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Les archétypes jungiens : des forces cachées en nous

Et si ton comportement, tes rêves et même ta vie étaient guidés par des forces cachées ?

Les archétypes jungiens, ces figures universelles, façonnent silencieusement ton inconscient et influencent chaque aspect de ta vie.

Guerrier, Sage, Magicien… ces archétypes te parlent peut-être déjà sans que tu le saches.

Dans cet article, tu vas découvrir comment ces forces psychiques, ancrées dans l’inconscient collectif, t’aident à comprendre la complexité de la personnalité humaine.

Que tu sois en quête de sens, prêt à affronter un défi ou cherchant à transformer ta réalité, plonger dans ces concepts va t’aider à mieux te connaître et accéder à des facettes insoupçonnées de toi-même.

Prêt à découvrir quel archétype guide ta vie ?

Introduction à la psychologie jungienne

Imagine-toi dans un rêve bizarre, où chaque personnage et symbole semblent te parler de toi-même, sans que tu saches exactement de quoi il en retourne.

Tu ressens des émotions, des impressions subtiles que tu ne peux nommer, mais qui te paraissent familières. C’est comme si tu touchais quelque chose de plus grand que toi, quelque chose qui résonne dans toute l’humanité.

Ce voyage onirique, c’est ce que Carl Jung appelait l’exploration de l’inconscient collectif, peuplé d’archétypes, de symboles et d’images primordiales.

Depuis 15 ans que je lis sur de multiples sujets, un personnage revient encore et encore : Jung, Jung, Jung ! 

La psychologie jungienne, avec ses concepts comme l’ombre, l’anima, l’individuation ou encore les complexes psychiques, t’invite à une aventure intérieure pour le moins atypique qui n’a rien à envier aux plus grands films !

Ces forces, tapies dans l’inconscient collectif, façonnent ton monde intérieur et influencent tes relations avec les autres.

Le but ? Comprendre les processus inconscients pour renouer avec le Soi, dépasser les schémas automatiques et accéder à une pleine conscience de toi-même.

Carl Gustav Jung, père de la psychologie analytique, s’est inspiré de Freud pour commencer son exploration des complexes psychologiques et des mécanismes de l’inconscient.

Mais là où Freud voyait uniquement l’influence des expériences personnelles, Jung est allé plus loin, introduisant l’idée d’un inconscient collectif, un réservoir de symboles et d’archétypes partagés par tous les humains : le roi, le héros, l’ombre… Ces représentations inconscientes influencent ta manière de penser, de ressentir et d’agir, bien au-delà de tes propres expériences.

Au cœur de cette exploration, tu entames un processus fondamental : l’individuation.

C’est une odyssée intime complexe qui te mène à intégrer toutes les facettes de toi-même – même celles que tu préfères ignorer ou refouler.

En accueillant ton ombre, tu n’es plus seulement ton persona, ton masque social : tu deviens un individu, entier. Tu renoues avec ta vraie nature en permettant une réelle incarnation de ton âme, si l’on peut dire.

Les archétypes jungiens : kézako ?

Dans une forêt sombre, un voyageur fatigué rencontre un vieillard assis sous un arbre millénaire. Le vieillard a une longue barbe blanche et inspire la tranquillité. Le voyageur, épuisé et perdu, demande : “Vieil homme, comment puis-je trouver mon chemin à travers cette forêt ?” Le Sage sourit doucement et répond : “La forêt est vaste, et tu pourrais t’y perdre à jamais si tu cherches un chemin tout tracé. Regarde à l’intérieur de toi : la carte dont tu as besoin n’est pas sur cette terre, elle est en toi.” Perplexe, le voyageur s’assoit sous l’arbre et ferme les yeux. Peu à peu, il ressent une étrange clarté émerger de son cœur. Il comprend que la réponse n’est pas de chercher un chemin existant, mais d’apprendre à s’orienter par sa propre sagesse intérieure. Quand il rouvre les yeux, le Sage a disparu. Mais le voyageur sait maintenant où aller.

Dans la psychologie analytique de Jung, l’archétype est une qualité d’énergie, une image primordiale, une force vivante qui se manifeste en nous, influençant notre psyché et notre inconscient.

Ces formes psychiques sont issues de l’inconscient collectif, tel que proposé par Carl Jung, et elles façonnent nos comportements, nos processus psychiques et notre conscience. Cette notion d’archétype est essentielle pour comprendre la psychologie analytique. Comprendre les archétypes, c’est saisir des motifs universels qui influencent notre existence au niveau individuel et collectif, tout en explorant l’effet de ces énergies sur notre personnalité.

L’archétype du Sage de l’exemple ci-dessus se retrouve dans la réalité comme dans la fiction à travers Socrate, Lao Tseu, Yoda (Star Wars) ou encore M. Miyagi (Karate Kid).

Malheureusement, les archétypes sont souvent mal compris. On peut avoir l’impression qu’il s’agit de simples personnages mythologiques ou de clichés psychologiques.

Et si je te disais que le concept d’archétype est beaucoup plus profond que ça ?

Cette notion d’archétype est au cœur de son analyse de l’inconscient collectif, une structure psychique partagée par toute l’humanité, comme un Cloud. On parle de monde imaginal : l’intermédiaire entre le monde terrestre et l’intelligence pure. C’est dans ce “monde” qu’on retrouve les archétypes, les symboles, les récits visionnaires, les paraboles et toute la mythologie.

Par exemple, l’archétype du Sage vit en chacun de nous à travers notre intuition, notre capacité à prendre du recul, et notre compréhension des cycles de la vie. Il se manifeste lorsque nous écoutons notre voix intérieure, trouvons du sens dans les moments difficiles, et faisons preuve de patience. Le Sage nous aide à prendre des décisions éclairées, à accepter le changement, et à réfléchir avant d’agir, en cherchant toujours à voir au-delà des apparences pour trouver la vérité et la paix intérieure.

Dans ma vie, il s’est manifesté sous forme d’intuitions fulgurantes, notamment quand je commençais à m’orienter dans des directions mauvaises pour moi. Il y a quelques années je me faisais coacher sur mon mode de vie pour optimiser ma santé et j’avais basculé dans un contrôle excessif de mon alimentation. Un soir dans ma cuisine, une phrase me traverse, venant de je ne sais où “Ce coach est toxique pour toi”. Le Sage en moi m’a transmis cette information dont j’avais besoin pour arrêter avec ce coach peu de temps après. Même si je n’ai pas compris tout de suite le message, ça m’a sauvé la vie ! J’étais en train de m’éloigner sérieusement de moi-même…

11 archétypes de Jung

Carl Gustav Jung a identifié plusieurs archétypes fondamentaux, comme l’Ombre, le Soi, l’Anima ou le Sage.

L’archétype est une image primordiale qui symbolise les expériences universelles de la condition humaine et influence les dynamiques psychologiques, les complexes, et la personnalité. Cette notion d’archétype est fondamentale pour comprendre le système psychique humain, autant sur le plan individuel que collectif..

Les archétypes de Jung représentent des aspects fondamentaux de notre psyché, chacun incarnant une dynamique psychologique unique.

Ces archétypes sont des systèmes psychiques puissants qui nous influencent à un point que nous n’imaginons pas.

Leur compréhension nous permet de mieux appréhender notre inconscient et d’en révéler les forces cachées qui influencent l’état conscient.

Voici un détail approfondi des huit principaux archétypes jungiens, chacun jouant un rôle clé dans les processus psychologiques internes et l’individuation :

• Le Soi est un archétype central : il représente l’unité de notre être, l’idée de complétude. Pour Jung, tout chemin de développement personnel tend vers la rencontre avec le Soi, qui englobe et transcende toutes les autres facettes de notre personnalité. Le Soi symbolise l’harmonie et l’équilibre entre toutes les composantes de la psyché.

• Le Roi représente l’autorité bienveillante, la justice, et l’ordre. Le Roi incarne la souveraineté et la stabilité, créant un environnement harmonieux et sécurisé pour son peuple ou son entourage. Il est responsable de protéger, de guider, et de gouverner avec équité. Un roi bien intégré est un leader fort et juste, tandis que, dans sa version ombre, il peut devenir tyrannique ou oppressif. Exemple : Mufasa dans Le Roi Lion gouverne avec sagesse et compassion, veillant à l’équilibre du cycle de la vie dans son royaume. Sa mort laisse un vide que son fils, Simba, doit combler en acceptant son propre rôle de roi, incarnant ainsi la transmission de la sagesse royale et l’ordre naturel.

Le Sage incarne l’énergie de la guidance spirituelle, un mentor capable de voir au-delà des apparences immédiates. Le Sage est une figure souvent associée à la quête de vérité, à la recherche de réponses profondes au sein de la psyché. Cette énergie se manifeste chaque fois que nous cherchons à comprendre des aspects cachés de notre vie et à atteindre un état supérieur de conscience. Son effet sur notre psyché est celui de la réflexion et de la prise de recul. Exemple : Yoda dans Star Wars guide Luke vers la compréhension de la Force par la patience et l’introspection.

Le Guerrier symbolise la discipline, la force intérieure, et la volonté de défendre ce qui est juste. Dans la psyché, le Guerrier est celui qui fait face aux défis avec détermination et résilience. Il est crucial dans la formation des complexes liés à la lutte pour le pouvoir et la justice. L’énergie du Guerrier nous aide à créer des limites saines et à affronter nos peurs avec courage. Son effet sur la personnalité est celui d’amener à la lumière les conflits internes et de les confronter avec force. Exemple : Achille dans L’Iliade incarne le Guerrier, affrontant sans relâche ses ennemis et défendant sa gloire et son honneur.

Le Magicien est celui qui voit au-delà de l’ordinaire, un transformateur qui apporte une nouvelle perspective. En psychologie analytique, le Magicien représente la capacité de transformer les complexes psychiques et de créer de nouvelles réalités. C’est l’archétype de l’alchimie interne, où les expériences de la vie sont transformées en connaissances profondes. Cette énergie nous permet de percevoir la vie comme un espace de possibilités infinies, favorisant le développement personnel et l’auto-réalisation. Il joue un rôle clé dans les systèmes de représentation interne et dans l’accès à des états de conscience plus élevés. Exemple : Merlin dans les légendes arthuriennes est un puissant Magicien, capable de voir l’avenir et d’orchestrer des événements pour transformer le royaume.

L’Amant représente le désir de fusion et de connexion profonde, tant sur le plan émotionnel que physique. Il est essentiel dans les systèmes psychologiques internes pour comprendre les besoins d’amour et d’attachement. L’Amant favorise l’ouverture à l’autre et l’expérience d’une intimité authentique. Cette énergie est souvent à la base de nos relations les plus profondes et est liée aux processus psychiques de la quête de l’amour et de la vulnérabilité. L’effet de l’Amant est celui d’élargir notre capacité à ressentir et à partager nos émotions. Exemple : Roméo dans Roméo et Juliette incarne l’Amant, prêt à tout sacrifier pour vivre une connexion intense avec Juliette.

L’Ombre est l’archétype qui représente toutes les parties de nous-mêmes que nous préférons ignorer ou réprimer, incluant nos désirs non avoués et nos peurs refoulées. En psychologie analytique, cet archétype est central dans les théories de Jung sur les complexes psychiques, car il symbolise les éléments de la psyché que nous tentons de cacher, mais qui cherchent à s’exprimer de manière inconsciente. Cependant, l’Ombre ne se limite pas à des aspects négatifs ; elle contient aussi des qualités positives que la psyché refoule par peur ou par conformisme. L’intégration de l’Ombre est essentielle pour atteindre un équilibre psychologique. Ce processus, souvent appelé shadow work, permet de réunir les parties fragmentées de notre psyché et de devenir un véritable individu. L’acceptation de l’Ombre est fondamentale dans le processus d’individuation, car elle permet d’harmoniser ces aspects refoulés avec notre conscience, menant à une complétude authentique. Exemple : Gollum dans Le Seigneur des Anneaux incarne l’Ombre de Frodon, reflétant ses désirs les plus sombres et ses peurs cachées, illustrant ainsi l’importance d’affronter ces aspects pour avancer.

Le Héros est celui qui répond à l’appel de l’aventure, prêt à surmonter les défis et à se sacrifier pour un bien plus grand. Il représente le processus psychologique de lutte contre l’adversité et de dépassement de soi. Le Héros est essentiel pour l’estime de soi et pour affronter les complexes qui entravent notre croissance. Il nous pousse à sortir de notre zone de confort et à évoluer, transformant nos limitations en forces. Son effet sur notre psyché est celui d’activer notre potentiel et de stimuler la résilience. Exemple : Harry Potter incarne le Héros, affrontant les défis et les forces du mal pour protéger le monde sorcier.

Le Rebelle incarne l’énergie de la rébellion contre les systèmes établis, la volonté de briser les chaînes de la conformité. Cet archétype est crucial pour remettre en question les systèmes et les normes qui ne nous conviennent plus. Le Rebelle représente le besoin de transformation sociale, de justice, et de liberté personnelle. Il nous permet de nous défaire des attentes qui limitent notre identité et de créer un espace pour notre véritable expression. En intégrant l’énergie du Rebelle, nous développons un sentiment d’autonomie et d’authenticité. Exemple : Tyler Durden dans Fight Club incarne l’énergie de la rébellion contre la société de consommation et les normes sociales. Il rejette la conformité, prône la libération personnelle à travers le chaos, et cherche à détruire les structures établies qu’il considère oppressives.

Le Protecteur est celui qui veille sur les autres, qui apporte sécurité et soutien. Cet archétype est associé à l’instinct de protection et à l’énergie nourricière. Dans les systèmes psychiques, le Protecteur joue un rôle clé en assurant un équilibre entre le soin de soi et le soin des autres. Il représente la responsabilité, l’empathie, et le dévouement. Le Protecteur est l’archétype qui crée des espaces sécurisés où chacun peut se développer et s’épanouir. Son effet est celui de favoriser des relations harmonieuses et de renforcer le lien communautaire. Exemple : Sam dans Le Seigneur des Anneaux est un Protecteur fidèle, veillant sur Frodon tout au long de leur périple et incarnant la loyauté et le soutien indéfectible au héros..

• L’Anima et l’Animus sont des archétypes jungiens représentant l’aspect féminin dans la psyché masculine et l’aspect masculin dans la psyché féminine. Ils symbolisent la partie inconsciente du genre opposé en chacun, jouant un rôle essentiel dans le processus d’individuation, qui consiste à intégrer toutes les facettes de soi-même. L’Anima incarne les qualités émotionnelles, créatives et relationnelles chez l’homme, favorisant la connexion avec ses émotions et des relations équilibrées lorsqu’elle est bien intégrée. L’Animus incarne la logique, la volonté et l’autorité chez la femme, facilitant la prise de décisions rationnelles et l’affirmation de soi. Exemple : Ariane dans le film Inception joue un rôle de guide émotionnel pour le protagoniste, Cobb, l’aidant à naviguer dans son inconscient et à affronter ses émotions refoulées, notamment son attachement destructeur à sa défunte femme. Ariane symbolise l’Anima en incitant Cobb à se confronter à ses sentiments et à trouver la paix intérieure.

Chaque archétype est une force vivante, une énergie qui influence nos choix, notre libido, et nos attitudes face à la vie. Les archétypes apparaissent non seulement dans les récits mythologiques et les rêves, mais aussi dans notre inconscient collectif. Ils sont essentiels pour l’individuation, la théorie des systèmes psychiques, et la connexion entre notre vie intérieure et les expériences collectives. Chaque archétype peut s’incarner en mode “lumière” ou en mode “ombre”, influençant positivement ou négativement nos comportements.

Les archétypes offrent un langage symbolique puissant pour exprimer des aspects profonds de notre psyché et nous aident à mieux comprendre les dynamiques entre la conscience et l’inconscient.

Par exemple, le Roi en mode “lumière” est un leader juste et bienveillant, tandis qu’en mode “ombre”, il peut devenir tyrannique. Le Guerrier, en mode “lumière”, incarne le courage et la résilience, mais en mode “ombre”, il peut se transformer en une force destructrice et agressive. L’intégration de ces énergies archétypales est essentielle pour atteindre une complétude authentique et équilibrée.

