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Loyauté familiale IA

Loyauté familiale inconsciente : se libérer de ce fardeau toxique

La loyauté familiale invisible concerne tout le monde… à divers degrés.

C’est ce truc étrange qui te pousse à saboter ta réussite sans trop savoir pourquoi.
Ou à répéter, malgré toi, les schémas de tes parents.
Comme si tu portais, en secret, une promesse faite à ta lignée.

Tu veux avancer… mais une force invisible freine l’élan.
Et si ce n’était pas “juste toi” ?
Et si tu respectais, inconsciemment, une fidélité plus ancienne que toi ?

En lisant cet article, tu vas découvrir :

🔸 Pourquoi tu répètes certains schémas familiaux… même quand tu penses avoir “fait le travail”
🔸 Comment la loyauté invisible peut saboter tes relations, ta carrière ou ton bien-être sans que tu t’en rendes compte
🔸 Des pistes concrètes pour te libérer en douceur de ces fidélités inconscientes… sans trahir ta famille

Prêt(e) ?

C’est quoi, la loyauté familiale invisible ?

La loyauté familiale invisible, c’est un programme inconscient, hérité bien avant qu’on ait appris à dire “je”.
Hérité de nos parents, de nos grands-parents, de nos arrières-grands-parents, de nos… T’as compris.

Ça ne s’écrit nulle part, ça ne se dit jamais à voix haute… mais ça se transmet des parents aux enfants, de plein de manières :

  • Par les mots, les silences, les regards.
  • Par le ton de maman quand elle dit : “Ce genre de choses, ça ne se fait pas chez nous.”
  • Par l’histoire qu’on raconte tous les dimanches chez papy.
  • Par les sujets qu’on évite subtilement d’aborder à la table familiale (les émotions, l’argent, le handicap…)
  • Par ce qu’on a vécu, ce qu’on nous a caché, et ce qu’on a deviné, enfant, sans vraiment comprendre.

Cette loyauté peut être génétique, émotionnelle, culturelle, psychologique ou simplement… mimétique.
Les enfants copient, s’imprègnent, répètent.

Le mot loyauté vient de… loi.
Oui, derrière chaque loyauté familiale invisible, il y a une loi implicite à ne pas transgresser (sous peine d’être banni de la tribu)
Une règle intérieure, perçue très tôt dans l’enfance, souvent non dite, parfois même secrète.
Une sorte de serment silencieux passé avec notre clan : “Je resterai fidèle, coûte que coûte.”

Même si consciemment on peut dire qu’on s’en fiche, que ça ne nous touche pas !
Il y a une grosse différence entre ce qu’on raconte et ce qu’on vit vraiment.

Cela dépend aussi de notre personnalité : certains profils ont plus tendance à être loyaux envers un cadre familial, d’autres sont plus enclins à se mentir à eux-mêmes et se dire que ça ne les concerne pas.

On s’en rend compte souvent quand on a pas vraiment le choix de faire quelque chose, comme ces personnes qui s’obligent à garder leurs parents à la maison, à les appeler tous les jours… sans que ça résulte d’un choix conscient : c’est un choix inconscient qui découle d’une loyauté.

Un exemple concret de loyauté familiale invisible ?

Un jour, j’ai accompagné un client qui galérait à se rendre visible dans son business.
Il faisait tout bien sur le papier, mais quelque chose le freinait, toujours, au moment de se montrer.
En creusant, on a fait le lien avec son histoire familiale : sa famille possède un château très connu dans sa ville d’enfance.
Depuis petit, il a toujours entendu cette phrase :
“Reste discret. Ne fais pas de vagues. On nous observe.”

Le voilà, le fil invisible.
Le pacte inconscient.
La loyauté qui l’empêchait d’être pleinement visible, par peur de “trahir” cet héritage.

Comment repérer une loyauté familiale invisible ?

Quand j’ai commencé à prendre la parole en public en 2015, j’ai vite remarqué que ça me galvanisait autant que ça me filait la trouille.

Raconter les histoires des autres ? Facile.
Blablater sur les concepts et les livres ? Les doigts dans le nez !

J’y arrivais et ça me plaisait.
J’ai participé à Toastmasters pendant des années.
J’ai fait des conférences publiques devant 150 personnes.
J’ai même été invité à la télé et la radio.

Après des conférences et des discours, plusieurs fois on m’a dit “Fabien, tu ne parles pas de toi.”
J’ai fini par prendre conscience à quel point j’évitais le sujet.

Et ça s’est reproduit quand j’ai commencé à créer du contenu sur internet.
Je parlais du sujet, jamais de moi. Je restais planqué derrière l’info, les idées, les autres.

Puis j’ai vu le schéma se rejouer ailleurs.
Dans les groupes, en interaction.
Toujours cette difficulté à “prendre ma place”, à être vu pour qui je suis vraiment.

Un jour, le déclic :

Je jouais une loyauté familiale invisible.
Chez moi, on m’a toujours dit : “Ne te vante pas. Reste humble. Sois sage.”
Et j’ai intégré ça comme une loi sacrée. Une vérité absolue.
Sans même le savoir, je m’étais fait gardien de cette règle.
Jusqu’à ce que ça bloque. Et que je commence à relier les points.

Je t’en parle un peu plus dans mon histoire.

À quoi ça ressemble, une loyauté familiale invisible ?

Il y a des symptômes. Des récurrences.
Des “tiens, c’est marrant, ça revient souvent…”
Et quand ça devient trop régulier pour être du hasard, c’est souvent qu’il y a un fil invisible derrière.

Les formes “classiques” :
🔁 “Je tombe toujours sur le même type de mec” → Et si tu allais jeter un œil du côté de papa ?
🔁 “Je n’arrive jamais à joindre les deux bouts” → Et si tu explorais le rapport à l’argent de tes parents ?
🔁 “Je me sabote toujours au moment où ça pourrait marcher” → Peut-être qu’il y a eu un modèle de sacrifice, de loyauté à quelqu’un qui n’a pas réussi.

Et les formes “hardcore” (psychogénéalogie inside) :
🧬 L’aîné qui meurt dans des circonstances similaires, génération après génération
🧬 Une maladie qui revient systématiquement dans la lignée
🧬 Tous les entrepreneurs de la famille qui finissent… en liquidation

Sur les cas hardcore, je l’avoue : c’est pas mon terrain. Je te renvoie vers les spécialistes du transgénérationnel, de la psychogénéalogie, ou encore des constellations familiales. Ca vaut le coup de suivre une psychothérapie spécialisée sur le sujet.

Mais les loyautés classiques envers les parents ? C’est mon pain quotidien en accompagnement !

En gros : on répète ce qu’on a vécu.
On ne fait que ça, en fait.

Un enfant est une éponge : il ne peut absorber que ce qui est dans son environnement.
Il imbibe sa mère plus que tout !
Imagine : 9 mois en immersion totale, connecté 24/24 aux émotions de maman, aux hormones de maman, aux mouvements de maman…
Et certains croient que leur enfance et le rapport à leur mère n’a pas d’impact dans leur vie d’adulte : quel douce illusion !

Quand on est enfant, on capte TOUT, surtout ce qui n’est pas dit.
Et on se retrouve à 30 ou 40 balais à vivre des trucs qui ne sont même pas à nous, juste parce qu’on a été câblé comme ça à la base.
Et on se retrouve en thérapie pour faire du ménage, pour pouvoir être vraiment soi-même et vivre sa propre vie.

Les symptômes d’une loyauté invisible ?
Simple.

👉 Tu galères, ça n’est pas fluide.
👉 Tu peux même sentir des blocages.
👉 Les schémas se répètent, encore et encore.

Une fois ? C’est un coup du sort.
Deux fois ? Une coïncidence.
Trois fois ? Là, faut vraiment commencer à se poser des questions…

Les domaines les plus touchés ?
🧠 L’argent et le business.
💔 Les relations.
👥 Le rapport à toi, ta place, ta visibilité.

Comment on fait péter une loyauté familiale

La première étape, c’est pas de forcer.
C’est pas non plus de “faire mieux”, ni de “se battre contre soi-même”.
C’est de voir. Constater. Nommer.
C’est au niveau mental que ça commence pour avoir la clarté sur ce qui se joue.

Tu observes le schéma.
Tu mets en lumière la répétition.
Tu comprends qu’il y a peut-être quelque chose qui ne t’appartient pas, que tu portes pour quelqu’un d’autre.
Et rien que ça… ça bouge déjà.

Ensuite, ça descend dans l’émotionnel.
Parce que ce n’est pas juste une information intellectuelle.
C’est souvent une histoire de cœur, de mémoire du corps, de fidélité affective.

Tu revisites ce que tu as vécu, et ça peut passer par un trauma
Tu laisses remonter ce qui a été tu, nié, transmis en silence.
Tu reconnais l’histoire, la souffrance, l’amour caché derrière la répétition.

Et puis… il y a l’instinctif, le corporel, l’étrange.
Cet endroit où on ne comprend pas forcément, mais où ça lâche.
Le corps relâche. La charge descend.
L’inconscient, parfois, réécrit tout seul une autre fin.

C’est ce qui se passe dans une libération émotionnelle : toutes les personnes que j’accompagne là-dedans me font le même retour, ça change quelque chose dans leur corps.

Et là, la loyauté peut commencer à se dissoudre.

Il n’y a pas une seule méthode.
Il y a mille portes d’entrée, selon ta sensibilité, ton chemin, ton timing.

Certains passent par la psychomagie (merci Jodorowsky), d’autres par les constellations familiales, par des rituels, des lettres, des actes symboliques, l’écriture libératrice, ou simplement par une écoute profonde, dans l’espace thérapeutique ou l’accompagnement.

Peu importe l’outil, tant que tu touches l’endroit vivant, là où ça fait lien, là où ça fait sens. Et surtout : tant que tu le fais avec respect.

On ne coupe pas avec notre famille (sauf si c’est vraiment toxique).
On sort simplement des schémas toxiques, des loyautés qui ne font plus de sens et on développe un nouveau mode relationnel avec les membres de notre famille.

Faire le bilan des loyautés familiales

Soyons clairs :
Un article, aussi bien écrit soit-il, ne suffira pas à te libérer de tes loyautés familiales invisibles.
Pas plus qu’un livre, une vidéo ou une prise de conscience dans ton canapé.

Ce sont des clés. Des amorces.
Mais le vrai mouvement, profond, se fait rarement seul.

Ce genre de chemin, ça se traverse avec quelqu’un.
Quelqu’un qui t’aide à voir là où toi, tu ne regardes plus.
Quelqu’un qui t’accompagne à sentir, à poser, à transformer.

Cela dit, la phase mentale commence maintenant.
Le travail d’introspection est en route.

Tu peux déjà te poser des questions simples… mais puissantes :

  • Quels souvenirs ai-je de mon enfance ?
  • Quels schémas se répètent dans ma vie ?
  • Est-ce que ça m’appartient, ou est-ce que je le porte pour quelqu’un ?
  • Quelle “loi invisible” est à l’œuvre dans ma famille ?
  • Quelle place ai-je occupé dans le système familial quand j’étais enfant ? Et maintenant ?
  • Comment ça se passe avec les membres de ma famille ?
  • Et si j’étais libre… vraiment libre de prendre ma place, qu’est-ce que je ferais différemment ?

Si tu sens que ça résonne et que tu veux aller plus loin, on peut en discuter ensemble lors d’une session exploration.
Sans engagement. Juste un espace pour mettre en mots ce que tu vis.

Et peut-être, déjà, commencer à t’en libérer.

écriture IA

Thérapie par l’écriture : l’écriture expressive pour se libérer

Chacun fait le constat à un moment de sa vie : les souvenirs douloureux ont beaucoup d’impact, même si on ne s’en rappelle pas.

Tant qu’on ne s’en libère pas, notre passé s’invite dans le présent et conditionne notre futur.

Connais-tu la thérapie par l’écriture ? Et si je te disais qu’écrire peut être une véritable thérapie peut t’aider à mettre à jour ton passé non digéré ? Écrire permet d’extérioriser ce qui nous pèse, d’alléger notre esprit et de libérer ce qui a besoin de l’être.

Dans cet article, tu vas découvrir :

  • Comment fonctionne la thérapie par l’écriture
  • Quels sont ses bienfaits
  • Comment digérer une expérience traumatique grâce à un protocole hyper-simple de 4 jours

Si tu appliques cet article, tu auras déjà franchi un gros gap dans les 96 prochaines heures.

✍️ Prends un carnet, un stylo et prépare-toi à faire du ménage !

La thérapie par l’écriture : mon expérience

Fin décembre 2024, je décide de suivre le processus de thérapie par l’écriture mis au point par James Pennebaker (dont je vais te parler plus bas).

J’en suis au deuxième jour, et en écrivant sur les émotions que je traverse dans une situation précise, une vague de tristesse me submerge. Les larmes commencent à couler.

Dit comme ça, ça peut paraître anodin. Mais pour moi, c’est tout l’inverse.

J’ai passé plus de 20 ans sans verser une seule larme, sans vraiment ressentir la tristesse, comme si ce mécanisme était complètement bloqué. Malgré tout le développement personnel que j’ai fait, malgré l’introspection quasi-constante… Pendant trois ans, j’ai renoué avec cette émotion, mais sans jamais réussir à lâcher des larmes.

Et là, au fil des mots, quelque chose a lâché, les larmes commencent à couler. Une véritable libération émotionnelle.

C’est au moins la cinquième fois que je fais ce processus d’écriture thérapeutique, et pourtant, je n’avais jamais ressenti une telle intensité. À chaque fois, cette méthode me fait traverser une palette d’états émotionnels, et m’aide à digérer les traumas sur lesquels j’écris.

Ce qui est incroyable avec l’écriture expressive, c’est qu’elle est simple, gratuite et accessible à presque tout le monde (sauf si tu n’as pas de bras, et encore). Et pourtant, elle a un pouvoir transformatif immense.

C’est une approche qui m’a profondément soutenu ces dernières années. Alors il est temps que je te la partage.

La thérapie par l’écriture : C’est quoi exactement ?

Ca paraît bizarre de se dire que le même papier qui nous a fait tant souffrir pendant les cours de maths peut être un support précieux pour se guérir.

L’écriture thérapeutique, aussi appelée écriture expressive, est une méthode qui permet de poser sur papier tes pensées, tes émotions et sensations associés à tes expériences, dans le but de mieux les libérer et de les digérer.

Contrairement au simple fait de tenir un journal intime, où tu racontes ta life, ici l’objectif est d’explorer en profondeur ce que tu ressens et de mettre des mots sur des émotions parfois enfouies.

Lorsqu’il nous arrive un événement qui dépasse nos capacités adaptatives, il y a une cassure dans notre histoire qu’on appelle un traumatisme (ou trauma pour les intimes). Plus précisément, un trauma narratif. Le trauma narratif est simplement une situation que nous ne pouvons pas digérer, parce qu’on ne peut pas y mettre du sens.

N’arrivant pas à y mettre du sens, une partie de nous se fige dans le temps et se réactive par n’importe quel stimulus qui ravive la situation.

Ainsi, on se balade tous à l’âge adulte avec des chapitres de vie non résolus, qui ressurgissent sous forme de pensées intrusives, d’angoisses, de schémas répétitifs et de multiples symptômes divers et variés.

Tout comme on se traîne bon nombre de loyautés familiales

Écrire sur un événement marquant permet à ton cerveau de reconstruire l’histoire.

Au lieu de laisser un souvenir douloureux tourner en boucle dans ta tête (ou juste laissé à la cavé), tu le ramènes à la conscience et tu le réintègres dans ton système.

Alors oui, ça pique pendant, mais quand tu as le courage de faire ça, il y a PLEIN de bienfaits.

Les bénéfices insoupçonnés de la thérapie par l’écriture

Si l’écriture thérapeutique est aussi puissante, ce n’est pas juste une impression. Les études scientifiques le prouvent. Depuis les années 80, James Pennebaker et d’autres chercheurs ont mené plus de 300 études sur ses effets, et les résultats sont impressionnants.

Que tu cherches à gérer tes émotions, à réduire ton stress, à mieux dormir ou même à améliorer ta santé physique, l’écriture expressive a un impact direct et mesurable. Voici les résultats de quelques recherches sur le sujet.

Une amélioration prouvée de la santé physique

• Réduction de 43 à 50 % des consultations médicales l’année suivante (Pennebaker & Beall, 1986). • Meilleure fonction pulmonaire chez les asthmatiques et mobilité améliorée pour les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (Smyth & Arigo, 2009 ; Smyth, Stone & Hurewitz, 1999). • Augmentation des globules blancs chez les patients atteints de cancer, montrant un effet positif sur le système immunitaire (Petrie et al., 2004). • Réduction des symptômes du syndrome du côlon irritable, souvent lié au stress et aux émotions refoulées (Halpert, Rybin, & Doros, 2010). • Amélioration du sommeil et réduction de la douleur chez les patients atteints de cancer (Henry et al., 2010 ; Low et al., 2010 ; De Moor et al., 2002 ; Rosenberg et al., 2002). • Diminution de la tension artérielle, du rythme cardiaque et de la tension musculaire, signes d’un effet anti-stress mesurable (Pennebaker, Hughes et O’Heeron, 1987).

Une meilleure santé mentale et émotionnelle

• Diminution des symptômes dépressifs (Lepore, 1997). • Réduction des émotions négatives et des symptômes du stress post-traumatique (Snyder et al., 2004). • Amélioration de la satisfaction conjugale (Baddeley & Pennebaker, 2011). • Plus de conversations, de rires et d’émotions positives dans les relations sociales (Pennebaker & Graybeal, 2001 ; Baddeley & Pennebaker, 2011).

Un impact direct sur la réussite et la résilience

• Les étudiants qui pratiquent l’écriture expressive ont une meilleure moyenne générale (Lumley & Provenzano, 2003 ; Cameron & Nicholls, 1998 ; Pennebaker, Colder, & Sharp, 1990). • Les personnes au chômage trouvent plus rapidement un emploi après avoir écrit sur leurs émotions (Spera, Buhrfeind, & Pennebaker, 1994). • Les effets physiologiques et psychologiques de l’écriture expressive peuvent durer jusqu’à quatre mois ou plus (McGuire, Greenberg, & Gevirtz, 2005).

Pourquoi l’écriture thérapeutique est-elle si puissante ?

L’écriture thérapeutique agit sur plusieurs niveaux :

  • Émotionnel : elle permet d’extérioriser ce qui est bloqué, au lieu de laisser le mental tourner en boucle.
  • Cognitif : elle aide à restructurer le vécu, ce qui réduit la charge émotionnelle des souvenirs difficiles.
  • Physiologique : en diminuant le stress, elle impacte positivement le corps (sommeil, immunité, tension artérielle).
  • Social : en améliorant la communication et l’expression des émotions, elle renforce les relations.

Autrement dit, écrire, c’est transformer un poids intérieur en une histoire que tu peux observer, comprendre et digérer.

Maintenant que tu connais les bienfaits de l’écriture thérapeutique, voyons comment appliquer concrètement le protocole de quatre jours.

Comment pratiquer la thérapie par l’écriture ?

L’écriture expressive ne consiste pas seulement à écrire ce qui nous passe par la tête. James Pennebaker a mis au point un protocole structuré sur quatre jours, conçu pour libérer les émotions bloquées et digérer des expériences difficiles. Ce processus, validé par des dizaines d’études scientifiques, repose sur une idée clé : transformer un vécu émotionnellement fort en une histoire structurée permet de réduire son impact négatif sur notre esprit et notre corps.

Les 2 aspects primordiaux de l’écriture libératrice

Ce qui compte le plus pour cette technique, c’est d’écrire honnêtement sur ce que tu ressens et de chercher à structurer ton expérience.

Quand tu écris, écoute et suis la direction que prend tes émotions. Écris avec une totale honnêteté envers toi, n’écris pas comme si c’était une dissertation, n’écris pas de citations, ne cherche pas à être clair, à être pédagogue, ne cherche pas à rationaliser. Il est intéressant de noter que les études sur l’écriture libératrice montrent que les personnes qui n’expriment pas leurs émotions à propos de leur traumatisme n’en ressentent pas les bienfaits pour la santé. Il est complètement normal de se sentir triste juste après l’écriture. Ça peut durer quelques heures, comme quand tu as regardé un film qui se finit mal.

Structurer ton expérience est tout aussi important qu’exprimer tes émotions. Les chercheurs qui ont étudié le sujet pensent que le mécanisme psychologique à l’origine de cette technique de guérison est dû à la nature du langage et à la façon dont il transforme l’expérience en une histoire.

Notre psychisme transforme naturellement nos expériences traumatiques en une histoire. Nous sommes des machines à créer du sens.

Les recherches montrent que la magie réside dans la construction d’une histoire cohérente là où il n’y en avait pas auparavant. Si le traumatisme est déjà clair et qu’il fait du sens, les études montrent qu’il n’y a pas de bénéfice.

En gros et en clair : écris sur un bouleversement émotionnel de ton existence pour lequel tu n’as pas construit d’histoire. Si c’est un secret, c’est presque certain que ça n’a pas été modelé par le langage et c’est un sujet idéal pour ce processus.

Comment, quand et où pratiquer l’écriture expressive ?

Il n’y aucune différence entre écrire à l’ordinateur ou à la main pour ce processus, à toi de choisir.

Choisis un trauma qui date de plus d’un mois : On a besoin d’une certaine distance psychique par rapport au traumatisme pour commencer à l’organiser en une nouvelle histoire.

Crée un environnement unique chez toi, que ça soit en allumant une bougie, en étant assis au sol, en mettant une certaine tenue vestimentaire… Choisis un endroit où tu ne seras pas dérangé et où tu te sens en sécurité.

Je te recommande de prendre un temps pour te recentrer avant de démarrer, par exemple via la cohérence cardiaque.

Écris à la même heure chaque jour pour ritualiser le processus, histoire de te mettre dans le bon état d’esprit plus efficacement. Les études montrent qu’un court moment de réflexion après avoir écrit est idéal.
Certains suggèrent d’écrire le soir, après l’intensité de la journée. Pour ma part, je préfère écrire le matin après ma méditation.

4 règles à ne pas faire

Avant de commencer, voici quelques règles importantes pour que l’exercice soit efficace :

  • La “règle de la folie” : Si tu penses qu’en écrivant sur un certain sujet tu vas devenir fou ou tu devras être hospitalisé, n’écris pas sur ce sujet. Les chercheurs n’ont jamais connu ce genre de situation dans leurs études, mais par précaution, il vaut mieux éviter un sujet qui risque de te faire vriller.
  • Ne pas suranalyser : Écrire sur le même traumatisme pendant plus de quatre jours n’aide pas et peut même nuire. Si tu constates que la technique ne t’a pas aidé du tout après quatre jours, mieux vaut que tu cherches un thérapeute avec qui travailler.
  • Ne laisse pas les autres voir ou lire : Des relations peuvent être détruites quand des personnes découvrent les journaux de leurs proches. Cache ton journal ou brûle ces écrits.
  • Ne t’attends pas à ce que ta vie reste la même : Ça paraît absurde parce que c’est une technique qui vise à changer les choses mais c’est une vraie préoccupation. Cette technique a radicalement changé la vie de beaucoup de gens et ça peut amener à un divorce, à quitter un emploi, à déménager…

Le protocole de James Pennebaker : 4 jours pour transformer un trauma

Maintenant que tu sais tout, il est l’heure de démarrer ! Le processus ci-dessous est une traduction littérale de son travail, un grand merci à lui.

