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Les archétypes jungiens : des forces cachées en nous

Et si ton comportement, tes rêves et même ta vie étaient guidés par des forces cachées ?

Les archétypes jungiens, ces figures universelles, façonnent silencieusement ton inconscient et influencent chaque aspect de ta vie.

Guerrier, Sage, Magicien… ces archétypes te parlent peut-être déjà sans que tu le saches.

Dans cet article, tu vas découvrir comment ces forces psychiques, ancrées dans l’inconscient collectif, t’aident à comprendre la complexité de la personnalité humaine.

Que tu sois en quête de sens, prêt à affronter un défi ou cherchant à transformer ta réalité, plonger dans ces concepts va t’aider à mieux te connaître et accéder à des facettes insoupçonnées de toi-même.

Prêt à découvrir quel archétype guide ta vie ?

Introduction à la psychologie jungienne

Imagine-toi dans un rêve bizarre, où chaque personnage et symbole semblent te parler de toi-même, sans que tu saches exactement de quoi il en retourne.

Tu ressens des émotions, des impressions subtiles que tu ne peux nommer, mais qui te paraissent familières. C’est comme si tu touchais quelque chose de plus grand que toi, quelque chose qui résonne dans toute l’humanité.

Ce voyage onirique, c’est ce que Carl Jung appelait l’exploration de l’inconscient collectif, peuplé d’archétypes, de symboles et d’images primordiales.

Depuis 15 ans que je lis sur de multiples sujets, un personnage revient encore et encore : Jung, Jung, Jung ! 

La psychologie jungienne, avec ses concepts comme l’ombre, l’anima, l’individuation ou encore les complexes psychiques, t’invite à une aventure intérieure pour le moins atypique qui n’a rien à envier aux plus grands films !

Ces forces, tapies dans l’inconscient collectif, façonnent ton monde intérieur et influencent tes relations avec les autres.

Le but ? Comprendre les processus inconscients pour renouer avec le Soi, dépasser les schémas automatiques et accéder à une pleine conscience de toi-même.

Carl Gustav Jung, père de la psychologie analytique, s’est inspiré de Freud pour commencer son exploration des complexes psychologiques et des mécanismes de l’inconscient.

Mais là où Freud voyait uniquement l’influence des expériences personnelles, Jung est allé plus loin, introduisant l’idée d’un inconscient collectif, un réservoir de symboles et d’archétypes partagés par tous les humains : le roi, le héros, l’ombre… Ces représentations inconscientes influencent ta manière de penser, de ressentir et d’agir, bien au-delà de tes propres expériences.

Au cœur de cette exploration, tu entames un processus fondamental : l’individuation.

C’est une odyssée intime complexe qui te mène à intégrer toutes les facettes de toi-même – même celles que tu préfères ignorer ou refouler.

En accueillant ton ombre, tu n’es plus seulement ton persona, ton masque social : tu deviens un individu, entier. Tu renoues avec ta vraie nature en permettant une réelle incarnation de ton âme, si l’on peut dire.

Les archétypes jungiens : kézako ?

Dans une forêt sombre, un voyageur fatigué rencontre un vieillard assis sous un arbre millénaire. Le vieillard a une longue barbe blanche et inspire la tranquillité. Le voyageur, épuisé et perdu, demande : “Vieil homme, comment puis-je trouver mon chemin à travers cette forêt ?” Le Sage sourit doucement et répond : “La forêt est vaste, et tu pourrais t’y perdre à jamais si tu cherches un chemin tout tracé. Regarde à l’intérieur de toi : la carte dont tu as besoin n’est pas sur cette terre, elle est en toi.” Perplexe, le voyageur s’assoit sous l’arbre et ferme les yeux. Peu à peu, il ressent une étrange clarté émerger de son cœur. Il comprend que la réponse n’est pas de chercher un chemin existant, mais d’apprendre à s’orienter par sa propre sagesse intérieure. Quand il rouvre les yeux, le Sage a disparu. Mais le voyageur sait maintenant où aller.

Dans la psychologie analytique de Jung, l’archétype est une qualité d’énergie, une image primordiale, une force vivante qui se manifeste en nous, influençant notre psyché et notre inconscient.

Ces formes psychiques sont issues de l’inconscient collectif, tel que proposé par Carl Jung, et elles façonnent nos comportements, nos processus psychiques et notre conscience. Cette notion d’archétype est essentielle pour comprendre la psychologie analytique. Comprendre les archétypes, c’est saisir des motifs universels qui influencent notre existence au niveau individuel et collectif, tout en explorant l’effet de ces énergies sur notre personnalité.

L’archétype du Sage de l’exemple ci-dessus se retrouve dans la réalité comme dans la fiction à travers Socrate, Lao Tseu, Yoda (Star Wars) ou encore M. Miyagi (Karate Kid).

Malheureusement, les archétypes sont souvent mal compris. On peut avoir l’impression qu’il s’agit de simples personnages mythologiques ou de clichés psychologiques.

Et si je te disais que le concept d’archétype est beaucoup plus profond que ça ?

Cette notion d’archétype est au cœur de son analyse de l’inconscient collectif, une structure psychique partagée par toute l’humanité, comme un Cloud. On parle de monde imaginal : l’intermédiaire entre le monde terrestre et l’intelligence pure. C’est dans ce “monde” qu’on retrouve les archétypes, les symboles, les récits visionnaires, les paraboles et toute la mythologie.

Par exemple, l’archétype du Sage vit en chacun de nous à travers notre intuition, notre capacité à prendre du recul, et notre compréhension des cycles de la vie. Il se manifeste lorsque nous écoutons notre voix intérieure, trouvons du sens dans les moments difficiles, et faisons preuve de patience. Le Sage nous aide à prendre des décisions éclairées, à accepter le changement, et à réfléchir avant d’agir, en cherchant toujours à voir au-delà des apparences pour trouver la vérité et la paix intérieure.

Dans ma vie, il s’est manifesté sous forme d’intuitions fulgurantes, notamment quand je commençais à m’orienter dans des directions mauvaises pour moi. Il y a quelques années je me faisais coacher sur mon mode de vie pour optimiser ma santé et j’avais basculé dans un contrôle excessif de mon alimentation. Un soir dans ma cuisine, une phrase me traverse, venant de je ne sais où “Ce coach est toxique pour toi”. Le Sage en moi m’a transmis cette information dont j’avais besoin pour arrêter avec ce coach peu de temps après. Même si je n’ai pas compris tout de suite le message, ça m’a sauvé la vie ! J’étais en train de m’éloigner sérieusement de moi-même…

11 archétypes de Jung

Carl Gustav Jung a identifié plusieurs archétypes fondamentaux, comme l’Ombre, le Soi, l’Anima ou le Sage.

L’archétype est une image primordiale qui symbolise les expériences universelles de la condition humaine et influence les dynamiques psychologiques, les complexes, et la personnalité. Cette notion d’archétype est fondamentale pour comprendre le système psychique humain, autant sur le plan individuel que collectif..

Les archétypes de Jung représentent des aspects fondamentaux de notre psyché, chacun incarnant une dynamique psychologique unique.

Ces archétypes sont des systèmes psychiques puissants qui nous influencent à un point que nous n’imaginons pas.

Leur compréhension nous permet de mieux appréhender notre inconscient et d’en révéler les forces cachées qui influencent l’état conscient.

Voici un détail approfondi des huit principaux archétypes jungiens, chacun jouant un rôle clé dans les processus psychologiques internes et l’individuation :

• Le Soi est un archétype central : il représente l’unité de notre être, l’idée de complétude. Pour Jung, tout chemin de développement personnel tend vers la rencontre avec le Soi, qui englobe et transcende toutes les autres facettes de notre personnalité. Le Soi symbolise l’harmonie et l’équilibre entre toutes les composantes de la psyché.

• Le Roi représente l’autorité bienveillante, la justice, et l’ordre. Le Roi incarne la souveraineté et la stabilité, créant un environnement harmonieux et sécurisé pour son peuple ou son entourage. Il est responsable de protéger, de guider, et de gouverner avec équité. Un roi bien intégré est un leader fort et juste, tandis que, dans sa version ombre, il peut devenir tyrannique ou oppressif. Exemple : Mufasa dans Le Roi Lion gouverne avec sagesse et compassion, veillant à l’équilibre du cycle de la vie dans son royaume. Sa mort laisse un vide que son fils, Simba, doit combler en acceptant son propre rôle de roi, incarnant ainsi la transmission de la sagesse royale et l’ordre naturel.

Le Sage incarne l’énergie de la guidance spirituelle, un mentor capable de voir au-delà des apparences immédiates. Le Sage est une figure souvent associée à la quête de vérité, à la recherche de réponses profondes au sein de la psyché. Cette énergie se manifeste chaque fois que nous cherchons à comprendre des aspects cachés de notre vie et à atteindre un état supérieur de conscience. Son effet sur notre psyché est celui de la réflexion et de la prise de recul. Exemple : Yoda dans Star Wars guide Luke vers la compréhension de la Force par la patience et l’introspection.

