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Colère refoulée et psychologie : danger

La colère a mauvaise presse depuis longtemps.
Autrefois omniprésente chez les courageux guerriers, elle est depuis des centaines d’années une menace à la paix collective.
La connotation négative de la colère pose d’énormes problèmes au niveau individuel comme collectif.

Quels sont les impacts sur notre psychisme ? Et dans la société ?
Que faire avec notre propre colère ?

Zoomons sur ce sujet passionnant de la colère.

La colère en psychologie : définition et rôle

La colère est une énergie de vie mobilisant nos ressources pour défendre notre intégrité.
Cette énergie de vie est appelée émotion. Littéralement “mouvement vers l’extérieur”.

Avec la joie, la tristesse et la peur, la colère fait partie des 4 émotions primaires.
Selon les auteurs, on peut rajouter la surprise et le dégoût.
Ces émotions de base peuvent se combiner pour donner des centaines de nuances.

La colère est une émotion qui se caractérise par :

  • Une forte amplitude
  • Une direction extérieure

À la différence de la tristesse qui est est une émotion “tombante” :

  • De faible amplitude
  • Dirigée vers l’intérieur.

Le rôle de la colère est de protéger nos frontières, de respecter nos limites, de se battre pour ce qui est important pour nous.

Autrement dit, elle joue un rôle salutaire pour maintenir l’équilibre de nos besoins et nous informe quand cet équilibre est rompu.

Par exemple, quelqu’un qui m’insulte gratuitement peut faire monter la colère en moi et c’est bien normal : le respect est important pour moi.
La colère me susurre à l’oreille “ton besoin de respect n’est pas rejoint, là.”

Les problèmes dans nos vies commencent avec les projections que nous mettons sur les choses et les gens, tout en étant aveugles à ces projections.

C’es typique avec les connotations émotionnelles qu’on peut avoir sur la colère alors qu’elle est une énergie brute qui n’a rien à voir avec la morale.

En gros, si tu penses que te mettre en colère c’est mal, ou que tu as peur de la colère, ça en dit plus sur toi que sur la colère.

Mettre des connotations négatives à la colère a des conséquences que tu vas découvrir juste après.

Il ne faut pas oublier que la colère fait partie des 7 péchés capitaux ! Autant dire qu’elle n’a pas vraiment bonne presse.

Refouler sa colère dans une société castratrice

Dans une socioculture dominée par l’usage de la morale, de l’idéologie du bien et du mal et de la culpabilité, la colère est une émotion tabou qui n’a pas sa place. (Cf le niveau d’existence Bleu en spirale dynamique)

En effet, la colère est amalgamée avec l’agressivité, le passage à l’acte violent, l’agression et crée du chaos dans une société qui valorise l’ordre.

La colère est mauvaise : “il faut contrôler ses pulsions”, “il faut bien se tenir”, “il faut gérer ses émotions”, nous dit-on.

C’est d’ailleurs la grande différence entre les adultes conditionnés et les enfants en bas âge.
Avant le conditionnement, les enfants n’ont aucune continence émotionnelle, c’est action-réaction.
Ca rit, ça pleure, ça rigole… sans s’attacher à un état particulier.

Puis selon sa famille, son éducation, l’enfant apprend que certaines émotions sont OK et d’autres pas.

Petit à petit, l’enfant installe un surmoi qui est à l’image d’un limiteur de vitesse et permet de se contenir afin de fonctionner dans le collectif.
En gros, l’individu se castre lui-même pour coller au moule social.

Comme dit plus haut, dans une société Bleue, la colère est systématiquement mal vue. Elle peut être source de culpabilité voire d’auto-flagellation.

Les conséquences de refouler sa colère


Comme dit plus haut, la colère est une énergie de forte amplitude dirigée vers l’extérieur.

Que se passe-t-il quand une énergie intense ne sort pas ?

T’est-il déjà arrivé dans ta vie de te retenir de déféquer parce que le moment ne s’y prête pas ?

C’est la même histoire : une colère refoulée qui ne sort pas, c’est l’effet cocotte-minute.

Tu prends sur toi, tu contrôles tes émotions encore et encore, tu empiles les couches jusqu’au jour où ça pète.

Combien de personnes vivent ça dans leur vie ?

Il est classique que refouler la colère crée :

  • Des plaintes : ça râle, ça se plaint, ça critique… C’est une façon détournée d’exprimer sa colère, sans le faire en portant ses couilles.
  • Des addictions : cigarette, alcool, nourriture… il est très courant d’étouffer cette intense énergie avec une substance.
  • Des somatisations et autres problèmes de santé : mal à la gorge, hypertension, contractions dans le corps pour les plus connues. Ca peut aller jusqu’à une maladie grave si la colère est refoulée pendant des années et que la personne n’exprime rien.
  • Beaucoup de pensées récurrentes : idées de vengeance, rumination, apitoiement sur soi, création intempestive de scénarios futurs…

En 15 ans d’exploration du fonctionnement humain, j’ai compris une chose : on ne peut pas sacrifier nos émotions durablement sans en payer un prix considérable, qui peut aller jusqu’à notre vie (par la maladie ou le suicide).

Exprimer sa colère sans détruire

Évidemment je ne dis pas de se laisser aller à sa colère, qu’on s’en fiche de l’autre et qu’on peut tout se permettre.
Il n’est pas question de détruire qui que ce soit, ce qui est le cas dans le niveau d’existence Rouge qui n’a pas de considération pour autrui.

Simplement, l’extrême dans lequel nous sommes est très malsain : ronger son frein avec une colère refoulée en permanence cause énormément de dégâts sur la santé psychique et physique des êtres humains.

L’invitation de cet article d’inviter la colère de nouveau dans la pièce.

Exprimer sa colère n’est pas quelque chose qui se fait en une étape, en tout cas pas au début.
Comme pour la gestion de tâches, il s’agit de couper l’éléphant en tranches et la Communication Non Violente (CNV) peut être très utile pour cela.

Plus l’émotion est forte, plus tout s’amalgame et c’est dans ces moments que la parole dépasse la pensée.
Dans ces moments, le processus OSBD est d’une précieuse aide.

En effet, quand ma colère est très forte, ce n’est pas le moment de parler à l’autre.

D’abord, je prends le temps de mettre de la clarté sur ma réalité.
Je différencie :

  • L’observation : que s’est-il passé ? Quelle est la situation exacte ? Il s’agit d’être le plus factuel possible et de rester vigilant sur notre déformation de la réalité.
  • Le sentiment : qu’est-ce que j’ai ressenti ? Prendre le temps de sentir ce qui se vit en moi, de le ressentir, de l’apprivoiser. Ca a toute sa place, j’ai le droit de ressentir ce que je ressens.
  • Le besoin : qu’est-ce qui est important pour moi à cet endroit ? Quel est le besoin non rejoint derrière ? C’est l’occasion d’identifier le besoin précieux pour moi qui se cache derrière la colère.
  • La demande : est-ce que j’ai envie de faire quelque chose de particulier ? De demander quelque chose à l’autre ?

Ce processus se fait exclusivement pour SOI.
Passer par l’écrit peut aider pour bien discerner ce qui est factuel de ce qui appartient à mon interprétation.
“Il est 8h12” est factuel, “tu es encore en retard” est mon point de vue mêlé d’émotions non conscientisées ni assumées.

Évidemment, si c’est présent dans le corps, je peux directement libérer ma colère en criant, dans un coussin, dans la voiture, en haut de la montagne, en frappant un sac de boxe.
Tant que je ne me fais pas mal et que je blesse personne, j’ai le droit de sortir ma colère comme je veux !

Quand tu as pris le temps d’écouter ta colère et de la libérer, le recentrage revient naturellement, ça s’apaise tout seul sans méditer.

Dans cette clarté mentale, il est possible d’exprimer à l’autre ce qui s’est joué pour nous s’il y a quelque chose à lui dire.
D’où l’intérêt d’un entraînement au processus OSBD à l’intérieur de soi pour discerner la réalité de mon interprétation.

C’est un entraînement qui prend une vie !

Une anecdote personnelle sur la colère

Au détour d’une publication sur les réseaux je vois “Soin énergétique pour libérer la colère”.

Je commence à regarder… à aucun moment elle n’invite à connecter à la colère, lui laisser prendre sa place, autoriser à la sortir…

OK, chacun sa façon d’exprimer ses émotions, seulement je connais le fonctionnement des émotions et quand tu sens de la colère, à un moment donné ça doit sortir.

D’expérience, c’est pas en tapotant des petits points sur ton corps que ça aide… Ni en méditant, ni en respirant… Ca c’est très cool pour se recentrer mais si c’est utilisé pour anesthésier l’émotion, c’est une très mauvaise idée.

Dans cette société, la colère n’est pas la bienvenue. Il faut la taire, la mettre sous le tapis, l’effacer. C’est une émotion “négative” qui crée des dégâts. Voilà le discours dominant que j’entends dans le développement personnel. Ce sont des “basses vibrations”.

Eh bien non, je ne souscris pas à ce paradigme stupide.

J’ai toujours considéré que la colère n’était pas OK, cette émotion me fait peur, elle me met mal à l’aise.

Hier, une personne m’a fait un mauvais coup et j’avais la haine.

J’ai gardé cette colère, ça bouillait à l’intérieur, jusqu’à ce que ma compagne me propose d’aller à la cave taper dans mon sac de frappe.

Le temps de négocier avec moi-même “ça va gêner les voisins”, “après tout ce n’est pas grand chose”… Sa phrase a fait tilt et j’ai arrêté de rationaliser.

Ni une, ni deux, je suis allé défoncer ce sac de frappe, connecté à ma colère, présent à celle-ci et j’ai gueulé pendant quelques minutes.
Et WAOW ! J’étais vidé, libéré.

Cette colère est mon amie, je la chéris, elle m’informe que mes limites ont été atteintes. L’outrepasser, c’est sacrifier une part de soi.
Il n’est plus question de prendre sur moi, de me laisser marcher dessus.
C’est une des conséquences de la connaissance de soi : tu connais tes contours, tes besoins, tes émotions… Et tu ne transiges plus avec tes besoins.
C’est non négociable : ce sont des besoins !

Voilà pourquoi tu as tout intérêt à découvrir ton type ennéagramme.

La colère est aussi là pour défendre le territoire et, tel Gandalf, faire comprendre aux autres “vous ne passerez pas”.
C’est notre responsabilité à chacun de défendre l’intégrité de notre être sur tous les plans.

Ca m’a amusé de voir que la vidéo de cette personne pour libérer la colère m’a énervé… Sur son site j’ai vu qu’elle a fait un autre live sur les “émotions négatives”.

En ne connaissant rien de cette personne, quelques mots clés m’alertent sur ce paradigme Orange à l’œuvre où on cherche à dégager les émotions pour se transformer et courir après la meilleure version de soi-même.
Je ne suis plus du tout OK avec ces considérations sur les émotions.

Ta colère, ta tristesse, ta joie, ta peur, et toutes leurs dérivées, sont des cadeaux tellement précieux.
Ces émotions t’informent en temps réel de l’état de tes besoins.
Et tes besoins, c’est toi, c’est ton énergie vitale.

T’as le droit de ressentir la colère, de défoncer un sac de frappe, de crier très fort !!! Pas besoin d’être en face de quelque chose pour ça.
C’est une colère saine où tu ne fais de mal à personne et tu n’as pas à te justifier. L’émotion est légitime par sa simple présence : elle EST.

Beaucoup de personnes ont du mal à intégrer ça tant ils ont grandi dans un écosystème où il faut fermer sa gueule, rester discret et ne pas pleurer.

C’est quand tu ne sors jamais ta colère que tu prends sur toi.
Au bout de quelques années ça peut partir en sucette, jusqu’à agresser voire tuer quelqu’un… Ou même se créer un cancer.

Un très bon exemple de répression de la colère est le type 9 ennéagramme qui a accumulé 10 années de colère et qui pète une durite : c’est aussi imprévisible qu’extrêmement dangereux.

Gérer ses émotions ça fonctionne un temps, mais tu ne peux pas pousser indéfiniment sur une vague sans te prendre un raz de marée sur la tronche.

Apprendre à méditer : les limites de la méditation pleine conscience

La méditation a le vent en poupe depuis une dizaine d’années.
Elle est malheureusement mal comprise et transformée en pratique pour être plus productif ou plus zen.
Dans cet article tu vas découvrir ce qu’est réellement la méditation, les différents courants qui existent, comment la pratiquer et ce que tu peux en attendre.

Les bases de la méditation

“Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir demeurer en repos dans une chambre.” Blaise Pascal

La méditation est partout : dans les applications mobiles, sur YouTube et Instagram… des méditations guidées avec des étapes, chacun invente son propre style de méditation… Jusqu’à perdre de vue ce qu’est la méditation. Alors commençons par revenir aux bases !

Comme pour le cataphatisme où on cherche à comprendre ce qu’est Dieu par la négative (Dieu n’est pas une chauve-souris, ni une locomotive, ni une tarte au prunes, ni un grand barbu, ni la justice…), comprenons la méditation en comprenant ce qu’elle n’est pas :

Ce n’est pas “méditer sur une idée”, ça n’est pas une posture, un mantra, ni une pratique, ni une technique de relaxation.

Sur Wikipédia il est écrit : “Le terme méditation désigne une pratique mentale qui consiste généralement en une attention portée sur un certain objet, au niveau de la pensée, des émotions, du corps.”

Je ne suis pas d’accord avec ça. La méditation n’est ni une pratique, ni mental.
C’est UNE possibilité d’expression de la méditation mais ça n’est pas son essence selon ma compréhension.

La méditation est un espace de vacuité dans lequel on est. Point.
Cela s’exprime par une pratique mais paradoxalement quand on veut faire de la méditation, on rate le coche…

Pourquoi ?
La méditation ne consiste pas à faire quelque chose, ni à atteindre un certain état.
Si je me dis “je vais méditer”, j’ai déjà une idée particulière de ce que ça devrait ou pourrait être, il y a tout un folklore que j’embarque avec moi… Et en réalité je ne médite pas.
Je crois que je médite en fonction d’un certain référentiel.

Paradoxalement, plus je veux méditer, moins je suis dedans.
Et moins je veux méditer, plus je renoue avec l’essence de la méditation.

Car la méditation ne cherche rien, il s’agit simplement de se déposer et simplement constater ce que ça produit en soi d’être dans cette immobilité apparente : regarder ce qui s’invite dans ma réalité de l’instant.

Cette confrontation au rien mène à une sorte de musculation de l’esprit, à un élargissement de la conscience. Et c’est une voie royale pour mieux se connaître soi-même.

Le piège de la méditation occidentale

Depuis plusieurs années, je m’amuse de voir ça et là des dérives modernes de la méditation : méditer pour être plus heureux, méditer pour dormir, méditer pour guérir, méditer pour maigrir, méditer pour avoir confiance en soi…

On retrouve la même logique productiviste pour le yoga : le yoga pour être souple, pour réduire le stress, pour se renforcer…

Le schéma est toujours le même et suit une logique productiviste (cf le niveau d’existence Orange en spirale dynamique) : “Faire X pour Y”. X étant la méthode et Y le résultat attendu.

Autrement dit, tu fais quelque chose pour obtenir quelque chose. Il y a une intention qui conditionne toute la pratique et l’oriente dans une certaine direction.

Je connais très bien ce modus operandi, l’ayant pratiqué la plupart de ma vie !

Ce n’est pas mal et je ne dis pas qu’il ne faut pas le faire. Simplement d’être conscient de cette dérive et de cette perversion, au risque de rater complètement l’intention de la méditation.

Le yoga et la méditation sont originellement des voies d’éveil : on ne cherche rien, on en attend rien. Car plus on attend, moins il se passe des trucs.
Ca rejoint le paradoxe bien connu “suis-moi je te fuis”.

Ainsi, le yoga devient une vulgaire gymnastique et la méditation une vulgaire méthode de réduction du stress.

C’est très bien et ça plaît au monde moderne car ça apporte vraiment des bénéfices, en plus on peut créer sa propre méthode en rajoutant des morceaux et mettre un copyright dessus !

Par contre il faut être au clair qu’on s’est coupé de l’origine sacrée de ces disciplines et qu’on en pratique une version moderne dégradée, coupée de ses racines.

Le risque est de t’éloigner du cœur du truc.
La méditation ne sert à rien !
Il n’y a aucun but, aucun endroit à atteindre, aucun bénéfice à en attendre.

Quand j’ai fait une retraite Vipassana, l’enseignant S.N Goenka racontait que lors de sa première retraite il venait avec l’intention de se débarrasser de ses migraines atroces. L’enseignant de l’époque avait refusé, il lui avait dit qu’il ne pouvait pas accepter tant qu’il avait une volonté de résultat.
Ca m’a fait réfléchir sur ma propre volonté quand je fais les choses.

