NERTI est une méthode surprenante qui a aidé des milliers de personnes à se libérer de leurs peurs, phobies et blocages émotionnels.
Nous avons tous des situations qui créent des réactions incontrôlables qui nous empêchent d’exprimer qui nous sommes vraiment…. Même en cherchant à nous raisonner, c’est inutile car quelque chose bloque à l’intérieur de nous. “C’est plus fort que moi” comme on dit. La méthode NERTI nous aide à passer au travers d’une peur sans lutter ni passer en force.
Dans cet article tu vas découvrir tout ce qu’il faut savoir sur NERTI.
La méthode NERTI est une méthode de libération émotionnelle développée par Luc Geiger (un bon ami à moi) pour se libérer de ses peurs et phobies en quelques minutes de façon définitive.
NERTI signifie Nettoyage Emotionnel Rapide des Traumatismes Inconscients.
En effet, cette méthode cible des traumatismes souvent inconscients qui nous créent des réactions émotionnelles incontrôlables, aussi appelées hyper-réactivités.
L’hyper-réactivité se définit par une réaction disproportionnée à un stimulus : par exemple, si tu vois un avion ou un kiwi et que tu commences à transpirer et avoir le cœur qui palpite… C’est une hyper-réactivité.
Dès qu’il y a une hyper-réactivité émotionnelle en lien avec un stimulus, c’est un indice clair que cela peut être réglé par NERTI :
Blocages émotionnels en lien avec la procrastination, la légitimité, l’argent, la timidité,…
D’où vient la méthode NERTI ?
Dans sa jeunesse, Luc Geiger était un grand timide, il avait une phobie sociale qui l’empêchait d’aller vers les autres.
Amateur d’expériences, il a pendant longtemps testé de nombreuses approches pour essayer de régler sa timidité, sans grand succès. Il a fait beaucoup de développement personnel, de prise de parole en public, mais il y avait toujours quelque chose en lui qui résistait.
Pratiquant de la méditation Vipassana, il a fait une synthèse de plusieurs approches existantes comme TIPI pour se libérer de ses peurs et hyper-réactivités.
L’un de ses premiers clients, Nicolas, vivait de grosses crises d’angoisse et rien ne fonctionnait durablement. Par essai-erreur successif, Luc s’est rendu compte que la clé de la libération était le verrou.
C’est ainsi qu’il a amélioré les techniques existantes pour en faire NERTI, une méthode que j’ai utilisé personnellement pour accompagner des dizaines et des dizaines de personnes à libérer de toutes les peurs et phobies possibles et imaginables (peur des petits trous, peur de monter ses prix, peur de ne pas assurer au lit, peur de vendre…)
La méthode NERTI cible la couche la plus profonde de notre cerveau : le cerveau reptilien. Kézako ?
Paul McLean, médecin et neurobiologiste, a développé la théorie triunique dans les années 1950-50 qui postule que le cerveau a évolue par couches successives.
Bien que controversée et un peu simpliste, cette théorie donne une grille de lecture intéressante et relativement pertinente du cerveau humain et son fonctionnement à travers trois couches :
Cerveau reptilien
Cerveau limbique ou émotionnel
Cerveau cortical ou cortex
Le cerveau reptilien est la couche la plus profonde de notre cerveau, elle est en lien avec le centre instinctif. Il est à la base de nos comportements les plus primitifs.
Cette partie de notre cerveau ne peut pas être raisonnée, elle ne comprend ni le langage, ni les métaphores.
Voilà pourquoi il ne sert à rien de “raisonner” quelqu’un qui a une peur panique ou une phobie : ce n’est PAS rationnel et ça ne passe PAS par la raison.
Beaucoup de personnes vont faire de l’hypnose, de l’EFT ou d’autres méthodes “émotionnelles” pour se libérer de leurs peurs. Personnellement, beaucoup de personnes que j’ai eu en séance concernant des blocages émotionnels (peur de parler en public, peur de prospecter, peur de vendre…) ont déjà essayé des méthodes comme l’hypnose, sans succès probant.
Pour le cerveau reptilien, tout est question de vie ou de mort, c’est binaire :
Soit il y a danger et ma survie est menacée
Soit il n’y a pas danger et c’est OK.
Une séance de NERTI permet de “parler” directement au cerveau reptilien en lui faisant comprendre qu’il n’y a pas de danger de mort.
Une fois la séance terminée, le cerveau casse l’association entre le stimulus et le danger de mort… Et le stimulus redevient neutre.
Ainsi, tu es libéré du déclencheur une bonne fois pour toutes.
Il y a un avant et un après NERTI, c’est immédiat et il n’y a pas besoin de revenir (sauf exception).
Comment apprendre NERTI ?
Cette méthode est à la fois simple mais pas facile, cela dépend à quel point tu as accès (ou non) à tes sensations corporelles et à quel point tu es capable (ou non) de lâcher prise.
Elle est très complémentaire à d’autres approches de relaxation permettant de se reconnecter au corps.
Voici 3 possibilités pour apprendre NERTI :
Tu peux lire le livre de Luc Geiger “La solution NERTI – Phobie, angoisse, panique, timidité, jalousie…” disponible sur amazon et disponible en librairie.
Tu peux apprendre la méthode étape par étape à l’aide de la formation en ligne auto-NERTI en allant contacter directement Luc Geiger.
Tu peux faire une séance avec un professionnel et apprendre le processus pour le reproduire tout seul par la suite. C’est typiquement possible avec moi.
Comment faire une séance de NERTI ?
Tu peux pratiquer la méthode en auto-NERTI depuis ton canapé très simplement avec l’élément déclencheur.
C’est très souvent difficile de le faire seul, surtout quand la mémoire traumatique est très active parce que l’intensité te fait perdre ton centre.
Au besoin, tu peux faire appel à un professionnel formé à la méthode, comme moi.
Parmi les gens que j’accompagne, j’ai déjà aidé des dizaines de personnes à se libérer de leurs réactions émotionnelles avec NERTI, et si tu souhaites le faire également, tu peux réserver via cette page.
Si tu as des questions, tu peux aussi me contacter via mon site 🙂
La cohérence cardiaque est un antidote à une vie moderne survoltée qui nous empoisonne. La modernité nous incite à être productifs, disciplinés, stoïques, quelle que soit la situation. Le stress excessif généré a un coût énorme dans notre vie et la cohérence cardiaque est une véritable bulle d’oxygène qui nous aide.
Dès la fin de cet article, que j’ai voulu le plus concret et exhaustif possible sur la cohérence cardiaque, tu pourras faire ta première séance.
Définition : Qu’est-ce que la cohérence cardiaque ?
La cohérence cardiaque est une pratique respiratoire qui équilibre le système nerveux autonome et induit des effets bénéfiques sur le plan psychologique et physiologique.
Cette définition est un raccourci et il serait plus juste de dire “état de résonance cardiaque par induction respiratoire“.
Oui je te l’accorde, c’est plus pompeux et ça nécessite de comprendre d’autres notions comme la variabilité cardiaque et la résonance cardiaque… Mais c’est important pour moi de rendre à César ce qui appartient à David O’Hare et à ce qu’il m’a appris lors de ma formation à la cohérence cardiaque en 2017 (j’y suis certifié si ça te rassure).
Avant d’entrer dans le vif du sujet, posons un peu le contexte.
La vie moderne est marquée par une suractivité de la plupart d’entre nous. Nous sommes embarqués dans un quotidien trépidant, entre boulot, vie de couple, vie de famille, sport et vie sociale…
Si tu as déjà été à Paris, tu vois les gens courir dans le métro, courir pour attraper leur bus, courir pour rentrer chez eux… La tension est palpable. Ca rappelle l’excellent sketche de Raymond Devos “Où courent-ils”.
Cette tension, omniprésente, dérègle notre système nerveux autonome, cette partie de notre système nerveux chargé de la régulation de la totalité des fonctions biologiques de notre corps sous notre seuil de conscience.
Heureusement, nous n’avons pas à contracter notre cœur consciemment ou à respirer en conscience toute la journée, sinon nous serions bien embêtés pour faire quoi que ce soit d’autre…
En ayant un système nerveux déséquilibré, c’est la porte ouverte aux maladies, au burnout, à l’angoisse et l’anxiété, à la paranoïa, à la dépression… C’est capital d’apprendre à réguler notre système nerveux.
La cohérence cardiaque rétablit quasi-instantanément l’équilibre au niveau du système nerveux autonome et son champ d’application est extrêmement large :
Stress, anxiété
Perte de poids
Douleur
Psychothérapie
Addictions
Maladies métaboliques
Grossesse
Troubles de sommeil
Troubles digestifs
Prise de décision
Prise de recul
Introspection
Les 2 vitesses du système nerveux
Pour comprendre la cohérence cardiaque, il est nécessaire de comprendre le fonctionnement du système nerveux autonome.
Pense au fonctionnement de ton pied. Tu peux marcher sur un terrain plat sans aspérités, dans l’herbe, dans le sable, dans les cailloux… Grâce à ses 26 os, 16 articulations, 107 ligaments, 20 muscles (c’est ma déformation professionnelle de kiné ça…), le pied s’adapte en permanence quel que soit le sol.
C’est sa raison d’être. C’est d’ailleurs un véritable problème de santé publique d’être enfermé toute notre vie dans des chaussures qui font comme un plâtre, ce qui empêche toute cette vie podale de bien fonctionner. Mais c’est un autre sujet !
De la même manière, le système nerveux autonome est un système d’adaptation automatique, archaïque, qui régule 100% des automatismes de notre corps.
Il se divise en 2 branches :
Le système nerveux sympathique : il organise fuite et combat. Mobilise l’énergie vers l’extérieur. Il prépare à l’action et à la mobilisation d’énergie. Stimule la synthèse d’adrénaline et cortisol (hormones du stress). Accélération de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle et de la fréquence respiratoire. Il stimule les muscles striés et dilate la pupille et augmente la vision périphérique (permettant de mieux repérer les dangers potentiels).
Le système nerveux parasympathique : reconstitution et économie d’énergie. Réparation et restauration. Mobilisation de l’énergie vers l’intérieur. Digestion du repas, réparation, relaxation, récupération, repos, reconstitution. Synthèse Acétylcholine et DHEA, ralentit la fréquence cardiaque, la pression artérielle et la fréquence respiratoire. Il stimule les muscles lisses des viscères, déclenche la digestion et contracte l’iris (myosis)
La plupart des humains dans le monde moderne surutilisent le système nerveux sympathique et sous-utilisent le système nerveux parasympathique.
Sur une courte durée il n’y a aucun problème puisque c’est normal en situation de stress, pendant le sport ou pendant le travail.
Par contre, répété tous les jours, ça entame très sérieusement les capacités d’adaptation, le bien-être, la santé et ça finit mal (coucou le Burn-out).
Aujourd’hui la théorie polyvagale rajoute une troisième branche au système nerveux autonome, c’est le sujet d’un autre article.
Quelle influence le système nerveux a sur notre cœur et quel lien avec la cohérence cardiaque ?
La clé de la variabilité cardiaque
Impossible de comprendre la cohérence cardiaque sans comprendre la notion de variabilité cardiaque.
La variabilité cardiaque, c’est comme un restaurant.
Tout restaurant a des fluctuations normales de clientèle : le soir et le weekend il y a un pic et c’est plus calme en semaine le midi (à moins d’être bon en marketing !). Il y a une fluctuation chaotique autour d’une moyenne et c’est tout à fait normal : le patron du restaurant ne flippe pas parce que c’est plus calme en semaine.
La variabilité cardiaque est la fluctuation irrégulière et chaotique physiologique de la fréquence cardiaque autour de la moyenne.
En gros, le cœur accélère et ralentit en permanence autour de la fréquence cardiaque moyenne, ça n’est jamais stable comme on l’imagine !
C’est une manifestation normale de l’autorégulation du système nerveux autonome sur la fréquence cardiaque.
La variabilité cardiaque est un :
Paramètre biologique officiel et attesté
Constante physiologique individuelle
Témoin des capacités d’adaptation de l’être humain
Son amplitude au repos est corrélée à l’état de santé et à l’espérance de vie : c’est un marqueur de santé physiologique et émotionnelle. On peut l’estimer grâce à des logiciels spécifiques et ça a été fortement étudié !
Notre variabilité cardiaque est l’expression de cette alternance permanente dans le système nerveux entre sympathique et parasympathique :
À l’inspiration, le cœur accélère (système sympathique)
À l’expiration, le cœur ralentit (système parasympathique)
C’est exactement comme quand tu es sur les petites routes de Corse : ça tourne sans cesse, tu ralentis, tu accélères, tu changes de rapport… C’est la vie en mouvement !
Maintenant qu’on a compris que la variabilité cardiaque influence notre longévité, il est temps d’aborder la cohérence cardiaque.
La cohérence cardiaque, un état à couper le souffle !
On l’a dit : le chaos de la variabilité cardiaque est l’état normal d’adaptation.
La cohérence cardiaque est un état particulier qui modifie la courbe de la variabilité cardiaque en créant une fluctuation périodique.
La cohérence cardiaque n’est pas un état physiologique : on crée cet état volontairement.
Dans une vie qui surstimule le système nerveux sympathique, diminue notre variabilité cardiaque et donc réduit nos capacités d’adaptation comme peau de chagrin… La cohérence cardiaque apparaît comme une bulle d’oxygène qui nous permet d’inverser la tendance, elle permet de recentrer le système nerveux autonome et d’amener pléthore de bénéfices pour notre bien-être !
Voici les 3 types d’effets qu’induit la cohérence cardiaque :
Les effets immédiats
Fluctuation de la FC périodique
Manifestations parasympathiques (bâillements, gargouillis, yeux qui piquent…)
Impression de détente et relaxation
Recentrage
Les effets moyen terme (persistent quelques heures)
Diminue la pression artérielle
Diminue le cortisol
Augmente la DHEA
Modulation des neurotransmetteurs
Modulation de l’insuline
Favorise les ondes alpha cérébrales (associés à la relaxation)
La cohérence cardiaque n’a PAS d’effet long terme… dans le sens où la seule façon d’en avoir est de pratiquer plusieurs fois par jour. Si pratiquée quotidiennement, voici ses effets :
Effet cumulatif et renforcement
Pression artérielle diminue
FC diminue
Cortisol diminue
DHEA diminue
Ocytocine augmente
Graisse abdominale diminue
Âge biologique diminue
Ondes alpha augmente
Impression de calme et sérénité
Niveau de stress diminue
Capacité d’introspection
Relations interpersonnelles
Juste perception de la réalité
Clarté mentale
Performance
Comment déclencher la cohérence cardiaque
La cohérence cardiaque amène une cascade d’effets bénéfiques sur le corps et sur le psychisme. Comment arrive-t-on à cet état ? Tu peux l’induire de 6 façons différentes et pas que par la respiration !
Induction respiratoire simple
N’importe quelle respiration ample et régulière, sans rythme particulier, induit un état de cohérence cardiaque, comme en méditation. Un exercice simple est simplement de soupirer longuement en relâchant les tensions du corps.
C’est tellement simple, tu peux le faire 40 fois par jour !
Induction respiratoire en résonance
Ca induit un état de cohérence cardiaque optimale avec une amplitude maximale. Le cœur entre en résonance cardiaque. Cela demande un rythme particulier dans la respiration avec 6 cycles par minutes.
Induction émotionnelle
Evoquer et ressentir une émotion agréable peut induire un état de cohérence cardiaque. Certaines émotions “sociales” sont de puissants inducteurs de cohérence cardiaque comme l’empathie, la compassion, la gratitude, le pardon, la joie, la reconnaissance.
Induction cognitive
Les pensées agréables, valorisantes, empathiques, amoureuses… La méditation avec la neutralité des pensées (non attachement) comme c’est le cas de la méditation Vipassana, peut induire un état de cohérence cardiaque.
Induction externe
La contemplation, l’art, un paysage, un son, un air, une musique, un parfum. Une tierce personne peut induire peut induire un état de cohérence cardiaque, comme l’être aimé. La respiration synchrone et empathique avec quelqu’un peut aussi provoquer cet état. Et bien entendu, le bon vieux chat qui ronronne !
Induction acquise
Après un apprentissage, il est possible de l’induire sans passer par la respiration, les émotions ou les pensées. Une ou 2 respirations avec l’intention suffisent, le corps se rappelle de cet état et l’induit spontanément.
Par où commencer la cohérence cardiaque
Commencer la cohérence cardiaque est extrêmement simple. Le plus facile est l’induction respiratoire : ça déclenche l’état de cohérence cardiaque automatiquement et quasi-systématiquement. C’est facile à mettre en place, ça prend quelques minutes et c’est gratuit.
Toute respiration va aider à mettre en cohérence cardiaque, en particulier quand on respecte le bon rythme.
Quand on parle de cohérence cardiaque en général, on entend en réalité “résonance cardiaque induite par la respiration”. La seule condition est d’adopter un cycle respiratoire de 10 secondes = 6 cycles par minute = 0,1 Hz est la fréquence de résonance commune. Plus précisément, 5,5 secondes à l’inspiration et pareil à l’expiration est l’idéal pour que 100% des humains soient en cohérence cardiaque.
