Le traumatisme psychologique : un sujet qu’on préfèrerait souvent éviter. Pourtant, les traumatismes sont à l’origine de nombreuses souffrances, en particulier ceux survenus durant l’enfance. Ce thème me passionne depuis longtemps, surtout parce que j’accompagne d’autres personnes depuis plusieurs années, et que j’ai moi-même traversé des expériences difficiles.
Dans cet article, je vais te partager tout ce que j’ai découvert sur le traumatisme, voici le plan :
- Quels sont les 3 types de traumatismes ?
- Comment savoir si on a vécu un traumatisme ?
- Le cas du trouble de stress post-traumatique (TSPT ou PTSD)
- Comment prévenir un traumatisme (autant que possible) ?
- Comment libérer un traumatisme ?
Sommaire
C’est quoi un traumatisme psychologique ?
Petit, tu es dans un supermarché avec tes parents et subitement, tu te retrouves seul pendant plusieurs minutes, sans savoir où ils sont. Adolescent, un groupe se moque de toi et te ridiculise toute l’année. Adulte, tu passes dans une ruelle sombre et quelqu’un te menace pour te voler ton portefeuille.
Voici 3 événements qui peuvent être vécus comme un traumatisme psychologique et créer un trouble de stress post-traumatique.
Nous sommes tous, à divers degrés, porteurs de traumatismes. D’ailleurs, la naissance elle-même est un traumatisme à part entière. J’y reviendrai plus bas.
Un traumatisme, c’est comme une blessure. En cuisinant, tu peux t’érafler légèrement le doigt et à peine saigner, ou te couper profondément et devoir aller aux urgences. Pour les traumatismes, c’est pareil. Une moquerie à l’école n’a pas le même impact sur le système nerveux qu’une violence répétée sur plusieurs années. La blessure traumatique a différents niveaux de profondeurs.
L’essentiel, c’est la perception de l’événement plus que l’événement en lui-même (même si une violence infligée à un enfant ne peut pas rester neutre, bien entendu). Une bagarre peut être vécue de manière neutre par une personne et provoquer un traumatisme chez une autre personne.
Ce que je veux dire, c’est que l’événement ne conditionne pas la réaction de la personne. L’événement est le stimulus.
Le traumatisme résulte de l’événement ET de la façon dont il est vécu. Cela a été abondamment décrit dans la littérature, à ce sujet les livres de Viktor Frankl ou Anne Franck sur les camps de concentration sont riches d’enseignements.
On pourrait dire que le traumatisme psychologique est une expérience d’une intensité telle qu’elle dépasse nos capacités d’adaptation.
Ainsi, le traumatisme crée une rupture dans notre équilibre intérieur. Pour se rééquilibrer, le système doit trouver un nouveau point d’ancrage.
Un traumatisme n’implique pas forcément une violence physique. Il peut survenir sans geste ni parole. Parfois, un silence dans un contexte particulier suffit à générer un traumatisme (cela m’est arrivé).
Lorsqu’on vit un traumatisme, notre vision de la vie change profondément.
Il y a quelques années, j’ai appris un fait surprenant dans l’excellent livre de Peter Levine, reconnu mondialement pour son travail sur les traumatismes. Le manuel de psychiatrie classique de 1974 (équivalent du DSM) stipulait que l’inceste était extrêmement rare aux États-Unis, affirmant que seule une femme sur un million en était victime. Une recherche des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) a ensuite révélé qu’un Américain sur cinq avait été agressé sexuellement durant son enfance, un sur quatre battu par un parent, et qu’un tiers des couples se livrait à la violence physique.
De “1 sur 1 000 000” à “1 sur 5″… Autant te dire que le nombre de victimes est très élevé. Beaucoup de victimes n’ont pas conscience de leur vécu traumatique (notamment à cause/grâce à l’amnésie traumatique). Ce sujet est un tabou sociétal qui génère beaucoup d’émotions et il est volontiers mis sous le tapis (d’où ce chiffre aberrant de 1 sur 1 million).
Pour croiser avec ma propre expérience, j’ai rencontré de nombreuses personnes ayant vécu des violences dans leur enfance, qu’elles soient sexuelles, physiques ou morales. Avec les années, je constate à quel point c’est fréquent.
Cela va de la petite fille sans cesse rabaissée par un père qui lui dit qu’elle est incapable, au petit garçon battu, jusqu’à l’enfant subissant les pulsions sexuelles de sa famille. Ces événements laissent des marques profondes, qu’il est essentiel de reconnaître et d’accompagner.