Le Guerrier symbolise la discipline, la force intérieure, et la volonté de défendre ce qui est juste. Dans la psyché, le Guerrier est celui qui fait face aux défis avec détermination et résilience. Il est crucial dans la formation des complexes liés à la lutte pour le pouvoir et la justice. L’énergie du Guerrier nous aide à créer des limites saines et à affronter nos peurs avec courage. Son effet sur la personnalité est celui d’amener à la lumière les conflits internes et de les confronter avec force. Exemple : Achille dans L’Iliade incarne le Guerrier, affrontant sans relâche ses ennemis et défendant sa gloire et son honneur.

Le Magicien est celui qui voit au-delà de l’ordinaire, un transformateur qui apporte une nouvelle perspective. En psychologie analytique, le Magicien représente la capacité de transformer les complexes psychiques et de créer de nouvelles réalités. C’est l’archétype de l’alchimie interne, où les expériences de la vie sont transformées en connaissances profondes. Cette énergie nous permet de percevoir la vie comme un espace de possibilités infinies, favorisant le développement personnel et l’auto-réalisation. Il joue un rôle clé dans les systèmes de représentation interne et dans l’accès à des états de conscience plus élevés. Exemple : Merlin dans les légendes arthuriennes est un puissant Magicien, capable de voir l’avenir et d’orchestrer des événements pour transformer le royaume.

L’Amant représente le désir de fusion et de connexion profonde, tant sur le plan émotionnel que physique. Il est essentiel dans les systèmes psychologiques internes pour comprendre les besoins d’amour et d’attachement. L’Amant favorise l’ouverture à l’autre et l’expérience d’une intimité authentique. Cette énergie est souvent à la base de nos relations les plus profondes et est liée aux processus psychiques de la quête de l’amour et de la vulnérabilité. L’effet de l’Amant est celui d’élargir notre capacité à ressentir et à partager nos émotions. Exemple : Roméo dans Roméo et Juliette incarne l’Amant, prêt à tout sacrifier pour vivre une connexion intense avec Juliette.

L’Ombre est l’archétype qui représente toutes les parties de nous-mêmes que nous préférons ignorer ou réprimer, incluant nos désirs non avoués et nos peurs refoulées. En psychologie analytique, cet archétype est central dans les théories de Jung sur les complexes psychiques, car il symbolise les éléments de la psyché que nous tentons de cacher, mais qui cherchent à s’exprimer de manière inconsciente. Cependant, l’Ombre ne se limite pas à des aspects négatifs ; elle contient aussi des qualités positives que la psyché refoule par peur ou par conformisme. L’intégration de l’Ombre est essentielle pour atteindre un équilibre psychologique. Ce processus, souvent appelé shadow work, permet de réunir les parties fragmentées de notre psyché et de devenir un véritable individu. L’acceptation de l’Ombre est fondamentale dans le processus d’individuation, car elle permet d’harmoniser ces aspects refoulés avec notre conscience, menant à une complétude authentique. Exemple : Gollum dans Le Seigneur des Anneaux incarne l’Ombre de Frodon, reflétant ses désirs les plus sombres et ses peurs cachées, illustrant ainsi l’importance d’affronter ces aspects pour avancer.

Le Héros est celui qui répond à l’appel de l’aventure, prêt à surmonter les défis et à se sacrifier pour un bien plus grand. Il représente le processus psychologique de lutte contre l’adversité et de dépassement de soi. Le Héros est essentiel pour l’estime de soi et pour affronter les complexes qui entravent notre croissance. Il nous pousse à sortir de notre zone de confort et à évoluer, transformant nos limitations en forces. Son effet sur notre psyché est celui d’activer notre potentiel et de stimuler la résilience. Exemple : Harry Potter incarne le Héros, affrontant les défis et les forces du mal pour protéger le monde sorcier.

Le Rebelle incarne l’énergie de la rébellion contre les systèmes établis, la volonté de briser les chaînes de la conformité. Cet archétype est crucial pour remettre en question les systèmes et les normes qui ne nous conviennent plus. Le Rebelle représente le besoin de transformation sociale, de justice, et de liberté personnelle. Il nous permet de nous défaire des attentes qui limitent notre identité et de créer un espace pour notre véritable expression. En intégrant l’énergie du Rebelle, nous développons un sentiment d’autonomie et d’authenticité. Exemple : Tyler Durden dans Fight Club incarne l’énergie de la rébellion contre la société de consommation et les normes sociales. Il rejette la conformité, prône la libération personnelle à travers le chaos, et cherche à détruire les structures établies qu’il considère oppressives.

Le Protecteur est celui qui veille sur les autres, qui apporte sécurité et soutien. Cet archétype est associé à l’instinct de protection et à l’énergie nourricière. Dans les systèmes psychiques, le Protecteur joue un rôle clé en assurant un équilibre entre le soin de soi et le soin des autres. Il représente la responsabilité, l’empathie, et le dévouement. Le Protecteur est l’archétype qui crée des espaces sécurisés où chacun peut se développer et s’épanouir. Son effet est celui de favoriser des relations harmonieuses et de renforcer le lien communautaire. Exemple : Sam dans Le Seigneur des Anneaux est un Protecteur fidèle, veillant sur Frodon tout au long de leur périple et incarnant la loyauté et le soutien indéfectible au héros..

• L’Anima et l’Animus sont des archétypes jungiens représentant l’aspect féminin dans la psyché masculine et l’aspect masculin dans la psyché féminine. Ils symbolisent la partie inconsciente du genre opposé en chacun, jouant un rôle essentiel dans le processus d’individuation, qui consiste à intégrer toutes les facettes de soi-même. L’Anima incarne les qualités émotionnelles, créatives et relationnelles chez l’homme, favorisant la connexion avec ses émotions et des relations équilibrées lorsqu’elle est bien intégrée. L’Animus incarne la logique, la volonté et l’autorité chez la femme, facilitant la prise de décisions rationnelles et l’affirmation de soi. Exemple : Ariane dans le film Inception joue un rôle de guide émotionnel pour le protagoniste, Cobb, l’aidant à naviguer dans son inconscient et à affronter ses émotions refoulées, notamment son attachement destructeur à sa défunte femme. Ariane symbolise l’Anima en incitant Cobb à se confronter à ses sentiments et à trouver la paix intérieure.

Chaque archétype est une force vivante, une énergie qui influence nos choix, notre libido, et nos attitudes face à la vie. Les archétypes apparaissent non seulement dans les récits mythologiques et les rêves, mais aussi dans notre inconscient collectif. Ils sont essentiels pour l’individuation, la théorie des systèmes psychiques, et la connexion entre notre vie intérieure et les expériences collectives. Chaque archétype peut s’incarner en mode “lumière” ou en mode “ombre”, influençant positivement ou négativement nos comportements.

Les archétypes offrent un langage symbolique puissant pour exprimer des aspects profonds de notre psyché et nous aident à mieux comprendre les dynamiques entre la conscience et l’inconscient.

Par exemple, le Roi en mode “lumière” est un leader juste et bienveillant, tandis qu’en mode “ombre”, il peut devenir tyrannique. Le Guerrier, en mode “lumière”, incarne le courage et la résilience, mais en mode “ombre”, il peut se transformer en une force destructrice et agressive. L’intégration de ces énergies archétypales est essentielle pour atteindre une complétude authentique et équilibrée.

En clair, les archétypes jungiens influencent profondément notre vie intérieure et extérieure. Ils sont présents dans nos rêves, nos récits, et notre inconscient collectif, et jouent un rôle central dans les processus d’individuation et de développement personnel. Chaque archétype est porteur d’une énergie unique qui impacte nos choix, notre libido, et nos attitudes face à la vie.

Leur intégration nous permet de nous connecter à notre psyché de manière plus équilibrée, en révélant des forces cachées et en créant un lien entre notre conscience et notre inconscient. Comprendre et intégrer ces archétypes nous offre un chemin vers une complétude authentique, où chaque facette de notre personnalité est acceptée et harmonisée.

Mieux se connaître par les archétypes jungiens

Les archétypes peuvent nous aider à mieux nous comprendre en révélant les forces dominantes qui influencent notre comportement et nos choix.

Prends un moment pour réfléchir : quel archétype incarnes-tu le plus souvent dans ta vie ? En t’interrogeant sur les énergies présentes en toi, tu peux découvrir comment elles façonnent ta manière de penser, d’agir, et d’interagir avec le monde.

Voici une série de questions pour t’aider à explorer quel archétype te correspond est le plus présent en toi :

  • Quelles qualités ou traits de caractère reviennent souvent dans tes actions et tes pensées ?
  • As-tu tendance à chercher à guider les autres ou à protéger ce qui t’est cher ?
  • Ressens-tu l’élan d’explorer de nouvelles idées, de transformer ce qui t’entoure, ou d’approfondir des connaissances cachées ?
  • Dans les moments de défi, préfères-tu combattre pour ce que tu crois juste, ou te tourner vers des solutions sages et réfléchies ?
  • As-tu un désir intense de connexion et d’intimité, ou te sens-tu appelé par la rébellion contre l’ordre établi ?
  • Quels personnages de fiction ou de réalité t’inspirent le plus, et pourquoi ?

