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Artiste création IA

Comment se concentrer même si tu te disperses (travail, lecture…)

Tu ouvres une note sur ton app favorite, prêt à avancer sur ton projet…

10 minutes plus tard, tu es en train de lire un article sur la psychologie, puis une vidéo YouTube sur le stoïcisme, puis tu te rappelles que tu devais répondre à un mail…
et ton travail ?

Dans cet article, tu vas découvrir comment fonctionne l’attention, pourquoi elle te joue des tours et surtout comment se concentrer avec des stratégies concrètes (même si c’est difficile pour toi), que ce soit pour le travail, pour la lecture, pour apprendre ou pour méditer.

Au programme :

✅ Pourquoi ton cerveau adore se disperser (et comment l’en empêcher).

✅ Les facteurs qui influencent ta concentration (et comment les maîtriser).

✅ Comment améliorer ta concentration en lecture et au travail.

✅ Mes meilleures astuces pour éviter de te laisser happer par les distractions.

Comment se concentrer : pourquoi c’est si difficile ?

Comment se concentrer

On est en 2016. Je commence ma journée, j’ouvre mon ordi, déterminé à avancer sur la création de contenu pour mon business en ligne.

Mais avant, juste un petit check des mails.
Une notification sur YouTube s’affiche.
Un ami m’envoie une blague. Je clique.
Puis un autre lien attire mon attention.

Sans m’en rendre compte, j’ai quatre onglets ouverts : un article, une vidéo YouTube, les mails et… mon projet toujours en attente.
Une heure s’est écoulée. Je n’ai rien fait.

(Quand c’est pas 3 heures !)

Ca, c’était mon quotidien dans les années 2015-2017 (je déconne pas), autant te dire que pour développer un business, c’était pas gagné…
De cette manière, j’ai appris énormément de choses et j’ai suivi beaucoup de formations… mais ce n’était pas mon intention initiale !

En 2017, la concentration était déjà un combat quotidien.
On avait déjà Facebook et YouTube.

Mais en 2025, c’est pire. Bien pire. Tous les démons sont déployés, TikTok en tête.
La plupart des gens commencent leur journée en scrollant sur leur téléphone.

Les distractions ont évolué plus vite que notre cerveau.

  • Les algorithmes sont devenus des machines de guerre pour capter notre attention. Chaque scroll est optimisé pour nous garder collés à l’écran.
  • Les IA nous connaissent mieux que nous-mêmes. Elles anticipent nos envies, nous suggèrent exactement ce qui va nous happer.
  • Les plateformes jouent avec notre dopamine, en nous récompensant par des likes, des notifs et des micro-plaisirs immédiats… au détriment de notre concentration profonde et du sentiment d’accomplissement. Economie de l’attention, tout ça…

Le pire ? On sait qu’on se fait avoir… mais on y retourne quand même.

Résultat : On passe notre journée à jongler entre 10 tâches, 15 onglets, 3 applications de messagerie… et on termine épuisé, avec la sensation de n’avoir rien fait d’essentiel.

Pour ma part, j’ai rompu avec ce mode de fonctionnement la plupart du temps parce que j’ai compris comment je fonctionne, comment les distractions fonctionnent, et je suis capable de créer beaucoup et de rester concentré sur une bonne durée sans distraction. Mon livre n’aurait jamais vu le jour sinon.

Alors pas de fatalité sur Epanessence : il y a des portes de sortie !
Et elles commencent par comprendre comment fonctionne notre attention (et pourquoi elle est constamment détournée).

Ca tombe bien, c’est ce qu’on va voir de suite !
Surtout que, quand tu es entrepreneur et que tu bosses sur internet, comme c’est peut-être ton cas, l’attention et la concentration sont tes ressources parmi les plus précieuses.

3 caractéristiques de l’attention

“Dis moi à quoi tu prêtes attention et je te dirai qui tu es.” José Ortega

Avant de parler de concentration, il faut parler d’une notion plus fondamentale : l’attention.
Cela paraît peut-être simplet, mais ça n’est pas si évident !

L’attention est une ressource limitée et capricieuse. Elle n’est pas aussi stable qu’on le croit, et surtout, elle ne fonctionne pas comme on l’imagine.

1. L’attention est (très) sélective

Tu connais cet adage “les femmes sont multitâches.”
Désolé de casser un mythe, mais ni les femmes ni les hommes n’ont cette capacité !
Ton cerveau ne sait pas traiter deux tâches complexes simultanément.

Exemple concret :
Essaye de lire un article et d’écouter un podcast en même temps. Impossible.
Ton cerveau ne fait pas du multitâche, il switch en permanence. Et chaque switch coûte du temps et de l’énergie mentale.

🎯 L’attention fonctionne comme un tir à l’arc : tu ne peux viser qu’une seule cible à la fois car tu as une seule flèche.

Donc si tu veux améliorer ta concentration, la première règle est simple : une seule tâche à la fois, mais à fond.

Seule exception : faire 2 tâches qui ne sollicitent pas les mêmes zones cérébrales.
Oui je peux faire le ménage en écoutant un podcast et en faisant cuire mes patates… Mais ça n’est pas réellement du multitâche.
Ton attention est sur le podcast et switch aux moments clés pour vérifier les patates, pendant que tu passes l’aspirateur en automatique.

L’attention consciente se met très très difficilement à 2 endroits à la fois.
Et le prix à payer est une grosse dépense d’énergie, faire beaucoup d’erreurs, augmenter le niveau de stress…
Il y a quelques situation où c’est intéressant de le faire, on en reparle plus bas.

2. L’attention suit l’intention

Ton cerveau porte son attention là où tu lui dis de la mettre.
Mais si tu ne lui donnes pas une directive claire, il fait ce qu’il veut… et généralement, il va vers la facilité (réseaux sociaux, notifications, pensées parasites).

Quand je me dis “Tiens, je vais écrire un chapitre de mon livre”, je n’ai plus aucun problème de concentration. Pourquoi ?
Parce que j’ai un objectif clair et j’en ai vraiment envie.
Mon cerveau sait quoi faire, et il ne cherche pas à vagabonder ailleurs.
Et je n’ai pas un blocage psychologique qui me pousse à repousser cette tâche comme ça aurait pu être le cas avant (parce qu’une part de moi pourrait avoir très peur de publier un livre).

Si tu veux rester concentré, définis TOUJOURS une intention précise avant de commencer une tâche.

