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FOMO IA

Syndrome FOMO : le fléau de l’entrepreneur

Imagine un instant pouvoir te libérer de cette pression incessante qui te pousse à vouloir tout faire, tout savoir, et surtout à ne rien manquer.

Cet article explore le syndrome du FOMO, cette angoisse insidieuse qui peut ruiner l’expérience entrepreneuriale, mais aussi te propose des solutions concrètes pour en sortir. Tu vas découvrir pourquoi ce phénomène est si répandu chez les entrepreneurs, comment il affecte ton estime de soi, et surtout comment retrouver une vie plus alignée et sereine.

Grâce à des stratégies basées sur la connaissance de soi, tu apprendras à distinguer ce qui a du sens pour toi, à t’ancrer dans tes propres choix, et à avancer vers tes objectifs sans te laisser happer par les injonctions extérieures.

Le syndrome FOMO chez les entrepreneurs

Le FOMO, c’est cette angoisse insidieuse, ce “Fear Of Missing Out”, ou syndrome de la peur de manquer, qui nous fait croire qu’on rate quelque chose d’important si on n’est pas constamment en mouvement, constamment à l’affût des dernières tendances, des dernières opportunités.

Pour les entrepreneurs, le FOMO est une vraie malédiction, une sorte de fardeau invisible qu’on porte sur les épaules, qui nous pousse à vouloir tout faire, tout savoir, et surtout à ne rien manquer. Cela nous fait entrer dans une boucle sans fin de formations, de stratégies et d’actions épuisantes qui finissent par créer plus de confusion que de résultats.

Prenons l’exemple de Marie, une de mes clientes. Marie est une entrepreneure talentueuse qui, depuis des années, enchaîne les formations sans jamais se satisfaire. Elle passe d’une formation en marketing digital à une autre sur le développement personnel, en croyant toujours qu’il lui manque quelque chose pour réussir. Elle est constamment à la recherche de la prochaine opportunité, du prochain secret qui lui permettra de tout débloquer. Mais au lieu de se sentir plus compétente, Marie se retrouve épuisée, submergée par toutes ces informations, sans jamais vraiment avancer sur ses propres projets. Le syndrome FOMO la maintient dans une spirale de consommation de connaissances sans fin, et chaque nouvelle formation la laisse avec un goût amer d’incomplétude.

Scientifiquement, le FOMO est décrit comme un phénomène psychologique qui naît de l’anxiété sociale, de la peur de l’exclusion et du besoin de validation. C’est une réponse à l’incertitude et au désir de rester connecté à ce que font les autres, souvent amplifiée par les réseaux sociaux. Selon des études, le FOMO est associé à une diminution du bien-être général, à une augmentation de l’anxiété, et à une moindre satisfaction de vie.

Le cerveau humain est câblé pour rechercher des connexions sociales, et lorsqu’on voit les réussites des autres, cela active des sentiments d’insécurité et de manque. Ce syndrome est profondément lié à la peur de l’échec et à l’anxiété sociale. Dans un monde hyper-connecté, nous sommes bombardés d’informations et nous voyons constamment les réussites des autres, ce qui peut créer un sentiment de stress chronique et d’insatisfaction personnelle. Cette pression peut devenir accablante, surtout pour les entrepreneurs qui sont souvent déjà surmenés par les responsabilités de leur entreprise.

L’origine du syndrome FOMO

D’abord, il est important de comprendre que le syndrome FOMO trouve souvent sa source dans la comparaison aux autres. Quand tu vois des entrepreneurs qui semblent réussir sur Instagram, des posts qui racontent à quel point untel a explosé ses résultats en trois mois, ou des publicités pour des formations miracles qui te promettent la lune, difficile de ne pas se sentir à la traîne.

Cette sensation que les autres avancent plus vite que toi, qu’ils ont trouvé la clé du succès pendant que toi tu te débats encore avec les mêmes problèmes, alimente un cercle vicieux qui touche à l’image de soi et à l’estime personnelle.

La pression sociale est omniprésente, surtout dans un monde connecté où tout est visible. Les réseaux sociaux, en particulier, sont des amplificateurs de cette pression. Ils mettent en avant des réussites, des moments de gloire, en laissant souvent de côté les difficultés et les échecs. Résultat : on finit par croire que tout le monde réussit sauf nous, et le syndrome FOMO s’installe. C’est un phénomène psychologique qui crée une insécurité constante. Cette insécurité provient souvent de notre besoin fondamental d’appartenance et de reconnaissance. Les réseaux sociaux, avec leurs filtres et leurs mises en scène, créent une image déformée de la réalité. On ne voit que la façade des autres, le meilleur de ce qu’ils veulent montrer, ce qui peut donner l’impression que nous sommes les seuls à avoir des difficultés. Cette perception peut alimenter des sentiments d’anxiété, de stress et même de dépression.

Pendant des années, j’étais en plein dans le syndrome de l’objet brillant, à courir après toutes les nouveautés… J’étais sans cesse distrait au point où je perdais mon cap.

Dans le fond, le FOMO est la conséquence d’un fonctionnement où tu écoutes l’extérieur plus que l’intérieur, tu te fais avoir par le chant des sirènes et tu commences à dériver hors de TON chemin.

Les effets dévastateurs du FOMO

Le syndrome FOMO, c’est comme une piqûre répétée à ton ego qui te fait penser que tu n’es jamais à la hauteur. Il te pousse à vouloir plus, à t’acharner, parfois sans même savoir pourquoi. Le problème avec cette dynamique, c’est que ça te maintient dans une constante référence externe : tu cherches toujours la validation, les signes que tu es sur le bon chemin, dans le regard des autres. Tu as l’impression que, tant que tu n’es pas partout, tant que tu n’as pas réalisé les mêmes exploits que d’autres, tu n’as pas de valeur.

En réalité, le syndrome FOMO te coupe de toi-même, de tes envies profondes, de tes vrais besoins. À force de chercher à te conformer à ce que tu penses devoir faire pour être à la hauteur, tu perds le lien avec ce qui te motive réellement, avec tes propres désirs. C’est un cercle vicieux qui finit par épuiser et miner l’estime personnelle. C’est comme être coincé dans le “mode Sisyphe” : tu montes la colline avec ton rocher, mais il finit toujours par redescendre, te laissant démotivé et avec le sentiment de tourner en rond.

L’impact du syndrome FOMO va au-delà de la simple comparaison sociale. Il mène souvent à des comportements de surconsommation d’information, à l’épuisement mental et à la fatigue émotionnelle. Ce désir de toujours être à jour, de ne rien manquer, crée un stress mental qui s’accumule. Plus tu cherches à te tenir informé, plus tu te rends vulnérable aux tendances passagères, ce qui peut t’éloigner de tes véritables objectifs et aspirations.

Le FOMO comme une fuite

Pour comprendre le syndrome FOMO, tu peux aussi (et surtout) le voir comme une forme de fuite. Une fuite devant la peur de ne pas être assez, la peur d’échouer ou de se tromper. Cette peur est souvent inconsciente, mais elle te pousse à toujours vouloir plus, à toujours être en action, comme pour remplir un vide.

Le schéma est souvent le même : tu commences par te former (parfois avec enthousiasme, parfois à contre-cœur), puis tu tentes d’appliquer avec beaucoup d’efforts ce que tu as appris, tu te heurtes à des obstacles, et, quand les résultats ne sont pas à la hauteur, tu replonges dans la formation, croyant que tu n’en sais pas assez. C’est une spirale sans fin, et chaque cycle te laisse un peu plus découragé, un peu plus épuisé, jusqu’à te remettre totalement en question.

En plongeant dans la connaissance de soi, tu peux commencer à voir ce qui se cache derrière cette course effrénée.

  • Qu’est-ce que tu cherches exactement ?
  • Qu’est-ce que tu fuis ?
  • Quelles peurs sont en jeu ?
  • Quel manque essaies-tu de combler ?

En prenant le temps de te poser ces questions, tu crées un espace pour la réflexion, pour sortir du pilote automatique et retrouver une direction qui te ressemble vraiment.

Le FOMO est une fuite devant la nécessité de faire des choix. En effet, chaque fois que tu choisis une direction, tu renonces nécessairement à toutes les autres. Cela peut être terrifiant, surtout quand chaque option semble prometteuse ou indispensable à ton succès. La peur de faire le mauvais choix t’enferme dans une paralysie d’analyse, et le résultat est souvent une absence de décision réelle, un simple survol sans engagement profond.

Se connaître pour garder son cap

La connaissance de soi, c’est un chemin pour sortir de cette référence externe et revenir à ce qui te fait vibrer, à ce qui te nourrit vraiment. Plutôt que de t’obliger à suivre toutes les opportunités parce que “c’est ce qu’il faut faire”, tu peux commencer à discerner ce qui a vraiment du sens pour toi.

Réécouter ton intuition, remettre de l’authenticité dans tes choix. L’idée, c’est de ne plus être en train de courir pour combler un vide, mais de créer, avancer à ton rythme, selon ce qui t’inspire, et non pas par peur de manquer. C’est en retrouvant une connexion avec tes envies profondes que tu peux avancer en cohérence avec toi-même, sans te laisser happer par les injonctions extérieures.

Le “mode Sisyphe” peut être transformé : au lieu de pousser en vain un rocher qui finit toujours par retomber en bas, tu peux choisir de suivre ta propre voie, celle qui est alignée avec tes aspirations et ta personnalité. Chaque petite action prise dans cette direction est une victoire, une preuve que tu avances, non pas parce que les autres te disent que c’est la bonne chose à faire, mais parce que c’est ce qui te fait du bien.

L’un des meilleurs moyens de combattre le syndrome FOMO est de s’ancrer dans le présent, de se rappeler que tu n’as pas besoin d’être partout à la fois pour que ça fonctionne.

En te concentrant sur tes propres projets, tes propres objectifs, tu te libères de l’obsession de ce que font les autres.

Tu peux aussi apprendre à débrancher pour ne plus être soumis à toutes ces informations venant de l’extérieur. Pour cela, les retraites sont une expérience à tester !

Revenir à toi par la méditation peut être une piste précieuse pour recentrer ton attention sur ce qui est vraiment important pour toi. En cultivant un état de présence, tu deviens moins sensible aux distractions et aux comparaisons incessantes.

Il est aussi crucial de se fixer des limites claires quant à l’utilisation des réseaux sociaux et des technologies numériques. Cela peut inclure des périodes sans téléphone, des plages horaires sans réseaux sociaux, ou même des semaines de déconnexion totale pour se ressourcer. Te donner le temps de souffler permet de te reconnecter avec toi-même et de remettre en perspective ce qui est vraiment important pour toi.

Comment reprendre le contrôle et éviter la spirale du FOMO

Pour sortir de ce cercle vicieux, il est important de travailler sur plusieurs axes complémentaires : l’environnement, le comportement, et les raisons profondes cachées derrière le FOMO.

Agir sur l’environnement

L’environnement joue un rôle crucial dans la réduction du FOMO. Limiter l’accès aux réseaux sociaux, désactiver les notifications, et créer des moments de déconnexion sont des stratégies essentielles. Utiliser une application qui bloque certaines distractions pendant des plages horaires spécifiques peut être une excellente solution. Cela t’aide à te protéger des nouvelles tendances et des sollicitations constantes qui nourrissent le FOMO. L’idée est de réduire les stimuli extérieurs qui activent la peur de manquer.

Agir sur le comportement

En ce qui concerne le comportement, il est essentiel de poser des actions concrètes pour éviter de tomber dans les pièges habituels du FOMO. Cela peut inclure le fait de se fixer des limites claires quant au nombre de formations à suivre, ou de prioriser certaines activités par rapport à d’autres. Réfléchir de manière proactive à ce qui est réellement important pour toi dans ton travail peut t’aider à rester concentré. Célébrer chaque petite victoire, même si elle semble insignifiante, est une bonne manière de lutter contre le sentiment d’insuffisance qui accompagne souvent le FOMO. Le “JOMO” (Joy of Missing Out) est une philosophie qui consiste à apprécier ces moments hors connexion. Apprendre à savourer le fait de manquer certaines choses volontairement est un vrai moyen de retrouver une santé mentale plus sereine.

Creuser les raisons profondes derrière le FOMO

Enfin, travailler sur les raisons profondes qui se cachent derrière le FOMO est une étape essentielle. Cela implique de plonger dans la connaissance de soi pour identifier les peurs qui sont à l’origine de cette anxiété. Est-ce la peur de l’échec, la peur de ne pas être à la hauteur, ou un besoin de validation sociale ? Explorer ces aspects peut être libérateur et permettre de se détacher de cette constante référence externe. Le JOMO, dans cette perspective, est plus qu’une simple philosophie : c’est aussi un chemin vers l’acceptation de soi et la libération des injonctions extérieures. Apprendre à être à l’aise avec l’idée de ne pas tout savoir, de ne pas tout voir, est un acte de courage qui peut transformer ton expérience entrepreneuriale.

C’est ce qu’on appelle faire le deuil : une étape nécessaire pour lâcher prise et réaliser tes limites. Tu ne pourras pas tout lire, tout regarder, tout consommer, tout vivre… ET ça n’est pas un problème. La société consumériste ORANGE nous fait croire que “plus c’est mieux”… Et c’est pas parce que c’est dans l’air du temps que c’est vrai.

Pose-toi des questions simples mais puissantes : Pourquoi suis-je en train de faire cela ? Est-ce que cela a du sens pour moi ? Ai-je envie de le faire ou suis-je poussé par la peur de manquer une opportunité ? Ces questions permettent de créer un espace de réflexion qui te libère de la peur de rater un événement, un moment ou une opportunité, et te permettent d’avancer en fonction de ce qui est réellement important pour toi.

En regardant sous le FOMO, tu vas tomber sur autre chose : des émotions. L’agitation créée par le FOMO empêche d’être présent à toi. Mû par le manque, tu t’agites dans tous les sens, tu te laisses distraire… Si tu prends le temps de regarder en toi, tu vas découvrir tes vrais besoins, ce qui va t’aider à rompre le cercle vicieux, à nourrir ton estime personnelle.

Adieu le FOMO ?

Alors, la prochaine fois que tu ressens cette angoisse de manquer quelque chose, prends un instant pour te demander : à quoi est-ce que j’essaie d’échapper ? Est-ce que je suis en train d’agir par peur ou par envie ? En te posant ces questions, tu commences à transformer le syndrome FOMO en quelque chose de constructif, en une opportunité pour mieux te connaître et pour avancer en cohérence avec toi-même.

Le syndrome FOMO peut être une véritable malédiction, mais il peut aussi devenir un signal, une invitation à creuser en soi pour mieux comprendre ses véritables motivations. Le JOMO, ou la joie de manquer volontairement certaines choses, est un puissant antidote au FOMO. En adoptant cette perspective, tu peux apprendre à choisir consciemment de te déconnecter pour te reconnecter à toi-même, à savourer les moments présents sans pression extérieure. En appre nant à écouter ton intuition et en t’éloignant de la comparaison, tu te donnes la chance de créer une vie qui te ressemble vraiment.

En fin de compte, il s’agit de se rappeler que la réussite est personnelle, que le bonheur ne se mesure pas à la quantité d’opportunités saisies, mais à la qualité des choix faits en accord avec soi-même. Sortir du syndrome FOMO, c’est avant tout un acte de courage, celui de choisir de suivre sa propre voie, plutôt que celle que la société nous pousse à suivre.

Ce processus peut être long et parfois inconfortable, mais il est la clé pour retrouver une véritable paix intérieure et construire une vie remplie de sens, qui te correspond vraiment. C’est en étant authentique, en écoutant tes aspirations, et en refusant de suivre aveuglément les tendances, que tu peux vraiment sortir de l’ombre du syndrome FOMO et avancer vers une existence épanouie et alignée.

Pour la prochaine étape, ça se passe par ici.

roue Hudson IA

Roue de Hudson : un outil de coaching en or

La roue de Hudson est une perle pour mieux vivre notre vie !

Dans un monde où la régularité est valorisée plus que la nature cyclique de la vie, ce type de modèle aide à déculpabiliser et à renouer avec notre vraie nature.

La roue de Hudson est un outil précieux modélisant le cycle du changement.

Découvrons ensemble la roue de Hudson et ses subtilités pour mieux surfer sur les vagues de la vie !

