Attention : mieux vaut être passé par la spirale dynamique pour comprendre cet article.
Panem et circenses.
A l’époque de la Rome Antique, déjà , on utilisait les combats de gladiateurs (ROUGE) pour créer la fédération des individus de la cité (BLEU).
La violence était contenue, maîtrisée, cantonnée à certains contextes.
Détourner l’attention est un stratagème connu par les illusionnistes, pickpockets, dirigeants politiques, pour monopoliser l’attention sur une situation visible superficielle, pendant qu’ils agissent dans l’ombre sur quelque chose de beaucoup plus important en toute discrétion.
Du pain et des jeux, une stratégie vieille comme le monde pour occuper les esprits et leur éviter de penser.
Le pain aujourd’hui, c’est le gras, le sucre, la malbouffe, qui peuple nos placards et nous permettent d’apaiser nos émotions trop vives, notre ennui, notre stress, et maintenir un semblant d’équilibre.
En occident, la nourriture est partout, Ã tous les coins de rue.
Des scientifiques ont étudié le combo parfait entre gras et sucre, dans des proportions précises, pour donner des aliments les plus palatables possibles, qui poussent à revenir encore et encore tant ça agit sur la dopamine et tout le circuit de la récompense.
Les jeux, c’est le divertissement, des réseaux sociaux aux matchs de foot, en passant par la musique et les séries.
Au milieu de tout ce bruit consensuel, il y a du signal : certains artistes, certains réalisateurs, font passer des messages, vont un cran au-delà .
L’immense paysage médiatique, culturel, reste dominé par du pain et des jeux.
Patrick Le Lay, ancien PDG de TF1 rappelait cyniquement Le métier de TF1 : « Aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. Pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à -dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible. »
ORANGE dans toute sa splendeur !
Dans le monde monderne, ORANGE (politiques, lobbies, banques privées, fonds d’investissement…) exploite les médias pour maintenir un système BLEU en place (l’état, la nation).
La propagande, l’illusion de l’opposition, créer des événements de surface, les mythes, tout ça est utilisé depuis des lustres !
Ce n’est qu’au-delà de BLEU que l’on peut prendre du recul et commencer à analyser réellement une situation hors des affects.
Les médias existent, non pas pour informer (au cas où certains aient des doutes), mais pour un but premier de propagande, pour pré-penser un message et le diffuser massivement au vulgus pecum, l’homme de la rue qui ne pense pas par lui-même.
Penser par soi-même, ça coûte de l’énergie, des ressources.
Grâce au système 1 le vulgus pecum n’a pas besoin de penser pour se forger une opinion, il peut se cantonner à écouter la radio, regarder la télé et lire les journaux, bref tous les médias consensuels (possédés et influencés par des grands groupes à quelques exceptions prêt), pour partager son opinion à qui lui demande, et même à qui ne lui demande pas.
Ca crée une véritable armée de pantins, totalement inconscients que ce qu’il croient ne provient pas d’eux et qu’ils ne font que répéter ce qui a été pré-pensée par des cabinets de conseil type McKinsey, dont le rôle est justement d’orienter l’opinion publique, de créer les questions et les réponses.
On assiste à des immenses opérations d’ingénierie sociale très régulièrement, avec une efficacité qui fait froid dans le dos (épisode covid par exemple).
L’important est de garder un peuple sous contrôle en amenant toujours du pain et des jeux, car alors il n’y a pas d’espace mental disponible pour autre chose.
Le problème avec cette méthode, c’est qu’il faut augmenter les doses pour garder l’attention, donc c’est la course au toujours plus : on arrive gentiment au metaverse, qui vise à perdre complètement les gens dans un espace virtuel où ils pourront investir encore plus de temps, d’énergie et d’argent pour se divertir et de distraire.
(divertir vient du latin “divertere” et signifie “détourner” ; distraire vient du latin “distractio” et signifie “tirer hors de”)
Le divertissement, la distraction, permet surtout de s’éloigner de soi, de se détourner de son être, pour ne pas penser, pour ne pas être avec ses émotions, et de ce point de vue c’est une stratégie vraiment très efficace.
Par contre, si on évoque le prix à payer, il est immense.
Façonner une opinion, prendre du recul, réfléchir, ça demande a minima de se connaître, de pouvoir se poser en silence sans péter un câble, de recouper des sources, de regarder qui parle, quels intérêts sont en jeu…
Et bien sûr si on a un doute, suivre l’argent ne nous emmène jamais bien loin de la réalité.
Dans le monde d’aujourd’hui, c’est ORANGE qui a le plus de pouvoir et qui utilise BLEU Ã ses fins.
Note qu’il ne s’agit pas du tout d’une histoire de gentils et de méchants, mais plutôt de ceux qui ont accès à des niveaux d’existence plus complexes, qui utilisent leur savoir, leurs outils, leurs méthodes, pour garder le contrôle sur les niveaux d’existence plus simples qui sont incapables d’aller au-delà de leur cerveau limbique.
L’émancipation du pain et des jeux commence par voir les endroits où on est soi-même influencé, voir à quel point notre vision du monde est biaisée par la religion, par Disney, par le bien et le mal… La souveraineté commence aussi par là !