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Amour de soi : l’antidote universel

Qu’est-ce que l’amour de soi ? Comment le développer ?

L’amour de soi est nécessaire à l’équilibre d’un être humain, sans cela il dépérit. Pourtant nous vivons dans un monde gangréné par une pandémie mondiale de carence d’amour de soi.

Dans une quête de performance insatiable, l’être humain se traite comme un esclave et se transforme en faire humain.

Quand l’individu cesse de devenir un sujet et devient un objet, il n’y a pas d’amour. Il y a tout au plus une reconnaissance conditionnelle. C’est de la manipulation, pas de l’amour.

Décryptons ensemble le vaste sujet de l’amour de soi.

L’amour de soi : de quoi parle-t-on ?

“Nous ne donnons vraiment à autrui que ce dont nous débordons. Tout le reste, on se l’emprunte à soi-même. L’addition arrive vite, et souvent salée, quand nous avons « trop donné », car nous avons emprunté à notre propre personne ce que nous ne possédions pas en abondance. Puis, une révision de nos priorités commence à faire sens : « Maintenant je m’occupe de moi », revient en fait à se mettre au centre de ses préoccupations. Puisque notre culture a diabolisé un sain-égoïsme consistant à faire de Soi le réceptacle premier de notre bienveillance, Nous offrons au monde un Soi anémié, boitant, en manque d’amour. Je crois que l’amour de Soi-même guérit de tout, et, que rien d’autre ne guérit vraiment la dépendance affective. Tout au plus, la collection et l’accumulation compulsive de sentiments et d’égards externes remplissent un puits sans fond, ce vide immense dont parlent ceux qui se détestent. Ceux-là qui, comme solution de survie ont développé un système de défense complexe tout autour de leur tonneau des danaïdes, oscillant entre la fuite compulsive (du sens, ou de la profondeur) et la dépendance affective. Nous ne donnons vraiment à autrui que ce dont nous débordons, Tout le reste, on se l’emprunte à « soi-m’aime »”. Stephan Schillinger

Tout est dit dans cette citation, je pourrais arrêter l’article là !

L’amour de soi est le miel qui apaise tous les maux de l’âme.

Si je devais le définir, je dirais que l’amour de soi consiste à être présent à qui je suis à chaque instant, accueillir ce qui me traverse et m’autoriser à être sans condition.

Pour savoir où tu en es par rapport à ça, tu peux te poser ces quelques questions :

  • Qu’est-ce qui se passe quand je suis triste, en colère ou que j’ai peur ?
  • Que se passe-t-il quand je ne corresponds pas à l’image idéale que j’ai de moi ?
  • Que se passe-t-il quand je prends du poids ?
  • Que se passe-t-il si je n’ai plus d’argent ou que je perds mon travail ?
  • Que se passe-t-il quand j’ai un comportement que je ne voudrais pas avoir ?
  • Que se passe-t-il quand je me fais critiquer ou juger ou qu’on me rejette ?

En clair : Est-ce que je m’aime tel que je suis ici et maintenant ?

C’est très simple en réalité : l’amour c’est accueillir ce qui est. Voilà quelque chose d’aussi simple à comprendre que difficile à vivre !

L’amour de soi revient à créer suffisamment d’espace pour accueillir tout ce qui peut survenir dans ma vie : la joie, la peur, le doute, la maladie, la colère, la tristesse, le vide existentiel, la honte, le deuil…

L’amour de soi n’est pas un interrupteur ON/OFF avec 2 positions, c’est plus comme un Pokémon qui peut être niveau 1 comme 99.

Quand tu t’aimes suffisamment, tu ne cherches plus à passer en force sur toi quand tu n’as pas envie de faire quelque chose, tu ne prends plus sur toi quand tu veux dire non, tu valorises tes émotions et les accueilles telles qu’elles viennent.

Pense à l’enfant qui s’écorche le genou en tombant sur des cailloux. Le sang perle sur sa jambe, il se met à crier et pleurer. Sa mère le prend dans les bras et accueille sa tristesse inconditionnellement.

L’amour de soi, c’est ce rapport de tendresse et de douceur que nous donnons depuis notre espace “maman” envers notre part “enfant” quand quelque chose nous traverse, en accueillant sans juger ce qui est.

Attention, l’amour de soi ça n’est pas :

  • La confiance en soi : la confiance en soi parle plus d’une compétence situationnelle. Exemple : j’ai confiance en moi quand je prends la parole en public car je l’ai fait 50 fois, je n’ai pas confiance en moi quand j’aborde des inconnus car je ne l’ai jamais fait… La confiance en soi est une question de pratique et d’habitude.

  • L’estime de soi : l’estime de soi est une question de valeur. Estime vient de “aestimarer” signifiant “donner de la valeur à”. En clair, l’estime de soi est la valeur que tu te donnes. Certains auteurs ont décrit 4 types d’estime de soi : estime de soi élevée et stable ; estime de soi élevée et instable ; estime de soi faible et stable ; estime de soi faible et instable. L’estime de soi est conditionnelle, selon les personnes elle dépend de l’humeur, des accomplissements, de l’appartenance sociale…

  • L’image de soi : l’image de soi est l’image que nous avons de nous-mêmes et qui influence l’image que nous renvoyons aux autres. L’image de soi influence toute relation, qu’elle soit affective ou professionnelle.

L’amour de soi et son influence

L’amour de soi influence tout dans ta vie.

Ca influence ta capacité à faire des choses nouvelles, ta capacité à prendre des décisions pour ton propre bonheur, à cultiver tes qualités intrinsèques. Ca influence ton niveau de bonheur personnel, ta capacité à prendre du plaisir dans la vie. Ca influence ton mode de vie, comment tu prends soin de ton corps, de tes relations. Ca influence qui tu attires, ta relation de couple, ta relation avec tes enfants, ta relation avec tes parents, ta relation avec tes amis. Ca influence énormément les pensées, les émotions, les croyances, les valeurs. L’amour de soi est nécessaire à un narcissisme sain ! (narcissisme qui est très mal vu dans cette société)

L’amour de soi n’est pas une question de développement personnel car la plupart du temps, le développement personnel est pratiqué depuis un espace de haine de soi. En effet, le développement personnel est une façon de vouloir se changer.

Quelqu’un qui ne s’aime pas peut être envahi de pensées destructrices à son égard et ça peut lui pourrir la vie tant qu’il n’a pas fait un travail de détachement des pensées (j’en sais quelque chose). Toute pratique permettant ce détachement (yoga, méditation) permet de se désidentifier aux pensées, aux croyances pour les observer.

Le premier principe est de sortir de l’identification.

Manquer d’amour de soi : exemples

Le manque d’amour pour soi, c’est quand je ne suis pas là pour moi, ou pire, que je suis contre moi. Les exemples sont omniprésents dans notre vie, sur internet, autour de nous…

Il y a quelques années, je décide de prendre un coach en hygiénisme pour améliorer ma santé. Paradoxalement, je n’ai pas pris soin de moi. Pendant 6 mois, je me suis privé, je me suis mis une discipline qui ne me convenait pas, je me suis mis la pression, je m’en voulais de chaque écart alimentaire. Il n’y avait pas d’amour. Je sacrifiais ma vitalité sur l’autel de l’idée de la vitalité. Un comble !

Tous les jours je discute avec des clients qui veulent passer en force sur eux, qui veulent “détruire leurs croyances limitantes“, qui veulent “arrêter de procrastiner” ou encore “arrêter d’être perfectionniste”.

C’est systématiquement le même schéma qui se répète :

  1. Un raz-le-bol de répéter le même fonctionnement
  2. Une incompréhension de la partie de soi responsable du comportement

Ca amène à partir en croisade contre soi et le résultat n’est jamais beau à voir. Tu ne peux pas passer en force sur toi sans en payer les conséquences.

Les croyances limitantes sont simplement des croyances protectrices qui protègent ton psychisme et que tu juges de “limitantes”.

La procrastination est un mécanisme de défense qui t’informe qu’une partie de toi a peur et/ou pas envie de faire quelque chose.

Le perfectionnisme est un comportement qui t’informe de la dureté de tes standards envers toi-même.

Tous les comportements, aussi incompréhensibles soient-ils, sont des émanations de toi. L’invitation est d’arrêter de lutter contre et plutôt à chercher à les comprendre, les accueillir pour les transcender.

La première étape est la prise de conscience de cette dureté, de voir que tel sentiment, telle émotion, n’a pas sa place en toi. Cette conscience de soi se nourrit au quotidien.

L’origine de manque d’amour de soi

Le manque d’amour de soi prend racine dans l’enfance (comme tant de choses).

Lorsque l’enfant naît, il est au contact direct de son état biologique. Il n’y a aucun filtre entre ce qu’il ressent et ce qu’il exprime. Il a faim, il pleure.

En grandissant, il reçoit de plus en plus de retours de l’extérieur lui montrant que ce mode de fonctionnement n’est pas OK.

Que ce soit en lien avec sa joie “arrête de faire autant de bruit, on est pas tout seuls”, avec sa tristesse “ne pleure pas, t’es pas une fillette”, avec ses sensations physiques “finis ton assiette”.

L’enfant vit une dissonance cognitive répétée entre ce qu’il ressent et ce que les personnes dont il dépend (ses éducateurs) lui demandent de faire/ne pas faire, dire/ne pas dire, ressentir/ne pas ressentir.

Peu à peu, l’enfant se coupe de lui-même et se plie à ce qu’on attend de lui.

Nous avons tous constaté dans notre vie que nous avons un certain mimétisme vis-à-vis de nos parents : des expressions de langage, des comportements, des addictions, des schémas relationnels…

Combien de fois ai-je entendu de la bouche des personnes que j’accompagne : “Je me suis toujours dit que je ne ferais jamais comme mes parents et si je regarde la réalité, je fais exactement comme eux…”

Si aujourd’hui tu manques d’amour envers toi, que tu ne sais pas t’en donner, que tu te maltraites, que tu ne te donnes pas droit à l’erreur, que tu ne te permets pas de vivre tes émotions ou d’exprimer tes limites… C’est simplement parce que tu n’as pas pu l’apprendre par mimétisme.

Tes éducateurs n’ont probablement pas accès à cet amour d’eux-mêmes : comment veux-tu y avoir accès ?

Comme ils n’y avaient pas accès pour eux (du fait que leurs parents n’en avaient pas les moyens non plus), ils n’en avaient pas pour toi, d’où les injonctions, les critiques… Ils ont fait avec les moyens du bord et parfois c’est très peu. C’est ainsi, rien ne sert ne chercher un coupable.

Pour autant, sommes-nous condamnés à nous traiter comme de la merde toute notre vie ?

Heureusement non ! Le cerveau reste plastique toute notre vie, voyons maintenant comment inverser la tendance.

Comment apprendre l’amour de soi

“Comment apprendre l’amour de soi ?”

Voilà la question que je me suis posé il y a quelques années. La question est mal posée, car le “comment” implique qu’il y a quelque chose à faire.

Comme s’il fallait faire une routine de 30 minutes pendant 21 jours pour enfin développer l’amour de soi ! Ce n’est pas comme ça que ça marche.

L’amour de soi (et des autres, du reste) ne dépend pas d’une action, ça n’est pas relatif au FAIRE.

L’amour, c’est dans l’ÊTRE : il s’agit de créer un espace d’accueil, de présence, suffisamment grand en soi pour accueillir ce qui nous traverse.

En prenant du recul, c’est laisser la vie prendre place en toi. Ca implique d’avoir suffisamment confiance en la vie (confiance veut dire “avec foi”), à un endroit.

C’est une posture intérieure plus qu’une pratique. L’amour de soi c’est comme le saut à l’élastique, ça se vit. On peut en parler, on peut s’entraîner à sauter sur son matelas, jouer à des simulations… Mais on tourne autour du pot.

Les pratiques du type se dire “je m’aime” face au miroir, faire des affirmations positives, c’est une façon d’essayer de se convaincre. 
Ca n’a jamais marché pour moi et pour toutes les personnes que je connais.

C’est un peu comme faire semblant de t’intéresser à quelqu’un qui ne t’intéresse pas : tout le monde le sent.

Tu ne peux pas simuler l’amour, tout comme tu ne peux pas le “faire”. C’est un état d’être que tu peux apprendre, mais pas dans les livres ni dans les formations. 

La seule façon de l’apprendre à ma connaissance, c’est avec des personnes qui ont accès à cet état de présence et d’amour. Ce sont des personnes qui te font sentir bien, où tu sens que tu as ta place, tu es accueilli tel que tu es.

Peu importe que ce soit un ami, une thérapeute, ton voisin ou ton maître spirituel ! Prends tout ce qu’il y a à prendre et par mimétisme ça va finir par infuser.

À un moment donné, c’est à toi de prendre le relais : Personne ne peut le faire à ta place.

Bien entendu, nourrir cet amour de soi peut passer par certaines routines :

  • Prendre un bain moussant
  • Regarder un coucher de soleil
  • Te faire masser
  • Faire une séance de sport
  • Lire un livre
  • Marcher dans la nature
  • Prendre soin de son enfant intérieur : manger du chocolat, se faire un bon gâteau, jouer…

Mais attention, ce ne sont pas des prescriptions, c’est à toi d’identifier ce qui te permet de prendre soin de toi et manifester ton amour pour toi.

Ca va dépendre de tes langages de l’amour. Ce n’est pas tant l’action que l’intention derrière qui compte.

Accéder à cet amour inconditionnel change absolument tout. Tu n’as plus besoin d’être, de faire, d’avoir, autre chose que ce qui est. La quête est terminée, tu es arrivé là où tu devais être. Cela te permet de goûter une paix intérieure, un bonheur, qui vaut n’importe quelle méditation pratiquée pendant 30 ans.

Ca ne veut pas dire que tu ne vivras plus jamais d’émotions et que toute ta vie ne sera que papillons et fleurs. Pas du tout !

La différence majeure est que, maintenant, tu es là pour toi quelles que soient les galères de la vie. Et ça, ça change tout.

Syndrome de l’objet brillant : cause profonde et antidote

Le syndrome de l’objet brillant concerne beaucoup de gens, particulièrement dans le monde du développement personnel et du business.

Ce syndrome de l’objet brillant peut peut réellement gâcher la vie et causer beaucoup de regrets.

Qu’est-ce que le syndrome de l’objet brillant exactement ? Que se cache-t-il derrière ce syndrome ? Comment résoudre la cause profonde ?

Partons ensemble au cœur de syndrome qui touche tant de personnes.

Syndrome de l’objet brillant : définition

Est-ce que ça t’est déjà arrivé de te dire qu’il te fallait absolument ce livre, cette formation, ce téléphone… ?

Le syndrome de l’objet brillant consiste à se laisser distraire par quelque chose de nouveau et qui apparaît comme indispensable.

En gros, tu vois une nouvelle formation sur un sujet passionnant et tu arrêtes tout ce que tu fais pour la suivre. Il y a un besoin irrépressible d’acquérir ce nouveau jouet. Tu es très sensible au nouveau stimulus, qui crée du plaisir, de l’excitation et te maintient dans un pic de dopamine.

Les conséquence se constatent rapidement : le syndrome de l’objet brillant, ça coûte très cher, parce que ça se répète encore et encore, jusqu’à régler la vraie cause profonde.

Mon portefeuille s’est délesté de dizaines de milliers d’euros en suivant de nombreuses formations et programmes en ligne, coachings et énormément de livres.

J’ai créé ma première entreprise en 2014 et j’ai vécu ce syndrome de l’objet brillant pendant longtemps ! J’enchaînais les idées, les projets et les objectifs. Depuis que j’ai découvert l’entrepreneuriat, j’ai essayé vraiment beaucoup de choses. J’ai commencé par un business de création d’articles dans le développement personnel, puis un business dans la santé et le bien-être, puis dans le coaching et l’accompagnement, j’ai même testé un business dans la séduction et les relations… Tout m’intéressait alors je n’arrivais pas à m’engager dans UNE voie comme on entend partout ! J’ai sauté comme une puce d’opportunité en opportunité à la recherche de la nouveauté, sans jamais rien construire, jusqu’à mon dernier projet en date : Epanessence.

Depuis que j’accompagne des personnes, je vois quasi-systématiquement ce syndrome de l’objet brillant chez mes clients également. Ils n’arrêtent pas de multiplier les idées, les projets, les business, les objectifs. Comme je le l’ai fait, ils se perdent dans les méandres de la nouveauté et vivent difficilement ce comportement car ils n’arrivent pas à construire quelque chose, à réussir vraiment, à sortir du lot…

Le syndrome de l’objet brillant est un décentrage permanent de notre être avec tous les stimuli qui surviennent dans notre expérience.