L’essence de la méditation

En 2016 je participais à une conférence de Fabrice Midal qui nous a proposé une initiation à la méditation. Il disait en substance : “vous n’avez rien à atteindre, aucun état à chercher, aucun résultat. Tout est OK.”
Il était dans cet élan du “foutez-vous la paix” dont il a fait un livre et qui fait beaucoup de sens à l’ère du développement personnel, de ses dérives et de toutes les injonctions à être heureux, productif, positif, riche, musclé…
Ca m’a beaucoup soulagé d’entendre ça, c’était une autre vision que celle que je connaissais et ça m’a permis de mieux comprendre l’essence de la méditation.

L’essence de la méditation est d’être avec ce qui est.
Tu ne cherches ni à être zen, ni à être détendu, ni à faire quoi que ce soit.
Posé dans cet espace vide, tout peut être accueilli : ta respiration, tes émotions, tes pensées, les bruits, les sensations…
Tu constates l’impermanence : tout va et vient.

À mes yeux le cœur de la méditation consiste à “renforcer son centre” par la présence pure mais pas avec un objectif, une durée, une fréquence ou une posture particulière.

Avoir un “centre fort” est particulièrement important tant la vie peut nous balloter émotionnellement et ça peut nous sauver la peau dans les moments de crise existentielle.

C’est simplement cette présence qui renforce notre ancrage dans la réalité de l’instant et nous rend plus sensible à repérer quand des transes hypnotiques s’invitent et nous aspirent hors du moment présent.

Cet ancrage dans la présence apporte tout un tas de bénéfices qui sont de toute façon inhérent à une pratique régulière : meilleur sommeil, meilleure mémoire, moins d’anxiété et de stress, calme intérieur…

Même si ces bénéfices peuvent être recherchés, je crois profondément que plus notre pratique est gratuite et dénuée de toute attente, plus c’est bénéfique.

Les différentes approches de la méditation

Il y a énormément de façons d’apprendre à méditer :

  1. La méditation pleine conscience
  2. La méditation Vipassana
  3. La méditation Anapana
  4. La méditation transcendantale
  5. La méditation zazen
  6. La méditation avec mantra, visualisation…
  7. La méditation empathique, sur l’amour

Personnellement, j’aime la simplicité. Pour moi, méditer c’est simplement se déposer dans l’immobilité, conserver une posture ancrée et c’est tout.
Ne pas chercher de rythme respiratoire particulier, ne pas chercher à se détendre ou se sentir bien, ne pas chercher à chasser les pensées ou à faire le vide…

Juste être là avec ce qui est, avec ma respiration telle qu’elle est, avec mes sensations telles qu’elles sont, avec mes émotions telles qu’elles sont, avec mes émotions telles qu’elles sont.

Il peut être intéressant d’observer comment mes pensées, mes émotions et mes sensations peuvent aspirer ma présence !

Pour apprendre à méditer, il est normal d’avoir besoin d’un cadre de pratique et c’est pourquoi les méditations guidées permettent de démarrer en toute simplicité.
Je recommande chaudement “Méditer jour après jour” de Christophe André qui inclut des méditations guidées et permettent au débutant d’affûter sa conscience, d’ancrer sa pratique dans le quotidien, d’apprendre à observer sa respiration et ses pensées, de tenir une posture quelques minutes…

Puis, comme le petit enfant qui enlève les roulettes à son vélo, tu peux continuer dans le silence, sans guide dans tes oreilles pour rester dans ce silence quotidien.

Mon expérience de la méditation

Quand j’ai commencé la méditation en 2012 avec le livre “méditer jour après jour” de Christophe André, j’ai expérimenté la méditation de pleine conscience.
Je me souviens encore de mes premières méditations où je prenais le temps de capter ce que mes 5 sens percevaient : les fesses sur le sol, le chien qui aboie, l’aller-retour de la respiration…

C’est souvent dans une période de transition de vie qu’on s’intéresse à la méditation et à ce type d’approches.

C’est une excellente façon de démarrer la méditation qui m’a beaucoup apporté à l’époque.
Seulement, c’est une approche simpliste dédié à nous, occidentaux, qui n’est pas la même méditation qui vient des traditions millénaires.

Il faut se remettre dans le contexte de cette méditation pleine conscience/pleine présence qui a émergé aux Etats-Unis avec John Kabat-Zinn, professeur de médecine, et en France avec Christophe André, médecin psychiatre.

Le programme MBSR (Mindfulness-Based Stress Reduction) de John-Kabat Zinn est directement orienté sur la réduction du stress. C’est clairement validé et attesté : ça marche, c’est efficace et ça a énormément de vertus.
Dans les approches de méditation connues, la pratique est centrée autour du travail de l’attention : attention au souffle, attention aux pensées… En étant présent quand notre attention est aspirée par un objet quel qu’il soit.

Là encore, je le répète, même si c’est efficace, ça nous fait nous éloigner de l’intention pure de la pratique de la méditation où nous voulons atteindre un certain état.
Pratiquée avec une intention désintéressée, la méditation peut amener dans des espaces inexplorés de connaissance de soi…

Mais si nous avons envie qu’il se passe quelque chose, l’intention conditionne l’expérience et rien d’autre ne peut survenir que ce qu’on a anticipé…

Pour ma part, j’ai beaucoup pratiqué la méditation par phase et j’avais arrêté en 2020 car c’était encore dans l’intention de me changer.
Il m’a fallu du temps avant d’y revenir, de façon beaucoup plus détachée. Il est clair que prendre un temps tous les jours nourrit énormément l’introspection, si précieuse dans ce monde agité.

Comment pratiquer la méditation

Quand on veut débuter la méditation, il est normal de chercher des conseils, des livres voire des cours pour apprendre.

Dans cet article, j’insiste sur l’importance de réaliser la simplicité de la méditation.
Nul besoin de se mettre en position du lotus ou d’y passer une heure.
S’asseoir dans un espace de vide pendant une minute est déjà un cadeau précieux à s’offrir dans une vie.

Voici un exemple de méditation que tu peux expérimenter. Garde en tête qu’il n’y a pas de bonne façon de faire puisqu’il n’y a rien à réussir.

Pose-toi à un endroit confortable, assis sur une chaise, sur le canapé ou au sol, dans une posture ancrée.
Ferme les yeux pour éviter les stimuli même si tu peux aussi le faire les yeux ouverts.
Et reste simplement dans cet espace de rien, où tu n’as rien à accomplir, rien à vouloir.

Voici comment moi je procède : je m’assois sur mon coussin de méditation, les lombaires légèrement creusés et je ferme les yeux. Et c’est tout.

Evidemment, des pensées ne tardent pas à arriver !
Elles ne sont pas un problème, elles ne sont pas un ennemi.

La méditation n’est qu’une façon de laisser de la place à ce que certains appellent la conscience témoin ou l’intelligence d’arrière-plan. Ou tout simplement le vide en soi qui accueille tout ce qui est.

Il est intéressant de contacter la présence, le vide qui accueille le plein.
De cet espace, tu vas notifier plein de pensées, d’émotions, de sensations…

Il n’y a rien à faire avec ça, rester avec. Comme dirait Fabrice Midal, se foutre la paix.

Apprendre à méditer est un paradoxe : autant ça ne demande aucun prérequis, aucune posture particulière, autant ça prend du temps à en saisir l’essence !

Quand tu as envie de régulariser ta pratique, il est intéressant de prendre quelques minutes au quotidien pour simplement se poser, revenir à la respiration et observer ce qui se passe… Agitation de l’esprit par les pensées, stress dans le corps, émotions fortes…

Méditer peut être plus difficile pour certains types de personnalité. Certaines personnes trouvent plus facile la cohérence cardiaque voire des pratiques en mouvement comme le yoga ou le qi gong.

Enfin, la méditation ne se résume pas à la position assise car ça n’a rien à voir avec la posture. Cette musculation de l’esprit par le travail de la conscience peut être fait en prenant ta douche, en marchant dans la rue, en cuisinant, en faisant l’amour…

Méditer revient à être présent à ce qui est, ce qui revient à apprendre à être présent à chaque instant de notre propre vie.

Addiction à la dopamine : comment en sortir

Addiction à la dopamine : la pandémie mondiale du 21ème siècle. D’où ça vient ? Comment en sortir ?

 

“Tous les problèmes de l’humanité découlent de l’incapacité de l’Homme à s’asseoir tranquillement dans une pièce, seul.” Blaise Pascal

Dans un monde où tout le monde sollicite ton attention (y compris moi, puisque tu es en train de me lire), il est fondamental de te demander : Où mon attention se porte-t-elle en cet instant ?

L’ambition de ces lignes est de redonner la pleine possession de ton attention, pour que tu en sois maître et que tu décides CONSCIEMMENT où tu la places à chaque instant, et non que tu sois le jouet des GAFAM et autres personnes volant notre attention sans scrupules.

Dans cet article, tu vas découvrir ce qui se cache derrière l’addiction à la dopamine et comment s’en libérer.

L’attention, une ressource maltraitée

Le problème aujourd’hui c’est que nous considérons l’attention comme une ressource secondaire, moins importante que l’argent ou l’amour.

Qu’est-ce qui me fait dire ça ?

Nous passons 4 ou 5 heures par jour à donner de notre attention précieuse à des réseaux sociaux et autres distractions qui ne nous apportent rien d’autre qu’une fuite de notre réalité.

L’attention est la ressource la plus importante d’un humain, encore plus à notre époque.

C’est elle qui contribue largement à ton bien-être ou ton mal-être, à ta bonne ou mauvaise santé.

La relation n’est pas tout de suite visible, pourtant quand tu y réfléchis, tu le constates très vite :

L’attention est cruciale, elle est le bras armé de la volonté.

Quand tu sais la maîtriser, tu décides consciemment sur quoi tu la poses et ça change absolument tout.

Seulement, c’est loin d’être facile, car les tentations sont grandes et les possibilités de fragmenter notre attention sont infinies.

La course à la Dopamine

On ne va pas se le cacher, la société de consommation fonctionne sur l’exploitation des insécurités de ses membres.

Qu’est-ce qui fait, selon toi, qu’un Sapiens consomme des drogues (alcool, substances diverses, sucre, écrans, sport…) avec excès et sans mesure ?

Ce n’est pas par pur plaisir hédoniste. Nous y reviendrons.

En plus de ce modèle de société, dans notre cerveau, le système de récompense a pour mission de rechercher les récompenses et le plaisir du court terme.

Cela vire vite au poison et voici pourquoi : En 1954, une expérience sur les rats a montré que, pour se shooter à coup de dopamine, les rats vont jusqu’au suicide en arrêtant de boire et de manger. Pauvres rats qui n’ont rien demandé. Et oui, la dopamine, on en devient accro.

C’est l’hormone qui est au centre des mécanismes de l’addiction, et pas du bonheur ou de la sérénité. 

On l’appelle “hormone du plaisir” et ce n’est pas par hasard. C’est très présomptueux d’étiqueter telle hormone “du bonheur” ou “de l’attachement”, parce qu’on en a une compréhension simpliste et la réalité est plus nuancée qu’on l’imagine.

Pour autant, notre comportement induit une dépendance à la dopamine.

Tous les comportements addictifs que nous constatons chez Sapiens sont relatifs à la dopamine : tabac, alcool, cocaïne, réseaux sociaux, jeux, sucre,…

C’est un mécanisme qui amène du plaisir dans l’immédiat et notre cerveau kiffe ça, donc il en redemande, même si ça le tue à petit (ou à gros) feu.

Comment marche ce circuit de la récompense ?

Le circuit de la récompense est un réseau de neurones dopaminergiques qui joue un rôle clé dans l’addiction.

Ce système est crucial car il maintient notre survie en nous motivant à agir dans le sens de la satisfaction de nos besoins : manger, se reproduire, s’occuper de notre gamin… Ce type de comportement induit la libération de la dopamine, nous incitant à revenir à ce comportement, ce qui est une très bonne idée !

Seulement, ce mécanisme a un revers de médaille très exploité par les temps qui courent : tous les comportements de consommation d’alcool, de cigarette, de drogue, de jeux d’argent, de réseaux sociaux… induisant aussi la stimulation de ce circuit de la récompense via la dopamine.

Toute addiction induit une place centrale de la dopamine par une stimulation de “centre du plaisir” ce qui fait qu’une dépendance se renforce elle-même.

Pour les amateurs de neurobiologie : le corps des neurones à dopamine se trouve dans l’aire tegmentale ventrale et leurs terminaisons axonales vont jusqu’à d’autres structures bien connues : amygdale, hippocampe, noyaux accumbens, cortex préfrontal. 

Le système de la récompense comporte une composante motivationnelle, une composante affective et une composante cognitive.

Bien évidemment, toute addiction n’a pas qu’une composante neurobiologique, comme on va le voir ci-dessous.

La malédiction du cerveau de Sapiens

Notre cerveau a été créé pour survivre à la base, avec des mécanismes très performants (puisque je suis là pour en parler).

Nous, les Sapiens de 2023 (ou de 2040, si tu me lis en cette année, tu me diras si c’est cool le futur ?), nous avons tendance à croire que notre cerveau a évolué et que nous sommes des génies parce que nous avons inventé la fusée, le téléphone et internet.

En réalité, il n’en est rien.

C’est le même cerveau primitif qui a induit la création de ces inventions de ces nouvelles technologie révolutionnaires.

Et, à vrai dire, elles sont souvent le fruit du hasard, de la sérendipité. Des cygnes noirs stylés, mais des cygnes noirs quand même. (ce qui n’enlève rien à “notre” intelligence)

Fleming n’a pas trouvé la pénicilline en se creusant les méninges devant ses tubes à essais ou en se fouettant la tête à coup de tapette à mouche, mais en nettoyant son laboratoire il est tombé sur une culture par hasard dont il a extrait la pénicilline par la suite.

Et c’est d’ailleurs un élément principal du processus de créativité (dont je ne développerai pas plus ici car ce n’est pas le sujet) : la créativité implique d’être dans un mode de “détente”, un mode décontracté où le focus n’est pas à un endroit précis, comme dans la vision périphérique.

Le cerveau divague, et c’est là que les connexions se font, et que les idées se connectent, pour générer un “EURÊKA”, comme Newton avec sa pomme ou Archimède dans son bain.
Malheureusement pour nous, les Sapiens de 2023, notre système de récompense ancestral diminue notre capacité à vivre ce type d’expérience. En particulier l’association que nous avons fait avec l’ennui.

Je m’ennuie, donc je cherche à fuir et c’est d’une simplicité enfantine avec mon téléphone : je profite pour me refaire un rail de co… dopamine.

Quelques notifications plus tard, ça va mieux, j’ai oublié mon ennui.

Avec le circuit de la dopamine, nous sombrons dans un cercle vicieux destructeur à plusieurs niveaux. La dopamine n’est pas un problème, ce serait stupide de la mettre en cause.

C’est le comportement compulsif et répétitif de l’humain qui en est un, ce que l’on retrouve d’ailleurs chez tous les types de personnalité avec leurs mécanismes égotiques.

Comme en nutrition, lorsque nous entendons des “experts” qui clament haut et fort (probablement après s’être enfilés un kébab) : les glucides sont coupables ! Les graisses sont coupables !

Ben non. C’est la quantité démesurée qui est un problème, l’excès.

Notre cerveau de Sapiens est fait pour s’empiffrer, pour faire du stock, pour pallier aux périodes de manque quand nous revenions bredouille de la chasse et qu’il faisait trop froid pour que quoi que ce soit pousse.

Du coup nous étions capables de tenir plusieurs jours en jeûnant, notre corps étant extraordinairement bien adapté à cette situation. (le jeûne est NATUREL, le corps est adapté à la privation de nourriture périodique)

Donc forcément, quand on se retrouve dans une période d’abondance avec foultitude de victuailles à consommer en permanence comme depuis les 40 dernières années, dans des supermarchés multicolores hyper-stimulants (avec des néons qui éclatent le système veille-sommeil), notre focus part dans tous les sens et on se jette sur cette nourriture surabondante.

Notre nature de Sapiens n’est PAS adaptée à l’excès permanent.

Nous sommes très adaptés à l’alternance de manque et d’abondance.

L’excès alimentaire (surconsommation, malbouffe), l’excès de chaleur (par le chauffage permanent), l’excès de sollicitations (mails, téléphone, notifications, publicités, bruit des villes) sont totalement contre-nature et n’honorent pas notre antifragilité naturelle, ce qui nous rend faibles et vulnérables.

Ce fonctionnement primitif de notre cerveau à la recherche du plaisir immédiat n’est pas la seule raison de ce fonctionnement.

Fuis-moi, Ô inconfort !

Aujourd’hui, notre propension à éviter la douleur est phénoménale.

Nous avons TOUT à notre disposition pour fuir l’inconfort et obtenir la gratification instantanée, à toute heure du jour et de la nuit, en illimité.

Un clic et c’est parti pour une série Netflix, pour un porno, pour commander une pizza ou le dernier livre à la mode. 5 min de voiture et j’ai accès à de la nourriture ultra-calorique introuvable à l’état naturel.

C’est incroyable, ça ne s’est jamais vu dans l’histoire de l’humanité. Nous avons une chance inouïe de vivre à cette époque.

