Du pain et des jeux

Attention : mieux vaut être passé par la spirale dynamique pour comprendre cet article.


Panem et circenses.


A l’époque de la Rome Antique, déjà, on utilisait les combats de gladiateurs (ROUGE) pour créer la fédération des individus de la cité (BLEU).

La violence était contenue, maîtrisée, cantonnée à certains contextes.


Détourner l’attention est un stratagème connu par les illusionnistes, pickpockets, dirigeants politiques, pour monopoliser l’attention sur une situation visible superficielle, pendant qu’ils agissent dans l’ombre sur quelque chose de beaucoup plus important en toute discrétion.


Du pain et des jeux, une stratégie vieille comme le monde pour occuper les esprits et leur éviter de penser.


Le pain aujourd’hui, c’est le gras, le sucre, la malbouffe, qui peuple nos placards et nous permettent d’apaiser nos émotions trop vives, notre ennui, notre stress, et maintenir un semblant d’équilibre.

En occident, la nourriture est partout, à tous les coins de rue.

Des scientifiques ont étudié le combo parfait entre gras et sucre, dans des proportions précises, pour donner des aliments les plus palatables possibles, qui poussent à revenir encore et encore tant ça agit sur la dopamine et tout le circuit de la récompense.


Les jeux, c’est le divertissement, des réseaux sociaux aux matchs de foot, en passant par la musique et les séries.


Au milieu de tout ce bruit consensuel, il y a du signal : certains artistes, certains réalisateurs, font passer des messages, vont un cran au-delà.


L’immense paysage médiatique, culturel, reste dominé par du pain et des jeux.


Patrick Le Lay, ancien PDG de TF1 rappelait cyniquement Le métier de TF1 : « Aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. Pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible. »


ORANGE dans toute sa splendeur !

Dans le monde monderne, ORANGE (politiques, lobbies, banques privées, fonds d’investissement…) exploite les médias pour maintenir un système BLEU en place (l’état, la nation).


La propagande, l’illusion de l’opposition, créer des événements de surface, les mythes, tout ça est utilisé depuis des lustres !


Ce n’est qu’au-delà de BLEU que l’on peut prendre du recul et commencer à analyser réellement une situation hors des affects.


Les médias existent, non pas pour informer (au cas où certains aient des doutes), mais pour un but premier de propagande, pour pré-penser un message et le diffuser massivement au vulgus pecum, l’homme de la rue qui ne pense pas par lui-même.


Penser par soi-même, ça coûte de l’énergie, des ressources.

Grâce au système 1 le vulgus pecum n’a pas besoin de penser pour se forger une opinion, il peut se cantonner à écouter la radio, regarder la télé et lire les journaux, bref tous les médias consensuels (possédés et influencés par des grands groupes à quelques exceptions prêt), pour partager son opinion à qui lui demande, et même à qui ne lui demande pas.


Ca crée une véritable armée de pantins, totalement inconscients que ce qu’il croient ne provient pas d’eux et qu’ils ne font que répéter ce qui a été pré-pensée par des cabinets de conseil type McKinsey, dont le rôle est justement d’orienter l’opinion publique, de créer les questions et les réponses.


On assiste à des immenses opérations d’ingénierie sociale très régulièrement, avec une efficacité qui fait froid dans le dos (épisode covid par exemple).


L’important est de garder un peuple sous contrôle en amenant toujours du pain et des jeux, car alors il n’y a pas d’espace mental disponible pour autre chose.

Le problème avec cette méthode, c’est qu’il faut augmenter les doses pour garder l’attention, donc c’est la course au toujours plus : on arrive gentiment au metaverse, qui vise à perdre complètement les gens dans un espace virtuel où ils pourront investir encore plus de temps, d’énergie et d’argent pour se divertir et de distraire. 

(divertir vient du latin “divertere” et signifie “détourner” ; distraire vient du latin “distractio” et signifie “tirer hors de”)


Le divertissement, la distraction, permet surtout de s’éloigner de soi, de se détourner de son être, pour ne pas penser, pour ne pas être avec ses émotions, et de ce point de vue c’est une stratégie vraiment très efficace. 

Par contre, si on évoque le prix à payer, il est immense.


Façonner une opinion, prendre du recul, réfléchir, ça demande a minima de se connaître, de pouvoir se poser en silence sans péter un câble, de recouper des sources, de regarder qui parle, quels intérêts sont en jeu…


Et bien sûr si on a un doute, suivre l’argent ne nous emmène jamais bien loin de la réalité.


Dans le monde d’aujourd’hui, c’est ORANGE qui a le plus de pouvoir et qui utilise BLEU à ses fins.


Note qu’il ne s’agit pas du tout d’une histoire de gentils et de méchants, mais plutôt de ceux qui ont accès à des niveaux d’existence plus complexes, qui utilisent leur savoir, leurs outils, leurs méthodes, pour garder le contrôle sur les niveaux d’existence plus simples qui sont incapables d’aller au-delà de leur cerveau limbique.


L’émancipation du pain et des jeux commence par voir les endroits où on est soi-même influencé, voir à quel point notre vision du monde est biaisée par la religion, par Disney, par le bien et le mal… La souveraineté commence aussi par là !



Pourquoi a-t-on autant de mal à s’écouter ?