Nous vivons à une époque où c’est extrêmement répandu, tellement il existe d’idées, d’opportunités, de méthodes et d’outils. C’est particulièrement visible dans 2 domaines :

  1. Le monde du développement personnel dans lequel tu découvres plein d’outils : la PNL, l’hypnose, l’ennéagramme, le MBTI, l’astrologie, le design humain… Et tu te laisses happer par un outil qui a l’air toujours meilleur que le précédent. Acquérir un maximum d’outils devient un objectif pour certains.

  2. Le monde du business (surtout en ligne) : depuis près de 10 ans que je suis dans ce monde-là, j’en ai vu passer des objets brillants : le blogging, les lancements orchestrés, les vidéos Youtube, les vlogs, la publicité facebook, les webinaires, le coaching haut de gamme, les challenges, les groupes, les shorts…

À chaque fois c’est la même boucle qui se répète :

  1. Tu vis une routine connue, tu te lasses de ce que tu fais
  2. Tu entends parler de “la nouvelle opportunité du moment” ou tu tombes simplement sur un nouveau projet/une nouvelle idée/une nouvelle tendance/une nouvelle opportunité que tu ne connaissais pas
  3. Cet objet brillant accapare toute ton attention et tu te dis qu’il te le faut, que c’est LA raison pour laquelle tu n’es pas heureux / pas productif / pas charismatique / ne réussis pas / plafonnes (barre les mentions inutiles)
  4. Pensant que ça va solutionner ton problème, tu t’engages dans cette nouvelle voie avec excitation en mettant la main au portefeuille, tu kiffes cette phase de plaisir car au début c’est toujours plaisant.
  5. Les résultats espérés ne sont pas à la hauteur, tu perds la motivation et tu retombes dans une routine pas très agréable.
  6. Un nouvel objet brillant apparaît et c’est reparti !

Sauf que tu sais comment ça se passe : à courir après la nouveauté, à multiplier les efforts dans différents projets et business, tu finis par t’épuiser, perdre beaucoup d’argent, du temps et certains finissent par perdre espoir.

Cette boucle est caractéristiques de toutes les personnes qui vivent le syndrome de l’objet brillant.

La malédiction du profil atypique

Comme l’écrivait Homère (pas Simpson) : Sisyphe, agité par de cruels tourments, s’offre à mon regard ; il roule un énorme rocher et le pousse avec ses pieds et ses mains jusqu’au sommet d’une montagne.
Mais dès que la roche est près d’atteindre à la cime, une force supérieure la repousse en arrière et l’impitoyable pierre retombe de tout son poids dans la plaine. Sisyphe recommence sans cesse à pousser la roche avec effort, la sueur coule de ses membres, et des tourbillons de poussière s’élèvent au-dessus de sa tête.

Tel Sisyphe, le collectionneur d’objets brillants est condamné à pousser son caillou encore et encore tant qu’il n’a pas rompu son schéma répétitif.

Cette fascination pour les objets brillants touche beaucoup les profils “atypiques” (même si, on s’entend, ce terme ne veut pas dire grand chose) : ces profils curieux, avides de nouveauté, se lassent vite, naviguent de page web en page web, de livre en livre, au gré des vents. Ils sont très sensibles à la nouvelle idée, la nouvelle méthode, la nouvelle opportunité. Avec le cerveau en effusion permanente, ils se sentent pleinement vivants !

Cette malédiction a un coût : celui de ne rien créer de durable, d’être condamné à démarrer de zéro un nouveau projet. C’est l’éternel recommencement.

Voilà le fardeau de l’excitation de la nouveauté, de la nouvelle idée, la nouvelle tendance…

Le syndrome de l’objet brillant se rapproche beaucoup du vieil adage “l’herbe est plus verte ailleurs.”

Syndrome de l’objet brillant : la vraie cause

Le syndrome de l’objet brillant est un symptôme, comme l’acné ou l’addiction au chocolat. Ce n’est pas un autosabotage ou un problème en soi, juste une manifestation de quelque chose de plus profond qui reste dans l’ombre.
Cela fonctionne come le syndrome de l’imposteur.

Comme dans l’ennéagramme, il y a les comportements en surface (qui ne disent pas grand chose sur le type de personnalité) et les motivations profondes qui régissent ces comportements (qui informent sur le type de personnalité).

Quand tu prends le temps de comprendre l’objet brillant, tu constates qu’il y a le refus de s’engager dans une voie, une sorte de rejet de l’incarnation.

Se laisser balloter par les flots et sauter d’idée en idée, d’opportunité en opportunité, de projet en projet, montre un cruel manque d’ancrage.

Or, si on veut trouver le trésor, à un moment donné il est nécessaire de creuser au même endroit, sans quoi on aura creusé plein de petits trous et on sera rentré bredouille…

Cela peut être lié à un refus de l’échec, de la routine, de l’ennui, …

Sauter d’objet brillant en objet brillant est une posture enfantine consistant à se lasser très vite de son jouet pour en vouloir un autre.

En réalité l’objet brillant en lui-même importe peu, ce qui nous intéresse est le schéma répétitif qui se rejoue à l’infini.

Comme tout schéma répétitif il s’agit plus d’une protection inconsciente que d’un blocage psychologique.

Pour prendre mon exemple, sauter d’objet brillant en objet brillant était une tentative inconsciente de me protéger de l’échec. Au plus j’en apprenais, au plus je croyais inconsciemment que j’allais éviter l’échec. Au plus je réalisais des projets différents, au plus je cherchais à réussir. Comme toujours avec les mécanismes égotiques, c’est l’exact contraire qui s’est passé.

De façon évidente, changer une dizaine de fois de stratégies dans mon entreprise n’a fait que créer échec sur échec, puisque j’arrêtais tout pour redémarrer auter chose… J’avais l’impression de réussir à chaque fois puisque ça marchait dans la plupart des cas, mais en réalité je créais moi-même l’échec que je faisais tout pour éviter.

Il m’a fallu comprendre ce schéma immature pour m’en affranchir. Rencontrer ma souffrance à travers l’échec a été nécessaire pour arrêter de sauter sur les objets brillants comme un addict en manque d’héroïne.

Aujourd’hui, une partie de moi aime encore beaucoup ça : je ne sacrifie pas ce plaisir de l’apprentissage pour autant ! Par contre, maintenant avec Epanessence j’ai mes fondations, ma structure, mon ancrage, qui m’évite de tout détruire et tout reconstruire.

Au sein de cette structure, je me laisse volontiers aller à de nouvelles formations, de nouveaux livres, de nouveaux domaines connexes. Ainsi, je construis quelque chose sur la durée ET je m’autorise à nourrir cette curiosité insatiable.

La plupart des gens que j’ai accompagnés sur ce thème évitaient en réalité de se confronter à la réalité, ils avaient très peur du succès, de l’échec, d’être mis en lumière. Ils avaient aussi très peur de s’ennuyer, de faire toujours la même chose…

Ils étaient sans cesse confrontés à ce que j’appelle le paradigme du manque. En gros, ils ont toujours l’impression qu’il leur manque quelque chose : ce livre, cette méthode, cette formation…

Le syndrome de l’objet brillant repose sur ce paradigme du manque : je saute sur cette nouvelle opportunité parce que je crois qu’il me manque quelque chose et que cet objet brillant viendra combler ce vide (qui n’existe que dans mon ego).

Dans la mythologie grecque, les Danaïdes illustrent cette quête impossible en étant condamnées à remplir des jarres percées. D’où l’expression “tonneau des Danaïdes” que l’accroc aux objets brillants est condamné à remplir sans jamais y parvenir.

En finir avec le syndrome de l’objet brillant

Rester dans le syndrome de l’objet brillant, c’est la garantie d’avoir le sentiment (légitime) de ne rien construire, de toujours manquer quelque chose… Pour en sortir, il est nécessaire de voir la réalité en face et comprendre sa raison d’être. Le psychisme ne produit rien pour le fun.

L’addiction à l’objet brillant invite à creuser ce qui se cache derrière : De quoi j’ai peur en sautant d’opportunité en opportunité ? Qu’est-ce qui se passe si je m’engage dans une voie ? Ou qu’est-ce qui risque de se passer de si terrible ?

Au lieu de vouloir changer un comportement par la force, il est beaucoup plus sain de chercher à se relier à la partie de nous responsable du comportement. Il y a toujours un besoin derrière, que tu as tout intérêt à identifier.

Pour en finir, il s’agit d’accepter de vivre l’incarnation et ses limites. Dans la posture de toute puissance enfantine, on a envie de tout faire, tout vivre, tout apprendre… ce qui rendrait notre vie plus pleine.

Sauf que notre incarnation a des limites concrètes : ton énergie, ton corps,… qu’il convient de connaître et avec lesquels tu as à composer. C’est OK de s’ennuyer, d’avoir une routine. C’est la finitude de la vie qui la rend précieuse.

Alors vient le temps de s’engager dans une voie, d’aller jusqu’au bout, de tenir sa stratégie et de dire non aux nouvelles opportunités qui ne vont pas dans le sens de notre entreprise.

C’est une illusion de croire qu’il manque quelque chose : tout est plein, tout est déjà là. Encore faut-il prendre le temps de revenir à soi pour le réaliser.

Enfant intérieur : la clé de l’épanouissement

L’enfant intérieur : pierre angulaire de notre épanouissement ? Dans le développement personnel, dans la thérapie, dans la psychologie… Il est très commun d’entendre le terme “enfant intérieur”. Qui est-il ? Quelle place a-t-il dans le monde adulte ? Comment s’y relier ?

Il est tellement courant de s’en couper pour rentrer dans une société normée que j’ai décidé de dédier ces lignes à l’enfant intérieur.

Le mythe de l’adulte

“Il est incroyable de penser que le destin d’un homme, avec tout ce qu’il a de noblesse et de bassesse, est décidé par un enfant qui n’a pas plus de six ans.” Eric Berne

T’es-tu déjà demandé ce qui fait qu’un adulte… est adulte ?

Une fois adulte, on croit qu’on n’est plus un enfant : fini de courir sans raison, de sauter dans les flaques d’eau, de se poser des questions et de regarder les papillons voler…

Dans le Petit Prince, Saint-Exupéry nous alerte sur ce mythe des grandes personnes : comme si, une fois adultes, il faut être sérieux, laisser de côté la légèreté et la beauté de la vie. Il faut faire des trucs d’adultes, utiles, productifs.

On dirait que le concept d’adulte est confondu avec la perte de l’innocence et de l’émerveillement de la vie.

J’en profite pour questionner ce mythe de l’adulte : Quand devient-on adulte exactement ? À la majorité ? Quand tu payes tes impôts ? Quand tu commences ton premier boulot ? Quand tu emménages hors du cocon familial ? Au premier enfant, devenant ainsi parent ?

À vrai dire, je ne saurais dire quand la transition enfance-adulte arrive car il n’y a pas de séparation nette, pas de moment particulier… Comme s’il fallait marquer une frontière nette, comme le dit l’expression “entrer dans le monde des adultes”.

Entre les deux il y a une étape mystérieuse : l’adolescence. Dans l’archétype, l’adolescent cherche son identité, ne sait pas qui il est, a un besoin compulsif d’appartenir à un groupe, se rebelle contre l’autorité…

J’avais trouvé fascinant que, dans les structures tribales, l’adolescent n’existe pas ! Dans ces tribus, la frontière entre enfance et adulte est plus nette grâce à un phénomène qui s’est complètement perdu de nos jours : le rite de passage. Le rite de passage consiste en une série d’épreuves qui vise à rendre l’enfant adulte.

Dans nos sociétés modernes, c’est encore visible dans une moindre mesure :

  • Les week-ends d’intégration, avec le bizutage
  • La remise de diplôme
  • Les comportements ordaliques : saut à l’élastique, saut en parachute, conduite automobile à grande vitesse…

Pour autant, l’impact n’est pas aussi fort que dans les sociétés traditionnelles, conservant l’humain dans cette phase adolescente pendant une ± longue période. Biberonnés à la TV, aux jeux vidéo, au smartphone, dans des maisons chauffées et loin du moindre inconfort, nous nous sommes subitement éloignés de la réalité de la Nature et de sa “dureté”. Nous n’avons plus aucune connexion à la saisonnalité de la vie, à la violence et à la mort.

Ainsi, bien peu nombreux sont les jeunes adultes qui savent tuer un poulet, qui savent quelle partie d’un animal ils mangent ou qui savent se débrouiller par eux-mêmes en pleine nature… Nous nous sommes coupés de la dureté du réel pour en gardant les aspects les plus molletonnés.

Ce faisant, l’humain du 21ème siècle est en train de dégénérer, il devient plus faible, plus paresseux, moins intelligent et surtout moins antifragile comme le dirait Nassim Taleb. C’est l’un des écueils du niveau Orange dans la Spirale Dynamique.

Les études se multiplient pour montrer une baisse de QI, une baisse de la testostérone, une baisse de la masse osseuse et musculaire, une augmentation drastique des temps d’écran, une baisse d’empathie généralisée…

Nous assistons depuis longtemps à une opposition entre l’enfant et l’adulte, opposition pas si pertinente en réalité…

La dialectique enfant-adulte et le problème de la logique aristotélicienne

Dans le langage courant, on a tendance à opposer enfant et adulte : tu es l’un ou tu es l’autre.

  • L’enfant serait cet être irresponsable à qui il faut tout apprendre, qui doit être canalisé et à qui on doit apprendre la vie.
  • L’adulte serait cette personne responsable, avec une voiture, un travail, il serait un sachant censé cadrer l’enfant et lui apprendre la vie.

Cette dualité archétypale pose une question : Qu’est-ce que l’adulte a en plus que l’enfant ? On pourrait répondre l’expérience ou la maturité.

Mais comme le disait Aldous Huxley “L’expérience, ce n’est pas ce qui arrive à un homme, c’est ce qu’un homme fait avec ce qui lui arrive.”

Ainsi la sagesse, tirée de l’expérience, ne dépend pas ce qui nous arrive mais de ce qu’on en fait. C’est une des raisons qui explique que bien des enfants sont plus adultes que des adultes. Certains enfants de 12 ans sont extrêmement matures pendant que des adultes de 55 ans sont très immatures.

J’ai eu de nombreuses fois en accompagnement des individus qui ont dû très tôt être autonomes pour prendre en charge leur père ou leur mère… et ça a volé leur enfance.

Si j’en crois mon expérience de vie avec les milliers de personnes de tout âge que j’ai croisé, un adulte c’est surtout… un enfant avec quelques années de plus et qui a tendance à se prendre trop au sérieux.

Alors à quel âge s’arrête l’enfance ? À que âge commence la vie adulte ? Quand et comment devient-on une grande personne ?

La logique aristotélicienne est fort rassurante car elle sépare les choses : il y a l’enfant d’un côté et l’adulte de l’autre. L’enfant n’est pas un adulte et l’adulte n’est pas un enfant, c’est clair. L’enfant est innocent et ne sait rien, l’adulte lui apprend la vie car lui sait.

N’est-ce pas un peu simpliste, à l’instar des gens qui se rangent dans le camp du bien en se croyant d’un seul côté de la pièce ? Cette vision manichéenne n’est-elle pas… immature ?

Le diptyque enfant-adulte est un sujet omniprésent dans le Petit Prince, ce chef d’œuvre de Saint-Exupéry et, à mon avis, ça n’est pas étranger à son immense succès. Ainsi, au chapitre 7, Saint-Exupéry dans son propre personnage est préoccupé par son boulon (pour réparer son avion) tandis que le petit prince est préoccupé par sa rose, et le premier s’énerve de la légèreté du deuxième jusqu’à réaliser sa “sériosité” maladive et finit par prendre l’enfant dans ses bras.

Le Petit Prince décrit à la perfection ce monde des “grandes personnes” qui se prennent au sérieux, avec un rôle à accomplir et des tâches à réaliser. Ce livre questionne, déconstruit, avec finesse ce mythe des “grandes personnes” qui sont, dans la plupart des cas, des enfants dans des corps d’adulte.

La différence majeure est l’ampleur du conditionnement familial, sociétal et culturel qui a façonné l’adulte…

On peut facilement remarquer l’incomplétude de l’individuation des adultes :

  • La réaction aux émotions de leurs enfants
  • Les comportements addictifs et compensatoires
  • Le besoin compulsif d’être reconnu et validé par des figures d’autorité
  • Le manque d’écoute intérieure

Les adultes ont eu une expérience de vie plus longue, ce qui fait qu’ils sont beaucoup plus conditionnés, figés et coupés de la vie, que les enfants.

La frontière entre enfant et adulte est beaucoup plus poreuse qu’on aime le croire : il y a de l’enfant dans l’adulte et de l’adulte dans l’enfant (c’est d’ailleurs au cœur de l’analyse transactionnelle).