Pour chacun des 4 jours, retiens ceci :

  • Écris pendant 20 minutes sans interruption, chaque jour, pendant quatre jours consécutifs.
  • Écris à la première personne, en étant aussi honnête que possible sur ce que tu ressens.
  • Ne te soucie pas de l’orthographe ou du style, ce n’est pas un exercice littéraire.
  • Si tu ressens une forte charge émotionnelle après l’écriture, prends quelques minutes pour respirer et revenir au calme.
  • Ne relis pas tes écrits immédiatement. Certains choisissent même de les déchirer après coup.

Jour 1

Règle une minuterie pour 20 minutes. Écris sans interruption. N’écris qu’à toi-même. Personne d’autre ne le verra. Respecte la règle du flip-out. Ne relis pas et ne laisse pas quelqu’un d’autre lire ton texte. Sois honnête.

N’oublie pas qu’il s’agit du premier de quatre jours d’écriture. Ton objectif est d’écrire sur tes pensées et sentiments les plus profonds concernant le traumatisme ou le bouleversement émotionnel qui a le plus influencé ton existence.

Dans ton écriture, laisse-toi vraiment aller et explore cet événement et la façon dont il t’a affecté. Aujourd’hui, il peut être utile d’écrire simplement sur l’événement lui-même, sur ce que tu as ressenti au moment où il s’est produit et sur ce que tu ressens maintenant.

En écrivant sur ton bouleversement, tu pourrais commencer à le relier à d’autres parties de ta vie. Par exemple, comment est-il lié à ton enfance et à tes relations avec tes parents et ta famille proche ? Quel est le lien entre cet événement et les personnes que tu as le plus aimées, craintes ou contre lesquelles tu as été en colère ? Comment ce bouleversement est-il relié à ta vie actuelle – tes amis et ta famille, ton travail et ta place dans la vie ? Et surtout, comment cet événement est-il lié à ce que tu as été dans le passé, à ce que tu aimerais être dans le futur et à ce que tu es maintenant ?

Dans l’écriture d’aujourd’hui, il est particulièrement important que tu te laisses vraiment aller et que tu examines tes émotions et tes pensées les plus profondes concernant ce bouleversement dans ta vie. N’oublie pas d’écrire sans interruption pendant les vingt minutes. Et souviens-toi : cette écriture est pour toi et toi seul.

Après avoir terminé la première journée

Félicitations ! Tu as terminé la première journée d’écriture.

Après chaque exercice d’écriture, il peut être utile de faire des évaluations objectives sur la façon dont tu as ressenti l’écriture. Cela te permettra de revenir en arrière et de déterminer quelles méthodes d’écriture sont les plus efficaces pour toi.

Pour cet exercice et pour tous les exercices d’écriture à venir, réponds à chacune des cinq questions suivantes, soit à la fin de ton texte, soit dans un endroit séparé. Inscris un chiffre entre 0 et 10 à côté de chaque question.

0 = pas du tout, 5 = un peu, 10 = beaucoup • Dans quelle mesure as-tu exprimé tes pensées et tes sentiments les plus profonds ? • À quel point te sens-tu actuellement triste ou bouleversé ? • À quel point te sens-tu actuellement heureux ? • Dans quelle mesure l’écriture d’aujourd’hui a-t-elle été utile et significative pour toi ? • Décris brièvement comment tu as écrit aujourd’hui pour pouvoir t’y référer plus tard.

Pour beaucoup de gens, le premier jour d’écriture est le plus difficile. Ce type d’écriture peut faire remonter des émotions dont tu ne soupçonnais pas l’existence. Il se peut aussi que l’écriture ait coulé beaucoup plus facilement que tu ne le pensais – surtout si tu as écrit sur quelque chose que tu gardais pour toi depuis longtemps.

Si tu ne veux pas que quelqu’un voie tes écrits, garde les pages dans un endroit sûr ou détruis-les. Si leur conservation ne pose pas de problème, tu pourras revenir en arrière et analyser tes écrits à la fin des quatre jours d’écriture.

Maintenant, prends du temps pour toi. À demain.

Jour 2

Jour 2 : Explorer plus en profondeur tes émotions

Règle une minuterie pour 20 minutes. Écris sans interruption. N’écris qu’à toi-même. Personne d’autre ne le verra. Respecte la règle du flip-out. Ne relis pas et ne laisse pas quelqu’un d’autre lire ton texte. Sois honnête.

Invitation à écrire

Aujourd’hui est le deuxième jour du processus de quatre jours. Lors de ta dernière session d’écriture, tu as été invité à explorer tes pensées et tes sentiments à propos d’un traumatisme ou d’un bouleversement émotionnel qui t’a profondément affecté.

Dans l’écriture d’aujourd’hui, ta tâche consiste à examiner encore plus en profondeur tes émotions et tes pensées. Tu peux choisir d’écrire sur le même événement qu’hier ou sur un autre bouleversement qui a marqué ton existence.

Les instructions restent les mêmes, mais aujourd’hui, essaie de relier ce traumatisme à d’autres aspects de ta vie. Un événement douloureux peut influencer bien plus que ce que l’on croit : • Tes relations avec tes amis et ta famille • La façon dont tu te perçois toi-même et dont les autres te perçoivent • Ton travail et tes aspirations • Ta vision du passé et de l’avenir

Prends aussi un moment pour réfléchir à comment ce bouleversement affecte ta vie en général. Y a-t-il des schémas qui se répètent ? Des réactions qui reviennent ? Est-il possible que, d’une certaine manière, tu sois aussi acteur de certains de ces effets ?

Après avoir terminé la deuxième journée

Félicitations ! Tu as terminé la deuxième journée d’écriture.

Après chaque exercice d’écriture, il peut être utile de faire une évaluation objective de ton ressenti. Cela t’aidera à comprendre quelles méthodes fonctionnent le mieux pour toi.

Pour cet exercice et pour les jours suivants, réponds aux cinq questions suivantes en notant un chiffre entre 0 et 10 :

0 = pas du tout, 5 = un peu, 10 = beaucoup • Dans quelle mesure as-tu exprimé tes pensées et tes sentiments les plus profonds ? • À quel point te sens-tu triste ou bouleversé en ce moment ? • À quel point te sens-tu heureux en ce moment ? • Dans quelle mesure l’écriture d’aujourd’hui a-t-elle été utile et significative pour toi ? • Décris brièvement comment s’est passée ton écriture aujourd’hui pour pouvoir t’y référer plus tard.

Ce type d’écriture peut faire remonter des émotions enfouies, parfois surprenantes. Il se peut aussi que les mots viennent beaucoup plus facilement que tu ne l’imaginais – surtout si tu écris sur un sujet que tu gardais en toi depuis longtemps.

Si tu ne veux pas que quelqu’un lise tes écrits, garde-les en lieu sûr ou détruis-les. Si leur conservation ne te pose pas de problème, tu pourras les relire après les quatre jours pour mieux analyser ton évolution.

Maintenant, prends du temps pour toi. À demain.

Jour 3 : Faire des liens

Règle une minuterie pour 20 minutes. Écris sans interruption. N’écris qu’à toi-même. Personne d’autre ne le verra. Respecte la règle du flip-out. Ne relis pas et ne laisse pas quelqu’un d’autre lire ton texte. Sois honnête.

Invitation à écrire

Tu as déjà passé deux jours à écrire. Après aujourd’hui, il ne te restera qu’un seul jour. Demain, tu devras donc conclure ton histoire.

Aujourd’hui, cependant, continue à explorer tes pensées et tes émotions les plus profondes sur les sujets que tu as abordés jusqu’à présent.

En apparence, l’écriture d’aujourd’hui ressemble aux jours précédents. Tu peux choisir de te concentrer sur les mêmes sujets ou d’aborder un autre traumatisme ou une autre facette du même événement.

Cependant, ton objectif principal est de changer d’angle de vue et d’explorer l’événement différemment. Il est important que tu ne répètes pas simplement ce que tu as déjà écrit. Si tu écris sur le même sujet, essaie d’en parler d’une autre manière ou sous un nouvel éclairage.

Pose-toi ces questions : • Qu’est-ce que je ressens aujourd’hui en repensant à cet événement ? • Comment cette expérience a-t-elle façonné la personne que je suis aujourd’hui ? • Qu’est-ce que j’ai compris ou appris sur moi à travers cet événement ?

Dans l’écriture d’aujourd’hui, autorise-toi à explorer des questions profondes, même celles qui te rendent vulnérable. Comme toujours, écris sans interruption pendant vingt minutes.

Après avoir terminé le troisième jour

Tu as terminé l’avant-dernier jour d’écriture.

Prends un moment pour réfléchir à ton expérience d’écriture et répondre aux cinq questions suivantes, en notant un chiffre entre 0 et 10 :

0 = pas du tout, 5 = un peu, 10 = beaucoup • Dans quelle mesure as-tu exprimé tes pensées et tes sentiments les plus profonds ? • À quel point te sens-tu triste ou bouleversé en ce moment ? • À quel point te sens-tu heureux en ce moment ? • Dans quelle mesure l’écriture d’aujourd’hui a-t-elle été utile et significative pour toi ? • Décris brièvement comment s’est passée ton écriture aujourd’hui pour pouvoir t’y référer plus tard.

Dans la plupart des études, le troisième jour d’écriture est une étape clé. Beaucoup de personnes arrivent à des questions profondes qu’elles avaient évitées jusqu’ici.

Pour certains, les deux premiers jours d’écriture ressemblent à un premier contact, comme si on trempait les pieds dans l’eau pour tester la température. Mais au troisième jour, ils sont prêts à se jeter entièrement dans l’expérience.

D’autres, au contraire, ont ouvert les vannes dès le premier jour, et peuvent commencer à s’essouffler un peu aujourd’hui. Les deux schémas sont normaux et sont tous deux associés à une amélioration du bien-être.

Essaie de comparer ce que tu as écrit sur ces trois jours : • Quels thèmes ressortent comme étant les plus importants pour toi ? • Certains sentiments t’ont-ils surpris en écrivant ? • As-tu remarqué des réflexions qui ont émergé entre les sessions d’écriture ?

N’oublie pas que demain est le dernier jour du processus d’écriture. Les instructions seront similaires à celles d’aujourd’hui, mais cette fois, tu vas chercher à conclure ton récit.

D’ici là, prends soin de toi, accorde-toi un moment de douceur et repose-toi.

À demain.

Jour 4 : Transformer et donner du sens

Jour 4 : Conclure et donner du sens à son histoire

Règle une minuterie pour 20 minutes. Écris sans interruption. N’écris qu’à toi-même. Personne d’autre ne le verra. Respecte la règle du flip-out. Ne relis pas et ne laisse pas quelqu’un d’autre lire ton texte. Sois honnête.

Invitation à écrire

C’est le dernier jour de l’exercice d’écriture de quatre jours. Comme pour les sessions précédentes, plonge dans tes émotions et tes pensées les plus profondes en lien avec les bouleversements et les problématiques de ta vie qui sont les plus importants et troublants pour toi.

Prends du recul et réfléchis aux événements, aux questions, aux pensées et aux sentiments qui ont émergé au cours des trois derniers jours. Aujourd’hui, il s’agit d’aller plus loin : que reste-t-il à affronter ?

Pose-toi ces questions : • Quelles sont mes émotions et mes pensées à ce stade ? • Qu’ai-je appris, perdu ou gagné suite à ce bouleversement dans ma vie ? • Comment ces événements vont-ils influencer mes pensées et mes actions à l’avenir ?

Laisse-toi vraiment aller dans cette dernière séance. Sois honnête avec toi-même. Essaie de résumer toute cette expérience en une histoire qui ait du sens, une histoire que tu pourras emporter avec toi dans l’avenir.

Après avoir terminé le quatrième jour

Tu as terminé le dernier jour d’écriture.

Prends quelques instants pour évaluer ton expérience et réponds aux cinq questions suivantes en notant un chiffre entre 0 et 10 :

0 = pas du tout, 5 = un peu, 10 = beaucoup • Dans quelle mesure as-tu exprimé tes pensées et tes sentiments les plus profonds ? • À quel point te sens-tu triste ou bouleversé en ce moment ? • À quel point te sens-tu heureux en ce moment ? • Dans quelle mesure l’écriture d’aujourd’hui a-t-elle été utile et significative pour toi ? • Décris brièvement comment s’est passée ton écriture aujourd’hui pour pouvoir t’y référer plus tard.

Aujourd’hui marque la fin de ton exercice d’écriture libératrice.

La plupart des gens trouvent que ce dernier jour est le moins agréable. C’est souvent un signe que tu as besoin de passer à autre chose, que tu es fatigué de replonger dans cette histoire et que tu veux maintenant te consacrer à d’autres aspects de ton existence.

Il peut être tentant de relire immédiatement tout ce que tu as écrit, de revoir tes réponses aux questionnaires et d’analyser tes observations personnelles. Pourtant, il est fortement recommandé de prendre au moins deux à trois jours de recul avant de le faire.

Grâce à cette technique, tu as mis en ordre des expériences complexes et émotionnellement chargées. La science est claire : dans les semaines et mois à venir, ton bien-être mental et physique s’améliorera.

Félicite-toi. Fais-toi un cadeau, offre-toi un bon repas ou une activité qui te fait plaisir.

Merci d’avoir fait confiance à ce processus. Bonne chance pour la suite de ton histoire.

Intégrer l’écriture thérapeutique dans le quotidien

Et maintenant, que faire ?

Tu as découvert la puissance de l’écriture thérapeutique et le processus en quatre jours. Peut-être que certaines idées ont résonné en toi, que tu t’es reconnu dans ces schémas, ou que tu ressens simplement l’envie d’essayer.

La question, maintenant, c’est : vas-tu passer à l’action ?

Lire sur l’écriture thérapeutique ne suffit pas. Ce qui fait la différence, c’est d’écrire. Prendre un stylo, un carnet, s’asseoir quelques minutes et se donner la permission d’explorer ce qui se joue en soi. Il n’y a pas de bon ou de mauvais texte, pas d’obligation de bien faire. Il suffit de commencer.

Si tu ressens un blocage, c’est normal. Mettre des mots sur ce qu’on vit peut être inconfortable. Mais c’est justement là que réside le potentiel de transformation. L’écriture permet d’éclairer ce qui est flou, d’apaiser ce qui est trop lourd, et parfois, de découvrir des réponses qu’on n’attendait pas.

Si tu veux aller plus loin, tu n’as pas besoin de le faire seul. Ce processus peut être puissant, et parfois, il est aidant d’être guidé, par exemple dans un cadre d’accompagnement individuel.

Alors, qu’est-ce qui te retient ? Si tu ressens que c’est le bon moment pour toi, commence dès aujourd’hui. Écris. Observe ce qui émerge. Et si tu veux être accompagné dans ce processus, je suis là pour t’aider à franchir cette étape, tu peux m’écrire via la page contact.

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TDAH : les vraies causes et solutions (et personne n’en parle)

“J’ai un TDAH, c’est pour ça que je me disperse tout le temps.”

Cette phrase, je l’entends partout. Chez des amis, dans des podcasts, dans les messages que je reçois. Et je te comprends. Parce que moi aussi, j’ai cru ça à un moment.

Mais si on se trompait complètement sur ce qu’est vraiment le TDAH ?

Et si ce diagnostic, au lieu d’être une fatalité neurologique, cachait en réalité un superpouvoir mal canalisé ?

Quand tu es entrepreneur, indépendant, créatif… c’est une situation assez délicate, pour ne pas dire relou.

Tu passes d’un projet à l’autre, impossible de finir ce que tu commences, ton cerveau est une page Chrome avec 57 onglets ouverts.

🔥 Bonne nouvelle : tu n’es pas cassé.
🔥 Moins bonne nouvelle : tu vas devoir revoir ta façon de penser.

Parce que le TDAH, ce n’est peut-être pas un trouble. C’est peut-être juste un mode de fonctionnement qui n’a pas été compris.

Je vais t’embarquer dans un voyage où on va parler d’évolution humaine, de personnalité et de pourquoi on s’ennuie en classe.

Si tu es prêt à voir ton fonctionnement sous un nouvel angle, accroche-toi… ça risque de secouer !

Le TDAH “officiel”: une étiquette bien pratique

Ok, avant d’aller plus loin, soyons clairs sur ce dont on parle.

Le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) est défini comme un trouble neurodéveloppemental, caractérisé par trois grands symptômes :

  1. L’inattention 🧠 → difficulté à se concentrer, à s’organiser et à finir ce qu’on commence.
  2. L’hyperactivité 🏃‍♂️ → agitation permanente, difficulté à rester en place.
  3. L’impulsivité ⚡ → tendance à agir sans réfléchir, interrompre, foncer tête baissée.

Ces symptômes apparaissent souvent dès l’enfance et peuvent persister à l’âge adulte (c’est même majoritairement le cas).

Ceci étant, les spécialistes du sujet nuancent : ces symptômes varient en intensité selon les individus et les contextes.

Selon Thomas E. Brown, psychologue clinicien et professeur de psychiatrie : “Les symptômes du TDAH sont chroniques, mais chez chaque personne, ils sont absents dans des cas particuliers, habituellement dans des situations où la personne porte un fort intérêt personnel à une tâche ou une activité particulière.”

En clair, il y a des contextes dans lesquels ça n’apparaît PAS DU TOUT. Curieux, non ? J’y reviendrai plus bas.

Le même Thomas E. Brown dit aussi : “La recherche a démontré que le TDAH est une déficience d’un réseau complexe de fonctions cérébrales essentielles à l’autogestion, les fonctions exécutives. Il s’agit notamment de la motivation et de la hiérarchisation des tâches, de la concentration et du déplacement de l’attention selon les besoins, de la gestion du sommeil et de la vigilance, du maintien de l’effort, de la modulation des émotions, de l’auto-monitorage des actions, de la régulation de la vitesse de traitement et de l’utilisation de la mémoire de travail pour garder l’information à l’esprit, tout en s’occupant de tâches multiples.”

On pointe souvent du doigt une cause hormonale : un déficit dans la régulation de la dopamine, ce neurotransmetteur qui gère la motivation et le plaisir. Il est aussi souvent question d’hérédité : pas de bol, c’est ta génétique…

Et franchement, si tu bosses à ton compte comme moi, ça peut être gênant d’avoir ce cortège de symptômes voire créer de vrais blocages.

Quand t’es entrepreneur, tu dois gérer 1000 trucs, jongler entre tes idées et l’administratif… et là, ton cerveau décide que ta déclaration d’URSSAF est moins intéressante qu’une vidéo YouTube sur l’origine du cosmos. 😅

Alors oui, coller l’étiquette “TDAH” là-dessus peut être rassurant. Ça donne une explication logique à ton mode de fonctionnement.

Mais… est-ce que c’est vraiment LA bonne explication ? Est-ce vraiment un trouble d’ailleurs ?

🤔 Et si on allait creuser un peu plus loin ?

TDAH et le besoin de l’étiquette

Notre société adore classer les gens dans des cases.

TDAH, haut potentiel, hypersensible, pervers narcissique… Chaque époque a ses mots-clés et ses étiquettes rassurantes. Et c’est normal. Certaines sont très sérieuses sur le plan scientifique, d’autres pas du tout (je te laisse chercher lesquelles).

Mais une étiquette sérieuse n’en reste pas moins limiter le territoire à une carte.

Avoir un diagnostic, c’est donner du sens à ce qu’on vit. Ça permet de mettre une narration sur ce qu’on a ressenti toute notre vie. Quand pendant des années, tu galères à rester concentré, que tu passes d’un projet à l’autre sans jamais aller au bout, que tu lis dix bouquins en même temps et que ta comptabilité te donne des sueurs froides et que tu t’y mets seulement le jour J, ça fait du bien de mettre un mot là-dessus.

Ça soulage.

Tu comprends enfin que ce n’est pas “juste toi” qui es bordélique, instable ou incapable de tenir un cap. Il y a une explication scientifique. Ça normalise ton vécu, ça te donne des repères et parfois même une communauté de personnes qui partagent les mêmes difficultés.

Mais s’arrêter à l’étiquette, c’est comme garder des béquilles après une fracture qui a guéri.

Au début, elles t’aident à marcher, elles t’empêchent de tomber. Mais si tu les gardes trop longtemps, elles finissent par t’empêcher de réapprendre à courir.

Le problème, c’est que plus tu te définis par ton étiquette, plus elle devient une prison.

Si tu te racontes en boucle “j’ai un TDAH” ou pire “je suis TDAH” (je l’ai entendu plusieurs fois) et que c’est pour ça que tu te disperses, que tu es incapable de t’organiser et que tu ne peux pas te concentrer, tu finis par renforcer cette identité. Tu deviens ce que tu crois être.

Alors qu’en réalité, ce qui compte, ce n’est pas de savoir si tu as un TDAH ou pas. C’est de comprendre comment tu fonctionnes vraiment et comment transformer cette apparente faiblesse en une force.

Et pour ça, il faut aller plus loin que le simple diagnostic TDAH pour bien discerner pourquoi tu vis ça. D’ailleurs, si tu vas voir un vrai professionnel, il te fera un diagnostic différentiel pour faire le tri.

TDAH : et si on changeait de regard ?

TDAH. Trouble. Déficit. Hyperactivité.

Rien que dans l’appellation officielle, il y a déjà une idée sous-jacente : il y a un problème.

  1. Un trouble. Quelque chose qui ne tourne pas rond. Un cerveau qui ne fonctionne pas “normalement”.
  2. Hyperactivité. Une activité qui est “trop”. Trop par rapport à quoi ?

Comme si l’attention et l’activité étaient des curseurs bien définis, avec une norme au milieu et des valeurs extrêmes à ne pas dépasser.

Mais qui a décidé de cette norme ? Selon quels critères ?

À titre d’exemple : la controverse autour du cholestérol et des statines illustre comment les normes médicales peuvent être influencées par des intérêts économiques. En 2004, les seuils de cholestérol LDL ont été abaissés, augmentant massivement le nombre de patients sous statines. Mais huit des neuf experts ayant pris cette décision avaient des liens financiers avec des laboratoires vendant ces médicaments, selon une enquête menée par le BMJ.

Cela pose une question essentielle : combien de diagnostics et de traitements sont réellement justifiés, et combien sont façonnés par l’industrie pharmaceutique ?

Une réflexion essentielle lorsqu’on parle du TDAH et de la surmédication des enfants (surtout quand les parents ne sont pas au courant de tout ça et s’en remettent au psychiatre) et des adultes. En France, 69% des enfants atteints de TDAH âgés de 6 à 11 ans prenaient des médicaments.

Et si le problème ne venait pas tant de ton cerveau… mais de l’environnement dans lequel il évolue ?

L’hypothèse du TDAH chasseur-cueilleur, popularisée par Thom Hartmann, propose une vision radicalement différente. Selon cette théorie, le TDAH ne serait pas un dysfonctionnement, mais un vestige évolutif d’un mode de vie ancestral.

À l’époque du paléolithique, nos ancêtres vivaient en petits groupes de chasseurs-cueilleurs. Un monde où la survie dépendait de l’hypervigilance, de la capacité à réagir vite, à explorer sans cesse de nouveaux territoires, à repérer la moindre opportunité ou le moindre danger en un instant.

