Nouveau sur Epanessence ?

Epanessence accompagne ceux qui, malgré beaucoup de dev’ perso, tournent en rond dans leurs schémas et en souffrent. Le but : renouer avec qui tu es vraiment et être en paix avec toi-même.

Les sous-type et instincts sont un thème hyper mal compris ! Ce sujet ajoute énormément de pertinence et de finesse à l’ennéagramme.

Le sous-type est au moins aussi important que le type ennéagramme, mais avant il faut comprendre les instincts en profondeur.

Dans cet article, tu vas découvrir :

  • Ce qu’est un instinct et en quoi ça n’a rien à voir avec l’ennéagramme
  • Les 3 instincts et la hiérarchie instinctive
  • L’application aux 9 types de l’ennéagramme
  • Les 3 sous-types de chaque type ennéagramme : les 27 sous-types

Disclaimer : je ne mâche pas mes mots dans cet article car beaucoup d’âneries sont dites sur ce sujet ; il m’a fallu du temps pour trouver une approche réellement pertinente là-dessus.

Qu’est-ce qu’un sous-type en ennéagramme ?

On entend souvent parler de sous-type en ennéagramme, mais qu’est-ce que c’est vraiment ?

Je commence franco : sous-type est un terme erronné. Comment ça ? Je t’explique dans un instant.

D’abord, retiens que chaque type ennéagramme est décrit par un certain nombre de mécanismes de l’ego (et de l’essence) :

  • L’évitement compulsif, le mécanisme de défense, la peur de base, le désir de base, la croyance et l’orientation, qui découlent de la surutilisation du centre préféré dans une certaine direction (cf les bases de l’ennéagramme)
  • Au centre mental correspond la fixation (dans l’ego).
  • Au centre émotionnel correspond la passion (dans l’ego).
  • Au centre instinctif correspond les sous-types.

En fait, “sous-type” est inapproprié et induit en erreur car ça veut dire l’idée que les instincts sont un sous-produit de l’ennéagramme, alors que ça n’a rien à voir.

Il y a d’un côté la théorie des l’instincts et de l’autre la théorie de l’ennéagramme.

On se rend compte que chaque instinct est vécu et exprimé différemment par chaque type ennéagramme, ce qui crée une profonde complémentarité entre ces 2 modèles.

Ainsi, le sous-type est un croisement entre :

  • Ton type ennéagramme
  • Ton instinct dominant ou préféré (je te dévoile plus bas ce que c’est)

Exemple : si on dit 5 sous-type social, voici ce que ça veut dire :

  • L’ennéatype est le 5 (mental extérieur)
  • L’instinct dominant est social

Sous-type est un abus de langage mais pour rester simple je vais garder ce terme : on devrait parler de “variantes instinctives” du type ennéagramme.

Voici le plus important à retenir :

L’instinct dominant est LE sujet principal de préoccupation dans la vie de l’individu. Cela conditionne ses comportements et névroses de façon totalement automatique et inconsciente.

NB : cet article est plus avancé donc si tu n’as pas encore les bases, reviens-y plus tard.

Alors c’est quoi l’instinct ? Attaquons le vif du sujet.

Qu’est-ce qu’un instinct ?

Que se passe-t-il quand un bruit fort survient ? Ta tête se tourne automatiquement en direction du bruit pour en chercher la cause. Ca se fait tout seul, sans volonté, chez tout le monde. Voici une manifestation de l’instinct de conservation qui a pour but de préserver la vie.

L’instinct est la forme primaire de conscience dans un être. Primaire est dans le sens de “qui vient en premier” : c’est le fondement sur lequel tout le reste repose.

Souvent associé à un comportement primitif et connotée négativement, l’instinct a tout autant de poids qu’il y a 50 000 ans et ce ne sont pas les costards, les smartphones et les grandes villes qui y changent quoi que ce soit.

Nos instincts prennent une place immense dans notre vie, à notre insu et conditionnent en majeure partie notre vie dans tous les domaines.