Mais si les adultes n’en sont pas vraiment, qui élève nos enfants ?

Ce qu’est vraiment l’enfant intérieur

L’enfant, étymologiquement, est celui qui ne parle pas. L’enfant est l’innocence, l’incarnation de l’énergie de vie, l’enthousiasme à l’état pur ! Nous avons tous été cet enfant et beaucoup d’entre nous avons oublié qu’il est toujours là en nous, au présent. À quel moment aurait-il disparu ?

Je reçois souvent en séance des individus complètement coupés de leurs émotions (et qui se demander comment gérer leurs émotions), de leurs besoins et de leur propre enfant intérieur.

J’ai moi-même renié pendant des années le concept de l’enfant intérieur, jusqu’à réaliser que c’est parce que je l’avais moi-même complètement mis sous le tapis. Ça m’arrangeait bien de jeter le bébé avec l’eau du bain.

Eric Berne tape dans le mille quand il dit que l’enfant pilote dans l’ombre. Nous sommes dans une société d’enfants dans des corps d’adulte : il suffit de regarder le moindre show télévisé, débat politique, pour le réaliser. Ce sont des enfants en train de se chamailler, pas des adultes en train de discuter de façon constructive.

Très peu d’individus ont véritablement atteint le stade d’adulte qui, loin de renier son enfant intérieur, fait équipe avec lui.

On peut ainsi transformer la dualité parent-enfant en trinité parent-adulte-enfant comme cela est décrit dans l’analyse transactionnelle. Nous avons évidemment ces trois parties en nous :

  • Le parent est la partie de nous normée, qui a introjecté les interdits, la morale, les “il faut”… C’est aussi la partie qui peut rassurer, soutenir, complimenter.
  • L’enfant est la partie immature, spontanée, “pure” de l’être. C’est autant l’enfant qui se rebelle que l’enfant qui se soumet aux diktats et aussi l’enfant qui fait ce qu’il a envie !
  • L’adulte est la troisième force, la partie de nous présente dans l’ici et maintenant, qui adapte la position du curseur et fait danser les deux premiers au lieu de les opposer.

L’enfant intérieur est la porte d’entrée de notre humanité, le pivot de notre enthousiasme et notre créativité. Il est une ressource incroyable pour revenir à la simplicité et la joie de la vie. C’est l’aspect pur et non conditionné de notre psyché. Il est beaucoup plus au contact de nos vrais besoins que notre façade conditionnée, construite brique par brique.

Selon l’enfance que nous avons eu, il y a un certain nombre de souvenirs, de blessures, de traumas, à revisiter. En effet, quand l’enfance est marquée par des traumas et des blessures, cela entrave le développement : c’est typique d’une enfance violente qui concerne beaucoup plus d’adultes que je ne l’imaginais. Pendant l’enfance, nous avons tellement besoin d’amour pour notre équilibre psychique et émotionnel, notre formation en dépend,

Enfant intérieur : de la cachette au soleil

Selon l’enfance de chacun, le rapport à l’enfant intérieur peut être déséquilibré :

  • Vers la polarité + : l’enfant roi qui domine, irresponsable, attend que tout tombe tout cuit, vit aux dépens des autres, il est le centre du monde et prend toute la place.
  • Vers la polarité – : l’enfant inhibé, étouffé, qui s’incline, s’efface, reste discret. Il n’a aucune place en nous car on se coupe de lui (typique des personnes qui rationalisent leurs émotions, répriment leur sensibilité et leur vulnérabilité).

Quand on prend le temps de visiter les différentes parties de nous, on se rend bien vite compte qu’il n’y a pas UN enfant unique et délimité.

Dans la complexité de notre être, il y a de multiples parties qui interagissent à chaque instant.

Ainsi il peut y avoir un enfant de 3 ans blessé qui se sent abandonné, un enfant de 7 ans joueur qui aime rire et goûter à tous les plaisirs de la vie, un enfant de 10 ans esseulé qui peine à se faire des copains, un adolescent de 15 ans frustré de sa vie amoureuse effroyablement vide.

Au final, l’archétype de l’enfant intérieur est cette partie de nous qui nous est la Vie. Il ne s’agit pas de lui laisser toute la place, toutes les parties de notre être ont leur place ! Une présence complète n’est jamais obtenue en rejetant ou en repoussant quoi que ce soit.

Simplement, certaines personnes tirent un peu trop sur leur parent intérieur comme c’est mon cas, se mettent beaucoup de pression et étouffent l’enfant intérieur qui n’a plus de place.

Or, c’est l’enfant intérieur qui est le garant de la joie, qui sait ce qui nous anime…

Quand l’enfant intérieur est étouffé, la vie devient terne, grise, notre monde intérieur devient goudronné, cadenassé et nous esquivons de plus en plus l’introspection. Quand c’est le cas, il se cache des traumas non résolus que l’individu met de côté pour se protéger (amnésie) et ne pas être au contact des émotions de cet enfant blessé.

Si l’on veut vraiment être en vie et vivre une vie épanouissante sous le signe de la joie, le concept de l’enfant intérieur est primordial car c’est lui qui détient la clé de nos aspirations, de nos rêves et de nos besoins réels.

Prendre soin de cet enfant intérieur consiste à prendre le temps de s’amuser, de rigoler, de sauter dans les flaques d’eau, de regarder les feuilles tomber, de caresser un chat qui passe, de s’émerveiller d’un coucher de soleil, de s’autoriser à pleurer, de se faire masser, de manger du chocolat fondu et de s’en mettre partout…

Tout dépend ce qui t’a le plus nourri dans ton enfance. Il ne s’agit pas de régresser et de redevenir enfant comme Benjamin Button, simplement de réaliser que tu es aussi cet enfant ici et maintenant, et tu l’auras toujours en toi.

Et en prendre soin, ça commence maintenant !

Syndrome de l’imposteur : origine et solution

Le syndrome de l’imposteur est dans toutes les bouches.

Contrairement à ce que beaucoup de gens croient, il ne revêt pas une réalité unique, c’est une fourre-tout dans lequel chacun y met un peu ce qu’il veut.

Et si on allait voir ce qui se cache vraiment dans le syndrome de l’imposteur ?

Syndrome de l’imposteur : ça ressemble à quoi ?

Quand on parle du syndrome de l’imposteur, ce sont toujours les mêmes manifestations qui reviennent.

  1. “Je ne mérite pas ce que j’ai réussi dans mon travail.”
  2. “Les autres vont découvrir que je suis un imposteur.”
  3. “Mes accomplissements sont le fruit de la chance.”
  4. “Je ne suis pas aussi compétent que les autres pensent.”
  5. “Je ne suis qu’une fraude qui réussit à tromper les autres.”
  6. “Mes succès ne sont que le résultat du travail acharné, je n’ai pas de compétences réelles.”
  7. “J’ai toujours peur que quelqu’un me pose une question à laquelle je n’ai pas la réponse.”
  8. “Comparé à mes concurrents ou collègues, je me sens nul.”
  9. “J’ai souvent peur de faire les choses car j’ai peur d’être démasqué à n’importe quel moment.”

La psychologue Pauline Rose Clance a étudié ce sentiment d’insécurité. Avec sa collègue et psychologue Suzanne A. Imes, elle a nommé cela le “syndrome de l’imposteur.” Initialement cette psychologue pensait que c’était lié à l’absence de diplôme, à la culture, que cela concernait surtout les femmes…

En réalité, on a découvert plus tard que ça n’est pas un phénomène isolé : cela peut concerner tout le monde, des étudiants aux professionnels de santé en passant par les chercheurs… C’est un phénomène global et extrêmement répandu, y compris chez les plus grands experts de leur domaine.

Je confirme ces faits dans ma pratique : Les personnes qui viennent à moi sont souvent dans ce doute sur elles-mêmes et étiquettent ça “syndrome de l’imposteur”. Cela s’exprime souvent dans le cadre du travail avec une tendance à dévaloriser sa réussite, à attribuer son succès à la chance, au hasard : il y a toujours un blocage psychologique derrière.

Ne croyant jamais au premier degré aux étiquettes, j’ai décidé d’approfondir le sujet et de te partager ce que j’ai découvert.

Le syndrome de l’imposteur fait partie de ces termes fourre-tout comme les croyances limitantes et les auto-sabotages… Que beaucoup de gens prennent pour argent comptant.

Le syndrome de l’imposteur, une question de diplôme ?

Avec le syndrome de l’imposteur, je peux me sentir illégitime de ne pas avoir assez de diplômes et de certifications, ou de ne pas avoir de diplôme du tout. Légitime vient du latin legitimus “estimé être selon la loi”. C’est quelque chose que j’ai souvent vu revenir chez des personnes que j’ai accompagné : elles pensent ne pas en savoir assez, il faut se former encore et encore pour se sentir légitime dans leur travail (voir le syndrome de l’objet brillant). Dans le milieu des thérapeutes, coachs, auto-entrepreneurs, c’est encore plus répandu.

Le diplôme est censé être un garant de la compétence. Pourtant, il y a des gens diplômés qui sont incompétents dans leur travail. D’autres ne sont pas diplômés et possèdent un haut niveau d’expertise.

Ainsi, le mystérieux rebouteux de 70 ans qui guérit mémé Jeanine de sa sciatique en quelques minutes sans connaître l’anatomie surprend tout le monde et crée la suspicion, là où des kinés sont impuissants à soulager mémé Jeanine malgré leur diplôme.

Le syndrome de l’imposteur n’a rien à voir avec le diplôme pour une raison simple : Le diplôme est un bout de papier symbolique censé apporter la preuve d’une compétence (cela vient d’ailleurs du grec ancien diploma signifiant “document officiel présenté sur un feuillet plié en deux”), c’est un élément extérieur à soi.

Or, le syndrome de l’imposteur renvoie à un sentiment intérieur qui n’a rien à voir avec un bout de papier extérieur. Ce sentiment est mêlé de doute et lié à l’image, l’estime et parfois la confiance en soi.

C’est ainsi que j’ai régulièrement croisé dans ma vie des personnes qui “avaient” un syndrome de l’imposteur malgré le fait qu’elles étaient surdiplômées dans leur travail.

Non seulement le diplôme ne certifie pas la compétence (il s’agit d’un simple bout de papier), mais en plus il ne peut pas compenser ce sentiment intérieur de ne pas être assez.

Un diplôme est surtout là pour rassurer le chaland, il est un filtre contre la charlatanerie… Et encore. Ca n’empêche pas des chirurgiens reconnus d’opérer le mauvais genou, d’encaisser des pots-de-vin, de faire des opérations non nécessaires ou de signer les organes de leurs patients au laser (véridique !).

Pour un sujet sur lequel il y a un enjeu de vie ou de mort et sur lequel un très haut niveau d’expertise est demandé, il est évident qu’on préfère accorder plus de crédit à la personne qui a un diplôme de chirurgien qu’à celle qui ne l’a pas.

Par contre, pour bien des professions, la légitimité du diplôme est plus que discutable, même si ça peut en faire hurler certains.

Les thérapeutes les plus compétents que je connais n’ont pas de diplôme officiel de psychothérapie, les experts les plus pertinents en nutrition n’ont pas toujours de diplôme officiel de diététicien. Il y a souvent un amalgame entre le diplôme et la compétence, alors que le diplôme n’informe pas du niveau d’engagement, de passion, d’expérience, d’expertise réelle, de l’intégrité, d’un individu. C’est juste… un diplôme.

Chercher une forme de légitimité à travers un diplôme est une démarche vaine, le syndrome de l’imposteur ne peut pas se résoudre par ce biais.

Est-ce que ça veut dire qu’il ne faut pas se former ? Bien sûr que non ! Il s’agit simplement d’être conscient sur ce que l’on projette sur un diplôme, autant pour nous quand on se forme dans un domaine que pour la personne que l’on consulte pour son diplôme. Attention au biais d’autorité.

Questionner le syndrome de l’imposteur

La folie, c’est la confusion entre les choses et ce qui les représente” Alfred Korzybski

De la même manière que l’arbre n’est pas ce le terme “arbre” qui le désigne, il en est de même pour le syndrome de l’imposteur : c’est tout l’enjeu de la sémantique générale, ne pas confondre la carte et le territoire.

Le “mot” a tendance à figer le réel et c’est pourquoi il est beaucoup plus intéressant de questionner ce qui se trouve derrière le terme de syndrome de l’imposteur.

Celui-ci peut revêtir de multiples réalités, mais pour cela il faut investiguer la réalité qui se cache dessous. 

  • “J’ai peur qu’on se rende compte que je suis une fraude”
  • “J’ai peur de ne pas pouvoir répondre à une question”
  • “J’ai peur de ne pas être assez compétent, de ne pas en savoir assez”
  • “J’ai peur d’être vu en situation d’échec aux yeux de tous”
  • “J’ai honte de me montrer au monde”
  • “Je crains qu’on voie que je ne suis pas irréprochable”
  • “Je doute sans cesse de moi, de mes compétences”
  • “Je remets en question ma réussite, mes succès, je mets sur le compte de la chance”

Ainsi, l’un a peur du regard des autres, l’autre craint d’être percé à jour, le troisième ne se sent jamais assez. Évidemment il peut y avoir un mélange de tout cela ! Il y a souvent des pensées récurrentes, de l’anxiété, une peur de l’échec, une impression de ne pas être assez, une impression d’imposture…

Derrière le syndrome de l’imposteur, il n’y a pas une réalité uniforme et consensuelle… Ainsi, se ranger derrière ce terme ne veut pas dire grand chose, à part s’étiqueter.

Le procédé d’étiquetage a un certain nombre de bénéfices : il permet d’être rassuré en posant des mots sur ce que l’on vit, il permet d’appartenir à un certain groupe et de ne pas être tout seul, il permet de simplifier le réel… Mais il a l’inconvénient de nous couper de la vie et nous enfermer entre 4 murs.

Comme dit plus haut, le syndrome de l’imposteur peut toucher tout le monde, pour diverses raisons. Illustrons cette diversité avec 3 profils de l’ennéagramme :

  • Le type 1 considère que ce qu’il fait n’est jamais assez bien et a peur qu’on lui reproche ses imperfections.
  • Le type 4 considère qu’il n’est pas assez, qu’il ne convient pas, que ça n’intéresse personne.
  • Le type 5 considère qu’il n’en sait jamais assez, il a peur de ne pas être assez compétent.

Le syndrome de l’imposteur : ce que ça cache

Le syndrome de l’imposteur est induit par ton gendarme intérieur, qui pose un certain nombre de règles, de lois, dans un cadre précis que tu t’auto-appliques.

Son rôle est de cadrer pour éviter de faire n’importe quoi dans ton travail (ce qui est l’intention derrière un diplôme à la base).

Tu peux rapprocher ce gendarme intérieur de l’archétype du parent dans l’analyse transactionnelle, ou du surmoi dans la psychanayse. Ce parent-surmoi a réellement sa place en toi ! C’est un garde fou, il évite de faire n’importe quoi et ça peut être sain.

Par contre, s’il prend toute la place, ça devient problématique, parce que tu étouffes ta créativité, ton enfant intérieur, ta joie, que tu conditionnes toujours à des critères.

Mais il y a un hic dans cette histoire :

  • Quels sont les critères de sélection de l’imposteur ?
  • Qui fixe ces critères exactement ?
  • A quel moment t’es un imposteur ou pas un imposteur ?

C’est arbitraire et absolu, basé sur un sentiment, ça n’est absolument pas basé sur le réel. Ça devient oppressant et toxique : tu as introjecté des critères extérieurs à toi (induits par tes parents, tes éducateurs, la société) et tu te juges à partir de ça.

Tu as tendance à te mettre une pression énorme dans ton travail tellement tes critères sont inatteignables : “je n’ai pas le droit à l’erreur”, “je dois pouvoir répondre à toutes les questions”, “je dois avoir des certifications”… Forcément qu’il y a de la peur, de l’anxiété, des sentiments désaréables et une impression de “pas assez” !

Cette pression peut même pousser à faire des erreurs et créer exactement ce dont on a peur !

Voilà le danger du surmoi/parent qui devient un véritable tyran intérieur et qui te coupe de tout élan de vie.

Imagine un petit enfant qui dit : “Oh j’aimerais bien créer ça, ce serait joyeux et amusant”

Et le parent de répondre : “Ta gueule, t’es pas assez diplômé, qui t’es pour parler de ce sujet ?”

Ca paraît un peu violent, hein ? C’est un exemple de ce à quoi peut ressembler le syndrome de l’imposteur à l’intérieur de toi.

À toi d’identifier ce qu’il cache précisément dans ton cas précis.