En clair, les archétypes jungiens influencent profondément notre vie intérieure et extérieure. Ils sont présents dans nos rêves, nos récits, et notre inconscient collectif, et jouent un rôle central dans les processus d’individuation et de développement personnel. Chaque archétype est porteur d’une énergie unique qui impacte nos choix, notre libido, et nos attitudes face à la vie.

Leur intégration nous permet de nous connecter à notre psyché de manière plus équilibrée, en révélant des forces cachées et en créant un lien entre notre conscience et notre inconscient. Comprendre et intégrer ces archétypes nous offre un chemin vers une complétude authentique, où chaque facette de notre personnalité est acceptée et harmonisée.

Mieux se connaître par les archétypes jungiens

Les archétypes peuvent nous aider à mieux nous comprendre en révélant les forces dominantes qui influencent notre comportement et nos choix.

Prends un moment pour réfléchir : quel archétype incarnes-tu le plus souvent dans ta vie ? En t’interrogeant sur les énergies présentes en toi, tu peux découvrir comment elles façonnent ta manière de penser, d’agir, et d’interagir avec le monde.

Voici une série de questions pour t’aider à explorer quel archétype te correspond est le plus présent en toi :

  • Quelles qualités ou traits de caractère reviennent souvent dans tes actions et tes pensées ?
  • As-tu tendance à chercher à guider les autres ou à protéger ce qui t’est cher ?
  • Ressens-tu l’élan d’explorer de nouvelles idées, de transformer ce qui t’entoure, ou d’approfondir des connaissances cachées ?
  • Dans les moments de défi, préfères-tu combattre pour ce que tu crois juste, ou te tourner vers des solutions sages et réfléchies ?
  • As-tu un désir intense de connexion et d’intimité, ou te sens-tu appelé par la rébellion contre l’ordre établi ?
  • Quels personnages de fiction ou de réalité t’inspirent le plus, et pourquoi ?

Pour ma part, je me reconnais bien dans l’archétype du Magicien. C’est lui qui guide chaque moment où je me perds dans des livres, cherchant à percer les mystères de la psyché humaine, ou lorsque je m’immerge dans des expériences pour mieux comprendre le fonctionnement des forces invisibles qui influencent nos vies.

Le Magicien en moi aspire à transformer, à guérir, pas seulement en surface, mais en allant toucher ce qui est enfoui dans l’inconscient. C’est d’ailleurs ce que mes clients viennent chercher chez moi. Que ce soit en décryptant des concepts complexes ou en accompagnant les autres dans leur quête de compréhension et de transformation, cette énergie me pousse à voir au-delà des apparences et à dévoiler le potentiel caché chez les gens. C’est une quête perpétuelle d’évolution et d’alchimie intérieure, où la connaissance devient l’outil de guérison et de transformation.

Utilise ces questions comme point de départ pour creuser en toi et voir quels archétypes influencent ta vie. Comprendre ces dynamiques est un outil puissant pour mieux te connaître et trouver un équilibre entre les différentes énergies qui cohabitent en toi.

Bonus : Les archétypes dans les rêves

Les archétypes se manifestent souvent dans nos rêves sous des formes symboliques : personnages, animaux, lieux ou objets. En psychologie analytique, les rêves sont un outil puissant pour explorer l’inconscient collectif et révéler les processus psychiques en action.

Lorsqu’un archétype apparaît dans un rêve, il agit comme un message de l’inconscient, cherchant à attirer notre attention sur des aspects importants de notre psyché. Par exemple, rêver de l’ombre peut indiquer que des parties de nous-mêmes, souvent refoulées, attendent d’être confrontées pour favoriser notre croissance personnelle. Ce type de rêve est souvent une invitation à explorer des émotions ou des comportements que nous avons tendance à éviter.

D’autres archétypes, comme le vieux sage, apparaissent pour symboliser une guidance intérieure. Ce personnage peut nous offrir des réponses ou des insights profonds sur notre parcours de vie, nous poussant à une meilleure compréhension de soi. Rêver d’un guerrier, quant à lui, peut signaler un besoin de défendre ses valeurs, de se préparer à un conflit ou d’affronter une situation où le courage est nécessaire.

Pour explorer ces archétypes dans tes rêves, commence par prêter attention aux images récurrentes ou aux symboles forts qui émergent. Tiens un journal de rêves pour noter ces figures dès ton réveil, en identifiant les émotions et les messages qu’elles portent. Chaque figure onirique, qu’il s’agisse d’un héros, d’un animal, ou même d’un objet mystérieux, reflète un complexe ou une dynamique de ton esprit.

Par exemple, dans mes rêves il y a souvent des femmes belles, séduisantes : j’ai compris tardivement que c’était une image de mon Anima.

Ces archétypes jouent un rôle essentiel dans le processus d’individuation, en t’aidant à intégrer les différentes parties de toi-même. En les observant et en les confrontant consciemment, tu te rapproches de ton soi authentique, et tu contribues à rétablir une harmonie intérieure durable.

Si tu te sens appelé(e) par une exploration de ton monde intérieur pour vivre une vie plus alignée, découvre l’accompagnement d’Epanessence.

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Thérapie Psychédélique : entre Science et Mystique

Les psychédéliques sont souvent vus comme des drogues dangereuses, associées aux abus et à la contre-culture des années 60. Pourtant, la recherche commence à montrer que la thérapie psychédélique pourrait être une révolution dans le traitement de troubles mentaux fréquents. La psilocybine et le LSD utilisées dans un cadre thérapeutique sécurisé, ouvrent de nouvelles perspectives face à la dépression, l’anxiété, et le traumatisme.

Dans cet article, tu vas découvrir ce qu’est la thérapie psychédélique, pourquoi ce sujet a si mauvaise presse et tout ce que tu dois savoir si le sujet titille ta curiosité.

Disclaimer : Cet article n’est pas destiné à encourager la consommation de substances psychédéliques. Leur usage est strictement interdit en France. Les informations fournies sont uniquement à titre informatif et préventif, dans un but de réduction des risques.

Qu’est-ce que la Thérapie Psychédélique ?

La thérapie psychédélique désigne l’utilisation de substances comme la psilocybine, le LSD, le MDMA, la DMT, l’ayahuasca, et les cactus à mescaline, pour traiter divers troubles mentaux dans un contexte médical et thérapeutique contrôlé.

Voici les indications principales de la Thérapie Psychédélique :

  1. Dépression résistante : La psilocybine a montré des résultats encourageants dans le traitement de la dépression résistante aux traitements classiques. Les patients peuvent expérimenter une amélioration significative de leur humeur et de leur bien-être, même après une ou deux séances.

  2. Syndrome de stress post-traumatique (PTSD) : La MDMA, associée à la thérapie de stress post-traumatique, a montré des effets positifs. Elle permet d’atténuer l’intensité des émotions associées aux souvenirs traumatiques, aidant les patients à les explorer et les traiter avec moins de souffrance émotionnelle. Les essais cliniques montrent des résultats prometteurs.

  3. Angoisse et dépression liées à une maladie en phase terminale : Les patients souffrant de cancer en phase terminale ou d’autres maladies graves peuvent ressentir une grande angoisse face à la mort. La psilocybine a été utilisée avec succès pour réduire cette angoisse et améliorer la qualité de vie, en offrant des insights profonds sur la vie et la mort, facilitant ainsi une acceptation sereine de la condition.

  4. Addictions : La psilocybine et le LSD ont montré des résultats prometteurs pour aider à surmonter des dépendances, comme celles à la nicotine, à l’alcool et même à l’héroïne. Ces thérapies permettent de changer la perspective des individus sur leurs comportements de dépendance, favorisant un détachement émotionnel et l’établissement de nouvelles habitudes.

  5. Anxiété généralisée et troubles anxieux : La psilocybine et le LSD permettent une reconfiguration temporaire des modes de pensée, offrant un nouveau point de vue qui aide à se détacher des schémas anxiogènes.

  6. Trouble Obsessionnel Compulsif (TOC) : Des recherches exploratoires ont été menées sur l’utilisation des champignons pour traiter le TOC. Les effets sur la perception et la capacité à modifier les schémas de pensée rigides sont au cœur de cette approche, permettant aux patients de relâcher les comportements obsessionnels.

  7. Troubles de l’humeur associés à des expériences de vie traumatiques : Certains troubles de l’humeur résultant de traumatismes de l’enfance ou de traumatismes complexes peuvent être une indication pertinente. La psilocybine ou la MDMA permettent d’explorer des expériences douloureuses dans un cadre sécurisé, sous l’accompagnement de thérapeutes spécialisés.

  8. Troubles anxieux sociaux : La MDMA, en raison de sa capacité à accroître l’empathie et à diminuer la peur, est étudiée pour aider les personnes souffrant de phobies sociales ou de troubles anxieux sociaux. Elle pourrait faciliter les interactions sociales, aidant ainsi à traiter la composante cognitive de leurs troubles.

La thérapie psychédélique est globalement interdite dans la majorité des pays. Cependant, des exceptions existent, et le cadre légal varie énormément d’un pays à l’autre. Dans certains cas, les psychédéliques peuvent être utilisés dans le contexte d’essais cliniques ou avec des autorisations spéciales, en particulier pour traiter des troubles mentaux résistants. Voici un aperçu du statut de la thérapie psychédélique dans les principaux pays :

  • France : Interdite, sauf dans des recherches scientifiques très encadrées, menées par des institutions hospitalières ou universitaires.
  • États-Unis : Autorisation en phase avancée pour les essais cliniques. Les champignons magiques et la MDMA sont reconnues par la FDA comme des “thérapies innovantes” pour des troubles comme le PTSD et la dépression.
  • Canada : Utilisation autorisée sous certaines conditions. Les patients en phase terminale ou souffrant de dépression résistante peuvent recevoir des traitements à base de psilocybine sous des autorisations spéciales.
  • Suisse : Autorisation spéciale possible pour les traitements encadrés par des psychiatres, notamment pour des troubles mentaux sévères. La Suisse est aussi très avancée en matière de recherche clinique sur les psychédéliques.
  • Allemagne : Interdite, mais des essais cliniques sont en cours pour étudier les effets des champignons magiques sur la dépression résistante. Utilisation strictement limitée dans le champ de la recherche.
  • Pays-Bas : Psilocybine disponible sous forme de truffes, qui ne sont pas considérées comme illégales. Utilisation possible dans un contexte thérapeutique, généralement sous la forme de retraites ou séances supervisées.

Ces différences reflètent la complexité et les controverses autour de la thérapie psychédélique, qui, bien qu’elle soit en grande partie illégale, suscite un intérêt croissant pour son potentiel de guérison.

Drogues ou psychédéliques ?

Les psychédéliques sont souvent assimilés à tort aux drogues dures comme le crack ou l’héroïne. Malgré leur mauvaise réputation (dont tu vas comprendre la raison un peu plus bas), des études montrent qu’ils ont une innocuité relative lorsqu’ils sont pris dans un cadre sécuritaire (cf set & setting dont nous reparlerons plus bas).

En comparaison, les drogues légales comme l’alcool et le tabac causent beaucoup plus de dommages.

Ce tableau compare la nocivité de différentes substances psychoactives, issu des travaux de David Nutt, publié dans The Lancet en 2010.

Tableau comparatif drogues

A l’inverse des drogues comme l’héroïne, les amphétamines, la cocaïne et le crack, qui provoquent une forte dépendance et des effets fortement délétères, les psychédéliques sont dépourvus de potentiel toxicomanogène ou addictif.

C’est d’ailleurs le contraire : dans les études, les psychédéliques, tels que la psilocybine, le LSD et l’ayahuasca, ont montré une efficacité prometteuse dans le traitement des addictions, notamment à l’alcool, aux opioïdes et aux drogues dures.

Les psychédéliques sont plutôt associés à une expérience introspective, spirituelle et éventuellement thérapeutique. Ils agissent en modifiant la perception et en favorisant des états de conscience élargis, utilisés pour une introspection et une guérison émotionnelle.

Mais s’il y a indications en thérapie et que ce n’est pas si dangereux qu’on l’entend, d’où vient la mauvaise réputation des psychédéliques ?

Le Bad Buzz des psychédéliques

Les psychédéliques ont une histoire mouvementée digne d’un film ! Découverts pour certains au milieu du 20e siècle et utilisés depuis des millénaires pour d’autres, ils ont rapidement été adoptés par la communauté scientifique pour leurs effets thérapeutiques prometteurs.

Les psychédéliques ont été récupérés par la contre-culture des années 60, incarnée par le mouvement hippie et les slogans de libération de la conscience.

Face à l’essor du mouvement de contre-culture, les autorités américaines ont réagi de manière sévère.

Le président de l’époque, Richard Nixon, a considéré le mouvement hippie et l’utilisation des psychédéliques comme une menace directe à l’ordre social et à l’autorité gouvernementale.

Nixon a lancé sa célèbre ‘War on Drugs’, une campagne visant à criminaliser non seulement les substances mais aussi les communautés qui les utilisaient.

Comme l’explique le journaliste scientifique Michael Pollan dans How to Change Your Mind, certaines preuves ont été délibérément falsifiées ou exagérées pour alimenter la peur du public envers ces substances.

Nixon a manipulé l’opinion publique en utilisant des études biaisées et en orchestrant des reportages sensationnalistes, créant un climat de panique.

Les psychédéliques ont été associés à des comportements dangereux et à des psychoses, renforçant leur mauvaise image. Les psychédéliques ont été présentés comme des drogues incontrôlables, capables de mener à des “bad trips” et à des comportements imprévisibles, les rangeant définitivement dans la catégorie des infréquentables.

Cette campagne de désinformation a été couplée à des politiques de prohibition très strictes, qui ont conduit à l’interdiction massive de ces substances à travers le monde pendant un demi-siècle.

C’est seulement depuis une dizaine d’années, avec la résurgence de la recherche scientifique sur le sujet, que cette image commence à changer. Les politiques de prohibition et la campagne médiatique négative qui a suivi ont largement contribué à donner une mauvaise image des psychédéliques, les présentant comme dangereuses et incontrôlables.

Malheureusement, le bébé a été jeté avec l’eau du bain. Cette désinformation a retardé la recherche sur le sujet de plus de 40 ans. C’est seulement récemment, avec la résurgence de la recherche scientifique sur le sujet, que cette image commence à changer.

Thérapie psychédélique : quelles substances sont utilisées ?

Il existe de nombreux psychédéliques dont un certain nombre sont présents dans la nature, chacun ayant des origines et des effets distincts :

  • Psilocybine : Issue des champignons hallucinogènes, elle est connue pour ses effets qui favorisent la connexion avec soi et avec l’environnement. La psilocybine est souvent utilisée pour traiter l’anxiété, la dépression, et les addictions, en favorisant une prise de conscience profonde des émotions et des schémas de pensée.
  • LSD : Découvert par Albert Hofmann à partir de l’acide lysergique, le LSD est un puissant hallucinogène synthétique. Il est particulièrement efficace pour générer des expériences mystiques et favoriser la dissolution de l’ego, offrant ainsi de nouvelles perspectives sur des problèmes profondément enracinés.
  • MDMA : Connu pour ses propriétés empathogènes, la MDMA est souvent associé au traitement du PTSD. Contrairement à la psilocybine et au LSD, elle ne provoque pas d’hallucinations mais favorise un état d’ouverture émotionnelle et de confiance, facilitant ainsi le travail sur les traumas.
  • DMT : Naturellement présente dans plusieurs plantes et dans la bave du crapaud Bufo alvarius, la DMT est connue pour provoquer des expériences intenses mais relativement courtes, souvent décrites comme spirituelles ou mystiques. Elle est utilisée dans des contextes thérapeutiques pour favoriser l’exploration intérieure et la résolution de traumas.
  • Ayahuasca : Cette boisson traditionnelle amazonienne est préparée à partir de lianes contenant de la DMT, combinée avec des IMAO qui prolongent son effet. L’ayahuasca est souvent utilisée dans des cérémonies pour aider à travailler sur des traumas non résolus et pour développer une profonde compréhension de soi.
  • Cactus à Mescaline : Les cactus tels que le Peyotl, la torche péruvienne ou le San Pedro contiennent de la mescaline, un hallucinogène traditionnellement utilisé par les peuples indigènes. La mescaline favorise la connexion à la nature et induit des états introspectifs, souvent utilisés pour traiter la dépression, les addictions, et favoriser la guérison émotionnelle.

