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Type 4 ennéagramme

Le type 4 ennéagramme est un profil émotionnel. Il est souvent vu comme un artiste dépressif et incompris. Découvre la réalité derrière le cliché du type 4.

  • Qui est le type 4 de l’ennéagramme ?
  • Comment fonctionne-t-il ?
  • Pourquoi ce besoin compulsif d’être unique ?
  • Quid de ce cliché de “l’artiste”, du “créatif” ?

Réponse dans cet article !

Type 4 de l’ennéagramme : “Je suis mes émotions”

Généralités sur l’ennéatype 4

cygne noir

Dans l’ennéagramme, je suis souvent décrit comme l’archétype de l’artiste qui aime le beau, qui se sent profondément différent. C’est un peu simpliste…

Il est vrai que je ne suis pas un profil de personnalité comme les autres.

Je suis un albatros, comme ce cher Baudelaire qui avait tout compris ma mélancolie et qui demeurait incompris parmi les siens.

Personne ne me comprend, personne ne sait ce que je ressens…

Je suis tel un Cygne Noir, Ô animal si grâcieux et unique…

Un cygne blanc, c’est tellement banal… Alors qu’un cygne noir, c’est rare, différent, raffiné : ça sort de la monotonie ambiante !

Je fais partie des ennéatypes qui surutilisent leur centre préféré vers l’intérieur comme l’ennéatype 1 (instinctif) et l’ennéatype 7 (mental).

Là où l’ennéatype 2 s’identifie aux émotions des autres et l’ennéatype 3 à ses succès, moi le type 4 je suis mes émotions. Mes émotions doivent être intenses pour que je me sente vivant : si c’est le calme plat dans mon centre émotionnel, je n’existe pas.

Je peux donc avoir une tendance à alterner joie intense et déprime profonde, à vivre des montagnes russes et à m’auto-exclure par peur d’être rejeté…

Certains 4 ont une fascination pour le morbide et ce qui touche à la mort… Ben quoi ? Je ne suis pas comme l’ennéatype 7 qui oblitère le négatif, je trouve qu’il y a de l’esthétique dans la noirceur.

Toutes les émotions sont importantes à vivre, confortables ou pas.  Je veux vivre tout le panel de ce qui existe : l’émotion, c’est ma réalité permanente.

Seulement, je ressens tellement d’émotions contradictoires que je m’y perds et je ne sais pas vraiment qui je suis, mais paradoxalement je connais extrêmement bien mes émotions.

Certaines écoles d’ennéagramme m’appellent le romantique mais c’est un cliché grossier, je ne le suis pas forcément. Je suis juste un peu fleur bleue, sensible et avec mon sens du beau en éveil.

On peut me qualifier de nombriliste car je suis obsédé par ce que je vis : c’est vrai que je suis dans mon monde, en référence sur moi-même.

Je suis le type de personnalité le plus obsédé par ce que je ressens et ce qui me rend unique dans l’ennéagramme. Je ne veux pas être comme les autres !

Équation de Base du type 4 : Quelque chose de primordial n’est pas là et doit être retrouvé

Je vois bien que je suis le seul à vivre ces difficultés émotionnelles et identitaires… Je sens bien qu’il me manque quelque chose, que je dois avoir un problème qui m’empêche de vivre convenablement.

Je suis sans cesse à la recherche de ce “quelque chose” manquant : dans toute situation je vois ce qui manque, ce qui pourrait être mieux…

Quelque part, je crois être dyfonctionnel, inadéquat, inadapté.  Je me sens incomplet, comme un puzzle auquel il manquerait une pièce.

Orientation du type 4 : le sens du Beau

Le beau est partout : la rusticité d’une poutre en bois massif, un chat qui dort, une mélodie au piano, une jolie fleur, la figure de l’ennéagramme, une assiette agencée harmonieusement avec des légumes de saison… Tout cela me rend nostalgique et touche ma sensibilité. C’est tellement beau !

Je n’y peux rien, je suis comme ça et c’est ce que j’apporte au monde : ma vision esthétique.
Parmi les 9 types, c’est ce que j’apporte à l’ennéagramme : je mets du beau et de l’authenticité !

