Catégorie : Connaissance de soi

Mieux se connaître
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Roue de Hudson : un outil de coaching en or

La roue de Hudson est une perle pour mieux vivre notre vie !

Dans un monde où la régularité est valorisée plus que la nature cyclique de la vie, ce type de modèle aide à déculpabiliser et à renouer avec notre vraie nature.

La roue de Hudson est un outil précieux modélisant le cycle du changement.

Découvrons ensemble la roue de Hudson et ses subtilités pour mieux surfer sur les vagues de la vie !

Tout est changement

“Il y a une saison pour chaque chose, et un temps pour chaque but sous le ciel ; un temps pour naître et un temps pour mourir ; un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté. ” L’ecclésiaste

Il y a quelques années, j’ai vécu une retraite de méditation Vipassana qui consiste à méditer 10 heures par jour pendant 10 jours. Au cours de ces interminables sessions de méditation, j’ai constaté une chose : tout change tout le temps. Une douleur apparaît puis disparaît, mon agacement apparaît puis disparaît, ma sensation de bien-être et de légèreté apparaît puis disparaît.

Impermanence !

Dans la vie, chacun peut le constater : tout est changement. L’inspiration suit l’expiration, le jour suit la nuit, la mort suit la vie.

Il y a un mouvement apparent même si celui-ci n’est pas toujours visible. Quand un être vivant dort, ses cellules continuent de vivre, de bouger, de se reproduire et de mourir.

Cette nature cyclique tend à être mise de côté au profit de la régularité du monde moderne. La stabilité est valorisée, tout comme l’équanimité, la rigueur, l’ordre.

Problème : la vie ne fonctionne pas ainsi, elle est naturellement cyclique comme nous le voyons avec les saisons. Personne n’est en dehors de la Nature et de ses cycles.

Les femmes connaissent bien ce fonctionnement avec le cycle mensutrel aligné sur le cycle lunaire.

Voici une façon simple de le constater : Observe la nature chaotique de ton énergie du matin au soir. Tu n’as pas la même énergie à 9h qu’à 18h. Tu n’as pas la même énergie mardi que dimanche. Observe tes émotions qui fluctuent tout au long de la journée.

Ces fluctuations sont normales, nous avons des rythmes circadiens, infradiens, ultradiens. Bref, nous sommes des êtres cycliques.

L’être humain appartient à la Nature, n’en déplaise au monde moderne.

La roue de Hudson et ses cycles

Frédéric Hudson, philosophe, écrivain, leader d’opinion, docteur de l’Université de Columbia et fondateur du célèbre Fielding Institute en 1973, est un des pères du coaching. Il est notamment à l’origine de la modélisation du cycle du changement en 4 phases et 10 étapes, aussi appelée la roue de Hudson ou cycle de Hudson.

Voici les 4 phases de la roue de Hudson :

1/ Dans la phase de lancement, il y a l’émergence de nouvelles idées et projets qui demandent à être structurés, priorisés. Lors de cette phase printanière, vient le temps de planter les graines. Il ne faut pas aller plus vite que la musique, tirer sur les plantes ne les fait pas pousser plus vite.

2/ La phase de plateau est une phase de stabilisation, de consolidation : il s’agit de continuer les efforts menés au printemps pour bénéficier de l’effet cumulé. C’est aussi le moment de récolter, de profiter des fruits du travail, de ramasser les grosses tomates qui ont pris le soleil pendant des semaines.

3/ La phase de déclin vient avec une perte d’énergie de moivation. Cette phase automnale invite à ralentir, à faire du tri en gardant l’essentiel et continuer en respectant son énergie.

4/ Dans la phase de marasme, ce ralentissement continue pour arriver jusqu’à une immobilité extérieure. Cette phase hivernale invite la nature à se reposer, cela permet au sol de se régénérer en se mettant en jachère. C’est une phase centrée sur l’Être qui doit être décorrélée de toute notion de productivité. Là, on est en mode plaid, cheminée et chocolat chaud, pour donner une image. Cette phase de marasme est souvent associée à un moment de crise, de déprime voire de dépression, pouvant aller de la simple baisse de régime de quelques jours à une crise existentielle qui va durer des années.

Cette phase hivernale nous questionne sur le sens et sur notre identité, elle invite à beaucoup de douceur et d’empathie envers soi.

Les cycles de Hudson dans ma vie

Chaque phase du cycle de Hudson est fractale :

  • A l’échelle de notre vie, elles se voient à un niveau micro (au sein d’une journée) autant qu’à un nivau macro (au sein de notre vie)
  • Dans les différents domaines de notre vie : famille, pro, perso, santé…
  • Au sein d’un même domaine : par exemple dans le business, chaque projet, chaque offre, passe par les différentes phases.

On aime la phase de printemps où tout va bien, ça fourmille d’idées, les petits oiseaux sont partout, la joie est présente. Certaines personnes sont accro à cette phase printanière, ce qui est typique du syndrome de l’objet brillant.

Il est très précieux de connaître dans quelle phase nous nous situons, que ce soit dans notre vie de façon générale ou dans un projet en particulier. Cela nous donne une information précieuse sur la qualité d’énergie que nécessite l’instant.

Ca a été très précieux pour moi d’intégrer cette dimension du business organique, pour éviter de forcer en plein hiver alors que ça ne pousse pas.

Cela ne viendrait à l’idée de personne de planter un plan de tomate dans la neige au 1er janvier ! Alors pourquoi s’acharner dans un projet quand on a pas l’énergie du guerrier et qu’on ne le sent pas ?!

Vient alors le temps de la phase hivernale dans laquelle on ne se sent pas bien, on se sent au fond du trou, triste, déprimé, démotivé… On a envie de rien, on perd le goût, on perd le sens… C’est une phase de transition nécessaire, assimilable à l’œuvre au noir (Nigredo) en alchimie.

Comprendre chaque phase de Hudson est extrêmement précieux, cela fait partie des outils que j’affectionne en coaching, ça se complète très bien avec la matrice de gestion de projet EPIC

Le rôle clé de la phase de marasme

Pendant des années, j’évitais à tout prix de vivre cette phase de marasme, tellement désagréable. Je vivais d’intenses émotions que je ne savais ni accueillir, ni nommer, ni exprimer. Je résistais contre cette phase de marasme, ce qui la faisait durer encore plus longtemps, je broyais du noir et pataugeais comme dans des sables mouvants.