Par exemple, chez moi, ça se traduit par la peur de ne pas en savoir assez et qu’on puisse me critiquer sur une erreur que j’ai fait. Mon parent intérieur met beaucoup de pression pour être irréprochable sur mes contenus. Alors que toute la partie sur “mes succès ne dépendent pas de moi, c’est du hasard” ne me touche pas du tout.

Et toi ? Qu’est-ce qui est vivant chez toi derrière ce terme de syndrome de l’imposteur ?

Le syndrome de l’imposteur pourrait se résumer à un noyau commun : un doute permanent lié à la recherche d’une validation extérieure qui n’est jamais satisfaite.

Il n’est pas nécessaire de consulter un psychologue, un thérapeute ou un coach, il faut que tu comprennes que le seul manque des personnes touchées par ce “syndrome”, c’est le manque de reconnaissance intérieure.

Tu as besoin de te valider toi-même, de reconnaître tes forces et tes faiblesses, de reconnaître tes succès et tes échecs, d’accueillir tes émotions, tes doutes et insécurités. Ca ne peut QUE passer par là : la reconnaissance inconditionnelle de ce que tu vis.

Transcender le syndrome de l’imposteur

Il y a quelques mois, je discutais avec un ami thérapeute de ce sujet et il m’a dit cette phrase qui m’a marqué : “Tu sais Fabien, depuis que j’ai compris qu’on a tous un imposteur en nous, ça m’a détendu dans mon travail.”

Attention à la dualité illusoire : imposteur/pas imposteur.

Tu crois que certaines personnes ne sont pas des imposteurs et alors tu te mets la pression. Quelque part, tous les humains sont des imposteurs à un endroit. Il n’y a aucun référentiel divin qui atteste de la compétence absolue et universelle (même si certains aimeraient car ça les rassurerait…)

Cela invite à prendre sa responsabilité quand on consulte quelqu’un, que ce soit un avocat, un médecin ou un thérapeute. S’accrocher à un diplôme est enfantin, cela revient à un doudou. Il y a beaucoup trop de gens qui abandonnent tout esprit critique, toute pensée, quand ils consultent leur médecin par exemple. C’est bien connu en psychologie avec le biais d’autorité et c’est dangereux, parce qu’en prenant pour argent comptant tout ce que dit le médecin, tu t’en remets totalement à lui pour ta santé. Le médecin est humain, oui il a un diplôme, mais il a le droit d’être fatigué, déprimé, se tromper, il peut avoir des conflits d’intérêt, prescrire des molécules dangereuses, il peut être ignorant… Il est faillible !

Cette faillibilité est inhérente à l’être humain : personne n’y échappe. Personne ! Le fantasme derrière ce syndrome de l’imposteur, c’est croire qu’on devrait atteindre cette infaillibilité avant de faire quoi que ce soit.

Si tu attends d’être infaillible pour commencer à faire quelque chose, tu seras mort avant d’avoir démarré quoi que ce soit.

Se croire imposteur, c’est focaliser sur un bout de la réalité. Regarder l’endroit où tu es un imposteur est sain, ça te permet de voir tout ce que tu ne sais pas, ça permet de garder de la mesure, des pincettes. Cela va avec de l’humilité et du professionnalisme.

MAIS quand il n’y a que cela, c’est déséquilibré car c’est aussi faux : tu n’es pas que ça.

Tu n’es pas uniquement gentil, bienveillant ou généreux. Comme tout le monde, tu peux être méchant, malveillant ou pingre. Personne n’est que d’un seul côté, personne a UNE polarité, ça n’existe pas.

Pour le sujet du syndrome de l’imposteur, ça implique que personne est totalement un imposteur et personne ne l’est pas. La vie est dans les nuances de gris, le noir et blanc c’est de l’idéologie.

L’humain a du mal à concevoir qu’il puisse être les deux : la logique non-aristotélicienne réconcilie les opposés en montrant qu’ils ne le sont pas. En langage de rue, ça veut dire que tu passes du “OU” au “ET”, inhérent au niveau d’existence Vert en spirale dynamique. Tu commences à reconnaître les paradoxes.

Tu peux voir l’endroit où tu es un imposteur, et constater que ce garde fou te permet de voir aussi l’endroit où tu ne l’es pas. Il y a une part de toi qui veut juste s’exprimer, faire son travail, découvrir… Cette part de toi pour qui ce n’est pas un sujet.

Tu es un imposteur ET tu ne l’es pas. Ainsi, tu commences à t’ouvrir à ce qu’est réellement un être humain : tout et son contraire.

L’humain est simple et complexe à la fois, il est autant quelque chose que son contraire. Croire que l’humain est seulement une polarité est une idéologie, ça n’est pas basé sur le réel.

L’humain est, point.

À partir de quel moment seras-tu assez légitime pour partager ton art ?
À partir de quel moment seras-tu assez légitime pour t’autoriser ?

Ceux qui font n’importe quoi ne se posent même pas la question de leur légitimité.
Ton surmoi est le garde-fou qui t’évite déjà de faire n’importe quoi.

Toute cette histoire de légitimité n’a rien à voir avec les autres, c’est une histoire entre toi et toi qui t’invite à te poser cette simple question :

Quand t’autoriseras-tu à être toi-même ?

Lâcher prise sur le lâcher prise : le secret

Lâcher prise… on l’entend à toutes les sauces :

“Il faut lâcher prise dans la vie”, “Allez, lâche prise un peu”…

Dans une vie remplie de stress, au travail, dans les relations, à la maison… Le lâcher prise s’invite partout.

Ca veut dire quoi exactement ?

Zoomons sur ce sujet aussi fascinant que mal compris.

C’est quoi le lâcher prise ?

On parle souvent de lâcher le mental…

Voici la technique la plus efficace que j’ai trouvé pour ça.

Lâcher prise n’est pas un concept, ce n’est pas une technique pour lutter contre le stress. Ce n’est pas quelque chose qu’on fait. Lâcher prise est éminamment concret. Lâcher prise c’est détendre la tension qui me coupe de la vie. Illustrons le double mouvement du lâcher prise avec un exemple :

1/ Constater la tension, par exemple les muscles de la mâchoire ou des trapèzes

2/ Relâcher la tension présente dans les muscles concernés

Lorsque tu veux lâcher prise, constate que la tension est déjà là. Qu’elle soit mentale, émotionnelle ou corporelle (souvent les 3 dans la réalité), la tension fait partie de ta vie. Cette tension est de l’énergie de vie cristallisée en un point.

Tout le monde l’a déjà expérimenté lors d’un massage, quand le masseur insiste sur tes trapèzes, il révèle les tensions que tu as déjà, qui viennent de la vie, du stress, des événements, des croyances, un problème récurrent, un problème de santé… Ainsi, le lâcher prise ne relève jamais d’une action particulière, mais plutôt d’une non action. Je sais que cette idée est très difficile à appréhender pour nos esprits d’occidentaux alors que c’est une évidence dans le zen.

Voilà pourquoi dire qu’il faut lâcher prise est une double contrainte : Tu ne peux pas vouloir lâcher prise ET lâcher prise.

Il suffit de remplacer par le mot sommeil pour comprendre : tu ne peux pas vouloir dormir ET dormir. Vouloir dormir, ça s’appelle l’insomnie !

Lâcher prise, pour quoi faire ?

Nous pratiquons tous le contrôle en puissance. Bien évidemment il y a plein de raisons de contrôler.

  • Contrôler son image sociale : montrer aux autres ce qui nous arrange.
  • Contrôler son monde intérieur : tenir une discipline, un mode de vie, une rigueur.
  • Contrôler ses émotions : rester dans la tête, éviter de ressentir pour ne pas se laisser submerger par les émotions.
  • Contrôler le cadre : tenir des règles très strictes, faire en sorte de les respecter et de les faire respecter.
  • Contrôler l’autre : empêcher l’autre de faire ou dire quelque chose.
  • Contrôler soi-même : contenir sa colère, essayer de faire toujours plus, toujours mieux…

Le contrôle est comme un cal osseux ou une contracture, il se met en place tout près d’une zone fragile.

Le contrôle est une stratégie de protection de l’ego, évidemment.

Certaines personnes ont encore plus besoin de cette stratégie là :

  • Les profils de personnalité plus instinctifs (cf l’ennéagramme)
  • Les personnes ayant vécu des atrocités (violence, torture, viol…)

Mais tout le monde est capable d’employer le contrôle puisque c’est une stratégie comme une autre…

In fine, le contrôle permet à l’individu de ne pas être confronté au chaos de la vie et d’avoir une illusion de sécurité, car s’il y a bien quelque chose que la vie nous apprend, c’est qu’on ne peut RIEN contrôler.

Vouloir contrôler la vie, une émotion, l’autre, c’est comme chercher à attraper de l’eau avec nos mains, chercher à saisir le vent ou une onde électromagnétique : c’est voué à l’échec.

Comment lâcher prise

Lâcher prise n’est PAS faire quelque chose, donc ce n’est pas dans le comment ! C’est au contraire arrêter de faire, comme tu l’as compris avec l’exemple du muscle : il s’agit simplement d’arrêter de contracter, donc de relâcher.

Cela revient à la Via Negativa, l’art de l’addition par la soustraction, qui nous enseigne qu’il vaut mieux dans la vie éliminer qu’ajouter.

Lâcher prise = arrêter de contrôler.

Pour intégrer ce qu’est le lâcher prise plutôt qu’essayer de le comprendre, je t’invite à l’expérimenter sur le plan purement physique :

  • par le travail de tension/relaxation qu’on pratique dans les arts martiaux, comme le systema
  • par des exercices de relaxation comme la technique de Jacobson : accentuer la contraction pour la conscientiser puis détendre.
  • se laisser tomber en arrière sur un matelas, en avant dans l’eau, au sol sur place…

Ces pratiques corporelles aident à prendre conscience qu’on maintient une certaine tension qui nous empêche de lâcher prise.

Le lâcher prise ne peut se faire qu’en conscientisant qu’on tient quelque chose. Si je ne réalise pas que je suis tendu, comment puis-je relâcher ? Tout travail de conscience aide à naturellement lâcher prise.

En 2016, un posturologue m’a conseillé de mettre une pastille autocollante sur le rétroviseur de ma voiture. Le but était simple : avoir un déclencheur pour prendre conscience de l’état de tension de ma mâchoire et la relâcher s’il y a une contraction. Depuis, j’ai le réflexe de m’observer en conduisant, de sentir ma respiration, l’état de tension de mon corps, je fais en sorte d’être présent à ma conduite. Les premières années, je constatais souvent que mes trapèzes ou ma mâchoire étaient contractés sans raison. Alors, quand je m’en rendais compte, je lâchais simplement.

C’est ce que permet la méditation : pas de se détendre et être zen… Simplement de vérifier mon état mental, émotionnel et corporel. Cette vérification me permet d’observer les tensions présentes et de simplement lâcher.
En particulier la méditation Vipassana qui permet vraiment d’expérimenter le lâcher prise !

Ainsi, il est intéressant de se poser les questions :

  • Quelle crispation mentale fixe mon attention ?
  • Quelle tension émotionnelle m’emporte telle une passion ? (au sens originel du mot)
  • Quelle contraction physique fige mon corps ?

Tu peux aussi te demander de façon plus générale :

  • Qu’est-ce que je (re)tiens au quotidien?
  • Quelles tensions je garde dans ma vie ?
  • De quoi j’ai besoin pour lâcher ces tensions ?

Lâcher prise sur le lâcher prise

Le lâcher prise a le vent en poupe dans le courant du développement personnel. Toutes les semaines j’entends de la bouche des gens que j’accompagne “il faut que je lâche prise.” Il existe pléthore de livres qui proposent de lâcher prise et nous le sert à toutes les sauces :

  • “7 étapes pour lâcher prise”
  • “4 exercices pour apprendre à lâcher prise”
  • “Comment lâcher prise ? 5 manières concrètes”

Ce concept à la mode est souvent un leurre, simplement parce que vouloir lâcher prise c’est encore chercher à contrôler. La porte de sortie ne PEUT PAS être dans le vouloir ou dans le faire.

En effet, le contrôle est le pendant du lâcher prise.

Chercher comment lâcher prise, c’est se tromper de cible. Lâcher prise, ça commence d’abord par voir pourquoi on a besoin de contrôler. Contrôler, c’est vouloir rester maître à bord. Le contrôle étant juste un comportement, tu peux creuser ce qu’il y a derrière.

Qu’est-ce que tu veux contrôler ? Tes émotions ? Tes pensées ? Tes actions ? Les autres ? Le futur ? Tes habitudes ?

Le contrôle revient à une forme de domination où l’on veut saisir les choses. Le contrôle peut être motivé par un rejet de la peur. Je veux contrôler mon environnement, où je vais, pour assurer mes arrières. Le contrôle peut être motivé par un rejet de la tristesse. Je ne veux pas montrer ma vulnérabilité. Le contrôle peut être motivé par la colère. Je ne peux pas me permettre de perdre le contrôle.

Perdre le contrôle, être vulnérable, être submergé par mes émotions, … cela fait partie des plus grandes craintes que je rencontre dans le quotidien chez les personnes que j’accompagne.

Dans ma propre histoire avec le contrôle, j’ai constaté que je cherche à contrôler mon image sociale, pour montrer ce qui m’arrange. Evidemment, je cherche à être aimé à travers ça et c’était inconscient la plus grande partie de ma vie. Je cherche aussi à contrôler mes habitudes, ce que je mange, ce que je fais comme mouvement, pour coller à l’image idéale que j’ai de moi.

Lâcher prise peut juste commencer par se connecter à la partie de moi qui choisit la stratégie de contrôle et écouter le besoin sous-jacent.

On ne contrôle pas pour le fun, c’est une stratégie de protection qui cache une zone sensible. Personne ne met une armure gratuitement : quelqu’un qui se blinde à de bonnes raisons de se blinder.

Il ne faut certainement pas blâmer cette part de nous qui contrôle : c’est le meilleur système de défense qu’on ait trouvé.

Récemment, j’ai reçu le message d’une personne qui voulait démarrer un accompagnement avec moi, avec qui nous avions convenu une date pour le premier rendez-vous. Dans son message, elle dit qu’elle ne souhaitait pas continuer.

Dans une situation comme celle-ci, j’avais la tendance à recadrer la réalité dans un sens qui m’arrange : “elle n’est pas prête”, “c’est le signe qu’elle n’est pas enseignable”. Penser ça me permet de ne pas regarder ce que ça vient chercher chez moi, même si ça peut être vrai. J’ai senti que ce message a créé une tension en moi et je n’ai pas voulu l’explorer. En plus, j’ai cerné le profil de personnalité de cette personne et j’ai clairement vu qu’elle adoptait une stratégie d’évitement pour ne pas creuser en elle et éviter de prendre soin d’elle.

Cette situation m’a invité à voir le contrôle que je voulais avoir sur le résultat, avec la volonté qu’elle signe, qu’elle paye, qu’elle se connaisse et que ça lui change la vie. Le fait qu’elle décide autrement m’a permis de voir que mon contrôle était vain. Cela m’a permis de respirer mon impuissance totale à décider pour l’autre.

Je sais que le fruit doit être cueilli quand il est mûr, pas avant. Cela m’invite à lâcher sur la cueillette des fruits précoces…

Il n’y a pas à lâcher prise, mais à regarder pourquoi j’ai cette volonté de contrôler et me détendre à cet endroit-là : à respirer la contraction.

Vouloir lâcher prise est une chimère qui fige un mouvement.

S’arrêter sur le terme de lâcher prise et chercher des moyens de lâcher prise, c’est encore vouloir contrôler, alors que l’invitation est à “lâcher” tout court.

Si tu es suspendu à une barre de traction et que tu restes accroché, tu n’as pas besoin d’apprendre à “lâcher prise” sur la barre de traction. Tu lâches et tu tombes de la barre, point.

Après tout, il s’agit simplement de relâcher les trois niveaux :

Et bien entendu lâcher sur le mécanisme de défense.

C’est une invitation à juste arrêter.

“La meilleure façon de purifier d’une eau boueuse est de la laisser tranquille.”Alan Watts

Et si tu n’arrives pas à lâcher prise ?

Certaines personnes me demandent :

“Fabien, comment faire si je n’arrive pas à lâcher prise ?”

Laisse-moi te répondre par une question :

“Comment fais-tu pour dormir si tu n’y arrives pas ?”

Tu arrêtes d’essayer, tu te fous la paix… Et de cette détente risque d’arriver le sommeil.

Si tu n’arrives pas à lâcher prise, très bien : il n’y a pas d’injonction à lâcher prise hein. Quand tu n’y arrives pas, tu n’y arrives pas.

