L’ennéagramme est souvent vu comme un modèle très mental.  Pour autant, il y a deux ennéagrammes dont on va parler aujourd’hui. Le premier est nécessaire pour démarrer mais il trouve vite ses limites. Le deuxième est nécessaire si tu souhaites trouver ton type de personnalité et cheminer avec ce riche modèle.

L’ennéagramme

L’Enneagramme est une figure à neuf points qui nous parle de trois centres d’intelligence présents chez tous les êtres humains. Ces trois centres d’intelligence donnent lieu à 9 structures de personnalité qui décrivent nos motivations profondes. En réalité, s’il y a un seul schéma de l’ennéagramme, il y a bel et bien 2 ennéagrammes dont je m’en vais te parler aujourd’hui.

L’ennéagramme de la tête

Lorsque tu découvres l’ennéagramme, il est nécessaire d’apprendre les bases : les 3 centres, la hiérarchie des centres, l’intégration et la désintégration, la structure de l’ego et ses mécanismes égotiques.

Pour apprendre les 9 structures de la personnalité, tu commences nécessairement par les stéréotypes : ces personnes qui collent tellement au modèle que c’en est indécent.

Au début, on confond motivations et comportements, on reste un peu trop scotché à ce que les gens font et disent au lieu d’aller regarder pourquoi ils font ce qu’ils font. Cela vaut aussi et surtout pour soi-même.

L’ennéagramme est à usage personnel en priorité.
Lorsque tu arpentes ce chemin de connaissance de soi, il est facile de se tromper, d’emprunter des chemins de traverse et de se retrouver à analyser des comportements, des choix de vie, en superficie.

Il est aisé de se fourvoyer et de taper complètement à côté.

L’écueil de l’ennéagramme de la tête est d’être désincarné, dissocié des 2 autres centres.
Dans la tête, il est possible de tenir tous les discours, d’explorer les différents points de vue sans vraiment s’engager dans le processus.

En 2016, quand je découvre l’ennéagramme, je suis uniquement dans ma tête à regarder les arguments logiques : “je suis comme ceci”, “je fonctionne comme cela” et hop je me range dans un ennéatype qui n’est pas le mien.

L’ennéagramme de la tête est un travail exotérique qui reste à l’extérieur des choses.

C’est important pour comprendre le modèle, ses contours et éviter les confusions, mais c’est un ennéagramme qui est hors sol, rationnel, un peu comme le scientifique qui se croit totalement objectif et qui déclare « moi je suis rationnel » alors qu’il est mû par ses émotions et qu’il ne veut pas le reconnaître. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir un paquet de preuves sur le sujet, notamment tous les travaux d’Antonio Damasio.

L’ennéagramme de la tête est obsédé par la surface, par l’image que tu as de toi voire tout ce que tu te racontes à ton sujet.

C’est là que tu focalises sur les comportements et que tu peux facilement changer d’avis en trouvant des arguments pour tous les types.

L’ennéagramme de la tête met complètement de côté ce qu’on vit vraiment dans le cœur et les tripes.

L’ennéagramme de la tête ne donne pas de fruits, tu peux le voir à toutes ces personnes qui parlent d’ennéagramme et ne le vivent pas. Ils discourent dessus, ils expliquent le modèle sans l’incarner, sans l’avoir intégré.

C’est extrêmement fréquent dans les formations en ennéagramme, souvent données par des gens qui ne parlent pas de leur type ennéagramme (ce qui est une autre façon de ne pas se mouiller).

Cet ennéagramme de la tête n’a aucun goût et c’est juste un modèle de plus…

L’ennéagramme du cœur

Avant de te parler d’ennéagramme du cœur j’aimerais te partager un exemple.

La CNV, la communication non violente, je connais depuis très longtemps. Je pense que le premier livre que j’ai lu, le livre “les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs” de Marshall Rosenberg. C’est un livre que j’ai dû lire il y a 11 ans et c’était très intéressant. J’ai appris plein de trucs sur la communication.

Depuis ce jour, régulièrement, je lisais sur la CNV, je regardais des vidéos. Plus tard, j’ai acheté des modules de formation et ça m’a beaucoup apporté.