Lorsque j’ai découvert ce modèle de Frédéric Hudson en formation de coaching il y a près d’une décennie qui est plus qu’un outil.

Il m’a énormément éclairé sur ces cycles naturel de la vie et depuis, je m’autorise de plus en plus à la vivre vraiment et à me faire accompagner autant que besoin.

La plupart d’entre nous avons une aversion à la phase hivernale parce que rien ne se passe à l’extérieur. Pense à la nature : une épaisse couche de neige couvre le sol, il ne se passe rien à l’extérieur, il fait froid… Cette phase hivernale de marasme est mal aimée.

L’humain n’aime pas creuser dans sa souffrance, dans ses contradictions, dans son vide intérieur… Il est confronté à ses questionnements, à ses zones d’ombre, et évite cela autant que possible. Pour autant, la phase hivernale est justement le moment clé pour cela.

En voulant esquiver à tout prix cette phase, beaucoup de gens forcent un printemps artificiel, continuent de sortir, de s’enivrer… Et forcent le passage de cette phase. Rien de tel pour se prendre un retour de flamme dans la tronche !

On ne peut pas échapper à cette phase hivernale car elle fait partie de la vie et du cycle. C’est là-dedans que l’on se renouvelle.

La Nature ralentit, le sol se renouvelle, les animaux hibernent. C’est le calme nécessaire avant la reprise éclatante de la vie au printemps. Vouloir esquiver cette phase, c’est perdre une opportunité de creuser au fond de soi pour évoluer en conscience.

L’hiver et ses jours plus courts invitent à rester plus longtemps à l’intérieur, l’occasion de mener une introspection, de faire le bilan.

IMPORTANT : la phase de marasme est très souvent le symptôme d’une transition de niveau de spirale dynamique.

Connaître ce modèle est également extrêmement soutenant pour mieux vivre cette phase et faciliter le changement.

Accompagner avec les cycles de Hudson en coaching

Chaque phase du cycle de Hudson amène une énergie différente et nécessite un accompagnement différent.

La phase de lancement (printemps) invite à :

  • Clarifier le POURQUOI, les valeurs et la motivation
  • Planifier la stratégie pour canaliser l’énergie et éviter de partir dans tous les sens
  • Passer à l’action sur ce qui crée de l’enthousiasme et de la confiance

Dans le cadre d’un business, le coach peut t’aider à clarifier la stratégie qui te correspond, à la mettre en place et à poser les premiers jalons avec régularité.

La phase de plateau (été) invite à :

  • Cultiver la motivation intrinsèque
  • Garder la discipline et continuer l’effet cumulé
  • Maintenir son énergie pour éviter de s’épuiser

Le coach personnel peut aider à mettre en place une organisation adaptée à ta vie, à ton activité, qui correspond à ton profil de personnalité.

La phase de déclin (automne) invite à :

  • Questionner ce qui provoque la baisse d’énergie et de motivation
  • Faire le bilan pour se concentrer sur l’essentiel et éliminer le reste
  • Apporter du renouveau si possible

Le coach personnel est là pour apporter de la clarté et du soutien car cette phase amène souvent à vivre des émotions inconfortables.

La phase de marasme (hiver) invite à :

  • Vivre une retraite en solitaire pour faire un bilan profond afin d’opérer un gros tri dans la vie
  • Questionner le sens, l’identité pour mieux se connaître
  • Prendre soin de soi, se reposer, se ressourcer

Le coach personnel est particulièrement important à cette étape car il peut aider à explorer dans l’intériorité, à comprendre comment on en est arrivé là et quelles sont les ressources pour faciliter la transition au prochain printemps.

Ces différentes phases du changement de parlent ? Tu aimerais appliquer concrètement la roue de Hudson dans ta vie, que ce soit personnel ou dans le développement professionnel ?

Si tu as envie de faire appel à un coach qui utilise ces outils et ne fait pas qu’en parler, tu peux aller plus loin sur cette page.

quête de vision

Quête de vision amérindienne : un rite de passage chamanique puissant

En août 2018, je me pose de grandes questions existentielles et cherche des réponses. Je m’engage dans une quête de vision chamanique en pleine nature pendant 4 jours et 4 nuits.

Qu’est-ce que la quête de vision ? A qui ça s’adresse ? Comment ça se passe ? Qu’est-ce que j’en ai retiré ?

Un peu plus bas je te révèlerai ce que ça m’a fait comprendre et en quoi ça pourrait t’éclairer si tu es dans une phase de questionnement dans ta vie.

La quête de vision amérindienne

La quête de vision amérindienne (ou chamanique) est un rite de passage dans les tribus et sociétés traditionnelles.

Elle consiste en un rite de passage dans la vie d’un individu, particulièrement le passage du stade d’enfant à l’âge adulte, mais ça peut concerner toute période charnière de la vie.

De nos jours, il est relativement facile d’organiser une telle expérience lorsqu’on a besoin de clarté dans sa vie.

C’est précieux pour nous occidentaux de vivre une quête de vision, d’autant que les rites de passage ont quasiment disparu dans nos sociétés (et malheureusement ça a un paquet de conséquences).

Cette expérience consiste à se retrouver tout seul en pleine nature pendant plusieurs jours pour se confronter à soi-même et approfondir son introspection.

La quête de vision est d’ailleurs une magnifique opportunité d’explorer le travail de l’ombre.

Il peut y avoir une cérémonie en amont avec un chaman et d’autres participants mais pas nécessairement.

Ce rite de passage nous met en lien avec les éléments de la nature, la terre, la forêt et offre un espace dans lequel on peut recevoir des réponses aux grandes questions que l’on se pose.

Mon expérience de la quête de vision chamanique

Pendant des années de ma vie de jeune adulte, je n’arrêtais pas de me former, d’aller de séminaire en séminaire, j’allais à droite à gauche pour apprendre et je cumulais les projets. J’étais toujours en train de courir après quelque chose. J’en parle plus en détail dans mon histoire.

Lorsque j’ai entendu parler de la quête de vision chamanique qui parlait de “rite de passage”, de recherche de clarté, de se retrouver seul avec soi-même, ça m’a fortement parlé, d’autant que je suis amateur d’expériences un peu loufoques (bains froids, jeûne, marche sur le feu…)

Me voilà parti pour une quête de vision encadrée pendant 4 jours et 4 nuits en pleine nature dans la garrigue sauvage de l’Hérault, sans ordinateur ni téléphone, sans livre ni carnet, sans nourriture ni eau. (Le jeûne sec de 4 jours n’est évidemment pas recommandé sans un avis médical préalable.)