Tout est changement

“Il y a une saison pour chaque chose, et un temps pour chaque but sous le ciel ; un temps pour naître et un temps pour mourir ; un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté. ” L’ecclésiaste

Il y a quelques années, j’ai vécu une retraite de méditation Vipassana qui consiste à méditer 10 heures par jour pendant 10 jours. Au cours de ces interminables sessions de méditation, j’ai constaté une chose : tout change tout le temps. Une douleur apparaît puis disparaît, mon agacement apparaît puis disparaît, ma sensation de bien-être et de légèreté apparaît puis disparaît.

Impermanence !

Dans la vie, chacun peut le constater : tout est changement. L’inspiration suit l’expiration, le jour suit la nuit, la mort suit la vie.

Il y a un mouvement apparent même si celui-ci n’est pas toujours visible. Quand un être vivant dort, ses cellules continuent de vivre, de bouger, de se reproduire et de mourir.

Cette nature cyclique tend à être mise de côté au profit de la régularité du monde moderne. La stabilité est valorisée, tout comme l’équanimité, la rigueur, l’ordre.

Problème : la vie ne fonctionne pas ainsi, elle est naturellement cyclique comme nous le voyons avec les saisons. Personne n’est en dehors de la Nature et de ses cycles.

Les femmes connaissent bien ce fonctionnement avec le cycle mensutrel aligné sur le cycle lunaire.

Voici une façon simple de le constater : Observe la nature chaotique de ton énergie du matin au soir. Tu n’as pas la même énergie à 9h qu’à 18h. Tu n’as pas la même énergie mardi que dimanche. Observe tes émotions qui fluctuent tout au long de la journée.

Ces fluctuations sont normales, nous avons des rythmes circadiens, infradiens, ultradiens. Bref, nous sommes des êtres cycliques.

L’être humain appartient à la Nature, n’en déplaise au monde moderne.

La roue de Hudson et ses cycles

Frédéric Hudson, philosophe, écrivain, leader d’opinion, docteur de l’Université de Columbia et fondateur du célèbre Fielding Institute en 1973, est un des pères du coaching. Il est notamment à l’origine de la modélisation du cycle du changement en 4 phases et 10 étapes, aussi appelée la roue de Hudson ou cycle de Hudson.

Voici les 4 phases de la roue de Hudson :

1/ Dans la phase de lancement, il y a l’émergence de nouvelles idées et projets qui demandent à être structurés, priorisés. Lors de cette phase printanière, vient le temps de planter les graines. Il ne faut pas aller plus vite que la musique, tirer sur les plantes ne les fait pas pousser plus vite.

2/ La phase de plateau est une phase de stabilisation, de consolidation : il s’agit de continuer les efforts menés au printemps pour bénéficier de l’effet cumulé. C’est aussi le moment de récolter, de profiter des fruits du travail, de ramasser les grosses tomates qui ont pris le soleil pendant des semaines.

3/ La phase de déclin vient avec une perte d’énergie de moivation. Cette phase automnale invite à ralentir, à faire du tri en gardant l’essentiel et continuer en respectant son énergie.

4/ Dans la phase de marasme, ce ralentissement continue pour arriver jusqu’à une immobilité extérieure. Cette phase hivernale invite la nature à se reposer, cela permet au sol de se régénérer en se mettant en jachère. C’est une phase centrée sur l’Être qui doit être décorrélée de toute notion de productivité. Là, on est en mode plaid, cheminée et chocolat chaud, pour donner une image. Cette phase de marasme est souvent associée à un moment de crise, de déprime voire de dépression, pouvant aller de la simple baisse de régime de quelques jours à une crise existentielle qui va durer des années.

Cette phase hivernale nous questionne sur le sens et sur notre identité, elle invite à beaucoup de douceur et d’empathie envers soi.

Les cycles de Hudson dans ma vie

Chaque phase du cycle de Hudson est fractale :

  • A l’échelle de notre vie, elles se voient à un niveau micro (au sein d’une journée) autant qu’à un nivau macro (au sein de notre vie)
  • Dans les différents domaines de notre vie : famille, pro, perso, santé…
  • Au sein d’un même domaine : par exemple dans le business, chaque projet, chaque offre, passe par les différentes phases.

On aime la phase de printemps où tout va bien, ça fourmille d’idées, les petits oiseaux sont partout, la joie est présente. Certaines personnes sont accro à cette phase printanière, ce qui est typique du syndrome de l’objet brillant.

Il est très précieux de connaître dans quelle phase nous nous situons, que ce soit dans notre vie de façon générale ou dans un projet en particulier. Cela nous donne une information précieuse sur la qualité d’énergie que nécessite l’instant.

Ca a été très précieux pour moi d’intégrer cette dimension du business organique, pour éviter de forcer en plein hiver alors que ça ne pousse pas.

Cela ne viendrait à l’idée de personne de planter un plan de tomate dans la neige au 1er janvier ! Alors pourquoi s’acharner dans un projet quand on a pas l’énergie du guerrier et qu’on ne le sent pas ?!

Vient alors le temps de la phase hivernale dans laquelle on ne se sent pas bien, on se sent au fond du trou, triste, déprimé, démotivé… On a envie de rien, on perd le goût, on perd le sens… C’est une phase de transition nécessaire, assimilable à l’œuvre au noir (Nigredo) en alchimie.

Comprendre chaque phase de Hudson est extrêmement précieux, cela fait partie des outils que j’affectionne en coaching, ça se complète très bien avec la matrice de gestion de projet EPIC

Le rôle clé de la phase de marasme

Pendant des années, j’évitais à tout prix de vivre cette phase de marasme, tellement désagréable. Je vivais d’intenses émotions que je ne savais ni accueillir, ni nommer, ni exprimer. Je résistais contre cette phase de marasme, ce qui la faisait durer encore plus longtemps, je broyais du noir et pataugeais comme dans des sables mouvants.

Lorsque j’ai découvert ce modèle de Frédéric Hudson en formation de coaching il y a près d’une décennie qui est plus qu’un outil.

Il m’a énormément éclairé sur ces cycles naturel de la vie et depuis, je m’autorise de plus en plus à la vivre vraiment et à me faire accompagner autant que besoin.

La plupart d’entre nous avons une aversion à la phase hivernale parce que rien ne se passe à l’extérieur. Pense à la nature : une épaisse couche de neige couvre le sol, il ne se passe rien à l’extérieur, il fait froid… Cette phase hivernale de marasme est mal aimée.

L’humain n’aime pas creuser dans sa souffrance, dans ses contradictions, dans son vide intérieur… Il est confronté à ses questionnements, à ses zones d’ombre, et évite cela autant que possible. Pour autant, la phase hivernale est justement le moment clé pour cela.

En voulant esquiver à tout prix cette phase, beaucoup de gens forcent un printemps artificiel, continuent de sortir, de s’enivrer… Et forcent le passage de cette phase. Rien de tel pour se prendre un retour de flamme dans la tronche !

On ne peut pas échapper à cette phase hivernale car elle fait partie de la vie et du cycle. C’est là-dedans que l’on se renouvelle.

La Nature ralentit, le sol se renouvelle, les animaux hibernent. C’est le calme nécessaire avant la reprise éclatante de la vie au printemps. Vouloir esquiver cette phase, c’est perdre une opportunité de creuser au fond de soi pour évoluer en conscience.

L’hiver et ses jours plus courts invitent à rester plus longtemps à l’intérieur, l’occasion de mener une introspection, de faire le bilan.

IMPORTANT : la phase de marasme est très souvent le symptôme d’une transition de niveau de spirale dynamique.

Connaître ce modèle est également extrêmement soutenant pour mieux vivre cette phase et faciliter le changement.

Accompagner avec les cycles de Hudson en coaching

Chaque phase du cycle de Hudson amène une énergie différente et nécessite un accompagnement différent.

La phase de lancement (printemps) invite à :

  • Clarifier le POURQUOI, les valeurs et la motivation
  • Planifier la stratégie pour canaliser l’énergie et éviter de partir dans tous les sens
  • Passer à l’action sur ce qui crée de l’enthousiasme et de la confiance

Dans le cadre d’un business, le coach peut t’aider à clarifier la stratégie qui te correspond, à la mettre en place et à poser les premiers jalons avec régularité.

La phase de plateau (été) invite à :

  • Cultiver la motivation intrinsèque
  • Garder la discipline et continuer l’effet cumulé
  • Maintenir son énergie pour éviter de s’épuiser

Le coach personnel peut aider à mettre en place une organisation adaptée à ta vie, à ton activité, qui correspond à ton profil de personnalité.

La phase de déclin (automne) invite à :

  • Questionner ce qui provoque la baisse d’énergie et de motivation
  • Faire le bilan pour se concentrer sur l’essentiel et éliminer le reste
  • Apporter du renouveau si possible

Le coach personnel est là pour apporter de la clarté et du soutien car cette phase amène souvent à vivre des émotions inconfortables.

La phase de marasme (hiver) invite à :

  • Vivre une retraite en solitaire pour faire un bilan profond afin d’opérer un gros tri dans la vie
  • Questionner le sens, l’identité pour mieux se connaître
  • Prendre soin de soi, se reposer, se ressourcer

Le coach personnel est particulièrement important à cette étape car il peut aider à explorer dans l’intériorité, à comprendre comment on en est arrivé là et quelles sont les ressources pour faciliter la transition au prochain printemps.

Ces différentes phases du changement de parlent ? Tu aimerais appliquer concrètement la roue de Hudson dans ta vie, que ce soit personnel ou dans le développement professionnel ?

Si tu as envie de faire appel à un coach qui utilise ces outils et ne fait pas qu’en parler, tu peux aller plus loin sur cette page.

Temps IA

Effet Lindy

En quoi l’effet Lindy peut aider à développer son entreprise ?

Et qu’est-ce que l’effet Lindy d’ailleurs ?
les personnes que j’accompagne me disent très souvent : “Fabien, il faut que je fasse des posts sur les réseaux sociaux pour développer mon activité.”
S’ils disent ça, c’est parce qu’ils ne connaissent pas l’effet Lindy.
Zoomons sur ce modèle mental qui pourrait bien changer ta perception sur tout ce que tu entreprends.

Effet Lindy : le temps est le maître

Pour comprendre l’effet Lindy, invoquons une personnalité parmi les plus connues dans notre monde occidental : Jésus (alias J.C pour les intimes).

La Bible évoque la vie du Christ, cet être éveillé faiseur de miracles qui aurait vécu il y a deux millénaires.
La Bible illustre magnifiquement l’effet Lindy : il y a fort à parier qu’en l’an 3000, les gens continuent à lire ce livre.

Pourquoi ?
L’effet Lindy dit que plus une chose a survécu longtemps, plus il est probable qu’elle continue à survivre.

En clair, l’effet Lindy est un filtre par le temps comme en parle très bien Nassim Taleb dans son ouvrage Antifragile.

C’est le temps qui décide ce qui reste et ce qui disparaît.

Il s’applique autant à la pizzeria du coin qu’au dernier livre best-seller, aux plats transformés et aux dernières méthodes pour avoir plus de trafic sur son site internet.

La longévité d’une idée, d’une technologie, d’une entité, augmente sa résistance à la mode, au changement, à l’obsolescence.

L’effet Lindy est un filtre pertinent pour nos prises de décision et c’est en ce sens que tu peux l’utiliser comme modèle mental.

Le marketing : l’anti-Lindy

Le marketing et la société de consommation ne sont pas très compatibles avec l’effet Lindy.
Ainsi, chaque année, des quantités immenses de livres sortent et tombent dans l’oubli aussi vite qu’ils sont sortis.

Sur internet, une nouvelle espèce pullule : les vendeurs en tout genre qui promeuvent le nouvel outil, la nouvelle méthode pour faire X ou Y.
Ils l’enrobent magnifiquement pour vendre leur camelote aux accrocs à la nouveauté, victimes de leur peur de manquer quelque chose (le fameux FOMO).

Si tu n’utilises pas l’effet Lindy pour faire tes choix, tu vas sauter sur les nouvelles solutions sans cesse, au risque de te perdre comme je l’ai fait, car toutes les options ne se valent pas.

Attention, je ne te dis pas d’avoir une aversion à la nouveauté et de rejeter en bloc tout ce qui vient de sortir.

Parfois c’est un bon plan de sauter sur une nouvelle opportunité, par exemple investir dans ce nouveau truc que personne ne connaît en 2008 : le Bitcoin.

Mais, par définition, l’immense majorité de tout ce qui sort de nouveau (livres, médicaments, compléments alimentaires) va être très vite tomber dans l’oubli.

C’est cela qui nous intéresse particulièrement pour développer notre entreprise.

Le Bitcoin est une exception dans le monde des investissements.

Si l’on applique l’effet Lindy à un investissement très en vogue, les cryptomonnaies, ça signifie que tu as tout intérêt à miser d’abord sur des valeurs sûres qui ont fait leurs preuves (comme Bitcoin et Ethereum) car ayant plusieurs années d’existence… Plutôt que la dernière cryptomonnaie à la mode dont tout le monde dit que c’est l’investissement du siècle.
J’ai perdu beaucoup d’argent dans ce type d’investissement en croyant que c’était la septième merveille du monde, et si j’avais tout misé sur Bitcoin, je serais beaucoup plus rentanble qu’en ayant sauté sur des investissements nouveaux sur lesquels on n’a aucun recul.

L’effet Lindy pour développer son entreprise

En quoi l’effet Lindy permet de développer son entreprise ?

Pour l’illustrer, je vais prendre mon propre exemple.

J’ai créé ma première activité sur internet en 2014 et depuis une dizaine d’années j’ai vu passer des tas de nouvelles méthodes vendues comme le Graal :

  • Les lancements orchestrés
  • Les vlogs
  • Les formations en ligne
  • Le bot messenger
  • Les webinaires
  • Les VSL (video sales letter)
  • Les funnels de vente
  • Les lives
  • Les petits produits d’entrée de gamme
  • Les stories
  • Les podcasts
  • Le coaching haut de gamme
  • Les shorts
  • L’IA

C’est comme pour les vêtements, la mode change tout le temps et les dernières chaussures à la mode périment bien vite.
Quand j’étais à l’époque, les marques qui étaient à la mode sont complètement ringardes aujourd’hui.
De la même manière, les gros poissons d’il y a 10 ans sur internet ne font plus beaucoup de bruit.

Je me suis moi-même laissé aspirer par ces tendances, croyant que c’était pertinent pour moi, que c’était le mieux à faire.
À un moment donné j’ai réalisé que je me laissais happer par toutes ces nouveautés et je ne construisais rien dans la durée… Je n’avais pas d’effet cumulé.

Alors je suis revenu à ce que j’aimais faire, basé sur mon IKIGAI.

Depuis la création d’Epanessence, j’ai misé principalement sur… Des articles.
Du bon vieux texte noir sur fond blanc.

L’effet Lindy est favorable au référencement naturel même si beaucoup de gens racontent que “le SEO est mort”.

En attendant, le réel me montre que des milliers de personnes visitent Epanessence chaque mois.

Pourquoi le référencement naturel est validé par l’effet Lindy ?
Parce que ça fait une vingtaine d’années que les gens font des recherches sur Google, c’est l’une des plus anciennes stratégies pour avoir une visibilité sur le web et c’est encore omniprésent (pour ma part, je fais des recherches sur Google tous les jours).

Alors que les shorts sur Tiktok, le bot messenger, ce sont des phénomènes récents et très souvent temporaires qui ont plus de chance de se casser la gueule.

Dans 10 ans, il y a plus de chances que l’on continue à faire des recherches Google que regarder des shorts sur TikTok.

Tout comme il y a plus de chances qu’on lise toujours la Bible dans 1000 ans plutôt que le best-seller de 2018 d’un gourou américain.

Maintenant, il y a encore plus “Effet Lindy friendly” que le référencement naturel et même que la Bible.

Et il est temps de te le dévoiler.

Les principes ou les méthodes ?

Les vendeurs promeuvent des méthodes, des techniques…

“Voici notre dernier médicament dernier cri” s’exclament les lobbies pharmaceutiques alors que l’on nous a enseigné en premier année de médecine que depuis des années, les nouveaux médicaments n’apportent pas grand chose de pertinent dans la plupart des cas.
On parle d’ASMR. (Rien à voir avec une nana qui chuchote dans son micro en éclatant du papier bulle sur YouTube.)