Les champignons et le LSD sont les psychédéliques les plus couramment utilisés dans les études scientifiques sur la thérapie psychédélique. Cela s’explique par leur profil de sécurité bien documenté, leur long historique de recherche, et leur facilité de dosage, qui les rendent particulièrement adaptés aux exigences des essais cliniques.

D’autres agents psychoactifs, comme la mescaline et l’ayahuasca, sont également étudiées, mais leur usage est souvent associé à des contextes traditionnels ou spirituels, ce qui les place en dehors des protocoles de recherche standardisés qui prédominent dans les laboratoires modernes.

Expérience Mystique, Transformation et Mécanismes neurologiques

Les psychédéliques peuvent être perçus comme des outils facilitant le travail en thérapie, mais leur impact va bien au-delà. Ils sont souvent qualifiés d’enthéogènes (du grec entheos “Dieu à l’intérieur”), c’est-à-dire des substances qui induisent une expérience spirituelle ou mystique.

L’un des aspects fascinants de la thérapie psychédélique est justement la possibilité de vivre des expériences de nature mystique. Ces expériences se caractérisent par un profond sentiment d’unité, de connexion avec l’univers, et une dissolution de l’ego, pouvant entraîner des transformations profondes dans la perception de soi et du sens de la vie.

Michael Pollan souligne que la dissolution de l’ego permet une introspection profonde et un réajustement des priorités personnelles, souvent décrit par les participants comme un retour à l’essentiel. Cette disparition temporaire du moi peut aussi être accompagnée d’une grande détresse à cause de l’identification forte que nous avons au personnage que nous avons créé.

Des experts comme Roland Griffiths de l’Université Johns Hopkins ont constaté que jusqu’à 70 % des participants à des études sur la psilocybine décrivent ces expériences comme parmi les plus significatives de leur vie, comparables à des événements marquants tels que la naissance d’un enfant ou le décès d’un proche.

Ces expériences mystiques sont souvent accompagnées par des mécanismes neurobiologiques distincts. Les psychédéliques modifient la neuroplasticité, c’est-à-dire la capacité du cerveau à se reconfigurer et à créer de nouvelles connexions.

Des études de neurosciences menées sous IRMf (comme celle dirigée par Robin Carhart-Harris) ont montré que des composés comme la psilocybine et le LSD augmentent la communication entre des régions du cerveau qui ne dialoguent normalement pas entre elles, favorisant une vision élargie des situations personnelles et facilitant la remise en question des schémas de pensée rigides.

L’impact sur le Réseau du Mode par Défaut (MPD) est également crucial. Le MPD est une région cérébrale impliquée dans la narration personnelle et le maintien de l’ego, et est souvent associé aux pensées automatiques et répétitives.

Les psychédéliques réduisent l’activité du MPD, permettant un état de conscience détaché des pensées limitantes habituelles. Cela mène à un état où la séparation entre soi et le monde extérieur s’estompe, ouvrant la voie à des prises de conscience profondes et à une meilleure compréhension de soi.

L’expérience mystique combinée aux mécanismes neurobiologiques en jeu permet une réorganisation profonde du cerveau, facilitant une transformation intérieure durable.

En somme, la thérapie psychédélique offre une perspective nouvelle sur le traitement des troubles mentaux, en aidant les individus à dépasser leurs blocages psychologiques et à se reconnecter à eux-mêmes de manière authentique.

Que dit la science sur la thérapie psychédélique

De plus en plus d’études sortent et annoncent des résultats prometteurs. Les études cliniques menées par des institutions prestigieuses comme Johns Hopkins, UCLA, et Imperial College London montrent des résultats très encourageants, notamment pour le traitement des dépressions résistantes, des troubles de stress post-traumatique (PTSD), et des addictions.

Par exemple, une étude menée par Roland Griffiths à Johns Hopkins a montré que plus de 70 % des participants souffrant de dépression résistante ont rapporté une amélioration significative de leurs symptômes après des séances guidées de psilocybine, et cette amélioration a persisté pendant plusieurs mois après la fin du traitement.

Une autre étude de 2021, dirigée par Robin Carhart-Harris à l’Imperial College London, a révélé que la psilocybine est au moins aussi efficace que les antidépresseurs traditionnels pour traiter la dépression, mais avec moins d’effets secondaires indésirables. Des patients traités à l’aide de la psilocybine ont rapporté une meilleure qualité de vie, une réduction des pensées suicidaires, et une sensation accrue de connexion avec les autres et le monde.

Les essais cliniques utilisant la MDMA pour traiter le PTSD, menés par la Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies (MAPS), ont également montré des résultats remarquables. Jusqu’à 67 % des participants ne remplissaient plus les critères de PTSD après seulement trois séances guidées de MDMA combinées à une psychothérapie. Ces résultats suggèrent que la MDMA pourrait révolutionner le traitement du PTSD, en particulier pour les personnes qui n’ont pas répondu aux traitements traditionnels.

En ce qui concerne l’ayahuasca, des études menées en Amazonie ont démontré une réduction significative des symptômes dépressifs et anxieux chez les participants après des séances cérémonielles. De nombreux participants ont rapporté des insights profonds sur leur vie et une capacité accrue à se libérer de schémas émotionnels négatifs.

Dans son livre, Michael Pollan évoque ces recherches comme des preuves tangibles du potentiel des psychédéliques à révolutionner la santé mentale, en particulier lorsqu’elles sont menées dans un contexte clinique sécurisé et avec un accompagnement approprié. Il souligne également que l’expérience mystique, souvent provoquée par ces substances, joue un rôle crucial dans les changements positifs observés chez les participants.

Réflexions sur la Thérapie psychédélique

La thérapie psychédélique offre de nombreux bénéfices, notamment pour le traitement des traumas, la réduction de la dépression et de l’anxiété, ainsi que l’ouverture à des états de conscience élargis.

Ces composés, comme la psilocybine, le LSD, et l’ayahuasca, permettent de libérer des blocages émotionnels et de ressentir une profonde connexion avec le monde, particulièrement pour ceux qui n’ont pas trouvé de solutions avec les traitements conventionnels.

Cependant, elles comportent des risques, notamment si elles sont utilisées seul ou sans encadrement.

De plus, la motivation financière a poussé de plus en plus de personnes à organiser des expériences psychédéliques en s’improvisant chaman ou psychothérapeute. La vigilance est de mise pour éviter les dérives.

Le “set and setting” est essentiel : un état d’esprit serein et un environnement sûr sont nécessaires pour garantir une expérience bénéfique. 
Certaines personnes se lancent malgré l’illégalité : dans ce cas, un encadrement est crucial pour minimiser les risques de mauvaises expériences.

À l’avenir, ces substances pourraient transformer la santé mentale en offrant de nouvelles approches pour les cas résistants aux traitements actuels. Mais cette transformation nécessite des recherches supplémentaires, des protocoles sécurisés, et une formation spécialisée des praticiens.

Certains experts critiquent la récupération exclusivement scientifique de ces agents psychoactifs, estimant qu’elle néglige leur dimension spirituelle et humaine, présente dans presque toutes les cultures depuis des millénaires.
Pour eux, limiter les psychédéliques à un usage médical revient à ignorer leur potentiel en tant qu’outils d’exploration personnelle et de connexion à la nature, comme cela a été fait tout au long de l’histoire humaine. En effet, les psychédéliques pourraient même avoir une influence bien plus grande qu’on ne pourrait l’imaginer (sur le développement du cerveau, sur les grands mythes de toutes nos cultures, sur les textes sacrés…)

La spirale dynamique éclaire les enjeux de ce sujet aussi riche que complexe en montrant comment différents systèmes de valeurs se chevauchent. Les systèmes en place, souvent axés sur le contrôle (bleu) et la rigueur scientifique (orange), limitent l’acceptation des psychédéliques malgré leur présence millénaire et leurs effets.

En parallèle, les niveaux plus évolués de conscience (vert, jaune, turquoise…) permettent une vision plus intégrative en combinant la science, la spiritualité et les enjeux sociaux systémiques. Ils intègrent à la fois les preuves scientifiques sur les bienfaits thérapeutiques et l’importance du contexte spirituel et personnel.
Cela permettra d’utiliser ces cadeaux de la Nature de manière plus juste, en respectant les besoins individuels tout en considérant le collectif, permettant une réintégration dans le chemin d’individuation des humains.

FAQ sur la thérapie psychédélique

  • Quels sont les risques des psychédéliques ? : Les risques incluent des bad trips et des réactions psychologiques imprévisibles. L’accompagnement thérapeutique est essentiel pour limiter ces risques.
  • Est-ce légal ? : La légalité varie selon les pays. En France, ces substances sont illégales sauf dans le cadre de recherches cliniques.
  • Comment accéder à une thérapie psychédélique ? : Actuellement, l’accès se fait principalement via des essais cliniques. Certains pays et États commencent à faciliter l’accès dans un encadrement médical strict.
  • Quels sont les bénéfices des psychédéliques dans un cadre de thérapie ? : Les psychédéliques peuvent aider à traiter la dépression, les angoisses, les troubles de stress post-traumatique et les addictions, en facilitant des prises de conscience profondes et une ouverture émotionnelle.
  • Quelle est l’importance du ‘Set and Setting’ ? : Le ‘Set and Setting’ fait référence à l’état d’esprit du participant et à l’environnement dans lequel l’expérience a lieu. Un encadrement approprié et une préparation mentale sont essentiels pour garantir une expérience positive.
  • Les psychédéliques créent-ils une dépendance ? : Non, les psychédéliques classiques comme la psilocybine et le LSD ne créent pas de dépendance physique, contrairement aux drogues comme l’héroïne ou l’alcool.
  • Qui ne devrait pas prendre de psychédéliques ? : Les personnes ayant des antécédents de troubles psychotiques ou des prédispositions à des problèmes de santé mentale graves devraient éviter les psychédéliques, sauf dans des contextes de thérapie très encadrés.
  • Comment les psychédéliques agissent-ils sur le cerveau ? : Les psychédéliques modifient la connectivité neuronale, en réduisant l’activité du Réseau du Mode par Défaut (MPD), ce qui permet de sortir des schémas de pensée limitants et d’encourager une plus grande ouverture.
  • Quelles sont les produits couramment utilisés en thérapie psychédélique ? : La psilocybine, le LSD, le MDMA, l’ayahuasca, la DMT, et la mescaline sont parmi les composés les plus couramment utilisées dans les thérapies psychédéliques.
  • Quel est l’avenir de la thérapie psychédélique ? : L’avenir semble prometteur, avec de plus en plus d’essais cliniques et une reconnaissance croissante de leurs bénéfices potentiels. Des initiatives de décriminalisation et d’intégration dans les systèmes de santé se développent.

Ressources

Voici de quoi approfondir la compréhension des psychédéliques et de leur potentiel thérapeutique si le sujet t’intéresse. Ces ressources sont un bon point de départ pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur les psychédéliques, leurs applications thérapeutiques, et les recherches actuelles. 

Recherches scientifiques

  1. Les recherches de Roland Griffiths et son équipe à l’Université Johns Hopkins sur l’utilisation de la psilocybine pour traiter la dépression et l’anxiété.
  2. Les travaux de Robin Carhart-Harris et son équipe à l’Imperial College de Londres sur le “réseau du mode par défaut” et l’effet des psychédéliques sur le cerveau.
  3. Les études de David Nutt, qui a collaboré avec Carhart-Harris sur des recherches sur les psychédéliques.
  4. Les recherches de Franz Vollenweider à l’Université de Zurich sur la neurobiologie des psychédéliques.
  5. Les essais cliniques menés par Rick Doblin et MAPS (Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies) sur la thérapie assistée par MDMA pour le PTSD.

Livres Recommandés

  • “How to Change Your Mind” de Michael Pollan : Ce livre explore l’histoire, la science et le potentiel des substances psychédéliques pour traiter divers troubles mentaux, le tout dans un style accessible.
  • “The Psychedelic Explorer’s Guide” de James Fadiman : Un guide pratique sur l’usage sécuritaire des psychédéliques, qui inclut de nombreuses informations sur la thérapie et les bénéfices potentiels.
  • “LSD: My Problem Child” d’Albert Hofmann : Une autobiographie fascinante sur la découverte du LSD et les réflexions de son inventeur sur les utilisations thérapeutiques possibles.
  • “Sacred Knowledge : Psychedelics and Religious Experiences” de William A. Richards : Un ouvrage qui explore les liens entre les psychédéliques, la spiritualité et la guérison psychologique.

Sites Web à Explorer

  • MAPS (Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies) : https://maps.org – Organisation pionnière dans la recherche sur les psychédéliques, en particulier pour la MDMA et le traitement du PTSD.
  • The Beckley Foundation : https://www.beckleyfoundation.org – Mène des recherches innovantes et promeut des politiques axées sur les psychédéliques.
  • Erowid : https://www.erowid.org – Une base de données complète sur de nombreuses substances, avec des informations sur leurs effets, précautions et témoignages d’utilisateurs.
  • Decriminalize Nature : https://www.decriminalizenature-france.org/ – Une association qui milite pour la dépénalisation des plantes psychédéliques naturelles afin de permettre leur usage thérapeutique, spirituel et récréatif encadré, en s’inspirant de modèles internationaux pour promouvoir une approche humaine et éclairée des politiques sur les drogues.
  • Cairn.info : un site riche d’articles profonds. En voici un sur l’ayahuasca du psychologue Frédérick Bois-Mariage : https://shs.cairn.info/revue-psychotropes-2002-1-page-79

Personnalités en lien avec les psychédéliques

  1. Roland Griffiths – Chercheur à l’Université Johns Hopkins
  2. Robin Carhart-Harris – Chercheur à l’Imperial College de Londres
  3. David Nutt – Ancien conseiller du gouvernement britannique sur les drogues
  4. Franz Vollenweider – Chercheur à l’Université de Zurich
  5. Rick Doblin – Fondateur de MAPS (Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies)
  6. Michael Pollan – Auteur de “How to Change Your Mind”
  7. James Fadiman – Psychologue et chercheur pionnier sur les psychédéliques
  8. Stanislav Grof – Psychiatre, fondateur de la psychologie transpersonnelle
  9. Timothy Leary – Psychologue de Harvard, défenseur controversé des psychédéliques
  10. Ram Dass (Richard Alpert) – Collègue de Leary, auteur spirituel
  11. Aldous Huxley – Auteur de “The Doors of Perception”
  12. Ken Kesey – Auteur et figure de la contre-culture
  13. Albert Hofmann – Découvreur du LSD
  14. Terence McKenna – Ethnobotaniste et mystique
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Thanatophobie : quelle solution à la peur de la mort ?

La peur de la mort (thanatophobie) est une des phobies les plus humaines et universelles qui soit. Bien que chacun d’entre nous en fasse l’expérience différemment, c’est une peur qui peut affecter notre vie quotidienne, notre état mental, notre équilibre émotionnel, et nos relations sociales. Elle peut aussi être liée à d’autres troubles anxieux, tels que la panique, l’anxiété généralisée, ou même la dépression. La mort est souvent perçue comme une menace à laquelle on ne peut échapper, et cette angoisse existentielle pousse parfois les personnes à éviter des situations où la vulnérabilité face à leur finitude pourrait surgir. Plongeons dans ce sujet profond qui recèle bien des mystères !

D’où vient la peur de la mort ?

