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Epanessence accompagne ceux qui, malgré beaucoup de dev’ perso, tournent en rond dans leurs schémas et en souffrent. Le but : renouer avec qui tu es vraiment et être en paix avec toi-même.

L’instinct de conservation est souvent vu comme une lointaine pulsion de survie datant des hommes des cavernes.

Ainsi évacué, nous pouvons être des humains rationnels qui pensent avec leur cortex préfrontal. Tu t’en doutes : c’est une immense mascarade.

L’instinct de conservation est profondément ancré en nous et influence considérablement notre vie.

Lui dédier cet article permet de remettre cet instinct au centre de notre attention pour réaliser la place qu’il peut prendre dans notre vie.

Qu’est-ce qu’un instinct et un sous-type ?

L’instinct est un comportement inné qui pousse à agir d’une certaine façon pour survivre, il est automatique et inconscient et permet la survie de l’être. Les instincts sont enracinés dans le corps et sont consécutifs à des millions d’années d’évolution, nous les partageons avec tous les êtres vivants.

L’instinct est une stratégie évolutive qui permet à une espèce de pérenniser son existence et est lié à la survie. L’instinct est un thème indépendant de l’ennéagramme même s’il y a clairement un pont à faire entre les deux.

En effet, l’ennéagamme parle du centre instinctif : il est relatif à la survie, à la réaction immédiate dans le présent, au corps, au mouvement et à l’action. Il est le siège du contrôle, de la colère et a un fonctionnement binaire ON/OFF.

En ennéagramme, le sous-type est le croisement entre l’instinct dominant et le type de personnalité. En effet, l’ego du type ennéagramme s’approprie l’instinct dominant d’une certaine manière en en fait une question de survie, ce qui se manifeste par des comportements fortement visibles.

Dans le corps, l’instinct se déclenche en fonction des conditions de vie et permet la survie physique de l’individu. Dans l’ego, l’instinct est récupéré pour une finalité de survie psychique égotique.

Dans le premier cas, il y a un vrai danger de mort perçu par le corps : le manque de nourriture ou le froid par exemple.

Dans le deuxième cas, le danger ne concerne pas la survie physique mais il est une menace à notre sentiment d’existence et s’amalgame avec un danger de mort réel. C’est ainsi que nous pouvons avoir très peur de parler en public sans qu’il n’y ait le moindre danger réel. Il y a le risque d’être exclu de la tribu et le bannissement est ancré très profondément en nous comme un danger majeur. Cet exemple concerne l’instinct social lié à nos pulsions grégaires.

L’instinct conservation ou survie

L’instinct de conservation est la vie elle-même et, par conséquent, notre relation à cet instinct reflète nos sentiments à l’égard de la vie.

Cet instinct maintient une conscience saine de la mort, de sorte à utiliser notre temps avec lucidité, à être conscient dans notre façon de vivre et là où nous investissons de l’énergie. Il est en lien instant après instant avec les

L’instinct de conservation surveille et évalue en permanence l’état physique immédiat de l’organisme via les sensations. Il assure l’intégrité physique et est sensible aux réactions directes du corps, ce qui lui permet de discerner les conditions favorisant le confort des conditions dangereuses.

Écouter cet instinct revient à vivre en accord avec l’état et les besoins réels du corps au présent, plutôt que de lui imposer une volonté.

Typiquement, mon instinct de conservation peut manifester une grande fatigue physique avec un besoin de dormir… Cela n’empêche pas une volonté égotique de me dire “il faut que je sorte, que j’aille travailler.”

L’ego ne sait pas ce dont le corps a besoin et peut entrer facilement en conflit avec nos besoins réels !

C’est cet instinct qui nous pousse à tester et exprimer nos capacités physiques et notre agressivité, mais il nous pousse aussi à nous reposer et à favoriser les conditions propices pour régénérer notre force vitale.

Ce à quoi nous consacrons notre temps et notre attention exprime ce que nous valorisons vraiment et pas ce que nous croyons important.

L’instinct de conservation “éveillé” invite à observer les écarts entre ce que nous croyons et la façon dont nous nous comportons réellement.

L’une des principales préoccupations en matière d’instinct de conservation est notre qualité de vie, tant sur le plan matériel qu’émotionnel, et la manière dont elle est optimisée.  Cet instinct donne l’énergie et la discipline de lancer une entreprise ou se mettre au sport par exemple.

Il s’occupe des besoins physiologiques principaux :

  • Recherche de nourriture en réponse à la faim et la soif
  • Faire attention aux dangers de l’environnement
  • Veiller à se protéger des agressions
  • Disposer d’un abri pour être en sécurité et favoriser la thermorégulation

Lorsqu’il est sain, l’instinct de conservation s’adapte aux circonstances de la vie ici et maintenant.

L’instinct de conservation étant en charge de la pulsion de survie et de croissance, il est sensible à la peur du danger et à la peur du manque.

Ainsi l’instinct de conservation est en lien avec la routine et l’habitude, ce qui rime autant avec sécurité qu’avec inertie voire monotonie.

