Nouveau sur Epanessence ?

Epanessence accompagne ceux qui, malgré beaucoup de dev’ perso, tournent en rond dans leurs schémas et en souffrent. Le but : renouer avec qui tu es vraiment et être en paix avec toi-même.

L’ennéagramme des personnalités c’est cool.

Mieux se connaître, génial.

Mieux communiquer, top.

Maintenant, il faut que tu saches : l’Essence de l’ennéagramme n’est pas là.

Tout au long de cet article, je vais me référer au film culte “the Truman Show” de Peter Weir, une de mes œuvres préférées, pour illustrer mon propos sur l’ennéagramme, l’ego et l’essence.

Truman show : rappel

Truman Burbank est un homme normal, agréable, simple, il vit sa petite vie tranquille. Jusqu’au moment où il réalise qu’il est le jouet d’une téléréalité connue mondialement où tout est faux (sauf lui), dans laquelle il est le personnage principal et il joue son propre rôle à son insu, depuis sa naissance.

Cette comédie dramatique touchante à bien des égards illustre bien la marchandisation des vies humaines, de la superficialité des téléréalités aux placements de produits omniprésents, dès le début des années 2000. C’est UN niveau de lecture possible et ce n’est pas le sujet aujourd’hui.

Si je cite ce film, c’est qu’il y a autre chose…

De quoi parle réellement le Truman Show ?

Quel lien avec l’ennéagramme et l’essence ?

J’aimerais te partager un niveau de lecture plus subtil que beaucoup de personnes ont raté au visionnage de ce film. Attention au spoil, si tu n’as pas vu le Truman Show, programme-toi un visionnage ce soir avant de lire la suite !

Ca va être l’occasion d’approfondir l’ennéagramme ensemble.

Le film de l’ego, répétitif et prévisible

Avant d’aller plus loin, il faut que je te parle de Christof, le personnage incarnant le réalisateur dans la téléréalité.

Il travaille depuis la Lune (faisant partie du décor) et contrôle absolument tout de la vie de Truman : Christof planifie les rencontres, les ruptures, les événements dramatiques…

Truman Burbank est prisonnier de l’île de Seahaven malgré lui. Dans cette ville que Truman n’a jamais quitté, tout est faux : les habitants sont des acteurs, les bâtiments sont des décors, le scénario est déjà écrit à l’avance…

Tout est prévisible jusqu’à sa réplique matinale à ses voisins avant de partir au travail : « Au cas où je ne vous vois pas, bon après-midi, bonne soirée et bonne nuit ! ».

Le monde de l’ego est à l’image de la vie de Truman contrôlée par le réalisateur : prévisible, répétitif et limité. C’est toujours le même schéma de fond, même s’il y a des variations, elles ne sont qu’apparentes (le script reste le même).

Le cœur de l’ennéagramme consiste à repérer les automatismes de notre type de personnalité, se détendre et renouer avec notre essence.

Trouver son type ennéagramme n’est pas juste trouver un numéro parmi les 9 pour se ranger dedans. C’est bien plus fin que cela : trouver son type ennéagramme, c’est avant tout comprendre par où notre énergie est aspirée pour nous faire quitter la réalité telle qu’elle est.

L’ego est un film, très réaliste, qui accapare sans cesse notre attention au même endroit (un point fixe) pour la diriger sur son invention. Nous pouvons ainsi passer toute notre vie dans un mode sommeil, hypnotisés par notre propre ego, en étant totalement aveugles à la réalité brute comme Truman pendant la majeure partie de sa vie. Les mécanismes de défense sont là pour maintenir cette illusion sous contrôle, ils sont totalement inconscients sans un travail spécifique.

Dans le Truman Show, les mécanismes de défense sont symbolisés par les personnages du quotidien : principalement Marlon son meilleur ami d’enfance et Meryl sa femme, s’assurant qu’il ne sort pas trop du cadre pré-pensé et réduisant ses doutes à néant au besoin, par l’usage des émotions.

Est-ce que grave de vivre en mode automatique ? Oui et non.

Oui. Vivre une vie coupé de la source est une expérience tronquée, bien pauvre, une sorte de vie en 2D où tout est plus fade.

Non. Des milliards d’individus ne s’en sont jamais rendus compte. Ce serait grave s’il y avait un objectif absolu de s’éveiller à la réalité telle qu’elle est, ce qui n’est pas le cas.