Mon type n’induit pas ce que je trouve beau, c’est subjectif : certains types 4 sont touchés par les petites fleurs et les papillons ; d’autres sont plus sensibles au beau d’une musique ou d’un coucher d’un soleil.

Le beau peut s’exprimer sur quelque chose de visuel, d’auditif, mais aussi dans la sensation.

Évitement compulsif du type 4 : la Banalité

Mes émotions, c’est mon identité, donc je ne peux pas concevoir que qui que ce soit dans l’ennéagramme puisse vivre le même maelstrom émotionnel que moi.

Non je ne suis pas comme tout le monde ! Bien sûr que non ! Parmi l’ennéagramme il n’y a qu’un type 4 comme moi !

Comment ça il y a 1 humain sur 9 qui est comme moi ? Pas du tout ! Oui je suis humain, mais pas pareil quand même, des comme moi on en fait pas deux !

J’aime pas faire comme tout le monde, tu vois par exemple être l’ennéatype 9 ça m’ennuierait à mourir, c’est lisse…

Je dois me différencier des autres à tout prix, c’est une question de vie ou de mort. Je le fais avant tout avec mes émotions, mais pas que : ça peut être mes vêtements, mon langage, mon habitation… C’est inconscient hein !

Ma compulsion me pousse à me sentir à part, et tu vois que l’ennéagramme permet de comprendre la raison de cet automatisme. Dès que le quotidien devient trop banal, mon ego s’active : c’est trop plat pour moi… alors ça commence à swinguer dans mes émotions !

Mon mécanisme de défense : l’Introjection et la Sublimation

Pour éviter à tout prix la banalité, je vais faire en sorte d’amplifier toutes les émotions que je vis, à la mesure de mon ego. C’est mon mécanisme de défense émotionnel.

Alors je vais introjecter les émotions de l’extérieur, que ce soit celles des autres, d’un film, d’une musique (introjection = mettre à l’intérieur de moi) et les sublimer (= les amplifier) de sorte à vraiment ressentir quelque chose d’unique. Je peux sublimer mes émotions à travers une occupation artistique ou à quelque chose d’esthétique.

J’ai souvent ce côté créatif qui me fait aimer l’expression à travers l’art, la musique, le théâtre, le dessin, créer quelque chose de mes mains.

Je ne suis pas juste joyeux, je suis complètement en extase !!! 😀 Je ne suis pas triste, je suis absolument désespéré… 😭

Et ça alterne, et tout se mélange, et je suis perdu dans ce chaos émotionnel !

Je peux tout à faire “pleurire” : oui, c’est pleurer et rire en même temps… Oui j’ai inventé ce mot ! Quoi, pourquoi tu me regardes comme ça ?

Les autres croient souvent que je joue la comédie, que je suis artificiel… Mais non !!! T’as pas le droit de me dire ça ! C’est ce que je vis vraiment ! Je déteste la superficialité et j’ai besoin de profondeur.

Le type 3 joue un rôle, pas le type 4 !

Si l’ennéagramme t’apporte un peu de compassion pour moi, c’est pas de refus…

Ma problématique : besoin de reconnaissance intérieure

J’ai du mal à être heureux, à savoir qui je suis, à me comprendre…

Je me compare en permanence et j’ai du mal à m’accorder de la valeur quand je vois comment je suis par rapport aux autres

J’ai de la difficulté à voir ce qui va bien chez moi…

Bref, j’ai tendance à ne pas m’aimer et à penser que j’ai un problème.

Peur de base propre au type 4 : être sans identité, interchangeable

Qui suis-je si on peut me remplacer ?

Personne… Ce serait intolérable…

Je crains plus que tous d’être comme les autres, car alors je n’aurais pas d’identité propre. Et si je suis comme les autres, je n’existe pas (compulsion de banalité).

Désir de base du type 4 : être soi-même, vrai, authentique

Ben oui, puisque je te dis que je suis unique !

Par contre je ne suis pas franc du collier comme un ennéatype 8, je suis sensible moi…

Je vis tout avec intensité, les montagnes russes ça me connaît… alors ça me tue que les autres puissent me taxer de superficiel… J’aime la sincérité, la profondeur, j’aime les gens vrais, les gens authentiques.