L’ASMR c’est l’amélioration du service médical rendu. En gros cela permet d’évaluer la plus-value d’un nouveau médicament. La plupart des médicaments qui sortent sont basés sur des principes actifs déjà connus et l’ASMR est de plus en plus basse car des nouveaux médicaments sortent pour faire tourner l’industrie mais leur valeur ajoutée est de plus en plus discutable.

Je pourrais prendre des exemples analogues pour la perte de poids ou pour réduire le stress.

Chacun y va de son protocole, de sa nouvelle méthode.

Pour développer son entreprise, c’est la même chose, comme cité ci-dessus.
Certains ne jurent que la prospection, d’autres par les séquences d’emailing…
Chacun voit midi à sa porte comme on dit.

Lorsque je me suis intéressé à la santé et que j’en ai fait une de mes premières entreprises en 2015, je suis très vite arrivé à un constat : les principes comptent beaucoup plus que les techniques ou les méthodes.

Pour être totalement cash : on se fout totalement des techniques, outils et méthodes.

Les principes sous-jacents sont bien plus importants : ils sont intemporels, peu nombreux et transversaux.

Qu’est-ce que ça veut dire pour toi, entrepreneur ?

Si l’on prend le thème du marketing, essentiel dans une entreprise, il y a de nombreuses méthodes pour créer une offre rentable, pour tourner une vidéo de vente qui convertit, pour construire un pitch impactant…

Par contre, les principes sont très peu nombreux.
Que tu veuilles construire une offre, faire une vidéo de vente ou faire un pitch, il te suffit de connaître les briques de base du marketing dont la toute première est : le client chouchou (le fameux avatar client).

En tirant la pelote de laine, cela nous amène très vite aux principes de base de la psychologie :

  • Un être humain s’intéresse avant tout à lui-même
  • Un être humain a des besoins insatisfaits, des frustrations
  • Un être humain est profondément irrationnel et dirigé par ses émotions

Si tu comprends simplement ces 3 principes (il y a bien d’autres), tu comprends que :

  • Ton offre se base sur ton client chouchou et ce qu’il vit, et non sur ce que tu penses qui serait bon pour lui
  • Ton pitch est là pour faire mouche auprès de ton client chouchou
  • Ta vidéo aura plus d’impact si tu racontes des histoires et autres anecdotes

Connaître et comprendre les principes fondateurs facilite la vie à tous les niveaux.
Il y a des principes pour créer et développer une entreprise, pour vendre, pour transmettre un message, pour accompagner un client…

Connaître ces principes, c’est se faire ami avec l’effet Lindy, parce qu’ils sont intemporels, ne changent pas tous les ans et les connaître permet de les appliquer à tout le reste.

En 2018, j’ai passé beaucoup de temps à apprendre le copywriting (l’art de vendre avec des mots) et la psyché humaine et j’ai pu l’appliquer depuis à :

  • L’écriture de mon livre
  • Le tournage de vidéos
  • L’écriture d’emails
  • La création d’une annonce pour mon appartement
  • Et bien d’autres contextes

Apprendre les principes facilite grandement la vie et permet de les appliquer beaucoup plus vite sur n’importe quel outil ou méthode.

Il y a là une sagesse ancestrale à mes yeux : inutile d’être pressé et de sauter sur la dernière opportunité. Si tu connais tes grands principes et que tu les respectes, ton entreprise va mathématiquement se développer, car en plus de l’effet Lindy, l’effet cumulé est avec toi.

A ton tour : découvre les principes fondamentaux de l’entreprise et utilise l’effet Lindy à ton avantage !

Gestion de projet IA

Gestion de projet : la méthode ultime en 4 étapes

La gestion de projets est un élément central dans de nombreux domaines, que ce soit pour lancer une entreprise, conduire un projet de développement logiciel ou organiser des événements.

Chaque projet, grand ou petit, bénéficie d’une approche structurée, où la méthode Agile et la planification Scrum peuvent transformer la complexité en succès.

Dans cet article, je te partage une méthode en 4 étapes, inspirée par les principes Agile, qui a révolutionné ma façon de gérer les projets et les équipes.

Gérer sa vie et ses projets avec une méthode agile

L’organisation de la vie et la gestion de projets ne se limitent pas à des listes de tâches ou des échéanciers rigides. C’est une dynamique plus fluide, où les méthodes Agile et les principes Scrum prennent tout leur sens. Il y a les plans que vous faites et la réalité du développement de produit, où s’adapter et répondre rapidement aux changements est crucial.

Organiser sa vie, gérer son temps… Ca n’existe pas vraiment, c’est une illusion qu’on se crée. Il y a les plans que tu fais et il y a le réel, ce qui se passe dans la vraie vie.

Dans le monde réel, la carte n’est pas le territoire. L’adoption d’une méthodologie Agile dans la gestion de tes projets personnels ou professionnels peut réduire l’écart entre la planification et l’exécution.

Plutôt que de s’enfermer dans des plans rigides, l’approche Agile encourage une adaptation continue aux besoins du client, à l’évolution des objectifs et aux imprévus du développement.

Beaucoup de personnes s’enferment dans les plans, dans leur organisation et se mettent une pression folle pour tout bien faire.

Voici un scoop : C’est pas l’agenda, les todo-list ou les deadlines qui comptent… tout cela peut vite virer en absolu, en contrainte, en “il faut”. L’utilité du plan est de t’aider à réaliser ce qui est important pour toi et rien d’autre !

Avoir une super organisation, utiliser des applications jolies ou la méthode du moment, ça n’a aucun intérêt si ça ne t’aide pas concrètement à réaliser ton projet. Et c’est bien pour ça que je t’en parle.

D’où l’importance que la matrice EPIC soit en lien avec ton élan de vie particulièrement présent dans la phase printanière d’un projet.

Culpabiliser parce que t’as pas tenu ton planning, que tu n’as pas bien appliqué la méthode ou que tu n’as pas “assez travaillé”, ça n’a pas de sens ! Puisque ces outils sont à ta disposition et n’ont pas pour vocation de te rendre prisonnier.

Alors quand tu t’organises, je te prie de ne JAMAIS placer l’organisation au-dessus de toi ou d’être dur envers toi car tu ne l’as pas respectée. Ton organisation est à TON service et non le contraire !

Ceci étant dit, rentrons dans le sujet.

La gestion de projet de A à Z : Une Méthodologie Agile Complète

La gestion de projet englobe bien plus que la simple coordination des tâches et le suivi des délais. C’est une discipline complexe qui requiert une compréhension approfondie des objectifs, une planification minutieuse des étapes, et une adaptation continue aux changements.

Pour organiser un projet il existe 1000 outils, 1000 méthodes… Et honnêtement il y en a pour tous les goûts. On peut complexifier à loisir avec “la nouvelle méthodologie”.

Les outils vont se greffer à chaque étape de la gestion de projet. Faisons simple et pour ça, on va revenir à la base de ce qu’est un projet.

La vie d’un projet est un cycle dans lequel chaque phase se succède : de l’idée, vient le plan, puis la réalisation et enfin la célébration. La méthode DOIT tenir compte des différentes phases et rester adaptative (ce que certains appellent méthode agile).

La méthode élégante de gestion de projet

Pour la gestion de projets, j’ai découvert des tas de méthodes :

  • La méthode KANBAN
  • La méthode pomodoro
  • La méthode agile
  • La méthode Scrum
  • La méthode 6 sigma

Pour certains il y a des méthodologies en 6 étapes, en 12 étapes… Certaines personnes ont la facilité de créer des matrices complexes et la planification devient un obstacle à l’exécution.

Personnellement, dans une méthodologie, j’adore la simplicité. Alors quand j’ai découvert la méthode que je vais te présenter aujourd’hui, ça m’a beaucoup plu par la simplicité.

Nous pouvons résumer tout projet à 4 étapes : la matrice EPIC !

C’est quoi la matrice EPIC ?

La matrice EPIC est une méthode de gestion de projet qui associe 4 archétypes de Jung aux 4 étapes d’un projet. 

Les 4 lettres correspondent aux 4 phases par lesquelles tu vas passer pour tout projet, quel que soit le domaine. Chaque phase demande une énergie particulière et a ses objectifs particuliers.

Pourquoi utiliser la matrice EPIC ?

Cette méthode de gestion de projet recèle beaucoup d’avantages :

  • Elle est universelle et s’inspire du fonctionnement saisonnier de la Nature
  • Elle est simple et ne contient que 4 étapes.
  • Elle peut s’utiliser seul ou en équipe, dans le perso ou dans le travail.
  • Elle est adaptable et agile, permet de répartir facilement les tâches. Tu peux l’utiliser en conjonction avec de nombreux outils, logiciels, quels que soient les objectifs, le projet, l’entreprise…

Cette méthode est très adaptée au modèle lean startup en permettant un cycle rapide avec des itérations successives, ce qui est très apprécié dans le lean startup pour lancer un produit, démarrer une entreprise…

Bref, la matrice EPIC a plein d’avantages et ne demande qu’à être testée !

Quand l’utiliser ? Quand tu as besoin de concrétiser un projet. Tu peux l’utiliser au niveau macro :

  • N’importe quel gros projet personnel
  • Un changement de vie important
  • La recherche d’un nouveau travail
  • Le développement d’un gros projet

Tu peux aussi t’en servir au niveau micro :

  • Un voyage
  • Un changement de positionnement
  • Lancer un nouveau produit
  • Un travail avec un client
  • Déménager
  • Démarrer le piano, la musculation…

Comment l’utiliser ? En suivant naturellement les 4 étapes de la matrice EPIC :

1. Le Roi c’est l’étape de l’Enthousiasme.

2. L’Alchimiste c’est l’étape de la Planification.

3. Le Guerrier c’est l’étape de l’Implémentation.

4. L’Artiste c’est l’étape de la Célébration.

Entrons dans le détail de chaque étape.

Les 4 étapes de la méthode EPIC

En suivant naturellement les 4 étapes de la matrice EPIC, tout va s’éclairer.

Etape 1 : tout commence par un rêve

Le Roi c’est l’étape de l’Enthousiasme. Au sens étymologique du mot en-theos : “la divinité intérieure, l’inspiration de l’âme”. En gros, c’est le Pourquoi, la Vision.

Les objectifs de cette phase consistent à se laisser inspirer par quelque chose qui nous dépasse ou simplement s’imaginer qu’on est déjà arrivés et sentir ce que cela produit.

Comme le disait Walt Disney : “si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire.”

Le Roi s’autorise à rêver, il écoute ses tripes pour voir ce qui l’inspire.

Important : il ne sait pas forcément COMMENT y arriver et ne se pose pas la question à cette étape (ça peut très vite limiter).

Exemples : faire le tour du monde, écrire un livre, remplir sa fiche d’impôts… Ca peut être un projet “waow” tout comme ça peut être très banal.

Outils du Roi : méditation, visualisation, musique, balade en nature, lieu inspirant, œuvre inspirante (film, livre)…

Questions : quelle est ma vision ? Où est-ce que je désire arriver ? Quel projet m’inspire ?

Etape 2 : du fantasme au plan

L’Alchimiste c’est l’étape de la Planification.

Il structure et organise la vision du Roi en un plan concret, il transforme le Pourquoi (immatériel) en COMMENT (matériel). Pour cela, il brainstorme toutes les possibilités, tout ce qui est nécessaire pour passer de A à Z. Il décortique toutes les étapes pour réaliser le projet, les met dans l’ordre et les priorise. 

Comme le dit l’adage “la qualité de ta vie dépend de la qualité des questions que tu te poses.” 

En effet, l’Alchimiste pose des questions de qualité pour préparer un plan pertinent.

Dans cette phase, les objectifs consistent à définir un plan suffisamment concret et précis pour être réalisé.

L’Alchimiste est aussi là pour anticiper les risques.

Outils de l’Alchimiste : plan d’action, matrice d’Eisenhower, mindmapping, méthode Kanban…

Questions : qu’est-ce qui peut aider à réaliser la vision ? Quelles ont les différentes étapes par lesquelles passer ? Qu’est-ce qui doit être fait ? Quelles sont mes ressources ? Quels sont les risques les plus probables ? Comment les anticiper ?

Etape 3 : sans action rien ne se passe

Le Guerrier c’est l’étape de l’Implémentation.

Il prend le plan créé par l’Alchimiste, il définit exactement le QUAND (si ça n’a pas déjà été clarifié en amont) et il l’exécute concrètement. Il passe à l’action sur les tâches encore, encore et encore, jusqu’à arriver au résultat attendu. (sans oublier de se reposer !)

Le guerrier n’est pas là pour réfléchir ou remettre en question le plan (au risque de tomber dans une paralysie de l’analyse), surtout qu’il y a eu 2 étapes de non action au préalable, il exécute les tâches sans tergiverser.

Dans cette phase, les objectifs sont d’abattre le boulot, d’avancer concrètement sur la réalisation du plan.

Outils du Guerrier : management, pomodoro, agenda, sieste, accountability partner, règle des 3 secondes…

Questions : qu’est-ce qui est prioritaire aujourd’hui ? Qu’est-ce qui est le plus impactant ? Quels sont les éléments dont j’ai besoin pour être efficace directement ? Quels sont mes freins à l’action ?

Etape 4 : l’art de ne rien faire

L’Artiste c’est l’étape de la Célébration.

Il célèbre le chemin parcouru (pas le résultat !), il tire les enseignements de ce qui a été vécu et sépare le bon grain de l’ivraie avant de repartir sur un cycle avec une nouvelle étape d’Enthousiasme. Il prend le temps, il ne “fait” rien, il se ressource.

Dans cette phases, les “objectifs” consistent à justement lâcher sur les objectifs, à se poser pour retrouver la clarté et faire le point.

C’est l’étape-clé du changement. Ici, le changement a lieu sans rien faire, il est un effet collatéral du relâchement qui suit la tension.

Outils de l’Artiste : retraite, vacances, méditation, contemplation, bilan quotidien, hebdomadaire, trimestriel, journaling

Questions : qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce que j’ai aimé/pas aimé ? Qu’est-ce que je peux arrêter de faire ?

Attention : le point névralgique de cette matrice, c’est l’Artiste. Dans la société moderne nous pouvons facilement laisser de côté cette phase en associant la flânerie, le repos, la célébration à quelque chose d’inutile et de superflu. Il est essentiel de lui laisser de la place, sans quoi tu vas te cramer par manque d’équilibre entre les polarités !

L’artiste est à l’image de la saison hivernale qui permet la jachère de la terre. C’est grâce à l’hiver que le sol peut respirer, être nourri, jusqu’à la nouvelle graine d’inspiration qui viendra au printemps.

Le cycle EPIC commence réellement à la phase de l’Artiste : avant de démarrer un nouveau projet, une nouvelle relation, tu as besoin de prendre le temps, de faire le deuil de ce qui a besoin d’être lâché, de tirer les enseignements,… Bref de célébrer !

L’étape de l’Artiste permet de transformer l’expérience en conscience et c’est la clé de voûte de tout le système.

Comment Utiliser la Matrice EPIC concrètement

  1. Quel est mon but, ma vision, mon Pourquoi ? En quoi c’est important pour moi ? (Roi)
  2. Quelles sont toutes les étapes/tâches pour y arriver ? Parmi ces étapes, qu’est-ce qui est vraiment prioritaire ? Par extension, qu’est-ce qui est secondaire ? (Alchimiste)
  3. Insérer les actions dans l’agenda et passer à l’action massivement. (Guerrier)
  4. Faire le bilan et célébrer, me récompenser. (Artiste)

Mise en application de la méthodologie

Tout projet commence par l’enthousiasme.

Par exemple, tu as déjà créé une activité où tu vends des offres en lien avec ton expertise et tu souhaites œuvrer au développement de ta visibilité.

Passons par les 4 étapes : La première étape du Roi consiste à te laisser inspirer par la vision, le pourquoi. Peut-être que je veux 1000 abonnés sur ma chaîne YouTube pour construire une audience et attirer un premier client, puis client après client, avoir une entrée de prospects prévisible.

Ca peut éventuellement se clarifier en objectifs, c’est la transition Roi-Alchimiste. Objectif final : Obtenir 1000 abonnés sur YouTube.

La deuxième étape de l’Alchimiste consiste à faire un plan concret avec les différentes étapes par lesquelles nous allons passer pour obtenir 1000 abonnés sur YouTube.

L’objectif ici n’est pas “actionnable”, on ne peut pas “faire” 1000 abonnés.