Au-delà de l’intention, c’est fascinant de voir à quel point l’esprit va là où l’attention va.
Quand je me fais masser par ma compagne et qu’elle appuie sur des zones bien douloureuses, si mon attention reste sur la zone, je douille vraiment !
Mais si je déplace mon attention à d’autres endroits du corps, je me détends parce que mon esprit va aussi à d’autres endroits et focalise beaucoup moins sur la douleur.

De façon générale, c’est une pépite pour tous les gens qui vont facilement dans l’anxiété, les crises d’angoisse, qui vivent des douleurs chroniques, des migraines… Là où tu mets ton attention, ça prend de l’ampleur parce que l’esprit focalise dessus.

Ce n’est pas par hasard que l’observation de la respiration est le socle de tout “travail” spirituel, ça permet d’une certaine façon de dompter son esprit.

3. L’attention est attirée par ce qui est saillant

Quand tu es dans le métro, est-ce que tu repères plus la nana aux cheveux violet avec des tatouages et des piercings partout ou celle avec une robe grise à lunettes qui se fond dans la masse ?

Ton cerveau est câblé pour se focaliser sur ce qui sort du lot, question de survie pour repérer le tigre qui sort des buissons.
(autant le personal branding c’est chouette pour te démarquer dans le business, mais en terme de survie c’est une très mauvaise idée. Stratégie de l’homme gris, toussa toussa)

Le cerveau dirige l’attention vers ce qui est saillant :

  • Un bruit soudain ? Il tourne la tête.
  • Une lumière qui clignote ? Il regarde.
  • Une notification rouge sur ton téléphone ? Il veut cliquer.

Le problème ?
En 2025, notre environnement est un festival de stimuli : notifications, messages, pop-ups, vidéos qui s’enchaînent, klaxons, néons, publicités…

Chaque fois qu’un élément “saillant” apparaît, ton attention décroche de ce que tu faisais.
Et plus tu laisses ton attention se faire happer, plus il devient difficile de la canaliser sur une seule tâche.
Et plus tu le fais, plus ton attention chute, plus c’est la merde…

Tu peux bien sûr enrayer le cercle vicieux (on va le voir juste après), si tu médites et que tu prends certaines mesures… malheureusement nous ne sommes pas égaux là-dessus.

Forcément, la catastrophe est inévitable sur les jeunes cerveaux dont le néocortex n’est pas formé.
La génération Z et alpha ont un QI en baisse, une attention éclatée au sol, des retards d’apprentissage phénoménaux (des gamins de 4 ans qui ont un niveau de langage équivalent à celui d’un bébé de 9 mois, certains enfants qui ne réagissent pas à leur prénom) … Idiocracy is coming. C’est le moment où je me sens vieux !
Si tu ne connais pas le phénomène, cherche iPad kids sur Google et prépare-toi mentalement, c’est pas beau à voir.

La concentration est très sensible à ces 8 paramètres

Pour résumer grossièrement : concentration = attention maintenue dans le temps.

Si l’attention c’est le décollage de l’avion, la concentration c’est le maintien de l’avion en vol.

Quand je travaille sur un projet qui m’enthousiasme, que je lis un livre de Bernard Werber, je suis capable de rester concentré des heures.

Pourquoi ? Parce que mon intention est claire, mon environnement est optimisé et mon esprit est beaucoup moins distrayable.

Alors que quand je remplis un formulaire CERFA, comment te dire… ça n’est pas la même. Je peux très vite sauter sur une notification pour me sauver de cette tâche mortellement ennuyeuse.

Qu’est-ce qui influence notre concentration ?

Pour cette partie, je me base sur les travaux de Jean-Philippe Lachaux, chercheur et directeur de recherche à l’INSERM.

Il y a des facteurs externes :

  • Environnement : bruit, luminosité, disposition des objets, présence de distractions visibles (un téléphone ou un document qui traîne), des gens qui parlent. L’environnement peut augmenter ou baisser notre niveau de stress.
  • Charge cognitive : la quantité d’informations que le cerveau doit gérer – multitâches, infos nombreuses, tâches complexes, manque d’organisation mentale. Lire un roman à l’eau de rose sollicite moins de charge cognitive qu’un traité de Nassim Taleb.
  • Distractions extérieure : appel, notifications, quelqu’un qui te parle…

Et les facteurs internes :

  • Intention et motivation : mon intention dans la tâche en cours, ce qui me motive dans la tâche, la raison qui me pousse à le faire.
  • Système préattentif : c’est la partie de ton cerveau qui cherche ce qui est important pour toi, qui repère ce qui est saillant, qui sort du lot (on en a parlé plus haut).
  • Circuit de la récompense : tout ce qui est lié à la dopamine et qui porte notre focus sur quelque chose de satisfaisant (tous ceux qui hackent notre cerveau utilisent ce mécanisme)
  • Distractions internes : les pensées intrusives, les idées, la faim…
  • Etat émotionnel : se sentir pleinement détendu n’a pas la même influence que sentir une colère. Le niveau de stress conditionne beaucoup notre état émotionnel et notre concentration.
  • Etat physique : il dépend énormément du sommeil. La fatigue est l’ennemi de l’attention, on l’a tous remarqué au volant. Un bon sommeil est une clé. L’alimentation joue aussi son rôle (omega-3, fluctuation de la glycémie, carences éventuelles…) et être bien hydraté aide beaucoup. Une déshydratation même très légère a un gros impact sur la mémoire et la concentration.

Ok, maintenant c’est bien beau tout ça, mais CONCRÈTEMENT on fait comment pour se concentrer efficacement ?

J’y viens cher padawan !

Comment se concentrer comme un moine au travail, pour apprendre, pour lire ou pour méditer

Tu comprends maintenant mieux comment fonctionne la concentration et tu sais à quel point c’est précieux d’en prendre soin dans ta vie.

Dans cette partie on va voir 5 conseils pour améliorer ta concentration.

Vu que la motivation est un des facteurs internes principaux, mieux vaut que tu sois au clair sur ton pourquoi… Et ça tombe bien, on commence par ça !

Start with why

D’abord, la base de la base, c’est le Pourquoi (encore lui).

Pourquoi ?
Bah parce que si t’en as pas… Pourquoi tu voudrais te concentrer ?!

Donc cher(e) ami(e), commence par clarifier ton intention.
Tu veux faire quoi exactement ?
Lire un livre, avancer sur ta vidéo, préparer une offre ?

Une intention claire cible ton attention et rend tout le reste plus facile.
Tant qu’à faire, il faut que ce soit une action qui te motive, que tu aies envie de faire (sinon ça va faire comme les devoirs de maths du lycée…).

