Type 8 ennéagramme à cœur ouvert avec Pank de Hno hypnose
S’il y a bien un type en ennéagramme mal perçu, c’est souvent le type 8. J’ai invité Pank de la chaîne Hno Hypnose pour nous parler de son type.
Pank nous parle de comment il a trouvé son type ennéagramme, des différents mécanismes du type 8.
Rappels sur le type 8 ennéagramme
Le type 8 ennéagramme est un instinctif extérieur qui s’identifie au contrôle qu’il a sur l’extérieur.
C’est une personne qui décontenance les autres par son franc parler, sa capacité à rentrer dans le lard facilement.
Brut de décoffrage, on l’aime ou le déteste, il polarise.
Retranscription de la discussion à cœur ouvert avec Pank sur le type 8 ennéagramme
Speaker nil: Salut à toi, ici Fabien et je suis en joie de te partager ce nouvel épisode de la playlist A Cœur Ouvert. Pourquoi je suis en joie ? Parce que c’est l’opportunité de te montrer, de te partager des entrevues, des échanges, des discussions à cœur ouvert avec des personnes qui connaissent leur type Enneagramme et qui nous en parlent publiquement, qui se dévoilent et qui partagent leur vie, leur perception, toutes les nuances possibles et imaginables du modèle de l’Enneagramme histoire de s’ouvrir le cœur, de s’ouvrir l’esprit, de s’ouvrir l’âme à l’altérité, au vivant tel qu’il est, au-delà du modèle théorique pur et ça a beaucoup de richesse je trouve et ça va amener vraiment beaucoup de nuances et de souplesse dans le modèle.
Speaker nil: Donc je te laisse avec l’invité du jour après le générique.
Speaker nil: Eh bien, salut Pank. Salut. Je suis ravi de te retrouver pour discuter un peu d’Enneagram aujourd’hui. Yes. On s’était appelé un petit peu pour discuter de toi, ton type la fois dernière et j’ai beaucoup aimé déjà ce que tu m’en as dit, ça m’a moi-même amené de la nuance et pour recontextualiser dans cette playlist à cœur ouvert, j’ai vraiment à cœur, c’est le fait que j’ai beaucoup aimé ce que tu as dit, c’est que j’ai beaucoup aimé ce que tu as dit.
Speaker nil: Et je pense que c’est vraiment important de le dire, parce dans le monde de l’énéagramme, il y a beaucoup de clichés et il y a beaucoup de gens qui en parlent sans même connaître leur type ou même il y a des gens qui l’enseignent, j’ai vu plusieurs fois, tu as des enseignants qui enseignent et qui se sont trompés sur leur type, c’est assez rigolo aussi. Sans plus tarder, moi la première question que j’ai envie de te poser, c’est comment toi tu en es arrivé à trouver ton type et à te dire, c’est une base 8 ? Dans un premier temps, déjà j’ai eu la rencontre de deux potes qui me présentent un peu les enéagrammes, moi ça a été un peu particulier parce que c’est un pote qui m’a rencontré en hypnose et qui m’avait dit, tiens je fais un système et ça, je ne connaissais pas plus que ça, j’avais dû lire le De lassus à l’époque mais ça ne m’avait pas plus marqué que ça, il m’a dit, ouais mais regarde, je pense que ça pourrait t’intéresser mais il ne faut pas que tu le regardes juste de façon, je mets dans une case etc. mais regarde un petit peu les dynamiques et il m’avait envoyé les différences des ennéatypes, il m’a dit, je t’ai viré d’entrée les éléments qui vont ne serait-ce que ça te faire chier à lire, donc je me suis retrouvé sur certaines bases puis après il a dit, ouais bah au travers de tout ça, tente de voir ce que toi tu percevrais de toi, donc j’ai lu tout, je suis arrivé sur la 8, je me suis dit, ah bon bah ça, ça me parle vachement et j’ai fait, ouais bon bah ça doit être à peu près, ça maintenant je vais un peu regarder, je vais tester et globalement on est tellement marqué par rapport à beaucoup d’autres ennéatypes, notamment dans la colère, la violence, la vengeance, tous les éléments qui sont mis beaucoup en avant que c’était assez simple de se découvrir en tant que type, après on a toujours cette notion quand on lit, on se dit, ah bah ça non, je ne suis pas vraiment, je ne suis pas vraiment à quel niveau, depuis quand, comment, pourquoi, est-ce que j’ai fait ça, est-ce que j’ai fait un travail sur moi, est-ce que c’est spontané, est-ce que plein de choses, puis après il y a toutes les conneries qu’on peut se raconter, notamment quand on fait du 8 où c’est facile d’être dans le déni et se dire, ah non, moi je ne suis pas comme ça, le côté on est des dictateurs en puissance et vive la violence, ouais, ça correspond plutôt pas mal.
Speaker nil: Ouais, quand tu dis déni, c’est-à-dire qu’au début, il y avait un rejet de certains aspects où tu disais, là, là, là, là, là, ça non ? Non, non, non, du tout, c’est plus se dire, tiens, je ne l’aurais pas de cette façon-là, tu vois, ou ça, ça, ouais, ouais, je l’étais, mais là, ça ne me parle plus du tout, tu vois, c’est plus une notion où tu dois faire gaffe à te dire, est-ce que c’est vraiment quelque chose que tu as dépassé, entre guillemets, parce que là encore, on n’est pas sur des courses de quoi que ce soit, mais est-ce que je suis arrivé à une autre étape et ce n’est plus du tout mon niveau de conscience, je n’aime pas trop ce mot-là, mais ça peut donner un peu l’idée, où j’ai déjà fait assez de taf sur moi pour être OK avec ça, ou est-ce que c’est vraiment la répulsion de quelque chose, ça n’a pas été trop, trop le cas avec les néantipes 8, mais il y a des moments où je me disais, ah ouais, non, ça, ça ne me parle plus, je ne dis pas qu’il y a 10 ans, je n’étais pas comme ça ou je n’ai pas agi comme ça, mais sur des notions non motivationnelles, je pouvais me dire, non, ça, ce n’est pas trop mon mode de fonctionnement.
Speaker nil: : Oui, OK. Le 8, il me fascine particulièrement, déjà parce qu’il y a beaucoup de gens qui s’y reconnaissent alors qu’ils ne le sont pas. C’est très fréquent chez les trois quand un instinctif en soutien ou des six contrephobiques quand un instinctif en soutien, et ça fait très bourrin, c’est bourré de colère, mais derrière, il y a autre chose et c’est ça qui est intéressant.
Speaker nil : Oui, c’est le travail des motivations, il y a beaucoup qui se perdent dans les motivations et qui disent non, non, mais… Oui, il y a un côté séduisant dans le 8 parce que le côté connard bourrin, ça fait… Quand ce n’est pas vécu et tant qu’on ne crée pas chez l’autre l’émotion que crée réellement une personne qui peut faire du 8, c’est-à-dire une espèce de malaise, pas toujours bien accueillie, etc., et qui a un gros rejet parce que justement beaucoup de colère, beaucoup de violences X et Y, la réalité, c’est que le côté bourrin, surtout si c’est un six contrephobique, quand il va commencer à remarquer que les gens le rejettent vraiment et le détestent parce que justement c’est un abruti binaire, il va vite oublier qu’il fait du 8, tu vois.
Speaker nil: Et les six, c’est passer : « Ouais, OK, ça peut ramener à je suis le meilleur / je suis le plus fort », mais quand il va se rendre compte qu’au niveau émotionnel, hormis la colère, on ne connaît pas grandes émotions, ça le ramène aussi un peu à certains éléments où il se dit : « Ah ouais, non, moi, j’ai plus de variables quand même », c’est sûr.
Speaker nil: : Oui. Et est-ce que toi, il y a un moment en particulier, où tu as dit : « Ah ouais, non, moi, j’ai plus de variables quand même », c’est sûr. Oui. Et est-ce que toi, il y a un moment en particulier, où ça ne t’a plus fait de doute et où vraiment tu as senti : « Non, mais OK, c’est sûr, c’est ça ». Non, je suis toujours sur du questionnement, parce que je trouve que justement, un des trucs un peu absurdes qu’on pourrait se dire, c’est : « Je fais du ça, c’est comme ça, c’est sûr ».
Speaker nil: Et très régulièrement, je me dis : « Tiens, est-ce que je n’aurais pas des attitudes d’un 6 contraphobique ? Est-ce que je n’aurais pas des attitudes d’un 9L8 ? Est-ce que je n’aurais pas des attitudes ou même des motivations, d’autres types, tu vois ? » Et même de faire du 5, de dire : « Tiens, il y a des moments, je suis vraiment un geek, quoi.
Speaker nil: Je suis vraiment dans mon monde, je prends de l’info. Le monde n’est qu’une base d’information, l’humain n’est qu’une base d’information. Et il y a des notions de mentalisation qui sont fortes.
Speaker nil: Donc, dire : « Ouais, c’est sûr que je sois ça », pfff, je trouve que c’est… ça a tellement de subtilité que c’est un peu absurde. Maintenant, quand on connaît un peu son histoire, quand on a quand même un paquet d’expériences avec soi, c’est assez dur de se dire : « Ouais, non, non, je ne fais pas du 8 ».
Speaker nil: Oui, parce qu’après, ce que tu pointes là, c’est le cliché. C’est juste de sortir de l’idée qu’on est un truc pur et qu’avec toute la complexité dont on est capable, entre l’aile, les flèches, les machins, enfin… Exactement, toute la dynamique, quoi.
Speaker nil: Mais c’est la vie aussi. C’est le vivant qui crée un peu plus de nuances qu’un truc bête et méchant. Mais après, comme tu dis, on se retrouve quand même dans la base. Et ça me rappelle une phrase que j’ai notée parce que ça m’a bien plu.
Speaker nil: Un des premiers trucs que tu m’as dit quand on s’est appelé en off, c’est : « Mais moi, je ne vis pas, je survis ». Tu peux nous en parler un peu de ça ? Ouais. Dans la notion, très souvent, on est un agrame, donc on dit : « Il y a une quête de force parce que derrière, il y a une espèce de peur par rapport à la mort ».
Speaker nil: Et d’ailleurs, on dit que le huit fait beaucoup de choses pour survivre. Et en fait, moi, je suis même arrivé à autre chose que survie, je suis dans la non-vie. C’est-à-dire que pour moi, il y a la mort, la survie, la vie et la non-vie.
Speaker nil: Et moi, je suis plus dans une notion de non-vie, c’est-à-dire que je refuse de mourir. Je ne serai pas quelqu’un qui serait suicidaire, etc. Je n’ai pas l’impression que je sois dans la survie.
Speaker nil: Tout simplement parce que j’ai bien conscience que je vis dans un monde qui est tranquille et que les tenants et les aboutissants de mon quotidien sont quand même relativement cool.
Speaker nil: Je ne suis pas vraiment vivant dans le sens où émotionnellement, quasiment tout ce que je vis est associé à la colère. La colère étant maître d’absolument tout dans mon monde intérieur, c’est-à-dire je suis vénère de tout.
Speaker nil: J’ai vraiment envie de péter la gueule de tout le monde tout le temps. Même quand je suis content, je suis en colère. Parce que l’éphémère, parce que je sais que c’est qu’une illusion, parce qu’il y a plein de choses qui vont.
Speaker nil: Donc, il y a cette notion que j’ai perçue il y a quelques années où je disais quand on parlait des personnes qui font du 8. Oui, on est en survie. Je pense qu’on est plus en non-vie.
Speaker nil: On n’est pas mort. On n’est pas vivant. Tu vois, c’est comme si on prenait un petit peu du neuf et qu’on allait dans un truc de neutralisation d’énormément de choses.
Speaker nil: Ce qui fait que, hormis la colère, il n’y a rien qui est hyper intense. Et plus le temps passe et moins les choses sont intenses. Que ce soit, alors déjà que moi, je n’étais pas quelqu’un qui était particulièrement intense, hormis sur mes colères.
Speaker nil: La notion de dire : « Ouais, tu vis et tu crames la vie par les deux bouts », moi, je ne l’ai pas trop vu. Soit tu crames ta non-vie, tu vois, et de temps à autre, c’est des espèces de pics de vie.