Ca te met face à ton impuissance et ça t’invite à voir que tu n’as pas les ressources pour satisfaire tes envies… (et à ressentir émotionnellement ce que ça fait)

Chacun humain fait face à un moment de sa vie à son impuissance : ça fait mal et c’est ainsi. Ca t’invite à faire le deuil de ta toute puissance et de faire la paix avec le fait que tu n’y arrives pas.

Encore une invitation à arrêter de faire ou de vouloir, simplement rester avec ce qui est : ton sentiment d’impuissance, ta colère, ta tristesse… Ou tout ce qui se pointe dans ton expérience.

Au fond, ce qui nous terrifie, c’est réaliser à quel point nous ne contrôlons rien du tout dans notre vie, pas même notre propre espritCar à cet endroit, nous n’avons aucune emprise et nous pouvons juste nous en remettre à la vie elle-même : cela demande une bonne dose de Foi.

“Mon Dieu, donne-moi la Sérénité d’accepter les choses que je ne peux changer, le Courage de changer les choses que je peux, et la Sagesse d’en connaître la Différence.” Marc Aurèle

NERTI, la méthode pour se libérer de ses peurs définitivement

NERTI est une méthode surprenante qui a aidé des milliers de personnes à se libérer de leurs peurs, phobies et blocages émotionnels.

Nous avons tous des situations qui créent des réactions incontrôlables qui nous empêchent d’exprimer qui nous sommes vraiment…. Même en cherchant à nous raisonner, c’est inutile car quelque chose bloque à l’intérieur de nous. “C’est plus fort que moi” comme on dit. La méthode NERTI nous aide à passer au travers d’une peur sans lutter ni passer en force.

Dans cet article tu vas découvrir tout ce qu’il faut savoir sur NERTI.

La méthode NERTI : qu’est-ce que c’est ?

La méthode NERTI est une méthode de libération émotionnelle développée par Luc Geiger (un bon ami à moi) pour se libérer de ses peurs et phobies en quelques minutes de façon définitive.

NERTI signifie Nettoyage Emotionnel Rapide des Traumatismes Inconscients.

En effet, cette méthode cible des traumatismes souvent inconscients qui nous créent des réactions émotionnelles incontrôlables, aussi appelées hyper-réactivités.

L’hyper-réactivité se définit par une réaction disproportionnée à un stimulus : par exemple, si tu vois un avion ou un kiwi et que tu commences à transpirer et avoir le cœur qui palpite… C’est une hyper-réactivité.

Dès qu’il y a une hyper-réactivité émotionnelle en lien avec un stimulus, c’est un indice clair que cela peut être réglé par NERTI :

  • Phobie des avions, de la voiture, de conduire…
  • Phobie des insectes, animaux…
  • Peur de répondre au téléphone…
  • Peur de parler en public, des examens…
  • Vertige, peur du vide, peur du noir…
  • Peur du rejet, du refus, de l’abandon…
  • Peur du manque
  • Peur de mal faire, de l’échec…
  • Phobie administrative
  • Blocages émotionnels en lien avec la procrastination, la légitimité, l’argent, la timidité,…

D’où vient la méthode NERTI ?

Dans sa jeunesse, Luc Geiger était un grand timide, il avait une phobie sociale qui l’empêchait d’aller vers les autres.

Amateur d’expériences, il a pendant longtemps testé de nombreuses approches pour essayer de régler sa timidité, sans grand succès. Il a fait beaucoup de développement personnel, de prise de parole en public, mais il y avait toujours quelque chose en lui qui résistait.

Pratiquant de la méditation Vipassana, il a fait une synthèse de plusieurs approches existantes comme TIPI pour se libérer de ses peurs et hyper-réactivités.

L’un de ses premiers clients, Nicolas, vivait de grosses crises d’angoisse et rien ne fonctionnait durablement.
Par essai-erreur successif, Luc s’est rendu compte que la clé de la libération était le verrou.

C’est ainsi qu’il a amélioré les techniques existantes pour en faire NERTI, une méthode que j’ai utilisé personnellement pour accompagner des dizaines et des dizaines de personnes à libérer de toutes les peurs et phobies possibles et imaginables (peur des petits trous, peur de monter ses prix, peur de ne pas assurer au lit, peur de vendre…)

D’ailleurs si tu souhaites te libérer d’un blocage, rendez-vous par ici.

NERTI : comment ça fonctionne ?

La méthode NERTI cible la couche la plus profonde de notre cerveau : le cerveau reptilien. Kézako ?

Paul McLean, médecin et neurobiologiste, a développé la théorie triunique dans les années 1950-50 qui postule que le cerveau a évolue par couches successives.

Bien que controversée et un peu simpliste, cette théorie donne une grille de lecture intéressante et relativement pertinente du cerveau humain et son fonctionnement à travers trois couches :

  • Cerveau reptilien
  • Cerveau limbique ou émotionnel
  • Cerveau cortical ou cortex

Le cerveau reptilien est la couche la plus profonde de notre cerveau, elle est en lien avec le centre instinctif. Il est à la base de nos comportements les plus primitifs.

Cette partie de notre cerveau ne peut pas être raisonnée, elle ne comprend ni le langage, ni les métaphores.

Voilà pourquoi il ne sert à rien de “raisonner” quelqu’un qui a une peur panique ou une phobie : ce n’est PAS rationnel et ça ne passe PAS par la raison.

Beaucoup de personnes vont faire de l’hypnose, de l’EFT ou d’autres méthodes “émotionnelles” pour se libérer de leurs peurs. Personnellement, beaucoup de personnes que j’ai eu en séance concernant des blocages émotionnels (peur de parler en public, peur de prospecter, peur de vendre…) ont déjà essayé des méthodes comme l’hypnose, sans succès probant.

Pour le cerveau reptilien, tout est question de vie ou de mort, c’est binaire :

  • Soit il y a danger et ma survie est menacée
  • Soit il n’y a pas danger et c’est OK.

Une séance de NERTI permet de “parler” directement au cerveau reptilien en lui faisant comprendre qu’il n’y a pas de danger de mort.

Une fois la séance terminée, le cerveau casse l’association entre le stimulus et le danger de mort… Et le stimulus redevient neutre.

Ainsi, tu es libéré du déclencheur une bonne fois pour toutes.

Il y a un avant et un après NERTI, c’est immédiat et il n’y a pas besoin de revenir (sauf exception).

Comment apprendre NERTI ?

Cette méthode est à la fois simple mais pas facile, cela dépend à quel point tu as accès (ou non) à tes sensations corporelles et à quel point tu es capable (ou non) de lâcher prise.

Elle est très complémentaire à d’autres approches de relaxation permettant de se reconnecter au corps.

Voici 3 possibilités pour apprendre NERTI :

  1. Tu peux lire le livre de Luc Geiger “La solution NERTI – Phobie, angoisse, panique, timidité, jalousie…” disponible sur amazon et disponible en librairie.
  2. Tu peux apprendre la méthode étape par étape à l’aide de la formation en ligne auto-NERTI en allant contacter directement Luc Geiger.
  3. Tu peux faire une séance avec un professionnel et apprendre le processus pour le reproduire tout seul par la suite. C’est typiquement possible avec moi.

Comment faire une séance de NERTI ?

Tu peux pratiquer la méthode en auto-NERTI depuis ton canapé très simplement avec l’élément déclencheur.

C’est très souvent difficile de le faire seul, surtout quand la mémoire traumatique est très active parce que l’intensité te fait perdre ton centre.

Au besoin, tu peux faire appel à un professionnel formé à la méthode, comme moi.

Parmi les gens que j’accompagne, j’ai déjà aidé des dizaines de personnes à se libérer de leurs réactions émotionnelles avec NERTI, et si tu souhaites le faire également, tu peux réserver via cette page. 

Si tu as des questions, tu peux aussi me contacter via mon site 🙂

Cohérence cardiaque : calmer le stress naturellement

La cohérence cardiaque est un antidote à une vie moderne survoltée qui nous empoisonne. La modernité nous incite à être productifs, disciplinés, stoïques, quelle que soit la situation. Le stress excessif généré a un coût énorme dans notre vie et la cohérence cardiaque est une véritable bulle d’oxygène qui nous aide.

Dès la fin de cet article, que j’ai voulu le plus concret et exhaustif possible sur la cohérence cardiaque, tu pourras faire ta première séance.

Définition : Qu’est-ce que la cohérence cardiaque ?

La cohérence cardiaque est une pratique respiratoire qui équilibre le système nerveux autonome et induit des effets bénéfiques sur le plan psychologique et physiologique.

Cette définition est un raccourci et il serait plus juste de dire “état de résonance cardiaque par induction respiratoire“.

Oui je te l’accorde, c’est plus pompeux et ça nécessite de comprendre d’autres notions comme la variabilité cardiaque et la résonance cardiaque… Mais c’est important pour moi de rendre à César ce qui appartient à David O’Hare et à ce qu’il m’a appris lors de ma formation à la cohérence cardiaque en 2017 (j’y suis certifié si ça te rassure).

Avant d’entrer dans le vif du sujet, posons un peu le contexte.

La vie moderne est marquée par une suractivité de la plupart d’entre nous. Nous sommes embarqués dans un quotidien trépidant, entre boulot, vie de couple, vie de famille, sport et vie sociale…

Si tu as déjà été à Paris, tu vois les gens courir dans le métro, courir pour attraper leur bus, courir pour rentrer chez eux… La tension est palpable. Ca rappelle l’excellent sketche de Raymond Devos “Où courent-ils”.

Cette tension, omniprésente, dérègle notre système nerveux autonome, cette partie de notre système nerveux chargé de la régulation de la totalité des fonctions biologiques de notre corps sous notre seuil de conscience.

Heureusement, nous n’avons pas à contracter notre cœur consciemment ou à respirer en conscience toute la journée, sinon nous serions bien embêtés pour faire quoi que ce soit d’autre…

En ayant un système nerveux déséquilibré, c’est la porte ouverte aux maladies, au burnout, à l’angoisse et l’anxiété, à la paranoïa, à la dépression… C’est capital d’apprendre à réguler notre système nerveux.

La cohérence cardiaque rétablit quasi-instantanément l’équilibre au niveau du système nerveux autonome et son champ d’application est extrêmement large :

  • Stress, anxiété
  • Perte de poids
  • Douleur
  • Psychothérapie
  • Addictions
  • Maladies métaboliques
  • Grossesse
  • Troubles de sommeil
  • Troubles digestifs
  • Prise de décision
  • Prise de recul
  • Introspection

Les 2 vitesses du système nerveux

Pour comprendre la cohérence cardiaque, il est nécessaire de comprendre le fonctionnement du système nerveux autonome.

Pense au fonctionnement de ton pied. Tu peux marcher sur un terrain plat sans aspérités, dans l’herbe, dans le sable, dans les cailloux… Grâce à ses 26 os, 16 articulations, 107 ligaments, 20 muscles (c’est ma déformation professionnelle de kiné ça…), le pied s’adapte en permanence quel que soit le sol.

C’est sa raison d’être. C’est d’ailleurs un véritable problème de santé publique d’être enfermé toute notre vie dans des chaussures qui font comme un plâtre, ce qui empêche toute cette vie podale de bien fonctionner. Mais c’est un autre sujet !

De la même manière, le système nerveux autonome est un système d’adaptation automatique, archaïque, qui régule 100% des automatismes de notre corps.

Il se divise en 2 branches :

  1. Le système nerveux sympathique : il organise fuite et combat. Mobilise l’énergie vers l’extérieur. Il prépare à l’action et à la mobilisation d’énergie. Stimule la synthèse d’adrénaline et cortisol (hormones du stress). Accélération de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle et de la fréquence respiratoire. Il stimule les muscles striés et dilate la pupille et augmente la vision périphérique (permettant de mieux repérer les dangers potentiels).
  2. Le système nerveux parasympathique : reconstitution et économie d’énergie. Réparation et restauration. Mobilisation de l’énergie vers l’intérieur. Digestion du repas, réparation, relaxation, récupération, repos, reconstitution. Synthèse Acétylcholine et DHEA, ralentit la fréquence cardiaque, la pression artérielle et la fréquence respiratoire. Il stimule les muscles lisses des viscères, déclenche la digestion et contracte l’iris (myosis)

La plupart des humains dans le monde moderne surutilisent le système nerveux sympathique et sous-utilisent le système nerveux parasympathique.

Sur une courte durée il n’y a aucun problème puisque c’est normal en situation de stress, pendant le sport ou pendant le travail.

Par contre, répété tous les jours, ça entame très sérieusement les capacités d’adaptation, le bien-être, la santé et ça finit mal (coucou le Burn-out).

Aujourd’hui la théorie polyvagale rajoute une troisième branche au système nerveux autonome, c’est le sujet d’un autre article.

Quelle influence le système nerveux a sur notre cœur et quel lien avec la cohérence cardiaque ?

La clé de la variabilité cardiaque

Impossible de comprendre la cohérence cardiaque sans comprendre la notion de variabilité cardiaque.

La variabilité cardiaque, c’est comme un restaurant.

Tout restaurant a des fluctuations normales de clientèle : le soir et le weekend il y a un pic et c’est plus calme en semaine le midi (à moins d’être bon en marketing !). Il y a une fluctuation chaotique autour d’une moyenne et c’est tout à fait normal : le patron du restaurant ne flippe pas parce que c’est plus calme en semaine.

La variabilité cardiaque est la fluctuation irrégulière et chaotique physiologique de la fréquence cardiaque autour de la moyenne.

En gros, le cœur accélère et ralentit en permanence autour de la fréquence cardiaque moyenne, ça n’est jamais stable comme on l’imagine !

C’est une manifestation normale de l’autorégulation du système nerveux autonome sur la fréquence cardiaque.

La variabilité cardiaque est un :

  • Paramètre biologique officiel et attesté
  • Constante physiologique individuelle
  • Témoin des capacités d’adaptation de l’être humain

Son amplitude au repos est corrélée à l’état de santé et à l’espérance de vie : c’est un marqueur de santé physiologique et émotionnelle. On peut l’estimer grâce à des logiciels spécifiques et ça a été fortement étudié !

La variabilité cardiaque est réduite par :

  • L’âge : c’est le facteur N°1
  • Le stress chronique
  • Les problèmes cardiovasculaires
  • La dépression et l’anxiété
  • Les maladies chroniques
  • La pollution et les intoxications
  • L’alcool et le tabac
  • La fatigue, le décalage horaire
  • Certains médicaments

Ce qui augmente la variabilité cardiaque :

  • L’activité physique régulière
  • Le repos, les vacances, les loisirs
  • Relaxation, méditation, prière, yoga, contemplation
  • Musique et art en général
  • Humour, rire
  • Mode de vie simple, équilibré
  • Amour et relations sexuelles
  • Compassion, gratitude, reconnaissance
  • Emotions agréables
  • Cohérence cardiaque

Notre variabilité cardiaque est l’expression de cette alternance permanente dans le système nerveux entre sympathique et parasympathique : 

  • À l’inspiration, le cœur accélère (système sympathique)
  • À l’expiration, le cœur ralentit (système parasympathique)

C’est exactement comme quand tu es sur les petites routes de Corse : ça tourne sans cesse, tu ralentis, tu accélères, tu changes de rapport… C’est la vie en mouvement !

Maintenant qu’on a compris que la variabilité cardiaque influence notre longévité, il est temps d’aborder la cohérence cardiaque.

La cohérence cardiaque, un état à couper le souffle !

On l’a dit : le chaos de la variabilité cardiaque est l’état normal d’adaptation.

La cohérence cardiaque est un état particulier qui modifie la courbe de la variabilité cardiaque en créant une fluctuation périodique.

La cohérence cardiaque n’est pas un état physiologique : on crée cet état volontairement.

Dans une vie qui surstimule le système nerveux sympathique, diminue notre variabilité cardiaque et donc réduit nos capacités d’adaptation comme peau de chagrin… La cohérence cardiaque apparaît comme une bulle d’oxygène qui nous permet d’inverser la tendance, elle permet de recentrer le système nerveux autonome et d’amener pléthore de bénéfices pour notre bien-être !