L’alchimiste découpe l’objectif en tranches comme s’il le prédigérait :

  • Objectif 1 : définir la ligne éditoriale
  • Objectif 2 : faire un travail de recherche des mots-clés
  • Objectif 3 : Publier 10 vidéos

Chaque objectif est une étape pour mener à l’objectif final et peut lui-même être divisé en sous-objectifs autant que nécessaire.

Exemple sur l’objectif 3 :

  • Sous-objectif 3.1 : définir 10 thèmes de vidéo
  • Sous-objectif 3.2 : faire le plan des 10 vidéos
  • Sous-objectif 3.3 : tourner les 10 vidéos
  • Sous-objectif 3.4 : monter les 10 vidéos

Bref, tu as compris l’idée. Il faut absolument que les tâches soient actionnables pour que le guerrier puisse se mettre en action, sans quoi il y aura un problème d’exécution.

Il s’agit aussi d’anticiper les risques à cette étape.
Je peux identifier les risques inhérents à chacun des objectifs : par exemple dans le sous-objectif 3.3 qui consister à tourner les 10 vidéos, il y a de multiples risques qui peuvent survenir : manque de batterie de la caméra, manque de place, problème de micro. Identifier ces risques permet de les anticiper et éviter qu’ils arrivent.

La troisième étape du Guerrier consiste à réaliser simplement les tâches. Le Guerrier va définir la stratégie éditoriale, faire le travail de recherche des mots-clés…

Ici il est important de préciser que le Guerrier est un archétype, pas une personne en particulier.

Si tu es indépendant et que tu es le chef d’entreprise, le manager et l’exécutant, c’est toi qui vas faire chaque étape.

Maintenant tu peux déléguer une partie du travail du Guerrier à un sous-traitant et faire les tâches du Guerrier que tu maîtrises. C’est très aidant d’être en équipe car tu peux justement déléguer au membre de l’équipe la phase la plus adaptée.

Chaque étape peut être réalisée par une personne ou plusieurs.

Enfin la quatrième étape consiste à célébrer tout ce qui a été accompli et de questionner. Qu’est-ce qui a été fait ? Pas fait ? Quel a été le résultat ? Pourquoi ? Comment je me suis senti ? Quels enseignements peut-on en tirer ?

L’artiste évalue avec un regard neutre et critique la planification, l’organisation, la réalisation et est nécessaire au processus d’amélioration continue (le fameux Kaizen).

L’Artiste permet d’aller au bout du processus et de favoriser le cycle du changement.

Auto-évaluation

Il est intéressant de prendre un temps pour évaluer, parmi ces 4 phases associés à ces 4 archétypes, lequel est le plus confortable pour toi ? Lequel est le plus difficile pour toi ?

Dans notre époque moderne, beaucoup de personnes ont du mal avec l’Artiste, à ne rien faire, se reposer, prendre du temps pour eux. Pour autant, certains profils de personnalité ont une facilité avec ça.

Chaque personne a ses facilités naturelles.

Pour ma part, la phase de l’Alchimiste est très simple : faire un plan d’action, découper les tâches, prioriser, est naturel pour moi.

La phase du Guerrier est aussi assez évidente car j’aime implémenter rapidement, même si je n’ai pas l’énergie de réalisation de beaucoup de gens.

Et toi ? Identifier les archétypes dominants va t’aider à :

  • Savoir sur quelle ressource tu peux te reposer
  • Identifier quelle phase tu as besoin de “lâcher”
  • Identifier quel profil est le plus complémentaire à toi

Si tu souhaites mettre en application dans ton activité et que tu peines à le faire seul, que tu as du mal à définir tes priorités et que tu nages dans la confusion, clique ici pour passer à la prochaine étape.

Maintenant, quelles que soient les méthodes que tu connais (agile, scrum, pomodoro, kanban, six sigma, lean startup…), vois comment tu peux implémenter la matrice EPIC si elle fait du sens pour toi, que ce soit pour du management, 

Carte territoire IA 4

La carte n’est pas le territoire : les limites du mental

La carte n’est pas le territoire, elle ne l’a jamais été.

Pourtant, chaque jour, nous faisons comme si la carte était le territoire.

Moi le premier. Cette confusion cause une distorsion énorme dans notre perception de la réalité et c’est vertigineux. Plongeons ensemble dans les conséquences de cet adage de Alfred Korzybski et à quel point c’est important en particulier pour un entrepreneur.

La carte n’est pas le territoire…

“En théorie, il n’y a pas de différence entre la théorie et la pratique. En pratique si.”

L’autre jour je tombe sur une anecdote dans un journal qui a de quoi faire réfléchir : aux Etats-Unis, un homme conduisant sa voiture a fini dans un lac… En suivant son GPS qui lui a indiqué une route là où il n’y en avait pas. La carte n’est pas le territoire.

Le territoire, c’est le réel, c’est tout ce qui est, l’Unité de toute chose. Certains l’appellent Dieu, d’autres l’appellent l’univers, le Tout ou la Vie. C’est cet ensemble qui nous englobe tous, tous les univers, toutes les galaxies, tous les systèmes solaires, toutes les planètes, tous les animaux (dont les humains), tous les êtres vivants et non vivants sur Terre (et ailleurs).

Ce Tout est impossible à appréhender par nos systèmes nerveux immatures qui saturent dès qu’il y a plus de 5 informations à gérer simultanément…

Il suffit de faire une simple expérience : commence par te focaliser sur ta respiration, puis observe tes sensations corporelles de la tête aux pieds, ensuite sois présent à ton champ visuel, et à tout ce que tu entends…

Arrives-tu à tenir tous ces éléments simultanément dans ta conscience ? Bon, c’est ça les limites de ton système nerveux !

Et là, il s’agit de quelques entrées sensorielles… Nous ne sommes pas équipés pour voir la réalité telle qu’elle est.

Notre système nerveux est fait pour survivre, pas pour appréhender le réel dans son intégralité.

Alors, nous faisons automatiquement une carte du réel pour pouvoir interagir avec. Cette carte est ultra simplifiée et distordue, jusqu’au point où on ne s’en rend même pas compte.

Ainsi, l’humain qui se tient derrière un comptoir pour te donner du pain en échange d’argent est étiqueté “boulanger”. L’humain qui tient un pistolet et qui surveille les foules, est étiqueté “policier”.

C’est pratique pour se simplifier la vie, parce que si tu commences à intégrer que ces 2 humains pré-cités ont une femme, 2 enfants, qu’ils aiment la chasse, l’écriture et la poésie grecque, qu’ils ont peur du rejet et qu’ils ont été traumatisé par leur papa violent… Ca commence à faire beaucoup d’informations à traiter.

N’oublie jamais que tu ne vois pas la réalité mais ta carte de la réalité. C’est un principe de base qui permet d’éviter tant de déconvenues.

… Est-ce que tu sens toujours ton pied droit et ta respiration ? Non ? C’est normal.

Les bénéfices d’utiliser des cartes pour la clarté

Avoir une carte du territoire est très pratique. Cela plaît à notre système 1, automatique et inconscient, qui fonctionne à l’économie d’énergie. Il catalogue, range, finit les phrases tout seul…

Le système 1 c’est celui qui répond à 1+1 = ? C’est celui qui complète la phrase : “une souris verte, qui… “

Le système 1 ne réfléchit pas, il utilise sa carte sans se rendre compte qu’il le fait. Eh oui, si à chaque fois on recontextualise tout, ça serait énergivore au possible et ce serait bien compliqué de décider ne serait-ce que ce qu’on mange.

C’est d’ailleurs une réaction typique de quelqu’un confronté à ses choix alimentaires lorsqu’il découvre qu’il y a un édulcorant toxique dans la moitié de ses aliments transformés préférés. Ce à quoi il rétorque “de toute façon on ne peut plus rien manger”, bottant ainsi en touche pour s’économiser une pensée un peu plus complexe en lien avec le système 2.

Le système 1 favorise l’action et la survie, il n’est pas là pour être en contact avec le réel ou pour penser clairement. Je le répète : Nous ne sommes pas faits pour voir la réalité telle qu’elle est.

Avoir une carte comme l’ennéagramme est fort pratique parce que ça permet d’identifier le noyau central des êtres humains. C’est limité, ça ne décrit pas entièrement les individus, mais ça reste une carte pertinente.

Une autre carte comme la spirale dynamique permet de cerner assez rapidement l’environnement dans lequel on est et aide à mieux comprendre les autres, surtout quand ils ne fonctionnent pas du tout comme nous !

La carte a beaucoup d’avantages lorsqu’elle est utilisée comme telle. À l’image d’une carte de randonnée, elle nous donne des repères dans un monde chaotique complexe.

Par contre, quand on commence à confondre carte et territoire, les problèmes arrivent…

La folie de confondre carte et territoire

La carte peut être très précise, très fine, ça peut être une carte IGN avec un grand niveau de détails… Ca reste une carte.

“La folie, c’est la confusion entre les choses et ce qui les représente” disait Alfred Korzybski, créateur de la sémantique générale, à l’origine de cet aphorisme devenu titre de cet article.

Cette folie est bien illustrée par l’anecdote qui ouvre cet article. Mettre trop d’emphase sur la carte, c’est risquer de se retrouver dans un ravin alors que nous avons 2 yeux pour justement nous protéger de ce genre d’erreur stupide.

Le plus gros inconvénient de la carte, c’est qu’elle donne l’impression d’être le territoire alors qu’elle nous maintient dans une vision tronquée du territoire. Par essence, la carte ne peut que s’approcher du réel sans jamais le toucher.

Une métaphore qui l’illustre bien est le film Truman Show, ou le fantasme des infra-mondes virtuels proposés par les grandes sociétés de notre monde moderne.

La carte, c’est le mot “arbre”. Le territoire, c’est la réalité de la Vie quand je regarde derrière ce mot.

La carte, c’est le piège du langage qui tend à nous faire oublier que les mots sont juste… des mots, des vecteurs de sens qui ne sont pas la chose observée.

Quand on s’amuse à regarder avec ce filtre, on constate vite que la quasi-totalité des êtres humains passent leur temps à parler de leur carte et à croire qu’ils parlent du territoire.

Ne revient-on pas à la folie dont parle Korzybski ?

Il n’y a aucun problème à utiliser le langage, il n’est pas question de se taire et finir dans un mutisme total. Simplement, ne te fais pas avoir par ton propre psychisme.

On ne peut pas toucher le réel avec des mots : il faut se dépouiller de nos certitudes que le mot arbre = l’arbre.

C’est tout l’intérêt du silence, de la méditation : être dans le territoire sans chercher à le raccrocher à une carte.

Ces temps de contemplation permettent d’observer sans rajouter une couche interprétative ET constater dès qu’une interprétation, un jugement, une valence émotionnelle, pointe le bout de son nez.

Assis sur ton coussin, tu es focalisé sur ta respiration puis tu entends un aboiement. De là, tu as vite fait de commencer à rajouter des couches interprétatives sur cet aboiement : “c’est le chien de qui ?”, “pourquoi il aboie pendant ma méditation ?”, “voilà pourquoi je ne veux pas de chien”, “si seulement il pouvait la fermer”…

Il est ainsi très facile de se monter le bourrichon tout seul ! 

Nous humains sommes dotés d’un cerveau digne de Spielberg, qui se fait des films et crée du sens automatiquement. D’où l’impact phénoménal de notre vision du monde et les croyances qui en découlent.

La carte rassure, la carte fait du bien, mais la carte… N’est pas le territoire.

Faire des plans sur des plans sur des plans

Devant l’incohérence de sa vie et l’injustice de sa mort, l’Homme a cherché une explication logique avec sa logique humaine. Oppressé par l’angoisse d’un monde incompréhensible, il lui a cherché une explication que son observation ne lui fournissait pas. Il a trouvé dans le mythe une thérapeutique de son angoisse, sans se douter que ce mythe lui-même allait être la source de nouvelles angoisses au second degré.” Henri Laborit

Appliquons l’adage de Korzybski à l’entrepreneuriat.

Ces dernières années, j’ai accompagné beaucoup de personnes qui surutilisent le centre mental. Moi-même, le mien carbure beaucoup.

L’écueil de ces profils de personnalité est souvent le même : ils font des plans sur la comète et peinent à agir dans la matière.

La carte devient l’obstacle principal à la réalisation alors que son usage premier était de faciliter l’action via les heuristiques de pensée.

Pour ces profils, il n’y a jamais assez d’informations. Ils cartographient le plus possible le futur, font des belles arborescences… Mais concrètement c’est du vent et complètement déconnecté du réel. Ces profils peuvent passer des années à procrastiner leurs projets car ils n’ont pas assez d’informations. J’ai un scoop pour eux : tu n’auras jamais assez d’informations.

C’est pour ça qu’un des principes en startup est de chercher très vite à concrétiser un projet pour recevoir très vite des retours du réel. Cela consiste notamment à avoir un Produit Minimum Viable que l’on lance même s’il n’est pas parfait. Ensuite il est amélioré par itération successive et cela amène à un produit beaucoup plus poussé et bon que s’il était lancé une seule fois dans une optique de perfection.

La vitesse d’implémentation permet de minimiser les fantasmes que l’on se fait dans notre tête pour plutôt se baser sur des faits. Ca permet de rester humble et de garder les pieds sur terre.

Voici un adage qui est un vrai antidote pour les centres mentaux : Pour marcher j’ai besoin de 5% de réponses, les 95% restant viendront en marchant.

Tu l’as compris, du mental sur du mental, c’est vite déconnecté de la réalité même si c’est beau sur le papier.

Un exemple criant est le système d’organisation. J’ai essayé à de multiples reprises d’avoir un super système d’organisation où tout est bien ordonné et rangé. C’est parfait sur le papier mais complètement inutilisable en pratique.

Le centre mental finit toujours par être face à son incapacité à modeler le réel parfaitement. Il en résultat une peur de vivre dans un monde chaotique et incompréhensible.

Alors garde à l’esprit que la carte n’a jamais été, n’est pas et ne sera jamais le territoire de la vie.

220614 Coach ennéagramme

Coach professionnel pour développer ton activité

Le coach professionnel est devenu une pièce maîtresse du paysage entrepreneurial. Beaucoup d’entrepreneurs et de personnes en reconversion peinent à se mettre en action et à développer leur activité. Dans le monde dynamique et souvent complexe du travail, le rôle d’un coach professionnel devient crucial, surtout lorsqu’il s’agit de reconversion professionnelle et de développement d’activité pour les entrepreneurs.

Dans ces quelques lignes tu vas découvrir :

  • Ce qu’est un coach professionnel
  • Ce que le coach professsionnel fait et ne fait pas
  • Mon approche du coaching professionnel

ABC du coach professionnel

C’est quoi un coach professionnel

Le coach professionnel est quelqu’un qui t’aide dans le développement de ton activité professionnelle. Il peut intervenir dans le cadre de ta reconversion professionnelle autant que dans le développement de ton activité d’indépendant, même si tu exerces depuis plusieurs années.

Ca peut aussi concerner le cadre plus personnel qui influence forcément le développement professionnel.

Par sa posture, son questionnement, le coach professionnel t’aide à sortir de la confusion et du syndrome de “la tête le guidon” pour avoir une vision beaucoup plus claire d’où tu vas et comment tu vas.

Les missions du coach professionnel

Le champ d’intervention d’un coach professionnel est vaste.

Pour une personne en quête de reconversion, le coach agit comme un phare dans le brouillard de l’incertitude, aidant à clarifier les objectifs de carrière, à identifier les compétences transférables, et à tracer un chemin réaliste vers la création d’entreprise.

Pour les entrepreneurs indépendants, le coach peut aider à :

  • Identifier les talents et zones de génie sur lesquels s’appuyer (voire identifier ton ikigai)
  • Mettre en lumière les freins et blocages du passage à l’action
  • Clarifier la vision et le plan d’action pour y arriver
  • Affiner le public cible (avatar), l’offre et le positionnement marketing
  • Identifier et mettre en place les stratégies adaptées pour trouver des clients
  • Gérer et optimiser son organisation personnelle

Ce voyage de découverte de soi-même et d’évolution professionnelle s’accompagne souvent de défis et de questionnements profonds :

  • Comment aligner mes valeurs personnelles avec mes objectifs professionnels ?
  • Comment puis-je développer mon activité tout en préservant l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée ?
  • Comment tenir compte de mes meilleurs talents pour faciliter la croissance de mon activité sans m’épuiser ?