Speaker nil: Mais factuellement, je n’ai pas l’impression que les personnes qui font du 8 soient particulièrement vivants. Ils sont très animaux sur plein d’aspects.
Speaker nil: Et tu as cette notion où, une fois qu’on s’aperçoit, parce qu’on a un système qui nous permet d’être assez apaisé, bah, que on n’est pas sur les modes que beaucoup de personnes pourraient définir.
Speaker nil: Et cette espèce de place un peu obscure qui ne peut pas forcément toujours mettre bien à l’aise les personnes qui font du 8.
Speaker nil: Et quand tu dis du coup que c’est de la non-vie pour toi, tu entends quoi par là ? Tu n’as pas de la vie, donc tu es un peu… Je suis là, je vois, c’est très primitif, je mange, je dors, je me bastonne.
Speaker nil: Et voilà, tu vois, il n’y a pas de philosophie derrière. Ce n’est pas genre, je viens parce que j’ai une quête de vie et tout. Rien à foutre, c’est bon, je suis là.
Speaker nil: Je me lève, mais ce soir, je serai peut-être mort. Et tu vois, ce n’est pas genre, il faut que je vive. D’accord. Bon, bah, tiens, encore une journée. Tiens, j’en fais quoi ?
Speaker nil: Oui, j’en fais quoi ? Oui, oui. Oui. Quitte à ne pas être mort, autant faire quelque chose, tu vois. Oui. Et la notion de faire, de douleur est hyper importante.
Speaker nil: C’est à quoi bon passer une journée si tu ne fais rien ? Ça me rappelle, je ne sais plus si tu en avais parlé de ça, de David Maniz qui disait en gros sur son site avec le CES, c’est un instructeur de survie, je ne sais plus si tu connais, qui disait en gros : « Moi, j’aide les gens à moins mourir ».
Speaker nil: C’est un truc qui te parle, ça ? Oui, oui, c’est des notions qui peuvent faire écho. Moins mourir, ouais, ouais, on pourrait avoir ça aussi dans les arts martiaux, à dire aux gens : « Tu vas moins te faire péter la gueule, mais tu te feras péter la gueule quand même ».
Speaker nil: C’est jamais une notion très vivante. C’est pour ça que la notion de survie, tu vois, il y a un moment où tu te dis : « Est-ce que tu es vraiment sûr que tu es dans une notion de survie ? » Tu es souvent dans un truc un peu plus dark, sans emmener à la mort.
Speaker nil: Tu vois, c’est pour ça que je te dis, pour moi, il y a une espèce de… Oui. Il y a une espèce d’ambiguïté entre la vie, la mort et la survie qui voudrait dire : « Je veux vivre », alors que pour moi, beaucoup de « vit », c’est : « Je veux éviter de mourir ».
Speaker nil: D’accord. Ah oui, la survie, moi, je ne m’entends pas comme ça, tu vois. Je m’entends vraiment par le fait que je suis dominé par des instincts et ma priorité, sans le conscientiser. Moi, je veux vivre, je veux m’accrocher à la vie.
Speaker nil: C’est plus une pulsion de… un peu un truc on/off de « Je reste en vie, mais sans me poser la question ». Par le faire et par les instincts et par… enfin, tu vois ce que je veux dire ? Oui, oui, mais je ne suis même pas sûr.
Speaker nil: Tu vois, je pense que l’idée, ce n’est pas rester en vie, forcément, ce n’est pas mourir. Oui, oui, ok. C’est ne pas être effacé forcément, et c’est pour ça que je te dis que ce n’est pas forcément vivre.
Speaker nil: Parce que tu vois, dans le mot survie, il y a ce rapport à la vie, à maintenir. Oui. Alors que je pense que… c’est pour ça que j’utilise plutôt la non-vie, parce que le rapport à la vie, il n’est pas si marqué que ça.
Speaker nil: Si tu regardes les personnes qui font du bide, qui sont un peu excessives, qui vont beaucoup se droguer, boire, partir dans des trucs très destructeurs, tu ne peux pas dire qu’ils vivent. Ils sont dans une notion de… de ne pas se tuer, mais en même temps, de ne pas vraiment vivre, tu vois.
Speaker nil: Et on retrouve cette espèce de zone grise très vite. Oui, complètement. Et quand tu disais que tu ne brûles pas la bougie par les deux bouts, moi, ce que je vois et ce que j’entends par l’idée de la passion d’excès, c’est le côté d’avoir une capacité, d’avoir une énergie de malade, une énergie instinctive de ouf.
Speaker nil: Et quand je m’étais amusé à voir sur ta chaîne le nombre de vidéos que tu as publiées, j’ai rigolé de voir… je n’ai jamais vu une chaîne YouTube avec autant de vidéos. Je crois que tu es à 1 500, un truc comme ça, ou si ce n’est pas plus, ou 2 000, je ne sais plus. Puis, combien de vidéos… enfin moi, c’est de l’extérieur évidemment.
Speaker nil: Je ne connais pas ton quotidien, mais ça me donne une vue sur : « Putain, l’énergie de création de contenu, de créer, ça, c’est… ça, pour moi, tu vois, il y a une forte énergie instinctive. » Oui, alors que moi, pas du tout.
Speaker nil: Tu vois, moi, j’en suis arrivé… là, maintenant, j’ai plusieurs milliers de vidéos, mais parce que je suis parti sur un délire il y a 10 ans. Il y a 10 ans, j’ai dit : « Tiens, je ferai une vidéo par jour. » Oui.
Speaker nil: Donc, à partir du moment où tu te dis : « Tiens, je vais faire une vidéo par jour », moi, je ne les monte pas, moi, je ne fais que dalle. Je me fous de voir ma caméra, je fais : « Salut, blablabla, 10 minutes plus tard, je mets off, et puis, je mets online, tu vois.
Speaker nil: Je n’écoute pas, je ne recommence pas 10 fois. » Là, il y a le côté instinctif. Il n’y a pas le temps pour ces conneries, tu vois. Je ne veux rien en foutre. Et donc, pour moi, ce n’est pas de l’énergie quand les gens disent : « Ah, mais tu fais plein de trucs. » Non, non.
Speaker nil: Je prends 10 minutes par jour, plus 2 minutes de download. Voilà. Donc, ce n’est pas une énergie de ouf. C’est : « Tiens, je parle 10 minutes par jour. » Et puis, de temps à autre, je fais un audio. Voilà.
Speaker nil: Allez, ça m’a pris 22 minutes, 24 minutes par jour. 24 minutes dans une journée, ce n’est pas de l’énergie. C’est juste… Et pour moi, derrière, c’est de la constance. Tu vois, ce n’est pas la notion instinctive de… justement d’hyperénergie.
Speaker nil: C’est juste : « Bon, ben, j’utilise un peu d’énergie là. » Mais par contre, je le fais tous les jours. Tu vois, ça va en septembre. 1er septembre, ça fera 10 ans. 10 ans où tous les jours, une seule fois, n’importe où j’étais dans le monde, je n’ai pas omis de mettre une vidéo. J’ai toujours eu cette idée de quoi qu’il arrive, même s’il me faut 24 heures pour downloader un truc quand je suis au fond de l’Inde, je mets 24 heures mais j’anticipe toujours pour avoir le jour J mes vidéos.
Speaker nil: Et du coup, ça c’est un truc que tu as décidé il y a 10 ans et qu’est-ce qui fait que tu l’as gardé du coup ? C’est toujours un truc vivant pour toi ? Non, c’est juste un pattern.
Speaker nil: J’aime bien voir comment on fonctionne sur des schémas et des modèles automatisés. Je trouve ça marrant parce qu’à la base, c’était juste pour partager gratuitement des choses qui étaient payantes. Je trouvais que tout était cher et que le monde de l’hypnose et de la thérapie, c’est cher.
Speaker nil: Je trouve que c’est abusé. Tu dois dépenser 2000 balles pour une formation ou sincèrement tu lis un bouquin, tu apprends tout autant. Et vu que moi, j’ai la chance de pouvoir me faire des formations, je me suis dit ce que je connais, oui, je peux le vendre mais je peux le donner gratos et de toute façon, ça ne me fera pas perdre quoi que ce soit.
Speaker nil: Et ça offrira à des personnes une possibilité d’apprendre, de comprendre, de se développer, etc.
Speaker nil: Et ça me va très bien. J’aime bien cette notion de partage. Ça serait un pseudo intégration en deux. Pourquoi pseudo ?
Speaker nil: Je n’aime pas les deux. Tu disais que tu n’aimais personne. Moi, je suis mis en trop à la mort. Donc, en gros, il n’y a pas grand monde. Tu vois, on en parlait tout à l’heure, c’était drôle.
Speaker nil: Moi, je me présente souvent comme un connard et complètement assumé. Et tout à l’heure avec une pote, on était en train de réfléchir à ça. Et en fait, la notion de connard qui me correspond bien, c’est le côté non sympathique, tu vois.
Speaker nil: Désagréable. Je suis un mec désagréable. Ça ne veut pas dire que je ne peux pas être sympa. Je ne peux pas être gentil. Mais je suis ultra désagréable. Je suis désagréable. Et puis, je vais être hyper incisif, je vais être hyper provoque.
Speaker nil: Ce qui fait que moi, j’ai résumé ça en connard. Mais plus précisément, je pense que je suis désagréable et que les autres humains ne sont pas forcément pour moi très agréables non plus.
Speaker nil: Donc, il n’y a pas de raison pour laquelle je sois agréable avec les gens. Ce qui ne m’empêche pas que je vais faire attention aux gens à plein de moments, mais je ne le ferai jamais de manière agréable. Même ma tribu, ma tribu me connaissent.
Speaker nil: Je ne suis pas le papa bienveillant, tu vois. Je vais être le daron qui t’en fout une et qui dit : « Bon, ce n’était pas trop mal, tu vois. » Mais tu vois, il y a toujours ce côté désagréable, ce côté un peu fuck you, je vous emmerde, qui en plus pour moi est ultra apaisant.
Speaker nil: C’est-à-dire qu’on doit dans un système répondre à un ensemble de règles et de normes d’agréabilité, d’empathie et de gentillesse. Ça me saoule, ça ne m’intéresse pas, ça ne me correspond pas.
Speaker nil: Et j’ai l’impression d’être un mytho quand je commence à faire de la pseudo gentillesse avec des gens qui en plus, ce n’est pas de la gentillesse, parce que c’est juste un rapport social qui se veut sympathique. Et je trouve ça complètement absurde et idiot et énergivore au possible.
Speaker nil: Tu veux dire que ce n’est pas volontaire, mais que c’est basé sur une répression de la violence et où du coup, personne à part les huit et peut-être les gens qui ont bossé dessus, la plupart des gens répriment ce truc-là. C’est une sorte de gentillesse par défaut en mode comme je ne peux pas te péter la gueule, je vais être gentil, un truc comme ça.
Speaker nil: Oui, c’est ça, c’est une espèce d’hypocrisie sociale que je comprends complètement. Sinon notre société partira en couilles. Tu vois, si on n’a pas du respect, si on n’a pas de la politesse.
Speaker nil: Moi, je peux très bien être très poli, mais je peux être poli et complètement pas agréable. Je vais être poli, mais on va me dire : il ne sourit jamais, il n’a pas l’air sympa.
Speaker nil: Je ne suis pas là pour être ton pote. Par contre, je vais dire : bonjour monsieur. Bonjour madame. Passez une bonne journée. Mais c’est le max que je peux me… Tu vois, je m’autorise. Ce n’est vraiment pas le genre de choses qui m’intéressent.
Speaker nil: Et j’ai la chance d’avoir pu vivre avec… J’ai construit ma vie autour d’éléments qui me permettent d’être moi dans les arts martiaux. Je suis un connard de prof qui n’est pas super sympa avec ses élèves.
Speaker nil: C’est un état de fait. Et je ne suis pas un thérapeute sympa. Pourtant, mon boulot, c’est accompagner. Accompagner des gens. Mais je ne suis pas sympathique. Derrière, tant que les gens avancent, toi, là, on revient dans le faire.