La thanatophobie est un sujet qui me tient particulièrement à cœur, car il m’a touché très tôt dans ma vie. Dès l’âge de 15 ans, en pleine adolescence, j’ai eu une réflexion qui m’a pris à la gorge : à un moment, je vais mourir. Cette réalisation a amené une série de questions : est-ce que tout s’arrête vraiment ? Que se passe-t-il après la mort ? Comment trouver du sens à tout cela ? Ces questions étaient accompagnées de panique, d’angoisse existentielle et m’ont même empêché de dormir dès que j’y pensais.

Cette prise de conscience initiale a suscité une véritable obsession à propos de ma propre finitude, de la peur de mourir, de la maladie et de l’imprévisibilité de la vie. Cette anxiété liée à la mort est souvent omniprésente, entraînant des pensées négatives répétitives et une détresse émotionnelle profonde. Depuis, la question de la mort revient régulièrement me rendre visite. Aujourd’hui, ayant le double de l’âge de ma première prise de conscience et ayant mûri ce sujet, je veux partager quelques pistes pour apaiser celles et ceux qui sont assaillis par cette peur.

Il est essentiel de comprendre que cette peur prend souvent sa source dans l’incertitude, le manque de contrôle et la difficulté à trouver un sens à notre existence. Cette angoisse existentielle est exacerbée par notre société qui évite de parler de la mort et la présente souvent comme un tabou. Il suffit de regarder le business de l’anti-âge, du traitement de nos aînés ou de la fuite en avant de tant de gens.

Plus nous repoussons ces pensées, plus elles deviennent effrayantes lorsqu’elles surgissent. La peur de l’inconnu, de la souffrance, et de la perte de lien avec nos proches sont des éléments qui nourrissent cette phobie. Si tu l’as déjà vécu dans ta chair, tu sais à quel point c’est intense…

Les symptômes de la peur de la mort

La peur de la mort peut se manifester par divers symptômes, autant sur le plan émotionnel que physique ou mental :

  • Sur le plan émotionnel, les personnes qui souffrent de thanatophobie peuvent ressentir une peur intense, des crises d’angoisse, voire des épisodes de panique. Ces crises peuvent être déclenchées par des pensées intrusives liées à la mort, à la perte de contrôle ou à l’inconnu.
  • Sur le plan mental, de nombreuses pensées intrusives peuvent surgir : “Quand vais-je mourir ?” “Qu’est-ce qu’il y a après la mort ?” “Est-ce que je suis malade sans le savoir ?”. Ces pensées peuvent conduire à des troubles anxieux, et deviennent très difficiles à supporter pour ceux qui les subissent. Ces pensées répétitives peuvent générer un état constant de stress, conduisant à l’épuisement émotionnel et à la dépression.
  • Les symptômes physiques incluent souvent une gorge serrée, une respiration courte, des sueurs froides, un rythme cardiaque accéléré, et une sensation de poids au niveau du plexus solaire. Cela peut même mener à des troubles du sommeil, une hypervigilance, et une difficulté à se concentrer sur les tâches quotidiennes.

Bref, il y a tout un cortège de pensées, émotions et sensations associées à la peur de la mort qui sont désagréables à vivre, comme toute phobie.

Les réactions face à la peur de la mort varient : certains deviennent obsédés par la peur, tandis que d’autres tombent dans un évitement quasi-total du sujet, repoussant cette idée autant que possible.

Bien peu de gens semblent réellement en paix avec l’idée de leur finitude (je ne parle pas d’une tranquillité de surface qui se cache derrière la rationalisation).

Certains peuvent se tourner vers la religion ou la spiritualité pour chercher un sens, tandis que d’autres préfèrent éviter complètement les discussions sur la mort. Cette stratégie d’évitement est une tentative pour contrôler une réalité incontrôlable, mais elle ne fait souvent qu’intensifier la peur lorsqu’elle finit par refaire surface.

Certains sont complètement obsédés par cette idée et y pensent constamment, d’autres sont dans le déni et occultent ce sujet jusqu’au dernier moment…

Notre rapport à la mort est d’ailleurs aussi en lien avec notre structure psychique conditionnée par notre ennéatype. Par exemple, un type 6 est tellement porté sur la peur que la mort peut être un sujet d’angoisse assez rapidement. Ceci personne n’est épargné par ce sujet, tu t’en doutes !

Les comportements de compensation pour éviter de penser à la mort

Pour éviter de faire face à son angoisse existentielle de disparaître, l’humain a développé des trésors d’ingéniosité pour ne jamais penser à la mort, pour y être confronté le moins possible. Certains dépensent une énergie colossale au travail ou en cherchant un rôle social.

Certains cherchent même à transcender la mort à travers des actes de création : ils souhaitent laisser un héritage, qu’il s’agisse d’enfants (n’est-ce pas une tentative inconsciente de survivre à la mort ?), d’œuvres artistiques, ou d’autres contributions à la société. Ce désir de laisser une trace peut être vu comme un moyen d’atténuer la peur de la disparition totale.

La quête de l’immortalité symbolique est une réponse courante face à la peur de la mort, mais elle ne résout pas nécessairement l’angoisse profonde qui persiste en arrière-plan.

D’autres passent un temps fou à faire du sport, à se gaver de compléments alimentaires et à améliorer leur mode de vie en mangeant sainement pour repousser l’échéance.

Certains se narcotisent purement et simplement avec des drogues, avec de l’alcool, avec de la nourriture, avec les écrans, le sexe, les jeux vidéo, le travail… Toute stratégie est bonne pour se fuir et éviter de penser à notre finitude prochaine.

Il est utopiste de penser que cela ne concerne que quelques personnes.

En réalité, la face du monde est dominée par des individus qui ont profondément peur de mourir. D’où vient le mouvement transhumaniste si ce n’est de la peur de l’annihilation ?

Au final, nous vivons tous dans un monde chaotique que nous ne comprenons pas, auquel nous cherchons du sens à travers des histoires et nous avons peur de cette finitude aussi inéluctable qu’imprévisible.

Certains sont plus sensibles plus que d’autres sur ce sujet, certains plus conscients que d’autres, certains dans le déni, d’autres extrêmement lucides.

Pour autant, c’est une thématique qui touche tout le monde et qui, à un moment de l’existence, doit être visitée, investiguée, ressentie, questionnée pour être transcendée.

Le cadeau de la peur de la mort

La peur de la mort te renvoie à des problématiques extrêmement humaines. Ça te renvoie au sens de ta vie ! Il est ainsi extrêmement classique qu’une personne qui est confrontée à la mort voit ses plans complètement changer (cf les innombrables témoignages de personnes ayant vécu une expérience de mort imminente).

Ainsi, la peur de la mort peut être extrêmement mentale et énormément fantasmée, tandis que la confrontation à la mort réelle peut réellement changer les choses de façon définitive. Pas besoin de se confronter à cette mort pour en bénéficier, si je puis dire.

Il est ainsi connu dans le stoïcisme de méditer sur sa propre mort, s’imaginer sur son lit de mort ou de penser que tout peut s’arrêter à n’importe quel moment. Pour certains, cela aide à ramener au cadeau de la vie dans le présent.

Bien sûr, cela reste une approche mentale et ça ne remplacera jamais le ressenti physique de « Ok, je vais mourir ». Par contre, ça peut être extrêmement profitable et aidant de s’en rappeler pour faire des choix qui sont plus en adéquation avec ce que l’on veut vraiment vivre.

Il y a quelques années, j’avais acheté une pièce estampillée “Memento Mori” (locution latine qui veut dire “Rappelle-toi que tu vas mourir”) que je gardais soigneusement dans ma poche pour me rappeler à cette réalité quotidiennement.

Bronnie Ware, l’infirmière australienne qui a défini les 5 regrets des personnes en fin de vie les plus fréquents, nous a montré que les humains regrettent toujours la même chose. Ils regrettent de ne pas avoir le courage de vivre la vie qu’ils voulaient vraiment et d’avoir vécu celle que les autres attendaient d’eux. Ils regrettent d’avoir trop travaillé, de ne pas avoir assez dit « je t’aime », de ne pas avoir passé assez de temps avec leurs proches.

Au final, ce sont des choses simples…

La conscience de la mort ramène à l’essentiel ! Garder à l’esprit notre finitude rappelle la préciosité d’une vie humaine, peut nous aider à être plus authentique avec nous-mêmes et les autres.

N’attendons pas nos derniers instants pour réaliser que notre vie n’est pas en adéquation avec nos aspirations profondes !

Comment transcender la peur de la mort ?

Il faut bien comprendre que la peur de la mort n’a rien à voir avec la mort elle-même.

La mort, on ne sait pas vraiment ce que c’est, on ne le saura jamais. Puisque quand tu meurs, il n’y a plus personne pour en parler (même si certains s’y aventurent après une expérience de mort imminente).

La peur de la mort est essentiellement une projection sur laquelle nous greffons nos propres histoires.

Pour certains, c’est la peur de souffrir. C’est en lien avec la maladie, de souffrir longtemps avant de mourir. Pour d’autres, c’est purement et simplement de disparaître et de ne plus exister. Pour d’autres, c’est de ne plus être en lien avec leurs proches.

Bref, chacun a sa raison d’avoir la peur de la mort, chacun ses projections mentales.

En réalité, même si ce problème paraît insoluble, la peur de la mort est profondément ancrée ici et maintenant, dans le présent, dans tes émotions et dans ton corps. Et ça mérite d’être revisité sur le plan purement sensoriel, organique. J’y reviens un peu plus bas.

L’angoisse survient quand nous nous faisons happer par une spirale mentale infernale et que nous ne sommes plus du tout présents à nous-mêmes, notamment au corps. Quand tu perds ton centre, tu te fais embarquer par ces mouvements à l’intérieur et tu paniques.

Paradoxalement, plus tu es conscient de ta mort, plus tu acceptes que tu vas mourir, plus tu vis. Puisque la vie sans la mort n’existe pas. Il n’y a pas de vie sans la mort.

Et réciproquement. Donc, à chaque instant même, tes cellules meurent et se renouvellent. La vie, c’est la mort. Quand tu manges un poulet, le poulet est mort et cela te permet de rester en vie. Tes cellules se régénèrent et se dupliquent grâce au poulet que tu as mangé.

Bon, ça c’est un élément mental qui ne rassure en rien quelqu’un qui a peur de la mort !

Maintenant, qui a peur de la mort, si ce n’est l’ego ?

As-tu peur de la mort quand tu es en train de manger une pizza ? As-tu peur de la mort quand tu fais une balade en famille ? As-tu peur de la mort quand tu lis un bon bouquin ?

D’expérience, quand je suis dans la vie, la mort n’est pas un sujet. Elle le devient quand je me coupe de mon expérience, que je monte dans ma tour d’ivoire et que le centre mental commence à s’agiter dans tous les sens en pensant au futur.

Quand je suis dans la vie, il n’y a pas de “je” pour avoir peur d’une finitude, puisqu’il n’y a ni début ni fin, ni moi ni l’autre, seulement l’expérience du moment présent.

Seul le “moi” est terrorisé par cette idée, parce qu’il n’a pas la Foi : en effet, comment avoir la Foi quand on se tient en dehors de la vie ?

L’ego ne sait faire que ça, il est l’incarnation de la dualité et pense se tenir en dehors de la Vie. Cette séparation de la vie, c’est la définition de l’ego.

Vie et mort sont les deux faces de la même pièce, apprendre à mourir permet de vivre réellement, tout comme la réciproque est vraie.

La thanatophobie est une phobie comme une autre

La thanatophobie est une simple phobie, dans le sens où elle n’est pas plus intense qu’une peur panique de parler en public ou d’un vol en avion. C’était dur de le reconnaître pour moi, pourtant c’est la réalité.

Quels que soient les symptômes, les pensées, l’intensité des angoisses, de l’anxiété ou de la panique provoquée par cette peur… Ca se traite de la même manière pour toutes les phobies : par la présence aux sensations corporelles.

C’est le moment où il faut différencier la “simple” peur de la mort de la thanatophobie. Il est normal que la mort fasse peur pour toutes les raisons qu’on a évoqué : elle nous renvoie à l’inconnu, au mystère, à la finitude, au vide, au rien, à l’annihilation… Si on est honnête, on a TOUS peur de la mort à un certain degré.

Par contre, la thanatophobie est moins fréquente : elle peut aller dans l’extrême en terme d’intensité, jusqu’à l’angoisse de mort qui déclenche une crise d’angoisse où tout le corps s’emballe : vertiges, palpitations, souffle coupé…

La thanatophobie est une hyper-réactivité et il existe bien des méthodes et techniques pour régler cette phobie. Voir un médecin, prendre un traitement, même si ça peut aider et soulager à court terme, ne résout pas le problème de fond, tout comme un médicament ne se substitue pas une alimentation de qualité pour prendre soin de sa santé.

Une méthode qui a fait ses preuves en France est la méthode NERTI, qui promet de réduire drastiquement, voire éliminer, les symptômes en une consultation dans la majorité des cas. Cette approche se concentre sur les réponses émotionnelles et corporelles associées aux phobies, permettant de désactiver les réactions automatiques déclenchées par la peur. Oui, la peur, l’angoisse, la panique, en lien avec une phobie est réglée en une consultation dans la plupart des cas. Ca paraît impossible voire mensonger quand on souffre depuis longtemps, pourtant des milliers de personnes se sont libérées par cette méthode (dont moi et des centaines de personnes que j’ai accompagnées).

Il faut bien se dire que notre référentiel français se base sur la psychanalyse : je reçois souvent en consultation des gens qui ont passé plusieurs années avec un psychologue porté sur la psychanalyse. Loin de moi l’idée de dénigrer : ça peut avoir du sens de chercher un pourquoi, je suis le premier à aimer creuser… Mais il faut comprendre que le mental ne permet PAS de libérer une mémoire traumatique.

Alors que quand le patient s’adresse à la partie de lui-même qui stocke le trauma (et c’est le corps via les sensations) de la bonne façon, la libération peut arriver très vite. Beaucoup de personnes utilisent la méthode NERTI avec succès : médecin, psychologue, thérapeute en tout genre…

Bref, la peur de la mort est une peur humaine, mais c’est aussi une étape à transcender pour mieux vivre. Plus nous intégrons l’inéluctabilité de notre finitude, plus nous pouvons apprécier la richesse de chaque instant qui nous est donné.

Vie et mort ne s’opposent pas, ce sont les 2 faces d’une même pièce : ça faisait partie du deal à la naissance ! L’acceptation de notre finitude est un travail qui dure toute notre vie.

Au lieu de fuir le sujet de la mort, profite pour l’explorer vraiment quand il revient à toi, ça va te permettre d’être beaucoup plus lucide et… vivant !

Pour approfondir cette exploration, nous pouvons cheminer ensemble sur ce parcours de connaissance de soi, afin de transformer cette peur de la mort et apprendre à vivre pleinement.

Zone d’ombre IA

Shadow work : 30 questions pour explorer ton inconscient

Le travail de l’ombre (shadow work) est un processus profond et transformateur qui te permet de mieux te connaître, de découvrir tes parts cachées et de les intégrer pour vivre plus authenticité avec toi-même et les autres. Si ce concept t’intrigue, tu n’es pas seul : il s’agit d’une pratique puissante qui gagne en popularité, notamment dans le cadre du développement personnel et de la spiritualité. Le shadow work te pousse à explorer ton journal intérieur, à poser des questions profondes, et à travailler sur tes parts d’ombre pour progresser ultérieurement.

Le travail de l’ombre est comme un voyage intérieur qui te pousse à explorer les aspects les plus profonds et les moins visibles de ta personnalité. En apprenant à mieux comprendre ces parts de toi, tu pourras te libérer des limitations inconscientes et avancer vers une version plus épanouie et alignée de toi-même. Prêt à te lancer dans ce guide de shadow work ? Alors c’est parti !

Qu’est-ce que le travail de l’ombre ?

Le travail de l’ombre consiste à explorer et à accepter les aspects de toi que tu caches ou refoules, souvent par peur du jugement ou par refus de la vulnérabilité. Ces éléments peuvent être des émotions comme la colère, des souvenirs douloureux, ou encore des traits de caractère que tu juges indésirables. Ce processus, bien qu’inconfortable à première vue, permet de te reconnecter à l’ensemble de ton être et de transformer ces parts d’ombre en sources de force et de sagesse.