Mais comme nous le disait Paracelse dans l’antiquité :

“C’est la dose qui fait le poison.”

Et aujourd’hui nous avons un sacré problème avec la dose, justement. La terre du milieu chère à Gandalf, la voie du Tao, nous est très compliquée.

Il est facile de compenser et de noyer notre insécurité dans de la consommation.

Comme on l’a dit plus haut, les drogues en tout genre (internet, réseaux sociaux, sucre, cigarette, alcool) sont plus accessibles que jamais. Notre société déteste l’ennui.

Heureusement, nous avons en abondance du pain et des jeux. Plus besoin de gladiateurs, on a les Youtubeurs qui racontent leur vie, les influenceuses beauté au naturel et les séries addictives pour distraire la plèbe.

Ce n’est pas nouveau, ça a juste changé de forme, mais c’est accessible TOUT LE TEMPS.

Tout ceci n’arriverait pas si nous ne voulions pas fuir l’inconfort. Mais ça, nous ne voulons pas l’admettre. Nous nous faisons croire que c’est “par plaisir”, parce que “j’aime bien”.

La vraie raison de ces comportements déviants, n’est pas tant notre nature de Sapiens, mais la fuite de la douleur, de la souffrance du quotidien, et nous le savons au fond de nous. Cette narcotisation concerne tout le monde.

Si tu es prêt à faire le constat, regarde ce que tu manges : 

Pourquoi tu manges ce que tu manges ?

Pourquoi tu manges cette baguette ? Ces barres sucrées ? Ces aliments transformés ? Ces burgers ? Par pur plaisir gustatif ?

Pourquoi passes-tu 2 heures sur ces réseaux sociaux ? Par plaisir de regarder la vie de gens que tu ne connais pas ou peu ?

Si tu es honnête envers toi-même, tu sais bien que non. Et il n’y a aucun intérêt à culpabiliser.

99,9% des humains modernes (moi compris) mangent par faim émotionnelle, pour combler l’ennui ou le stress.

Tu en doutes ? Essaie de leur enlever leur pain, leurs pâtes, leur chocolat… Et observe. Si c’était juste du “plaisir gustatif”, tu n’assisterais pas à de telles résistances.

Quand je parlais de jeûne intermittent ou de ne pas manger de pain à l’époque, j’observais de fortes résistances de français attachés à leur petit déjeuner bourré de sucre et de gluten.

Oui, le sucre, le croissant, la confiture, sont des substances addictives qui te permettent de sentir de l’apaisement, de la douceur…

Selon ce que tu vas y chercher (inconsciemment) pour rejouer un schéma névrotique de l’enfance (et il y a pas de jugement à avoir dessus, juste à constater). Cette nourriture de consolation n’est qu’un exemple.

On pourrait en dire autant des réseaux sociaux.

A quel moment quelqu’un va sur les réseaux sociaux ? Quand il s’emmerde, quand il se sent seul, quand il fait face à une difficulté.

Regarde le schéma : tu es tranquillement devant ton document word, en train d’écrire un article ou le script de ta prochaine vidéo, et tu bloques. Tu manques d’idées, donc tu commences à penser à aller chercher des idées, ton mental se met en route et te ramène des relents du passé qui puent le “je ne suis pas créatif”, “je ne suis pas assez bon”, “je manque de compétence”.

2 minutes plus tard, tu ne sais pas comment, mais tu te retrouves sur instagram, sur Facebook, à répondre à des mails, voire à faire le ménage ou la lessive.

Quel mécanisme se cache derrière ça ?

Fuite de l’inconfort présent + Schémas neuronaux bien renforcés par la Dopamination.

Ton cerveau qui n’aime pas cet inconfort de ne pas savoir quoi écrire et ça peut faire remonter des peurs (de se montrer, que ça ne marche pas, de réussir et d’être visible, de ne pas être aimé, d’être incompétent, de créer du conflit…). Du coup ça vient chercher le besoin de douceur et d’apaisement par le biais de la dopamine induite par les réseaux sociaux.

Le hic, c’est que cette situation n’a jamais été connue dans l’histoire de l’humanité.

En moyenne, c’est 50 à 100 fois que la moyenne des gens déverrouillent leur smartphone et consultent 30 fois la même application chaque jour, surtout avec les apps addictives avec des notifications et des déroulements infinis (scrolling).

100 fois par jour, pour info, c’est toutes les 10 minutes en moyenne. Même les fumeurs qui se font 2 paquets par jour sont loin du compte.

Ce scroll infini et la récompense variable intermittente stimulent ta dopamine un petit peu, TOUT LE TEMPS, et crée une addiction des plus sévères.

Le sevrage chez les Sapiens les plus accrocs qui vont faire de la détox digitale est extrêmement désagréable, comme tout sevrage.

C’est une addiction très forte qui se renforce tous les jours, 100 fois par jour. Tu en deviens un camé de la dopamine.

Est-ce un danger de mort ? Non, bien sûr (quoique, en voiture…) Est-ce un danger pour réaliser tes projets, pour tes relations, pour ta santé et pour te sentir épanoui bien dans ta vie ? Clairement.

C’est un obstacle majeur, parce que tu peux finir comme ces sapiens qui sont dans une interaction sociale avec d’autres sapiens et le désir impérieux de consulter leur téléphone pour avoir leur dose les pousse le sortir en présence de leurs congénères toutes les 10 minutes.

Et si ce congénère est moi ou quelqu’un qui aime les relations profondes, comme ton partenaire de vie, ça va vite le gonfler de ne pas profiter de ta présence.

Les scientifiques en blouse blanche l’appellent le “iPhone effect” : si un téléphone est visible, qu’il soit à toi ou pas, allumé ou pas, qu’il sonne ou pas, ça perturbe la relation et ça diminue la profondeur de la communication avec les gens autour de toi. (oui, ça va jusque là)

Les conséquences d’une addiction à la dopamine sont désastreuses et ce n’est qu’un exemple. Et je ne t’ai pas encore parlé de la pire des conséquences.

Le meurtre de l’introspection

Quand on est un camé de dopamine, on cherche en permanence à renforcer la boucle, on ressent du “craving” à longueur de journée qui nous incite de renforcer le schéma.

Dans ce schéma là, nous sommes juste incapables d’être seuls avec nous-mêmes, en mode introspection.

Au moindre ennui, à la moindre méditation, on pète un boulon parce qu’on est pas capables de se concentrer plus de 2 minutes sur quelque chose.

Le mental arrive et te dit : “je me fais chier, je m’ennuie, j’ai rien à faire.” Il a besoin de sa stimulation, comme un camé qui a besoin de sa dose d’héroïne. C’est EXACTEMENT le même mécanisme.

Le hic c’est que ça te prive de ta capacité à être en présence de toi-même. Parce que malgré toi, tu as associé tous les moments d’ennui (les temps d’attente par exemple), tous les moments de doute, de difficulté, à ce confort momentané dopaminé.

Donc à chaque fois que tu auras une opportunité de te retrouver seul avec toi-même, que vas-tu faire ?

Déclencher le pattern automatique : Prendre ton téléphone, ton aliment sucré… insérer ici l’objet fétiche de ton addiction, que tu connais très bien

Je ne te jette pas la pierre, je suis tombé dedans tellement souvent et encore aujourd’hui. Des milliers de fois, honnêtement. Et j’ai beaucoup bossé dessus, parce que mon cerveau kiffe la dopamine.

Heureusement, il n’y a pas de fatalité, et si je t’en parle aujourd’hui, c’est justement parce que il y a une solution.

L’ostéopathie mentale peut justement t’aider en à sortir.

Pour ça, il est important d’être prêt à vivre les symptômes désagréables du sevrage.

Dans les premiers temps, tu vas ressentir le manque, comme un camé à l’héroïne.

Tout sevrage de réseaux sociaux, de téléphone, de sucre, est douloureux au début. Parce que ton circuit de dopamine est affamé. Il a la dalle, il veut sa dose.

Donc ton mental va crier à tue-tête pour recevoir sa dose.

C’est là où tu vas devoir utiliser ta volonté, ton self-control, pour ne pas retomber dans le schéma destructeur.

Comment utiliser l’Ostéopathie Mentale pour sortir de la Dopamination ?

La première étape va déjà te challenger, puisque ça commence par planifier un moment sans distraction. Tu l’as bien compris, tu ne pourras rien faire d’intéressant si tu gardes la capacité d’attention d’une mouche tsé-tsé.

Donc ça commence par planifier un moment, un RDV de toi à toi. Ainsi peut émerger la prise de conscience.

Dans cette parenthèse de silence, où tu as bien pris le soin de couper ton téléphone, ton ordi, et d’être seul, tu vas commencer à te poser des questions.

Reste dans le factuel, dans le constat objectif dans un premier temps (et JAMAIS dans la flagellation ou le jugement) :

Dans quelle circonstance survient mon comportement déviant ? Quand est-ce qu’il arrive ? Où ? Avec qui ? A quelle heure ? Comment je me sens ?

Qu’est-ce qui déclenche, quel est le trigger qui me fait rentrer dans ce cercle vicieux ?

Ici ça te demande une qualité d’observateur, de prise de recul.

Puis dans un deuxième temps tu passes en mode réflexion et analyse : Qu’est-ce que ça cache ? Qu’est-ce que je cherche à fuir ? Quelle est l’émotion que je ne veux PAS vivre ? Qu’est-ce que j’évite de ressentir ? Qu’est-ce qui me fait peur ? Quel est l’enjeu caché ici pour moi ?

Et là ça devient intéressant.

Enfin, dans un troisième temps, nous pouvons implémenter des stratégies, tester quelque chose de nouveau.

Il en existe des caisses, dont voici quelques pistes :

1. Assainir l’environnement :

  • Enlever les stimuli qui déclenchent le pattern de l’addiction : les paquets de chips, de gâteaux, les applications, les notifications, la TV…
  • Mettre en place un système qui va complexifier la distraction : une app comme Cold Turkey Blocker (le must), un cadenas sur un tiroir, un mot de passé très compliqué…
  • Rendre visible les déclencheurs d’habitudes plus bénéfiques : un coussin de méditation, un kettlebell, les chaussures de course…

2. Repousser la gratification immédiate :

C’est LE cœur de la “méthode”. Insérer un espace de respiration, un temps de latence :

  • Par la respiration
  • Par une application comme time out sur ordinateur ou un plugin comme habitlab
  • Par un retour au corps, une conscientisation de mes tensions, de mes ressentis, de mon émotion
  • Par une observation de mes pensées, de mon comportement
  • Par le ralentissement de mes actions, de mes déplacements
  • Par un mantra : “STOP”, “je respire dans le calme”, “je reste immobile et j’observe”, “silence”

L’idée est de réinsérer l’ennui dans nos vies, de la lenteur, du calme.

3. Résoudre le schéma inconscient :

Accueillir les sensations, aller au contact de la partie de moi qui crée le dysfonctionnement, utiliser les métaphores…

De multiples possibilités existent pour libérer un schéma inconscient qui se répète. Avant ça, nous devons d’abord être en capacité de rester seuls avec nous-mêmes pendant un minimum de temps.
C’est une approche que je propose en accompagnement pour les intéressés, en dénouant tous ces nœuds de la psyché.

Pour conclure

“Be forgiving with your past self. Be strict with your present self. Be flexible with your future self.” James Clear

Tu l’as bien compris, la Dopamination est un sujet central dans nos vies parce qu’elle a pris trop d’importance au détriment de ce qui est réellement important pour nous.

Toute la société de consommation se base sur l’exploitation de nos failles, de notre propension naturelle à éviter la douleur et l’inconfort.

Pour s’en préserver, nous avons du pain (sans gluten) sur la planche.

Il est question de nos vies, de notre niveau de bien-être, de la qualité de nos relations, du déploiement de notre business.

Sortons le plus vite possible de ce combat de l’attention, en déposant les armes et en stoppant la lutte.
Quand nous désinstallons ces applications, que nous n’achetons plus leurs produits, nous ne sommes plus dans le combat, nous cultivons notre champ intérieur.

Faisons-le maintenant, avant que ces interfaces n’aient encore plus d’emprise dans nos vies… Et se retrouvent dans notre propre cerveau (c’est en train d’arriver).

Qu’est-ce qui est le plus important pour moi dans ma vie ? À la fin de ma vie, de quoi je serai le plus fier et qui me rendra le plus épanoui ?

Avoir fait tourné la roue de l’addiction à la dopamine et avoir passé 10 ans de ma vie sur Facebook ou Instagram ? Avoir utilisé ces drogues légales toute ma vie ?

Ou m’être confronté à l’inconfort passager de me désintoxiquer et prendre un maximum de temps pour ce qui est le plus important pour moi ? (mes enfants, ma femme, mes amis, mon potager, la lecture, la méditation, l’écriture, le business…)

Pour ma part, j’ai ma réponse.

Et toi ?

Si tu as conscience que tous ces stimulateurs sont juste une façon de procrastiner, sache que j’ai créé la Checklist des Agisseurs pour t’aider à passer à l’action dans les 5 minutes sur THE action que tu procrastines depuis trop longtemps.

« Vivre est la chose la plus rare en ce monde, la plupart des gens se contentent d’exister. » Oscar Wilde

Que cache une addiction : les causes profondes

L’addiction concerne tout le monde. Nous avons tous des addictions et une dépendance à quelque chose. À chacun sa drogue : sucre, réseaux sociaux, cigarette, travail, méditation… La nature de l’addiction importe peu, ce qui compte c’est de s’anesthésier.

D’où viennent les compensations et addictions ? Quel lien avec la société moderne ?
Comment en sortir ?

Les comportements addictifs, quels qu’ils soient, révèlent un déséquilibre dans notre système biologique.

L’addiction : définition

Au sens commun, l’addiction est un comportement de dépendance à quelque chose, que ce soit une substance, une personne, une activité. L’addiction peut avoir des conséquences préjudiciables dans la vie de quelqu’un : on a tous connu quelqu’un qui fume 2 paquets par jour, quelqu’un accro aux médicaments, à la nourriture, aux écrans… 

Nous sommes nous-mêmes tous accro à quelque chose. Evidemment le risque est plus grand pour une personne en dépendance à l’héroïne que le risque encouru par une personne en dépendance à la course à pied.

Etymologiquement, addiction vient de “addictus” qui signifie esclave. Ca veut tout dire ! Cette dépendance s’exprime dans toutes les addictions même si la dépendance dépend beaucoup du potentiel addictif de la substance. Les addictions sont nombreuses : tabac, alcool, drogues, sucre, masturbation, sport, sexe, travail, jeux vidéo, jeux d’argent, médicaments, téléphone et même, à la lecture. Oui, il y a des gens accro à la lecture !
J’avais même un ami accro à l’eau !

Tout comportement de consommation irrépressible est un signal qui doit nous alerter car il y a un blocage psychologique plus profond . Il n’est pas un problème en tant que tel comme on va le voir, même si un comportement compulsif peut avoir des conséquences graves. Ce n’est pas un autosabotage comme certains le croient.

Dans un monde où tellement de gens prônent la liberté comme valeur phare, il est amusant de constater toutes ces addictions qui rendent les gens prisonniers de leur comportement de consommation. Être dépendant d’une substance, n’est-ce pas la forme d’enfermement la plus vicieuse ?

L’addiction n’est pas un simple comportement, elle a un rôle bio-psycho-émotionnel majeur. Pour cela, il faut penser en plusieurs dimensions et comprendre l’aspect dynamique de la vie.

Pour cela, parlons d’une loi fondamentale de la biologie.

La loi de l’homéostasie et les addictions

Une des lois qui régit l’être humain s’appelle la loi de l’homéostasie. Initialement décrite par le médecin et physiologiste Claude Bernard, l’homéostasie permet à un système de maintenir une valeur bénéfique grâce à un processus de régulation.

Par exemple, l’homéostasie permet de maintenir ta température corporelle que tu sois dans de l’eau glacée ou en plein désert, elle permet de maintenir ton poids autour d’un point d’équilibre que tu aies fait un jour de jeûne ou que tu aies mangé 3 repas énormes à Noël.
La vie emploie de nombreux processus de régulation permettant cette homéostasie.

Nous pensons à tort que l’homéostasie est unidimensionnelle : ce qui vaut pour la biologie (glycémie, température corporelle…) concerne seulement la biologie.

Mais non ! Dans la réalité, l’être humain est un tout et la loi de l’homéostasie agit avec un système de vases communicants.

L’homéostasie peut se voir sur le plan biologique, certes, mais aussi sur le plan psychologique, émotionnel, sociologique et même “terrien”. Le système Terre a des façons de maintenir son homéostasie (ce que l’on va de plus en plus constater dans les années à venir !).

Au niveau psychologique, quand tu réprimes ta consommation d’une substance (par exemple de chocolat) pendant plusieurs semaines parce que tu veux faire un régime… Tu crées un déséquilibre dans le système et pour retrouver un point d’équilibre, ton système va compenser à travers un autre comportement : doubler le temps d’écran sur ton téléphone, se mettre à la cigarette…

Le docteur Jean-Philippe Zermati parle de restriction cognitive. Ce terme montre la pression psychologique que se met un individu qui veut passer en force sur lui-même.

