Les psychédéliques sont souvent vus comme des drogues dangereuses, associées aux abus et à la contre-culture des années 60. Pourtant, la recherche commence à montrer que la thérapie psychédélique pourrait être une révolution dans le traitement de troubles mentaux fréquents. La psilocybine et le LSD utilisées dans un cadre thérapeutique sécurisé, ouvrent de nouvelles perspectives face à la dépression, l’anxiété, et le traumatisme.

Dans cet article, tu vas découvrir ce qu’est la thérapie psychédélique, pourquoi ce sujet a si mauvaise presse et tout ce que tu dois savoir si le sujet titille ta curiosité.

Disclaimer : Cet article n’est pas destiné à encourager la consommation de substances psychédéliques. Leur usage est strictement interdit en France. Les informations fournies sont uniquement à titre informatif et préventif, dans un but de réduction des risques.

Qu’est-ce que la Thérapie Psychédélique ?

La thérapie psychédélique désigne l’utilisation de substances comme la psilocybine, le LSD, le MDMA, la DMT, l’ayahuasca, et les cactus à mescaline, pour traiter divers troubles mentaux dans un contexte médical et thérapeutique contrôlé.

Voici les indications principales de la Thérapie Psychédélique :

  1. Dépression résistante : La psilocybine a montré des résultats encourageants dans le traitement de la dépression résistante aux traitements classiques. Les patients peuvent expérimenter une amélioration significative de leur humeur et de leur bien-être, même après une ou deux séances.

  2. Syndrome de stress post-traumatique (PTSD) : La MDMA, associée à la thérapie de stress post-traumatique, a montré des effets positifs. Elle permet d’atténuer l’intensité des émotions associées aux souvenirs traumatiques, aidant les patients à les explorer et les traiter avec moins de souffrance émotionnelle. Les essais cliniques montrent des résultats prometteurs.

  3. Angoisse et dépression liées à une maladie en phase terminale : Les patients souffrant de cancer en phase terminale ou d’autres maladies graves peuvent ressentir une grande angoisse face à la mort. La psilocybine a été utilisée avec succès pour réduire cette angoisse et améliorer la qualité de vie, en offrant des insights profonds sur la vie et la mort, facilitant ainsi une acceptation sereine de la condition.

  4. Addictions : La psilocybine et le LSD ont montré des résultats prometteurs pour aider à surmonter des dépendances, comme celles à la nicotine, à l’alcool et même à l’héroïne. Ces thérapies permettent de changer la perspective des individus sur leurs comportements de dépendance, favorisant un détachement émotionnel et l’établissement de nouvelles habitudes.

  5. Anxiété généralisée et troubles anxieux : La psilocybine et le LSD permettent une reconfiguration temporaire des modes de pensée, offrant un nouveau point de vue qui aide à se détacher des schémas anxiogènes.

  6. Trouble Obsessionnel Compulsif (TOC) : Des recherches exploratoires ont été menées sur l’utilisation des champignons pour traiter le TOC. Les effets sur la perception et la capacité à modifier les schémas de pensée rigides sont au cœur de cette approche, permettant aux patients de relâcher les comportements obsessionnels.

  7. Troubles de l’humeur associés à des expériences de vie traumatiques : Certains troubles de l’humeur résultant de traumatismes de l’enfance ou de traumatismes complexes peuvent être une indication pertinente. La psilocybine ou la MDMA permettent d’explorer des expériences douloureuses dans un cadre sécurisé, sous l’accompagnement de thérapeutes spécialisés.

  8. Troubles anxieux sociaux : La MDMA, en raison de sa capacité à accroître l’empathie et à diminuer la peur, est étudiée pour aider les personnes souffrant de phobies sociales ou de troubles anxieux sociaux. Elle pourrait faciliter les interactions sociales, aidant ainsi à traiter la composante cognitive de leurs troubles.