Les 3 instincts

Les instincts sont au nombre de 3 :

  • L’instinct de conservation est la préservation de la vie elle-même. Il surveille et évalue l’état physique du corps en temps réel. Il assure l’intégrité physique, la survie immédiate, gère les habitudes.
  • L’instinct social est notre moteur relationnel : il motive à créer et entretenir des relations, à se soucier des autres, s’investir dans des groupes et aller au-delà du petit moi en se reliant à des causes qui nous dépassent.
  • L’instinct sexuel vise à se différencier de la concurrence sexuelle en cultivant une singularité et émettant une “qualité d’énergie unique” : il cherche à attirer le(s) bon(s) partenaire(s), pas forcément en acquérir beaucoup. Il fait peur car on ne choisit pas qui nous attire, ni le contexte, ni pendant combien de temps, c’est celui qui met le plus mal à l’aise, aussi parce que la plupart des gens le répriment. Certains parlent de “tête-à-tête” ou “1-à-1” : c’est une connerie ! Ce terme est surtout utilisé pour diminuer le malaise.

Pour certains auteurs, l’installation des instincts chez l’enfant se fait de la façon suivante :

  • D’abord, l’enfant installe une sécurité face au réel en développant un instinct de conservation pour satisfaire ses besoins immédiats. 
  • Ensuite il entre en relation avec d’autres enfants et développe un instinct social.
  • Enfin, au sein d’un groupe, il entre en relation spécifiquement avec les enfants avec qui il a plus d’affinité et développe un instinct sexuel. Selon cette théorie, si le conservation est blessé, les autres le sont aussi car il est à la base de la pyramide.

Avec le recul, je ne suis pas d’accord avec cette vision car j’y ai vu trop d’incohérences dans la réalité.

La vision que tu t’apprêtes à découvrir n’existe quasiment pas en France (à mon grand désarroi).

Peu de gens s’intéressent aux instincts, pour 2 raisons selon moi :

  1. Ce sujet renvoie à notre dimension animale et l’humain aime se raconter qu’il est civilisé, il déteste l’idée que des forces inconscientes le pilotent (alors que c’est le cas).
  2. Ce sont sont des forces automatiques et incontrôlables qui se fichent des normes sociales (sauf le social), donc ça fait peur, ça renvoie à des tabous et ça met à mal notre image de nous-mêmes.

Un véritable travail d’individuation ne peut pas exclure les instincts tant c’est un moteur titanesque chez l’humain !

La hiérarchie des instincts

Nous avons tous une hiérarchie instinctive, c’est-à-dire un ordre préférentiel AUTOMATIQUE dans lequel nous utilisons nos instincts.

Même si les 3 sont présents en chacun de nous, il y a toujours :

  • Un instinct dominant ou préféré qui prend toute la place et mobilise quasiment toute notre énergie. C’est une question de vie ou de mort pour l’ego qui le survalorise donc c’est là que tous nos automatismes égotiques sont les plus visibles.
  • Un instinct secondaire qui intervient en soutien, il n’est pas aussi important pour l’identité mais il n’est pas délaissé non plus. Il est libre des grosses névroses.
  • Un instinct réprimé qui est complètement sacrifié sur l’autel du préféré. Il est mis à la cave et étiqueté négativement car l’ego estime qu’il représente un danger pour le préféré. C’est comme si on le voyait en deux dimensions.

Est-ce que ça te rappelle quelque chose ?

Si tu as déjà des bases en ennéagramme, tu as reconnu que c’est la même logique que la hiérarchie des centres.

“Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a.” Ce verset de l’évangile de Matthieu raconte exactement ce qui se passe à l’intérieur de nous, comme dans le monde (où les plus riches sont de plus en plus riches et les plus pauvres de plus en plus pauvres). Cette loi universelle nous montre que le + appelle le + et le – appelle le -.

C’est extrêmement important de comprendre ce principe dans les instincts car c’est cela qui crée les plus gros problèmes et déséquilibres dans nos vies.

Les 3 sont d’égale importance car ils sont directement liés à nos besoins. On ne peut pas en sacrifier un sans en payer le prix et c’est pourtant ce que l’on fait de façon inconsciente.