Il y avait une préparation de l’esprit, du cœur et du corps. La principale préparation a consisté en le remplissage de 365 petits sachets de tabac, chaque sachet représentant une relation, et tous les sachets étant reliés par une cordelette.

Il est aussi important de préparer le corps avec une descente alimentaire progressive jusqu’au jeûne total dès le premier jour de quête de vision.

Voilà pour le cadre !

Maintenant, mon expérience subjective : ça a été aussi difficile qu’enrichissant.

Dans ce carré de 2,50m de côté (fermé par la cordelette confectionnée préalablement) je me suis ennuyé à mourir. Je tournais comme un lion en cage. J’alternais entre méditation, contemplation, visualisation, hypnose… C’était difficile de rester sans rien faire même si ça n’a pas été aussi difficile que la retraite de méditation Vipassana.

C’est la première fois de ma vie où je me suis confronté réellement à mon ego et j’ai pu voir l’étendue de son omniprésence.

J’étais assailli de pensées, de doutes, de peurs, d’idées, d’émotions. 

Dès le premier soir, j’ai vu passer un sanglier à toute allure et j’ai eu peur qu’il revienne, je me suis fait des films en imaginant qu’il me charge. 

Bref, ça m’a bien fait travailler sur le besoin de sécurité !

J’ai eu 2 insights très forts dans ma vie dont je me rappelle encore : “la seule chose qui m’empêche d’être heureux, c’est mon mental” et “je peux décider d’être heureux tout de suite, sans aucune raison.”

Suite à cette quête de vision, j’ai décidé d’écrire mon premier livre, qui était en germe depuis des années et que je repoussais sans cesse car non prioritaire. Je l’ai publié l’année d’après.

Cette expérience a été l’une des plus importantes de ma vie et a contribué à mieux me connaître. Ca m’a aidé à me recentrer et à calmer cette quête frénétique de formations et de séminaires.

Pour qui est la quête de vision ?

La quête de vision s’adresse à toi si tu te sens dans un tournant de ta vie, dans une transition entre deux mondes et particulièrement dans les cas suivants :

  • Rupture amoureuse ou amicale
  • Changement de carrière professionnelle
  • Deuil d’un proche 
  • Perte de sens, questionnement existentiel

Toute transition de vie invite à l’introspection, à revenir en soi pour faire du tri (cf l’archétype de l’artiste dans la matrice EPIC)

Je la recommande à toute personne qui a besoin de clarté, qui se sent confus, qui tourne en rond, qui se retrouve dans des schémas répétitifs encore et encore.

Cela permet un face à face avec toi-même qui est nécessaire pour arrêter de te mentir.

C’est très complémentaire avec un travail plus régulier de connaissance de soi à travers l’ennéagramme.

Comment faire une quête de vision chamanique ?

Tu peux trouver des personnes qui organisent la quête de vision et te laisser porter dans un cadre, ça peut être soutenant pour la première fois, comme pour un jeûne.

Tu peux également l’organiser toi-même et faire très simple.

La première étape de décider, comme pour tout. Pour ma part ça m’a pris plusieurs semaines avant de décider. Dès que c’est fait, tu poses une date, tu bloques sur l’agenda afin de te rendre indisponible.

Pour l’aspect concret, il suffit de prendre un sac à dos avec le matériel de survie minimum (couverture de survie, duvet, bâche, vêtements chauds selon la saison et le lieu) avec un peu de nourriture et d’eau au cas où. Maître mot : éviter de te mettre en danger. C’est assez confrontant comme ça ! 

Pour te préparer mentalement et émotionnellement, tu peux commencer à réfléchir à ce que tu as envie d’explorer, à l’intention que tu poses… Ou au contraire à ne rien réfléchir du tout et simplement faire confiance au processus.

Ensuite :

  • Tu définis un lieu en nature dans lequel tu ne seras pas dérangé. Repère un lieu calme, un sol plat, plutôt sous les arbres (attention si orage) et vérifie la météo en amont.
  • Tu délimites l’emplacement de quelques mètres de diamètre dans lequel tu vas rester : dans la quête de vision chamanique que j’avais faite en 2018 c’était un carré, mais tu peux tout à fait délimiter un cercle avec des branchages et te mettre au milieu du cercle. Mets le cadre qui te parle.
  • Tu restes dans cet espace pendant le temps que tu décides : ça peut être une journée pour commencer, 2 jours, 4 jours, 6 jours, c’est toi qui sens ce qui est bon pour toi.

Voilà, tu sais toutes les bases.

Peu importe par quoi tu commences, c’est une expérience que je te recommande chaudement de vivre si c’est quelque chose qui te parle !

Et si tu souhaites des recommandations, tu as des questions voire tu souhaites être accompagné pour ton introspection, tu peux me contacter via la page contact 🙂

240610 Spirale dynamique UNAE

UNAE : analyse d’une entreprise VERTE (spirale dynamique)

UNAE est une entreprise de compléments alimentaires qui vend le nec plus ultra de la qualité, avec une grande transparence.

Client de UNAE depuis quelques temps, j’avais envie d’utiliser l’exemple de cette entreprise pour illustrer le niveau d’existence VERT de la spirale dynamique.

UNAE, une entreprise verte ?

L’autre jour, je me baladais sur le site web de UNAE pour commander mes oméga-3 et mon magnésium, et en regardant un petit peu toutes les pages du site, je me suis dit, mais putain Fabien, ça serait une étude de cas fantastique à proposer sur Epanessence pour illustrer la spirale dynamique.

Donc si toi, là qui me regarde, tu t’intéresses à la spirale dynamique, lis bien la suite puisque ça va t’aider à rendre palpable, à rendre tangible et concret la spirale dynamique, et a fortiori, surtout le niveau vert de la spirale dynamique aujourd’hui, sur lequel on va se concentrer.

Ce site web Unae, c’est donc un laboratoire de compléments alimentaires duquel je suis client depuis pas mal de temps maintenant, depuis bien l’an dernier je dirais, et autant je ne touche pas de royaltie, je n’ai aucun intérêt particulier, si ce n’est à te parler d’une entreprise que je recommande chaudement si tu cherches des compléments alimentaires, mais là n’est pas le sujet de cette vidéo.