 “Le problème dans la plupart des situations n’est pas un manque d’appel, mais une peur de répondre à l’appel.” Michael Meade

 

Depuis tout petit, nous avons les réponses à tout avant même de nous poser la question : ce qui nous anime dans la vie, ce qui nous ennuie, ce dont on a envie de manger, avec qui on veut passer du temps, là où on veut aller…

 

Alors pourquoi on ne s’écoute pas ?

L'enfant non conditionné

Dans certaines sous-cultures, l’enfant a pu évoluer dans un environnement sécurisant et soutenant, dans lequel il a pu explorer sans contraintes.

 

Il a pu être et faire ce qu’il voulait en fonction de ses inclinations naturelles.

C’est le cas dans les écoles démocratiques, dont certaines ont du recul depuis des dizaines d’années aux USA et dont les résultats sont spectaculaires.

Dans ce type d’école, le cadre est minime : il y a la présence d’adultes, de ressources adaptées, pour aider les gamins dans leur développement, les stimuler, les soutenir et les cadrer quand il y a besoin.

 

Il n’y a ni prof, ni devoir, ni examen, ni punition, ni cours, ni quoi que ce soit relatif au côté toxique du niveau Bleu de la spirale dynamique.

 

Rappelons le thème de Bleu : “Sacrifier le soi maintenant pour obtenir une récompense plus tard”. 

En clair, “Sois sage et tu auras une récompense… un jour.”

 

La castration moderne

Dans la spirale dynamique, chaque niveau de conscience se développe suite aux limites rencontrées au niveau précédent.

 

Très souvent, un niveau se développe en résistance au niveau précédent, à l’image du mécanisme de défense de la formation réactionnelle du type 1 de l’ennéagramme qui incarne ses idéaux et se construit contre l’objet de sa colère.

 

L’école est une institution caractéristique de Bleu, qui sacrifie les ressentis, les pulsions, les élans et les envies de Rouge.

Le thème de Rouge est “Exprimer le soi sans culpabilité pour satisfaire immédiatement ses impulsions”.

Dans notre société, on assiste à une castration de l’individu et très souvent une répression de Rouge, on le fait culpabiliser, on lui demande d’expier ses péchés, on le punit à coup de bâton.

 

D’ailleurs, les individus centrés en Rouge (dans les quartiers chauds des grandes villes par exemple) sont stigmatisés et rejetés par la société.

On ne tolère pas leur colère, leur agressivité, leur violence.

 

Là est tout le problème : quand un enfant développe son Rouge dans la petite enfance vers 2 ans (le fameux stade du “Non”), si les parents ne sont pas eux-mêmes à l’aise avec leurs émotions, leur assertivité, ne sont pas assez ancrés dans leur être… Ils vont envoyer des tas d’injonctions à leur gamin pour qu’il se coupe de lui-même et vont le castrer sans s’en rendre compte, avec les meilleurs intentions du monde.

Parce qu’ils ne connaissent pas.
Parce qu’on leur a interdit à eux aussi dans leur enfance.
Parce qu’ils ne sont pas à l’aise avec ce niveau de conscience.
Parce qu’ils n’ont pas les ressources pour faire autrement.

 

Comme l’enfant a un besoin (non négociable) d’amour, il va introjecter les injonctions de ses parents et se couper de lui-même : il sacrifie l’expression de son soi au présent.

 

On habitue l’enfant à être dans l’espoir d’un futur meilleur, dans une attente permanente, ce qui en fait des individus qui se sacrifient au présent.

 

Je ne sais pas ce que je veux

Ainsi, aujourd’hui, beaucoup d’individus réalisent à un moment de leur vie, à 30, 40 ans ou bien plus tard, que leur existence ne les satisfait pas.

C’est le retour du refoulé.

Alors ils vont dans des séminaires, lisent des livres de développement personnel… C’est une tentative inconsciente de nourrir ce qui n’a pas été terminé lors de la petite enfance et donc de le guérir.

Dans cette société d’élevage dominée par Orange, selon notre degré de domestication, nous sommes plus ou moins coupés de nos ressentis, complètement inhibés.

Certains savent ce qu’ils veulent mais ont peur d’y aller, peur de quitter le salariat et créer leur activité, peur de déménager, peur de foncer vers leurs aspirations profondes, peur d’exprimer vraiment qui ils sont.

D’autres savent que quelque chose cloche mais ils ne savent pas ce qu’ils veulent, ils se sont coupés de leurs ressentis (avec une transe de dissociation ou d’anesthésie, par exemple) pour se protéger et ils sont complètement perdus.

Toutes nos réponses sont à l’intérieur, en permanence, sous forme d’instinct, d’émotion, d’intuition…

Encore faut-il les écouter et leur accorder de l’attention (au lieu de vouloir gérer et contrôler notre intérieur)

Retrouver son instinct

Comme pour tout ce que l’on veut voir grandir dans la vie, il y a besoin de soin, d’attention et de patieeeeence.

Une graine que l’on va arroser, ensoleiller, va pousser et donner une plante majestueuse.

Un enfant que l’on va aimer, soutenir, pousser à explorer, va devenir un adulte ancré, qui sait ce qu’il veut et exprimer qui il est.

 

Quelle que soit l’enfance qu’on a eu, il n’est jamais trop tard pour terminer notre développement.