Voici les 3 types d’effets qu’induit la cohérence cardiaque :

Les effets immédiats

  • Fluctuation de la FC périodique
  • Manifestations parasympathiques (bâillements, gargouillis, yeux qui piquent…)
  • Impression de détente et relaxation
  • Recentrage

Les effets moyen terme (persistent quelques heures)

  • Diminue la pression artérielle
  • Diminue le cortisol
  • Augmente la DHEA
  • Modulation des neurotransmetteurs
  • Modulation de l’insuline
  • Favorise les ondes alpha cérébrales (associés à la relaxation)
  • Stimulation de l’ocytocine
  • Impression de prise de distance et lâcher prise

Les effets long terme

La cohérence cardiaque n’a PAS d’effet long terme… dans le sens où la seule façon d’en avoir est de pratiquer plusieurs fois par jour. Si pratiquée quotidiennement, voici ses effets :

  • Effet cumulatif et renforcement
  • Pression artérielle diminue
  • FC diminue
  • Cortisol diminue
  • DHEA diminue
  • Ocytocine augmente
  • Graisse abdominale diminue
  • Âge biologique diminue
  • Ondes alpha augmente
  • Impression de calme et sérénité
  • Niveau de stress diminue
  • Capacité d’introspection
  • Relations interpersonnelles
  • Juste perception de la réalité
  • Clarté mentale
  • Performance

Comment déclencher la cohérence cardiaque

La cohérence cardiaque amène une cascade d’effets bénéfiques sur le corps et sur le psychisme. Comment arrive-t-on à cet état ? Tu peux l’induire de 6 façons différentes et pas que par la respiration !

Induction respiratoire simple

N’importe quelle respiration ample et régulière, sans rythme particulier, induit un état de cohérence cardiaque, comme en méditation. Un exercice simple est simplement de soupirer longuement en relâchant les tensions du corps.

C’est tellement simple, tu peux le faire 40 fois par jour !

Induction respiratoire en résonance

Ca induit un état de cohérence cardiaque optimale avec une amplitude maximale. Le cœur entre en résonance cardiaque. Cela demande un rythme particulier dans la respiration avec 6 cycles par minutes.

Induction émotionnelle

Evoquer et ressentir une émotion agréable peut induire un état de cohérence cardiaque. Certaines émotions “sociales” sont de puissants inducteurs de cohérence cardiaque comme l’empathie, la compassion, la gratitude, le pardon, la joie, la reconnaissance.

Induction cognitive

Les pensées agréables, valorisantes, empathiques, amoureuses… La méditation avec la neutralité des pensées (non attachement) comme c’est le cas de la méditation Vipassana, peut induire un état de cohérence cardiaque.

Induction externe

La contemplation, l’art, un paysage, un son, un air, une musique, un parfum. Une tierce personne peut induire peut induire un état de cohérence cardiaque, comme l’être aimé. La respiration synchrone et empathique avec quelqu’un peut aussi provoquer cet état. Et bien entendu, le bon vieux chat qui ronronne !

Induction acquise

Après un apprentissage, il est possible de l’induire sans passer par la respiration, les émotions ou les pensées. Une ou 2 respirations avec l’intention suffisent, le corps se rappelle de cet état et l’induit spontanément.

Par où commencer la cohérence cardiaque

Commencer la cohérence cardiaque est extrêmement simple. Le plus facile est l’induction respiratoire : ça déclenche l’état de cohérence cardiaque automatiquement et quasi-systématiquement. C’est facile à mettre en place, ça prend quelques minutes et c’est gratuit.

Toute respiration va aider à mettre en cohérence cardiaque, en particulier quand on respecte le bon rythme.

Quand on parle de cohérence cardiaque en général, on entend en réalité “résonance cardiaque induite par la respiration”.
La seule condition est d’adopter un cycle respiratoire de 10 secondes = 6 cycles par minute = 0,1 Hz est la fréquence de résonance commune. Plus précisément, 5,5 secondes à l’inspiration et pareil à l’expiration est l’idéal pour que 100% des humains soient en cohérence cardiaque.

Pour pratiquer la cohérence cardiaque et induire cette résonance cardiaque par la respiration, il y a 3 variantes :

  • 5-5 : 5 secondes d’inspiration et 5 secondes d’expiration. C’est l’équilibre.
  • 4-6 : 4 secondes d’inspiration et 6 secondes d’expiration. On stimule légèrement plus le système nerveux parasympathique (idéal avant un repas et le soir).
  • 6-4 : 6 secondes d’inspiration et 4 secondes d’expiration. On stimule légèrement plus le système nerveux sympathique (idéal le matin et avant une situation avec de l’enjeu)

La cohérence cardiaque 365

David O’Hare recommande la pratique de la cohérence cardiaque 365 :

  • 3 fois par jour : matin, avant midi, après midi. Toutes les 4h. Première session au lever.
  • 6 cycles par minute
  • Pendant 5 minutes

Personnellement, 5 minutes était trop pour moi au début, tant j’avais de mal avec la discipline. Alors en 2017 (année où je me suis formé à la cohérence cardiaque), j’ai commencé par 3 minutes le matin. Au bout de quelques semaines, l’habitude était installée et j’ai augmenté à 4 puis à 5 minutes.

J’ai arrêté pendant plusieurs années mais il y a un réflexe que j’ai gardé depuis plus de 7 ans : la minute de cohérence cardiaque avant les repas.

C’est l’occasion de prendre une minute pour me recentrer, calmer mon système nerveux et connecter à la gratitude de mon repas. Tout le monde me voit faire ça pendant que les convives commencent à se bâfrer et souvent ça questionne (pour ceux qui ne me connaissent pas).
Alors j’explique et souvent ils veulent essayer avec moi.

Comme je le dis souvent : je ne peux pas me faire croire que j’ai pas une minute pour respirer en conscience.

Récemment, j’ai eu l’élan de pratiquer à nouveau la cohérence cardiaque et j’ai repris 1 à 2 fois par jour.

Pour t’aider à avoir le bon rythme de respiration, tu peux utiliser les guides respiratoires :

  • Vidéos (il y en a pléthore sur Youtube)
  • Compter les secondes
  • Dessiner les vagues sur une feuille de papier (en rythme avec l’inspiration et l’expiration)
  • Utiliser ton pouls comme référentiel
  • Avec application : respirelax, Kardia… Personnellement j’utilise Urgofeel pro avec un oxymètre de pouls qui me donne un score de cohérence cardiaque. Mais quand je veux faire simple, Kardia marche très bien.
  • Avec une montre connectée : beaucoup de montres proposent une app de cohérence cardiaque minimaliste.

La séance la plus importante est celle du matin, la deuxième plus importante celle de l’après-midi.

Tu peux aussi pratiquer juste 1′ pour recentrer le système nerveux :

  • Avant le repas pour préparer la digestion
  • En moment de stress ou d’agitation
  • Prendre une pause dans ta journée, sans raison

Tu es désormais en possession d’une méthode extraordinaire aux bienfaits prouvés, qui demande très peu de temps et d’énergie.

Si ça fait du sens pour toi, il s’agit simplement de… commencer.

Et ça commence maintenant, par une inspiration et une expiration !

Peur de manquer d’argent : Le secret de la psychologie du manque

La peur de manquer d’argent cache un secret !
Que cache cette peur et comment s’en libérer ?
Réponse dans cet article !


Depuis l’épisode Covid, on a vu fleurir des pénuries de moutarde, de pâtes et de PQ qui créent de la panique chez beaucoup de gens.

La peur de manquer les pousse à dépenser pour faire du stock afin de se sentir en sécurité : c’est le comportement classique.

La peur de manquer d’argent est beaucoup plus profonde qu’on l’imagine au premier abord, elle vient toucher des émotions fortes en nous, peut créer de l’angoisse et virer à la phobie.

La peur de manquer concerne très souvent l’argent et crée un rapport tendu à ce dernier.

Tu te demandes peut-être d’où vient cette peur de manquer et comment s’en libérer ?

Cette peur crée beaucoup de stress et nous faire vivre l’enfer.
Sans plus tarder, dévoilons ce qui se cache derrière.

Qu’est-ce que la peur du manque ?

Pour clarifier ce dont on parle, qu’est-ce que le manque ?

Selon le dictionnaire : “Fait de manquer, de faire défaut ; insuffisance ou absence de ce qui serait nécessaire”

Manquer vient du latin “mancus” : quelque chose qui est absent, qui ne fait pas partie de quelque chose.

La peur de manquer d’argent peut virer à la phobie chez certaines personnes, générer de l’angoisse et un rapport à l’argent très tendu.

À bien y regarder, ce n’est pas l’argent en lui-même qui est le sujet de la peur ou de la phobie… C’est plutôt ce qu’il permet.

L’argent est un moyen de prendre soin de ses besoins dans la société capitaliste  moderne : avoir un toit, manger à sa faim, faire le plein d’essence pour se déplacer, s’acheter des vêtements pour avoir chaud…

La peur du manque d’argent touche nos besoins fondamentaux.

On a pas peur de manquer d’argent, mais on a peur de finir à la rue, seul, d’avoir froid et de mourir.

Ça dépend ta projection : chacun a son scénario bien spécifique où il a peur de la perte de ce qu’il a.

La projection que tu fais sur l’argent conditionne grandement ta relation à l’argent.

Certains projettent sur l’argent la liberté, d’autres la sécurité, d’autres encore le bonheur…

La peur de manquer est plus fréquente dans la vie que concernant le seul domaine de l’argent : vient souvent avec la peur de manquer de nourriture, d’essence…

Voilà qui devient intéressant.

Allons plus loin : qu’est-ce que la peur ?

Une émotion orientée vers le futur.

En clair, je crée une projection mentale future dans laquelle quelque chose est absent et cela me crée un ressenti physique inconfortable dans ma vie au présent.

Le réflexe est de fuir ce ressenti désagréable et tu vas découvrir plus bas pourquoi c’est le nœud du problème.

On a peur de manquer seulement quand on a déjà.

Si tu manques vraiment, tu n’en as pas peur… tu es déjà dans l’action en train de chercher des ressources.

La vie est adaptative, l’être humain sait chercher des ressources quand il en a besoin.

Là aussi, paradoxalement, l’argent ne protège absolument pas contre la peur du manque d’argent… Relis cette phrase.

Tu peux avoir des revenus conséquents, une situation professionnelle aisée, une entreprise qui tourne bien, zéro crédit, un niveau financier excellent… Tu n’es pas immunisé contre la peur de manquer.

Beaucoup de gens deviennent riches en étant câblés sur cette peur de manquer d’argent et ça ne résout rien à leur problème !

Les conséquences de la peur du manque d’argent 

La peur de manquer d’argent ne vient pas sans conséquence, elle a un prix et c’est le cas de le dire : d’abord elle conditionne ton état d’esprit à voir ce que tu n’as pas au lieu de voir ce que tu as.

Si tu te projettes sans cesse dans des scénarios futurs où tu crains de manquer d’argent, tu vis l’émotion de peur au présent, pouvant mener à l’angoisse et l’anxiété permanentes.

Cela crée du stress et t’emprisonne dans une des 3 réactions conditionnées : lutte, fuite ou inhibition.

Il y a 3 grandes conséquences à cette peur du manque :

1/ Ton cerveau est câblé sur “ne pas perdre d’argent” et pas “gagner de l’argent.”

On sait depuis longtemps (grâce aux travaux de Daniel Kahneman sur les biais cognitifs) que notre cerveau est beaucoup plus sensible à la perte qu’au gain : cela s’appelle l’aversion à la perte.

Si tu es obsédé par le manque, tu orientes naturellement ton cerveau sur ce sujet.

Impossible pour toi de voir les opportunités pour gagner, faire de l’argent, car tes croyances sont orientées sur la perte, le manque.

Tu vis alors dans un paradigme du manque et pas dans un paradigme d’abondance et ton cerveau te montre toutes les preuves venant valider tes croyances sur l’argent et sur la vie.

2/ Si tu as peur de manquer, tu peux avoir le réflexe naturel d’accumuler.

Nous l’avons vu à maintes reprises : dès qu’il y a une suspicion de manque, les gens s’empressent de faire le plein, créant la pénurie par peur du manque.

Dans ces conditions, tu resserres ton focus sur du court terme et tu n’as plus de stratégie long terme.

Or, les gens qui s’enrichissent vraiment voient à long terme. Pour investir, que ce soit en immobilier, en cryptomonnaies ou dans les métaux précieux, tu as besoin d’une vision long terme.

Les stratégies en immobilier demandent presque systématiquement un crédit, donc une confiance dans le futur.

Avec ton esprit câblé sur le manque, tu n’investis pas donc tu ne t’enrichis pas. Tu laisses dormir ton argent par peur de le perdre et tu crées cette réalité : déjà avec l’inflation tu perds de l’argent.

Tu peux même être obsédé par la sécurité, avec beaucoup de dépenses d’argent pour faire le plein de stock… Et cela risque de te poser vraiment des problèmes.

3/ Un cerveau dominé par la peur occulte toute notion de plaisir, de créativité et de prise de recul.

Or, si tu es entrepreneur, que tu veux créer un business, ton travail nécessite d’être créatif, de réfléchir posément.

Si tu es sans cesse en train de penser au manque dans le futur, non seulement tu te pourris la vie ici et maintenant, et en plus tu n’as pas les idées claires pour ton business.
D’autre part, cette absence de créativité mène à des choix pouvant être stupides et très court-termistes.

D’où vient la peur du manque ?

Avant de proposer des hypothèses d’origine, sache qu’il n’est pas nécessaire de connaître l’origine de la peur du manque d’argent pour la libérer.

La libération émotionnelle profonde permet de libérer la peur de manquer de façon définitive très rapidement et sans chercher l’origine.

La source la plus courante est dans l’enfance, lorsque tu as vécu dans ta famille une période de manque.

Si l’un de tes parents a perdu son travail, liquidé sa société, vu son salaire réduit, vécu une situation de reconversion où la transition a été dure, que tes parents se serraient la ceinture ou simplement qu’ils avaient eux-mêmes peur de manquer d’argent…

Cela a pu te conditionner inconsciemment.

Les enfants sont comme des éponges que les parents imbibent par leur état d’être pendant des années et des années.

Alors avant toute chose, avant de chercher ailleurs, regarde dans ton enfance :

  • Qu’est-ce que tu as entendu sur l’argent ?
  • Comment tes parents se comportaient avec ça ?
  • Est-ce que c’était un sujet détendu ou est-ce que c’était source de crispation ?

Même si personne n’a manqué d’argent dans ta famille, même si personne n’a perdu son travail, même si personne n’a vécu une situation de perte, même si personne n’a vécu une situation financière à problème, tu peux quand même être toi-même embourbé dans cette peur de manquer (bien que ce soit moins fréquent).

Tu as aussi pu acquérir ces croyances via ta propre expérience de vie ou par mimétisme avec d’autres personnes.

Comment se libérer de la peur du manque : mode d’emploi

Se libérer de la peur du manque est relativement simple.

Oui ça peut te titiller que je dise ça.

La peur de manquer d’argent est une simple émotion et, comme toute émotion, elle est là pour t’informer de quelque chose. Elle n’est pas un problème à résoudre.

Même si c’est plus intense que de la peur et que tu vis de l’angoisse, de l’anxiété voire une phobie, cela t’invite juste à de l’écoute de la partie de toi concernée.

Avant de s’occuper de la peur à proprement parler (en auto-thérapie), commence par clarifier ce qui se cache vraiment derrière : être à la rue ? Mourir de faim ? Être seul et sans le sou ?

Faisons un exercice de coaching ensemble. Pense à ta projection future de manque : qu’est-ce qui te fait vraiment peur ? C’est quoi le pire scénario ? Et dans ce scénario, c’est quoi le pire ? Que se passe-t-il en toi quand tu fais face à cette idée ?

Tire la pelote de laine et vois où ça t’emmène : tu vas voir très clairement ce qui te fait vraiment peur derrière. Chaque type de personnalité a sa propre projection.

Tu peux prendre le temps d’écrire tout cela dans ton journal.

Ensuite, il est intéressant de regarder comment rationnellement tu peux y survivre.

Ce qui est terrible pour l’humain est de subir quelque chose.

L’absence de nourriture par exemple :

  • Lorsqu’elle est involontaire, en cas de famine, elle est très mal vécue. Quelqu’un qui vit la famine ne l’a pas décidé et le subit.
  • Lorsqu’elle est volontaire, en cas de jeûne thérapeutique, c’est beaucoup plus léger. Quelqu’un qui jeûne le fait en conscience et sait pourquoi il le fait, même si c’est pendant un mois.

Imaginons que tu aies peur de ne plus pouvoir te payer de loyer et d’être à la rue.

Déjà, constatons qu’il y a des gens qui ont choisi de ne pas avoir d’appartement ni de loyer. Ils vivent en van, en tente, dans un squat ou chez des amis.

Dans l’émission “Nus et culottés”, 2 gars font l’expérience de chercher le gîte et le couvert chez des gens, en partant avec RIEN. Ils le prennent avec légèreté et surtout comme un challenge, ils se fichent de la peur du rejet.

Comme quoi, la seule perception de l’expérience change TOUTE la nature de l’expérience.

Pour te libérer de la peur de manquer d’argent, ça ne passe PAS par ce type de solutions :

– Travailler plus dans ton activité, augmenter ton salaire

– Rationaliser que c’est dans ta tête

– Un protocole d’hypnose, de PNL ou d’EFT

– Une action quelle qu’elle soit.