Le dangereux réflexe par rapport au trauma
Pendant des années, je ne me suis jamais posé la question du traumatisme : ce n’était pas un sujet pour moi. Pourtant, si je regarde la réalité : pendant plus de 20 ans, je me suis coupé de mes émotions, ne ressentant ni la tristesse, ni la colère. J’étais très stressé dans les groupes et beaucoup de sujets me rendaient anxieux. Pourtant, pendant longtemps, je me suis raconté que mon enfance s’était globalement bien passé. Un énorme piège se cache dessous.
Il n’y a pas de fumée sans feu !- S’il y a bien quelque chose dont on peut être sûr, c’est que le traumatisme laisse des indices. J’en parle en détail plus bas.
Le déni est le principal des mécanismes de défense pour protéger cet endroit blessé en nous. Raconter à qui veut l’entendre que “moi ça va très bien”, “rien à signaler dans mon enfance”, “il y a bien pire que moi”…
Attention ce n’est même pas de la mauvaise foi, le plus souvent on en est juste pas conscient grâce à des transes hypnotiques comme l’amnésie. L’amnésie traumatique est très bien documentée.
Bien sûr, le traumatisme est souvent lié à des événements particulièrement intenses : accident, viol, inceste, rupture, deuil, agression… Mais ce n’est pas que physique !
La dimension émotionnelle joue un rôle fondamental dans l’expérience traumatique et c’est particulièrement lié à notre type de personnalité.
En 2020, mon entreprise fait ses meilleurs mois et subitement ça tombe à zéro. Je ne m’en suis pas rendu compte sur le moment, mais ça m’a traumatisé, d’autant que ma structure psychique est câblée sur l’évitement de l’échec. C’est seulement en faisant une séance de NERTI avec mon ami Luc Geiger que j’ai réalisé que cet événement m’avait marqué bien plus que je l’imaginais.
Autre exemple : un client, Laurent, est venu me voir pour un combo de sidération et de réactions émotionnelles intenses à l’intérieur de lui. Très vite est remonté un souvenir de conflit avec son père qui l’a énormément marqué, notamment car son psychisme est justement dans un évitement compulsif du conflit. Pour lui, s’en est suivi une longue période où il est resté complètement à distance, coupé de sa famille.
Il est évident que l’expérience traumatique est subjective : tout le monde n’a pas de syndrome de stress post-traumatique après une humiliation ou un accident. Toute la question est de savoir comment ton système nerveux traite l’information.
Les trois types de traumatisme
Il y a 3 types de trauma qui n’ont pas le même impact sur la santé de la personne :
- Le trauma narratif crée une rupture dans l’histoire de la personne (ex : ton conjoint se barre du jour au lendemain sans rien dire, tu découvres que ton père n’est pas ton père, un ami en qui tu avais confiance te fait un coup dans le dos)
- Le trauma choc crée un choc physique (ex : une femme se fait violer, une personne se fait tuer devant toi)
- Le trauma développemental implique des violences répétées de la part d’une figure d’attachement. C’est le plus complexe et long à traiter (ex : un enfant qui se fait frapper toute son enfance, des viols répétés pendant l’enfance)
En terme de traumatisme c’est très simple : plus cela arrive tôt dans la vie d’une personne, plus l’impact psychique est important.
Les troubles post-traumatisme (santé, état psychique…)
“Nous savons maintenant que l’immobilité physique et la perte de curiosité sont également typiques des adultes et des enfants traumatisés.”
Quand nos instincts ont essayé de résoudre le trauma par les 3 réactions (attaque, fuite ou inhibition) et que ça n’a pas permis de boucler la boule, la part animale en nous vit continuellement le trauma, comme s’il avait lieu maintenant.
Les symptômes évoluent au fur et à mesure du temps et créent un effet cumulé dévastateur sur toutes les dimensions de notre vie. Les troubles peuvent être nombreux.