La thérapie psychédélique est globalement interdite dans la majorité des pays. Cependant, des exceptions existent, et le cadre légal varie énormément d’un pays à l’autre. Dans certains cas, les psychédéliques peuvent être utilisés dans le contexte d’essais cliniques ou avec des autorisations spéciales, en particulier pour traiter des troubles mentaux résistants. Voici un aperçu du statut de la thérapie psychédélique dans les principaux pays :

  • France : Interdite, sauf dans des recherches scientifiques très encadrées, menées par des institutions hospitalières ou universitaires.
  • États-Unis : Autorisation en phase avancée pour les essais cliniques. Les champignons magiques et la MDMA sont reconnues par la FDA comme des “thérapies innovantes” pour des troubles comme le PTSD et la dépression.
  • Canada : Utilisation autorisée sous certaines conditions. Les patients en phase terminale ou souffrant de dépression résistante peuvent recevoir des traitements à base de psilocybine sous des autorisations spéciales.
  • Suisse : Autorisation spéciale possible pour les traitements encadrés par des psychiatres, notamment pour des troubles mentaux sévères. La Suisse est aussi très avancée en matière de recherche clinique sur les psychédéliques.
  • Allemagne : Interdite, mais des essais cliniques sont en cours pour étudier les effets des champignons magiques sur la dépression résistante. Utilisation strictement limitée dans le champ de la recherche.
  • Pays-Bas : Psilocybine disponible sous forme de truffes, qui ne sont pas considérées comme illégales. Utilisation possible dans un contexte thérapeutique, généralement sous la forme de retraites ou séances supervisées.

Ces différences reflètent la complexité et les controverses autour de la thérapie psychédélique, qui, bien qu’elle soit en grande partie illégale, suscite un intérêt croissant pour son potentiel de guérison.

Drogues ou psychédéliques ?

Les psychédéliques sont souvent assimilés à tort aux drogues dures comme le crack ou l’héroïne. Malgré leur mauvaise réputation (dont tu vas comprendre la raison un peu plus bas), des études montrent qu’ils ont une innocuité relative lorsqu’ils sont pris dans un cadre sécuritaire (cf set & setting dont nous reparlerons plus bas).

En comparaison, les drogues légales comme l’alcool et le tabac causent beaucoup plus de dommages.

Ce tableau compare la nocivité de différentes substances psychoactives, issu des travaux de David Nutt, publié dans The Lancet en 2010.

Tableau comparatif drogues

A l’inverse des drogues comme l’héroïne, les amphétamines, la cocaïne et le crack, qui provoquent une forte dépendance et des effets fortement délétères, les psychédéliques sont dépourvus de potentiel toxicomanogène ou addictif.

C’est d’ailleurs le contraire : dans les études, les psychédéliques, tels que la psilocybine, le LSD et l’ayahuasca, ont montré une efficacité prometteuse dans le traitement des addictions, notamment à l’alcool, aux opioïdes et aux drogues dures.

Les psychédéliques sont plutôt associés à une expérience introspective, spirituelle et éventuellement thérapeutique. Ils agissent en modifiant la perception et en favorisant des états de conscience élargis, utilisés pour une introspection et une guérison émotionnelle.

Mais s’il y a indications en thérapie et que ce n’est pas si dangereux qu’on l’entend, d’où vient la mauvaise réputation des psychédéliques ?

Le Bad Buzz des psychédéliques

Les psychédéliques ont une histoire mouvementée digne d’un film ! Découverts pour certains au milieu du 20e siècle et utilisés depuis des millénaires pour d’autres, ils ont rapidement été adoptés par la communauté scientifique pour leurs effets thérapeutiques prometteurs.

Les psychédéliques ont été récupérés par la contre-culture des années 60, incarnée par le mouvement hippie et les slogans de libération de la conscience.

Face à l’essor du mouvement de contre-culture, les autorités américaines ont réagi de manière sévère.

Le président de l’époque, Richard Nixon, a considéré le mouvement hippie et l’utilisation des psychédéliques comme une menace directe à l’ordre social et à l’autorité gouvernementale.

Nixon a lancé sa célèbre ‘War on Drugs’, une campagne visant à criminaliser non seulement les substances mais aussi les communautés qui les utilisaient.

Comme l’explique le journaliste scientifique Michael Pollan dans How to Change Your Mind, certaines preuves ont été délibérément falsifiées ou exagérées pour alimenter la peur du public envers ces substances.

Nixon a manipulé l’opinion publique en utilisant des études biaisées et en orchestrant des reportages sensationnalistes, créant un climat de panique.

Les psychédéliques ont été associés à des comportements dangereux et à des psychoses, renforçant leur mauvaise image. Les psychédéliques ont été présentés comme des drogues incontrôlables, capables de mener à des “bad trips” et à des comportements imprévisibles, les rangeant définitivement dans la catégorie des infréquentables.

Cette campagne de désinformation a été couplée à des politiques de prohibition très strictes, qui ont conduit à l’interdiction massive de ces substances à travers le monde pendant un demi-siècle.