Le SEUL endroit où tu peux apaiser ta peur de manquer, c’est ici et maintenant dans ton corps.

Voici un outil de libération émotionnelle et de thérapie brève parmi les plus puissants que j’utilise :

NERTI, la méthode de libération émotionnelle profonde

La méthode NERTI (Nettoyage Emotionnel Rapide des Traumatismes Inconscients) consiste simplement à laisser émerger la peur et à laisser faire les sensations du corps telles qu’elles sont. Laisser faire permet au trauma de s’auto-traiter de la même manière qu’une cicatrice se fait toute seule.

Cet outil absolument génial permet de libérer tout “blocage” mettre à jour ton système de croyances avec une grande simplicité.

Cela requiert suffisamment de présence et d’amour envers toi.

Pour passer du manque à l’abondance, il est important de faire face, d’écouter pleinement cette peur de manquer d’argent, elle fait aussi partie de toi, elle a sa place.

C’est paradoxalement, lorsque tu autorises ce ressenti à être là et que tu le laisses aller jusqu’au bout, que tu le reconnais tel qu’il est, qu’il n’a plus d’emprise sur toi.

Tout le reste est secondaire.

Attention : la libération émotionnelle peut être très difficile tout seul en autonomie quand on n’a pas l’habitude. 

Si tu souhaites te libérer de la peur du manque définitivement, rendez-vous sur cette page.

Le rapport à l’argent en psychologie : que dit-il de ta personnalité ?

Le rapport à l’argent en dit long sur nous, bien plus que tu ne l’imagines.

La psychologie de l’argent se reflète dans notre personnalité et conditionne comment on se comporte avec dans notre vie.

Quand on s’intéresse au sujet du rapport à l’argent, des questions surgissent spontanément :

  • Quel impact a notre rapport à l’argent sur notre vie ?
  • Que dit l’argent sur ta personnalité ?
  • D’où vient la peur du manque ?
  • Comment améliorer notre rapport à l’argent ?

Si ce sujet t’intéresse, tu ne veux pas rater la suite !

Le rapport à l’argent influence considérablement ta vie, sans même que tu t’en rendes compte, tout comme ton profil de personnalité.

Le rapport à l’argent influence beaucoup nos relations, notre travail et évidemment la gestion de notre argent.

De façon plus insidieuse, notre rapport à l’argent a un rôle important dans notre image et notre estime personnelle : tu vas découvrir pourquoi un peu plus bas.

Avant d’aller plus loin, arrêtons nous un instant pour définir de quoi on parle :

L’argent se définit comme une valeur monétaire, la monnaie étant l’unité de mesure de la valeur et d’échanges commerciaux.

En clair, l’argent est simplement une monnaie d’échange basée sur la valeur.

L’argent est une mesure fictive de valeur dans le monde capitaliste moderne.

Selon ta perception de cet argent, cela conditionne ton “rapport à l’argent” et influence énormément ta vie.

Qu’est-ce qui influence le rapport à l’argent ?

1/ Déjà, la culture dans laquelle tu vis.

En France, il est reconnu que l’argent est un sujet tabou : lescroyancesà ce sujet sont assez négatives. L’argent est sale, les riches sont des profiteurs, les hommes gagnent plus que les femmes… En France, on a peur de dire combien on gagne, on ne s’intéresse pas à l’argent, à l’économie, à comment ça marche… 

Ce n’est pas le cas partout dans le monde : aux Etats-Unis, l’argent est valorisé, il est un symbole de réussite très en lien avec le rêve américain.  

Si tu veux comprendre plus en profondeur cette différence de perception, jette un œil à la spirale dynamique.

2/ L’environnement dans lequel tu évolues.

La culture a une influence, mais la famille dans laquelle tu évolues a encore plus de poids.

Je te dévoile pourquoi un peu plus bas.

3/ Ton expérience personnelle.

S’il y a de l’argent au milieu d’une dispute, que tu traverses des expériences fort désagréables en lien avec ce sujet, ton rapport à l’argent en pâtit encore plus.

Au gré de tes expériences et de ta vie, tu ajoutes ton vécu sur le sujet de l’argent.

Bref, l’argent est un simple échange monétaire.

Le rapport à l’argent désigne les histoires qu’on surajoute sur ce truc.

En effet, il est une réalité que beaucoup de gens n’ont pas compris car ils ne voient que la superficie du sujet de l’argent. 

Le sujet du rapport à l’argent recèle moult secrets que nous allons percer ensemble.

Avant de t’en dire plus, voici un bref test pour t’auto-évaluer. Pour connaître ton rapport à l’argent, rien de tel qu’un test de réalité :

  • Connecte toi sur le site de ta banque et regarde ton compte en banque ce qui entre et ce qui sort chaque mois. Comment te sens-tu en voyant ça ?
  • D’où vient l’argent que tu gagnes ?
  • Où part l’argent que tu dépenses ?
  • Ca te fait quoi d’être face à ta situation financière ?

Un test sur internet ne t’apportera jamais autant d’informations sur toi que regarder ta réalité et ressentir ce que ça fait !

Il est facile de procrastiner ce genre de “test” car c’est se prendre la réalité en face… Et l’humaine n’aime pas trop ça.

Alors avant de passer à la suite : est-ce que tu as pris le temps de répondre aux questions ci-dessus ?

Bravo si tu as joué le jeu, ça demande de l’honnêteté !

Avant d’aller plus loin, si tu galères dans ton rapport à l’argent et que tu sens des blocages, tu as peut-être envie de concret : il est possible de libérer ce blocage ensemble. Clique ici pour en savoir plus.

Ce qui se cache derrière ton rapport à l’argent

Si tu réfléchis 30 secondes sur le sujet, tu réalises que l’argent est un concept, à l’image de la France ou de la liberté.

Tu ne peux pas toucher la liberté, la France ou l’argent.

Tu peux toucher les grains de sable d’une plage à l’autre bout du monde mais pas la liberté.

Tu peux toucher un bâtiment en béton dans lequel il y a un type qui se fait appeler “M. le président” mais pas la France.

Tu peux toucher des billets et des pièces, mais c’est juste du papier et du métal. Tu ne peux pas toucher l’argent en tant que concept.

La valeur symbolique qui est associée à l’argent n’est pas palpable.

L’argent c’est aussi et surtout des 0 et des 1 sur des ordinateurs (appelée monnaie scripturale).

Pourtant, on en fait toute une affaire car l’argent cristallise les émotions.

Comme l’argent est neutre, nous le remplissons en projetant notre propre réalité dessus.

En gros, ce que tu projettes sur l’argent en dit long sur toi… pas sur l’argent.

Selon qui parle, l’argent renvoie à la saleté, au travail, à la liberté, à la sécurité, au partage, à la contribution… on va y revenir.

Quand t’as compris que l’argent n’est rien de tout ça, t’as déjà compris beaucoup.

A partir de là, tu vas t’amuser à voir chez toi ce qui se cache derrière et ce qui t’a amené à cet article.

Le rapport à l’argent est très relié à 5 autres sujets qui sont sources de “blocage“.

1/ Les schémas familiaux

Quand tu veux comprendre quelque chose dans ta vie, commence par regarder dans ton enfance et ce que tu as appris dans ta famille.

Il est courant d’éviter de gagner plus que papa ou maman (ou les 2 réunis), c’est une loyauté familiale.

Galérer à gagner de l’argent peut être influencé par les injonctions parentales aussi banales que “reste à ta place”, “ne fais pas de bruit”, “arrête de faire ton intéressant.”

Les schémas familiaux sont les premiers à s’inviter dans notre rapport à l’argent, parce que la famille est notre tribu fondatrice.

Être banni de la tribu signifie la mort pour un être humain : nous avons ce programme profondément enfoui en nous.

C’est pour cette raison qu’on a autant peur du regard des autres.

Tout ce qui pourrait nous faire risquer d’être banni de la tribu est à éviter à tout prix (cette fameuse peur du rejet), on préfèrera donc être fauché et rester dans la tribu qu’être riche et solitaire.

2/ Les relents idéologiques

L’argent est un sujet très tabou en France comme nous l’avons dit. Ce n’est pas un scoop.

Dans l’inconscient collectif, les riches portent le chapeau de beaucoup de maux : les riches sont des cons, ils ne méritent pas, ce sont des profiteurs, ils se font de l’argent sur le dos des autres…

On entend souvent que l’argent est sale, que l’argent pervertit les gens ou les relations, que ça fait montrer notre côté sombre…

Dans ce contexte, être pauvre c’est être du côté des vertueux, c’est s’assurer de rester pur et immaculé. Tu parles !

Beaucoup de personnes crachent sur le capitalisme (tout en y participant) et trouvent une grandeur morale à rester pauvre pour ne pas devenir une enflure de capitaliste. J’exagère à peine.

Quand l’idéologie s’invite dans ton rapport à l’argent, cela ne fait pas bon ménage… C’est caractéristique du niveau BLEU de la Spirale dynamique.

3/ Les projections personnelles

L’argent est surtout un magnifique écran sur lequel on peut projeter toutes nos peurs et nos insécurités.

Forcément, c’est influencé par les deux points précédents.

Notre rapport à l’argent peut être entaché par la croyance que l’argent crée des conflits, sépare les individus…

Chacun projette sa petite histoire dessus. Voici une petite collection de ce que j’ai déjà entendu :

  • l’argent c’est la sécurité
  • l’argent c’est la liberté
  • l’argent c’est la contribution
  • l’argent c’est l’amour
  • l’argent ne tombe pas du ciel
  • l’argent est difficile à gagner
  • l’argent se gagne à la sueur de notre front
  • l’argent est le mal de l’humanité
  • l’argent est la source des inégalités

Tu vois à quel point c’est un rapport intime entre soi et soi, comme une porte d’entrée vers la connaissance de soi.

Nous vivons dans un monde où tu peux gagner 1500€/mois en travaillant 60 heures par semaine en tant qu’agriculteur et où tu peux être multi-millionnaire sans travailler en ayant investi 2000€ dans les cryptomonnaies il y a quelques années.

Nous vivons dans un monde où tu peux vendre une séance de coaching à 40€ ou du coaching de dirigeant à 20 000€ l’année.

Toutes ces réalités coexistent, il n’y a ni bien, ni mal, ni mieux, ni moins bien : c’est le réel.

Certains gagnent 20 000€/mois en bossant quelques heures par semaine, d’autres gagnent 1 500€/mois en suant au travail 12 heures par jour.

Ce qui est intéressant dans tout ça, c’est ce que TOI tu projettes sur ce sujet puisque c’est ce qui nous intéresse aujourd’hui.

4/ L’identité

En réalité, notre rapport à l’argent traduit souvent notre rapport à nous-mêmes.

Selon notre rapport à nous-mêmes, on vient valider des croyances à notre sujet : “je ne mérite pas”, “je ne vaux rien”, “je suis nul”, “je n’ai pas de valeur”.

Cela traduit alors un cruel manque d’amour pour soi.

On cristallise ce dégoût de soi en se punissant à travers une galère d’argent.

Seulement, notre valeur personnelle n’a rien à voir avec le montant sur notre compte. 

Personnellement, j’ai mis du temps à comprendre cette évidence.

La valeur d’une vie humaine ne peut pas être estimée. 

L’argent est aussi lié à la spiritualité : gagner peu d’argent permet à certains de se vanter d’être spirituels, d’être au-dessus de la matière… (bon, on nage en plein ego spirituel souvent)

Ce que fait quelqu’un avec l’argent, qu’il en possède énormément ou pas du tout, en dit autant sur sa personnalité que sur son ombre.

5/ Le rapport à la vie

Au final, on peut voir à quel point notre rapport à l’argent est un miroir de notre rapport à la vie.

Certains ont un rapport de consommation avec la vie : ils veulent jouir de tous les plaisirs maintenant sans penser à plus tard, ils dépensent sans compter et crament tout ce qu’ils gagnent.

Certains ont un rapport d’accumulation avec la vie : ils vivent dans le futur, ils suranticipent tout ce qui pourrait arriver et ont des comptes plein d’argent qui dort pour anticiper le moindre problème.

D’autres ont un rapport d’inhibition avec la vie : ils gagnent très peu d’argent, peinent à joindre les deux bouts. Ils ne prennent pas leur place, n’ont pas encore pris la responsabilité de leur vie et sont dans un refus de leur incarnation (ce qui peut être douloureux à réaliser).

Cela peut aussi être une stratégie inconsciente pour rester un enfant dépendant qui cherche de l’aide, qui dépend d’un tiers (les parents, l’Etat,…)

L’argent est une énergie d’incarnation, il est lié au sexe, au temps, à la mort.

Dès que tu nais, tu as des besoins nécessitant de l’argent.

Un toit, la nourriture, le déplacement… Tout cela est la plupart du temps payant. Même mourir coûte de l’argent (et nourrit des business lucratifs) !

Manquer d’argent peut être une façon de jouer petit, de rester discret et ne pas prendre sa place.

À l’inverse, gagner beaucoup d’argent peut être une façon de combler le vide existentiel, de jouer un rôle social et de compenser un manque d’amour de soi.

Il y a autant de rapports à l’argent que de personnes puisque, tu l’as compris, le rapport à l’argent parle avant tout de ton rapport avec toi-même.

L’argent est une énergie dont la nature même est de circuler. 

Un rapport sain à l’argent n’implique pas nécessairement la richesse, par contre il induit une fluidité, un aller-retour perpétuel et surtout une paix intérieure dénuée de toute peur ou appréhension.

Améliorer son rapport à l’argent ?

Conscients d’un rapport à l’argent crispé, certains veulent travailler sur ce sujet car ils estiment avoir des “auto-sabotages” en lien avec l’argent.

Tu l’as compris, il s’agit avant tout d’aller régler ces histoires à l’intérieur de toi, en allant regarder ce que tu as projeté sur l’argent.

L’argent cristallise beaucoup de fantasmes etd’émotions.

Entre ceux qui croient que l’argent est un problème et ceux qui croient que l’argent est une solution, tout le monde se fourre le doigt dans l’œil.

L’argent est juste cette monnaie d’échange dont on a parlé au début. Sa valeur est toute relative puisqu’elle fluctue et qu’elle peut tomber à zéro en cas d’effondrement d’une société.

Aujourd’hui, l’argent est imprimé en illimité, il est créé ex nihilo.

Une première étape pour améliorer ton rapport à l’argent est de te renseigner sur comment il fonctionne, sur l’économie, sur la création monétaire…

La deuxième étape consiste à creuser sur ton rapport à l’argent.

Ce que tu autorises à faire entrer dans ta vie comme argent est énormément conditionné malgré toi par ton éducation, comme à peu près tout dans la vie.

C’est l’occasion d’une petite balade introspective, en te mettant au calme, enméditation

  • Comment tes parents considèrent l’argent ?
  • Comment tes parents gagnent de l’argent ? Combien ?
  • Comment tes parents dépensent de l’argent ?
  • Comment tes parents parlent de l’argent ?

Comme nous avons tendance à reproduire le modèle parental inconsciemment, tu as tout intérêt à être lucide là-dessus, car c’est ce qui va se passer dans ta vie si tu ne le revisites pas.

Tu peux aussi identifier tes peurs associées à l’argent :

  • As-tu peur de manquer ? Peur de dépenser ? Peur de gagner beaucoup d’argent ?
  • Qu’est-ce que les autres diraient de toi si tu étais blindé ? Qu’est-ce qui pourrait se passer de terrible ?

Garde en tête que l’argent que tu as aujourd’hui sur ton compte en banque est un simple résultat : un résultat de tes croyances passées, de tes comportements passés.  Il n’est qu’un indicateur !

Combien tu gagnes ne dit rien sur ta valeur personnelle et en même temps ça dit tout de ton rapport à toi-même.
À toi de voir ce que tu décides d’en faire !

Pour terminer : Si ton rapport à l’argent avait un message à te transmettre, ce serait lequel ?

Une fois que tu as clarifié le nœud dans ton rapport à l’argent, vient la troisième étape : celle de la libération émotionnelle, pour retrouver un rapport plus détendu sur ce sujet. 

Et si tu souhaites le faire ensemble, rendez-vous ici.

Se libérer de la culpabilité : le secret

Comment se libérer de la culpabilité, ce fardeau ?

Depuis enfant, on nous assène des règles, des interdits, qu’il ne faut pas transgresser au risque d’être puni.

Ce mode d’éducation basé sur la carotte et le bâton est très ancré dans notre psychisme et conditionne nos pensées et émotions.

La culpabilité peut t’empêcher de vivre ta vie en te mettant une pression incroyable sur les épaules.