L’idée c’est de t’illustrer en quoi cette entreprise, parce qu’on va voir sur le site là, ça illustre parfaitement le niveau d’existence vert de la spirale dynamique.

Avant de rentrer dans le vif du sujet et de regarder en détail ce site, revenons un petit peu chez Bibi sur le niveau d’existence vert.

Donc si tu n’as pas déjà vu, si tu n’as pas déjà les bases de la spirale dynamique, moi je t’invite vivement à aller voir les vidéos sur le sujet que j’ai faites.

Tu trouveras aussi là les différents articles sur le site au besoin. Ok ?

Le niveau Vert de la spirale dynamique

Donc, le niveau vert dans la spirale, on va voir l’essentiel. L’idée c’est pas de te faire un cours sur vert, il y a déjà tout en vidéo. L’idée c’est de voir les grands points clés de vert en spirale dynamique. Le thème du niveau d’existence vert, c’est « Sacrifier le soi maintenant pour obtenir maintenant l’harmonie pour soi et pour les autres. »

Remets-toi bien à l’esprit que, avant vert, on était dans orange. Un monde, une vision du monde dans laquelle on cherche à produire, on cherche à créer plus de valeur, on cherche à consommer, on cherche à extraire les ressources, ressources humaines, ressources de la planète, pour obtenir un certain résultat. Il y a une idée de consumérisme, il y a une idée de qui fait la vie maintenant.

Et sur orange, on était sur un niveau individuel, un niveau d’existence qui sacrifie le collectif sur l’autel de l’individuel.

Et comme tu le sais, en spirale, on alterne un niveau individuel, un niveau collectif, un niveau individuel, un niveau collectif, et ainsi de suite.

Et dans vert, on est typiquement dans un niveau, un niveau collectif, qui est le premier niveau transrationnel, qui vient transcender et inclure orange, en constatant les limites de orange, l’impact sur les humains, sur la planète, sur le bien-être des gens, à force d’avoir réprimé toutes les émotions, la sensibilité, d’avoir mis de côté tout le côté beau, mais même tout le côté prérationnel de l’existence, c’est-à-dire la croissance, tout a été complètement éradiqué.

Et avec ça, on a jeté le bébé spiritualité avec l’eau du bain. Bref, là où vert ramène sur le tapis ces notions-là, ramène les émotions, les besoins, l’expression de ton intériorité, et on revient sur un côté vraiment humain. Ça veut dire ce que ça veut dire. Là où dans orange, on était sur une pyramide de pouvoir, où en orange, celui qui a le plus de pouvoir domine la hiérarchie, ça va être le plus riche. C’est souvent celui qui a le plus d’argent et qui va du coup tirer les ficelles dans l’ombre. Pas besoin d’exemple, tu vois très bien de quoi je parle. Vert accorde l’importance à effondrer toute notion de hiérarchie. Et là, on arrive sur un leadership horizontal, ce qu’on pourrait appeler. C’est tout ce qui va être cercle de discussion, c’est des cercles décisionnels où du coup, chacun va pouvoir passer, partager son point de vue. Chacun va être entendu, va pouvoir partager. Et du coup, les processus de décision vont être beaucoup plus longs. Donc voilà, plus de hiérarchie.

Les valeurs de vert, c’est vraiment bienveillance, écoute, empathie, entraide, partage.

On va vouloir vraiment co-créer le monde de demain. OK, qu’est-ce que j’ai d’autre à te raconter là-dessus ? Donc, l’altérité à partir de vert, c’est-à-dire que dans orange, on cherche vraiment à presser les… Là, je te parle surtout des dérives… malsaines et toxiques de orange. Orange, ça n’est pas que ça.

Il y a un orange qui est sain aussi, mais dans les dérives malsaines de orange, on presse les gens comme des citrons et on cherche à en tirer le plus de jus que l’on peut.

L’exemple magnifique de ça, je l’ai mis dans la vidéo d’ailleurs de la Spirale Dynamique, c’est dans ces usines où on va récupérer tout ce qui est possible. Tu prends l’animal, tu prends de la viande. Tu as l’animal, on va manger les pièces nobles, on va faire des steaks, on va faire des basses côtes, on va faire des entrecôtes, on va faire toutes les belles pièces de bœuf, si on prend le bœuf par exemple.

Et puis petit à petit, il ne va rester que la carcasse et les tendons et les pièces moins nobles, on va dire, les pièces qui n’intéressent pas grand monde.

Eh bien, l’industrie orange, qu’est-ce qu’elle fait pour ne pas jeter, pour augmenter la rentabilité du processus ?

Elle va récupérer ce qu’on appelle la viande gros grain à coup de karcher. Tu vas récupérer tout ce qui est collé, tout ce qui est tendineux, tout ce qui est tissu nerveux et compagnie. Tout ce qui est collé sur la carcasse, décollé à coup de car cher. On va mixer tout ça avec des colorants et compagnie et on va te vendre des knackis, des super saucisses knackis et autres. Ce n’est pas le seul exemple. Les suigmis, c’est du même style. Et tout ça, c’est des déchets issus de l’industrie de la viande ou poisson. Et du coup, ça permet à Orange d’aller choper une rentabilité supplémentaire dans son histoire. Donc, c’est vraiment l’image que tu peux te mettre en tête dans Orange malsain, d’extraire jusqu’à la dernière goutte de rentabilité, ce qu’on peut faire par rapport à ça. Si d’ailleurs, tu souhaites explorer les dérives d’Orange sur le thème alimentaire, il y a un super bouquin là-dessus que je vais trouver très intéressant. C’est « Vous êtes fous d’avaler ça » de Christophe Brusset, que j’avais lu il y a une dizaine d’années et qui est vraiment très, très intéressant. Et qui montre un petit peu justement les filons qu’Orange peut tirer. Maintenant, ce n’est pas un scoop. Tu as juste des milliers de documentaires à ce sujet. Là, c’est juste un exemple avec les suigmis ou les knackis, mais tu en as vraiment plein, plein, plein. C’est vraiment la rentabilité et mon plaisir personnel au-dessus de tout, quelles qu’en soient les conséquences. Mais encore une fois, ça, c’est un niveau malsain. Donc, bref. Tout ça, c’est pour te recontextualiser le fait que Vert arrive après ça et du coup valorise d’autant plus l’éthique, le respect de l’humain, de l’animal et que chacun puisse y trouver son compte, en fait. Donc voilà, un petit peu le contexte de Vert. Moi, je pense que là, je pense que ça suffit. Après, je t’apporterai d’autres éléments via le site UNAE.