Tu peux donc clarifier plusieurs niveaux de pourquoi :

  • Pourquoi veux-tu te concentrer ?
  • Pourquoi ce pourquoi est-il important pour toi ? (et tu peux creuser encore)
  • Pourquoi ça va être bénéfique pour toi de faire ça ? Et qu’est-ce que ça causerait de ne pas le faire ?

Peut-être que tu aimes apprendre et que tu veux passer plus de temps dans la lecture, lire plus rapidement, mieux retenir ce que tu apprends ?
Peut-être que tu souhaites être plus efficace dans ton activité, produire plus de contenu, du contenu de meilleure qualité ?
Peut-être que tu veux prendre plus de temps pour méditer et entraîner ton attention, discipliner ton esprit, te désidentifier de tes schémas répétitifs égotiques ?

Il n’y a pas de bonne motivation, il y a la motivation qui marche pour toi et qui va te motiver à commencer ta journée.

Au-delà de la concentration, c’est ce qui te permet de trouver ta voie. Je te donne mon exemple par ici.

Dis adieu au bordel

Le bureau des artistes créatifs c’est chouette, mais ça peut être un obstacle majeur pour te concentrer.

Crée-toi un environnement de moine bouddhiste le temps de la tâche :

  • Range ton bureau, les câbles, les objets qui traînent, le téléphone (évidemment)
  • Mets-toi en mode avion, bloque les sites distrayants avec Cold Turkey
  • Travaille dans un espace calme (avec casque antibruit si nécessaire)

Prépare-toi

Maintenant, tu es quasiment prêt à démarrer, mets toutes les chances de ton côté :

  • Respire 1 minute en cohérence cardiaque pour te centrer
  • Mets-toi dans une posture ancrée (pas avachi quoi)
  • Prends un verre d’eau ou une infusion

Perso, ma méthode dès que je me mets à créer consiste à ranger un peu mon bureau, mettre une playlist de piano, allumer mon diffuseur d’huiles essentielles et avoir mon chocolat chaud.

Let’so : objectif = rester concentré !

Il n’y a plus qu’à t’y mettre et là ça dépend de ton fonctionnement.
Si tu n’as pas l’habitude de te concentrer longtemps (ce qui serait logique vu que t’es là :D), commence petit.

Le top pour ça, c’est le pomodoro : ça m’aide énoooormément à garder le cap, même si je dépasse souvent et que je ne le respecte pas scrupuleusement.

J’ai écrit des milliers de contenus comme ça, des bouquins aussi.
25 minutes pour démarrer, 5 min de pause pour créer la frustration et maintenir un niveau de concentration. Puis augmente à mesure pour voir : 30 minutes, 45 minutes. Ajuste la durée des pauses.

Teste et vois ce qui marche pour toi, mais évite à tout prix une durée indéterminée, car ton attention va vite décliner et tu vas finir sur tes mails ou ton téléphone… Il faut prendre des pauses.
Pendant une pause, ton attention se reset, notamment quand tu fais quelque chose qui n’a rien à voir.
C’est pour ça que j’adore couper du bois pendant mes pauses, ou faire un tour dehors.
La pause est aussi une occasion de faire une micro-sieste si t’en ressens le besoin.

Ca va aussi te demander de connaître tes cycles, tes pics d’énergie… C’est toute la dimension connaissance de soi qui entre en jeu.

L’idée n’est pas de te forcer comme Sisyphe qui pousse son rocher toujours vers le haut, mais plutôt de surfer sur la vague des pics de concentration.

Tous les moments de la journée ne sont pas propices à des périodes de concentration intense.
À force de t’observer et de prendre des notes, tu sauras.

Le travail de fond pour maximiser sa concentration

Pas de secret, Rome ne s’est pas faite en un jour.
Tiger Woods n’est pas devenu champion le jour des compétitions.

Le vrai travail se fait à l’entraînement et t’as PLEIN de manières pour ça.
Grosso modo, c’est tout ce qui va stimuler ton attention sur le long cours.

La méditation, c’est un grand classique mais c’est la base, observer ta respiration ou la lueur d’une bougie. Si ça te saoule, la cohérence cardiaque marche aussi.

Après t’as d’autres formes de méditation : lire un bouquin, jouer aux échecs, jouer d’un instrument, contempler la nature, dessiner…

Tout ce qui a un coût d’entrée et qui demande une attention soutenue a toutes les chances d’être une compétence transférable à ton travail.

Et évidemment, le travail en lui même : plus tu bosses de manière focus sur ton projet, plus tu es apte à rester concentré et efficace… ça devient un cercle vertueux.
Je t’invite sincèrement à créer du contenu, que ce soit pour ton activité (articles, livres, vidéos…) ou juste pour le fun (poèmes, histoires, essai…).
L’expérience de partager est vraiment enrichissante et apprend beaucoup de compétences, dont la concentration.

Evidemment, je te recommande d’user à fond la via négativa : en gros, virer tout ce qui pourrit ton attention – Tiktok, instragram, les notifications, 10 fenêtres ouvertes (sur ton ordi, parce que si c’est ta maison t’as un sacré palace et tu vas tout refroidir !).

D’où les bloqueurs sur ordinateur et téléphone, dont je parle dans cet article sur l’addiction aux écrans où je te partage toutes mes meilleures astuces et applications.

L’attention multifocale : un cas à part

Je voulais finir cet article par le cas particulier de l’attention multifocale, crucial dans les arts martiaux.
En Systema, le prof a proposé un jour l’exercice où on devait choisir une personne et garder un œil sur son emplacement tout au long du cours. Ca demande de suivre le cours, d’être présent à soi ET de garder un œil sur la personne régulièrement.

C’est hyper-intéressant d’être capable de l’activer quand t’es en ville.
Si t’es trop happé par ton arrêt de métro ou par ton téléphone, t’as plus de chances de te faire pick-pocketter, d’avoir un accident par inattention…

Mettre ton attention à plusieurs endroits (dans ton corps, dans ton champ visuel…) permet d’avoir un niveau de vigilance qui permet de réagir beaucoup plus vite et de ne pas être une proie, sans pour autant être hyper-vigilant.

On peut typiquement travailler ça en focalisant l’attention sur la respiration ou sur la posture pendant qu’on lit, ou qu’on travaille, ou qu’on conduit. Ca ne parasite pas car ce ne sont pas des tâches qui stimulent les mêmes zones cérébrales.

