L’individuation est l’aventure ultime de la découverte de soi, un voyage audacieux pour devenir qui nous sommes réellement.
Le but de l’individuation n’est ni le bonheur, ni la quête d’un idéal : c’est la plénitude au sens propre. Devenir un individu entier, ni plus, ni moins.
Alors oublie le développement personnel et la psychologie positive car l’individuation selon Jung parle de tout autre chose. Si tu veux en savoir plus sur cette notion mal comprise, continue ta lecture.
Sommaire
- 1 L’aliénation du développement personnel : une fausse voie d’individuation
- 2 Ma découverte de l’individuation
- 3 Pourquoi l’individuation ?
- 4 Les obstacles à l’individuation
- 5 L’individuation commence par revenir à l’intérieur
- 6 L’individuation est une digestion
- 7 Les grands thèmes de l’individuation
- 8 Arpenter le Chemin de l’Individuation
L’aliénation du développement personnel : une fausse voie d’individuation
En 2009, je tombe, comme Obélix, dans la marmite du développement personnel. Je lis des centaines d’ouvrages, je consomme des milliers d’heures de contenus, j’achète pléthore de formations. J’ai une obsession : devenir la meilleure version de moi-même. Tout le reste est relégué au second plan.
Pendant plus de 10 ans, je suis en guerre contre moi-même :
- Contre le Fabien qui a du mal à se lever le matin
- Contre le Fabien qui a la flemme d’aller à la salle de sport
- Contre le Fabien qui mange trop de chocolat
- Contre le Fabien qui bafouille pendant ses vidéos
- Contre le Fabien qui n’est pas assez productif
(Tu noteras qu’il y a systématiquement du trop ou pas assez dans cette guerre.) Tout ça vient de l’idéal du moi qui motive tous mes efforts, caché dans l’ombre.
Jusqu’au jour au c’est trop. Où j’en peux plus de faire ces routines matinales d’1h30 à devoir faire méditation, yoga, affirmations positives, visualisation, lecture, écriture…
Le problème est que je cours après la meilleure version de Fabien sans comprendre les fondements de cette démarche :
- Qui est vraiment ce “moi” qu’il faut améliorer ?
- Pourquoi faudrait-il l’améliorer ? Selon quel critère absolu ?
Ces deux questions amènent à voir l’absurdité de cette démarche. Je me suis épuisé à la tâche et le résultat est sans appel : encore plus de désolation intérieure et d’émotions refoulées. Une lutte interne toujours plus féroce, nourrie à l’amertume et à la mésestime de moi.
Chercher à s’améliorer en suivant les méthodes des autres est une phase souvent nécessaire. Tu dois passer par là pour en voir les limites.
Un jour, le moment devient propice pour un processus beaucoup plus sain et mature : l’individuation.
Ma découverte de l’individuation
La quête sans fin de perfection et de poursuite de mon idéal est tombée. J’ai compris que je ne peux pas réussir ma vie. Ni l’échouer. Je comprends que je passe toute ma journée avec un étranger : je suis tellement convaincu que je dois changer et m’améliorer que je n’ai même pas pris le temps de me connaître vraiment.
Malgré une quête de vision chamanique, malgré une retraite de méditation Vipassana, malgré moult stages de yoga, d’hypnose et de développement personnel en tout genre.
À chaque fois que je suis face à moi-même, me voilà assailli par mes émotions, par mes pensées et mes idées noires, j’ai un mal fou à rester présent. Je me vois fuir constamment ce moment présent.
Sur les centaines de livres que j’ai lus sur le développement personnel, la psychologie, la thérapie et la spiritualité, un livre sur deux parle du même gars : Carl Gustav Jung.
Les archétypes ? C’est lui. L’inconscient collectif ? Aussi. Les synchronicités ? Toujours. Les zone d’ombre ? Encore lui. Anima et animus ? Eh oui. Pareil avec les profils psychologiques (dont découle le MBTI). Il a beaucoup enrichi l’interprétation des rêves de Freud, sans la connotation de perversité que ce dernier projetait sans cesse.
Et bien sûr, l’individuation, sujet du présent article.