Un cerveau TDAH, avec son attention fluctuante, sa réactivité élevée et son impulsivité, aurait été un atout inestimable. Un profil parfait pour un éclaireur, un chasseur, un stratège du mouvement.

Puis l’agriculture est arrivée. La sédentarité.

Les longues heures à labourer un champ, à rester assis dans une salle de classe ou à remplir des tableaux Excel.
Un monde qui favorise la constance et l’exécution de tâches répétitives et monotones.
Et d’un coup, ce qui était un avantage évolutif devient un “trouble”.

Attention : loin de moi l’idée d’avancer que tous les diagnostics de TDAH relèvent de cette explication évolutive (ça ne serait pas sérieux). Par contre, cette théorie a le mérite de casser l’association automatique entre “difficulté de concentration” et “dysfonctionnement cérébral”, en proposant d’autres narrations. Avoir plusieurs narrations, c’est justement ça qui assouplit le psychisme, à la différence de l’étiquette unique qui explique tout.

Peut-être que ton cerveau fonctionne très bien, mais qu’il n’est juste pas adapté à l’environnement dans lequel tu évolues.
(surtout quand tu sais que les gens étant étiquetés TDAH savent être ultra-productifs et efficaces quand quelque chose compte vraiment pour eux.)

Et si au lieu de chercher à “réparer” ce qui n’est pas cassé, on apprenait à l’apprivoiser ?

Les multiples causes du TDAH

Il y a un truc qui me dérange profondément quand on parle des causes du TDAH.

On ramène tout à la génétique et aux neurotransmetteurs.

“Pas de bol monsieur, c’est votre gène XB65. À cause de ça, votre cerveau ne produit pas assez de dopamine.”
Et bim. Étiquette collée.

Ce raisonnement pose un problème majeur : il donne l’impression qu’on ne peut rien y faire. Comme si le seul espoir, c’était d’aller voir un médecin, prendre un traitement et espérer que ça rééquilibre le système.

C’est la porte ouverte à la surmédication dont on est très friands en France. Beaucoup de gamins prennent des médicaments, souvent la ritaline, une molécule qui pose des sérieux problèmes de dépendance, de troubles neurologiques et d’effets cardiovasculaires. Ces médicaments sont de plus en plus prescrits et cela suscite l’inquiétude de groupes de pédiatres, chercheurs, neuropsychologues…

Sauf qu’avant d’en arriver à prendre des médicaments pour notre capacité d’attention, il y a d’autres pistes à explorer.

Et si on commençait par aller au plus simple avant de rechercher les potentiels gènes concernés qui nous confrontent à notre impuissance ?

Voici plusieurs causes qui pourraient être attribués au TDAH :

  • L’alimentation
  • L’environnement (travail, école, mode de vie)
  • Les traumas et le stress chronique
  • Et bien sûr, les facteurs neurologiques et génétiques

Le vrai enjeu, ce n’est pas de se demander “ai-je un TDAH ?” mais “quelles sont les causes profondes de mon fonctionnement et comment agir dessus ?”

Et c’est ce qu’on va voir dans un instant.

La cause sous-estimée du TDAH

Imagine un enfant qui mange des céréales ultra sucrées avec du lait au petit-déj, un jus de fruits bourré de fructose et un croissant en bonus.
Pic de glycémie, explosion d’énergie, puis chute brutale 2 heures plus tard… Et là, en classe, il n’arrive pas à tenir en place, il décroche complètement.

“Ce gosse est ingérable. Il a sûrement un TDAH.”

Et si on commençait par regarder ce qu’il met dans son assiette avant de conclure qu’il a un trouble neurologique ?

Une alimentation trop riche en sucre, avec un index glycémique élevé, perturbe la régulation de l’attention et de l’énergie. C’est extrêmement fréquent et ça ne vaut pas que pour les gamins. Quand je vois ce que des amis entrepreneurs mangent comme viennoiseries, pain, pâtes, riz… Tant d’aliments qui provoquent un yoyo de glycémie, à l’origine d’énormes difficultés à se concentrer, de la fatigue…

J’ai vécu ça pendant tant d’années que j’ai la conviction que ça concerne déjà pas mal de monde.

Un environnement inadapté

Parmi les critères diagnostiques du TDAH, on trouve :

  • “Remue souvent les mains ou les pieds, se tortille sur sa chaise.”
  • “A du mal à rester tranquille dans les activités calmes.”
  • “Se lève souvent alors qu’il devrait rester assis.”
  • “Parle trop”

Honnêtement, quel enfant peut ne pas coller à ça ?

Bien des critère correspondent à des comportements totalement normaux chez les enfants, surtout dans des environnements peu adaptés à leur rythme naturel.

On parle d’un gamin qu’on force à rester assis 8 heures par jour sans lui demander son avis, dans une salle éclairée aux néons, à écouter passivement quelqu’un parler.

Ajoute à ça un petit-déjeuner trop sucré et un manque d’activité physique… et forcément, il y en a qui vont décrocher.

Ce n’est pas forcément leur cerveau qui a un problème. Et si c’était le cadre qui est inadapté ?

Ken Robinson, Idriss Aberkane, Peter Gray et de nombreux spécialistes sont unanimes sur ce sujet : l’école “traditionnelle” n’est absolument pas adaptée au développement neurocognitif de l’enfant, pour tout un tas de raisons.

Cela vaut aussi pour nous adultes : nous ne sommes pas câblés pour rester toute la journée derrière un écran et garder une concentration maximale. On a besoin d’oxygénation, de mouvement, de jeu, de diversité !

Moi aussi quand je suis sur un formulaire CERFA en train de remplir des cases, je deviens dingue au bout de 10 minutes parce que je m’ennuie et que j’ai envie de faire autre chose de ma vie. Idem quand j’écoute quelqu’un me parler d’un sujet dont je me fous. Moi aussi j’ai envie de m’étirer et de bouger quand je suis assis au bout d’1h30.

Ces critères diagnostiques tâche aveugle majeure : il fait porter à l’enfant la responsabilité de son inadéquation avec un système normé, alors que c’est ce système lui-même qui est inadapté aux besoins humains. Un cerveau humain apprend très mal quand : 1/ On s’ennuie ; 2/ On est immobile ; 3/ On a pas choisi d’être là ; 4/ On est passif. Ca tombe mal, c’est comme ça que fonctionne énormément de contextes pédagogiques. D’où le succès grandissant des écoles démocratiques, Montessori etc…

Trauma : une cause fréquente du TDAH

Je me rappelle à l’école primaire ou au collège : les enfants turbulents qui étaient dans ma classe. Il y avait systématiquement un contexte familial compliqué que j’ai découvert plus tard. Le comportement de l’enfant n’étant que le révélateur d’une cause plus profonde, systémique.

Des études montrent que les enfants ayant vécu du stress chronique ou de l’insécurité affective développent souvent des comportements qui vont vachement penser au TDAH :

  • Hypervigilance permanente
  • Impulsivité
  • Difficulté à se concentrer
  • Besoin constant de stimulation

En situation de stress, le cerveau privilégie les circuits liés à la survie immédiate.
L’attention continue et la régulation émotionnelle passent au second plan.

Un enfant qui grandit dans un climat de tension constante n’est pas disponible pour apprendre.
Son cerveau est trop occupé à scanner l’environnement pour détecter la moindre menace.

Et pourtant, combien d’enfants turbulents, agités, “ingérables” sont étiquetés TDAH alors qu’ils ont simplement besoin de sécurité, d’empathie et de soutien ?

Ainsi, chez certaines personnes, ce qui est diagnostiqué comme un TDAH pourrait en réalité être une manifestation de mécanismes de défense ancrés dans une histoire de stress précoce, plutôt qu’un trouble purement génétique ou neurologique.

Autant de problématiques fréquemment retrouvées chez des personnes ayant vécu des traumas infantiles.

Et même sans aller jusqu’à des situations extrêmes (comme les enfants battus, violés ou abandonnés), de nombreux événements peuvent fragiliser un système nerveux en développement. Le divorce des parents, une éducation hyper stricte ou au contraire trop laxiste, des humiliations répétées à l’école, un manque d’attention ou d’affection, des attentes trop élevées, une insécurité financière dans la famille, des disputes parentales incessantes, un déménagement fréquent, un environnement bruyant et stressant, ou même une simple sensation de ne jamais être compris ou écouté peuvent suffire à mettre un enfant dans un état d’hypervigilance chronique.

Comme tu le vois, le sujet est bien plus fin et nuancé que ce qu’on pourrait imaginer…

TDAH : une question de personnalité ?

Il y a quelques années, quand j’ai découvert certains modèles de personnalité, mon état d’esprit à complètement changé.

Avant, je pestais contre certains traits de ma personnalité en me disant “il y a quelque chose qui ne va pas chez moi.” Je voyais tellement de décalage avec les autres à l’école, au lycée, que je croyais dysfonctionner, que quelque chose me manquait, que j’étais cassé.

Tout a changé le jour où j’ai compris comment était structurée ma personnalité.

Ca m’a beaucoup détendu :

  • de comprendre que je vivais tant d’émotions à l’intérieur que ça ne se voit à l’extérieur et sans que je puisse les exprimer
  • de comprendre ce qui me rendait si sensible au regard des autres
  • de comprendre que tout ça était relatif à un fonctionnement et pas un dysfonctionnement (en l’occurrence à mon type de personnalité)

La structure de la personnalité joue un rôle important dans ce sur quoi se porte notre attention. Si on prend comme modèle l’ennéagramme :

  • Le type 6 va naturellement être en hypervigilance constante, à l’affût des menaces, des risques, de “ce qui pourrait survenir”, car son prisme inconscient est “le monde est dangereux”.
  • Le type 3 a aussi une hypervigilance, mais pas pour les mêmes raisons : il repère les opportunités, il est très sensible au non verbal des autres pour deviner leurs attentes, essayer de plaire et être reconnu.
  • Le type 7 est constamment à l’affût de nouvelles sources de plaisir et de fun, pour fuir les contraintes de l’existence. Il a souvent d’énormément de stimulations.

Ces 3 exemples montrent qu’on peut se reconnaître dans les signes du TDAH comme l’hypervigilance, mais chacun pour des motifs différentes. L’ennéagramme nous éclaire sur la raison inconsciente de la sensibilité à la distraction.

Surtout que l’ennéatype (contrairement à ce que beaucoup de gens croient) n’est pas une case qui enferme et qui pointe un dysfonctionnement, mais simplement un éclairage de nos motivations profondes.

La connaissance de notre structure inconsciente avec l’ennéagramme contribue à éclairer ce qui se joue en nous.

Ce changement de perception a tout changé dans ma façon de vivre le truc :

  • Dans l’ancien paradigme, il y a une norme et j’en dévie en croyant qu’il me manque quelque chose et que j’ai un dysfonctionnement. Forcément ça met dans l’état d’esprit “il faut que je solutionne ce pète au casque”. Mon problème vient du fait que je cherche à coller à cette norme.
  • Dans le nouveau paradigme, rien ne me manque, je ne suis pas cassé, j’ai certains fonctionnements qui peuvent s’écarter de la norme sans que ce soit pathologique. Ca va par contre me demander des ajustements pour que je puisse fonctionner dans des contextes qui sont éloignés de mon fonctionnement naturel (cf la théorie des chasseurs cueilles vue plus haut).

C’est ce que ça m’a permis de comprendre au sujet de l’attention par exemple.

Jung décrit une fonction cognitive qui s’appelle l’intuition extravertie. Cette fonction, extrêmement présente chez moi, a fait en sorte que depuis le plus jeune âge :

  • J’ai testé une dizaine de sports : tennis, natation, badminton, course à pied, escalade, musculation, jujitsu, krav maga, systema, salsa
  • J’ai testé une demi-douzaine de méthodes de musculation : poids de corps, fonte, calisthenics, élastiques, kettlebell, mouvements animaux, tabata…
  • J’ai testé une dizaine de stratégies pour développer mon activité : webinaires, emailing, publicité, podcast, vidéos, prospection, articles, réseaux sociaux…
  • Je me suis intéressé à énormément de sujets : séduction, nutrition, musculation, anatomie, physiologie, santé alternative, psychologie, marketing, entrepreneuriat, psychométrie, astrologie, mythologie, philosophie…
  • J’ai fait des formations en : kinésithérapie, micronutrition, réflexologie plantaire, ostéothérapie, auto-hypnose, ennéagramme, coaching, marketing, organisation…

Bref, t’as compris.

Ce fonctionnement me pousse, quand je travaille, à basculer d’une idée à l’autre. Par exemple, j’écris un article sur les traumas et dès l’introduction je vais chercher l’étymologie. 10 minutes plus tard, je me retrouve avec 5 pages wikipedia ouvertes et à éplucher 3 livres sur le sujet. Puis je réalise que je me suis décentré et je reviens à ma tâche.

Pour cet article, j’ai écrit une partie, puis une autre, dans le désordre. Tantôt je reviens sur la définition, tantôt je reviens sur les causes : mon processus d’écriture n’est pas souvent linéaire.

Ca fait des années que j’apprends à en faire une force et à dompter cette intuition extravertie pour être à la fois créatif dans mes contenus qui peuvent partir dans tous les sens ET garder un cap et une forme de cohérence (histoire que je ne perde pas tout le monde dans mes contenus).

Ca ne m’a pas empêché de créer près de 200 articles et 150 vidéos depuis le lancement d’Epanessence fin 2021. Et personne ne m’a dit “Fabien, on comprend rien à tes trucs.”

L’intuition extravertie est une force, un fonctionnement qui, c’est vrai, part dans tous les sens, comme une mindmap qui ouvre des branches à l’infini.

Mais quand on comprend comment elle fonctionne et qu’on apprend à la canaliser (comme tout super pouvoir), ça devient une vraie force.

Alors que quand je me raconte que j’ai un TDAH et que j’ai un problème, je vais chercher une solution, un traitement, je vais chercher à corriger ce trouble car quelque chose ne fonctionne pas bien chez moi. En tout cas c’est le risque de l’étiquette qui dévie de la norme. Et je peux bouder ce superpouvoir en cherchant à le contraindre et le faire rentrer dans un cadre.

Je n’ai parlé que de la fonction cognitive Intuition Extravertie (Ne) qui me concerne. Il y a aussi l’intuition introvertie qui concerne beaucoup d’amis entrepreneurs que je vois concernés par les mêmes sujets/enjeux : multiples sujets d’intérêt, multitâches, dispersion, anxiété…

Toute cette histoire autour du TDAH est trèse lié à la fonction Intuition (N) pour moi : dans les travaux de Jung, la fonction intuition est une fonction de perception de l’environnement qui navigue dans le monde des idées (par opposition à la fonction sensation qui navigue dans le monde du tangible). Elle fonctionne par associations, fait des liens, des connexions, pas forcément logiques. Tu peux donc aisément écouter quelqu’un ou lire un bouquin puis partir dans une idée en une fraction de seconde. C’est PAS un problème.

Quelqu’un qui a la fonction Intuition en fonction dominante se caractérise par une curiosité insatiable et une attirance vers la nouveauté et l’exploration. Ce qui est cool puisque c’est un superpouvoir… Juste il faut le canaliser, sinon ça devient un joyeux bordel.

Ca amène beaucoup plus de finesse et d’acceptation de soi qu’un diagnostic de TDAH (je trouve). Et toi, qu’en dis-tu ?

TDAH : des solutions multiréférentielles

À moins d’avoir des symptômes extrêmes, je ne suis pas fan de la médication en première intention.
Pas parce qu’elle est inutile. Mais parce qu’elle peut devenir une béquille, un moyen d’éteindre les symptômes sans jamais aller voir le problème sous-jacent. Sans compter les bénéfices secondaires.

Si tu prends un médicament pour masquer un TDAH causé par un environnement stressant, une alimentation pourrie ou une méconnaissance de ton propre fonctionnement… ça ne résout rien sur le fond.

Donc avant d’en arriver là, je propose d’explorer d’autres pistes.
Surtout que les entrepreneurs que nous sommes aiment se responsabiliser et prendre en main leur destinée !

Réguler le système nerveux

Un cerveau en mode hypervigilance constante ne peut pas se concentrer.
Avant même de parler de productivité, il faut réguler ton système nerveux.
C’est LA première étape avant tout le reste !

Quelques outils simples :

  • Cohérence cardiaque : 5 minutes, 3 fois par jour. Ça calme l’agitation mentale et ça recentre n’importe quel être humain sur Terre.
  • Méditation : pas besoin de faire le moine Shaolin, juste quelques minutes de pleine conscience peuvent suffire à ramener de l’attention sur les sensations et la respiration.
  • Nature et mouvement : marche, sport, contact avec la nature… tout ce qui aide à revenir au corps et à ralentir.
  • Câlins et contact humain : la régulation émotionnelle passe aussi par le toucher et les interactions sociales.

Bref, tout ce qui permet d’appuyer sur le système nerveux parasympathique, la pédale de frein. RA-LEN-TIR. Autant que possible.

Revoir son alimentation

Si ton énergie et ta concentration sont en dents de scie toute la journée, regarde ce que tu manges.

Quelques bases :

  • Éviter les pics de glycémie → fini les petits-déj 100% sucre, privilégie des protéines le matin, genre des œufs et du gras.
  • Réduire les excitants → café, sucre, aliments ultra-transformés.
  • Ajouter des oméga-3 → indispensables pour le cerveau (poissons gras…).
  • S’assurer d’un bon microbiote → l’intestin produit une bonne partie des neurotransmetteurs liés à l’attention.

Revisiter son histoire

Si ton cerveau est constamment dispersé, impulsif ou en alerte, il y a peut-être une cause plus profonde.

Un passé marqué par :

  • Du stress chronique (familial, scolaire, professionnel…)
  • Un environnement instable
  • Un manque de sécurité affective

Le problème, c’est que tant que ces blessures ne sont pas traitées, elles continuent d’impacter ton attention et ton énergie.

Des approches qui peuvent aider :

  • IFS (Internal Family Systems) → pour comprendre les parts de toi qui créent cette agitation interne.
  • Bonding → pour libérer des tensions émotionnelles profondes.
  • Thérapies corporelles → pour éviter de rester bloqué dans un mental en surchauffe.
    C’est tout le travail sur les traumas qui résout énormément de problèmes. Pour ce faire je t’invite à consulter un thérapeute compétent. Selon ce que tu cherches et ton contexte personnel, nous pouvons en discuter ensemble.

S’apprivoiser soi-même

Si tu passes ta vie à lutter contre ton fonctionnement, c’est que tu ne l’as pas encore compris en profondeur.
Au lieu de te forcer à être quelqu’un que tu n’es pas, prends le temps de découvrir ta structure psychologique.

Les 2 approches les plus percutantes qui m’ont aidé à VRAIMENT me comprendre :

  • Les fonctions cognitives → ton rapport à l’attention peut être influencé par ton type cognitif. Par exemple, ceux comme moi avec une forte intuition extravertie (Ne) ont naturellement des idées qui partent dans tous les sens et une tendance à explorer mille pistes à la fois.
  • L’ennéagramme → certains types sont plus sujets à la dispersion et au problème de concentration.

Et surtout, j’invite à l’auto-exploration : observe ton propre rythme. On pourrait aussi parler des chronotypes. Quand es-tu le plus concentré ? Comment travailles-tu le mieux ? Quels sont les déclencheurs de ta dispersion ? Est-ce que tu as vraiment envie de faire cette tâche ? Qu’est-ce qui est vraiment important pour toi ?

Quand tu comprends ton mode de fonctionnement, tu arrêtes de le subir et tu t’en fais un allié.

Adapter son cadre de travail

Si tu as un fonctionnement “TDAH”, alors au lieu d’essayer de rentrer dans un moule classique, adapte ton cadre :

  • Travail en cycles courts : sprints de 25-45 minutes max, avec des pauses actives où tu changes complètement de tâche.
  • Structuration visuelle : tableaux Kanban, mindmaps, post-its…
  • Banalisation des tâches chiantes : automatiser, déléguer, réduire au minimum l’énergie mentale perdue sur l’administratif.
  • Varier les façons de travailler et d’apprendre : changer de position, de lieu, de contexte…

Bref, au lieu de te battre contre ton cerveau, apprends à travailler avec lui 🙂

Reprendre la responsabilité de son fonctionnement

Au final, la question n’est pas d’avoir ou non un TDAH.
La vraie question, c’est : comment est-ce que je fonctionne ? Et comment je m’allie à moi-même pour trouver ce qui est adapté à moi dans ma façon me concentrer sur ce qui est important pour moi ?

Oui, tu oublieras probablement souvent ton téléphone quelque part (je cherche le mien au moins une fois par jour dans ma propre maison, tout comme mes écouteurs, mon tour de cou ou ma clé de voiture). Oui, ton bureau sera toujours un chaos organisé.
Oui, tu vas probablement encore t’éparpiller sur 5 sujets à la fois.

Mais ce qui compte, ce n’est pas d’être “normal”, ni te “corriger” pour essayer de rentrer dans un moule. C’est d’être toi-même. D’assumer cette différence. De canaliser cette énergie incroyable qui est la tienne pour accomplir ton œuvre, ta raison d’être.

En tout cas c’est ce que je te souhaite ! Et si tu veux que je t’accompagne sur ce chemin, voici un lien.

Quelques études sur le TDAH

Le TDAH est l’objet de beaucoup d’études. Voici plusieurs études qui semblent intéressantes à explorer (je dis “semblent” parce que j’ai pas pris le temps de les lire chacune dans le détail, c’est l’IA qui m’a fait la liste (un bel exemple du type de tâche qui me gonflerait)).

1. La surmédication du TDAH et l’influence des industries pharmaceutiques

“Influence of pharmaceutical companies on ADHD prescribing trends” – Une étude publiée dans The British Journal of Psychiatry (2017) montre comment la promotion des médicaments par l’industrie pharmaceutique a contribué à l’augmentation des prescriptions de psychostimulants pour le TDAH. (Hollis et al., 2017).

“Trends in Attention Deficit Hyperactivity Disorder Medication Use: A Review” – Publié dans The Journal of Clinical Psychiatry, ce papier analyse la croissance exponentielle des prescriptions et questionne leur justification clinique (Faraone et al., 2018).

2. Le lien entre TDAH et alimentation (glycémie, nutrition, oméga-3)

“Dietary patterns and ADHD symptoms in children: a systematic review” – Une méta-analyse de The American Journal of Psychiatry montre que les régimes riches en sucres et en aliments ultra-transformés sont associés à une aggravation des symptômes du TDAH (Ríos-Hernández et al., 2017).

“Omega-3 fatty acids and ADHD in children: A systematic review and meta-analysis” – Une étude publiée dans The Journal of Attention Disorders conclut que la supplémentation en oméga-3 améliore significativement l’attention et réduit l’impulsivité chez les enfants atteints de TDAH (Coates et al., 2015).

3. L’impact de l’environnement sur l’attention et le comportement des enfants

“Physical Activity and ADHD Symptoms: A Meta-Analysis” – Publié dans Pediatrics, ce papier met en évidence une amélioration des capacités d’attention chez les enfants pratiquant une activité physique régulière (Cerrillo-Urbina et al., 2015).

“Classroom Environment and ADHD Symptoms in Young Children” – Une étude de Developmental Psychology montre que des classes trop rigides, avec peu de mouvement et de stimulation sensorielle, exacerbent les symptômes du TDAH (Becker et al., 2018).