Pour pratiquer la cohérence cardiaque et induire cette résonance cardiaque par la respiration, il y a 3 variantes :
4-6 : 4 secondes d’inspiration et 6 secondes d’expiration. On stimule légèrement plus le système nerveux parasympathique (idéal avant un repas et le soir).
6-4 : 6 secondes d’inspiration et 4 secondes d’expiration. On stimule légèrement plus le système nerveux sympathique (idéal le matin et avant une situation avec de l’enjeu)
La cohérence cardiaque 365
David O’Hare recommande la pratique de la cohérence cardiaque 365 :
3 fois par jour : matin, avant midi, après midi. Toutes les 4h. Première session au lever.
6 cycles par minute
Pendant 5 minutes
Personnellement, 5 minutes était trop pour moi au début, tant j’avais de mal avec la discipline. Alors en 2017 (année où je me suis formé à la cohérence cardiaque), j’ai commencé par 3 minutes le matin. Au bout de quelques semaines, l’habitude était installée et j’ai augmenté à 4 puis à 5 minutes.
J’ai arrêté pendant plusieurs années mais il y a un réflexe que j’ai gardé depuis plus de 7 ans : la minute de cohérence cardiaque avant les repas.
C’est l’occasion de prendre une minute pour me recentrer, calmer mon système nerveux et connecter à la gratitude de mon repas. Tout le monde me voit faire ça pendant que les convives commencent à se bâfrer et souvent ça questionne (pour ceux qui ne me connaissent pas). Alors j’explique et souvent ils veulent essayer avec moi.
Comme je le dis souvent : je ne peux pas me faire croire que j’ai pas une minute pour respirer en conscience.
Récemment, j’ai eu l’élan de pratiquer à nouveau la cohérence cardiaque et j’ai repris 1 à 2 fois par jour.
Pour t’aider à avoir le bon rythme de respiration, tu peux utiliser les guides respiratoires :
Vidéos (il y en a pléthore sur Youtube)
Compter les secondes
Dessiner les vagues sur une feuille de papier (en rythme avec l’inspiration et l’expiration)
Utiliser ton pouls comme référentiel
Avec application : respirelax, Kardia… Personnellement j’utilise Urgofeel pro avec un oxymètre de pouls qui me donne un score de cohérence cardiaque. Mais quand je veux faire simple, Kardia marche très bien.
Avec une montre connectée : beaucoup de montres proposent une app de cohérence cardiaque minimaliste.
La séance la plus importante est celle du matin, la deuxième plus importante celle de l’après-midi.
Tu peux aussi pratiquer juste 1′ pour recentrer le système nerveux :
Avant le repas pour préparer la digestion
En moment de stress ou d’agitation
Prendre une pause dans ta journée, sans raison
Tu es désormais en possession d’une méthode extraordinaire aux bienfaits prouvés, qui demande très peu de temps et d’énergie.
Si ça fait du sens pour toi, il s’agit simplement de… commencer.
Et ça commence maintenant, par une inspiration et une expiration !
La peur de manquer d’argent cache un secret ! Que cache cette peur et comment s’en libérer ? Réponse dans cet article !
Depuis l’épisode Covid, on a vu fleurir des pénuries de moutarde, de pâtes et de PQ qui créent de la panique chez beaucoup de gens.
La peur de manquer les pousse à dépenser pour faire du stock afin de se sentir en sécurité : c’est le comportement classique.
La peur de manquer d’argent est beaucoup plus profonde qu’on l’imagine au premier abord, elle vient toucher des émotions fortes en nous, peut créer de l’angoisse et virer à la phobie.
La peur de manquer concerne très souvent l’argent et crée un rapport tendu à ce dernier.
Tu te demandes peut-être d’où vient cette peur de manquer et comment s’en libérer ?
Cette peur crée beaucoup de stress et nous faire vivre l’enfer. Sans plus tarder, dévoilons ce qui se cache derrière.
Pour clarifier ce dont on parle, qu’est-ce que le manque ?
Selon le dictionnaire : “Fait de manquer, de faire défaut ; insuffisance ou absence de ce qui serait nécessaire”
Manquer vient du latin “mancus” : quelque chose qui est absent, qui ne fait pas partie de quelque chose.
La peur de manquer d’argent peut virer à la phobie chez certaines personnes, générer de l’angoisse et un rapport à l’argent très tendu.
À bien y regarder, ce n’est pas l’argent en lui-même qui est le sujet de la peur ou de la phobie… C’est plutôt ce qu’il permet.
L’argent est un moyen de prendre soin de ses besoins dans la société capitaliste moderne : avoir un toit, manger à sa faim, faire le plein d’essence pour se déplacer, s’acheter des vêtements pour avoir chaud…
La peur du manque d’argent touche nos besoins fondamentaux.
On a pas peur de manquer d’argent, mais on a peur de finir à la rue, seul, d’avoir froid et de mourir.
Ça dépend ta projection : chacun a son scénario bien spécifique où il a peur de la perte de ce qu’il a.
La projection que tu fais sur l’argent conditionne grandement tarelation à l’argent.
Certains projettent sur l’argent la liberté, d’autres la sécurité, d’autres encore le bonheur…
La peur de manquer est plus fréquente dans la vie que concernant le seul domaine de l’argent : vient souvent avec lapeur de manquer de nourriture, d’essence…
Voilà qui devient intéressant.
Allons plus loin : qu’est-ce que la peur ?
Une émotion orientée vers le futur.
En clair, je crée une projection mentale future dans laquelle quelque chose est absent et cela me crée un ressenti physique inconfortable dans ma vie au présent.
Le réflexe est de fuir ce ressenti désagréable et tu vas découvrir plus bas pourquoi c’est le nœud du problème.
On a peur de manquer seulement quand on a déjà.
Si tu manques vraiment, tu n’en as pas peur… tu es déjà dans l’action en train de chercher des ressources.
La vie est adaptative, l’être humain sait chercher des ressources quand il en a besoin.
Là aussi, paradoxalement,l’argent ne protège absolument pas contre la peur du manque d’argent… Relis cette phrase.
Tu peux avoir des revenus conséquents, une situation professionnelle aisée, une entreprise qui tourne bien, zéro crédit, un niveau financier excellent… Tu n’es pas immunisé contre la peur de manquer.
Beaucoup de gens deviennent riches en étant câblés sur cette peur de manquer d’argent et ça ne résout rien à leur problème !
Les conséquences de la peur du manque d’argent
La peur de manquer d’argent ne vient pas sans conséquence, elle a un prix et c’est le cas de le dire : d’abord elle conditionne ton état d’esprit à voir ce que tu n’as pas au lieu de voir ce que tu as.
Si tu te projettes sans cesse dans des scénarios futurs où tu crains de manquer d’argent, tu vis l’émotion de peur au présent, pouvant mener à l’angoisse et l’anxiété permanentes.
Cela crée du stress et t’emprisonne dans une des 3 réactions conditionnées : lutte, fuite ou inhibition.
Il y a 3 grandes conséquences à cette peur du manque :
1/ Ton cerveau est câblé sur “ne pas perdre d’argent” et pas “gagner de l’argent.”
On sait depuis longtemps (grâce aux travaux de Daniel Kahneman sur les biais cognitifs) que notre cerveau est beaucoup plus sensible à la perte qu’au gain : cela s’appelle l’aversion à la perte.
Si tu es obsédé par le manque, tu orientes naturellement ton cerveau sur ce sujet.
Impossible pour toi de voir les opportunités pour gagner, faire de l’argent, car tes croyances sont orientées sur la perte, le manque.
Tu vis alors dans un paradigme du manque et pas dans un paradigme d’abondance et ton cerveau te montre toutes les preuves venant valider tes croyances sur l’argent et sur la vie.
2/ Si tu as peur de manquer, tu peux avoir le réflexe naturel d’accumuler.
Nous l’avons vu à maintes reprises : dès qu’il y a une suspicion de manque, les gens s’empressent de faire le plein, créant la pénurie par peur du manque.
Dans ces conditions, tu resserres ton focus sur du court terme et tu n’as plus de stratégie long terme.
Or, les gens qui s’enrichissent vraiment voient à long terme. Pour investir, que ce soit en immobilier, en cryptomonnaies ou dans les métaux précieux, tu as besoin d’une vision long terme.
Les stratégies en immobilier demandent presque systématiquement un crédit, donc une confiance dans le futur.
Avec ton esprit câblé sur le manque, tu n’investis pas donc tu ne t’enrichis pas. Tu laisses dormir ton argent par peur de le perdre et tu crées cette réalité : déjà avec l’inflation tu perds de l’argent.
Tu peux même être obsédé par la sécurité, avec beaucoup de dépenses d’argent pour faire le plein de stock… Et cela risque de te poser vraiment des problèmes.
3/ Un cerveau dominé par la peur occulte toute notion de plaisir, de créativité et de prise de recul.
Or, si tu es entrepreneur, que tu veux créer un business, ton travail nécessite d’être créatif, de réfléchir posément.
Si tu es sans cesse en train de penser au manque dans le futur, non seulement tu te pourris la vie ici et maintenant, et en plus tu n’as pas les idées claires pour ton business. D’autre part, cette absence de créativité mène à des choix pouvant être stupides et très court-termistes.
D’où vient la peur du manque ?
Avant de proposer des hypothèses d’origine, sache qu’il n’est pas nécessaire de connaître l’origine de la peur du manque d’argent pour la libérer.
La libération émotionnelle profonde permet de libérer la peur de manquer de façon définitive très rapidement et sans chercher l’origine.
La source la plus courante est dans l’enfance, lorsque tu as vécu dans ta famille une période de manque.
Si l’un de tes parents a perdu son travail, liquidé sa société, vu son salaire réduit, vécu une situation de reconversion où la transition a été dure, que tes parents se serraient la ceinture ou simplement qu’ils avaient eux-mêmes peur de manquer d’argent…
Cela a pu te conditionner inconsciemment.
Les enfants sont comme des éponges que les parents imbibent par leur état d’être pendant des années et des années.
Alors avant toute chose, avant de chercher ailleurs, regarde dans ton enfance :
Qu’est-ce que tu as entendu sur l’argent ?
Comment tes parents se comportaient avec ça ?
Est-ce que c’était un sujet détendu ou est-ce que c’était source de crispation ?
Même si personne n’a manqué d’argent dans ta famille, même si personne n’a perdu son travail, même si personne n’a vécu une situation de perte, même si personne n’a vécu une situation financière à problème, tu peux quand même être toi-même embourbé dans cette peur de manquer (bien que ce soit moins fréquent).
Tu as aussi pu acquérir ces croyances via ta propre expérience de vie ou par mimétisme avec d’autres personnes.
Comment se libérer de la peur du manque : mode d’emploi
Se libérer de la peur du manque est relativement simple.
Oui ça peut te titiller que je dise ça.
La peur de manquer d’argent est une simple émotion et, comme toute émotion, elle est là pour t’informer de quelque chose. Elle n’est pas un problème à résoudre.
Même si c’est plus intense que de la peur et que tu vis de l’angoisse, de l’anxiété voire une phobie, cela t’invite juste à de l’écoute de la partie de toi concernée.
Avant de s’occuper de la peur à proprement parler (en auto-thérapie), commence par clarifier ce qui se cache vraiment derrière : être à la rue ? Mourir de faim ? Être seul et sans le sou ?
Faisons un exercice de coaching ensemble. Pense à ta projection future de manque : qu’est-ce qui te fait vraiment peur ? C’est quoi le pire scénario ? Et dans ce scénario, c’est quoi le pire ? Que se passe-t-il en toi quand tu fais face à cette idée ?
Tire la pelote de laine et vois où ça t’emmène : tu vas voir très clairement ce qui te fait vraiment peur derrière. Chaque type de personnalité a sa propre projection.
Ensuite, il est intéressant de regarder comment rationnellement tu peux y survivre.
Ce qui est terrible pour l’humain est de subir quelque chose.
L’absence de nourriture par exemple :
Lorsqu’elle est involontaire, en cas de famine, elle est très mal vécue. Quelqu’un qui vit la famine ne l’a pas décidé et le subit.
Lorsqu’elle est volontaire, en cas de jeûne thérapeutique, c’est beaucoup plus léger. Quelqu’un qui jeûne le fait en conscience et sait pourquoi il le fait, même si c’est pendant un mois.
Imaginons que tu aies peur de ne plus pouvoir te payer de loyer et d’être à la rue.
Déjà, constatons qu’il y a des gens qui ont choisi de ne pas avoir d’appartement ni de loyer. Ils vivent en van, en tente, dans un squat ou chez des amis.
Dans l’émission “Nus et culottés”, 2 gars font l’expérience de chercher le gîte et le couvert chez des gens, en partant avec RIEN. Ils le prennent avec légèreté et surtout comme un challenge, ils se fichent de la peur du rejet.
Comme quoi, la seule perception de l’expérience change TOUTE la nature de l’expérience.
Pour te libérer de la peur de manquer d’argent, ça ne passe PAS par ce type de solutions :
– Travailler plus dans ton activité, augmenter ton salaire
– Rationaliser que c’est dans ta tête
– Un protocole d’hypnose, de PNL ou d’EFT
– Une action quelle qu’elle soit.
Le SEUL endroit où tu peux apaiser ta peur de manquer, c’est ici et maintenant dans ton corps.
Voici un outil de libération émotionnelle et de thérapie brève parmi les plus puissants que j’utilise :
NERTI, la méthode de libération émotionnelle profonde
La méthode NERTI(Nettoyage Emotionnel Rapide des Traumatismes Inconscients) consiste simplement à laisser émerger la peur et à laisser faire les sensations du corps telles qu’elles sont. Laisser faire permet au trauma de s’auto-traiter de la même manière qu’une cicatrice se fait toute seule.
Cet outil absolument génial permet de libérer tout “blocage” mettre à jour ton système de croyances avec une grande simplicité.
Cela requiert suffisamment de présence et d’amour envers toi.
Pour passer du manque à l’abondance, il est important de faire face, d’écouter pleinement cette peur de manquer d’argent, elle fait aussi partie de toi, elle a sa place.
C’est paradoxalement, lorsque tu autorises ce ressenti à être là et que tu le laisses aller jusqu’au bout, que tu le reconnais tel qu’il est, qu’il n’a plus d’emprise sur toi.
Tout le reste est secondaire.
Attention : la libération émotionnelle peut être très difficile tout seul en autonomie quand on n’a pas l’habitude.
Le rapport à l’argent influence considérablement ta vie, sans même que tu t’en rendes compte, tout comme ton profil de personnalité.
Le rapport à l’argent influence beaucoup nos relations, notre travail et évidemment la gestion de notre argent.
De façon plus insidieuse, notre rapport à l’argent a un rôle important dans notre image et notre estime personnelle : tu vas découvrir pourquoi un peu plus bas.
Avant d’aller plus loin, arrêtons nous un instant pour définir de quoi on parle :
L’argent se définit comme une valeur monétaire, la monnaie étant l’unité de mesure de la valeur et d’échanges commerciaux.
En clair, l’argent est simplement une monnaie d’échange basée sur la valeur.
L’argent est une mesure fictive de valeur dans le monde capitaliste moderne.
Selon ta perception de cet argent, cela conditionne ton “rapport à l’argent” et influence énormément ta vie.
Qu’est-ce qui influence le rapport à l’argent ?
1/ Déjà, la culture dans laquelle tu vis.
En France, il est reconnu que l’argent est un sujet tabou : lescroyancesà ce sujet sont assez négatives. L’argent est sale, les riches sont des profiteurs, les hommes gagnent plus que les femmes… En France, on a peur de dire combien on gagne, on ne s’intéresse pas à l’argent, à l’économie, à comment ça marche…
Ce n’est pas le cas partout dans le monde : aux Etats-Unis, l’argent est valorisé, il est un symbole de réussite très en lien avec le rêve américain.
Si tu veux comprendre plus en profondeur cette différence de perception, jette un œil à la spirale dynamique.
2/ L’environnement dans lequel tu évolues.
La culture a une influence, mais la famille dans laquelle tu évolues a encore plus de poids.
Je te dévoile pourquoi un peu plus bas.
3/ Ton expérience personnelle.
S’il y a de l’argent au milieu d’une dispute, que tu traverses des expériences fort désagréables en lien avec ce sujet, ton rapport à l’argent en pâtit encore plus.
Au gré de tes expériences et de ta vie, tu ajoutes ton vécu sur le sujet de l’argent.
Bref, l’argent est un simple échange monétaire.
Le rapport à l’argent désigne les histoires qu’on surajoute sur ce truc.
En effet, il est une réalité que beaucoup de gens n’ont pas compris car ils ne voient que la superficie du sujet de l’argent.
Le sujet du rapport à l’argent recèle moult secrets que nous allons percer ensemble.