Compte tenu du rôle de l’addiction dans le maintien du système, tu comprends que vouloir arrêter une addiction en force… risque fortement d’en créer une autre. On ne peut pas laisser les émotions sous le tapis éternellement.

Cela nous amène tout naturellement au gros problème de l’interventionnisme moderne.

Interventionnisme et pensée de second ordre

Imaginons que tu procrastines sur un projet sur lequel tu dis vouloir avancer. À la place de travailler, tu regardes des vidéos de chatons, tu as un comportement de consommation massive de formations… L’addiction aux réseaux sociaux ou aux écrans te pose problème pour avancer sur ton projet.

Alors, tu commences à chercher sur internet des méthodes de productivité, d’organisation ou des logiciels pour bloquer les distractions.

En installant ton bloqueur de réseaux sociaux, tu fais de l’interventionnisme : tu as un symptôme et tu veux éradiquer le symptôme sans te poser de question.

Tu remarqueras que c’est la norme dans la société dite “moderne” :

  • Sur la santé : tu prends du poids -> Régime
  • Sur la violence : tu as commis un crime -> Prison
  • Sur la politique : la pollution augmente -> Nouvelle loi
  • Sur la famine : les africains crèvent la dalle -> Don de riz

La plupart des gens adoptent une réflexion de bas étage du type action-réaction et ignorent la pensée de second ordre.

Dans ce type de réflexion simpliste, on règle tous les “problèmes” à coup d’interventionnisme naïf et on renforce le comportement qu’on essaie d’éviter. Cet interventionnisme naïf ignore la cause profonde des symptômes et les considère comme quelque chose à éradiquer, ce qui est symptomatique du paradigme de Pasteur où le microbe est l’ennemi.

Tu peux l’appliquer aux 4 exemples ci-dessus : faire un régime pour perdre du poids entraîne de la frustration et une décompensation à court ou moyen terme qui ramène au stade initial.

Encore l’homéostasie !

La pensée de second ordre est là pour nous rappeler qu’il y a des conséquences aux conséquences.

Que va-t-il se passer si tu t’interdis les réseaux sociaux pour avancer sur ton projet alors que c’était ta seule soupape pour décompresser ? Un nouveau comportement de dépendance va émerger pour satisfaire le besoin frustré : addiction aux sites de rencontre, addiction au sucre, addiction au jeu…

Homéostasie.

« La pensée de second ordre est plus délibérée. C’est penser en termes d’interactions et de temps, comprendre que malgré nos intentions, nos interventions causent souvent du tort. Les penseurs de second ordre demandent : « Et puis quoi ? ” Shane Parish

Ainsi, il est important d’amener plus de conscience sur ce qui se cache derrière un comportement de dépendance ou une addiction à une substance, pour éviter de tomber dans l’écueil de l’interventionnisme.

Au niveau de ta propre vie, que tu aies un comportement addictif, que tu procrastines sur ton projet ou que tu aies des schémas névrotiques en relation, ça va te demander de te creuser un peu le cerveau.

C’est une invitation à aller un cran plus loin que la première solution envisagée qui ne tient jamais compte des conséquences des conséquences.

Le risque est toujours de créer un effet pervers qui finit par se retourner contre nous. Comme un retour du refoulé.
Ce retour du refoulé se constate au niveau biologique avec la prise répétée d’antibiotiques ; au niveau psychologique avec un régime ; au niveau sociologique avec la prison ; au niveau écosystémique avec l’usage massif de pesticides.
Dans le premier cas, ça détruit la flore intestinale ; dans le deuxième ça crée un effet rebond ; dans le troisième ça génère souvent des récidives (NB : tu noteras que récidive s’emploi aussi quand une maladie revient, ce qui est le cas quand on est dans la pure approche interventionniste et que la cause profonde n’a pas été résolue) ; dans le quatrième ça crée un effondrement des abeilles, de la richesse des sols et, paradoxalement, un effondrement de la production tant désirée.

Que cache l’addiction réellement ? 

L’addiction est un comportement de compensation inconscient. Tout comportement automatique, non contrôlé et non souhaité sciemment doit alerter ton attention pour passer de l’inconscient au conscient.

Quelques exemples :

  • Tu vas sur les réseaux sociaux ou sur YouTube au lieu d’avancer sur ton projet
  • Tu te formes encore et encore au lieu de lancer ton business
  • Tu te jettes sur du sucre ou du chocolat quand tu ne te sens pas bien
  • Tu passes des heures et des heures sur Instagram, Facebook ou Tiktok
  • Tu cours 2 heures tous les jours et tu ne te sens pas bien si tu le fais pas
  • Tu travailles 15 heures par jour et tu ne vois plus tes proches

Entendons-nous bien : il n’est pas question de définir une norme de temps ou de quantité qui atteste d’une santé psychique saine.

Par contre, une consommation manifestement excessive et répétée d’écrans, de nourriture, de sucre, d’alcool, de café, de jeu, de porno, de sexe, de travail, de sport,… doit t’alerter pour mettre de la conscience dessus.

Ce type de comportement de dépendance est systématiquement un mécanisme de compensation.

Tu peux voir l’addiction comme une protection psychique, un mécanisme de défense qui permet de maintenir l’intégrité du système nerveux.

Cette compensation inconsciente par l’addiction serait un processus psychique inconscient permettant de soulager une souffrance intime par une recherche de jouissance.

Tout comportement addictif a évidemment sa face cachée et ne doit PAS à être supprimé à coup d’interventionnisme naïf, au risque d’étouffer le symptôme et de créer encore plus de compensations dans le psychisme.

Il est dangereux de supprimer une compensation inconsciente, ce que ne comprennent pas bon nombre de thérapeutes. Il est malheureusement classique qu’un hypnothérapeute promette un arrêt du tabac en une séance ou pose un anneau gastrique virtuel pour une perte de poids, sans s’intéresser à la cause réelle qui fait souffrir la personne.

Le symptôme est une invitation à mettre la lumière de la conscience pour voir ce qui se cache derrière.

Trauma, émotion réprimée, zone de non amour, carence affective, besoin non rejoint… Tous ces termes renvoient à la même réalité.

Derrière toute addiction se cache une partie mal aimée de soi, un vide que l’ego ne veut pas mettre à nu.

Pourquoi on se narcotise ?

La narcotisation a une finalité évidente que le mot lui-même nous indique.

Si tu as lu le guide ennéagramme, tu sais que le mécanisme de défense du type 9 est la narcotisation. Mais le type 9 n’a pas le monopole de la narcotisation.

Chaque personnalité peut vivre des addictions. Si on continue sur l’ennéagramme :

  • Une personne de type 7 a le profil typique de l’addiction (puisque sa passion est la gloutonnerie) : le type 7 a souvent une dépendance au sucre, aux écrans… Son curseur de dopamine explose le plafond car la quête du plaisir lui permet de fuir la souffrance.
  • Une personne de type 8 a aussi une facilité à l’addiction (puisque sa passion est l’excès) : le type 8 peut y aller fort sur la nourriture, sur le travail, sur l’alcool… Ca c’est l’expression de sa toute puissance.
  • Une personne de type 6 peut utiliser les addictions comme moyen de juguler sa peur : j’ai souvent observé l’addiction aux drogues, à l’alcool voire aux médicaments.
  • Une personne de type 1 peut utiliser son addiction au sport comme façon de se contrôler encore plus.

Évidemment c’est issu de mon observation personnelle et en aucun cas une loi universelle. L’addiction étant un comportement, tout le monde peut se narcotiser et, dans la société moderne, tout le monde le fait. C’est d’ailleurs socialement admis.

L’humain moderne a une dose de narcotisation poly-substances socialement acceptable : boire 4 cafés, 3 verres d’alcool par jour, une demi-tablette de chocolat, 3 heures de téléphone, 2 heures de Youtube, 12 heures de travail, un peu de porno…

Si la même personne fait tout ça, tu sens qu’il y a anguille sous roche mais ce n’est pas aussi révélateur que celui qui boit 27 cafés, couche avec 3 nénettes chaque jour ou travaille 18h par jour.

Ouvre grand tes yeux pour observer les gens autour de toi et tu vas constater que tout le monde a des addictions : l’un à ses somnifères, l’autre au travail, le troisième à ses écrans…

Souvent, c’est multi-substances.

Moi par exemple, ça part dans l’ordinateur et la nourriture. Avant ça partait dans les formations, le téléphone, les livres…

Il s’agit de faire un constat de vérité pour que tu te vois en face et que tu arrêtes de te mentir.

Il n’est pas question de se juger, de se fouetter ou de rajouter une couche de rejet sur une partie de soi.

Si tu agis ainsi, c’est que tu ne peux pas faire autrement.

Si nous sommes tous accroc et que ces tendances s’accentuent (voir les consommations d’écrans, de réseaux sociaux, …), il y a fort à parier que l’environnement dans lequel nous vivons n’y est pas étranger.

Pourquoi les drogues dures sont très présentes dans les régions pauvres et démunies ? Pourquoi la dépression et les troubles psychiatriques ont-ils fortement augmenté depuis 2020 ?

Pas besoin d’aller chercher la réponse très loin.

Le contexte sociétal, politique et social, hypnotise les gens, les invitant à se restreindre, se contenir, obéir…

Au Japon, il y a les concepts de Honne et Tatemae consistant à séparer le masque social de qui tu es en privé. Depuis des siècles, il y a des vrais problèmes de santé mentale dans cette société nippone. (En soi c’est nippon ni mauvais… C’est juste comme ça !)

L’introjection de normes et de règles dans notre psychisme entraîne une répression des pulsions (et donc de la violence), ce qui est souhaité pour maintenir une société sous contrôle. Malheureusement, cela crée des dégâts considérables sur ce même psychisme car les normes sont introjectées et la personne entre dans une guerre intérieure permanente, pouvant aller jusqu’à s’excuser de vivre. 
A ce sujet, tu peux explorer le niveau de conscience BLEU dans la spirale dynamique.

Comment arrêter une addiction ?

Je ne suis pas psychologue et encore moins médecin addictologue.

Maintenant cela n’empêche pas de te partager mon opinion sur ce qui se cache derrière, connaissant un peu le fonctionnement du psychisme humain.

Comme le dit le Dr John Sarno :

“L’objectif d’un mécanisme de défense (dans ce cas, les symptômes physiques) est de détourner l’attention de quelqu’un sur son corps afin qu’il évite de reconnaître des émotions inconscientes (refoulées) ou d’y être confronté.”

Autrement dit, pour se libérer d’une addiction, il est nécessaire de mettre en lumière la raison inconscience qui nécessite ce comportement de dépendance.

Il y a beaucoup de croyances sur les causes de l’addiction.

La cause peut être un traumatisme, une zone d’ombre maintenue sous le tapis, des émotions non exprimées un environnement néfaste, une relation toxique, une béquille pour éviter de vriller… Et c’est surtout multifactoriel ! 

L’ennéatype (et donc la génétique) fait partie des facteurs.

C’est à chaque personne de faire ce travail d’introspection pour identifier ce qui se cache derrière, de réfléchir au déclencheur de l’addiction, de regarder la boucle qui se répète, de questionner la substance/les substances, le comportement/les comportements en lien avec l’addiction/les addictions.

Ainsi, en comprenant réellement les besoins fondamentaux que l’addiction vient nourrir, il devient possible de trouver une stratégie plus adéquate pour satisfaire ceux-ci !

Sources :

Science direct
Santé mentale au Japon

Amour de soi : l’antidote universel

Qu’est-ce que l’amour de soi ? Comment le développer ?

L’amour de soi est nécessaire à l’équilibre d’un être humain, sans cela il dépérit. Pourtant nous vivons dans un monde gangréné par une pandémie mondiale de carence d’amour de soi.

Dans une quête de performance insatiable, l’être humain se traite comme un esclave et se transforme en faire humain.

Quand l’individu cesse de devenir un sujet et devient un objet, il n’y a pas d’amour. Il y a tout au plus une reconnaissance conditionnelle. C’est de la manipulation, pas de l’amour.

Décryptons ensemble le vaste sujet de l’amour de soi.

L’amour de soi : de quoi parle-t-on ?

“Nous ne donnons vraiment à autrui que ce dont nous débordons. Tout le reste, on se l’emprunte à soi-même. L’addition arrive vite, et souvent salée, quand nous avons « trop donné », car nous avons emprunté à notre propre personne ce que nous ne possédions pas en abondance. Puis, une révision de nos priorités commence à faire sens : « Maintenant je m’occupe de moi », revient en fait à se mettre au centre de ses préoccupations. Puisque notre culture a diabolisé un sain-égoïsme consistant à faire de Soi le réceptacle premier de notre bienveillance, Nous offrons au monde un Soi anémié, boitant, en manque d’amour. Je crois que l’amour de Soi-même guérit de tout, et, que rien d’autre ne guérit vraiment la dépendance affective. Tout au plus, la collection et l’accumulation compulsive de sentiments et d’égards externes remplissent un puits sans fond, ce vide immense dont parlent ceux qui se détestent. Ceux-là qui, comme solution de survie ont développé un système de défense complexe tout autour de leur tonneau des danaïdes, oscillant entre la fuite compulsive (du sens, ou de la profondeur) et la dépendance affective. Nous ne donnons vraiment à autrui que ce dont nous débordons, Tout le reste, on se l’emprunte à « soi-m’aime »”. Stephan Schillinger

Tout est dit dans cette citation, je pourrais arrêter l’article là !

L’amour de soi est le miel qui apaise tous les maux de l’âme.

Si je devais le définir, je dirais que l’amour de soi consiste à être présent à qui je suis à chaque instant, accueillir ce qui me traverse et m’autoriser à être sans condition.

Pour savoir où tu en es par rapport à ça, tu peux te poser ces quelques questions :

  • Qu’est-ce qui se passe quand je suis triste, en colère ou que j’ai peur ?
  • Que se passe-t-il quand je ne corresponds pas à l’image idéale que j’ai de moi ?
  • Que se passe-t-il quand je prends du poids ?
  • Que se passe-t-il si je n’ai plus d’argent ou que je perds mon travail ?
  • Que se passe-t-il quand j’ai un comportement que je ne voudrais pas avoir ?
  • Que se passe-t-il quand je me fais critiquer ou juger ?

En clair : Est-ce que je m’aime tel que je suis ici et maintenant ?

C’est très simple en réalité : l’amour c’est accueillir ce qui est. Voilà quelque chose d’aussi simple à comprendre que difficile à vivre !

L’amour de soi revient à créer suffisamment d’espace pour accueillir tout ce qui peut survenir dans ma vie : la joie, la peur, le doute, la maladie, la colère, la tristesse, le vide existentiel, la honte, le deuil…

L’amour de soi n’est pas un interrupteur ON/OFF avec 2 positions, c’est plus comme un Pokémon qui peut être niveau 1 comme 99.

Quand tu t’aimes suffisamment, tu ne cherches plus à passer en force sur toi quand tu n’as pas envie de faire quelque chose, tu ne prends plus sur toi quand tu veux dire non, tu valorises tes émotions et les accueilles telles qu’elles viennent.

Pense à l’enfant qui s’écorche le genou en tombant sur des cailloux. Le sang perle sur sa jambe, il se met à crier et pleurer. Sa mère le prend dans les bras et accueille sa tristesse inconditionnellement.

L’amour de soi, c’est ce rapport de tendresse et de douceur que nous donnons depuis notre espace “maman” envers notre part “enfant” quand quelque chose nous traverse, en accueillant sans juger ce qui est.

Attention, l’amour de soi ça n’est pas :

  • La confiance en soi : la confiance en soi parle plus d’une compétence situationnelle. Exemple : j’ai confiance en moi quand je prends la parole en public car je l’ai fait 50 fois, je n’ai pas confiance en moi quand j’aborde des inconnus car je ne l’ai jamais fait… La confiance en soi est une question de pratique et d’habitude.

  • L’estime de soi : l’estime de soi est une question de valeur. Estime vient de “aestimarer” signifiant “donner de la valeur à”. En clair, l’estime de soi est la valeur que tu te donnes. Certains auteurs ont décrit 4 types d’estime de soi : estime de soi élevée et stable ; estime de soi élevée et instable ; estime de soi faible et stable ; estime de soi faible et instable. L’estime de soi est conditionnelle, selon les personnes elle dépend de l’humeur, des accomplissements, de l’appartenance sociale…

  • L’image de soi : l’image de soi est l’image que nous avons de nous-mêmes et qui influence l’image que nous renvoyons aux autres. L’image de soi influence toute relation, qu’elle soit affective ou professionnelle.

L’amour de soi et son influence

L’amour de soi influence tout dans ta vie.