4. Le TDAH et les traumatismes précoces

“Childhood Trauma and ADHD Symptoms: A Meta-Analysis” – Une revue systématique dans The Journal of Child Psychology and Psychiatry établit un lien clair entre les traumas infantiles et des comportements assimilables au TDAH (Konrad et al., 2021).

“The Impact of Early Life Stress on Attention and Impulse Control” – Publié dans Neurobiology of Stress, cet article explique comment le stress chronique altère la régulation de l’attention et de l’impulsivité via des modifications neurologiques (McLaughlin et al., 2019).

5. La question des diagnostics basés sur des critères trop larges

“Is ADHD Overdiagnosed? A Meta-Analysis of ADHD Prevalence in Children and Adolescents” – Une analyse dans The Journal of the American Medical Association (JAMA) conclut que les critères actuels du TDAH sont souvent appliqués de manière trop large, menant à un surdiagnostic (Bruchmüller et al., 2012).

“The role of age at school entry and ADHD diagnosis” – Une étude célèbre publiée dans The New England Journal of Medicine montre que les enfants les plus jeunes d’une classe ont plus de chances d’être diagnostiqués TDAH, suggérant que l’immaturité est parfois confondue avec un trouble (Elder, 2010).

Détox numérique IA

Détox numérique : comment se désintoxiquer du digital ?

A l’ère d’un monde digital omniprésent où la plupart passent plus de temps sur les réseaux sociaux qu’avec leurs proches (!), la détox numérique arrive comme une bulle d’oxygène à un apnéiste au fond de l’eau depuis 10 minutes. Internet devient une véritable addiction et dans les lignes qui suivent je te propose un processus de désintoxication simple, efficace et sur mesure. GO !

Qu’est-ce qu’une détox numérique ?

Quand tu as mangé comme un goret pendant les fêtes et que tu dois défaire le bouton du pantalon tellement tu as mangé de foie gras, il est grand temps de faire une détox ou même de jeûner 24h-48h. Et bien pour ta vie numérique, c’est pareil !

La détox numérique consiste à réduire ou éliminer temporairement l’usage des écrans, des réseaux sociaux, du téléphone, du smartphone et des appareils connectés pour retrouver un équilibre. Ce démarche vise à briser l’addiction pour te recentrer sur l’essentiel, en te libérant de la sursollicitation digitale et numérique.

La détox numérique peut s’envisager à différentes échelles :

  • Micro : Au cours de la journée avec des temps sans téléphone ou sans internet, en bloquant certaines apps.
  • Macro : Une journée ou un WE en déconnectant complètement, voire une semaine.

Pourquoi tu es plus accro que tu ne le penses ?

Soyons honnêtes : on est nombreux à être accros au numérique sans même s’en rendre compte. Moi le premier. Quand j’étais ado, je pouvais passer des nuits entières devant des séries et mangas. Une fois, j’ai regardé 40 épisodes de One Piece d’affilée dans la journée. Je pouvais passer tout mon weekend à enchaîner des épisodes. Il y a avait aussi les jeux vidéo : des heures et des heures à jouer à Dofus, incapable de décrocher. Et les réseaux sociaux avec Facebook ont pris le relais, que je checkais des dizaines de fois par jour pour voir mes notifications.

Tu te reconnais ? Alors tu sais que ça peut vite devenir un cercle vicieux.

Mais pourquoi on est autant attirés par le digital et le numérique jusqu’à l’addiction ?

Les réseaux sociaux, les applis et même nos téléphones sont pensés pour capturer ton attention. Chaque notification déclenche une petite dose de dopamine. Le feed infini ? C’est comme une machine à sous. Tu scrolles, tu trouves parfois quelque chose de génial, alors tu continues. Résultat ? Ton cerveau est accro, ton temps s’évapore, et tu te sens souvent dépassé.

Il y a plusieurs mécanismes en jeu : la récompense variable intermittente, le fil infini avec le mécanisme de “scroller”, la peur de manquer quelque chose

L’utilisation d’un écran nous met dans un état hypnotique dont il peut être difficile de sortir. Quand tu navigues sur internet, tu as vite fait de te retrouver 3 heures plus tard sans avoir vu le temps passer. Depuis quelques années, avec l’avènement des micro-contenus dont les shorts, c’est encore plus vrai : les jeunes passent un temps phénoménal sur l’écran de leur smartphone et leur capacité de se concentrer tend vers zéro.

Des milliers d’ingénieurs plus intelligents que toi et moi travaillent jour et nuit pour les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) pour créer des plateformes où les gens vont passer le plus de temps possible. Ce n’est pas par malveillance mais par simple profit. Plus tu passes de temps sur une plateforme, plus tu vas être exposé aux publicités, plus c’est intéressant pour leurs annonceurs et donc pour eux.

Le problème : on ne peut pas lutter. Notre seule défense, c’est notre volonté et elle est extrêmement limitée. Ton cerveau installe vite des habitudes : il te suffit d’aller sur ton téléphone, de regarder le temps d’écran et le nombre de fois que tu l’as déverrouillé aujourd’hui pour t’en convaincre.

Beaucoup de gens sont dans le déni, ça les protège de la prise de conscience mais ça ne diminue pas les dégâts sur le cerveau…

Si tu prends au sérieux ta concentration, ta santé mentale et physique, mettre en place un bunker numérique est indispensable. Je t’en parle dans un instant.

Pourquoi la détox numérique est devenue essentielle ?

Le piège de l’illimité

On vit dans un monde d’excès : wifi illimité, contenu illimité, notifications illimitées. Pourtant, ton cerveau n’est pas fait pour ça. On est biologiquement câblés pour naviguer entre excès et manque, comme nos ancêtres qui alternaient entre festins et périodes de jeûne. 50 000 years ago : on tombe sur un cadavre de mammouth, on se fait plaisir, on mange 5000 kcal d’un coup et on est content. On fait ça pendant plusieurs jours, et après, peut-être pendant une semaine, on ne mange plus parce que la nourriture n’est pas disponible. Aujourd’hui, tout est accessible tout le temps en illimité.

Les conséquences ? Une attention fragmentée, des troubles du sommeil, du surpoids et un stress constant lié à la sursollicitation numérique et digitale.

Est-ce que tu as besoin d’une détox numérique ?

Voici quelques signes que les écrans et réseaux sociaux prennent trop de place dans ta vie :

  • Tu consultes ton téléphone ou ton smartphone dès que tu as une minute de libre.
  • Les notifications te déconcentrent sans arrêt.
  • Tu termines souvent tes soirées en glandant sur des écrans ou des applications mobiles sans réel plaisir.
  • Tu te sens stressé voire démuni si ton téléphone n’a plus de batterie.
  • Même quand tu es avec d’autres personnes, tu consultes souvent ton smartphone.
  • Tu ne déconnectes jamais vraiment, tu ne mets le mode avion, même la nuit (au cas où).

Si tu te reconnais, peut-être est-il temps de se questionner ? Qu’en penses-tu ?

La meilleure façon de le savoir est d’être honnête avec toi-même et pour ça, rien de tel que dégainer ton téléphone et regarder le temps d’écran des derniers jours et le nombre de fois que tu l’as déverrouillé dans la semaine.

Si tu ne le sais pas, installe dès maintenant un app pour mesurer ton temps d’écran sur TOUS tes appareils (ordinateur, téléphone, tablette) et faire un constat honnête au bout d’une semaine. Je te préviens : ça risque de piquer. Mais bon, on est pas là pour se bullshiter, hein ?

Les bienfaits d’une détox numérique

Il n’y a pas de secret : passer moins de temps sur les écrans ne peut faire que du bien, que ce soit sur l’humeur, la capacité de concentration ou le sommeil.

1. Un mental plus apaisé

Moins d’écrans, c’est moins de stress puisque tu reviens à toi, à ton corps et à tes besoins. Tu laisses ton cerveau respirer et tu retrouves un vrai sentiment de calme. Tu ressens une baisse significative de la pression constante que les écrans imposent à ton esprit : notifications en permanence, les feeds infinis… Ton esprit devient plus clair, et tu peux enfin te recentrer sur ce qui compte vraiment.

2. Une meilleure qualité de sommeil

La plupart des gens ont du mal à comprendre qu’un écran le soir a le même effet que le soleil en pleine tête pour le cerveau. Les écrans perturbent l’alternance jour/nuit, ce qui abîme notre sommeil, nous rend plus fatigué, plus chiant, de plus mauvaise humeur… Couper tout après une certaine heure t’aidera à mieux dormir. En éliminant la lumière bleue avant de te coucher, ton corps peut libérer la mélatonine naturellement, ce qui favorise un endormissement plus rapide et un sommeil plus profond.

3. Du temps pour ce qui compte vraiment

En limitant les distractions digitales et les applications comme Instagram ou TikTok, tu te rends compte de tout le temps que tu récupères pour toi, tes proches et tes passions. Ce temps retrouvé te permet d’investir dans des activités enrichissantes, de renforcer tes relations et de développer des compétences ou projets que tu avais laissé de côté.

4. Une meilleure connexion à soi

Sans l’omniprésence des notifications et distractions numériques, tu peux te reconnecter à toi-même. Cela favorise l’introspection et t’aide à comprendre tes véritables besoins, émotions et aspirations profondes.

5. Prendre soin de la santé physique et mentale

Ce n’est pas un scoop, quand on est sur un écran, en général on est avachi et immobile (encore plus sur un smartphone). Plus rien ne circule : ni notre sang, ni notre lymphe, on s’engorge, on s’empâte, on s’engraisse… Comme les canards du foie gras de Noël ! Des tas d’études ont montré que plus d’écrans augmente le stress et l’anxiété, diminue l’image et l’estime de soi (coucou la comparaison sur Instagram) et détruisent notre capacité d’attention.

Ca paraît évident : réduire le temps d’écran diminue les problèmes liés à la sédentarités, aux douleurs, ça nous pousse à nous bouger le cul.

Comment réussir ta détox numérique ?

1. Définis tes principes personnels

Tout commence par une question : qu’est-ce qui est important pour toi ? Prends un moment pour réfléchir à tes priorités. Moi, par exemple, je valorise énormément le calme et la créativité. Du coup ça a été une évidence de supprimer toutes les notifications et commencer ma journée sans écran et sans distraction, pour me focaliser sur la création.

Ces principes orientent mes décisions sur ma consommation digitale et numérique.

Une fois que tu as tes principes, traduis-les en règles :

  • Principe : me sentir en paix est important pour moi.
  • Règle : Pas de mails, de réseaux sociaux ou téléphone avant 13h.

Qu’est-ce que tu veux préserver, toi ? Le temps avec tes enfants ? La qualité de ton sommeil ? Écris-le pour être au clair, prends tout le temps dont tu as besoin. C’est ça qui te servira de boussole.

2. Mets en place un bouclier numérique

Maintenant que tu connais tes principes, voici comment les traduire dans ton quotidien :

  • Supprime les applis qui te rendent accro : J’ai désinstallé Facebook de mon téléphone il y a plus de 10 ans et ça a été la meilleure décision de l’année tant j’ai libéré du temps pour autre chose. Depuis 2 ans, je l’ai aussi bloqué sur mon ordinateur, ce qui fait que je peux y aller seulement sur un autre ordinateur. Ca paraît extrême ? Ca l’est. Je n’ai rien d’intéressant à faire sur Facebook donc j’y vais quelques fois par an.
  • Utilise des outils pour te protéger : Ta volonté ne suffit pas, on l’a dit. Les applis comme Cold Turkey bloquent automatiquement les distractions aux heures que tu choisis. Moi, je l’ai programmé pour qu’il bloque les mails et Telegram avant 13h et couper mon ordinateur à 22h. Là encore c’est une de mes meilleures décisions. Je suis indépendant donc j’ai toujours quelque chose à faire, un contenu à créer, une formation à suivre… Mettre une limite est vraiment salutaire.
  • Fixe des horaires pour les activités numériques qui te créent de l’addiction (réseaux sociaux, emails, vidéos YouTube, séries)  : Par exemple, autorise-toi à consulter Instagram uniquement entre 18h et 19h. Plus l’app est addictive, plus tu as intérêt à être strict avec ton utilisation de celle-ci, au risque d’y aller 15 fois dans la journée.

Ces règles te donnent des limites claires pour ne pas te laisser envahir. Commence PETIT, à ton rythme.

Ceci étant, fais attention : mon propos n’est pas de devenir un taliban du numérique. J’adore regarder des vidéos sur YouTube et traîner sur internet quand JE le décide. Par contre il est hors de question que je me laisse happer par des applications qui ne m’apportent rien comme Instagram, Facebook ou TikTok, ou que mon téléphone décide quand il me dérange. Je connais ma capacité à me faire happer par les écrans alors je m’en préserve et je me distrais autrement. À la place, je vais faire une partie de Mario Kart avec ma chérie pour vraiment m’amuser et pas être dans un entre-deux pervers où je suis ni en train de m’amuser ou me reposer, ni en train de travailler sur ce qui importe vraiment.

C’est cet espace tiède et pas vraiment satisfaisant qu’il faut le plus possible éviter.

3. Explorer la dépendance psychologique et émotionnelle

L’addiction aux écrans et au numérique n’est qu’un symptôme. Pour éviter un déplacement de symptôme sur une autre addiction, il est crucial de te demander :

  • Qu’est-ce que ces écrans comblent ?
  • Est-ce une fuite de l’ennui ? Un besoin de validation ?

L’addiction aux écrans n’est pas imputable uniquement aux stratégies des ingénieurs ou au fonctionnement de ton cerveau. Pour te donner mon exemple, ça va beaucoup se jouer autour de l’ennui, de la reconnaissance, d’aller chercher du stimulus pour voir si des gens s’intéressent à moi : est-ce que j’ai des notifications ? Donc tant que je m’occupe pas de ça, que je vais pas voir la partie de moi qui besoin de reconnaissance, besoin d’être vu, et que je ne me donne pas d’auto-empathie, ça va pas résoudre le fond du problème. C’est la même chose pour la nourriture et toutes les addictions. Plus je me donne d’empathie, moins j’ai besoin de réseaux sociaux et de chocolat.

L’invitation ici est d’explorer tes besoins sous-jacents et d’y répondre autrement. C’est aussi un travail qu’on peut mener ensemble si tu galères sur ce sujet.

Apprendre à te connaître va t’aider à saisir ce qui se joue avec les écrans et l’éventuelle addiction liée.

4. Remplace les écrans par des activités qui te nourrissent vraiment

Le but, ce n’est pas juste de supprimer les écrans, mais de les remplacer par des choses qui te font vraiment du bien :

  • Lis un livre qui traîne sur ta table depuis des mois.
  • Lance-toi dans une activité créative : peinture, piano, écriture…
  • Passe plus de temps avec tes proches ou profite d’une promenade en nature.

En clair, c’est l’occasion de faire cette activité importante pour toi et où tu te dis que tu n’as pas le temps… Si tu regardes bien, tu as le temps. Diminue de 30 minutes tes écrans et tu peux faire l’activité !

Ca fait des années que je me disais “un jour je me mettrai au piano” et fin 2023 j’ai réalisé que je pourrai longtemps repousser ça en prétextant que je n’ai pas le temps. J’ai juste décidé de m’y mettre et depuis un an je me régale en jouant tous les jours.

5. Fixe une durée réaliste

Commence par des périodes courtes, comme une journée ou un week-end sans écrans. Augmente progressivement la durée de ta détox au fur et à mesure que tu en ressens les bienfaits. Je t’invite vraiment à faire des essais erreurs. Vois le bouclier numérique comme un cadre à TON service et qui évolue à mesure de tes expériences. Au début, j’ai bloqué mon ordinateur à 23h puis ça fait un moment que je me dis que je ne fais rien d’intéressant sur celui-ci après manger… Donc j’ai récemment avancé l’heure à 22h. Ainsi, j’ai plus de temps pour lire, faire mes postures et jouer du piano avant de dormir !

Quelques recommandations pour ta détox numérique

Comme pour tout changement, fais un bilan régulier pour te demander :

  • Comment je me sens ? Comment est mon niveau de stress ?
  • Ai-je récupéré du temps pour ce qui est vraiment important ?
  • Mon sommeil s’est-il amélioré ?

Tu as bien sûr les indicateurs externes (temps d’écran, nombre de fois que tu as ouvert ton téléphone ou ton application) mais ce qui compte le plus pour moi ce sont les indicateurs internes : est-ce que tu vis plus de légèreté ? D’épanouissement ? De connexion avec toi et les autres ? Comment te sens-tu dans ton corps ?

Enfin, je t’invite à être doux envers toi, de ne pas tomber dans le poison de la culpabilité si tu rechutes, si tu n’y arrives pas. Ne sois pas trop rigide, c’est un processus. Ce qui compte, c’est remettre de la conscience sur cette vie numérique qui prend de plus en plus de place dans notre vie et qui peut bouffer ta qualité de vie.

Tu as toute la vie pour avancer sur ce chemin et trouver comment la détox numérique peut t’aider à te recentrer sur ton essentiel.

La détox digitale ne consiste pas à bannir la technologie mais à reprendre la main dessus. C’est toi qui décides quand et comment tu utilises tes écrans, pas l’inverse. Et ce que tu gagnes ? Plus de calme, plus de temps pour toi, et une vie alignée avec ce qui compte vraiment.

Alors, prêt(e) à essayer ? 😊

Traumatisme_IA

Traumatisme psychologique et trouble de stress post-traumatique

Le traumatisme psychologique : un sujet qu’on préfèrerait souvent éviter. Pourtant, les traumatismes sont à l’origine de nombreuses souffrances, en particulier ceux survenus durant l’enfance. Ce thème me passionne depuis longtemps, surtout parce que j’accompagne d’autres personnes depuis plusieurs années, et que j’ai moi-même traversé des expériences difficiles.

Dans cet article, je vais te partager tout ce que j’ai découvert sur le traumatisme, voici le plan :

  • Quels sont les 3 types de traumatismes ?
  • Comment savoir si on a vécu un traumatisme ?
  • Le cas du trouble de stress post-traumatique (TSPT ou PTSD)
  • Comment prévenir un traumatisme (autant que possible) ?
  • Comment libérer un traumatisme ?

C’est quoi un traumatisme psychologique ?

Petit, tu es dans un supermarché avec tes parents et subitement, tu te retrouves seul pendant plusieurs minutes, sans savoir où ils sont. Adolescent, un groupe se moque de toi et te ridiculise toute l’année. Adulte, tu passes dans une ruelle sombre et quelqu’un te menace pour te voler ton portefeuille.

Voici 3 événements qui peuvent être vécus comme un traumatisme psychologique et créer un trouble de stress post-traumatique.

Nous sommes tous, à divers degrés, porteurs de traumatismes. D’ailleurs, la naissance elle-même est un traumatisme à part entière. J’y reviendrai plus bas.

Un traumatisme, c’est comme une blessure. En cuisinant, tu peux t’érafler légèrement le doigt et à peine saigner, ou te couper profondément et devoir aller aux urgences. Pour les traumatismes, c’est pareil. Une moquerie à l’école n’a pas le même impact sur le système nerveux qu’une violence répétée sur plusieurs années. La blessure traumatique a différents niveaux de profondeurs.

L’essentiel, c’est la perception de l’événement plus que l’événement en lui-même (même si une violence infligée à un enfant ne peut pas rester neutre, bien entendu). Une bagarre peut être vécue de manière neutre par une personne et provoquer un traumatisme chez une autre personne.

Ce que je veux dire, c’est que l’événement ne conditionne pas la réaction de la personne. L’événement est le stimulus.

Le traumatisme résulte de l’événement ET de la façon dont il est vécu. Cela a été abondamment décrit dans la littérature, à ce sujet les livres de Viktor Frankl ou Anne Franck sur les camps de concentration sont riches d’enseignements.

On pourrait dire que le traumatisme psychologique est une expérience d’une intensité telle qu’elle dépasse nos capacités d’adaptation.

Ainsi, le traumatisme crée une rupture dans notre équilibre intérieur. Pour se rééquilibrer, le système doit trouver un nouveau point d’ancrage.

Un traumatisme n’implique pas forcément une violence physique. Il peut survenir sans geste ni parole. Parfois, un silence dans un contexte particulier suffit à générer un traumatisme (cela m’est arrivé).

Lorsqu’on vit un traumatisme, notre vision de la vie change profondément.

Il y a quelques années, j’ai appris un fait surprenant dans l’excellent livre de Peter Levine, reconnu mondialement pour son travail sur les traumatismes. Le manuel de psychiatrie classique de 1974 (équivalent du DSM) stipulait que l’inceste était extrêmement rare aux États-Unis, affirmant que seule une femme sur un million en était victime. Une recherche des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) a ensuite révélé qu’un Américain sur cinq avait été agressé sexuellement durant son enfance, un sur quatre battu par un parent, et qu’un tiers des couples se livrait à la violence physique.

De “1 sur 1 000 000” à “1 sur 5″… Autant te dire que le nombre de victimes est très élevé. Beaucoup de victimes n’ont pas conscience de leur vécu traumatique (notamment à cause/grâce à l’amnésie traumatique). Ce sujet est un tabou sociétal qui génère beaucoup d’émotions et il est volontiers mis sous le tapis (d’où ce chiffre aberrant de 1 sur 1 million).

Pour croiser avec ma propre expérience, j’ai rencontré de nombreuses personnes ayant vécu des violences dans leur enfance, qu’elles soient sexuelles, physiques ou morales. Avec les années, je constate à quel point c’est fréquent.

Cela va de la petite fille sans cesse rabaissée par un père qui lui dit qu’elle est incapable, au petit garçon battu, jusqu’à l’enfant subissant les pulsions sexuelles de sa famille. Ces événements laissent des marques profondes, qu’il est essentiel de reconnaître et d’accompagner. Il en découle même des loyautés familiales.

Le dangereux réflexe par rapport au trauma

Pendant des années, je ne me suis jamais posé la question du traumatisme : ce n’était pas un sujet pour moi. Pourtant, si je regarde la réalité : pendant plus de 20 ans, je me suis coupé de mes émotions, ne ressentant ni la tristesse, ni la colère. J’étais très stressé dans les groupes et beaucoup de sujets me rendaient anxieux. Pourtant, pendant longtemps, je me suis raconté que mon enfance s’était globalement bien passé. Un énorme piège se cache dessous.

Il n’y a pas de fumée sans feu !- S’il y a bien quelque chose dont on peut être sûr, c’est que le traumatisme laisse des indices. J’en parle en détail plus bas.

Le déni est le principal des mécanismes de défense pour protéger cet endroit blessé en nous. Raconter à qui veut l’entendre que “moi ça va très bien”, “rien à signaler dans mon enfance”, “il y a bien pire que moi”…

Attention ce n’est même pas de la mauvaise foi, le plus souvent on en est juste pas conscient grâce à des transes hypnotiques comme l’amnésie. L’amnésie traumatique est très bien documentée.

Bien sûr, le traumatisme est souvent lié à des événements particulièrement intenses : accident, viol, inceste, rupture, deuil, agression… Mais ce n’est pas que physique !

La dimension émotionnelle joue un rôle fondamental dans l’expérience traumatique et c’est particulièrement lié à notre type de personnalité.