Voici les symptômes décrits par les spécialistes du sujet, selon la temporalité :
Premières minutes et jours
Dans les premières minutes et jours après le trauma :
- Hypervigilance (le système nerveux est en alerte)
- Contraction (état de tension physique élevé)
- Dissociation (l’individu se voit souvent d’en haut, il est coupé de lui-même)
- Impuissance
Si ces 4 symptômes deviennent chroniques, c’est la porte ouverte à des problèmes de santé mentale voire physique, à des troubles de l’anxiété, à la dépression…
“Ces quatre symptômes constituent le noyau de la réaction traumatique et sont le moyen le plus sûr de savoir qu’un traumatisme s’est produit – si vous pouvez reconnaître ce que vous ressentez. Au fur et à mesure que la constellation de symptômes se complexifie, une certaine combinaison de ces quatre composantes du noyau de la réaction traumatique sera toujours présente. Lorsque vous pouvez les reconnaître, ces composantes vous aideront à faire la distinction entre les symptômes dus à un traumatisme et ceux qui ne le sont pas ». -Peter Levine
Quelques jours, semaines et mois plus tard
Tous les symptômes suivants résultent du fait que l’organisme continue à se sentir en présence d’un danger. Cela excite le système nerveux sympathique et coûte de l’énergie. Ces symptômes sont des réponses adaptatives du système nerveux pour « se défouler ». Ils ne sont pas honteux. Ils sont naturels.
- hyper-vigilance à l’environnement
- irruption mentale d’images intrusives ou flashbacks
- sensibilité extrême à la lumière et aux sons
- hyperactivité
- réactions émotionnelles et de sursaut exagérées
- cauchemars et terreurs nocturnes
- des changements d’humeur brusques, comme des réactions de rage ou des crises de colère, de la honte
- capacité réduite à gérer le stress (facilement et fréquemment stressé)
- difficultés à dormir
Mois à années plus tard
L’évolution des symptômes traumatiques est propre à chaque personne, et certains des symptômes de l’étape précédente peuvent n’apparaître que plus tard. Comme l’animal reste en hyper-vigilance, les mois et les années d’hyperexcitation, de sommeil perturbé et de peur chronique continuent à taxer l’organisme.
- attaques de panique, anxiété et phobies
- le « vide » mental ou « l’espace ».
- réaction de sursaut exagérée
- sensibilité extrême à la lumière et au son
- hyperactivité
- réactions émotionnelles exagérées
- cauchemars et terreurs nocturnes
- comportement d’évitement
- attirance pour les situations dangereuses
- pleurs fréquents
- changements d’humeur brusques : par exemple, rage, crises de colère, honte
- activité sexuelle exagérée ou réduite
- amnésie et oubli
- incapacité à aimer, à prendre soin des autres ou à tisser des liens avec eux
- peur de mourir, de devenir fou ou d’avoir une vie écourtée
- capacité réduite à gérer le stress (facilement et fréquemment stressé)
- difficultés à dormir
Années à décennies plus tard
Là encore, l’évolution des symptômes traumatiques est propre à chaque personne, et certains des symptômes de l’étape précédente peuvent n’apparaître que plus tard. Comme l’animal en nous continue à rester en hyper-vigilance, les mois et les années d’hyperexcitation, de sommeil perturbé et de peur chronique continuent à taxer le corps et l’esprit.
Voici les conséquences qui peuvent en découler :
- timidité excessive
- réactions émotionnelles atténuées ou diminuées
- incapacité à prendre des engagements
- fatigue chronique ou très faible énergie physique
- problèmes du système immunitaire et certains problèmes endocriniens
- maladies psychosomatiques : maux de tête, douleurs au cou et au dos, asthme, etc.
- dépression, sentiment de malheur imminent
- sentiments de détachement, d’aliénation et d’isolement
- diminution de l’intérêt pour la vie
- peur de mourir, de devenir fou ou d’avoir une vie écourtée
- pleurs fréquents
- changements d’humeur brusques
- activité sexuelle exagérée ou réduite
- amnésie et oubli : il est ainsi fréquent d’oublier le trauma initial, a fortiori lorsqu’il a eu tôt dans la vie.
- sentiments et comportements d’impuissance
- incapacité à aimer, à prendre soin des autres ou à créer des liens avec eux
- difficultés à dormir
- réduction de la capacité à gérer le stress et à formuler des projets
Zoom sur le syndrome de stress post-traumatique (PTSD ou TSPT)
“La reconstitution fréquente est le symptôme le plus intrigant et le plus complexe du traumatisme.” Peter Levine
Définition : Le syndrome de stress post-traumatique (PTSD en anglais) ou trouble de stress post-traumatique (TSPT en français) est un trouble qui résulte d’un traumatisme psychique, associé à un
La reconstitution est peut-être le symptôme le plus important de tous les symptômes traumatiques, car elle révèle la façon dont nous guérissons le traumatisme.