Pour ma part, je me reconnais bien dans l’archétype du Magicien. C’est lui qui guide chaque moment où je me perds dans des livres, cherchant à percer les mystères de la psyché humaine, ou lorsque je m’immerge dans des expériences pour mieux comprendre le fonctionnement des forces invisibles qui influencent nos vies.

Le Magicien en moi aspire à transformer, à guérir, pas seulement en surface, mais en allant toucher ce qui est enfoui dans l’inconscient. C’est d’ailleurs ce que mes clients viennent chercher chez moi. Que ce soit en décryptant des concepts complexes ou en accompagnant les autres dans leur quête de compréhension et de transformation, cette énergie me pousse à voir au-delà des apparences et à dévoiler le potentiel caché chez les gens. C’est une quête perpétuelle d’évolution et d’alchimie intérieure, où la connaissance devient l’outil de guérison et de transformation.

Utilise ces questions comme point de départ pour creuser en toi et voir quels archétypes influencent ta vie. Comprendre ces dynamiques est un outil puissant pour mieux te connaître et trouver un équilibre entre les différentes énergies qui cohabitent en toi.

Bonus : Les archétypes dans les rêves

Les archétypes se manifestent souvent dans nos rêves sous des formes symboliques : personnages, animaux, lieux ou objets. En psychologie analytique, les rêves sont un outil puissant pour explorer l’inconscient collectif et révéler les processus psychiques en action.

Lorsqu’un archétype apparaît dans un rêve, il agit comme un message de l’inconscient, cherchant à attirer notre attention sur des aspects importants de notre psyché. Par exemple, rêver de l’ombre peut indiquer que des parties de nous-mêmes, souvent refoulées, attendent d’être confrontées pour favoriser notre croissance personnelle. Ce type de rêve est souvent une invitation à explorer des émotions ou des comportements que nous avons tendance à éviter.

D’autres archétypes, comme le vieux sage, apparaissent pour symboliser une guidance intérieure. Ce personnage peut nous offrir des réponses ou des insights profonds sur notre parcours de vie, nous poussant à une meilleure compréhension de soi. Rêver d’un guerrier, quant à lui, peut signaler un besoin de défendre ses valeurs, de se préparer à un conflit ou d’affronter une situation où le courage est nécessaire.

Pour explorer ces archétypes dans tes rêves, commence par prêter attention aux images récurrentes ou aux symboles forts qui émergent. Tiens un journal de rêves pour noter ces figures dès ton réveil, en identifiant les émotions et les messages qu’elles portent. Chaque figure onirique, qu’il s’agisse d’un héros, d’un animal, ou même d’un objet mystérieux, reflète un complexe ou une dynamique de ton esprit.

Par exemple, dans mes rêves il y a souvent des femmes belles, séduisantes : j’ai compris tardivement que c’était une image de mon Anima.

Ces archétypes jouent un rôle essentiel dans le processus d’individuation, en t’aidant à intégrer les différentes parties de toi-même. En les observant et en les confrontant consciemment, tu te rapproches de ton soi authentique, et tu contribues à rétablir une harmonie intérieure durable.

Si tu te sens appelé(e) par une exploration de ton monde intérieur pour vivre une vie plus alignée, découvre l’accompagnement d’Epanessence.

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Thérapie Psychédélique : entre Science et Mystique

Les psychédéliques sont souvent vus comme des drogues dangereuses, associées aux abus et à la contre-culture des années 60. Pourtant, la recherche commence à montrer que la thérapie psychédélique pourrait être une révolution dans le traitement de troubles mentaux fréquents. La psilocybine et le LSD utilisées dans un cadre thérapeutique sécurisé, ouvrent de nouvelles perspectives face à la dépression, l’anxiété, et le traumatisme.

Dans cet article, tu vas découvrir ce qu’est la thérapie psychédélique, pourquoi ce sujet a si mauvaise presse et tout ce que tu dois savoir si le sujet titille ta curiosité.

Disclaimer : Cet article n’est pas destiné à encourager la consommation de substances psychédéliques. Leur usage est strictement interdit en France. Les informations fournies sont uniquement à titre informatif et préventif, dans un but de réduction des risques.

Qu’est-ce que la Thérapie Psychédélique ?

La thérapie psychédélique désigne l’utilisation de substances comme la psilocybine, le LSD, le MDMA, la DMT, l’ayahuasca, et les cactus à mescaline, pour traiter divers troubles mentaux dans un contexte médical et thérapeutique contrôlé.

Voici les indications principales de la Thérapie Psychédélique :

  1. Dépression résistante : La psilocybine a montré des résultats encourageants dans le traitement de la dépression résistante aux traitements classiques. Les patients peuvent expérimenter une amélioration significative de leur humeur et de leur bien-être, même après une ou deux séances.

  2. Syndrome de stress post-traumatique (PTSD) : La MDMA, associée à la thérapie de stress post-traumatique, a montré des effets positifs. Elle permet d’atténuer l’intensité des émotions associées aux souvenirs traumatiques, aidant les patients à les explorer et les traiter avec moins de souffrance émotionnelle. Les essais cliniques montrent des résultats prometteurs.

  3. Angoisse et dépression liées à une maladie en phase terminale : Les patients souffrant de cancer en phase terminale ou d’autres maladies graves peuvent ressentir une grande angoisse face à la mort. La psilocybine a été utilisée avec succès pour réduire cette angoisse et améliorer la qualité de vie, en offrant des insights profonds sur la vie et la mort, facilitant ainsi une acceptation sereine de la condition.

  4. Addictions : La psilocybine et le LSD ont montré des résultats prometteurs pour aider à surmonter des dépendances, comme celles à la nicotine, à l’alcool et même à l’héroïne. Ces thérapies permettent de changer la perspective des individus sur leurs comportements de dépendance, favorisant un détachement émotionnel et l’établissement de nouvelles habitudes.

  5. Anxiété généralisée et troubles anxieux : La psilocybine et le LSD permettent une reconfiguration temporaire des modes de pensée, offrant un nouveau point de vue qui aide à se détacher des schémas anxiogènes.

  6. Trouble Obsessionnel Compulsif (TOC) : Des recherches exploratoires ont été menées sur l’utilisation des champignons pour traiter le TOC. Les effets sur la perception et la capacité à modifier les schémas de pensée rigides sont au cœur de cette approche, permettant aux patients de relâcher les comportements obsessionnels.

  7. Troubles de l’humeur associés à des expériences de vie traumatiques : Certains troubles de l’humeur résultant de traumatismes de l’enfance ou de traumatismes complexes peuvent être une indication pertinente. La psilocybine ou la MDMA permettent d’explorer des expériences douloureuses dans un cadre sécurisé, sous l’accompagnement de thérapeutes spécialisés.

  8. Troubles anxieux sociaux : La MDMA, en raison de sa capacité à accroître l’empathie et à diminuer la peur, est étudiée pour aider les personnes souffrant de phobies sociales ou de troubles anxieux sociaux. Elle pourrait faciliter les interactions sociales, aidant ainsi à traiter la composante cognitive de leurs troubles.

La thérapie psychédélique est globalement interdite dans la majorité des pays. Cependant, des exceptions existent, et le cadre légal varie énormément d’un pays à l’autre. Dans certains cas, les psychédéliques peuvent être utilisés dans le contexte d’essais cliniques ou avec des autorisations spéciales, en particulier pour traiter des troubles mentaux résistants. Voici un aperçu du statut de la thérapie psychédélique dans les principaux pays :

  • France : Interdite, sauf dans des recherches scientifiques très encadrées, menées par des institutions hospitalières ou universitaires.
  • États-Unis : Autorisation en phase avancée pour les essais cliniques. Les champignons magiques et la MDMA sont reconnues par la FDA comme des “thérapies innovantes” pour des troubles comme le PTSD et la dépression.
  • Canada : Utilisation autorisée sous certaines conditions. Les patients en phase terminale ou souffrant de dépression résistante peuvent recevoir des traitements à base de psilocybine sous des autorisations spéciales.
  • Suisse : Autorisation spéciale possible pour les traitements encadrés par des psychiatres, notamment pour des troubles mentaux sévères. La Suisse est aussi très avancée en matière de recherche clinique sur les psychédéliques.
  • Allemagne : Interdite, mais des essais cliniques sont en cours pour étudier les effets des champignons magiques sur la dépression résistante. Utilisation strictement limitée dans le champ de la recherche.
  • Pays-Bas : Psilocybine disponible sous forme de truffes, qui ne sont pas considérées comme illégales. Utilisation possible dans un contexte thérapeutique, généralement sous la forme de retraites ou séances supervisées.

Ces différences reflètent la complexité et les controverses autour de la thérapie psychédélique, qui, bien qu’elle soit en grande partie illégale, suscite un intérêt croissant pour son potentiel de guérison.

Drogues ou psychédéliques ?

Les psychédéliques sont souvent assimilés à tort aux drogues dures comme le crack ou l’héroïne. Malgré leur mauvaise réputation (dont tu vas comprendre la raison un peu plus bas), des études montrent qu’ils ont une innocuité relative lorsqu’ils sont pris dans un cadre sécuritaire (cf set & setting dont nous reparlerons plus bas).

En comparaison, les drogues légales comme l’alcool et le tabac causent beaucoup plus de dommages.