Cette CNV avec les livres ressemblait à quelque chose comme : « Ah ouais, c’est vrai que la liberté, c’est important pour moi. » « Oui, c’est vrai, le besoin de liberté, c’est important bien sûr. »

Puis il y a la CNV que j’ai expérimentée en formation. Il y a quelques temps j’ai participé à 7 jours de formation CNV en présentiel.

Et là, quand je suis quand j’ai revisité ce thème de la liberté, quand je suis allé dans une situation, je ne cherchais pas du tout ça. J’étais dans une situation désagréable, quelque chose où j’avais beaucoup d’intensité, beaucoup de tristesse. Ce sur quoi je tombe au fond du fond, c’est à quel point c’est important pour moi d’être moi-même, d’incarner qui je suis dans le monde, de pouvoir donner et offrir qui je suis.

Et là, ça m’a fait une vague de frissons. À chaque fois quand j’en parle, ça me fait des frissons. Il y a un truc de… “Putain ! Être moi-même, incarner qui je suis, être moi-même, avoir cette liberté d’être moi ! WOW ! Putain que c’est important !”

Ca n’a rien à voir avec “Ah ouais, j’ai besoin de liberté.” Là, on est dans la tête, dans l’exotérique : j’ai pris un mot. Il y a la liberté en tant que mot, en tant que concept. Et là, ça fait tout le travail qui est souvent complètement déconnecté du réel que j’ai fait pendant des années en coaching. Travailler sur les valeurs : Alors moi, c’est l’intégrité, puis c’est… Ouais, l’honnêteté, c’est important. Et puis, la liberté est super importante. 100% des entrepreneurs du web à qui je discutais m’ont dit à un moment : « Moi, j’ai besoin de liberté. Ma motivation, c’est la liberté. » Souvent, c’est des gens qui s’esclavagisaient et s’enchaînaient à leur business. C’était assez amusant. Souvent, c’est la valeur-liberté.

Mais ce qui n’a rien à voir dans ma perception avec l’élan de vie que j’ai, cette putain d’énergie de vie d’être libre, d’être moi. Ça n’a rien à voir. Parce que dans un cas, c’est pensée, mentalisé, réfléchi, et c’est une checklist, tu vois. Dans un autre cas, c’est vécu dans les tripes, dans le cœur.

Si je te parle de ça, c’est que pour moi, ça permet vraiment de discerner la voie de la tête et la voie du cœur.

Cette expérience de la CNV m’a permis de faire la différence entre :

  • La CNV mentale, protocolaire, des livres
  • La CNV du cœur, connectée directement à mes ressentis et mes besoins. À cet endroit, je rencontre à l’intérieur de moi les différentes énergies qui me composent et qui sont vivantes à l’instant T : par exemple la liberté d’être moi.

Ça n’a pas du tout le même goût. Ça n’a rien à voir.

C’est comme si tu comparais un pauvre hamburger McDo dégueulasse à un mets d’un chef étoilé avec des noms exotiques de le coulis de fraises sur son château flamboyant de chocolat et où le goût est à la hauteur de cette description rocambolesque.

Donc ça, ça, ça parle d’une vision et d’une approche qui est beaucoup plus corporelle, même pas corporelle mais vivante et concrète.

Du coup, ça m’amène à l’ennéagramme du cœur. Une fois que les bases ont été acquises par la tête, l’ennéagramme s’explore par la voie du cœur, dans le ressenti.

L’ennéagramme du cœur nécessite de sauter dans le grand bain.

C’est ce qui fait que j’arrête de me voir tel que je crois être et que je commence à me voir tel que je suis vraiment.
C’est beaucoup plus engageant !

C’est une voie mésotérique et qui est dans une rencontre avec soi qui est dans quelque chose qui est de l’ordre de l’expérience où je laisse tomber les modèles. Cette rencontre avec toi-même est forcément confrontante car elle te met face à des parts de toi que tu ne voulais pas voir.

Ils sont encore là, tu vois, je laisse le mental et compagnie, c’est super. Encore une fois, comme je t’ai dit, c’est important de commencer par l’ennéagramme de la tête pour apprendre, pour comprendre, etc. Mais si on reste à l’ennéagramme de la tête, non seulement ça n’a aucun goût, non seulement on va taper à côté, on ne va pas trouver son type puis en fait, ça ne servira pas à grand-chose, ça va juste s’agglomérer parmi tous les autres outils qui sont sans goût. Ce travail mésotérique nécessite de sauter dans le grand bain, de se jeter à l’eau.