Je ne parle pas ici de l’arnarque du multitâches : comme on l’a vu ça n’existe pas et ça défonce ta capacité d’attention. C’est ce qui fait que les gens addicts aux contenus courts sur les réseaux deviennent incapables de lire un livre ou d’écouter un podcast d’une heure.

À toi de jouer pour mettre en place ce qui te parle.
Pour aller plus loin et développer ton activité avec tes talents, tu peux prendre contact avec moi.

Chaos IA

Organiser sa vie au quotidien : ma méthode réaliste pour atypique

Quoi que je fasse, j’ai une tendance à générer du chaos et mon espace finit vite en bordel. Ma cuisine, mon ordinateur, la chaise où je pose mes habits…

Organiser ma vie n’est pas mon fort de base, tout comme la gestion du temps. Pourtant, c’est un sujet qui me fascine depuis des années.

Je côtoie plusieurs aficionados de la gestion du temps et de l’organisation depuis plus d’une décennie. J’ai pris le meilleur de ce qu’ils m’ont partagé et je l’ai adapté à la vie réelle des gens comme moi qui galèrent avec la structure.

Tu es un humain qui veut organiser sa vie ? T as envie de mettre en œuvre un système d’organisation mais tu ne sais pas comment faire ?

Tu es au bon endroit, déroule pour la suite !

Pourquoi un système pour organiser sa vie ?

Imagine un monde où tout ce qui t’arrive est de la pluie. A l’époque, c’était une petite bruine avec une vie simple. Pas de smartphone, pas de tiktok ni de youtube, pas d’internet, pas de séries, très peu de film…

2025 est l’équivalent d’une averse où il pleut des cordes : des milliers de contenus, des notifications dans tous les sens, des amis aux 4 coins du monde, des projets perso et pros qui se mélangent…

Tu te retrouves submergé entre les sollicitations extérieures, ton métier, tes enfants, tes clients, tes loisirs, les contenus que tu consommes, tes propres pensées et tu finis par te noyer (ou te cramer) …

Organiser sa vie devient indispensable pour canaliser cette eau et éviter le sombre destin du Titanic, a fortiori quand tu es entrepreneur.

Le système d’organisation est un véritable soutien qui peut faire économiser énormément de ressources : temps, stress, argent.

Avant de t’en dire plus, j’aimerais te parler de ce couple toujours en conflit.

Lui essaie de mettre les affaires dans des boîtes, trier par ordre alphanumérique et il est toujours en train de ranger derrière elle. Elle met le souk dans toute son organisation. Elle oublie de ranger, elle laisse traîner les assiettes dans l’évier.

Ce couple, tu le connais bien : c’est Ordre et Chaos. On a tous ces deux forces à l’intérieur de nous : ça fait partie des lois de la vie.

On vit dans un monde chaotique, où l’entropie règne en maître : l’univers s’expanse, les séismes, les cyclones, les guerres, nous montrent que ça fait partie de la vie.

Pourtant, ce chaos apparent est quand même vachement bien organisé. Après une coulée de lave les abords du volcan sont extrêmement fertiles, les catastrophes créent du soutien et un élan spontané de reconstruction. Même la personne la plus bordélique finit par ranger sa maison quand ça devient trop. Dans une musique qui paraît anarchique, il y a toujours un rythme qui permet de rendre possible ce chaos apparent. Nos vies chaotiques sont aussi rythmées par des habitudes.

Même si nous avons tous Ordre et Chaos en nous, certains sont plus marqués par l’un que par l’autre ! Cela dépend aussi des domaines : certains sont hyper-carrés dans leur travail et bordéliques à la maison, pour d’autres c’est le contraire.

La vie tendant au chaos, avoir un système d’organisation qui tienne la route est vraiment aidant.

En tout cas, pour moi qui suis bordélique au possible avec 150 contenus en attente de création, des dizaines de livres en préparation et autant de contenus en attente de lecture, sans compter mes dizaines de projets farfelus (faire du fromage, élever des poulets, faire mon NAS moi-même,…). Ca m’aide beaucoup !

Avant de te dire tout ce sur quoi ça m’aide, c’est quoi exactement un système d’organisation ?

Le système d’organisation est un cadre qui permet d’avancer avec clarté, sérénité et efficience sur ce qui est important pour moi. Il permet de tout centraliser en un endroit, avec une structure claire et d’éviter le bordel : avoir des post-it partout, des feuilles volantes, perdre des mots de passe, perdre des documents, oublier des échéances, perdre de vue les priorités…

Mon système d’organisation m’aide à :

  • Créer un article par semaine depuis 2021
  • Faire une vidéo par semaine depuis plus d’un an
  • Retrouver n’importe quel fichier (facture, document…) sur mon ordinateur en moins de 5 secondes
  • Retrouver le lien de n’importe quel article parmi les 200 de mon site en moins de 3 secondes
  • Retrouver en moins de 10 secondes quand a été fait le contrôle technique, quand je dois remplacer les filtres de mon osmoseur, quand on a acheté du bois pour la maison…
  • Suivre tous mes projets sans m’y perdre : création de contenu, apprentissage, loisirs, couple, autonomie, entretien de la maison…

Bref, ça m’économise énormément de temps de recherche, de temps de rangement, ça diminue mon niveau de stress.

J’ai récemment clarifié pourquoi c’est important pour moi d’avoir un système d’organisation. Voici ce qui est sorti :

  • Prendre soin de mes besoins
  • Diminuer l’errance sur les écrans
  • Aligner ma gestion du temps avec mes objectifs long terme
  • Soutenir mon processus de création (articles, vidéos, livres)
  • Ne rien oublier d’important ! (taxes, rdv, relances, échéances)
  • Soutenir mon apprentissage (connaissances, piano)
  • Faciliter mon suivi client

À ton tour ! Pourquoi veux-tu un système d’organisation ? En quoi ça va t’aider dans ta vie quotidienne, dans tes projets ?

Si ce n’est pas clair pour toi parce que tu te sens confus dans ton activité ou ta reconversion vers l’entrepreneuriat, jette un œil par ici.

Avant de sauter sur les méthodes (pomodoro, matrice d’eisenhower, bullet journal, kanban…), il FAUT passer par les principes et par le système. Sinon, tu vas sauter de méthode en méthode en répétant les mêmes problèmes à chaque fois.

Les principes fondamentaux pour organiser sa vie avec un système

Comme tout dans la vie, un système d’organisation est basé sur des principes intemporels. Il y a les principes objectifs du système d’organisation et les principes subjectifs relatifs à moi et ma vision de la vie.