C’est un peu comme un nettoyage intérieur : plutôt que de cacher la poussière sous le tapis, tu décides de regarder en face tout ce que tu as évité jusque-là. Ca va te confronter, mais c’est aussi une libération énorme, car tout ce qui reste caché continue de te contrôler dans l’ombre, alors que ce qui est révélé peut être transformé.

Attention : la plupart des humains résistent fort à ce travail car l’ombre est une partie inacceptable de la personnalité, sans cesse refoulée, depuis des décennies.

Pour t’aider dans ce travail, l’usage d’un journal est fortement recommandé. Le journaling te permet de consigner tes pensées, émotions et d’observer plus clairement ce qui se joue en toi.

Pourquoi explorer ton ombre ?

Explorer ton ombre t’aide à mieux comprendre tes schémas comportementaux et tes réactions. En intégrant tes parts refoulées, tu parviens à améliorer tes relations, aussi bien avec toi-même qu’avec les autres. L’acceptation de tes imperfections et de tes failles te permet de cultiver plus de compassion, d’être plus entier et de retrouver une paix intérieure durable.

Lorsque tu t’autorises à regarder tes ombres, tu cesses de fuir certaines parties de toi. Imagine la liberté que tu peux ressentir lorsque tu n’as plus peur de ce que tu portes en toi, quand tu assumes totalement qui tu es et que tu n’as plus besoin de prétendre être quelqu’un d’autre. Cela te permet de vivre de manière plus authentique, de t’accepter pleinement, et d’inspirer les autres par ton courage et ta vulnérabilité. Le shadow work et le journaling te permettent de poser les questions nécessaires pour vraiment entrer dans cette exploration.

Pour te donner mon exemple, je creuse mon ombre depuis un bon moment, via le journaling, via l’interprétation de mes rêves, via la thérapie et bien d’autres choses. À chaque fois, une partie de moi résiste et pourtant je me célèbre toujours d’y aller, tant ça m’aide à être un peu plus moi-même à chaque fois. Dans l’écriture, je peux écrire sans filtre, en étant totalement en lien avec moi et mon expérience, en allant creuser dans mes tréfonds. La solitude aide beaucoup pour ça, d’où les expériences comme la quête de vision ou la retraite de méditation Vipassana.

30 questions pour entamer le travail de l’ombre

Voici une liste de 30 questions qui t’aideront à te lancer dans le travail de l’ombre et à explorer des aspects de toi-même que tu n’as peut-être jamais pris le temps de questionner. Munis-toi d’un journal pour inaugurer ton shadow work : il suffit de prendre un carnet et démarrer ton journaling.

Prends un moment pour toi, et réponds à ces questions avec honnêteté et bienveillance. Tu peux le faire de multiples façons : chaque page peut être l’occasion de répondre à une question. Le journaling est un outil précieux pour entamer ce voyage intérieur. Quelques précautions :

  • N’y va pas en force ! Si c’est trop pour toi, continue demain.
  • Ne juge pas tout ce qui va sortir ! C’est justement parce que tu te juges à cet endroit que tu as des zones d’ombre.
  • Sois franc avec toi-même ! La seule personne à qui tu dois la vérité, c’est toi. Personne ne lira ce journal.

C’est parti pour les 30 questions :

  1. Quelles sont les situations qui déclenchent en toi des réactions fortes ? Prends ton carnet et note les situations qui suscitent des émotions intenses chez toi, comme la colère ou la tristesse. Ces moments révèlent souvent une partie cachée de ton ombre. Que ressens-tu à ce moment précis, et pourquoi cette situation t’affecte-t-elle autant ?

  2. Quels déclencheurs te déséquilibrent émotionnellement ?

Identifie les moments où tu te sens déséquilibré émotionnellement. Demande-toi pourquoi telle ou telle situation suscite une réaction intense. Quel souvenir, quelle croyance ou quelle peur se cache derrière ? Cette introspection te permettra de comprendre les schémas ancrés en toi.

  1. Quelles parts de toi as-tu du mal à accepter ?

Accepter tes parts d’ombre signifie les accueillir sans jugement. Il est important de se rappeler que chacun de nous a des aspects refoulés et que ce n’est ni une question de faiblesse ni de défaut. L’acceptation est la clé de la transformation : ce qui est accepté peut être libéré, intégré et utilisé de manière positive.

  1. Quels traits de caractère ou comportements te mettent mal à l’aise chez les autres ?
  2. Quelles croyances t’empêchent d’aller de l’avant ?
  3. Y a-t-il des émotions que tu refoules fréquemment ? Pourquoi ?
  4. Quels aspects de toi-même te font honte ? Lesquels et pourquoi ?
  5. Y a-t-il des souvenirs qui te font souffrir et que tu préfères éviter ?
  6. Quelles peurs te retiennent et t’empêchent de vivre pleinement ?
  7. Comment réagis-tu face à l’échec ? Que ressens-tu ?
  8. Qu’est-ce que tu juges le plus chez toi ?
  9. Quelles sont tes plus grandes insécurités ?
  10. Quel rôle as-tu tendance à jouer dans tes relations ? Pourquoi ?
  11. Quelles sont les attentes des autres qui te mettent la pression ?
  12. Y a-t-il des parties de toi que tu as cachées pour être aimé ou accepté ?
  13. Comment réagis-tu face au conflit ?
  14. Quel est le mensonge le plus fréquent que tu te racontes ?
  15. Quelles sont les parties de toi que tu crains de montrer aux autres ?
  16. Y a-t-il des personnes qui te déclenchent fortement ? Pourquoi selon toi ?
  17. Quelles émotions t’effraient le plus ? Pourquoi ?
  18. Quelles sont les choses que tu n’as jamais osé faire par peur du regard des autres ?
  19. Qu’est-ce qui te fait te sentir vulnérable ?
  20. Quelles erreurs as-tu du mal à te pardonner ?
  21. Quelle image de toi veux-tu absolument donner aux autres ? Pourquoi ?
  22. Quels schémas répétitifs observes-tu dans tes relations ?
  23. Quelles sont les valeurs que tu as trahies par le passé ?
  24. Quels souvenirs de ton enfance te laissent encore une douleur ?
  25. Quelles critiques des autres t’atteignent le plus ?
  26. Quelles sont les peurs ou les doutes qui t’empêchent de t’affirmer ?
  27. Quelles parts de toi aimerais-tu apprendre à aimer ? Qu’est-ce qui t’en empêche ?

Prends le temps de répondre à ces questions et n’hésite pas à revenir dessus régulièrement. Le shadow work est une pratique continue qui permet de te réapproprier ces parts de toi que tu as longtemps mises de côté. Les pages de ton journal seront tes alliées tout au long de ce parcours. Chaque réponse est une page supplémentaire qui t’offre plus d’informations sur ton parcours intérieur et sur les raisons profondes qui expliquent tes réactions et comportements.

Le rôle de l’introspection dans le shadow work

Le travail de l’ombre ne se fait pas en un jour. C’est une pratique d’introspection régulière, parfois inconfortable, mais qui est aussi incroyablement gratifiante. Il ne s’agit pas seulement de guérir des blessures passées, mais également de reconnaître que chaque partie de toi a une valeur, une sagesse qui n’attend que d’être découverte. Utiliser un guide, des livres de shadow work, ou encore un journal dédié peut réellement renforcer cette démarche. L’important est de s’engager envers soi-même et de ne pas abandonner, même lorsque des problèmes ou des obstacles apparaissent, même quand ça fait remonter des émotions intenses. C’est très bon signe car ça veut dire que tu sors du refoulement.

En travaillant ton ombre, tu pourrais découvrir des éléments de ta personnalité qui peuvent te rendre plus épanoui et aligné. Peut-être vas-tu retrouver une passion que tu avais refoulée ou résoudre une peur qui t’empêchait d’aller de l’avant. Souvent, les parts de toi que tu évites sont celles qui ont le plus à t’apprendre. En les intégrant, tu te reconnectes à ton authenticité et vis avec plus de légèreté et de liberté. Il peut également être utile de te donner des exercices pratiques pour t’aider à intégrer ce travail plus facilement et à transformer ces découvertes en actions concrètes.

Outils pour accompagner le travail de l’ombre

  • Le journal des émotions : Prends l’habitude de noter tes émotions chaque jour. Ce travail te permettra de repérer des tendances, des peurs et des événements qui t’impactent de manière significative. Écrire tes ressentis te permet de te libérer et de mieux comprendre ce qui se joue en toi. Un journal de shadow work peut être un outil de sécurité émotionnelle qui t’offre un espace de réflexion.
  • La méditation : Elle permet de créer un espace d’accueil pour tes pensées, émotions et sensations, sans essayer de les changer. Cela peut être particulièrement utile quand tu te sens submergé par une émotion que tu as du mal à accepter. La méditation t’aide à développer une relation plus saine avec toi-même. Elle peut être couplée à ton journaling pour une pratique introspective complète.
  • L’accompagnement thérapeutique : Pour un travail de l’ombre approfondi, il peut être très bénéfique de te faire accompagner par un professionnel, qu’il s’agisse d’un thérapeute, d’un coach ou d’une personne qualifiée dans ce domaine. Un regard extérieur peut t’aider à voir des choses que tu ne percevais pas seul et à explorer tes ombres en toute sécurité. Des guides spécialisés et des livres en anglais sur le shadow work peuvent également t’aider à avancer de manière autonome. Parfois, une simple discussion avec un thérapeute peut te donner des informations essentielles pour comprendre une problématique profonde. Si tu veux en discuter avec moi, tu peux me contacter via cette page.

Et maintenant ?

Le travail de l’ombre est une aventure personnelle qui demande du courage et de l’engagement. C’est une voie vers la transformation, l’éveil et l’épanouissement. En apprenant à accueillir tes ombres, tu te donneras la chance d’éclairer ces zones souvent laissées dans l’obscurité et de te reconnecter à une vie plus authentique et épanouie.

Si tu te sens prêt à explorer ton ombre, prends un journal, trouve un endroit calme et laisse-toi guider par l’introspection. Chaque étape, aussi petite soit-elle, est un pas vers une meilleure compréhension de toi-même. Rappelle-toi que tu n’es pas seul dans ce processus : il existe de nombreuses ressources, outils, produits, livres, et personnes prêtes à t’accompagner sur ce chemin. Donne-toi la permission d’être vulnérable, et tu découvriras une force intérieure insoupçonnée. Au plaisir d’explorer ce sujet avec toi.

Le Shadow Work étant très à la mode, tu trouveras des livres en anglais comme “Shadow Work Journal and Workbook: Transcend Your Hidden Shadows and Foster a Love that Thrives Within | Guided Exercises to Embrace Your True Self and Inner Child” ou encore “Shadow Work Journal and Guide for Beginners: An Introduction to Discovering and Healing Your Unconscious Self”. Personnellement j’ai fait sur mon propre carnet donc je n’ai pas d’avis sur ce genre de bouquin.

Rêve IA

Interpréter les rêves : la méthode d’interprétation en 4 étapes

Les rêves sont un monde mystérieux qui a toujours fasciné. L’interprétation des rêves fascine, questionne, repousse… Comment passe-t-on d’une histoire rocambolesque sans queue ni tête à une piste applicable dans le quotidien pour notre épanouissement ? De quoi nous parle réellement nos rêves ? Comment interpréter les rêves ?

Voilà le menu qui nous attend aujourd’hui.

A quoi servent les rêves ?

Avant de plonger dans l’interprétation, quel est vraiment le rôle des rêves chez nous humains ?

Bien des personnes se sont creusé les méninges pour tenter de percer ce mystère insondable. En Égypte ancienne, on croyait que les rêves étaient envoyés du ciel par les dieux. Les Grecs partageaient cette idée, considérant les rêves comme des messages des dieux. Dans son ouvrage “l’interprétation du rêve”, Sigmund Freud, célèbre figure de la psychanalyse, a ramené les rêves au sein du cerveau, ce qui provoqua une rupture de paradigme.

Son obsession sexuelle l’a amené à dire que les rêves sont systématiquement la conséquence de nos pulsions refoulées (le fameux contenu latent). Ce bon vieux Freud n’a cessé de tomber dans la loi du marteau, qui se résume comme suit : “à celui qui n’a qu’un marteau, tout commence à ressembler à un clou.” Il a plaqué sa vision des pulsions sexuelles refoulées à peu près sur tout.

Ceci dit il a apporté une réelle avancée dans la compréhension des rêves.

Les dernières décennies ont ajouté une couche scientifique sur les rêves et leurs potentielles fonctions. Je dis potentielle parce que les études ciblent essentiellement les bénéfices du sommeil REM (pour “Rapid Eyes Movement”), duquel la plupart des rêves émergent, même si on rêve aussi à d’autres moment du cycle de sommeil.

Les rêves du sommeil REM effacent les blessures douloureuses suivant les épisodes émotionnels désagréables, voire traumatisants, vécus pendant la journée, offrant ainsi un pansement émotionnel au réveil.

Les rêves pourraient être un simple épiphénomène du sommeil REM et n’avoir aucune fonction. C’est un domaine encore mystérieux.

Concernant le rôle des rêves selon le paradigme scientifique, nous ne pouvons faire que des hypothèses. Heureusement, le paradigme scientifique n’est pas le seule modèle pour décrire le réel, même si c’est la dérive du scientisme.

Un autre personnage, éclipsé par Sigmund Freud, nous donne une autre pièce du puzzle : Carl Gustav Jung, une autre figure de la psychanalyse !

Chez Jung, le thème principal du rêve est l’individuation et c’est particulièrement ce qui m’intéresse ici.

L’interprétation des rêves étant un domaine particulièrement en proie à la subjectivité, il est normal que la science galère dans ce contexte.

La science est adaptée pour observer les phénomènes tangibles et pas l’expérience personnelle qu’elle a tendance à mettre de côté.

Le rêve nous invite plutôt à porter une vision symboliste.

Si tu donnes un rêve à interpréter à 10 personnes, tu auras probablement 10 interprétations différentes. Cela ne discrédite pas l’approche d’interprétation du rêve en elle-même, cela montre simplement que le rêve ne peut pas être interprété indépendamment du sujet rêveur et que l’observateur prend une part conséquente dans l’interprétation (et ça montre la limite de vouloir tout scientificiser).

D’où la méfiance à avoir quand quelqu’un interprète ton rêve à ta place !

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Le rêve a lieu dans le monde imaginal, qui est l’intermédiaire entre le monde terrestre et l’intelligence pure. C’est le monde des archétypes, des symboles. Les récits visionnaires, les paraboles, les mythes, se placent dans ce monde imaginal.

Ainsi, quand les grecs disaient que les rêves étaient des messages des dieux, ce n’est pas si absurde, dans le sens où les dieux sont plutôt à voir comme des archétypes et pas comme des entités extérieures imaginaires.

Un archétype est une image primordiale, une structure fondatrice des cultures humaines qui découle de l’inconscient collectif et qui apparaît donc dans les mythes, l’art, les contes… et s’incarne bel et bien à plusieurs niveaux : biologique, psychologique, social…

Par exemple, Chronos (ou Saturne) est est un archétype qui symbolise le cadre et la limite (dans le mythe il avale ses enfants et les maintient dans son ventre), tu peux aisément le relier à Bleu de la spirale dynamique :

  • Sur le plan biologique, tu peux le voir dans la bicouche lipidique qui sépare le cytoplasme de la cellule de la matrice extracellulaire
  • Sur le plan psychologique, tu peux le voir dans le surmoi qui contient et censure les pulsions de l’individu.
  • Sur le plan socioculturel, il s’incarne dans l’état, ses lois et ses règles, qui tente de maintenir l’ordre.