Pourquoi l’individuation ?
Parce que “Tout ce que nous n’aurons pas ramené à la conscience se manifestera dans notre vie comme le destin ou la fatalité ” : cette phrase de Jung résume tout.
L’individuation est tout simplement apprendre à être un individu entier, non morcelé. C’est pas un concept de philosophie, c’est un chemin qui s’arpente avec TOUT son être !
NB : l’individuation n’a rien à voir avec l’individualisme ou l’individualisation.
Selon Jung, ce processus consiste à devenir ce que nous sommes vraiment, à intégrer toutes les facettes de notre personnalité, y compris celles que nous rejetons ou ignorons. Loin des attentes sociales ou des masques que nous portons, l’individuation nous rapproche de notre centre.
Comme le dit Durkheim, contemporain de Jung : “Le sens de l’individuation est de devenir et d’être authentique.”
Individuation et individu partagent la même origine : ça veut dire “indivisible”. Ca rejoint le retour à l’Unité fondamentale, quelque part. Mais pas l’Unité dans laquelle on fuit pour ne pas s’incarner et rester dans une soupe primordiale où tout se vaut.
Quand Jung dit “L’homme est une maison en désordre où il n’y a pas un maître mais une foule de serviteurs qui veulent tous commander”, l’individuation est justement là pour avoir un Roi sur le trône et ordonner le royaume.
C’est d’abord une Unité intérieure où je rassemble tous les fragments éclatés par ma vie :
- La puissance que j’ai rejetée parce que trop confrontante.
- La vulnérabilité que j’ai exclue parce que ma tristesse et ma sensibilité n’avaient pas leur place.
- Mes perversions, mes névroses et mes pulsions que j’ai rejetées loin car inacceptables par la socioculture.
- Mon ego, source névrotique principale du persona / de la personnalité
L’individuation revient à troquer honte et culpabilité contre le courage d’être soi.
La plupart des gens passent leur temps à ne PAS VOULOIR s’individuer. Ils ne veulent pas devenir des individus mais des bonnes personnes.
Pourquoi ?
Parce que c’est difficile d’être un individu : de reconnaître nos parts d’ombre, nos endroits inavouables, notre lâcheté, nos échecs, notre violence, notre pulsion de mort, notre mensonge à nous-mêmes, notre paresse à nous connaître.
“On n’atteint pas l’illumination en imaginant des figures de lumières, mais en portant à la conscience l’obscurité intérieure. Mais ce travail est souvent désagréable, donc impopulaire.” Carl Gustav Jung
Principe de base : Quand tu ne reconnais pas quelque chose en toi, tu le projettes à l’extérieur. Ainsi, à chaque fois que tu regardes le monde, ce sujet spécifique que tu ne veux pas reconnaître reviendra encore et encore te chatouiller. Mais si tu le vois, ce n’est pas parce que c’est dans le réel, c’est parce que c’est l’œil de celui qui regarde (la parabole de la paille et de la poutre du Christ).
Tu peux voir tout dans le réel : le beau/le moche, la douceur/la dureté, la gentillesse/la méchanceté… Puisque le réel est Tout, il contient toutes les polarités. Dès qu’on trie la réalité avec un adjectif, tu peux être sûr de te placer du côté qui t’arrange.
C’est une sorte de biais d’auto-complaisance.
Al Capone disait “J’ai passé le meilleur de ma vie à aider les gens, à leur faire du bien, et tout ce que j’en retire, c’est d’être traité comme un criminel.”
Pour moi, il n’est pas possible de commencer cette démarche proposée par Jung si on ne s’intéresse pas profondément à notre personnalité profonde et à la structure de notre ego. Je ne parle pas de personnalité de surface effleurée par le MBTI, le big five, les tests en entreprise (DISC…). Quand j’ai découvert ma personnalité profonde, mon monde s’est effondré car j’ai enfin commencé à voir vraiment mon persona (que je croyais pourtant avoir déjà vu sous tous les angles…).
En clair, l’individuation revient à devenir adulte.