Avant de t’en dire plus, voici un bref test pour t’auto-évaluer. Pour connaître ton rapport à l’argent, rien de tel qu’un test de réalité :
Connecte toi sur le site de ta banque et regarde ton compte en banque ce qui entre et ce qui sort chaque mois. Comment te sens-tu en voyant ça ?
D’où vient l’argent que tu gagnes ?
Où part l’argent que tu dépenses ?
Ca te fait quoi d’être face à ta situation financière ?
Un test sur internet ne t’apportera jamais autant d’informations sur toi que regarder ta réalité et ressentir ce que ça fait !
Il est facile de procrastiner ce genre de “test” car c’est se prendre la réalité en face… Et l’humaine n’aime pas trop ça.
Alors avant de passer à la suite : est-ce que tu as pris le temps de répondre aux questions ci-dessus ?
Bravo si tu as joué le jeu, ça demande de l’honnêteté !
Avant d’aller plus loin, si tu galères dans ton rapport à l’argent et que tu sens des blocages, tu as peut-être envie de concret : il est possible de libérer ce blocage ensemble. Clique ici pour en savoir plus.
Ce qui se cache derrière ton rapport à l’argent
Si tu réfléchis 30 secondes sur le sujet, tu réalises que l’argent est un concept, à l’image de la France ou de la liberté.
Tu ne peux pas toucher la liberté, la France ou l’argent.
Tu peux toucher les grains de sable d’une plage à l’autre bout du monde mais pas la liberté.
Tu peux toucher un bâtiment en béton dans lequel il y a un type qui se fait appeler “M. le président” mais pas la France.
Tu peux toucher des billets et des pièces, mais c’est juste du papier et du métal. Tu ne peux pas toucher l’argent en tant que concept.
La valeur symbolique qui est associée à l’argent n’est pas palpable.
L’argent c’est aussi et surtout des 0 et des 1 sur des ordinateurs (appelée monnaie scripturale).
Pourtant, on en fait toute une affaire car l’argent cristallise les émotions.
Comme l’argent est neutre, nous le remplissons en projetant notre propre réalité dessus.
En gros, ce que tu projettes sur l’argent en dit long sur toi… pas sur l’argent.
Selon qui parle, l’argent renvoie à la saleté, au travail, à la liberté, à la sécurité, au partage, à la contribution… on va y revenir.
Quand t’as compris que l’argent n’est rien de tout ça, t’as déjà compris beaucoup.
A partir de là, tu vas t’amuser à voir chez toi ce qui se cache derrière et ce qui t’a amené à cet article.
Le rapport à l’argent est très relié à 5 autres sujets qui sont sources de “blocage“.
1/ Les schémas familiaux
Quand tu veux comprendre quelque chose dans ta vie, commence par regarder dans ton enfance et ce que tu as appris dans ta famille.
Il est courant d’éviter de gagner plus que papa ou maman (ou les 2 réunis), c’est une loyauté familiale.
Galérer à gagner de l’argent peut être influencé par les injonctions parentales aussi banales que “reste à ta place”, “ne fais pas de bruit”, “arrête de faire ton intéressant.”
Les schémas familiaux sont les premiers à s’inviter dans notre rapport à l’argent, parce que la famille est notre tribu fondatrice.
Être banni de la tribu signifie la mort pour un être humain : nous avons ce programme profondément enfoui en nous.
Tout ce qui pourrait nous faire risquer d’être banni de la tribu est à éviter à tout prix (cette fameuse peur du rejet), on préfèrera donc être fauché et rester dans la tribu qu’être riche et solitaire.
2/ Les relents idéologiques
L’argent est un sujet très tabou en France comme nous l’avons dit. Ce n’est pas un scoop.
Dans l’inconscient collectif, les riches portent le chapeau de beaucoup de maux : les riches sont des cons, ils ne méritent pas, ce sont des profiteurs, ils se font de l’argent sur le dos des autres…
On entend souvent que l’argent est sale, que l’argent pervertit les gens ou les relations, que ça fait montrer notre côté sombre…
Dans ce contexte, être pauvre c’est être du côté des vertueux, c’est s’assurer de rester pur et immaculé. Tu parles !
Beaucoup de personnes crachent sur le capitalisme (tout en y participant) et trouvent une grandeur morale à rester pauvre pour ne pas devenir une enflure de capitaliste. J’exagère à peine.
Quand l’idéologie s’invite dans ton rapport à l’argent, cela ne fait pas bon ménage… C’est caractéristique du niveau BLEU de la Spirale dynamique.
3/ Les projections personnelles
L’argent est surtout un magnifique écran sur lequel on peut projeter toutes nos peurs et nos insécurités.
Forcément, c’est influencé par les deux points précédents.
Notre rapport à l’argent peut être entaché par la croyance que l’argent crée des conflits, sépare les individus…
Chacun projette sa petite histoire dessus. Voici une petite collection de ce que j’ai déjà entendu :
l’argent c’est la sécurité
l’argent c’est la liberté
l’argent c’est la contribution
l’argent c’est l’amour
l’argent ne tombe pas du ciel
l’argent est difficile à gagner
l’argent se gagne à la sueur de notre front
l’argent est le mal de l’humanité
l’argent est la source des inégalités
Tu vois à quel point c’est un rapport intime entre soi et soi, comme une porte d’entrée vers la connaissance de soi.
Nous vivons dans un monde où tu peux gagner 1500€/mois en travaillant 60 heures par semaine en tant qu’agriculteur et où tu peux être multi-millionnaire sans travailler en ayant investi 2000€ dans les cryptomonnaies il y a quelques années.
Nous vivons dans un monde où tu peux vendre une séance de coaching à 40€ ou du coaching de dirigeant à 20 000€ l’année.
Toutes ces réalités coexistent, il n’y a ni bien, ni mal, ni mieux, ni moins bien : c’est le réel.
Certains gagnent 20 000€/mois en bossant quelques heures par semaine, d’autres gagnent 1 500€/mois en suant au travail 12 heures par jour.
Ce qui est intéressant dans tout ça, c’est ce que TOI tu projettes sur ce sujet puisque c’est ce qui nous intéresse aujourd’hui.
4/ L’identité
En réalité, notre rapport à l’argent traduit souvent notre rapport à nous-mêmes.
Selon notre rapport à nous-mêmes, on vient valider des croyances à notre sujet : “je ne mérite pas”, “je ne vaux rien”, “je suis nul”, “je n’ai pas de valeur”.
On cristallise ce dégoût de soi en se punissant à travers une galère d’argent.
Seulement, notre valeur personnelle n’a rien à voir avec le montant sur notre compte.
Personnellement, j’ai mis du temps à comprendre cette évidence.
La valeur d’une vie humaine ne peut pas être estimée.
L’argent est aussi lié à la spiritualité : gagner peu d’argent permet à certains de se vanter d’être spirituels, d’être au-dessus de la matière… (bon, on nage en plein ego spirituel souvent)
Ce que fait quelqu’un avec l’argent, qu’il en possède énormément ou pas du tout, en dit autant sur sa personnalité que sur son ombre.
5/ Le rapport à la vie
Au final, on peut voir à quel point notre rapport à l’argent est un miroir de notre rapport à la vie.
Certains ont un rapport de consommation avec la vie : ils veulent jouir de tous les plaisirs maintenant sans penser à plus tard, ils dépensent sans compter et crament tout ce qu’ils gagnent.
Certains ont un rapport d’accumulation avec la vie : ils vivent dans le futur, ils suranticipent tout ce qui pourrait arriver et ont des comptes plein d’argent qui dort pour anticiper le moindre problème.
D’autres ont un rapport d’inhibition avec la vie : ils gagnent très peu d’argent, peinent à joindre les deux bouts. Ils ne prennent pas leur place, n’ont pas encore pris la responsabilité de leur vie et sont dans un refus de leur incarnation (ce qui peut être douloureux à réaliser).
Cela peut aussi être une stratégie inconsciente pour rester un enfant dépendant qui cherche de l’aide, qui dépend d’un tiers (les parents, l’Etat,…)
L’argent est une énergie d’incarnation, il est lié au sexe, au temps, à la mort.
Dès que tu nais, tu as des besoins nécessitant de l’argent.
Un toit, la nourriture, le déplacement… Tout cela est la plupart du temps payant. Même mourir coûte de l’argent (et nourrit des business lucratifs) !
Manquer d’argent peut être une façon de jouer petit, de rester discret et ne pas prendre sa place.
À l’inverse, gagner beaucoup d’argent peut être une façon de combler le vide existentiel, de jouer un rôle social et de compenser un manque d’amour de soi.
Il y a autant de rapports à l’argent que de personnes puisque, tu l’as compris, le rapport à l’argent parle avant tout de ton rapport avec toi-même.
L’argent est une énergie dont la nature même est de circuler.
Un rapport sain à l’argent n’implique pas nécessairement la richesse, par contre il induit une fluidité, un aller-retour perpétuel et surtout une paix intérieure dénuée de toute peur ou appréhension.
Améliorer son rapport à l’argent ?
Conscients d’un rapport à l’argent crispé, certains veulent travailler sur ce sujet car ils estiment avoir des “auto-sabotages” en lien avec l’argent.
Tu l’as compris, il s’agit avant tout d’aller régler ces histoires à l’intérieur de toi, en allant regarder ce que tu as projeté sur l’argent.
L’argent cristallise beaucoup de fantasmes etd’émotions.
Entre ceux qui croient que l’argent est un problème et ceux qui croient que l’argent est une solution, tout le monde se fourre le doigt dans l’œil.
L’argent est juste cette monnaie d’échange dont on a parlé au début. Sa valeur est toute relative puisqu’elle fluctue et qu’elle peut tomber à zéro en cas d’effondrement d’une société.
Aujourd’hui, l’argent est imprimé en illimité, il est créé ex nihilo.
Une première étape pour améliorer ton rapport à l’argent est de te renseigner sur comment il fonctionne, sur l’économie, sur la création monétaire…
La deuxième étape consiste à creuser sur ton rapport à l’argent.
Ce que tu autorises à faire entrer dans ta vie comme argent est énormément conditionné malgré toi par ton éducation, comme à peu près tout dans la vie.
C’est l’occasion d’une petite balade introspective, en te mettant au calme, enméditation:
Comment tes parents considèrent l’argent ?
Comment tes parents gagnent de l’argent ? Combien ?
Comment tes parents dépensent de l’argent ?
Comment tes parents parlent de l’argent ?
Comme nous avons tendance à reproduire le modèle parental inconsciemment, tu as tout intérêt à être lucide là-dessus, car c’est ce qui va se passer dans ta vie si tu ne le revisites pas.
Tu peux aussi identifier tes peurs associées à l’argent :
As-tu peur de manquer ? Peur de dépenser ? Peur de gagner beaucoup d’argent ?
Qu’est-ce que les autres diraient de toi si tu étais blindé ? Qu’est-ce qui pourrait se passer de terrible ?
Garde en tête que l’argent que tu as aujourd’hui sur ton compte en banque est un simple résultat : un résultat de tes croyances passées, de tes comportements passés. Il n’est qu’un indicateur !
Combien tu gagnes ne dit rien sur ta valeur personnelle et en même temps ça dit tout de ton rapport à toi-même. À toi de voir ce que tu décides d’en faire !
Pour terminer : Si ton rapport à l’argent avait un message à te transmettre, ce serait lequel ?
Une fois que tu as clarifié le nœud dans ton rapport à l’argent, vient la troisième étape : celle de la libération émotionnelle, pour retrouver un rapport plus détendu sur ce sujet.
Depuis des années, j’ai observé chez moi la croyance que je dois être utile au monde, apporter ma pierre à l’édifice.
Cela me pousse à faire, à produire… Et à me culpabiliser quand je ne suis pas productif, quand je prends du temps pour moi.
Voilà un premier type de culpabilité : ne pas être et/ou faire assez. Ne pas assez travailler, ne pas être à la hauteur de ses idéaux, ne pas être digne de confiance…
Il existe d’autres façons de vivre la culpabilité :
– Culpabilité de prendre du plaisir, d’être heureux, de prendre sa place (pendant que d’autres souffrent)
– Culpabilité de ne pas être “pur” : avoir des défauts, avoir des pulsions/des désirs inavouables, avoir des zones d’ombre
– Culpabilité d’avoir de l’argent, de réussir, d’être “chanceux” (vivre en France, avoir un toit, de la bouffe…), par rapport à ceux qui n’en ont pas
– Culpabilité d’être sorti de ses gonds et que la parole ait dépassé la pensée.
– Culpabilité liée à un événement marquant : divorce des parents, avortement d’un enfant, violé
Derrière le sentiment de culpabilité, on retrouve toujours une trame du type :
Je devrais être/faire/avoir ceci et ça n’est pas le cas.
Les conséquences négatives sont nombreuses :
Le sentiment de culpabilité est extrêmement toxique car il engendre du stress, peut démoraliser et complètement t’empêcher de profiter de la vie.
Le sentiment de culpabilité est toxique au point de même amener à la dépression, en tournant en boucle dans ta tête, avec sa dose de “tu aurais dû” et de “si seulement tu”.
Bref, la culpabilité est comme une chape de plomb qui t’empêche d’exprimer pleinement ton identité, pouvant aller jusqu’à t’excuser d’être en vie… Le prix à payer est immense.
L’origine de la culpabilité : d’où ça vient ?
Culpabilité vient du latin “culpa” : la faute.
Selon le dictionnaire, la faute est un manquement à la règle morale, à une prescription religieuse.
Intéressant !
Nous pouvons en tirer un enseignement précieux :
La culpabilité issue est issue d’une construction mentale idéologique, comme pour la honte.
C’est un sentiment qui découle de l’idée de déviance.
La morale est crée par les humains de toutes pièces, elle n’existe pas dans la nature.
Le lion mange la gazelle, personne ne met le lion en prison.
Le phoque mange ses congénères, il n’est pas jugé dans un tribunal.
L’humain a créé la morale, les règles, les lois, ex nihilo.
Dans quel but ?
Il faut nous remettre dans le contexte pour en comprendre l’origine.
Il y a plusieurs milliers d’années, nous étions au temps des empires.
Empire romain, empire maya, empire carthaginois…
La hiérarchie était sommaire : c’est la loi du plus fort.
Le plus fort est au pouvoir et il cherche à étendre son influence grâce à la violence pour montrer sa puissance.
Tuer par derrière, trahir l’empereur, c’était un grand classique.
(L’humanité évolue par étape.)
Pour contenir les pulsions inhérentes à l’expression du Soi, l’humain a commencé à mettre de l’ordre via un cadre, une norme, franchissant une nouvelle étape d’évolution.
Pour ce faire, a été créée une Vérité Unique qui ralliait tout ceux qui y croyaient, de sorte à contrôler la vie des individus.
(les pires atrocités ont été commises au nom de cette Vérité Unique au passage, tout comme d’incroyables constructions)
Cette Vérité Unique prend la forme d’un récit commun : Dieu, France, Amazon,…
La notion de bien/mal, de niveau hiérarchique (très visible à l’école, à l’armée, à l’église), de lois, de règles, de dogmes, vient de l’émergence de ce niveau de conscience.
Toute transgression de cette Vérité Unique est une faute. La personne concernée en ressent une forte culpabilité, afin de revenir dans le droit chemin.
La culpabilité est ainsi reliée à la morale, elle fait référence à une règle absolue qui nous échappe.
Voilà l’origine.
Cette norme est introjectée par les individus sous forme d’un juge intérieur qui s’assure que tu ne sors pas de ladite norme.
Se sentir coupable permet de fédérer des névrosés et faire société.
La culpabilité n’est donc pas inhérente à l’être humain (car n’existe pas chez tous les humains), c’est un sentiment qui découle d’un concept mental dépendant de la culture.
Par exemple, au Malawi, il est normal de coucher avec les petits filles car ça fait partie de leur éducation sexuelle, les individus qui s’en chargent ne vivent aucune culpabilité puisque c’est inclus dans le narratif local. (Ca n’empêche pas de créer des traumas profonds).
Le but de la morale est simple : calmer les pulsions, l’élan de vie, pour plus de paix collective et éviter de tuer quelqu’un car il t’a regardé de travers.
La sentence suprême permet de contrôler les individus par la peur grâce à la culpabilité, par un système de punition/récompense (el famoso bâton/carotte).
C’est très visible dans la société moderne :
– à l’école : notes, avertissements, punitions…
– les lois : confinements, limitations de vitesse, amendes, prisons…
Attention, il n’y a rien ou de mal là-dedans, je ne fais que décrire comment ça marche.
Simplement, une société dominée par le sentiment de culpabilité engendre des individus inhibés, contenus, coupés de leur identité profonde, qui ne sont que l’ombre d’eux-mêmes toute leur vie. Tu réalises le prix à payer ?
Ce qui se cache derrière la culpabilité
Tu as maintenant conscience d’où vient la culpabilité : c’est une création sociétale qui a permis de mettre de l’ordre dans le chaos.
(au prix d’un couperet au-dessus de la tête en permanence)
Le sujet de la culpabilité est beaucoup plus profond qu’il n’y paraît.