Ca influence ta capacité à faire des choses nouvelles, ta capacité à prendre des décisions pour ton propre bonheur, à cultiver tes qualités intrinsèques. Ca influence ton niveau de bonheur personnel, ta capacité à prendre du plaisir dans la vie. Ca influence ton mode de vie, comment tu prends soin de ton corps, de tes relations. Ca influence qui tu attires, ta relation de couple, ta relation avec tes enfants, ta relation avec tes parents, ta relation avec tes amis. Ca influence énormément les pensées, les émotions, les croyances, les valeurs. L’amour de soi est nécessaire à un narcissisme sain ! (narcissisme qui est très mal vu dans cette société)

L’amour de soi n’est pas une question de développement personnel car la plupart du temps, le développement personnel est pratiqué depuis un espace de haine de soi. En effet, le développement personnel est une façon de vouloir se changer.

Quelqu’un qui ne s’aime pas peut être envahi de pensées destructrices à son égard et ça peut lui pourrir la vie tant qu’il n’a pas fait un travail de détachement des pensées (j’en sais quelque chose). Toute pratique permettant ce détachement (yoga, méditation) permet de se désidentifier aux pensées, aux croyances pour les observer.

Le premier principe est de sortir de l’identification.

Manquer d’amour de soi : exemples

Le manque d’amour pour soi, c’est quand je ne suis pas là pour moi, ou pire, que je suis contre moi. Les exemples sont omniprésents dans notre vie, sur internet, autour de nous…

Il y a quelques années, je décide de prendre un coach en hygiénisme pour améliorer ma santé. Paradoxalement, je n’ai pas pris soin de moi. Pendant 6 mois, je me suis privé, je me suis mis une discipline qui ne me convenait pas, je me suis mis la pression, je m’en voulais de chaque écart alimentaire. Il n’y avait pas d’amour. Je sacrifiais ma vitalité sur l’autel de l’idée de la vitalité. Un comble !

Tous les jours je discute avec des clients qui veulent passer en force sur eux, qui veulent “détruire leurs croyances limitantes“, qui veulent “arrêter de procrastiner” ou encore “arrêter d’être perfectionniste”.

C’est systématiquement le même schéma qui se répète :

  1. Un raz-le-bol de répéter le même fonctionnement
  2. Une incompréhension de la partie de soi responsable du comportement

Ca amène à partir en croisade contre soi et le résultat n’est jamais beau à voir. Tu ne peux pas passer en force sur toi sans en payer les conséquences.

Les croyances limitantes sont simplement des croyances protectrices qui protègent ton psychisme et que tu juges de “limitantes”.

La procrastination est un mécanisme de défense qui t’informe qu’une partie de toi a peur et/ou pas envie de faire quelque chose.

Le perfectionnisme est un comportement qui t’informe de la dureté de tes standards envers toi-même.

Tous les comportements, aussi incompréhensibles soient-ils, sont des émanations de toi. L’invitation est d’arrêter de lutter contre et plutôt à chercher à les comprendre, les accueillir pour les transcender.

La première étape est la prise de conscience de cette dureté, de voir que tel sentiment, telle émotion, n’a pas sa place en toi. Cette conscience de soi se nourrit au quotidien.

L’origine de manque d’amour de soi

Le manque d’amour de soi prend racine dans l’enfance (comme tant de choses).

Lorsque l’enfant naît, il est au contact direct de son état biologique. Il n’y a aucun filtre entre ce qu’il ressent et ce qu’il exprime. Il a faim, il pleure.

En grandissant, il reçoit de plus en plus de retours de l’extérieur lui montrant que ce mode de fonctionnement n’est pas OK.

Que ce soit en lien avec sa joie “arrête de faire autant de bruit, on est pas tout seuls”, avec sa tristesse “ne pleure pas, t’es pas une fillette”, avec ses sensations physiques “finis ton assiette”.

L’enfant vit une dissonance cognitive répétée entre ce qu’il ressent et ce que les personnes dont il dépend (ses éducateurs) lui demandent de faire/ne pas faire, dire/ne pas dire, ressentir/ne pas ressentir.

Peu à peu, l’enfant se coupe de lui-même et se plie à ce qu’on attend de lui.

Nous avons tous constaté dans notre vie que nous avons un certain mimétisme vis-à-vis de nos parents : des expressions de langage, des comportements, des addictions, des schémas relationnels…

Combien de fois ai-je entendu de la bouche des personnes que j’accompagne : “Je me suis toujours dit que je ne ferais jamais comme mes parents et si je regarde la réalité, je fais exactement comme eux…”

Si aujourd’hui tu manques d’amour envers toi, que tu ne sais pas t’en donner, que tu te maltraites, que tu ne te donnes pas droit à l’erreur, que tu ne te permets pas de vivre tes émotions ou d’exprimer tes limites… C’est simplement parce que tu n’as pas pu l’apprendre par mimétisme.

Tes éducateurs n’ont probablement pas accès à cet amour d’eux-mêmes : comment veux-tu y avoir accès ?

Comme ils n’y avaient pas accès pour eux (du fait que leurs parents n’en avaient pas les moyens non plus), ils n’en avaient pas pour toi, d’où les injonctions, les critiques… Ils ont fait avec les moyens du bord et parfois c’est très peu. C’est ainsi, rien ne sert ne chercher un coupable.

Pour autant, sommes-nous condamnés à nous traiter comme de la merde toute notre vie ?

Heureusement non ! Le cerveau reste plastique toute notre vie, voyons maintenant comment inverser la tendance.

Comment apprendre l’amour de soi

“Comment apprendre l’amour de soi ?”

Voilà la question que je me suis posé il y a quelques années. La question est mal posée, car le “comment” implique qu’il y a quelque chose à faire.

Comme s’il fallait faire une routine de 30 minutes pendant 21 jours pour enfin développer l’amour de soi ! Ce n’est pas comme ça que ça marche.

L’amour de soi (et des autres, du reste) ne dépend pas d’une action, ça n’est pas relatif au FAIRE.

L’amour, c’est dans l’ÊTRE : il s’agit de créer un espace d’accueil, de présence, suffisamment grand en soi pour accueillir ce qui nous traverse.

En prenant du recul, c’est laisser la vie prendre place en toi. Ca implique d’avoir suffisamment confiance en la vie (confiance veut dire “avec foi”), à un endroit.

C’est une posture intérieure plus qu’une pratique. L’amour de soi c’est comme le saut à l’élastique, ça se vit. On peut en parler, on peut s’entraîner à sauter sur son matelas, jouer à des simulations… Mais on tourne autour du pot.

Les pratiques du type se dire “je m’aime” face au miroir, faire des affirmations positives, c’est une façon d’essayer de se convaincre. 
Ca n’a jamais marché pour moi et pour toutes les personnes que je connais.

C’est un peu comme faire semblant de t’intéresser à quelqu’un qui ne t’intéresse pas : tout le monde le sent.

Tu ne peux pas simuler l’amour, tout comme tu ne peux pas le “faire”. C’est un état d’être que tu peux apprendre, mais pas dans les livres ni dans les formations. 

La seule façon de l’apprendre à ma connaissance, c’est avec des personnes qui ont accès à cet état de présence et d’amour. Ce sont des personnes qui te font sentir bien, où tu sens que tu as ta place, tu es accueilli tel que tu es.

Peu importe que ce soit un ami, une thérapeute, ton voisin ou ton maître spirituel ! Prends tout ce qu’il y a à prendre et par mimétisme ça va finir par infuser.

À un moment donné, c’est à toi de prendre le relais : Personne ne peut le faire à ta place.

Bien entendu, nourrir cet amour de soi peut passer par certaines routines :

  • Prendre un bain moussant
  • Regarder un coucher de soleil
  • Te faire masser
  • Faire une séance de sport
  • Lire un livre
  • Marcher dans la nature
  • Prendre soin de son enfant intérieur : manger du chocolat, se faire un bon gâteau, jouer…

Mais attention, ce ne sont pas des prescriptions, c’est à toi d’identifier ce qui te permet de prendre soin de toi et manifester ton amour pour toi.

Ca va dépendre de tes langages de l’amour. Ce n’est pas tant l’action que l’intention derrière qui compte.

Accéder à cet amour inconditionnel change absolument tout. Tu n’as plus besoin d’être, de faire, d’avoir, autre chose que ce qui est. La quête est terminée, tu es arrivé là où tu devais être. Cela te permet de goûter une paix intérieure, un bonheur, qui vaut n’importe quelle méditation pratiquée pendant 30 ans.

Ca ne veut pas dire que tu ne vivras plus jamais d’émotions et que toute ta vie ne sera que papillons et fleurs. Pas du tout !

La différence majeure est que, maintenant, tu es là pour toi quelles que soient les galères de la vie. Et ça, ça change tout.

Syndrome de l’objet brillant : cause profonde et antidote

Le syndrome de l’objet brillant concerne beaucoup de gens, particulièrement dans le monde du développement personnel et du business.

Ce syndrome de l’objet brillant peut peut réellement gâcher la vie et causer beaucoup de regrets.

Qu’est-ce que le syndrome de l’objet brillant exactement ? Que se cache-t-il derrière ce syndrome ? Comment résoudre la cause profonde ?

Partons ensemble au cœur de syndrome qui touche tant de personnes.

Syndrome de l’objet brillant : définition

Est-ce que ça t’est déjà arrivé de te dire qu’il te fallait absolument ce livre, cette formation, ce téléphone… ?

Le syndrome de l’objet brillant consiste à se laisser distraire par quelque chose de nouveau et qui apparaît comme indispensable.

En gros, tu vois une nouvelle formation sur un sujet passionnant et tu arrêtes tout ce que tu fais pour la suivre. Il y a un besoin irrépressible d’acquérir ce nouveau jouet. Tu es très sensible au nouveau stimulus, qui crée du plaisir, de l’excitation et te maintient dans un pic de dopamine.

Les conséquence se constatent rapidement : le syndrome de l’objet brillant, ça coûte très cher, parce que ça se répète encore et encore, jusqu’à régler la vraie cause profonde.

Mon portefeuille s’est délesté de dizaines de milliers d’euros en suivant de nombreuses formations et programmes en ligne, coachings et énormément de livres.

J’ai créé ma première entreprise en 2014 et j’ai vécu ce syndrome de l’objet brillant pendant longtemps ! J’enchaînais les idées, les projets et les objectifs. Depuis que j’ai découvert l’entrepreneuriat, j’ai essayé vraiment beaucoup de choses. J’ai commencé par un business de création d’articles dans le développement personnel, puis un business dans la santé et le bien-être, puis dans le coaching et l’accompagnement, j’ai même testé un business dans la séduction et les relations… Tout m’intéressait alors je n’arrivais pas à m’engager dans UNE voie comme on entend partout ! J’ai sauté comme une puce d’opportunité en opportunité à la recherche de la nouveauté, sans jamais rien construire, jusqu’à mon dernier projet en date : Epanessence.

Depuis que j’accompagne des personnes, je vois quasi-systématiquement ce syndrome de l’objet brillant chez mes clients également. Ils n’arrêtent pas de multiplier les idées, les projets, les business, les objectifs. Comme je le l’ai fait, ils se perdent dans les méandres de la nouveauté et vivent difficilement ce comportement car ils n’arrivent pas à construire quelque chose, à réussir vraiment, à sortir du lot…

Le syndrome de l’objet brillant est un décentrage permanent de notre être avec tous les stimuli qui surviennent dans notre expérience.

Nous vivons à une époque où c’est extrêmement répandu, tellement il existe d’idées, d’opportunités, de méthodes et d’outils. C’est particulièrement visible dans 2 domaines :

  1. Le monde du développement personnel dans lequel tu découvres plein d’outils : la PNL, l’hypnose, l’ennéagramme, le MBTI, l’astrologie, le design humain… Et tu te laisses happer par un outil qui a l’air toujours meilleur que le précédent. Acquérir un maximum d’outils devient un objectif pour certains.

  2. Le monde du business (surtout en ligne) : depuis près de 10 ans que je suis dans ce monde-là, j’en ai vu passer des objets brillants : le blogging, les lancements orchestrés, les vidéos Youtube, les vlogs, la publicité facebook, les webinaires, le coaching haut de gamme, les challenges, les groupes, les shorts…

À chaque fois c’est la même boucle qui se répète :

  1. Tu vis une routine connue, tu te lasses de ce que tu fais
  2. Tu entends parler de “la nouvelle opportunité du moment” ou tu tombes simplement sur un nouveau projet/une nouvelle idée/une nouvelle tendance/une nouvelle opportunité que tu ne connaissais pas
  3. Cet objet brillant accapare toute ton attention et tu te dis qu’il te le faut, que c’est LA raison pour laquelle tu n’es pas heureux / pas productif / pas charismatique / ne réussis pas / plafonnes (barre les mentions inutiles)
  4. Pensant que ça va solutionner ton problème, tu t’engages dans cette nouvelle voie avec excitation en mettant la main au portefeuille, tu kiffes cette phase de plaisir car au début c’est toujours plaisant.
  5. Les résultats espérés ne sont pas à la hauteur, tu perds la motivation et tu retombes dans une routine pas très agréable.
  6. Un nouvel objet brillant apparaît et c’est reparti !

Sauf que tu sais comment ça se passe : à courir après la nouveauté, à multiplier les efforts dans différents projets et business, tu finis par t’épuiser, perdre beaucoup d’argent, du temps et certains finissent par perdre espoir.

Cette boucle est caractéristiques de toutes les personnes qui vivent le syndrome de l’objet brillant.

La malédiction du profil atypique

Comme l’écrivait Homère (pas Simpson) : Sisyphe, agité par de cruels tourments, s’offre à mon regard ; il roule un énorme rocher et le pousse avec ses pieds et ses mains jusqu’au sommet d’une montagne.
Mais dès que la roche est près d’atteindre à la cime, une force supérieure la repousse en arrière et l’impitoyable pierre retombe de tout son poids dans la plaine. Sisyphe recommence sans cesse à pousser la roche avec effort, la sueur coule de ses membres, et des tourbillons de poussière s’élèvent au-dessus de sa tête.

Tel Sisyphe, le collectionneur d’objets brillants est condamné à pousser son caillou encore et encore tant qu’il n’a pas rompu son schéma répétitif.

Cette fascination pour les objets brillants touche beaucoup les profils “atypiques” (même si, on s’entend, ce terme ne veut pas dire grand chose) : ces profils curieux, avides de nouveauté, se lassent vite, naviguent de page web en page web, de livre en livre, au gré des vents. Ils sont très sensibles à la nouvelle idée, la nouvelle méthode, la nouvelle opportunité. Avec le cerveau en effusion permanente, ils se sentent pleinement vivants !

Cette malédiction a un coût : celui de ne rien créer de durable, d’être condamné à démarrer de zéro un nouveau projet. C’est l’éternel recommencement.

Voilà le fardeau de l’excitation de la nouveauté, de la nouvelle idée, la nouvelle tendance…

Le syndrome de l’objet brillant se rapproche beaucoup du vieil adage “l’herbe est plus verte ailleurs.”

Syndrome de l’objet brillant : la vraie cause

Le syndrome de l’objet brillant est un symptôme, comme l’acné ou l’addiction au chocolat. Ce n’est pas un autosabotage ou un problème en soi, juste une manifestation de quelque chose de plus profond qui reste dans l’ombre.
Cela fonctionne come le syndrome de l’imposteur.

Comme dans l’ennéagramme, il y a les comportements en surface (qui ne disent pas grand chose sur le type de personnalité) et les motivations profondes qui régissent ces comportements (qui informent sur le type de personnalité).

Quand tu prends le temps de comprendre l’objet brillant, tu constates qu’il y a le refus de s’engager dans une voie, une sorte de rejet de l’incarnation.

Se laisser balloter par les flots et sauter d’idée en idée, d’opportunité en opportunité, de projet en projet, montre un cruel manque d’ancrage.

Or, si on veut trouver le trésor, à un moment donné il est nécessaire de creuser au même endroit, sans quoi on aura creusé plein de petits trous et on sera rentré bredouille…

Cela peut être lié à un refus de l’échec, de la routine, de l’ennui, …

Sauter d’objet brillant en objet brillant est une posture enfantine consistant à se lasser très vite de son jouet pour en vouloir un autre.

En réalité l’objet brillant en lui-même importe peu, ce qui nous intéresse est le schéma répétitif qui se rejoue à l’infini.

Comme tout schéma répétitif il s’agit plus d’une protection inconsciente que d’un blocage psychologique.

Pour prendre mon exemple, sauter d’objet brillant en objet brillant était une tentative inconsciente de me protéger de l’échec. Au plus j’en apprenais, au plus je croyais inconsciemment que j’allais éviter l’échec. Au plus je réalisais des projets différents, au plus je cherchais à réussir. Comme toujours avec les mécanismes égotiques, c’est l’exact contraire qui s’est passé.

De façon évidente, changer une dizaine de fois de stratégies dans mon entreprise n’a fait que créer échec sur échec, puisque j’arrêtais tout pour redémarrer auter chose… J’avais l’impression de réussir à chaque fois puisque ça marchait dans la plupart des cas, mais en réalité je créais moi-même l’échec que je faisais tout pour éviter.

Il m’a fallu comprendre ce schéma immature pour m’en affranchir. Rencontrer ma souffrance à travers l’échec a été nécessaire pour arrêter de sauter sur les objets brillants comme un addict en manque d’héroïne.

