Catégorie : Spirale dynamique

240610 Spirale dynamique UNAE

UNAE : analyse d’une entreprise VERTE (spirale dynamique)

UNAE est une entreprise de compléments alimentaires qui vend le nec plus ultra de la qualité, avec une grande transparence.

Client de UNAE depuis quelques temps, j’avais envie d’utiliser l’exemple de cette entreprise pour illustrer le niveau d’existence VERT de la spirale dynamique.

UNAE, une entreprise verte ?

L’autre jour, je me baladais sur le site web de UNAE pour commander mes oméga-3 et mon magnésium, et en regardant un petit peu toutes les pages du site, je me suis dit, mais putain Fabien, ça serait une étude de cas fantastique à proposer sur Epanessence pour illustrer la spirale dynamique.

Donc si toi, là qui me regarde, tu t’intéresses à la spirale dynamique, lis bien la suite puisque ça va t’aider à rendre palpable, à rendre tangible et concret la spirale dynamique, et a fortiori, surtout le niveau vert de la spirale dynamique aujourd’hui, sur lequel on va se concentrer.

Ce site web Unae, c’est donc un laboratoire de compléments alimentaires duquel je suis client depuis pas mal de temps maintenant, depuis bien l’an dernier je dirais, et autant je ne touche pas de royaltie, je n’ai aucun intérêt particulier, si ce n’est à te parler d’une entreprise que je recommande chaudement si tu cherches des compléments alimentaires, mais là n’est pas le sujet de cette vidéo.

L’idée c’est de t’illustrer en quoi cette entreprise, parce qu’on va voir sur le site là, ça illustre parfaitement le niveau d’existence vert de la spirale dynamique.

Avant de rentrer dans le vif du sujet et de regarder en détail ce site, revenons un petit peu chez Bibi sur le niveau d’existence vert.

Donc si tu n’as pas déjà vu, si tu n’as pas déjà les bases de la spirale dynamique, moi je t’invite vivement à aller voir les vidéos sur le sujet que j’ai faites.

Tu trouveras aussi là les différents articles sur le site au besoin. Ok ?

Le niveau Vert de la spirale dynamique

Donc, le niveau vert dans la spirale, on va voir l’essentiel. L’idée c’est pas de te faire un cours sur vert, il y a déjà tout en vidéo. L’idée c’est de voir les grands points clés de vert en spirale dynamique. Le thème du niveau d’existence vert, c’est « Sacrifier le soi maintenant pour obtenir maintenant l’harmonie pour soi et pour les autres. »

Remets-toi bien à l’esprit que, avant vert, on était dans orange. Un monde, une vision du monde dans laquelle on cherche à produire, on cherche à créer plus de valeur, on cherche à consommer, on cherche à extraire les ressources, ressources humaines, ressources de la planète, pour obtenir un certain résultat. Il y a une idée de consumérisme, il y a une idée de qui fait la vie maintenant.

Et sur orange, on était sur un niveau individuel, un niveau d’existence qui sacrifie le collectif sur l’autel de l’individuel.

Et comme tu le sais, en spirale, on alterne un niveau individuel, un niveau collectif, un niveau individuel, un niveau collectif, et ainsi de suite.

Et dans vert, on est typiquement dans un niveau, un niveau collectif, qui est le premier niveau transrationnel, qui vient transcender et inclure orange, en constatant les limites de orange, l’impact sur les humains, sur la planète, sur le bien-être des gens, à force d’avoir réprimé toutes les émotions, la sensibilité, d’avoir mis de côté tout le côté beau, mais même tout le côté prérationnel de l’existence, c’est-à-dire la croissance, tout a été complètement éradiqué.

Et avec ça, on a jeté le bébé spiritualité avec l’eau du bain. Bref, là où vert ramène sur le tapis ces notions-là, ramène les émotions, les besoins, l’expression de ton intériorité, et on revient sur un côté vraiment humain. Ça veut dire ce que ça veut dire. Là où dans orange, on était sur une pyramide de pouvoir, où en orange, celui qui a le plus de pouvoir domine la hiérarchie, ça va être le plus riche. C’est souvent celui qui a le plus d’argent et qui va du coup tirer les ficelles dans l’ombre. Pas besoin d’exemple, tu vois très bien de quoi je parle. Vert accorde l’importance à effondrer toute notion de hiérarchie. Et là, on arrive sur un leadership horizontal, ce qu’on pourrait appeler. C’est tout ce qui va être cercle de discussion, c’est des cercles décisionnels où du coup, chacun va pouvoir passer, partager son point de vue. Chacun va être entendu, va pouvoir partager. Et du coup, les processus de décision vont être beaucoup plus longs. Donc voilà, plus de hiérarchie.

Les valeurs de vert, c’est vraiment bienveillance, écoute, empathie, entraide, partage.

On va vouloir vraiment co-créer le monde de demain. OK, qu’est-ce que j’ai d’autre à te raconter là-dessus ? Donc, l’altérité à partir de vert, c’est-à-dire que dans orange, on cherche vraiment à presser les… Là, je te parle surtout des dérives… malsaines et toxiques de orange. Orange, ça n’est pas que ça.

Il y a un orange qui est sain aussi, mais dans les dérives malsaines de orange, on presse les gens comme des citrons et on cherche à en tirer le plus de jus que l’on peut.

L’exemple magnifique de ça, je l’ai mis dans la vidéo d’ailleurs de la Spirale Dynamique, c’est dans ces usines où on va récupérer tout ce qui est possible. Tu prends l’animal, tu prends de la viande. Tu as l’animal, on va manger les pièces nobles, on va faire des steaks, on va faire des basses côtes, on va faire des entrecôtes, on va faire toutes les belles pièces de bœuf, si on prend le bœuf par exemple.

Et puis petit à petit, il ne va rester que la carcasse et les tendons et les pièces moins nobles, on va dire, les pièces qui n’intéressent pas grand monde.

Eh bien, l’industrie orange, qu’est-ce qu’elle fait pour ne pas jeter, pour augmenter la rentabilité du processus ?

Elle va récupérer ce qu’on appelle la viande gros grain à coup de karcher. Tu vas récupérer tout ce qui est collé, tout ce qui est tendineux, tout ce qui est tissu nerveux et compagnie. Tout ce qui est collé sur la carcasse, décollé à coup de car cher. On va mixer tout ça avec des colorants et compagnie et on va te vendre des knackis, des super saucisses knackis et autres. Ce n’est pas le seul exemple. Les suigmis, c’est du même style. Et tout ça, c’est des déchets issus de l’industrie de la viande ou poisson. Et du coup, ça permet à Orange d’aller choper une rentabilité supplémentaire dans son histoire. Donc, c’est vraiment l’image que tu peux te mettre en tête dans Orange malsain, d’extraire jusqu’à la dernière goutte de rentabilité, ce qu’on peut faire par rapport à ça. Si d’ailleurs, tu souhaites explorer les dérives d’Orange sur le thème alimentaire, il y a un super bouquin là-dessus que je vais trouver très intéressant. C’est « Vous êtes fous d’avaler ça » de Christophe Brusset, que j’avais lu il y a une dizaine d’années et qui est vraiment très, très intéressant. Et qui montre un petit peu justement les filons qu’Orange peut tirer. Maintenant, ce n’est pas un scoop. Tu as juste des milliers de documentaires à ce sujet. Là, c’est juste un exemple avec les suigmis ou les knackis, mais tu en as vraiment plein, plein, plein. C’est vraiment la rentabilité et mon plaisir personnel au-dessus de tout, quelles qu’en soient les conséquences. Mais encore une fois, ça, c’est un niveau malsain. Donc, bref. Tout ça, c’est pour te recontextualiser le fait que Vert arrive après ça et du coup valorise d’autant plus l’éthique, le respect de l’humain, de l’animal et que chacun puisse y trouver son compte, en fait. Donc voilà, un petit peu le contexte de Vert. Moi, je pense que là, je pense que ça suffit. Après, je t’apporterai d’autres éléments via le site UNAE.

Analyse du site de UNAE

Donc, maintenant qu’on a dit ça, maintenant qu’on a dit ça, sur la page d’accueil du site UNAE, qu’est-ce qu’on a ? Les compléments alimentaires de demain, faire entrer la qualité et l’écologie dans les compléments alimentaires, tout en prenant soin des gens qui les fabriquent.

Je ne sais pas toi, mais moi, ce n’est pas le genre de promesse auquel je suis habitué en regardant des sites de compléments alimentaires. Alors après, ça dépend de ton habitude. Moi, je connais bien le monde des compléments alimentaires. C’est un monde qui est pas mal dominé par Orange, justement, parce que diminuer la qualité pour augmenter la rentabilité, donc c’est toujours une logique de compresser les coûts et compagnie.

Là où, chez UNAE, on n’est pas dans cette logique-là. On fait entrer la qualité et l’écologie dans les compléments alimentaires, tout en prenant soin des gens qui les fabriquent. Pourquoi préciser ça ?

Moi, en tant que consommateur, entre guillemets, consommateur premier niveau, je m’en fous. Mais si, effectivement, moi aussi, je suis concerné par les thèmes de VERT, ce qui est mon cas, je vais être touché par ça.

Donc, on reverra après, dans le site, on va distinguer deux choses, des nuances importantes, surtout quand tu vas après voir plein d’exemples dans le monde. C’est les valeurs de surface ou les valeurs profondes. Et souvent, dans le monde moderne, tu vas observer du verre de surface, du verre de surface et quoi ? C’est un vernis vert. Un vernis vert de oui, c’est important de respecter l’écologie, de s’écouter les uns les autres. Et puis nous, nous faisons, nous donnons 1% de notre chiffre d’affaires pour replanter des arbres en Ouganda. Tu vois, toute cette sauce-là qui est servie en mode greenwashing. Bon, ça, c’est du verre de surface. Mais comment tu le sais ? Dès que tu grattes un peu, ça pue l’orange en fait. Et bien, c’est typiquement verre qui est utilisé à d’autres fins en fait. Mais c’est pas du vrai verre. Le vrai verre, enfin, un verre qui est réellement incarné, il y a les valeurs profondes en lien avec ça. Et du coup, tu vas être sur des humains qui le vivent vraiment. Et là, on va avoir des signaux, on va voir sur Ougandaé de quoi ça s’agit. Est-ce qu’on a un vrai verre profond ou de surface ? Parce que c’est facile d’en faire du marketing aussi. Donc, creusons un petit peu. 100% écologique, collagène éthique, issu de poissons sauvages. Allons voir notre collagène éthique. Complément alimentaire de collagène hydrolysé éthique de poissons issus sauvages. OK. Au digestibilité, sans gluten, sans produit laitier, sans soja, sans aréco de poisson. Bon, là, jusque là, c’est juste un truc de complément alimentaire. Là, ça devient intéressant. Éco-responsable et écologique. Donc, la boîte, aucun ingrédient n’est issu d’élevage intensif contenant à base de verre ou de carton. Ah, ça met un indice déjà. Parce que tu pourrais tout à fait, pour, pareil, une logique de coût, mettre dans des emballages en plastique. Ça pourrait être un peu incohérent, mais je veux dire, ça se fait. Haute digestibilité, OK. Pêche durable FSC. Trois poissons sauvages européens, morue, aigle fin, sébaste.

Alors, perso, moi qui achète des Omega 3, j’ai jamais vu ce niveau-là de précision. Peut-être que je me trompe, mais dans le VERT, il y a un vrai souci de transparence.

Vraiment, il y a un côté, je te montre les faits. Bon, haute qualité, OK. Sans nanoparticules, stéarate de magnésium et HPMC. On ne sait pas ce que c’est. Mais de l’oxyde de titane, pareil, d’oxyde de silicium, stéarate de magnésium, ce sont des choses qu’on va fréquemment retrouver dans les compléments alimentaires qui sont vendus dans le commerce.

Et lui, il précise que ça, ça n’y est pas. Il n’y a aucune obligation à préciser. Il pourrait juste ne pas les mettre et ne pas le dire. Mais ils vont préciser ces éléments-là.

Bon, après, côté science, ça, à la limite, ça ne va pas spécialement… Là, c’est les éléments scientifiques orange de tout le process. Sachant que vert a intégré orange.

Donc, justement, au début, quand tu fais une transition de niveau de spirale dynamique dans ta vie, parce que la spirale dynamique, tu peux l’appliquer autant à une société, à une entreprise, comme je fais là, mais tu peux l’appliquer à toi-même, tu peux l’appliquer à une famille, tu peux l’appliquer du micro. C’est vraiment quelque chose qui est visible à tout niveau de la fractale, au niveau micro comme au niveau macro. Et quand tu es dans une transition de niveau de spirale, au début que tu développes le nouveau niveau de conscience, il y a un rejet du niveau précédent qui était perçu comme… On en a trop fait. Du coup, il y a un rejet de la forme. On a gardé le fond, on a gardé l’esprit scientifique, rationnel, etc., mais on rejette la forme de ce truc de surconsommation et machin pour aller dans un opposé qui va être l’écologie, on va s’écouter, dans le cliché, dans la caricature. En tout cas, une prise en compte et une prise de soin de l’ensemble. Mais après, ça reste que chaque niveau, c’est une holarchie, donc chaque niveau intègre le précédent. Ce n’est pas une pyramide, c’est une holarchie. Donc, ceci étant dit, je vais t’épargner tous les détails du glycogène. On va aller voir autre chose. On va aller voir, moi je voulais te montrer notre histoire.

Donc là encore, on pourrait se dire toujours l’avocat du diable que je peux me faire. Attention, est-ce qu’on n’a pas du greenwashing ? On va voir.

Donc là, ils racontent toute leur histoire, ils ne sont pas obligés de ça d’ailleurs. Ils racontent les maladies qui ont fait qu’ils sont allés vers ça.

Le manifeste anti-complément alimentaire. Ça, je ne me rappelais pas, tu vois. Malgré un travail acharné pour promouvoir des formules plus efficaces, de nombreuses marques préfèrent augmenter leur marge en mettant des ingrédients moins qualitatifs et moins dosés au détriment du consommateur. Bon, là, on pointe les dérives d’orange, justement. Donc tu vois, là, il y a un indice intéressant, d’ailleurs. Pire, la plupart des produits étaient vendus tellement cher qu’ils pouvaient à peine se payer tous les produits dont ils avaient besoin. Ah oui, c’est OK. D’accord. Là, c’est des méthodes classiques de l’industrie. Emilie et Julien décident de créer leur propre marque. L’objectif était clair, créer des produits vraiment utiles et que tout le monde pourrait enfin prendre sans se poser de questions des produits dont nous sommes fiers. Ensuite, qu’est-ce qu’on a d’autre ?

Au lieu de proposer un nombre innombrable, c’est dur à dire, d’ingrédients, Unae se concentre sur le meilleur, les ingrédients les plus purs qui ont fait leur preuve des études scientifiques, etc. La qualité qui se voit et qui se sent, ingrédients premium de la plus haute pureté, limiter notre impact sur l’environnement, ne pas cautionner, on pourrait s’arrêter là, mais non, ne pas cautionner directement ou indirectement les élevages intensifs favorisant, autant que faire se peut, le recours à des formules 100% végétales.

Et là, on rajoute des trucs, allez, qualité smart and clean, engagement écologique, green process, engagement éthique, life essence. Moi, je ne sais pas ce que ça veut dire, on va regarder ça.