Speaker nil: À partir du moment où ce que je fais, que ma personne te pose problème, mais qu’on met ensemble en action, est-ce que surtout toi, tu arrives à créer tout ça ?
Speaker nil: Ça, c’est intéressant. Et qu’importe qu’après, tu me craches dessus. Pas problématique. On retrouve ce truc de le regard des autres, rien à carrer. C’est peu important à leur dire que ça ne l’est pas.
Speaker nil: Je trouvais que c’était un process comme ou sur certains aspects qui disaient que ça va dépendre de ton besoin de reconnaissance. Tu peux avoir un besoin de reconnaissance du travail, besoin de reconnaissance de ta personne, besoin de reconnaissance de tes pensées.
Speaker nil: Moi, souvent, je me suis posé la question. Tu vas me dire tiens, est-ce que c’est au niveau du boulot ? Est-ce que c’est au niveau de mes pensées, de ma personne ? Qu’est-ce que j’ai besoin qu’il soit reconnu ?
Speaker nil: Il y a des moments. Il y a des moments, tu as juste envie de te dire tiens, on reconnaît un petit peu une qualité dans quelque chose que j’ai pu mettre en place. Après, si ce n’est pas le cas, tu dis bon, ça ne change pas grand-chose.
Speaker nil: Mais tu peux avoir cette attente. Mais la plupart du temps, en fait, tu dis qu’est-ce que je pense des gens ? Pas grand-chose. Ils vont penser des choses de moi, mais dans deux jours, ils auront zappé parce qu’il y aura des choses plus importantes.
Speaker nil: Ce n’est pas important de regarder les gens. Tu vois, tu recadres en disant. Je ne vis pas avec eux. Oui, là, ce que j’entends, c’est quand tu dis tu recadres, c’est que tu n’es pas en train d’essayer de te convaincre que ça ne te touche pas.
Speaker nil: Comme moi, c’est ce que je pouvais faire à l’époque. Ados, j’étais là. Non, non, le regard des autres, moi, je m’en fous. Alors que, évidemment, énormément, vu ma base. Toi, ce que tu dis, c’est ce que j’entends. C’est que réellement, que tu l’aies ou pas, ça t’en touche une sans t’en faire bouger l’autre.
Speaker nil: Ce n’est pas si… Tu sais qu’il se passe quelque chose toi en interne. Tu dis bon. Ouais, j’ai fait tellement de choses. Tu vois, là, on revient dans le tout doux. J’ai proposé tellement de trucs depuis que je suis ado.
Speaker nil: Et vu qu’effectivement, je peux proposer beaucoup, beaucoup, beaucoup. Je proposais des… Je créais des assos, je créais des activités, je créais des trucs. Tu n’imagines pas le nombre de c’est pas bien, c’est pas assez bien ou les gens qui ne viennent pas, les gens qui ne suivent pas et tout.
Speaker nil: Toi, tu es constamment en train de proposer des trucs et tu vois que rien ne fonctionne. Tu apprends très vite. Alors ouais, quand tu as 12, 13 ans, tu te prends mal. Quand tu en as 14, 15, déjà beaucoup moins. Tu as 20 ans, tu fais bon, l’humain est comme ça.
Speaker nil: Fuck you quoi. Je vais le faire parce que qu’importe, même si il y a parmi l’ensemble des connards, il y en a un qui est moins connard. On fera deux moins connard, tu vois. Mais ce qui ne veut pas dire qu’on est mieux que les autres.
Speaker nil: C’est juste que là dessus, il y a quelqu’un qui aura peut-être suivi l’énergie que je vais proposer et qui va s’accrocher dessus. Bon, après, si c’est un neuf, j’aurais dû foutre une droite parce qu’au bout d’un moment, il va me saouler. Mais tu vois, il y a plein de choses qui peuvent être cool.
Speaker nil: Donc. Tu peux que admettre cette notion que, OK, de toute façon, ce que tu fais, ce que tu dis ou comment tu es. Ça ne sera jamais universel, ça ne plaira jamais à tout le monde.
Speaker nil: Et si tu attends ça, tu risques d’être très, très, très, très triste. Je me dis qu’ils font du cis, c’est dur pour elles. Ils ont besoin d’adhésion, du groupe, des trucs et tout. Fatigue. Moi, j’ai envie de faire un truc.
Speaker nil: Gamin, j’avais envie de partir manger un restaurant chinois. Je partais tout seul avec mon vélo. Aller manger un restaurant chinois. Et à 10 francs, 20 francs, je prenais un bon goût ou je ne sais pas quoi.
Speaker nil: Et puis je rentrais chez moi et mes potes n’étaient pas là et je n’en ai rien à battre. Je me disais non, mais moi, je veux manger un truc. Et. Et ce qui te rend très autonome, très, très, très autonome. Jeune.
Speaker nil: Le monde t’aide quoi. T’accompagne. Du coup, très tôt, tu as eu cette autonomie ou tu veux un truc, tu décides, tu y vas quoi. Ouais, ouais, ouais. J’ai eu la chance d’avoir des parents assez.
Speaker nil: Libres. Ils ont, ils ont grandi dans un Paris où ou gamin, ils se débrouillaient tout seul sur plein de choses. Donc ils m’ont un peu donné cette notion là où il disait bah en gros, tu veux quelque chose, tu te débrouilles, tu tentes de l’avoir.
Speaker nil: Et moi, j’étais le genre de gars qui allait voir ses potes et ramener. Tu sais, à l’époque, on allait sonner à la porte et tout. Je ramenais tout le monde et je disais bon, si dans 20 minutes, on n’a pas trouvé quelque chose, je rentre chez moi.
Speaker nil: Donc, tu vois, je faisais toute la démarche. Je voyais que ça foutait rien. Je rentrais chez moi et pareil, je proposais un truc. Je me suis vu quand j’avais 18 ans. Je n’ai jamais été fan de boîte et tout, mais je voulais un peu voir comment c’était.
Speaker nil: Je proposais les gars, blablabla, blablabla, blablabla. Je disais non, mais à 23 heures, si vous n’avez pas décidé, je pars tout seul et je partais tout seul. Je partais tout seul. J’allais à un truc. Je rencontrais des défis là bas ou pas et quand je repartais, j’étais content ou pas.
Speaker nil: Mais dans l’absolu, je me suis dit mais j’ai pas besoin des gens. J’ai pas besoin des d’attendre que quelqu’un décide. Ils se valident. Ils me mettent du temps.
Speaker nil: Moi, j’ai dit qu’on part à 23 heures. À 23 heures 2, je suis plus là. Maintenant, on a moins ça, mais à l’époque, quand j’avais, je donnais un rendez-vous par téléphone, j’étais là à 14 heures.
Speaker nil: Si tu n’étais pas là à 14 heures 5, je n’étais plus là parce que j’estimais que moi, j’ai fait l’effort de venir. Qu’importe où que tu es, toi, tu ne l’as pas fait. Je m’en fous. Donc, le vivre tout seul, t’autonomiser et puis te dire attends, je veux quelque chose, je le fais.
Speaker nil: Et pas besoin d’attendre que les autres le fassent ou que les autres soient avec moi. Ça m’allait très bien. J’ai eu la chance de pouvoir avoir des parents qui me laissaient faire à peu près ce que je voulais. Donc, je partais.
Speaker nil: Très tôt, je pouvais rentrer tard quand les autres ne pouvaient pas rentrer tard. Mais vu qu’il y a des choses qui ne m’intéressaient pas, quand tout le monde allait faire une connerie, moi, je rentrais chez moi. Parce que c’était mon délire.
Speaker nil: Et puisque tu me parles de parents, c’est un truc que j’entends assez fréquemment. C’est les enfants 8 qui rendent la vie des parents dure. Est-ce que toi, tu témoignes de quelque chose où l’énergie instinctive était difficile à gérer pour eux ou pas spécialement ?
Speaker nil: Non, pas spécialement. Mon frère était plus dur. Mon frère, tu vois, je le typais un peu en 6. Puis là, ces derniers temps, je le vois plutôt en 7. Et avec vachement d’énergie à gauche à droite, je pense qu’il aurait eu une.
Speaker nil: Pendant le moment, je me disais qu’il faisait peut-être du 6 contraphobique. Mais en fait, avec le temps, et l’observation, pas mal de motivation, je pense qu’il fait plus du 7L8. Ce qui fait que c’était assez dur pour les parents. Il était hyper turbulent, hyper plein d’énergie et tout.
Speaker nil: Et moi, je suis arrivé en deuxième. Donc déjà, je suis cadet. Et n’oublie pas, il y a un 8 qui capte très vite son environnement pour survivre. Si on reprend ce mot-là, tu vois. Donc, j’ai capté que ma mère en pouvait plus d’un grand frère qui bougeait dans tous les sens.
Speaker nil: Qui était l’enfant roi de mon père. Moi, je suis arrivé en mode : “Salut !” Et je me suis dit très vite que ça n’allait pas le faire, la stratégie de : “Je m’énerve dans tous les sens.” Donc, en fait, j’ai vachement réprimé.
Speaker nil: Et ma mère me trouvait ultra doux, gentil, sympa et tout. Sauf que, socialement, je me battais assez vite en maternelle. Ma mère, on l’appelait tous les ans pour dire : “Votre petit vient de péter un câble et sauter sur le prof pour le mordre, pour l’attaquer, pour le taper.” Tu vois, pour des trucs où, en fait, je contenais tellement de rage, de haine et plein de trucs, que j’avais compris que si je le faisais à la maison, je n’avais pas… Un enfant, il n’est pas con.
Speaker nil: Il se dit : “Attends, la stratégie, ce n’est pas de gueuler parce que je vois qu’avec le grand frère, ça ne marche pas trop. Et maintenant, ça marche parce que lui, il a deux ans d’avance sur moi, deux ans et demi d’avance. Donc, il a réussi à créer des patterns avec les parents. Sauf que je ne pense pas qu’il va faire ça sur les deux.” Donc, conclusion, moi, j’ai été super cool.
Speaker nil: Et j’ai toujours été super cool. C’est-à-dire que… Alors après, tu vois, j’avais mes idées en tête. À 5 ans, j’ai voulu faire du basket. Tu ne t’inquiètes pas que tous les jours, c’était : “Je veux faire du basket, basket, basket, basket, basket, basket.” Et je peux te faire ça 24 heures, tu vois.
Speaker nil: Je ne m’arrête jamais. Ok. Basket, tu vois. On retrouve le truc de référence interne où quand tu sais ce que tu veux… Oui, c’est ça. Et ma mère, elle me dit : “Mais attends, on t’a mis au baby basket.
Speaker nil: Tu étais le plus jeune. Tu étais là et tout.” Et tu étais fondant. C’est-à-dire que le soir, j’étais là en train de dire : “On est parti, on est parti, on est parti.” Mais tu vois, et c’est là où tu vois toute l’énergie, c’est que si mon équipe, ça n’allait pas sur le terrain, je pouvais insulter mon équipe, vouloir les frapper, voire je me souviens d’une fois carrément où j’ai failli taper l’arbitre.
Speaker nil: Je lui ai envoyé le truc et je dis : “Ah, et j’avais pas 11 ans.” Et je pétais des câbles, je fais : “Ah, je sais quoi ce bordel et tout.” Ma coach, elle n’en pouvait plus. Elle disait : “Mais tu es insupportable. Tu es là genre tu es hyper dans ton équipe.
Speaker nil: Tu t’aides tout le monde pour que ça passe. Puis d’un coup, ça ne marche pas comme tu veux. Ta frustration et ta colère fait : “Ah, je vais tous vous niquer.” Et j’attaque n’importe qui. Et ça, c’était compliqué sur l’externe.
Speaker nil: Mais dans le cadre familial, je pense que je contenais énormément ma colère, ma truc, etc. Par contre, en externe, je me battais beaucoup. Heureusement que j’ai fait des arts martiaux tôt, vers 13-14 ans, etc.
Speaker nil: Ce qui a permis de clairement passer l’adolescence de manière hyper safe pour tout le monde parce que j’ai découvert les arts martiaux.
Speaker nil: J’étais avec des gens qui avaient 13-14 ans de plus que moi. Je passais mon temps avec eux. Je passais mon temps à l’académie, au dojo. Mes potes, eux, ils commençaient à partir en couilles, à fumer, boire, se droguer dans tous les sens, aller en soirée tout le temps.
