“Le tout est supérieur à la somme des parties.”

Ennéagramme et PNL sont deux outils qui peuvent s’enrichir l’un l’autre.

L’ennéagramme est le modèle de connaissance de soi par excellence, qui décrit 9 types de personnalité.

La PNL est un ensemble d’outils, orientés pratique, coaching, résultats.

L’ennéagramme est un modèle de connaissance de soi vieux de plusieurs milliers d’années qui s’applique autant au développement personnel, voire spirituel, qu’à la communication.

La PNL est un modèle plus récent, qui utilise des processus et destiné à du coaching.

Qu’est-ce que précisément l’ennéagramme ? Et la PNL ?

Quels ponts peut-on faire entre ennéagramme et PNL ?

Quelles similitudes et différences entre ennéagramme et PNL ?

Si tu es prêt à aller au cœur de ces outils, c’est parti.

Rappels sur l'ennéagramme

Avant d’aller sur les concepts plus avancés de l’ennéagramme (comme les sous-types et les ailes), avec en particulier les liens entre ennéagramme et PNL, reprenons quelques bases.

L’ennéagramme est une grille de lecture robuste de la connaissance de la psyché qui cartographie et répertorie les motivations derrière les comportements humains.

On parle de 3 centres d’intelligence (mental, émotionnel, instinctif), dirigées dans 3 directions (vers l’intérieur, vers l’extérieur, mixte), ce qui donne 9 profils de personnalité appelés ennéatypes.

L’ennéatype est a priori inné et se modèle avec l’acquis : on ne change pas d’ennéatype tout comme on ne change pas de visage.

Chaque ennéatype se construit sur son ego, se définit par ses mécanismes spécifiques (mécanisme de défense, passion, fixation), ce qui revient à une transe d’identification au centre préféré. Les 9 ennéatypes ont leurs transes préférées.

Tout l’enjeu du modèle est le couple ego-essence. Il s’agit de repérer la supercherie de l’ego pour renouer avec l’essence.

Si ces quelques lignes manquent de clarté pour toi, veille à relire les basiques avant d’aller plus loin, car les briques de base de l’ennéagramme s’imbriquent pour former un mur.

La PNL, kézako ?

La programmation neuro-linguistique (PNL) a été créée par Bandler et Grinder dans les années 1970 en s’inspirant de grands thérapeutes tels que Milton Erickson, Virginia Satir, Fritz Perls.

La PNL consiste en une modélisation du fonctionnement du psychisme humain.

 

La PNL s’intéresse aux filtres de perception de notre esprit et se propose de “favoriser le changement”. On retrouve beaucoup cette idée en hypnose (normal car la PNL dérive, entre autres, de l’hypnose).

 

Malgré les critiques nombreuses sur l’aspect non scientifique de la PNL, sur l’éthique douteuse, voire la dérive sectaire, cela reste un modèle intéressant avec des choses à prendre.

 

Sans faire une formation détaillée, je vais te présenter les bases de ce modèle.

 

La PNL pose un certain nombre de postulats de départ que l’on appelle les présupposés de la PNL. C’est d’ailleurs la base de n’importe quelle formation solide :

 

– La carte n’est pas le territoire. Une carte, aussi précise et fournie soit-elle (comme l’ennéagramme), n’est pas le territoire de la vie. Cet adage vient de Alfred Korzybski, philosophe, mathématicien, linguiste et ingénieur, créateur de la sémantique générale. 

Tout coach normalement constitué est au courant de cette brique de base. Cela dit aussi que la vision du monde de chacun est subjective, chacun sa carte et, même avec beaucoup de cartes, on a toujours pas accès au territoire.

 

– Derrière chaque comportement, il y a une intention positive. Le comportement est un symptôme et il y a toujours une raison profonde qui pousse la personne à agir. On le retrouve dans l’ennéagramme avec les motivations sous-jacentes de chaque profil de personnalité.

 

–  À un moment donné de sa vie, toute personne fait le meilleur choix possible compte tenu du contexte et des ressources dont elle dispose. En effet, dans le développement personnel, il est souvent question de “se dépasser”, de “faire de son mieux”, pourtant dans la vie d’un individu, celui-ci fait toujours au mieux en fonction de ses ressources…

 

–  Il n’y a pas d’échec, il n’y a que du feedback. Chaque échec est une occasion à apprendre, à récupérer des informations précieuses (recadrage typique d’un type 3 de l’ennéagramme).

 

–  On ne peut pas ne pas communiquer. C’est un précepte de base de la communication qui vien de l’école de Palo Alto et de Paul Watzlawick.