Maintenant, est-ce que ça change tout quand on le découvre ? Evidemment.

Une vie sous le joug de l’ego est un peu comme un mauvais film d’époque : terne, en noir et blanc, peu épanouissant…

L’ego est prévisible, répétitif, limité, il est la maisonnette de hobbit dans laquelle on se cogne car trop petite : on essaie de rester dedans alors qu’on peut explorer le monde, vaste et infini.

D’ailleurs, Truman a toujours voulu explorer le monde comme Magellan, manque de bol pour lui qui est coincé dans un studio géant.

Malheureusement pour lui, une phobie de l’eau lui a été transmise par la (fausse) mort de son (faux) père, ce qui a calmé (momentanément) ses ardeurs d’exploration. 

Tout va bien dans ce monde rassurant et répétitif, jusqu’au jour où…

L’ego montre ses limites

Dans ta vie, tu t’es peut-être déjà demandé : “mais c’est ça la vie ?!” avec un arrière-goût désagréable en bouche.

Passer une heure dans un métro bondé qui sent la sueur avec des personnes qui tirent la gueule, travailler dans un boulot qu’on aime pas, se disputer avec sa femme en rentrant le soir, manger le même plat de raviolis sous plastique et répéter la même journée indéfiniment ? En partant en vacances de temps en temps pour ne pas péter un câble…

À un moment donné, le voyageur spirituel se doute de quelque chose : il sent que ça ne tourne pas rond, il commence à se poser des questions sur sa réalité ordinaire.

Comme Truman qui se rend compte d’événements étranges : un projecteur qui tombe du ciel, dans la rue il croise son père (censé être mort), une chaîne de radio décrit ce qu’il fait au volant de sa voiture, il voit un décor derrière un ascenseur qu’il n’est pas censé voir… 

Alors la dissonance cognitive commence : ces éléments ne collent pas avec la vision de la vie normale qu’il pensait vivre.

Il commence à comprendre que tout ce petit jeu est centré autour de lui.

Quand tu découvres l’ennéagramme, tu commences à voir les boucles répétitives dans lesquelles tu es enfermé malgré toi. Tu repères des schémas qui se répètent : dans les relations, dans tes choix de vie, dans ta vie professionnelle…

A force de les voir, ça te met la puce à l’oreille : quelque chose ne tourne pas rond.

  • “Pourquoi je tombe toujours sur le même type de personne en relation ?”
  • “Pourquoi au boulot je finis toujours par me faire avoir ?”
  • “Comment se fait-il que je rejoue ce schéma avec l’argent ?”
  • “Pourquoi je retombe toujours dans les mêmes travers ?”

A compter de ce moment, l’invitation au voyage est lancée.

Soit tu n’es pas prêt : tu prends la pilule bleue et tu fais comme si de rien était pour faire cesser la dissonance cognitive et revenir au confort.

Soit tu es prêt : tu prends la pilule rouge et tu acceptes la dissonance cognitive pendant un temps, en faisant exister 2 réalités incompatibles dans ton cerveau.

Notre système nerveux déteste ne pas savoir sur quel pied danser, c’est là que les mécanismes de défense reviennent en force… En persévérant suffisamment dans cette voie arrive…

L’heure de la désidentification

Quand on parle de l’essence, on imagine quelque chose d’évolué, difficile à développer, qui arrive après des années de méditation…

Que nenni, l’essence est toujours là !

Dans l’hindouisme, il est question de l’illusion du monde physique que notre esprit considère comme la réalité, on l’appelle Māyā.

Il faut percer le voile de l’illusion (l’amalgame de toutes ces transes hypnotiques) pour se rendre compte que l’essence de qui nous sommes est là en permanence, il n’y a pas d’effort à faire pour cela.

L’ego fait croire que toucher l’essence se fera plus tard, au prix de beaucoup d’efforts… Ca permet de ne pas vivre ici et maintenant, de sorte que l’ego garde la toute puissance.

Dans le monde de l’ego où tout est prévisible, tout est attendu et guère réjouissant : un monde virtuel qui a le goût de la réalité mais qui ne l’est pas, comme la ville où vit Truman.