Quand l’instinct de conservation domine

Lorsque l’instinct de conservation est dominant, l’être humain s’identifie égotiquement à cet instinct, ce qui veut dire qu’il va en faire le plus possible.

L’ego étiquette cet instinct comme LA clé de sa survie et tout doit passer par cet instinct. Cela devient une question de vie ou de mort d’utiliser cet instinct de conservation même quand cela n’est pas adapté.

Ainsi, cette identification à l’instinct déborde sur les 3 centres. La personne ayant un instinct de conservation dominant s’identifie à son style de vie : “la façon dont je vis, c’est moi.”

Qui dit instinct de conservation dominant dit : l’individu cherche à rendre sa vie plus prévisible et habituelle, sans forcément être à l’aise dans l’aspect routinier du quotidien. Il y a un attachement à la stabilité et toute adversité amène un chaos qui cause du stress voire de l’angoisse.

Cela peut aller de pair avec la narcotisation par la nourriture, le confort, le sexe, les drogues, le travail. L’instinct de conservation dominant peut alterner entre les 2 extrêmes : éviter le danger à tout prix par la fuite ou foncer dans les menaces, faire 6 mois de stock de nourriture ou avoir un frigo vide, randonner avec un sac de 25 kg ou sans sac à dos… 

Lorsqu’on applique l’instinct dominant à l’ennéagramme, on parle de sous-type conservation. Sur internet, en formation ou dans les livres, quand tu lis “type 8 conservation” cela veut dire que l’instinct dominant du type 8 est l’instinct de conservation et c’est raccourci en sous-type conservation.

Ainsi, la focalisation de l’instinct de conservation dépend du type de personnalité.

L’ego se basant sur une logique sacrificielle, va toujours déifier une partie du réel et en sacrifier une autre. La partie déifiée est l’instinct dominant, ici l’instinct de conservation. La partie sacrifiée est l’instinct aveugle.

Nous sommes autant marqués par notre instinct dominant que par notre type ennéagramme.

L’instinct dominant colore particulièrement l’expression du type de personnalité. C’est ce qui fait qu’un type 1 avec conservation dominant ne ressemble pas beaucoup à un type 1 avec sexuel dominant.

Comme tu l’imagines, l’instinct conservation dominant amène l’attention sur des priorités bien différences de l’instinct social ou l’instinct sexuel dominant.

Lâcher prise sur l’instinct dominant fait partie des gros chantiers d’un développement personnel sain. 

Le sous-type conservation des 9 types ennéagramme

Chaque type vit selon l’équation inconsciente suivante “je ne peux pas vivre dans un monde où il y a X”, X étant l’évitement compulsif.

Cet instinct peut être blessé par le manque ou par l’excès, cela dépend aussi du type ennéagramme.

Le type 1 conservation, dominé par la Colère, réagit aux imperfections de son environnement comme un affront à ses idéaux de perfection et de justice. Il est obsédé par les moindre détails et cela lui occasionne beaucoup de stress et d’anxiété (d’où le sous-type Anxiété). Comme il consacre beaucoup d’énergie à vivre en adéquation avec ses valeurs, il peut contrôler avec excès son mode de vie et son alimentation, alternant avec des périodes d’ascétisme sévère et des périodes de compensation. Cet excès de contrôle le prédispose aux troubles du comportement alimentaires voire à l’addiction. Ces moments de perte de contrôle sont source de culpabilité et d’auto-critiques encore plus fortes.

Le type 2 conservation, dominé par l’Orgueil, projette le manque sur les autres et agit avec dévotion au détriment de lui-même, s’épuisant dans l’espoir d’une réciprocité. Comme il ne peut pas se permettre de reconnaître ses propres besoins, il s’efforce de faire passer les autres avant lui-même, il a un sens aigu des responsabilités et des obligations. Cela peut l’amener à culpabiliser dès qu’il ne consacre pas son temps et son énergie au bien-être des autres, quand il se repose par exemple. Il est ainsi classique qu’il ait des difficultés à se ressourcer vraiment, il peut le faire contraint et forcé quand il tombe malade. Toute l’énergie déployée au service des autres l’amène à vouloir un traitement particulier, une forme de réciprocité sans l’expliciter clairement (d’où le sous-type Privilège).

Le type 3 conservation, dominé par la Vanité, travaille à l’excès pour éviter le manque, tout en incarnant sa meilleure version de l’abondance et du mode de vie socialement valorisé. Son mode de vie idéal dépend de ce qui est valorisé par son environnement et son éducation : il peut incarner le bon parent, le bon travailleur, la bonne famille… tout en se sentent vide intérieurement. Il gravite souvent autour de l’amélioration de la santé et des performances physiques. En mettant l’accent sur la discipline, il cherche à atteindre ses objectifs coûte que coûte et se retrouve souvent à suivre une voie qui n’est pas la sienne. De cette façon, il peut se retrouver à accumuler des signes extérieurs de richesse pour sécuriser sa valeur par le paraître (d’où le sous-type Sécurité). Comme il ne peut pas se permettre l’échec, il est très sujet à l’addiction au travail, à l’épuisement. Il peut ainsi solliciter son corps à l’excès au détriment de sa santé.