Ce tableau compare la nocivité de différentes substances psychoactives, issu des travaux de David Nutt, publié dans The Lancet en 2010.

Tableau comparatif drogues

A l’inverse des drogues comme l’héroïne, les amphétamines, la cocaïne et le crack, qui provoquent une forte dépendance et des effets fortement délétères, les psychédéliques sont dépourvus de potentiel toxicomanogène ou addictif.

C’est d’ailleurs le contraire : dans les études, les psychédéliques, tels que la psilocybine, le LSD et l’ayahuasca, ont montré une efficacité prometteuse dans le traitement des addictions, notamment à l’alcool, aux opioïdes et aux drogues dures.

Les psychédéliques sont plutôt associés à une expérience introspective, spirituelle et éventuellement thérapeutique. Ils agissent en modifiant la perception et en favorisant des états de conscience élargis, utilisés pour une introspection et une guérison émotionnelle.

Mais s’il y a indications en thérapie et que ce n’est pas si dangereux qu’on l’entend, d’où vient la mauvaise réputation des psychédéliques ?

Le Bad Buzz des psychédéliques

Les psychédéliques ont une histoire mouvementée digne d’un film ! Découverts pour certains au milieu du 20e siècle et utilisés depuis des millénaires pour d’autres, ils ont rapidement été adoptés par la communauté scientifique pour leurs effets thérapeutiques prometteurs.

Les psychédéliques ont été récupérés par la contre-culture des années 60, incarnée par le mouvement hippie et les slogans de libération de la conscience.

Face à l’essor du mouvement de contre-culture, les autorités américaines ont réagi de manière sévère.

Le président de l’époque, Richard Nixon, a considéré le mouvement hippie et l’utilisation des psychédéliques comme une menace directe à l’ordre social et à l’autorité gouvernementale.

Nixon a lancé sa célèbre ‘War on Drugs’, une campagne visant à criminaliser non seulement les substances mais aussi les communautés qui les utilisaient.

Comme l’explique le journaliste scientifique Michael Pollan dans How to Change Your Mind, certaines preuves ont été délibérément falsifiées ou exagérées pour alimenter la peur du public envers ces substances.

Nixon a manipulé l’opinion publique en utilisant des études biaisées et en orchestrant des reportages sensationnalistes, créant un climat de panique.

Les psychédéliques ont été associés à des comportements dangereux et à des psychoses, renforçant leur mauvaise image. Les psychédéliques ont été présentés comme des drogues incontrôlables, capables de mener à des “bad trips” et à des comportements imprévisibles, les rangeant définitivement dans la catégorie des infréquentables.

Cette campagne de désinformation a été couplée à des politiques de prohibition très strictes, qui ont conduit à l’interdiction massive de ces substances à travers le monde pendant un demi-siècle.

C’est seulement depuis une dizaine d’années, avec la résurgence de la recherche scientifique sur le sujet, que cette image commence à changer. Les politiques de prohibition et la campagne médiatique négative qui a suivi ont largement contribué à donner une mauvaise image des psychédéliques, les présentant comme dangereuses et incontrôlables.

Malheureusement, le bébé a été jeté avec l’eau du bain. Cette désinformation a retardé la recherche sur le sujet de plus de 40 ans. C’est seulement récemment, avec la résurgence de la recherche scientifique sur le sujet, que cette image commence à changer.

Thérapie psychédélique : quelles substances sont utilisées ?

Il existe de nombreux psychédéliques dont un certain nombre sont présents dans la nature, chacun ayant des origines et des effets distincts :

  • Psilocybine : Issue des champignons hallucinogènes, elle est connue pour ses effets qui favorisent la connexion avec soi et avec l’environnement. La psilocybine est souvent utilisée pour traiter l’anxiété, la dépression, et les addictions, en favorisant une prise de conscience profonde des émotions et des schémas de pensée.
  • LSD : Découvert par Albert Hofmann à partir de l’acide lysergique, le LSD est un puissant hallucinogène synthétique. Il est particulièrement efficace pour générer des expériences mystiques et favoriser la dissolution de l’ego, offrant ainsi de nouvelles perspectives sur des problèmes profondément enracinés.
  • MDMA : Connu pour ses propriétés empathogènes, la MDMA est souvent associé au traitement du PTSD. Contrairement à la psilocybine et au LSD, elle ne provoque pas d’hallucinations mais favorise un état d’ouverture émotionnelle et de confiance, facilitant ainsi le travail sur les traumas.
  • DMT : Naturellement présente dans plusieurs plantes et dans la bave du crapaud Bufo alvarius, la DMT est connue pour provoquer des expériences intenses mais relativement courtes, souvent décrites comme spirituelles ou mystiques. Elle est utilisée dans des contextes thérapeutiques pour favoriser l’exploration intérieure et la résolution de traumas.
  • Ayahuasca : Cette boisson traditionnelle amazonienne est préparée à partir de lianes contenant de la DMT, combinée avec des IMAO qui prolongent son effet. L’ayahuasca est souvent utilisée dans des cérémonies pour aider à travailler sur des traumas non résolus et pour développer une profonde compréhension de soi.
  • Cactus à Mescaline : Les cactus tels que le Peyotl, la torche péruvienne ou le San Pedro contiennent de la mescaline, un hallucinogène traditionnellement utilisé par les peuples indigènes. La mescaline favorise la connexion à la nature et induit des états introspectifs, souvent utilisés pour traiter la dépression, les addictions, et favoriser la guérison émotionnelle.

Les champignons et le LSD sont les psychédéliques les plus couramment utilisés dans les études scientifiques sur la thérapie psychédélique. Cela s’explique par leur profil de sécurité bien documenté, leur long historique de recherche, et leur facilité de dosage, qui les rendent particulièrement adaptés aux exigences des essais cliniques.

D’autres agents psychoactifs, comme la mescaline et l’ayahuasca, sont également étudiées, mais leur usage est souvent associé à des contextes traditionnels ou spirituels, ce qui les place en dehors des protocoles de recherche standardisés qui prédominent dans les laboratoires modernes.

Expérience Mystique, Transformation et Mécanismes neurologiques

Les psychédéliques peuvent être perçus comme des outils facilitant le travail en thérapie, mais leur impact va bien au-delà. Ils sont souvent qualifiés d’enthéogènes (du grec entheos “Dieu à l’intérieur”), c’est-à-dire des substances qui induisent une expérience spirituelle ou mystique.

L’un des aspects fascinants de la thérapie psychédélique est justement la possibilité de vivre des expériences de nature mystique. Ces expériences se caractérisent par un profond sentiment d’unité, de connexion avec l’univers, et une dissolution de l’ego, pouvant entraîner des transformations profondes dans la perception de soi et du sens de la vie.

Michael Pollan souligne que la dissolution de l’ego permet une introspection profonde et un réajustement des priorités personnelles, souvent décrit par les participants comme un retour à l’essentiel. Cette disparition temporaire du moi peut aussi être accompagnée d’une grande détresse à cause de l’identification forte que nous avons au personnage que nous avons créé.

Des experts comme Roland Griffiths de l’Université Johns Hopkins ont constaté que jusqu’à 70 % des participants à des études sur la psilocybine décrivent ces expériences comme parmi les plus significatives de leur vie, comparables à des événements marquants tels que la naissance d’un enfant ou le décès d’un proche.

Ces expériences mystiques sont souvent accompagnées par des mécanismes neurobiologiques distincts. Les psychédéliques modifient la neuroplasticité, c’est-à-dire la capacité du cerveau à se reconfigurer et à créer de nouvelles connexions.

Des études de neurosciences menées sous IRMf (comme celle dirigée par Robin Carhart-Harris) ont montré que des composés comme la psilocybine et le LSD augmentent la communication entre des régions du cerveau qui ne dialoguent normalement pas entre elles, favorisant une vision élargie des situations personnelles et facilitant la remise en question des schémas de pensée rigides.

L’impact sur le Réseau du Mode par Défaut (MPD) est également crucial. Le MPD est une région cérébrale impliquée dans la narration personnelle et le maintien de l’ego, et est souvent associé aux pensées automatiques et répétitives.

Les psychédéliques réduisent l’activité du MPD, permettant un état de conscience détaché des pensées limitantes habituelles. Cela mène à un état où la séparation entre soi et le monde extérieur s’estompe, ouvrant la voie à des prises de conscience profondes et à une meilleure compréhension de soi.

L’expérience mystique combinée aux mécanismes neurobiologiques en jeu permet une réorganisation profonde du cerveau, facilitant une transformation intérieure durable.

En somme, la thérapie psychédélique offre une perspective nouvelle sur le traitement des troubles mentaux, en aidant les individus à dépasser leurs blocages psychologiques et à se reconnecter à eux-mêmes de manière authentique.

Que dit la science sur la thérapie psychédélique

De plus en plus d’études sortent et annoncent des résultats prometteurs. Les études cliniques menées par des institutions prestigieuses comme Johns Hopkins, UCLA, et Imperial College London montrent des résultats très encourageants, notamment pour le traitement des dépressions résistantes, des troubles de stress post-traumatique (PTSD), et des addictions.