Le coach professionnel répond à ces interrogations en favorisant une introspection constructive, en encourageant l’adoption de nouvelles perspectives, et en fournissant des outils adaptés pour surmonter les obstacles.

Ainsi, que ce soit pour naviguer dans les eaux incertaines d’une reconversion professionnelle ou pour piloter avec assurance le développement d’une entreprise, le coach professionnel devient un partenaire essentiel, guidant vers une réussite alignée avec les aspirations et les valeurs profondes de l’individu.

Ce que le coach professionnel ne fait pas

Le coach professionnel n’est pas ton psychologue. S’il est bien formé, il connaît la psychologie humaine et il est capable de t’aider sur bien des problématiques par son empathie et son questionnement, mais il n’est pas là pour t’aider à résoudre des traumas qui sont plus du ressort de la thérapie.

Le coach professionnel n’est pas formateur. Il n’est pas là pour te dire ce que tu dois faire, pour te conseiller telle ou telle méthode. Il peut te parler de son expérience et te donner des préconisations mais il n’est pas là pour promouvoir une école de pensée particulière.

Le coach professionnel n’est pas ton parent. Son rôle n’est pas de te prendre en charge ni de t’infantiliser et il s’agit d’éviter au maximum toute notion de transfert et de contre-transfert en étant lucide sur le vécu de chacun.

Comment choisir un coach professionnel

Comme toujours, la base est de partir de toi : Quels sont tes besoins ? Qu’est-ce qui est vraiment important pour toi ? Quelles sont tes difficultés précisément ?

Si tu n’es pas au clair avec ça, tu peux réserver une session avec moi pour identifier les axes de travail prioritaires pour développer ton activité.

Attention à ne pas partir du coach en te disant “il a pignon sur rue/il a 20 ans d’expérience/il gagne des millions, c’est le coach qu’il me faut !”. C’est contre-intuitif mais tout cela ne dit en rien qu’il est capable de t’aider TOI à développer ton activité.

Une fois que tu sais ce qui est important pour toi, tu as différents indices pour savoir si le coach est adapté à toi :

  • Le site web : a-t-il un site web ? Est-ce un site bateau très corporate ou est-il personnalisé ? Offre-t-il du contenu gratuit ? Les contenus proposés font-ils du sens pour toi ?
  • Le pedigree : quelle est sa formation ? A-t-il des diplômes autres que le coaching ? Quels sont ses outils privilégiés ?
  • L’expérience : est-il lui-même entrepreneur ? D’où vient-il ? Quelle est son histoire ?
  • Le feeling et l’intuition : que ressens-tu quand tu le vois en photo ? En vidéo ? Quand tu discutes avec lui ? Y a-t-il une connexion fluide et immédiate ?
  • La spécificité : que met-il avant comme différenciation ? Est-ce adapté à ta situation et ce dont tu as besoin ?

Évidemment il n’y a pas de méthode miracle pour trouver le coach qui te correspond, moi-même je me suis fourvoyé à plusieurs reprises en choisissant des professionnels. Ça fait partie du chemin, tu prends forcément des détours avant de tourner sur la perle rare.

La meilleure façon de choisir ton coach professionnel est de réserver un temps avec lui, de discuter et poser tes questions.

Est-ce que le courant passe facilement ? Est-ce qu’il t’apporte de la valeur avant même d’avoir payé quoi que ce soit ? Est-ce que tes tripes disent d’y aller ?

Si tel est le cas, tu as beaucoup d’indices positifs.

Quelques nuances cependant :

  • Le coach peut être certifié RNCP, X27B12 ou estampillé QUALIOPI, ça ne fait pas de lui quelqu’un de compétent. Beaucoup de coachs recrachent ce qu’ils ont appris en formation. Le diplôme, la certification ne fait pas l’humain, ça garantit juste que le coach est allé au bout du cursus. Quelle que soit l’école (icf, linkup) de laquelle sort le coach certifié, seules ses compétences et son savoir être prévalent pour t’aider vraiment dans un accompagnement.
  • Le coach peut être très bon en coaching, est-il lui-même entrepreneur ? Quelle expérience a-t-il là-dedans ? Applique-t-il à sa propre activité ce qu’il vend ?
  • Le coach peut avoir un site web affreux, aucun contenu et être exceptionnel dans son art… Il n’y a pas de règle universelle !

Ton coach professionnel entre Nîmes, Alès et Montpellier

Tu chercher un coach pour t’accompagner dans le développement de ton activité dans le Gard et l’Hérault ? Moi c’est Fabien, coach professionnel et coach de vie depuis 2017. J’accompagne des entrepreneurs au profil atypique à développer l’activité qui leur ressemble, basée sur leur personnalité.

Initialement j’ai reçu une formation de kinésithérapeute et j’ai exercé dans un cabinet libéral pendant près de 3 ans.

Dès 2013, j’ai été auto-entrepreneur pendant mes études en rédigeant du contenu et en créant des programmes de remise en forme pour homme, en tant que prestataire.

J’ai lancé ma première entreprise en ligne en 2015 où j’ai aidé plusieurs dizaines de milliers de personnes à perdre du poids sans régime. J’ai eu l’occasion de faire plusieurs conférences et passages médias sur le sujet (France 3, France bleu).

Suite à ma formation de coaching en 2017, j’ai quitté mon cabinet de kiné et je me suis mis à 100% dans l’accompagnement.

Depuis 2017 j’ai accompagné des profils extrêmement différents : des salariés en reconversion, plusieurs leaders sur leur marché (perte de poids pour homme, stages sur les relations hommes-femmes), une société qui commercialise toilettes sèches, un producteur d’huiles essentielles bio, un champion de France de danse…

Ma spécialité est d’aider les professionnels ayant une expertise élevée à déployer leur activité grâce à internet en misant sur ce qui les rend uniques.

Les indépendants font également appel à moi lorsqu’ils rencontrent des blocages et des schémas récurrents qu’ils ne comprennent pas et qui les paralysent dans le développement de leur activité professionnelle.

Tu peux découvrir les différentes façons de travailler avec moi sur cette page.

Ta première session offerte

Je te propose une session exploration offerte pour identifier les principaux leviers de déploiement de ton activité selon ta personnalité.

La session peut avoir lieu à distance ou en présentiel à Bragassargues (à 5 min de Quissac, 30 min de Nîmes et Alès, 45 min de Montpellier).

Via Negativa : simplifier sa vie et son business

La Via Negativa est un concept qui signifie “l’addition par la soustraction”. Cela peut paraître obscur voire paradoxal et pourtant c’est une vraie perle de sagesse.

Dans un monde où nous avons le réflexe d’ajouter des choses dans notre vie, penser en soustraction est souvent contre-intuitif et ignoré.

Comme tu vas le constater, la Via Negativa est souvent la meilleure des décisions pour simplifier sa vie et son business.

La Via Negativa : définition ?

Originellement, la Via Negativa vient de la théologie classique est peut être rapprochée de l’apophatisme, à savoir décrire “Dieu” par la négative plutôt que la positive.

En gros, on part du postulat que c’est très compliqué de définir “Dieu” par la positive alors on cherche à définir ce que ça n’est pas : Dieu n’est pas un grand barbu, Dieu n’est pas un être humain, Dieu n’est pas le bien… (jusqu’à découvrir qu’on a très mal compris Dieu en ayant de le définir, alors que Dieu est simplement “ce qui est”.)

Comme l’explique le trader-philosophe Nassim Taleb, on sait ce qui est faux avec plus certitude que n’importe quoi d’autre.

Voilà pourquoi en science on cherche à prouver qu’une théorie est fausse. Ce faisant, si on ne réussit pas à l’invalider, le théorie est plus solide qu’en cherchant à confirmer quelque chose que l’on croit (ce qui est simple comme bonjour grâce au biais de confirmation, notre cerveau ADORE ça).

Autrement dit, il est plus simple de savoir ce qui ne marche pas plutôt que ce qui marche. Si je fais cuire mon plat à 250° et qu’il se retrouve cramé, je sais que ça ne marche pas. Ca me rapproche un peu plus de ce qui fonctionne pour manger un bon repas.

La Via Negativa s’oppose à la Via Positiva qui postule ce qu’il faudrait faire.

Par exemple, tout et son contraire se dit sur l’alimentation et les aliments à consommer pour être en bonne santé… Les aficionados de la Via Positiva ont chacun leur vérité :

  • Il faut manger plutôt du bon gras
  • Il faut surtout manger des glucides à index glycémique bas
  • Il faut surtout prendre des compléments alimentaires
  • Il faut faire du sport à haute intensité

Idem dans le monde du développement personnel ou du business où il faudrait faire telle méthode pour être riche et telle méthode pour être heureux.

Il est impossible de définir LA voie unique que tout le monde devrait emprunter (car elle n’existe pas). À coup de biais de confirmation, il est facile de confirmer l’hypothèse que l’on veut valider et en tirer des conclusions qui nous arrangent. C’est ce que font la plupart des auteurs sur le thème de la santé.

Or, en étudiant les peuples en bonne santé tout autour de la planète, nous constatons qu’ils mangent tantôt plus de viande, tantôt plus de poisson, tantôt plus de végétaux… Et que cela dépend de ce qu’ils trouvent dans leur environnement. On ne sait pas dire avec certitude “ceci est bon pour la santé”.

Par contre, ce qui est toxique pour l’être humain est globalement bien connu : les produits transformés, les graisses hydrogénées, l’alcool, le sirop de glucose-fructose, le mercure, le plomb, les résidus de pesticides, les produits cuits à très haute température…

De la même manière, on ne sait pas vraiment ce qui aide à vivre un être humain longtemps, mais on sait très bien ce qui favorise sa mort : stress chronique, erreurs stupides (conduire bourré ou en envoyant des messages), consommation de susbtances toxiqsues, solitude subie, malnutrition…

On peut en tirer les mêmes principes pour vivre de belles relations, vivre une vie épanouissante ou déployer un business.

Cette voie de “l’addition par la soustraction” revient à l’éloge de la simplicité, à une posture humble qui remet la Nature au centre plutôt que chercher à s’y substituer à postulant ce qui devrait être bon pour nous.

La Via Negativa est une loi de la Nature

Quand un être vivant est malade, que fait-il ? Il jeûne et se met au repos, de sorte à laisser Mère Nature faire son œuvre. Il y a dans chaque être vivant un programme d’une intelligence infinie qui agit automatiquement sous le seuil de conscience.

Le jeûne est un exemple de Via Negativa. Dans une phase de jeûne, le corps passe en mode autophagie et se nourrit de lui-même, évacuant les déchets acides, les cellules tumorales… Cela a donné lieu à un prix Nobel de médecine au Dr Yoshinori Ohsumi sur l’autophagie en 2016.

A-t-on vraiment besoin d’un prix Nobel ou d’une étude pour confirmer ce que faire la Nature depuis des lustres ? Tout être vivant malade se met en jeûne et en repos pour retrouver son équilibre et n’a pas attendu le prix Nobel de M. Ohsumi.

Nassim Taleb explique que Mère Nature est bien plus fiable que n’importe quel scientifique. Les millions d’années d’essais-erreurs de la Vie elle-même impliquent un savoir beaucoup plus robuste qu’un humain avec une blouse blanche, ce qui nous invite à faire descendre les humains de leur piédestal autoproclamé.

Non pas qu’il faille mettre de côté ce que les scientifiques découvrent (car bien des recherches sont extraordinaires), mais il s’agit de pondérer ce que l’humain affirme (en tenant compte de ses biais et conflits d’intérêt) par rapport aux millions d’occurrences que la Nature expérimente depuis des temps immémoriaux.

Cela nous invite, nous humains, à une posture d’humilité et d’arrêter de vouloir jouer à Dieu en pensant faire mieux que la Nature elle-même (cf les transs)

La Via Positiva et ses écueils

Au sein de la Nature, une espèce particulière ne fait rien comme les autres et utilise son esprit contre elle-même : j’ai nommé Homo Sapiens (Sapiens étant lié à la sagesse, je me pose des questions).

L’humain (moderne) est tellement coupé de la Nature qu’il est la seule espèce qui mange pour “prendre des forces” quand il est malade (car il s’est convaincu mentalement de cette idée), là où tous les autres êtres vivants suivent l’instinct de jeûner.

Dans notre époque moderne, il y a l’idée saugrenue qu’il faudrait ajouter pour être heureux ou en bonne santé :

  • Prendre certains compléments alimentaires pour perdre du poids.
  • Appliquer une certaine méthode pour être plus heureux.
  • Avoir certains logiciels pour être plus organisé.

Comme on l’a vu, supprimer plutôt qu’ajouter est une loi beaucoup plus robuste. Aujourd’hui, les écueils de l’interventionnisme vont jusqu’à faire des opérations non nécessaires où des individus payent de leur vie ou subissent de lourdes conséquences de tels actes.

Hippocrate, le père de la médecine, l’a dit lui même il y a plus de 2 millénaires : Primum non nocere. D’abord ne pas nuire. Un excellent principe basé sur la Via Negativa, quand on sait aujourd’hui que la médecine elle-même est la troisième cause de mortalité (selon l’association Le Lien à partir des données de l’OMS) ! La iatrogénèse est un vrai problème de santé publique.

Au lieu de chercher à tout prix à être à bonne santé en ajoutant des choses (des aliments, des compléments alimentaires, des machines) commençons par arrêter la cigarette, supprimer les aliments transformés, diminuer la sédentarité et quitter ce boulot anxiogène.

La Via Negativa n’est pas vendeuse : repos, nature et environnement nourrissant ne sont pas brevetables et ne rapportent pas un seul euro.

Intégrer la Via Negativa dans notre vie

« Toute ma vie j’ai recouru à une heuristique d’une merveilleuse simplicité : les charlatans se reconnaissent au fait qu’ils vous donnent des conseils positifs, et uniquement positifs » Nassim Taleb

Appliquer la Via Negativa, ça commence par éviter les erreurs stupides :

  • Écrire des SMS en conduisant, conduire bourré
  • Jouer au bord d’un ravin
  • Montrer nos objets de valeur dans des endroits sensibles
  • Avoir des relations sexuelles avec des inconnus sans protection
  • Manger des champignons sans certitude
  • Insulter quelqu’un en voiture
  • Ne pas avoir de sauvegarde de son ordinateur ou de son téléphone
  • Investir tout son argent dans un projet douteux
  • Jouer à la roulette russe

La Via Negativa, c’est aussi le simple principe de précaution :

  • Eviter de se faire injecter des produits dont on ne connaît pas la composition
  • Eviter de consommer des produits sur lesquels on a aucun recul, notamment ce qui n’existait pas du temps de nos arrières-grands-parents
  • Eviter de garder son téléphone toute la journée dans la poche
  • Eviter de se faire opérer à moins d’une absolue nécessité
  • Se méfier a priori des produits modernes : peinture, vêtements, javel, dentifrice, gel douche, parfum de synthèse… Nous n’avons presque pas de recul sur toutes ces variantes modernes dont il y a de plus en plus de signaux de danger.

La Via Negativa remet au goût du jour le bon sens paysan de nos ancêtres :

  • Vinaigre blanc plutôt que javel
  • Savon de Marseille pour remplacer moult cosmétiques toxiques
  • Favoriser les livres aux contenus courts et putaclic
  • Ecouter les sons de la nature plutôt que des sons binauraux
  • Préférer les aliments bruts de qualité cuisinés soi-même que des plats préparés par un tiers (surtout si le tiers est un industriel qui cherche à minimiser les coûts)

Attention, n’en faisons pas une idéologie : cela n’implique pas d’interdire quoi que ce soit. Tu fais bien ce que tu veux de ta vie. Il s’agit de principes généraux visant à comprendre la philosophie de la Via Negativa, pas de s’interdire de temps en temps de manger des biscuits bien gras ou de mettre de la crème de jour. Ca t’invite plutôt à avoir un facteur de pondération pour prendre des décisions : produits inoffensifs utilisés depuis des centaines d’années > produits modernes sur lesquels on a aucun recul. L’idée n’est pas d’arrêter d’acheter des trucs et se transformer en moine ascète, juste de comprendre que tu gagnerais certainement à intégrer cette loi de la nature dans ta vie.