En réalité, il y a un enfant fautif qui se sent coupable en chacun de nous, qui a peur d’être grondé, puni, dès qu’il a l’impression de faire quelque chose de travers.
Pour comprendre un schéma dans notre vie, remontons à l’enfance :
Comment se comportaient tes parents avec toi ?
Pour quelle raison tes parents te réprimandaient-ils ?
Qu’est-ce qui n’était pas toléré dans ta famille ?
Quelles ont été les croyances transmises par tes parents ?
Tu vas vite constater que ce que tu t’interdis aujourd’hui, ce que tu juges de toi, est probablement ce qui n’était pas accepté dans ta famille.
Comme l’enfant est une éponge et qu’il introjecte ses parents à l’intérieur de lui (transformant ses parents extérieurs en des parents intérieurs), il garde ce schéma toute sa vie s’il n’a pas mis de conscience dessus.
Voilà pourquoi toutes les injonctions du type “sois parfait”, “fais des efforts”, “sois fort”, “fais plaisir” et “dépêche-toi”, nous suivent tout au long de la vie.
Il y a un “surmoi”, un juge intérieur qui veille au grain.
Il est intéressant de constater que ces normes sociétales sont à l’intérieur de toi avant tout : ce sentiment de culpabilité que tu ressens est entre toi et toi.
Ca n’a rien à voir avec les autres mais tout à voir avec ce que tu projettes dans le regard des autres !
Vu que tu as modélisé tes parents sans t’en rendre compte, tu répliques toute ta vie ce même schéma.
Le degré de culpabilité que tu ressens est proportionnel au manque d’amour pour toi.
Quand tu t’aimes, tu t’autorises à être comme tu es.
Quand tu ne t’aimes pas, tu passes ton temps à courir après un “toi idéal” que tu ne seras jamais et tu te juges de ne pas l’être, tu te culpabilises. Ca génère beaucoup de blocages émotionnels.
Evidemment la réalité n’étant pas noire ou blanche, c’est un continuum amour-non amour.
Egalement, il y a des parties de toi faciles à aimer (celles qui te mettent en valeur, celles que tu connais, celles qui sont socialement acceptables) et des parties de toi plus difficiles à aimer (tes zones d’ombre, tes pulsions, celles qui ne sont pas socialement acceptables).
Qui ne s’est jamais senti coupable d’avoir certaines pensées ?
Derrière toute culpabilité, il y a cette peur de déplaire, d’être une mauvaise personne, de ne pas être aimé pour qui on est.
Il y a une peur de vivre tel que tu es, d’exprimer le “soi” pleinement et totalement, en laissant épanouir toutes les parties de toi.
Facile à dire… Que faire quand la culpabilité plane au-dessus de ta tête ?
Comment se libérer de ce sentiment d’être coupable ?
Voyons cela maintenant.
Comment se libérer de la culpabilité
Avant de chercher des techniques de développement personnel pour gagner en estime de soi ou autre connerie, commençons par la base :
1ère étape : Prendre conscience de “l’enfant coupable” en toi : regarde ce qui te fait culpabiliser et constate l’émotion que ça te fait ressentir dessous.
Peur ? Tristesse ? Colère ?
Il s’agit d’apprendre à retourner en soi et sentir l’émotion, ce qu’on a tendance à éviter (la difficulté avec les émotions trouve aussi son origine avec ce sacrifice du soi inhérent au niveau d’existence BLEU).
On l’a dit : le sentiment de culpabilité existe en référence à une norme absolue et il peut vraiment te pourrir la vie, c’est toxique quand ça tourne en boucle.
Alors quel absolu se cache derrière ta culpabilité ?
Les réponses vont t’aider à mieux te connaître car ce qui te fait culpabiliser parle de toi.
Une fois que tu en as fait le constat, il est temps de regarder à quel point c’est juste une norme, installée dans ton esprit depuis tellement longtemps, que tu n’as jamais pris le temps de remettre en question car tu étais bien trop jeune.
(tout comme la plupart des gens ne remettent jamais en question leur façon de manger, de déféquer ou de respirer)
L’invitation est de prendre du recul sur cette norme absolue et de voir ce que TOI tu en penses quand tu te connectes à tes tripes.
Par exemple, tu culpabilises dès que tu commences à être visible, à te faire remarquer ou à être expressif avec tes émotions.
En fond, il y a un dogme du type “il ne faut pas se faire remarquer” ou “reste discret”.
Tu peux t’amuser à questionner ce dogme :
Ah bon ? Qui le dit ?
Pourquoi ne faut-il pas se faire remarquer ?
Et si je faisais le contraire, que se passerait-il ?
Selon quelle loi divine est-ce mal ?
Qu’est-ce que moi j’en pense de tout cela ?
Très vite, tu peux déconstruire tout dogme et voir le point de vue opposé… Puisque la morale est juste un mythe humain.
(tu vas déchanter quand tu vas commencer à déconstruire tous les mythes sociétaux)
Dans certaines sociétés tribales, ça fait partie des coutumes de violer une fille. Dans notre société moderne, c’est extrêmement choquant et passible de prison et de bannissement.
Voilà pour la phase mentale, seulement ça ne suffit pas.
2ème étape : il y a une phase émotionnelle nécessaire pour se libérer vraiment de cette culpabilité.
Au fond, la culpabilité est une opportunité de te rencontrer et d’aller au-delà du sujet de surface :
Connecte-toi à la part de toi qui se sent coupable.
Dans cette situation, de quoi te sens-tu coupable exactement ?
Comment te sens-tu à cet endroit-là ?
De quoi as-tu peur ?
Quels besoins ne sont pas nourris ?
Une fois que tu as déconstruis la culpabilité , il n’y a plus de faute (car tu as compris que les absolus c’est du vent quelque part), tu réalises qu’en dessous il y a des besoins et des émotions.
Intéresse-toi à cet enfant fautif qui croit qu’il a fait quelque chose de mal : il a juste besoin d’un gros câlin, particulièrement si le sujet est sensible.
A chaque étape, il y a vraiment besoin d’amour et de compassion, sous peine de retomber dans du jugement et de la haine de soi.
Avant de finir cet article, nous allons appuyer le propos avec l’histoire d’un pédophile. (tu peux déjà notifier ce que tu sens dans ton corps en ayant lu ce mot)
Le fléau du pédophile
Récemment, je discutais avec un ami thérapeute qui avait rencontré un pédophile.
(tu peux aussi notifier comme on placarde ce mot comme une étiquette : d’un coup tout l’humain se résume à ça, il devient une bête sanguinaire sans valeurs ni émotions. Le déshumaniser permet de ne pas avoir à s’y connecter émotionnellement au risque d’avoir de l’empathie, mais c’est une autre histoire.)
Il me disait qu’il était surpris que cet homme soit “normal” au sens qu’il n’ait pas eu de trauma particulier.
Cela voudrait dire que, dans son cas, la pédophilie n’est pas pathologique, elle serait un simple fonctionnement, comme quelqu’un adore le steak et un autre est végétarien car la viande le dégoûte.
(tu sens venir le tabou de société ?)
Et si la pédophilie était une préférence sexuelle “naturelle” (faisant partie des stratégies de la Nature) comme l’est l’hétérosexualité, l’homosexualité ou la gérontophilie ?
Cela peut choquer et en même temps on en a aucune idée, on place ça volontiers en troubles psychiatriques pour ne pas avoir à imaginer cette possibilité.
Que ce soit le cas ou non, certaines préférences sont socialement acceptables, d’autres moins et d’autres PAS DU TOUT !
Sujet sensible, oui.
Mais pourquoi je te parle de ça ?
Des humains qui ressentent ce type d’attirance sexuelle (pédophilie) peuvent ressentir une immense culpabilité dans une société où ce n’est pas acceptable (c’est le moins qu’on puisse dire).
Ils doivent se contenir toute leur vie pour ne jamais passer à l’acte et, s’ils le font, ils risquent très fort de finir leurs jours au trou.
Sous le joug de cette culpabilité, ils peuvent tomber en dépression voire mettre fin à leurs jours.
Tu peux regarder le film Nymphomaniac (volume 2) pour creuser ce sujet si ça t’intéresse.
Cet exemple est extrême mais il illustre une chose :
Il est absolument nécessaire de développer de l’empathie pour les parties de toi que tu n’aimes pas (en grande partie car pas OK socialement) :
La partie de toi qui veut juste glander et rien faire de sa vie.
La partie de toi qui ment, qui trompe, qui est violente.
La partie de toi qui est mesquine et veut se venger.
La partie de toi qui s’en fout des autres et profiter de sa vie.
La partie de toi qui pense énormément et se fait plein de scénarios.
L’idée n’est pas d’exprimer le Soi sans altérité et refaire comme Attila le Hun.
Je te propose simplement de reconnaître et accepter qu’il y a aussi un Hitler ou un Dark Vador en toi.
Et l’aimer aussi.
Car tant que tu ne le fais pas, tu vas lutter contre ces parties de toi, elles vont s’exprimer de façon incontrôlable (style retour du refoulé), et tu passeras ta vie à t’excuser de vivre et te sacrifier sur l’autel de dogmes sociétaux.
La plus grosse peur qu’il y a derrière le fait de lâcher la bride du juge intérieur est la même qui incite les parents à brimer leurs enfants ou à les mettre dans une école classique : la peur du non contrôle, de ce qui pourrait se passer.
Ecouter et aimer toutes les parties de toi ne veut pas dire que tu vas devenir une personne violente, manipulatrice et esclavagiste.
Tu vas juste compléter le processus d’individuation de Jung et être un individu droit et digne qui assume qui il est et qui ne s’excuse pas d’exister.
À bien y regarder, la culpabilité ne fait pas de toi une personne plus intègre et plus agréable, c’est une laisse que tu as le droit d’enlever.
Pour démarrer ce processus d’individuation, tu peux réserver un bilan de personnalité.
Ressources pour aller plus loin
Il existe de nombreux livres pour se libérer du sentiment de culpabilité.
Un auteur est particulièrement connu : Windy Dryden avec son livre “se libérer de sa culpabilité”.
Ne connaissant pas, je ne te recommande pas particulièrement. Je te recommande plus chaudement le livre de Richard Schwartz sur le “internal family system” (IFS) plutôt que celui de Windy Dryden.
En effet, l’IFS est un modèle système qui te permet d’aller beaucoup plus loin qu’un travail de développement personnel basique sur les croyances et les émotions : cela te permet de dialoguer avec les différentes parts de toi et d’apprendre à communiquer avec “l’enfant coupable” à l’origine de ce que tu vis.
Le regard des autres est un point bloquant pour beaucoup de gens.
Chez certains, la peur du regard des autres empêche de vivre pleinement leur vie.
Cela concerne autant la vie professionnelle que la vie personnelle et la vie de couple.
Le regard des autres peut même concerner ta vie sexuelle et tes fantasmes les plus secrets : “qu’est-ce qu’elle va penser de moi si elle sait que mon fantasme c’est les lanières de cuir ?”
Dans cet article tu vas découvrir :
– Ce qu’est le regard des autres et ses manifestations
– Le lourd secret qui se cache derrière le thème du regard des autres
– Comment te libérer de cette peur du regard des autres
Comme toujours pour comprendre un concept, j’aime regarder l’étymologie.
Regard vient du bas latin wardare qui signifie surveiller et le préfixe “re” en montre l’intensité.
Le regard des autres équivaut à être surveillé par les autres.
Cela paraît anodin et pourtant c’est d’une importance capitale.
En effet, le regard des autres est primordial dans une société.
À l’époque des chasseurs cueilleurs, être ostracisé de la tribu signifiait la mort.
Ainsi, tout était fait pour ne pas dévier du groupe.
Dans les sociétés plus récentes, par exemple, des femmes ont été brûlées car suspectées d’être des “sorcières” (cf les sorcières de Zugarramurdi où des centaines de femmes ont été brûlées).
Dans l’inconscient collectif, le regard des autres serait comme l’œil de Big Brother qui surveille ton uniformité, comme une vérification de ton appartenance au groupe.
Ainsi, il peut y avoir une peur de sortir du troupeau, avec tous les dangers inhérents à ce décalage : mécanisme de bouc-émissaire (cf la théorie de René Girard) avec projection, moqueries voire ostracisation.
Dès lors, il est normal que soit ancrée en nous une peur de dévier, une peur du jugement, une peur des critiques, associé à une volonté de plaire et d’être accepté par les autres… Même si aujourd’hui il n’y a plus réellement de danger de mort du fait d’être différent.
C’est à relativiser, car être vraiment différent de la masse peut amener à une mort symbolique et au rejet social : on peut prendre pour preuve les nombreux exemples de l’histoire, avec Copernic, Semmelweis et plus récemment pendant l’épisode Covid (Raoult, Fouché…).
Cette crainte du regard des autres sape la confiance, l’estime que l’on se porte : on se critique soi-même, on se juge d’être ou ne pas être, on a un avis sur nos comportements, on met autrui sur un piédestal et on minimise notre propre opinion.
Cela façonne les croyances que tu as à ton sujet, cela conditionne tes actions, tes pensées…
Il est clair qu’être uniforme avec le groupe (et donc sacrifier son unicité) diminue le risque d’être ostracisé… Mais à quel prix !
Comment se manifeste la peur du regard des autres ?
Ainsi, la peur du regard des autres reviendrait à une peur d’être surveillé par les autres, pour tout ce qui risquerait de sortir de l’ordinaire.
Un peu à la manière d’un professeur qui s’assure du calme de la classe, qui vérifie que tu es bien assis, avec ta trousse, ton cahier, que tu écoutes… Et où le moindre griboulli, le moindre mouvement, est puni comme une faute, un trouble à l’ordre public.
Cette peur du regard des autres renvoie à notre héritage génétique et à la peur absolue du bannissement de la tribu, qui signifie la mort.
Si tu veux t’amuser à faire un test, sors dans la rue avec un chapeau multicolore, pieds nus ou avec des cheveux verts… Et observe ce qui se passe.
La différence attire notre regard, le cerveau a tendance à considérer comme dangereux ce qui diffère.
Comment se manifeste la peur du regard des autres ?
– Par des émotions : de la tristesse, de la peur, de la colère, de la honte… associées à des sensations : la gorge serrée, la poitrine qui brûle, le ventre noué…
– Par des actions : l’inhibition (garder le silence, ne pas réussir à parler, procrastiner), la fuite (sortir d’une pièce, quitter un groupe), l’attaque (chercher le conflit, critiquer, juger)
La peur du regard des autres peut se manifester par toutes ces réactions et en général il s’agit d’un combo de pensées, d’émotions et d’actions (ou non action).
Cette peur peut provoquer une réaction du type “tu vas voir si j’en suis pas capable !” avec du dépassement de soi et une volonté de se prouver quelque chose, en mode enfant rebelle…
Ou à l’inverse une réaction du type inhibition, un repli sur soi, en mode enfant soumis.
Au final, la peur du regard des autres a tendance à créer une contention de qui on est : on se brime, on se limite.
C’est une réaction typique des névrosés qui se sacrifient sur l’autel du collectif et qui sont complètement bloqués pour exprimer qui ils sont.
“La névrose est essentiellement un refus d’accepter ce qui se passe dans le présent. La névrose consiste à nier la vérité sur toute forme d’excitation, ici et maintenant. Un névrosé est une personne qui exige sans cesse que la vie soit autre qu’elle ne l’est.” Brad Blanton
Le névrosé cherche à convenir, à s’adapter au groupe, quitter à sacrifier des parts de lui.
Il peut même chercher pendant des années à courir après un idéal du moi qui est à l’aise socialement et charismatique.
Maintenant, il y a un gros morceau qui se cache derrière…
Ce que cache le regard des autres
Quand j’étais adolescent, je prenais tous les soirs le bus pour rentrer chez moi.
Je me souviens particulièrement de ce jour.
Je monte dans le bus, je me dirige vers le fond avec 3 sièges faisant face à 3 autres sièges.
La seule place qu’il reste dans le bus est au milieu.
Je m’assois, avec une personne à ma droite, une autre à ma gauche, et 3 personnes face à moi.
Le bus démarre et très vite j’ai l’impression d’être regardé, épié.
Je me sens mal à l’aise. J’ai chaud, je transpire.
Je ne sais pas où me mettre, j’ai envie de fuir.
Je me sens vu, totalement “à poil”.
Ces 3 personnes en face de moi me scrutent, me jugent…
Tout s’agite dans mon corps, mon cœur palpite, ma respiration s’accélère, c’est presque intolérable.
Ce jour-là, j’ai réalisé à quel point j’accordais de l’importance au regard des autres.
Pourtant, je disais à qui veut l’entendre que je m’en fiche du regard des autres.
Tu parles !
Je me mentais à moi-même sur ce que je vivais vraiment intérieurement.
J’étais extrêmement dépendant du regard des autres.
Puis en réfléchissant récemment sur ce sujet, j’ai réalisé quelque chose de fondamental qui m’a complètement retourné le cerveau…
Le regard des autres n’existe pas !