 

–  Toute personne a en elle les ressources nécessaires pour accomplir son objectif. En effet, la PNL insiste beaucoup sur ce côté “autonomie” dans la vie d’une personne.

 

–  Le comportement d’une personne n’est pas cette personne. En effet, un coach te dira toujours de différencier le comportement de l’identité. En coaching, on aide une personne a réaliser que son comportement est juste un symptôme, ce n’est pas qui elle est. Ex : le comportement de fumer VS l’identité de fumeur.

 

 

La PNL est vaste et décrit de multiples techniques et outils de changement :

 

1/ Les canaux sensoriels et sous-modalités.

Tu as sûrement déjà entendu parler du VAKOG, correspondant aux 5 canaux sensoriels : visuel, auditif, kinestésique, olfactif et gustatif. Les sous-modalités parlent des détails de chaque canal (pour le visuel par exemple : couleur, forme, texture, lumière…

 

2/ Les niveaux logiques : modélisé par Robert Dilts. Au nombre de 6, ils permettent d’identifier précisément où se situe le “problème” d’une personne. Cela prend la forme d’une pyramide à 6 niveaux : environnement, comportements, capacités, croyances et valeurs, identité, mission.

 

3/ Le métamodèle et le Milton modèle, qui sont des modèles linguistiques (les premiers outils de la PNL)

Le métamodèle décrit 3 types catégories de déformation de la réalité (omissions, généralisations, distorsions) que l’on retrouve presque systématiquement dans une communication. On retrouve cette distinction dans la CNV avec le OSBD: Observation (la réalité) et Sentiments (ma perception émotionnelle de la réalité)

Le Milton modèle est un ensemble de formulations verbales floues afin que l’interlocuteur puisse projeter sa propre expérience (certains types de l’ennéagramme font ça naturellement, comme le type 9).

 

4/ Les techniques de changement : ancrage, recadrage, synchronisation…

Cette brève présentation de la PNL étant faite, parlons de ce qui nous intéresse le plus pour faire le lien avec l’ennéagramme : les méta-programmes.

Les métaprogrammes en PNL

En PNL, les métaprogrammes sont des filtres de la réalité, comme des logiciels déjà installés chez chacun d’entre nous. 

 

Certains sont câblés sur Mac, d’autres Windows, d’autres Linux.

 

 

Dans une relation interpersonnelle, on constate très vite cette divergence logicielle dans la moindre communication. 

 

 

Un coach de vie, une formation, des livres sur la PNL, aident à identifier nos propres métaprogrammes.

 

 

Voici les principaux métaprogrammes décrits par la PNL :

 

Aller vers/s’éloigner de : il s’agit de la direction de la motivation de l’individu. Aller vers le plaisir ou s’éloigner de la douleur. Ex : être zen et détendu / en finir avec le stress et les soucis

 

 

Similitudes/différences : il s’agit de la focalisation de l’attention, soit sur ce qu’on a en commun, soit ce qui nous sépare. Ex : “oh, toi aussi tu viens de Marseille !” / “Ah, tu fais du foot ? Moi je déteste ça…”

 

 

Les tris primaires : il s’agit d’une focalisation de l’attention en fonction d’un critère d’importance, de l’intérêt prioritaire. Ils sont tous présents en nous mais nous avons des préférences. Par exemple, quand on est invité, on peut demander “il y aura qui ?” ou “c’est quoi le programme ?” ou “ce sera où ?”… Chacun y va de son intérêt prioritaire en fonction de sa vision du monde (qui dépend très fort de son type ennéagramme). L’acronyme APOIL permet de les retenir : 

Activités, Personnes, Objets, Informations, Lieux.

 

Proactivité-réactivité : il s’agit d’une manière de percevoir la vie.

Le proactif vit la vie, prend l’initiative. Le réactif réagit à la vie, il est plus passif.

 

 

Cadre de référence interne/cadre de référence externe : il s’agit de la manière d’évaluer le résultat de ses actions.

Le cadre de référence interne est plutôt son propre référentiel.

Le cadre de référence externe s’en remet aux autres pour s’évaluer, il est plus sensible au regard de l’autre.

Des métaprogrammes de la PNL à chaque type de personnalité de l'ennéagramme

Anné Linden fait partie de ces personnes qui ont fait le pont entre ennéagramme et PNL.

Chaque structure psychique a tendance à fonctionner d’une façon particulière.

Attention aux raccourcis : les métaprogrammes ne causent pas le type ennéagramme, tout comme le type ennéagramme ne cause pas les métaprogrammes. 

On retrouve des tendances pour chaque type de personnalité de l’ennéagramme, même s’il n’y a ni corrélation, ni causalité.