Analyse du site de UNAE

Donc, maintenant qu’on a dit ça, maintenant qu’on a dit ça, sur la page d’accueil du site UNAE, qu’est-ce qu’on a ? Les compléments alimentaires de demain, faire entrer la qualité et l’écologie dans les compléments alimentaires, tout en prenant soin des gens qui les fabriquent.

Je ne sais pas toi, mais moi, ce n’est pas le genre de promesse auquel je suis habitué en regardant des sites de compléments alimentaires. Alors après, ça dépend de ton habitude. Moi, je connais bien le monde des compléments alimentaires. C’est un monde qui est pas mal dominé par Orange, justement, parce que diminuer la qualité pour augmenter la rentabilité, donc c’est toujours une logique de compresser les coûts et compagnie.

Là où, chez UNAE, on n’est pas dans cette logique-là. On fait entrer la qualité et l’écologie dans les compléments alimentaires, tout en prenant soin des gens qui les fabriquent. Pourquoi préciser ça ?

Moi, en tant que consommateur, entre guillemets, consommateur premier niveau, je m’en fous. Mais si, effectivement, moi aussi, je suis concerné par les thèmes de VERT, ce qui est mon cas, je vais être touché par ça.

Donc, on reverra après, dans le site, on va distinguer deux choses, des nuances importantes, surtout quand tu vas après voir plein d’exemples dans le monde. C’est les valeurs de surface ou les valeurs profondes. Et souvent, dans le monde moderne, tu vas observer du verre de surface, du verre de surface et quoi ? C’est un vernis vert. Un vernis vert de oui, c’est important de respecter l’écologie, de s’écouter les uns les autres. Et puis nous, nous faisons, nous donnons 1% de notre chiffre d’affaires pour replanter des arbres en Ouganda. Tu vois, toute cette sauce-là qui est servie en mode greenwashing. Bon, ça, c’est du verre de surface. Mais comment tu le sais ? Dès que tu grattes un peu, ça pue l’orange en fait. Et bien, c’est typiquement verre qui est utilisé à d’autres fins en fait. Mais c’est pas du vrai verre. Le vrai verre, enfin, un verre qui est réellement incarné, il y a les valeurs profondes en lien avec ça. Et du coup, tu vas être sur des humains qui le vivent vraiment. Et là, on va avoir des signaux, on va voir sur Ougandaé de quoi ça s’agit. Est-ce qu’on a un vrai verre profond ou de surface ? Parce que c’est facile d’en faire du marketing aussi. Donc, creusons un petit peu. 100% écologique, collagène éthique, issu de poissons sauvages. Allons voir notre collagène éthique. Complément alimentaire de collagène hydrolysé éthique de poissons issus sauvages. OK. Au digestibilité, sans gluten, sans produit laitier, sans soja, sans aréco de poisson. Bon, là, jusque là, c’est juste un truc de complément alimentaire. Là, ça devient intéressant. Éco-responsable et écologique. Donc, la boîte, aucun ingrédient n’est issu d’élevage intensif contenant à base de verre ou de carton. Ah, ça met un indice déjà. Parce que tu pourrais tout à fait, pour, pareil, une logique de coût, mettre dans des emballages en plastique. Ça pourrait être un peu incohérent, mais je veux dire, ça se fait. Haute digestibilité, OK. Pêche durable FSC. Trois poissons sauvages européens, morue, aigle fin, sébaste.

Alors, perso, moi qui achète des Omega 3, j’ai jamais vu ce niveau-là de précision. Peut-être que je me trompe, mais dans le VERT, il y a un vrai souci de transparence.

Vraiment, il y a un côté, je te montre les faits. Bon, haute qualité, OK. Sans nanoparticules, stéarate de magnésium et HPMC. On ne sait pas ce que c’est. Mais de l’oxyde de titane, pareil, d’oxyde de silicium, stéarate de magnésium, ce sont des choses qu’on va fréquemment retrouver dans les compléments alimentaires qui sont vendus dans le commerce.

Et lui, il précise que ça, ça n’y est pas. Il n’y a aucune obligation à préciser. Il pourrait juste ne pas les mettre et ne pas le dire. Mais ils vont préciser ces éléments-là.

Bon, après, côté science, ça, à la limite, ça ne va pas spécialement… Là, c’est les éléments scientifiques orange de tout le process. Sachant que vert a intégré orange.

Donc, justement, au début, quand tu fais une transition de niveau de spirale dynamique dans ta vie, parce que la spirale dynamique, tu peux l’appliquer autant à une société, à une entreprise, comme je fais là, mais tu peux l’appliquer à toi-même, tu peux l’appliquer à une famille, tu peux l’appliquer du micro. C’est vraiment quelque chose qui est visible à tout niveau de la fractale, au niveau micro comme au niveau macro. Et quand tu es dans une transition de niveau de spirale, au début que tu développes le nouveau niveau de conscience, il y a un rejet du niveau précédent qui était perçu comme… On en a trop fait. Du coup, il y a un rejet de la forme. On a gardé le fond, on a gardé l’esprit scientifique, rationnel, etc., mais on rejette la forme de ce truc de surconsommation et machin pour aller dans un opposé qui va être l’écologie, on va s’écouter, dans le cliché, dans la caricature. En tout cas, une prise en compte et une prise de soin de l’ensemble. Mais après, ça reste que chaque niveau, c’est une holarchie, donc chaque niveau intègre le précédent. Ce n’est pas une pyramide, c’est une holarchie. Donc, ceci étant dit, je vais t’épargner tous les détails du glycogène. On va aller voir autre chose. On va aller voir, moi je voulais te montrer notre histoire.

Donc là encore, on pourrait se dire toujours l’avocat du diable que je peux me faire. Attention, est-ce qu’on n’a pas du greenwashing ? On va voir.

Donc là, ils racontent toute leur histoire, ils ne sont pas obligés de ça d’ailleurs. Ils racontent les maladies qui ont fait qu’ils sont allés vers ça.