Eh non.
Mais alors, tout ce pataquès pour quoi ?
Le regard des autres, c’est juste… Le regard que tu as sur toi-même et que tu projettes dans l’autre.
C’est ton propre juge personnel qui entame ton estime et ta confiance.
Non seulement, tu projettes sur l’autre ce qu’il pourrait penser de toi (et c’est ça qui crée les réactions de stress), mais en plus tu ne sais PAS ce que l’autre pense vraiment de toi (à moins qu’il te le dise).
Et pour couronner le tout, l’autre ne te voit pas réellement… Il ne fait que projeter sa propre vision du monde sur toi (exactement de la manière dont tu le fais), même s’il s’en insurge.
Quels que soient ses jugements, il s’agit de SON juge personnel, il critique en TOI ce qu’il n’accepte pas de voir en LUI. C’est tout le principe des zones d’ombre dont parle Carl Gustav Jung.
Ca peut être un gros morceau à avaler car, quelque part “l’autre” n’existe pas.
Mais alors, ça veut dire… que l’autre n’a rien à voir là-dedans ?
Exactement.
Cette histoire se passe avant tout entre toi et toi, puisque tu projettes tes peurs et ton scénario de vie dans le monde.
Tout ton “travail” est de t’affranchir de ce juge critique à l’intérieur.
Se libérer du regard des autres : mode d’emploi
La première étape est de faire un deuil.
“Comment ça Fabien ? Personne n’est mort !”
Eh si, c’est la mort symbolique de ton ego : tu n’es pas le centre du monde.
Les autres se foutent de toi.
Désolé d’être aussi cru, on est là pour se dire les choses.
Cette obsession de se croire épié, observé, c’est simplement une blessure narcissique.
Rien de grave, il ne s’agit pas de te juger ou de te punir (puisqu’au contraire la clé est dans l’amour)…
Réalise simplement qu’au plus tu as peur du regard des autres, au plus tu vis à travers le regard que tu crois qu’ils ont (en gros, TON fantasme).
Ca simplifie la problématique : il n’y a pas à se libérer du regard des autres… Puisqu’il n’existe pas.
Disons que 1/ Tu n’y as pas accès car tu n’es pas dans leur tête et 2/ Les autres ne te voient pas tel que tu es, mais tels qu’ils sont.
Alors que faire de ce que les coachs et les psychologues te racontent sur le sujet ?
“Il faut se détacher du regard des autres”
“Il faut avoir plus confiance en soi”
“Tu n’as pas assez d’estime de toi”
“Apprendre à être toi-même”
Comment dire… ça ne peut être qu’une béquille temporaire.
Personnellement, quand j’entends “sois toi-même”, ça met une pression et ça me pousse au contraire à afficher mon ego… Ce n’est pas conscient mais c’est ce qui se passe avec ce type de phrase. Comme le “sois spontané”. On appelle ça une injonction paradoxale. “Sens-toi libre de te vacciner”
Pour se libérer du regard des autres, c’est beaucoup plus simple…
Il n’est pas question de se détacher du regard des autres.
Ni de chercher à gagner confiance en soi.
Déjà, il s’agit de constater la réalité :
Les autres s’en tamponnent de toi. Il projettent leur propre histoire sur toi.
Certes, dire ça à quelqu’un qui a vraiment peur n’aide pas à rassurer le petit enfant apeuré… Parce que ça ne se passe pas dans la compréhension. Mais au moins, tu es au courant. C’est la phase mentale.
Ensuite, il s’agit de rencontrer et accueillir la part de toi qui est apeurée et tétanisée par le regard des autres.
Oui, tu ressens une pression sociale, une pression de la conformité : c’est normal, nous sommes câblés pour ça !
Il ne s’agit pas de se placer en rebelle et de dire “non ! Moi je ne vais pas me laisser enfermer !”, ce qui te ferait passer à côté de ton ressenti, si important pour faire le deuil de ta normalité.
La clé pour te libérer vraiment, c’est apprendre à faire corps avec cette émotion, de la prendre dans les bras, de prendre conscience à quel point ce regard de l’autre t’a façonné et à quel point tu t’es empêché d’être toi-même par peur de ta différence.
Ca te demande de poser les armes, de poser les livres de développement personnel, de poser les avis que tu as sur toi, de lâcher le juge critique à l’intérieur… Pour regarder ce qui est et ressentir simplement, sans jugement.
Ensuite, c’est à partir d’un état de détente que tu peux exprimer qui tu es vraiment dans la vie, sous les couches de l’armure qui te protège.
Si tu veux expérimenter le regard d’autrui, voici une expérience très enrichissante à pratiquer avec quelqu’un : assieds-toi face à cette personne et regardez-vous dans les yeux, sans parler ni détourner le regard.
Observe ce qui se passe en toi : les pensées, les émotions, les sensations, voire les actions. C’est riche d’enseignements pour mieux te connaître.
Pour terminer, garde à l’esprit que le regard de l’autre n’existe qu’à travers ton juge personnel, personne ne te voit tel que tu es, autrui voit seulement sa projection…
C’est TOI qui es dur envers toi-même, c’est TOI qui a un avis sur tes actions, sur tes croyances, sur tes émotions, c’est TOI qui te critique.
Il n’y a pas à avoir une opinion là-dessus, simplement à accueillir la part de toi que tu juges “pas assez” : pas assez charismatique, pas assez de confiance, pas assez positif, pas assez beau…
Tu es comme tu es, il n’y a rien à réparer puisque tu n’es pas cassé.
Il ne te reste qu’à en prendre conscience en traversant l’émotion.
Émotion vient du latin “ex” (hors de) et “movere” (mouvoir).
On voit directement l’idée de mouvement vers l’extérieur.
Tout le monde a pu expérimenter les désagréments liées à la répression d’une émotion, surtout en accumulant au cours de sa vie : ça fait la cocotte minute dans le corps comme dans l’esprit (ça génère du stress, ça impacte la santé…)
L’émotion est une expérience subjective très brève (de quelques secondes à quelques dizaines de secondes)
Chaque émotion est associée à un cocktail biochimique que tu peux ressentir dans ton corps.
A bien y regarder, l’émotion est une nécessité biologique pour la survie puisqu’elle nous renseigne sur nos besoins.
Considérons les 4 émotions de base : joie, peur, colère et tristesse.
On peut différencier la joie des 3 autres. Pourquoi ?
La joie est l’émotion de base quand les feux sont au vert : tout va bien dans la situation présente.
Les 3 autres émotions sont les émotions aversives de base. Elles sont un indicateur, un avertisseur, pour notre système.
Ce ne sont PAS des émotions négatives, une émotion négative ça n’existe pas !
Pourquoi mettre une valence positive ou négative sur un processus aussi naturel que l’émotion ?
Forcément, quand on croit que les émotions sont négatives, on veut les gérer, les contrôler, les maîtriser voire les étouffer, d’où bon nombre d’addictions.
A quoi servent nos chères émotions ?
• La peur est liée au futur : elle est une réaction d’anticipation face à un événement (réel ou fantasmé) qui pourrait survenir et mettre en danger, risquant de menacer l’intégrité de l’être. (la peur est souvent au cœur de la procrastination par exemple)
• La colère est liée au présent : elle permet de protéger son territoire, se battre pour ce qui est important et se mettre en mouvement.
• La tristesse est liée au passé : elle est une réaction permettant de faire le deuil et lâcher ce qui a été et qui n’est plus.
Parmi les 4 émotions de base, il y en a une en particulier avec laquelle nous ne sommes pas à l’aise et que nous faisons en sorte d’éviter. Dans notre société, c’est souvent (mais pas toujours) la colère. Cela dépend de ta famille, de ce qui est engrammé dans ton cerveau.
Au-delà du mot (car la carte n’est pas le territoire), l’émotion est une énergie de vie qui circule en chacun d’entre nous. Il suffit de voir un enfant pour s’en convaincre !
Certains confondent émotions et sentiments.
Alors qu’on s’entende : ce ne sont que des mots. Même s’il y a des définitions, cela dépend de la subjectivité de chacun.
Pour distinguer les termes émotions et sentiments selon ce qui est décrit dans cet article, faisons simple :
1/ Les émotions sont brèves, elles ne durent pas dans le temps. Regarde un enfant qui pleure ou qui est en colère. Ca dure entre quelques secondes à quelques dizaines de secondes, juqu’à quelques minutes (maximum).
2/ Les sentiments sont des émotions mentalisées, qui sont étirées dans le temps par notre tête. Cela se produit quand l’émotion n’est pas vécue pleinement dans l’instant et qu’elle est entretenue mentalement, comme “ruminée”. Les sentiments sont alors une alerte qui peut nous aider à réaliser que nous n’avons pas vécu notre émotion.
Le continuum émotion-besoin
Exprimer ses émotions est d’autant plus important que nos émotions sont toujours liées à des besoins sous-jacents.
Comme le corps et l’esprit, les émotions sont indissociables de nos besoins.
On pourrait parler d’un continuum émotion-besoin comme le continuum espace-temps.
Ce continuum émotion-besoin est une émanation de notre être.
L’observer à chaque instant est une excellente façon de se connaître.
La meilleure façon de se connaître n’est pas de mentaliser qui nous sommes : c’est de regarder ici et maintenant mes émotions et besoins.
L’émotion de peur est liée aux besoins physiologiques primaires, besoin de sécurité.
L’émotion de tristesse est liée aux besoins relationnels : besoin de relation, d’amour, de partage, de reconnaissance.
L’émotion de colère est liée aux besoins de respect, de justice. Elle est liée au territoire, quand quelqu’un enfreint mes limites.
L’émotion étant un hublot qui nous renseigne directement sur l’état de nos besoins, tu comprends comme il est important de savoir l’exprimer.
3 stratégies inadéquates d'expression des émotions
Avant de détailler la façon recommandée pour exprimer ses émotions, passons d’abord par les stratégies inadéquates pour que tu sois au clair avec ce que je te déconseille.
1/ La culpabilisation : “à cause de toi je vais mal”, “c’est ta faute si je suis comme ça”, “après tout ce que j’ai fait pour toi”.
Certaines personnes passent par la culpabilisation pour faire passer leurs émotions.
Ces phrases assassines sont un appel à l’aide, la personne a fort besoin d’empathie et ne sait pas faire autrement.
Attention à ne pas rentrer dans ces tentatives de manipulation.
Je te déconseille de jouer à ce jeu-là, ça ne peut pas être gagnant-gagnant.
Le côté pervers des phrases culpabilisantes, bourrées de jugement et de critiques, c’est que l’émotion passe (elle est totalement perceptible par un interlocuteur un minimum éveillé) mais elle n’est pas évacuée.
Simplement, l’émotion n’est pas reconnue, pas accueillie.
2/ La plainte : “la vie est dure”, “tu sas parfois le sort s’acharne sur toi…”, “c’est toujours pareil, personne ne fait attention à moi”.
Se plaindre est une bonne façon de ne pas être en contact avec son émotion.
Dans la plainte, il y a un message implicite (souvent un besoin d’être écouté et reconnu), des attentes floues (très souvent non exprimées).
Bref, on nage là encore en plein jeu de pouvoir.
3/ L’expression explosive des émotions : jeter l’émotion à la gueule de l’autre en lui criant dessus par exemple.
Il s’agit souvent de colère mais pas nécessairement.
Ca peut arriver quand les 2 premières stratégies n’ont pas fonctionné.
Tu t’en doutes : ce n’est pas écologique pour la relation.
En réalité, aucune de ces 3 stratégies n’est pertinente pour exprimer ses émotions puisque, même si cette dernière peut être perceptible, elle n’est jamais libérée car elle n’est pas conscientisée.
Je t’invite à ne pas en vouloir aux personnes qui optent pour ces stratégies non optimales, parce qu’elles ne peuvent pas faire autrement.
Ca ne veut pas dire que tu te laisses marcher dessus, tu poses quand même ton cadre si l’autre dépasse les bornes. Simplement, réalise qu’il n’a pas les ressources pour agir différemment.
Comment exprimer ses émotions
Pas comme ça si possible 🙂
Exprimer ses émotions c’est bien, savoir pourquoi on veut les exprimer, c’est mieux !
Pourquoi désires-tu exprimer tes émotions ?
Probablement pour être entendu et compris par l’autre.
2 remarques avant de détailler le processus simple d’expression des émotions :
1/ Tu ne peux pas décider d’être entendu par l’autre, s’il ne veut pas t’écouter et s’il se fiche de tes émotions, tu ne peux rien y faire. Ce que tu peux faire par contre, c’est exprimer ta réalité. Après, le résultat ne t’appartient pas. Parfois, il y a un deuil à faire à cet endroit-là.
2/ Avant de vouloir être reconnu par l’autre, ça commence par reconnaître et accueillir toi-même ton émotion. Ca paraît évident dit comme ça, mais bien peu de gens en ont conscience et prennent le temps pour ça.
Alors comment s’y prendre pour exprimer ses émotions ?
C’est paradoxalement la dernière étape.
(de la même manière que l’argent est la dernière étape d’un processus)
1/ Voir : Constater qu’il se passe quelque chose à l’intérieur, il y a une tension physique. Rappelle-toi que l’émotion est toujours présente dans le corps.
2/ Ressentir : Sentir ce “quelque chose”. Qu’est-ce que c’est exactement ? Où ça se passe ? Qu’est-ce que ça dit ? Eventuellement : quelle est cette émotion ?
3/ Laisser faire : Rester avec cette émotion, comme un parent prend son enfant qui pleure dans les bras, sans rien faire, sans rien dire. Être en présence de cette émotion, la reconnaître de façon inconditionnelle. Qu’elle qu’en soit la raison, qu’elle qu’en soit l’amplitude, elle ne demande qu’à être ressentie.
Il n’y a pas besoin de méthode pour cela. Par contre la libération émotionnelle peut vraiment aider des étapes 1 à 3.
4/ L’expression : Cette étape est optionnelle. Si tu as traversé et libéré ton émotion, il n’est pas nécessaire d’exprimer à l’autre si tu n’en ressens pas l’élan. Par contre, si c’est important pour toi, fais-le évidemment.
La façon la plus simple de procéder est de s’inspirer de la communication non violente (CNV).
La CNV, créée par Marshall Rosenberg, consiste à exprimer sa réalité à l’autre en distinguant observation et sentiments (ce que j’appelle émotions dans cet article) en suivant l’acronyme OSBD :
– O = observation : ce que je perçois de la réalité factuellement
– S = sentiments : mon interprétation subjective de la réalité
– B = besoins : mes besoins
– D = désirs : ma demande
La CNV est une approche formidable mais il est très facile de mal l’utiliser, notamment en l’utilisant comme un robot, en respectant à tout prix la trame.
Le plus important est l’intention sous-jacente à l’interaction : l’intention de se relier à l’autre.
Ceci étant posé, tu peux pratiquer la CNV en commençant par deux des phases : observation et sentiments.
Par exemple : “quand tu rentres sans me dire bonjour, je me sens triste.”
C’est beaucoup plus accessible ainsi.
Tu peux ensuite rajouter le besoin : “parce que c’est important pour moi d’échanger avec toi.” pour reprendre l’exemple ci-dessus.
Et enfin, si tu as une demande, veille à l’exprimer afin que ce ne soit pas une attente explicite qui reviendrait à manipuler inconsciemment l’autre pour qu’il devine ce qui se passe en toi…
Pour l’exemple ça pourrait être : “est-ce que tu serais OK de venir me voir avant de partir dans ton bureau ?”
Si tu n’as pas de demande et que tu n’attends rien de l’autre, c’est évidemment optionnel.
Tu comprends bien que pour exprimer ta réalité à travers tes émotions, tes besoins et ton désir, il est capital d’être entré en contact avec toi-même avant !
Sinon qu’est-ce que tu vas partager en dehors de tes propres pensées ?
Attention : exprimer ses émotions nécessite un espace d’accueil en face.
Si l’autre est totalement fermé, ne t’aventure pas, c’est même pas la peine.
Pour cela, les précautions oratoires sont importantes.
Cela peut être aussi simple que “J’aimerais te parler de quelque chose important pour moi, est-ce que tu as 5 minutes ?”
Sinon, arriver de but en blanc en exprimant ta réalité émotionnelle risque de brusquer l’autre : il n’est pas prêt, il n’a rien demandé, il peut être mal à l’aise avec ses propres émotions, il ne s’attend pas à cette situation.
Garde à l’esprit que l’émotion a besoin d’être accueillie, pas nécessairement d’être exprimée à quelqu’un.
Ca dépend le type de relation.
Il y a globalement peu de personnes à qui tu peux sauf si tu as pris soin de ton environnement.
Si ton interlocuteur fait preuve d’altérité, alors tu peux y aller sans problème.
Il est possible que tu galères avec l’expression, certains parlent d’auto-sabotages, nous allons plutôt parler d’auto-protection. Cela étant, il y a certains obstacles qui peuvent t’empêcher d’être pleinement toi-même.