Fixation : Mélancolie

La mélancolie, c’est l’ impression d’être un ange déchu, d’être tombé du paradis, comme s’il me manquait toujours quelque chose.

Même quand je suis joyeux, quand tout va bien, je sens bien au fond de moi cette mélancolie qui est toujours présente.

Le Spleen, oui, c’est tout à fait ça.

Je suis le type de personnalité à avoir le plus tendance à déprimer, ou pire… Mélancolie, mélancolie, j’ai toujours ça en moi.

Même quand je souris, tu peux sentir un fond de tristesse. Parce que quelque chose manque toujours à ma vie…

Enfin c’est ce que je crois et je ne suis pas conscient que je me crée ça de toute pièce pour valider ma croyance “je ne suis pas fonctionnel”.

Idée supérieure : Equanimité

Dans l’Essence, je réalise que je suis unique par nature comme tous les autres êtres humains et que je n’ai rien à faire pour vivre cette différence.

Je ne peux pas être banal puisque je suis né unique.

J’accède alors à ma vraie unicité, inhérente à mon être et pas parce que je veux à tout prix sortir du lot comme c’est le cas dans l’ego.

Personne ne peut être comme moi de toute façon, donc je n’ai pas besoin de vouloir absolument vivre quelque chose d’extraordinaire. Cela apaise mon centre émotionnel et je deviens alors beaucoup plus équanime par rapport à ce que je vis.

L’équanimité me fait me sentir beaucoup plus en paix et cesser de ressasser éternellement les mêmes sujets.

Passion : l’Envie

Je vois tout ce que les autres ont, vivent, et que moi je n’ai pas… J’envie les autres, leur vie a l’air tellement mieux que la mienne. J’envie les gens joyeux qui ne se posent pas toutes ces questions sur eux.

J’envie simplement ceux qui vivent une vie normale… Euh non, surtout pas, ne pas être comme les autres… Oui mais quand même… Être comme eux, alors que je fais tout inconsciemment pour l’éviter !

Oui, je suis paradoxal, comme tous les autres ennéatypes… mais pas pareil.

Éviter à tout prix la banalité tout en ressentant une forte envie d’être comme les autres, si ça c’est pas unique ?

En fait, je ne veux pas vraiment être comme eux. C’est l’envie et ce que ça me fait ressentir qui compte, car ça confirme le décalage entre nous.

Ma vertu : l’Harmonie, le Contentement

Dans l’Essence, je vis beaucoup plus d’harmonie avec mes émotions et avec les autres, je n’ai plus peur d’être rejeté.

Je suis simplement épanoui de vivre ma vie, dans le présent et je sais me satisfaire de ce que j’ai. J’arrête de courir sans cesse après quelque chose qu’il me manquerait.

Il y a une satisfaction dans l’instant de qui je suis et de ce qui est.

Sous-types du type 4 :

  • Sous-type conservation : Intrépidité.  Je suis très créatif et j’ai besoin de beaucoup de solitude pour plonger dans mes projets. Je suis très sensible à l’ambiance, l’esthétique, encore plus dans mon environnement de vie en terme de textures, de couleur, d’éclairage… pour que ce soit émotionnellement satisfaisant. J’aime personnaliser ma maison, mon bureau, avoir des matières et des objets qui expriment mon unicité. Je peux être instable, démarrer un projet puis arrêter brusquement. Je peux même me mettre en danger pour me faire vivre des sensations fortes voire me faire du mal.
 
  • Sous-type social : Honte. J’ai du mal avec les groupes car je me rejette de peur d’être rejeté. Je suis partagé entre mon unicité et mon besoin d’appartenance, ce qui crée une peur d’être trop bizarre ou sensible, ce qui est autant une source de fierté que de honte. J’ai tendance à être obsédé par ce qui me manque ce qui crée des difficultés pour m’intégrer.