En 2020, mon entreprise fait ses meilleurs mois et subitement ça tombe à zéro. Je ne m’en suis pas rendu compte sur le moment, mais ça m’a traumatisé, d’autant que ma structure psychique est câblée sur l’évitement de l’échec. C’est seulement en faisant une séance de NERTI avec mon ami Luc Geiger que j’ai réalisé que cet événement m’avait marqué bien plus que je l’imaginais.

Autre exemple : un client, Laurent, est venu me voir pour un combo de sidération et de réactions émotionnelles intenses à l’intérieur de lui. Très vite est remonté un souvenir de conflit avec son père qui l’a énormément marqué, notamment car son psychisme est justement dans un évitement compulsif du conflit. Pour lui, s’en est suivi une longue période où il est resté complètement à distance, coupé de sa famille.

Il est évident que l’expérience traumatique est subjective : tout le monde n’a pas de syndrome de stress post-traumatique après une humiliation ou un accident. Toute la question est de savoir comment ton système nerveux traite l’information.

Les trois types de traumatisme

Il y a 3 types de trauma qui n’ont pas le même impact sur la santé de la personne :

  1. Le trauma narratif crée une rupture dans l’histoire de la personne (ex : ton conjoint se barre du jour au lendemain sans rien dire, tu découvres que ton père n’est pas ton père, un ami en qui tu avais confiance te fait un coup dans le dos)
  2. Le trauma choc crée un choc physique (ex : une femme se fait violer, une personne se fait tuer devant toi)
  3. Le trauma développemental implique des violences répétées de la part d’une figure d’attachement. C’est le plus complexe et long à traiter (ex : un enfant qui se fait frapper toute son enfance, des viols répétés pendant l’enfance)

En terme de traumatisme c’est très simple : plus cela arrive tôt dans la vie d’une personne, plus l’impact psychique est important.

Les troubles post-traumatisme (santé, état psychique…)

“Nous savons maintenant que l’immobilité physique et la perte de curiosité sont également typiques des adultes et des enfants traumatisés.”

Quand nos instincts ont essayé de résoudre le trauma par les 3 réactions (attaque, fuite ou inhibition) et que ça n’a pas permis de boucler la boule, la part animale en nous vit continuellement le trauma, comme s’il avait lieu maintenant.

Les symptômes évoluent au fur et à mesure du temps et créent un effet cumulé dévastateur sur toutes les dimensions de notre vie. Les troubles peuvent être nombreux.

Voici les symptômes décrits par les spécialistes du sujet, selon la temporalité :

Premières minutes et jours

Dans les premières minutes et jours après le trauma :

  • Hypervigilance (le système nerveux est en alerte)
  • Contraction (état de tension physique élevé)
  • Dissociation (l’individu se voit souvent d’en haut, il est coupé de lui-même)
  • Impuissance

Si ces 4 symptômes deviennent chroniques, c’est la porte ouverte à des problèmes de santé mentale voire physique, à des troubles de l’anxiété, à la dépression…

“Ces quatre symptômes constituent le noyau de la réaction traumatique et sont le moyen le plus sûr de savoir qu’un traumatisme s’est produit – si vous pouvez reconnaître ce que vous ressentez. Au fur et à mesure que la constellation de symptômes se complexifie, une certaine combinaison de ces quatre composantes du noyau de la réaction traumatique sera toujours présente. Lorsque vous pouvez les reconnaître, ces composantes vous aideront à faire la distinction entre les symptômes dus à un traumatisme et ceux qui ne le sont pas ». -Peter Levine

Quelques jours, semaines et mois plus tard

Tous les symptômes suivants résultent du fait que l’organisme continue à se sentir en présence d’un danger. Cela excite le système nerveux sympathique et coûte de l’énergie. Ces symptômes sont des réponses adaptatives du système nerveux pour « se défouler ». Ils ne sont pas honteux. Ils sont naturels.

  • hyper-vigilance à l’environnement
  • irruption mentale d’images intrusives ou flashbacks
  • sensibilité extrême à la lumière et aux sons
  • hyperactivité
  • réactions émotionnelles et de sursaut exagérées
  • cauchemars et terreurs nocturnes
  • des changements d’humeur brusques, comme des réactions de rage ou des crises de colère, de la honte
  • capacité réduite à gérer le stress (facilement et fréquemment stressé)
  • difficultés à dormir

Mois à années plus tard

L’évolution des symptômes traumatiques est propre à chaque personne, et certains des symptômes de l’étape précédente peuvent n’apparaître que plus tard. Comme l’animal reste en hyper-vigilance, les mois et les années d’hyperexcitation, de sommeil perturbé et de peur chronique continuent à taxer l’organisme.

  • attaques de panique, anxiété et phobies
  • le « vide » mental ou « l’espace ».
  • réaction de sursaut exagérée
  • sensibilité extrême à la lumière et au son
  • hyperactivité
  • réactions émotionnelles exagérées
  • cauchemars et terreurs nocturnes
  • comportement d’évitement
  • attirance pour les situations dangereuses
  • pleurs fréquents
  • changements d’humeur brusques : par exemple, rage, crises de colère, honte
  • activité sexuelle exagérée ou réduite
  • amnésie et oubli
  • incapacité à aimer, à prendre soin des autres ou à tisser des liens avec eux
  • peur de mourir, de devenir fou ou d’avoir une vie écourtée
  • capacité réduite à gérer le stress (facilement et fréquemment stressé)
  • difficultés à dormir

Années à décennies plus tard

Là encore, l’évolution des symptômes traumatiques est propre à chaque personne, et certains des symptômes de l’étape précédente peuvent n’apparaître que plus tard. Comme l’animal en nous continue à rester en hyper-vigilance, les mois et les années d’hyperexcitation, de sommeil perturbé et de peur chronique continuent à taxer le corps et l’esprit.

Voici les conséquences qui peuvent en découler :

  • timidité excessive
  • réactions émotionnelles atténuées ou diminuées
  • incapacité à prendre des engagements
  • fatigue chronique ou très faible énergie physique
  • problèmes du système immunitaire et certains problèmes endocriniens
  • maladies psychosomatiques : maux de tête, douleurs au cou et au dos, asthme, etc.
  • dépression, sentiment de malheur imminent
  • sentiments de détachement, d’aliénation et d’isolement
  • diminution de l’intérêt pour la vie
  • peur de mourir, de devenir fou ou d’avoir une vie écourtée
  • pleurs fréquents
  • changements d’humeur brusques
  • activité sexuelle exagérée ou réduite
  • amnésie et oubli : il est ainsi fréquent d’oublier le trauma initial, a fortiori lorsqu’il a eu tôt dans la vie.
  • sentiments et comportements d’impuissance
  • incapacité à aimer, à prendre soin des autres ou à créer des liens avec eux
  • difficultés à dormir
  • réduction de la capacité à gérer le stress et à formuler des projets

Zoom sur le syndrome de stress post-traumatique (PTSD ou TSPT)

“La reconstitution fréquente est le symptôme le plus intrigant et le plus complexe du traumatisme.” Peter Levine

Définition : Le syndrome de stress post-traumatique (PTSD en anglais) ou trouble de stress post-traumatique (TSPT en français) est un trouble qui résulte d’un traumatisme psychique, associé à un

La reconstitution est peut-être le symptôme le plus important de tous les symptômes traumatiques, car elle révèle la façon dont nous guérissons le traumatisme.

La reconstitution est la compulsion inconsciente à répéter des comportements qui permettent au traumatisme original de se reproduire parce que la psyché cherche à résoudre le problème en donnant à l’organisme une nouvelle occasion de choisir une nouvelle réponse adaptative.

Il semble que la fonction ultime de la vie soit de chercher constamment à apprendre de nouveaux comportements adaptatifs.

Ces remises en scène se produisent souvent dans les relations intimes, les situations de travail, les accidents répétés, la « malchance » et les maladies psychosomatiques ou chroniques.

Je te partagerai un peu plus bas ma vision de la reconstitution et de son potentiel rôle de guérison.

Le TSPT est une forme de réponse conditionnée qui survient quand la stratégie d’évitement actif (SEA) nécessaire face à une menace ne peut pas être menée à bien. La SEA passe par le combat ou la fuite, qui mobilisent le système nerveux sympathique.

Voici la minute neurophysiologie : En cas de traumatisme associé à une absence de SEA, le noyau latéral de l’amygdale est alors activé. Il communique avec le noyau central de l’amygdale, lequel est connecté avec le tronc cérébral (la substance grise périaqueducale qui contrôle la réponse d’immobilisation et l’hypothalamus périventriculaire qui contrôle la réponse l’axe hypothalamo-pituito-surrénalien).

L’activation de ce réseau crée une réponse conditionnée face à une nouvelle exposition à des stimuli menaçants (même de faible importance).

En clair, le TSPT se développe s’il n’y a pas de porte de sortie et qu’on passe en mode inhibition, aussi appelé “freeze”. Cet état est associé à un état de choc, de l’impuissance et à la dissociation.

Le traumatisme psychique empêche de vivre

“La tâche la plus importante du cerveau consiste à assurer la survie de l’individu, même dans les pires conditions. Tout le reste est secondaire.”

Non traité, un trauma maintient en sidération tout au long de ta vie, une sorte d’état de choc continu. Il te coupe de toi-même un peu plus chaque jour, ce qui est la porte ouverte sur la dépression. Il permet de rester en vie, mais c’est de la survie. Tu restes dans un schéma très limité de comportements, de pensées et d’émotions

Je reçois régulièrement des personnes en séance qui ont vécu des traumatismes violents et qui se sont coupés d’eux-mêmes pour survivre. Elles n’ont souvent pas d’élan vital, pas de plaisir…

L’impact dans la vie de tous les jours est colossal sur chaque domaine :

  • La relation avec soi-même en premier lieu (souvent pétrie de honte et de culpabilité), avec son corps
  • La santé (l’impact est souvent important), déjà par la quantité de tensions intériorisées, plus les comportements à risque, les addictions et le rapport à l’alimentation qui posent souvent problème
  • Les relations amicales et familiales
  • Le travail

Comment prévenir un trauma ?

La question peut surprendre. Mais avant de guérir, cherchons à prévenir.

La recherche suggère que les stratégies d’autodéfense, y compris l’affirmation verbale, peuvent réduire le risque d’agression sexuelle de 50-60%. Cette statistique peut paraître violente, surtout pour les personnes qui l’ont vécues et qui pourraient culpabiliser ou fustiger.

Simplement, quand ton système nerveux est en sidération, tu es en état de choc, tu n’as même plus les mots, alors tu te dissocies de ton émotionnel pour survivre malgré l’horreur de la situation.

Il y a de nombreuses manières de diminuer la probabilité de vivre un trauma psychologique, et diminuer l’impact si ça arrive :

  • Être présent à soi : entraîner encore et encore la présence à soi, à la respiration, au corps. Tout est bon pour ça, la méditation, la sophrologie, le yoga…
  • Faire circuler la vie en soi : émotions, sensations, laisser faire ce qui me traverse. Crier, pleurer, trembler, se (faire) masser…
  • Défendre son territoire et ses frontières en apprenant à dire NON, pour ne pas prendre sur soi, par exemple via le processus de la CNV
  • Pratiquer un art martial comme le systema ou de la self-défense pour apprendre à faire face à l’adversité, à la violence et à se défendre
  • Chouchouter son système nerveux (par exemple avec la cohérence cardiaque )
  • Prendre des précautions et éviter de se mettre en danger inutilement : éviter un quartier chaud la nuit, mettre des vêtements passe partout,
  • Se mettre régulièrement dans un stress volontaire et contrôlé : travailler l’apnée, prendre un bain froid, simulation de bagarre ou de fusillade, bivouac en forêt, … en prenant soin de la phase de repos juste après

Comment libérer un trauma ?

Quand je te parlais de reconstitution, je pense que toute la clé est là. Mais il y a un piège… Souvent, les personnes que j’ai en séance repensent souvent à la situation et la boucle mentale ne s’arrête jamais. Ça ne change rien, ça ne fait que renforcer le sillon neuronal ! Une approche mentale par exemple avec la pensée positive n’est pas une solution.

En prenant de la hauteur sur ce fonctionnement automatique, on peut supposer que la Nature faisant bien les choses, il se pourrait que ça attire notre attention sur le fait de revivre la chose.

La différence pour libérer le trauma tient en 2 mots : présence et sécurité. Là où la dissociation a permis de nous sauver la vie, elle nous a fait passer dans un mode veille.

La Présence va permettre de revisiter la mémoire traumatique AVEC les émotions et les sensations en accueillant tout ce qui vient. Cela demande beaucoup de ressources car ça peut vite faire remonter l’insécurité. Voilà pourquoi la sécurité est une autre clé indispensable.

La sécurité passera quasi-systématiquement par un autre être humain sur lequel je peux m’appuyer pour réguler mon propre système nerveux. En effet, lorsque mon système nerveux est détendu il peut traiter l’information et digérer le trauma. Le trauma ne sera pas oublié, il sera digéré.

Alors comment faire ? Dans quelle direction aller ?

Voici les thérapies qui peuvent t’aider sur le traitement d’un syndrome de stress post-traumatique :

  1. Ecriture libératrice : le Dr James Pennebaker a créé une méthode sur 4 jours qui fait énormément de bien. Je l’ai expérimentée une demi-douzaine de fois. L’avantage est de pouvoir le faire en autonomie.
  2. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) : elles sont bien étudiées mais je n’ai pas d’expérience personnelle à témoigner sur le sujet.
  3. AICNV : l’accompagnement individuel avec la CNV permet de recevoir de l’empathie à des endroits très sensibles en nous, de mettre du miel sur nos plaies de l’âme. Cela permet aussi de faire des jeux de rôle thérapeutiques qui sont salutaires.
  4. NERTI : Luc Geiger a développé cette méthode consistant à revivre en conscience la mémoire traumatique en passant par les sensations. C’est une méthode que j’utilise beaucoup et qui offre une grande efficacité.
  5. L’hyperventilation contrôlée à travers la biorespiration (du biologiste Désiré Mérien), la respiration holotropique (de Stanislav Grof).
  6. La méthode TRE (Tension and Trauma Releasing Exercises) : utiliser le tremblement pour laisser le corps décharger et libérer. Je l’utilise depuis plus récemment donc j’ai peu de recul dessus.
  7. Thérapie assistée par MDMA : de nombreux travaux montrent l’efficacité de cette psychothérapie au point où l’administration américaine lui attribue le statut de “traitement révolutionnaire”. En France et dans beaucoup de pays, cela reste illégal, tout comme la thérapie psychédélique. Avec l’ampleur que prennent les recherches scientifiques sur le sujet, l’illégalité de ces substances est questionnée et cela pourrait changer dans un futur proche.

Disclaimer : je ne suis pas psychiatre donc je ne vais pas parler de traitement médicamenteux. En cas de risque de suicide, de dépression sévère, un traitement médicamenteux peut être une béquille nécessaire, mais sur du long terme ça ne fait que couper l’individu encore plus de lui-même. Consulte un professionnel si nécessaire.

Par contre, j’accompagne depuis des années des personnes qui ont eu toute sorte de trauma avec NERTI, l’écriture libératrice et d’autres approches thérapeutiques qui amènent un changement net. Et surtout, de la présence et de l’empathie, qui sont les ingrédients principaux pour réguler un système nerveux insécure. Parmi les clients que j’accompagne sur la connaissance d’eux-mêmes, 90% du temps la libération émotionnelle arrive à un moment donné tellement nous sommes tous traumatisés à divers degrés.

La thérapie du traumatisme psychologique ne se fait PAS en solitaire, même si tu peux faire beaucoup de choses de ton côté pour aider la thérapie et reprendre ton pouvoir. Le trouble de stress post-traumatique demande beaucoup de présence, de douceur, de sécurité et du TEMPS !

Si tu souhaites en discuter, rendez-vous sur cette page.

Quelques références

Pour obtenir du soutien, n’hésite pas à joindre :

  • L’association mémoire traumatique
  • L’institut de victimologie qui accompagne les victimes d’événements traumatiques, à Paris
  • L’assocation trauma aid France
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Dépendance affective en amour : comment en sortir vraiment ?

La dépendance affective est un trouble psychologique qui touche de nombreuses personnes, ayant un impact profond sur les relations interpersonnelles et le bien-être émotionnel. C’est une quête insatiable de validation et de sécurité à travers l’autre, révélant souvent un vide intérieur difficile à combler seul. Comprendre ce phénomène, c’est plonger dans ses origines, ses manifestations, et ses liens avec la théorie de l’attachement, les relations toxiques, et les dynamiques de l’ennéagramme. Cet article explore les causes de la dépendance affective, ses effets sur les relations amoureuses et amicales, et les solutions pour retrouver un équilibre relationnel sain.

Définition de la dépendance affective

On connaît tous quelqu’un qui ne supporte pas d’être seul, qui a besoin des autres pour se sentir aimé. Ca t’évoque un proche ? Ou ta propre situation ?

La dépendance affective découle d’une peur viscérale de perdre le lien. Ce n’est pas tant la blessure d’abandon (typique des 5 blessures de Lise Bourbeau) qu’une peur profonde de perdre le lien.

Pourquoi certaines personnes développent-elles cette dépendance ? Pourquoi cela finir par abîmer la relation ? Et surtout comment sortir de là ?

Tu auras des réponses un peu plus bas.

La dépendance affective se définit par un besoin excessif d’affection, de validation, et d’approbation des autres.

Prenons l’exemple de Sophie, une cliente qui est venue me voir parce que, dès qu’elle se retrouve sans message de son compagnon pendant quelques heures, commence à s’agiter dans tous les sens :

  • “Où est-ce qu’il est ?”
  • “Pourquoi ne me répond-il pas ?”
  • “À cette heure il devrait être rentré !”
  • “M’aime-t-il toujours ?”

Ce besoin devient une véritable obsession, rendant difficile l’idée même d’être autonome. Les personnes comme Sophie manquent d’autonomie émotionnelle, ressentant un vide intérieur qu’elles tentent de combler à travers leurs relations. Cela mène souvent à un effet pervers : plus elles s’agrippent, plus elles étouffent l’autre, plus elles risquent de le faire fuir.

La peur de la solitude devient un moteur constant de leurs comportements et cela se voit particulièrement dans le couple. Quand tu es incapable de te remplir par toi-même, tu deviens dépendant de quelqu’un d’autre en cherchant désespérément à remplir ce vide intérieur.

La dépendance affective est souvent marquée par un manque d’amour de soi et une peur constante de la rupture du lien, conduisant à des comportements qui peuvent devenir oppressants pour l’entourage.

L’obsession de plaire et de maintenir la relation de couple à tout prix devient un mécanisme toxique qui t’empêche de vivre vraiment ta vie.

Manifestations et impact sur les relations

Quand j’étais adolescent, je ne supportais pas de ne pas être invité dans une soirée. J’étais envieux des gars populaires qui étaient invités partout, comme mon ami Chris que tout le monde aimait… Dans ma tête résonnait cette question “Pourquoi il est invité et pas moi ?” J’ai compris 10 ans plus tard que son ennéatype y était pour quelque chose vu qu’il est type 9 !

J’étais dépendant des autres pour me sentir bien. La dépendance affective se manifeste par des comportements d’envie, de comparaison, de possessivité, et associé à une faible estime de soi.

Cette insécurité pousse à se comparer, à douter, et renforce une tension dans la relation. Les attentes deviennent écrasantes et la demande d’attention incessante épuise l’autre.

Ainsi, la relation devient source de souffrance, marquée par des comportements de contrôle, des peurs irrationnelles de l’abandon, et une fusion émotionnelle étouffante.

Quelqu’un de dépendant émotionnellement cherche à tout prix des signes de réassurance. Il peut interpréter le moindre retard dans une réponse comme un signe de désamour, ou encore exiger des preuves constantes d’engagement.

Ces comportements engendrent un déséquilibre relationnel où le partenaire se sent pris au piège, perdant peu à peu son espace personnel et sa liberté. Avec le temps, la relation s’érode, et le partenaire finit souvent par partir, alimentant ainsi la peur fondamentale d’être abandonné.

Dépendance affective, enfance et théorie de l’attachement

Comme beaucoup de blocages psychologiques, les racines de la dépendance affective plongent souvent dans l’enfance, à une période où se forment les bases de l’attachement et de la sécurité intérieure.

Prenons l’exemple d’Éléna, une cliente qui a grandi dans un environnement où l’amour était conditionnel. Son père l’utilisait comme un trophée à montrer à sa famille. Elle a appris à chercher l’approbation à travers des performances, son corps, doutant constamment de sa valeur intrinsèque. Ce schéma a façonné un besoin insatiable de validation dans ses relations amoureuses, recréant un cycle d’efforts désespérés pour être vue et aimée, sans jamais le vivre réellement. Dans chaque couple, elle vivait mal que l’autre ne s’investisse pas autant qu’elle.

Pour comprendre d’où vient cette dépendance, il est essentiel de se tourner vers la théorie de l’attachement, développée par John Bowlby et Mary Ainsworth. Selon cette théorie, les liens formés dès l’enfance influencent la manière dont une personne se lie aux autres à l’âge adulte. Ce besoin de lien peut être relié au trait de caractère oral décrit par Reich, Lowen et Pierrakos (tu peux retrouver les détails dans le livre “la posture juste”) Chez l’enfant, une expérience de manque — qu’il s’agisse d’une absence de chaleur émotionnelle, d’attention ou de réassurance — peut entraîner une peur viscérale de perdre le lien. Cette peur s’incarne dans un mouvement d’effondrement, une posture corporelle souvent en demande et une quête de remplissage depuis l’extérieur.

Le corps donne énormément d’indices : un individu avec une cuirasse orale peut manifester un corps affaissé, témoignant d’un vide intérieur qui demande à être comblé. Ce vide alimente une tendance être dépendant sur le plan affectif.

Sur le plan psychologique, cela se traduit souvent par un attachement anxieux. L’enfant ayant vécu l’insécurité relationnelle se transforme en adulte constamment préoccupé par la peur de l’abandon. Il cherche des preuves constantes d’amour, se suradapte ou tente de contrôler l’autre pour éviter tout signe de rejet. Les relations deviennent alors épuisantes, alimentées par des schémas de sacrifice de soi ou de contrôle. Selon les travaux de Reich et Van der Kolk, ces dynamiques s’inscrivent également dans la mémoire corporelle : le corps “n’oublie rien” et continue de réagir aux traumatismes émotionnels comme s’ils étaient encore présents.

L’enfant qui vit cette peur de perdre le lien apprend que l’amour est incertain. En grandissant, il développera un attachement anxieux, se demandant constamment si l’amour est là pour durer, s’il est digne d’être aimé. À l’âge adulte, il cherchera désespérément à être rassuré et à éviter l’abandon à tout prix. L’attachement anxieux se traduit par une peur d’être délaissé, une quête incessante de réassurance, et une difficulté à faire confiance à l’autre.

Les personnes avec ce type d’attachement peuvent se montrer très dépendantes dans leurs relations, cherchant constamment des signes que l’autre ne les quittera pas. Par conséquent, elles se suradaptent, se sacrifient, ou tentent de contrôler leur partenaire pour éviter toute menace perçue d’abandon. Cela crée une dynamique épuisante et souvent toxique.