Mais avant d’aller plus loin, commençons par la base :

Le rêve est comme un écran sur lequel l’inconscient projette son drame intérieur. Il nous montre quelque chose que nous avons besoin d’intégrer, qui n’arrive pas à passer sur le plan conscient. C’est le même principe qu’une mémoire émotionnelle qui finit par se manifester par un symptôme à force de ne pas s’écouter (cf tous les symptômes d’un PTSD non traité).

Le rêve est une tentative inconsciente d’attirer notre attention sur un enjeu important pour nous. C’est en ce sens que Carl Gustav Jung dit que le thème de tout rêve est l’individuation, car le but est de ramener toutes les parties de nous à la maison (surtout les parts d’ombre). Bre, un rêve parle surtout de nous !

Pendant des années, je croyais que mes rêves étaient des histoires rocambolesques qui n’avaient aucun sens… Jusqu’au jour où j’ai commencé à voir des thèmes récurrents dans mes rêves.

Il y a quelques années, j’ai fait plusieurs rêves (dont je me rappelle encore) où je me retrouve nu dans des contextes inappropriés. Dans un rêve, je dois prendre la parole au milieu d’un groupe d’amis pour animer la soirée en oubliant que je suis tout nu. Dans un autre rêve, je constate que j’ai oublié de m’habiller et je suis loin de chez moi sans vêtement. La nudité était au centre de ces rêves.

Cela m’informait de ma peur d’être vu à poil, métaphoriquement. D’ailleurs, l’expression le dit bien ; “je me mets à poil”, pour dire qu’on offre sa vulnérabilité, on enlève toute surcouche.

C’est bien cette peur de la vulnérabilité qui m’a occupé pendant des années et avec laquelle j’ai renoué ces dernières années. Ce n’est plus vraiment un sujet pour moi et je n’ai plus du tout ce type de rêve.

Le rêve me montre ce que j’ai besoin d’intégrer : accueillir ma vulnérabilité fait partie intégrante de mon individuation.

Pour moi, le rêve est comme une notification qui me dit “Hey, tu as regardé par ici ?”.

Nous sommes dans le monde onirique, inconscient, et tu sais que l’inconscient parle un langage particulier : les symboles, les archétypes, les signes.

Au quotidien nous sommes prisonniers de notre ego avec une façon bien particulière de voir le monde et une forme de rigidité dans nos mécanismes psychologiques.

Ainsi, le rêve est une opportunité pour nous dire quelque chose que nous ne savons pas, ou que nous ne voulons pas savoir.

Quand on a conscience qu’aucun rêve n’est banal et que ça ne parle que de nous, alors on peut passer l’étape d’après et commencer à l’interpréter. En effet, le premier obstacle est de le banaliser et s’en désintéresser en se disant “oh non, ça ne veut rien dire, c’est juste en lien avec ma journée d’hier” : vigilance, ça peut être un mécanisme de défense.

L’interprétation des rêves

*”Il est tout à fait insensé de croire à des guides d’interprétation des rêves prêts à l’emploi et systématiques, comme s’il suffisait de consulter un livre pour y trouver un symbole particulier. Aucun symbole de rêve ne peut être séparé de l’individu qui le rêve… Chaque individu varie tellement dans la manière dont son inconscient contemple ou compense son esprit conscient qu’il est impossible de savoir jusqu’à quel point les rêves et leurs symboles peuvent être classés… Il est vrai qu’il y a des motifs de rêve qui sont typiques et qui reviennent souvent… Mais je dois souligner à nouveau que ce sont des motifs qui doivent être considérés dans le contexte du rêve lui-même, et non pas comme des codes explicites.” Carl Gustav Jung

L’interprétation personnelle est semée d’embûches alors avant de te partager une méthode, je t’invite à la plus grande vigilance quant à ces pièges :

  • Attention au dictionnaire de symboles : Aucun symbole de rêve ne peut être séparé de l’individu qui le rêve. Jung alertait là-dessus (cf la citation plus haut). Même s’il y a une symbolique universelle (les archétypes), il y a avant tout une symbolique PERSONNELLE. Peu importe ce que veut dire le chien au niveau universel, ton expérience du chien peut te parler de quelque chose de plus personnel.
  • Attention aux gens qui interprètent le rêve à ta place : que ce soit ton psychanalyste, un ami ou un thérapeute, son interprétation n’engage que lui ! Il projette son propre inconscient dans ton rêve et risque de taper à côté. Mieux vaut quelqu’un qui pose des questions plutôt qui t’impose sa vision : “ah mais le serpent c’est ta sexualité, ça renvoie à ta peur de mourir.” L’autre ne sait pas pour toi, reviens toujours à TON discernement.
  • Attention au côté analytique : l’analyse concerne notre langage quotidien, les chiffres, les faits, les données… C’est super et ça a sa place dans la vie de tous les jours pour faire sa comptabilité ou planifier un projet. Dans un rêve, nous sommes invité à interpréter, ce qui ouvre au monde de la symbolique qui sort du carcan quotidien duquel on peut avoir du mal à sortir.

Le rêve a lieu dans le monde de “maman”, le monde de mystérieux de l’inconscient. Cela veut dire que l’interprétation est sujette à caution, dans le sens où on peut avoir PLEIN d’interprétations possibles. Si tu interprètes ton rêve aujourd’hui puis l’année prochaine, tu auras une interprétation, ce qui ne veut pas dire que la première était fausse.

C’est comme quand tu regardes un film d’une grande profondeur comme Mullholand Drive, Jurassic Park ou le Truman Show. Tu peux avoir plusieurs grilles de lecture qui sont toutes vraies, selon le plan sur lequel tu te places. Tu peux interpréter le film sur le plan socioculturel, sur le plan psychologique, sur le plan symbolique, sur le plan spirituel…

Même chose avec un texte sacré : tu peux lire la Bible, le Coran ou les Védas au sens littéral et voir une belle histoire tirée par les cheveux. Tu peux aussi lire entre les lignes et chercher derrière le langage hermétique et symbolique pour en tirer des pépites pour ton chemin spirituel.

L’interprétation des rêves est l’occasion d’apprendre à lire entre les lignes et d’arpenter ce chemin de retour vers soi. C’est extrêmement personnel, subjectif et cela consiste à ramener des informations de l’inconscient vers le conscient.

Comme l’analyse du langage non verbal, on fait une observation qui se base sur plusieurs faisceaux d’indices : si une personne croise les bras, ça ne suffit pas pour en conclure qu’elle est fermée à la discussion, ça peut être pour son confort. Par contre si elle est tournée vers la porte et qu’elle regarde ailleurs, ça commence à faire beaucoup d’indices en faveur d’un désintérêt (désolé pour toi).

Pour le rêve, c’est pareil : tous les symboles convergent vers une interprétation, vers une cohérence dans la logique symbolique du fonctionnement de l’inconscient. J’observe souvent que plusieurs éléments de mon rêve parlent de la même chose, c’est une sorte de rémanence qui met l’emphase sur ce qui est important.

Certaines personnes cherchent à modifier leurs rêves, notamment par le rêve lucide, en prenant le contrôle du rêve à la manière de Inception. Pourquoi pas, je n’en ai jamais fait et c’est bien différent de l’interprétation des rêves

Tout ceci étant dit, comment fait-on pour interpréter ses rêves ?

Comment interpréter ses rêves

Avant toute chose, notifie comment tu te sens au réveil et vois si c’est un ressenti que tu as vécu dans d’autres situations (note lesquelles).

Etape 1 : faire les associations spontanées

Reviens sur le rêve et note toutes les images – personnes, objets, situations, couleurs, sons, paroles. Chaque élément constitue une image distincte et doit être analysée en tant que tel. Avant de regarder la symbolique archétypale issue des bouquins, d’abord considère l’association automatique de ton propre inconscient.

  • Ecris la première image
  • Note toutes les associations qui te viennent
  • Passe à l’image suivante`
  • Autre possibilité : Que fait cet archétype aujourd’hui dans ma vie personnelle ? Qu’est-ce que cela a à voir avec moi, individuellement ?

Exemple : “Je suis dans un cours collectif où on prend tous un ballon de Klein, moi il me reste un tout petit, je demande au prof qu’est-ce que je fais avec ça.” Mes associations spontanées :

  • Cours collectif : social, tribu, groupe
  • Ballon de Klein : air
  • Il m’en reste un tout petit : laissé pour compte, rejeté
  • Je demande au prof : la figure d’autorité, leader du groupe, enseignant, maître

Tu vois très vite comment quelque chose commence à se dessiner, même si à ce stade on ne cherche pas à faire des ponts. Chaque symbole est pris séparément.

Etape 2 : relier chaque image du rêve à une dynamique spécifique de notre vie intérieure

Pour chaque image demande-toi : Quelle est cette partie de moi ? Où l’ai-je vue fonctionner dans ma vie dernièrement ? Où est-ce que je vois ce même trait de caractère dans ma personnalité ? Qui est, en moi, celui qui se sent comme ça ou se comporte comme ça ? Les associations de souvenirs : faire le lien entre émotions du rêve et émotions dans la vie réelle.

Exemple sur le rêve précédent : c’est quand la dernière fois que je me suis senti laissé pour compte dans un groupe face à une figure d’autorité ? Quelle est cette partie de moi ? Y a-t-ils plusieurs situations où j’ai vécu ça ?

Etape 3 : l’interprétation : rassembler toutes les significations des premières étapes en une seule image unifiée et cohérente.

À ce stade tu peux te demander : Quel est le message central, le plus important, que ce rêve tente de me communiquer ? Que me conseille-t-il de faire ? Quelle est la signification globale de ce rêve pour ma vie ?

Exemple sur le rêve précédent : ce rêve me propose de ramener dans la conscience dans cette partie de moi qui vit un rejet du groupe, à mettre de la conscience sur cette partie de moi et la rassurer dans ce type de contexte pour prendre ma juste place.

Attention, 3 points importants concernant l’interprétation :

  • Choisir une interprétation qui me montre quelque chose que je ne savais pas
  • Eviter l’interprétation qui gonfle l’ego et m’arrange à un endroit
  • Eviter les interprétations qui enlèvent ma responsabilité

Etape 4 : poser une action concrète

Quand les 3 premières étapes sont faites, reste à concrétiser tout ça dans la vie quotidienne quelque chose pour marquer le fait que tu as compris le rêve.

Exemple sur le rêve précédent : je peux prendre un temps en méditation pour reconnecter à cette partie de moi et l’accueillir dans tout ce qui peut survenir comme pensées, émotions et sensations.

Pour aller plus loin

3 astuces pour toi si tu veux aller plus loin :

  1. Si tu veux rêver plus ou avoir plus de détails, prends l’habitude de tenir un journal de rêve à côté du lit et de noter dès le réveil. Même si tu ne t’en rappelles pas, tu peux prendre une minute pour poser l’intention de t’en rappeler. Au bout d’un moment, tu vas avoir de plus en plus de rêves et de plus en plus de détails.
  2. Quand tu as fait un rêve marquant (tu le sens quand il reste rémanent dans la journée), prends le temps de le décortiquer en profondeur via les pistes proposées au-dessus.
  3. Si tu rêves beaucoup comme c’est mon cas (ce qui arrive forcément quand tu commences à mettre ton attention dessus), tu vas avoir beaucoup d’informations à traiter car tu peux faire 3, 5 ou 8 rêves dans la nuit ! Tu peux te mettre en place une petite routine quotidienne où tu prends simplement le temps de noter les premières associations spontanées qui te viennent et, si t’en as envie, tu prendras le temps de développer à un moment choisi.

Le monde des songes est mystérieux, il peut te parler de tes ombres, de ton désir, de tes peurs, de ton enfance… Si tu veux approfondir, voici un livre indispensable “Inner work” de Robert A Johnson. Un autre livre, plus centré science et sommeil, qui parle un peu des rêves dans le cadre scientifique : “Pourquoi nous dormons” de Matthew Walker.

quête de vision

Quête de vision amérindienne : un rite de passage chamanique puissant

En août 2018, je me pose de grandes questions existentielles et cherche des réponses. Je m’engage dans une quête de vision chamanique en pleine nature pendant 4 jours et 4 nuits.

Qu’est-ce que la quête de vision ? A qui ça s’adresse ? Comment ça se passe ? Qu’est-ce que j’en ai retiré ?

Un peu plus bas je te révèlerai ce que ça m’a fait comprendre et en quoi ça pourrait t’éclairer si tu es dans une phase de questionnement dans ta vie.

La quête de vision amérindienne

La quête de vision amérindienne (ou chamanique) est un rite de passage dans les tribus et sociétés traditionnelles.

Elle consiste en un rite de passage dans la vie d’un individu, particulièrement le passage du stade d’enfant à l’âge adulte, mais ça peut concerner toute période charnière de la vie.

De nos jours, il est relativement facile d’organiser une telle expérience lorsqu’on a besoin de clarté dans sa vie.

C’est précieux pour nous occidentaux de vivre une quête de vision, d’autant que les rites de passage ont quasiment disparu dans nos sociétés (et malheureusement ça a un paquet de conséquences).

Cette expérience consiste à se retrouver tout seul en pleine nature pendant plusieurs jours pour se confronter à soi-même et approfondir son introspection.

La quête de vision est d’ailleurs une magnifique opportunité d’explorer le travail de l’ombre.

Il peut y avoir une cérémonie en amont avec un chaman et d’autres participants mais pas nécessairement.

Ce rite de passage nous met en lien avec les éléments de la nature, la terre, la forêt et offre un espace dans lequel on peut recevoir des réponses aux grandes questions que l’on se pose.

Mon expérience de la quête de vision chamanique

Pendant des années de ma vie de jeune adulte, je n’arrêtais pas de me former, d’aller de séminaire en séminaire, j’allais à droite à gauche pour apprendre et je cumulais les projets. J’étais toujours en train de courir après quelque chose. J’en parle plus en détail dans mon histoire.

Lorsque j’ai entendu parler de la quête de vision chamanique qui parlait de “rite de passage”, de recherche de clarté, de se retrouver seul avec soi-même, ça m’a fortement parlé, d’autant que je suis amateur d’expériences un peu loufoques (bains froids, jeûne, marche sur le feu…)

Me voilà parti pour une quête de vision encadrée pendant 4 jours et 4 nuits en pleine nature dans la garrigue sauvage de l’Hérault, sans ordinateur ni téléphone, sans livre ni carnet, sans nourriture ni eau. (Le jeûne sec de 4 jours n’est évidemment pas recommandé sans un avis médical préalable.)

Il y avait une préparation de l’esprit, du cœur et du corps. La principale préparation a consisté en le remplissage de 365 petits sachets de tabac, chaque sachet représentant une relation, et tous les sachets étant reliés par une cordelette.

Il est aussi important de préparer le corps avec une descente alimentaire progressive jusqu’au jeûne total dès le premier jour de quête de vision.

Voilà pour le cadre !

Maintenant, mon expérience subjective : ça a été aussi difficile qu’enrichissant.

Dans ce carré de 2,50m de côté (fermé par la cordelette confectionnée préalablement) je me suis ennuyé à mourir. Je tournais comme un lion en cage. J’alternais entre méditation, contemplation, visualisation, hypnose… C’était difficile de rester sans rien faire même si ça n’a pas été aussi difficile que la retraite de méditation Vipassana.

C’est la première fois de ma vie où je me suis confronté réellement à mon ego et j’ai pu voir l’étendue de son omniprésence.

J’étais assailli de pensées, de doutes, de peurs, d’idées, d’émotions. 

Dès le premier soir, j’ai vu passer un sanglier à toute allure et j’ai eu peur qu’il revienne, je me suis fait des films en imaginant qu’il me charge. 

Bref, ça m’a bien fait travailler sur le besoin de sécurité !

J’ai eu 2 insights très forts dans ma vie dont je me rappelle encore : “la seule chose qui m’empêche d’être heureux, c’est mon mental” et “je peux décider d’être heureux tout de suite, sans aucune raison.”

Suite à cette quête de vision, j’ai décidé d’écrire mon premier livre, qui était en germe depuis des années et que je repoussais sans cesse car non prioritaire. Je l’ai publié l’année d’après.