Speaker nil: Je m’en tapais complètement. Moi, je voulais juste me battre. Je voulais combattre. Je voulais aller au dojo. Je voulais devenir plus fort, si on prend la notion. Me renforcer physiquement, émotionnellement, intellectuellement. J’ai lu beaucoup. Ce qui fait que je n’ai pas eu d’adolescence.
Speaker nil: On pourrait dire : « Tu étais en emmerde. » Non, je pouvais rentrer très tôt à 1h du matin. Et si le système où j’étais ne me convenait pas, je les voyais défoncés ou truc, je partais, je rentrais chez moi ou j’allais marcher dans les bois ou j’allais faire des kata au bord de quelque chose.
Speaker nil: Je restais dans mon délire. En gros, j’étais un manga. Ce n’est pas grave, je suis dans mon monde manga et je vis mon truc. Demain matin, de toute façon, j’irai m’entraîner et ainsi de suite.
Speaker nil: Tu avais Dragon Ball comme modèle ? Je l’avais au couteau No Ken. Ken le survivant. En gros, qui répondait plus à mes trucs ? Hyper violent, ça pète dans tous les sens, etc.
Speaker nil: En référence, souvent, je regardais dans les dessins animés qui j’aimais bien et on pourrait prendre toujours l’antagonisme en 8. Par exemple, dans Ken, c’est Rao. Je ne sais pas si tu te souviens. C’est un mec qui était hyper chaud.
Speaker nil: En fait, je préférais son frère qui faisait du 2, qui aidait tout le monde avec sa force. C’est toujours ce que j’ai trouvé beau. Le mec qui arrive au bon moment, le mec qui va se sacrifier pour les autres. C’est toujours ce que j’ai aimé dans les histoires.
Speaker nil: Pour moi, un bon 8, tu as l’8 bâtard qui est 90 % le méchant des films. Pour moi, le bon 8, c’est le mec qui est prêt à… qui yadra le 6 en gros parce que le héros, c’est toujours le 6 ou un 3.
Speaker nil: Mais le 8, il arrive en mode… Le 6, 3, ils se font défoncer leur mère et d’un coup, lui, il arrive, il va se faire buter. Tout le monde sait qu’il va se faire buter. Il va en buter 2, 3 avec lui pour permettre au héros de s’en sortir.
Speaker nil: Pour moi, ça, c’est la plus belle des choses. C’est de se dire : tiens, ta force, si force il y a, en tout cas ton plus que tu as à un moment donné, tu vas l’exploiter pour permettre à des personnes qui vont faire un truc mieux que toi parce que nous, on ne s’estime pas comme faisant des trucs magnifiques.
Speaker nil: S’il peut faire mieux que toi et que ça peut aider du monde et que ça peut permettre à du monde de s’en sortir et d’aller bien, ta vie, et on revient à cette notion vie-mort où on y pense tout le temps, on s’en fout.
Speaker nil: Elle n’a pas d’importance. Vu que tu es en non-vie, allez, vas-y. Que tu sois vivant ou mort, ça ne changera pas grand-chose. Ok. Dans ton discours, quand tu dis : il y a le mauvais 8, le 8 bâtard et le bon 8, tu la sens la dichotomie instinctive on/off là ?
Speaker nil: Il y a E et il y a E ? Oui, bien sûr, bien sûr. Mais tu le sens, tu le sens même à l’intérieur de toi. Tu sens qu’on va y avoir cette notion où tu dis : oh putain, là, je suis dans mon mode sale.
Speaker nil: Et tu sens toute ton énergie où tu te connais suffisamment. Tu dis aux gens : ne parlez pas, venez pas me voir. Ce n’est pas le bon moment, tu vois.
Speaker nil: Et de l’autre côté où tu sens que tu es plus intégré, plus apaisé. Alors apaisé, ce n’est pas le terme, mais en tout cas plus… Ancré ? Non, non, non, non, non.
Speaker nil: Je pense que tu es plus dans une notion, une notion où… Tu vois, le mot souvent, le concept que j’avais capté, c’est être dans le temps de la vie.
Speaker nil: On revient à un vie mort, tu vois. C’est une sémantique qui est hyper constante. Et en fait, pour moi, le moment où en tout cas moi, en tant que 8, je suis bien, c’est le moment où je sais que je suis dans le bon timing de la vie.
Speaker nil: Comme si tu étais dans un flot où tu sais que l’ensemble de tes éléments instinctifs sont cohérents par rapport au rythme de la nature, de la vie, etc. Et là, à ce moment-là, il y a des trucs. À partir du moment… Et c’est pour ça que moi, j’ai du mal avec les humains.
Speaker nil: Les gens, c’est que ça casse cette espèce de nature. Et l’autre impose un ensemble de critères, de cheminement, de réflexion, d’opposition ou d’adhésion sur lequel tu vas faire de la politique.
Speaker nil: Donc, tu enlèves le côté très instinctif, le flot de la nature pour rentrer dans un centre quasi mental ou un centre émotionnel où tu vas devoir faire un effort, ça va être énergivore, à rentrer dans une espèce de deal constant.
Speaker nil: Et à ce moment-là, pour toi, le deal le plus simple, c’est de péter la gueule de tout le monde ou péter les arguments et autres et te dire : oui, mais on va retrouver l’animal. On va retrouver le flot de la nature. Et c’est ça qui fait que pour moi, il y a ce moment où tu te dis : putain, il y a du monde, il y a des humains, il faut que je sois à peu près OK, il faut que je sois à peu près apte à… Et en fait, tu sens que ce n’est pas ta nature.
Speaker nil: Tu sens que tu as juste envie de mordre, donner des coups de patte et faire : vas-y, on se casse quoi. Ou on ne parle pas, tu vois, on grogne, ça me va, on grogne. On grogne. Et tu sens que tu as envie de… Ce que tu me dis là, c’est qu’il y a une envie, enfin une envie, même pas, un réflexe automatique de récupérer par l’instinctif et d’avoir envie de grogner, de taper, comme si les autres centres étaient sujets à adaptation, qui coûtaient plus d’énergie et que flemme quoi.
Speaker nil: C’est que derrière, pour moi, c’est comme si tu imaginais les autres avec un million de masques et des tenues et des costumes et tu as envie de les foutre à poil. Tu vois, tu as juste envie de dire : sois tout nu, on est beau tout nu.
Speaker nil: Oui, mais rien à foutre, je m’en fous de tes défauts. Tu es tout nu, tout nu, tu es beau. Tu vois, pour moi, l’humain est beau tout nu, tu vois. Et tout nu émotionnellement, intellectuellement, spirituellement, tout ce que tu veux. Et au moins, c’est facile parce que pour moi, à ce moment-là, c’est juste on est des animaux à poil qui se baladons dans la nature avec le flot de la nature, avec ses besoins, avec ses peurs, avec ses trucs.
Speaker nil: Mais au moins, tout est à plat. Alors que j’ai l’impression que ce monde, c’est que quoi ? Tu vois, en fait, plus tu montes dans les énergétiques, plus tu as l’impression que les mecs, ils se mettent des couches de vêtements quoi. Et c’est insupportable.
Speaker nil: C’est quoi insupportable ? C’est : oh putain, c’est énergivore, ça me saoule. Alors, quand tu es tout seul, même si tu croises d’autres humains, tu mets ta petite truffe comme ça, ça sent, ça ne sent pas bon, on s’en fout. Hop, mais tu vois, tu passes et tu dis : je m’en fous.
Speaker nil: Dès que tu commences à rentrer en contact avec l’humain, tu fais : oh là là, il faut que je rentre dans des lexiques à la con, des explications, des rationalismes, quoi du rationalisme.
Speaker nil: Est-ce que je comprends ? Notre système fonctionne comme ça, mais… Oui, tu comprends, mais ça te casse les couilles. Et c’est ça, quand tu dis que les humains, ils t’énervent, c’est qu’il y a ce truc de complexification donnée au cerveau où du coup, tu n’as pas cette simplicité du rapport, comme tu dis, animal, où allez, on se sent, on est tout nu, comme tu dis, et allez, enfin, pas besoin de se complexifier.
Speaker nil: Donc, tout ce qui est complexifié, tu le comprends, mais ça n’empêche pas que ça te met en colère et ça te casse les couilles. C’est ça, c’est pour ça que j’aime la baston. Tu vois, quand les gens, ils disent : oui, mais la baston, mais ta gueule, en fait, la baston, c’est ce qu’il y a de plus honnête.
Speaker nil: Tu prends deux animaux, deux enfants, deux trucs, vous les ensemble, ça va se bastonner à un moment ou à un autre. Ça va se bastonner. Ça va se bastonner parce qu’au moins, ça dialogue. Ça dialogue sans les blablabla, le mot, la bonne sémantique, la manière de le dire, rien, toutes les conneries là.
Speaker nil: Là, ça se bastonne. Il y a des arguments, il y a des : ah, ça marche, ça ne marche pas. On sort avec un cocard, une dent en moins. Bon, on a perdu. Mais ce n’est pas grave. En fait, on s’en fout.
Speaker nil: Il y a eu un rapport sincère pendant un laps de temps qu’on peut retrouver dans le sexe éventuellement, tu vois. Et éventuellement, je mets bien en exergue. Alors qu’en baston, la plupart du temps, si tu cherches vraiment un chaos ou une soumission, comme on pourrait retrouver en MMA, en Jutsu, etc., au moins, tu es dans du vrai.
Speaker nil: Il n’y a rien qui ment. C’est bon, voilà, ton argument était meilleur que le mien. Ton argument était meilleur que le mien. Il n’y a pas une mensonge. Ce qui m’énerve par contre, c’est des gens hyper fuyants. Tu vois, les mecs qui font blablabla, tu dis : bon, allez, on se bastonne.
Speaker nil: Et là, blablabla, voilà, et ça, je ne supporte pas. Alors que quoi, tu es dans un ring, tu es dans une cage, même si le mec a peur et que tu as peur aussi. Moi, j’ai peur à chaque fois que je combats. Mais tu te dis : bon, allez, on est assez honnête pour aller poser nos arguments.
Speaker nil: Et puis, on arrête de se raconter des histoires. Et faire de la merde, tu vois. On y va pour de vrai. On va se taper dessus. Ça va saigner, ça va faire mal. On va gagner, on va perdre.
Speaker nil: Mais ça, c’est même secondaire. Ce n’est pas que… Souvent, c’est ce que je tente d’expliquer aux gars qui vont en compète ou autres. Je dis : dans la vie, on s’en fout de gagner ou de perdre. Ce n’est vraiment pas un problème.
Speaker nil: On aura eu un moment de vie, un moment d’échange, un moment qui était vrai, qui était sincère, qui était entier. Oui.
Speaker nil: Ce truc de confrontation brute et authentique qui te donne de l’info, qui te fait progresser, qui te fait… C’est le côté… L’amusement et le simple fait de vivre un moment instinctif ensemble, en fait.
Speaker nil: Comme tu dis, au-delà du blabla et tout, ça m’avait marqué quand tu m’as dit ça la fois dernière. Moi, j’adore rencontrer les gens. J’adore le combat parce que quand on se frite, les masques tombent. Enfin, on peut discuter d’amour.
Speaker nil: D’âme à âme, si je puis dire. C’est un peu un truc comme ça que tu m’avais dit. J’aime beaucoup cet art de simplifier du 8. Ça ramène à quelque chose d’extrêmement concret, tangible. Oui, je pense qu’on est vraiment dans une quête de simplicité.
Speaker nil: Moi, je trouve que la vie est simple. Tout le monde est compliqué. Non, la vie, elle est simple, mec. Tu as des éléments auxquels tu dois répondre. Tu as des éléments que tu peux faire.
Speaker nil: Il y a un élément qui est hyper important pour moi, qui est d’admettre les limites. On en parlait par rapport à la quête de force du 8. Ce n’est pas par rapport aux autres. On s’en bat les couilles des autres, justement. C’est nous par rapport à nous-mêmes. En fait, toute la quête, elle se cherche par rapport à nous.