  • Sous-type tête-à-tête : Compétition. Je cultive une identité très spécifique et élaborée, un mode de pensée particulier, de sorte à séduire un petit nombre de personnes et repousser les gens banals. Je peux alterner entre un état d’absorption à mon projet créatif à un état d’absorption pour mon partenaire et créer une sorte de “push-pull” déconcertant. Je peux être très possessif, créer du drame, pour vivre la relation avec intensité.

Ailes du type 4 : 3 et 5

Mes ailes m’apportent une manière de prendre de la distance avec mes émotions et d’être plus fonctionnel.

  • L’aile en 3 m’apporte moins de honte, plus de ressources pour agir et pour me faire reconnaître. Par contre elle me donne plus de dépendance des autres vis-à-vis de mon image et me donne moins de recul et de vision à long terme. Il y a moins d’authenticité et plus de “jeu de rôle”.
  • L’aile en 5 m’amène plus de recul sur mes émotions, mes sentiments et plus de pondération, un peu moins de dépendance à l’égard des autres. Par contre elle implique plus de difficultés à communiquer socialement et plus de retrait.

Développement personnel pour le type 4

L’ennéagramme m’apprend que j’ai tendance à dramatiser tout ce qui se passe dans ma vie. Je suis un profil de personnalité orienté vers moi et souvent obsédé par ce que je vis, d’où ce cliché de l’artiste torturé.  Je peux découvrir que je ne suis pas QUE mes émotions et ma tendance à les accentuer pour me sentir exister.

Attention je n’ai pas le monopole de la dépression de tout l’ennéagramme non plus. Mais je peux vite tomber dans le drame…

Repérer quand mon ego s’agite et commence à créer du drame est une piste d’intégration magnifique pour moi.

(Tu ressens chez toi des mécanismes du type 4 ? tu hésites ?
On peut explorer ensemble et en douceur avec le bilan de personnalité d’Epanessence).

Communiquer avec le type 4

Moi et les autres ennéatypes 4 avons une tendance au drame.

Oui nos émotions sont présentes partout dans notre vie, nos sentiments débordent tel un cours d’eau pendant une tempête…

Quand tu connais l’ennéagramme, tu fais attention à ne pas remettre en question mon sens du beau. Mon centre émotionnel fait de moi un profil de personnalité très sensible à la critique et je vais vite prendre personnellement les choses.

Garde à l’esprit que j’ai souvent l’impression de ne pas suffire…
De par mon type de personnalité, je suis dans mon univers et si tu peux le respecter, je t’estimerai beaucoup.

Personnalités du type 4

Karl Lagerfeld, Freddy Mercury, Marilyn Manson, Serge Gainsbourg, Victor Hugo, Baudelaire, Arthur Rimbaud, Valérie Giscard d’Estaing, Tim Burton, Johnny Depp, Shakespeare, Charlie Chaplin, Salvador Dali, Jack Lang, Solange te parle, Nicolas Bedos

Le type 4 est bien représenté dans le monde de l’art, de la poésie, de la mode, plus que les autres profils de l’ennéagramme.

Citations du type 4

« La platitude est une maladie. » Freddie Mercury

« J’ai lu les poèmes d’Edgar Allan Poe à l’école, mon premier poète, et pour moi ce fut décisif. Ce qui m’a immédiatement plu, c’est que ses phrases n’avaient pas vraiment de sens d’un point de vue logique, mais pourtant on comprenait tout ce qu’il voulait dire à travers les ambiances évoquées. J’ai senti une grande affinité avec ce genre de poésie parce que c’est exactement ce que je ressentais à l’époque : j’avais l’impression que personne ne comprenait ce que je disais, et ça me rassurait de savoir que je n’étais pas le seul. » Tim Burton

« La vie a une fin, le chagrin n’en a pas. » Charles Baudelaire

Analyse d’un type 4 en vidéo : Keen’V

Type 4 Ennéagramme à cœur ouvert avec Megane

Nous arrivons au terme de ce portrait unique et authentique du type 4. Tu peux continuer ton exploration des différents types avec le sommaire ci-dessous. Tu peux aussi aller plus en profondeur, avec le pack révélation d’Epanessence, pour t’aider à trouver ton type et appliquer l’ennéagramme au quotidien.

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