Les obstacles à l’individuation
Il y a 3 familles d’obstacles à l’individuation :
- L’anesthésie : je refuse de me rencontrer. Je me fuis par les substances, la bouffe, les écrans, l’action quelle qu’elle soit, l’analyse, l’étude de concept,
- L’identification : je confonds l’être avec un élément de la réalité. Je me perds dans les attentes des autres (famille, société, groupes…), dans ce que j’aimerais être (idéal) ou faire (objectif, vision), dans un groupe et du social, dans une philosophie, dans un concept…
- La projection : je mets à l’extérieur de moi ce qui est en moi. Je juge, j’accuse, je rejette, je mentalise.
Tant qu’on s’anesthésie pour ne pas se rencontrer, qu’on s’identifie à un bout de la réalité, qu’on projette à l’extérieur une part de nous, l’individuation est impossible.
Repérer ces obstacles à l’individuation, c’est un peu comme poser les fondations de la maison : c’est la base de la base.
Voilà pourquoi…
L’individuation commence par revenir à l’intérieur
Il n’y a pas d’individuation sans introspection, ça paraît être une évidence. Certains (comme moi) seraient tentés d’amorcer l’individuation avec du faire, des actions, un process.
Mais l’individuation n’est pas du faire ! Puisque c’est justement être.
C’est là où l’approche exotérique consistant à lire des livres ou regarder des vidéos trouve ses limites.
Il faut à un moment donné passer à l’approche mésotérique, consistant à se rencontrer ici et maintenant, dans ce qui est. Théoriquement il n’y a pas besoin de modèle, d’outil, de technique… Mais en pratique, les gens se sont trop aliénés pour y arriver seul.
C’est là que 2 ressources viennent en support :
- La carte : un explorateur, même intérieur, est fortement aidé par une carte. Même s’il n’y a pas d’objectif, simplement pour se repérer. LA carte indispensable pour tout individu en quête d’individu, c’est l’ennéagramme. J’ai vu beaucoup de gens très expérimentés, bien plus diplômés et compétents que moi, être complètement aveugles à leur structure psychique. Ils ont fait plein de trucs, mais restent étrangers à cet endroit de leur psyché et je vois à quel point ils se traînent leurs tâches aveugles longtemps.
- Le guide : un autre humain est indispensable à bien des étapes. Notamment parce que c’est impossible de se voir tel qu’on est, à cause de tous nos mécanismes de défense (qui découlent des 3 obstacles que j’ai cités). Le guide est là pour t’aider à te poser les bonnes questions, t’aider à regarder au bon endroit, te recentrer quand tu t’échappes de ta réalité.
Sans ces 2 ressources, je n’aurais jamais pu me rencontrer avec ce niveau d’intimité que j’ai développé depuis 4 ans.
L’individuation est une digestion
Quel est le rôle principal du système digestif ? Faire de l’extérieur un intérieur.
En transformant les aliments, le corps récupère les acides aminés, le glucose, les acides gras et tous les micro-nutriments, pour entretenir et réparer la baraque.
L’individuation est la même chose sur le plan symbolique : on digère l’extérieur pour en faire un intérieur. Notamment avec toutes les parties du réel qu’on refuse, qui créent de la friction : du plus léger (faute d’orthographe, incivilité, un changement d’avis) au plus lourd (totalitarisme, viol d’enfant, génocide, esclavage).
Attention : dans l’individuation, il n’est pas question de te faire violence et te forcer à digérer les pires atrocités de l’humanité, sinon tu risques l’indigestion et surtout le traumatisme. Ca peut prendre beaucoup de temps avant d’être OK avec ces pans de la réalité (voire tu peux ne jamais être OK avec, et c’est OK). Et quand je dis être OK, ce n’est pas cautionner ou être d’accord, mais intégrer que ça fait partie du Réel.
Les grands thèmes de l’individuation
Il n’existe pas de plan universel pour mener le processus d’individuation. Chaque individu avance à son rythme, selon ses zones d’ombre, ses blessures, son histoire. Mais certains grands axes reviennent pour tous : établir une nouvelle relation à soi, accueillir les contenus inconscients, cesser de s’identifier uniquement à sa persona.