C’est seulement depuis une dizaine d’années, avec la résurgence de la recherche scientifique sur le sujet, que cette image commence à changer. Les politiques de prohibition et la campagne médiatique négative qui a suivi ont largement contribué à donner une mauvaise image des psychédéliques, les présentant comme dangereuses et incontrôlables.

Malheureusement, le bébé a été jeté avec l’eau du bain. Cette désinformation a retardé la recherche sur le sujet de plus de 40 ans. C’est seulement récemment, avec la résurgence de la recherche scientifique sur le sujet, que cette image commence à changer.

Thérapie psychédélique : quelles substances sont utilisées ?

Il existe de nombreux psychédéliques dont un certain nombre sont présents dans la nature, chacun ayant des origines et des effets distincts :

  • Psilocybine : Issue des champignons hallucinogènes, elle est connue pour ses effets qui favorisent la connexion avec soi et avec l’environnement. La psilocybine est souvent utilisée pour traiter l’anxiété, la dépression, et les addictions, en favorisant une prise de conscience profonde des émotions et des schémas de pensée.
  • LSD : Découvert par Albert Hofmann à partir de l’acide lysergique, le LSD est un puissant hallucinogène synthétique. Il est particulièrement efficace pour générer des expériences mystiques et favoriser la dissolution de l’ego, offrant ainsi de nouvelles perspectives sur des problèmes profondément enracinés.
  • MDMA : Connu pour ses propriétés empathogènes, la MDMA est souvent associé au traitement du PTSD. Contrairement à la psilocybine et au LSD, elle ne provoque pas d’hallucinations mais favorise un état d’ouverture émotionnelle et de confiance, facilitant ainsi le travail sur les traumas.
  • DMT : Naturellement présente dans plusieurs plantes et dans la bave du crapaud Bufo alvarius, la DMT est connue pour provoquer des expériences intenses mais relativement courtes, souvent décrites comme spirituelles ou mystiques. Elle est utilisée dans des contextes thérapeutiques pour favoriser l’exploration intérieure et la résolution de traumas.
  • Ayahuasca : Cette boisson traditionnelle amazonienne est préparée à partir de lianes contenant de la DMT, combinée avec des IMAO qui prolongent son effet. L’ayahuasca est souvent utilisée dans des cérémonies pour aider à travailler sur des traumas non résolus et pour développer une profonde compréhension de soi.
  • Cactus à Mescaline : Les cactus tels que le Peyotl, la torche péruvienne ou le San Pedro contiennent de la mescaline, un hallucinogène traditionnellement utilisé par les peuples indigènes. La mescaline favorise la connexion à la nature et induit des états introspectifs, souvent utilisés pour traiter la dépression, les addictions, et favoriser la guérison émotionnelle.

Les champignons et le LSD sont les psychédéliques les plus couramment utilisés dans les études scientifiques sur la thérapie psychédélique. Cela s’explique par leur profil de sécurité bien documenté, leur long historique de recherche, et leur facilité de dosage, qui les rendent particulièrement adaptés aux exigences des essais cliniques.

D’autres agents psychoactifs, comme la mescaline et l’ayahuasca, sont également étudiées, mais leur usage est souvent associé à des contextes traditionnels ou spirituels, ce qui les place en dehors des protocoles de recherche standardisés qui prédominent dans les laboratoires modernes.

Expérience Mystique, Transformation et Mécanismes neurologiques

Les psychédéliques peuvent être perçus comme des outils facilitant le travail en thérapie, mais leur impact va bien au-delà. Ils sont souvent qualifiés d’enthéogènes (du grec entheos “Dieu à l’intérieur”), c’est-à-dire des substances qui induisent une expérience spirituelle ou mystique.

L’un des aspects fascinants de la thérapie psychédélique est justement la possibilité de vivre des expériences de nature mystique. Ces expériences se caractérisent par un profond sentiment d’unité, de connexion avec l’univers, et une dissolution de l’ego, pouvant entraîner des transformations profondes dans la perception de soi et du sens de la vie.

Michael Pollan souligne que la dissolution de l’ego permet une introspection profonde et un réajustement des priorités personnelles, souvent décrit par les participants comme un retour à l’essentiel. Cette disparition temporaire du moi peut aussi être accompagnée d’une grande détresse à cause de l’identification forte que nous avons au personnage que nous avons créé.