Donc, UNAE s’engage évidemment via l’utilisation d’ingrédients issus de la culture biologique, minimiser notre exposition aux pesticides, mais dépasse largement ce simple label. Ok, intéressant. Donc là, on n’est pas juste dans ok, on est bio et certifié, on est jusqu’au bautiste. Alors après, ça nous renseignera sur l’énéatype de Julien et de sa compagne éventuellement, sur le côté énéagramme, mais on ne s’en occupera pas aujourd’hui, peut-être un jour, si tu veux, tu me mettrais en commentaire, mais ce qui est évidemment que l’entreprise que je vais créer, elle est l’extension de moi.

Donc forcément que ma personnalité et mon ennéatype va conditionner énormément ce que je vais en faire. Ici, il y a vraiment une vision d’excellence, donc ça peut déjà nous donner des indices.

Mais ça, je te laisserai faire ton propre typage si ça t’intéresse. Donc, conscience écologique, ok. La campagne, côtoyer la nature, propre jardin, finir les emballages plastiques.

On a vraiment des thèmes de vert, tu vois. Faire attention à la nature, attention à les déchets, des élevages industriels. Vraiment, tu as ce respect du vivant. Nous reversons une partie de notre chiffre d’affaires à des associations de protection de la nature. Ok, il s’agit d’un véritable don très supérieur à celui permettant une simple défiscalisation. Ok, il le précise.

Donc, pourquoi pas ? Écologique, même là où ça ne se voit pas. Ancien prioré. Ah ouais, là aussi c’est intéressant. Il rajoute sur le lieu en plus. Donc, non seulement on est dans un ancien prioré, ok, mais du coup, pourquoi construire d’immenses bâtiments à la sortie des villes en détruisant la nature et en gaspillant du béton alors que de magnifiques bâtisses anciennes et durables sont laissées à l’abandon ? Ok, les matériaux traditionnels tels que pierre, chaud, bois ont en effet un coût énergétique environnemental beaucoup plus faible que les matériaux modernes. On rajoute cette dimension écologique et le côté vraiment cohérence qui est cher à vert quand même. Cette notion de respect des principes et d’écologie.

Santé au sein des locaux, utilisation exclusive de peinture écologique sans composé volatile, parqué en chaîne massif local et meuble en bois massif sans particules fines. Tu vois comment il y a cette logique qu’on n’est vraiment pas que sur le produit, mais c’est l’ensemble de l’écosystème dont on prend soin. Et là, on a le bouquet qui arrive. On respecte nos salariés vraiment. Donc là, tu vois, on a l’impression d’une photo de famille, vraiment.

On a l’impression d’une photo de famille. Ils sont tous là, sur un canapé autour. On a l’impression d’une… Ils sont tranquilles. Il a son bébé dans les bras. Ils sont vraiment dans un mode… Voilà, pépère, quoi. Franchement, je n’ai pas vu ça dans d’autres… sur le site d’entreprises de compléments alimentaires.

Ensuite, qu’est-ce qu’on a ? Au cours de leur expérience professionnelle, Émilie et Julien ont tous les deux connu les vicissitudes du travail dans les grandes sociétés et des machines à broyer dont tout le monde ne ressort pas indemne. Conséquence d’orange dont je te parlais tout à l’heure.

C’est pour ça aussi que c’était important que je te partage un peu plus sur orange parce que vert fait suite à orange. C’est un jeu de action-réaction.

L’être humain, par la spirale dynamique, nous montre que c’est action-réaction. Il y a une forme de je résous mon problème à travers une solution. Cette solution va générer un nouveau problème et ainsi de suite. Et c’est comme ça que l’on va petit à petit aller vers des niveaux ultérieurs dans la spirale. Donc, ils ont façonné l’entreprise telle qu’ils l’ont toujours rêvée.

Aucun salarié n’est payé au SMIC. Le management humain est horizontal.

L’horizontalité dont je te parlais, toutes les décisions sont prises en équipe. OK.

Chaque salarié bénéficie d’un ordinateur portable en plus de son ordinateur de bureau pour pouvoir travailler à son poste en véranda ou dans le jardin.

Donc, il y a le choix de travailler où tu veux. Il y a encore un respect de l’altérité de vert. L’écoute et le bien-être ne sont pas des options. Ils sont l’essence même d’Ounae. Donc, voilà. Là, ça devient intéressant. Là, il nous présente les fondateurs. Là, tu vois, il manquerait pour… Si on allait plus loin, je lui demanderais bien. Est-ce qu’ils ont le droit de bosser de chez eux ? Est-ce qu’ils peuvent travailler à des horaires un peu libres ?

Tout ça pourrait nous renseigner encore sur le côté vert. Et même si, comme on pourrait dire, à vert, je pourrais supposer dans des entreprises vertes que le salarié, enfin le salarié, que le collaborateur, le salarié, vienne dans le collectif et propose et dit « Moi, j’aimerais travailler tel jour, tel jour, tel jour, tel jour. J’aimerais travailler… Je suis plutôt du matin, moi plutôt du soir. » Et du coup, il y a une danse comme ça qui se fait, où on n’est pas sur du 8h, 17h, qui est typique de bleu avec les horaires inflexibles, machin.

Où il y a vraiment une écoute du vivant et une adaptation à chacun. Donc ça, je ne sais pas. Julien, si tu passes par là, tu nous diras en commentaire, ou Emilie, d’ailleurs. Mais on pourrait supposer que ce sont des éléments qu’ils ont réfléchi et qu’ils ont discutés en équipe. Ensuite, donc, la charte qualité. Donc, tiens, j’avais les pages que j’avais ouvertes. Donc, on a… En fait, c’était toute la… Donc, on va aller voir ces Green Process et Smart Clean. Formule exclusive, ingrédients les plus purs, capsule végétale, on s’en a déjà vu. Donc, sans irradiation, sans PEG, sans OGM, sans anti-aggloméant. Ils ne sont pas obligés de préciser tout ça. S’ils sont merdes à le préciser, c’est que c’est important pour eux dans leur valeur et dans leur éthique. Donc, il y a… Pour moi, ça nourrit encore cette idée de on fait les choses vraiment comme on produit les compléments que nous consommons. Donc, on fait le mieux possible et on a envie vraiment de contribuer. Et ici, par exemple, je reviens sur le livre dont je te parlais tout à l’heure, Vous êtes fous d’avaler ça, où tu es typiquement sur des industriels qui ne consomment pas leurs produits. Ils sont sur… On a une boîte, on cherche la rentabilité, on fait un gros business, mais on sait que nos produits, c’est de la grosse merde. Donc, on ne va pas les consommer nous-mêmes.

C’est hors de question. Tu as des documentaires comme ça, qui sont assez faciles à trouver, où tu entends, qu’ils soient floutés ou pas, mais les mecs, ils le disent explicitement qu’ils ne consomment pas leurs produits. Ça, c’est intéressant. On retrouve ça d’ailleurs chez le créateur de Facebook, chez ceux qui ont fait les produits, les réseaux sociaux et compagnie. C’est que, souvent, dans leur propre famille, ils interdisent l’utilisation de l’outil tellement ils savent l’impact. Pourtant, ils ont créé leur outil. Ça, c’est Orange. Orange n’a pas… cette notion-là de la… Orange peut l’avoir, mais ce n’est pas dans ses priorités d’agir avec congruence, avec éthique, avec respect. Orange n’a aucun problème à créer un produit qu’il ne consommera pas, même si c’est un produit dans lequel il ne croit pas. Si ça fait de la rentabilité, allons-y. Encore une fois, dans la pente toxique d’Orange. Green Process. Bon, il nous le dit, tu vois, vers fournisseurs français, européens privilégiés, Capsule, Topioca, contenant en verre, contenant en carton, compostabilité attestée. Là, pareil, les emballages sont compostables. Donc, on retrouve cette logique circulaire de la permaculture et de l’écologie qui est chère à verre. Utilisation de carton, bon, véhicule d’entreprise 100% électrique, j’imagine que là aussi, il y a une logique derrière. Engagement, donc Life Essence, fournisseur de partenaires, le coq vert, ok, certification positive workplace, aucun salarié au SMIC, management horizontal et participatif, c’est franchement pas commun. Et ça, on est vraiment sur quelque chose de caractéristique. Dans Orange et dans Bleu, on est sur du management qui est vertical, directif, où t’as pas vraiment le choix. En tout cas, t’es certainement pas sur de l’horizontalité et du participatif. Pureté de fabrication, engagement, bon, après, ça se répète, mais parce que nous défendons nos valeurs et nos convictions, nous n’utilisons aucun ingrédient issu de l’industrie intensive et des élevages animaux. Nous ne voulons pas cautionner Orange, donc pas de glucosamine, nicondroïdine animale, pas de collagène animal, pas d’acide gras oméga-3 issu de poissons d’élevage, pas de etc. Nous sommes le premier laboratoire à avoir proposé des oméga-3 de lieux sauvages, de lieux noirs sauvages, c’est un poisson certifié MSC, pêche durable. On retrouve vraiment milite activement pour la préservation de l’environnement. Là, ça peut en corps, là, ça peut nous parler aussi d’un… soit du sous-type, si je fais une encartade et néagramme, ça peut parler d’un instinct social. Typiquement, quand il y a un engagement social, un engagement environnemental, il peut y avoir cette dynamique de l’instinct social, l’instinct social qui veut faire changer les choses, qui va manifester, qui va s’engager dans le social, dans des thèmes sociaux. Et ça peut parler des néatipes aussi, bien évidemment. En matériaux qui ne soient pas pétrosourcés, bon, voilà, t’as compris l’idée quand même.

Nos déplis et emballages sont imprimés sur du papier recyclé ou sont en carton. C’est jusqu’au bout des ongles. Il y a une cohérence de A à Z.

Entreprise humaine familiale, confort physique, psychologique, grand jardin pour se reposer, prendre l’air quand il le souhaite, travail et pensée de façon respectueuse pour chaque individu. Confort, voilà. OK. Véranda. Véranda construit pour pouvoir travailler en connexion avec la nature. Génial. Ça donne envie d’y travailler, en tout cas.

Voilà. Bon, le SMIC, ça a été déjà dit. OK. Engagement dans le domaine de l’urbanisme. On retrouve cette idée de social, du coup. Non seulement on va vendre des produits qualitatifs, mais en plus, l’écosystème dans lequel on va travailler, on va éviter le béton, on va rénover, on va faire, encore une fois, cette logique circulaire de… C’est comme, tu vois, quand je… C’est comme quand je fais à manger. Quand je fais à manger, je mets mes épluchures au compost.

Au compost, ça part aux poules. Les poules, elles vont me faire des œufs. Puis les œufs, je broie la coquille et je leur redonne la coquille ou je mets au potager.

Donc, il y a cette logique circulaire où il n’y a pas de déchets. Quand t’es dans une logique de… Dans la blue economy, je crois qu’on appelle ça comme ça. Je sais plus qui c’était le bonhomme qui avait inventé ce concept. J’ai presque son nom au bout des lèvres, mais il vient pas.

Dans la blue economy, il y a cette idée de circularité. C’est exactement ça. Ces principes de permaculture dans lesquels il n’y a pas de déchets. Il n’y a juste que des transformations. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.

Et dans Orange, on a du plastique, on en fout partout. Ça finit dans les plats, dans l’âge, dans la mer et compagnie. Et Orange n’accorde que peu d’attention à ça, sauf si derrière, il y a une défiscalisation, etc. Orange s’en tape.

Là où, à Vert, il commence à y avoir une conscience de ça, et on veut minimiser cet impact-là.

D’où le choix aussi de matériaux nobles, durables, écologiques. Et il y a le notion de local aussi. Les réseaux, de revenir à de la localité et compagnie, ça fait partie des thèmes de Vert également, qui s’appuie sur Violet, sur le côté tribu, tribal, on est ensemble etc. Que te dire d’autre ? Voilà, que demain soit plus respectueux de la planète et de ses habitants. Ok, ok, ok.

Je pense qu’on a fait pas mal le tour.

Une illustration du niveau Vert sur le site de UNAE

Je vais juste terminer en te montrant un truc qui m’avait vachement fait kiffer. Ah oui, il est où notre histoire ? Il y a le labo qui est en photo aussi, je ne sais plus où c’est. Est-ce que c’est ça ? Non. C’est dans les produits alors. Dans les produits, j’ai vu qu’ils vendaient une huile, et pas n’importe quelle huile, de l’huile de cameline. Et devine quoi ? À partir de cameline, donc c’est une fleur, à partir de cameline qui pousse autour du laboratoire Unae. Non seulement c’est un labo qui propose, avec toute l’excellence de ce qu’on a vu, mais en plus, leur huile, ils la font avec de la cameline dans les champs autour, dans la nièvre.

Donc ils ont vraiment ce côté, ils bossent en interrelation avec un agriculteur engagé dans la culture biologique, bien évidemment. Et donc il y a ce côté, tu vois, on profite de l’espace qui est autour du labo, et en plus on va transformer ça et on va apporter de la valeur en plus, etc. Produit d’exception, t’as compris l’idée, je trouvais que ça illustrait vachement bien la chose. En plus, il me semblait, peut-être qu’ils l’ont enlevé, mais j’avais vu une photo de leur champ de cameline, là. Donc manifestement, il n’y a peut-être plus. Voilà ce que j’avais à te parler. Je vais te partager… Est-ce que j’ai autre chose à te raconter ? Bon, après, ils ont la gamme enfant, je vais… C’est le même principe pour les enfants, du coup, nos engagements, c’est exactement les mêmes principes. Sans allergènes, sans gluten, soja, maïs. On a pareil, d’ailleurs, sur leur complément à eux. L’idée étant, du coup, pareil, que ça puisse être consommé par un maximum de monde. On inclut… Il y a cette inclusivité aussi de verre. Voilà. Voilà ce que je pouvais te partager sur Unae pour instance d’environnement. Je crois qu’on a tout dit. Chartes qualité, est-ce qu’on a autre chose ? Non, voilà. Politique, non. Voilà ce que je voulais te partager sur verre. C’est un business qui m’a beaucoup inspiré parce que j’y vois vraiment tous les thèmes principaux de verre en long, en large et en travers. Et très franchement, j’ai envie de parler, de contribuer à des business verts comme ça. Qui poussent de tous les côtés.

Donc si toi-même, t’es entrepreneur d’ailleurs et que tu cherches à être accompagné sur ce plan-là, à développer ton activité, tout en étant respectueux de ton écologie à toi, respectueux de ton temps de travail, garder tes loisirs, garder ce que j’appelle entreprendre sans sacrifice, tu vois.

Sans sacrifier ni tes clients, ni la rentabilité, ni ta santé, ni ton corps, ni ton couple, ni tes enfants. C’est exactement ce que moi je promeux et c’est ce que j’aide aussi mes clients à faire.

Donc si ça t’intéresse, tu peux me contacter via Epanessence et on pourra en discuter.

En tout cas, moi, je suis très, très inspiré par ce type d’activité. C’était un plaisir de te faire découvrir Unae, mais c’était surtout pour illustrer ce niveau vert de la spirale dynamique.

Je trouve que ça fait un bon combo, justement, gagnant-gagnant, à la fois pour te proposer une illustration concrète de la spirale dynamique.

C’était l’occasion de mettre à l’honneur UNAE, je suis client et franchement c’est vraiment chouette ce qu’ils font.

cercle de parole vert

Le niveau d’existence Vert dans la spirale dynamique

Vert dans la spirale dynamique est le premier niveau d’existence au-delà du rationnel.

Orange, par sa vision mécaniste de la vie, a desséché la vie physique et spirituelle.

La vie a été vidée de sa substance tant sur le plan symbolique (par la perte de la spiritualité et de la connexion à quelque chose de plus grand) que sur le plan concret (par l’épuisement des ressources et l’éradication de nombreuses formes de vie à cause de la quête de performance et de production). Qu’est-ce que le niveau d’existence Vert ? Quelle est sa vision du monde ?