La reconstitution est la compulsion inconsciente à répéter des comportements qui permettent au traumatisme original de se reproduire parce que la psyché cherche à résoudre le problème en donnant à l’organisme une nouvelle occasion de choisir une nouvelle réponse adaptative.
Il semble que la fonction ultime de la vie soit de chercher constamment à apprendre de nouveaux comportements adaptatifs.
Ces remises en scène se produisent souvent dans les relations intimes, les situations de travail, les accidents répétés, la « malchance » et les maladies psychosomatiques ou chroniques.
Je te partagerai un peu plus bas ma vision de la reconstitution et de son potentiel rôle de guérison.
Le TSPT est une forme de réponse conditionnée qui survient quand la stratégie d’évitement actif (SEA) nécessaire face à une menace ne peut pas être menée à bien. La SEA passe par le combat ou la fuite, qui mobilisent le système nerveux sympathique.
Voici la minute neurophysiologie : En cas de traumatisme associé à une absence de SEA, le noyau latéral de l’amygdale est alors activé. Il communique avec le noyau central de l’amygdale, lequel est connecté avec le tronc cérébral (la substance grise périaqueducale qui contrôle la réponse d’immobilisation et l’hypothalamus périventriculaire qui contrôle la réponse l’axe hypothalamo-pituito-surrénalien).
L’activation de ce réseau crée une réponse conditionnée face à une nouvelle exposition à des stimuli menaçants (même de faible importance).
En clair, le TSPT se développe s’il n’y a pas de porte de sortie et qu’on passe en mode inhibition, aussi appelé “freeze”. Cet état est associé à un état de choc, de l’impuissance et à la dissociation.
Le traumatisme psychique empêche de vivre
“La tâche la plus importante du cerveau consiste à assurer la survie de l’individu, même dans les pires conditions. Tout le reste est secondaire.”
Non traité, un trauma maintient en sidération tout au long de ta vie, une sorte d’état de choc continu. Il te coupe de toi-même un peu plus chaque jour, ce qui est la porte ouverte sur la dépression. Il permet de rester en vie, mais c’est de la survie. Tu restes dans un schéma très limité de comportements, de pensées et d’émotions
Je reçois régulièrement des personnes en séance qui ont vécu des traumatismes violents et qui se sont coupés d’eux-mêmes pour survivre. Elles n’ont souvent pas d’élan vital, pas de plaisir…
L’impact dans la vie de tous les jours est colossal sur chaque domaine :
- La relation avec soi-même en premier lieu (souvent pétrie de honte et de culpabilité), avec son corps
- La santé (l’impact est souvent important), déjà par la quantité de tensions intériorisées, plus les comportements à risque, les addictions et le rapport à l’alimentation qui posent souvent problème
- Les relations amicales et familiales
- Le travail
Comment prévenir un trauma ?
La question peut surprendre. Mais avant de guérir, cherchons à prévenir.
La recherche suggère que les stratégies d’autodéfense, y compris l’affirmation verbale, peuvent réduire le risque d’agression sexuelle de 50-60%. Cette statistique peut paraître violente, surtout pour les personnes qui l’ont vécues et qui pourraient culpabiliser ou fustiger.
Simplement, quand ton système nerveux est en sidération, tu es en état de choc, tu n’as même plus les mots, alors tu te dissocies de ton émotionnel pour survivre malgré l’horreur de la situation.
Il y a de nombreuses manières de diminuer la probabilité de vivre un trauma psychologique, et diminuer l’impact si ça arrive :
- Être présent à soi : entraîner encore et encore la présence à soi, à la respiration, au corps. Tout est bon pour ça, la méditation, la sophrologie, le yoga…
- Faire circuler la vie en soi : émotions, sensations, laisser faire ce qui me traverse. Crier, pleurer, trembler, se (faire) masser…
- Défendre son territoire et ses frontières en apprenant à dire NON, pour ne pas prendre sur soi, par exemple via le processus de la CNV
- Pratiquer un art martial comme le systema ou de la self-défense pour apprendre à faire face à l’adversité, à la violence et à se défendre
- Chouchouter son système nerveux (par exemple avec la cohérence cardiaque )
- Prendre des précautions et éviter de se mettre en danger inutilement : éviter un quartier chaud la nuit, mettre des vêtements passe partout,
- Se mettre régulièrement dans un stress volontaire et contrôlé : travailler l’apnée, prendre un bain froid, simulation de bagarre ou de fusillade, bivouac en forêt, … en prenant soin de la phase de repos juste après
Comment libérer un trauma ?