Rappelons qu’en ennéagramme, l’ego correspond à l’identification au centre préféré : tout est fait pour utiliser le plus possible ce centre, au détriment des autres et particulièrement du centre réprimé.

Dans l’ego, il en résulte un humain qui est plus en contact avec son centre préféré qu’avec la réalité elle-même. Quand il fait cela, les mécanismes égotiques de son type ennéagramme sont très visibles : évitement de la compulsion par le mécanisme de défense, passion, fixation, peur de base et désir de base…

En cherchant à tout prix à courir après l’essence, l’ego se vautre sans jamais l’atteindre, comme une asymptote.

L’essence correspond à un individu en contact avec ses 3 centres et donc en contact avec la réalité telle qu’elle est. Il n’y a rien à faire pour développer l’Essence car elle est déjà là.

Le travail du voyageur spirituel réside surtout dans la réalisation quotidienne de cette mythologie personnelle appelée ego. Quand l’ego est pris la main dans le sac, tu reviens à ta “vraie” nature automatiquement où tout est plus simple.

C’est le moment où Truman repère les schémas répétitifs : la dame sur son vélo, l’homme avec des fleurs, une coccinelle cabossée… Tout est scripté dans ce monde factice, ces personnages tournent en boucle dans le quartier… Cet infra-monde égotique est limité, prévisible, répétitif. Et c’est ainsi qu’on le repère. Mais il ne veut pas être répéré, ce qui est illustré par la réaction de sa femme, à qui il montre le pot aux roses : elle rejette en bloc, elle ne peut pas avouer qu’il a raison, au risque que le monde de l’ego s’effondre.

Tous les mécanismes de notre personnalité sont prévisibles, car dans l’ego nous sommes des êtres prisonniers, captifs d’une force qui nous aspire.

Evidemment, l’ego ne perd pas une occasion pour récupérer le travail spirituel, notamment en projetant un “meilleur soi” à travers le travail spirituel (“je serai tellement épanoui quand je serai présent, plus empathique”)

Ainsi, tout travail sur l’ego amène celui-ci à muter et évoluer pour continuer d’exister, même s’il n’a pas d’existence réelle. (C’est un coup à se faire des nœuds au cerveau.)

Le piège du travail en ennéagramme et l’éveil

La compréhension que nous avons un ego avec des boucles répétitives donne l’impression qu’il faut anéantir cet ego…

Nous pouvons croire qu’il faut nous purifier pour atteindre l’essence véritable, un endroit où il n’y a plus d’ego, où il n’y a plus que Nirvana, joie et extase.

En réalité, il apparaît plutôt que le travail de conscience avec l’ennéagramme est un “non travail” basé essentiellement sur le rappel à soi, c’est-à-dire ramener notre attention vigilante sur nos 3 centres.

Il n’y a pas d’Essence à atteindre parce que l’Essence est déjà là. Il s’agit de revenir dans cet espace en soi déjà relié à tout ce qui est.

Voilà le processus d’intégration. Comme l’Essence est non duelle, elle rejette pas quoi que ce soit, l’ego a aussi sa place.

Voilà pourquoi on parle de “rappel à soi”, car lorsque nous sommes identifiés à notre ego, l’esprit embrumé, nous “oublions” purement et simplement l’essence.

C’est un tour de passe passe classique où l’ego s’intercale dans l’espace où il n’y a pas de séparation pour donner l’impression qu’il y en a une.

Dans ce monde virtuel de la dualité ainsi créé, l’ego jouit d’une toute puissance sur son propre monde, tel Christof le réalisateur.

Quand il a réalisé la vraie nature de sa vie, Truman décide de quitter ce monde ordinaire pour aller aux îles Fidji où il veut retrouver la fille qu’il aime et qui 

Comme le voyageur spirituel qui veut toucher l’éveil, le “vrai soi”… Truman a cet appel inexplicable de l’inconnu, qui est un des rares paramètres que Christof ne contrôle pas.

Avant d’aller plus loin, faisons un détour par la symbolique chrétienne et ce tableau. Tu peux prendre un instant pour sentir ce que ça t’évoque…

Quand j’ai vu ce tableau, j’ai eu un flash sur la scène finale du Truman Show.