D’autres facteurs peuvent également contribuer à cette dépendance, tels que des événements traumatisants durant l’enfance, des séparations répétées, ou un climat familial instable. Ces expériences façonnent la manière dont un individu se perçoit et perçoit les autres, le conduisant à croire que l’amour est conditionnel, qu’il doit être mérité, et que sa valeur dépend de la validation extérieure. En tant qu’adultes, ces personnes peuvent ainsi développer une tendance à entrer dans des relations déséquilibrées, où elles se surinvestissent pour éviter de revivre la douleur du rejet ou de l’abandon.

Types de personnalités prédisposées à la dépendance affective

Certains profils de l’ennéagramme sont plus susceptibles de tomber dans la dépendance affective.

Le type 2 est un émotionnel extérieur, donc typiquement celui qui donne sans compter pour être aimé en retour. C’est l’archétype de la personne dépendante affective car elle n’existe qu’au travers des autres si elle n’a pas fait de travail pour s’en détacher. Ce type fait tout pour rendre les autres heureux, espérant désespérément une reconnaissance, un signe d’amour. Ce besoin constant de validation fait du type 2 un candidat idéal pour la dépendance affective.

Le type 3 est un émotionnel intérieur et extérieur qui se suradapte à ce qu’on attend de lui, pour être reconnu et valorisé. Sa quête de reconnaissance le fait souvent mettre de côté ses véritables émotions et besoins et tomber dans un lien de dépendance à l’autre.

Le type 6 est un mental intérieur et extérieur, il vit dans la peur d’être seul. Il est prêt à tout pour maintenir les relations qui le sécurisent, même au prix de son propre bien-être.

Le type 9 est un instinctif intérieur et extérieur qui se sent en fusion avec son environnement. Lorsqu’il se moule sur quelqu’un, il s’accroche comme une moule au rocher et développe tous les comportements de la dépendance affective. Il s’oublie complètement dans la relation.

Ces types cherchent souvent à l’extérieur ce qu’ils ont du mal à se donner à eux-mêmes : un amour inconditionnel, une sécurité intérieure. Précisons que ça peut valoir pour n’importe qui, ce sont 4 candidats qui y sont particulièrement sujets mais ce ne sont pas les seuls !

Les individus ayant un attachement anxieux sont également vulnérables à la dépendance affective. Ils recherchent constamment des signes de validation, ont peur d’être laissés, et leur besoin de sécurité les pousse à des comportements de contrôle ou de suradaptation. Cela crée un cercle vicieux : plus ils cherchent à sécuriser la relation, plus ils renforcent leur dépendance.

Dépendance affective : comment en sortir ?

La dépendance affective est la conséquence logique d’un attachement insécure dès l’enfance et peut se traduire de multiples façons : s’attacher outre mesure, feindre l’indépendance…

La première étape est toujours prendre conscience que tu vis un schéma répétitif malgré toi : ici celui de la dépendance affective. Ensuite, regarde comment ce schéma se passe précisément dans ta situation. Généralement, les clients que j’accompagnement sont très au clair des répétitions dans leurs relations. Une fois, c’est un accident. Deux fois, c’est une coïncidence. Trois fois, c’est une habitude.

Par la répétition, notre inconscient chercher à nous alerter d’un schéma à l’œuvre. Demande-toi alors :

  • Quand s’est-il déclenché pour la première fois ?
  • Quels sont les déclencheurs ou circonstances communs à ce schéma ?
  • Quel genre de personne réactive le schéma ?
  • Quelles croyances sous-jacentes maintiennent ce schéma ?
  • Quels modèles ai-je observés dans mon enfance ou mon entourage qui pourraient l’expliquer ?

Pour surmonter la dépendance affective, le cœur du travail consiste à se remplir de l’intérieur, ce que tu as probablement évité avec beaucoup d’habileté.

Voici quelques pistes pour avancer en autonomie :

  1. Détendre le système nerveux : un individu qui vit de la dépendance affective a un système nerveux agité qui constamment sous stress à cause d’un attachement insécure. La cohérence cardiaque fait partie des fondamentaux pour revenir à un état neutre quasi-instantanément. Ca marche aussi avec un entourage aimant, la nature, la gratitude, les animaux…
  2. Nourrir la présence à soi : une pratique méditative permet de muscler ta capacité à être présent à ce que tu vis, à sentir ton corps. C’est surtout un travail d’observation.
  3. Accueillir les émotions et les besoins : pratique l’auto-empathie autant que nécessaire. C’est indispensable pour te remplumer et te remettre au centre de ta vie. Cela va apporter de la sécurité, de l’amour, de la douceur, à ce qui te traverse. Tu peux aussi explorer le travail sur l’enfant intérieur.
  4. Développer une conscience de tes limites : la dépendance affective peut te faire accepter des choses qui ne respectent pas tes besoins. Les étapes précédentes peuvent t’amener à la conscience que certains comportements (chez toi comme chez l’autre) ne sont plus OK. C’est ça qui mène à une affirmation de toi saine qui délimite les contours de ton territoire.

Maintenant pour être réaliste, c’est rarement un travail que tu peux effectuer en solitaire. Remettre la confiance et de la sécurité dans ton système passe souvent par la thérapie, que ce soit pour explorer ton schéma plus en profondeur, pour te libérer de la charge émotionnelle du trauma initial et pour recevoir de l’écoute et de la sécurité. Une thérapie de ce type doit se faire avec une personnalité qui te fait te sentir à l’aise et en confiance.

Si tu souhaites qu’on fasse ça ensemble, visite cette page.

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Ce que cache la phobie administrative et comment s’en libérer

Chaque année, a lieu la fameuse déclaration de revenus. Pour certains, c’est une grosse source de stress et d’émotions fortes. Mais qu’est-ce qui se cache derrière cette phobie administrative ? Quand le moindre courrier devient une source de stress, ça devient vite difficile à vivre au quotidien. Comment on se libère de la phobie administrative ? Réponse dans cet article.

Vous avez dit phobie administrative ?

La phobie administrative se caractérise par une peur plus ou moins intense en lien avec les démarches administratives, qui peut virer à l’anxiété, l’angoisse voire l’attaque de panique.

URSSAF, services des impôts, …

Les opportunités de vivre une phobie administrative sont multiples, en particulier en France !

J’ai toujours détesté voir arriver ces courriers affublés d’une Marianne tricolore, qui sont rarement l’occasion de m’annoncer que je suis quelqu’un de génial et que le Trésor Public m’offre 10 000€. Plus je discute avec des gens autour de moi, notamment des entrepreneurs, plus je réalise que c’est partagé et beaucoup de gens ressentent de la peur mêlée à de la colère en lien avec l’administratif, quand ça n’est pas de l’impuissance !

Les formulaires CERFA, les courriers très formels, les dates d’échéance pour des déclarations fiscales, les relances des impôts, les avis de contrôle URSSAF, ou encore les réclamations administratives… Et évidemment les déclarations en elles-mêmes où il faut remplir correctement toutes les petites cases sous peine de punition (ça ne te rappelle rien ?).

Il y a une dizaine d’années, je pratiquais la kinésithérapie en libéral et je ne sais pas comment je me débrouillais, je finissais systématiquement par recevoir des majorations de l’URSSAF, des mises en demeure par courrier et c’est déjà allé jusqu’à l’huissier !

Je me sentais paniqué et tellement frustré de négliger cette dimension administrative, tout en ressentant une profonde aversion pour ce genre de tâche.

Depuis, je me suis en grande partie libéré de cette phobie administrative et ça fait du bien ! Je t’en reparle plus bas.

Les symptômes de la phobie administrative

Pour comprendre tes réactions à la phobie administrative, je dois te parler d’un grand monsieur : Henri Laborit.

Chirurgien, neurobiologiste et philosophe (rien que ça), il a démontré que face au stress, lorsque les réponses de fuite ou de lutte sont impossibles, le cerveau entre dans un état d’inhibition de l’action, provoquant de graves conséquences sur la santé (mais c’est un autre sujet).

Quand on a une phobie administrative, n’importe quel stimulus (courrier, email, appel), peut déclencher une cascade de réactions émotionnelles.

Ce qui nous amène aux 3 grandes catégories de réactions face à une tâche administrative :

  • Attaque : cela peut se manifester par de la colère, en pestant contre le système ou même en ayant des pensées agressives envers l’administration (voire des envies de meurtre !)
  • Fuite : cela consiste à éviter le stress en se divertissant, en faisant autre chose à la place, comme du ménage ou d’autres tâches anodines.
  • Inhibition : cela se traduit par un figement, l’incapacité à agir face à la tâche administrative, repousser à plus tard, ou même oublier volontairement les échéances.

Selon notre profil de personnalité, on va avoir une préférence inconsciente pour l’une ou l’autre des réactions, même si nous les avons tous.

Ce qui se cache derrière une phobie administrative

Une phobie est une peur irrationnelle, quel que soit son objet : un courrier de l’administration, les abeilles, les kiwis (oui oui ça existe), le vide, parler en public…

Bon, c’est une lapalissade : par définition, une peur est irrationnelle.

Va dire à quelqu’un qui a une phobie de l’avion que “c’est le moyen de transport le plus sûr.” Est-ce que la personne t’a déjà répondu “oh oui, c’est vrai, ça va tout de suite mieux.” ? Non, parce qu’une phobie n’a rien de rationnel et que les arguments logiques n’ont aucun effet sur un humain en détresse.

Tout ce qui irrationnel (comme nos émotions) touche à nos processus inconscients.

Et quel est le langage de l’inconscient ?

Là encore, c’est assez intuitif : repense à tes derniers rêves… Un rêve est souvent bizarre, incongru, totalement dénué de logique.

C’est normal, le langage de l’inconscient n’est pas les chiffres et les mots… L’inconscient envoie des signaux par les symboles.

Ainsi, une phobie administrative n’est pas juste une peur de la paperasse.

Si des millions de personnes font leur administratif sans paniquer, sans repousser l’échéance, c’est peut-être pour une raison précise. 

Cette peur doit d’alerter sur quelque chose qui se joue en toi de plus profond.

Symboliquement, l’administration c’est un monde rigide, normé, avec des règles strictes non négociables et des sanctions (amendes, majorations) si tu n’as pas fait tes devoirs (déclaration d’impôts, paiement des taxes).

Quiconque a déjà fait l’expériencer d’oublier de payer quelque chose à l’Etat a constaté l’avalanche de courriers, de menaces de sanctions plus sévères encore.

En clair, l’administration, c’est le monde de l’archétype “Papa”. Papa représente le monde du “faire” qui plus que présent dans le monde d’aujourd’hui avec le métro-boulot-dodo, la quête de réussite…

Avec l’administration, on en voit plutôt la version ombre, symboliquement associé à Cronos dans la mythologie grecque : le temps, l’ordre, la castration.

Cet archétype peut faire peur pour plein de raisons :

  • Peur de mal faire (et que ça retombe dessus)
  • Peur de la punition (amende, tribunal voire prison)
  • Peur de l’échec (bloqué par la complexité et le charabia technique)
  • Peur du bannissement (d’être exclu de la tribu)

Mais n’oublions pas la partie lumière de Cronos : la structure est nécessaire. Sans surmoi dans notre personnalité, sans mur dans la maison, sans code de la route, ça pourrait vite être chaotique !

Si tu sens que ce que j’écris fait écho, tu peux te questionner sur ton rapport à l’archétype Papa.
Pas nécessairement ton père biologique (même si c’est souvent le cas), mais à ton rapport à ce monde du “faire”.

Voici 3 questions à te poser pour commencer à explorer :

  • Quel est mon rapport à l’autorité, à la structure et à l’action ?
  • Comment je me sens quand je me dis que je dois faire quelque chose dont je n’ai pas envie ?
  • Comment je réagis dans une situation de stress en lien avec l’administratif ? (au niveau pensées, émotions et comportements)

Comprendre plus en profondeur les enjeux qui sont derrière ta phobie administrative est un premier pas fort utile vers la libération.

Quelle solution pour se libérer de la phobie administrative pour de bon ?

Il y a bien entendu plein des approches pragmatiques pour aborder une phobie administrative :

  • Faire tout de suite : parfois, faire la démarche administrative dès qu’on la reçoit aide à réduire le niveau de stress.
  • Se renseigner : mieux comprendre les étapes et savoir à quoi s’attendre peut atténuer la peur.
  • Se faire aider : faire appel à un conseiller peut simplifier les démarches.

Cette approche pratique peut aider à alléger la charge et éviter que ça empire, mais ça ne résout pas le fond du problème…

Tant que cette phobie reste ancrée avec une charge émotionnelle forte, chaque tâche administrative sera une montagne à gravir.
Tu continues d’y aller à reculons, dépensant une énergie colossale pour éviter, procrastiner, ou te forcer à agir sous pression.

Pour te libérer véritablement de cette phobie, il faut s’occuper de la mémoire traumatique qui crée ces réactions extrêmes face à l’administratif.
Cette mémoire est comme un poids qui alourdit chaque démarche, même la plus simple.
Libérer cette mémoire permet de neutraliser la charge émotionnelle, et cela change tout !

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FOMO IA

Syndrome FOMO : le fléau de l’entrepreneur

Imagine un instant pouvoir te libérer de cette pression incessante qui te pousse à vouloir tout faire, tout savoir, et surtout à ne rien manquer.

Cet article explore le syndrome du FOMO, cette angoisse insidieuse qui peut ruiner l’expérience entrepreneuriale, mais aussi te propose des solutions concrètes pour en sortir. Tu vas découvrir pourquoi ce phénomène est si répandu chez les entrepreneurs, comment il affecte ton estime de soi, et surtout comment retrouver une vie plus alignée et sereine.

Grâce à des stratégies basées sur la connaissance de soi, tu apprendras à distinguer ce qui a du sens pour toi, à t’ancrer dans tes propres choix, et à avancer vers tes objectifs sans te laisser happer par les injonctions extérieures.

Le syndrome FOMO chez les entrepreneurs

Le FOMO, c’est cette angoisse insidieuse, ce “Fear Of Missing Out”, ou syndrome de la peur de manquer, qui nous fait croire qu’on rate quelque chose d’important si on n’est pas constamment en mouvement, constamment à l’affût des dernières tendances, des dernières opportunités.

Pour les entrepreneurs, le FOMO est une vraie malédiction, une sorte de fardeau invisible qu’on porte sur les épaules, qui nous pousse à vouloir tout faire, tout savoir, et surtout à ne rien manquer. Cela nous fait entrer dans une boucle sans fin de formations, de stratégies et d’actions épuisantes qui finissent par créer plus de confusion que de résultats.

Prenons l’exemple de Marie, une de mes clientes. Marie est une entrepreneure talentueuse qui, depuis des années, enchaîne les formations sans jamais se satisfaire. Elle passe d’une formation en marketing digital à une autre sur le développement personnel, en croyant toujours qu’il lui manque quelque chose pour réussir. Elle est constamment à la recherche de la prochaine opportunité, du prochain secret qui lui permettra de tout débloquer. Mais au lieu de se sentir plus compétente, Marie se retrouve épuisée, submergée par toutes ces informations, sans jamais vraiment avancer sur ses propres projets. Le syndrome FOMO la maintient dans une spirale de consommation de connaissances sans fin, et chaque nouvelle formation la laisse avec un goût amer d’incomplétude.

Scientifiquement, le FOMO est décrit comme un phénomène psychologique qui naît de l’anxiété sociale, de la peur de l’exclusion et du besoin de validation. C’est une réponse à l’incertitude et au désir de rester connecté à ce que font les autres, souvent amplifiée par les réseaux sociaux. Selon des études, le FOMO est associé à une diminution du bien-être général, à une augmentation de l’anxiété, et à une moindre satisfaction de vie.

Le cerveau humain est câblé pour rechercher des connexions sociales, et lorsqu’on voit les réussites des autres, cela active des sentiments d’insécurité et de manque. Ce syndrome est profondément lié à la peur de l’échec et à l’anxiété sociale. Dans un monde hyper-connecté, nous sommes bombardés d’informations et nous voyons constamment les réussites des autres, ce qui peut créer un sentiment de stress chronique et d’insatisfaction personnelle. Cette pression peut devenir accablante, surtout pour les entrepreneurs qui sont souvent déjà surmenés par les responsabilités de leur entreprise.

L’origine du syndrome FOMO

D’abord, il est important de comprendre que le syndrome FOMO trouve souvent sa source dans la comparaison aux autres. Quand tu vois des entrepreneurs qui semblent réussir sur Instagram, des posts qui racontent à quel point untel a explosé ses résultats en trois mois, ou des publicités pour des formations miracles qui te promettent la lune, difficile de ne pas se sentir à la traîne.

Cette sensation que les autres avancent plus vite que toi, qu’ils ont trouvé la clé du succès pendant que toi tu te débats encore avec les mêmes problèmes, alimente un cercle vicieux qui touche à l’image de soi et à l’estime personnelle.

La pression sociale est omniprésente, surtout dans un monde connecté où tout est visible. Les réseaux sociaux, en particulier, sont des amplificateurs de cette pression. Ils mettent en avant des réussites, des moments de gloire, en laissant souvent de côté les difficultés et les échecs. Résultat : on finit par croire que tout le monde réussit sauf nous, et le syndrome FOMO s’installe. C’est un phénomène psychologique qui crée une insécurité constante. Cette insécurité provient souvent de notre besoin fondamental d’appartenance et de reconnaissance. Les réseaux sociaux, avec leurs filtres et leurs mises en scène, créent une image déformée de la réalité. On ne voit que la façade des autres, le meilleur de ce qu’ils veulent montrer, ce qui peut donner l’impression que nous sommes les seuls à avoir des difficultés. Cette perception peut alimenter des sentiments d’anxiété, de stress et même de dépression.

Pendant des années, j’étais en plein dans le syndrome de l’objet brillant, à courir après toutes les nouveautés… J’étais sans cesse distrait au point où je perdais mon cap.

Dans le fond, le FOMO est la conséquence d’un fonctionnement où tu écoutes l’extérieur plus que l’intérieur, tu te fais avoir par le chant des sirènes et tu commences à dériver hors de TON chemin.

Les effets dévastateurs du FOMO

Le syndrome FOMO, c’est comme une piqûre répétée à ton ego qui te fait penser que tu n’es jamais à la hauteur. Il te pousse à vouloir plus, à t’acharner, parfois sans même savoir pourquoi. Le problème avec cette dynamique, c’est que ça te maintient dans une constante référence externe : tu cherches toujours la validation, les signes que tu es sur le bon chemin, dans le regard des autres. Tu as l’impression que, tant que tu n’es pas partout, tant que tu n’as pas réalisé les mêmes exploits que d’autres, tu n’as pas de valeur.

En réalité, le syndrome FOMO te coupe de toi-même, de tes envies profondes, de tes vrais besoins. À force de chercher à te conformer à ce que tu penses devoir faire pour être à la hauteur, tu perds le lien avec ce qui te motive réellement, avec tes propres désirs. C’est un cercle vicieux qui finit par épuiser et miner l’estime personnelle. C’est comme être coincé dans le “mode Sisyphe” : tu montes la colline avec ton rocher, mais il finit toujours par redescendre, te laissant démotivé et avec le sentiment de tourner en rond.

L’impact du syndrome FOMO va au-delà de la simple comparaison sociale. Il mène souvent à des comportements de surconsommation d’information, à l’épuisement mental et à la fatigue émotionnelle. Ce désir de toujours être à jour, de ne rien manquer, crée un stress mental qui s’accumule. Plus tu cherches à te tenir informé, plus tu te rends vulnérable aux tendances passagères, ce qui peut t’éloigner de tes véritables objectifs et aspirations.

Le FOMO comme une fuite

Pour comprendre le syndrome FOMO, tu peux aussi (et surtout) le voir comme une forme de fuite. Une fuite devant la peur de ne pas être assez, la peur d’échouer ou de se tromper. Cette peur est souvent inconsciente, mais elle te pousse à toujours vouloir plus, à toujours être en action, comme pour remplir un vide.

Le schéma est souvent le même : tu commences par te former (parfois avec enthousiasme, parfois à contre-cœur), puis tu tentes d’appliquer avec beaucoup d’efforts ce que tu as appris, tu te heurtes à des obstacles, et, quand les résultats ne sont pas à la hauteur, tu replonges dans la formation, croyant que tu n’en sais pas assez. C’est une spirale sans fin, et chaque cycle te laisse un peu plus découragé, un peu plus épuisé, jusqu’à te remettre totalement en question.

En plongeant dans la connaissance de soi, tu peux commencer à voir ce qui se cache derrière cette course effrénée.

  • Qu’est-ce que tu cherches exactement ?
  • Qu’est-ce que tu fuis ?
  • Quelles peurs sont en jeu ?
  • Quel manque essaies-tu de combler ?

En prenant le temps de te poser ces questions, tu crées un espace pour la réflexion, pour sortir du pilote automatique et retrouver une direction qui te ressemble vraiment.

Le FOMO est une fuite devant la nécessité de faire des choix. En effet, chaque fois que tu choisis une direction, tu renonces nécessairement à toutes les autres. Cela peut être terrifiant, surtout quand chaque option semble prometteuse ou indispensable à ton succès. La peur de faire le mauvais choix t’enferme dans une paralysie d’analyse, et le résultat est souvent une absence de décision réelle, un simple survol sans engagement profond.

Se connaître pour garder son cap

La connaissance de soi, c’est un chemin pour sortir de cette référence externe et revenir à ce qui te fait vibrer, à ce qui te nourrit vraiment. Plutôt que de t’obliger à suivre toutes les opportunités parce que “c’est ce qu’il faut faire”, tu peux commencer à discerner ce qui a vraiment du sens pour toi.

Réécouter ton intuition, remettre de l’authenticité dans tes choix. L’idée, c’est de ne plus être en train de courir pour combler un vide, mais de créer, avancer à ton rythme, selon ce qui t’inspire, et non pas par peur de manquer. C’est en retrouvant une connexion avec tes envies profondes que tu peux avancer en cohérence avec toi-même, sans te laisser happer par les injonctions extérieures.

Le “mode Sisyphe” peut être transformé : au lieu de pousser en vain un rocher qui finit toujours par retomber en bas, tu peux choisir de suivre ta propre voie, celle qui est alignée avec tes aspirations et ta personnalité. Chaque petite action prise dans cette direction est une victoire, une preuve que tu avances, non pas parce que les autres te disent que c’est la bonne chose à faire, mais parce que c’est ce qui te fait du bien.

L’un des meilleurs moyens de combattre le syndrome FOMO est de s’ancrer dans le présent, de se rappeler que tu n’as pas besoin d’être partout à la fois pour que ça fonctionne.

En te concentrant sur tes propres projets, tes propres objectifs, tu te libères de l’obsession de ce que font les autres.

Tu peux aussi apprendre à débrancher pour ne plus être soumis à toutes ces informations venant de l’extérieur. Pour cela, les retraites sont une expérience à tester !

Revenir à toi par la méditation peut être une piste précieuse pour recentrer ton attention sur ce qui est vraiment important pour toi. En cultivant un état de présence, tu deviens moins sensible aux distractions et aux comparaisons incessantes.

Il est aussi crucial de se fixer des limites claires quant à l’utilisation des réseaux sociaux et des technologies numériques. Cela peut inclure des périodes sans téléphone, des plages horaires sans réseaux sociaux, ou même des semaines de déconnexion totale pour se ressourcer. Te donner le temps de souffler permet de te reconnecter avec toi-même et de remettre en perspective ce qui est vraiment important pour toi.