Aujourd’hui, une partie de moi aime encore beaucoup ça : je ne sacrifie pas ce plaisir de l’apprentissage pour autant ! Par contre, maintenant avec Epanessence j’ai mes fondations, ma structure, mon ancrage, qui m’évite de tout détruire et tout reconstruire.

Au sein de cette structure, je me laisse volontiers aller à de nouvelles formations, de nouveaux livres, de nouveaux domaines connexes. Ainsi, je construis quelque chose sur la durée ET je m’autorise à nourrir cette curiosité insatiable.

La plupart des gens que j’ai accompagnés sur ce thème évitaient en réalité de se confronter à la réalité, ils avaient très peur du succès, de l’échec, d’être mis en lumière. Ils avaient aussi très peur de s’ennuyer, de faire toujours la même chose…

Ils étaient sans cesse confrontés à ce que j’appelle le paradigme du manque. En gros, ils ont toujours l’impression qu’il leur manque quelque chose : ce livre, cette méthode, cette formation…

Le syndrome de l’objet brillant repose sur ce paradigme du manque : je saute sur cette nouvelle opportunité parce que je crois qu’il me manque quelque chose et que cet objet brillant viendra combler ce vide (qui n’existe que dans mon ego).

Dans la mythologie grecque, les Danaïdes illustrent cette quête impossible en étant condamnées à remplir des jarres percées. D’où l’expression “tonneau des Danaïdes” que l’accroc aux objets brillants est condamné à remplir sans jamais y parvenir.

En finir avec le syndrome de l’objet brillant

Rester dans le syndrome de l’objet brillant, c’est la garantie d’avoir le sentiment (légitime) de ne rien construire, de toujours manquer quelque chose… Pour en sortir, il est nécessaire de voir la réalité en face et comprendre sa raison d’être. Le psychisme ne produit rien pour le fun.

L’addiction à l’objet brillant invite à creuser ce qui se cache derrière : De quoi j’ai peur en sautant d’opportunité en opportunité ? Qu’est-ce qui se passe si je m’engage dans une voie ? Ou qu’est-ce qui risque de se passer de si terrible ?

Au lieu de vouloir changer un comportement par la force, il est beaucoup plus sain de chercher à se relier à la partie de nous responsable du comportement. Il y a toujours un besoin derrière, que tu as tout intérêt à identifier.

Pour en finir, il s’agit d’accepter de vivre l’incarnation et ses limites. Dans la posture de toute puissance enfantine, on a envie de tout faire, tout vivre, tout apprendre… ce qui rendrait notre vie plus pleine.

Sauf que notre incarnation a des limites concrètes : ton énergie, ton corps,… qu’il convient de connaître et avec lesquels tu as à composer. C’est OK de s’ennuyer, d’avoir une routine. C’est la finitude de la vie qui la rend précieuse.

Alors vient le temps de s’engager dans une voie, d’aller jusqu’au bout, de tenir sa stratégie et de dire non aux nouvelles opportunités qui ne vont pas dans le sens de notre entreprise.

C’est une illusion de croire qu’il manque quelque chose : tout est plein, tout est déjà là. Encore faut-il prendre le temps de revenir à soi pour le réaliser.

Enfant intérieur : la clé de l’épanouissement

L’enfant intérieur : pierre angulaire de notre épanouissement ? Dans le développement personnel, dans la thérapie, dans la psychologie… Il est très commun d’entendre le terme “enfant intérieur”. Qui est-il ? Quelle place a-t-il dans le monde adulte ? Comment s’y relier ?

Il est tellement courant de s’en couper pour rentrer dans une société normée que j’ai décidé de dédier ces lignes à l’enfant intérieur.

Le mythe de l’adulte

“Il est incroyable de penser que le destin d’un homme, avec tout ce qu’il a de noblesse et de bassesse, est décidé par un enfant qui n’a pas plus de six ans.” Eric Berne

T’es-tu déjà demandé ce qui fait qu’un adulte… est adulte ?

Une fois adulte, on croit qu’on n’est plus un enfant : fini de courir sans raison, de sauter dans les flaques d’eau, de se poser des questions et de regarder les papillons voler…

Dans le Petit Prince, Saint-Exupéry nous alerte sur ce mythe des grandes personnes : comme si, une fois adultes, il faut être sérieux, laisser de côté la légèreté et la beauté de la vie. Il faut faire des trucs d’adultes, utiles, productifs.

On dirait que le concept d’adulte est confondu avec la perte de l’innocence et de l’émerveillement de la vie.

J’en profite pour questionner ce mythe de l’adulte : Quand devient-on adulte exactement ? À la majorité ? Quand tu payes tes impôts ? Quand tu commences ton premier boulot ? Quand tu emménages hors du cocon familial ? Au premier enfant, devenant ainsi parent ?

À vrai dire, je ne saurais dire quand la transition enfance-adulte arrive car il n’y a pas de séparation nette, pas de moment particulier… Comme s’il fallait marquer une frontière nette, comme le dit l’expression “entrer dans le monde des adultes”.

Entre les deux il y a une étape mystérieuse : l’adolescence. Dans l’archétype, l’adolescent cherche son identité, ne sait pas qui il est, a un besoin compulsif d’appartenir à un groupe, se rebelle contre l’autorité…

J’avais trouvé fascinant que, dans les structures tribales, l’adolescent n’existe pas ! Dans ces tribus, la frontière entre enfance et adulte est plus nette grâce à un phénomène qui s’est complètement perdu de nos jours : le rite de passage. Le rite de passage consiste en une série d’épreuves qui vise à rendre l’enfant adulte.

Dans nos sociétés modernes, c’est encore visible dans une moindre mesure :

  • Les week-ends d’intégration, avec le bizutage
  • La remise de diplôme
  • Les comportements ordaliques : saut à l’élastique, saut en parachute, conduite automobile à grande vitesse…

Pour autant, l’impact n’est pas aussi fort que dans les sociétés traditionnelles, conservant l’humain dans cette phase adolescente pendant une ± longue période. Biberonnés à la TV, aux jeux vidéo, au smartphone, dans des maisons chauffées et loin du moindre inconfort, nous nous sommes subitement éloignés de la réalité de la Nature et de sa “dureté”. Nous n’avons plus aucune connexion à la saisonnalité de la vie, à la violence et à la mort.

Ainsi, bien peu nombreux sont les jeunes adultes qui savent tuer un poulet, qui savent quelle partie d’un animal ils mangent ou qui savent se débrouiller par eux-mêmes en pleine nature… Nous nous sommes coupés de la dureté du réel pour en gardant les aspects les plus molletonnés.

Ce faisant, l’humain du 21ème siècle est en train de dégénérer, il devient plus faible, plus paresseux, moins intelligent et surtout moins antifragile comme le dirait Nassim Taleb. C’est l’un des écueils du niveau Orange dans la Spirale Dynamique.

Les études se multiplient pour montrer une baisse de QI, une baisse de la testostérone, une baisse de la masse osseuse et musculaire, une augmentation drastique des temps d’écran, une baisse d’empathie généralisée…

Nous assistons depuis longtemps à une opposition entre l’enfant et l’adulte, opposition pas si pertinente en réalité…

La dialectique enfant-adulte et le problème de la logique aristotélicienne

Dans le langage courant, on a tendance à opposer enfant et adulte : tu es l’un ou tu es l’autre.

  • L’enfant serait cet être irresponsable à qui il faut tout apprendre, qui doit être canalisé et à qui on doit apprendre la vie.
  • L’adulte serait cette personne responsable, avec une voiture, un travail, il serait un sachant censé cadrer l’enfant et lui apprendre la vie.

Cette dualité archétypale pose une question : Qu’est-ce que l’adulte a en plus que l’enfant ? On pourrait répondre l’expérience ou la maturité.

Mais comme le disait Aldous Huxley “L’expérience, ce n’est pas ce qui arrive à un homme, c’est ce qu’un homme fait avec ce qui lui arrive.”

Ainsi la sagesse, tirée de l’expérience, ne dépend pas ce qui nous arrive mais de ce qu’on en fait. C’est une des raisons qui explique que bien des enfants sont plus adultes que des adultes. Certains enfants de 12 ans sont extrêmement matures pendant que des adultes de 55 ans sont très immatures.

J’ai eu de nombreuses fois en accompagnement des individus qui ont dû très tôt être autonomes pour prendre en charge leur père ou leur mère… et ça a volé leur enfance.

Si j’en crois mon expérience de vie avec les milliers de personnes de tout âge que j’ai croisé, un adulte c’est surtout… un enfant avec quelques années de plus et qui a tendance à se prendre trop au sérieux.

Alors à quel âge s’arrête l’enfance ? À que âge commence la vie adulte ? Quand et comment devient-on une grande personne ?

La logique aristotélicienne est fort rassurante car elle sépare les choses : il y a l’enfant d’un côté et l’adulte de l’autre. L’enfant n’est pas un adulte et l’adulte n’est pas un enfant, c’est clair. L’enfant est innocent et ne sait rien, l’adulte lui apprend la vie car lui sait.

N’est-ce pas un peu simpliste, à l’instar des gens qui se rangent dans le camp du bien en se croyant d’un seul côté de la pièce ? Cette vision manichéenne n’est-elle pas… immature ?

Le diptyque enfant-adulte est un sujet omniprésent dans le Petit Prince, ce chef d’œuvre de Saint-Exupéry et, à mon avis, ça n’est pas étranger à son immense succès. Ainsi, au chapitre 7, Saint-Exupéry dans son propre personnage est préoccupé par son boulon (pour réparer son avion) tandis que le petit prince est préoccupé par sa rose, et le premier s’énerve de la légèreté du deuxième jusqu’à réaliser sa “sériosité” maladive et finit par prendre l’enfant dans ses bras.

Le Petit Prince décrit à la perfection ce monde des “grandes personnes” qui se prennent au sérieux, avec un rôle à accomplir et des tâches à réaliser. Ce livre questionne, déconstruit, avec finesse ce mythe des “grandes personnes” qui sont, dans la plupart des cas, des enfants dans des corps d’adulte.

La différence majeure est l’ampleur du conditionnement familial, sociétal et culturel qui a façonné l’adulte…

On peut facilement remarquer l’incomplétude de l’individuation des adultes :

  • La réaction aux émotions de leurs enfants
  • Les comportements addictifs et compensatoires
  • Le besoin compulsif d’être reconnu et validé par des figures d’autorité
  • Le manque d’écoute intérieure

Les adultes ont eu une expérience de vie plus longue, ce qui fait qu’ils sont beaucoup plus conditionnés, figés et coupés de la vie, que les enfants.

La frontière entre enfant et adulte est beaucoup plus poreuse qu’on aime le croire : il y a de l’enfant dans l’adulte et de l’adulte dans l’enfant (c’est d’ailleurs au cœur de l’analyse transactionnelle).

Mais si les adultes n’en sont pas vraiment, qui élève nos enfants ?

Ce qu’est vraiment l’enfant intérieur

L’enfant, étymologiquement, est celui qui ne parle pas. L’enfant est l’innocence, l’incarnation de l’énergie de vie, l’enthousiasme à l’état pur ! Nous avons tous été cet enfant et beaucoup d’entre nous avons oublié qu’il est toujours là en nous, au présent. À quel moment aurait-il disparu ?

Je reçois souvent en séance des individus complètement coupés de leurs émotions (et qui se demander comment gérer leurs émotions), de leurs besoins et de leur propre enfant intérieur.

J’ai moi-même renié pendant des années le concept de l’enfant intérieur, jusqu’à réaliser que c’est parce que je l’avais moi-même complètement mis sous le tapis. Ça m’arrangeait bien de jeter le bébé avec l’eau du bain.

Eric Berne tape dans le mille quand il dit que l’enfant pilote dans l’ombre. Nous sommes dans une société d’enfants dans des corps d’adulte : il suffit de regarder le moindre show télévisé, débat politique, pour le réaliser. Ce sont des enfants en train de se chamailler, pas des adultes en train de discuter de façon constructive.

Très peu d’individus ont véritablement atteint le stade d’adulte qui, loin de renier son enfant intérieur, fait équipe avec lui.

On peut ainsi transformer la dualité parent-enfant en trinité parent-adulte-enfant comme cela est décrit dans l’analyse transactionnelle. Nous avons évidemment ces trois parties en nous :

  • Le parent est la partie de nous normée, qui a introjecté les interdits, la morale, les “il faut”… C’est aussi la partie qui peut rassurer, soutenir, complimenter.
  • L’enfant est la partie immature, spontanée, “pure” de l’être. C’est autant l’enfant qui se rebelle que l’enfant qui se soumet aux diktats et aussi l’enfant qui fait ce qu’il a envie !
  • L’adulte est la troisième force, la partie de nous présente dans l’ici et maintenant, qui adapte la position du curseur et fait danser les deux premiers au lieu de les opposer.

L’enfant intérieur est la porte d’entrée de notre humanité, le pivot de notre enthousiasme et notre créativité. Il est une ressource incroyable pour revenir à la simplicité et la joie de la vie. C’est l’aspect pur et non conditionné de notre psyché. Il est beaucoup plus au contact de nos vrais besoins que notre façade conditionnée, construite brique par brique.

Selon l’enfance que nous avons eu, il y a un certain nombre de souvenirs, de blessures, de traumas, à revisiter. En effet, quand l’enfance est marquée par des traumas et des blessures, cela entrave le développement : c’est typique d’une enfance violente qui concerne beaucoup plus d’adultes que je ne l’imaginais. Pendant l’enfance, nous avons tellement besoin d’amour pour notre équilibre psychique et émotionnel, notre formation en dépend,

Enfant intérieur : de la cachette au soleil

Selon l’enfance de chacun, le rapport à l’enfant intérieur peut être déséquilibré :

  • Vers la polarité + : l’enfant roi qui domine, irresponsable, attend que tout tombe tout cuit, vit aux dépens des autres, il est le centre du monde et prend toute la place.
  • Vers la polarité – : l’enfant inhibé, étouffé, qui s’incline, s’efface, reste discret. Il n’a aucune place en nous car on se coupe de lui (typique des personnes qui rationalisent leurs émotions, répriment leur sensibilité et leur vulnérabilité).

Quand on prend le temps de visiter les différentes parties de nous, on se rend bien vite compte qu’il n’y a pas UN enfant unique et délimité.

Dans la complexité de notre être, il y a de multiples parties qui interagissent à chaque instant.

Ainsi il peut y avoir un enfant de 3 ans blessé qui se sent abandonné, un enfant de 7 ans joueur qui aime rire et goûter à tous les plaisirs de la vie, un enfant de 10 ans esseulé qui peine à se faire des copains, un adolescent de 15 ans frustré de sa vie amoureuse effroyablement vide.

Au final, l’archétype de l’enfant intérieur est cette partie de nous qui nous est la Vie. Il ne s’agit pas de lui laisser toute la place, toutes les parties de notre être ont leur place ! Une présence complète n’est jamais obtenue en rejetant ou en repoussant quoi que ce soit.

Simplement, certaines personnes tirent un peu trop sur leur parent intérieur comme c’est mon cas, se mettent beaucoup de pression et étouffent l’enfant intérieur qui n’a plus de place.

Or, c’est l’enfant intérieur qui est le garant de la joie, qui sait ce qui nous anime…

Quand l’enfant intérieur est étouffé, la vie devient terne, grise, notre monde intérieur devient goudronné, cadenassé et nous esquivons de plus en plus l’introspection. Quand c’est le cas, il se cache des traumas non résolus que l’individu met de côté pour se protéger (amnésie) et ne pas être au contact des émotions de cet enfant blessé.

Si l’on veut vraiment être en vie et vivre une vie épanouissante sous le signe de la joie, le concept de l’enfant intérieur est primordial car c’est lui qui détient la clé de nos aspirations, de nos rêves et de nos besoins réels.

Prendre soin de cet enfant intérieur consiste à prendre le temps de s’amuser, de rigoler, de sauter dans les flaques d’eau, de regarder les feuilles tomber, de caresser un chat qui passe, de s’émerveiller d’un coucher de soleil, de s’autoriser à pleurer, de se faire masser, de manger du chocolat fondu et de s’en mettre partout…

Tout dépend ce qui t’a le plus nourri dans ton enfance. Il ne s’agit pas de régresser et de redevenir enfant comme Benjamin Button, simplement de réaliser que tu es aussi cet enfant ici et maintenant, et tu l’auras toujours en toi.

Et en prendre soin, ça commence maintenant !

Syndrome de l’imposteur : origine et solution

Le syndrome de l’imposteur est dans toutes les bouches.

Contrairement à ce que beaucoup de gens croient, il ne revêt pas une réalité unique, c’est une fourre-tout dans lequel chacun y met un peu ce qu’il veut.

Et si on allait voir ce qui se cache vraiment dans le syndrome de l’imposteur ?

Syndrome de l’imposteur : ça ressemble à quoi ?

Quand on parle du syndrome de l’imposteur, ce sont toujours les mêmes manifestations qui reviennent.