Cette expérience a été l’une des plus importantes de ma vie et a contribué à mieux me connaître. Ca m’a aidé à me recentrer et à calmer cette quête frénétique de formations et de séminaires.

Pour qui est la quête de vision ?

La quête de vision s’adresse à toi si tu te sens dans un tournant de ta vie, dans une transition entre deux mondes et particulièrement dans les cas suivants :

  • Rupture amoureuse ou amicale
  • Changement de carrière professionnelle
  • Deuil d’un proche 
  • Perte de sens, questionnement existentiel

Toute transition de vie invite à l’introspection, à revenir en soi pour faire du tri (cf l’archétype de l’artiste dans la matrice EPIC)

Je la recommande à toute personne qui a besoin de clarté, qui se sent confus, qui tourne en rond, qui se retrouve dans des schémas répétitifs encore et encore.

Cela permet un face à face avec toi-même qui est nécessaire pour arrêter de te mentir.

C’est très complémentaire avec un travail plus régulier de connaissance de soi à travers l’ennéagramme.

Comment faire une quête de vision chamanique ?

Tu peux trouver des personnes qui organisent la quête de vision et te laisser porter dans un cadre, ça peut être soutenant pour la première fois, comme pour un jeûne.

Tu peux également l’organiser toi-même et faire très simple.

La première étape de décider, comme pour tout. Pour ma part ça m’a pris plusieurs semaines avant de décider. Dès que c’est fait, tu poses une date, tu bloques sur l’agenda afin de te rendre indisponible.

Pour l’aspect concret, il suffit de prendre un sac à dos avec le matériel de survie minimum (couverture de survie, duvet, bâche, vêtements chauds selon la saison et le lieu) avec un peu de nourriture et d’eau au cas où. Maître mot : éviter de te mettre en danger. C’est assez confrontant comme ça ! 

Pour te préparer mentalement et émotionnellement, tu peux commencer à réfléchir à ce que tu as envie d’explorer, à l’intention que tu poses… Ou au contraire à ne rien réfléchir du tout et simplement faire confiance au processus.

Ensuite :

  • Tu définis un lieu en nature dans lequel tu ne seras pas dérangé. Repère un lieu calme, un sol plat, plutôt sous les arbres (attention si orage) et vérifie la météo en amont.
  • Tu délimites l’emplacement de quelques mètres de diamètre dans lequel tu vas rester : dans la quête de vision chamanique que j’avais faite en 2018 c’était un carré, mais tu peux tout à fait délimiter un cercle avec des branchages et te mettre au milieu du cercle. Mets le cadre qui te parle.
  • Tu restes dans cet espace pendant le temps que tu décides : ça peut être une journée pour commencer, 2 jours, 4 jours, 6 jours, c’est toi qui sens ce qui est bon pour toi.

Voilà, tu sais toutes les bases.

Peu importe par quoi tu commences, c’est une expérience que je te recommande chaudement de vivre si c’est quelque chose qui te parle !

Et si tu souhaites des recommandations, tu as des questions voire tu souhaites être accompagné pour ton introspection, tu peux me contacter via la page contact 🙂

Journaling

Journaling : guide pratique pour cultiver la paix et l’introspection

Tout le monde connaît le journaling ! Soit parce que tu as déjà eu un journal intime dans ta vie, soit parce que tu connais quelqu’un qui l’a fait. Le journaling est une pratique extrêmement riche et vaste qui est souvent associé (à tort) aux adolescentes qui racontent leurs déboires amoureux en commençant par un “Cher journal…”

Pourquoi et comment le pratiquer ? Quels bienfaits en attendre ? C’est tout de suite !

Le journaling : qu’est-ce que c’est ?

Le journaling consiste simplement en une pratique d’écriture dans un journal personnel. C’est extrêmement vaste, il n’y a pas une meilleure méthode, il y a la méthode qui te correspond.

Quelle que soit la motivation, quelle que soit l’approche, le format, il existe 1001 formes de journaling et aucune n’est mieux qu’une autre.

Une bonne question pour commencer pourrait être… 

Pourquoi pratiquer le journaling ?

Le journaling est pratiqué depuis la nuit des temps (en tout cas depuis que l’écriture existe !) par tout un tas de personnes.

Pour ma part, ça fait près d’une quinzaine d’années que j’ai l’habitude d’écrire dans un journal, parfois quotidiennement, parfois de façon beaucoup plus espacée. J’y reviens toujours car ça apporte énormément dans ma vie.

Le journaling a un intérêt d’être pratiqué au quotidien.

Dans une optique purement pratique, le journaling est l’occasion de sortir de la confusion et du capharnaüm que nous avons dans la tête, qui peut vite ressembler à une chambre bordélique d’adolescent qui sent le renfermé !

En posant par écrit ce que tu vis, ça amène très vite une clarté d’esprit, en te déchargeant de tout ce qui te prend la tête.

Il permet de prendre un temps pour soi, se poser avec son stylo (ou son clavier) pour se poser des questions, exprimer ce qui nous passe par la tête, ce qui nous fait peur, ce qui nous tracasse, les émotions que l’on traverse, les comportements.

Le journaling est avant tout une pratique d’observation de soi qui permet de développer la conscience de soi-même (la fameuse métacognition).

Cette pratique d’observation de soi nourrit la connaissance de soi : tu apprends à mieux te connaître, à voir les schémas récurrents de ta vie, à voir les boucles dans lesquelles tu t’enfermes malgré toi.

Certaines pratiques d’écriture permettent d’améliorer l’humeur, le sommeil, la mémoire, diminuer le stress et l’anxiété, diminuer les symptômes physiques et les conséquences des traumas.

C’est aussi l’occasion de consigner ce que nous n’avons pas l’habitude d’exprimer, ça permet de sortir ce qui ne sortirait pas autrement.

C’est l’opportunité d’avoir un rituel d’introspection avec soi-même.

Comment pratiquer le journaling ?

Dans cette partie, voyons quelques conseils pour te présenter les différentes possibilités, quoi écrire, sur quel support…

Papier ou numérique ?

Il y a deux écoles en terme de journaling :

  • L’école papier qui consiste à dire “rien ne vaut le papier” car l’écriture manuscrite au stylo a l’avantage de la connexion main-cerveau qui ancre dans le présent. Le carnet papier est un format monotâche qui invite à ne faire que ça.
  • L’école numérique valorise l’aspect pratique de l’ordinateur ou du téléphone : sur un outil en ligne c’est synchronisé, accessible depuis tout appareil et on peut modifier, corriger, sauvegarder…

À mon sens, il est pertinent de faire un combo des deux selon l’usage que tu as du journaling. J’y reviens un peu plus bas.

Les différentes approches du journaling et leurs bienfaits

La première approche du journaling c’est l’écriture quotidienne. Inspirée des 3 pages du matin de Julia Cameron, auteure d’un livre sur la créativité, l’écriture quotidienne a énormément de bienfaits lorsqu’elle est répétée… tous les jours. Pas besoin d’y passer 2 heures, 15-20 minutes d’écriture est déjà une excellente pratique. C’est une sorte de “diarrhée mentale” dont le principe consiste à écrire notre flux de pensée, sans réfléchir, sans raturer, sans se censurer… Être dans un flux libre ininterrompu jusqu’à avoir rempli les 3 pages du cahier.

Pratiqué tôt dans la journée, ça permet de libérer tout ce qui traîne dans nos 3 centres d’intelligence (mental, émotionnel, instinctif) : les idées, les plans, les peurs, les doutes, les sensations, les symptômes… Le cadre proposé est simplement le format (3 pages, flux continu, sans juger, sans relire). Le fond, lui, est totalement libre.

Tu peux parler de ce qui te stresse en ce moment, pourquoi ça te stresse, d’où ça vient, qu’est-ce que tu pourrais faire par rapport à ça… Ca peut aussi bien concerner une relation, ta reconversion professionnelle, ton lieu de vie, la peur du manque d’argent ou ton projet de livre. Ca apporte beaucoup de libération mentale : le simple fait de sortir tes pensées, de les voir écrites, structure ton expérience et ça devient vite une habitude nécessaire qui prend place dans ta routine quotidienne.

La deuxième approche du journaling est plus thématique. Tu as une idée claire de ce que tu as envie d’écrire et temporaire. Quelques exemples de thèmes classiques :

  • Le journal de tes désirs et tes projets qui est l’occasion de clarifier ce que tu veux vraiment : quel projet me fait envie ? Qu’est-ce qui me fait kiffer dans ce projet ? Où je me vois dans 6 mois, 1 an, 5 ans, 10 ans ? En quoi est-ce important pour moi ?
  • Le journal mental où tu écris sur toutes tes idées, tes pensées, tu développes ta créativité, tu te laisses aller à l’improvisation. Quelles sont tes pensées récurrentes ? Que disent ces pensées exactement ? Quelles émotions ça te fait ressentir ? Quelles pensées provoquent du stress ? Quelles pensées sont agréables ?
  • Le journal émotionnel où tu écris sur tes émotions. Qu’est-ce qui te touche, qu’est-ce que telle situation déclenche en toi ? Pourquoi cette phrase t’a touché ? Qu’est-ce qui est à l’origine de cette émotion qui revient ? Quelle émotion ressens-tu le plus ? Laquelle ressens-tu le moins ? Pourquoi selon toi ?
  • Le journal intéroceptif où tu écris sur tes sensations corporelles, sur tes douleurs, tes tensions, à quel moment tu sens cela… Comment est ta respiration ? Comment se manifeste la faim ou la satiété ? Comment ressens-tu ton corps ? Plutôt lourd ou léger ? Que crée la sédentarité dans ton corps ? Et le mouvement ? Et le sport ?
  • L’écriture expressive où tu choisis un trauma et tu écris 4 jours d’affilée pour libérer ce trauma et y mettre du sens. Beaucoup d’études ont été menées sur ce sujet et les bienfaits sur la santé psychique, émotionnelle et physique sont absolument démentiels. Le Dr James Pennebaker est à l’origine de ce protocole de 4 jours qui est très simple à mener. La libération émotionnelle qui en découle est précieuse.
  • Le journal de rêves où tu prends le temps d’écrire tes rêves chaque matin : de quoi ai-je rêvé ? Qui y avait-il dans le rêve ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Quelle symbolique j’associe à chaque élément du rêve ? Quelle est la cohérence de tous ces symboles ? Quel pourrait être le message de ce rêve ?
  • Le journal de gratitude où tu prends le temps de te poser sur ce qui te rend reconnaissant de quelque chose dans ta vie. En quoi ta vie est un cadeau ? Pour quoi es-tu reconnaissant ? Qu’est-ce qui fait que tu as de la chance dans ta vie ? Qu’as-tu envie de célébrer ?
  • Le journal des bilans où tu prends le temps de revenir sur ta journée, ta semaine, ton mois ou ton année en faisant le point sur ce que tu as vécu. Ca peut être orienté business ou beaucoup plus global. Par exemple pour le bilan hebdomadaire : Qu’est-ce je voulais faire cette semaine ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Quelles ont été mes difficultés ? Qu’est-ce que je peux améliorer ? Qu’est-ce que j’ai envie de faire la semaine prochaine ?

Journaling : mon exemple

Pour ma part, j’ai commencé le journaling lorsque j’avais 16 ans et ça a commencé sur un forum de séduction où j’avais un journal intime et je racontais mes objectifs de vie, où je parlais des rencontres que je faisais avec les filles, mes difficultés…

J’ai très vite acheté mon premier carnet et il a servi à tout un tas de choses : noter mes idées, philosopher, réfléchir sur ma vie, faire mon bilan hebdomadaire, mon bilan mensuel, mon bilan annuel… J’ai pratiqué le journal de gratitude pendant des mois, je tiens un journal de tous mes rêves (quand je m’en rappelle) depuis quelques années, j’ai fait à plusieurs reprises l’écriture expressive sur les traumas, j’ai aussi souvent fait les 3 pages du matin en flux de conscience juste pour libérer mon cerveau… Bref j’ai expérimenté beaucoup de journaux différents.

J’ai fait la plupart de ces écrits dans des carnets type Moleskine, j’ai dû remplir plus d’une dizaine de cahiers depuis le temps.

Concernant les rêves et les projets, je les écris sur mon logiciel de prises de notes pour garder facilement l’information car il y a la visée de relire ou de réutiliser ce que j’écris.

Le cas du bullet journal

Le bullet journal est une méthodologie d’organisation personnelle sur un journal papier qui s’adapte selon tes envies. Certaines personnes y mettent un calendrier, d’autres leur liste de tâches, d’autres leur liste de lecture, d’autres suivent leurs habitudes…

Personnellement, j’ai essayé pendant quelques semaines il y a une dizaine d’années mais ça ne m’a pas convaincu, j’ai très vite abandonné cette utilisation qui ne me parle pas.

Le bullet journal consiste à avoir :

  • un index qui est un sommaire indiquant quelle information est à quelle page
  • une liste de symboles qu’on utilise (tirets, cercles, astérisques…) pour abréger et simplifier.

Le bullet journal est plus ou moins décoré, plus ou moins minimaliste. Certaines personnes passent des heures à dessiner dedans et le customiser, ce qui ne fait pas de sens pour d’autres.

Pour ma part, mon carnet est là pour que j’écrive dedans, pas pour que je passe des heures à le décorer !

Journaling : action !

Tu es désormais au courant de ce qu’est le journaling est de ses multiples usages. C’est un outil extrêmement vaste et précieux, il permet de mettre de la clarté sur notre réalité, de mieux nous connaître, d’explorer différents champs de notre vie – les émotions, les pensées, les sensations, les rêves…

C’est un allié qu’on a toute notre vie, qui ne coûte quasiment rien et qui peut apporter beaucoup.

Le journaling peut même être un allié dans une (auto)thérapie par sa capacité réflexive et expressive.

Bref, qu’attends-tu pour commencer ? 🙂

Choisis un des usages possibles parmi tout ce qui a été listé, achète toi un carnet et c’est parti pour inaugurer ton premier journal intime !

héros qui répond à l’appel

Shadow work – Travail de l’ombre et individuation

Le shadow work ou travail de l’ombre n’est jamais la première étape d’un cheminement personnel. Quand on découvre le développement personnel, on commence à se poser des questions sur nous-mêmes. Nous commencons à creuser nos valeurs, nos talents voire notre mission sur Terre. Cette première phase souvent nécessaire donne confiance en soi. Beaucoup de personnes s’arrêtent à cette étape et ne veulent pas aller plus loin.

Ensuite vient la phase de creuser dans son ombre. Tu ne peux pas espérer être vraiment toi-même et intégrer ta personnalité sans faire un travail sur ton ombre et ton inconscient.

L’ombre est une partie mal aimée, c’est ce que nous refoulons et refusons d’exprimer, causant tout un tas de compensations dans nos émotions et nos comportements.

Sur Epanessence, l’odyssée intérieure proposée inclut cette phase d’exploration de l’ombre et de l’inconscient. Je te dis tout dans cet article sur le “shadow work” comme certains l’appellent : le travail de l’ombre.

Shadow work : qu’est-ce que le travail de l’ombre ?

“On n’atteint pas l’illumination en imaginant des figures de lumières, mais en portant à la conscience l’obscurité intérieure. Mais ce travail est souvent désagréable, donc impopulaire.” Carl Gustav Jung

En alchimie il y a l’acronyme VITRIOL, qui signifie : “Visita interiora terra, Rectificando, Inventes occultum lapidem”

Dans la langue de louis XVI, ça veut dire “visite l’intérieur de la terre et en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée.”

Autrement dit, le travail de l’ombre consiste à aller voir au tréfonds de soi-même pour y trouver la pierre cachée, la pépite d’or. Ce n’est pas dans tout ce qui est beau et lumineux que nous pouvons nous épanouir vraiment.

Paradoxalement, en creusant dans l’ombre, en rencontrant nos émotions refoulées, nos doutes, nos pires craintes, peut émerger la plus belle lumière que l’on porte en nous.