Par exemple, une étude menée par Roland Griffiths à Johns Hopkins a montré que plus de 70 % des participants souffrant de dépression résistante ont rapporté une amélioration significative de leurs symptômes après des séances guidées de psilocybine, et cette amélioration a persisté pendant plusieurs mois après la fin du traitement.

Une autre étude de 2021, dirigée par Robin Carhart-Harris à l’Imperial College London, a révélé que la psilocybine est au moins aussi efficace que les antidépresseurs traditionnels pour traiter la dépression, mais avec moins d’effets secondaires indésirables. Des patients traités à l’aide de la psilocybine ont rapporté une meilleure qualité de vie, une réduction des pensées suicidaires, et une sensation accrue de connexion avec les autres et le monde.

Les essais cliniques utilisant la MDMA pour traiter le PTSD, menés par la Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies (MAPS), ont également montré des résultats remarquables. Jusqu’à 67 % des participants ne remplissaient plus les critères de PTSD après seulement trois séances guidées de MDMA combinées à une psychothérapie. Ces résultats suggèrent que la MDMA pourrait révolutionner le traitement du PTSD, en particulier pour les personnes qui n’ont pas répondu aux traitements traditionnels.

En ce qui concerne l’ayahuasca, des études menées en Amazonie ont démontré une réduction significative des symptômes dépressifs et anxieux chez les participants après des séances cérémonielles. De nombreux participants ont rapporté des insights profonds sur leur vie et une capacité accrue à se libérer de schémas émotionnels négatifs.

Dans son livre, Michael Pollan évoque ces recherches comme des preuves tangibles du potentiel des psychédéliques à révolutionner la santé mentale, en particulier lorsqu’elles sont menées dans un contexte clinique sécurisé et avec un accompagnement approprié. Il souligne également que l’expérience mystique, souvent provoquée par ces substances, joue un rôle crucial dans les changements positifs observés chez les participants.

Réflexions sur la Thérapie psychédélique

La thérapie psychédélique offre de nombreux bénéfices, notamment pour le traitement des traumas, la réduction de la dépression et de l’anxiété, ainsi que l’ouverture à des états de conscience élargis.

Ces composés, comme la psilocybine, le LSD, et l’ayahuasca, permettent de libérer des blocages émotionnels et de ressentir une profonde connexion avec le monde, particulièrement pour ceux qui n’ont pas trouvé de solutions avec les traitements conventionnels.

Cependant, elles comportent des risques, notamment si elles sont utilisées seul ou sans encadrement.

De plus, la motivation financière a poussé de plus en plus de personnes à organiser des expériences psychédéliques en s’improvisant chaman ou psychothérapeute. La vigilance est de mise pour éviter les dérives.

Le “set and setting” est essentiel : un état d’esprit serein et un environnement sûr sont nécessaires pour garantir une expérience bénéfique. 
Certaines personnes se lancent malgré l’illégalité : dans ce cas, un encadrement est crucial pour minimiser les risques de mauvaises expériences.

À l’avenir, ces substances pourraient transformer la santé mentale en offrant de nouvelles approches pour les cas résistants aux traitements actuels. Mais cette transformation nécessite des recherches supplémentaires, des protocoles sécurisés, et une formation spécialisée des praticiens.

Certains experts critiquent la récupération exclusivement scientifique de ces agents psychoactifs, estimant qu’elle néglige leur dimension spirituelle et humaine, présente dans presque toutes les cultures depuis des millénaires.
Pour eux, limiter les psychédéliques à un usage médical revient à ignorer leur potentiel en tant qu’outils d’exploration personnelle et de connexion à la nature, comme cela a été fait tout au long de l’histoire humaine. En effet, les psychédéliques pourraient même avoir une influence bien plus grande qu’on ne pourrait l’imaginer (sur le développement du cerveau, sur les grands mythes de toutes nos cultures, sur les textes sacrés…)

La spirale dynamique éclaire les enjeux de ce sujet aussi riche que complexe en montrant comment différents systèmes de valeurs se chevauchent. Les systèmes en place, souvent axés sur le contrôle (bleu) et la rigueur scientifique (orange), limitent l’acceptation des psychédéliques malgré leur présence millénaire et leurs effets.

En parallèle, les niveaux plus évolués de conscience (vert, jaune, turquoise…) permettent une vision plus intégrative en combinant la science, la spiritualité et les enjeux sociaux systémiques. Ils intègrent à la fois les preuves scientifiques sur les bienfaits thérapeutiques et l’importance du contexte spirituel et personnel.
Cela permettra d’utiliser ces cadeaux de la Nature de manière plus juste, en respectant les besoins individuels tout en considérant le collectif, permettant une réintégration dans le chemin d’individuation des humains.

FAQ sur la thérapie psychédélique

  • Quels sont les risques des psychédéliques ? : Les risques incluent des bad trips et des réactions psychologiques imprévisibles. L’accompagnement thérapeutique est essentiel pour limiter ces risques.
  • Est-ce légal ? : La légalité varie selon les pays. En France, ces substances sont illégales sauf dans le cadre de recherches cliniques.
  • Comment accéder à une thérapie psychédélique ? : Actuellement, l’accès se fait principalement via des essais cliniques. Certains pays et États commencent à faciliter l’accès dans un encadrement médical strict.
  • Quels sont les bénéfices des psychédéliques dans un cadre de thérapie ? : Les psychédéliques peuvent aider à traiter la dépression, les angoisses, les troubles de stress post-traumatique et les addictions, en facilitant des prises de conscience profondes et une ouverture émotionnelle.
  • Quelle est l’importance du ‘Set and Setting’ ? : Le ‘Set and Setting’ fait référence à l’état d’esprit du participant et à l’environnement dans lequel l’expérience a lieu. Un encadrement approprié et une préparation mentale sont essentiels pour garantir une expérience positive.
  • Les psychédéliques créent-ils une dépendance ? : Non, les psychédéliques classiques comme la psilocybine et le LSD ne créent pas de dépendance physique, contrairement aux drogues comme l’héroïne ou l’alcool.
  • Qui ne devrait pas prendre de psychédéliques ? : Les personnes ayant des antécédents de troubles psychotiques ou des prédispositions à des problèmes de santé mentale graves devraient éviter les psychédéliques, sauf dans des contextes de thérapie très encadrés.
  • Comment les psychédéliques agissent-ils sur le cerveau ? : Les psychédéliques modifient la connectivité neuronale, en réduisant l’activité du Réseau du Mode par Défaut (MPD), ce qui permet de sortir des schémas de pensée limitants et d’encourager une plus grande ouverture.
  • Quelles sont les produits couramment utilisés en thérapie psychédélique ? : La psilocybine, le LSD, le MDMA, l’ayahuasca, la DMT, et la mescaline sont parmi les composés les plus couramment utilisées dans les thérapies psychédéliques.
  • Quel est l’avenir de la thérapie psychédélique ? : L’avenir semble prometteur, avec de plus en plus d’essais cliniques et une reconnaissance croissante de leurs bénéfices potentiels. Des initiatives de décriminalisation et d’intégration dans les systèmes de santé se développent.

Ressources

Voici de quoi approfondir la compréhension des psychédéliques et de leur potentiel thérapeutique si le sujet t’intéresse. Ces ressources sont un bon point de départ pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur les psychédéliques, leurs applications thérapeutiques, et les recherches actuelles. 

Recherches scientifiques

  1. Les recherches de Roland Griffiths et son équipe à l’Université Johns Hopkins sur l’utilisation de la psilocybine pour traiter la dépression et l’anxiété.
  2. Les travaux de Robin Carhart-Harris et son équipe à l’Imperial College de Londres sur le “réseau du mode par défaut” et l’effet des psychédéliques sur le cerveau.
  3. Les études de David Nutt, qui a collaboré avec Carhart-Harris sur des recherches sur les psychédéliques.
  4. Les recherches de Franz Vollenweider à l’Université de Zurich sur la neurobiologie des psychédéliques.
  5. Les essais cliniques menés par Rick Doblin et MAPS (Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies) sur la thérapie assistée par MDMA pour le PTSD.

Livres Recommandés

  • “How to Change Your Mind” de Michael Pollan : Ce livre explore l’histoire, la science et le potentiel des substances psychédéliques pour traiter divers troubles mentaux, le tout dans un style accessible.
  • “The Psychedelic Explorer’s Guide” de James Fadiman : Un guide pratique sur l’usage sécuritaire des psychédéliques, qui inclut de nombreuses informations sur la thérapie et les bénéfices potentiels.
  • “LSD: My Problem Child” d’Albert Hofmann : Une autobiographie fascinante sur la découverte du LSD et les réflexions de son inventeur sur les utilisations thérapeutiques possibles.
  • “Sacred Knowledge : Psychedelics and Religious Experiences” de William A. Richards : Un ouvrage qui explore les liens entre les psychédéliques, la spiritualité et la guérison psychologique.

