Nouveau sur Epanessence ?

Epanessence accompagne ceux qui, malgré beaucoup de dev’ perso, tournent en rond dans leurs schémas et en souffrent. Le but : renouer avec qui tu es vraiment et être en paix avec toi-même.

As-tu déjà remarqué que dans notre monde, les riches semblent devenir plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres ?

Il y a plus de 2000 ans, un verset biblique disait déjà :

« Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance ; mais à celui qui n’a pas, on notera même ce qu’il a. »

En 1896, l’économiste italien Vilfredo Pareto observait que 80% des effets proviennent de 20% des causes. C’est la fameuse loi de Pareto !

Cette loi de déséquilibre ne se cantonne pas au monde extérieur.

Dans notre propre intériorité, la personnalité existe sur la base d’un déséquilibre.

Ce qu’on appelle « centre préféré » dans le jargon de l’ennéagramme, ça a des conséquences terribles en créant notre propre malheur. Comment sortir de ce principe d’inégalité qui semble universel ? 

C’est le sujet de cet article.

Le verset 13-12 de Tonton Matthieu montre bien le double mouvement : le plus appelle le plus, le moins appelle le moins.

C’est exactement ce qui se passe avec le centre préféré et le centre réprimé. Le centre préféré en énéagramme, c’est le socle de la personnalité. Le réel, la réalité, est filtré et interprété par lui et il y réagit.

L’identification à ce centre préféré crée un déséquilibre dans la personnalité qui s’exprime à travers ce qu’on appelle les mécanismes égotiques : mécanisme de défense, passion, fixation, peur de base, désir de base, etc.
Toute la personnalité est polarisée. C’est ce qu’on appelle l’ego en ennéagramme.

C’est l’heure de lâcher la grosse bombe, le gros pavé dans la mare :

La majorité de tous tes problèmes dans ta vie viennent de la surutilisation de ton centre préféré. 

Le centre réprimé est évacué de notre psychisme comme n’importe quelle vulgaire minorité d’un régime politique : Les immigrés, les handicapés, les indigènes, les personnes âgées, etc.

Ce centre réprimé est désinvesti, il n’est pas écouté, il est mis à la cave. C’est comme la manipulation. Il faut être deux pour jouer : bourreau-victime, par exemple.

Donc il y a un couple : centre préféré-centre réprimé.

Le centre réprimé est exclu du système parce que l’ego connote tellement positivement le centre préféré qu’il estime que le centre réprimé ne sert à rien.

Ce centre est dit réprimé car il est un centre qui est un peu plus fort que le centre préféré.

Le centre, il est dit réprimé car c’est celui que nous aimons le moins, que nous comprenons le moins et dont nous évitons l’utilisation avec énormément d’habileté et d’astuces. Comme le disaient Kathleen Hurley et Theodore Johnson.

Le centre préféré contrôle silencieusement notre personnalité, disaient ces deux mêmes auteurs.

L’ego a une connotation négative du centre réprimé. Il le sacrifie sur l’autel du centre préféré.

Ce n’est pas qu’on ne sait pas l’utiliser, c’est qu’on ne veut pas.

Le centre réprimé étant beaucoup moins utilisé par l’ego, il est beaucoup plus pur et moins entaché par les mécanismes égotiques.
Le centre réprimé est acquis, cela se décide dans la petite enfance entre 0 et 2 ans, à la différence du centre préféré qui semble être inné.

Lorsqu’on a moins d’énergie, qu’on est énervé, stressé, fatigué, il a des difficultés à rester stable, il devient lourd, inconfortable, il devient une souffrance.
Dès qu’on va mieux, il se met en ligne et se rétablit.

Les 3 manifestations du centre réprimé

J’ai réfléchi à trois manifestations du centre réprimé et j’aimerais te partager les grandes lignes de à quoi ça peut ressembler. Attention, c’est des grandes lignes, c’est évidemment à voir au cas par cas.