Jung, fondateur de la psychologie des profondeurs, nous propose une approche radicalement différente de la connaissance de soi : il ne s’agit pas seulement d’explorer le moi conscient, mais d’entrer en contact avec l’inconscient, avec ces images, archétypes et dynamiques qui nous habitent sans que nous en soyons toujours conscients.
Ce travail engage toutes les parties de l’être. Il suppose une traversée, une transformation intérieure, une dialectique entre les opposés. L’individuation psychique devient alors un chemin vers plus d’unité, où les différentes parties de soi apprennent à coexister dans une totalité vivante et singulière.
Ce que tu vas explorer ici :
- les archétypes fondamentaux (ombre, anima/animus, soi),
- les relations d’attachement et de séparation,
- la persona et les mécanismes d’adaptation,
- les zones figées à remettre en mouvement,
- la transformation des contenus inconscients en conscience.
Autant de portes d’entrée vers toi-même.
Les traumas
Le trauma c’est pas juste la guerre, le viol et la mort. La méconnaissance des traumatismes amène beaucoup de gens (dont moi) à ne pas réaliser qu’ils ont été traumatisés.
Quelques exemples perçus comme anecdotiques alors qu’ils ne le sont pas :
- Un gamin qui n’obtient pas de réconfort quand il pleure.
- Une gamine qui se fait couper les cheveux très court par ses parents parce qu’avoir une fille c’est la honte.
- Une enfant qui se fait humilier publiquement pour avoir mouillé son pantalon.
- Un enfant qui prend en charge l’un de ses parents ou son frère / sa sœur (parentification).
Ce n’est pas l’événement en lui-même qui est traumatique, mais le fait qu’il provoque une sidération et qu’on ne puisse pas compléter la boucle de stress. C’est cette charge non libérée qui crée le trauma.
Les traumas créent des endroits figés en nous, dans lesquels la vie ne circule plus (mode survie oblige.) Dans une optique d’individuation, on revisiter ces espaces pour faire circuler la vie de nouveau, en revenant sur l’enfance et l’adolescence (les 2 gros morceaux sources de trauma) et en y amenant de la sécurité.
Ca peut passer autant par l’écriture que par des approches plus corporelles comme NERTI.
L’héritage familial et la psychogénéalogie
Un arbre ne se résume pas à sa face visible. De la même manière, ta vie est à contextualiser avec d’où tu viens, tes lignées féminines et masculines. J’ai longtemps esquivé ce travail parce qu’il ne m’intéressait pas. En réalité, c’est surtout parce que c’est un sacré chantier !
Selon tes origines, tu vas forcément revisiter l’impact des :
- Guerres, emprisonnements, rationnements
- Epidémies, maladies, morts, deuils
- Séparations, divorces, ruptures
- Héritages, conflits
- Bref, tout ce qu’un humain peut vivre : migration, déracinement, …
Il serait illusoire de croire que ce qu’ont vécu nos ancêtres ne nous concerne pas. Ca passe autant dans l’ADN, que dans l’éducation, les croyances, les comportements…
Ca fait des années que j’ai vu une peur du manque chez moi. Ca n’est pas la même chose de croire que c’est juste de mon ressort, que de constater que ma mère est marquée par ça aussi, tout comme son père qui a connu le rationnement quand il était enfant en pleine deuxième guerre mondiale.
Les projections et zones d’ombre
Avec le travail de l’ombre, on commence sérieusement le travail sur l’inconscient. On l’a vu, ce qui nous révulse chez les autres ou dans le monde fait directement écho à nous-mêmes. Il est illusoire de croire qu’on peut regarder la réalité en étant un observateur séparé, sans en prendre part !
Tout ce que je dis, la façon dont je parle des autres et du monde parle de moi, plus que du monde. Ce que je vois et ce que j’exprime est la sélection inconsciente que j’ai faite (cf biais de confirmation, biais de sélection…).
Cette partie n’est pas du tout reluisante puisqu’elle invite à aller dans les recoins de notre psyché, à des endroits inavouables (ce n’est pas pour rien qu’on projette).