Voyons tout cela dans ces lignes.

Le thème du niveau d’existence Vert

Dans un monde dominé par Orange, l’arrivée de Vert est une vraie bouffée d’oxygène. Orange s’est épuisé à monter tout en haut de la montagne, à poursuivre ses buts, ses projets, son propre plaisir personnel et finit par s’asphyxier par toute cette progression. Orange ne se donne pas droit au répit, au repos, ne se laisse pas aller à sa tristesse, à sa flemme. Arriver au sommet de sa montagne, Orange n’en peut plus, il est fatigué, exténué, il réalise le coût faramineux de s’être traité comme une machine à produire, comme un objet à optimiser…

Le thème du niveau d’existence Vert est : Sacrifier le soi maintenant pour obtenir maintenant l’harmonie pour soi et pour les autres

Vert est une immense bulle d’oxygène qui permet de colorer de nouveau son monde intérieur et son monde extérieur. Vert ramène sur le tapis les émotions, les besoins, l’expression de son intériorité et fait des relations humaines une priorité, tout ce qui a été mis sous le tapis par Orange pour une question de productivité.

Vert ne veut plus de la hiérarchie, des rapports de force et du leadership vertical instauré de force par Rouge, complexifié et scellé par Bleu et exploité par Orange pour dominer le monde.

Les valeurs de Vert gravitent autour de la bienveillance, l’écoute, l’entraide, le partage puisqu’on revient sur un niveau d’existence collectif de la spirale dynamique.

Pour rappel, dans la spirale dynamique il y a une alternance entre niveau d’existence individuel et collectif. Les couleurs froides sont les niveaux collectifs : Violet, Bleu, Vert, Turquoise. Les couleurs chaudes sont les niveaux individuels : Rouge, Orange, Jaune. Beige est un peu à part car il n’y a pas d’individu au sens strict, c’est juste de la survie immédiate.

Le niveau d’existence Vert s’invite sur le devant de la scène et propose de tout mettre à plat, de renverser de 90° cette verticalité toxique à bien des égards et de se poser en cercle autour de cette horizontalité retrouvée.

C’est seulement à Vert qu’apparaît l’altérité : considérer l’Autre comme un Autre. En effet, à Violet l’autre est dangereux (ou l’autre c’est moi s’il est dans la même tribu), à Rouge l’autre est un ennemi ou quelqu’un à soumettre, à Bleu l’autre est un dangereux hérétique à convertir ou un fidèle comme moi, à Orange l’autre est une ressource… Enfin, à Vert l’autre est considéré comme un individu différent de moi qui a son histoire, sa culture, ses valeurs, ses émotions, ses besoins, sa personnalité, et je respecte totalement cette différence sans avoir de projet sur lui.

À Vert, nous prenons le temps de nous écouter les uns les autres, sans chercher à avoir raison, à couper la parole, à changer l’autre.

Vert s’intéresse à l’histoire de l’autre, pourquoi il pense ce qu’il pense, d’où il vient, ce qu’il ressent, il y a un élan du cœur d’être en lien avec autrui.

Au sortir de Orange, Vert donne le sentiment de revivre. On sort de la productivité, de l’effort permanent, de la prédation, de la compétitivité et des coups bas…

On peut enfin se poser dans un transat et savourer la vacuité pour se ressourcer sans rien attendre d’autre que ce qui est.

Vert dans la société/culture

Apparu au début du XXe siècle, Vert peut encore être considéré comme un vMème en cours d’émergence et aucune société ne l’incarne aujourd’hui complètement.

Tous les leviers d’ingénierie sociale utilisés depuis des dizaines d’années (et cela va en s’accélérant) montre bien une absence totale de Vert dans les instances dirigeantes.

Vert imprègne beaucoup l’Europe du Nord, Suède surtout, Danemark, Norvège, Finlande avec toutes les démarches de déconstruction qu’on peut voir, par exemple, dans l’éducation. Le système éducatif finlandais est considéré comme l’un des meilleurs au monde : suppression des matières scolaires, des devoirs à la maison, pour proposer une approche pluri-disciplinaire bien plus en adéquation avec le réel, avec de l’entraide… Les éducateurs aident l’enfant à trouver sa propre façon d’apprendre en proposant plusieurs méthodes pédagogiques. Les écoles et les enseignants ont une grande autonomie dans les contenus et les méthodes d’apprentissage. Bref, on retrouve beaucoup de thèmes de Vert et il est facile de contraster avec l’omniprésence de Bleu dans le système éducatif français.

Au niveau social, Vert s’incarne à travers les cercles de parole, les cercles restauratifs et peut être constaté dans les milieux dits alternatifs (CNV, écologie, développement personnel…), sans pour autant être omniprésent. Attention : Vert n’est pas dans le prosélytisme, tu peux voir beaucoup de Violet dans les milieux du développement personnel (les énergies, la lithothérapie), de Orange (fixer des objectifs, devenir la meilleure version de soi-même…) et tu peux voir beaucoup de Bleu dans la CNV (“c’est comme ça qu’on fait”, “c’est important d’avoir LA bonne intention”…)

Dans le monde moderne on voit beaucoup de Vert de surface mais dès que tu grattes le vernis tu vois bien que c’en est pas.

Un excellent exemple peut être constaté chez des personnes qui pratiquent la CNV en surface et qui maquillent leur agressivité et leur colère avec un vernis bienveillant. Pour autant, ça ne rend pas la CNV caduque, c’est juste la déformation de personnes la pratiquant qui n’en sont pas encore à Vert.

Vert dans notre psychisme

Dans notre propre psychisme, Vert commence à s’incarner quand nous constatons différentes énergies, différentes parts de soi qui n’ont pas les mêmes envies et qui sont en tension.

Dans le paradigme de Vert, l’être humain est pluriel avec de multiples parts, comme c’est illustré par l’IFS (internal family system) de Schwartz, le Voice Dialogue de Hal Stone, le MAI de Isa Padovani, le process du Totem personnel de Stephen Gallegos…

À un endroit c’est faux comme on le verra plus bas car l’individu est profondément Un et la séparation n’est qu’apparente. Seulement, la conception de ces différentes parts permet d’amorcer un travail de réunification intérieure qui mènera à une Unité intérieure retrouvée à Jaune.

Autrement dit, les pièces éclatées du puzzle se rassemblent pour reformer un Tout : c’est le processus d’individuation de Jung.

Apportons une nuance : Orange peut aussi avoir conscience qu’il a différentes parties mais il est toujours orienté sur la performance et va chercher à passer en force sur certaines parties de lui.

Il y a quelques années, un formateur de développement personnel, bien centré en Orange, a proposé un exercice avec les sous-personnalités avec l’intention d’utiliser cet outil pour atteindre un objectif, chaque sous-personnalité devenant une ressource pour atteindre le sacro-saint objectif. De l’extérieur ça peut ressembler à du Vert, mais dans l’intention on voit bien que c’est Orange.

L’outil quel qu’il soit sera toujours utilisé à des fins de performance, quitte à sacrifier une part de soi : ce n’est donc pas Vert.

Vert donne un espace d’écoute pour chaque part de nous : chaque émotion, chaque émotion, a sa place, est écoutée, comprise. Ce n’est pas fait POUR quelque chose. Le sacrifice d’une part de soi n’a plus sa place.

Vert valorise cette harmonie intérieure qui mène à l’harmonie dans le groupe.

Vert se caractérise par le passage de l’ère du OU à l’ère du ET : spiritualité ET matérialité, introverti ET extraverti, ombre ET lumière.

On arrête de couper le réel en tranche et on sort de la dualité des choses.

Les limites de Vert

Vert c’est le relativisme absolu : tout est relatif. Le paradoxe de cette phrase est qu’elle est absolue… Non tout ne se vaut pas, non un escargot n’a pas le même niveau d’intelligence qu’un dauphin. Seulement, le discours Jaune visant à remettre dans le contexte et à parler beaucoup plus librement de tout sujet, fut-il profondément sensible, peut heurter Vert. Il suffit d’écouter Didier Raoult, Idriss Aberkane ou Nassim Taleb. Ce sont des exemples de pensée Jaune qui peut mettre Vert mal à l’aise.

Une autre limite de Vert est son inertie du fait de la recherche de consensus. Cela crée de la lenteur dans le processus de décision.

En Vert on peut passer beaucoup de temps à discuter avec différentes parties de soi et le risque est de croire au premier degré à ces différentes parties. Ce sont seulement des métaphores, des images, visant à rassembler tout ce beau bordel intérieur car il est essentiel de ramener l’individu à son unité fondamentale.

Vert et ennéagramme

Le type 9 nage dans Vert comme un poisson dans l’eau mais ce n’est qu’en surface car il n’est souvent pas passé par Orange. Il lui est facile de se mettre à la place des autres, de comprendre tous les points de vue et d’en faire un consensus. Pour qu’il le vive vraiment il lui fait rajouter SA subjectivité.

Le type 6 peut également se sentir à l’aise dans Vert car il peut vivre dans un cadre qui colle à ses valeurs, encore faut-il qu’il en soit là.

Le type 3, le type 7 et le type 8 ont une aversion assez naturelle à Vert. Par leur fonctionnement très porté sur le plaisir et la croissance, ils vont largement préférer Orange.

Évidemment ce sont des généralités qui invitent à beaucoup de nuances car un individu n’est pas que son ennéatype et son niveau d’existence de spirale dynamique. Par exemple, Nassim Taleb et David Manise sont deux type 8 qui ont accès à Jaune sans aucun doute.

Ressources VERT

Livres : les mots sont des fenêtres de Marshall Rosenberg, pourquoi j’ai créé une école où les enfants font ce qu’ils veulent de Ramïn Farhangi, Reinventing organizations de Frédéric Laloux

Films : la belle verte, I origin, Sense 8

Ressources diverses : Solange te parle, Isa Padovani, Jean-Jacques Crèvecœur

Modèles : CNV, IFS

Le niveau d’existence Rouge dans la spirale dynamique

“Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu.” Jules César

Il y a 10 000 ans, le temps des empires fut venu pour succéder aux tribus

Dans la spirale dynamique, il s’agit du niveau de conscience Rouge.

Quel est le thème de Rouge ?
Comment s’exprime-t-il dans la société et dans la culture ?
Comment s’exprime-t-il en chacun de nous ?
Quelles sont ses limites ?

Voyons cela tout de suite.

Le thème de Rouge

Avec les cultures tribales et animistes, l’heure était à la vie collective et à la tradition, aux rituels, pour calmer les esprits de la nature.
Respecter les traditions, apppartenir aux groupes, être en sécurité dans un monde inconnu,… telles sont les priorités de VIOLET.

Rouge émerge pour amener la conscience d’un “soi” séparé.

Le thème de Rouge est : Exprimer le soi sans culpabilité pour satisfaire immédiatement ses impulsions.

L’heure est à la conquête, la dominition et la loi du plus fort.
On étend les frontières, on conquiert de nouveaux territoires, on montre sa puissance au monde pour prouver qui domine.
Il n’y a pas de morale, on fait ce qu’on veut pour prouver cette hégémonie totale : piller, voler, tuerie de masse, violer, brûler des villages…

L’honneur est un thème clé, on est prêt à mourir pour son honneur.

Rouge dans la société/culture

Rouge est peu présent dans notre société moderne, il se cantonne aux quartiers défavorisés en périphérie des villes avec les cités, aux brigands et autres business illégaux (même si un business illégal peut être aussi Orange)…
Ce niveau de conscience est beaucoup plus présent dans les pays d’Afrique noire par exemple.
Dans une société dominée par Bleu, Rouge a été sacrifié sur l’autel du “vivre ensemble”.

Avec l’avènement de Rouge, les groupes humains ont grandi et donné des empires où le plus fort dirige : empire romain, ottoman, les huns…

Ce niveau d’existence est particulièrement marqué par l’impulsivité et l’egocentrisme.

Rouge a conscience de son existence propre et il l’affirme, il a ce sentiment de toute puissance qui le pousse à la violence et à la domination.
Il est d’ailleurs fréquent que l’empereur se prenne pour un dieu.

On est dans un monde dangereux où les autres sont des menaces et c’est le plus fort qui gagne.

Rouge accorde beaucoup d’importance au respect, craint particulièrement la honte et le déshonneur.
Il préfère mourir en héros pour sauver son honneur que vivre en victime (le film 300 en montre un bel exemple).

Rouge en nous

Rouge a une empreinte assez faible sur la plupart d’entre nous (du fait d’un surmoi très marqué par Bleu) :

  • Expression des pulsions : ce qui est ressenti est exprimé illico, pas de faux semblants. La colère sort librement.
  • Vouloir tout, tout de suite : Rouge n’attend pas, il va se battre pour avoir ce qu’il désire
  • L’amoralité : la partie de nous qui veut se venger des autres, qui veut les voir échouer, qui jouit de leur malheur
  • Le manque d’empathie : par son obsession de la domination, Rouge n’a aucune empathie pour autrui
  • Refuser de plier : il tient tête, refuse de perdre et de se soumettre.
  • Trahison : il n’a pas de compte à rendre à qui que ce soit, il trahit ostensiblement quand ça l’arrange.
  • L’importance du respect : Rouge veut absolument être respecté et ne supporte pas qu’on lui manque de respect

Les limites de Rouge

Comme tout niveau d’existence de la spirale dynamique, il y a des limites inhérentes à Rouge… que beaucoup d’humains finissent par rencontrer tôt ou tard.

La satisfaction égocentrique des besoins de l’individu crée beaucoup de violence. Pour vivre sa toute puissance, Rouge n’a aucun problème à commettre tous les délits et crimes possibles et imaginables.
Dans ce no man’s land où n’importe qui peut te planter un couteau pour te voler tes possessions, il est difficile de faire confiance en son prochain et de construire quelque chose ensemble.

Le besoin de structure commence à devenir une nécessité pour mettre de l’ordre dans le chaos.
C’est ainsi que Bleu apparaît et avec lui, une Vérité Ultime qui permet de relier tous les personnes qui y croient.

Nous passons d’un niveau de réalité basé sur le sacrifice des autres (ROUGE) à un niveau de réalité basé sur le sacrifice de soi (BLEU).

BLEU émerge pour mettre de l’eau dans le vin de ROUGE, comme chaque niveau d’existence de la spirale dynamique.

Cette Vérité Ultime donne du sens et contrôle tous les aspects de la vie.
Il faut s’en remettre à cette divinité qui nous dépasse au risque d’en payer le prix.

Bleu fait disparaître l’impulsivité de Rouge : il faut se contrôler coûte que coûte, contrôler ses émotions, contrôler ses pulsions.
La constipation émotionnelle bat son plein.

Ce thème du sacrifice est omniprésent dans BLEU comme nous allons le voir.

Transition de vie : spirale dynamique et fin du monde

“Ce que la chenille appelle la fin du monde, le maître l’appelle un papillon.”

Cette transition de vie opérée entre la chenille et le papillon est vécue pour chacun de nous.

L’humain est une espèce paradoxale, à l’image de la Nature dont il fait partie.
Beaucoup de gens se sentent perdus, déprimés, en proie au désespoir, dans une société décadente où ils ne se reconnaissent plus.
Ce mal-être de fond témoigne d’une nécessite de mourir et de renaître.
Avis aux phénix qui vont lire cet article, nous allons voyager entre psychologie et sociologie pour évoquer un thème clé de la vie humaine : les transitions de vie.

Attachement et identification

L’humain se différencie de toutes les autres espèces par la présence d’une structure psychique de survie (inconsciente) appelée “ego” : ce sentiment d’être quelqu’un, séparé des autres, avec une histoire singulière.