Centre émotionnel réprimé

Quand c’est le centre émotionnel qui est réprimé, il va y avoir une certaine froideur, pas de chaleur, pas de douceur. Pas de chaleur, pas de patience, pas d’écoute, pas de prénom, pas de bonjour. Quand je dis pas de prénom et pas de bonjour, c’est que c’est un truc qui est extrêmement fréquent à voir. C’est plein de gens qui, dans des commentaires YouTube par exemple, ne disent ni bonjour ni merci, et viennent juste balancer une phrase ou une question ou un truc. Un mental par exemple haut perché dans son mental ne va même pas prendre le temps de considérer la relation et va juste poser son truc. Le centre émotionnel réprimé donne une forme de désintérêt de l’autre, de désintérêt de la relation. Et du coup, forcément, il est aussi coupé du beau, coupé de la beauté de la vie et de ses émotions.

Centre mental réprimé

Un centre mental réprimé, ça va avoir un goût de confusion, une difficulté à compliquer, de faire des plans, de réfléchir, de clarifier sa pensée, d’anticiper. Tous les centres mentaux réprimés que je connais, lorsque vient le soir tard, ça commence à devenir difficile d’aligner les mots, d’avoir une phrase qui est cohérente, qui a du sens, qui sort fluidement. Les propos peuvent ne plus avoir vraiment de sens. Ils en ont marre de parler, marre de dialoguer, marre de blablater en fait. Là où, quand tu as un bon centre mental, tu peux discuter toute la nuit, tu peux blablabla, tu peux discuter, dialoguer pendant des heures et des heures. Là où un mental réprimé, ça va vite gonfler en fait.

Centre instinctif réprimé

L’instinctif réprimé, là ça va avoir un goût de mou, d’un côté molasses, d’un côté mollassant. C’est être coupé du corps, des sensations, des besoins. C’est quand tu ne sais pas ce que tu veux, l’action devient difficile, ça devient compliqué de trancher, de décider. Il y a une inertie, il y a un côté je me laisse porter, c’est bon. Il y a un truc de se lâcher presque en fait. Donc ça, c’est des expressions que moi j’ai vues sur chacun de ces centres lorsqu’il est réprimé. Maintenant évidemment, c’est à individualiser, ça dépend de ton énotype et ça dépend de plein d’autres choses. Mais c’est des tendances générales que tu vas pouvoir observer et t’amuser à voir. Parce que forcément, il ne faut pas attendre de quelqu’un qui a un centre émotionnel réprimé qu’il ait la même capacité à entrer en lien et à avoir une chaleur de cœur que quelqu’un qui a un centre émotionnel préféré. C’est juste normal en fait.

Mais attention, ce n’est pas parce que le centre est réprimé que tu ne sais pas l’utiliser, je l’ai dit. Et ça ne veut pas dire que ce n’est pas qualitatif. La hiérarchie des centres, ça a tout à voir avec une notion de quantité et pas de qualité. Donc c’est important de ne pas confondre et de ne pas tomber dans des raccourcis du genre “les gens qui ont un instinctif réprimé ne font pas de sport”, “les gens qui ont un émotionnel réprimé sont méchants” et “les gens qui ont un mental réprimé sont complètement teubés”. Non, pas du tout, ça n’a rien à voir.

Hiérarchie des centres : un rappel

 hiérarchie des centres et de quelques nuances, quelques apports supplémentaires sur le centre réprimé. Parce qu’en effet, c’est super important avant de chercher à réintégrer le centre réprimé, avant d’approfondir, déjà de définir en fait. Donc quand tu vas être dans ton cheminement, dans ta recherche d’ennéatype, tu vas regarder tes centres, tu vas regarder les mécanismes des types, tu vas chercher à éliminer tes hypothèses les unes après les autres, etc. Mais quand tu t’intéresses spécifiquement à identifier le centre réprimé, ce qui va être plutôt un travail dans un second temps, quand tu es déjà à peu près sûr de ton type ennéagramme, à partir de là, tu as deux variantes, comme l’ont défini les Chabreuil, ils ont appelé ça alpha et mu. En gros, pour chaque ennéatype, tu peux réprimer l’un ou l’autre des centres qui ne sont pas le préféré. Exemple d’un 1 qui est instinctif, il va réprimer soit le mental, soit l’émotionnel, et ça va donner une couleur particulière à l’ennéatype. Donc c’est une nuance qui est extrêmement précieuse. Et intéressante et importante, je trouve, qui mérite vraiment qu’on s’attarde dessus.