Tu sais, cette adrénaline-là quand tu es en haut de la falaise, enfin pas quand tu veux te suicider, en haut de la falaise quand tu veux sauter de 10 mètres dans l’eau, et quand tu sais que tu ne vas pas mourir parce que tu as bien regardé qu’il y avait de l’eau en bas, ne sois pas con, et tu es là et il y a une tension, il y a une peur, il y a peur, il y a un stress de se jeter dans l’eau, de se jeter à l’eau.

D’ailleurs, l’expression se jeter à l’eau. Tout comme quand tu vas te reconvertir et tu dis ok, je quitte mon ancien métier, je vais lancer mon business, lancer mon activité, se jeter dans le grand bain.

On est encore là-dedans, en effet. Même si là, on n’est pas dans quelque chose d’extérieur de aller se jeter dans la mer ou lancer une activité, c’est plus se jeter à l’eau dans mon intérieur, mais c’est le même effet.

C’est le même effet et ça demande les mêmes prérequis dont on va parler dans un instant, mais ça provoque le même inconfort, la même peur. Il y a une peur de “qu’est-ce que je vais trouver”, de “qu’est-ce que je vais découvrir de moi” parce que je plonge dans moi.

Je vais découvrir des parties de moi que je ne connaissais pas, des tâches aveugles, des zones qui étaient complètement mises de côté comme si c’était une maison avec des pièces condamnées et qu’est-ce que… Tu as retrouvé des clés, tu vas réouvrir à nouveau toutes ces pièces-là toutes ces portes-là et qu’est-ce que je vais y trouver ?

Et c’est là où ce travail du cœur, ce travail de l’ennéagramme du cœur va te faire plutôt regarder qu’est-ce que je ressens réellement plutôt que regarder la checklist mentale : “Alors la passion, mensonge, le 3, mensonge, non, non, mais moi je ne mens pas, alors non, je ne suis pas 3. ” “Alors l’avarice du 5, avarice, oh non, moi je donne de l’argent quand même régulièrement, alors je ne suis pas avare, non, non, ça, ça va.”

Ça, c’est justement l’ennéagramme de la tête où tu es là dans ta tête bien confortablement à faire la checklist là où dans l’énéagramme du cœur, il n’y a pas d’hésitation en fait.

Dans l’ennéagramme de la tête, tu peux soutenir toutes les hypothèses de tous les ennéatypes.

Tu peux trouver tout son contraire, comme dans un débat, dans une discussion, on peut aller chercher tous les points de vue.

Mais quand tu es dans l’ennéagramme du cœur et que tu vas aller visiter ce que tu ressens en réalité, réellement, ce qui te percute dans ta structure, réellement, ce que tu cherches le plus à éviter dans ta vie, je te garantis que tu vas très très vite éliminer 8 ennéatypes parce que dans le réel de ton ressenti et de ce qui se passe en toi, ça va très très vite faire du ménage.

Et c’est là où moi, je fais “Bon ben en fait non, l’instinctif, pas du tout.” Non, le thème de la colère, contrôle, non, non, non. “Mental, oui, mais non, ma quête n’est pas mentale.” “Mes thèmes, ils sont émotionnels !”.

Ça a été long pour moi parce qu’au début, je cherchais dans l’ennéagramme de la tête alors que dans l’ennéagramme du cœur, ça me ramène tout très très vite sur les zones de tension en lien avec le centre émotionnel, en lien avec l’image, en lien avec l’identité, en lien avec la tristesse, en lien avec tous les thèmes, la honte du centre émotionnel.

Parce que quand tu sautes dans le grand bain, le faisceau se resserre très très vite.

D’où le fait que je te recommande vraiment d’aller te poser plutôt ces questions-là :

  • Qu’est-ce que je ressens vraiment ?
  • Qu’est-ce que ça me fait là ?
  • Qu’est-ce qui me percute le plus quand quelqu’un me parle, me dit, me critique ? C’est quoi que ça vient chercher ?
  • Qu’est-ce que je cherche le plus à éviter dans ma vie et que je développe des trésors d’ingéniosité pour jamais y être confronté, pour toujours esquiver ?
  • Et quand je fais quelque chose, quand quelque chose sort de moi, quand je dis, quand je parle, quand je fais quelque chose, d’où ça part ? De quel endroit ça part de moi ?