L’attachement à ce “moi autobiographique” est caractéristique de notre psychisme : il s’agit d’une transe d’identification où l’on finit par se confondre avec notre prénom, notre nationalité, notre corps, notre famille, notre travail, notre compte en banque, notre parti politique, notre mode alimentaire… L’identification se porte préférentiellement sur certains thèmes selon notre profil de personnalité (voir l’ennéagramme).

Cet attachement crée une tension, une rigidité, c’est une prise à laquelle on s’accroche (et c’est bien pour cela que le “détachement” est au cœur de toutes les approches spirituelles). D’ailleurs “attachement” vient de l’ancien français “estachier” puis de “stick”, issu du vieil anglais sticca qui signifie… “Pieu” !

L’attachement crée autant le sentiment d’une sécurité illusoire qu’une souffrance bien réelle, cela nous fait très peur de lâcher nos identifications. Pensons à une personne tellement identifiée à son travail qui, partant à la retraite, perd le sens de sa vie et meurt peu de temps après. 

Il suffit de voir ce qui se passe quand on touche à un sujet auquel une personne est identifié : plus la réaction est forte, plus la personne est identifiée. 

Le refus de la transition : déni de la mort

Tout système cherche la pérennité et résiste à sa disparition. C’est le cas d’une famille, d’une nation, d’un psychisme humain…

Ce thème récurrent se retrouve dans la quête d’immortalité que poursuivent certains humains : c’est l’apogée du paradigme scientiste qui vise à outrepasser les lois de la nature à travers le transhumanisme. L’idée n’est pas nouvelle : on retrouve les fondements de cette volonté avec la fontaine de Jouvence ou l’élixir de longue vie.

En cherchant à stopper la mort (en bidouillant le génome, en inversant les processus du vieillissement…), l’humain cherche un moyen d’échapper à la vie elle-même, s’affranchissant des lois biologiques auxquelles il est soumis.

Vie et mort sont les deux faces de la même pièce, l’une n’existe pas sans l’autre.

Ce thème est joliment illustré dans Blade Runner où le réplicant Roy Batty, incarnation du fils de Dieu, tue le Dr Tyrell, Dieu le père, son créateur, incapable d’accéder à sa demande de lui rallonger sa courte vie.

Le diptyque vie-mort est un thème fractal de la vie :

  • À chaque seconde dans une inspiration/expiration
  • À chaque instant dans le renouvellement et la mort des cellules
  • Chaque jour avec le sommeil et le réveil
  • À chaque début et fin de chapitre de vie (relation, travail…)
  • À notre naissance et à notre mort
  • À l’apparition et la disparition des étoiles, univers…

Loin d’être linéaire comme on nous l’a vendue avec une vie monotone basée sur les 35 heures, la vie humaine est faite de cycles (circadiens, lunaires, ultradiens…), à l’image des vagues où les montées succèdent les creux.

Transition de vie : anatomie d’un changement

Dans son excellent livre “Transitions de vie”, William Bridges modélise… La transition de vie. 

Les transitions de vie sont nombreuses : fin d’une période de vie, changement d’emploi, création d’une entreprise, changement de partenaire de vie…

William Bridges explique que toute transition de vie est un processus qui passe par 3 étapes :

  1. La fin : désengagement, démantèlement, désidentification, désenchantement, désorientation.
  2. La zone neutre : c’est l’entre-deux directement associé au vide, à la mort, qui nous fait peur. C’est un espace nécessaire de destruction créative. William Bridges rappelle comme c’est important de ne pas sauter cette étape du processus.
  3. Le nouveau départ : c’est le début d’un autre chemin

Non, cela n’est pas à l’envers ! Encore un paradoxe…

Toute transition de vie commence par une fin. Cette fin qui fait peur car elle symbolise une petite mort, cette fin où les changements sont inéluctables. 

Chaque phase est nécessaire, sans quoi c’est la garantie d’un deuil pathologique, voire la garantie de rejouer les mêmes schémas.

William Bridges pointe dans son livre la nécessité de respecter chaque phase du processus et la sagesse qu’il y a à prendre du temps pour la “zone neutre”, un moment de vide. 

Il est particulièrement important de ne pas être seul dans ce processus de transition. Le coaching, un accompagnement émotionnel, les amis, la lecture de livres, les arts, les jeux… Sont autant de soutien. L’accompagnement et le coaching sont encore plus important dans la zone neutre, qui est l’étape pivot que l’on ne peut pas sauter.

Toutes les transitions de vie passe par ces 3 phases et impliquent un changement profond et un nouveau départ. Seulement, il s’agit de ne pas trop se presser pour ce nouveau départ, sans quoi on ne prend pas le temps d’intégrer le changement, de faire le deuil.

Illustration de la transition orange-vert

Notre monde post-âge d’or du 20ème siècle a amorcé une phase de déclin amenant la nécessité une transition. Comme à chaque étape de la vie, des dinosaures à l’empire romain, à l’âge d’or suit la décadence.

Cette respiration vie/mort ou début/fin est parfaitement modélisée dans la spirale dynamique qui décrit les niveaux de conscience de l’humanité, se succédant les uns aux autres, chaque niveau transcendant et incluant le précédent.

Ce siècle est marqué par l’expression du niveau Orange et ses limites, dont :

  • Consumérisme de masse
  • Destruction des écosystèmes au niveau planétaire
  • Raréfaction de bon nombre de ressources
  • Accentuation des écarts entre ultra-riches et ultra-pauvres
  • Dégénérescence des êtres humains (maladies de civilisation, QI en baisse…)
  • Encombrement de la Terre et du ciel par des déchets dont personne ne veut

Pour Orange, la vie est une ressource à exploiter pour en profiter ici et maintenant au maximum puisque, de toute façon, “on a qu’une vie”.
L’être humain alors devenu faire humain, traite ses congénères comme des “ressources humaines” : il est interchangeable, manufacturé, stoïque.

Je ne m’intéresse pas à étiqueter de “mal” les effets du niveau Orange comme le ferait le niveau Bleu avec une morale binaire (les méchants capitalistes VS les gentils prolétaires ou sa variante moderne les méchants capitalistes VS les gentils écolos)

Dans le contexte d’Epanessence, je m’intéresse plus particulièrement à l’application dans notre propre psychisme pour voir que la TOUTE première étape… nous incombe.

Orange dans notre psychisme c’est :

  • La perte de vie intérieure et de toute spiritualité (désenchantement du monde)
  • La dissociation avec nos affects à un niveau encore plus profond (Bleu avait déjà commencé avec la castration de l’individu) avec une prédominance de nos pensées sur nos émotions (“je pense donc je suis”)
  • Se considérer comme une machine à atteindre des objectifs et produire des résultats, menant à la fatigue, l’épuisement voire le suicide (en gros sacrifier l’être au profit du faire)
  • Considérer les autres comme des moyens pour atteindre ses objectifs
  • Chercher à améliorer, à s’optimiser, courir après la meilleure version de soi-même

Orange sacrifie beaucoup de choses pour satisfaire tous ses désirs et chaque personne ayant vécu Orange suffisamment longtemps s’en est rendu compte. Et en même temps c’était nécessaire pour apporter un vent de fraîcheur après des siècles de Bleu, qui a étouffé l’individualité par son corpus de règles et de normes absolues.

Orange est l’incarnation du meurtre de Dieu en nous par le fils (l’ego) qui se croit tout puissant (à regarder depuis la figure archétypale et pas au sens religieux pur). Ce schéma est répété dans bien des œuvres de fiction (les Frères Karamazov, Blade Runner cité plus haut…) et dans la réalité (Commode tue Jules César).

Orange troque l’enthousiasme (littéralement “Dieu à l’intérieur” : en-theos) contre une quête du plaisir, à la poursuite des signes extérieurs de richesses, des posessions et des voyages au bout du monde (puisqu’il cherche sa divinité intérieure à l’extérieur).

D’ailleurs, la perte de foi motive d’autant plus cette quête d’immortalité, tant il s’est coupé de la vie. L’humain Orange croit véritablement vivre en dehors de la vie, c’est pourquoi il ne réalise pas les dégâts qu’il cause.

Opérer une transition Orange-Vert, c’est se prendre en pleine tronche le prix à payer de ce mode de fonctionnement. C’est tout ce que j’ai dû faire entre 2019 et 2021 :

  • réaliser à quel point je me suis traité comme une machine à produire
  • réaliser le coût immense de m’être coupé de mes émotions et surtout de ma tristesse
  • réaliser mon impuissance à changer bon nombre de choses
  • réaliser la dureté envers moi pour poursuivre la “meilleure version de moi-même”
  • réaliser la vaine gloire de mon profil de personnalité (cf les 8 logismoï de Evagre le pontique)
  • prendre des mois à lâcher, à ne rien faire, à faire le deuil

Passer à Vert, ce n’est pas chercher à revenir en arrière au temps des chamans, des tribus et de la danse autour du feu.

Sortir de Orange demande de laisser mourir le paradigme Orange (même s’il est transcendé et inclus par après) car, comme dit plus haut, nous avons besoin d’expérimenter un système jusqu’au bout avant de réaliser ses limites et la nécessité d’en changer.

Individuellement, c’est plus rapide (quelques mois à quelques années) puisque nous sommes seul concernés. Ca n’en reste pas moins le monde qui s’écroule sous nous pied et toute une vision du monde qui s’effondre (et donc le deuil qui va avec).

Collectivement, il y a l’inertie sociétale, toute la complexité construite avec les règles et dogmes de Bleu, les grandes entreprises et l’ultra-consommation de Orange, tous les enchevêtrements liés à une société mondialisée.

Voilà pourquoi cette transition Orange-Vert, poussant dans l’ombre depuis quelques dizaines d’années, commence à vraiment pointer le bout de son nez mais peine à être réellement enclenchée, car son vrai moment n’est pas encore venu.

Le milieu de la courbe de Gauss en est à payer les factures, créer son business et les considérations de Vert (l’harmonie collective au présent) ne sont pas prioritaires.

Toute transition de vie est la mort de l’ancien pour la naissance du nouveau. Comme toute fin, elle s’accompagne d’une énergie descendante, d’un plongeon dans le chaos et le vide, le deuil et la tristesse qui l’accompagne… C’est une dé-pression en soi, pour laisser émerger un nouvel ordre capable de gérer plus de complexité (chaque niveau de la spirale sait gérer plus de complexité et de nuances), d’autant qu’à partir de Vert on passe au paradigme du ET (rationalité ET émotion, modernité ET tradition, technologie ET nature).

Dans cette phase hivernale (cf la roue de Hudson), on doit lâcher toute identification à notre monde d’avant, abandonner nos référentiels et rester humble car on ne sait pas ce qui vient quand on est dans la tempête. Cela rejoint une des conditions de changement, qui implique d’être soutenu, guidé et accompagné.

LA condition sine qua non d’une transition de vie réussie réside dans le lâcher prise, de sauter dans le vide sans savoir ce qu’on va trouver car la prise de cette identification/crispation qui cherche à garder du contrôle, empêche la transition. Voilà le sens du “saut de la foi” : je ne sais pas et j’y vais quand même.

L’éternel recommencement

Comme dans un jour sans fin, le schéma se répète. Le diptyque vie/mort continue de se perpétuer dans notre vie, jusqu’à la prochaine transition. La spirale dynamique illustre parfaitement cet éternel recommencement parce que chaque nouveau niveau de conscience émerge pour répondre aux problématiques générés par le niveau de conscience précédent… Ce faisant il génère de nouveaux problèmes qui nécessiteront un niveau de conscience ultérieur… Et ceci sans fin.

La vie est une invitation à ne pas chercher à la saisir, à la figer, car en plus de te fatiguer, tu n’y arriveras pas. Attraper l’eau est impossible. L’arbre finit toujours par briser le trottoir. “La vie trouve toujours un chemin” comme disait le théoricien du chaos de Jurassic Park, tout vêtu de noir.

Alors arrêtons de jouer à l’apprenti sorcier à essayer de bidouiller la génétique pour améliorer les êtres humains, recréer des abeilles artificielles ou prolonger la vie… Une technologie biomimétique (inspirée de la nature) a beaucoup plus de chances de créer des révolutions qu’une technologie cherchant à se substituer à la nature.

La volonté de toute puissance d’un humain l’amène au même endroit que celui qui s’en fout. La mort fait partie de la vie : tout revient à la pachamama dans un cycle perpétuel aussi incompréhensible que magnifique.

Blade Runner symbolise également l’idée que la vie a une vraie valeur par la conscience de sa finitude. Vouloir la prolonger indéfiniment par des crèmes anti-rides ou par un rallongement de nos télomères reviendrait à perdre la valeur de la vie.

Comme le disait Sénèque il y a plus de 2000 ans (!) : “Celui au contraire qui ne passe pas un moment sans en tirer profit pour lui-même, qui organise chaque jour comme si c’était son dernier jour à vivre, ne souhaite ni ne redoute le lendemain.”

Les mystères de la vie m’invitent à rester humble et à conclure par une citation du Dalaï Lama (ça fait cultivé !) et d’un trader-philosophe aussi atypique que pertinent.

“Ce qui me surprend le plus dans l’humanité ? Les hommes… parce qu’ils perdent la santé pour accumuler de l’argent, ensuite, ils perdent leur argent pour recouvrer la santé. Et ils se perdent dans d’anxieuses pensées sur le futur au point de ne plus vivre ni le présent ni le futur. Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir… et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu.” Dalaï Lama

“Mère Nature n’est pas parfaite, mais s’est jusqu’à présent montrée plus intelligente que les êtres humains, et certainement beaucoup plus intelligente que les biologistes. Mon approche consiste donc à associer des recherches fondées sur des preuves (débarrassées de théorie biologique) à un a priori selon lequel Mère Nature a plus d’autorité que quiconque.” Nassim Taleb

Le niveau d’existence Orange dans la spirale dynamique

“Quiconque contrôle les médias, contrôle l’esprit.” Jim Morrison

Avec l’intérêt commun, sujet prioritaire en BLEU, l’individu a sacrifié ses émotions, ses envies, ses besoins, ses pulsions.

Il s’est sacrifié sur l’autel du collectif avec le prix à payer que cela engendre.

BLEU a amené de l’ordre, de la structure, de la hiérarchie, de l’apaisement de la violence de ROUGE…

Seulement, au bout d’un moment l’individu en a marre, il ne peut plus supporter le cadre étouffant de BLEU.

Marre d’être toujours tributaire d’une Vérité Ultime, d’avoir toujours un sentiment de culpabilité, de devoir être du côté du Bien, de ne pas pouvoir exprimer son individualité…

 

Emerge alors la nécessité de s’émanciper de BLEU et de passer à ORANGE.

Quel est le thème de ORANGE ?

Comment s’exprime-t-il dans la société et dans la culture ?

Comment s’exprime-t-il en chacun de nous ?

Quelles sont ses limites ? 

Quels sont les liens avec l’ennéagramme ?

Voyons cela tout de suite.

Chaque niveau de conscience de la spirale dynamique a un thème principal.

Celui d’ORANGE est : Exprimer le soi de manière calculée de façon à ne pas déclencher l’agressivité des autres.

 

Avec ORANGE, on repasse à un niveau de conscience individuel où on sacrifie le collectif au profit de l’individu, comme à ROUGE, à la différence que BLEU a été transcendé et inclus, de sorte qu’ORANGE est beaucoup moins sacrificiel que ROUGE.

BLEU-ORANGE est une grosse transition dans la spirale dynamique car elle signe la transition pré-rationnel/rationnel.