Donc en clair, dis-toi bien que le centre réprimé, c’est toute une histoire de flemme.

Il y a quelque chose de l’ordre de très très vite abandonner dessus. Tu vas commencer à faire un truc, par exemple, si moi c’est une rando, une balade ou machin, ou je ne sais pas, une course, et très très vite, il y a la flemme en fait, j’ai envie de m’arrêter. Si je vais courir, au bout de cinq minutes, il y a une partie de moi qui fait : “Oh, c’est bon, on pourrait quand même économiser un peu.” On pourrait quand même économiser notre énergie, on serait mieux à la maison quand même. Et tu vois, une autre personne qui va avoir un mental réprimé, elle va commencer à lire ou à creuser un sujet qui l’intéresse, et au bout de quelques minutes, “Oh mais non, la flemme et tout, c’est compliqué.” Et tu vois, à chaque fois, tu as cette dynamique d’une volonté de lâcher ce truc-là, parce que le centre préféré veut encore récupérer toute l’énergie pour lui. Donc ça a vraiment tout à voir avec une notion de “je ne veux pas utiliser et je lâche et j’abandonne très très vite”.

Et tu vas pouvoir observer, ce que je te recommande chaudement, c’est juste de t’observer et prendre des notes de ton quotidien sur quand tu commences à avoir moins de ressources, à être plus fatigué, plus stressé, plus activé par quelque chose, de voir qu’est-ce qui saute chez toi. Moi, je vois très vite que je commence à rester sur mon canapé, à moins sortir, à moins marcher, à sauter des séances de sport, c’était surtout avant. Il y a un truc comme ça où je vais vraiment… Pareil, me couper du corps, me couper des ressentis, me couper de l’action. Et tout ça, c’est des fonctions du centre instinctif. Rapport au corps, rapport à l’action, au mouvement, trancher, etc. Donc observe bien, en fin de journée, le soir tard, qu’est-ce qui commence à sauter. Chez les gens que je connais qui ont un centre mental réprimé, comme je te l’ai dit, le soir, ça devient vraiment difficile de réfléchir, de parler de sujets mentaux, de parler de trucs qui sont complexes, fins, nuancés. Ça devient difficile pour eux. Et les émotionnels, c’est… Les émotionnels réprimés, c’est là où ils n’ont plus de patience, en fait. C’est les moments où ils n’arrivent plus à écouter l’autre. Ils vont couper court, ils vont ne plus mettre les formes, ils vont devenir plus froids. Donc c’est vraiment par ton observation que tu vas pouvoir capter ta hiérarchie des centres. Et ici, et surtout le focus sur le centre réprimé, de le voir… Quelque part, tu vas le voir par son absence. Il va notamment… Et c’est là qu’on dit qu’il contrôle silencieusement la personnalité, c’est que derrière, ben, tu prends… Tu prends un 1, je reprends l’exemple du 1 qui a l’émotionnel réprimé, il va devenir jugeant, cassant, il n’y aura plus du tout d’émotionnel. Ou si tu prends un 5 qui réprime l’instinctif, il va se couper complètement de ses tripes et de son corps pour rester dans sa tête. Et c’est la même logique pour tout le monde. Donc voilà pour cet ajout. Je te laisse continuer la vidéo tranquillement.

Le sacrifice sous le seuil de conscience

Parlons du sacrifice sous le seuil de conscience.

En fait, le sacrifice du centre réprimé se fait sous le seuil de conscience, au sens où on ne s’en rend pas compte.