3 instincts : 3 visions du monde

L’instinct dominant conditionne la vision du monde et les priorités, ce qui est largement influencé par les transes hypnotiques de chaque type.

Les instincts sont un sujet capital dans nos relations interpersonnelles car nous ne mettons pas la même importance dessus. Par exemple, la température de la maison est un vrai sujet pour ma compagne (conservation dominant) alors que pour moi c’est moyennement important (conservation secondaire). Et quelqu’un “conservation réprimé” ne se poserait même pas la question de si la température le dérange.

Beaucoup de conflits naissent d’une hiérarchie instinctive différente.

Il est plus difficile de se connecter à une personne qui n’a pas le même instinct dominant car il n’y a pas les mêmes centres d’intérêt et les mêmes priorités. C’est encore plus difficile lorsque l’autre réprime l’instinct qui est ton instinct préféré !

L’instinct préféré étant le moteur de la personnalité, il conditionne notre vision de la vie et de nous-mêmes. C’est pourquoi les mécanismes du type ennéagramme sont extrêmement visible dans cet instinct dominant (et c’est là que connaître les 27 sous-types prend tout son sens).

La transe d’identification à l’instinct préféré est très forte et cristallise nos principales névroses et nos plus grandes peurs :

  • Peur du manque et d’être blessé pour l’instinct de conservation
  • Peur d’être banni et abandonné pour l’instinct social
  • Peur de ne pas être désirable et négligé sexuellement pour l’instinct sexuel

Ces peurs sont ancrées à un niveau très profond dans le corps : nous sommes inconscients de l’ampleur du phénomène et nous ignorons à quel point TOUTE notre vie est orientée autour de ça. Plus tu investigues le sujet, plus tu découvres que c’est vertigineux tellement ta vie est conditionnée par ton instinct dominant…

À la différence de la recherche du type ennéagramme où nous regardons les MOTIVATIONS sous-jacentes aux comportements, lorsque nous parlons des instincts nous pouvons aussi regarder les comportements puisqu’il s’agit du centre instinctif.

Instinct de conservation

L’instinct de conservation met l’attention sur les questions liées à la survie et à la sécurité matérielle. 

Il dirige généralement l’énergie vers des préoccupations de sûreté et de sécurité, notamment le fait de disposer de suffisamment de ressources, d’éviter le danger, de maintenir un sentiment de structure et de bien-être avec des habitudes stables. Il peut s’intéresser excessivement aux sports de combat, à l’autonomie, à la nourriture, à prendre soin de son organisme, au confort…

Au-delà de ces préoccupations de base, l’instinct de conservation met l’accent sur d’autres domaines selon ce que chaque type de personnalité estime être relatif à la sécurité et à la survie. 

Inconsciemment, voilà ce qu’il se dit : “Je ne peux pas survivre au manque et à la menace.” Quand c’est notre instinct préféré, les mécanismes du type ennéagramme ressortent massivement à cet endroit.

Par exemple, pour le type 3, ça se manifeste dans le style de la Vanité : le 3 conservation travaille excessivement, se démène pour atteindre l’opulence dans le mode de vie qu’il choisit, ce qui peut passer par l’accumulation d’objets, des signes extérieurs de richesse.

Instinct social

L’instinct social attire l’attention sur les questions liées à l’appartenance, à la reconnaissance et aux relations dans les groupes sociaux et façonne le comportement en conséquence.

Il nous pousse à nous entendre avec la tribu : notre famille, la communauté et les groupes auxquels nous appartenons.
Il est sensible aux questions de société, aux questions politiques et sociales.

Cet instinct est également lié au pouvoir ou à la position que l’on occupe par rapport aux autres membres de la tribu, selon la signification pour chaque ennéatype.

C’est aussi un instinct qui cherche l’intimité, à connaître les autres, s’intéresser à eux, à leur histoire… L’intimité n’est PAS en lien avec l’instinct sexuel comme certains auteurs l’écrivent. Le 1-to-1 c’est du social ! Pour l’instinct social, c’est avant tout une question de relation, de connexion et d’appartenance.