 

Chaque personnalité peut développer un métaprogramme particulier car le type ennéagramme n’est pas une cellule figée.

Les métaprogrammes PNL du type 1 de l'ennéagramme

 

Différences : entre la réalité et sa vérité instinctive. Il a un radar à voir tout ce qui est incorrect chez lui et chez les autres, tout ce qui ne colle pas à ses idéaux, d’où le fait qu’il ait toujours envie de corriger, pour être une bonne personne.

 

Cadre interne : je suis ma propre référence. Le type 1 se fiche des règles et des lois (sauf si c’est un type 1 qui est centré au niveau d’existence BLEU de la spirale dynamique). Ce qui compte pour le 1, c’est SA vérité intérieure puisque c’est un instinctif intérieur.

Les métaprogrammes PNL du type 2 de l'ennéagramme

 

Tri personnes : le type 2 est toujours motivé par les gens qu’il va voir, il a un radar à rencontrer les autres. Plus il est au contact de personnes, plus il peut donner pour recevoir.

 

Cadre externe : le type 2 a tendance à s’enquérir de l’avis des autres, à s’en remettre à eux pour s’évaluer.

 

Proactivité : le type 2 est proactif dans l’aide apportée aux autres, il est force de proposition.

 

Aller vers : l’acceptation et l’approbation d’autrui. Le 2 est tourné vers les autres, leur bonheur, leur bien-être.

Les métaprogrammes PNL du type 3 de l'ennéagramme

 

Proactivité : le type 3 est orienté résultat, rappelons que son orientation est “capacité à atteindre ses objectifs”, par conséquent il est proactif dans ce qu’il entreprend.

 

Tri activité : le type 3 a un radar à activités, il a du mal à concevoir les relations sans activité. 

 

Aller vers : le type 3 est en quête, il veut atteindre des choses, réaliser des exploits, pour obtenir de la reconnaissance derrière.

 

Cadre externe : le type 3 s’en remet aux autres pour savoir s’il réussit, il veut être le centre de l’attention, il est extrêmement dépendant de la validation des autres. D’où son mécanisme de défense d’identification à ses succès, à ses projets, à ses interlocuteurs.

Les métaprogrammes PNL du type 4 de l'ennéagramme

 

Tri personnes : ce qui intéresse le type 4, ce sont les émotions et particulièrement SES émotions. Le tri personnes lui permet de se situer par rapport aux autres et de s’approprier leurs émotions par son mécanisme de défense d’introjection.

 

Réactivité : le 4 subit la vie et le monde plus qu’il ne s’y engage, cela lui permet de valider le fait qu’il ne convienne pas, que quelque chose lui manque, et de vivre sa fixation de mélancolie.

 

Cadre externe : le plus souvent, le type 4 ne s’aime pas suffisamment pour être sa propre référence, il va demander l’avis des autres.

Les métaprogrammes PNL du type 5 de l'ennéagramme

 

Cadre interne : le type 5 crée sa propre carte du monde, il pense par lui-même et tout ce qu’il entend passe d’abord au crible de son esprit critique.

 

Tri informations : la logique comptable du type 5 le pousse à filtrer les personnes avec le filtre des informations nouvelles qu’il va pouvoir apprendre.

Les métaprogrammes PNL du type 6 de l'ennéagramme

 

S’éloigner de : le type 6 vit dans l’évitement permanent du danger (surtout pour la variante phobique)

 

Différences : le type 6 perçoit systématiquement tout ce qui ne colle pas avec son cadre, il mesure le décalage et ça le dérange. Il utilise son mécanisme de défense de projection pour projeter tout ce qui ne convient pas à l’extérieur de son cadre.

 

Réactivité : le type 6, surtout phobique, se laisse porter par les règles et codes de son cadre de référence. Il fait en sorte de respecter au mieux (d’où l’orientation de loyauté au cadre). Le type 6 contre-phobique peut être beaucoup plus proactif.

Les métaprogrammes PNL du type 7 de l'ennéagramme

 

S’éloigner de : le type 7 est dans l’évitement compulsif de la souffrance, il fait tout pour éviter les contraintes et les limites imposées de l’extérieur.

 

Cadre interne : le type 7 est sa propre référence, il est focalisé sur ce que lui pense, sur ses idées, ses concepts, avant tout. D’où le fait qu’il soit narcissique.

 

Tri informations : le type 7 est en quête perpétuelles de nouvelles informations et concepts (passion d’intempérance, gloutonnerie).

Les métaprogrammes PNL du type 8 de l'ennéagramme

 

Proactivité : le type 8 est proactif dans ce qu’il entreprend, il fait en sorte que les choses arrivent, cela renforce son impression de contrôle sur le monde et lui permet d’éviter la faiblesse.