Souvent ça passe par revenir à notre instinct et à nos émotions en accordant du crédit à ce qui se passe à l’intérieur de nous, à le légitimer SANS RAISON !

Nous avons tous introjecté nos figures parentales (l’analyse transactionnelle décrit bien ça, avec le parent, l’adulte et l’enfant à l’intérieur de nous).

 

Notre papa intérieur va souvent perpétuer les mêmes injonctions qu’on a entendu petit :

“Ne sois pas triste”, “sois gentil”, “fais plaisir”, “fais des efforts”, “sois fort”, “finis ton assiette”…

Ces injonctions sont des messages d’interdiction où on ne va pas écouter nos ressentis, avec le même schéma de “si je m’écoute, ne risque de ne pas être aimé.”

Toute la clé est d’aller écouter, voir, VRAIMENT, ce qu’on ressent, ce qui nous anime, ce qui nous ennuie.

 

S’autoriser à ressentir, s’autoriser à exprimer.

À force d’y revenir encore et encore, on réintègre cette partie de nous et on termine le processus d’individuation, faisant de nous un être “unifié”.

Je ne te cache pas que ce processus est complexe à faire seul dans son coin, d’autant que nous sommes aveugles à notre fonctionnement automatique avec des transes hypnotiques très profondes.

Un bilan de personnalité aide à faire un état des lieux pour dégrossir et comprendre en profondeur comment on fonctionne et quelles sont les barrières qu’on a installé pour se protéger.

 

J’en sais rien (et je m’en fous)

« Tu vas rester sur la touche si tu bouges trop lentement
C’est la course, on a tous du mal à suivre le changement
Pour suivre le mouvement, c’est du taf à plein temps
J’suis en retard, toujours en retard, j’suis en retard, en retard » Orelsan

 

Dans une société où tout va de plus en plus vite, “il faut” se tenir au courant de ce qui se passe pour rester dans le mouvement.

Il faut avoir un avis sur tout, tranché si possible, et le partager bien sûr.

Le droit de s'en foutre

Déjà, avant même d’aller plus loin, j’aimerais préciser un truc :

On a le droit de s’en foutre.

Il est des sujets dont je me moque éperdument et sur lesquels je n’ai pas envie de creuser.
Forcément, je n’ai pas d’avis, je ne vais pas m’en inventer un pour bien paraître en société.

 

Le hic c’est que la plupart des gens confondent leur opinion avec ce qu’ils ont entendu dans divers médias.

Plusieurs raisons à ça :

1/ Dans une société dominée par l’instantanéité, on se gorge de contenu sans prendre le temps de le digérer, de le maturer, de le penser.

Je n’aime pas le vin, mais le bon vin est un vin qui a vieilli en fut de chêne, développé des arômes, bien après le processus de vinification. Il repose tranquillement dans son fut et il s’enrichit.

 

 

2/ Les mêmes sources, financées par les mêmes groupes, diffusent les mêmes messages en boucle.

Ca donne l’impression d’une différence, d’une pluralité d’opinions. Que dalle.

La plupart des gens sont dans un avis blanc ou noir. Ils ont entendu les 2 côtés de la pièce et s’associent l’un des deux clans.

 

3/ Les gens ne forment pas leur opinion personnelle, ils ne font que répéter ce qu’ils ont entendu. En tout cas ceux qui n’ont aucun esprit critique et aucune présence à soi.

Cela façonne l’opinion publique, façonnée avec minutie par les cabinets de “spin doctors” dans les cabinets experts en ingénierie sociale, type McKinsey.

 

La pensée pondérée

Développer une véritable pensée sur un sujet, ça demande de la ressource : principalement du temps et de l’énergie. 

Forcément, on le fait si on en a envie.

Ca demande de faire passer toutes les informations par le filtre de notre néocortex.
Et le coco, il consomme de l’énergie à gogo !

 

Regarder les sources de l’information, la qualité de l’information, aller chercher plusieurs sources pour les recouper, synthétiser…

Puis faire passer dans le filtre de notre vécu personnel…

 

Tout cela ne peut pas donner un avis brut, tranché, 100% noir ou blanc. Celui-ci serait purement limbique, avec les gentils et les méchants.

C’est la pensée pondérée : on parle d’un sujet avec des nuances, avec beaucoup de mesure et de réflexion.

Comme toute personne qui maîtrise vraiment son sujet, d’ailleurs.

De là naît un véritable dialogue, un échange enrichissant pour les deux partis, et pas un débat stérile où chacun cherche à vendre sa vision du monde.

 

En fait je sais pas

Avoir un point de vue définitif et unidimensionnel est une volonté limbique, motivée par un désir émotionnel.

La pensée pondérée étant qualitative, elle a un coût. On peut donc appréhender les multiples points de vue qui existent sur un bout de la réalité, en discuter, les confronter, sans nécessairement en choisir un

Longtemps dans ma vie j’ai voulu avoir un avis sur tout.

Maintenant je peux me contenter d’un “au fond, j’en sais rien” qui soulage tellement !

Au vu de l’énergie que ça coûte de se forger une opinion construite sur un sujet/une situation, si on a pas pris le temps de creuser et qu’on nous demande notre avis, on peut aussi dire : “en vrai je m’en fous/je n’ai pas d’avis/je n’en sais rien.”