Voici mes principes personnels pour organiser ma vie :

  • Le système est au service de ma vie et non le contraire
  • Le système s’adapte à ma personnalité
  • Le système doit être satisfaisant à utiliser
  • Le système doit être simple d’entretien
  • Le système doit être le plus low tech possible (accessible sans internet et pas dépendant d’une app en particulier)

La plupart de ces principes sont liés au fait que je ne suis pas structuré de base (je ne suis pas ST ni NT en MBTI, ni centre mental préféré en ennéagramme, alors que les systèmes d’organisation sont souvent faits par eux et pour eux). J’ai dû tenir compte de mon fonctionnement pour avoir un système qui tienne la route sinon je serais devenu fou… Et ça a tellement bien marché que même ma compagne, qui a une personnalité ayant énormément de mal à la structure, l’a mis en place et s’y tient.

Maintenant le système d’organisation a par nature des principes :

  • Il doit gérer la notion de temporalité et d’information.
  • Il doit inclure le cycle naturel d’un projet (cf la matrice EPIC)
  • Il doit prendre en compte tous nos projets

Personnellement j’ai utilisé le système d’un ami qui s’appelle SYSTOR et qui me convient très bien depuis 2020. C’est simple et efficace.

SYSTOR c’est 3 éléments :

  • Système de stockage de l’information : répond à la question OÙ
  • Système de prise de note : répond à la question COMMENT
  • Index projets : répond à la question QUAND
  • Agenda : répond à la question COMBIEN DE TEMPS

Dans les grandes lignes, voici comment ça fonctionne :

  1. Créer la base d’organisation avec 10 dossiers et 30 sous-dossiers maximum pour couvrir l’intégralité de ta vie. Prends une app de mindmap et liste TOUT ce que tu as dans ta vie en ce moment. Par exemple pour moi : aller à la salle de sport, jouer du piano, écrire des articles, coacher mes clients, donner à manger aux poules, payer l’URSSAF, passer le contrôle technique de la voiture… Tout ce qui est important pour moi doit figurer dedans. Mets en place ta base d’organisation dans ton ordinateur (ou sur papier si t’es à l’ancienne). Moi j’ai tout mis sur Dropbox pour le stockage de fichiers et sur Obsidian pour la gestion de l’information. La base d’organisation répond à la question “OÙ”
  2. Créer mon système de prise de notes avec les fiches projets en lien avec les objectifs du moment. Une fiche = un projet. Donc j’en ai une pour le piano, une pour le sport, une pour chaque article, une pour chaque client… Pour reprendre l’exemple ci-dessus. Chaque note respecte la nomenclature définie au début. Ainsi, un article sera toujours nommé “204 Nom de l’article” chez moi puisque 204 est mon dossier de création de contenu. La fiche projet répond à la question “COMMENT”.
  3. Créer l’index des fiches projets : pour chaque projet, il y a une prochaine action. Mon prochain cours de piano, ma prochaine séance de sport, mon prochain article… J’utilise une app (de todolist par exemple) dans laquelle j’indique la prochaine action du projet + la date. Cet index répond à la question “QUAND”
  4. Créer ton agenda : la prochaine action de ton projet a un espace-temps alloué sur l’agenda. Il répond la question “COMBIEN DE TEMPS”

Ca paraît un gros morceau comme ça, mais si tu fais étape par étape, ça se fait très bien. Un système d’organisation est mis en place en quelques heures et facilite ta vie pour… le reste de ta vie.

Les méthodes d’organisation et de gestion du temps

Les méthodes d’organisation et de gestion du temps vont se connecter au système d’organisation selon tes préférences et ta personnalité.

Personnellement j’utilise SURTOUT :

  • La méthode Zen to done : c’est un ensemble d’habitudes résumées par Léo Babauta, gourou de la productivité minimaliste. Ca consiste en 5 habitudes pour compléter ce que j’ai dit plus haut et le rendre actionnable au quotidien dans le flux de la vie :
    • Collecter : avoir un inbox où entre l’information. Pour moi, un dossier nommé “0 INBOX” sur Dropbox pour tous les fichiers téléchargés (livres, PDF, images, musiques, vidéos…) et une note Obsidian qui s’appelle aussi “inbox” pour toutes les notes qui rentrent (une idée, une personne à appeler, une tâche…)
    • Traiter : vider les points de collecte avant que ça ne déborde et trier en fonction de la finalité.
      • Une vidéo de contenu -> Dans ma base d’organisation sur Dropbox
      • Une tâche -> Dans la fiche projet associée
    • Planifier : lors du bilan hebdomadaire, décider les tâches importantes de la semaine à venir et les caler dans l’agenda.
    • Faire : c’est juste le moment de faire. On est en mode archétype Guerrier donc focus, zéro notification, mode avion… et tout ce qui t’aide à te concentrer.
    • Bilanter : chaque semaine, faire un bilan (même bref) pour revenir sur sur ce qui s’est passé, comment je me suis senti, les difficultés…
  • La méthode Pomodoro : c’est mon aide la plus précieuse lorsque je passe concrètement à l’action. Ca m’aide à rester focalisé sur ce que je suis en train de faire et pas partir dans tous les sens. J’ouvre mon app “session”, j’indique la durée de mon pomodoro, j’indique ce que je vais faire et je lance le minuteur. Souvent je dépasse parce que je suis happé par ce que je fais, mais ça me donne une limite ! Ensuite je prends une pause, je vais couper du bois, faire quelques mouvements pour prendre soin de mon corps ou de ma posture, boire un coup… Et je reprends.
  • La méthode Kanban : elle m’aide beaucoup pour gérer mes contenus (vidéos et articles), ça me permet de savoir quel contenu est à quel stade de création. Comme tu as vu que j’étais bordélique, j’ai toujours des dizaines et des dizaines de contenus en parallèle donc c’est hyper-aidant pour moi. Je gère ça directement dans ma base d’organisation, dans Obsidian, avec le plugin “tasks”.