 

Au stade pré-rationnel, on se fiche de la justification d’une croyance : affirmer avec conviction suffit, même s’il n’y a rien derrière.

Au stade rationnel, c’est l’avènement de la rationalité avec l’approche scientifique. Il faut des arguments, des sources, des chiffres, des justifications pour appuyer son propos. 

On ne se base plus sur une Vérité Unique indémontrable mais sur une théorie étayée par des faits et on rejette tout ce qui n’est pas prouvé.

ORANGE doute, vérifie les faits, les sources, il ne reste pas cantonné à un point de vue définitif : il est prêt à se remettre en question et en changer si la réalité montre le contraire.

C’est tout le principe de la science ! (normalement)

On applique la méthode scientifique : on pose une hypothèse, on la teste sur le terrain, on analyse ce qui s’est passé en prenant du “feedback”, on en tire des enseignements et ainsi de suite.

 

ORANGE apprend par essai-erreur, il expérimente dans le concret tandis que BLEU n’a pas besoin d’avoir de preuve tangible de sa Vérité Unique pour être au service toute sa vie : la croyance suffit.

Comme chaque niveau a tendance à se développer en rejet du précédent, ORANGE se développe sur le rejet de BLEU : la religion, l’irrationalité, le conformisme, sont ridiculisés.

Les gens en BLEU sont “des moutons”, qui ne “réfléchissent pas”, ils sont dans “la matrice” et “sont victimes de leurs biais cognitifs” tandis que ORANGE commence à penser par lui-même, avec impartialité et neutralité (c’est ce qu’il croit, du moins).

La spiritualité est relayée au rang d’anciennes croyances irrationnelles qui n’ont rien d’intéressant. On se coupe de la divinité en nous.

On cherche à tout comprendre, tout décortiquer, tout analyser.

On croit que TOUT peut être expliqué par la science : la rationalité est érigée au rang de messie qui a réponse à tout.

 

On va jusqu’à analyser les ondes cérébrales, le cerveau sous toutes les coutures, avec toutes les technologies possibles pour y trouver la conscience. (bien essayé !)

L’intérêt personnel est la valeur numéro un et tout est permis en son nom.

ORANGE veut rentabiliser son temps, son investissement, il regarde tout en terme de résultat, de retour sur investissement. D’ailleurs, il voit des ressources partout et, tel un extracteur à jus, il cherche à extraire tout ce qu’il peut :

– Des ressources naturelles : pétrole, animaux, plantes…

– Des ressources humaines

– Des ressources en temps, en énergie, en argent

Il exploite les ressources sans penser aux conséquences des conséquences (ce qu’on essaie de réfléchir avec la pensée de second ordre), car il se focalise sur ses envies immédiates.

ORANGE est l’incarnation de l’interventionnisme naïf pour reprendre l’expression de Nassim Taleb :

Au moindre problème, ORANGE cherche LA solution la plus efficace pour résoudre au plus vite.

 

Pour guérir, il cherche à utiliser le dernier traitement, LE complément alimentaire scientifiquement prouvé.

ORANGE croit que la technologie résoudra tous nos problèmes. 

ORANGE dans la société/culture

ORANGE poussé à l’extrême, ça donne ça.

Illustration d'un utérus artificiel avec une nounou robotique (projet chinois)

 

ORANGE veut dompter la nature et se substituer à la Nature, ce n’est pas nouveau.

 

 

Les illustrations de ORANGE dans la société moderne, ce n’est pas ce qui manque :

– Agriculture intensive, pêche intensive, élevage intensif 

– Course à la technologie incessante

– Les expériences de manipulation mentale de la CIA (MK Ultra, projet Artichoke…)

– La perversion de certaines voies traditionnelles (comme le Yoga) en méthode de gestion du stress ou d’amélioration des performances.

– Délocalisation massive pour optimiser les moindres coûts, au détriment de l’impact humain, sociétal, écologique.

– Course à la consommation de biens, d’informations, de relations… Il faut PLUS pour vivre mieux !

– Développement des IA et recherche de la singularité

– Tout comprendre, analyser et décortiquer pour recréer en mieux

 

 

ORANGE préfère le gagnant-gagnant, mais si ce n’est pas possible, ce sera du gagnant-perdant. 

 

Là où BLEU brandit un “on a toujours fait comme ça”, ORANGE répond par un “fais et tu sauras”.

 

 

ORANGE ne s’encombre pas d’un arbre millénaire qui prend trop de place et empêche de construire un immeuble rentable : un petit coup de bulldozer, un feu de cheminée et l’affaire est dans le sac !

 

ORANGE en nous

Avec ORANGE on a la volonté de devenir quelqu’un, de s’émanciper d’une culture, d’une société trop étouffante qui prône l’uniformité.

 

 

Il s’agit de faire sa place au soleil : tout le courant d’émancipation entrepreneuriale relève de ORANGE.

 

“Sortir de la rat race”, “devenir indépendant financièrement”, “avoir des revenus passifs”…

 

On ne croit plus à un système basé sur le sacrifice, sur les retraites, sur un Etat qui nous materne… On veut profiter maintenant, on prend son destin en main, on va au charbon et on se construit sa place au soleil.

 

Que le meilleur gagne !

 

ORANGE considère sa vie comme une entreprise, tout est une opportunité à évoluer, à être meilleur, à être plus productif…

 

Casser les croyances limitantes, se reprogrammer, devenir la meilleure version de soi, faire plus, gagner plus, sont des priorités de ORANGE.

 

 

On croit que tout ce qui nous empêche d’être efficace, productif, au sommet de notre gloire, est un ennemi à l’intérieur de nous (dans la continuité de BLEU) qu’il faudrait dégommer.

 

 

On croit à des termes comme “procrastination”, “syndrome d’imposteur”, “auto-sabotage”.

Ces problèmes doivent être réglés coûte que coûte.

 

 

Tout ce qui nous pose problème doit être transformé contrôlé, maîtrisé, dépassé, grâce à l’hypnose, le coaching ou n’importe quelle pratique du moment que ça fonctionne. 

 

 

Si on ne le peut pas, on va le faire taire, pour pouvoir rester productif, quitte à passer en force.

 

Il s’agit de “contrôler ses émotions”, de “gérer son temps” et de “défoncer ses peurs” : d’ajouter du contrôle partout où c’est possible pour extraire plus de jus productif.

 

Les limites de ORANGE

“L’avarice perd tout en voulant tout gagner.  

Je ne veux, pour le témoigner,  

Que celui dont la Poule, à ce que dit la Fable,  

Pondait tous les jours un œuf d’or.  

Il crut que dans son corps elle avait un trésor.  

Il la tua, l’ouvrit, et la trouva semblable  

A celles dont les œufs ne lui rapportaient rien,  

S’étant lui-même ôté le plus beau de son bien.  

Belle leçon pour les gens chiches :  

Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vus  

Qui du soir au matin sont pauvres devenus  

Pour vouloir trop tôt être riches ?”

 

 

La fable de La Fontaine sur la poule aux œufs d’or illustre les limites de ORANGE.

 

ORANGE traite la Nature comme un ensemble de ressources, qu’il consomme le plus possible : plus de ressources = plus de résultats.

 

 

 

Dans son expression la plus toxique, ORANGE est un univers impitoyable qui glorifie les plus fins stratèges, où on ne peut pas faire confiance parce que chacun essaie d’obtenir le maximum pour lui, quitte à trahir et à mentir. La fin justifie les moyens.

 

 

Avec ORANGE, l’Homme a perdu sa divinité, il a jeté le bébé avec mémé dans les orties.

 

Il s’est perdu lui-même dans une recherche de “toujours plus”, jusqu’à croire qu’il est séparé de la nature.

Alors il cherche à se recréer son paradis perdu avec le Metaverse, la quête d’un ailleurs sur Mars, l’immortalité.

 

 

Convaincu que la technologie résoudra tout, il ne se rend pas compte de ce que le mythe productiviste lui a coûté : son intimité avec lui-même.

 

ORANGE n’écoute pas ses émotions, ni celles des autres (tu parles, on a pas le temps !), il est dans un rapport d’exploitation avec lui-même et avec autrui. 

Il a favorisé la quantité au détriment de la qualité et il en paie le prix.

 

Les individus en ORANGE se traitent comme des machines à produire et en oublient qui ils sont au fond en se sacrifiant sur l’autel du résultat.

 

A un moment donné, la compétition, la rentabilité, l’individualisme et la rationalité à tout prix, ça commence à bien faire…

 

Ainsi émerge le besoin crucial de ralentir, d’écouter, d’échanger, de dialoguer, de respirer… d’être, tout simplement.

 

Dans ce contexte va émerger VERT émerge avec l’apparition d’une vraie altérité.

ORANGE dans l'ennéagramme

Certains types de personnalité de l’ennéagramme ont plus d’affinité avec ORANGE que d’autres.

 

 

Le type 1 peut avoir du mal à passer de BLEU à ORANGE du fait du sacrifice de soi dans lequel il se sent à l’aise.

 

Le type 2 peut être confortable en ORANGE, tant qu’il n’est pas au premier plan. Il fait un excellent bras droit.

 

Le type 3 nage dans ORANGE comme un poisson dans l’eau, au point où il peut y avoir une confusion entre les deux (tout comme le type 8 et ROUGE). Il peut avoir beaucoup de mal à aller au-delà.

 

Le type 4 peut avoir du mal avec ORANGE du fait de l’absence d’émotions et le manque d’authenticité, d’autant que le beau n’est pas une priorité à ce niveau d’existence.

 

Le type 5 se plaît dans ORANGE : enfin des gens rationnels qui réfléchissent !

 

Le type 6 se sent à l’aise si son VIOLET est nourri avec une appartenance communautaire, il n’a pas d’appétence particulière pour ORANGE, mais il peut aussi s’y épanouir dans un élan contre-phobique si son cadre colle avec les thèmes de ORANGE.

 

Le type 7 est à l’aise dans ORANGE pour son côté individualiste et avide de plaisirs.

 

Le type 8 aime bien ORANGE pour le dépassement que cela lui permet, en plus ça lui donne un prétexte pour dominer les autres.

 

Le type 9 n’est pas très à l’aise dans ORANGE, un niveau individualiste et orienté action. Comme il ne sait pas ce qu’il veut, comment pourrait-il s’émanciper d’un système BLEU dont il ne sait pas que ça ne lui convient pas ?

 

Ressources ORANGE

« Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu’une armée debout. Celui qui contrôle l’argent de la nation contrôle la nation. » Thomas Jefferson

 

« Il est bon que le peuple ne comprenne pas notre système bancaire et monétaire, car si c’était le cas, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin. » Henry Ford

 

« Donnez-moi le contrôle de l’argent d’une nation, et je ne me soucierai plus de qui en écrit les lois. » Mayer Amschel Bauer Rothschild

 

 

Livres : “Serons-nous immortels” de Ray Kurzweil, tous les livres de Tony Robbins, Robert Kiyozaki.

 

 

Films/séries : House of cards, the big short, Old, The truman show, le loup de wall street.

Se connaître grâce à l'ennéagramme et la spirale dynamique

Ces 2 modèles sont vastes, nuancés et demandent de l’approfondissement pour aller au-delà des raccourcis et des pièges liés à une incompréhension de ces modèles.


Pour aller plus loin, tu peux observer dans ta vie comment s’exprime chaque niveau d’existence de la spirale dynamique.


Si tu désires te connaître plus en profondeur, en discuter pour avoir un regard extérieur sur ta réalité, tu peux aussi réserver un bilan de personnalité.

Le niveau d’existence Bleu dans la spirale dynamique

“Je suis en politique à cause du conflit entre le bien et le mal et je crois qu’à la fin, le bien triomphera.” Margaret Thatcher

Depuis quelques milliers d’années, l’émergence des sociétés a vu apparaître un niveau de conscience qui a succédé aux empires et à la volonté de domination, dans lequel une Vérité Unique est au-dessus de tout et qu’il faut respecter à tout prix.

En terme de spirale dynamique, il s’agit de BLEU.

Quel est le thème de BLEU ?

Comment s’exprime-t-il dans la société et dans la culture ?

Comment s’exprime-t-il en chacun de nous ?

Quelles sont ses limites ? 

Quels sont les liens avec l’ennéagramme ?

Voyons cela tout de suite.

Avec les empires, l’heure était à la conquête et la domination.

Etendre les frontières, conquérir de nouveaux territoires, assouvir ses pulsions, montrer sa puissance… Telles sont les priorités de ROUGE.

Satisfaire ses besoins immédiatement crée un risque de violence, de conflit permanent, ainsi qu’une vie sociale difficile et chaotique.

BLEU émerge pour mettre de l’eau dans le vin de ROUGE, comme chaque niveau d’existence de la spirale dynamique.

Nous passons d’un niveau de réalité basé sur le sacrifice des autres (ROUGE) à un niveau de réalité basé sur le sacrifice de soi (BLEU).

Le thème de BLEU est : Sacrifier le soi maintenant pour obtenir une récompense plus tard.

L’impulsivité disparaît. Il s’agit de se contrôler totalement : pensées, actes et paroles doivent être conformes aux désirs de la Vérité Ultime. 

Ce thème du sacrifice est omniprésent dans BLEU comme nous allons le voir. 

La Vérité Ultime donne du sens à la vie, elle permet d’oblitérer la peur de la mort.

Bleu dans la société/culture

BLEU est extrêmement présent dans la société actuelle, c’est le niveau le plus présent avec ORANGE.

La plupart des sociétés actuelles sont en BLEU (dont les gens au pouvoir sont très souvent en ORANGE)

Avec l’avènement de BLEU, les sociétés gagnent en importance et en complexité, comme le montrent les grandes villes telles que Sumer, Rome…

Pour instaurer l’ordre et la structure, BLEU met en place une pyramide hiérarchique, bien illustrée par l’éducation nationale, l’armée, l’église…

Cette pyramide hiérarchique est organisée avec ceux qui sont au plus proche de la Vérité Ultime tout en haut (peu nombreux) et qui guident les moutons de Panurge qui sont en dessous pour qu’ils suivent, eux aussi, la vérité.
Au plus on monte dans la pyramide, au moins il y a de monde, il ne reste que l’élu (ou les élus).

Il y a une vérité ultime qui doit être respectée à tout prix : il y a ainsi 2 camps, les fidèles et les mécréants.

A ROUGE le plus fort domine, tandis qu’à BLEU c’est le représentant de la Vérité Ultime. 

La vérité ultime est propagée à travers le livre de référence qui donne toutes les réponses et qui n’est pas négociable.

Toute personne qui ne respecte pas les règles, les interdits, les lois, les absolus de BLEU est un hérétique qui doit être châtié, puni pour montrer l’exemple (et doit être converti à la vérité ultime si possible).

On sacrifie sans aucun scrupule les personnes qui transgressent la Vérité Ultime, il faut les amener dans le droit chemin pour qu’elles aussi puissent être du côté du Bien.

Ce niveau d’existence est particulièrement marqué par la dualité bien/mal et la dualité tout court, d’ailleurs.

C’est noir ou blanc, tu ne peux pas être à cheval entre les fidèles et les mécréants. 

Soit tu crois à la Vérité Ultime, tu peux faire partie du groupe et en tirer un sentiment d’identité fort. Tu iras au paradis car tu es du côté du Bien, du côté de ceux qui ont la réponse.

Soit tu ne crois pas à la Vérité Ultime, tu es exclu, banni et châtié. C’est un devoir moral de te rallier à la Vérité Ultime pour que, toi aussi, tu puisses rejoindre les fidèles.