L’esprit humain est souvent mal à l’aise à assumer cette incertitude, cette absence de réponse.

Ca le met à poil, ça exhibe ce qui se cache sous la surface et souvent, on ne veut pas !

Et si la prochaine fois, on s’autorisait à ne pas avoir d’avis pour explorer l’ignorance ?

“La seule chose que je sais, c’est que je ne sais rien” comme disait l’autre.

La souveraineté individuelle en péril : comment sortir de la dépendance

 

Depuis la mondialisation, l’équilibre mondial est de plus en plus fragile sur le plan des ressources.

 

La crise du COVID l’a bien montré : les états sont tellement dépendants les uns des autres que la plupart des individus ont perdu toute souveraineté sur le plan local et le moindre caillou dans le rouage crée un chaos immense (comme le montrent les pénuries de matières premières actuelles)

 

Un système fragile crée des individus fragiles : incapacité à produire sa propre nourriture, à créer de l’énergie, à penser par soi-même.

 

A la moindre rupture d’approvisionnement, c’est la panique à bord.

 

L’immense majorité des humains sont liés à un état avec un rapport de dominance.

 

Dans un contexte où la souveraineté individuelle est en péril, comment reprendre de l’autonomie sur notre vie ? 

 

Comment sortir d’une relation de dépendance à un système centralisé et de plus en plus contrôlant ?

 

Explorons ces sujets dans les lignes qui suivent.

Un film visionnaire

 

Juste avant les années 2000 sortait Matrix, un film d’une grande profondeur qui a marqué l’inconscient collectif avec des expression comme “sortir de la matrice”.

Aujourd’hui, cette matrice est vue comme étant la société de laquelle nous sommes dépendants et dont il faut absolument sortir.

Même s’il y a une part de réalité, Matrix peut être vu à un niveau plus profond.

D’ailleurs l’idée de matrice est valable autant à l’échelle collective qu’à l’échelle individuelle.

Nous sommes coincés dans notre propre matrice intérieure, hypnotisés par notre propre esprit sur qui nous croyons être. Nous nous identifions à notre image sociale, à notre rôle familial, à notre culture, à un parti politique, à une religion… Prisonniers de tout un tas d’étiquettes que nous n’avons pas vraiment décidé, mais c’est une autre histoire !

 

Comment se fait-il que nous soyons aussi dépendants d’un système ?

Une dépendance généralisée au système

En y regardant bien, nous sommes dépendants sur bien des plans :

– L’eau et la nourriture : l’immense majorité des gens dépend du réseau de distribution, des supermarchés.

 

– Le travail et l’argent : la plupart des gens sont dépendants d’un patron, d’une grande entreprise et d’une banque pour leur argent.

 

– Penser et réfléchir : la télévision, les médias, les réseaux sociaux et l’état pré-pensent l’opinion publique.

 

– Choisir : la publicité, le marketing, les moteurs de recherche, orientent et limitent notre capacité de choix. (certains croient que la publicité ne fonctionnent pas sur eux… ils sont naïfs)

 

Tout nous est servi sur un plateau, c’est un luxe immense car ça économise énormément d’énergie ! Mais il y a un prix à payer non négligeable : notre souveraineté.

 

Seulement, il y a un constat à faire : Nous sommes totalement dépendant d’un système. Ce n’est ni bien, ni mal, c’est un constat.

 

La relation que chacun entretient avec le système centralisé a tout l’air d’une relation toxique au sens du triangle de Karpman.

 

Le triangle de Karpman est un jeu psychologique avec 3 acteurs : persécuteur, sauveur et victime.

 

La victime cherche à être persécutée puis à être sauvée.

Le sauveur et le persécuteur jouent volontiers leur rôle pour perpétuer ce triangle dramatique.

Le triangle de Karpman ne saurait exister sans la victime qui est la clé de voûte.

En terme de relations invidiuelles, les rôles tournent alternativement, même si chacun prend automatiquement son rôle favori.

Beaucoup de citoyens vivent cette relation toxique sans s’en rendre compte où ils se positionnent en victime avec un état qui joue volontiers le persécuteur et le sauveur.

L’état persécute avec ses interdits, ses lois, ses mesures répressives, ses obligations sous peine de sanction, tout cela décidé selon SES critères.

Puis l’état sauve, avec ses plans de relance, le relâchement de ses mesures, les quelques récompenses par ci par là (chèque énergie, chèque carburant, réduction d’impôts…).

Il alterne chaud et froid, accentuant son emprise sur l’individu.

Mais il ne peut le faire que lorsqu’on est complices et qu’on joue le jeu.

Sans victime consentante, il n’y a pas de triangle de Karpman.

Malheureusement, l’individu non initié à la manipulation et à l’ingénierie sociale se fait avoir et joue le jeu à fond.

Et s’il était temps de casser ce lien de dépendance et reprendre sa souveraineté ?

Reprendre sa souveraineté : par où commencer ?

La souveraineté, c’est reprendre le pouvoir sur sa vie à titre individuel et collectif.

Il ne s’agit pas de chercher une autonomie totale et se suffire à soi-même.

Evidemment, il serait illusoire de vouloir une autonomie totale, tout produire soi-même, être coupé du monde. 