Dans cet article, explorons ensemble :

– Les différentes formes de la culpabilité

– D’où vient la culpabilité (tu vas être surpris)

– Ce qui se cache derrière la culpabilité

– Comment se libérer de la culpabilité

Si ça te tente, plongeons au cœur de ce sujet passionnant qu’est la culpabilité.

Différentes formes de la culpabilité

Depuis des années, j’ai observé chez moi la croyance que je dois être utile au monde, apporter ma pierre à l’édifice.

Cela me pousse à faire, à produire… Et à me culpabiliser quand je ne suis pas productif, quand je prends du temps pour moi.

Voilà un premier type de culpabilité : ne pas être et/ou faire assez. Ne pas assez travailler, ne pas être à la hauteur de ses idéaux, ne pas être digne de confiance…

Il existe d’autres façons de vivre la culpabilité :

– Culpabilité de prendre du plaisir, d’être heureux, de prendre sa place (pendant que d’autres souffrent)

– Culpabilité de ne pas être “pur” : avoir des défauts, avoir des pulsions/des désirs inavouables, avoir des zones d’ombre

– Culpabilité d’avoir de l’argent, de réussir, d’être “chanceux” (vivre en France, avoir un toit, de la bouffe…), par rapport à ceux qui n’en ont pas

– Culpabilité d’avoir fait/pensé/dit quelque chose : mensonge, tromperie, violence, méchanceté, critique, menace, victimisation…

– Culpabilité d’être sorti de ses gonds et que la parole ait dépassé la pensée.

– Culpabilité liée à un événement marquant : divorce des parents, avortement d’un enfant, violé

Derrière le sentiment de culpabilité, on retrouve toujours une trame du type : 

Je devrais être/faire/avoir ceci et ça n’est pas le cas.

Les conséquences négatives sont nombreuses : 

Le sentiment de culpabilité est extrêmement toxique car il engendre du stress, peut démoraliser et complètement t’empêcher de profiter de la vie.

Le sentiment de culpabilité est toxique au point de même amener à la dépression, en tournant en boucle dans ta tête, avec sa dose de “tu aurais dû” et de “si seulement tu”.

Bref, la culpabilité est comme une chape de plomb qui t’empêche d’exprimer pleinement ton identité, pouvant aller jusqu’à t’excuser d’être en vie… Le prix à payer est immense.

L’origine de la culpabilité : d’où ça vient ?

Culpabilité vient du latin “culpa” : la faute.

Selon le dictionnaire, la faute est un manquement à la règle morale, à une prescription religieuse.

Intéressant ! 

Nous pouvons en tirer un enseignement précieux :

La culpabilité issue est issue d’une construction mentale idéologique, comme pour la honte.

C’est un sentiment qui découle de l’idée de déviance.

La morale est crée par les humains de toutes pièces, elle n’existe pas dans la nature. 

Le lion mange la gazelle, personne ne met le lion en prison.

Le phoque mange ses congénères, il n’est pas jugé dans un tribunal.

L’humain a créé la morale, les règles, les lois, ex nihilo.

Dans quel but ?

Il faut nous remettre dans le contexte pour en comprendre l’origine.

Il y a plusieurs milliers d’années, nous étions au temps des empires.

Empire romain, empire maya, empire carthaginois… 

La hiérarchie était sommaire : c’est la loi du plus fort.

Le plus fort est au pouvoir et il cherche à étendre son influence grâce à la violence pour montrer sa puissance.

Tuer par derrière, trahir l’empereur, c’était un grand classique.

(L’humanité évolue par étape.)

Pour contenir les pulsions inhérentes à l’expression du Soi, l’humain a commencé à mettre de l’ordre via un cadre, une norme, franchissant une nouvelle étape d’évolution.

Pour ce faire, a été créée une Vérité Unique qui ralliait tout ceux qui y croyaient, de sorte à contrôler la vie des individus.

(les pires atrocités ont été commises au nom de cette Vérité Unique au passage, tout comme d’incroyables constructions)

Cette Vérité Unique prend la forme d’un récit commun : Dieu, France, Amazon,…

La notion de bien/mal, de niveau hiérarchique (très visible à l’école, à l’armée, à l’église), de lois, de règles, de dogmes, vient de l’émergence de ce niveau de conscience.

(En Spirale Dynamique, il s’agit d’une transition Rouge-Bleu).

Toute transgression de cette Vérité Unique est une faute. La personne concernée en ressent une forte culpabilité, afin de revenir dans le droit chemin.

La culpabilité est ainsi reliée à la morale, elle fait référence à une règle absolue qui nous échappe.

Voilà l’origine.

Cette norme est introjectée par les individus sous forme d’un juge intérieur qui s’assure que tu ne sors pas de ladite norme.

Se sentir coupable permet de fédérer des névrosés et faire société.

La culpabilité n’est donc pas inhérente à l’être humain (car n’existe pas chez tous les humains), c’est un sentiment qui découle d’un concept mental dépendant de la culture.

Par exemple, au Malawi, il est normal de coucher avec les petits filles car ça fait partie de leur éducation sexuelle, les individus qui s’en chargent ne vivent aucune culpabilité puisque c’est inclus dans le narratif local. (Ca n’empêche pas de créer des traumas profonds).

Le but de la morale est simple : calmer les pulsions, l’élan de vie, pour plus de paix collective et éviter de tuer quelqu’un car il t’a regardé de travers.

La sentence suprême permet de contrôler les individus par la peur grâce à la culpabilité, par un système de punition/récompense (el famoso bâton/carotte).

C’est très visible dans la société moderne :

– à l’école : notes, avertissements, punitions… 

– les lois : confinements, limitations de vitesse, amendes, prisons…

Attention, il n’y a rien ou de mal là-dedans, je ne fais que décrire comment ça marche.

Simplement, une société dominée par le sentiment de culpabilité engendre des individus inhibés, contenus, coupés de leur identité profonde, qui ne sont que l’ombre d’eux-mêmes toute leur vie. Tu réalises le prix à payer ?

Ce qui se cache derrière la culpabilité

Tu as maintenant conscience d’où vient la culpabilité : c’est une création sociétale qui a permis de mettre de l’ordre dans le chaos.

(au prix d’un couperet au-dessus de la tête en permanence)

Le sujet de la culpabilité est beaucoup plus profond qu’il n’y paraît.

En réalité, il y a un enfant fautif qui se sent coupable en chacun de nous, qui a peur d’être grondé, puni, dès qu’il a l’impression de faire quelque chose de travers.

Pour comprendre un schéma dans notre vie, remontons à l’enfance : 

Comment se comportaient tes parents avec toi ? 

Pour quelle raison tes parents te réprimandaient-ils ?

Qu’est-ce qui n’était pas toléré dans ta famille ?

Quelles ont été les croyances transmises par tes parents ?

Tu vas vite constater que ce que tu t’interdis aujourd’hui, ce que tu juges de toi, est probablement ce qui n’était pas accepté dans ta famille.

Comme l’enfant est une éponge et qu’il introjecte ses parents à l’intérieur de lui (transformant ses parents extérieurs en des parents intérieurs), il garde ce schéma toute sa vie s’il n’a pas mis de conscience dessus.

Voilà pourquoi toutes les injonctions du type “sois parfait”, “fais des efforts”, “sois fort”, “fais plaisir” et “dépêche-toi”, nous suivent tout au long de la vie.

Il y a un “surmoi”, un juge intérieur qui veille au grain.

Il est intéressant de constater que ces normes sociétales sont à l’intérieur de toi avant tout : ce sentiment de culpabilité que tu ressens est entre toi et toi.

Ca n’a rien à voir avec les autres mais tout à voir avec ce que tu projettes dans le regard des autres !

Tu peux alors te demander : 

Quel genre de parent es-tu pour ton enfant intérieur ?

Vu que tu as modélisé tes parents sans t’en rendre compte, tu répliques toute ta vie ce même schéma.

Le degré de culpabilité que tu ressens est proportionnel au manque d’amour pour toi.

Quand tu t’aimes, tu t’autorises à être comme tu es.

Quand tu ne t’aimes pas, tu passes ton temps à courir après un “toi idéal” que tu ne seras jamais et tu te juges de ne pas l’être, tu te culpabilises. Ca génère beaucoup de blocages émotionnels.

Evidemment la réalité n’étant pas noire ou blanche, c’est un continuum amour-non amour.

Egalement, il y a des parties de toi faciles à aimer (celles qui te mettent en valeur, celles que tu connais, celles qui sont socialement acceptables) et des parties de toi plus difficiles à aimer (tes zones d’ombre, tes pulsions, celles qui ne sont pas socialement acceptables).

Qui ne s’est jamais senti coupable d’avoir certaines pensées ?

Derrière toute culpabilité, il y a cette peur de déplaire, d’être une mauvaise personne, de ne pas être aimé pour qui on est.

Il y a une peur de vivre tel que tu es, d’exprimer le “soi” pleinement et totalement, en laissant épanouir toutes les parties de toi.

Facile à dire… Que faire quand la culpabilité plane au-dessus de ta tête ?

Comment se libérer de ce sentiment d’être coupable ?

Voyons cela maintenant.

Comment se libérer de la culpabilité

Avant de chercher des techniques de développement personnel pour gagner en estime de soi ou autre connerie, commençons par la base :

1ère étape : Prendre conscience de “l’enfant coupable” en toi : regarde ce qui te fait culpabiliser et constate l’émotion que ça te fait ressentir dessous. 

Peur ? Tristesse ? Colère ?

Il s’agit d’apprendre à retourner en soi et sentir l’émotion, ce qu’on a tendance à éviter (la difficulté avec les émotions trouve aussi son origine avec ce sacrifice du soi inhérent au niveau d’existence BLEU).

On l’a dit : le sentiment de culpabilité existe en référence à une norme absolue et il peut vraiment te pourrir la vie, c’est toxique quand ça tourne en boucle.

Alors quel absolu se cache derrière ta culpabilité ?

Les réponses vont t’aider à mieux te connaître car ce qui te fait culpabiliser parle de toi.

Une fois que tu en as fait le constat, il est temps de regarder à quel point c’est juste une norme, installée dans ton esprit depuis tellement longtemps, que tu n’as jamais pris le temps de remettre en question car tu étais bien trop jeune.

(tout comme la plupart des gens ne remettent jamais en question leur façon de manger, de déféquer ou de respirer)

L’invitation est de prendre du recul sur cette norme absolue et de voir ce que TOI tu en penses quand tu te connectes à tes tripes.

Par exemple, tu culpabilises dès que tu commences à être visible, à te faire remarquer ou à être expressif avec tes émotions.

En fond, il y a un dogme du type “il ne faut pas se faire remarquer” ou “reste discret”.

Tu peux t’amuser à questionner ce dogme : 

Ah bon ? Qui le dit ?

Pourquoi ne faut-il pas se faire remarquer ?

Et si je faisais le contraire, que se passerait-il ?

Selon quelle loi divine est-ce mal ?

Qu’est-ce que moi j’en pense de tout cela ?

Très vite, tu peux déconstruire tout dogme et voir le point de vue opposé… Puisque la morale est juste un mythe humain.

(tu vas déchanter quand tu vas commencer à déconstruire tous les mythes sociétaux)

Dans certaines sociétés tribales, ça fait partie des coutumes de violer une fille. Dans notre société moderne, c’est extrêmement choquant et passible de prison et de bannissement.

Voilà pour la phase mentale, seulement ça ne suffit pas.

2ème étape : il y a une phase émotionnelle nécessaire pour se libérer vraiment de cette culpabilité.

Au fond, la culpabilité est une opportunité de te rencontrer et d’aller au-delà du sujet de surface : 

Connecte-toi à la part de toi qui se sent coupable.

Dans cette situation, de quoi te sens-tu coupable exactement ?

Comment te sens-tu à cet endroit-là ?

De quoi as-tu peur ? 

Quels besoins ne sont pas nourris ?

Une fois que tu as déconstruis la culpabilité , il n’y a plus de faute (car tu as compris que les absolus c’est du vent quelque part), tu réalises qu’en dessous il y a des besoins et des émotions.

Intéresse-toi à cet enfant fautif qui croit qu’il a fait quelque chose de mal : il a juste besoin d’un gros câlin, particulièrement si le sujet est sensible.

A chaque étape, il y a vraiment besoin d’amour et de compassion, sous peine de retomber dans du jugement et de la haine de soi.

Avant de finir cet article, nous allons appuyer le propos avec l’histoire d’un pédophile. (tu peux déjà notifier ce que tu sens dans ton corps en ayant lu ce mot)

Le fléau du pédophile

Récemment, je discutais avec un ami thérapeute qui avait rencontré un pédophile.

(tu peux aussi notifier comme on placarde ce mot comme une étiquette : d’un coup tout l’humain se résume à ça, il devient une bête sanguinaire sans valeurs ni émotions. Le déshumaniser permet de ne pas avoir à s’y connecter émotionnellement au risque d’avoir de l’empathie, mais c’est une autre histoire.)

Il me disait qu’il était surpris que cet homme soit “normal” au sens qu’il n’ait pas eu de trauma particulier.

Cela voudrait dire que, dans son cas, la pédophilie n’est pas pathologique, elle serait un simple fonctionnement, comme quelqu’un adore le steak et un autre est végétarien car la viande le dégoûte. 

(tu sens venir le tabou de société ?)

Et si la pédophilie était une préférence sexuelle “naturelle” (faisant partie des stratégies de la Nature) comme l’est l’hétérosexualité, l’homosexualité ou la gérontophilie ?

Cela peut choquer et en même temps on en a aucune idée, on place ça volontiers en troubles psychiatriques pour ne pas avoir à imaginer cette possibilité.

Que ce soit le cas ou non, certaines préférences sont socialement acceptables, d’autres moins et d’autres PAS DU TOUT !

Sujet sensible, oui.

Mais pourquoi je te parle de ça ?

Des humains qui ressentent ce type d’attirance sexuelle (pédophilie) peuvent ressentir une immense culpabilité dans une société où ce n’est pas acceptable (c’est le moins qu’on puisse dire).

Ils doivent se contenir toute leur vie pour ne jamais passer à l’acte et, s’ils le font, ils risquent très fort de finir leurs jours au trou. 

Sous le joug de cette culpabilité, ils peuvent tomber en dépression voire mettre fin à leurs jours.

Tu peux regarder le film Nymphomaniac (volume 2) pour creuser ce sujet si ça t’intéresse.

Cet exemple est extrême mais il illustre une chose : 

Il est absolument nécessaire de développer de l’empathie pour les parties de toi que tu n’aimes pas (en grande partie car pas OK socialement) :

La partie de toi qui veut juste glander et rien faire de sa vie.

La partie de toi qui ment, qui trompe, qui est violente.

La partie de toi qui est mesquine et veut se venger.

La partie de toi qui s’en fout des autres et profiter de sa vie.

La partie de toi qui pense énormément et se fait plein de scénarios.

L’idée n’est pas d’exprimer le Soi sans altérité et refaire comme Attila le Hun.

Je te propose simplement de reconnaître et accepter qu’il y a aussi un Hitler ou un Dark Vador en toi. 

Et l’aimer aussi.

Car tant que tu ne le fais pas, tu vas lutter contre ces parties de toi, elles vont s’exprimer de façon incontrôlable (style retour du refoulé), et tu passeras ta vie à t’excuser de vivre et te sacrifier sur l’autel de dogmes sociétaux.

La plus grosse peur qu’il y a derrière le fait de lâcher la bride du juge intérieur est la même qui incite les parents à brimer leurs enfants ou à les mettre dans une école classique : la peur du non contrôle, de ce qui pourrait se passer.

Ecouter et aimer toutes les parties de toi ne veut pas dire que tu vas devenir une personne violente, manipulatrice et esclavagiste.

Tu vas juste compléter le processus d’individuation de Jung et être un individu droit et digne qui assume qui il est et qui ne s’excuse pas d’exister.

À bien y regarder, la culpabilité ne fait pas de toi une personne plus intègre et plus agréable, c’est une laisse que tu as le droit d’enlever.

Pour démarrer ce processus d’individuation, tu peux réserver un bilan de personnalité.

Ressources pour aller plus loin

Il existe de nombreux livres pour se libérer du sentiment de culpabilité.

Un auteur est particulièrement connu : Windy Dryden avec son livre “se libérer de sa culpabilité”.

Ne connaissant pas, je ne te recommande pas particulièrement.
Je te recommande plus chaudement le livre de Richard Schwartz sur le “internal family system” (IFS) plutôt que celui de Windy Dryden.

En effet, l’IFS est un modèle système qui te permet d’aller beaucoup plus loin qu’un travail de développement personnel basique sur les croyances et les émotions : cela te permet de dialoguer avec les différentes parts de toi et d’apprendre à communiquer avec “l’enfant coupable” à l’origine de ce que tu vis.