Les obstacles à l'expression des émotions
Terminons cet article par les obstacles à l’expression émotionnelle.
En effet, pour beaucoup de gens, cela n’est pas aussi simple que décrit dans cet article.
J’ai étudié pendant des années les émotions, les besoins et la communication.
Est-ce que ça me rend pour autant plus à l’aise avec mes propres émotions ?
Non, pendant des années je les fuyais, je ne voulais pas reconnaître ma tristesse.
Selon d’où tu pars, il peut y avoir un gros travail de reconnexion (le temps que les connexions neuronales reviennent).
Ce gros travail est seulement nécessaire pour ceux qui ont désappris à cause de leur éducation et/ou leur vie. Enfant, tout le monde vit et exprime ses émotions sans se poser de questions…
Si tu galères avec tes émotions, voici 3 causes pouvant créer des blocages émotionnels :
1/ Difficulté avec le centre émotionnel (c’est pas forcément un centre émotionnel réprimé) : tu considères que les émotions sont une perte de temps, un aveu de faiblesse… Ou alors tu cherches à comprendre tes émotions. Ou tu cherches à faire quelque chose avec tes émotions.
Or, les émotions sont là pour être traversées, c’est tout.
2/ Les transes hypnotiques : d’anesthésie, de dissociation, de confusion : les transes peuvent te protéger de ressentir quelque chose.
Cela peut être lié à un trauma, une expérience désagréable, ton profil de personnalité, ta culture…
La tristesse et la colère sont particulièrement tabous.
Dans certaines familles, c’est la joie qui est déconsidérée.
En tout cas, les messages parentaux ont un poids énorme dans ta vie émotionnelle aujourd’hui, ils conditionnent tes croyances, en particulier si tu n’as rien entrepris pour t’en libérer.
Cela a tendance à survaloriser le regard des autres et à nous en rendre prisonniers.
Voilà, tu es désormais plus éduqué sur l’expression des émotions que 99% des gens.
Commence petit, il ne sert à rien de se presser dans ce domaine.
La première chose à “faire” (et c’est ce que je fais moi-même en ce moment), ce n’est pas faire d’ailleurs, c’est ressentir : sur ma montre, j’ai programmé une alarme qui vibre chaque heure. Ca revient à une forme de méditation, une simple présence à soi sans objectif.
Quand ça vibre, j’arrête ce que je fais, je tourne le regard vers l’intérieur et me demande comment je me sens, je tourne mon regard vers l’émotion et le besoin (et ça vibre pile à l’instant où j’écris cette phrase, sans rire !).
Cela revient à apprendre un nouveau langage, avec son vocabulaire, avec ses nuances. Notre cerveau a oublié (sauf si tu n’as jamais perdu le contact avec tes émotions), il s’agit d’apprendre de nouveau et de pratiquer.
Que ce soit la peur, la colère, la tristesse, la joie ou tous leurs dérivés, tu as le droit de ressentir ce que tu ressens, tu as le droit de l’exprimer.
Ressentir inconditionnellement, c’est le premier (grand) pas vers l’amour de soi.
Si c’est difficile tout seul, tu peux profiter d’un bilan de personnalité pour mieux connaître ton fonctionnement et identifier tes blocages à l’expression émotionnelle.
Avant de parler de la méditation Vipassana, remettons du contexte.
Le bouddhisme se divise en deux grands courants : Theravada et Mahayana.
Le bouddhisme Theravada, c’est l’école des anciens, considéré comme l’orthodoxie originale.
Le bouddhisme Mahayana est surnommé “grand véhicule”.
Malgré des différences entre ces deux courants concernant les croyances, les pratiques… Sur les enseignements de fond, ils s’accordent.
“Qu’y a-t-il dans un nom ? Ce que nous appelons une rose, sous un autre nom sentirait aussi bon.”
La Vérité n’a pas d’étiquette.
Dans le bouddhisme on parle souvent des 4 nobles vérités, représentant la substantifique moelle de l’enseignement du Bouddha.
1/ Dukkha : souvent traduit grossièrement par “souffrance”, le terme Dukkha est en réalité beaucoup plus vaste que cela. Dukkha comporte la souffrance, ainsi que d’autres notions d’imperfection, d’impermanence, de conflit, de vide.
2/ L’apparition de Dukkha (Samudaya) : la “soif”, le désir, l’avidité, la cupidité, donne naissance à toutes les formes de souffrance. Cette “soif” n’est pas la première cause ni l’unique cause d’apparition de Dukkha, mais c’est la plus palpable et immédiate. LA soif est aussi entendue comme le désir et n’attachement aux plaisirs des sens, à la richesse, à la puissance mais aussi aux idées, aux idéaux, aux opinions, aux théories aux certitudes… Notons que l’apparition de Dukkha passe par la sensation du corps.
Selon le Bouddha, tous les malheurs, conflits, des petites querelles aux grandes guerres, prennent racine dans cette “soif” (que nous pourrions appeler l’identification).
3/ La cessation de Dukkha (Nirodha) : il existe une libération de la souffrance. Cette cessation est le Nibbana (le fameux Nirvana). Pour éliminer Dukkha, ça passe par élimminer la racine principale, la “soif”.
Le Nirvana n’est pas le résultat de l’extinction du désir et de la “soif”. Le Nirvana n’est d’ailleurs par le résultat de quoi que ce soit. Le Nirvana n’est ni cause ni effet. Le Nirvana EST.
4/ Magga, le sentier : il y a un sentier qui mène à la cessation de Dukkha. Le sentier du Milieu parce qu’il évite les deux extrêmes (poursuite du bonheur reposant sur le plaisir des sens et poursuite du bonheur par l’ascétisme et l’austérité).
Il est appelé octuple noble sentier car il comporte 8 parties :
1. Compréhension juste
2. Pensée juste
3. Parole juste
4. Action juste
5. Moyens d’existence juste
6. Effort juste
7. Attention juste
8. Concentration juste
Pendant ses 45 années de vie, le Bouddha enseigna ce noble sentier.
La méditation Vipassana fait partie du sentier qui amène à la réalisation.
Vipassana, un chemin vers le bonheur ?
Le bouddhisme nous parle de l’octuple noble sentier comme nous l’avons évoqué juste au-dessus.
S.N Goenka, figure de proue de Vipassana dans le monde, explique les 3 grands pôles de Vipassana
1/ Sila : la conduite éthique, basée sur l’amour et la compassion. Elle comprend 3 facteurs du noble sentier : parole juste, action juste, moyens d’existence juste. En clair, s’abstenir de tuer, voler, mentir, d’avoir des rapports sexuels illégitimes, éviter les substances toxiques.
2/ Samadhi : la discipline mentale, qui comprend 3 autres facteurs du noble sentier : l’effort juste, l’attention juste et la concentration juste.
Pour développer la discipline mentale, on pratique Anapana (signifiant “attention à la respiration”) pendant une retraite Vipassana : c‘est la première pratique proposée pendant une retraite Vipassana, consistant à focaliser toute son attention sur une région physique très réduite (la région du nez), grâce à la respiration.
L’idée est de développer le muscle attentionnel de sorte à pouvoir se concentrer de façon chirurgicale.
Bien sûr, l’attention se porte ensuite sur des pensées qui te distraient… Et tu bascules à nouveau ton attention sur la zone.
3/ Panna : la sagesse intérieure
Elle comporte 2 facteurs du noble sentier : la pensée juste et la compréhension juste.
On parle d’une compréhension profonde consistant à voir une chose dans sa nature véritable, sans étiquette.
Pour développer cette sagesse intérieure, on pratique la technique de méditation Vipassana (signifiant “voir les choses telles qu’elles sont réellement”), qui est une façon de méditer particulière consistant à concentrer son attention sur les sensations du corps avec un processus spécifique, progressif, qui ne sera pas détaillé ici.
C'est quoi la méditation Vipassana ?
Rappelons que Vipassana consiste en une retraite de 10 jours de méditation, à base de 10 heures par jour de pratique de la méditation.
(Oui, ça prend du temps pour commencer à pratiquer correctement la technique, d’où la durée.)
Vipassana fonctionne sur un système de donation où seuls les anciens étudiants (qui ont terminé au moins un cours) peuvent donner.
Les cours, la nourriture, le logement, sont gratuits.
(Ca me paraissait trop beau mais ça fonctionne vraiment ainsi)
Durant la retraite, le cadre est strict : tu donnes tes effets personnels, tu n’as ni téléphone, ni tablette ou d’ordinateur, ni livre, ni de quoi écrire…
La seule chose à faire, c’est dormir, manger et la pratique de la méditation.
Lorsque tu médites, tu entraînes ton esprit à se concentrer sur les sensations du corps, tu muscles ton attention à revenir au présent.
L’intention est de se débarrasser des “impuretés mentales”, sources de Dukkha.
Comment ?
En regardant la réalité telle qu’elle est sans y réagir en faisant preuve d’équanimité.
Tout l’enjeu de Vipassana est ici : quand tu commences à regarder la réalité telle qu’elle est sans réagir, ton “stock” de mémoires traumatiques commence à se vider, exactement comme quand tu vis un jeûne.
Quelle est la seule certitude qu’on ait à propos de la réalité ?
L’impermanence : Aniccā.
En effet, tout change tout le temps : la journée, les émotions, le renouvellement cellulaire, les relations, les douleurs, la respiration…
Le principe est de rester équanime dans ce qui est (ni désir, ni aversion) avec la conscience de l’impermanence.
Facile à dire… En pratique ça prend du temps, beaucoup de temps…
Et ça tombe bien, on est pas pressé !
J’ai fait une première retraite de méditation Vipassana en 2019 en voyage à l’île Maurice.
Je me sentais démuni face à cet océan de “négativité”.
Mon esprit était embrumé, envahi de pensées, comme si le mental se purgeait grâce au vide créé.
Des pensées, des pensées et encore des pensées, à la manière des bulles de champagne qui remontent.
Sans compter les douleurs de genoux où mon Spielberg intérieur projetait des scénarios dingues dans le futur où mes genoux cassaient et où je devrais être opéré…(lol)
Et bien sûr, l’ennui, un ennui profond.
Quelle difficulté d’être face à soi-même, dans mes mensonges, dans mes tromperies, dans ma mauvaise foi.
Tous les jours je pensais à me barrer…
Heureusement, le soir nous avions les discours de S.N Goenka qui m’apaisaient beaucoup.
J’ai compris que c’était normal, que c’était l’équivalent d’une chirurgie mentale, donc pas un processus des plus agréables.
Et j’ai tenu les 10 jours.
Ça m’a permis de faire un examen de conscience très profond dans mon monde intérieur qui m’a donné envie de procéder à des changements majeurs dans ma vie.
J’ai eu plusieurs révélations dont un gros insight : être plus tourné vers les autres et être moins égoïste.
J’ai notamment eu envie de refaire une retraite de méditation Vipassana en tant que servant, pour permettre à d’autres de vivre l’expérience.
La suite de mon voyage fût plus doux et agréable.
Je me rappelle notamment de ma première baignade où je redécouvrais tous mes sens, j’étais pleinement immergé, pleinement là, c’était délicieux.
J’avais un niveau de présence et d’attention à ce que je faisais beaucoup plus élevé qu’avant.
Tout le paradoxe est là : pendant 10 jours j’ai galéré comme pas possible et en même temps j’avais envie de conseiller aux gens de le vivre.
Avec l’histoire des masques et des restrictions, j’ai attendu 3 ans avant d’y retourner.
En juin 2022, j’ai refait une retraite de méditation Vipassana de 10 jours, en tant que servant cette fois-ci.
La différence entre étudiant et servant est de taille : tu es ici pour servir donc tu es à la cuisine, au réfectoire… tu es là pour servir les gens qui méditent. Avec 3 heures de méditation par jour minimum.
Tu peux lire des livres en lien avec le bouddhisme, parler, donc l’expérience est loin d’être aussi forte qu’en tant qu’étudiant, mais elle est aussi très puissante, différemment.
Vivre Vipassana en tant que servant m’a fait beaucoup réfléchir sur cette technique (et sur moi)…
Et surtout, c’était tellement beau de voir les gens sortir de cette retraite, recommencer à parler et à exprimer tout ce qui s’est passé pour eux, ce qu’ils ont compris, ce qu’ils vont changer dans leur vie.
Pourquoi faire Vipassana ?
Tu sens que tu es dans une phase de transition de vie ?
Tu as besoin de te couper du monde extérieur et de sortir de ta routine ?
Ton esprit est encombré de beaucoup de pensées ?
Tu as vécu des périodes houleuses de vie et tu souhaites tourner la pages ?
Tu sens que tu es à côté de tes pompes et tu as envie de plonger à l’intérieur ?
Dans ces différents cas il peut être intéressant que tu ailles tester une retraite de méditation Vipassana car c’est une voie royale pour libérer des blocages.
Et SURTOUT, si ça t’appelle et que ça résonne en toi.
Si ça vient d’une injonction ou d’un “si untel l’a fait, je dois le faire aussi”, je te le dis : mauvaise idée.
Si ça ne vient pas d’un élan intérieur, mieux vaut t’abstenir.
Il est arrivé que certains se suicident après, donc si ton esprit n’est pas prêt, il n’est pas prêt.
Tu peux commencer par un autre type de méditation, comme la méditation de pleine conscience ou n’importe quelle pratique qui te ramène au présent : cohérence cardiaque, processus de la présence, yoga…
Pour ma part, j’ai entendu parler de la méditation Vipassana la première fois en covoiturage, en 2015.
Je ne me sentais pas du tout de faire ça, ça me paraissait trop énorme, trop difficile.
Ensuite une amie me parla de son expérience.
Puis un autre ami.
Les signaux se multiplièrent. Intéressant.
Encore et encore, je rencontrais des gens qui avaient fait une méditation Vipassana.
L’idée cheminait dans mon esprit mais ce n’était pas de la procrastination, j’avais juste trop peur.
Jusqu’au jour où j’ai senti que c’était le moment et j’ai franchi le pas : réserver ma première retraite de méditation !
Quels effets tu peux attendre de Vipassana ?
Des effets assez impressionnants pour moi :
Une attention beaucoup plus affûtée, donc meilleure concentration sur TOUT.
Plus de présence à ce qui est.
Plus de bienveillance et d’empathie pour les autres, pour les animaux.
Prise de recul sur son propre esprit
Gros travail thérapeutique avec un voyage intérieur intense
Ces effets s’étiolent avec le temps sans une pratique régulière même si certains peuvent rester.
Ceci étant, la méditation Vipassana n’est pas à pratiquer pour ses effets, tout comme le yoga ou n’importe quelle autre pratique : elle est à pratiquer pour elle-même.
Tu ne manges pas une pomme parce qu’il y a la vitamine X ou le minéral Y. Tu la manges car ton corps appelle la pomme. Pour Vipassana, c’est pareil 🙂
Vipassana est une expérience forte qui te marque au fer rouge, comme les psychédéliques type psylocybine ou LSD.
Je ne recommande pas à tout le monde, il est nécessaire d’être prêt avant de faire 10 jours de méditation Vipassana.
3 réflexions sur la philosophie de Vipassana
Depuis 2019, j’ai énormément revu ma perception sur la vie, le bonheur, les objectifs…
Mon niveau de conscience a énormément bougé en 3 ans.
Comme j’aime questionner les choses, Vipassana n’échappe pas à la règle. Alors ensemble, questionnons.
1ère réflexion : Un objectif à la méditation ?
Dans les enseignements modernes de Vipassana, l’objectif est clairement affiché : être plus heureux en éradiquant la cause de la souffrance.
Forcément, avec le prisme de l’ennéagramme des personnalités ça me fait tout de suite penser à une philosophie de type 7.
La souffrance est une réalité.
La souffrance a une origine.
On peut se débarrasser de cette origine.
Il y a un chemin qui y mène.
C’est pas beau ça ? On retrouve la logique implacable du 7 !
Déjà l’intention de base m’a questionné.
Se débarrasser de la souffrance : pourquoi ?
La souffrance fait partie de la vie, c’est vrai.
Mais pourquoi vouloir l’éradiquer et vouloir le bonheur absolument ?
On pourrait dire pareil de la banalité, de la colère ou de la faiblesse.
C’est d’ailleurs la volonté inconsciente de chaque type de personnalité : éviter de voir à tout prix cette part de la réalité qu’il ne peut pas gérer.
Je n’ai pas trouvé de réponse évidence à cette question.
2ème réflexion : du cadre pour le cadre ?
En pratiquant la méditation Vipassana depuis une posture de servant, j’ai observé un cadre très BLEU (cf Spirale Dynamique).
J’en ai beaucoup discuté avec les autres servants et les échanges m’ont énormément nourri.
Le but de Vipassana est de se débarrasser des impuretés mentales, ce qui sous-entend que l’esprit est impur.
Pur/impur : on y retrouve la dualité inhérente à BLEU.
On retrouve aussi l’idée d’être meilleur, d’être du côté du bien (être une bonne personne, toussa toussa).
Les règles de Vipassana sont très BLEU : il est interdit de faire ceci, il faut faire cela.