Quand je te parlais de reconstitution, je pense que toute la clé est là. Mais il y a un piège… Souvent, les personnes que j’ai en séance repensent souvent à la situation et la boucle mentale ne s’arrête jamais. Ça ne change rien, ça ne fait que renforcer le sillon neuronal ! Une approche mentale par exemple avec la pensée positive n’est pas une solution.
En prenant de la hauteur sur ce fonctionnement automatique, on peut supposer que la Nature faisant bien les choses, il se pourrait que ça attire notre attention sur le fait de revivre la chose.
La différence pour libérer le trauma tient en 2 mots : présence et sécurité. Là où la dissociation a permis de nous sauver la vie, elle nous a fait passer dans un mode veille.
La Présence va permettre de revisiter la mémoire traumatique AVEC les émotions et les sensations en accueillant tout ce qui vient. Cela demande beaucoup de ressources car ça peut vite faire remonter l’insécurité. Voilà pourquoi la sécurité est une autre clé indispensable.
La sécurité passera quasi-systématiquement par un autre être humain sur lequel je peux m’appuyer pour réguler mon propre système nerveux. En effet, lorsque mon système nerveux est détendu il peut traiter l’information et digérer le trauma. Le trauma ne sera pas oublié, il sera digéré.
Alors comment faire ? Dans quelle direction aller ?
Voici les thérapies qui peuvent t’aider sur le traitement d’un syndrome de stress post-traumatique :
- Ecriture libératrice : le Dr James Pennebaker a créé une méthode sur 4 jours qui fait énormément de bien. Je l’ai expérimentée une demi-douzaine de fois. L’avantage est de pouvoir le faire en autonomie.
- Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) : elles sont bien étudiées mais je n’ai pas d’expérience personnelle à témoigner sur le sujet.
- AICNV : l’accompagnement individuel avec la CNV permet de recevoir de l’empathie à des endroits très sensibles en nous, de mettre du miel sur nos plaies de l’âme. Cela permet aussi de faire des jeux de rôle thérapeutiques qui sont salutaires.
- NERTI : Luc Geiger a développé cette méthode consistant à revivre en conscience la mémoire traumatique en passant par les sensations. C’est une méthode que j’utilise beaucoup et qui offre une grande efficacité.
- L’hyperventilation contrôlée à travers la biorespiration (du biologiste Désiré Mérien), la respiration holotropique (de Stanislav Grof).
- La méthode TRE (Tension and Trauma Releasing Exercises) : utiliser le tremblement pour laisser le corps décharger et libérer. Je l’utilise depuis plus récemment donc j’ai peu de recul dessus.
- Thérapie assistée par MDMA : de nombreux travaux montrent l’efficacité de cette psychothérapie au point où l’administration américaine lui attribue le statut de “traitement révolutionnaire”. En France et dans beaucoup de pays, cela reste illégal, tout comme la thérapie psychédélique. Avec l’ampleur que prennent les recherches scientifiques sur le sujet, l’illégalité de ces substances est questionnée et cela pourrait changer dans un futur proche.
Disclaimer : je ne suis pas psychiatre donc je ne vais pas parler de traitement médicamenteux. En cas de risque de suicide, de dépression sévère, un traitement médicamenteux peut être une béquille nécessaire, mais sur du long terme ça ne fait que couper l’individu encore plus de lui-même. Consulte un professionnel si nécessaire.
Par contre, j’accompagne depuis des années des personnes qui ont eu toute sorte de trauma avec NERTI, l’écriture libératrice et d’autres approches thérapeutiques qui amènent un changement net. Et surtout, de la présence et de l’empathie, qui sont les ingrédients principaux pour réguler un système nerveux insécure. Parmi les clients que j’accompagne sur la connaissance d’eux-mêmes, 90% du temps la libération émotionnelle arrive à un moment donné tellement nous sommes tous traumatisés à divers degrés.
La thérapie du traumatisme psychologique ne se fait PAS en solitaire, même si tu peux faire beaucoup de choses de ton côté pour aider la thérapie et reprendre ton pouvoir. Le trouble de stress post-traumatique demande beaucoup de présence, de douceur, de sécurité et du TEMPS !
Si tu souhaites en discuter, rendez-vous sur cette page.
Quelques références
Pour obtenir du soutien, n’hésite pas à joindre :
- L’association mémoire traumatique
- L’institut de victimologie qui accompagne les victimes d’événements traumatiques, à Paris
- L’assocation trauma aid France