La réalité n’étant pas aussi simple, BLEU va toujours engendrer de la résistance de la part qui ne croient pas à la Vérité Ultime, soit car ils s’opposent (le camp des mécréants de BLEU), soit car ils sont au-delà et ont accès à un autre niveau de conscience plus complexe que BLEU, qui autorise plus de complexité que la vision duelle (ORANGE et au-delà).

Explicitons ce qu’on entend par “Vérité Ultime”.

La Vérité Ultime est au-delà des hommes, elle peut être une divinité.

Il y a ceux qui croient en cette divinité, par exemple Allah.

Et ceux qui ne croient pas à Allah, qui font partie des mécréants (ils sont du mauvais côté, pas de bol).

Mais si tu es dans BLEU et que tu crois à Yahvé, à Krishna ou à Dieu, tu ne crois pas à Allah (c’est une exclusion de facto dans le monothéisme), donc tu es un mécréant dans tous les cas.

On retrouve ainsi toutes les guerres de religions liées aux querelles de chapelle, car chaque groupe humain fédéré autour d’une Vérité Ultime ne peut pas concevoir que les autres aient aussi trouvé LA Vérité (ça impliquerait qu’il y ait une autre Vérité Ultime… Ce n’est pas possible pour BLEU, une c’est UNE).

Une seule possibilité : C’est SOIT nous, SOIT eux.

Biais cognitifs obligent, c’est NOUS qui avons raison. (c’est toujours l’autre qui a tort, non ?!)

Donc on va faire du prosélytisme et les rallier à NOTRE Vérité Ultime. Quitte à utiliser ROUGE pour les convertir, les piller, les brûler,… 

BLEU te paraît peut-être lointain et réservé à la religion ?

Détrompe-toi, c’est présent tous les jours autour de nous : les panneaux de signalisation, les radars de vitesse, les démarcations, les administrations et leurs formulaires CERFA, les formules de politesse, les écoles,…

Prenons quelques exemples dans l’histoire récente pour illustrer BLEU :

– Dans le contexte Covid, il y a les pro-vaccins et les anti-vaccins.

– Dans le contexte de guerre Russie-Ukraine, il y a les pro-Uktraine et les pro-Poutine.

– Dans la santé, il y a les végétariens et les carnistes.

– Dans le climat, il y a les défenseurs de l’action climatique et les climatosceptiques.

– En politique, il y a les franco-français et les immigrés.

– Pendant la guerre froide, il y avait le clan des USA et le clan des Russes.

Il y a toujours l’opposition entre deux camps.

BLEU décide ex nihilo la Vérité Ultime, ce qui donne une connotation émotionnelle aux deux camps pour orienter là où il veut que tu sois.

De nos jours, les gens de pouvoir (souvent en ORANGE) orientent la réalité pour créer de toutes pièces le camp du bien et le camp du mal en fonction de ce qui les arrange.

Bleu est complètement assujetti à Orange.

Le camp du mal (pouvant être une personne autant qu’un groupe, un virus et même une idée) est choisi comme bouc émissaire pour fédérer les humains qui appartiennent au camp du bien. 

C’est la technique de “l’ennemi commun” (le juif, l’immigré, le mangeur de viande, le pollueur, le terroriste islamiste, le virus du covid, l’antivax, le riche, le communisme, le capitalisme, le cholestérol, le raciste, le président, le roux, le petit gros…). 

Pour faire écho à la théorie du conflit mimétique de René Girard, l’ennemi commun est sacrifié (sous le seuil de conscience) pour la paix sociale du camp du bien qui, bien évidemment, n’a rien à se reprocher car il est du bon côté de la médaille. Cela va avec le fantasme de pureté de BLEU. 

Précision importante : la connotation du bon et du mauvais camp nécessite un point d’ancrage, l’endroit où on fixe l’absolu.

Prenons un exemple un peu “sensible” (euphémisme) dans l’histoire : la seconde guerre mondiale et les camps de concentration.

Pour Adolf Hitler ce point d’ancrage est la « race aryenne », source des progrès de l’humanité (Vérité Absolue).
Pour maintenir cette pureté biologique, le peuple allemand doit se prémunir de tout mélange génétique (volonté d’absolu issue du livre de référence)
Il y a donc le bon camp (les allemands) et le mauvais camp (les vilains juifs, homosexuels, tsiganes…). Oui oui, ils ont exterminé des millions de personnes au nom du “bien”… Ai-je besoin de précisé que les plus grands massacre que l’humain a perpétré ont été faits au nom de l’amour et du bien ?

L’adage dit bien que le chemin qui mène à l’enfer est pavé de bonnes intentions.

Si on prend un autre point d’ancrage, comme celui qu’on m’a vendu à l’école par exemple (en France donc), on change le cadre de référence et donc on change les camps : le bon camp (les Alliés avec la Grande Bretagne, les Etats Unis et l’Union soviétique) et le mauvais camp (l’Axe avec Allemagne, Italie et Japon).

Mais alors quelle est LA vérité ? Eh bien ça dépend de quel endroit tu regardes !

BLEU n’a pas conscience que sa Vérité Ultime est discutable et arbitraire.

Ah j’oubliais, BLEU implique aussi des tabous, des sujets indiscutables qu’il ne faut pas poser sur la table au risque de voir le sujet être clôt instantanément (car très chargé émotionnellement) car la mise sous silence contribue à fédérer la communauté : les réseaux pédophiles, Adolf Hitler, le trafic d’humains, … en font partie.

BLEU recèle plusieurs avantages :

– Simplifier la réalité en deux camps

– Pacifier les relations et permettre de “faire société”

– Mettre en mouvement les masses

– Pouvoir se placer du côté du Bien et en être récompensé

– Avoir un sentiment d’identité fort

BLEU montre vite ses limites :

– La réalité est infiniment plus complexe que 2 camps

– On sacrifie toujours les personnes qui sont du côté “hérétique” (et ça fait beaucoup de personnes !)

– On sacrifie son individualité, ses impulsions, ses émotions, pour un “bien commun”

– Il n’y a aucune rationalité, c’est un édifice idéologique créé de toutes pièces

En BLEU, notre cortex est complètement éteint : il n’y a pas de réflexion, pas de nuance, pas d’arguments (car la rationalité apparaît à partir de ORANGE).

La Vérité Ultime EST, point. Il y a une vision dogmatique de la réalité et c’est non négociable. Si tu as un doute, reporte-toi au livre de référence.

Bleu en nous

BLEU a une empreinte forte sur la plupart d’entre nous : 

– Répression des pulsions, contrôle des émotions : si tu aimes faire des tests, crie dans le métro ou défèque au milieu de la rue et observe ce qui se passe. (Quelqu’un centré en ROUGE n’a aucun problème à faire ça !)

– La culpabilité dès qu’on enfreint l’absolu de BLEU : dépasser la vitesse autorisée, voler quelque chose, ne pas remplir la déclaration d’impôts à temps, exprimer de la colère…

– Le cadre dans notre vie : le réveil-matin, 3 repas par jour, travailler de 8h à 17h, le repos le dimanche… (BLEU adore le cadre de référence)

– La notion de bien et de mal omniprésente : faire un compliment/être bienveillant/être à l’heure c’est bien, tuer son voisin/être fainéant/profiter des autres c’est mal.

– La récompense du “plus tard” : sacrifie-toi maintenant, travaille dur, et peut-être un jour tu auras une bonne retraite, le droit de te reposer, voire le paradis…

– La peur d’être du mauvais côté, dans le camp des bannis de la société.

– La croyance qu’on est redevable envers la société, qu’on DOIT quelque chose à quelqu’un.

Comme chaque niveau de la spirale dynamique, BLEU a du sens dans notre vie : pour mettre en place des habitudes qui comptent pour nous, pour mettre du cadre quand c’est important (avec des clients, dans une relation de couple…), pour nous structurer et nous organiser, pour ne pas nous entretuer au moindre conflit.

Les limites de Bleu

Comme tout niveau d’existence de la spirale dynamique, il y a des limites inhérentes à BLEU… que beaucoup d’humains finissent par rencontrer tôt ou tard.

Pour asseoir son hégémonie, BLEU crée des histoires, des mythes qui fédèrent les êtres humains.

A bien y regarder, la “société” n’existe pas, il y a juste des individus qui s’agglomèrent et croient à un mythe commun qui s’appelle “Marseille”, “France” ou “Apple”.

La réalité ne peut pas se résumer à 2 camps : le bien et le mal.

La connotation morale est créée de toute pièce, de façon totalement arbitraire en décidant du “point d’ancrage”. 

Celui (personne ou petit groupe d’individus) qui décide de ce point d’ancrage, décrété comme absolu, contrôle le Cadre, les règles, les interdits, et par extension le bon et le mauvais côté, il a tout pouvoir sur la pyramide hiérarchique.

Dès qu’on creuse un peu en faisant appel à notre raison, notre système 2, il n’y a que du vent.

Quand BLEU devient trop étouffant…

Parce que ça devient invivable de voir le monde en une dimension avec 2 camps…

Parce que raz-le-bol de réprimer ses émotions, ses ressentis, ses pulsions…

Parce qu’il y en a marre de se sacrifier pour un collectif illusoire avec lequel on est pas d’accord…

Parce que dédier sa vie à une Vérité Ultime c’est bien gentil mais quelle place à l’individu là-dedans ?…

… Il est temps de basculer à ORANGE.

Bleu dans l'ennéagramme

Certains types de personnalité de l’ennéagramme ont plus d’affinité avec BLEU que d’autres.

Le type 1 nage dans BLEU comme un poisson dans l’eau. Même si ça dépend de ses idéaux, il y trouve son compte avec le contrôle sur soi, l’idée d’un absolu avec des règles précises. Il peut avoir du mal à s’en extraire pour passer à ORANGE.

Le type 2 ne voit pas particulièrement d’obstacle à BLEU, il s’en satisfait tout à fait.

Le type 3 peut très bien se mouler sur BLEU comme il peut se mouler sur d’autres niveaux d’existence de la spirale. L’aspect hiérarchique lui donne un challenge avec des échelles à franchir, même s’il se trouvera beaucoup plus dans son élément avec ORANGE.

Le type 4 a une aversion pour BLEU : une vérité unique lui crée déjà des poussées d’urticaire… L’évitement de la banalité implique de ne pas être comme les autres, donc une vision du monde basée sur une Vérité Ultime a peu de chances de lui parler.

Le type 5 a aussi tendance à exécrer BLEU qui cherche à imposer une Vérité unique : il aura très vite tendance à questionner et à déconstruire le mythe. L’absence de rationalité de BLEU pèse lourd pour lui. 

Le type 6 aime BLEU pour l’inclination à l’autorité et l’appartenance à un milieu social (même si plutôt du ressort de VIOLET). Par contre, selon son cadre, il peut aussi être en total rejet de BLEU.

Le type 7 voit BLEU comme plein de contraintes, de limites, qu’il déteste. Ca ne l’aide pas à vivre en harmonie dans ce niveau d’existence qu’il a plutôt tendance à rejeter.

Le type 8 a plutôt tendance à monter au sommet de la hiérarchie et peut se satisfaire de BLEU (même s’il ne s’encombrera pas de règles qui ne l’arrangent pas).

Le type 9 peut bien vivre dans BLEU, ça ne le gêne pas outre mesure, tout lui va de toute façon. 

Se connaître grâce à l'ennéagramme et la spirale dynamique

Ces 2 modèles sont vastes, nuancés et demandent de l’approfondissement pour aller au-delà des raccourcis et des pièges liés à une incompréhension de ces modèles.


Pour aller plus loin, tu peux observer dans ta vie comment s’exprime chaque niveau d’existence de la spirale dynamique.


Si tu désires te connaître plus en profondeur, en discuter pour avoir un regard extérieur sur ta réalité, tu peux aussi réserver un bilan de personnalité.

Spirale dynamique et test : 3 étapes pour se connaître

« Ce que nous percevons n’est pas le monde mais le modèle du monde créé par notre cerveau. » Chris Frith  

 

A un moment donné de la vie, beaucoup d’entre nous se posent cette fameuse question : “qui suis-je ?”

La tentation est grande de se définir par notre métier, notre image sociale, notre statut marital, notre nom…

Mais quand on enlève ça, il reste quoi ?

Nous sentons au fond qu’il y a bien quelque chose au-delà de cet ego qui conditionne notre vision du monde.

La grande question (que tout le monde ne se pose pas) : 

Qui sommes-nous derrière le masque social que nous montrons au monde ?

Deux modèles tentent d’apporter une réponse à cette question :

 

1/ L’ennéagramme permet de connaître nos réactions égotiques, nos motivations principales, nos peurs les plus profondes… Et qui propose un chemin d’intégration spirituel.

2/ La spirale dynamique permet de connaître notre niveau de conscience, nos priorités, nos valeurs et en quoi cela affecte notre vision du monde.

 

Les deux modèles se nourrissent et s’enrichissent mutuellement, créant encore plus de pertinence et de précision.

Peut-être que tu me lis aujourd’hui pour savoir où tu te situes sur la spirale dynamique.

Juste avant, reprenons quelques bases.

“J’ai toujours cru que j’étais un mec qui expérimentait le monde jusqu’à ce que je réalise que j’étais l’univers qui expérimentait un mec.” Jim Carrey

La spirale dynamique est un modèle créé par Clare Graves (puis popularisé par Beck et Cowan), elle est une représentation imagée de l’évolution par stades successifs de la conscience humaine et des systèmes de valeurs développés par les humains tout au long de l’évolution. Elle s’applique à tout le monde.

Chaque niveau d’existence de la spirale dynamique détermine la perception qu’on a de la réalité (donc la vision du monde) et s’applique autant à l’échelle individuelle que collective (famille, tribu, pays, société).

 

Les sensations, motivations, éthique et valeurs, biochimie, degré d’activation neurologique, systèmes d’apprentissage, systèmes de croyances, conception de la santé mentale, idées sur ce que la santé mentale est et ce qui devrait être, conception et préférence de management, éducation, théories politiques et économiques, vision du monde, sont TOUS appropriés au stade dominant.

On dit d’un individu qu’il est centré dans un niveau d’existence dès lors qu’il vit en dominance les caractéristiques spécifiques du niveau.

Un individu est à cheval sur plusieurs niveaux, le réel est toujours plus complexe qu’un modèle, aussi précis soit-il.

 

8 niveaux ont été codifié dans la spirale dynamique (les niveaux ultérieurs sont marginaux) :

1/ Beige 

2/ Violet

3/ Rouge

4/ Bleu

5/ Orange

6/ Vert

7/ Jaune

8/ Turquoise

 

3 clés de compréhension sur ces niveaux de conscience :

– Le Self naît à partir de Rouge, la personne a conscience d’elle-même, de son existence.

– La rationalité apparaît à Orange, avec la science, la pensée critique…

– La vision transrationnelle arrive à partir de Vert, là où commence la vraie altérité.

Les couleurs de la spirale permettent d’éviter les connotations émotionnelles, elles sont relativement neutres.

 

2 remarques :

1/ A chaque niveau de conscience on alterne “sacrifice self” et “express self” : un niveau où l’individu est sacrifié puis un niveau où le groupe est sacrifié.

Par exemple, à Bleu, l’individu est sacrifié au profit d’un “bien commun” et à Rouge, le collectif est sacrifié au profit de “l’expression immédiate des impulsions de l’individu”.

Avant Rouge, on ne peut pas vraiment parler de sacrifice self et de express self, car à Beige comme à Violet, il n’y a pas de Self.

Le Self, la conscience de soi, de son existence, émerge avec Rouge.