Ce n’est pas jouable pour une immense majorité des humains et même pas souhaitable tant ça prendrait du temps, de l’énergie et de l’argent (imaginez produire votre nourriture, vos vêtements, votre bois…)

Nous sommes des animaux sociaux, faits pour fonctionner ensemble en tribu, pour nous entraider et être en relation.

L’important est de se focaliser sur l’autonomie qu’on souhaite récupérer pour ne pas dépendre d’un système centralisé et tisser un réseau d’entraide pour combler ce que nous ne pouvons pas/voulons pas faire nous-mêmes. C’est d’ailleurs la philosophie de Solaris, un collectif d’entraide local et gratuit.

Reprendre cette souveraineté commence par mesurer l’ampleur de la dépendance et regarder le prix à payer de vivre ainsi.

Pour certains le burnout, pour d’autres l’endettement et le stress permanent, pour d’autres encore les addictions ou la dépression, et autres pathologies physiques et mentales…

Toutes ces afflictions modernes relèvent d’une inadéquation entre ce que l’individu vit à l’intérieur et ses conditions de vie.

Il s’agit de regarder à quel point l’individu se place en posture d’enfant vis-à-dis de l’état, qui joue le rôle de mauvais parent coercitif.

Au fond de nous il y a toujours un enfant blessé et apeuré qui a peur d’être grondé. Et c’est bien la raison pour laquelle, par peur de la sanction, l’être humain se conforme bien sagement à ce que l’état attend de lui.

Les mesures répressives sont un très bon exemple de ce qu’on appelle en psychologie sociale l’impuissance apprise, avec énormément de personnes qui agissent sous la contrainte, sous le joug de la peur, en se sacrifiant au nom d’un prétendu bien commun.

Est-ce là une saine manière de vivre épanoui ?

On peut en douter.

Reprendre sa souveraineté commence par réaliser à quel point on est dépendant de ce système centralisé.

Cette prise de conscience dans les tripes (pas seulement mentale) fait émerger un besoin viscéral de prendre soin de ses besoins par soi-même.

Chacun aura ses envies et stratégies préférentielles pour prendre soin de ses besoins :

– Faire un potager et œuvrer dans l’autonomie alimentaire

– Créer un poulailler et élever des bêtes

– Sortir du salariat et créer sa propre activité

– Acheter un bien immobilier pour avoir un chez soi

– Renforcer son corps et pratiquer la self-défense pour se sentir en sécurité

– S’organiser en éco-village

– S’investir dans un collectif type Solaris

Tout commence par un éclair de lucidité où chacun fait un bilan sur sa vie, en regardant ce qui lui convient et ce qui ne lui convient pas, en sortant de l’ornière entretenue par le divertissement, les médias, la nourriture (ces stratégies qui permettent de ne jamais se poser de questions, du pain et des jeux comme à l’époque de Rome).

Cela demande assez de courage pour aller voir au fond de notre être qui on est vraiment, ce qu’on ressent, ce qu’on veut vraiment…

Et parfois, cela commence par simplement clarifier ce qu’on ne veut plus ! (car c’est souvent beaucoup plus évident)

Comme dirait l’autre : pilule bleue ou pilule rouge ?

Même si d’un certain point de vue, ce choix ressemble plutôt à :

Sortir de la Matrice grâce à la Déshypnose®

Depuis des millénaires, l’hypnose est un état que l’humain n’a de cesse de rechercher pour fuir sa réalité.

Etymologiquement, hypnose vient de “Hypnos” le Dieu du sommeil.

Nous voyons aujourd’hui l’hypnose comme une approche thérapeutique pour arrêter de fumer ou perdre du poids, ou encore une approche amusante en soirée ou dans la rue pour faire faire n’importe quoi à des inconnus.

C’est seulement la partie émergée de l’iceberg.

L’hypnose est profondément ancrée dans notre cerveau qu’il est même difficile de se rendre compte l’ampleur du phénomène. En réalité nous passons la plupart de notre existence sous hypnose sans réellement le voir.

Cela fait penser à l’anecdote du poisson qui dit à son collègue :

“Tu trouves pas que l’eau est fraîche aujourd’hui ?”

“Quelle eau ?” répond l’autre.

Lorsque nous baignons dans quelque chose depuis longtemps, nous ne le voyons pas, nous ne le questionnons pas.

Dans les lignes qui suivent, l’idée est justement de mettre de la conscience sur cette hypnose qui nous empêche de vivre notre vie en conscience.

Qu’est-ce que l’hypnose ?

Avant d’exprimer brièvement ce dont on parle, il me faut faire un détour par un concept psychologique extrêmement important.

Daniel Kahneman, psychologue renommé, a reçu un prix Nobel d’économie en 2002 pour ses travaux sur les biais cognitifs.

Dans son livre “Thinking fast and slow”, il a mis en évidence un fonctionnement double de l’esprit qu’il a arbitrairement désigné le Système 1 et le Système 2.

Attardons-nous brièvement sur ces 2 compères.

Juste avant de les détailler, il est important de comprendre que l’humain a évolué sur un mode économique : le corps fait son possible pour économiser son énergie. Nous sommes tous des fainéants en puissance. Minimiser la dépense de glucose cérébral est donc une priorité absolue.

Pour cela, nous pouvons remercier le Système 1.