  1. “Je ne mérite pas ce que j’ai réussi dans mon travail.”
  2. “Les autres vont découvrir que je suis un imposteur.”
  3. “Mes accomplissements sont le fruit de la chance.”
  4. “Je ne suis pas aussi compétent que les autres pensent.”
  5. “Je ne suis qu’une fraude qui réussit à tromper les autres.”
  6. “Mes succès ne sont que le résultat du travail acharné, je n’ai pas de compétences réelles.”
  7. “J’ai toujours peur que quelqu’un me pose une question à laquelle je n’ai pas la réponse.”
  8. “Comparé à mes concurrents ou collègues, je me sens nul.”
  9. “J’ai souvent peur de faire les choses car j’ai peur d’être démasqué à n’importe quel moment.”

La psychologue Pauline Rose Clance a étudié ce sentiment d’insécurité. Avec sa collègue et psychologue Suzanne A. Imes, elle a nommé cela le “syndrome de l’imposteur.” Initialement cette psychologue pensait que c’était lié à l’absence de diplôme, à la culture, que cela concernait surtout les femmes…

En réalité, on a découvert plus tard que ça n’est pas un phénomène isolé : cela peut concerner tout le monde, des étudiants aux professionnels de santé en passant par les chercheurs… C’est un phénomène global et extrêmement répandu, y compris chez les plus grands experts de leur domaine.

Je confirme ces faits dans ma pratique : Les personnes qui viennent à moi sont souvent dans ce doute sur elles-mêmes et étiquettent ça “syndrome de l’imposteur”. Cela s’exprime souvent dans le cadre du travail avec une tendance à dévaloriser sa réussite, à attribuer son succès à la chance, au hasard : il y a toujours un blocage psychologique derrière.

Ne croyant jamais au premier degré aux étiquettes, j’ai décidé d’approfondir le sujet et de te partager ce que j’ai découvert.

Le syndrome de l’imposteur fait partie de ces termes fourre-tout comme les croyances limitantes et les auto-sabotages… Que beaucoup de gens prennent pour argent comptant.

Le syndrome de l’imposteur, une question de diplôme ?

Avec le syndrome de l’imposteur, je peux me sentir illégitime de ne pas avoir assez de diplômes et de certifications, ou de ne pas avoir de diplôme du tout. Légitime vient du latin legitimus “estimé être selon la loi”. C’est quelque chose que j’ai souvent vu revenir chez des personnes que j’ai accompagné : elles pensent ne pas en savoir assez, il faut se former encore et encore pour se sentir légitime dans leur travail (voir le syndrome de l’objet brillant). Dans le milieu des thérapeutes, coachs, auto-entrepreneurs, c’est encore plus répandu.

Le diplôme est censé être un garant de la compétence. Pourtant, il y a des gens diplômés qui sont incompétents dans leur travail. D’autres ne sont pas diplômés et possèdent un haut niveau d’expertise.

Ainsi, le mystérieux rebouteux de 70 ans qui guérit mémé Jeanine de sa sciatique en quelques minutes sans connaître l’anatomie surprend tout le monde et crée la suspicion, là où des kinés sont impuissants à soulager mémé Jeanine malgré leur diplôme.

Le syndrome de l’imposteur n’a rien à voir avec le diplôme pour une raison simple : Le diplôme est un bout de papier symbolique censé apporter la preuve d’une compétence (cela vient d’ailleurs du grec ancien diploma signifiant “document officiel présenté sur un feuillet plié en deux”), c’est un élément extérieur à soi.

Or, le syndrome de l’imposteur renvoie à un sentiment intérieur qui n’a rien à voir avec un bout de papier extérieur. Ce sentiment est mêlé de doute et lié à l’image, l’estime et parfois la confiance en soi.

C’est ainsi que j’ai régulièrement croisé dans ma vie des personnes qui “avaient” un syndrome de l’imposteur malgré le fait qu’elles étaient surdiplômées dans leur travail.

Non seulement le diplôme ne certifie pas la compétence (il s’agit d’un simple bout de papier), mais en plus il ne peut pas compenser ce sentiment intérieur de ne pas être assez.

Un diplôme est surtout là pour rassurer le chaland, il est un filtre contre la charlatanerie… Et encore. Ca n’empêche pas des chirurgiens reconnus d’opérer le mauvais genou, d’encaisser des pots-de-vin, de faire des opérations non nécessaires ou de signer les organes de leurs patients au laser (véridique !).

Pour un sujet sur lequel il y a un enjeu de vie ou de mort et sur lequel un très haut niveau d’expertise est demandé, il est évident qu’on préfère accorder plus de crédit à la personne qui a un diplôme de chirurgien qu’à celle qui ne l’a pas.

Par contre, pour bien des professions, la légitimité du diplôme est plus que discutable, même si ça peut en faire hurler certains.

Les thérapeutes les plus compétents que je connais n’ont pas de diplôme officiel de psychothérapie, les experts les plus pertinents en nutrition n’ont pas toujours de diplôme officiel de diététicien. Il y a souvent un amalgame entre le diplôme et la compétence, alors que le diplôme n’informe pas du niveau d’engagement, de passion, d’expérience, d’expertise réelle, de l’intégrité, d’un individu. C’est juste… un diplôme.

Chercher une forme de légitimité à travers un diplôme est une démarche vaine, le syndrome de l’imposteur ne peut pas se résoudre par ce biais.

Est-ce que ça veut dire qu’il ne faut pas se former ? Bien sûr que non ! Il s’agit simplement d’être conscient sur ce que l’on projette sur un diplôme, autant pour nous quand on se forme dans un domaine que pour la personne que l’on consulte pour son diplôme. Attention au biais d’autorité.

Questionner le syndrome de l’imposteur

La folie, c’est la confusion entre les choses et ce qui les représente” Alfred Korzybski

De la même manière que l’arbre n’est pas ce le terme “arbre” qui le désigne, il en est de même pour le syndrome de l’imposteur : c’est tout l’enjeu de la sémantique générale, ne pas confondre la carte et le territoire.

Le “mot” a tendance à figer le réel et c’est pourquoi il est beaucoup plus intéressant de questionner ce qui se trouve derrière le terme de syndrome de l’imposteur.

Celui-ci peut revêtir de multiples réalités, mais pour cela il faut investiguer la réalité qui se cache dessous. 

  • “J’ai peur qu’on se rende compte que je suis une fraude”
  • “J’ai peur de ne pas pouvoir répondre à une question”
  • “J’ai peur de ne pas être assez compétent, de ne pas en savoir assez”
  • “J’ai peur d’être vu en situation d’échec aux yeux de tous”
  • “J’ai honte de me montrer au monde”
  • “Je crains qu’on voie que je ne suis pas irréprochable”
  • “Je doute sans cesse de moi, de mes compétences”
  • “Je remets en question ma réussite, mes succès, je mets sur le compte de la chance”

Ainsi, l’un a peur du regard des autres, l’autre craint d’être percé à jour, le troisième ne se sent jamais assez. Évidemment il peut y avoir un mélange de tout cela ! Il y a souvent des pensées récurrentes, de l’anxiété, une peur de l’échec, une impression de ne pas être assez, une impression d’imposture…

Derrière le syndrome de l’imposteur, il n’y a pas une réalité uniforme et consensuelle… Ainsi, se ranger derrière ce terme ne veut pas dire grand chose, à part s’étiqueter.

Le procédé d’étiquetage a un certain nombre de bénéfices : il permet d’être rassuré en posant des mots sur ce que l’on vit, il permet d’appartenir à un certain groupe et de ne pas être tout seul, il permet de simplifier le réel… Mais il a l’inconvénient de nous couper de la vie et nous enfermer entre 4 murs.

Comme dit plus haut, le syndrome de l’imposteur peut toucher tout le monde, pour diverses raisons. Illustrons cette diversité avec 3 profils de l’ennéagramme :

  • Le type 1 considère que ce qu’il fait n’est jamais assez bien et a peur qu’on lui reproche ses imperfections.
  • Le type 4 considère qu’il n’est pas assez, qu’il ne convient pas, que ça n’intéresse personne.
  • Le type 5 considère qu’il n’en sait jamais assez, il a peur de ne pas être assez compétent.

Le syndrome de l’imposteur : ce que ça cache

Le syndrome de l’imposteur est induit par ton gendarme intérieur, qui pose un certain nombre de règles, de lois, dans un cadre précis que tu t’auto-appliques.

Son rôle est de cadrer pour éviter de faire n’importe quoi dans ton travail (ce qui est l’intention derrière un diplôme à la base).

Tu peux rapprocher ce gendarme intérieur de l’archétype du parent dans l’analyse transactionnelle, ou du surmoi dans la psychanayse. Ce parent-surmoi a réellement sa place en toi ! C’est un garde fou, il évite de faire n’importe quoi et ça peut être sain.

Par contre, s’il prend toute la place, ça devient problématique, parce que tu étouffes ta créativité, ton enfant intérieur, ta joie, que tu conditionnes toujours à des critères.

Mais il y a un hic dans cette histoire :

  • Quels sont les critères de sélection de l’imposteur ?
  • Qui fixe ces critères exactement ?
  • A quel moment t’es un imposteur ou pas un imposteur ?

C’est arbitraire et absolu, basé sur un sentiment, ça n’est absolument pas basé sur le réel. Ça devient oppressant et toxique : tu as introjecté des critères extérieurs à toi (induits par tes parents, tes éducateurs, la société) et tu te juges à partir de ça.

Tu as tendance à te mettre une pression énorme dans ton travail tellement tes critères sont inatteignables : “je n’ai pas le droit à l’erreur”, “je dois pouvoir répondre à toutes les questions”, “je dois avoir des certifications”… Forcément qu’il y a de la peur, de l’anxiété, des sentiments désaréables et une impression de “pas assez” !

Cette pression peut même pousser à faire des erreurs et créer exactement ce dont on a peur !

Voilà le danger du surmoi/parent qui devient un véritable tyran intérieur et qui te coupe de tout élan de vie.

Imagine un petit enfant qui dit : “Oh j’aimerais bien créer ça, ce serait joyeux et amusant”

Et le parent de répondre : “Ta gueule, t’es pas assez diplômé, qui t’es pour parler de ce sujet ?”

Ca paraît un peu violent, hein ? C’est un exemple de ce à quoi peut ressembler le syndrome de l’imposteur à l’intérieur de toi.

À toi d’identifier ce qu’il cache précisément dans ton cas précis.

Par exemple, chez moi, ça se traduit par la peur de ne pas en savoir assez et qu’on puisse me critiquer sur une erreur que j’ai fait. Mon parent intérieur met beaucoup de pression pour être irréprochable sur mes contenus. Alors que toute la partie sur “mes succès ne dépendent pas de moi, c’est du hasard” ne me touche pas du tout.

Et toi ? Qu’est-ce qui est vivant chez toi derrière ce terme de syndrome de l’imposteur ?

Le syndrome de l’imposteur pourrait se résumer à un noyau commun : un doute permanent lié à la recherche d’une validation extérieure qui n’est jamais satisfaite.

Il n’est pas nécessaire de consulter un psychologue, un thérapeute ou un coach, il faut que tu comprennes que le seul manque des personnes touchées par ce “syndrome”, c’est le manque de reconnaissance intérieure.

Tu as besoin de te valider toi-même, de reconnaître tes forces et tes faiblesses, de reconnaître tes succès et tes échecs, d’accueillir tes émotions, tes doutes et insécurités. Ca ne peut QUE passer par là : la reconnaissance inconditionnelle de ce que tu vis.

Transcender le syndrome de l’imposteur

Il y a quelques mois, je discutais avec un ami thérapeute de ce sujet et il m’a dit cette phrase qui m’a marqué : “Tu sais Fabien, depuis que j’ai compris qu’on a tous un imposteur en nous, ça m’a détendu dans mon travail.”

Attention à la dualité illusoire : imposteur/pas imposteur.

Tu crois que certaines personnes ne sont pas des imposteurs et alors tu te mets la pression. Quelque part, tous les humains sont des imposteurs à un endroit. Il n’y a aucun référentiel divin qui atteste de la compétence absolue et universelle (même si certains aimeraient car ça les rassurerait…)

Cela invite à prendre sa responsabilité quand on consulte quelqu’un, que ce soit un avocat, un médecin ou un thérapeute. S’accrocher à un diplôme est enfantin, cela revient à un doudou. Il y a beaucoup trop de gens qui abandonnent tout esprit critique, toute pensée, quand ils consultent leur médecin par exemple. C’est bien connu en psychologie avec le biais d’autorité et c’est dangereux, parce qu’en prenant pour argent comptant tout ce que dit le médecin, tu t’en remets totalement à lui pour ta santé. Le médecin est humain, oui il a un diplôme, mais il a le droit d’être fatigué, déprimé, se tromper, il peut avoir des conflits d’intérêt, prescrire des molécules dangereuses, il peut être ignorant… Il est faillible !

Cette faillibilité est inhérente à l’être humain : personne n’y échappe. Personne ! Le fantasme derrière ce syndrome de l’imposteur, c’est croire qu’on devrait atteindre cette infaillibilité avant de faire quoi que ce soit.

Si tu attends d’être infaillible pour commencer à faire quelque chose, tu seras mort avant d’avoir démarré quoi que ce soit.

Se croire imposteur, c’est focaliser sur un bout de la réalité. Regarder l’endroit où tu es un imposteur est sain, ça te permet de voir tout ce que tu ne sais pas, ça permet de garder de la mesure, des pincettes. Cela va avec de l’humilité et du professionnalisme.

MAIS quand il n’y a que cela, c’est déséquilibré car c’est aussi faux : tu n’es pas que ça.

Tu n’es pas uniquement gentil, bienveillant ou généreux. Comme tout le monde, tu peux être méchant, malveillant ou pingre. Personne n’est que d’un seul côté, personne a UNE polarité, ça n’existe pas.

Pour le sujet du syndrome de l’imposteur, ça implique que personne est totalement un imposteur et personne ne l’est pas. La vie est dans les nuances de gris, le noir et blanc c’est de l’idéologie.

L’humain a du mal à concevoir qu’il puisse être les deux : la logique non-aristotélicienne réconcilie les opposés en montrant qu’ils ne le sont pas. En langage de rue, ça veut dire que tu passes du “OU” au “ET”, inhérent au niveau d’existence Vert en spirale dynamique. Tu commences à reconnaître les paradoxes.

Tu peux voir l’endroit où tu es un imposteur, et constater que ce garde fou te permet de voir aussi l’endroit où tu ne l’es pas. Il y a une part de toi qui veut juste s’exprimer, faire son travail, découvrir… Cette part de toi pour qui ce n’est pas un sujet.

Tu es un imposteur ET tu ne l’es pas. Ainsi, tu commences à t’ouvrir à ce qu’est réellement un être humain : tout et son contraire.

L’humain est simple et complexe à la fois, il est autant quelque chose que son contraire. Croire que l’humain est seulement une polarité est une idéologie, ça n’est pas basé sur le réel.

L’humain est, point.

À partir de quel moment seras-tu assez légitime pour partager ton art ?
À partir de quel moment seras-tu assez légitime pour t’autoriser ?

Ceux qui font n’importe quoi ne se posent même pas la question de leur légitimité.
Ton surmoi est le garde-fou qui t’évite déjà de faire n’importe quoi.

Toute cette histoire de légitimité n’a rien à voir avec les autres, c’est une histoire entre toi et toi qui t’invite à te poser cette simple question :

Quand t’autoriseras-tu à être toi-même ?

Lâcher prise sur le lâcher prise : le secret

Lâcher prise… on l’entend à toutes les sauces : “Il faut lâcher prise dans la vie” “Allez, lâche prise un peu”

Dans une vie remplie de stress, au travail, dans les relations, à la maison… Le lâcher prise s’invite partout. Ca veut dire quoi exactement ? Zoomons sur ce sujet aussi fascinant que mal compris.

C’est quoi le lâcher prise ?

On parle souvent de lâcher le mental…

Voici la technique la plus efficace que j’ai trouvé pour ça.

Lâcher prise n’est pas un concept, ce n’est pas une technique pour lutter contre le stress. Ce n’est pas quelque chose qu’on fait. Lâcher prise est éminamment concret. Lâcher prise c’est détendre la tension qui me coupe de la vie. Illustrons le double mouvement du lâcher prise avec un exemple :

1/ Constater la tension, par exemple les muscles de la mâchoire ou des trapèzes

2/ Relâcher la tension présente dans les muscles concernés

Lorsque tu veux lâcher prise, constate que la tension est déjà là. Qu’elle soit mentale, émotionnelle ou corporelle (souvent les 3 dans la réalité), la tension fait partie de ta vie. Cette tension est de l’énergie de vie cristallisée en un point.

Tout le monde l’a déjà expérimenté lors d’un massage, quand le masseur insiste sur tes trapèzes, il révèle les tensions que tu as déjà, qui viennent de la vie, du stress, des événements, des croyances, un problème récurrent, un problème de santé… Ainsi, le lâcher prise ne relève jamais d’une action particulière, mais plutôt d’une non action. Je sais que cette idée est très difficile à appréhender pour nos esprits d’occidentaux alors que c’est une évidence dans le zen.