Des experts comme Roland Griffiths de l’Université Johns Hopkins ont constaté que jusqu’à 70 % des participants à des études sur la psilocybine décrivent ces expériences comme parmi les plus significatives de leur vie, comparables à des événements marquants tels que la naissance d’un enfant ou le décès d’un proche.

Ces expériences mystiques sont souvent accompagnées par des mécanismes neurobiologiques distincts. Les psychédéliques modifient la neuroplasticité, c’est-à-dire la capacité du cerveau à se reconfigurer et à créer de nouvelles connexions.

Des études de neurosciences menées sous IRMf (comme celle dirigée par Robin Carhart-Harris) ont montré que des composés comme la psilocybine et le LSD augmentent la communication entre des régions du cerveau qui ne dialoguent normalement pas entre elles, favorisant une vision élargie des situations personnelles et facilitant la remise en question des schémas de pensée rigides.

L’impact sur le Réseau du Mode par Défaut (MPD) est également crucial. Le MPD est une région cérébrale impliquée dans la narration personnelle et le maintien de l’ego, et est souvent associé aux pensées automatiques et répétitives.

Les psychédéliques réduisent l’activité du MPD, permettant un état de conscience détaché des pensées limitantes habituelles. Cela mène à un état où la séparation entre soi et le monde extérieur s’estompe, ouvrant la voie à des prises de conscience profondes et à une meilleure compréhension de soi.

L’expérience mystique combinée aux mécanismes neurobiologiques en jeu permet une réorganisation profonde du cerveau, facilitant une transformation intérieure durable.

En somme, la thérapie psychédélique offre une perspective nouvelle sur le traitement des troubles mentaux, en aidant les individus à dépasser leurs blocages psychologiques et à se reconnecter à eux-mêmes de manière authentique.

Que dit la science sur la thérapie psychédélique

De plus en plus d’études sortent et annoncent des résultats prometteurs. Les études cliniques menées par des institutions prestigieuses comme Johns Hopkins, UCLA, et Imperial College London montrent des résultats très encourageants, notamment pour le traitement des dépressions résistantes, des troubles de stress post-traumatique (PTSD), et des addictions.

Par exemple, une étude menée par Roland Griffiths à Johns Hopkins a montré que plus de 70 % des participants souffrant de dépression résistante ont rapporté une amélioration significative de leurs symptômes après des séances guidées de psilocybine, et cette amélioration a persisté pendant plusieurs mois après la fin du traitement.

Une autre étude de 2021, dirigée par Robin Carhart-Harris à l’Imperial College London, a révélé que la psilocybine est au moins aussi efficace que les antidépresseurs traditionnels pour traiter la dépression, mais avec moins d’effets secondaires indésirables. Des patients traités à l’aide de la psilocybine ont rapporté une meilleure qualité de vie, une réduction des pensées suicidaires, et une sensation accrue de connexion avec les autres et le monde.

Les essais cliniques utilisant la MDMA pour traiter le PTSD, menés par la Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies (MAPS), ont également montré des résultats remarquables. Jusqu’à 67 % des participants ne remplissaient plus les critères de PTSD après seulement trois séances guidées de MDMA combinées à une psychothérapie. Ces résultats suggèrent que la MDMA pourrait révolutionner le traitement du PTSD, en particulier pour les personnes qui n’ont pas répondu aux traitements traditionnels.

En ce qui concerne l’ayahuasca, des études menées en Amazonie ont démontré une réduction significative des symptômes dépressifs et anxieux chez les participants après des séances cérémonielles. De nombreux participants ont rapporté des insights profonds sur leur vie et une capacité accrue à se libérer de schémas émotionnels négatifs.

Dans son livre, Michael Pollan évoque ces recherches comme des preuves tangibles du potentiel des psychédéliques à révolutionner la santé mentale, en particulier lorsqu’elles sont menées dans un contexte clinique sécurisé et avec un accompagnement approprié. Il souligne également que l’expérience mystique, souvent provoquée par ces substances, joue un rôle crucial dans les changements positifs observés chez les participants.

Réflexions sur la Thérapie psychédélique

La thérapie psychédélique offre de nombreux bénéfices, notamment pour le traitement des traumas, la réduction de la dépression et de l’anxiété, ainsi que l’ouverture à des états de conscience élargis.

Ces composés, comme la psilocybine, le LSD, et l’ayahuasca, permettent de libérer des blocages émotionnels et de ressentir une profonde connexion avec le monde, particulièrement pour ceux qui n’ont pas trouvé de solutions avec les traitements conventionnels.