Le Système 1 est économe et automatique. Il est purement émotionnel et responsable de nos heuristiques de pensées*, ainsi que de tous nos biais cognitifs**. C’est lui qui est responsable de notre survie. Nous pouvons l’assimiler à notre cerveau reptilien et limbique. *Un heuristique de pensée est un préjugé que le cerveau fait pour se simplifier la vie et économiser du glucose.

**Un biais cognitif est une erreur de calcul du Système 1 qu’il fait pour justement économiser de l’énergie. Les biais cognitifs impliquent que nous ne voyons pas le réel mais la représentation qu’on en a, que nous prenons de mauvaises décisions sur base de nos jugements…

Le Système 1 est donc très rapide et permet de favoriser l’action, donc la survie. Car dans la Nature en situation d’urgence, au plus nous agissons rapidement, au plus nous avons de la chance de survivre.

Face à un tigre à dents de sabre, la réponse la plus adaptée est de courir vite, très vite, et non pas réfléchir à “est-ce qu’il me veut vraiment du mal, au fond ?”

Le Système 2, lui, est lent et coûteux en énergie. Nous pouvons l’assimiler au néocortex qui est le siège de la réflexion conscience et de la rationalité. Cette cognition coûte cher en glucose et c’est pourquoi le cerveau ne l’utilise pas en priorité.

Il permet de questionner les automatismes du Système 1 et de les tempérer, sans toutefois pouvoir s’y soustraire complètement.

En quoi est-ce important, cette histoire de système ?

Nous pouvons arbitrairement associer le Système 1 à l’inconscient et le Système 2 au Conscient.

Tout personne normalement constituée a conscience que la plupart de nos fonctions et de notre vie est régie par notre inconscient : fonctions vitales (respiration, battement du cœur, synthèse des hormones), habitudes (d’action, de pensée, de parole)…

L’hypnose s’adresse directement au Système 1 et pas à l’esprit rationnel.

C’est la raison pour laquelle sous hypnose je peux voir mes mains léviter (parce que mon inconscient est manipulé) et mon conscient est halluciné en se disant “Mais comment est-ce possible ?”

Maintenant revenons à nos moutons : qu’est-ce que l’hypnose ?

Nous entendons souvent l’hypnose comme étant un état modifié de conscience.

Cela pose la question de “qu’est-ce que l’état normal de conscience” ?

Il n’y a pas de réponse.

Nous pouvons dire vaguement que l’hypnose représente plusieurs états de conscience décalés, qui peut aller de la transe lourde sous tambours chamaniques à la transe légère induite par le mouvement répétitif et le défilement du paysage en train.

L’hypnose est un état naturel que nous connaissons tous, souvent agréable et c’est même une expérience que nous recherchons proactivement.

En effet il existe bien DES hypnoses et non une hypnose.

Un état hypnotique peut se caractériser par :

  • Une distorsion du temps : accélération ou ralentissement.
  • L’association ou la dissociation du corps : typiquement au cinéma nous sortons de notre corps et entrons dans l’écran
  • Une altération de nos perceptions : il est facile d’oublier complètement notre environnement, ou d’avoir des sensations décuplées comme en jeûne.

Quelques exemples d’hypnose :

La transe chamanique avec les tambours et les rituels

Le voyage en train ou en voiture

La lecture d’un livre (nous ne lisons pas des caractères noirs sur fond blanc, nous voyageons dans un univers)

Voir un film (nous ne regardons pas des acteurs jouer un rôle, mais nous sommes complètement immergés et associés aux personnages et au scénario… S’il est bien fait !)

A ce stade, tu te dis peut-être que c’est cool l’hypnose, car son image a été redorée dans la société moderne depuis Erickson et de nombreuses écoles qui forment à l’hypnothérapie.

Ca aide les gens à sortir de phobies, d’addictions, de perdre du poids. Tout ça est magnifique… Sur le papier.

Maintenant il est temps d’aller voir l’autre côté de la pièce.

Hypnose : les dangers

Comme tout dans la vie, il y a le côté lumineux et le côté sombre.

L’hypnose n’y échappe pas.

Par définition, l’état d’hypnose vécu par le Système 1 se fait au détriment du Système 2.

Ainsi, l’hypnose implique un sacrifice d’une partie du réel.

En hypnose thérapeutique par exemple :

C’est un outil très puissant qui permet de mettre le conscient de côté et de bidouiller avec l’inconscient.

Problème : la psyché humaine est éminemment complexe et de nombreuses interactions existent.

En venant avec notre volonté de changer les choses (dans un paradigme interventionniste), nous laissons le conscient de côté sans nous préoccuper de son existence, pour venir dresser l’inconscient selon nos propres désirs. Mais quelle partie de nous est à l’origine de cette volonté ?

Est-ce vraiment écologique pour la personne ? J’en doute.

Voilà pourquoi nous pouvons souvent observer des déplacements de symptômes avec l’hypnose.

Si un symptôme existe (fumer, procrastiner…), c’est pour une bonne raison. Ne pas en tenir compte et jouer avec l’inconscient pour faire taire le symptôme, c’est de l’ingérence. Ce symptôme était justement là pour nous alerter et nous inviter à mettre de la conscience dessus.

Voilà un coût caché de l’hypnose. Il y en a bien d’autres.