Si on regarde un peu plus loin que le niveau zéro de la religion, c’est bourré de symbolique. Voici l’analyse de la chaîne Youtube Esprit 2.0 au sujet de ce tableau (qui est UNE interprétation possible) :

Dans la tempête de l’existence causée par Dieu/l’Univers/le Tout (la conscience infinie sans forme représentée par la mer), les voyageurs spirituels qui restent dans leur ego (représentés par les marins dans leur barque) et qui essaient de naviguer avec leur mental (représenté par la lanterne), ne vont nulle part car le voile de leur barque est déchirée (ce qui symbolise la vanité de toute démarche qui utilise le véhicule ego).

Le voyageur spirituel qui se jette à l’eau, saute par dessus la barque de son ego, lâche son mental, qui plonge dans l’océan de la conscience sera sauvé (par Jésus qui représence la conscience de l’Homme). Seul celui qui a la Foi et se jette par dessus son mental peut être sauvé par l’esprit en lui.

C’est d’ailleurs pour cela que Jésus marche sur l’eau : contrairement au marin attaché au mental, la conscience en l’Homme n’a pas besoin de mental pour vivre.

Maintenant revenons à la dernière scène du Truman Show. Après avoir échoué à s’échapper de l’île par tous les moyens classiques (l’avion, le bus, la voiture), malgré sa phobie de l’eau Truman décide de partir en voilier (dont le nom est Santa Maria…), échappant aux caméras et au contrôle du réalisateur (faisant croire qu’il dort… alors qu’il est plus éveillé que jamais)

Lorsque Christof le retrouve, il déchaîne sa colère sur Truman, car le dieu autoproclamé ne veut pas laisser son “fils” s’échapper.

Tous les moyens sont bons pour pousser Truman à abandonner son élan d’émancipation : les éclairs, le vent, la tempête… Truman se fait engloutir par des vagues immenses, il doit mourir pour renaître à sa vraie nature.

L’ego croit que sortir du moule est dangereux, forcément car il garde le contrôle grâce à une toute puissance factice (les pleins pouvoirs au sein de la matrice).

Notre travail réside dans la réalisation de cette imposture pour revenir à la nature essentielle de ce qui est. Cela fait l’effet d’un retour à la maison qui est bien loin d’un état qui nécessiterait une approche austère avec des jeûnes, des sacrifices d’animaux voire d’enfants.

Cette illusion que nous sommes séparés de ce que nous cherchons relève d’une supercherie et mène à accumuler les pratiques, les symboles, les maîtres, destinés à retrouver ce paradis perdu… Qui est juste sous nos yeux.

Cette désidentification de l’ego demande de la vigilance et de la discipline car ce n’est pas en 5 minutes de méditation que nous pouvons dissoudre la plus grosse illusion de notre vie, celle qui nous permet de nous reposer sur un “je” sans lequel on croit mourir.

Laissons tomber toute notion de rentabilité ou de résultat en ce domaine, nous ne pourrions qu’en être déçus.

Les limites du monde de l’ego

Dans le final du film, Truman ayant survécu à la tempête, il continue sa navigation. Quelques instants plus tard, son voilier percute le mur du studio : c’est la fin du monde. Il ne peut pas aller plus loin en restant dans le cadre du connu.

Il doit se dépouiller, lâcher son bateau et doit finir à pied. Dans ce plan, il marche sur l’eau, symbolisant qu’il a désormais la conscience pour se passer du monde ordinaire : maintenant qu’il s’est éveillé à qui il est, il peut s’élever. Dans une ascension finale, il monte les escaliers et tombe nez-à-nez devant la porte de sortie.

Là, Christof, le dieu-ego tente le tout pour le tout en s’adressant à Truman par l’intermédiaire de hauts-parleurs.

Après avoir cherché à le contrôler physiquement par des moyens instinctifs (éclairs, tempête) quitte à le tuer, il fait appel au logos pour le retenir “Le monde n’est pas plus vrai ailleurs”, “je te connais mieux que toi-même” ou encore “tu as peur, c’est pourquoi tu ne peux pas partir”.

Enfin, il continue son monologue en usant sa dernière cartouche avec un appel au pathos : “j’étais là quand tu es entré à l’école, quand tu as perdu ta première dent, et tu voudrais partir…”.

On voit ici tous les mécanismes que l’ego peut utiliser pour te maintenir sous contrôle, au nom de la sécurité, au nom du connu… C’est tout le travail de l’ennéagramme !