Pourquoi ?
Parce que c’est comme ça.
Aussi, le cadre met l’enseignant au-dessus des étudiants, comme à l’école, tant physiquement que psychologiquement.
J’ai aussi vu quelques cas croustillants de personnes qui faisaient référence à leurs nombreux Vipassana pour justifier le fait d’avoir raison… tout en utilisant des formules manipulatoires inconscientes.
Pas très rassurant tout ça !
Quand j’ai réalisé tout cela, le rebelle s’est activé en moi, avec l’envie de briser toutes ces règles.
Puis, j’ai observé mon ego qui jouait à analyser Vipassana pour ne pas pratiquer Vipassana. Malin le lynx !
Avec du discernement, j’ai pu trancher entre les règles stupides qui ne faisaient pas de sens pour moi (le cadre BLEU de Vipassana ajouté au cadre BLEU de Vipassana France) et les règles qui faisaient du sens pour moi, pour ensuite revenir à la pratique, raison pour laquelle j’étais venu à la base.
Le cadre de Vipassana est soutenant pour la pratique, il est important d’en avoir un.
Là où ça peut dépasser les bornes, c’est quand les humains qui organisent une retraite Vipassana rajoutent leur propre BLEU au cadre originel de la pratique pour avoir du pouvoir, de l’autorité ou toute forme d’emprise.
Classique dans toutes les organisations humaines…
3ème réflexion : un éveil peut en cacher un autre.
Au fil des jours, j’ai creusé plus profondément sur la notion d’éveil dans le bouddhisme et le “vrai” message de Gautama le Bouddha, par l’introspection, la lecture (cf les livres cités plus bas) et la discussion.
La traduction française de Dukkha et de tout le chemin “se libérer de la souffrance” est-elle vraiment liée à l’enseignement originel du Bouddha ?
Toutes les voies vers l’éveil ne parlent pas de la souffrance.
Les traductions (du genre Dukkha = souffrance) sont beaucoup plus simplistes et erronées que ce que je retrouve dans les écrits de Walpola Rahula.
Le problème de Vipassana comme du Yoga n’est pas inhérent à la philosophie elle-même, mais à la récupération matérialiste de l’humain qui en fait un objectif à atteindre.
Le but serait d’éradiquer la souffrance pour enfin atteindre l’illumination.
Sauf que, la méditation n’a pas un but tautologique justement ? En creusant dans les écrits bouddhistes, je retrouve cette idée car l’éveil n’est pas un but.
Comme le dirait un ami à moi, l’éveil c’est la fin de la quête qui cherche à en finir.
Selon moi, le principe premier de la méditation (Vipassana ou non) n’est pas de se purifier ou de devenir un être suprême, c’est de revenir ici et maintenant dans ce qui est. (dans Vipassana c’est le principe de la vision pénétrante, de regarder les sensations telles qu’elles sont)
S’il y a un objectif à la méditation, alors je quitte l’ici et maintenant pour entrer dans le fantasme de ce qui devrait être…
Lâcher l'histoire, focus sur la pratique
Tous les artifices autour de Vipassana ne doivent pas être une excuse pour jeter le bébé avec l’eau du bain.
Il est évident que la méditation a de nombreux bénéfices dont le principal est de revenir au présent, là où se passe la vie 🙂
Je connais plusieurs personnes qui, grâce à la technique de méditation Vipassana, se sont débarrassés de douleurs de dos, d’addictions, ont fait des changements de vie majeurs.
C’est clair, avéré et prouvé.
Seulement, Vipassana n’est pas pour tout le monde car c’est une technique enseignée à la dure pendant 10 jours.
Combien de fois me suis-je demandé : “Comment arrêter de procrastiner ?”
Tellement de fois… tant c’était une problématique pour moi de repousser mes tâches, mes actions, mes objectifs.
Et toi ? Commences-tu ta journée par des distractions ?
As-tu du mal à te mettre en action pour avancer sur ton projet et réaliser tes objectifs, ce qui cause stress et anxiété ?
Penses-tu être un procrastinateur qui remet tout au lendemain ?
Moi aussi, j’en avais marre de procrastiner sur la comptabilité, les démarches administratives, le tournage des vidéos, le sport… Tous mes objectifs en pâtissaient.
Plus jeune dans ma vie j’étais professionnel pour traîner sur YouTube, lire, regarder mes mails et me laisser aller au “plaisir” facile et aux distractions au lieu d’avancer sur mon travail, ce qui me rendait frustré en fin de journée.
Maître en matière de procrastination, j’ai trouvé énormément de conseils, de techniques pour m’en libérer qui ne fonctionnaient pas, jusqu’au jour j’ai fait une découverte qui a tout changé pour moi et m’a fait changé de niveau de conscience.
Dans cet article, tu vas découvrir ce que tu n’as peut-être jamais entendu sur la procrastination et qui va vraiment te sauver la mise si tu penses que tu est un incorrigible procrastinateur.
Procrastination vient du latin “pro” = en avant et “crastinus” = demain.
Définition : la procrastination consiste à remettre une tâche, une action, un projet, un objectif au lendemain.
Certains enferment dans une étiquette de “procrastinateur” toute personne qui a tendance à remettre une tâche ou une action au lendemain (attention, l’étiquetage est dangereux car il fige la réalité)
La procrastination peut concerner toutes les tâches imaginables :
– Rendre un rapport pour le travail
– Accomplir un objectif
– Poser ses dates de congés
– Partir en voyage
– Quitter son job
– Faire sa comptabilité
– Ecrire des articles
– Envoyer un courrier
– Avoir une discussion importante
– Lancer un projet
– Faire n’importe quelle tâche de la todo liste
La plupart des gens y voient un manque de confiance en soi, une fainéantise, un problème de motivation, un autosabotage ou carrément une pathologie lorsque c’est chronique.
Ils cherchent alors des conseils, des astuces, une méthode, pour sortir de l’inertie et enfin se mettre en action.
Dans cet article j’aimerais remettre les pendules à l’heure, carla procrastination n’est absolument pas tout ce que je viens de décrire.
Cela est d’autant plus important quela procrastination fait partie desblocagesqui engendrent beaucoup de pression, d’injonctions, de culpabilité…Ce qui sape encore plus l’amour, la confiance et l’estime de soi.
On renforce un amour de soi conditionnel : “je m’aime si je fais ceci ou cela”
Ce qui se cache derrière la procrastination…
Qu’y a-t-il derrière la procrastination ?
A vrai dire, pas grand chose.
Nous avons posé un mot pour simplifier une réalité bien plus complexe, comme pour l’auto-sabotage ou de syndrome de l’imposteur.
Procrastination est un terme fourre-tout qui définit quelque chose par son absence puisque la procrastination définit une non-action.
Il y a d’un côté la réalité factuelle, formulée par la négative : “Je n’ai pas tourné ma vidéo”. Tout comme j’aurais pu dire “je n’ai pas voyagé en Alaska” ou “je n’ai pas fait de formation d’architecte”. Décrire ce qui n’est pas est absurde, ça peut aller loin.
D’un autre côté, j’ai un avis sur cette réalité “J’aurais dû tourner ma vidéo, je n’y arrive pas, c’est trop dur”…
Si j’enlève l’opinion que j’ai sur la réalité, il n’y a plus de procrastination mais simplement un constat factuel de “je n’ai pas fait”.
Il ne s’agit pas que d’un pinaillage sémantique.
En quoi est-ce un problème de ne pas faire quelque chose ? Agis-tu de la sorte avec tes émotions et tes pensées ?
“Je n’ai pas ressenti de tristesse” ou “je n’ai pas pensé au sujet de ma prochaine vidéo”. Tu commences à voir l’absurde de la situation ?
Regarde à quel point tu étiquettes la procrastination comme un problème et que tu cherches à le résoudre.
Sinon, qu’est-ce que tu ferais sur cet article ?
Tu as une idée en tête (faire quelque chose que tu ne fais pas) et, ce faisant, tu luttes contre la réalité (puisque la réalité c’est que tu ne fais pas).
Tu aimerais qu’il en soit autrement. C’est bien normal quand tu vis une réalité désagréable, surtout si tu paies le prix de cette procrastination (stress, anxiété, émotions désagréables, perte d’énergie et de motivation, perte d’estime et de confiance…)
Si tu repousses une tâche qui t’est confiée au travail ou que tu es entrepreneur et que tu repousses tes propres tâches inhérentes au développement de ton activité.
Idem si tu reçois des majorations liées à ton retard dans tes déclarations URSSAF et autres joyeusetés.
Le paradoxe est que tu luttes contre la réalité et malgré tous tes efforts, rien ne change.
Tu continues de procrastiner, alors même que tu as testé des tas de conseils :
– La règle des 5 secondes
– La todo liste
– L’utilisation d’un agenda
– Regarder des vidéos de motivation
– Bloquer les applications distrayantes
– La méthode pomodoro
– L’hypnose et autres approches interventionnistes
Tu as testé méthode sur méthode et ça ne change rien à la situation ?
Tu continues de procrastiner tes tâches en trouvant toujours quelque chose d’autre à faire ?
Et tu finis ta journée toujours frustré de ne pas avoir avancé sur ton travail et sur les tâches importantes ?
Ce fut aussi mon cas pendant tellement d’années, à procrastiner sans cesse…
Allant même à procrastiner mon propre réveil et mettre jusqu’à 8 réveils, restant des minutes entières dans mon lit sans arriver à me lever pour démarrer ma journée…
Jusqu’à ce que j’aille voir derrière le miroir.
Et si, pour cette fois on allait creuser un peu ?
Et si on essayait autre chose ?
Comme disait tonton Albert“On ne peut pas résoudre un problème avec le même niveau de conscience qui l’a créé”.
Car derrière tout comportement, il y a une source…
Procrastination ou manque de motivation ?
Très souvent quand je discute avec quelqu’un et qu’il m’explique à quel point il subit la procrastination, qu’il remet tout au lendemain… Il croit qu’il a un ADN de procrastinateur.
(Beaucoup de gens culpabilisent de cette procrastination, pensent “gâcher leur vie”, de galérer avec le passage à l’action et l’atteinte d’objectif, ils pensent que remettre au lendemain est un problème grave à résoudre. Ils détruisent leur santé autant que leur estime personnelle).
Avant toute chose, attention à l’étiquetage de procrastinateur.
Fais attention car il est très vite arrivé de s’enfermer dans une identité sclérosée qui va conditionner tes croyances et tes comportements à venir.
Quel que soit ce que tu remets au lendemain, ce que j’entends derrière c’est “j’ai pas envie”.
Autrement dit, il n’y a pas ou peu d’accélérateur et surtout un frein à main bien serré.
C’est quoi, ce frein à main ?
Simplement une résistance saine et protectrice pour ne pas aller là où ce n’est pas épanouissant.
Très souvent derrière le terme procrastination se cache une absence de motivation non assumée.
Par exemple :
“Il faudrait que je fasse du sport pour ma santé mais je procrastine.”
“Je dois tourner des vidéos mais je procrastine.”
“Il faut que j’écrire des articles pour mon travail mais je procrastine.”
C’est fréquemment associé à un idéal du moi qui devrait être une bien meilleure version de moi-même que qui je suis.
Ce qu’on peut lire entre les lignes ici c’est :
“Je n’ai pas envie de faire et je ne l’accepte pas.”
Tu te juges de ne pas avoir envie de faire quelque chose en étant dans une injonction à faire.
Voilà un cocktail qui provoque de la culpabilité car il sous-entend qu’il y a une norme consistant à “faire”, qu’il “faut” de la motivation et que dans la réalité tu ne respectes pas cette norme.
Tu sais quoi ?
T’as le droit de pas avoir envie et de ne pas faire !!!
T’as pas envie de faire de sport ? Ne fais pas de sport.
T’as pas envie de faire des vidéos ? N’en fais pas.
T’as pas envie d’écrire ? N’écris pas.
Pourquoi vouloir te traiter comme une machine à agir ?
Attention au paradigme productiviste de cette société qui mène aisément au burnout et à la dégradation de la santé psychique comme physique.
Si tu commences à écouter tes besoins, ton corps, tu vas commencer à sentir au fond : “Non en fait, j’ai pas envie de ça.” L’ennéagramme peut beaucoup t’y aider.
D’ailleurs, il est normal de ne pas avoir envie de quelque chose quand c’est mû par des injonctions et des obligations extérieures à soi.
Tu aimes qu’on t’ordonne de faire quelque chose, toi ?
Moi pas.
Ce type de procrastination est particulièrement visible avec la lecture, le sport ou la méditation :
“Il faudrait que je médite/lise/fasse plus de sport pour que je devienne la meilleure version de moi-même, en meilleure santé, une énergie au top et une confiance exceptionnelle.”
C’est vécu comme une injonction déconnectée de ton ressenti.
En réalité ça veut dire :
“J’entends partout que c’est plein de bénéfices donc j’aimerais bien avoir la motivation pour m’y contraindre mais au fond je n’ai pas envie.”
Se traiter comme une machine pour devenir une “meilleure version” ? N’y a-t-il pas anguille sous roche ?
Tu comprends bien que quand ça ne résonne pas au fond de toi, la résistance apparaît comme quelque chose de salutaire.
C’est une saine protection. Attention à ne pas traiter cette résistance comme un problème.
S’il n’y a pas l’élan pour faire une action, elle ne doit pas être faite.
Point.
Il est normal que là où il n’y a aucun plaisir, tu n’y ailles pas.
Quid des actions que tu “dois” faire, comme la déclaration d’impôts ?
Eh bien tu ne “dois” rien justement !
Oui, il peut y avoir des conséquences. Seulement je t’invite à voir à quel point tu es libre de faire ou ne pas faire.
Ça te donne une liberté intérieure immense, tu n’es plus contraint.
Bien sûr, si tu ne fais pas quelque chose d’obligatoire en lien avec une autorité extérieure qui a le pouvoir de te nuire, tu peux t’exposer à un retour de bâton.
Tu peux alors trouver des raisons pour te mettre en mouvement, motivé par un élan d’être tranquille, serein… Et non par une injonction du type “il faut absolument que je le fasse” qui va nécessairement générer de la résistance et une aversion à la tâche en question.
La posture intérieure change tout.
Garde à l’esprit que tu n’es absolument obligé de rien dans la vie.
Si tu as un business, il n’y a aucune obligation à prospecter, faire des vidéos ou écrire des livres…
La clé se situe plutôt dans la loi du moindre effort, où c’est fluide et naturel pour toi car connecté à tes talents naturels (liés à ton type de personnalité).
Quand tu te concentres sur le plaisir pour avancer sur ton projet, les actions se font toutes seules, tu n’as plus besoin de shoot de motivation.
L’action n’est plus une tâche à accomplir comme élément d’une todo liste, mais la conséquence logique de ton état d’être.
(attention, l’action n’est pas toujours présente, il n’y a pas une “quantité normale” d’actions à accomplir dans une journée)
Tu vis ta vie comme bon te semble et personne n’a à te dire ce que tu dois faire.
Bien sûr, cette liberté peut faire peur, d’autant que si tu décides de ne pas jouer le jeu de certaines institutions, tu peux en effet te faire taper sur les doigts.
A toi de sentir dans ton être si tu es prêt à payer ce prix ou non.
Et si j’ai vraiment envie et que je continue de procrastiner ?
“Ok Fabien, mais moi j’ai vraiment envie d’avancer sur un projet et je continue à remettre mes tâches au lendemain !”
Nous avons évoqué la procrastination où l’accélérateur est absent et tu as réalisé que ce n’est pas un problème en soi, que c’est le révélateur d’un manque de motivation.
Il y a un autre cas de figure où tu as vraiment envie de faire quelque chose et tu n’y arrives pas.
Quelques exemples :
“J’aimerais tellement quitter mon travail mais je procrastine.”
“Ça fait des années que je veux déménager mais je procrastine.”
“J’ai très envie d’écrire un livre mais je procrastine.”
Là, on sent bien qu’il y a une envie, un mouvement de quelque chose.
Et qu’il y a une résistance qui va dans le sens contraire.
Ce qui nous intéresse ici, c’est encore une fois cette résistance, ce frein à main.
Cette résistance est toujours là à ton service et dans ce cas, elle notifie un simple fait :
Il y a un enjeu fort pour toi.
Dans bien des cas, cette résistance met en lumière des peurs.
Il s’agit d’allumer le phare pour débusquer ce qui se cache derrière, tapi dans l’ombre.
Ça pourrait ressembler à :
“J’aimerais tellement quitter mon travail, seulement j’ai vraiment peur de me lancer à mon compte et demanquer d’argent.”
“Ça fait des années que je veux déménager, seulement j’ai peur de m’éloigner de mon cercle d’amis proches.”
“J’ai très envie d’écrire un livre, seulement je suis terrifié que des critiques m’humilient sur la place publique.”
Dans ces situations, il y a un accélérateur fort et un frein tout aussi fort, d’où l’immobilité appelée “procrastination”.