Le type 4 conservation, dominé par l’Envie, prend le sentiment de manque personnellement, autan comme un carburant pour le désespoir que comme quelque chose contre lequel se rebeller. Il est généralement très créatif dans sa vie commme dans son travail. Très sensible aux ambiances et à son environnement, il personnalise sa maison de sorte à en faire l’extension de sa vie émotionnelle, par l’éclairage, la décoration, les textures, les couleurs. Comme il ne peut pas se permettre la banalité, il se retrouve souvent frustré à cause de la dissonance entre son mode de vie et ce qu’il aimerait vivre dans son fantasme. Il est classique qu’il crée quelque chose puis fait table rase pour redémarrer de zéro, renforçant ainsi la croyance que sa vie est difficile. Il peut avoir tendance à se mettre en danger, en dépensant l’argent qu’il n’a pas, en se retrouvant dans des endroits bizarres ou avec des personnes dangereuses (d’où le sous-type “Intrépidité”) et peut aller jusqu’à l’auto-mutilation.

Le type 5, dominé par l’Avarice, veut minimiser sa dépendance à l’égard de ce dont il a besoin afin de donner plus d’énergie et de temps à la concentration. Il transforme son environnement en bibliothèque ou laboratoire, d’où le sous-type “Château-fort” de sorte qu’il sort de sa bulle seulement quand c’est nécessaire et déteste l’intrusion dans son espace vital. Son enfermement sur lui-même crée beaucoup d’incompréhension alors que son temps seul est une priorité pour lui. Il peut accumuler les objets pour remplacer les interactions.

Le type 6 conservation, dominé par la Lâcheté, est très inquiet quant à sa sécurité, son bien-être ainsi celui des membres de sa tribu. Il est particulièrement vigilant à son environnement et accorde du soin aux détails que d’autres négligent. Il peut se sentir en conflit entre ses obligations envers les autres et prendre soin de lui-même. Son masque social de cordialité est un stratégème visant à montrer qu’il n’est pas une menace, d’où le sous-type “Cordialité”. Il accorde beaucoup d’importance aux procédures, à la stabilité et s’appuie souvent sur des systèmes complexes pour se rassurer. Cela peut se manifester par une vie très ordonnée, par un contrôle des finances, de la consommation d’électricité ou de nourriture du ménage. Il peut rester dans une situation pas du tout satisfaisante mais qui lui apporte un certain confort connu. L’addiction aux substances peut être une façon d’apaiser ses angoisses. Il peut imaginer un futur sombre et chaotique, anticiper des catastrophes qui n’arriveront probablement jamais, cela peut le mettre en état de panique.

Le type 7, dominé par la Gourmandise, se lance dans des plans et des plans de secours pour acquérir un style de vie qui lui donne la liberté de poursuivre ce qu’il apprécie tout en se laissant aller à des récompenses pendant ce temps. Il est orienté pratiqué, motivé par les résultats et n’hésite pas à poursuivre ce qu’il désire. Il multiplie les projets, les activités, aime voyager et vivre des expériences intenses. La gourmandise d’expériences l’amène à consommer et donc dépenser beaucoup. Il peut devenir imprudent quant à sa santé, sa sécurité et ses finances. Il ne peut pas se permettre de vivre la souffrance donc il va s’entourer de personnes comme lui, d’où le sous-type “Clan”.

Le type 8, dominé par l’Excès, renforce sa carapace et devient intense et énergique pour s’assurer les ressources nécessaires à leur survie en prenant ce qui lui appartient. Il est excessif dans la poursuite de ce qu’il croit être une source de bien-être physique. Il peut chercher à tout contrôler, à se mêler de tout et à être incapable de déléguer. L’autonomie est un thème prédominant (d’où le sous-type “Survie”) et peut le pousser dans 2 extrêmes opposés :

  • vivre dans le minimalisme et la simplicité voire à la dure en mode bivouac en pleine forêt
  • Construire un empire et amasser un maximum de ressources pour vivre une abondance maximale Comme il ne peut pas se permettre la faiblesse, l’énergie excessive déployée pour incarner sa puissance peut l’amener à pousser son rocher à tout prix au détriment de sa santé.

Le type 9, dominé par la Paresse, utilise le confort et les activités routinières comme le travail ou le sport, pour s’en sortir avec peu, se contenter de ses habitudes et du confort à la place de poursuivre ce qui l’anime vraiment. Il a tendance à se laisser aller à l’excès sur la plan physique : trop dormir, trop manger, trop faire l’amour, trop traîner sur internet. D’où le sous-type “Appétit”. Comme il ne peut pas se permettre le conflit, il aime qu’on lui foute la paix et peut vivre avec très peu de contact, il est relativement indépendant et attaché à son confort. Il peut se contenter d’une vie tranquille et ne pas aller au bout de ce qu’il veut vraiment et retarde longtemps le moment de prendre une décision.

Déterminer ton sous-type demande un travail d’observation fin et répété.

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