La Via Negativa invite à désencombrer sa vie :

  • Désencombrer notre environnement (maison, ordinateur, esprit)
  • Dégager ce qui entame notre qualité de vie
  • S’occuper de nos addictions (en traitant la cause profonde)
  • Supprimer les abonnements dont on ne se sert pas
  • Couper les dépenses de ce qui ne nous réjouit pas
  • Supprimer les sources de stress (médias, réseaux sociaux…) qui nous submergent d’informations anxiogènes
  • Assainir nos relations
  • Apprendre à dire non 

La Via Negativa est très importante à considérer quand nous sommes entrepreneurs : en effet, beaucoup de gens prônent la Via Positiva avec une méthode particulière à faire pour réussir.

Après presque 10 ans à entreprendre sur internet, je suis arrivé à un constat simple : il n’existe pas de méthode pour réussir. Ce mythe de la méthode qui permet de réussir arrange bien les vendeurs de méthodes qui veulent faire croire qu’il suffit de faire X pour amener un résultat.

Or, l’histoire nous montre que c’est l’individu qui tient l’outil qui conditionne le résultat. Ainsi mieux vaut pratiquer la Via Negativa et élaguer le maximum de choses pour garder ce qui marche réellement pour toi, a fortiori pour lancer son activité.

Cherche plutôt à éviter toutes les erreurs des personnes qui n’arrivent pas à faire tourner leur business, plutôt qu’à modéliser ceux qui ont réussi.

En résumé, la Via Negativa revient à :

  • Eviter de mourir connement (en évitant les erreurs stupides)
  • Faire en sorte de ne pas faire faillite (quand on investit)
  • Se focaliser sur ne pas échouer (en évitant les erreurs classiques)
  • Faire confiance en la Nature (en évitant l’interventionnisme naïf)
  • Commencer d’abord par enlever (avant de chercher à rajouter)

Une fois intégrée, la Via Negativa change notre perspective et simplifie notre quotidien de Sapiens ayant tendance à se compliquer la vie.

Tu l’as constaté comme moi : notre vie d’humain moderne est portée sur le TROP. On veut vivre plus, plus intensément, plus longtemps… A vouloir faire plus que “vivre”, on en finit par perdre la vie.

Et si on commençait juste par vivre tout court ?

Un coach ikigai pour trouver sa voie professionnelle

Trouver sa voie professionnelle peut être un parcours du combattant. Un coach ikigai peut aider à sortir de l’ornière et amener de la clarté dans ta reconversion professionnelle là où un livre et une formation peuvent laisser beaucoup de points d’interrogation.

Dans cet article, tu vas découvrir :

  • Ce qu’est l’ikigai
  • En quoi l’ikigai est pertinent pour trouver sa voie professionnelle
  • 5 bonnes raisons de prendre un coach ikigai pour trouver ta voie professionnelle.
  • 5 critères pour choisir un coach ikigai

Ikigai : c’est quoi ?

L’ikigai est un terme japonais qui provient de l’île d’Okinawa au Japon et signifiant “raison d’être’”. La longévité des habitants de l’île d’Okinawa est attribuée particulièrement à l’ikigai.

L’ikigai est constitué par 4 éléments représentés en cercles : 

  1. Ce qui m’anime
  2. Ce dans quoi je suis compétent
  3. Ce pour quoi je suis payé
  4. Ce dont le monde a besoin

L’ikigai va bien au-delà d’une simple adéquation entre la vie personnelle et la vie professionnelle, ça n’est pas qu’une question de travail. Même si on en parle beaucoup dans un contexte de reconversion professionnelle et de lancement d’activité, c’est bien plus qu’un outil.

L’ikigai est surtout une philosophie de vie qui consiste à se sentir à sa place avec un réel aspect spirituel. Chaque humain a une essence particulière et unique qu’il exprime, c’est qui amène enthousiasme, joie et sens à sa vie : son ikigai.

Evidemment, la vie professionnelle prenant beaucoup de place dans la vie moderne, si ton travail actuel te frustre, il y a fort à parier que la vie manque d’enthousiasme et peut avoir un arrière-goût amer. C’est ce qui se passe quand on vit dans son anti-ikigai.

Ikigai pour trouver sa voie professionnelle

L’ikigai est un outil formidable pour trouver sa voie professionnelle, que ce soit pour changer de travail, amorcer une reconversion ou simplement lancer une activité qui te correspond vraiment. Incarner tes aspirations profondes est aussi l’aboutissement d’un chemin spirituel.

L’ikigai invite à prendre le temps du questionnement, de l’introspection, pour regarder chacun des éléments avant assemblage. Tu peux le voir comme une recette à 4 ingrédients :

1/ Ce qui me passionne : sans cet ingrédient, la vie est terne, on s’ennuie, notre métier ne nous apporte pas de joie.

2/ Ce dans quoi je suis compétent : sans cet ingrédient, je vais ramer, ça va demander beaucoup d’énergie pour peu de résultats et ça va être très frustrant.

3/ Ce pour quoi je suis payé : sans cet ingrédient, je ne peux pas en vivre, donc ça reste juste un loisir ou un travail associatif.

4/ Ce dont le monde a besoin : sans cet ingrédient, je vais manquer de sens, je ne me sentirais pas connecté à quelque chose qui me dépasse et me transcende, ce qui peut créer à terme un sentiment de “bullshit job”. Nous avons besoin de servir une mission qui nous dépasse, ce qui rejoint le besoin de transcendance.

5 bonnes raisons de prendre un coach ikigai pour trouver sa voie professionnelle

Prendre un coach est de plus en plus entré dans les mœurs dans une ère qui pousse à l’amélioration, au développement personnel et à une forme de mieux-être. Même si le coaching n’est pas pertinent dans toutes les situations, un coach est très adapté lorsqu’on veut lancer une activité, a fortiori quand on veut que cette activité soit cohérente avec qui l’on est.

Un livre, un test ou une formation en ikigai ne suffit pas : il est très difficile d’y arriver seul. C’est là que le coaching intervient.

Typiquement, un (bon) coach t’aide à prendre du recul sur ta réalité, t’apporter un œil neuf sans t’influencer non plus avec sa propre vision du monde et en même temps il peut être source d’idées et de propositions pour t’aider à trouver ta voie professionnelle, que ce soit juste changer de travail ou carrément lancer ta propre activité.

Un coach sensibilisé à l’ikigai va en plus t’aider à bien orienter ta réflexion et te poser des questions pertinentes pour t’aider à affiner ton propre ikigai. Ensuite, le coaching t’aidera à mettre en forme ton ikigai dans ton projet professionnel, ce qui t’orientera sur le type de business, le type d’offre, la stratégie adaptée…

Voisi 5 avantages à prendre un coach ikigai :

Gagner en clarté

Par des questions adaptées, un coach ikigai t’aide à creuser au bon endroit. Quand on change de voie professionnelle, il est classique d’être confus, de ne pas savoir ce qu’on fait bien et la simple prise de recul avec un coach est très aidante.

Aide de quelqu’un qui l’a déjà fait

Un coach ikigai peut t’aider à trouver ton propre ikigai, bien entendu. Il peut aussi t’inspirer par son propre exemple et l’activité qu’il développe, si tant elle qu’elle soit cohérente avec son ikigai. S’il a déjà une activité qui tourne, il peut te montrer le chemin à la manière d’un mentor.

Cerveau collectif

2 cerveaux valent mieux qu’un. Le simple fait de discuter avec quelqu’un d’autre amène une prise de recul, de nouvelles idées, alors avec un coach spécialisé en ikigai, c’est encore plus puissant.

Sortir de nos œillères

Notre psychisme est ainsi conçu que nous avons tous des œillères, des angles morts qui nous empêchent de voir la réalité telle qu’elle est. Bien nombreux sont ceux qui ont du mal à voir avec lucidité leurs talents et dons naturels, tout comme ça peut être difficile de voir leurs failles et faiblesses. Un coach, même basique, aide à sortir de nos œillères naturelles, ce qu’une formation a du mal à faire.

Accompagnement global

Un coach ikigai peut t’accompagner non seulement dans la recherche de ton ikigai, mais aussi dans la concrétisation de ton projet professionnel, ta reconversion professionnelle ou ton changement de métier. S’il a de l’expérience en entrepreneuriat, il peut t’aider à lancer ton activité. Il peut ainsi t’accompagner sur plusieurs mois, en prenant en compte tes doutes, tes peurs, les obstacles que tu rencontres…

Comment choisir un coach ikigai pour trouver sa voie professionnelle

 

De nos jours, il y a pléthore de coachs, chacun créant sa méthode “nouvelle” (qui est souvent juste un amalgame d’outils qu’il a appris).

Comment choisir un coach ikigai ? Voici 5 critères qui peuvent t’aider à choisir un coach (et n’importe quel accompagnant) : 1/ Le ressenti : le plus important. Est-ce que tu le sens ou pas ?

2/ L’incarnation : est-il en accord avec ce qu’il prône ? Qu’est-ce qu’il fait exactement ? Est-il un donneur de leçons ? Sens-tu de la nuance dans ses propos ?

3/ Ses compétences : quelle formation a-t-il suivi ? Avec qui ? A quelle méthode ?

4/ Son histoire : d’où vient-il ? Qu’a-t-il traversé ? Son histoire crée-t-elle une résonance chez toi ? Est-ce que ça t’inspire ?

5/ Les témoignages : as-tu des témoignages de personnes qui ont travaillé avec lui/elle ? Combien ? Que t’inspire ce que ces personnes disent ?

Je n’ai même pas mis la notoriété car, même si le “biais d’autorité” pousse à faire plus confiance à quelqu’un de visible, la visibilité de quelqu’un ne dit rien de ses compétences et sa capacité réelle à t’aider. Nous avons tous vus des médecins ultra-médiatisés qui racontent bobard sur bobard et un type au fond de sa campagne qui est un excellent médecin.

D’ailleurs, la ferveur avec laquelle quelqu’un montre sa notoriété peut être un indice pour t’alerter sur l’ego du personnage (tout dépend l’intention sous-jacente).

Au final, c’est surtout ton ressenti quand tu vois et entends cette personne qui prévaut. Si tu as la possibilité, pose-lui des questions voire discute avec lui pour sentir si c’est la bonne personne pour t’accompagner.

Si tu souhaites trouver ton ikigai afin de trouver l’activité qui te correspond vraiment et être accompagné pour ça, tu peux regarder sur cette page.

Anti-ikigai : la méthode paradoxale pour trouver sa passion

L’ikigai est employé comme une méthode pour trouver du sens sa vie et par extension dans sa vie professionnelle.
En effet, trouver son ikigai est une façon de faire un métier qui est aligné sur notre raison de vivre, connecté à une mission et permet de se sentir à sa place dans le monde.

Seulement, la recherche de l’ikigai peut être difficile et c’est la raison pour laquelle tu peux commencer par un travail de recherche sur l’anti-ikigai, une méthode de mon cru.

A la fin de cet article, tu auras déjà avancé un pas de plus vers l’identification de ton ikigai pour trouver un équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.

IKIGAI : définition

Originellement, sur l’île d’Okinawa au japon, ikigai est un terme qui signifie la raison de vivre.

L’ikigai n’est pas une méthode pour trouver “son activité professionnelle”, qui est simplement la version occidentalisée pour vendre le concept en entreprise.

Ikigai vient de la culture japonaise depuis des siècles et signifie simplement “raison de vivre”. Cela aurait contribué à la longévité des habitants de l’île d’Okinawa.

Comme tout mot étranger riche de sens, il est difficile à traduire, c’est aussi une façon de parler de “mission”, de “style de vie” ou encore de “raison de se lever le matin”.

“Iki” signifie la vie, le fait d’être en vie.
“Gai” signifie la raison, le sens, la profondeur.

En clair, l’IKIGAI est l’empreinte spécifique que tu amènes dans le monde et cela influence ton métier car il t’amène à faire un job connecté à ta raison d’être.

L’ikigai est l’assemblage de 4 cercles :
1/ Ce qui m’anime : la passion, le plaisir
2/ Ce dans quoi je suis compétent : les compétences et les talents
3/ Ce pour quoi je suis payé : l’argent
4/ Ce dont le monde a besoin :

Lorsque tu es dans une phase de vie où tu te poses des questions, comme un changement de carrière, le lancement d’un nouveau projet professionnel comme la création de ton entreprise ou simplement que tu es en crise de sens et que tu cherches ta raison d’être…
Trouver ton ikigai n’est pas chose facile, même en passant un test, en suivant une méthode et des exercices.

Tu nages dans la confusion, tu ne sais pas trop où tu habites et il est difficile de mettre le doigt sur quelque chose d’aussi profond, surtout en sachant que ça va influencer ton travail actuel, ton prochain projet professionnel.
Tu peux avoir l’impression de ne plus avoir de passion, de ne pas avoir de compétences ou de talents.

Certaines personnes sont en burnout, en dépression, ils n’ont plus de plaisir à se lever le matin, il n’y a plus l’étincelle…

Pour autant, est-ce que ça doit empêcher de se poser des questions, de faire un bilan personnel ou professionnel, d’entamer une introspection et une recherche de ton prochain projet professionnel ? Non.

Voilà pourquoi tu peux démarrer par l’anti-ikigai !

C’est quoi l’anti-ikigai ?

Pour créer l’anti-ikigai, je suis parti d’un constat.
En accompagnant des personnes qui viennent me voir car elles veulent mieux se connaître (notamment par l’ennéagramme), j’ai constaté que nombreuses sont celles qui sont complètement larguées dans leur vie.

Elles ne savent pas ce qu’elles veulent dans la vie et, en réalité, cette étape est trop précoce.
Il est parfois difficile de mettre des mots sur ta passion, sur tes compétences et tes talents.

Quand tu ne sais pas ce que tu as envie de vivre, aucun problème : tu peux passer par l’étape où tu identifies ce que tu ne VEUX PLUS.

Ainsi, elles savent me dire des choses comme :
“Je ne veux plus qu’on me manque de respect”
“Je ne veux plus vivre les hauts et bas dans ma vie”
“Je ne veux plus qu’il y ait un déséquilibre dans cette relation”
“Je ne veux plus un métier où je passe ma vie dans un bureau”
“J’en ai marre de rester seul dans mon travail”

Tu vois comme c’est clair ?

Pour arriver vers leurs besoins, je commence par leur faire clarifier ce qu’elles ne veulent plus dans leur vie.
Et ça, ça vient spontanément.

Pour revenir à l’anti-ikigai, c’est une première étape qui va t’aider, particulièrement si tu es largué dans ta vie et que tu aimerais bien de la clarté et sortir de la confusion.

Comment faire l’anti-IKIGAI ?

Pour faire ton anti-ikigai, tu inverses simplement les 4 cercles :

1/ Ce que je déteste : l’aspirateur à énergie.
C’est tout ce qui te gonfle, qui te prend la tête, ça te pompe ton énergie de faire ça.
Tu ne ressens aucun plaisir, aucune passion, ça te dégoûte.
Tu préfère presque moisir devant une émission de téléréalité que faire ça !

2/ Ce dans quoi je suis mauvais : la zone de nullité.
C’est tout ce qui n’est pas naturel pour toi, au point où il te faut 2 heures pour faire quelque chose que quelqu’un d’autre ferait en 5 minutes.
Tu es incompétent là-dedans, tu n’as ni talents, ni compétences et tu n’as même pas envie de devenir bon.

3/ Ce qui n’est pas monnayable : la galère financière.
Les gens ne mettent pas de valeur là-dessus, quand tu le fais ça n’apporte aucune valeur et personne ne paierait pour ça.

4/ Ce dont le monde a besoin et qui ne me touche pas : la zone d’indifférence.
Il y a plein de problèmes dans le monde qui te rendent complètement indifférents, c’est normal.
Ce sont ces problèmes qui ne te font ni chaud ni froid ou, comme on dit, qui en touche une sans faire bouger l’autre.

Maintenant c’est à toi de jouer pour identifier ton anti-ikigai.
Voici une méthode pour t’y aider :
1/ Prends un carnet ou une note sur ordinateur.
2/ Note chacun des 4 cercles en laissant de la place.
3/ Mets-toi un chronomètre de 15 minutes pour chaque cercle.
4/ Ecris tout ce qui te vient, sans filtre, sans jugement.
5/ Dernière étape : rassemble ces différents cercles dans des activités horribles, qui serait le pire travail pour toi, un job que tu détesterais que tu finirais par te pendre.

Si tu veux de l’inspiration, je m’amuse à faire mon propre exemple ci-dessous.