Inconsciemment, voilà ce qu’il se dit : “Je ne peux pas me permettre d’être exclu ou abandonné dans une relation”. Quand c’est notre instinct préféré, les mécanismes du type ennéagramme ressortent massivement à cet endroit.

Par exemple, pour le type 3, ça se manifeste dans le style de la Vanité : le 3 social cherche obtenir le statut le plus valorisant possible, appartenir à un milieu social où il peut être inspirant et s’entourer de personnes qui augmentent sa valeur.

Instinct sexuel

L’instinct sexuel vise à se différencier de la concurrence sexuelle en cultivant une singularité, une énergie particulière : il cherche à attirer le(s) bon(s) partenaire(s), pas forcément en acquérir beaucoup. Il fait peur car on ne choisit pas qui nous attire, ni le contexte, ni pendant combien de temps.

Il est souvent appelé “tête-à-tête” et, comme dit plus haut, c’est faux.

L’instinct sexuel cherche à signaler sa sexualité par une parade nuptiale et chez les humains ça va beaucoup passer par leur personnalité, par l’art ou toute extension d’eux-mêmes. Il focalise son attention sur l’objet de son désir et tout le reste disparaît : c’est l’effet tunnel. Il a aussi la capacité de dépasser les limites et encourager les autres à faire de même, tout en ayant un certain magnétisme qui ne laisse pas indifférent.

Les individus qui ont le sexuel préféré ne laissent pas indifférents puisque la motivation biologique est justement de se différencier des autres !

Inconsciemment, voilà ce qu’il se dit : “Je ne peux pas me permettre d’être indésirable et sexuellement ignoré”. Quand c’est notre instinct préféré, les mécanismes du type ennéagramme ressortent massivement à cet endroit.

Par exemple, pour le type 3, ça se manifeste dans le style de la Vanité : le 3 sexuel cherche à être le plus magnétique et à attirer le plus l’attention, spécifiquement des personnes désirées.

Les 27 sous-types de l’ennéagramme

Les 9 types de l’ennéagramme expriment les trois instincts de façon particulière : cela donne les 27 sous-types.

Le sous-type influence considérablement l’expression d’un ennéatype, ce qui fait que 2 personnes de même ennéatype peuvent paraître très différentes ! 

Les sous-types du type 1

Sous-type conservation : Anxiété. Je consacre beaucoup d’énergie à adopter le meilleur mode de vie possible, quitte à en ressentir une grande anxiété. Je peux alterner entre contrôle intense de mon mode de vie à décompensation par le sucre pour me “récompenser”. Je cherche un maximum de justice et d’équité, en m’intéressant par exemple à la politique.

Sous-type social : Inadaptation sociale. Je suis très conscient de ce qu’il se passe dans le monde et je veux contribuer à l’améliorer. J’ai tendance à être un militant, un réformateur ou un porte-drapeau. J’éprouve une grande responsabilité envers les autres et je me dois de les guider (pour éviter qu’ils ne basculent du côté obscur). À force de brandir mes idéaux dans le groupe, les autres peuvent me rejeter.

Sous-type sexuel : Jalousie. J’essaie le meilleur amant en incarnant des valeurs fortes. J’ai souvent des centres d’intérêt particuliers pour me rendre fascinant, si je peux me démarquer par mon excellence. Je dois être irréprochable et l’autre aussi. Je vois tous mes défauts et je vais chercher à les corriger car je peux me trouver indigne de l’autre voire jaloux du passé de mon/ma partenaire.

Les sous-types du type 2

Sous-type conservation : Privilège. Je suis prêt à tout pour aider l’autre, quitte à délaisser ma santé physique. J’ai tendance à somatiser mes émotions et utiliser la maladie comme un moyen d’avoir de l’attention. Avec tout ce que j’apporte aux autres, je considère leur reconnaissance comme un dû et je pense devoir être traité de façon particulière.

Sous-type social : Ambition. J’ai un grand réseau autour de moi sans pour autant en être le leader. Je vais chercher des positions d’influence et être très doué en tant que bras droit pour être reconnu socialement. Je peux consacrer beaucoup de ressources à sauver des gens “broyés” par la vie.