Le manifeste anti-complément alimentaire. Ça, je ne me rappelais pas, tu vois. Malgré un travail acharné pour promouvoir des formules plus efficaces, de nombreuses marques préfèrent augmenter leur marge en mettant des ingrédients moins qualitatifs et moins dosés au détriment du consommateur. Bon, là, on pointe les dérives d’orange, justement. Donc tu vois, là, il y a un indice intéressant, d’ailleurs. Pire, la plupart des produits étaient vendus tellement cher qu’ils pouvaient à peine se payer tous les produits dont ils avaient besoin. Ah oui, c’est OK. D’accord. Là, c’est des méthodes classiques de l’industrie. Emilie et Julien décident de créer leur propre marque. L’objectif était clair, créer des produits vraiment utiles et que tout le monde pourrait enfin prendre sans se poser de questions des produits dont nous sommes fiers. Ensuite, qu’est-ce qu’on a d’autre ?

Au lieu de proposer un nombre innombrable, c’est dur à dire, d’ingrédients, Unae se concentre sur le meilleur, les ingrédients les plus purs qui ont fait leur preuve des études scientifiques, etc. La qualité qui se voit et qui se sent, ingrédients premium de la plus haute pureté, limiter notre impact sur l’environnement, ne pas cautionner, on pourrait s’arrêter là, mais non, ne pas cautionner directement ou indirectement les élevages intensifs favorisant, autant que faire se peut, le recours à des formules 100% végétales.

Et là, on rajoute des trucs, allez, qualité smart and clean, engagement écologique, green process, engagement éthique, life essence. Moi, je ne sais pas ce que ça veut dire, on va regarder ça.

Donc, UNAE s’engage évidemment via l’utilisation d’ingrédients issus de la culture biologique, minimiser notre exposition aux pesticides, mais dépasse largement ce simple label. Ok, intéressant. Donc là, on n’est pas juste dans ok, on est bio et certifié, on est jusqu’au bautiste. Alors après, ça nous renseignera sur l’énéatype de Julien et de sa compagne éventuellement, sur le côté énéagramme, mais on ne s’en occupera pas aujourd’hui, peut-être un jour, si tu veux, tu me mettrais en commentaire, mais ce qui est évidemment que l’entreprise que je vais créer, elle est l’extension de moi.

Donc forcément que ma personnalité et mon ennéatype va conditionner énormément ce que je vais en faire. Ici, il y a vraiment une vision d’excellence, donc ça peut déjà nous donner des indices.

Mais ça, je te laisserai faire ton propre typage si ça t’intéresse. Donc, conscience écologique, ok. La campagne, côtoyer la nature, propre jardin, finir les emballages plastiques.

On a vraiment des thèmes de vert, tu vois. Faire attention à la nature, attention à les déchets, des élevages industriels. Vraiment, tu as ce respect du vivant. Nous reversons une partie de notre chiffre d’affaires à des associations de protection de la nature. Ok, il s’agit d’un véritable don très supérieur à celui permettant une simple défiscalisation. Ok, il le précise.

Donc, pourquoi pas ? Écologique, même là où ça ne se voit pas. Ancien prioré. Ah ouais, là aussi c’est intéressant. Il rajoute sur le lieu en plus. Donc, non seulement on est dans un ancien prioré, ok, mais du coup, pourquoi construire d’immenses bâtiments à la sortie des villes en détruisant la nature et en gaspillant du béton alors que de magnifiques bâtisses anciennes et durables sont laissées à l’abandon ? Ok, les matériaux traditionnels tels que pierre, chaud, bois ont en effet un coût énergétique environnemental beaucoup plus faible que les matériaux modernes. On rajoute cette dimension écologique et le côté vraiment cohérence qui est cher à vert quand même. Cette notion de respect des principes et d’écologie.

Santé au sein des locaux, utilisation exclusive de peinture écologique sans composé volatile, parqué en chaîne massif local et meuble en bois massif sans particules fines. Tu vois comment il y a cette logique qu’on n’est vraiment pas que sur le produit, mais c’est l’ensemble de l’écosystème dont on prend soin. Et là, on a le bouquet qui arrive. On respecte nos salariés vraiment. Donc là, tu vois, on a l’impression d’une photo de famille, vraiment.

On a l’impression d’une photo de famille. Ils sont tous là, sur un canapé autour. On a l’impression d’une… Ils sont tranquilles. Il a son bébé dans les bras. Ils sont vraiment dans un mode… Voilà, pépère, quoi. Franchement, je n’ai pas vu ça dans d’autres… sur le site d’entreprises de compléments alimentaires.

Ensuite, qu’est-ce qu’on a ? Au cours de leur expérience professionnelle, Émilie et Julien ont tous les deux connu les vicissitudes du travail dans les grandes sociétés et des machines à broyer dont tout le monde ne ressort pas indemne. Conséquence d’orange dont je te parlais tout à l’heure.

C’est pour ça aussi que c’était important que je te partage un peu plus sur orange parce que vert fait suite à orange. C’est un jeu de action-réaction.

L’être humain, par la spirale dynamique, nous montre que c’est action-réaction. Il y a une forme de je résous mon problème à travers une solution. Cette solution va générer un nouveau problème et ainsi de suite. Et c’est comme ça que l’on va petit à petit aller vers des niveaux ultérieurs dans la spirale. Donc, ils ont façonné l’entreprise telle qu’ils l’ont toujours rêvée.

Aucun salarié n’est payé au SMIC. Le management humain est horizontal.

L’horizontalité dont je te parlais, toutes les décisions sont prises en équipe. OK.

Chaque salarié bénéficie d’un ordinateur portable en plus de son ordinateur de bureau pour pouvoir travailler à son poste en véranda ou dans le jardin.

Donc, il y a le choix de travailler où tu veux. Il y a encore un respect de l’altérité de vert. L’écoute et le bien-être ne sont pas des options. Ils sont l’essence même d’Ounae. Donc, voilà. Là, ça devient intéressant. Là, il nous présente les fondateurs. Là, tu vois, il manquerait pour… Si on allait plus loin, je lui demanderais bien. Est-ce qu’ils ont le droit de bosser de chez eux ? Est-ce qu’ils peuvent travailler à des horaires un peu libres ?

Tout ça pourrait nous renseigner encore sur le côté vert. Et même si, comme on pourrait dire, à vert, je pourrais supposer dans des entreprises vertes que le salarié, enfin le salarié, que le collaborateur, le salarié, vienne dans le collectif et propose et dit « Moi, j’aimerais travailler tel jour, tel jour, tel jour, tel jour. J’aimerais travailler… Je suis plutôt du matin, moi plutôt du soir. » Et du coup, il y a une danse comme ça qui se fait, où on n’est pas sur du 8h, 17h, qui est typique de bleu avec les horaires inflexibles, machin.