L’état d’hypnose nous rend extrêmement suggestible et manipulable.

C’est utilisé tous les jours sur nous dans bien des contextes.

L’hypnose est au centre de l’ingénierie sociale***

***L’ingénierie sociale est un levier pour faire agir le peuple dans le sens de ce qu’on veut de lui.

En voici quelques uns :

  • Les médias : nous en avons pléthore d’exemples. L’épisode COVID par exemple, avec une répétition pluri-quotidienne du nombre de cas, d’hospitalisés en réanimation et de morts. Cette émotion de peur véhiculée parle très fort au Système 1 qui aura plus tendance à écouter ce qu’on lui dira de faire.
  • Les politiques : rien de nouveau, les discours de politiques sont créés pour être hypnotiques. Au fond c’est toujours un ensemble d’arguments creux, de lapalissades… Tout est fait pour amadouer le maximum de Système 1, dans une volonté de rassurer, de persuader.
  • La publicité : nous voyons des dizaines voire des centaines de publicités par jour. Dans la rue, à la télévision, sur le téléphone… Et certaines personnes naïves osent dire que la publicité ne marche pas sur eux. Ici, c’est typiquement le Système 2 qui s’exprime et qui faisait comme si le Système 1 n’existait pas. La publicité s’adresse à nos plus bas instincts, avec des femmes dénudées, du soleil et des beaux paysages, des voitures de luxe… Et devine quoi : ça fonctionne.
  • Le marketing : ces dernières années le marketing fleurit sur internet. Nous voyons des vendeurs de rêve nous proposer monts et merveilles, ils utilisent des leviers bien connus du marketing qui s’adressent à notre Système 1. En pleine hypnose, nous avons envie d’une seule chose lorsque c’est bien fait : acheter.
  • La famille et le couple : ce sont des lieux d’hypnose très forts et pourtant non conscientisés. Nous sommes souvent en transe de régression, à rejouer les mêmes schémas avec nos parents ou notre fratrie. As-tu jamais remarqué comme les rôles et les situations se répètent ?
  • Notre propre mental : le voilà le plus grand hypnotiseur de tous les temps. Dans notre tête a lieu en permanence un discours d’auto-hypnose extrêmement puissant dont il est compliqué de sortir. Nous croyons toutes ces pensées pour vraies et c’est pour ça qu’elles influencent considérablement notre humeur et notre bien-être.
  • Il y a bien d’autres formes d’hypnose : les réseaux sociaux, les médecins, les amis, les groupes religieux, les sectes…

Avec ces quelques exemples (qui ne se veulent pas exhaustifs), tu vois bien que l’hypnose est omniprésente et dans ces contextes, nous le payons à nos dépends.

Nous ne sommes pas vraiment libres de nos comportements car hypnotisés par des médias qui nous incitent à nous vacciner, à voter pour telle personne, à acheter tel objet…

Factuellement, la plupart d’entre nous fonctionnent en mode automatique toute leur vie.

Certains appellent ça le métro-boulot-dodo, d’autres la rat race.

S’il y a bien un film qui illustre parfaitement ce fait, c’est “un jour sans fin”.

Maintenant, tu as peut-être envie de reprendre ton pouvoir et redevenir souverain de ta vie ?

Même si ce n’est pas tout noir ou tout blanc, parce que ce n’est pas MAL d’être en hypnose, il ne faut pas tout prix chercher à sortir en permanence de cet état, d’ailleurs ce n’est pas possible. Mais si tu souhaites regagner du libre arbitre, de la liberté de décision, que tu souhaites reprendre les rennes, alors tu es au bon endroit.

Mode d’emploi pour se déshypnotiser

Se déshypnotiser, c’est sortir de l’ornière du Système 1, c’est commencer à mettre notre attention sur le champ des sirènes de cette hypnose omniprésente.

L’idée n’est pas de supprimer l’hypnose de notre vie (c’est impossible), mais de développer une lucidité pour éviter d’en être une victime non consentante.

Comment faire ?

Je propose un plan en 4 étapes pour y arriver.

Avant de les détailles, il est nécessaire d’évoquer THE outil le plus puissant et le plus efficace pour se déshypnotiser.

Cet outil est la méta-cognition.

En langage compréhensible, ça signifie “être conscient d’être conscient”. Ce n’est pas une dissociation (qui est encore de l’hypnose).

C’est ouvrir l’œil de l’observateur en nous. A chaque instant, nous avons la possibilité de nous mettre dans la posture du témoin, la partie de nous qui est capable de tout voir et tout observer. Certains l’appellent l’Être ou le Soi profond. Bref, c’est cette présence attentive que je peux allumer à chaque instant.

Il n’y a rien faire pour cela. Le meilleur moyen de s’y connecter est juste d’arrêter de faire. Arrêter et observer.

C’est vraiment la clé pour sortir de l’hypnose quotidienne : créer de l’espace.

Au plus la situation est intense émotionnelle, au plus c’est difficile.

Simplement, quand nous sommes dans des relations à forte composante hypnotique comme le couple ou la famille, nos réactions égotiques sont très vivaces et renforcées pendant des années et des années.

Gardons à l’esprit que l’ego est le plus grand des hypnotiseurs, il nous raconte des histoires sur nous mêmes et sur les autres, et plus l’empreinte émotionnelle est forte, plus nous croyons que c’est réel.