Sous-type sexuel : Séduction agressive. Je sais être désirable et être très direct avec l’objet de mon désir. Je peux vouloir forcer la relation en étant très proactif. Je peux compenser ma faible estime de moi en me donnant du mal à être tout pour mon/ma partenaire. Je peux devenir très envahissant, jaloux et possessif.

Les sous-types du type 3

Sous-type conservation : Sécurité. Je suis très compétitif et j’aime graviter autour de l’amélioration de la santé et de la performance physique. Je peux être entrepreneur en série et travailler énormément, par contre je suis moins m’as-tu-vu que les autres 3, même si ça se voit par mes possessions. Je peux solliciter beaucoup mon organisme avec le sport et le travail, quitte à délaisser ma santé.

Sous-type social : Prestige. Je suis charismatique et je consacre beaucoup d’énergie à cultiver des qualités qui me rendent intéressant et socialement accepté. Ma réputation est très importante pour moi et je vais chercher des positions où je vais guider les autres. J’aime appartenir à des groupes valorisés socialement, des cercles restreints qui me donnent du prestige et un certain statut.

Sous-type sexuel : Masculinité/Féminité. Je veux être vu quand je rentre dans une pièce (pas dans le sens admiration sociale mais dans le sens ne pas laisser indifférent), j’aime nourrir le mystère, l’intérêt. J’aime montrer ce qui peut me rendre distinct et séduisant, être musclé et en bonne santé. J’ai un penchant sur la création qui est plus unique que les autres 3. Je mets tout en œuvre pour conquérir un partenaire précis, en m’adaptant pour être le plus désirable. Avoir un amant attirant peut me rendre plus désirable.

Les sous-types du type 4

Sous-type conservation : Intrépidité. Je suis très créatif et j’ai besoin de beaucoup de solitude pour plonger dans mes projets. Je suis très sensible à l’ambiance, l’esthétique, encore plus dans mon environnement de vie en terme de textures, de couleur, d’éclairage… pour que ce soit émotionnellement satisfaisant. J’aime personnaliser ma maison, mon bureau, avoir des matières et des objets qui expriment mon unicité. Je peux être instable, démarrer un projet puis arrêter brusquement. Je peux même me mettre en danger pour me faire vivre des émotions fortes voire me faire du mal. J’ai tendance à prendre beaucoup sur moi.

Sous-type social : Honte. J’ai du mal avec les groupes car je me rejette de peur d’être rejeté. Je suis partagé entre mon unicité et mon besoin d’appartenance, ce qui crée une peur d’être trop bizarre ou sensible, ce qui est autant une source de fierté que de honte. J’ai tendance à être obsédé par ce qui me manque ce qui crée des difficultés pour m’intégrer. Je peux avoir tendance à me plaindre beaucoup pour que les autres mesurent à quel point ma vie est difficile.

Sous-type sexuel : Compétition. Je cultive une identité très spécifique et élaborée, un mode de pensée particulier, de sorte à séduire un petit nombre de personnes et repousser les gens banals. Je peux alterner entre un état d’absorption à mon projet créatif à un état d’absorption pour mon partenaire et créer une sorte de “push-pull” déconcertant. Je peux être très possessif, créer du drame et piquer des crises pour vivre la relation avec intensité.

Les sous-types du type 5

Sous-type conservation : Château-fort. Je m’enferme dans un espace dans lequel on ne viendra pas me gêner. Les gens ne comprennent pas mon besoin de solitude et mes centres d’intérêt particuliers, ils me fatiguent vite. Je peux aimer prendre soin de moi via un mode de vie sain et d’un autre côté être négligeant pour entretenir mes relations ou les nécessités du quotidien.

Sous-type social : Totem. Je suis le type 5 le plus extraverti. Je veux transmettre et enseigner aux autres, appartenir à des groupes particuliers où je vais pouvoir discuter avec des personnes fascinantes, intéressantes. J’aime être stimulé par des gens qui ont une certaine maîtrise. Je peux avoir tendance à rendre mon discours complexe voire hermétique pour le rendre accessible seulement à ceux qui le comprennent et donc le méritent.