Speaker nil: Et dedans, c’est chercher nos limites, nos possibilités, nos incapacités. Admettre cette notion-là. À partir du moment où tu commences à admettre que ça, je ne pourrai jamais le faire. Oui, tu as qu’à le faire et tout.
Speaker nil: Oui, on est capable de tout et tout. Mais c’est un truc qui n’existe pas pour moi. Non, on n’est pas capable de tout. En fait, tu peux simplifier énormément. La vie en reprenant des concepts très basiques. Ça, je peux faire.
Speaker nil: J’aime ça ou je n’aime pas. Et pourquoi je ferai autrement si je n’aime pas ? Non, je ne fais pas. Oui, mais la vie te l’impose. Non, tu peux très bien dire à la vie : « Va te faire foutre et je fais ça autrement. » Oui, mais ça va être compliqué.
Speaker nil: Mais moi, ma simplicité, elle ne veut pas dire que ça ne complexifie pas d’autres choses. Oui. Mais derrière, ça reste quand même plus simple. Moi, j’ai décidé il y a des années de faire quasiment que des arts martiaux et me focaliser sur tout ce qui était l’aide, l’accompagnement, le développement psycho, etc.
Speaker nil: J’ai galéré. J’ai mangé des cailloux. J’ai galéré sur plein de trucs. Je ne suis pas particulièrement bon dans les arts martiaux. J’allais en compétition. Je me faisais péter la gueule, mais j’y retournais quand même.
Speaker nil: Et tu dis : « Oui, tu ne sors pas. Tu ne fais pas des trucs de ouf. Tu as une vie très monastique. » C’était un mot qui m’a été dit il y a des années. Je trouve qu’il est très juste.
Speaker nil: Je suis très monastique dans ma manière de fonctionner. Je fonctionne vraiment par des patins. Par des patterns, par des rituels et tout. Et au bout du compte, tu n’as pas une vie ou non-vie particulièrement exaltante pour les gens, mais elle est ultra simple.
Speaker nil: Il y a un truc qui ne me plaît pas ou quelqu’un qui ne me plaît pas, j’arrête d’être en contact avec. Je n’aimais pas mes responsables à tel moment. Tu n’inquiètes pas qu’ils le savaient. Oui, non, mais il ne faut pas parce que je risque de me faire virer.
Speaker nil: Rien à foutre. Vire-moi si tu veux, mais ta mère en fait. Ce que tu dis, c’est pourri. Tu ne sais pas manager. Va crever. Et oui, bien sûr que ça, ça crée deux ou trois petites tensions.
Speaker nil: Mais au moins, tu as une liberté de plein de choses. Alors après, derrière, tu ne prends pas de crédit, tu ne prends pas de truc parce que tu sais que tu es indirectement très capable de partir dans tous les sens. Oui, ça complexifie.
Speaker nil: Oui, mais en même temps, vu que tu vis dans une simplicité, je n’ai pas besoin d’une grande maison. Je n’ai pas besoin d’avoir une grosse voiture. Je n’ai pas besoin d’avoir une grosse moto. Je n’ai pas besoin d’avoir une grosse… Je n’ai pas besoin de partir à 10 000 fois en vacances. Je n’ai pas besoin de partir à l’un.
Speaker nil: Je n’ai pas besoin de m’acheter des freins qui coûtent plus de 5 €. Je m’en fous. Et à partir de là, tu simplifies énormément de choses. Je n’ai rien chez moi. Oui, mais c’est trop bien. Quand tu parlais de vie monastique, du coup, tu entends par là pas de clopes, pas d’alcool.
Speaker nil: Est-ce qu’il y a quelque chose de l’ordre de la rigueur sur cette question ? Oui, moi, depuis, je n’ai jamais bu de quoi. J’ai goûté parce que mon père voulait que j’aie un petit peu une connaissance, mais je n’ai zéro connaissance parce qu’en fait, je n’ai jamais bu de vin à table.
Speaker nil: J’ai juste goûté du bout de truc et j’ai goûté le whisky et tout ça. Mais je ne connais pas. Je n’ai jamais pris une cuite de ma vie. Je n’ai jamais pris un buzz de ma vie. Je n’ai jamais pris de la coke. Je n’ai jamais rien pris. Je n’ai jamais pris. Je n’ai jamais fumé une clope.
Speaker nil: C’est le côté extrémiste des personnes qui font du 8 parfois. Moi, je suis un extrémiste. Et clairement, tu vois, tu me diras : non, tu ne me feras jamais à tous mes potes fumer comme des oufs. J’ai des potes qui étaient des dealers et tout.
Speaker nil: Mais jamais, jamais, je pouvais avoir tout devant moi. On pouvait me proposer 50 fois par soirée. Je ne prenais ni un verre ni un truc. Moi, je prenais mon verre de cola ou mon verre de jus de fruits. Et très bien, je voyais des gens défoncés partout.
Speaker nil: Je faisais complètement débile votre process. Ça ne sert à rien. C’est nul. Zéro concept intéressant. Donc, oui, non. Et puis, depuis des années, je me réveille à 5 heures, 5 heures et demie tous les jours.
Speaker nil: Je fais mes rituels de méditation depuis 20 ans, 25 ans. Je vais m’entraîner tous les jours. J’ai un jour par semaine où je suis en off.
Speaker nil: Je fais ça depuis 30 ans. Tu vois, c’est quand même le mec. Je ne suis pas un mec hyper ou exaltant. Une personne qui fait du set avec moi, elle me dit : “Mais me suicider, ce n’est pas possible.” Ça te plaît comme ça ?
Speaker nil: Ça me plaît. Et puis, c’est simple. En fait, il n’y a pas d’énergie débile sociétalement parlant qui est dépensée pour rien. Mon énergie, elle est utilisée pour mon taf, ma baston, mes réflexions, mes études.
Speaker nil: Voilà. Tu as choisi tes chevaux, tes chevaux de bâtiment. Exactement. J’ai choisi très tôt mes priorités à me dire : “Moi, je veux ça, ça, ça, ça.” Voilà.
Speaker nil: Le reste, je m’en fous. Je vais lire, je vais étudier, mais je m’en tape complètement. Je voulais revenir sur un truc. Quand tu parlais de la confrontation, tu parlais de parler vrai, il y a donc tout cet instinctif en filigrane.
Speaker nil: Ça m’intéresse bien d’entendre parler du test instinctif. Tu sens dans les tripes l’autre. Tu sens à qui tu as affaire et où il y a ce truc de si c’est un fort ou un faible, si c’est quelqu’un sur qui je peux compter ou si c’est quelqu’un qui essaie de me la faire à l’envers.
Speaker nil: Je vois d’autres questions après, mais il y a ce test instinctif. Tu le sens ce truc-là ? Tu peux nous en parler ? Ça t’inspire ? Non. Moi, ça ne me parle pas. Ça ne me parle pas parce que depuis des années, j’ai compris que ton instinct, c’est de la merde.
Speaker nil: En fait, c’est du rapport projectif à la con qui va nourrir un ensemble d’éléments fantasmatiques que tu peux avoir sur les autres par rapport à un ensemble d’éléments que tu aurais pu remarquer sur du body language, sur une voix, sur une façon de… Donc, moi, il y a des années, je me suis dit : comme si ton instinct était super bon.
Speaker nil: Tu vois, moi, des tests avec mon instinct, j’en ai fait plein. Très souvent, je me paumais pour te dire globalement : je sens que je vais partir par là, je me retrouverai plus rapidement. Je ne me retrouve jamais nulle part. Donc, si déjà, tu n’es pas foutu de te retrouver quelque part avec une carte que tu as pseudo vue cinq minutes avant, je pense que vis-à-vis d’un humain avec toute sa complexité, si déjà, tu es dans une putain de route, tu n’es pas foutu de faire correctement avec ton putain d’instinct, je ne crois pas que tu vas pouvoir définir quelqu’un.
Speaker nil: Du coup, bien sûr qu’il y a des gens que tu ne sens pas. Là, tu me dis ça des années après avoir étudié avec la conscience de tout ton process personnel, mais de base en mode automatique sans y réfléchir.
Speaker nil: En mode automatique, moi, je m’isolais beaucoup vu que je n’aime pas l’humain. Tu vois, pour te faire simple, on va dire à partir de la quatrième, j’ai commencé à vachement me mettre tout seul.
Speaker nil: C’est-à-dire que dans les cours, dans les… Je ne sais pas, je ne sais pas si tu as vu, mais dans les cours, en récré, je ne parlais plus. Je prenais mon Walkman et je me foutais dans mon truc. Et soit je lisais, soit je partais dans mon truc. Tu vois, je partais, on pourrait se dire, en forme de désintégration enceinte.
Speaker nil: Troisième, seconde, première, en général, je commençais à me faire des potes le troisième trimestre parce que pendant ce temps-là, j’ai regardé les gens, je les ai observés, j’ai posé des questions.
Speaker nil: Et les questions, ça arrivait très tôt chez moi. Je me disais : « Mais pourquoi ils fonctionnent comme ça ? C’est quoi le truc ? » Donc, j’ai eu ce gros truc où, comme je te dis, vu que je peux tout faire tout seul, pourquoi je vais m’accompagner de personnes qui potentiellement vont me casser les couilles ?
Speaker nil: Donc, cette notion de tu vois, de filtre instinctif, je ne l’ai quasiment pas vu que je me mettais en écart et je restais. Je ne restais pas d’ailleurs.
Speaker nil: Je regardais un peu puis après, tu regardes les oiseaux et tu fais : « Ok, bon, je me casse. Je vais aller chasser ailleurs. » Et je n’avais pas cette notion-là. Après, on pourrait se dire.
Speaker nil: En thérapie, tu vois, et là, ça serait dans un cadre très particulier, j’ai une faculté. Et là, tu sais que souvent, il y a un élément qu’on met en avant chez les 8 qui est de la capacité d’aller instinctivement trouver les faiblesses des gens.
Speaker nil: Et ça, c’est vrai. C’est un de mes points assez marquants et en tout cas qui interloquent pas mal de personnes, c’est de se dire : « Putain, je t’ai parlé cinq minutes.
Speaker nil: Je t’ai dit cinq trucs. Et en fait, tu commences à pointer. Je ne dis pas que j’ai raison. Je pointe des questionnements sur des choses que les gens n’ont pas vues parce que moi, je vois une faille comme as. Tu vois, de dire : « Là, je peux mettre une grosse droite en fait.
Speaker nil: » Et ça, c’est vrai. Et là, dans ce cas-là, je peux revenir sur cette espèce de test de l’instinct. Mais sinon, dans le rapport à l’autre, je ne suis pas assez sociable pour ça.
Speaker nil: Tu vois, je manque cruellement de capacité. Tu vois, je ne suis pas assez sociable pour ça. Je ne suis pas assez sociable pour ça. Tu vois, je manque cruellement de capacité. Je n’ai pas le temps de capacité de sociabilisation. Le moment où je me sociabilise, c’est de me dire à un moment : « Bon, ça y est, je vois à peu près comment tout le monde fonctionne.
Speaker nil: Je n’ai pas le temps. Je vais choisir les gens qui me semblent intéressants pour un objectif défini et on y va. » Oui. Après, ma question, tu vois, ce n’est pas forcément dans le cadre social. C’est tous les humains avec lesquels tu as été en interaction.
Speaker nil: Le prof de Nutella que tu avais envie de bastonner quand tu étais au basket, les collègues de l’équipe, les potes avec qui tu allais boire un verre. Il y a un moment donné où dès que tu es en interaction avec un être, il n’y a pas ce « bon ».
Speaker nil: Il n’y a pas ce truc de l’instinctif qui scanne l’autre automatiquement. Tu vois, sans parler des groupes, vraiment, je parle dès que tu croises un être humain ou un animal ou un être humain.
Speaker nil: Oui, mais je pense, tu vois, pour reprendre l’élément précédent, je pense que c’est pour regarder s’il y a des failles. D’accord. Oui. C’est vraiment dans cette… Je pense que la notion, c’est de se dire : « Quelle faille il y a ? » Alors en plus, moi, je suis très biaisé par les arts martiaux parce que j’en ai fait.