C’est tout ça qui va t’informer et qui va t’informer de ton ennéatype et de ton réel fonctionnement et donc, par extension, de celui des autres.

Ça, c’est l’ennéagramme du cœur et il ne trompe pas. Et là, tu ne peux pas te planter, même si ça peut prendre du temps et ça peut prendre des jours, des semaines, des mois avant de sentir, avant d’être suffisamment au contact de toi et de ton être pour répondre à ces questions-là. OK ? C’est pour ça que je te dis, c’est pas confortable, c’est pas censé l’être, et c’est pour ça qu’à mon sens, il y a 3 prérequis à vivre cet ennéagramme du cœur et à emprunter cette voie-là.

Les 3 prérequis à l’ennéa du cœur

Comme je te le disais, de ce que j’ai observé, il y a bien 95% des gens qui font de l’ennéagramme de la tête, si ce n’est pas 99%.

Il y a seulement une minorité de gens, sur tous les gens qui ont lu des bouquins, suivi des formations, il y a une partie infime qui, à mon sens, vit l’ennéagramme du cœur… …même chez les formateurs …même chez plein de gens qui transmettent.

Pour la simple et bonne raison que c’est coûteux, pour la simple et bonne raison que ça engage tout l’être, et pour la simple et bonne raison que ça te met à poil et que ça te confronte à tes plus grosses zones de tension.

C’est une zone dans laquelle tu commences à être tellement transparent avec toi, tellement honnête avec toi, tu ne peux plus te mentir, tu ne peux plus te bullshiter, tu ne peux plus te fuir, tu ne peux plus te projeter.

C’est un endroit dans lequel tu te rencontres et tu te retrouves, et ça peut impliquer énormément de choses. Ça peut impliquer des changements drastiques, de vie, des décisions, ça peut impliquer des deuils, ça peut impliquer tellement de choses que c’est normal qu’il y ait plein de personnes qui ne franchissent pas ce pas-là, et je le comprends.

Donc, voici 3 prérequis pour cet ennéagramme du cœur.

1/ L’humilité

L’humilité, c’est-à-dire de cesser de me raconter que je sais, que je sais qui je suis, que je sais comment je fonctionne, que j’ai compris. Ça demande de lâcher, de descendre de ce piédestal mental dans lequel je me suis mis tout seul, de descendre et de renoncer à croire que je sais déjà.

L’humilité de me dire “peut-être que tout ce que je crois à mon sujet est complètement faux”. Peut-être que j’ai tellement investi un faux self que tellement je me suis fait croire que, qu’en fait, je ne sais pas du tout qui je suis. Ça demande cette humilité-là de lâcher les préconceptions et tout ce qui pourrait être des voies de traverse et des obstacles à vraiment me voir comme je suis.

2/ L’honnêteté, bien sûr, sinon c’est pas drôle ! L’honnêteté de faire tomber les masques et d’accueillir ce qui est. L’honnêteté de me voir en face. C’est le premier travail d’Hercule, le lion de Némée

Dans le travail du lion de Némée, Hercule va étrangler le lion dans la caverne. En fait, il s’étrangle lui-même. Dans un mythe comme dans un rêve, tous les personnages, toutes les parties du rêve ne sont que des facettes de toi. Donc, Hercule s’étouffe lui-même en étouffant le lion parce qu’il se regarde en face, il arrive au bout d’un mode de fonctionnement, il se regarde les yeux dans les yeux et il étouffe, il tue entre guillemets son égo, il accepte de se voir comme il est. Donc, c’est faire tomber les masques.

3/ C’est le courage, surtout que le courage, la racine de courage, c’est le cœur. C’est le cœur et justement, quand on parle de la voie du cœur, ce n’est pas pour rien aussi, c’est que ça te demande de plonger dans l’inconnu, ça te demande, encore une fois, revois-toi sur cette falaise-là, si tu l’as déjà fait, de plonger ne serait-ce que de 3 mètres, de 5 mètres, de 10 mètres. Tu vois l’eau en bas et tu dis oh putain, ça demande un courage de plonger. Je sens toutes mes cellules qui bougent et j’y vais, j’y vais quand même. Donc, c’est le courage, c’est l’ingrédient, l’ingrédient clé qui permet la bascule. Il y a l’humilité, l’honnêteté permettent de rendre le travail possible et le courage d’y aller à un moment donné.