Cependant, elles comportent des risques, notamment si elles sont utilisées seul ou sans encadrement.

De plus, la motivation financière a poussé de plus en plus de personnes à organiser des expériences psychédéliques en s’improvisant chaman ou psychothérapeute. La vigilance est de mise pour éviter les dérives.

Le “set and setting” est essentiel : un état d’esprit serein et un environnement sûr sont nécessaires pour garantir une expérience bénéfique. 
Certaines personnes se lancent malgré l’illégalité : dans ce cas, un encadrement est crucial pour minimiser les risques de mauvaises expériences.

À l’avenir, ces substances pourraient transformer la santé mentale en offrant de nouvelles approches pour les cas résistants aux traitements actuels. Mais cette transformation nécessite des recherches supplémentaires, des protocoles sécurisés, et une formation spécialisée des praticiens.

Certains experts critiquent la récupération exclusivement scientifique de ces agents psychoactifs, estimant qu’elle néglige leur dimension spirituelle et humaine, présente dans presque toutes les cultures depuis des millénaires.
Pour eux, limiter les psychédéliques à un usage médical revient à ignorer leur potentiel en tant qu’outils d’exploration personnelle et de connexion à la nature, comme cela a été fait tout au long de l’histoire humaine. En effet, les psychédéliques pourraient même avoir une influence bien plus grande qu’on ne pourrait l’imaginer (sur le développement du cerveau, sur les grands mythes de toutes nos cultures, sur les textes sacrés…)

La spirale dynamique éclaire les enjeux de ce sujet aussi riche que complexe en montrant comment différents systèmes de valeurs se chevauchent. Les systèmes en place, souvent axés sur le contrôle (bleu) et la rigueur scientifique (orange), limitent l’acceptation des psychédéliques malgré leur présence millénaire et leurs effets.

En parallèle, les niveaux plus évolués de conscience (vert, jaune, turquoise…) permettent une vision plus intégrative en combinant la science, la spiritualité et les enjeux sociaux systémiques. Ils intègrent à la fois les preuves scientifiques sur les bienfaits thérapeutiques et l’importance du contexte spirituel et personnel.
Cela permettra d’utiliser ces cadeaux de la Nature de manière plus juste, en respectant les besoins individuels tout en considérant le collectif, permettant une réintégration dans le chemin d’individuation des humains.

FAQ sur la thérapie psychédélique

  • Quels sont les risques des psychédéliques ? : Les risques incluent des bad trips et des réactions psychologiques imprévisibles. L’accompagnement thérapeutique est essentiel pour limiter ces risques.
  • Est-ce légal ? : La légalité varie selon les pays. En France, ces substances sont illégales sauf dans le cadre de recherches cliniques.
  • Comment accéder à une thérapie psychédélique ? : Actuellement, l’accès se fait principalement via des essais cliniques. Certains pays et États commencent à faciliter l’accès dans un encadrement médical strict.
  • Quels sont les bénéfices des psychédéliques dans un cadre de thérapie ? : Les psychédéliques peuvent aider à traiter la dépression, les angoisses, les troubles de stress post-traumatique et les addictions, en facilitant des prises de conscience profondes et une ouverture émotionnelle.
  • Quelle est l’importance du ‘Set and Setting’ ? : Le ‘Set and Setting’ fait référence à l’état d’esprit du participant et à l’environnement dans lequel l’expérience a lieu. Un encadrement approprié et une préparation mentale sont essentiels pour garantir une expérience positive.
  • Les psychédéliques créent-ils une dépendance ? : Non, les psychédéliques classiques comme la psilocybine et le LSD ne créent pas de dépendance physique, contrairement aux drogues comme l’héroïne ou l’alcool.
  • Qui ne devrait pas prendre de psychédéliques ? : Les personnes ayant des antécédents de troubles psychotiques ou des prédispositions à des problèmes de santé mentale graves devraient éviter les psychédéliques, sauf dans des contextes de thérapie très encadrés.
  • Comment les psychédéliques agissent-ils sur le cerveau ? : Les psychédéliques modifient la connectivité neuronale, en réduisant l’activité du Réseau du Mode par Défaut (MPD), ce qui permet de sortir des schémas de pensée limitants et d’encourager une plus grande ouverture.
  • Quelles sont les produits couramment utilisés en thérapie psychédélique ? : La psilocybine, le LSD, le MDMA, l’ayahuasca, la DMT, et la mescaline sont parmi les composés les plus couramment utilisées dans les thérapies psychédéliques.
  • Quel est l’avenir de la thérapie psychédélique ? : L’avenir semble prometteur, avec de plus en plus d’essais cliniques et une reconnaissance croissante de leurs bénéfices potentiels. Des initiatives de décriminalisation et d’intégration dans les systèmes de santé se développent.