Ceci étant dit, voyons 4 grandes étapes pour se déshypnotiser :

1. Être au clair avec ton intention.

Pourquoi tu veux te déshypnotiser ?

De quelle intention ça part ?

Quel est le prix à payer pour ça ?

C’est une démarche exigeante qui demande de la répétition et qui est aux antipodes du fonctionnement du Système 1.

C’est coûteux en énergie, ça va à l’encontre des biais cognitifs et surtout ça risque de remettre en question qui tu crois être.

Parce que l’hypnose la plus profonde, c’est le sentiment d’identité, d’être cet humain avec ce nom, cette nationalité, ce corps…

Et quand nous prenons du recul sur cette transe lourde, cette identité peut vaciller lorsque nous réalisons que nous sommes bien plus vastes que cela.

Autant te dire que tu as plutôt intérêt à être au clair sur le pourquoi de ta démarche.

2. Muscler ta méta-cognition.

Tu l’as compris, c’est LA compétence à développer.

Apprendre à regarder, à se regarder, de façon transparente et objective.

Peu importe ce que tu fais, tu peux toujours réserver 10% de ton énergie à la méta-cognition. L’idée est de garder dans un maximum de situations cet œil de l’observateur.

Tu peux observer ce que tu ressens, ce qui te traverse, tes pensées, tes idées, ce que tu dis, ce que tu fais.

C’est très riche d’enseignements et ça aide pour la 3ème étape.

Ta méta-cognition peut aussi être un garde-fou qui s’allume lorsque tu sens que quelqu’un est en train d’essayer de pénétrer ton système.

Comment le savoir ?

Tu sens que ça bouge dans ton corps, tu peux sentir un malaise, une pression.

Ce symptôme est une alerte, à toi de fermer les écoutilles si tu vois qu’il y a tentative de manipulation, que ce soit par une pub ou une discussion.

3. Repérer les boucles

Quand on est dans un mode automatique, des boucles se répètent.

Avec une personne avec qui nous rejouons sans cesse les mêmes scénarios.

Avec notre schéma d’addiction sur le sucre, le chocolat ou les réseaux sociaux.

A ce stade, nous pouvons observer les boucles dans nos vies.

Qu’est-ce qui se répète de façon automatique encore et encore ?

Un schéma de fuite ?

Un schéma de justification ?

Un schéma de victimisation ?

Au départ il est bien plus aisé de le voir après coup, car comme je le disais, la transe lourde induite par l’ego rend difficile l’observation de ces boucles dans l’instant.

C’est comme le chien de Pavlov : dans une boucle, le stimulus entraîne la réponse, et insérer un espace de conscience à cet endroit peut être ardu !

Avec la répétition et l’entraînement, dans des contextes simples (manger, se doucher, marcher…) puis de plus en plus complexes (discussions en famille, engueulade de couple…), nous finissons par y arriver.

Pour repérer les boucles il est intéressant de regarder les personnes, les lieux, les heures, les circonstances, qui reviennent encore et encore.

4. Se prendre sur le fait

Le niveau suprême, c’est de se voir en train de faire.

L’autre me fait une critique, je vois dans mon corps que ça bouillonne, signe de la colère. Je vois que j’ai envie de lui répondre quelque chose qui entacherait la qualité de la relation.

Dans cette lucidité, je peux respirer, accueillir l’émotion en moi et l’exprimer sans tout détruire avec une parole qui dépasserait mon ressenti.

Je peux tout à fait être incisif et utiliser un ton colérique, mais ça ne part pas de la réaction viscérale, c’est fait en toute conscience.

Et ça change tout, car je ne suis plus le pantin de mes schémas.

Se prendre sur le fait permet d’emprunter un nouveau chemin et agir différemment.

La boucle est un sillon neuronal tellement emprunté que c’est comme une autoroute. Notre Système 1 va préférer souvent aller dans cette direction.

Utiliser le Système 2 à l’avenir demande du glucose cérébral, c’est comme arpenter un nouveau chemin à travers les bois, avec un machette pour débroussailler.

Il va falloir passer un bon nombre de fois avant d’automatiser ce nouveau fonctionnement.

Un outil très utile pour faciliter ce changement, c’est la permission.

Ca permet réellement de favoriser le nouveau comportement au détriment de l’ancien.

Se déshypnotiser, le chemin d’une vie

Qu’on s’entende, le chemin de la déshypnose n’est pas un moyen d’arriver quelque part.

Il se suffit à lui-même.

C’est à chaque instant qu’il nous apporte plus de clarté et de lucidité.

Il n’y a pas d’endroit où arriver, pas de but, pas d’enjeu.

Simplement, si tu désires vraiment vivre plus en conscience et sortir a minima du mode automatique qui te maintient en hypnose quasi-permanente (et qui te rend donc très manipulable par tout hypnotiseur, du président au marketeur).

Dans cette démarche je t’invite à beaucoup de douceur envers toi-même, à éviter l’auto-critique ou le jugement, même quand tu retombes dans tes schémas automatiques.

Il n’y a pas de but à atteindre donc aucune pression à se mettre.

A chaque instant tu peux te demander : pilule bleue ou pilule rouge ?