Sous-type sexuel : Confidence. J’ai une énorme énergie pour développer des idées avec les gens que je trouve dignes d’intérêt. Je suis le plus orienté vers l’esthétique et l’art. J’ai tendance à me retirer avec presque aucun contact avant de rétablir la relation. Je vois l’information comme une ressource précieuse pour la séduction.

Les sous-types du type 6

Sous-type conservation : Cordialité. Je suis très cordial envers les gens qui sont hors de mon cadre. Je suis pragmatique, attentif aux détails que les autres négligent. J’utilise souvent la nourriture, l’alcool ou autres substances pour calmer mon angoisse de fond. J’ai besoin d’une routine stable, de prévisibilité et j’accorde beaucoup d’importance aux procédures et à la stabilité des choses. Je peux accorder beaucoup d’énergie à anticiper des catastrophes possibles issues de mon mental. Je peux me laisser aller à la paranoïa, aux complots car je me méfie.

Sous-type social : Devoir. Je me sens investi d’une mission : celle de faire respecter le cadre à tout le monde tel un garde-chasse. Je peux être très sympathique, drôle, autant que critique et tranchant si les autres ne respectent pas les règles. Je défends les causes qui me sont chères et je peux facilement m’insurger contre une autorité abusive voire devenir un militant acharné. Je m’efforce d’être loyal envers les idées auxquelles j’adhère et je peux avoir une vision très dichotomique de la moralité des autres. Je remplace souvent une figure d’autorité par une autre quand j’estime que la première n’est pas digne de confiance (auquel cas elle doit être destituée coûte que coûte).

Sous-type sexuel : Force/Beauté. J’ai tendance à être dur à cuire et à montrer ma carapace. Je suis aussi capable d’être vulnérable et sensible, mais j’ai surtout besoin d’être rassuré par mon partenaire. J’ai beaucoup d’attentes dans mes relations, avec des règles et un cadre stricts. Si je me suis senti trahi dans la relation, je peux m’autoriser à avoir des réactions fortes, allant jusqu’à ruiner la réputation de l’autre et faire en sorte de liguer ses proches contre lui. A l’extrême, je peux être très agressif envers mon partenaire, essayer de contrôler les personnes qu’il voit.

Les sous-types du type 7

Sous-type conservation : Clan. Je poursuis mes désirs et je suis très tourné sur l’expérience concrète. Je développe beaucoup de talents, je synthétise des compétences et j’aime créer des projets, des entreprises. J’aime consommer la vie à travers un maximum d’expérience autour des plaisirs de la chair. Je peux être un bourreau de travail et délaisser ma santé jusqu’à ce que ça devienne un vrai problème. Je m’entoure de personnes comme moi pour kiffer la vie.

Sous-type social : Idéalisme. Je suis extraverti, intéressant et je suis fasciné par les gens. Je suis enclin à me sacrifier pour une cause qui me dépasse, pour la communauté, en renonçant à la liberté et à mon intérêt personnel. J’ai tendance à avoir un vaste réseau mais un cercle restreint de proches. Je peux être assez superficiel et papillonner de personne en personne, en cherchant à vivre de la légèreté.

Sous-type sexuel : Imagination. Je fais tout pour poursuivre l’objet de mon désir, quitte à tout lâcher. Je suis très engagé et je fais beaucoup d’efforts pour maintenir la nouveauté dans la relation, en créant des expériences atypiques. Seul, j’aime flirter avec de nombreuses personnes différentes et enchaîner les conquêtes. J’ai toujours tendance à fantasmer sur l’après pour m’échapper de la relation présente, en imaginant tout ce qui pourrait être mieux, toujours à la recherche du pic de plaisir.

Les sous-types du type 8

Sous-type conservation : Survie. Je suis excessif et énergique dans la poursuite de ce qui pourrait m’apporter du bien-être physique. J’ai une grande préoccupation de l’autonomie et une volonté de “vivre grand”. Je ne veux rendre de compte à personne et je vais me battre avec la grande intensité dont je suis capable. Je veux créer un empire comme preuve de ma puissance et comme j’ai besoin de tout contrôler, je me mêle de tout. La colère prend une grande place.