Ressources

Voici de quoi approfondir la compréhension des psychédéliques et de leur potentiel thérapeutique si le sujet t’intéresse. Ces ressources sont un bon point de départ pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur les psychédéliques, leurs applications thérapeutiques, et les recherches actuelles. 

Recherches scientifiques

  1. Les recherches de Roland Griffiths et son équipe à l’Université Johns Hopkins sur l’utilisation de la psilocybine pour traiter la dépression et l’anxiété.
  2. Les travaux de Robin Carhart-Harris et son équipe à l’Imperial College de Londres sur le “réseau du mode par défaut” et l’effet des psychédéliques sur le cerveau.
  3. Les études de David Nutt, qui a collaboré avec Carhart-Harris sur des recherches sur les psychédéliques.
  4. Les recherches de Franz Vollenweider à l’Université de Zurich sur la neurobiologie des psychédéliques.
  5. Les essais cliniques menés par Rick Doblin et MAPS (Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies) sur la thérapie assistée par MDMA pour le PTSD.

Livres Recommandés

  • “How to Change Your Mind” de Michael Pollan : Ce livre explore l’histoire, la science et le potentiel des substances psychédéliques pour traiter divers troubles mentaux, le tout dans un style accessible.
  • “The Psychedelic Explorer’s Guide” de James Fadiman : Un guide pratique sur l’usage sécuritaire des psychédéliques, qui inclut de nombreuses informations sur la thérapie et les bénéfices potentiels.
  • “LSD: My Problem Child” d’Albert Hofmann : Une autobiographie fascinante sur la découverte du LSD et les réflexions de son inventeur sur les utilisations thérapeutiques possibles.
  • “Sacred Knowledge : Psychedelics and Religious Experiences” de William A. Richards : Un ouvrage qui explore les liens entre les psychédéliques, la spiritualité et la guérison psychologique.

Sites Web à Explorer

  • MAPS (Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies) : https://maps.org – Organisation pionnière dans la recherche sur les psychédéliques, en particulier pour la MDMA et le traitement du PTSD.
  • The Beckley Foundation : https://www.beckleyfoundation.org – Mène des recherches innovantes et promeut des politiques axées sur les psychédéliques.
  • Erowid : https://www.erowid.org – Une base de données complète sur de nombreuses substances, avec des informations sur leurs effets, précautions et témoignages d’utilisateurs.
  • Decriminalize Nature : https://www.decriminalizenature-france.org/ – Une association qui milite pour la dépénalisation des plantes psychédéliques naturelles afin de permettre leur usage thérapeutique, spirituel et récréatif encadré, en s’inspirant de modèles internationaux pour promouvoir une approche humaine et éclairée des politiques sur les drogues.
  • Cairn.info : un site riche d’articles profonds. En voici un sur l’ayahuasca du psychologue Frédérick Bois-Mariage : https://shs.cairn.info/revue-psychotropes-2002-1-page-79

Personnalités en lien avec les psychédéliques

  1. Roland Griffiths – Chercheur à l’Université Johns Hopkins
  2. Robin Carhart-Harris – Chercheur à l’Imperial College de Londres
  3. David Nutt – Ancien conseiller du gouvernement britannique sur les drogues
  4. Franz Vollenweider – Chercheur à l’Université de Zurich
  5. Rick Doblin – Fondateur de MAPS (Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies)
  6. Michael Pollan – Auteur de “How to Change Your Mind”
  7. James Fadiman – Psychologue et chercheur pionnier sur les psychédéliques
  8. Stanislav Grof – Psychiatre, fondateur de la psychologie transpersonnelle
  9. Timothy Leary – Psychologue de Harvard, défenseur controversé des psychédéliques
  10. Ram Dass (Richard Alpert) – Collègue de Leary, auteur spirituel
  11. Aldous Huxley – Auteur de “The Doors of Perception”
  12. Ken Kesey – Auteur et figure de la contre-culture
  13. Albert Hofmann – Découvreur du LSD
  14. Terence McKenna – Ethnobotaniste et mystique
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