Speaker nil: Donc, c’était : « Et au cas où, où est-ce que je vais taper ? » Oui. Tu vois, comment je peux me barrer ou comment je peux taper ? Est-ce qu’il y a une arme à côté ? Est-ce qu’il y a des trucs ? Donc, en fait, l’humain, la plupart du temps, c’est comment on va dialoguer tout nu, tu vois ? Donc, comment on va tout sur la gueule en fait.
Speaker nil: Et là-dessus, il y a un côté très instinctif, mais qui est à ce moment-là très belliqueux. Oui. Tu vois, et c’est plus cette notion où moi, j’ai toujours vu baston, pas baston.
Speaker nil: Alors, ce n’est pas la notion… Oui. …faible fort. C’est la notion comment éventuellement ça part en vrille, vu que, et je reviens au mot tout à l’heure, je suis un mec plutôt désagréable, ça peut très facilement, parce que les gens pourraient se dire : « Ah, c’est un connard, il ne nous respecte pas », etc.
Speaker nil: Ce qui n’est pas vraiment faux. Je ne lui donne pas forcément plus de respect que ça. Je ne vois même pas l’intérêt du respect, tu vois. Je n’ai pas à respecter quelqu’un que je ne connais pas. Qu’est-ce qui fait que ça valorise ? Est-ce que ta vie en tant que telle, je dois la valoriser parce que tu vis ? Je m’en fous quand même.
Speaker nil: Donc, ça, c’est insupportable pour les gens. Tu me dois du respect. Non, je ne te dois pas de respect. Pareil sens. Je dois du respect à mon père, à ma mère, à mon frère, mais aux autres êtres humains, pourquoi tu veux que je les respecte s’il n’y a pas un rapport ?
Speaker nil: Donc, si on revient sur cette notion-là, tu as cette notion à dire : « Ok, qu’est-ce que je pourrais faire ? » ou « Quels sont les éléments si on se bastonne ? » Mais c’est… Moi, je le vois beaucoup comme un… Je t’avais dit, comme un modèle de combat.
Speaker nil: Moi, la vie, je vois que ça pue comme un méga baston. Comme un méga randori, tu vois. Tout est un randori. Tout est un… Randori, c’est exercice de combat. C’est… Tout est de l’opposition.
Speaker nil: C’est : « Ok, il va se passer quoi ? Comment je vais gérer le conflit ? » Conflit étant un jeu pour moi parce que le randori, c’est le truc le plus rigolo. Tu te bastonnes, tu fais des sparrings, tu te bats avec tout le monde, mais tout, la pensée, la réflexion, le truc, le machin, c’est : « Qu’est-ce que je suis en train de… Qu’est-ce qu’il m’apporte ? Qu’est-ce que je lui apporte ? Comment ça va se jouer ? » Bon, ça me fait venir plein de questions, mais je relève à un truc que tu m’avais dit la fois dernière qui m’a marqué.
Speaker nil: C’est que tu m’as dit la fois dernière : « Moi, je m’en tape d’être en paix, d’être tranquille. » C’est un truc que tu voulais, qu’à l’époque, tu commençais à chercher. Puis, tu t’es dit un jour un truc comme ça : « Mais je m’en fous, moi, d’être en paix.
Speaker nil: Moi, le conflit, ça m’éclate. Moi, ça me peut… C’est… Moi, je… Il y a une jouissance de voir en moi comment ça se tape sur la gueule. Ouais. Ouais, ouais, ouais. C’est vraiment ce connerie, je pense, qui est associé… Alors moi, j’ai encore plus vécu via les arts martiaux, tu sais, avec : « Tu dois trancher ton ego et rentrer dans la paix parce que tu vois toujours le grand gars balèze, c’est le mec calme.
Speaker nil: » Alors qu’en fait, le mec balèze, quand il y a une baston, c’est le mec qui est vraiment énervé en général. Parce que le mec énervé qui tape le premier, en général, tu as perdu. Donc, c’est rarement le mec zen qui fait : « Ouh ! » Non, c’est le mec qui arrive, qui te fait un coup de tête de bâtard, qui t’éclate ta tronche sans que tu t’en aperçoives.
Speaker nil: Il est énervé. Mais ça, entre la philosophie et le réel, tu vois, moi, j’ai un gros problème. J’adore la philo, mais j’aime bien le réel. Donc, il y a un moment où tu te dis : « Bon, tu es gentil, mais ton blabla, là, ça ne marche pas quand on fait dans le vrai.
Speaker nil: » Donc, moi, imagine, j’ai grandi avec ça, avec ce : « Tu dois couper ton ego, tu ne dois pas être en colère. La colère fait perdre la lucidité. » La colère, ouais, non, ça te fait mettre des patates de vénère et tu ne sens rien pendant quelques instants.
Speaker nil: Tu peux dire que rien que ça, ça change tout en combat. Et donc, cette quête de paix, je l’ai vraiment eu. C’est vraiment quelque chose… Je me souviens, quand j’avais une quinzaine d’années, je me disais : « Putain, j’aimerais bien être en paix.
Speaker nil: » Alors, est-ce que c’est parce que, à cette période-là, je lisais beaucoup de zen, taoïsme, etc. Tu sais, dans l’orientalisme, je lisais pas mal de philo occidental et cette notion paraissait juste.
Speaker nil: Alors après, il faut voir que dans les philo occidentales, moi, j’aime le cynisme par essence. Je suis plutôt diogène, etc. Donc, ils sont un peu les mecs « what the fuck » du système philosophique.
Speaker nil: Déjà, quand tu commences à dire : « Je ne suis pas trop socratique, hormis pour les questions, mais le reste du temps, je suis plutôt duogéniste », ça change un peu ta manière de voir les choses. Et il y a ce truc, moi, à un moment, je me dis : « Mais non, ce n’est pas vrai.
Speaker nil: La peine ne m’intéresse pas. Ça ne m’intéresse pas. Ouais, mais ton flot ou même hormonalement, tu serais plus, mieux et tout.
Speaker nil: La baston me stimule, l’opposition, le combat. Quand je te dis le rang d’Ori, c’est vraiment ça. Et puis la violence. Je suis un mec violent. Je suis fondamentalement violent. Je suis violent dans mes mots, je suis violent dans mes actes, dans mes gestes.
Speaker nil: Je suis violent avec les gens. Même quand je donne de l’amour, c’est violent. C’est « ah, je vais prendre quelqu’un ». T’as l’impression que je vais faire une souplesse au catch et lui tomber dessus.
Speaker nil: « Je t’aime ». Koubiak dans Parker Lewis quand j’étais gamin. T’es pas capable de… Cette énergie-là, elle est violente.
Speaker nil: Ton amour est violent. Ta manière de faire est toujours dans cette espèce d’ampleur d’énergie. Et la paix ne nous intéresse pas. En fait, moi, au fur et à mesure, je me disais « mais quand je suis en paix, je me dis super ».
Speaker nil: Donc là, on est non-vie plus plus. On est quasiment mort. Il fait « ouh ». Et donc, revenir dans un truc qui ramène à la vie. Et la vie, c’est le combat.
Speaker nil: C’est l’opposition. C’est ses randoris. C’est se dire « tiens, je tente des trucs, tu fais des trucs, tu m’as eu, super ». « J’ai eu, super ». Et puis, on s’en fout. Et vraiment, cette notion de victoire-défaite n’est un truc qui n’existe pas.
Speaker nil: Et c’est pour ça que parfois, se dire « oui, mais tu cherches à être le plus fort ». « Ah, mais non, rien à foutre, en fait. Je cherche à être fort avec moi ». Et par exemple, accepter une défaite et complètement être fort. Alors que ne pas l’accepter, c’est être faible.
Speaker nil: « Oui, mais tu as gagné. » « Ah oui, mais mal vivre ta victoire, c’est être faible pour moi. » Ne pas être égotique, te la raconter, te la péter. Ou au contraire, faire le faux humble, c’est être faible. Être honnête et sincère, c’est être fort.
Speaker nil: Et donc, dans cette notion, l’énergie de combat, c’est vraiment… Moi, je ne vois le monde que comme ça. C’est-à-dire que je ne vois que des interactions.
Speaker nil: C’est très bourdieusien, domination-soumission à longueur de temps. Je ne vois que ça. Et ça me va très bien. C’est ce que je te disais avec tous les lobbies qu’on peut avoir un peu partout.
Speaker nil: On va prendre les lobbies, ce ne sont même pas les lobbies, la pensée féministe, ou sinon ce qu’on appelle les lobbies LGBTQ+, on dit souvent « Ouais, mais regardez, ils font ça, on les voit partout, Netflix les met en avant, etc. » Et je dis aux gens « Mais où est le problème ? » Et c’est pas grave, c’est un combat.
Speaker nil: C’est-à-dire que vous êtes en train de chialer parce que Netflix diffuse trop de trucs, que vous estimez que Netflix diffuse trop de trucs LGBTQ+, ou que c’est trop afro, ou qu’on a mis la petite sirène en noir, et tu es en train de pleurer pour ça, mec.
Speaker nil: Mais fais une contre-offensive. Crée un Netflix, je ne sais pas, avec des hommes blancs, que blancs, si genre ce que tu veux, avec une petite moustache et qu’ils font « Ah, il machin ! » Et puis on n’en parle plus, toi.
Speaker nil: Si tu as envie de faire quelque chose. Non, mais il y a un moment où tu as envie de faire quelque chose. Il y a un moment ou un autre, vous voulez faire quelque chose. Moi, je n’ai pas de problème. Battez-vous à vos trucs. Mais pour le récord, les gens prennent des rounds. Ils prennent des rounds parce qu’on a laissé ça, on étant une expectative de personnes qui sont contre ça, tu vois.
Speaker nil: Ou inversement, quand le lobby réussit à faire quelque chose, tant mieux, c’est bien. Et c’est une baston. Donc, moi, je n’ai pas le problème de plein de gens à dire « Oui, mais c’est bien, c’est mal, c’est ce qu’il faut, c’est la justesse, c’est la justice sociale. » Je m’en fous.
Speaker nil: C’est « Battez-vous. » On verra qui s’en sort. Et pour l’instant, tu vois, on peut dire « Oui, le patriarcat, c’est un truc de merde. » Ouais, mais gueulez autant que vous voulez les féministes et battez-vous.
Speaker nil: Mais pour l’instant, c’est eux qui dominent. Ça fait chier. Eh ben, il faut se bastonner. Et inversement, les mecs, ils disent « Oui, mais maintenant, il y a trop de femmes, il y a trop de trucs. » Ben, battez-vous. Faites en sorte de changer les trucs.
Speaker nil: Et pour moi, il n’y a ni bien ni mal. Tu vois, je m’en fous de savoir si on est matriarcal, patriarcal, si les gens ont envie d’être… bi, gay ou hétéro.
Speaker nil: Je m’en fous. Royal. Mais j’en ai rien à foutre. Fondamentale, tu vois. J’ai un respect profond par la baston de tout à chacun. Et en voyant ça, là encore, ça simplifie à fond la vie.
Speaker nil: Parce que tu n’es pas genre « Ouais, c’est pour machin ou pour truc. » Tu dis juste « C’est quoi la bagarre qui est en train de se faire ? » OK. La gauche contre la droite, l’extrême gauche, l’extrême droite. OK.
Speaker nil: Qui gagne ? Pourquoi ? Quelle pensée est en train d’influencer les trucs ? Quel combat est gagné ? Quel combat ? Quel combat est perdu ? Sur quoi les gars combattent ? Et en fait, moi, ça fait que le monde, je ne vois que comme des plans de baston. Les hommes, les femmes, les trucs, les machins.
Speaker nil: Et je fais « Ah, l’accord. Ronde 1, ronde 150. Oui, mais non, là-dessus, tu vois. » Et tu vois les gens pleurer. Et tu dis « Non, c’est juste un round de perdus. À vous d’y détenir. » C’est pas que toi, ça attire ton attention. Tu dis « Ça se tape sur les gueules.
Speaker nil: Oh, on fait quelque chose d’intéressant. » Ah ouais, en plus. Bien sûr. Là-dessus, tu as purement un truc pulsionnel qui fait « Bah, enfin, les gens, ils papotent normalement. Ah, bah, ils s’insultent sur LCI ou je ne sais même pas.