2/ La spirale dynamique est une holarchie, c’est-à-dire que chaque niveau de conscience transcende ET inclut le précédent. C’est une série d’étapes par lesquelles on passe, même si on peut s’arrêter à n’importe quel niveau d’existence. Tout le monde n’est pas censé arriver à Turquoise, même si on peut lire ce type de discours dans les délires New Age où “toute l’humanité devrait être éveillée.” 

Cette pensée peut venir de Bleu, avec une volonté de pureté et de conscience pour tout le monde.

 

 

« Celui qui désespère de l’absurdité du monde est toujours prisonnier d’une illusion : celle de croire qu’il doit exister un sens qui, en réalité, n’existe pas. » Paul Watzlawick

 

Pour d’informations sur les bases de la spirale dynamique, consulte le guide de base en cliquant ci-dessous.

Quelques précautions

1/ La spirale dynamique n’est pas un chemin qu’il faudrait absolument parcourir, à la sauce Orange. L’idéal n’est pas d’arriver à Turquoise. Tu es là où tu es, l’important est de se sentir en harmonie avec qui tu es. Ce n’est pas parce qu’il y a des niveaux qu’il faut vouloir les franchir à tout prix. Ca ne marche pas comme ça.

2/ Il est aisé de se fourvoyer et de se mentir à soi-même pour se croire plus spirituel et évolué qu’on ne l’est réellement. “Oh moi, je crois que je suis déjà à Jaune, voire Turquoise.” Souvent ça n’est pas le cas ! Quelqu’un qui est à Turquoise ne le dit pas d’ailleurs, il le vit dans sa chair tous les jours. 

Une bonne façon d’éviter ça est de regarder les faits, la réalité tangible de ce que tu vis.

3/ La spirale dynamique, comme son nom l’indique, est un processus dynamique dans lequel tu te verras évoluer avec les années. Ou pas. Certaines personnes se sentent très confortables à un niveau et y restent.

Faisons très attention à ne pas récupérer ce modèle pour en faire ce qu’il n’est pas : classer les individus pour discriminer, faire de l’eugénisme…

Se situer sur la spirale dynamique

Une fois que tu as bien compris le modèle et la nature de chaque couleur, voici un plan pour trouver où tu en es dans la spirale dynamique, par rapport à ta vision du monde.


C’est surtout utile dans une idée de connaissance de soi, surtout pas pour se noter, se juger, se comparer !

Un test tout fait ?

L’avantage d’un test en ligne, d’un questionnaire à remplir avec des cases à cocher, c’est que c’est facile et rapide.

Il y a juste un problème : ça ne t’aide quasiment en rien à te connaître vraiment.

 

La volonté d’avoir des résultats rapides en mode Orange pervertit le processus de connaissance de soi nécessairement, par la notion même de résultat et pour t’éclairer sur la spirale, ça ne vaut rien.


Rien ne remplace l’observation et le questionnement poussé de ta propre réalité.

 

Le processus pour trouver ton niveau d’existence en terme de spirale dynamique est tout aussi important que de trouver le niveau en question.

Pourquoi ?

Car tu passe par l’étape de la prise de conscience de qui tu es et où tu en es entre toi et toi. 

En cherchant, tu trouves bien des pépites sur toi que tu n’aurais jamais eu via un test.

On ne parle pas d’une prise de conscience mentale qui reste dans la tête, mais plutôt d’une prise de conscience qui s’intègre dans tout ton être, en passant par le cœur et les tripes.

Un test aussi perfectionné soit-il ne remplira ce rôle que très imparfaitement, et c’est pour ça que tu ne trouveras PAS de test avec des cases à cocher sur Epanessence, même si c’est très intéressant d’un point de vue Orange pour maximiser le nombre de personnes qui le passent.

 

Il existe déjà des dizaines de tests sur internet, j’ai préféré suivre mes valeurs et je prends le parti de t’aider à te trouver grâce à une approche beaucoup plus pertinente et profonde que nous allons voir tout de suite.

Avis aux amateurs centrés en Orange qui veulent des résultats immédiats : vous n’aurez pas ça sur Epanessence.

1. Retracer la chronologie de ta vie

Les étapes de ta vie

 

Pour commencer, tu peux retracer la chronologie de ton existence, d’aussi longtemps que tu souviennes jusqu’à aujourd’hui.

Pas besoin d’être exhaustif sur tes moindres faits et gestes.

 

Ce sont tes choix de vie, tes grandes décisions qui comptent vraiment pour informer sur ta vision du monde, tes valeurs et ton niveau de conscience.

 

Essaie simplement de voir à quel moment de ta vie chaque niveau d’existence successif s’est développé, comment et à quel âge ça s’est manifesté chez toi.

Selon ton âge, pense à : collège, lycée, études supérieures, métier, mariage, déménagement, décision de fonder une famille… 

Il y a certains niveaux de conscience de la spirale dynamique dont tu vas constater l’omniprésence et d’autres niveaux que tu verras quasi-absent.

C’est extrêmement précieux de le constater.

Par exemple, quand j’ai fait mon propre bilan, j’ai vu chez moi un manque cruel de Rouge et une grande présence de Orange. Les valeurs de Orange étaient très présentes dans ma vie, avec le travail comme domaine central de mon existence.

Ces déséquilibres peuvent porter préjudice, ils sont un point de vigilance pour moi et depuis j’ai pris des décisions pour “rééquilibrer”.

Reprendre ta propre histoire te permet de recouper différents indices, tu vas voir des scenarii se répéter (liés à ton profil d’ennéagramme aussi !).

Tu vas voir aussi à quel point l’excès d’un niveau et le manque d’un autre a des conséquences importantes sur ta vie.

 

Par exemple un excès de Bleu peut amener une intolérance (par ex des conflits avec ceux qui ont un autre point de vue), une peur du changement (par ex une résistance à lancer un nouveau projet), un manque de rationalité (par des croyances basées sur un absolu irrationnel) qui peut rendre manipulable facilement par Orange (marketing, ingénierie sociale…)

Les périodes de transition

Dans ton histoire, tu peux aussi noter les périodes de transition entre les niveaux. 

La transition de niveau ne se fait pas en un claquement de doigt comme un Pokémon qui passerait de niveau 41 à 42.

Pour tout le monde, les phases de transition sont plus ou moins longues et tumultueuses.

 

Tu peux les repérer assez aisément car elles sont souvent marquées par des crises fortes, avec un questionnement identitaire, une rupture totale avec la vie d’avant, que ce soit une rupture de l’environnement (déménagement, expatriation), une rupture sentimentale ou une rupture professionnelle.

Dans ces phases, tu es complètement perdu, tout est chamboulé, ce qui est totalement normal puisque tu perds tes repères. 

Rappelle-toi l’introduction de cet article : ta vision du monde, tes valeurs, tes motivations, ton niveau de conscience, tout est en train de changer… en raison de l’inadéquation entre ce que tu vis et le réel.

Ces phases de transition peuvent durer quelques mois à quelques années.

Tout le monde en vivra plusieurs au cours de sa vie, c’est tout à fait normal lorsque notre conscience est en inadéquation avec ce que l’on vit dans notre existence.

2. Identifier tes zones d'ombre

Tu peux aussi regarder du côté de tes zones d’ombre.

Ce concept, qui nous vient de Carl Gustav Jung nous montre que tout ce qui nous dérange dans la vie est un simple miroir de ce qui n’est pas intégré à l’intérieur de nous.

Appliqué à la spirale dynamique, ça va t’aider à découvrir les niveaux avec lesquels tu n’es pas à l’aise, même si tu le sais instinctivement, à moins d’un gros déni.

Ca ira de pair avec les niveaux qui pêchent par le manque ou par l’excès.

Pour ce faire, c’est très simple : regarde les gens qui t’énervent le plus, qui t’activent… Que tu ne supportes pas.

Et regarde spécifiquement ce qui te dérange chez eux, tu y trouveras un trésor absolu.

Dans une société très marquée par Bleu (qui critique et juge sévèrement la violence, l’égoïsme, la colère…), il y a de grandes chances pour que tu aies réprimé Rouge et que tu aies un a priori négatif sur ce niveau d’existence, et donc que des personnes violentes, égoïstes, colériques, qui ont des valeurs autocentrées te dérangent fortement car elles te renvoient à tout ce que tu t’interdis (à cause du concept bien/mal issu de Bleu).

3. Faire un état des lieux de ta vie

Une fois que tu as clarifié ta propre chronologie avec l’émergence des différents niveaux de la spirale dynamique à différents âges de ta vie, tu peux aller regarder comment ça se matérialise dans les différents pans de ton existence.

Tu peux utiliser les 7 domaines suivants de l’existence :

Vie physique/santé

Vie personnelle/bien-être

Vie de couple/sexuelle

Vie familiale

Vie amicale/sociale

Vie professionnelle/financière

Vie spirituelle

Ou utiliser d’autres critères : valeurs, passions, loisirs, contribution… Selon ce que tu veux observer de ton existence.

Tu constateras que la présence des niveaux de la spirale dynamique fluctue selon les domaines et c’est bien normal.

Tu auras peut-être beaucoup plus de Orange dans ta vie professionnelle, de Violet dans ta vie familiale. L’inverse est tout à fait possible aussi !

Ce bilan va t’aider à voir comment tu te sens, comment tu te positionnes, ce qui est important pour toi, ce que tu dis de toi…

Il peut être intéressant de le faire sur papier pour ancrer encore plus physiquement et cérébralement grâce aux mouvements de la main.

Ensuite, tu pourras relire toutes tes notes dans quelques jours ou semaines, et la prise de recul te donnera énormément d’informations sur ton positionnement sur la spirale dynamique.

Suivre ce processus est clairement le meilleur test que tu pourras jamais faire.

En t’observant, en te questionnant, voire en demandant autour de toi, tu auras une vision claire de ta vision du monde, de ton niveau de conscience, de tes valeurs et de toutes les étapes par lesquelles tu es passé dans ton existence.

Tu pourras créer une cartographie de tes différents niveaux et voir la présence de Beige, Violet, Rouge, Bleu, Orange, Vert et Jaune, le rapport entre chaque niveau, l’équilibre ou le déséquilibre…

Et ensuite ?

« A un niveau de conscience ordinaire, il n’y a pas de solutions. À un niveau de conscience supérieure, il n’y a plus de problèmes ! ». Roberto Assagioli

Une fois que tu as trouvé là où tu te sens centré sur la spirale dynamique, tu peux faire pareil avec l’ennéagramme pour affiner encore plus ta connaissance de toi et connaître ta propre psychologie en profondeur.

Rendez-vous sur le guide ennéagramme ci-dessous.

La logique est la même dans l’ennéagramme comme dans la spirale dynamique : tout test pré-fait parasite et perturbe le cheminement émotionnel, intellectuel et spirituel pour te trouver.

Rien ne remplace le questionnement et l’introspection authentique.

Pour t’y aider et éviter un maximum de biais cognitifs, avoir plus de pertinence et de précision, tu peux bénéficier d’un bilan de personnalité offert avec moi pour explorer ta vision du monde, ton niveau de conscience, tes valeurs… on pourra creuser la spirale dynamique et/ou l’ennéagramme.

Pour en savoir plus, clique sur le bouton ci-dessous.

Spirale Dynamique : le modèle qui va changer votre vision du monde

 

La Spirale Dynamique : ce modèle révolutionnaire présente 8 niveaux de conscience successifs de l’humanité. Découvre comment mieux te comprendre et mieux comprendre ce monde grâce à la spirale dynamique.

Pourquoi la vie n’est qu’amour pour certains ?
Pourquoi, pour d’autres, tout est séparé en bien/mal avec un absolu indiscutable ?
Pourquoi, pour d’autres encore, c’est la croissance et la réussite personnelle qui prime ?

La spirale dynamique explique ces différences de vision du monde.

La spirale dynamique en vidéo

“Nous sommes en guerre”

Depuis l’aube de l’humanité, Homo Sapiens est en conflit avec ses pairs.

L’humain veut piquer à son frère sa bouffe, sa femme, son territoire, son argent…

Ce n’est pas sans rappeler la théorie du conflit mimétique et du désir mimétique (incluant le bouc émissaire) développé par René Girard, avec une approche sacrificielle des rapports sociaux.

(En théorie des jeux, c’est le jeu à somme nulle : un gagnant-un perdant.)

Nous avons tous une façon propre d’appréhender le monde, l’ennéagramme est un modèle de base pour comprendre ce truisme.

Chaque profil de personnalité a sa façon bien à lui d’interpréter le réel.

Cependant, la personnalité n’explique pas tout : il y a une autre dimension à prendre en compte.

Personnalité et niveaux de conscience sont comme deux angles complémentaires qui donnent une vision tridimensionnelle de la psyché humaine :

• La dimension horizontale est couverte par les profils de personnalité. On peut utiliser le modèle de l’ennéagramme où on compte 9 bases. Comme un nénuphar à la surface de l’eau, en deux dimensions (même si l’ennéagramme contient aussi la dimension verticale avec les processus d’intégration et de désintégration de la personnalité).

• La dimension verticale est appréhendée par les niveaux de conscience. On peut utiliser le modèle de la spirale dynamique dont nous allons parler aujourd’hui et qui rejoint énormément l’ennéagramme. Nous reparlerons des liens entre les deux modèles.

La spirale dynamique : qu’est-ce que c’est ?

La spirale dynamique est un modèle, une représentation imagée de l’évolution par stades successifs de la conscience humaine et des systèmes de valeurs développés par les humains tout au long de l’évolution. 

Chaque niveau d’existence de la spirale dynamique détermine la perception qu’on a de la réalité et s’applique autant à l’échelle individuelle que collective (famille, tribu, pays, société).

Qu’est-ce qu’un niveau d’existence ?

Quand un être humain est centré sur un niveau d’existence, il a la psychologie de ce stade particulier.

Ses sensations, motivations, éthique et valeurs, biochimie, degré d’activation neurologique, systèmes d’apprentissage, systèmes de croyances, conception de la santé mentale, idées sur ce que la santé mentale est et ce qui devrait être, conception et préférence de management, éducation, théories politiques et économiques, sont tous appropriés à ce stade.

À chaque niveau d’existence il y a :

  • Des conditions de vie
  • Une configuration fonctionnelle de l’esprit
  • Une vision du monde, un paradigme
  • Un système de valeurs

Autrement dit, à chaque stade, les priorités de la vie, la perception du réel et les centres d’intérêts diffèrent.

Aujourd’hui, 8 niveaux d’existence ont été cartographiés avec précision : Beige, Violet, Rouge, Bleu, Orange, Vert, Jaune, Turquoise. 

(D’autres existent mais nous n’en parlerons pas aujourd’hui tant leur présence est infime)

On doit la spirale dynamique initialement à Clare Graves, professeur de psychologie influencé par la psychologie évolutionniste, les stades de développement (Piaget, Erikson) et la théorie des besoins et des valeurs (Maslow).

Elle a été ensuite affinée par 2 de ses élèves, Beck et Cowan.

Avant de les détailler, précisons quelques principes et prenons quelques précautions.

6 remarques sur la spirale dynamique

1/ La spirale dynamique est une holarchie (cercle) et pas une hiérarchie (pyramide).
Dans l’holarchie, chaque niveau est transcendé et inclus dans le niveau suivant, et il est pleinement intégré. C’est l’image des poupées russes.

2/ Comme ce n’est pas une hiérarchie, aucun stade n’est mieux qu’un autre. (ça signifierait qu’il y a un absolu)
Il n’y a pas d’objectif d’arriver au bout, puisqu’il n’y a pas de bout (ça continue au-delà des 8 niveaux, mais ça représente tellement peu d’individus…), ni d’objectif de progresser à tout prix dans la spirale dynamique (ce serait un enfermement dans Orange qui, paradoxalement, empêcherait l’évolution).