Comment reprendre le contrôle et éviter la spirale du FOMO

Pour sortir de ce cercle vicieux, il est important de travailler sur plusieurs axes complémentaires : l’environnement, le comportement, et les raisons profondes cachées derrière le FOMO.

Agir sur l’environnement

L’environnement joue un rôle crucial dans la réduction du FOMO. Limiter l’accès aux réseaux sociaux, désactiver les notifications, et créer des moments de déconnexion sont des stratégies essentielles. Utiliser une application qui bloque certaines distractions pendant des plages horaires spécifiques peut être une excellente solution. Cela t’aide à te protéger des nouvelles tendances et des sollicitations constantes qui nourrissent le FOMO. L’idée est de réduire les stimuli extérieurs qui activent la peur de manquer.

Agir sur le comportement

En ce qui concerne le comportement, il est essentiel de poser des actions concrètes pour éviter de tomber dans les pièges habituels du FOMO. Cela peut inclure le fait de se fixer des limites claires quant au nombre de formations à suivre, ou de prioriser certaines activités par rapport à d’autres. Réfléchir de manière proactive à ce qui est réellement important pour toi dans ton travail peut t’aider à rester concentré. Célébrer chaque petite victoire, même si elle semble insignifiante, est une bonne manière de lutter contre le sentiment d’insuffisance qui accompagne souvent le FOMO. Le “JOMO” (Joy of Missing Out) est une philosophie qui consiste à apprécier ces moments hors connexion. Apprendre à savourer le fait de manquer certaines choses volontairement est un vrai moyen de retrouver une santé mentale plus sereine.

Creuser les raisons profondes derrière le FOMO

Enfin, travailler sur les raisons profondes qui se cachent derrière le FOMO est une étape essentielle. Cela implique de plonger dans la connaissance de soi pour identifier les peurs qui sont à l’origine de cette anxiété. Est-ce la peur de l’échec, la peur de ne pas être à la hauteur, ou un besoin de validation sociale ? Explorer ces aspects peut être libérateur et permettre de se détacher de cette constante référence externe. Le JOMO, dans cette perspective, est plus qu’une simple philosophie : c’est aussi un chemin vers l’acceptation de soi et la libération des injonctions extérieures. Apprendre à être à l’aise avec l’idée de ne pas tout savoir, de ne pas tout voir, est un acte de courage qui peut transformer ton expérience entrepreneuriale.

C’est ce qu’on appelle faire le deuil : une étape nécessaire pour lâcher prise et réaliser tes limites. Tu ne pourras pas tout lire, tout regarder, tout consommer, tout vivre… ET ça n’est pas un problème. La société consumériste ORANGE nous fait croire que “plus c’est mieux”… Et c’est pas parce que c’est dans l’air du temps que c’est vrai.

Pose-toi des questions simples mais puissantes : Pourquoi suis-je en train de faire cela ? Est-ce que cela a du sens pour moi ? Ai-je envie de le faire ou suis-je poussé par la peur de manquer une opportunité ? Ces questions permettent de créer un espace de réflexion qui te libère de la peur de rater un événement, un moment ou une opportunité, et te permettent d’avancer en fonction de ce qui est réellement important pour toi.

En regardant sous le FOMO, tu vas tomber sur autre chose : des émotions. L’agitation créée par le FOMO empêche d’être présent à toi. Mû par le manque, tu t’agites dans tous les sens, tu te laisses distraire… Si tu prends le temps de regarder en toi, tu vas découvrir tes vrais besoins, ce qui va t’aider à rompre le cercle vicieux, à nourrir ton estime personnelle.

Adieu le FOMO ?

Alors, la prochaine fois que tu ressens cette angoisse de manquer quelque chose, prends un instant pour te demander : à quoi est-ce que j’essaie d’échapper ? Est-ce que je suis en train d’agir par peur ou par envie ? En te posant ces questions, tu commences à transformer le syndrome FOMO en quelque chose de constructif, en une opportunité pour mieux te connaître et pour avancer en cohérence avec toi-même.

Le syndrome FOMO peut être une véritable malédiction, mais il peut aussi devenir un signal, une invitation à creuser en soi pour mieux comprendre ses véritables motivations. Le JOMO, ou la joie de manquer volontairement certaines choses, est un puissant antidote au FOMO. En adoptant cette perspective, tu peux apprendre à choisir consciemment de te déconnecter pour te reconnecter à toi-même, à savourer les moments présents sans pression extérieure. En appre nant à écouter ton intuition et en t’éloignant de la comparaison, tu te donnes la chance de créer une vie qui te ressemble vraiment.

En fin de compte, il s’agit de se rappeler que la réussite est personnelle, que le bonheur ne se mesure pas à la quantité d’opportunités saisies, mais à la qualité des choix faits en accord avec soi-même. Sortir du syndrome FOMO, c’est avant tout un acte de courage, celui de choisir de suivre sa propre voie, plutôt que celle que la société nous pousse à suivre.

Ce processus peut être long et parfois inconfortable, mais il est la clé pour retrouver une véritable paix intérieure et construire une vie remplie de sens, qui te correspond vraiment. C’est en étant authentique, en écoutant tes aspirations, et en refusant de suivre aveuglément les tendances, que tu peux vraiment sortir de l’ombre du syndrome FOMO et avancer vers une existence épanouie et alignée.

Pour la prochaine étape, ça se passe par ici.

Thérapie psychédélique IA

Thérapie Psychédélique : entre Science et Mystique

Les psychédéliques sont souvent vus comme des drogues dangereuses, associées aux abus et à la contre-culture des années 60. Pourtant, la recherche commence à montrer que la thérapie psychédélique pourrait être une révolution dans le traitement de troubles mentaux fréquents. La psilocybine et le LSD utilisées dans un cadre thérapeutique sécurisé, ouvrent de nouvelles perspectives face à la dépression, l’anxiété, et le traumatisme.

Dans cet article, tu vas découvrir ce qu’est la thérapie psychédélique, pourquoi ce sujet a si mauvaise presse et tout ce que tu dois savoir si le sujet titille ta curiosité.

Disclaimer : Cet article n’est pas destiné à encourager la consommation de substances psychédéliques. Leur usage est strictement interdit en France. Les informations fournies sont uniquement à titre informatif et préventif, dans un but de réduction des risques.

Qu’est-ce que la Thérapie Psychédélique ?

La thérapie psychédélique désigne l’utilisation de substances comme la psilocybine, le LSD, le MDMA, la DMT, l’ayahuasca, et les cactus à mescaline, pour traiter divers troubles mentaux dans un contexte médical et thérapeutique contrôlé.

Voici les indications principales de la Thérapie Psychédélique :

  1. Dépression résistante : La psilocybine a montré des résultats encourageants dans le traitement de la dépression résistante aux traitements classiques. Les patients peuvent expérimenter une amélioration significative de leur humeur et de leur bien-être, même après une ou deux séances.

  2. Syndrome de stress post-traumatique (PTSD) : La MDMA, associée à la thérapie de stress post-traumatique, a montré des effets positifs. Elle permet d’atténuer l’intensité des émotions associées aux souvenirs traumatiques, aidant les patients à les explorer et les traiter avec moins de souffrance émotionnelle. Les essais cliniques montrent des résultats prometteurs.

  3. Angoisse et dépression liées à une maladie en phase terminale : Les patients souffrant de cancer en phase terminale ou d’autres maladies graves peuvent ressentir une grande angoisse face à la mort. La psilocybine a été utilisée avec succès pour réduire cette angoisse et améliorer la qualité de vie, en offrant des insights profonds sur la vie et la mort, facilitant ainsi une acceptation sereine de la condition.

  4. Addictions : La psilocybine et le LSD ont montré des résultats prometteurs pour aider à surmonter des dépendances, comme celles à la nicotine, à l’alcool et même à l’héroïne. Ces thérapies permettent de changer la perspective des individus sur leurs comportements de dépendance, favorisant un détachement émotionnel et l’établissement de nouvelles habitudes.

  5. Anxiété généralisée et troubles anxieux : La psilocybine et le LSD permettent une reconfiguration temporaire des modes de pensée, offrant un nouveau point de vue qui aide à se détacher des schémas anxiogènes.

  6. Trouble Obsessionnel Compulsif (TOC) : Des recherches exploratoires ont été menées sur l’utilisation des champignons pour traiter le TOC. Les effets sur la perception et la capacité à modifier les schémas de pensée rigides sont au cœur de cette approche, permettant aux patients de relâcher les comportements obsessionnels.

  7. Troubles de l’humeur associés à des expériences de vie traumatiques : Certains troubles de l’humeur résultant de traumatismes de l’enfance ou de traumatismes complexes peuvent être une indication pertinente. La psilocybine ou la MDMA permettent d’explorer des expériences douloureuses dans un cadre sécurisé, sous l’accompagnement de thérapeutes spécialisés.

  8. Troubles anxieux sociaux : La MDMA, en raison de sa capacité à accroître l’empathie et à diminuer la peur, est étudiée pour aider les personnes souffrant de phobies sociales ou de troubles anxieux sociaux. Elle pourrait faciliter les interactions sociales, aidant ainsi à traiter la composante cognitive de leurs troubles.

La thérapie psychédélique est globalement interdite dans la majorité des pays. Cependant, des exceptions existent, et le cadre légal varie énormément d’un pays à l’autre. Dans certains cas, les psychédéliques peuvent être utilisés dans le contexte d’essais cliniques ou avec des autorisations spéciales, en particulier pour traiter des troubles mentaux résistants. Voici un aperçu du statut de la thérapie psychédélique dans les principaux pays :

  • France : Interdite, sauf dans des recherches scientifiques très encadrées, menées par des institutions hospitalières ou universitaires.
  • États-Unis : Autorisation en phase avancée pour les essais cliniques. Les champignons magiques et la MDMA sont reconnues par la FDA comme des “thérapies innovantes” pour des troubles comme le PTSD et la dépression.
  • Canada : Utilisation autorisée sous certaines conditions. Les patients en phase terminale ou souffrant de dépression résistante peuvent recevoir des traitements à base de psilocybine sous des autorisations spéciales.
  • Suisse : Autorisation spéciale possible pour les traitements encadrés par des psychiatres, notamment pour des troubles mentaux sévères. La Suisse est aussi très avancée en matière de recherche clinique sur les psychédéliques.
  • Allemagne : Interdite, mais des essais cliniques sont en cours pour étudier les effets des champignons magiques sur la dépression résistante. Utilisation strictement limitée dans le champ de la recherche.
  • Pays-Bas : Psilocybine disponible sous forme de truffes, qui ne sont pas considérées comme illégales. Utilisation possible dans un contexte thérapeutique, généralement sous la forme de retraites ou séances supervisées.

Ces différences reflètent la complexité et les controverses autour de la thérapie psychédélique, qui, bien qu’elle soit en grande partie illégale, suscite un intérêt croissant pour son potentiel de guérison.

Drogues ou psychédéliques ?

Les psychédéliques sont souvent assimilés à tort aux drogues dures comme le crack ou l’héroïne. Malgré leur mauvaise réputation (dont tu vas comprendre la raison un peu plus bas), des études montrent qu’ils ont une innocuité relative lorsqu’ils sont pris dans un cadre sécuritaire (cf set & setting dont nous reparlerons plus bas).

En comparaison, les drogues légales comme l’alcool et le tabac causent beaucoup plus de dommages.

Ce tableau compare la nocivité de différentes substances psychoactives, issu des travaux de David Nutt, publié dans The Lancet en 2010.

Tableau comparatif drogues

A l’inverse des drogues comme l’héroïne, les amphétamines, la cocaïne et le crack, qui provoquent une forte dépendance et des effets fortement délétères, les psychédéliques sont dépourvus de potentiel toxicomanogène ou addictif.

C’est d’ailleurs le contraire : dans les études, les psychédéliques, tels que la psilocybine, le LSD et l’ayahuasca, ont montré une efficacité prometteuse dans le traitement des addictions, notamment à l’alcool, aux opioïdes et aux drogues dures.

Les psychédéliques sont plutôt associés à une expérience introspective, spirituelle et éventuellement thérapeutique. Ils agissent en modifiant la perception et en favorisant des états de conscience élargis, utilisés pour une introspection et une guérison émotionnelle.

Mais s’il y a indications en thérapie et que ce n’est pas si dangereux qu’on l’entend, d’où vient la mauvaise réputation des psychédéliques ?

Le Bad Buzz des psychédéliques

Les psychédéliques ont une histoire mouvementée digne d’un film ! Découverts pour certains au milieu du 20e siècle et utilisés depuis des millénaires pour d’autres, ils ont rapidement été adoptés par la communauté scientifique pour leurs effets thérapeutiques prometteurs.

Les psychédéliques ont été récupérés par la contre-culture des années 60, incarnée par le mouvement hippie et les slogans de libération de la conscience.

Face à l’essor du mouvement de contre-culture, les autorités américaines ont réagi de manière sévère.

Le président de l’époque, Richard Nixon, a considéré le mouvement hippie et l’utilisation des psychédéliques comme une menace directe à l’ordre social et à l’autorité gouvernementale.

Nixon a lancé sa célèbre ‘War on Drugs’, une campagne visant à criminaliser non seulement les substances mais aussi les communautés qui les utilisaient.

Comme l’explique le journaliste scientifique Michael Pollan dans How to Change Your Mind, certaines preuves ont été délibérément falsifiées ou exagérées pour alimenter la peur du public envers ces substances.

Nixon a manipulé l’opinion publique en utilisant des études biaisées et en orchestrant des reportages sensationnalistes, créant un climat de panique.

Les psychédéliques ont été associés à des comportements dangereux et à des psychoses, renforçant leur mauvaise image. Les psychédéliques ont été présentés comme des drogues incontrôlables, capables de mener à des “bad trips” et à des comportements imprévisibles, les rangeant définitivement dans la catégorie des infréquentables.

Cette campagne de désinformation a été couplée à des politiques de prohibition très strictes, qui ont conduit à l’interdiction massive de ces substances à travers le monde pendant un demi-siècle.

C’est seulement depuis une dizaine d’années, avec la résurgence de la recherche scientifique sur le sujet, que cette image commence à changer. Les politiques de prohibition et la campagne médiatique négative qui a suivi ont largement contribué à donner une mauvaise image des psychédéliques, les présentant comme dangereuses et incontrôlables.

Malheureusement, le bébé a été jeté avec l’eau du bain. Cette désinformation a retardé la recherche sur le sujet de plus de 40 ans. C’est seulement récemment, avec la résurgence de la recherche scientifique sur le sujet, que cette image commence à changer.

Thérapie psychédélique : quelles substances sont utilisées ?

Il existe de nombreux psychédéliques dont un certain nombre sont présents dans la nature, chacun ayant des origines et des effets distincts :

  • Psilocybine : Issue des champignons hallucinogènes, elle est connue pour ses effets qui favorisent la connexion avec soi et avec l’environnement. La psilocybine est souvent utilisée pour traiter l’anxiété, la dépression, et les addictions, en favorisant une prise de conscience profonde des émotions et des schémas de pensée.
  • LSD : Découvert par Albert Hofmann à partir de l’acide lysergique, le LSD est un puissant hallucinogène synthétique. Il est particulièrement efficace pour générer des expériences mystiques et favoriser la dissolution de l’ego, offrant ainsi de nouvelles perspectives sur des problèmes profondément enracinés.
  • MDMA : Connu pour ses propriétés empathogènes, la MDMA est souvent associé au traitement du PTSD. Contrairement à la psilocybine et au LSD, elle ne provoque pas d’hallucinations mais favorise un état d’ouverture émotionnelle et de confiance, facilitant ainsi le travail sur les traumas.
  • DMT : Naturellement présente dans plusieurs plantes et dans la bave du crapaud Bufo alvarius, la DMT est connue pour provoquer des expériences intenses mais relativement courtes, souvent décrites comme spirituelles ou mystiques. Elle est utilisée dans des contextes thérapeutiques pour favoriser l’exploration intérieure et la résolution de traumas.
  • Ayahuasca : Cette boisson traditionnelle amazonienne est préparée à partir de lianes contenant de la DMT, combinée avec des IMAO qui prolongent son effet. L’ayahuasca est souvent utilisée dans des cérémonies pour aider à travailler sur des traumas non résolus et pour développer une profonde compréhension de soi.
  • Cactus à Mescaline : Les cactus tels que le Peyotl, la torche péruvienne ou le San Pedro contiennent de la mescaline, un hallucinogène traditionnellement utilisé par les peuples indigènes. La mescaline favorise la connexion à la nature et induit des états introspectifs, souvent utilisés pour traiter la dépression, les addictions, et favoriser la guérison émotionnelle.

Les champignons et le LSD sont les psychédéliques les plus couramment utilisés dans les études scientifiques sur la thérapie psychédélique. Cela s’explique par leur profil de sécurité bien documenté, leur long historique de recherche, et leur facilité de dosage, qui les rendent particulièrement adaptés aux exigences des essais cliniques.

D’autres agents psychoactifs, comme la mescaline et l’ayahuasca, sont également étudiées, mais leur usage est souvent associé à des contextes traditionnels ou spirituels, ce qui les place en dehors des protocoles de recherche standardisés qui prédominent dans les laboratoires modernes.

Expérience Mystique, Transformation et Mécanismes neurologiques

Les psychédéliques peuvent être perçus comme des outils facilitant le travail en thérapie, mais leur impact va bien au-delà. Ils sont souvent qualifiés d’enthéogènes (du grec entheos “Dieu à l’intérieur”), c’est-à-dire des substances qui induisent une expérience spirituelle ou mystique.

L’un des aspects fascinants de la thérapie psychédélique est justement la possibilité de vivre des expériences de nature mystique. Ces expériences se caractérisent par un profond sentiment d’unité, de connexion avec l’univers, et une dissolution de l’ego, pouvant entraîner des transformations profondes dans la perception de soi et du sens de la vie.

Michael Pollan souligne que la dissolution de l’ego permet une introspection profonde et un réajustement des priorités personnelles, souvent décrit par les participants comme un retour à l’essentiel. Cette disparition temporaire du moi peut aussi être accompagnée d’une grande détresse à cause de l’identification forte que nous avons au personnage que nous avons créé.

Des experts comme Roland Griffiths de l’Université Johns Hopkins ont constaté que jusqu’à 70 % des participants à des études sur la psilocybine décrivent ces expériences comme parmi les plus significatives de leur vie, comparables à des événements marquants tels que la naissance d’un enfant ou le décès d’un proche.

Ces expériences mystiques sont souvent accompagnées par des mécanismes neurobiologiques distincts. Les psychédéliques modifient la neuroplasticité, c’est-à-dire la capacité du cerveau à se reconfigurer et à créer de nouvelles connexions.

Des études de neurosciences menées sous IRMf (comme celle dirigée par Robin Carhart-Harris) ont montré que des composés comme la psilocybine et le LSD augmentent la communication entre des régions du cerveau qui ne dialoguent normalement pas entre elles, favorisant une vision élargie des situations personnelles et facilitant la remise en question des schémas de pensée rigides.

L’impact sur le Réseau du Mode par Défaut (MPD) est également crucial. Le MPD est une région cérébrale impliquée dans la narration personnelle et le maintien de l’ego, et est souvent associé aux pensées automatiques et répétitives.

Les psychédéliques réduisent l’activité du MPD, permettant un état de conscience détaché des pensées limitantes habituelles. Cela mène à un état où la séparation entre soi et le monde extérieur s’estompe, ouvrant la voie à des prises de conscience profondes et à une meilleure compréhension de soi.

L’expérience mystique combinée aux mécanismes neurobiologiques en jeu permet une réorganisation profonde du cerveau, facilitant une transformation intérieure durable.

En somme, la thérapie psychédélique offre une perspective nouvelle sur le traitement des troubles mentaux, en aidant les individus à dépasser leurs blocages psychologiques et à se reconnecter à eux-mêmes de manière authentique.

Que dit la science sur la thérapie psychédélique

De plus en plus d’études sortent et annoncent des résultats prometteurs. Les études cliniques menées par des institutions prestigieuses comme Johns Hopkins, UCLA, et Imperial College London montrent des résultats très encourageants, notamment pour le traitement des dépressions résistantes, des troubles de stress post-traumatique (PTSD), et des addictions.

Par exemple, une étude menée par Roland Griffiths à Johns Hopkins a montré que plus de 70 % des participants souffrant de dépression résistante ont rapporté une amélioration significative de leurs symptômes après des séances guidées de psilocybine, et cette amélioration a persisté pendant plusieurs mois après la fin du traitement.

Une autre étude de 2021, dirigée par Robin Carhart-Harris à l’Imperial College London, a révélé que la psilocybine est au moins aussi efficace que les antidépresseurs traditionnels pour traiter la dépression, mais avec moins d’effets secondaires indésirables. Des patients traités à l’aide de la psilocybine ont rapporté une meilleure qualité de vie, une réduction des pensées suicidaires, et une sensation accrue de connexion avec les autres et le monde.

Les essais cliniques utilisant la MDMA pour traiter le PTSD, menés par la Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies (MAPS), ont également montré des résultats remarquables. Jusqu’à 67 % des participants ne remplissaient plus les critères de PTSD après seulement trois séances guidées de MDMA combinées à une psychothérapie. Ces résultats suggèrent que la MDMA pourrait révolutionner le traitement du PTSD, en particulier pour les personnes qui n’ont pas répondu aux traitements traditionnels.

En ce qui concerne l’ayahuasca, des études menées en Amazonie ont démontré une réduction significative des symptômes dépressifs et anxieux chez les participants après des séances cérémonielles. De nombreux participants ont rapporté des insights profonds sur leur vie et une capacité accrue à se libérer de schémas émotionnels négatifs.

Dans son livre, Michael Pollan évoque ces recherches comme des preuves tangibles du potentiel des psychédéliques à révolutionner la santé mentale, en particulier lorsqu’elles sont menées dans un contexte clinique sécurisé et avec un accompagnement approprié. Il souligne également que l’expérience mystique, souvent provoquée par ces substances, joue un rôle crucial dans les changements positifs observés chez les participants.

Réflexions sur la Thérapie psychédélique

La thérapie psychédélique offre de nombreux bénéfices, notamment pour le traitement des traumas, la réduction de la dépression et de l’anxiété, ainsi que l’ouverture à des états de conscience élargis.

Ces composés, comme la psilocybine, le LSD, et l’ayahuasca, permettent de libérer des blocages émotionnels et de ressentir une profonde connexion avec le monde, particulièrement pour ceux qui n’ont pas trouvé de solutions avec les traitements conventionnels.

Cependant, elles comportent des risques, notamment si elles sont utilisées seul ou sans encadrement.

De plus, la motivation financière a poussé de plus en plus de personnes à organiser des expériences psychédéliques en s’improvisant chaman ou psychothérapeute. La vigilance est de mise pour éviter les dérives.

Le “set and setting” est essentiel : un état d’esprit serein et un environnement sûr sont nécessaires pour garantir une expérience bénéfique. 
Certaines personnes se lancent malgré l’illégalité : dans ce cas, un encadrement est crucial pour minimiser les risques de mauvaises expériences.

À l’avenir, ces substances pourraient transformer la santé mentale en offrant de nouvelles approches pour les cas résistants aux traitements actuels. Mais cette transformation nécessite des recherches supplémentaires, des protocoles sécurisés, et une formation spécialisée des praticiens.