C’est comme le courage de lancer son business, le courage de prendre un bain froid, le courage de faire une retraite de méditation ou quoi, c’est d’aller déclencher à chaque fois le courage d’aller dans cette zone grise, dans cette zone inconnue où je ne sais pas ce que je vais trouver, même si c’est moi-même et même si c’est à l’intérieur, je ne sais pas ce que je vais trouver.

Mais c’est là que je vais trouver le plus beau trésor de la Terre puisque c’est moi-même et c’est la vie en moi. C’est un cadeau que je te souhaite de trouver en tout cas.

Maintenant, pour terminer, pour avoir ces trois qualités d’humilité, d’honnêteté et de courage, le fruit doit être mûr. C’est important puisque si le fruit n’est pas mûr, tu ne vas pas y aller, tu vas forcer, tu vas te mettre la pression, tu vas te mettre des il faut parce que le fruit n’est pas mûr. Donc, c’est OK si le fruit n’est pas mûr, c’est OK d’arrêter là et de ne pas continuer dans cet ennéagramme du cœur, de ne pas continuer du tout l’ennéagramme ou de rester dans la tête, c’est OK tant que tu es en conscience que tu fais de l’ennéagramme de la tête et que tu restes autour en périphérie et que tu regardes comme un touriste, comme au musée, tu regardes et tu ne t’investis pas, tu ne t’engages pas.

C’est justement l’écueil du centre mental de ne pas se mouiller dans le réel, c’est l’écueil de beaucoup de… C’est l’écueil de l’approche scientifique, du scientisme, c’est de croire que le réel est observé sans se mouiller. “Non, non, mais moi, je suis rationnel, je suis totalement objectif.”

Mais que dalle ! L’objectivité absolue n’existe pas chez un être humain. À un moment donné, c’est d’assumer la position depuis laquelle tu parles et de te regarder vraiment. Et ça, encore une fois, c’est engageant, c’est impliquant, c’est pour ça qu’il y a beaucoup de personnes qui se protègent de leur propre pathos en investissant un masque d’objectivité. C’est classique chez les mentaux, notamment.

Donc, c’est OK si le fruit n’est pas mûr et, encore une fois, au démarrage de la quête, si tu prends tous les voyages du héros, le monomythe de Campbell, au démarrage de la quête, le héros a le droit de résister à s’engager.

Il y a toujours la résistance quand il y a l’appel du destin, quand il y a l’appel de l’aventure et il y a toujours la possibilité de prendre la sortie d’autoroute et de ne pas y aller, en fait. Il n’y a pas d’obligation avec ça. Mais, à un moment donné, quand il y a le fruit qui est mûr et la possibilité d’y aller, bim !

Et le héros, il y va, tu y vas et c’est parti, tu vas dans la forêt et tu as ta machette et tu es tout seul avec ta machette et dans une faune, une flore sauvage, tu vas tracer ton chemin. Il n’y a pas de chemin puisque tu es dans une voie inconnue. Tu n’es pas dans l’autoroute de la pensée, l’autoroute de la connaissance que l’ennéagramme a mappé et cartographié et extrêmement aidant de ce point de vue-là, même si ça peut être un point d’appui.

Quand tu empruntes cette voie du cœur, quand tu empruntes cet ennéagramme du cœur, tu es seul dans la forêt amazonienne avec ta machette, avec la bite et le couteau.

Tu vas tracer ton propre chemin, ta propre voie en direction de toi-même puisqu’on est dans un voyage intérieur.

Si tu as envie d’explorer cette quête plus en avant, moi, j’ai des ressources pour t’aider là-dessus, tu as Bas Les Masques qui est une première approche si le fruit est mûr et s’il y a ces trois qualités dont on a parlé.

Bas Les Masques peut être la prochaine étape pour toi pour démarrer tranquillement dans ton coin, commencer à voir ton fonctionnement, rechercher ton ennéatype et percer à jour ton ego.

Et si tu as envie d’aller plus loin, tu peux me contacter directement.

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