3/ Chaque stade alterne entre sacrifice de l’individu (couleurs froides : Violet, Bleu, Vert, Turquoise) et sacrifice du collectif (couleurs chaudes : Beige, Rouge, Orange, Jaune). Ca va avoir son importance ! 

4/ Ce modèle peut très vite être récupéré pour juger et classer les individus, les étiqueter. L’idée ici est d’abord de l’appliquer à soi-même et de développer une compréhension profonde et bienveillante de soi comme des autres.

5/ Ca reste un modèle, solide certes, mais un modèle quand même. La carte n’est pas le territoire. La priorité va toujours au réel : ne restons pas bloqués dans nos conceptions quand le réel ne colle pas à l’idée qu’on s’en fait.
(C’est comme ça que certaines personnes se retrouvent au fond d’un lac en voiture en ayant suivi aveuglément leur GPS au détriment de la route devant eux.)

6/ Chaque transition de niveau est la fin d’un monde et le début d’un autre, c’est un deuil qui prend du temps, qui peut être associé à une période de vide et de dépression.

Les 8 niveaux en bref

À chaque niveau, on alterne entre individuel et collectif :

– Individuel : le collectif est sacrifié au profit de l’individu. 

– Collectif : l’individu est sacrifié au profit du collectif.

Les 8 niveaux de la spirale dynamique en vidéo

Beige

Beige c’est la survie immédiate. L’existence se fait dans le présent en satisfaisant les besoins physiologiques de base (nourriture, eau).
Il n’y a pas de concept, ni de planification, il n’y a pas de “Je”, de soi séparé. 
L’humain peut se déplacer en horde mais il n’a pas conscience du groupe.

Très peu de personnes sont centrées en Beige à notre époque, à part des personnes dépendantes atteintes de la maladie d’Alzheimer, ainsi que les bébés.

Violet

Violet, c’est la tribu, les mythes, les traditions, les rituels. La priorité est à la sécurité, d’où la grégarisation qui se met en place après Beige.

La pensée est animiste, superstitieuse et irrationnelle : pour faire face à la complexité et la dangerosité du réel, on use de rituels magiques pour croire qu’on contrôle quelque chose.

Les dieux sont inspirés des éléments de la nature.

Il n’y a toujours pas de soi séparé du groupe, l’individu se fond dans la tribu et existe en tant que tribu.

Violet peut être très chaleureux au sein du groupe, par contre il est très méfiant envers l’extérieur (normal car l’inconnu est source de danger).

Tous ce qui relève de la pensée magique et de la superstition (heures miroirs, poupée vaudou, sorts, magie, cartomancie, pouvoir des pierres…) relève de Violet.

Note : avec la mise à l’écart des religions (Bleu) dans nos sociétés, il y a un vrai regain d’intérêt pour Violet (cercles d’hommes/de femmes, sexualité sacrée, divination avec les cartes et tout ce qui dérive du New Age, vies antérieures, chamanisme…).

Rouge

Rouge, c’est l’empire, la violence, la conquête, l’immoralité et l’impulsivité.

A partir de rouge, l’être humain existe en dehors de la tribu en tant qu’individu et la naissance de ce “JE” autoritaire implique la volonté de satisfaire ses besoins immédiats. 

Il y a la volonté de sécurité face à la prédation, une volonté de contrôler le monde extérieur avec une priorité absolue au “moi” et donc une volonté de pouvoir.

Cette volonté de pouvoir est proportionnelle au sentiment d’insécurité ressenti.

En Rouge, il y a le dominant et le dominé, c’est la loi de la jungle, la loi du plus fort, la loi du talion (œil pour œil, dent pour dent). On prend des risques, on veut être un héros.
Il n’y a aucune morale (qui arrive avec Bleu), aucune rationalité (on se moque de l’argumentation).

 

On peut constater ce stade chez l’enfant à l’âge du “Non”, au moment où il exprime son individualité. Cette période est cruciale pour ne pas créer un “enfant roi” qui croit que tout lui est dû, l’enfant a besoin d’un cadre.

Note : dans nos sociétés très imprégnées par Bleu, il y a un rejet profond de Rouge, causant un Bleu et un Orange ± malsains. 

Bleu

Bleu, c’est l’organisation hiérarchique, la structure, les règles immuables, la morale avec le bien et le mal.

Bleu a tenté de mettre de l’ordre dans le chaos de Rouge, sans quoi ce serait une guerre sanguinaire permanente motivée par la loi du plus fort.

Il veut trouver le sens de l’existence, atteindre la vie éternelle, le paradis. L’individu se sacrifie pour un bien-être futur et il sacrifie son individualité au service du collectif.

 

Bleu, c’est l’avènement des religions, avec UN absolu, UNE vérité non négociable, indétrônable et dogmatique.

Ainsi, il y a la peur de la sanction, peur de la punition divine, d’où la culpabilité qui est un thème récurrent chez Bleu.

Bleu c’est aussi l’armée, l’éducation nationale, l’entreprise, avec une nécessaire inégalité des classes sociales.

Il n’y a aucune rationalité, la pensée est absolutiste et manichéenne (bien/mal).

On cherche à devenir quelqu’un de meilleur, du côté du Bien, absoudre ses péchés et atteindre le salut.

Bleu est très représenté dans les sociétés actuelles, c’est le niveau le plus présent.

 

Note : Bleu a une sainte horreur de Rouge (qui n’est que barbarie et violence) et Orange (qui n’est qu’égoïsme et matérialisme), et de façon générale il déteste TOUT ce qui ne suit pas SES règles absolues. Pour Bleu il faut se sacrifier pour le collectif, c’est une histoire de “bien commun” et ça ne se négocie pas.

Orange

Orange, c’est la science, la rationalité, l’entrepreneuriat, la rentabilité, l’exploitation des ressources.

Là où Bleu favorisait l’ordre et la structure, Orange veut s’émanciper et à nouveau satisfaire ses besoins immédiats.

Il veut “sortir de la rat race”, croître, progresser, s’améliorer.

C’est l’ère du toujours plus, de la consommation et du progrès : tout est une ressource potentielle (le pétrole, l’argent, les humains, les arbres…)

Notons que c’est seulement à Orange qu’apparaît la rationalité avec l’approche scientifique (et ses dérives comme le scientisme), consistant à séparer ce qui est rationnel (logique) de ce qui est pré-rationnel (purement émotionnel).

On découpe, on tranche, on mesure, on analyse, on pose des hypothèses que l’on teste. 

Là où en Bleu on se satisfaisait très bien d’un “fais ça, c’est bon pour toi”, avec Orange on questionne “pourquoi ? Qui le dit ? Quelles sont les preuves ?”

Orange cherche à modéliser le réel pour mieux le comprendre. Pour ce faire, Orange met en avant la logique, la rationalité et délaisse les émotions qu’il considère comme inopportunes.

Orange est le niveau qui possède le plus de pouvoir dans ce monde et qui est de plus en plus représenté dans nos sociétés modernes, juste derrière Bleu.

Note : Orange est fortement agacé par le conformisme de Bleu et le manque d’action de Vert.

Vert

Vert, c’est l’apparition de la vraie altérité l’autre est considéré comme un être à part entière, avec ses besoins, ses émotions, que l’on respecte.

 

En Vert on réintègre nos propres émotions en plus de la rationalité (c’est ET, pas OU car la rationalité a été acquise en Orange).

 

C’est le niveau où “tout est relatif” donc tout se vaut : humains, plantes, crustacés, bonobos, mantes religieuses, riches, pauvres.
Paradoxalement, ce “tout est relatif” est posé comme un absolu.

On cherche le consensus et on n’agit pas tant qu’il n’a pas été trouvé : on a à cœur que tout le monde puisse s’exprimer avec transparence et que personne ne se sente lésé. 

Ce qui rend la mise en action beaucoup plus lente, et qui a tendance à déranger Orange qui priorise le résultat et l’efficacité.

La hiérarchie fait place à une structure plus horizontale du type communauté, association avec un fonctionnement du type leadership partagé et coopération.

En Vert on réalise les dégâts qui ont été causés par Orange qui considérait tout comme une ressource (les humains comme la planète) et on cherche à trouver des solutions ensemble.

Vert représente 10% des individus dans les sociétés actuelles occidentales, plus ou moins selon d’où on parle. Ce niveau est plus présent dans les pays scandinaves qu’en France par exemple. Cela dit, il émerge de plus en plus avec les conséquences de Orange sur l’environnement, sur les humains…

Note : Vert est souvent vu comme l’écologie, l’anti-capitalisme où “il FAUT respecter l’autre, la planète”… C’est une erreur. Vert n’est pas CONTRE, Vert n’impose pas. Ce genre d’absolu revient à Bleu, une autre forme d’absolu et d’injonction à l’écologie, au respect. Par contre, Vert cherche réellement à faire autrement car il a à cœur de respecter un maximum l’écologie de chacun, d’où sa lenteur à agir.

Jaune

Avec Jaune, apparaît la vision systémique du monde, la pensée nuancée qui cherche à embrasser la complexité du monde.

Jaune n’a aucun problème de jongler de modèle en modèle, de carte en carte, pour expliquer les choses.

Jaune a accès à tous les niveaux précédents et peut switcher en temps réel pour s’adapter en fonction de son interlocuteur.

Les 6 premiers niveaux forment la première boucle de la spirale dynamique, Jaune amorce la deuxième boucle.

Jaune revient sur un niveau individuel. L’individu commence par définir ses principes personnels et il va les suivre avec congruence. 

Il a conscience que ces derniers sont relatifs et est capable d’en changer, de s’adapter à la situation.
Nous ne sommes plus dans des principes érigés en vérité qui étaient l’apanage de Bleu.

A Jaune, il y a une souplesse psychique qui permet d’adaptabilité à l’impermanence du monde. 

Jaune cherche à comprendre le monde à travers des modèles qui permettent d’en saisir toute la nuance, d’où son attirance pour les grilles de lecture que sont l’ennéagramme et la spirale dynamique où on peut vraiment considérer la vision en systèmes.

Tout comme Vert, il ne se satisfait plus des explications unidimensionnelles et simplistes.

Jaune cherche l’efficience, à savoir un effet de levier maximal avec un minimum de ressources : une forme de fainéantise stratégique !

Jaune n’est pas dans la volonté d’efficacité et de résultat à tout prix qui était la priorité de Orange.

Jaune est OK avec l’incertitude et le chaos, il comprend la limite des modèles et il est capable de voir ses failles et ses zones d’ombre sans les masquer.

Peu d’individus sont centrés en Jaune dans nos sociétés, ce sont des individus isolés.
On peut citer Nassim Taleb, Idriss Aberkane, qui sont probablement centrés en Jaune.

Turquoise

 

Avec Turquoise, arrive la réintégration du collectif dans cette vision systémique de Jaune.

L’être humain voit plus large, il se voit comme une cellule d’un gigantesque organisme auquel il appartient et dont il convient de prendre soin.

 

Turquoise réalise la limite de sa recherche de savoir et qu’à chaque fois qu’il trouve une réponse, celle-ci amène une nouvelle question. 

Il constate que la connaissance est tel un savon qui s’échappe dès qu’il essaie de le saisir.

 

Il prend conscience de la complexité des problèmes et des enjeux planétaires, et comprend qu’aucune solution individuelle ne peut fonctionner, seules les démarches collectives peuvent amener à quelque chose de pérenne et durable.

 

 

 

 

Il souhaite restaurer l’harmonie globale et développe par conséquent une dimension spirituelle forte, sans pour autant oublier son individualité : il a une conscience accrue de qui il est mais ne s’y attache pas. 

Tout comme Jaune, il est à l’aise avec le hasard, le chaos et la complexité.

Il accepte tous les niveaux d’existence antérieurs et est capable de vivre simultanément sur plusieurs d’entre eux.

 

Turquoise est encore plus rare que Jaune, très peu d’individus sont centrés en Turquoise à l’heure où j’écris ces lignes.

 

3 pistes pour jouer avec la spirale dynamique

Nous allons voir 3 pistes d’exploration de la spirale dynamique pour soi.
Ce sont des suggestions, libre à toi de t’approprier ce modèle pour l’utiliser de la façon qui te paraît pertinente !

1. Se situer sur la spirale dynamique

Maintenant que nous avons une vision grossière de chaque niveau d’existence de la spirale dynamique, que fait-on avec ça ?

Nous pouvons nous observer et voir où nous nous situons pour prendre conscience de notre état actuel.

Attention : comme pour l’ennéagramme, il s’agit d’observer factuellement et non pas voir ce que nous voudrions voir.

On aimerait tous être à Jaune ou Turquoise (quoique), attention au biais d’optimisme : se croire plus intelligent que les autres, meilleur en conduite automobile…

Regardons factuellement où nous en sommes.

La lucidité est la première étape pour utiliser la spirale dynamique.

On peut repérer la nature de nos pensées, nos comportements, nos motivations, notre contexte, nos préoccupations, nos priorités, notre vision du monde, notre niveau de conscience, nos valeurs, nos blocages

Tout cela nous renseigne sur notre niveau d’existence de la spirale dynamique.

Evidemment, nous sommes à cheval sur plusieurs niveaux !

Par exemple, tu peux constater une dominante Bleu chez toi, avec Orange qui émerge et quelques accès à Vert.

2. Observer chacun de ses niveaux

Un travail de développement personnel très intéressant consiste à reprendre chacun des niveaux de la spirale dynamique pour en faire un état des lieux le plus objectif possible.

Objectif au sens où tu regardes ta réalité telle qu’elle est, tu es honnête envers toi et tu fais en sorte de ne pas te mentir à toi-même.

Si tu as un doute, ou simplement pour corroborer ton bilan, tu peux demander du feedback à plusieurs personnes qui te connaissent très bien, dans différents contextes.

 

Tu peux constater par exemple que ton Beige est très présent, très marqué, par la peur du manque, la volonté d’accumuler, le manque de sécurité et, à l’inverse, l’absence de Rouge avec une répression de ta colère, de ta violence, de ton assertivité.

 

L’idée est de nourrir et assainir en priorité les niveaux les plus fondamentaux de la spirale.

Pourquoi ?
Pour la simple raison qu’un Beige perturbé cause énormément de difficultés dans une vie : tu ressens de l’insécurité, tu as peur du lendemain, tu crois toujours que tu vas manquer…

3. Evaluer la "pureté" de ses niveaux

Comme pour l’ennéagramme, chaque profil de personnalité a un certain degré d’intégration ou de désintégration.

Que ce soit l’ennéatype ou le niveau de la spirale dynamique, il n’a aucune valeur intrinsèque.
Il est important de sortir du jugement arbitraire et absolu de Bleu qui dirait “C’est mieux d’être Vert que Rouge”.

Chaque niveau s’exprime d’une façon qui t’est personnelle, il peut être ± sain, ± malsain.

Un Rouge sain amène de l’expression de soi, une expression saine de sa colère, de ses limites, de ses besoins. 

Un Rouge malsain amène de la violence gratuite, de la domination ou encore de la destruction.

A l’image de l’outil, c’est toi qui en fais quelque chose de merveilleux ou de terrible.

La réalité n’étant pas manichéenne, il y a une large palette entre la “pureté” et la “saleté” d’un niveau de la spirale dynamique.

Tu peux ainsi regarder en quantité et en qualité comment chaque niveau s’exprime chez toi.

Prendre conscience que nous avons un Orange ou un Bleu malsain est déjà un bel acte de courage.

Ensuite, à nous de décider ce que nous voulons faire avec ce que nous avons observé chez nous !