Les outils d’organisation et gestion du temps

Il y a des centaines d’outils, a fortiori dès que ça touche à l’organisation. Moi j’aime quand c’est simple et que ça marche. Avec les années, j’ai trouvé des outils que je kiffe et qui m’aident énormément. Voici ma liste (je suis sur Mac) :

  • Obsidian : pour prendre des notes. Gratuit et en local !
  • Dropbox : pour le stockage.
  • Cold turkey blocker : pour me protéger des réseaux sociaux et stopper mon ordinateur tous les soirs automatiquement à 22h. C’est le meilleur allié de la dopamine détox !
  • Session : pour le pomodoro.
  • Goodtask : pour l’index de fiches projets
  • Reader : pour centraliser tous les articles, livres à lire, vidéos à regarder
  • Mindnode : pour faire les mindmaps, dont celle de la base d’organisation

Pour créer ton système d’organisation, tu as juste besoin de :

  • Une app pour les notes de ta base d’organisation : Obsidian, Evernote, Onenote, notion, workflowy… La plus légère, locale, gratuite c’est Obsidian, mon chouchou.
  • Un espace pour le stockage de ta base d’organisation : ton ordinateur fait l’affaire, sinon un cloud.
  • Une app pour l’index de projets : Onenote, plugin tasks sur Obsidian,
  • Un agenda pour… ton agenda : papier, agenda Apple, google agenda…

Passer à l’action pour mettre en place ton système d’organisation

Tu as maintenant tous les éléments principaux pour mettre en place un système d’organisation avec mon exemple personnel.

Voici les étapes que je te recommande :

  • Ecris ton POURQUOI : tout ce qui est important pour toi et où un système pourra te soutenir
  • Définis tes principes personnels pour que ton système se moule sur toi, ta personnalité et ton fonctionnement le plus possible
  • Crée ta base d’organisation sur une mindmap en partant de tout ce que tu fais déjà et déduis-en 10 catégories (max) et 30 sous-catégories (max)
  • Décide des outils numériques que tu vas utiliser pour ce faire. Mon conseil : choisis du gratuit, local et minimaliste. Tu auras le loisir de complexifier plus tard si ça t’amuse avec des usines à gaz comme Notion.
  • Intègre ta base d’organisation nouvellement clarifiée dans une app de prise de notes et sur l’arborescence de ton ordinateur, en pensant à ajouter un INBOX pour les flux entrants.
  • Crée tes premières fiches projets sur ton app de prise de notes.
  • Utilise ton système d’organisation dès aujourd’hui et commence à t’y habituer pour tout ce que tu fais !
  • Entretiens-le au moins un fois par semaine : vider les inbox, ranger au bon endroit l’info pour la retrouver facilement, planifier la semaine suivante…

Maintenant c’est à toi de jouer ! Garde à l’esprit que ça fait 5 ans que j’ai créé le mien et que je mets en place des améliorations régulièrement, dès que je vois de la friction. La première année j’étais sur une app très lente, uniquement en ligne qui posait plein de problèmes. La migration vers Obsidian m’a énormément aidé. Régulièrement je retombe dans mes travers et je perds mes informations (je ne sais plus où j’ai rangé telle idée d’article), quand je m’en rends compte je remets de l’ordre : bref, c’est la vie !

Mieux vaut un système d’organisation imparfait qu’on utilise qu’un système d’organisation magnifique qu’on utilise pas, voire pas de système du tout !

Détox numérique IA

Détox numérique : comment se désintoxiquer du digital ?

A l’ère d’un monde digital omniprésent où la plupart passent plus de temps sur les réseaux sociaux qu’avec leurs proches (!), la détox numérique arrive comme une bulle d’oxygène à un apnéiste au fond de l’eau depuis 10 minutes. Internet devient une véritable addiction et dans les lignes qui suivent je te propose un processus de désintoxication simple, efficace et sur mesure. GO !

Qu’est-ce qu’une détox numérique ?

Quand tu as mangé comme un goret pendant les fêtes et que tu dois défaire le bouton du pantalon tellement tu as mangé de foie gras, il est grand temps de faire une détox ou même de jeûner 24h-48h. Et bien pour ta vie numérique, c’est pareil !

La détox numérique consiste à réduire ou éliminer temporairement l’usage des écrans, des réseaux sociaux, du téléphone, du smartphone et des appareils connectés pour retrouver un équilibre. Ce démarche vise à briser l’addiction pour te recentrer sur l’essentiel, en te libérant de la sursollicitation digitale et numérique.

La détox numérique peut s’envisager à différentes échelles :

  • Micro : Au cours de la journée avec des temps sans téléphone ou sans internet, en bloquant certaines apps.
  • Macro : Une journée ou un WE en déconnectant complètement, voire une semaine.

Pourquoi tu es plus accro que tu ne le penses ?

Soyons honnêtes : on est nombreux à être accros au numérique sans même s’en rendre compte. Moi le premier. Quand j’étais ado, je pouvais passer des nuits entières devant des séries et mangas. Une fois, j’ai regardé 40 épisodes de One Piece d’affilée dans la journée. Je pouvais passer tout mon weekend à enchaîner des épisodes. Il y a avait aussi les jeux vidéo : des heures et des heures à jouer à Dofus, incapable de décrocher. Et les réseaux sociaux avec Facebook ont pris le relais, que je checkais des dizaines de fois par jour pour voir mes notifications.

Tu te reconnais ? Alors tu sais que ça peut vite devenir un cercle vicieux.

Mais pourquoi on est autant attirés par le digital et le numérique jusqu’à l’addiction ?

Les réseaux sociaux, les applis et même nos téléphones sont pensés pour capturer ton attention. Chaque notification déclenche une petite dose de dopamine. Le feed infini ? C’est comme une machine à sous. Tu scrolles, tu trouves parfois quelque chose de génial, alors tu continues. Résultat ? Ton cerveau est accro, ton temps s’évapore, et tu te sens souvent dépassé.

Il y a plusieurs mécanismes en jeu : la récompense variable intermittente, le fil infini avec le mécanisme de “scroller”, la peur de manquer quelque chose

L’utilisation d’un écran nous met dans un état hypnotique dont il peut être difficile de sortir. Quand tu navigues sur internet, tu as vite fait de te retrouver 3 heures plus tard sans avoir vu le temps passer. Depuis quelques années, avec l’avènement des micro-contenus dont les shorts, c’est encore plus vrai : les jeunes passent un temps phénoménal sur l’écran de leur smartphone et leur capacité de se concentrer tend vers zéro.

Des milliers d’ingénieurs plus intelligents que toi et moi travaillent jour et nuit pour les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) pour créer des plateformes où les gens vont passer le plus de temps possible. Ce n’est pas par malveillance mais par simple profit. Plus tu passes de temps sur une plateforme, plus tu vas être exposé aux publicités, plus c’est intéressant pour leurs annonceurs et donc pour eux.