Mon exemple d’anti-IKIGAI

1/ Ce que je déteste : l’aspirateur à énergie.
Je déteste la comptabilité. Il y a quelques jours j’ai avancé toute ma comptabilité pour me mettre à jour et en même pas 2 heures j’étais rincé.
Il m’est déjà arrivé d’écrire 5 heures d’affilée pour mon livre et ça ne me fatigue pas alors que je suis sur l’ordinateur. Là, en même pas une après-midi, j’étais KO.
Je déteste marcher pendant des heures, faire des sports d’endurance longtemps.
Je déteste discuter avec des gens qui se plaignent pendant des plombes.
Je déteste peaufiner quelque chose pendant des plombes. J’adore crée (ces articles par exemple), mais relire et re-relire pour sculpter le diamant, ça me gonfle.
Je déteste écrire des contenus très courts pour attirer le chalant (sur les réseaux sociaux par exemple).

2/ Ce dans quoi je suis mauvais : la zone de nullité.
Je suis extrêmement mauvais pour dessiner, j’ai le niveau d’un enfant de 6 ans.
C’est très difficile pour moi de raccourcir et de donner l’essence d’un message (un livre, une conférence,…). J’ai tendance à rajouter toujours et à faire plus long que nécessaire.
Je suis mauvais pour l’aspect visionnaire et stratège à long terme. Mon esprit est focalisé sur la multiplicité des idées et la résolution de problèmes ici et maintenant.
Je suis mauvais à convaincre des gens qui n’ont rien demandé, en faisant des appels à froid ou du porte à porte.

3/ Ce qui n’est pas monnayable : la galère financière.
Mes poèmes, mon travail créatif, ne sont même pas publiés, je les garde
pour moi.
Tous les produits que j’ai lancés sans me demander s’il y avait un réel besoin derrière.
Mes écrits philosophiques sur le sens de la vie, l’univers…

4/ Ce dont le monde a besoin et qui ne me touche pas : la zone d’indifférence.
Si je suis honnête envers moi-même, il y a plein de problèmes dans le monde qui ne me touchent pas parce que je ne les ai pas vécus : problèmes en entreprise, divorce, violences conjugales, viol, famine et malnutrition, les maladies rares, l’addiction à l’alcool ou aux drogues, le burnout, la dépression, le recouvrement de dettes, … Ca touchera d’autres personnes et ils œuvreront à aider les gens touchés par ça.
Pour ma part, je suis plus touché par la solitude, la haine de soi, la galère financière, la perte de sens et c’est plutôt là que j’ai envie de contribuer.

Pour terminer, je peux synthétiser mon anti-ikigai en imaginant le centre de ces 4 cercles :

  • Être salarié et passer ma journée au service des impôts à remplir des formulaires et des tableaux excel…
  • Être sportif de haut niveau en endurance/en triathlon et passer ma journée à m’entraîner, à courir, à faire du vélo, à nager…
  • Être commercial et passer ma journée à appeler des prospects ou à me déplacer pour manger au resto avec eux et chercher à vendre mes contrats d’assurance ou mes climatiseurs…
  • Être chef d’entreprise d’une grosse boîte dans le monde des tuyaux en PVC et devoir gérer des réunions toutes les semaines, des employés en retard, passer mon temps à manager les autres…

En écrivant ces 4 exemples d’anti-ikigai, je sens mon énergie extrêmement basse : je finirais en burn out ou en dépression dans des boulots pareils.

Maintenant, à toi de jouer et de clarifier ton anti-ikigai, tu as juste à suivre la méthode décrite plus haut.
C’est le premier pas pour trouver du sens à ta vie, ça va grandement dégrossir ton IKIGAI et ça va surtout t’aider à ne plus jamais mettre les pieds là-dedans.

Si c’est difficile à faire seul, tu peux aussi te faire aider.

Les 12 travaux herculéens du Kiné

Le kiné est dans le cœur de tous les Français.

Derrière ce professionnel de santé, on retrouve des personnes dévouées et passionnées.

Cependant, une grande partie de la profession est également en souffrance depuis plusieurs années…

Dans cet article, tu vas découvrir l’envers du décor du métier de kiné… Actuellement, il doit devenir un véritable « demi-dieu », comme le célèbre Hercule, pour s’en sortir…

 

Si tu lis cet article, c’est peut-être que tu es kiné. Dans ce cas, tu vas découvrir pourquoi tu es un demi-dieu qui s’ignore !

De Hercule au kiné…

Hercule est l’un des héros les plus célèbres de la mythologie grecque. Sa vie a été rythmée par les caprices des Dieux, de son enfance jusqu’à sa mort. Il est connu pour ses célèbres 12 travaux.

Ils ont été imposés par Eurysthée, afin de le laver du crime involontaire de ses trois enfants, lorsqu’il était sous l’emprise d’une manipulation magique d’Athéna.

Eurysthée fit le choix de travaux qu’aucun homme normal n’aurait été capable d’accomplir. Mais Hercule a réussi l’exploit de venir à bout de toutes ses épreuves :

  1. Tuer le lion de Némée
  2. Tuer l’hydre de Lerne
  3. Capturer le sanglier d’Érymanthe
  4. Capturer la biche de Cérynie
  5. Faire fuir les oiseaux du lac de Stymphale
  6. Capturer le taureau du roi de Crête
  7. Capturer les juments de Diomède
  8. Dérober la ceinture d’Hippolyte
  9. Nettoyer les écuries d’Augias
  10. Capturer les bœufs de Géryon
  11. Dérober les pommes d’or du jardin des Hespérides
  12. Dompter et ramener le chien Cerbère

 

Dans notre belle France, on retrouve une profession qui a aussi ses 12 travaux herculéens : le kinésithérapeute.

Sur le papier, il est le spécialiste du traitement des troubles du mouvement et de la motricité, mais aussi des déficiences ou des altérations des capacités fonctionnelles.

Dans les faits, le kiné a beaucoup plus de choses à gérer… et à subir !

Dans cet article, tu vas découvrir les 12 travaux de ce demi-dieu du système de santé français. Ces travaux sont à l’origine de la détresse de la profession depuis plusieurs années…

Travaux herculéens du kiné I: Tuer l’hydre de la paperasse

Hercule a tué l’Hydre de Lerne… le kiné lui doit tuer “l’Hydre de la paperasse”.

Il faut bien avouer que le papier pousse et repousse partout dans la vie du kinésithérapeute…

(Comme les têtes de l’hydre qui repoussent quand elles se font trancher…)

Le papier commence à envahir la vie du kiné durant ses études… Pour obtenir le Graal du “DE” (Diplôme d’État), il va affronter l’anatomie, les cas cliniques, les évaluations… durant 5 longues années. Bref, beaucoup de papiers (notes, copies, livres…).

Une fois les études terminées, le combat du kiné avec le papier ne fait que commencer. Ce dernier va ensuite l’envahir dans toute son activité :

  • Le drap d’examen (dont la cadence de consommation épuise une bonne partie de la forêt Amazonienne).
  • Le sopalin (dont le stock s’épuise aussi vite que les piles d’un mauvais jouet made in China)
  • Le PQ (les patients adorent les cabinets… du cabinet)
  • Les papiers d’impression (pouvoir imprimer les derniers RSP est toujours une loterie…)
  • Les enveloppes (le kiné pourra amener les siennes heureusement…)
  • L’injustice du tiers payant, qui génère beaucoup de paperasse
  • Les scans, aussi réguliers que les va-et-vient des patients dans le cabinet…
  • Les cahiers de transmissions entre collègues et les agendas papiers (déjà plein…)
  • Et enfin, la paperasse administrative : URSSAF, SÉCU, Carpimko, Ordre départemental, gestion du cabinet, factures, commandes…

L’Hydre du papier est donc constamment en embuscade derrière le kiné.

Certains kinés ont la chance d’avoir un secrétariat. Cependant, si la secrétaire tient la route et n’est pas en arrêt maladie, c’est quand même minimum une demi-journée par semaine à s’occuper de la paperasse… laisse trainer…

Heureusement, EASY KINE, KINEMAX, KINE+4000 ou VEGA aident un peu notre kiné contre quelques pièces d’or (quand ils ne plantent pas et que le SAV est réactif…).

Au final, à certains moments le kiné doit se demander s’il s’est formé pour soigner des gens… ou faire le boulot de l’Administration, de la femme de ménage ou d’un bûcheron (tuer des arbres…).

Autant de temps non destiné :

  • À la mission première du kiné : “le soin”!
  • Au repos du kiné entre les soins.

L’Hydre du Papier est le 1er fardeau du Kiné… et il en reste 11 autres…

Travaux herculéens II : Le sanglier des négociations conventionnelles

Hercule a eu le fardeau de capturer le sanglier d’Érymanthe… de leur côté, de nombreux kinés espèrent mettre fin à la course effrénée du sanglier des négociations conventionnelles.

Le sanglier des « négociations conventionnelles » ! Voilà une bête bien connue des kinés…

Il faut dire que beaucoup de monde chasse cette pauvre bête : la SÉCU, les syndicats de Kinés, les mutuelles…

Pour les kinés, il est porteur de beaucoup d’espoirs et d’inquiétudes :

  • revalorisation tarifaire (face aux charges et à l’inflation…)
  • régulation démographique (zones de densité, principe du 1 départ/1 arrivée…)
  • formation kiné (jeunes diplômées, formation à l’étranger…)
  • concurrence entre Kinés et autres professions
  • revalorisation du travail en domicile
  • en libéral et sous densité en établissement
  • créations d’actes, télésoins, etc.

Cependant, la chasse s’éternise et surtout on ne connait pas le poids final de la bête. Pas bien lourd certainement…

Dans les négociations conventionnelles précédentes, la viande était bien maigre. À chaque fois, c’est beaucoup de déceptions pour les kinés…

Bref, la situation sur le terrain n’évolue pas beaucoup au fil des gouvernements et des négociations… Chaque année, France 3 nous fait même son petit reportage sur le sujet (1).

  

Travaux herculéens du kiné III: Tuer le lion de la concurrence

 

Hercule a réussi à tuer le Lion de Némée… Les Kinés doivent se battre contre le lion de la concurrence. Et il faut bien avouer que la bête a les crocs :

  • Concurrence entre kinés dans les zones en surdensité
  • Concurrence avec les professions du bien-être (masseurs, esthéticiennes, kinésiologues, ostéopathes…)
  • Concurrence des kinés étrangers et des kinés formés à l’étranger
  • Concurrence de Kinés, qui en réalité ne le sont pas officiellement ou presque, bref on ne sait pas trop (ex.: affaire du jeune kiné de l’hôpital de Zuydcoote).

Face au Lion de la concurrence, la tâche est ardue…car le kiné a des marges de manœuvre limitées pour “se défendre” :

  • encadrement de la publicité et de la communication
  • interdiction du référencement Google (SEO)
  • difficultés à la diversification
  • enfermement statutaire dans des soins peu rémunérateurs
  • dépendance aux médecins prescripteurs,

Travaux herculéens du kiné IV: La biche de la lassitude

Hercule a capturé la biche de Cérynie. Pour les kinés, c’est l’inverse : ils essayent de ne pas croiser la biche de la lassitude…

Pour de nombreuses personnes, les kinés sont “sympas”, à “l’écoute” et “dévoués en toutes circonstances” . Mais derrière le sourire de façade, il y’a parfois de la lassitude…

Le Kiné reste un être humain et l’évolution de la profession n’aide pas à garder une motivation sur le long terme.

Certains kinés travaillent actuellement dans la lassitude. Voici quelques éléments à son origine :

  1. À la longue, la routine peut s’installer, le kiné a l’impression d’avoir fait le tour du métier. Les actes et les journées se répètent… Dans une étude, 90% des kinés disent effectuer des gestes répétitifs et parmi eux 44% estiment que ces gestes sont souvent voire toujours effectués à une cadence soutenue (2).
  2. L’isolement peut peser à la longue :
    • Chez les kinés libéraux, dans certains secteurs isolés, ou dans un cabinet avec une mauvaise ambiance.
    • Chez les kinés salariés, l’isolement peut venir du manque d’écoute de la hiérarchie et d’une mauvaise ambiance de travail.
  3. La dépendance à d’autres professions (médecins, chirurgiens…) et à l’Assurance Maladie peut aussi lasser avec le temps. Les écoles de kinés vantent souvent la liberté du kiné, mais cette dernière est toute relative dans les faits. Il se voit souvent comme un salarié de la Sécu (et à raison)…
  4. Les conditions de travail difficiles use le kiné dans ses 3 dimensions (physique, mentale et émotionnelle).
  5. La désillusion, lorsque le kiné est confronté à des situations dans lesquelles il ne peut rien faire. “Il y a des patients qu’on ne digère pas” m’a confié un jour un ami kiné…
  6. Dans certains secteurs le sous-effectif peut aussi être une source de lassitude.

Sans oublier, la gestion des rendez-vous, les démarchages commerciaux incessants, la crise sanitaire et la prise en charge de la douleur des autres qui plombent à la longue notre kiné-Herculéen.

 

Dans les faits, de plus en plus de kinés continuent, malheureusement, d’exercer leur profession pour des raisons financières, plus que pour le métier lui-même… (Pris à la gorge par les prêts, des charges et des achats d’appareils vendus pas des représentants qui manient mieux le marketing que ces derniers…).

Certains kinésithérapeutes s’accrochent également à la bonne ambiance de travail (quand elle est présente…) ou au sanglier des négociations conventionnelles (vu plus haut) mais au fond la lassitude est là.

Travaux herculéens du kiné V: les oiseaux “mauvais patients”

Hercule a bataillé contre les oiseaux du “lac de Stymphale”.  De bien mauvais oiseaux…

Les kinésithérapeutes ont également leurs “mauvais oiseaux” à gérer : les emmerdeurs.

Les kinés aiment leurs patients. Mais ils vous diront aussi qu’il y a, dans le lot, quelques “gentils emmerdeurs”. Le problème étant, que même peu nombreux, ils ont un gros pouvoir de nuisance sur notre pauvre kiné…

Petit panorama :

  • le patient qui n’a pas compris qu’il était aussi acteur de sa rééducation (bref, le kiné ne fait pas tout le boulot)
  • le patient qui ne comprend pas que tout n’est pas payé par la SÉCU et qui ne veut pas sortir le moindre euro de sa poche…
  • le patient qui a un poil dans la main et son célèbre “je n’ai pas envie de faire des exercices aujourd’hui, vous pouvez me masser ? “
  • pour les domiciles, le patient qui n’ouvre pas la porte lors d’une visite… ou qui vous accueille dans un lieu ou avec une humeur pas très accueillants…
  • le patient qui confond kiné et psychologue, et passe la séance à se plaindre

Ici, attardons-nous un peu sur le “kiné-psy”. Notre société est de plus en plus en manque de contact physique et d’écoute (les masques et Tik-tok n’aident pas…).
Or, la proximité avec le kiné génère un espace propice à la libération de la parole…

Pour le patient c’est tout bénef, il peut vider son sac et c’est gratuit (contrairement au psy) !

Pour le kiné, c’est la double peine : il est loin des honoraires du psychologue et il doit maintenir une barrière face à cette charge émotionnelle (qui peut se reproduire plusieurs fois dans la semaine vu le nombre de patients…).

Reprenons notre liste des “patients compliqués” du Kiné :

  • le patient éternellement insatisfait (ça fait mal, ça n’avance pas, vos horaires ne me vont pas…)
  • le patient qui se croit le centre du monde ou qui sait déjà tout
  • le patient qui a la résistance à la douleur d’une mouche (ça arrive…)
  • le “patient parent” qui confond kiné avec garderie…
  • le patient qui a son smartphone greffé sur la main durant la séance…
  • le patient qui ne fait pas ses exercices chez lui…
  • le patient dont le kiné est la sortie de la semaine (il a le temps mais le kiné non…)
  • Le patient qui continue d’aller droit dans le mur (qui n’écoute pas les conseils avisés du kiné)…
  • le patient qui oublie toujours sa carte vitale… ou son chéquier…sa CB, de dire bonjour, merci, au revoir…
  • le patient qui ne prévient pas qu’il ne vient pas…

Au passage, petit message de ma part si vous êtes ce type de patient qui annule sans prévenir :

  • Vous bloquez la place à d’autres patients motivés,
  • le kiné a des factures à payer
  • cela conduit le kiné à dire “non” à de nouveaux patients (ce qui est émotionnellement compliqué pour lui)…

Avant d’annuler sans prévenir, réfléchissez donc à 2 fois ! Ou suiviez cette affiche vue dans un cabinet de Kiné de la région Lyonnaise :

Les kinésithérapeutes doivent faire preuve d’une grande persévérance et de patience avec certains clients… Aidons-les !