Certains experts critiquent la récupération exclusivement scientifique de ces agents psychoactifs, estimant qu’elle néglige leur dimension spirituelle et humaine, présente dans presque toutes les cultures depuis des millénaires.
Pour eux, limiter les psychédéliques à un usage médical revient à ignorer leur potentiel en tant qu’outils d’exploration personnelle et de connexion à la nature, comme cela a été fait tout au long de l’histoire humaine. En effet, les psychédéliques pourraient même avoir une influence bien plus grande qu’on ne pourrait l’imaginer (sur le développement du cerveau, sur les grands mythes de toutes nos cultures, sur les textes sacrés…)

La spirale dynamique éclaire les enjeux de ce sujet aussi riche que complexe en montrant comment différents systèmes de valeurs se chevauchent. Les systèmes en place, souvent axés sur le contrôle (bleu) et la rigueur scientifique (orange), limitent l’acceptation des psychédéliques malgré leur présence millénaire et leurs effets.

En parallèle, les niveaux plus évolués de conscience (vert, jaune, turquoise…) permettent une vision plus intégrative en combinant la science, la spiritualité et les enjeux sociaux systémiques. Ils intègrent à la fois les preuves scientifiques sur les bienfaits thérapeutiques et l’importance du contexte spirituel et personnel.
Cela permettra d’utiliser ces cadeaux de la Nature de manière plus juste, en respectant les besoins individuels tout en considérant le collectif, permettant une réintégration dans le chemin d’individuation des humains.

FAQ sur la thérapie psychédélique

  • Quels sont les risques des psychédéliques ? : Les risques incluent des bad trips et des réactions psychologiques imprévisibles. L’accompagnement thérapeutique est essentiel pour limiter ces risques.
  • Est-ce légal ? : La légalité varie selon les pays. En France, ces substances sont illégales sauf dans le cadre de recherches cliniques.
  • Comment accéder à une thérapie psychédélique ? : Actuellement, l’accès se fait principalement via des essais cliniques. Certains pays et États commencent à faciliter l’accès dans un encadrement médical strict.
  • Quels sont les bénéfices des psychédéliques dans un cadre de thérapie ? : Les psychédéliques peuvent aider à traiter la dépression, les angoisses, les troubles de stress post-traumatique et les addictions, en facilitant des prises de conscience profondes et une ouverture émotionnelle.
  • Quelle est l’importance du ‘Set and Setting’ ? : Le ‘Set and Setting’ fait référence à l’état d’esprit du participant et à l’environnement dans lequel l’expérience a lieu. Un encadrement approprié et une préparation mentale sont essentiels pour garantir une expérience positive.
  • Les psychédéliques créent-ils une dépendance ? : Non, les psychédéliques classiques comme la psilocybine et le LSD ne créent pas de dépendance physique, contrairement aux drogues comme l’héroïne ou l’alcool.
  • Qui ne devrait pas prendre de psychédéliques ? : Les personnes ayant des antécédents de troubles psychotiques ou des prédispositions à des problèmes de santé mentale graves devraient éviter les psychédéliques, sauf dans des contextes de thérapie très encadrés.
  • Comment les psychédéliques agissent-ils sur le cerveau ? : Les psychédéliques modifient la connectivité neuronale, en réduisant l’activité du Réseau du Mode par Défaut (MPD), ce qui permet de sortir des schémas de pensée limitants et d’encourager une plus grande ouverture.
  • Quelles sont les produits couramment utilisés en thérapie psychédélique ? : La psilocybine, le LSD, le MDMA, l’ayahuasca, la DMT, et la mescaline sont parmi les composés les plus couramment utilisées dans les thérapies psychédéliques.
  • Quel est l’avenir de la thérapie psychédélique ? : L’avenir semble prometteur, avec de plus en plus d’essais cliniques et une reconnaissance croissante de leurs bénéfices potentiels. Des initiatives de décriminalisation et d’intégration dans les systèmes de santé se développent.

Ressources

Voici de quoi approfondir la compréhension des psychédéliques et de leur potentiel thérapeutique si le sujet t’intéresse. Ces ressources sont un bon point de départ pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur les psychédéliques, leurs applications thérapeutiques, et les recherches actuelles. 

Recherches scientifiques

  1. Les recherches de Roland Griffiths et son équipe à l’Université Johns Hopkins sur l’utilisation de la psilocybine pour traiter la dépression et l’anxiété.
  2. Les travaux de Robin Carhart-Harris et son équipe à l’Imperial College de Londres sur le “réseau du mode par défaut” et l’effet des psychédéliques sur le cerveau.
  3. Les études de David Nutt, qui a collaboré avec Carhart-Harris sur des recherches sur les psychédéliques.
  4. Les recherches de Franz Vollenweider à l’Université de Zurich sur la neurobiologie des psychédéliques.
  5. Les essais cliniques menés par Rick Doblin et MAPS (Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies) sur la thérapie assistée par MDMA pour le PTSD.

Livres Recommandés

  • “How to Change Your Mind” de Michael Pollan : Ce livre explore l’histoire, la science et le potentiel des substances psychédéliques pour traiter divers troubles mentaux, le tout dans un style accessible.
  • “The Psychedelic Explorer’s Guide” de James Fadiman : Un guide pratique sur l’usage sécuritaire des psychédéliques, qui inclut de nombreuses informations sur la thérapie et les bénéfices potentiels.
  • “LSD: My Problem Child” d’Albert Hofmann : Une autobiographie fascinante sur la découverte du LSD et les réflexions de son inventeur sur les utilisations thérapeutiques possibles.
  • “Sacred Knowledge : Psychedelics and Religious Experiences” de William A. Richards : Un ouvrage qui explore les liens entre les psychédéliques, la spiritualité et la guérison psychologique.

Sites Web à Explorer

  • MAPS (Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies) : https://maps.org – Organisation pionnière dans la recherche sur les psychédéliques, en particulier pour la MDMA et le traitement du PTSD.
  • The Beckley Foundation : https://www.beckleyfoundation.org – Mène des recherches innovantes et promeut des politiques axées sur les psychédéliques.
  • Erowid : https://www.erowid.org – Une base de données complète sur de nombreuses substances, avec des informations sur leurs effets, précautions et témoignages d’utilisateurs.
  • Decriminalize Nature : https://www.decriminalizenature-france.org/ – Une association qui milite pour la dépénalisation des plantes psychédéliques naturelles afin de permettre leur usage thérapeutique, spirituel et récréatif encadré, en s’inspirant de modèles internationaux pour promouvoir une approche humaine et éclairée des politiques sur les drogues.
  • Cairn.info : un site riche d’articles profonds. En voici un sur l’ayahuasca du psychologue Frédérick Bois-Mariage : https://shs.cairn.info/revue-psychotropes-2002-1-page-79

Personnalités en lien avec les psychédéliques

  1. Roland Griffiths – Chercheur à l’Université Johns Hopkins
  2. Robin Carhart-Harris – Chercheur à l’Imperial College de Londres
  3. David Nutt – Ancien conseiller du gouvernement britannique sur les drogues
  4. Franz Vollenweider – Chercheur à l’Université de Zurich
  5. Rick Doblin – Fondateur de MAPS (Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies)
  6. Michael Pollan – Auteur de “How to Change Your Mind”
  7. James Fadiman – Psychologue et chercheur pionnier sur les psychédéliques
  8. Stanislav Grof – Psychiatre, fondateur de la psychologie transpersonnelle
  9. Timothy Leary – Psychologue de Harvard, défenseur controversé des psychédéliques
  10. Ram Dass (Richard Alpert) – Collègue de Leary, auteur spirituel
  11. Aldous Huxley – Auteur de “The Doors of Perception”
  12. Ken Kesey – Auteur et figure de la contre-culture
  13. Albert Hofmann – Découvreur du LSD
  14. Terence McKenna – Ethnobotaniste et mystique
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Thanatophobie : quelle solution à la peur de la mort ?

La peur de la mort (thanatophobie) est une des phobies les plus humaines et universelles qui soit. Bien que chacun d’entre nous en fasse l’expérience différemment, c’est une peur qui peut affecter notre vie quotidienne, notre état mental, notre équilibre émotionnel, et nos relations sociales. Elle peut aussi être liée à d’autres troubles anxieux, tels que la panique, l’anxiété généralisée, ou même la dépression. La mort est souvent perçue comme une menace à laquelle on ne peut échapper, et cette angoisse existentielle pousse parfois les personnes à éviter des situations où la vulnérabilité face à leur finitude pourrait surgir. Plongeons dans ce sujet profond qui recèle bien des mystères !

D’où vient la peur de la mort ?

La thanatophobie est un sujet qui me tient particulièrement à cœur, car il m’a touché très tôt dans ma vie. Dès l’âge de 15 ans, en pleine adolescence, j’ai eu une réflexion qui m’a pris à la gorge : à un moment, je vais mourir. Cette réalisation a amené une série de questions : est-ce que tout s’arrête vraiment ? Que se passe-t-il après la mort ? Comment trouver du sens à tout cela ? Ces questions étaient accompagnées de panique, d’angoisse existentielle et m’ont même empêché de dormir dès que j’y pensais.

Cette prise de conscience initiale a suscité une véritable obsession à propos de ma propre finitude, de la peur de mourir, de la maladie et de l’imprévisibilité de la vie. Cette anxiété liée à la mort est souvent omniprésente, entraînant des pensées négatives répétitives et une détresse émotionnelle profonde. Depuis, la question de la mort revient régulièrement me rendre visite. Aujourd’hui, ayant le double de l’âge de ma première prise de conscience et ayant mûri ce sujet, je veux partager quelques pistes pour apaiser celles et ceux qui sont assaillis par cette peur.

Il est essentiel de comprendre que cette peur prend souvent sa source dans l’incertitude, le manque de contrôle et la difficulté à trouver un sens à notre existence. Cette angoisse existentielle est exacerbée par notre société qui évite de parler de la mort et la présente souvent comme un tabou. Il suffit de regarder le business de l’anti-âge, du traitement de nos aînés ou de la fuite en avant de tant de gens.

Plus nous repoussons ces pensées, plus elles deviennent effrayantes lorsqu’elles surgissent. La peur de l’inconnu, de la souffrance, et de la perte de lien avec nos proches sont des éléments qui nourrissent cette phobie. Si tu l’as déjà vécu dans ta chair, tu sais à quel point c’est intense…

Les symptômes de la peur de la mort

La peur de la mort peut se manifester par divers symptômes, autant sur le plan émotionnel que physique ou mental :

  • Sur le plan émotionnel, les personnes qui souffrent de thanatophobie peuvent ressentir une peur intense, des crises d’angoisse, voire des épisodes de panique. Ces crises peuvent être déclenchées par des pensées intrusives liées à la mort, à la perte de contrôle ou à l’inconnu.
  • Sur le plan mental, de nombreuses pensées intrusives peuvent surgir : “Quand vais-je mourir ?” “Qu’est-ce qu’il y a après la mort ?” “Est-ce que je suis malade sans le savoir ?”. Ces pensées peuvent conduire à des troubles anxieux, et deviennent très difficiles à supporter pour ceux qui les subissent. Ces pensées répétitives peuvent générer un état constant de stress, conduisant à l’épuisement émotionnel et à la dépression.
  • Les symptômes physiques incluent souvent une gorge serrée, une respiration courte, des sueurs froides, un rythme cardiaque accéléré, et une sensation de poids au niveau du plexus solaire. Cela peut même mener à des troubles du sommeil, une hypervigilance, et une difficulté à se concentrer sur les tâches quotidiennes.

Bref, il y a tout un cortège de pensées, émotions et sensations associées à la peur de la mort qui sont désagréables à vivre, comme toute phobie.

Les réactions face à la peur de la mort varient : certains deviennent obsédés par la peur, tandis que d’autres tombent dans un évitement quasi-total du sujet, repoussant cette idée autant que possible.

Bien peu de gens semblent réellement en paix avec l’idée de leur finitude (je ne parle pas d’une tranquillité de surface qui se cache derrière la rationalisation).

Certains peuvent se tourner vers la religion ou la spiritualité pour chercher un sens, tandis que d’autres préfèrent éviter complètement les discussions sur la mort. Cette stratégie d’évitement est une tentative pour contrôler une réalité incontrôlable, mais elle ne fait souvent qu’intensifier la peur lorsqu’elle finit par refaire surface.

Certains sont complètement obsédés par cette idée et y pensent constamment, d’autres sont dans le déni et occultent ce sujet jusqu’au dernier moment…

Notre rapport à la mort est d’ailleurs aussi en lien avec notre structure psychique conditionnée par notre ennéatype. Par exemple, un type 6 est tellement porté sur la peur que la mort peut être un sujet d’angoisse assez rapidement. Ceci personne n’est épargné par ce sujet, tu t’en doutes !

Les comportements de compensation pour éviter de penser à la mort

Pour éviter de faire face à son angoisse existentielle de disparaître, l’humain a développé des trésors d’ingéniosité pour ne jamais penser à la mort, pour y être confronté le moins possible. Certains dépensent une énergie colossale au travail ou en cherchant un rôle social.

Certains cherchent même à transcender la mort à travers des actes de création : ils souhaitent laisser un héritage, qu’il s’agisse d’enfants (n’est-ce pas une tentative inconsciente de survivre à la mort ?), d’œuvres artistiques, ou d’autres contributions à la société. Ce désir de laisser une trace peut être vu comme un moyen d’atténuer la peur de la disparition totale.

La quête de l’immortalité symbolique est une réponse courante face à la peur de la mort, mais elle ne résout pas nécessairement l’angoisse profonde qui persiste en arrière-plan.

D’autres passent un temps fou à faire du sport, à se gaver de compléments alimentaires et à améliorer leur mode de vie en mangeant sainement pour repousser l’échéance.

Certains se narcotisent purement et simplement avec des drogues, avec de l’alcool, avec de la nourriture, avec les écrans, le sexe, les jeux vidéo, le travail… Toute stratégie est bonne pour se fuir et éviter de penser à notre finitude prochaine.

Il est utopiste de penser que cela ne concerne que quelques personnes.

En réalité, la face du monde est dominée par des individus qui ont profondément peur de mourir. D’où vient le mouvement transhumaniste si ce n’est de la peur de l’annihilation ?

Au final, nous vivons tous dans un monde chaotique que nous ne comprenons pas, auquel nous cherchons du sens à travers des histoires et nous avons peur de cette finitude aussi inéluctable qu’imprévisible.

Certains sont plus sensibles plus que d’autres sur ce sujet, certains plus conscients que d’autres, certains dans le déni, d’autres extrêmement lucides.

Pour autant, c’est une thématique qui touche tout le monde et qui, à un moment de l’existence, doit être visitée, investiguée, ressentie, questionnée pour être transcendée.

Le cadeau de la peur de la mort

La peur de la mort te renvoie à des problématiques extrêmement humaines. Ça te renvoie au sens de ta vie ! Il est ainsi extrêmement classique qu’une personne qui est confrontée à la mort voit ses plans complètement changer (cf les innombrables témoignages de personnes ayant vécu une expérience de mort imminente).

Ainsi, la peur de la mort peut être extrêmement mentale et énormément fantasmée, tandis que la confrontation à la mort réelle peut réellement changer les choses de façon définitive. Pas besoin de se confronter à cette mort pour en bénéficier, si je puis dire.

Il est ainsi connu dans le stoïcisme de méditer sur sa propre mort, s’imaginer sur son lit de mort ou de penser que tout peut s’arrêter à n’importe quel moment. Pour certains, cela aide à ramener au cadeau de la vie dans le présent.

Bien sûr, cela reste une approche mentale et ça ne remplacera jamais le ressenti physique de « Ok, je vais mourir ». Par contre, ça peut être extrêmement profitable et aidant de s’en rappeler pour faire des choix qui sont plus en adéquation avec ce que l’on veut vraiment vivre.

Il y a quelques années, j’avais acheté une pièce estampillée “Memento Mori” (locution latine qui veut dire “Rappelle-toi que tu vas mourir”) que je gardais soigneusement dans ma poche pour me rappeler à cette réalité quotidiennement.

Bronnie Ware, l’infirmière australienne qui a défini les 5 regrets des personnes en fin de vie les plus fréquents, nous a montré que les humains regrettent toujours la même chose. Ils regrettent de ne pas avoir le courage de vivre la vie qu’ils voulaient vraiment et d’avoir vécu celle que les autres attendaient d’eux. Ils regrettent d’avoir trop travaillé, de ne pas avoir assez dit « je t’aime », de ne pas avoir passé assez de temps avec leurs proches.

Au final, ce sont des choses simples…

La conscience de la mort ramène à l’essentiel ! Garder à l’esprit notre finitude rappelle la préciosité d’une vie humaine, peut nous aider à être plus authentique avec nous-mêmes et les autres.

N’attendons pas nos derniers instants pour réaliser que notre vie n’est pas en adéquation avec nos aspirations profondes !

Comment transcender la peur de la mort ?

Il faut bien comprendre que la peur de la mort n’a rien à voir avec la mort elle-même.

La mort, on ne sait pas vraiment ce que c’est, on ne le saura jamais. Puisque quand tu meurs, il n’y a plus personne pour en parler (même si certains s’y aventurent après une expérience de mort imminente).

La peur de la mort est essentiellement une projection sur laquelle nous greffons nos propres histoires.

Pour certains, c’est la peur de souffrir. C’est en lien avec la maladie, de souffrir longtemps avant de mourir. Pour d’autres, c’est purement et simplement de disparaître et de ne plus exister. Pour d’autres, c’est de ne plus être en lien avec leurs proches.

Bref, chacun a sa raison d’avoir la peur de la mort, chacun ses projections mentales.

En réalité, même si ce problème paraît insoluble, la peur de la mort est profondément ancrée ici et maintenant, dans le présent, dans tes émotions et dans ton corps. Et ça mérite d’être revisité sur le plan purement sensoriel, organique. J’y reviens un peu plus bas.

L’angoisse survient quand nous nous faisons happer par une spirale mentale infernale et que nous ne sommes plus du tout présents à nous-mêmes, notamment au corps. Quand tu perds ton centre, tu te fais embarquer par ces mouvements à l’intérieur et tu paniques.

Paradoxalement, plus tu es conscient de ta mort, plus tu acceptes que tu vas mourir, plus tu vis. Puisque la vie sans la mort n’existe pas. Il n’y a pas de vie sans la mort.

Et réciproquement. Donc, à chaque instant même, tes cellules meurent et se renouvellent. La vie, c’est la mort. Quand tu manges un poulet, le poulet est mort et cela te permet de rester en vie. Tes cellules se régénèrent et se dupliquent grâce au poulet que tu as mangé.

Bon, ça c’est un élément mental qui ne rassure en rien quelqu’un qui a peur de la mort !

Maintenant, qui a peur de la mort, si ce n’est l’ego ?

As-tu peur de la mort quand tu es en train de manger une pizza ? As-tu peur de la mort quand tu fais une balade en famille ? As-tu peur de la mort quand tu lis un bon bouquin ?

D’expérience, quand je suis dans la vie, la mort n’est pas un sujet. Elle le devient quand je me coupe de mon expérience, que je monte dans ma tour d’ivoire et que le centre mental commence à s’agiter dans tous les sens en pensant au futur.

Quand je suis dans la vie, il n’y a pas de “je” pour avoir peur d’une finitude, puisqu’il n’y a ni début ni fin, ni moi ni l’autre, seulement l’expérience du moment présent.

Seul le “moi” est terrorisé par cette idée, parce qu’il n’a pas la Foi : en effet, comment avoir la Foi quand on se tient en dehors de la vie ?

L’ego ne sait faire que ça, il est l’incarnation de la dualité et pense se tenir en dehors de la Vie. Cette séparation de la vie, c’est la définition de l’ego.

Vie et mort sont les deux faces de la même pièce, apprendre à mourir permet de vivre réellement, tout comme la réciproque est vraie.

La thanatophobie est une phobie comme une autre

La thanatophobie est une simple phobie, dans le sens où elle n’est pas plus intense qu’une peur panique de parler en public ou d’un vol en avion. C’était dur de le reconnaître pour moi, pourtant c’est la réalité.

Quels que soient les symptômes, les pensées, l’intensité des angoisses, de l’anxiété ou de la panique provoquée par cette peur… Ca se traite de la même manière pour toutes les phobies : par la présence aux sensations corporelles.

C’est le moment où il faut différencier la “simple” peur de la mort de la thanatophobie. Il est normal que la mort fasse peur pour toutes les raisons qu’on a évoqué : elle nous renvoie à l’inconnu, au mystère, à la finitude, au vide, au rien, à l’annihilation… Si on est honnête, on a TOUS peur de la mort à un certain degré.

Par contre, la thanatophobie est moins fréquente : elle peut aller dans l’extrême en terme d’intensité, jusqu’à l’angoisse de mort qui déclenche une crise d’angoisse où tout le corps s’emballe : vertiges, palpitations, souffle coupé…

La thanatophobie est une hyper-réactivité et il existe bien des méthodes et techniques pour régler cette phobie. Voir un médecin, prendre un traitement, même si ça peut aider et soulager à court terme, ne résout pas le problème de fond, tout comme un médicament ne se substitue pas une alimentation de qualité pour prendre soin de sa santé.

Une méthode qui a fait ses preuves en France est la méthode NERTI, qui promet de réduire drastiquement, voire éliminer, les symptômes en une consultation dans la majorité des cas. Cette approche se concentre sur les réponses émotionnelles et corporelles associées aux phobies, permettant de désactiver les réactions automatiques déclenchées par la peur. Oui, la peur, l’angoisse, la panique, en lien avec une phobie est réglée en une consultation dans la plupart des cas. Ca paraît impossible voire mensonger quand on souffre depuis longtemps, pourtant des milliers de personnes se sont libérées par cette méthode (dont moi et des centaines de personnes que j’ai accompagnées).

Il faut bien se dire que notre référentiel français se base sur la psychanalyse : je reçois souvent en consultation des gens qui ont passé plusieurs années avec un psychologue porté sur la psychanalyse. Loin de moi l’idée de dénigrer : ça peut avoir du sens de chercher un pourquoi, je suis le premier à aimer creuser… Mais il faut comprendre que le mental ne permet PAS de libérer une mémoire traumatique.

Alors que quand le patient s’adresse à la partie de lui-même qui stocke le trauma (et c’est le corps via les sensations) de la bonne façon, la libération peut arriver très vite. Beaucoup de personnes utilisent la méthode NERTI avec succès : médecin, psychologue, thérapeute en tout genre…

Bref, la peur de la mort est une peur humaine, mais c’est aussi une étape à transcender pour mieux vivre. Plus nous intégrons l’inéluctabilité de notre finitude, plus nous pouvons apprécier la richesse de chaque instant qui nous est donné.

Vie et mort ne s’opposent pas, ce sont les 2 faces d’une même pièce : ça faisait partie du deal à la naissance ! L’acceptation de notre finitude est un travail qui dure toute notre vie.

Au lieu de fuir le sujet de la mort, profite pour l’explorer vraiment quand il revient à toi, ça va te permettre d’être beaucoup plus lucide et… vivant !

Pour approfondir cette exploration, nous pouvons cheminer ensemble sur ce parcours de connaissance de soi, afin de transformer cette peur de la mort et apprendre à vivre pleinement.