Le problème : on ne peut pas lutter. Notre seule défense, c’est notre volonté et elle est extrêmement limitée. Ton cerveau installe vite des habitudes : il te suffit d’aller sur ton téléphone, de regarder le temps d’écran et le nombre de fois que tu l’as déverrouillé aujourd’hui pour t’en convaincre.

Beaucoup de gens sont dans le déni, ça les protège de la prise de conscience mais ça ne diminue pas les dégâts sur le cerveau…

Si tu prends au sérieux ta concentration, ta santé mentale et physique, mettre en place un bunker numérique est indispensable. Je t’en parle dans un instant.

Pourquoi la détox numérique est devenue essentielle ?

Le piège de l’illimité

On vit dans un monde d’excès : wifi illimité, contenu illimité, notifications illimitées. Pourtant, ton cerveau n’est pas fait pour ça. On est biologiquement câblés pour naviguer entre excès et manque, comme nos ancêtres qui alternaient entre festins et périodes de jeûne. 50 000 years ago : on tombe sur un cadavre de mammouth, on se fait plaisir, on mange 5000 kcal d’un coup et on est content. On fait ça pendant plusieurs jours, et après, peut-être pendant une semaine, on ne mange plus parce que la nourriture n’est pas disponible. Aujourd’hui, tout est accessible tout le temps en illimité.

Les conséquences ? Une attention fragmentée, des troubles du sommeil, du surpoids et un stress constant lié à la sursollicitation numérique et digitale.

Est-ce que tu as besoin d’une détox numérique ?

Voici quelques signes que les écrans et réseaux sociaux prennent trop de place dans ta vie :

  • Tu consultes ton téléphone ou ton smartphone dès que tu as une minute de libre.
  • Les notifications te déconcentrent sans arrêt.
  • Tu termines souvent tes soirées en glandant sur des écrans ou des applications mobiles sans réel plaisir.
  • Tu te sens stressé voire démuni si ton téléphone n’a plus de batterie.
  • Même quand tu es avec d’autres personnes, tu consultes souvent ton smartphone.
  • Tu ne déconnectes jamais vraiment, tu ne mets le mode avion, même la nuit (au cas où).

Si tu te reconnais, peut-être est-il temps de se questionner ? Qu’en penses-tu ?

La meilleure façon de le savoir est d’être honnête avec toi-même et pour ça, rien de tel que dégainer ton téléphone et regarder le temps d’écran des derniers jours et le nombre de fois que tu l’as déverrouillé dans la semaine.

Si tu ne le sais pas, installe dès maintenant un app pour mesurer ton temps d’écran sur TOUS tes appareils (ordinateur, téléphone, tablette) et faire un constat honnête au bout d’une semaine. Je te préviens : ça risque de piquer. Mais bon, on est pas là pour se bullshiter, hein ?

Les bienfaits d’une détox numérique

Il n’y a pas de secret : passer moins de temps sur les écrans ne peut faire que du bien, que ce soit sur l’humeur, la capacité de concentration ou le sommeil.

1. Un mental plus apaisé

Moins d’écrans, c’est moins de stress puisque tu reviens à toi, à ton corps et à tes besoins. Tu laisses ton cerveau respirer et tu retrouves un vrai sentiment de calme. Tu ressens une baisse significative de la pression constante que les écrans imposent à ton esprit : notifications en permanence, les feeds infinis… Ton esprit devient plus clair, et tu peux enfin te recentrer sur ce qui compte vraiment.

2. Une meilleure qualité de sommeil

La plupart des gens ont du mal à comprendre qu’un écran le soir a le même effet que le soleil en pleine tête pour le cerveau. Les écrans perturbent l’alternance jour/nuit, ce qui abîme notre sommeil, nous rend plus fatigué, plus chiant, de plus mauvaise humeur… Couper tout après une certaine heure t’aidera à mieux dormir. En éliminant la lumière bleue avant de te coucher, ton corps peut libérer la mélatonine naturellement, ce qui favorise un endormissement plus rapide et un sommeil plus profond.

3. Du temps pour ce qui compte vraiment

En limitant les distractions digitales et les applications comme Instagram ou TikTok, tu te rends compte de tout le temps que tu récupères pour toi, tes proches et tes passions. Ce temps retrouvé te permet d’investir dans des activités enrichissantes, de renforcer tes relations et de développer des compétences ou projets que tu avais laissé de côté.

4. Une meilleure connexion à soi

Sans l’omniprésence des notifications et distractions numériques, tu peux te reconnecter à toi-même. Cela favorise l’introspection et t’aide à comprendre tes véritables besoins, émotions et aspirations profondes.

5. Prendre soin de la santé physique et mentale

Ce n’est pas un scoop, quand on est sur un écran, en général on est avachi et immobile (encore plus sur un smartphone). Plus rien ne circule : ni notre sang, ni notre lymphe, on s’engorge, on s’empâte, on s’engraisse… Comme les canards du foie gras de Noël ! Des tas d’études ont montré que plus d’écrans augmente le stress et l’anxiété, diminue l’image et l’estime de soi (coucou la comparaison sur Instagram) et détruisent notre capacité d’attention.

Ca paraît évident : réduire le temps d’écran diminue les problèmes liés à la sédentarités, aux douleurs, ça nous pousse à nous bouger le cul.

Comment réussir ta détox numérique ?

1. Définis tes principes personnels

Tout commence par une question : qu’est-ce qui est important pour toi ? Prends un moment pour réfléchir à tes priorités. Moi, par exemple, je valorise énormément le calme et la créativité. Du coup ça a été une évidence de supprimer toutes les notifications et commencer ma journée sans écran et sans distraction, pour me focaliser sur la création.

Ces principes orientent mes décisions sur ma consommation digitale et numérique.

Une fois que tu as tes principes, traduis-les en règles :

  • Principe : me sentir en paix est important pour moi.
  • Règle : Pas de mails, de réseaux sociaux ou téléphone avant 13h.

Qu’est-ce que tu veux préserver, toi ? Le temps avec tes enfants ? La qualité de ton sommeil ? Écris-le pour être au clair, prends tout le temps dont tu as besoin. C’est ça qui te servira de boussole.