C’est lorsqu’on est embourbé dans notre centre préféré et/ou dans notre centre de soutien, pour les 3, 6, 9, qu’on occulte le centre réprimé.

Le symptôme principal, c’est un truc de “C’est bloqué, je n’ai pas accès, je n’y arrive pas.”

C’est comme quand ma chérie me demande : “Fabien, qu’est-ce que tu sens ?”

Ben… Je ne sais pas. “Qu’est-ce que tu as envie ?” Euh… Je ne sais pas. Instinctif réprimé. C’est comme ça le centre instinctif réprimé chez moi. Donc ça donne une difficulté d’accéder à ce genre d’infos.

“Qu’est-ce que tu sens ? Qu’est-ce que tu as envie ?” Ben… Mais je n’en sais rien. Je ne sais pas. Il y a besoin de prendre le temps de connecter, de ramener mon instinctif, qui peut être parti dans les choux, pour avoir la réponse. J’ai besoin de me recentrer et de revenir dans la présence, parce que si je suis happé dans mon centre préféré, on revient à cette loi du plus qui appelle le plus et du moins qui appelle le moins, il va tout s’approprier le centre préféré, donc il n’y aura pas d’énergie pour le reste.

Comment réintégrer le centre réprimé ?

Alors comment on peut réintégrer ce centre réprimé ?

Ca demandé 3 qualités.

  1. La détente, puisque l’ego est une crispation et une tension, donc ça veut dire que ça nécessite à un moment donné une détente dans notre psychisme pour y accéder.
  2. Ça demande de la patience.
  3. Ca demande de la douceur. 

Ces qualités qui permettent de revenir à une forme d’écoute, une forme de présence à cette partie de nous, que nous avons tendance à foutre en couilles. Nous avons tendance à foutre encore et encore sous le tapis. Et qui nous coûte. Et c’est ça qui nous coûte énormément.

Donc moi je te dirais qu’il y a un double mouvement à avoir.

  • Le premier mouvement, c’est de lâcher sur le centre préféré, forcément. Donc sur le mécanisme de défense, et sur la passion, et sur la fixation. Ça demande de lâcher. Pour moi par exemple, sur une base 3, ça demande de lâcher les objectifs, de lâcher le faire pour être, de lâcher l’identification à un idéal du moi, pour pouvoir m’accueillir, et écouter ce que je vis dans l’instant, ici et maintenant. Et ça ne peut pas se faire tant que le centre préféré prend le lead et ne veut pas lâcher.
  • Le deuxième mouvement, c’est de réintégrer le centre réprimé en y étant présent. Et parce qu’une fois que j’ai lâché mon truc, une fois que j’ai lâché mon fantasme sur : “Ouais, il faut que je fasse ça, il faut que je fasse tant de vidéos, il faut que je fasse tant d’articles, machin.” Une fois que j’ai appris à me détendre là-dedans, alors je peux, alors je peux revenir en présence de ce que je vis, et là, à un moment donné, à un moment donné où je ne le soupçonne pas, poum, il y a un élan. Et il y a un élan, c’est un moment où je n’ai pas du tout prévu ça, et puis je vais me mettre devant mon piano, et je vais jouer 10 minutes, un quart d’heure, 20 minutes, et je vais me régaler. Il y a mon instinctif qui a poussé, et il n’y a pas eu de réflexion, c’est juste : “Je vais aller faire ça, je vais le vivre, je vais l’expérimenter.” C’est tout. Ça demande de l’écoute, de la patience, de la vigilance.

Donc ça, c’est évidemment quelques grosses pistes, après ça reste à individualiser selon toi ton ennéatype. Si tu as envie de faire ce travail de réintégration de ton centre avec l’Ennéagramme, tu peux déjà commencer par être sûr de ton type, et pour ça, rendez-vous dans Bas Les Masques qui va t’aider à ça.

En complément de cette vidéo, tu peux aussi regarder celle-ci, dans laquelle je te dévoile comment j’ai réussi à être discipliné sans effort, malgré mon instinctif réprimé.

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