Où il y a vraiment une écoute du vivant et une adaptation à chacun. Donc ça, je ne sais pas. Julien, si tu passes par là, tu nous diras en commentaire, ou Emilie, d’ailleurs. Mais on pourrait supposer que ce sont des éléments qu’ils ont réfléchi et qu’ils ont discutés en équipe. Ensuite, donc, la charte qualité. Donc, tiens, j’avais les pages que j’avais ouvertes. Donc, on a… En fait, c’était toute la… Donc, on va aller voir ces Green Process et Smart Clean. Formule exclusive, ingrédients les plus purs, capsule végétale, on s’en a déjà vu. Donc, sans irradiation, sans PEG, sans OGM, sans anti-aggloméant. Ils ne sont pas obligés de préciser tout ça. S’ils sont merdes à le préciser, c’est que c’est important pour eux dans leur valeur et dans leur éthique. Donc, il y a… Pour moi, ça nourrit encore cette idée de on fait les choses vraiment comme on produit les compléments que nous consommons. Donc, on fait le mieux possible et on a envie vraiment de contribuer. Et ici, par exemple, je reviens sur le livre dont je te parlais tout à l’heure, Vous êtes fous d’avaler ça, où tu es typiquement sur des industriels qui ne consomment pas leurs produits. Ils sont sur… On a une boîte, on cherche la rentabilité, on fait un gros business, mais on sait que nos produits, c’est de la grosse merde. Donc, on ne va pas les consommer nous-mêmes.

C’est hors de question. Tu as des documentaires comme ça, qui sont assez faciles à trouver, où tu entends, qu’ils soient floutés ou pas, mais les mecs, ils le disent explicitement qu’ils ne consomment pas leurs produits. Ça, c’est intéressant. On retrouve ça d’ailleurs chez le créateur de Facebook, chez ceux qui ont fait les produits, les réseaux sociaux et compagnie. C’est que, souvent, dans leur propre famille, ils interdisent l’utilisation de l’outil tellement ils savent l’impact. Pourtant, ils ont créé leur outil. Ça, c’est Orange. Orange n’a pas… cette notion-là de la… Orange peut l’avoir, mais ce n’est pas dans ses priorités d’agir avec congruence, avec éthique, avec respect. Orange n’a aucun problème à créer un produit qu’il ne consommera pas, même si c’est un produit dans lequel il ne croit pas. Si ça fait de la rentabilité, allons-y. Encore une fois, dans la pente toxique d’Orange. Green Process. Bon, il nous le dit, tu vois, vers fournisseurs français, européens privilégiés, Capsule, Topioca, contenant en verre, contenant en carton, compostabilité attestée. Là, pareil, les emballages sont compostables. Donc, on retrouve cette logique circulaire de la permaculture et de l’écologie qui est chère à verre. Utilisation de carton, bon, véhicule d’entreprise 100% électrique, j’imagine que là aussi, il y a une logique derrière. Engagement, donc Life Essence, fournisseur de partenaires, le coq vert, ok, certification positive workplace, aucun salarié au SMIC, management horizontal et participatif, c’est franchement pas commun. Et ça, on est vraiment sur quelque chose de caractéristique. Dans Orange et dans Bleu, on est sur du management qui est vertical, directif, où t’as pas vraiment le choix. En tout cas, t’es certainement pas sur de l’horizontalité et du participatif. Pureté de fabrication, engagement, bon, après, ça se répète, mais parce que nous défendons nos valeurs et nos convictions, nous n’utilisons aucun ingrédient issu de l’industrie intensive et des élevages animaux. Nous ne voulons pas cautionner Orange, donc pas de glucosamine, nicondroïdine animale, pas de collagène animal, pas d’acide gras oméga-3 issu de poissons d’élevage, pas de etc. Nous sommes le premier laboratoire à avoir proposé des oméga-3 de lieux sauvages, de lieux noirs sauvages, c’est un poisson certifié MSC, pêche durable. On retrouve vraiment milite activement pour la préservation de l’environnement. Là, ça peut en corps, là, ça peut nous parler aussi d’un… soit du sous-type, si je fais une encartade et néagramme, ça peut parler d’un instinct social. Typiquement, quand il y a un engagement social, un engagement environnemental, il peut y avoir cette dynamique de l’instinct social, l’instinct social qui veut faire changer les choses, qui va manifester, qui va s’engager dans le social, dans des thèmes sociaux. Et ça peut parler des néatipes aussi, bien évidemment. En matériaux qui ne soient pas pétrosourcés, bon, voilà, t’as compris l’idée quand même.

Nos déplis et emballages sont imprimés sur du papier recyclé ou sont en carton. C’est jusqu’au bout des ongles. Il y a une cohérence de A à Z.

Entreprise humaine familiale, confort physique, psychologique, grand jardin pour se reposer, prendre l’air quand il le souhaite, travail et pensée de façon respectueuse pour chaque individu. Confort, voilà. OK. Véranda. Véranda construit pour pouvoir travailler en connexion avec la nature. Génial. Ça donne envie d’y travailler, en tout cas.

Voilà. Bon, le SMIC, ça a été déjà dit. OK. Engagement dans le domaine de l’urbanisme. On retrouve cette idée de social, du coup. Non seulement on va vendre des produits qualitatifs, mais en plus, l’écosystème dans lequel on va travailler, on va éviter le béton, on va rénover, on va faire, encore une fois, cette logique circulaire de… C’est comme, tu vois, quand je… C’est comme quand je fais à manger. Quand je fais à manger, je mets mes épluchures au compost.

Au compost, ça part aux poules. Les poules, elles vont me faire des œufs. Puis les œufs, je broie la coquille et je leur redonne la coquille ou je mets au potager.

Donc, il y a cette logique circulaire où il n’y a pas de déchets. Quand t’es dans une logique de… Dans la blue economy, je crois qu’on appelle ça comme ça. Je sais plus qui c’était le bonhomme qui avait inventé ce concept. J’ai presque son nom au bout des lèvres, mais il vient pas.

Dans la blue economy, il y a cette idée de circularité. C’est exactement ça. Ces principes de permaculture dans lesquels il n’y a pas de déchets. Il n’y a juste que des transformations. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.