La clé pour se libérer de la procrastination
Que ce soit :
– un manque d’accélérateur avec une aversion à faire une action
– un frein à main très serré avec une peur très forte d’y aller (même si la motivation est grande)
Dans les deux cas, la clé est la reconnaissance inconditionnelle de la réalité.
C’est tellement simple que c’en est déconcertant. (comme la méditation)
La plupart des gens (dont moi) ont besoin de passer par tout un tas de “comment”, de méthodes diverses et variées pour “éradiquer la procrastination” jusqu’à réaliser que ça ne marche pas…
Et que la solution est dans l’Être, pas dans le Faire.
Dans l’Être, il n’y a ni outil ni pratique, il y a la simple reconnaissance de ce qui est et t’accueillir là-dedans :
“Je n’ai pas envie de faire ma paperasse.”
“J’ai très envie d’écrire mais ça me fait terriblement peur.”
L’invitation est de passer de la phase mentale de compréhension à la phase émotionnelle pour ressentir les émotions présentes quand on fait ce constat d’échec.
Beaucoup de gens croient que les émotions doivent être exprimées. Eh bien pas nécessairement, elles doivent surtout être vécues.
Comme tout blocage, il y a une partie de toi qui a peur et qui ne demande qu’à être écoutée et aimée.
Faire le deuil de toutes ces tâches que je n’avais pas envie de réaliser fut une vraie libération pour moi.
Tout le stress et l’anxiété liés à la gestion du temps, la todo liste : envolé !
Depuis, je démarre ma journée sans réveil, je vis ma vie sans me mettre des contraintes ou des horaires, j’ai lâché l’idée d’une méthode pour devenir une “meilleure version de moi” (ce qui n’existe pas).
Bien sûr qu’il m’arrive de remettre au lendemain ma déclaration d’impôts. Mais elle finit toujours par être faite. Ce n’est plus un problème.
De fait, tu quittes le monde du fantasme où tu dois faire ceci ou faire cela et où tu es ton propre bourreau…
Pour entrer dans le monde de l’écoute intérieure où tu suis le courant et où tu prends tel que tu es à l’instant T…
Et alors, tu te mets en mouvement sans effort là où c’est vraiment important pour toi.
Comme un enfant qui ne se pose pas la question : quand il a envie de jouer avec ses playmobils, il joue avec ses playmobils… Quand il a envie de courir dans tous les sens, il court dans tous les sens… Et ainsi de suite.
C’est ce qui m’a aidé à écrire autant d’articles sans chercher une méthode extérieure, à simplement réaliser les actions importantes pour moi.
Cela demande beaucoup d’écoute du centre instinctif et du courage pour le suivre.
Ainsi, tu réalises que la procrastination n’existe pas, qu’il y a simplement un manque d’écoute… Et que tu commencer à fonctionner sur le plaisir, le travail disparaît.
Avant d’entrer en profondeur, commençons par ce qui est dit par le courant classique de psychologie et de développement personnel.
Selon l’auteur, l’auto-sabotage consiste à faire quelque chose de malsain pour soi-même, où l’on se nuit et pourtant qu’on ne peut pas s’empêcher de faire, que ce soit dans la famille, dans les relations, dans le travail ou la santé.
Cela serait une forme d’auto-destruction.
L’individu se met en échec par des comportements ou actions dont il ne se rend pas compte.
C’est le plus souvent inconscient, jusqu’à ce que la personne remarque la boucle à force d’auto-observation ou parce qu’un ami lui fait remarquer.
L’auto-sabotage peut prendre de multiples formes :
– Une faible estime de soi, manque de confiance en soi, honte d’être soi
– La peur de l’échec, du changement, de l’inconnu
– La peur de ne pas être à la hauteur
Qu’on soit clair : je ne valide absolument pas cette vision archaïque du psychisme humain, tout “blocage” étant bien plus complexe que cela.
Tu connais désormais le point de vue dominant, consistant à considérer l’auto-sabotage comme un manque d’estime, avec une croyance limitante sous-jacente et avec une partie qui cherche à nous punir…
Pour ma part, il y a un goût trop salé qui ne me satisfait pas sur ce sujet, alors j’ai creusé.
Personnellement, j’avais un scénario répétitif consistant à démarrer un projet puis l’arrêter dès que ça commence à avoir du succès et j’ai compris bien après que ça allait beaucoup plus profond que cette lecture superficielle des choses.
Bref, il est temps d’arrêter de parler d’auto-sabotage et de creuser car le sujet qui se cache derrière est absolument riche et passionnant.
De l’étiquette à la cause profonde
Désolé pour ton autosabotage, c’est sans espoir…
L’auto-sabotage est une étiquette, un diagnostic posé.
Il y a un comportement (soigner les détails au poil de cul, par exemple) ou un non comportement (esquiver la déclaration comptable, par exemple), et avec notre ego nous l’étiquetons: perfectionnisme dans le premier cas, procrastination dans le second.
Si la réalité est en désaccord avec la volonté de l’ego (l’objectif), alors on parle d’auto-sabotage.
Le problème de l’étiquette, c’est qu’elle crée quelque chose de toute pièce,ex nihilo.
Dans la santé et la psychologie, sont apparus de nombreux termes : orthorexie, pervers narcissique, augmentalisme, nomophobie, syndrome du côlon irritable, hypersensibilité…
Des concepts fourre-tout, subjectifs, rarement étayés scientifiquement (et que presque personne ne questionne), qui cherchent à décrire un phénomène et cristallisent le vivant dans ces termes sclérosants.
Ces concepts appuient l’idée d’un dysfonctionnement, de quelque chose qui cloche chez l’humain.
Il y a l’idée d’une norme à laquelle on devrait TOUS coller.
Et si tu ne colles pas à cette norme, tu es dysfonctionnel : c’est un classique dès la plus tendre enfance (si t’as le malheur d’apprendre à parler un peu tard par rapport aux autres…).
Tu es hypersensible (quelle est la norme de la sensibilité ?), tu es orthorexique (quelle est la norme du comportement alimentaire ?), tu penses trop (par rapport à quoi ?). Qui décide de ces normes ? C’est arbitraire. Absurde.
Comment créer une pathologie ?
Tu prends des critères, tu les étiquettes comme un problème et tu décides arbitrairement d’une pathologie correspondante: typique pour les termes “pervers narcissique”, “trouble de l’attention” et “côlon irritable” par exemple.
Ensuite tu peux l’ajouter au DSM-5 (la bible des psychiatres) qui est d’ailleurs extrêmement critiquée pour l’invention d’un tas de nouveaux troubles, créant au passage de nombreux malades à traiter.
Dès que tu creuses un peu ces sujets, tu tombes sur un vide abyssal et une réalité beaucoup plus complexe et nuancée (comme d’hab…).
La vie se fiche des normes, elle évolue, impalpable, insaisissable.
Pour notre sujet du jour, l’auto-sabotage, il y a une norme pas toujours conscientisée (d’où sa perversité) :
Tu dois passer à l’action, agir toujours avec intensité, dans le bon sens, sans peur, sans doute… Et si, Ô malheur, tu ne le fais pas, c’est que tu as un auto-sabotage !
L’autosabotage est un mot pathologisant et extrêmement négatif posé sur un phénomène beaucoup plus vivant et profond qu’on l’imagine au premier abord.
L’autosabotage est quand même emprunté au champ lexical de la guerre, il symbolise la lutte intérieure : cela montre bien le paradigme dans lequel on est…
(tu peux aussi penser aux mots employés en médecine : “arsenal thérapeutique”, “invasion”, “anticorps”, “défenses immunitaires”, “bactéries résistantes”, “lutter contre la maladie”… le langage est souvent riche d’indices)
On aurait un saboteur intérieur qui ferait tout rater, carrément.
Si seulement on avait plus de confiance, d’estime de soi, des meilleures croyances… Pas de bol hein ?
On en est là ? Sérieusement ?!
C’est ça la psychologie du XXIème siècle ?!
Et si cette vision dualiste était dépassée ?
Dans cet article, je te propose une vision un peu plus nuancée qu’un Dark Vador en toi qui veut te nuire…
Autosabotage : fonctionnement ou dysfonctionnement ?
Dans les comportements humains il n’y a pas de dysfonctionnement,il n’y a que des fonctionnements.
Il y a seulement des stratégies du système pour maintenir son équilibre, c’est une loi de la vie : l’homéostasie.
L’être humain est paradoxal, ça n’a rien de nouveau :
– Combien de gens déclarent vouloir la bonne santé et fumer comme des pompiers ?
– Combien déclarent vouloir vivre de leur activité et passer leur journée à regarder YouTube ?
– Combien passent leur temps à se battre contre l’injustice (ou la violence/la connerie/l’évasion fiscale…) et la créer eux-mêmes dans leur quotidien ?
Nous avons en nous différentes énergies qui ne sont pas toujours d’accord.
La plupart des gens sont morcelés, avec des parties qui sont en lutte voire en guerre.
Derrière l’autosabotage se cache quasi-systématiquement ce schéma :
– Une partie de toi veut passer à l’action massivement, gagner beaucoup d’argent et avoir un corps musclé.
– Une autre partie de toi veut se toucher la nouille sur le canapé, vivre d’amour et d’eau fraîche et préfère la crème glacée à la salle de sport.
(évidemment, je connais très bien ces thématiques, c’est du vécu)
Ce n’est pas un problème ou quelque chose à réparer.
Cette lutte entre deux parts de nous est un simple révélateur.
Pourquoi vouloir taper dessus ?
Au contraire, cette “résistance” est une bénédiction car elle fait émerger une partie de toi.
Prenons un exemple personnel : la peur de réussir.
Depuis des années, je lance des projets, je les mène avec succès et ça m’enthousiasme.
Puis, je délaisse le projet et finis par l’arrêter complètement pou partir sur un nouvel objectif.
Alors que ça marchait !
Consciemment je trouve des bonnes raisons pour le faire : ce projet ne me parle plus, j’ai besoin de nouveauté, j’aspire à autre chose qui fait du sens…
Puis à force d’observation et grâce à un ami, je suis tombé sur la racine du scénario de vie.
Au plus je réussissais, au plus il y avait la peur effroyable d’être vu en situation d’échec.
En réalité c’est même au-delà de la peur, il y avait un évitement compulsif d’être vu en situation d’échec à un haut niveau de réussite.
Ce n’était pas concevable pour mon ego, c’est donc totalement proscrit.
Voilà pourquoi c’était un évitement compulsif pour moi : je faisais TOUT pour ne pas vivre ça, sans m’en rendre compte.
Quand j’en parlais autour de moi, les gens me parlaient d’auto-sabotage : “Ah Fabien, ça c’est un autosabotage.”
Et je répondais à chaque fois :
“Noooon ! Il n’y a pas d’autosabotage, il n’y a que des autoprotections.”
L’autosabotage, ça n’existe pas. Cela revient à une vision archaïque où l’inconscient fait sa loi et est contre nous, contre le changement.
En réalité, derrière le terme autosabotage se cache une réalité émotionnelle très souvent méconnue :
De la peur.
Une trouille immense.
Il y a même très probablement un évitement compulsif (cf l’ennéagramme)
Ainsi, par un comportement d’évitement, je me protège de ce qui risquerait de mettre en péril l’équilibre de mon système.
Il y a une intention sous-jacente de préservation, de bienveillance.
Voilà pourquoi le terme d’auto-sabotage est réducteur et dangereux.
Il colle une image négative et toxique du rapport à soi-même.
Mais RIEN ne nous veut du mal à l’intérieur de nous : il n’y a ni ennemi, ni saboteur.
Il y a simplement des parties mal aimées de nous qui cherchent de l’amour et de l’attention, comme les enfants turbulents.
Alors le système se protège lui-même, comme il le fait en créant une contracture sur un muscle là où il y a de la souffrance.
Traiter l’autosabotage comme un ennemi, c’est traiter la contracture comme un ennemi, alors que c’est une stratégie inconsciente ayant 3 rôles :
1/ Unrévélateur: elle révèle une part inconsciente de soi.
2/ Uneprotection: pour maintenir l’intégrité du système et éviter de te confronter à ce qui serait trop dangereux pour l’ego (l’échec dans mon cas).
3/ Unindicateur : cela indique qu’il y a un enjeu fort, une zone de tension importante.
L’auto-protection se retrouve très souvent dans un de ces 2 cas :
– Soit parce que tu t’obliges à quelque chose qui n’est pas écologique venant d’une injonction, d’un fantasme : “je dois faire un business en ligne”, “il faut que j’avance sur ce projet”… Et au fond t’as juste pas envie.
– Soit parce qu’il y a de fortes émotions associées à un enfant terrorisé à l’intérieur. De la peur, de la peur et encore de la peur.
Et classiquement, qu’est-ce qu’on fait pour résoudre à tout prix l’autosabotage ?
Les fameuses techniques pour arrêter de s’auto-saboter
On est dans le même délire que “contrôler ses émotions”.
On veut mettre un couvercle sur soi-même, se sculpter selon le fantasme qu’on a de soi-même, ayant encore des objectifs sur ce qu’on devrait être ou ne pas être…
Incapables de se prendre tels qu’on est, on veut coller à un idéal.
Tu vois quelque chose que tu n’aimes pas chez toi (addictionau sucre ou aux écrans, procrastination sur ton projet, difficulté à te réveiller le matin, pas de planification de tes journées…) et tu veux à tout prix une solution.
C’est légitime : on passe tous à un moment donné par cette étape.
Et on cherche toutes les approches possibles pour résoudre le problème :
Hypnose et auto-hypnose
EFT
PNL
Coaching
Quand ce n’est pas de la thérapie quantique, de la lithothérapie, du Reiki ou que sais-je encore.
Beaucoup de gens sont obsédés par la technique, l’outil, leur objectif et sont complètement aveugle à leur propre intention :
Se couper encore un peu plus d’eux-mêmes.
C’est concrètement ce qui se passe lorsque tu cherches à éradiquer un comportement chez toi.
Quelle que soit la technique.
Pourquoi cette virulence envers soi-même ?
Parce que tu crois que tu as un problème, que tu es dysfonctionnel, que quelque chose cloche chez toi, pare que tu ne colles pas à ce qu’on attend de toi.
(d’où les termes d’autosabotage, de croyance limitante & co)
Attention, voilà un scoop : c’est faux.
Tu n’es pas un problème à résoudre : tes comportements, tes pensées, tes émotions, ne sont PAS un problème.
Tes éducateurs t’ont peut-être fait croire que tu avais un problème dans l’enfance. Il est clair que beaucoup de blocages prennent naissance dans notre enfance car ils se cristallisent sous forme d’émotions réprimées que l’on traîne toute notre vie tant qu’on ne leur fait pas face.
Simplement, une partie de toi revient à la conscience (par le comportement non désiré) et tu n’en as pas envie parce qu’à cet endroit, tu ne t’aimes pas.
Tu n’aime pas la feignasse en toi, l’artiste, l’enfant triste…
Ok il y a un manque d’amour, et après ?
Se libérer de l’autosabotage ?
Tu l’as bien compris, l’autosabotage cache une réalité beaucoup plus profonde.
C’est un terme bateau qui induit la croyance qu’on a un ennemi à l’intérieur de nous et qui nous tire dans les pattes pour atteindre nos objectifs.
Forcément, quand on a un ennemi à l’intérieur de nous, on a envie de l’annihiler.
Or, l’autosabotage est en réalité une auto-protection qui est là pour maintenir l’équilibre de notre système.
Il s’agit plutôt de le remercier plutôt que de vouloir l’éradiquer…
Dans tous les cas, la clé n’est PAS le passage en force à coup d’hypnose ou de coaching, au risque de déplacer le symptôme, de réprimer encore plus cette part de soi et de créer des conséquences désastreuses.
Pour t’en libérer, il s’agit de faire appel au processus C.L.É., comme pour tout ce dont on parle sur Epanessence :
1/ Connaissance de soi : par l’ennéagramme entre autre.
Il s’agit d’identifier la part de toi à l’origine du symptôme, de la comprendre, de l’écouter. C’est l’étape de l’honnêteté envers soi, où tu fais face à la réalité.
Il s’agit d’être en présence de cette partie de toi et de laisser remonter ce qui a besoin de remonter. C’est typique de la méthodeNERTIpar exemple.
Pas besoin de visualisation, d’hypnose ou de je ne sais quoi.
Tu es en accès direct puisque c’est TOI.
Il y a “juste” à ressentir et à accueillir depuis un espace de présence (ça peut être très dur pour certains comme moi). Il n’y a pas de “comment”.
Si rien ne se passe, si tu n’as pas accès, c’est l’auto-protection est probablement trop forte et ne veut pas te laisser passer, pour protéger le système.
C’est la phase de passage à l’action, de lancement de projet, mais ce n’est que la cerise sur le gâteau qui ne se substitue pas aux 2 premières phases.
Si tu constates que tu n’arrives pas à accéder à cette part de toi, tu peux consulter un thérapeute ou psychologue spécialisé ou prendre directement RDV avec moi pour une libération émotionnelle.