Le travail de l’ombre demande une profonde humilité car il nous met face aux parties les moins reluisantes de nous-mêmes, à ce que nous n’aimons pas chez nous.

Cela est largement inspiré du psychiatre suisse Carl Gustav Jung : parmi tout ce qu’il a théorisé, on retrouve les archétypes, le processus d’individuation, le travail de l’ombre, les synchronicités, l’inconscient collectif ou encore le symbolisme des rêves.

Tout ce travail sur ce qui est “caché” en nous est impopulaire car il n’est pas agréable, mais il est réellement transformateur.

Je ne connais pas de “travail” plus important et puissant que celui sur notre ombre. Il impacte toute notre vie en :

  • nous réconciliant avec nous-mêmes
  • pacifiant nos relations
  • résoudre nos tensions et conflits internes
  • augmentant l’estime de soi et l’amour de soi
  • réduisant les comportements nuisibles envers nous et les autres
  • apportant plus de lucidité sur notre personnalité et ce qui nous anime
  • aidant le travail d’intégration et d’éveil de la conscience
  • permettant le processus d’individuation, de réellement être Un

Et surtout, il y a pour moi UNE raison qui surpasse toutes les autres : si on ne fait pas le travail de l’ombre, cette dernière va nous revenir à la gueule encore et encore.

Comme le disait Jung “Tout ce que nous n’aurons pas ramené à la conscience se manifestera dans notre vie comme le destin ou la fatalité.”

Pour autant, ce travail est loin d’être anodin, veille donc à lire tout cet article si ce thème t’intéresse.

Ma première découverte du travail de l’ombre  

L’exploration du monde intérieur peut faire remonter de l’inconfort. La première fois que j’y ai été confronté était pendant une formation sur une thérapie basée sur l’auto-hypnose. Très vite, je me retrouve à l’intérieur de moi un monde bourré de symboliques : un coffre, des tuyauteries, une nature desséchée…

En visitant l’intérieur de mes organes, j’ai fait un sacré voyage : Je marchais dans des égouts nauséabonds, le gros intestin. Je me faufilais dans une longue tuyauterie étroite, l’intestin grêle. Je me retrouvais sur une grande sphère terreuse toute sèche et sans couleur, mon foie.

Ca m’a surpris de voir autant de créativité, autant d’images apparues spontanément, sans que je cherche à créer quoi que ce soit. Associées à ces images, j’ai ressenti du dégoût, de la peur, de la tristesse.

J’ai réalisé ce jour-là la richesse de mon monde intérieur et j’ai définitivement cessé de croire que je manquais de créativité 🙂

Pendant 15 ans à creuser dans la psychologie, la thérapie, le développement personnel et la spiritualité, j’ai découvert des centaines de méthodes et croisé des milliers de personnes…

De tout ce que j’ai vu, j’ai constaté systématiquement à quel point nous avons une aversion systématique à l’exploration du monde intérieur et au travail de l’ombre.

Pourquoi ?

C’est ce que nous allons voir tout de suite !

4 bonnes raisons de ne pas faire de “shadow work” – travail de l’ombre

Il y a au moins 4 grosses raisons qui expliquent l’aversion à l’exploration de notre psychisme à travers le shadow work :

1/ Douleur et souffrance : explorer notre personnalité et notre fonctionnement inconscient, ça nous confronte forcément à notre pente égotique, nos zones sensibles, nos souvenirs douloureux. Tu peux le voir comme une zone sensible qui a été frappée et que tu protèges : tu ne veux pas appuyer sur tes hématomes et c’est bien normal.

2/ Mensonge à soi-même et mécanismes de défense : la quasi-totalité des humains se mentent tellement à eux-mêmes, passent la moitié de leur vie à s’anesthésier… qu’ils ont beaucoup de protections pour ne pas gratter sous la surface. Peut-être parce qu’on reste dans un boulot qui nous insupporte, un couple qui nous frustre et globalement une vie dans laquelle on est que l’ombre de soi-même. Le mensonge à soi-même sur ses émotions, sur ses besoins, permet de tenir.

3/ Le statu quo : tout bêtement, notre ego est fait pour la survie, pas pour une vie épanouie et agréable. Ainsi, le statu quo est satisfaisant pour notre système nerveux qui fonctionne à l’économie. L’humain préfère rester dans une situation autant qu’il le peut et change seulement quand il est au pied du mur. Découvrir certaines parties de nous pourrait tout changer à la façon dont nous vivons notre vie et nous préférons éviter ça autant que possible.

4/ La peur : nous avons peur d’être confrontés à des parties de nous qui nous terrifient, des parties de nous que nous avons tellement laissés sur le tapis que nous craignons ce qui pourrait se passer si on les ramenait à la conscience.

Voilà 4 raisons solides qui motivent à ne PAS visiter notre intériorité… Alors pourquoi aller plus loin ? Ben oui Fabien, pourquoi ?

Le travail de l’ombre : pourquoi faire ?

Découvrir son fonctionnement, ses mécanismes de défense, ses névroses, ses peurs profondes… Beaucoup de gens refusent purement et simplement, consciemment ou inconsciemment d’y aller.

Cela peut se comprendre, faire face à ses ombres n’est pas très agréable. Ca te confronte à des parties de toi que tu ne veux pas reconnaître, que tu n’aimes pas voire qui est insupportable à assumer.

D’un autre côté, comment être soi-même si on évite de se confronter… à soi-même ?

Accrochés à une image fantasmée de nous-mêmes, nous nous tenons éloignés de qui nous sommes vraiment, comme si cette chaussette qui pue ne nous appartenait pas.

Nous préférons nous tenir loin de cette noirceur, de cette ombre… … Et plutôt s’abreuver de psychologie positive, d’affirmations et de plaisirs.

Paradoxalement, ce refus renforce l’opacité et la terreur des profondeurs de ces zones d’ombre… qui vont tôt ou tard se rappeler à ta conscience, par le retour du refoulé, par un acte manqué, par une maladie, par un rêve, par un accident.

On ne peut pas refouler des parties de soi durablement sans en payer le prix fort.

Comment esquiver subtilement le travail de l’ombre

Nous les humains préférons visiter les Caraïbes, nous enivrer avec de bonnes victuailles et des repas gargantuesques, en tenant le cap avec quelques addictions qui, nous disons-nous, ne font pas trop de mal : alcool, cigarette, café, nourriture, sport, travail, écrans, jeux, sexe, connaissance, amis et autres drogues.

Des addictions ± socialement admises qui permettent de maintenir un équilibre tangent.

L’équilibre se trouve régulièrement rompu par des symptômes plus ou moins forts selon l’intensité du déni : dépression, maladie, burnout, rupture, accident…

La vie n’a de cesse de nous ramener à la conscience ce que nous ne voulons pas voir de nous-mêmes. Mais comme il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir, il est extrêmement facile de rationaliser une crise de foie avec un “j’ai trop mangé”, un lumbago par un “j’ai fait un faux mouvement” et une immense tristesse par un “je ne me sens pas très bien l’hiver car ça manque de lumière”.

Il est tout à fait possible d’esquiver toute sa vie le contact avec sa vie intérieure, avec le risque des regrets d’être passé à côté de celle-ci sur son lit de mort.

Parmi les regrets les plus fréquemment exprimés par les personnes en fin de vie, on retrouve « J’aurais aimé avoir eu le courage de vivre la vie que je voulais vraiment, fidèle à moi-même, pas celle que les autres attendaient de moi. »

Seulement, comment éviter ce terrible regret si on ne prend jamais le temps de regarder vraiment à l’intérieur ce que l’on ressent, quels sont nos besoins et nos aspirations profondes ?

Trop souvent, les invitations à visiter notre monde intérieur et notre ombre sont purement et simplement évacuées car “nous avons mieux à faire”, à moins de vraiment arriver dans une impasse et de répondre à l’appel.

Quand l’appel vient… … prépare-toi à répondre !

Shadow work : comment faire son travail de l’ombre en pratique ?

Le travail de l’ombre n’est pas juste un petit exercice à faire sur son cahier, un test à remplir sur internet, ni une pratique quotidienne de méditation.

Il s’agit d’une véritable quête intérieure qui transforme l’individu pour de bon. Cela n’est pas à prendre à la légère. Donc dans cette dernière partie, je tiens à te briefer sur l’aventure qui t’attend et te donner des pistes pour rendre tout ça pratique.

Les conditions de l’appel de la quête

Qu’est-ce que l’appel de la quête ?

À un moment donné dans ta vie, tu peux sentir un appel de la quête héroïque : ça ne se passe pas que dans la fiction ! Si cela nous parle autant dans les livres et les films, c’est simplement parce que ça a lieu dans notre propre vie.

L’appel de la quête héroïque provient d’un double mouvement :

  • La conscience profonde d’un manque intérieur dans son cœur
  • La décision d’y répondre et s’engager

Il s’agit vraiment d’un appel du cœur, d’où le fait que l’une des qualités héroïques est le courage (ce mot a la même racine que cœur). Si le héros ne répond pas à la quête, quelque chose d’essentiel va mourir en lui et c’est tragique pour le monde (comme quand le personnage n’évolue pas à la fin du film, ça laisse un arrière-goût amer, dans Titanic par exemple).

Quand on répond à l’appel, l’épopée héroïque peut démarrer. Cette quête intérieure de soi-même amène à rencontrer des obstacles (dragons et autres trolls), des alliés (hobbits et autres magiciens) et tout un tas de péripéties dans lesquelles tu te retrouves grandi.

Cette odyssée n’est pas qu’intérieure, elle retentit forcément dans ta vie extérieure et peut t’amener à révolutionner ton rapport à toi-même, au corps, à ta spiritualité, ça peut changer complètement ton couple et tes autres relations, ainsi que ta vie professionnelle…

La vie trouve toujours un chemin comme le dit l’auteur Michael Crichton à travers le théoricien du chaos de son fameux Jurassic Park : “L’histoire de l’évolution montre que la vie échappe à toutes les barrières. La vie se libère. La vie s’étend à de nouveaux territoires. Douloureusement, peut-être même dangereusement. Mais la vie trouve un chemin.”

La vie trouve un moyen de ramener à la conscience nos tâches aveugles et nos zones d’ombre. Elle nous invite à nous individuer, c’est-à-dire à rassembler tous les morceaux éclatés de notre moi fragmenté pour formé un Tout unifié.

Ainsi, d’un être humain fragmenté et dominé par sa personnalité, on passe à un individu (étymologiquement cela veut dire indivisible).

C’est ce que permettent les crises, les conflits et tous les frottements de l’existence. Cela remet du mouvement dans notre vie. Par le mouvement extérieur, nous pouvons remettre du mouvement intérieur et réajuster le tir.

Cette exploration des profondeurs se fait rarement pour le fun. Nous réagissons souvent par nécessité car la souffrance est trop grande. C’est parce que Hercule est devenu fou et tue ses enfants qu’il part en quête avec ses 12 travaux.

La quête héroïque est une décision, certes, mais elle n’est pas vraiment un choix… C’est une destinée.

Les différentes voies possibles pour explorer son intériorité

L’exploration intérieure et le travail de l’ombre peuvent être expérimentés de multiples façons :

  • Par la retraite (méditative, yoga, quête de vision chamanique…) ou le pèlerinage (Compostelle…)
  • Par les substances enthéogènes (psylocybine, DMT, mescaline, ayahuasca…)
  • Par la lecture et l’étude des livres, des mythes et des textes sacrés
  • Par des pratiques régulières (méditation, respiration…)
  • Par des modèles psycho-spirituels (ennéagramme, MBTI, astrologie…)
  • Par l’écriture, l’analyse des rêves, le questionnement
  • Par la thérapie, l’accompagnement…

Toutes ces portes mènent au même endroit. Il y a des portes plus directes, des portes plus accessibles et des portes qui nous parlent plus ou moins selon notre vécu et notre type de personnalité.

Par où commencer ?

Je te recommande simplement la voie qui fait écho pour toi en ce moment. Peut-être que quelque chose revient régulièrement à ta conscience : la méditation, l’ennéagramme, le chemin de Compostelle…

Suis les cailloux du petit Poucet et arpente TON chemin. Il est personnel, intime et unique.

Parfois ça implique de cheminer avec d’autres personnes, parfois pas. Il n’est aucune vérité ou “meilleure méthode” dans ce domaine.

Ce qui compte le plus est l’intention avec laquelle tu y vas.

Les dangers et précautions du travail de l’ombre

L’exploration de l’ombre diffère de la pure connaissance de soi psychologique au sens où elle la complète et donne accès à une autre dimension.

Tu peux tout à fait creuser ton type ennéagramme, le connaître et être très lucide sur ton fonctionnement sans jamais creuser vraiment dans ton ombre.

On peut vriller, devenir fou si :

  • Ce n’est pas le moment : il faut être prêt et sentir que c’est le bon timing.
  • On est pas (ou mal) accompagné : il faut des personnes compétentes, de confiance et avec qui ça résonne fort.
  • On passe en force pour obtenir quelque chose : s’il y a la volonté de rentabiliser le voyage, de fonctionner par objectif, il y a des chances de se prendre dans la tronche un retour de bâton.

Pour éviter les décompensations voire l’asile psychiatrique, il convient de prendre son temps, d’écouter son corps, ses ressentis et d’avoir des garde-fous (une personne clé par exemple).

Travail de l’ombre : les aides et soutiens

Tout voyage héroïque implique des obstacles, des galères et son lot d’émotions. Quand Frodon arpente la montagne pour détruire l’anneau, il est accompagné par Sam, il va rencontrer Gollum et vivre un bon paquet de galères.

Ta principale ressource, quoi que tu veuilles entreprendre, c’est la Présence. Certains l’appellent l’observateur intérieur, l’intelligence d’arrière-plan, le maître intérieur. On s’en fout du nom, ce n’est “personne”, c’est la Présence elle-même. La présence à ce qui est, stable, ancrée, impersonnelle. C’est depuis cet endroit que tu te vois faire, tu te vois dire, tu te vois ressentir, tu te vois penser. Cet endroit n’a ni morale, ni avis, ni jugement. C’est un espace de présence aimant qui accueille TOUT ce qui vient.

Cette Présence doit s’ancrer dans le corps pour éviter de partir trop haut (et finir comme tous ces gens qui se perchent) ou trop bas (et finir comme tous ces gens qui se tirent une balle).

Une spiritualité saine est incarnée : les pieds sur terre ET la tête dans les étoiles.

Si nous sommes des êtres humains, c’est parce que l’incarnation se passe ici bas et pas perché 10 mètres au-dessus du sol. Apprendre ce centrage est la chose la plus importante.

Voilà pourquoi l’ennéagramme peut aider, car ça te permet de connaître les mécanismes précis de l’ego qui aspirent ta présence.

Comme tu t’en doutes, cette odyssée intérieure dans tes profondeurs doit être faite dans la solitude, car personne ne peut le faire à ta place.

Par contre, tu peux avoir un guide dont le rôle est de proposer un cadre soutenant et sécurisant, qui est un point de repère pour toi.

Mon retour d’expérience du travail de l’ombre

Après plus de 15 ans de développement personnel, j’ai tiré un certain nombre d’enseignements sur ce qui m’a le plus aidé. Je n’ai pas gardé grand chose de tout ce qui a un lien avec le développement personnel et l’amélioration de soi : affirmations, PNL, hypnose, EFT et tous les outils de ce type.

Parmi toutes les expériences que j’ai pu faire, 3 m’ont particulièrement marqué :

– La quête de vision chamanique : tout seul en pleine nature pendant 4 jours et 4 nuits, sans boire ni manger, sans rien faire.

– La méditation Vipassana : 10 jours de méditation à méditer 10 heures par jour.

– Les psychédéliques : ils m’ont montré ce que je ne voulais pas voir de moi. Avec l’ennéagramme et plus récemment les mythes, ils m’ont ouvert une porte immense sur mon monde intérieur.

Aujourd’hui ce voyage continue avec les archétypes et l’étude des mythes (Hercule, Narcisse, Prométhée, Faust…).

Et toi, prêt(e) à amorcer cette aventure ?