Sous-type social : Protection mutuelle. Je fais des alliances avec d’autres individus alpha comme moi pour se protéger les uns les autres. J’accorde beaucoup d’importance à défendre les autres et à guider un groupe. Je cherche à contrôler les autres et je peux aller jusqu’à exiger une loyauté et une soumission totales. Je suis capable d’avoir un impact significatif sur les autres.

Sous-type sexuel : Possessivité. Je cherche à contrôler mon/ma partenaire et je veux occuper toute son attention. J’aime provoquer et j’ai tendance à être plus artistique et créatifs que les autres 8. Je peux me permettre un peu plus de vulnérabilité à l’autre, dans la mesure où je le contrôle et où je sais tout de lui.

Les sous-types du type 9

Sous-type conservation : Appétit. J’ai tendance à manger trop, à dormir trop, à faire trop de sexe… Je remplis mon vide comme je peux. Je suis le plus indépendant des autres 9 et je peux avoir tendance à beaucoup mobiliser mon énergie instinctive par le corps.

Sous-type social : Participation périphérique. Je finis par occuper des postes de dirigeant presque malgré moi. Je suis dévoué à mon cercle proche et tombe facilement dans un rôle de sauveur, j’aime prendre soin des autres et fédérer autour de moi. J’ai du mal à trouver ma propre voix et à me faire entendre.

Sous-type sexuel : Fusion. J’ai tendance à me modeler sur mon/ma conjoint jusqu’à absorber des traits de caractère, des hobbies, qui ne sont pas les miens à la base. Je peux rester longtemps dans une relation qui ne me convient pas.

Comment identifier l’instinct dominant et le sous-type ?

Identifier l’instinct préféré chez toi revient à un travail d’observation de soi qui ne nécessite pas de passer par l’ennéagramme. Quelques questions peuvent t’aider :

  • Quels sont tes hobbies, tes passions ? 
  • Quel sujet revient encore et encore dans les livres, vidéos et podcasts que tu consommes ?
  • Quel est le sujet le plus important pour toi qui te pousserait à manifester ?
  • Si tu devais écrire un livre, sur quel sujet serait-il ?
  • Sur quel sujet es-tu particulièrement sensible dans les discussions et débats ?

Les réponses à ces questions sont des indices que tu peux recouper.

Pour affiner, tu peux regarder ensuite regarder les 27 variantes instinctives (ou sous-types) de chaque profil de personnalité, pour voir ce qui colle le plus.

Le plus important pour trouver ton instinct préféré est de regarder ce qui t’obsède dans ta vie, sur le plan concret. On peut facilement confondre le préféré avec le secondaire car on peut beaucoup penser au second… Sans forcément agir dessus. Pendant ce temps-là, l’instinct préféré monopolise notre attention, nos actions, nos habitudes, nos choix de vie.

Nous baignons tellement dedans tout le temps comme un poisson dans l’eau que c’est difficile à repérer, comme pour le centre préféré.

Le travail sur notre dimension instinctive

Comme pour les centres, nous pouvons apprendre à :

  • Lâcher prise sur l’instinct dominant. Apprendre à se détendre, à revenir à la présence.
  • Réinvestir l’instinct réprimé. Apprendre à le sentir par l’intermédiaire de la sensation dans le corps.

Comme toujours, ça commence par l’observation de nos schémas, voir comment nous agissons et c’est là que l’ennéagramme éclaire.

Passer par le corps aide beaucoup, par toutes les pratiques qui incluent la respiration, qui invitent à la présence : du yoga à la méditation, en passant par la cohérence cardiaque, le tai chi ou le rebirth.

Le travail sur l’ennéatype, sur l’instinct ou sur l’aile, revient toujours au socle fondamental sans lequel rien n’est possible : la présence.

Pour aller plus loin avec l’ennéagramme, identifier ton type et ton sous-type et te connaître en profondeur, tu peux réserver un bilan de personnalité.

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