L’ombre représente les aspects refoulés de notre personnalité, tout ce que nous préférons ne pas voir ou accepter en nous-mêmes. Ces parties, souvent projetées sur les autres, finissent par influencer nos actions et nos réactions si elles ne sont pas reconnues.
Jung était clair : pour devenir un être véritablement authentique, nous devons faire face à notre ombre, l’accepter et l’intégrer. “Ce n’est qu’en affrontant les aspects sombres de notre être que nous pouvons espérer atteindre la lumière”. C’est un travail d’introspection courageux, mais nécessaire pour retrouver une harmonie intérieure.
J’ai d’ailleurs préparer 30 questions pour t’aider à explorer cette partie sombre de ton inconscient.
Intégrer ses parents intérieurs
Le processus d’individuation, tel que l’a étudié Carl Gustav Jung, suppose un détachement progressif des figures parentales externes pour intégrer leur dimension symbolique à l’intérieur de soi. Comme l’indique Durkheim dans sa lecture sociologique, il s’agit de se libérer d’un attachement fondateur pour construire une autonomie psychique.
Cela passe souvent par une via negativa, une forme de nettoyage intérieur. On fait le tri dans ce qui est sclérosé, hérité, figé — à la fois sur le plan personnel et social. On sort peu à peu de l’état de dépendance pour se rapprocher d’une unité intérieure.
Intégrer les parents symboliques, c’est réveiller les archétypes :
La mère intérieure, liée à l’anima, à la présence affective, aux émotions, à l’accueil de la vie intérieure.
Le père intérieur, principe actif qui structure, engage, décide, limite.
Dans cette dialectique entre anima et animus, le moi cesse de se confondre avec la persona — ce masque social — et s’ouvre à une conscience plus large, à une individuation psychique au sens jungien. C’est une étape essentielle pour sortir des logiques collectives inconscientes et devenir un individu à part entière, en lien mais non plus en fusion avec la société.
Arpenter le Chemin de l’Individuation
Le processus d’individuation n’est ni un objectif ni un accomplissement figé : c’est un mouvement continu, une tension créatrice entre l’individu et les forces collectives qui le traversent. Il n’y a pas de ligne d’arrivée. L’essentiel est dans le fait d’arpenter ce processus de maturation intérieure.
Cette transformation intérieure demande du temps, de l’énergie, parfois des ressources concrètes. Elle oblige à une confrontation avec l’inconscient, avec l’ombre, avec les contenus refoulés ou projetés sur autrui. C’est une expérience de verticalisation, de responsabilisation.
Peu à peu, les fragments de soi — dispersés entre les rôles sociaux, les attentes familiales et les injonctions de la vie sociale — se rassemblent. Le moi devient plus cohérent, plus apaisé, plus autonome. L’unité intérieure se construit dans le réel. Les parties se rassemblent, comme le T1000 dans Terminator.
Gilbert Simondon, en parlant de l’individuation comme processus ontogénétique, souligne qu’il ne s’agit pas de produire un être fini, mais d’habiter un devenir. On ne devient pas un individu isolé, mais un être relié, conscient de ses interactions et de sa singularité.
Et si tu es prêt·e à explorer cette transformation existentielle, ce mouvement du moi vers le soi, commence ici ton propre processus d’individuation.
👉 Démarrer le parcours
Je laisse le mot de la fin à Durkheim : “Ce travail d’intégration passe par la reconnaissance des grandes forces de l’inconscient. Par exemple, nous devons reconnaître la présence en nous-mêmes de la grande mère. Ce sont les forces inconscientes qui se révèlent dans notre désir constant d’être bon et dans le désir d’être embrassé, de se sentir à l’abri, de qualités bien naturelles mais qui, si elles sont dominantes, empêchent l’individuation. Pour devenir un être authentique, l’homme doit se libérer de ces forces primaires qui enferment encore le poussin dans sa coquille. Il est dans la nature de l’homme de chercher un abri et une protection. Lorsqu’il est enfant, il trouve l’abri dans le giron de sa mère. Plus tard, il trouvera cette confiance dans la mère intérieure qui habite notre inconscient. Mais pour trouver la mère intérieure, il faut avoir eu la mère extérieure.”