Travaux herculéens du kiné VI: Le taureau du soin “qualitatif”

 

Hercule a eu la lourde tâche de capturer le taureau du roi de Crète… Pour leur part, les kinésithérapeutes courent de plus en plus, comme des Taureaux, derrière le soin qualitatif.

Ces dernières années, les kinés ont de plus en plus de difficultés à assurer une qualité de soin à la hauteur de leur conscience professionnelle. De nombreux kinés aimeraient faire plus pour leurs patients… mais les conditions de travail difficiles et la dégradation du cadre réglementaire les en empêchent.

Voici quelques illustrations :

  • Il y a quelques temps, une kiné au bout du rouleau a oublié sa cliente dans son cabinet (Le Dauphiné Libéré – 21 janv. 2020 à 22:28)
  • De nombreux kinés sont obligés de prendre plusieurs patients à la fois, pour survivre financièrement. Cela a un impact sur la qualité des soins.
  • De plus en plus de kinés sont également obligés de réduire les temps de suivis et d’échanges avec leurs patients

Il y a encore quelques années, il était possible de s’occuper de chaque patient, d’être à son écoute, de passer du temps avec lui. C’est de plus en plus dur actuellement.

Dans la même logique, certains kinés sont obligés de réaliser des journées continues, sans pause déjeuner, ou sans pause tout simplement. Combien ont une seule pause de 30 minutes sur TOUTE la journée ? C’est le cas de la plupart des kinés que je connais…
Cela ne l’aide pas à être frais et disponible en fin de journée, ni à apporter des soins de qualité.

Terminons ici par, selon moi, la plus belle facette du métier de kiné : les visites à domicile. Je trouve admirable cette dimension sociale du soin.

Problème : les kinés sont aujourd’hui tellement étouffés… qu’ils sont obligés de s’éloigner de cette pratique, au combien garant d’un soin, de qualité.

Un kiné se déplace au domicile du patient pour 2.50 euros, le médecin se déplace pour 12 euros et le plombier pour 50 euros : cherchez l’erreur !

Nous voici à la moitié des travaux herculéens du Kiné. Malheureusement, il en reste encore 6…

Travaux herculéens du kiné VII: Les juments du burn-out et de l’usure physique

Hercule a dû courir vite pour capturer les juments de Diomède… Le kiné lui doit courir vite pour échapper au Burn-out et à l’usure physique !

Le kiné est exposé à tous les ingrédients du cocktail burn-out/usure physique :

  • Journées à rallonge (7h30- 20h en moyenne)
  • Manque de temps pour le travail à faire
  • Inquiétude du kiné pour sa propre santé physique et mentale
  • Une charge de travail importante et complexe
  • Des postures souvent pénibles et une charge mentale constante
  • Le manque de (re)valorisation de ses actes
  • Le Covid et ses effets pervers (exposition à la maladie, temps de désinfections, peur de la contamination des autres…)
  • Les trajets (si le kiné a encore le courage de faire des domiciles)
  • Les patients pas toujours simples
  • Des situations déstabilisantes émotionnellement
  • Voir toute la misère du monde défiler dans son cabinet
  • Se battre avec les organismes (Assurance Maladie, Urssaf…)
  • La demande importante (donnant le sentiment que la charge de travail à absorber est trop lourde)

 

Beaucoup de kinés te diront que même avec une bonne hygiène de vie, il est difficile de tenir sur la distance physiquement et/ou mentalement. Voici quelques chiffres d’un rapport récent (3) :

  • 50.4% des kinés interrogés présentent “une réduction de l’efficacité et de la réalisation de soi”
  • 52.8% des kinés présentent des symptômes proches du burn-out
  • 67,9% des kinés présentent un certain niveau d’épuisement et 39% de manière sévère
  • 50,1% des kinés présentent des manifestations de dépersonnalisation / déshumanisation
  • 20.3% des kinés sont en état de Burn-out
  • 4.8% des kinés sont en burn-out très sévères.
  • 59% des kinés sont inquiets pour leur santé physique (usure)

Il faut dire que les kinés sont confrontés à une équation épuisante : “utiliser leur corps et leur esprit pour soigner sans les user”.

Si les kinés oublient cet équilibre, ils s’exposent à l’usure physique et au burn-out. Ils mettent en péril leur principal outil de travail : eux-même.

Malheureusement, chez certains kinés, l’adage “Les cordonniers sont les plus mal chaussés” prend souvent tout son sens…

Travaux herculéens du kiné VII: Ne pas se faire dérober sa vie de famille et de couple…

Hercule a eu la lourde tâche de dérober la ceinture d’Hippolyte. Le kinésithérapeute de son côté à toutes les difficultés pour ne pas se faire dérober sa vie de famille…

D’un point de vue quantitatif

La charge de travail et l’amplitude horaire du kiné sont souvent une zone de tension. Cette charge peut empiéter sur le couple et la vie de famille. Les kinés parents regrettent souvent de ne pas pouvoir être plus présents le matin et lors des fins de journées (créneaux importants dans l’équilibre de vie des enfants).

Certains kinés travaillent également le week-end ce qui n’arrange rien pour l’équilibre familial.

Les kinésithérapeutes doivent également continuer à se former tout au long de leur carrière. Impossible de se former au cabinet vue la charge et les conditions de travail… La formation nécessite souvent des déplacements, génère de la fatigue et des dépenses additionnelles.

Enfin, la faible rémunération des actes et les difficultés pour se diversifier ne permettent pas de diminuer le nombre de séances et de dégager du temps pour la famille.

D’un point de vue qualitatif

L’empiètement sur la vie privée des kinés est plus insidieux si on regarde les choses d’un point de vue qualitatif. Les conditions de travail font que les kinés accumulent beaucoup de fatigue (physique, mentale, et émotionnelle). Beaucoup de kinés se déclarent psychologiquement “lessivé”, “vidé” en fin de journée, et les week-ends, moment pourtant propice à la vie de famille. Cela peut perturber la “qualité” du temps passé avec les enfants et le conjoint.

Les problèmes du cabinet peuvent aussi empiéter en dehors du boulot. Les kinés peuvent donc être plus tendus avec leur proche, ou être physiquement là mais mentalement ailleurs… Pour certains kinés, le mot “douleur” devient tabou en dehors du cabinet… tellement ça les titille.

Travaux herculéens du kiné IX: nettoyer les écuries du système de santé français

 

Hercule a réussi à nettoyer les écuries d’Augias. Pour le kiné, il a la charge de nettoyer les écuries du système de santé français.

Le kiné est souvent le dernier maillon de la chaîne, le parent pauvre…

Cette position l’amène à “bricoler” pour rattraper les “dysfonctionnements des maillons précédents”. Voici quelques exemples :

  • Continuer à assurer des soins de qualité malgré l’absence de considération (de l’Assurance Maladie et des autorités de santé)
  • Mettre de l’humain dans un système de santé de plus en plus déshumanisé
  • Supporter le dédain de certains autres professionnels médicaux
  • Rattraper certains cas cliniques mal pris en charge (opérations ou traitements)
  • Faire les frais du manque de prévention dans le système français
  • Pallier le manque d’effectifs
  • Faire avec la dépendance des médecins prescripteurs (et des ordonnances illisibles et/ou du réel)
  • Se battre avec des démarches administratives sans fin déconnectées du terrain
  • Essayer de comprendre les « références opposables » de la Sécu
  • Se méfier du vieux serpent de mer du diplôme “d’aide-kiné”
  • Relations parfois compliquées avec les organismes de tutelles et les autorités de santé

Au final, le kiné est comme l’électricien dans le bâtiment : c’est le dernier à intervenir et il doit “se débrouiller” avec ce qui a été fait avant (bien ou mal fait)…

Travaux X: Dompter le chien Cerbère à 3 têtes : Assurance Maladie, Ordre des kinés et CARPIMKOHercule est allé chercher le chien à 3 têtes “Cerbère” en enfer… Le kiné aussi à son chien Cerbère à 3 têtes à gérer…

Première tête : l’Assurance maladie

Cette tête est bien connue de tous les kinés : elle est synonyme de nombreux problèmes :

  • Les tarifs trop bas pour les actes
  • La complexité de la nomenclature
  • La pression des contrôles (oui le Cerbère peut mordre)
  • Les délais de remboursement
  • Les quotas d’actes
  • L’URSSAF et sa déclaration, pas toujours simple…

Voici quelques florilèges trouvés sur des forums de kinés :

  • « On a demandé un rappel de 3 000€ à ma collègue pour la balnéo, à coup de 4,5€ »
  • « J’ai été accusé d’avoir fait des soins en dehors d’ordonnance. Le médecin faisait des ordonnances à échéance de 3 mois. Alors qu’il était en congés, au titre de la continuité des soins, j’ai continué les séances en attendant qu’il revienne. Le monsieur, je l’ai remis debout, il a évité l’hospice. Ils ont annulé les séances concernées. Le médecin a fait un courrier pour expliquer la situation, mais ils n’en ont pas tenu compte ».
  • « Comme il faut aller au tribunal, on s’assoit dessus »
  • « Je suis payé à l’acte, 16 euros, quand le patient reste une heure, ça fait 16 euros de l’heure »
  • « La cotation n’a augmenté que de 11 centimes en une dizaine d’années ».

Deuxième tête: la CARPIMKO

La CARPIMKO est la caisse de retraite des kinés. De nombreux kinés considèrent que les cotisations imposées sont excessives au regard de la pension de retraite (perte d’environ 70% des revenus).

À cela s’ajoutent des dysfonctionnements administratifs, des difficultés de remboursements et de l’absence de choix d’une autre caisse de retraite…

Heureusement (ou pas), le kiné peut compter sur les commerciaux, des complémentaires et autres dispositifs “avantageux”. Ces derniers lui proposeront alors de nombreux « dispositifs » avantageux…ou pas, généralement en appelant en pleine séance…

Troisième tête : Les ordres de kinés départementaux

Dernière tête du Cerbère, bien connu des kinés : les ordres départementaux. De nombreux kinés se plaignent des frais élevés de cet ordre professionnel… par rapport aux services rendus. Sans oublier quelques divergences d’opinions sur l’exercice et la promotion de la profession.

Certes, ces ordres professionnels protègent la profession… mais plusieurs kinés estiment la protection insuffisante au regard des obligations.

2 petites pépites trouvées sur des forums de kiné:

  • “Il ne suffisait pas qu’au bout de trente ans, on nous impose de payer 280€ de cotisation ordinale, voilà qu’il faut ajouter je ne sais combien pour une institution qui ne fonctionne pas, ne fonctionnera pas car les objectifs de vos élus sont ailleurs, dans des petites gloires personnelles bien éloignées de vos préoccupations”.
  • « On apprend qu’on prend une majoration de 25% si on ne prend pas une agence comptable »

Travaux XI: Capturer le bœuf d’une rémunération décente

Hercule a capturé les bœufs de Géryon. Le Kiné a toutes les peines du monde à capturer les bœufs d’une rémunération décente…

Pour beaucoup de personnes, le kiné gagne bien sa vie. Mais dans les faits, c’est plus compliqué.

Pourquoi c’est dur financièrement pour un kiné actuellement en France ? Voici quelques-unes des raisons :

  1. La faiblesse des tarifs de remboursement (déjà abordé avec le Cerbère de la Sécu)
  2. L’augmentation des charges sociales
  3. Le lion de la concurrence (vu plus haut)
  4. Une réglementation de plus en plus stricte provoquant des coûts supplémentaires (formation continue, matériel, certifications…)
  5. L’augmentation des charges de cabinets (matériels, loyers, emprunts, fournitures, consommables, appareils, la femme de ménage…)
  6. L’inflation globale
  7. La complexification de la partie administrative du métier, qui oblige souvent le recrutement d’une secrétaire et l’achat de logiciels
  8. Le système des “kinés partenaires” de mutuelles
  9. Les vendeurs d’équipements, très doués en marketing, qui ne manquent pas d’imagination pour siphonner le porte-monnaie du kiné.

Des aides existent, mais la complexité administrative pour les obtenir décourage souvent les kinés. Ces derniers préfèrent déposer les armes devant la complexité administrative.

 

Nous arrivons enfin au dernier des 12 travaux herculéens du Kiné.

Travaux XII: Dérober les pommes d’or de la reconversion professionnelle

Hercule a eu la lourde tâche de dérober les pommes d’or du jardin des Hespérides. Pour leur part, de plus en plus de kinés, aimeraient bien, dérober les pommes d’or de la reconversion professionnelle

C’est un sujet tabou, mais de nombreux kinés pensent très fort à la reconversion professionnelle. Un coup d’œil sur les forums “kinés” et plusieurs sondages confirment ce phénomène…

Heureusement pour le système de santé français, l’hémorragie est limitée… car les kinés subissent les mêmes blocages inconscients que les personnes souhaitant se reconvertir.

Malgré le ras-le-bol, le cerveau humain (dont celui du kiné en détresse) arrive toujours à “rationaliser” pour éviter le passage à l’action de la reconversion :

« ça ira mieux dans quelques semaines… »

« Je suis pas si mal dans mon cabinet… »

« La sécu, les syndicats, X ou Y, vont faire quelque chose »

« Je ne peux pas lâcher mes patients… »

« J’ai pas fait toutes ces études pour tout lâcher »

Autres problèmes :

  • Certains kinés souhaitant se reconvertir culpabilisent… car aux yeux de la population (ou de leurs proches) « le kiné n’est pas si malheureux »
  • Certains kinés renoncent également à la reconversion car ils ne veulent pas “lâcher leurs patients”. Mais la première règle dans le soin, c’est l’image du masque à oxygène ! Le Kiné peut continuer à aider les gens mais d’une façon différente… sans s’asphyxier lui-même et ne plus pouvoir aider personne.

Voici quelques extraits de forums, une nouvelle fois, difficiles à lire:

“Je suis tout le temps stressé, de courir après le temps et l’argent, de ne pas profiter de ma vie privée.”

“Je ne fais plus le métier pour lequel j’ai fait mes études.”

“Je n’ai plus aucun élan à aller bosser, la boule au ventre.”

“J’ai frôlé le burnout.”

“Au cabinet, je n’arrive pas à dire non.”

“Je ne prends plus de plaisir à faire ce que je fais.”

“Les gens qui ne veulent jamais payer…»

“J’ai l’impression de bosser H24 et je galère pour m’en sortir.”

“J’ai l’Impression d’être prise au piège dans la kiné rat race.”

Le problème pour les kinés souhaitant se reconvertir, mais n’ayant pas le courage de passer à l’action, c’est que mettre la poussière sous le tapis, à un moment ça ne fonctionne plus…

Elle finit par ressortir… La tête peut dire ça va ! mais le corps et les tripes ne mentent pas…

La dissociation marche un temps mais c’est comme une hypothèque, à un moment il faut bien payer…
Beaucoup arrivent finalement au burn-out (cf les chiffres cités plus haut)… et là c’est la descente aux enfers (perte d’activité, conséquences sur la santé, impact sur la famille, patientèle à l’abandon…).

Au final s’il franchit la ligne rouge, le kiné n’aide plus personne (lui-même, ses proches, ses patients…).

Pour le kiné, il est alors préférable de récupérer les pommes d’or de la reconversion professionnelle, avant d’arriver au point de non-retour.

Nous arrivons au terme de cet article consacré aux 12 travaux herculéens du kiné.

Si tu es kiné, n’hésite pas à le partager à tes collègues qui sont la tête dans le guidon.

Si les 12 travaux commencent à peser trop lourd pour toi, tu peux réserver un “Point clarté kiné” pour faire un état des lieux de ta reconversion professionnelle.

Si tu n’es pas kiné, après cet article tu dois regarder ce héros du quotidien différemment. Tu peux partager cet article à ton kiné.

Sources :

(1) Le ras-le-bol des kinés : “Ça fait 10 ans que le prix des soins n’a pas augmenté” publié le 18/02/2023 à 17h47 sur FR3 Rhône-Alpes) / Les kinés se battent pour une revalorisation : “on en a marre de ramasser les miettes” Publié le 04/01/2023 à 18h09 FR3.

(2) Rapport de la Carpimko, sur la pénibilité du métier de kiné, de novembre 2020

(3) Même rapport