 

Tri activités : l’action est un critère de choix pour le type 8, cela lui permet de savoir où il va mettre son énergie.

Les métaprogrammes PNL du type 9 de l'ennéagramme

 

Réactivité : c’est la vie qui arrive au type 9, il se laisse porter par celle-ci plutôt que prendre sa vie en main. 

Cela lui permet de se modeler sur les autres comme il sait si bien le faire.

 

En dehors de ce métaprogramme, on peut voir de nombreux métaprogrammes différents chez le type 9, selon avec qui il fusionne autour de lui.

Quelques remarques sur la PNL

À la différence de l’ennéagramme ou l’analyse transactionnelle, la PNL est un melting pot d’outils qui n’a pas vraiment de cœur, d’essence propre.

 

L’intention sous-jacente est le changement, l’amélioration : on est dans une démarche utilitariste purement ORANGE à laquelle Epanessence ne souscrit pas particulièrement.

 

Pour autant, tout n’est pas à jeter dans la PNL, j’alerte simplement sur les limites de ce modèle : la PNL n’est que peu adaptée à toute démarche autre que celle de la progression et de la volonté de résultats.

 

En voulant tout concentrer sur l’efficacité, la PNL perd la substance des disciplines qu’elle modélise, en réduisant à des techniques, des protocoles, des outils, tout comme elle perd son humanité, son cœur typique de ORANGE). 

Assouplir ses métaprogrammes

Les métaprogrammes de la PNL nous permettent de constater que chacun a sa façon d’appréhender le monde, tout comme on le découvre avec l’ennéagramme.

 

 

Afin d’assouplir ton psychisme et tes croyances, il est très intéressant d’élargir ton métaprogramme “similitudes/différences”

 

 

Par exemple, un type 6 a un métaprogramme “différences” très musclé : il voit tout ce qui ne colle pas à son cadre, c’est le professionnel du “oui mais” qui permet de ne pas accueillir un point de vue différent du sien, de le critiquer et le décrédibiliser avant même de l’avoir entendu.

 

 

Ça demande de s’ouvrir à l’autre personne, d’ouvrir pleinement son coeur, tout autant que son esprit, pour accueillir l’autre tel qu’il est.

 

 

Dans tout type de relation, que ce soit professionnel ou personnel, c’est applicable.

 

C’est bien plus qu’un outil, il s’agit d’une intention, celle de dire “je ne sais pas” et, tel un enfant innocent et enseignable, ouvrir ses deux oreilles.

 

L’idée pour assouplir ce métaprogramme, c’est d’aller chercher l’autre polarité, celle avec laquelle tu es moins à l’aise.
Si tu es toujours en train de contredire les gens, de voir ce qui est différent d’eux, entraîne-toi à voir ce que tu as en commun, ce qui te rend similaire à eux.

 

Si tu es toujours en train d’être d’accord et de dire “aaaaah on est trop pareils”, il peut être intéressant de regarder là où tu es différent, où tu penses différemment.

Pour aller plus loin, découvrir ton type, savoir qu’en faire et l’adapter à ton activité, tu peux réserver un bilan de personnalité.

Livres et autres ressources sur la PNL

Si tu veux explorer la PNL, voici ci-dessous quelques ressources que tu peux creuser.

 

Note : ces ressources sont particulièrement ORANGE en terme de spirale dynamique pour la plupart. Selon où tu en es toi-même dans ton niveau de conscience, tu peux avoir envie de creuser fort ces livres.
Si tu satures de ORANGE, il est probable que tu aspires à quelque chose qui réintègre le cœur (une nécessité à partir du niveau VERT) et que tu peux retrouver dans l’ennéagramme.

 

 

Les livres : ils sont une première approche pratique de la PNL qui permet de se familiariser avec ses outils et processus, dans une optique de développement personnel, de communication.

 

Le grand livre de la PNL de Catherine Cudicio

PNL et ennéagramme de Anné Linden

Pouvoir illimité de Anthony Robbins

Être coach de Robert Dilts

 

 

Les formations : si tu désires vraiment creuser la PNL en tant qu’outil pratique, rien ne remplace une formation solide avec des personnes expérimentées où tu apprends de cœur à cœur, les yeux dans les yeux. 2 formateurs qualitatifs que je connais, j’affectionne et te recommande : Paul Pyronnet, Michel Wozniak, Steve Abdelkarim

 

 

Le coaching : si tu désires appliquer la PNL à ta propre vie, selon ta situation, tout bon coach personnel ou professionnel saura adapter son coaching et ses processus à toi et ta vision du monde, ton type de personnalité.

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