Sites Web à Explorer

  • MAPS (Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies) : https://maps.org – Organisation pionnière dans la recherche sur les psychédéliques, en particulier pour la MDMA et le traitement du PTSD.
  • The Beckley Foundation : https://www.beckleyfoundation.org – Mène des recherches innovantes et promeut des politiques axées sur les psychédéliques.
  • Erowid : https://www.erowid.org – Une base de données complète sur de nombreuses substances, avec des informations sur leurs effets, précautions et témoignages d’utilisateurs.
  • Decriminalize Nature : https://www.decriminalizenature-france.org/ – Une association qui milite pour la dépénalisation des plantes psychédéliques naturelles afin de permettre leur usage thérapeutique, spirituel et récréatif encadré, en s’inspirant de modèles internationaux pour promouvoir une approche humaine et éclairée des politiques sur les drogues.
  • Cairn.info : un site riche d’articles profonds. En voici un sur l’ayahuasca du psychologue Frédérick Bois-Mariage : https://shs.cairn.info/revue-psychotropes-2002-1-page-79

Personnalités en lien avec les psychédéliques

  1. Roland Griffiths – Chercheur à l’Université Johns Hopkins
  2. Robin Carhart-Harris – Chercheur à l’Imperial College de Londres
  3. David Nutt – Ancien conseiller du gouvernement britannique sur les drogues
  4. Franz Vollenweider – Chercheur à l’Université de Zurich
  5. Rick Doblin – Fondateur de MAPS (Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies)
  6. Michael Pollan – Auteur de “How to Change Your Mind”
  7. James Fadiman – Psychologue et chercheur pionnier sur les psychédéliques
  8. Stanislav Grof – Psychiatre, fondateur de la psychologie transpersonnelle
  9. Timothy Leary – Psychologue de Harvard, défenseur controversé des psychédéliques
  10. Ram Dass (Richard Alpert) – Collègue de Leary, auteur spirituel
  11. Aldous Huxley – Auteur de “The Doors of Perception”
  12. Ken Kesey – Auteur et figure de la contre-culture
  13. Albert Hofmann – Découvreur du LSD
  14. Terence McKenna – Ethnobotaniste et mystique
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Lion de Némée : un mythe de connaissance de soi

Le lion de Némée est le premier des 12 travaux d’Hercule, le héros le plus connu de la mythologie grecque. Ce premier travail a une symbolique riche qui raconte beaucoup plus que la simple mise à mort d’un lion.

Dans cet article, tu vas découvrir le parallèle entre ce premier travail d’Hercule et la connaissance de soi.

Le mythe du héros et l’origine des 12 travaux

Le mythe d’Hercule est un mythe héroïque.

Fils de Zeus et de Alcmène, Hercule est mi-homme, mi-dieu. L’autre nom d’Hercule est Héraclès, qui signifie “à la gloire d’Héra”, la femme de Zeus

Marié à la princesse Mégara et devenu prince de son pays, il est heureux avec sa femme et ses enfants.

Jusqu’au jour où Héra décide de rendre Hercule fou pour punir Zeus de ses infidélités et se venger de lui, prenant pour cible l’un de ses plus célèbres fils.

Pris de folie, Hercule tue ses enfants (et sa femme selon les mythes), ce qui le plonge dans une phase sombre.

Il va voir la Pythie, l’oracle de Delphes, qui lui indique d’aller voir Eurysthée pour réaliser 12 travaux, marquant le début de son chemin de rédemption.

C’est dans ce moment de souffrance que Hercule devient réellement prêt à emprunter le chemin de sa quête héroïque.

Tous les humains ayant une destinée héroïque se retrouvent dans ce schéma, confrontés à une situation insupportable qui crée une telle souffrance qu’il est nécessaire de quitter le monde ordinaire pour s’engager sur une quête personnelle.

Comme on le verra, les déclencheurs sont souvent une deuil, une maladie, une rupture, un moment de crise quel qu’il soit.

C’est là que le premier travail d’Hercule, tuer le lion de Némée, entre en jeu.

Le lion de Némée : histoire du mythe

Le lion de Némée est le premier travail d’Hercule, ordonné par Eurysthée. Ce lion gigantesque sévit dans la région de Némée, sa peau épaisse est invulnérable aux armes.

Les habitants de Némée vivaient dans la terreur constante de ce monstre qui dévorait les troupeaux et tuait les habitants.

Hercule se met en route pour Némée et rencontre les villageois pour obtenir des renseignements sur le lion qu’ils décrivent comme invincible, aux griffes acérées et ils ne savent pas où il est car il ne laisse pas de trace.

Pendant des jours, Hercule parcourt les bois et repère les carcasses d’animaux laissées par le lion. Il finit par trouver sa trace et tente de le tuer avec ses flèches : celles-ci rebondissent sur sa peau invulnérable et le laissent indifférent.

Puis Hercule l’attaque avec son glaive qui se brise sur sa peau, toujours aussi dure.

Il lui reste sa massue avec laquelle il veut assommer le monstre. Alors il poursuit le lion jusqu’à la caverne qui lui fait office d’antre. Le lion s’enfuit vers l’obscurité de la caverne et, en courant après, Hercule finit par se retrouver à l’extérieur.

Pour éviter que le lion s’échappe de nouveau à travers la deuxième entrée de la caverne, Hercule bloque la deuxième entrée avec un rocher.

Puis il tend une embuscade au lion, pris au piège.

Là, il lui assène des coups de massue qui l’étourdissent à peine. Alors Hercule s’approche, l’enserre au cou à mains nues et la lutte commence.

Après une lutte féroce, Hercule finit par étouffer le lion grâce à sa force… herculéenne.

Il transporte le cadavre du lion mort jusqu’à Eurysthée pour prouver la réussite de son premier travail.

Se demandant comment dépecer le lion, Hercule a l’idée d’utiliser la griffe du lion et se revêtit de cette fourrure.

Il revient ensuite à Mycènes avec la peau du lion drapée sur ses épaules, provoquant une telle peur chez Eurysthée que ce dernier interdit à Hercule d’entrer dans la ville à l’avenir.

Lion de Némée : Interprétation

Comme les rêves, les mythes parlent le langage de notre inconscient : la symbolique. Chaque mythe met en scène un archétype et pour le mythe d’Hercule, c’est bien évidemment le mythe du héros.

Pour cette interprétation, je m’inspire des travaux de Luc Bigé que j’ai trouvés très éclairants sur ce sujet.

Le lion de Némée nous parle de la première partie du processus d’individuation : la rencontre avec soi-même.

Comme dans tout mythe, chaque personnage est une sous-partie du personnage principal, tout comme dans le rêve tout est une partie de toi.

Lors de ce premier travail, Hercule doit partir à la recherche du lion de Némée, ce lion invincible qui fait énormément de dégâts et que personne ne semble voir.

Le parallèle est évident : débusquer nos fonctionnements inconscients égotiques est difficile dans la mesure où on ne les voit pas. Pour autant, nos automatismes créent de la souffrance en nous et à l’extérieur de nous, comme le lion qui fait régner la mort dans la région de Némée.

Lorsqu’il se met en chemin, Hercule passe de longs jours à chercher le lion, à l’image de notre recherche intérieure pour tenter de débusquer nos mécanismes inconscients.

Lorsqu’il tombe sur le lion, il l’attaque frontalement. Cette attaque frontale ne mène à rien puisque les armes sont totalement inefficaces : comme je dis souvent “à lutter contre soi-même, on ne peut que perdre.”

La guerre contre l’ego… renforce l’ego. Hercule comprend bien qu’il doit faire autrement, d’où le changement de stratégie avec la massue et la grotte.

En lui courant après pour l’emmener dans la grotte, Hercule se rapproche de l’introspection, du monde de l’obscurité que nous évitons d’ordinaire (la fuite de la nuit, de silence, du vide).

D’ailleurs, le lion s’échappe par l’autre entrée de la grotte, à l’image de nos magnifiques stratégies d’évitement pour se fuir.

Ces stratégies d’évitement sont multiples :

  • Se mentir à soi-même en rationalisant (“tout va bien”, “il y a plus malheureux que moi”, “j’ai pas le temps”), en s’identifiant à un idéal, à un objectif de sorte à ne jamais s’arrêter.
  • Se narcotiser avec les écrans, la nourriture, le sexe, l’alcool, les drogues, les livres, le bruit, les groupes… Tout est bon pour éviter cette intimité avec soi-même
  • Projeter sur les autres, éviter de se remettre en question en se déresponsabilisant

L’ego développe des trésors d’ingéniosité pour ne jamais être débusqué, puisque c’est dans l’ombre qu’il contrôle (pour rappel, tous les mécanismes profonds qui structurent notre personnalité sont inconscients).

C’est alors que Hercule n’a pas d’autre choix que de bloquer une entrée de la caverne, il doit empêcher le lion d’échapper. Pour cela, ça peut passer par une retraite de méditation en silence, par l’immobilité avec une quête de vision chamanique, par un accompagnement…

À ce moment-là, le coup de massue agit comme un point choc qui permet de démarrer véritablement le travail intérieur. Ce point choc est généralement extérieur et douloureux : maladie, accident, rupture, deuil…

À ce stade la moitié du travail a été fait, il reste maintenant à tuer le lion. Pour ça, Hercule va l’étouffer avec ses bras.

L’étouffement dans le mythe peut être compris à travers l’apnée. L’apnée est un espace dans lequel tu ne respires plus, tu acceptes l’immobilité, cet espace de vide entre vie et mort.