2. Mets en place un bouclier numérique

Maintenant que tu connais tes principes, voici comment les traduire dans ton quotidien :

  • Supprime les applis qui te rendent accro : J’ai désinstallé Facebook de mon téléphone il y a plus de 10 ans et ça a été la meilleure décision de l’année tant j’ai libéré du temps pour autre chose. Depuis 2 ans, je l’ai aussi bloqué sur mon ordinateur, ce qui fait que je peux y aller seulement sur un autre ordinateur. Ca paraît extrême ? Ca l’est. Je n’ai rien d’intéressant à faire sur Facebook donc j’y vais quelques fois par an.
  • Utilise des outils pour te protéger : Ta volonté ne suffit pas, on l’a dit. Les applis comme Cold Turkey bloquent automatiquement les distractions aux heures que tu choisis. Moi, je l’ai programmé pour qu’il bloque les mails et Telegram avant 13h et couper mon ordinateur à 22h. Là encore c’est une de mes meilleures décisions. Je suis indépendant donc j’ai toujours quelque chose à faire, un contenu à créer, une formation à suivre… Mettre une limite est vraiment salutaire.
  • Fixe des horaires pour les activités numériques qui te créent de l’addiction (réseaux sociaux, emails, vidéos YouTube, séries)  : Par exemple, autorise-toi à consulter Instagram uniquement entre 18h et 19h. Plus l’app est addictive, plus tu as intérêt à être strict avec ton utilisation de celle-ci, au risque d’y aller 15 fois dans la journée.

Ces règles te donnent des limites claires pour ne pas te laisser envahir. Commence PETIT, à ton rythme.

Ceci étant, fais attention : mon propos n’est pas de devenir un taliban du numérique. J’adore regarder des vidéos sur YouTube et traîner sur internet quand JE le décide. Par contre il est hors de question que je me laisse happer par des applications qui ne m’apportent rien comme Instagram, Facebook ou TikTok, ou que mon téléphone décide quand il me dérange. Je connais ma capacité à me faire happer par les écrans alors je m’en préserve et je me distrais autrement. À la place, je vais faire une partie de Mario Kart avec ma chérie pour vraiment m’amuser et pas être dans un entre-deux pervers où je suis ni en train de m’amuser ou me reposer, ni en train de travailler sur ce qui importe vraiment.

C’est cet espace tiède et pas vraiment satisfaisant qu’il faut le plus possible éviter.

3. Explorer la dépendance psychologique et émotionnelle

L’addiction aux écrans et au numérique n’est qu’un symptôme. Pour éviter un déplacement de symptôme sur une autre addiction, il est crucial de te demander :

  • Qu’est-ce que ces écrans comblent ?
  • Est-ce une fuite de l’ennui ? Un besoin de validation ?

L’addiction aux écrans n’est pas imputable uniquement aux stratégies des ingénieurs ou au fonctionnement de ton cerveau. Pour te donner mon exemple, ça va beaucoup se jouer autour de l’ennui, de la reconnaissance, d’aller chercher du stimulus pour voir si des gens s’intéressent à moi : est-ce que j’ai des notifications ? Donc tant que je m’occupe pas de ça, que je vais pas voir la partie de moi qui besoin de reconnaissance, besoin d’être vu, et que je ne me donne pas d’auto-empathie, ça va pas résoudre le fond du problème. C’est la même chose pour la nourriture et toutes les addictions. Plus je me donne d’empathie, moins j’ai besoin de réseaux sociaux et de chocolat.

L’invitation ici est d’explorer tes besoins sous-jacents et d’y répondre autrement. C’est aussi un travail qu’on peut mener ensemble si tu galères sur ce sujet.

Apprendre à te connaître va t’aider à saisir ce qui se joue avec les écrans et l’éventuelle addiction liée.

4. Remplace les écrans par des activités qui te nourrissent vraiment

Le but, ce n’est pas juste de supprimer les écrans, mais de les remplacer par des choses qui te font vraiment du bien :

  • Lis un livre qui traîne sur ta table depuis des mois.
  • Lance-toi dans une activité créative : peinture, piano, écriture…
  • Passe plus de temps avec tes proches ou profite d’une promenade en nature.

En clair, c’est l’occasion de faire cette activité importante pour toi et où tu te dis que tu n’as pas le temps… Si tu regardes bien, tu as le temps. Diminue de 30 minutes tes écrans et tu peux faire l’activité !

Ca fait des années que je me disais “un jour je me mettrai au piano” et fin 2023 j’ai réalisé que je pourrai longtemps repousser ça en prétextant que je n’ai pas le temps. J’ai juste décidé de m’y mettre et depuis un an je me régale en jouant tous les jours.

5. Fixe une durée réaliste

Commence par des périodes courtes, comme une journée ou un week-end sans écrans. Augmente progressivement la durée de ta détox au fur et à mesure que tu en ressens les bienfaits. Je t’invite vraiment à faire des essais erreurs. Vois le bouclier numérique comme un cadre à TON service et qui évolue à mesure de tes expériences. Au début, j’ai bloqué mon ordinateur à 23h puis ça fait un moment que je me dis que je ne fais rien d’intéressant sur celui-ci après manger… Donc j’ai récemment avancé l’heure à 22h. Ainsi, j’ai plus de temps pour lire, faire mes postures et jouer du piano avant de dormir !

Quelques recommandations pour ta détox numérique

Comme pour tout changement, fais un bilan régulier pour te demander :

  • Comment je me sens ? Comment est mon niveau de stress ?
  • Ai-je récupéré du temps pour ce qui est vraiment important ?
  • Mon sommeil s’est-il amélioré ?

Tu as bien sûr les indicateurs externes (temps d’écran, nombre de fois que tu as ouvert ton téléphone ou ton application) mais ce qui compte le plus pour moi ce sont les indicateurs internes : est-ce que tu vis plus de légèreté ? D’épanouissement ? De connexion avec toi et les autres ? Comment te sens-tu dans ton corps ?

Enfin, je t’invite à être doux envers toi, de ne pas tomber dans le poison de la culpabilité si tu rechutes, si tu n’y arrives pas. Ne sois pas trop rigide, c’est un processus. Ce qui compte, c’est remettre de la conscience sur cette vie numérique qui prend de plus en plus de place dans notre vie et qui peut bouffer ta qualité de vie.

Tu as toute la vie pour avancer sur ce chemin et trouver comment la détox numérique peut t’aider à te recentrer sur ton essentiel.

La détox digitale ne consiste pas à bannir la technologie mais à reprendre la main dessus. C’est toi qui décides quand et comment tu utilises tes écrans, pas l’inverse. Et ce que tu gagnes ? Plus de calme, plus de temps pour toi, et une vie alignée avec ce qui compte vraiment.

Alors, prêt(e) à essayer ? 😊