Truman ne s’oppose pas, il répond simplement sa réplique fétiche matinale, s’adressant aux millions de personnes qui le regardent : “Au cas où je ne vous revois pas, bonne après midi, bonne soirée et bonne nuit.”

Enfin, il tire sa révérence, signant la fin de sa représentation.

Il a compris le jeu de l’ego, il a vu tous les mécanismes à l’œuvre pour le maintenir son contrôle mais son élan d’éveil est plus fort que tout le reste. Conscient de sa vraie nature, Truman l’homme vrai, s’extrait de la matrice de ce monde doublement faux (réellement de la téléréalité de laquelle il est personnage malgré lui et symboliquement de cet infra-monde créé par l’ego pour l’ego).

Tout le monde l’applaudit pendant quelques instants (sauf Christof qui pleure son échec), jusqu’à la dernière scène croustillante que je te laisse regarder !

Ce qui me fascine dans le cheminement spirituel est l’omniprésence des paradoxes.

La volonté d’évoluer et de s’éveiller à tout prix rend caduque le travail car une intention de résultat crispe l’écoute de ce qui est.

L’idée même d’un chemin nourrit la croyance en un temps linéaire alors que la Présence se goûte seulement ici et maintenant : c’est un “non chemin”.

Les mots sont piégeux et il est sain de prendre de la distance avec le monde de la palabre (tel que cet article) pour arpenter ce chemin qui n’en est pas un.
Nous ne sommes pas dans le paradigme de la PNL ou du coaching et où il “faut” progresser.

Pour cela, Red Hawk nous propose 2 pratiques :

1/ Le rappel à soi (ou self remembering) : l’art de revenir à soi quand notre conscience part en voyage loin du présent. Notre conscience peut être accaparée par moult objets et notre type ennéagramme nous renseigne sur les transes les plus fréquentes dans lesquelles nous partons.

Le rappel à soi demande beaucoup d’entraînement : en effet, comment se rendre compte qu’on quitte le présent… Quand on quitte le présent ?

Comme Truman, il nous faut identifier un certain nombre de signaux faibles qui peuvent nous alerter sur le fait que la conscience quitte le présent. Le rappel à soi doit s’ancrer dans le corps, celui-ci est d’une grande aide pour revenir à soi, et au sein du corps un élément est particulièrement précieux : la respiration.

2/ L’observation de soi : pour la pratiquer, il est nécessaire déjà de se rappeler à soi… Sans quoi on aura rien à observer puisqu’on n’y pense même pas.

L’observation de soi invite à réinvestir nos 3 centres : mental, émotionnel, instinctif. C’est avec cette observation de soi que l’on se rend compte des mécanismes avec lesquels l’ego nous trompe en permanence, comme Truman qui déjoue les supercheries du script.

Grâce à une connaissance fine de l’ennéagramme, notre vigilance s’accroît et nous pouvons plus facilement nous rendre compte quand nous perdons la présence que nous sommes.

La Présence est l’élément clé qui nous permet de revenir à la nature essentielle de la Vie que nous sommes. Chaque instant de vie est une occasion à le réaliser.

Le secret de l’ennéagramme

Je parle souvent de l’ennéagramme des personnalités, mais en vrai, l’ennéagramme ne parle pas vraiment de 9 types de personnalité. Il ne parle pas de mieux communiquer. Il ne parle pas tant de mieux se connaître.

L’ennéagramme est avant tout une voie d’éveil qui permet de s’émanciper de l’illusion de l’ego pour renouer avec le “véritable Soi”, à l’image de Truman.

Le reste relève des bénéfices secondaires de cette démarche.

C’est un modèle qui pointe en nous toutes les façons que nous avons de rester dans le monde de Christof (notre ennéatype) : mécanisme de défense, passion, fixation, peur de base, désir de base, instincts

Tout cela est scripté, conditionné, extrêmement visible et prévisible, pour qui le connait…. Mais pour ça, ça demande de connaître car on ne peut voir que ce qu’on connait.

Voilà l’intérêt de trouver ton ennéatype : le type ennéagramme est l’endroit précis où la présence se perd elle-même en répétant compulsivement des vaines tentatives de se retrouver.

Notre travail quotidien se résume à le réaliser.

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