Les apnéistes repoussent leurs limites en retenant leur souffle des minutes entières, dans un espace de présence qui paraît infini. Parfois ils vont trop loin et meurent.

D’ailleurs, à titre anecdotique, Eurysthée qui commande les 12 travaux à Hercule veut dire “Celui qui repousse au loin les limites”.

Dans cet espace vacant entre moi et moi, c’est là que je peux mourir à mes fantasmes, mes idées préconçues sur qui je suis, et naître à qui je suis vraiment.

L’étouffement du lion traduit la mort du lion comme ennemi. En effet, Hercule revêt par la suite la fourrure de ce lion : il a tiré les enseignements de ce premier travail et n’est plus dupe de son ego.

4 clés pour tuer le lion de Némée

Tuer le lion de Némée, c’est la première grande étape de l’introspection.

  1. Laisser tomber les armes : en frontal, ça ne fonctionne pas. Pour vaincre le lion, tu as besoin de te prendre entre 4 yeux et te voir en face dans un espace de silence et d’immobilité. Pour cela, tu peux créer les conditions afin de rendre possible ce premier travail, comme avec une retraite en solitaire.

     

  2.  Ecouter les signes de la vie : C’est le coup de massue qui permet d’ouvrir le combat contre le lion. Ce coup de massue se fait souvent par la vie elle-même. Pour moi, ça a été une série d’otites en quelques mois qui m’ont alerté que quelque chose ne tournait pas rond et que je ne m’écoutais pas.
  3. Abandonner les stratégies de fuite : Toutes les béquilles doivent être lâchées pour ce premier travail : écrans, clope, alcool, livres, amis… Evidemment, il ne s’agit pas d’y renoncer à vie ! Par contre, le temps de ce premier travail (qui peut être sur une journée pour commencer), il est nécessaire de ne pas négocier avec soi et abandonner ces stratagèmes pour créer cet espace de rencontre.
  4. Chercher du soutien Tu l’as compris, ce travail se fait seul, dans ta propre caverne. Pour autant, tu peux te faire aider et accompagner pour bloquer l’autre entrée de la caverne quand tu as décidé d’entreprendre ce moment d’introspection.

Tu peux t’aider :

  • D’un cadre structurant : une retraite organisée, une quête de vision encadrée…
  • Un modèle soutenant comme l’ennéagramme qui te donne des clés de compréhension extrêmement fine sur le fonctionnement de TON lion (chacun a le sien)
  • Un accompagnant, thérapeute, coach qui t’aide à regarder aux bons endroits en toi.

Si tu souhaites aller plus en avant dans cette démarche, tu peux jeter un œil par ici.

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La pensée symbolique : une clé d’individuation

La pensée symbolique est une véritable bouffée d’air dans un monde moderne ultra-rationnel qui coupe des émotions et du sensible. Cette façon de penser m’équilibre énormément dans ma vie et peut t’apporter un point d’appui pour revenir en toi, mieux te connaître et mettre de la lumière sur tes ombres.

Si tu es sur un chemin d’individuation, alors la suite de cet article va t’intéresser.

La vision symbolique, qu’est-ce que c’est ?

Etymologiquement, “symbole” est extrêmement riche de sens. Sym vient de l’indo-européen “sém” qui signifie ensemble, un et “ballo” qui veut dire jeter, lancer. La symbolique, c’est jeter ensemble, mettre ensemble.

A l’origine, le symbolon est un médaillon que deux personnes séparent en deux et chacun garde une moitié pour faire reconnaître une relation d’hospitalité qui a été contractée.

J’aimerais mettre en lumière deux couples dialogiques pour explorer cette notion de symbolique.

Symbolique et diabolique :

Le symbole est l’antonyme du diable, littéralement. Le diable n’est pas un vilain méchant avec une queue rouge et un trident. Ca c’est le fantasme de Disney. Le diable est littéralement celui qui divise ce qui est un. Etymologiquement, ça vient de “diabolos”, qui désunit.

C’est dans ce sens là que tout ce qui divise est diabolique.

Le symbole rassemble, il recrée du lien et de la circulation là où il n’y en avait plus. Le symbole recrée une unité fondamentale et sort de la séparation.

Symbolique analogique et rationnel logique :

La vision symbolique est analogique, elle fonctionne par association libre, image et métaphore.

La vision rationnelle est logique, elle fonctionne sur la raison et le discours, c’est le “logos”. Elle se cantonne à ce qui est mesurable, prouvé, chiffré.

La vision symbolique invite l’irrationnel dans la danse et c’est pourquoi elle décontenance nos petits esprits rationnels qui ont été abreuvé par le discours “la science détient la vérité”, qui n’est que le scientisme, la dérive idéologique de la science.

Attention à la dualité apparente, ce sont deux modes de fonctionnement qui sont différents et complémentaires. Il ne s’agit pas de les opposer et d’étiqueter de bien/mal ou de glop/pas glop.

Ce serait aussi absurde que d’opposer centre mental et centre émotionnel, homme et femme. Il s’agit plutôt de savoir passer librement d’un mode à l’autre, pour développer notre souplesse psychique. Cela aide à sortir de nos identifications.

J’aimerais te partager plusieurs illustrations qui invitent à sentir les limites de la pensée logique rationnelle :

  • Etienne Jalenques, psychothérapeute, mène un groupe de thérapie aux Etats-Unis. Une personne du groupe est en train de revivre le trauma où la police est survenue à son domicile et de vivre beaucoup d’intensité émotionnelle. Au même moment, des policiers entrent dans la pièce, alertés par les bruits.
  • En 8 mois je développe 3 otites en l’espace de 8 mois, alors que je n’en avais pas eu depuis plus de 20 ans. Je ne me suis pas baigné ni mis la tête sous l’eau. Mon corps avait évidemment un message pour moi.
  • Récemment je lisais l’autobiographie de Alejandro Jodorowsky et tombe sur un passage sur son film “la montagne sacrée” où il raconte le tournage. Le lendemain, un pote me parle du film “la montagne sacrée” pour me demander si je l’ai vu… Autant dire que je l’ai mis dans ma liste de films à voir !
  • Lors d’une formation, la formatrice me raconte qu’une de ses clientes a rêvé de son frère au moment même où il est décédé d’un arrêt cardiaque. Des exemples de ce type, entre des jumeaux également, j’en ai entendu des caisses.

D’un point de vue rationnel ça n’a aucun sens, il n’y a pas de preuve. Une partie de moi peut se dire “mouais, c’est juste une coïncidence” ou “c’est un biais de sélection” Il y a un certain nombre de mécanismes de la pensée rationnelle pour rejeter en bloc la pensée symbolique. (cf les mécanismes de défense)

Sauf que l’inconscient se fout de la rationalité : ce n’est pas son langage !

On peut nier en bloc que l’estomac est un simple organe et n’a rien à voir avec les émotions, car ça n’est pas factuel. Pourtant, l’ulcère est bien connu chez les gens qui rongent leur frein et refoulent leur colère. Le langage courant nous renseigne d’ailleurs fort bien “je me sens ulcéré”.

Je te passe le classique exemple du mal de dos avec le fait d’en avoir plein le dos. C’est le cas de tellement de symptômes qu’il faut vraiment ne pas vouloir voir ! D’où l’adage “il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir” ou ma variante “il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre”, d’où mes otites à répétition…

Chaque mode peut se décider en conscience : imaginons que je me fais mal à l’épaule. Je peux activer mon mode rationnel, chercher la cause mécanique, revoir le geste que j’ai fait, chercher le meilleur remède…

Je peux aussi activer mon mode symbolique, regarder quand ça a eu lieu, ce que je me disais à ce moment là, dans quel contexte de vie ça apparaît, quelle symbolique a l’épaule, de quel côté…

“Quel est le point de vue le plus juste ?” peuvent se demander certaines personnes.

Il n’y en a pas ! On serait encore dans une logique diabolique en se plaçant dans une dialectique vrai/faux.

Selon le cadre de référence dans lequel tu te places, quelque chose de juste à un moment devient faux. Il est admis que 1+1 = 2. C’est vrai… Dans un cadre arithmétique. Dans un cadre binaire, 1+1 = 10. Dans la logique booléenne, 1+1=1.

Pensée rationnelle et pensée symbolique se complètent et se rapprochent plus du réel que rester bloqué sur l’une ou l’autre.

L’inconscient est partout

Dans les milieux hypnose et développement personnel, on entend souvent parler du conscient et de l’inconscient. On dit que le conscient représente 5% et l’inconscient 95%. En vrai, ces pourcentages viennent de l’esprit rationnel.

Dans la réalité, nos processus inconscients conditionnent l’intégralité de notre vie, de nos décisions, de nos croyances, de notre état de santé. Notre volonté n’a qu’une place marginale alors que nous aimons à nous raconter que nous avons le contrôle.

Il serait bien impossible de résumer ça à un pourcentage, même si c’est un langage qui rassure notre tête.

D’ailleurs la séparation conscient/inconscient est surtout une question de langage car dans la réalité tu es UN et indivisible.

Il y a une intrication permanente dans toutes les parties de notre être, de la même manière que dans notre corps, les muscles sont intriqués avec les fascias et les organes.