Speaker nil: Je n’ai pas de télé. Mais tu vois, sur tous ces trucs-là. Mais insultez-vous, les gars. Oui, mais le respect, les droits de l’homme. Rien à foutre. Parlez. Parlez, énervez-vous. Ce n’est pas grave. Et c’est là où j’aime beaucoup dans ce que tu dis. Pour moi, je crois que c’est ce qu’on disait l’autre fois.
Speaker nil: C’est que le point 8, c’est la dure loi du réel. Il y a ce que tu veux. Il y a ce qu’on veut penser. Ce qui est bien. On aimerait que ça se passe. Que la fin dans le monde, le machin. Oui. Et il y a la dure loi du réel.
Speaker nil: Comme dans un combat. Tu aurais aimé gagner. Oui, oui. Mais tu t’es quand même pris un poing dans la gueule. Et tu es quand même par terre. Donc, il y a cette dure loi. C’est comme ça, en fait. Comme la gravité, c’est boum. C’est ça.
Speaker nil: C’est un élément qui, pour beaucoup, fait que je passe vraiment pour un connard. Parce que pour moi, je ne crois pas à la justice. Je ne crois pas à la justesse. Je ne crois pas à l’équité, à l’équilibre.
Speaker nil: Je n’y crois pas à toi. J’aime bien les pensées. C’est ce que je te disais la dernière fois. Je lis aussi bien de l’extrême gauche que de l’extrême droite dans les pensées pour me dire, mais attends, vers quoi ils vont ? J’adore le principe marxiste de dire, ce serait bien que tout le monde soit dans le même… On soit heureux tous ensemble et que le prolétariat, on arrive à… Oui, j’adore le concept.
Speaker nil: Mais les faits… Moi, je suis très basique. Je suis allé à Cuba. Je vois l’ex-Union soviétique. Ouais, ouais, ouais. Je vois la Chine maoïste.
Speaker nil: Ouais, ouais, ouais. Ouais, ouais. Bon moyen, les gars. Moyen. Mais pareil pour les fachos, l’extrême droite. Bon, les zizis, pas terrible, tu vois. Tous les franquistes et tout, pas terrible non plus, tu vois.
Speaker nil: On voit bien quand même qu’il y a un truc… Bon, ça ne marche pas. Ce n’est pas… Dans le réel, ce n’est pas top. Ouais. Donc, le réel, en fait, te ramène à enlever toutes les mystifications et les blablas sur 50 pavés et un million d’heures de personnes qui te papotent là-dessus.
Speaker nil: Mais dans les faits, ça ne marche pas. Ce n’est pas bon. Après, on pourrait me dire, oui, mais c’est parce que… Mais les faits ont montré que ce n’était pas OK. Et cette notion du réel fait que pour moi, il n’y a pas de justice, il n’y a pas de truc. La loi du plus fort, c’est vrai qu’elle revient dans ce que je dis du coup.
Speaker nil: C’est celui qui gagne qui a raison. Eh ouais. C’est con, mais… Ouais, mais non, mais c’est dégueulasse. Non, ce n’est pas dégueulasse. Ils sont plus forts. C’est ce que je te disais. Je sais que c’est choquant et que ça agace souvent.
Speaker nil: Mais je t’avais pris l’exemple du fait qu’on est colonisé. Et que je comprends complètement qu’aujourd’hui, les mouvements décoloniaux, etc., ils nous disent, les gars, il faut quand même dire que vous avez fait de la merde.
Speaker nil: Vous étant le peuple français ou les peuples qui ont colonisé. Et régulièrement, je dis, OK. On peut aujourd’hui, à posteriori, dire que c’est de la merde et que ça n’a pas été OK vis-à-vis de ce qui a été fait au peuple, clairement.
Speaker nil: Mais moi, je reprends les bases. Un peuple A a niqué un peuple B. Voilà. Voilà. Il y a des vainqueurs, des vaincus. Ce n’est pas équitable. Ce n’est pas égalitaire.
Speaker nil: Ce n’est pas fait pour être gentil. On prend quelque chose. L’Afghanistan. Afghanistan, baston. Les Russes arrivent, ils se font jeter. Les Américains arrivent, ils se font jeter.
Speaker nil: On a eu l’impression de changer à peu près quelque chose. Tout le monde se bat. L’Afghanistan est revenu comme il y a 20 ou 30 ans. Hyper fermé, hyper rigoriste, etc., etc. Ceux qui ont gagné, c’est eux.
Speaker nil: Ce n’est pas les Ricains, ce n’est pas les Russes. Ce n’est pas eux. Et que tu le veuilles ou non, que tu acceptes ou pas, ce qu’ils font, leurs règles, leurs lois, leurs trucs, que moi, je trouve débile, ce que je trouve horrible pour les personnes qui vivent là-bas, oui, mais c’est eux qui ont gagné.
Speaker nil: En fait, il n’y a rien à dire. Comme quand les Baptous, ils ont conquis des parties du continent africain, les Baptous, à ce moment-là, c’est eux qui ont imposé leurs règles, qui ont été justes ou injustes complètement.
Speaker nil: Pour moi, c’est plus injuste qu’autre chose. Mais qu’importe, tu vois, quand tu gagnes, et on le voit, il n’y a pas besoin de partir sur des trucs aussi importants que malheureusement les guerres, mais dans le quotidien, celui qui a gagné un argument dans un débat, dans des arguments, même qui gagne de l’argent, qu’on a plus que l’autre, on va plus l’écouter.
Speaker nil: Quelqu’un qui va avoir du pouvoir à un moment ou à un autre, qui a gagné le pouvoir, qui s’est battu pour, qui a peut-être escroqué tout le monde, mais on s’en fout, il a gagné. Il a le pouvoir. Tu fermes ta gueule.
Speaker nil: Oui. C’est ancré dans nos gènes, cette dominance éthologique. On sait que quelqu’un qui roule avec une grosse bagnole, statistiquement, on le laisse plus passer. Quelqu’un qui a un costard, on le regarde différemment.
Speaker nil: Et puis les femmes sont plus attirées. Il y a le réel à cette fâcheuse tendance à casser tout ce qu’on aimerait qu’il soit, mais ça n’est pas. Le réel n’est pas équitable, comme tu dis.
Speaker nil: C’est profondément déséquilibré. La gazelle, elle peut crier autant qu’elle veut, elle se fait bouffer à la fin quand même. Exactement. Et tu vois, je comprends la voie. La volonté très humaniste de dire : « Oui, on va faire des règles et des lois pour tenter de ramener vers cette notion-là. » Bien sûr.
Speaker nil: Je la comprends intellectuellement, mais alors moi qui suis le gars à poil, vraiment l’animal, je dis : « OK, mais ce ne sont pas les règles de la nature en fait. » Oui.
Speaker nil: Je suis désolé. Je comprends qu’il faut qu’il y ait une équité, ça je comprends, mais ma nature, elle dit : « Eh, mais ce n’est pas comme ça. C’est normal en fait. Battez-vous autant que vous voulez, mais l’inquisition de la pensée humaine par rapport à la nature, on pourrait dire que ça a battu la nature, alors qu’au bout du compte, on s’aperçoit que notre violence, notre haine, le fait qu’on fasse encore des guerres après 300 000 ans d’être humain, tu vois, ça fait 300 000 ans qu’on est des sapiens, on se fout encore sur la gueule.
Speaker nil: On dit : « Oui, c’est la religion. » Non, mais la religion, il y a 5 000 ans, 300 000 ans, on reprend 300 000 ans. 290 000 ans, on va dire, il n’y a pas eu de religion qui a été mise en avant particulièrement. Et pourtant, on a buté les otages.
Speaker nil: On a fait le Australopithèque. On a buté tout le monde. Les sapiens sont devenus les mecs qui ont buté le game, qui ont pris le game. D’accord ? À partir de là, on s’est quand même fait la gueule entre nous. On s’est tapé dessus.
Speaker nil: On a créé des pays. On s’est tapé dessus. On est fait pour se taper. Point. On ne fait que ça et on n’a jamais créé la paix. Donc, on peut avoir, parce que croire que ceux d’avant ne voulaient pas la paix, c’est une grosse connerie.
Speaker nil: On a toujours voulu la paix. Le problème, c’est qu’on n’est pas capable de le faire parce que ce n’est pas notre nature. Donc, on sera tout le temps en guerre et c’est dommage. On a eu 80 ans et on voit bien que ça se morcelle dans tous les sens.
Speaker nil: Ou l’Europe, même l’Europe commence à être à deux doigts de partir en vie. Et c’est un État où on ne peut rien faire parce que ça est partie de la nature humaine. Et je comprends l’envie progressiste de dire non, mais attend, on va changer les mentalités.
Speaker nil: On va éduquer. Mais regarde, en fait, ce qu’on est en train d’entendre aujourd’hui, ça a déjà été mis en place dans les années 60. Et pour l’instant, ça n’a pas donné grand chose. Ça n’a pas donné grand chose. L’égalité. Égalité, le peace and love, les bitniks, les trucs, ça n’a pas fonctionné.
Speaker nil: Et pourtant, on a éduqué une génération de personnes à être plus comme ça. Et pourtant, ça n’a pas marché. Donc, je suis toujours je reviens toujours au truc très primitif à dire bon, voilà, on en gâterait instinctif.
Speaker nil: Oui, j’y crois pas. Je le ressens même pas. Et je le vois quand je le vois. Je dis bien, beau combat, beau round. Maintenant, combien de temps ça? Et après, tu vois, comme tu disais, tu reviens dans ta simplicité, est ce que toi, dans ce qui compte pour toi, est ce que in fine est ce que tu fais au quotidien, comme tu disais, manger, faire ton sport, te bastonner?
Speaker nil: Quoi? C’est ça? Parce que moi, de toute façon, à moins que notre pays soit en guerre et au bout du compte, ça sera la même chose. Si je ne creve pas dans les 10 secondes, je mangerai.
Speaker nil: Je vais me bastonner et je dors bien. Ce sera pas ma vie. Elle va pas être ouf. Et un truc que tu m’avais dit qui est pareil, qui est souvent un peu.
Speaker nil: Peut être exagéré, j’en sais rien, mais en tout cas, qui est mal compris, souvent avec les termes des diagrammes, la vengeance du 8. Toi, tu me disais mais Fabien, c’est pour moi, c’est juste un retour du bâton, une sorte de karma.
Speaker nil: En tout cas, tu me donnes ça. Ça revient en fait, c’est le boomerang. Tu peux me dire que tu nous en parles, c’était OK de cette logique. Ce qu’on pourrait appeler la logique comptable du 5 ou je te donne pour te donner de l’information, tu as intérieurement donné beaucoup plus.
Speaker nil: C’est quoi ce retour du bâton dans ton programme à toi ou tu dis c’est pas de la vengeance, c’est un retour de bâton. A fait quelque chose et croire que tu ne me tu dois rien ou il se passera rien.
Speaker nil: Il n’y aura pas un P back, il n’y aura pas un retour de paiement, une action retour. C’est illusoire pour moi. Tout acte a une conséquence. Et la conséquence, c’est pas genre je vais me venger. C’est juste maintenant, je vais remettre à même niveau ce qui s’est passé.
Speaker nil: Donc, tu as appris ou tu as fait quelque chose. Maintenant, dans un an, dans dix ans, dans 20 ans, tu perds. Pas comment, mais ton nom, ton prénom, ton adresse. T’inquiète, je vais stalker. Je vais bien savoir truc parce qu’à un moment, il faut que tu payes parce que il y a une pseudo notion de dire non, c’est tenté de rendre neutre l’interaction qui a pu avoir.
Speaker nil: C’est pour ça que j’aime la baston quand elle est honnête. Est ce que la baston t’a perdu? Jamais. Tu voudras pas. Il y a un truc. Ce qui est compliqué, c’est les gens qui font des coups de pute. C’est des gens qui font des trucs.
Speaker nil: Il y a des gens qui font des trucs par derrière, des gens où tu n’as pas pu avoir immédiatement une interaction, si ton interaction admettons en train de te voler un truc que tu te bats pour cet élément là, que le gars te pète la gueule et te prend ton truc, ton vélo ou autre.