Voilà pourquoi dire qu’il faut lâcher prise est une double contrainte : Tu ne peux pas vouloir lâcher prise ET lâcher prise.

Il suffit de remplacer par le mot sommeil pour comprendre : tu ne peux pas vouloir dormir ET dormir. Vouloir dormir, ça s’appelle l’insomnie !

Lâcher prise, pour quoi faire ?

Nous pratiquons tous le contrôle en puissance. Bien évidemment il y a plein de raisons de contrôler.

  • Contrôler son image sociale : montrer aux autres ce qui nous arrange.
  • Contrôler son monde intérieur : tenir une discipline, un mode de vie, une rigueur.
  • Contrôler ses émotions : rester dans la tête, éviter de ressentir pour ne pas se laisser submerger par les émotions.
  • Contrôler le cadre : tenir des règles très strictes, faire en sorte de les respecter et de les faire respecter.
  • Contrôler l’autre : empêcher l’autre de faire ou dire quelque chose.
  • Contrôler soi-même : contenir sa colère, essayer de faire toujours plus, toujours mieux…

Le contrôle est comme un cal osseux ou une contracture, il se met en place tout près d’une zone fragile.

Le contrôle est une stratégie de protection de l’ego, évidemment.

Certaines personnes ont encore plus besoin de cette stratégie là :

  • Les profils de personnalité plus instinctifs (cf l’ennéagramme)
  • Les personnes ayant vécu des atrocités (violence, torture, viol…)

Mais tout le monde est capable d’employer le contrôle puisque c’est une stratégie comme une autre…

In fine, le contrôle permet à l’individu de ne pas être confronté au chaos de la vie et d’avoir une illusion de sécurité, car s’il y a bien quelque chose que la vie nous apprend, c’est qu’on ne peut RIEN contrôler.

Vouloir contrôler la vie, une émotion, l’autre, c’est comme chercher à attraper de l’eau avec nos mains, chercher à saisir le vent ou une onde électromagnétique : c’est voué à l’échec.

Comment lâcher prise

Lâcher prise n’est PAS faire quelque chose, donc ce n’est pas dans le comment ! C’est au contraire arrêter de faire, comme tu l’as compris avec l’exemple du muscle : il s’agit simplement d’arrêter de contracter, donc de relâcher.

Cela revient à la Via Negativa, l’art de l’addition par la soustraction, qui nous enseigne qu’il vaut mieux dans la vie éliminer qu’ajouter.

Lâcher prise = arrêter de contrôler.

Pour intégrer ce qu’est le lâcher prise plutôt qu’essayer de le comprendre, je t’invite à l’expérimenter sur le plan purement physique :

  • par le travail de tension/relaxation qu’on pratique dans les arts martiaux, comme le systema
  • par des exercices de relaxation comme la technique de Jacobson : accentuer la contraction pour la conscientiser puis détendre.
  • se laisser tomber en arrière sur un matelas, en avant dans l’eau, au sol sur place…

Ces pratiques corporelles aident à prendre conscience qu’on maintient une certaine tension qui nous empêche de lâcher prise.

Le lâcher prise ne peut se faire qu’en conscientisant qu’on tient quelque chose. Si je ne réalise pas que je suis tendu, comment puis-je relâcher ? Tout travail de conscience aide à naturellement lâcher prise.

En 2016, un posturologue m’a conseillé de mettre une pastille autocollante sur le rétroviseur de ma voiture. Le but était simple : avoir un déclencheur pour prendre conscience de l’état de tension de ma mâchoire et la relâcher s’il y a une contraction. Depuis, j’ai le réflexe de m’observer en conduisant, de sentir ma respiration, l’état de tension de mon corps, je fais en sorte d’être présent à ma conduite. Les premières années, je constatais souvent que mes trapèzes ou ma mâchoire étaient contractés sans raison. Alors, quand je m’en rendais compte, je lâchais simplement.

C’est ce que permet la méditation : pas de se détendre et être zen… Simplement de vérifier mon état mental, émotionnel et corporel. Cette vérification me permet d’observer les tensions présentes et de simplement lâcher.
En particulier la méditation Vipassana qui permet vraiment d’expérimenter le lâcher prise !

Ainsi, il est intéressant de se poser les questions :

  • Quelle crispation mentale fixe mon attention ?
  • Quelle tension émotionnelle m’emporte telle une passion ? (au sens originel du mot)
  • Quelle contraction physique fige mon corps ?

Tu peux aussi te demander de façon plus générale :

  • Qu’est-ce que je (re)tiens au quotidien?
  • Quelles tensions je garde dans ma vie ?
  • De quoi j’ai besoin pour lâcher ces tensions ?

Lâcher prise sur le lâcher prise

Le lâcher prise a le vent en poupe dans le courant du développement personnel. Toutes les semaines j’entends de la bouche des gens que j’accompagne “il faut que je lâche prise.” Il existe pléthore de livres qui proposent de lâcher prise et nous le sert à toutes les sauces :

  • “7 étapes pour lâcher prise”
  • “4 exercices pour apprendre à lâcher prise”
  • “Comment lâcher prise ? 5 manières concrètes”

Ce concept à la mode est souvent un leurre, simplement parce que vouloir lâcher prise c’est encore chercher à contrôler. La porte de sortie ne PEUT PAS être dans le vouloir ou dans le faire.

En effet, le contrôle est le pendant du lâcher prise.

Chercher comment lâcher prise, c’est se tromper de cible. Lâcher prise, ça commence d’abord par voir pourquoi on a besoin de contrôler. Contrôler, c’est vouloir rester maître à bord. Le contrôle étant juste un comportement, tu peux creuser ce qu’il y a derrière.

Qu’est-ce que tu veux contrôler ? Tes émotions ? Tes pensées ? Tes actions ? Les autres ? Le futur ? Tes habitudes ?

Le contrôle revient à une forme de domination où l’on veut saisir les choses. Le contrôle peut être motivé par un rejet de la peur. Je veux contrôler mon environnement, où je vais, pour assurer mes arrières. Le contrôle peut être motivé par un rejet de la tristesse. Je ne veux pas montrer ma vulnérabilité. Le contrôle peut être motivé par la colère. Je ne peux pas me permettre de perdre le contrôle.

Perdre le contrôle, être vulnérable, être submergé par mes émotions, … cela fait partie des plus grandes craintes que je rencontre dans le quotidien chez les personnes que j’accompagne.

Dans ma propre histoire avec le contrôle, j’ai constaté que je cherche à contrôler mon image sociale, pour montrer ce qui m’arrange. Evidemment, je cherche à être aimé à travers ça et c’était inconscient la plus grande partie de ma vie. Je cherche aussi à contrôler mes habitudes, ce que je mange, ce que je fais comme mouvement, pour coller à l’image idéale que j’ai de moi.

Lâcher prise peut juste commencer par se connecter à la partie de moi qui choisit la stratégie de contrôle et écouter le besoin sous-jacent.

On ne contrôle pas pour le fun, c’est une stratégie de protection qui cache une zone sensible. Personne ne met une armure gratuitement : quelqu’un qui se blinde à de bonnes raisons de se blinder.

Il ne faut certainement pas blâmer cette part de nous qui contrôle : c’est le meilleur système de défense qu’on ait trouvé.

Récemment, j’ai reçu le message d’une personne qui voulait démarrer un accompagnement avec moi, avec qui nous avions convenu une date pour le premier rendez-vous. Dans son message, elle dit qu’elle ne souhaitait pas continuer.

Dans une situation comme celle-ci, j’avais la tendance à recadrer la réalité dans un sens qui m’arrange : “elle n’est pas prête”, “c’est le signe qu’elle n’est pas enseignable”. Penser ça me permet de ne pas regarder ce que ça vient chercher chez moi, même si ça peut être vrai. J’ai senti que ce message a créé une tension en moi et je n’ai pas voulu l’explorer. En plus, j’ai cerné le profil de personnalité de cette personne et j’ai clairement vu qu’elle adoptait une stratégie d’évitement pour ne pas creuser en elle et éviter de prendre soin d’elle.

Cette situation m’a invité à voir le contrôle que je voulais avoir sur le résultat, avec la volonté qu’elle signe, qu’elle paye, qu’elle se connaisse et que ça lui change la vie. Le fait qu’elle décide autrement m’a permis de voir que mon contrôle était vain. Cela m’a permis de respirer mon impuissance totale à décider pour l’autre.

Je sais que le fruit doit être cueilli quand il est mûr, pas avant. Cela m’invite à lâcher sur la cueillette des fruits précoces…

Il n’y a pas à lâcher prise, mais à regarder pourquoi j’ai cette volonté de contrôler et me détendre à cet endroit-là : à respirer la contraction.

Vouloir lâcher prise est une chimère qui fige un mouvement.

S’arrêter sur le terme de lâcher prise et chercher des moyens de lâcher prise, c’est encore vouloir contrôler, alors que l’invitation est à “lâcher” tout court.

Si tu es suspendu à une barre de traction et que tu restes accroché, tu n’as pas besoin d’apprendre à “lâcher prise” sur la barre de traction. Tu lâches et tu tombes de la barre, point.

Après tout, il s’agit simplement de relâcher les trois niveaux :

Et bien entendu lâcher sur le mécanisme de défense.

C’est une invitation à juste arrêter.

“La meilleure façon de purifier d’une eau boueuse est de la laisser tranquille.”Alan Watts

Et si tu n’arrives pas à lâcher prise ?

Certaines personnes me demandent :

“Fabien, comment faire si je n’arrive pas à lâcher prise ?”

Laisse-moi te répondre par une question :

“Comment fais-tu pour dormir si tu n’y arrives pas ?”

Tu arrêtes d’essayer, tu te fous la paix… Et de cette détente risque d’arriver le sommeil.

Si tu n’arrives pas à lâcher prise, très bien : il n’y a pas d’injonction à lâcher prise hein. Quand tu n’y arrives pas, tu n’y arrives pas.

Ca te met face à ton impuissance et ça t’invite à voir que tu n’as pas les ressources pour satisfaire tes envies… (et à ressentir émotionnellement ce que ça fait)

Chacun humain fait face à un moment de sa vie à son impuissance : ça fait mal et c’est ainsi. Ca t’invite à faire le deuil de ta toute puissante et de faire la paix avec le fait que tu n’y arrives pas.

Encore une invitation à arrêter de faire et de vouloir, juste rester avec ce qui est : ton sentiment d’impuissance, ta colère, ta tristesse… Ou tout ce qui se pointe dans ton expérience.

Au fond, ce qui nous terrifie, c’est réaliser à quel point nous ne contrôlons rien du tout dans notre vie, pas même notre propre espritCar à cet endroit, nous n’avons aucune emprise et nous pouvons juste nous en remettre à la vie elle-même : cela demande une bonne dose de Foi (ce qui n’a rien à voir avec la religion)

“Mon Dieu, donne-moi la Sérénité d’accepter les choses que je ne peux changer, le Courage de changer les choses que je peux, et la Sagesse d’en connaître la Différence.” Marc Aurèle

NERTI, la méthode pour se libérer de ses peurs définitivement

NERTI est une méthode surprenante qui a aidé des milliers de personnes à se libérer de leurs peurs, phobies et blocages émotionnels. Nous avons tous des situations qui créent des réactions incontrôlables qui nous empêchent d’exprimer qui nous sommes vraiment…. Même en cherchant à nous raisonner, c’est inutile car quelque chose bloque à l’intérieur de nous. “C’est plus fort que moi” comme on dit. La méthode NERTI nous aide à passer au travers d’une peur sans lutter ni passer en force.

Dans cet article tu vas découvrir tout ce qu’il faut savoir sur NERTI.

La méthode NERTI : qu’est-ce que c’est ?

La méthode NERTI est une méthode de libération émotionnelle développée par Luc Geiger (un bon ami à moi) pour se libérer de ses peurs et phobies en quelques minutes de façon définitive.

NERTI signifie Nettoyage Emotionnel Rapide des Traumatismes Inconscients.

En effet, cette méthode cible des traumas souvent inconscients qui nous créent des réactions émotionnelles incontrôlables, aussi appelées hyper-réactivités.

L’hyper-réactivité se définit par une réaction disproportionnée à un stimulus : par exemple, si tu vois un avion ou un kiwi et que tu commences à transpirer et avoir le cœur qui palpite… C’est une hyper-réactivité.

Dès qu’il y a une hyper-réactivité émotionnelle en lien avec un stimulus, c’est un indice clair que cela peut être réglé par NERTI :

  • Phobie des avions, de la voiture, de conduire…
  • Phobie des insectes, animaux…
  • Phobie admnistrative, de répondre au téléphone…
  • Peur de parler en public, des examens…
  • Vertige, peur du vide, peur du noir…
  • Peur du rejet, du refus, de l’abandon…
  • Peur de mal faire, de l’échec…
  • Blocages émotionnels en lien avec la procrastination, la légitimité, l’argent, la timidité,…

D’où vient la méthode NERTI ?

Dans sa jeunesse, Luc Geiger était un grand timide, il avait une phobie sociale qui l’empêchait d’aller vers les autres.

Amateur d’expériences, il a pendant longtemps testé de nombreuses approches pour essayer de régler sa timidité, sans grand succès. Il a fait beaucoup de développement personnel, de prise de parole en public, mais il y avait toujours quelque chose en lui qui résistait.

Pratiquant de la méditation Vipassana, il a fait une synthèse de plusieurs approches existantes comme TIPI pour se libérer de ses peurs et hyper-réactivités.

Il a amélioré les techniques existantes pour en faire NERTI, une méthode que j’ai utilisé personnellement pour accompagner des dizaines de personnes à libérer de toutes les peurs et phobies possibles et imaginables (peur des petits trous, peur de monter ses prix, peur de ne pas assurer au lit, peur de vendre…)

NERTI : comment ça fonctionne ?

La méthode NERTI cible la couche la plus profonde de notre cerveau : le cerveau reptilien. Kézako ?

Paul McLean, médecin et neurobiologiste, a développé la théorie triunique dans les années 1950-50 qui postule que le cerveau a évolue par couches successives. Bien que controversée et simpliste, cette théorie donne une grille de lecture intéressante et relativement pertinente du cerveau humain et son fonctionnement à travers trois couches :

  • Cerveau reptilien
  • Cerveau limbique ou émotionnel
  • Cerveau cortical ou cortex

Le cerveau reptilien est la couche la plus profonde de notre cerveau. Il est à la base de nos comportements les plus primitifs. Cette partie de notre cerveau ne peut pas être raisonnée, elle ne comprend ni le langage, ni les métaphores.

Voilà pourquoi il ne sert à rien de “raisonner” quelqu’un qui a une peur panique ou une phobie : ce n’est pas rationnel et ça ne passe par par la raison.

Beaucoup de personnes vont faire de l’hypnose, de l’EFT ou d’autres méthodes “émotionnelles” pour se libérer de leurs peurs. Personnellement, beaucoup de personnes que j’ai eu en séance concernant des blocages émotionnels (peur de parler en public, peur de prospecter, peur de vendre…) ont déjà essayé des méthodes comme l’hypnose, sans succès probant.

Pour le cerveau reptilien, tout est question de vie ou de mort, c’est binaire :

  • Soit il y a danger et ma survie est menacée
  • Soit il n’y a pas danger et c’est OK.

Une séance de NERTI permet de “parler” directement le cerveau reptilien en lui faisant comprendre qu’il n’y a pas de danger de mort. Une fois la séance terminée, le cerveau casse l’association entre le stimulus et le danger de mort… Et le stimulus redevient neutre.

Ainsi, tu es libéré du déclencheur une bonne fois pour toutes.

Il y a un avant et un après NERTI, c’est immédiat et il n’y a pas besoin de revenir (sauf exception).

Comment apprendre NERTI ?

Cette méthode est à la fois simple mais pas facile, cela dépend à quel point tu as accès (ou non) à tes sensations corporelles et à quel point tu es capable (ou non) de lâcher prise.

Voici 3 possibilités pour apprendre NERTI :

  1. Tu peux lire le livre de Luc Geiger “La solution NERTI – Phobie, angoisse, panique, timidité, jalousie…” disponible sur amazon et disponible en librairie.
  2. Tu peux apprendre la méthode étape par étape à l’aide de la formation en ligne auto-NERTI.
  3. Tu peux faire une séance avec un professionnel et apprendre le processus. C’est typiquement possible avec moi.

Comment faire une séance de NERTI ?

Tu peux pratiquer la méthode en auto-NERTI depuis ton canapé très simplement avec l’élément déclencheur. C’est très souvent difficile de le faire seul, surtout quand la mémoire traumatique est très active.

Au besoin, tu peux faire appel à un professionnel formé à la méthode, comme moi. Parmi les gens que j’accompagne, j’ai déjà aidé des dizaines de personnes à se libérer de leurs réactions émotionnelles avec NERTI, et si tu souhaites le faire également, tu peux réserver via cette page.