Pour amener plus de finesse, il est à important d’avoir à l’esprit que ton inconscient est un enchevêtrement de plusieurs inconscients fonctionnant à la manière des poupées russes :

  • L’inconscient personnel
  • L’inconscient familial
  • L’inconscient local/régional
  • L’inconscient culturel
  • L’inconscient de l’humanité

Ta vie est un mélange de tout ces inconscients.

Par exemple, si tu vis depuis des décennies aux Etats-Unis, une culture dont l’inconscient dit “crée ta propre liberté via l’entrepreneuriat”, alors que ton inconscient familial est plutôt influencé par “ne prends pas de risque, reste dans le cadre”, tu vas avoir un conflit interne qui peut rendre difficile l’entrepreneuriat.

Ces différentes énergies dansent à l’intérieur de nous et créent une résultante : notre vie.

Pour observer les programmes inconscients que nous avons en nous, il suffit d’observer tout ce que nous voyons autour de nous : maison, compagnon de vie, vêtements, travail, voiture…

Le prérequis pour adopter la vision symbolique

Il est fréquent de vouloir sculpter l’inconscient selon notre volonté, ce qui est une hérésie quand on y pense.

Vouloir prendre le contrôle sur ton inconscient, c’est comme te tenir face à un océan déchaîné avec un gros bâton et crier de toutes tes forces “je vais te dominer, c’est moi le maître !!!”… Jusqu’à ce qu’une vague t’emporte 10 secondes plus tard.

La part inconsciente de toi dirige ta vie pour une très large part. C’est ce qui contrôle ton système nerveux autonome (ton cœur, ta respiration, ta digestion, la synthèse des hormones, la régénération cellulaire, les cycles biologiques…), tes croyances, ton langage non verbal, les mots et la façon dont tu t’exprimes…

Dans ma perception il s’agit plutôt d’entrer en lien et en connexion, pour rencontrer notre inconscient plutôt que chercher à le sculpter sur nos fantasmes.

Pour te donner une image, c’est comme chercher à rencontrer un animal sauvage, en allant à sa rencontre tranquillement au lieu de chercher à le capturer pour le sculpter selon mon désir.

Dans le Petit Prince, le renard symbolise cette part sauvage que le Petit Prince a envie d’apprivoiser pour s’en faire un ami. Pour cela, chaque jour, il se rapproche jusqu’à devenir son ami.

La pensée symbolique nécessite un double mouvement : 1/ Lâcher prise sur le pôle masculin 2/ S’ouvrir au pôle féminin

En effet, bien des gens qui se déclarent d’un esprit cartésien incapables de lâcher le contrôle du mental ont une réticence naturelle à la vision symbolique.

C’est légitime et c’est souvent le symptôme d’une peur de lâcher ce qu’ils croient être très tangible : les mots, les chiffres, les études, les diplômes (le monde de papa).

Il y a un besoin de se rassurer avec une idée de stabilité du réel, avec des grandes lois, des grands principes tangibles sur lesquels on peut s’appuyer pour en venir à “ok j’ai compris comment le monde fonctionne et c’est comme ça.”

Ca peut tellement être effrayant de vivre dans un monde chaotique que nous ne comprenons pas… d’où toutes la recherche de sens permanent chez l’être humain.

N’oublions pas qu’avant d’entrer dans le monde de papa, l’enfant vit en permanence dans ce monde du merveilleux, du rêve, de l’inconscient : le monde de maman.

A ce sujet, Jean Piaget parle de fonction symbolique qui permet à l’enfant d’accéder à un monde de représentation. Ce psychologue suisse est reconnu mondialement pour ses travaux sur le développement cognitif de l’enfant et sur comment l’enfant interagit avec le monde.

Pour Piaget, la fonction symbolique désigne l’utilisation de signifiants pour représenter une réalité cachée, absente ou imaginaire.

Le monde de maman, ce monde inconscient qui fonctionne par symbole, par analogie, complètement intemporel, peut déconcerter fortement les adultes que nous sommes qui aimons le tangible.

C’est le monde des métaphores, des paraboles, de l’art, des symboles…

Les textes sacrés, les films, les livres, les poèmes, nous parlent à un niveau inconscient et c’est pour cela que cela nous marque. Jésus avec ses pains et son vin, c’est une parabole. Le jardin d’Eden et le serpent, c’est une parabole.

Les films cultes tels que le seigneur des anneaux, Harry Potter, Matrix, Blade Runner ou encore le Truman Show, sont des mythes qui ont plus de profondeur qu’une simple œuvre cinématographique qui serait là pour divertir. Encore faut-il avoir cette conscience et accepter de se laisser toucher.

C’est personnellement le choix que j’ai fait. J’ai longtemps tourné en dérision la vision symbolique en valorisant l’esprit rationnel, croyant que le monde était explicable par des principes.

Certains événements m’ont amené à mettre de l’eau dans mon vin. J’ai fini par assumer que j’avais surtout peur de m’ouvrir au féminin et tout ce qui va avec.

En tant qu’homme, il y a tout un formatage socioculturel de refus du féminin qui est magnifiquement illustré par l’interdiction de pleurer ou d’exprimer ses émotions.

Petit problème : l’homme a aussi une polarité féminine et, lorsqu’il s’en coupe, il se coupe d’une partie de lui…

S’ouvrir à la pensée symbolique, c’est s’ouvrir au monde des émotions, de la sensibilité, de l’interprétation, de l’intuition.

C’est passer du monde du FAIRE au monde de l’ÊTRE (et faire depuis un autre endroit).

C’est arpenter ta propre quête initiatique, quelle que soit ta démarche spirituelle.

La vision symbolique pour expérimenter notre inconscient

Comment explorer la dimension symbolique de l’existence ?

Il y a tellement de pistes que je ne serai pas exhaustif : les mythes, les archétypes, les symboles…

L’approche par la symbolique est une magnifique exploration de nos zones d’ombre, étape nécessaire pour toute démarche d’individuation.

Je peux explorer :

  • Le monde onirique avec l’analyse symbolique de mes rêves (pendant la nuit ou les rêves éveillés d’ailleurs)
  • Les mythes qui mettent en scène des archétypes (les films et rêves peuvent en faire partie) : mythe de Prométhée, d’Hercule, de Faust, d’Orphée, d’Icare… (cf les travaux de Luc Bigé)
  • Les signes et symboles dans mon quotidien avec tout ce que je peux constater de moi : lieu de vie, voiture, métier, vêtements, corps… Par exemple un ami vient d’acheter une moto et dans le contexte de sa vie je trouve ça extrêmement intéressant de voir ce que ça dit de lui.
  • Les événements répétitifs : dans une relation, dans mon travail, dans un comportement que je répète (addiction, TOC…)
  • Les symptômes et les maladies : au-delà de la cause mécanique (je mange trop de chocolat alors je me crée une crise de foie), je peux me questionner sur le message de ces symptômes comme ce fut le cas de mes otites.
  • Le langage et toutes ses expressions : dans notre langue, il y a énormément d’images et de métaphores.

Je t’invite à sentir quelle voie tu as envie d’explorer.

Pour ma part, j’ai eu envie de creuser les mythes grecs puisque ça colle très bien avec mon fonctionnement et mes sujets d’intérêt. Ensuite j’ai exploré plus en profondeur mes rêves car c’est une porte directe sur ce qui se passe inconsciemment dans ma vie.

En ce moment je m’amuse à regarder ce qui se cache derrière les phobies : pourquoi telle personne a peur des escargots, telle personne des serpents ?

L’inconscient est tellement bavard par les manifestations extérieures que ce serait dommage d’occulter ça et d’attribuer au hasard ou de chercher une cause rationnelle alors qu’il y a un boulevard à explorer via une phobie (par exemple).

Et toi, qu’est-ce qui t’appelle ?

Quelques conseils pour démarrer une exploration symbolique

  • Apaiser le système nerveux (cf la théorie polyvagale) : cohérence cardiaque, méditation… car un cerveau sous stress ne peut pas lâcher prise et se détendre.
  • Utiliser le journaling : l’écriture est une formidable porte d’entrée dans le monde de l’inconscient.
  • Sortir du temps : la logique productiviste n’a pas sa place ici, il s’agit de prendre son temps, d’autant que l’inconscient est hors du temps !
  • Noter ses rêves : prendre un temps chaque jour pour noter tes rêves indique à ton inconscient tu mets de l’attention dessus, tu t’en rappelleras mieux.
  • Ecouter les élans : la voie des mythes est arrivé sur mon chemin comme un cheveu sur la soupe. J’ai juste tiré la pelote de laine à mesure que ça s’est présenté ! Ensuite interpréter mes rêves a attiré de plus en plus mon attention.

Quelques livres à explorer

Sur le symbolisme des maladies (à prendre avec des pincettes, toujours) : le livre “le grand dictionnaire des malaises et des maladies” de l’auteur Jacques Martel et le livre “dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi” de l’auteur Michel Odoul.

Sur le symbolisme des mythes : tous les livres de l’auteur Luc Bigé. Parmi les livres qui m’ont marqué, j’ai beaucoup aimé le livre “la voie du héros : les douze travaux d’Hercule” et le livre “l’éveil de Narcisse”.

Sur les rêves : le livre “inner work” de l’auteur Robert Johnson