Speaker nil: Voilà ta perte. Par contre, le mec, tu sais pas. Il te l’a volé et t’as pas pu te battre pour. Il y a un moment ou un autre. Il y a une dette.
Speaker nil: Il faut une dette. Exactement. Il y a bien. Il y a un retour. Maintenant, tu m’as appris quelque chose. Il y a un retour qui doit arriver, mais ce n’est pas un esprit de vengeance. Je me vengerai. C’est juste.
Speaker nil: Maintenant, tu viens récolter un petit peu ce que tu me dois. Tu me dois quelque chose ou je dois te donner à l’équivalent. Bon, si je peux te voler ton vélo, je te volerai ton vélo. Si je dois faire quelque chose qui amène la même blessure physique, psychique, émotionnelle, je suis en train de le faire.
Speaker nil: Il n’y a pas la notion. On pourrait se dire je prépare un plan, je pars dans mon sein qui est en train de penser à des trucs. Non, c’est vachement plus vachement plus primitif.
Speaker nil: Encore, c’est ta bouffe et la gazelle que je me suis, que je me suis pris la tête à chasser. Le moment où tu auras une bonne gazelle, je viens de péter ta gueule pour prendre ta gazelle et basta. Après, moi, j’en parle plus.
Speaker nil: Je m’en fous. Oui. Et qu’est ce qui est du coup ? C’est quoi les éléments pour toi qui font que quand tu dis coup de pute, c’est quoi qui va déclencher ce truc là ou que tu vas dire ?
Speaker nil: Ce qui ramène à cette notion de tu n’as rien pu faire un vol, une injustice, un peu un élément qui semble injuste à un moment donné où tu dis putain, j’ai aucune balle.
Speaker nil: Et là, c’est le cas de le dire. Si je ne peux pas tirer, il ne se passe rien. Je ne peux rien faire parce que je ne suis pas dedans. Je ne suis pas dans le timing. Je n’ai pas de problème à partir du moment où tu as pu mettre en place une action ou on revient sur le tout doux, à partir du moment où tu as.
Speaker nil: Tu as pu te défendre, attaquer, tenter quelque chose. Ça n’a pas marché. Par contre, cette espèce de truc qui se fait par derrière toi, le côté non honnête vient toujours même truc, tu caches tes intentions, tu caches ta manière de fonctionner, tu caches ton truc.
Speaker nil: Et d’un coup, il y a un truc qui se passe à l’intérieur de moi. OK. Maintenant, il y a eu la réalité, mais maintenant, tu auras la réponse à ta réalité. Tu vois, tu viens de te démasquer, tu viens de me faire un coup de salaud, tu viens de me voler, tu viens de me faire du mal pour x ou y raison.
Speaker nil: OK, maintenant, je sais qui tu es et j’attends le moment où on va se confronter. Toi, moi, dans ce que tu es maintenant, je vais te faire au moins autant que ce que tu m’as fait au moins autant. Oui, oui.
Speaker nil: Et est ce qu’il y a l’idée du coup, quand tu dis maintenant, je sais qui tu es. Il y a tu te vois cataloguer la personne comme ça ou après tu te tuer et tu t’enferme dans un truc ou après, tu sais, c’est toujours la même chose.
Speaker nil: C’est un rapport de com. À partir du moment où on s’est foutu sur la gueule, on peut aller boire une bière. Après, ouais, pas un problème. On a dit les choses. Cette histoire est fermée. Pour moi, elle est finie. Si tu as envie de reparler.
Speaker nil: Et on en reparle. Mais dis le moi clairement et bien pas par derrière. On fait, on en reparle, on se retape dessus physiquement ou psychiquement. Qu’importe. Et si vraiment, on voit qu’il n’y a plus de rapports possibles. Salut, pas grave.
Speaker nil: Personne n’est irremplaçable. Puis t’es qu’un humain. On s’en fout. Donc, il n’y a pas le truc d’un ennemi ou de gens que tu as vraiment entre guillemets banni ou tu dis lui.
Speaker nil: Non, non, non, j’ai pas. Non, tu vois. Des gens que j’ai pu haïr. Je pense à mon proviseur d’un bahut. J’étais dans un bahut 14 contrats.
Speaker nil: On se faisait taper à longueur de temps. C’était super chaud. Tu vois la notion non vie là aussi. Je peux te dire que là, j’étais plus en mode survie. Parce que tu prenais tellement cher. C’était l’écoriste en mode vénère, tu vois.
Speaker nil: Sauf que c’était dans les années 90. Et mon proviseur, je l’ai. Mais vraiment, je pense qu’il faisait du 8. Il arrivait, il nous tapait pour rien. Il avait des mains énormes et tout.
Speaker nil: Il boitait. Il nous shootait. On avait entre 10 et 13 ans. On se faisait exploser. Il tournait sa chevalière pour que ça marque qu’on avait des grosses traces. C’était bien.
Speaker nil: C’était vraiment à l’ancienne, mais en mode. Il éduquait comme dans les années 40. C’était chouette. Eh bien, tu vois, avec le temps, je l’ai haï. J’en ai voulu à mes parents.
Speaker nil: A chaque fois, je leur disais bande de cons, vous avez fait vraiment de la merde et tout. Tout ça pour en gros, pas avoir à vous occuper de moi. Parce que ça vous donne de choses à foutre. Ce qui est logique, c’est des parents, des enfants.
Speaker nil: C’est sympa, mais pas non plus prendre tout en énergie. Et. Ce mec là, avec les années, je me dis. Il y a quelques années, j’ai fait mais non, en fait, il était bien.
Speaker nil: Il était bien parce que c’était très old school. Tu vois, dans un monde comme aujourd’hui, je me dis mec, il aurait pas tenu.
Speaker nil: Mais qu’est ce qu’il a? Il a fait des choses. C’est impossible, même quand tu te rebellais, tu te prenais le week-end de colle.
Speaker nil: Week-end de colle c’est à dire que tu es tout seul au bahut, avec un mec qui tape à longueur de temps. Avec lui en plus ? Oui. Ah oui d’accord. Non, tu n’étais pas avec des fions, tu étais avec des mecs qui étaient violents, il y avait un internat donc en gros tu pouvais dormir là bas.
Speaker nil: Donc tu étais impuissant complètement ? Tu es complètement impuissant, tu es dans le truc où tu ne peux rien faire, tu es juste baisé quoi. Tu fais : “Ouais, toi par là c’est chaud.” Mais tu vois, a posteriori, je me suis dit : “Mais non, en fait ce mec il avait, ce n’était pas forcément bien amené, mais au bout du compte, pourquoi pas ?” Je ne dis pas qu’aujourd’hui ce serait un truc à faire, mais ce côté hyper rigoureux, cette notion d’imposer à l’enfant de bosser comme un ouf et tout, ça va complètement à l’envers de l’éducation positive.
Speaker nil: Moi j’ai eu une éducation pas positive, mais ça forge. Tu vois, pour quelqu’un qui fait du 8, tu dis : “Bah ouais, bon, ça va.” Et après, ça ne te rend que plus fort. Oui, c’est sûr. Tu t’en prends plein, tu te forges et tu fermes ta gueule.
Speaker nil: Et ce n’est pas agréable, tu continues quand même, parce que tu n’as pas le choix, mec. Et cette notion-là, mine de rien, avec le temps, elle n’apporte plus qu’elle n’a enlevé sur le malaise pendant quatre ans et puis les années où tu maugrais de temps à autre à dire : “C’était de la merde.” Eh bien, c’était de la merde, mec.
Speaker nil: Ce n’est pas grave. Oui, c’est ce qui est une haute hauteur. Pour reprendre un probable 8, ceux qui ne te tuent pas te rendent plus fort. Oui, c’est ça.
Speaker nil: C’est vrai. Ça va, ça va. Tant qu’on n’est pas mort, on se débrouille. Tu encaisses, tu fais de l’encaisse, tu vois. C’est très art martiaux, tu encaisses, mec. Et plus tu apprends à encaisser tôt, mieux tu encaisses.
Speaker nil: Après, psychiquement, il paraît que ce n’est pas vraiment vrai, mais ce n’est pas grave. Après, ça dépend des types, tu vois. Parce que moi, j’avais été hyper étonné de recroiser des gars qui étaient complètement déstructurés. Mais parce que je pense que là, le type de personnalité, ça correspond.
Speaker nil: Ah ben, ça, c’est sûr. Ça a été horrible. Je n’étais pas du tout en bien. Mais tu vois, à postériori, je pense que ça m’a plus structuré en positif que ça m’a cassé. Alors que j’ai vu des personnes qui, là-bas, ça allait plutôt bien.
Speaker nil: Et des années plus tard, je les ai revues dans les études sup et ils avaient tout foiré. Alors que c’était des monstres en cours à l’époque. Il y avait une espèce de… Mais je pense que ça a tellement blessé, abîmé, humilié, cassé que, ben, il y en a, ils ne se sont pas restructurés.
Speaker nil: En tout cas, le 8, ça peut pas être. Il faut parler de son langage, en effet. Quand tu crois que le monde est une lutte, pour toi, c’est pas… Je ne sais pas si on peut dire que c’est normal.
Speaker nil: Mais en tout cas, tu connais ce langage-là et comme tu dis, tu te transformes peut-être plus facilement que d’autres zénatypes. Ouais, je pense que c’est ça. C’est que, ben, en fait, ça répondait à : la vie, c’est une pute. Et puis, ben, tu fais avec, quoi.
Speaker nil: Tu n’as pas le choix. Ça fait mal, ça fait mal. Et tu n’es pas heureux, ben, tu n’es pas heureux, quoi. Et on s’en fout. Tu vois, personne n’en a rien à foutre. Il faut que tu sois heureux.
Speaker nil: Tu vois, ça n’a aucun intérêt pour le monde. Ça n’a aucun intérêt pour personne, en fait. Alors, bien sûr, tes parents peuvent trucs, mais après, eux aussi, ils ont leurs problèmes, ils ont des choses à gérer.
Speaker nil: Donc, tu vois, cette notion-là, c’est : ben, démerde-toi. Et démerde-toi, en général, ben, tu t’en sors. Par contre, ben oui, tu vas avoir mal, tu vas souffrir, tu auras des cicatrices, tu t’en vas… Mais c’est la vie, mec. En fait, si tu pars du postulat que la vie, ce n’est pas agréable, ben, tout est sympa.
Speaker nil: Les gens, c’est parce qu’ils attendent tout, genre la vie est belle, tout est merveilleux. Moi, la vie, elle est neutre, voire pas bien, tu vois. Les humains sont en général neutres ou très cons.
Speaker nil: Je m’inclue dedans, bien sûr, je ne me mets pas du tout en supérieur de quoi que ce soit. Donc, au bout du compte, tu peux être que… Tu ne peux pas être dessus. Non, non, ça va. Il y a des gens qui sont pas, il y a des trucs cools, il y a des beaux moments.
Speaker nil: Mais je ne suis pas en train de me dire : ouais, la vie t’offre tout ce que tu veux, c’est merveilleux, c’est incroyable. Non, non, non. C’est de la merde. Quoi, c’est de la merde ? C’est vraiment une question de perception. Tu peux vivre des trucs pourris, humiliants, cassants, brisants et dire : ça va, c’est la vie.
Speaker nil: C’est la vie avec toute cette espèce de généralisation apaisée à dire : ce n’est ni bien ni mal. Qu’est-ce que je veux en faire ? Je pense que là-dessus, les notions de systèmes comme l’hypnose ou PNL, mais qui est un sous-ensemble d’hypnose, cette notion d’état d’esprit, ce n’est pas rentrer dans les conneries que balancent tous les Youtubers en mode : je vous vends des formations à 10 000 €, mais ce côté d’état d’esprit de se dire : mais ouais, en fait, c’est vraiment la manière dont je vais appréhender les choses avec mon état psycho-émotionnel qui peut vraiment faire que : ouais, ça n’a été pas cool, mais qu’est-ce que j’en fais ? Qu’est-ce que je fais de ce matériau que j’ai à ce moment-là et comment je vais le structurer ?
Speaker nil: Effectivement. Soit tu fais, on finit avec la… dans la merde.