Et dans Orange, on a du plastique, on en fout partout. Ça finit dans les plats, dans l’âge, dans la mer et compagnie. Et Orange n’accorde que peu d’attention à ça, sauf si derrière, il y a une défiscalisation, etc. Orange s’en tape.

Là où, à Vert, il commence à y avoir une conscience de ça, et on veut minimiser cet impact-là.

D’où le choix aussi de matériaux nobles, durables, écologiques. Et il y a le notion de local aussi. Les réseaux, de revenir à de la localité et compagnie, ça fait partie des thèmes de Vert également, qui s’appuie sur Violet, sur le côté tribu, tribal, on est ensemble etc. Que te dire d’autre ? Voilà, que demain soit plus respectueux de la planète et de ses habitants. Ok, ok, ok.

Je pense qu’on a fait pas mal le tour.

Une illustration du niveau Vert sur le site de UNAE

Je vais juste terminer en te montrant un truc qui m’avait vachement fait kiffer. Ah oui, il est où notre histoire ? Il y a le labo qui est en photo aussi, je ne sais plus où c’est. Est-ce que c’est ça ? Non. C’est dans les produits alors. Dans les produits, j’ai vu qu’ils vendaient une huile, et pas n’importe quelle huile, de l’huile de cameline. Et devine quoi ? À partir de cameline, donc c’est une fleur, à partir de cameline qui pousse autour du laboratoire Unae. Non seulement c’est un labo qui propose, avec toute l’excellence de ce qu’on a vu, mais en plus, leur huile, ils la font avec de la cameline dans les champs autour, dans la nièvre.

Donc ils ont vraiment ce côté, ils bossent en interrelation avec un agriculteur engagé dans la culture biologique, bien évidemment. Et donc il y a ce côté, tu vois, on profite de l’espace qui est autour du labo, et en plus on va transformer ça et on va apporter de la valeur en plus, etc. Produit d’exception, t’as compris l’idée, je trouvais que ça illustrait vachement bien la chose. En plus, il me semblait, peut-être qu’ils l’ont enlevé, mais j’avais vu une photo de leur champ de cameline, là. Donc manifestement, il n’y a peut-être plus. Voilà ce que j’avais à te parler. Je vais te partager… Est-ce que j’ai autre chose à te raconter ? Bon, après, ils ont la gamme enfant, je vais… C’est le même principe pour les enfants, du coup, nos engagements, c’est exactement les mêmes principes. Sans allergènes, sans gluten, soja, maïs. On a pareil, d’ailleurs, sur leur complément à eux. L’idée étant, du coup, pareil, que ça puisse être consommé par un maximum de monde. On inclut… Il y a cette inclusivité aussi de verre. Voilà. Voilà ce que je pouvais te partager sur Unae pour instance d’environnement. Je crois qu’on a tout dit. Chartes qualité, est-ce qu’on a autre chose ? Non, voilà. Politique, non. Voilà ce que je voulais te partager sur verre. C’est un business qui m’a beaucoup inspiré parce que j’y vois vraiment tous les thèmes principaux de verre en long, en large et en travers. Et très franchement, j’ai envie de parler, de contribuer à des business verts comme ça. Qui poussent de tous les côtés.

Donc si toi-même, t’es entrepreneur d’ailleurs et que tu cherches à être accompagné sur ce plan-là, à développer ton activité, tout en étant respectueux de ton écologie à toi, respectueux de ton temps de travail, garder tes loisirs, garder ce que j’appelle entreprendre sans sacrifice, tu vois.

Sans sacrifier ni tes clients, ni la rentabilité, ni ta santé, ni ton corps, ni ton couple, ni tes enfants. C’est exactement ce que moi je promeux et c’est ce que j’aide aussi mes clients à faire.

Donc si ça t’intéresse, tu peux me contacter via Epanessence et on pourra en discuter.

En tout cas, moi, je suis très, très inspiré par ce type d’activité. C’était un plaisir de te faire découvrir Unae, mais c’était surtout pour illustrer ce niveau vert de la spirale dynamique.

Je trouve que ça fait un bon combo, justement, gagnant-gagnant, à la fois pour te proposer une illustration concrète de la spirale dynamique.

C’était l’occasion de mettre à l’honneur UNAE, je suis client et franchement c’est vraiment chouette ce qu’ils font.

cadre référence IA

Cadre de référence en psychologie : du cadre interne au recadrage

Quel est le point commun entre une poignée de mains, des applaudissements et un câlin ? Les trois concernent des cadres de référence en psychologie : cadre professionnel, cadre divertissant et cadre intime.

Le cadre de référence en psychologie

Cadre vient de quadrum “carré”, c’est la même origine que encadrer, cadrage et recadrage.

Au 18ème siècle, le cadre était un nom donné au tableau des emplois de service où était inscrit les noms des officiers et sous-officiers. Dans le temps, il a fini par s’appliquer dans l’administration, le management de l’entreprise… Il est intéressant de constater que le “cadre” est né dans un contexte mémétique Bleu dans le modèle de la spirale dynamique.

Le cadre de référence est un système de référencement psychologique auquel tout le monde a recours, il influence le jugement, le sens du comportement SOUS le seuil de conscience.

On parle de cadre de référence pour préciser l’endroit depuis lequel on parle, cela permet de recontextualiser un propos et d’éviter les généralités banales du type “le monde va mal” ou “tout le monde devrait faire ceci.”

Typiquement, chacun individu sur cette planète a son cadre de référence et cela est grandement influencé par la personnalité, le niveau de conscience, la culture…

Dans notre environnement quotidien, que ce soit en éducation, au travail ou lors de rencontres sociales, ces cadres influencent nos perceptions et nos réactions.

Dans les relations interpersonnelles, les tensions arrivent quand 2 cadres entrent en collision et les humains n’arrivent pas à se relier. “Puisque je te dis que le communisme est voué à l’échec !” dit Robert. “Pourtant on n’a pas le choix, on ne peut plus être égocentrés !” répond Jeannette. Jeannette a dans son cadre de référence le communisme en tant que solution absolue alors que Robert non. Il en résulte des débats, des envolées lyriques, parce que l’un et l’autre sont incapables de se relier.

Alors les deux comparses évoquent leur modèle du monde mais ils sont incapacbes d’écouter vraiment.

Les cadres de référence sont partout !

Un couple dîne aux chandelles au restaurant. On est dans un cadre intime. Tout à coup un individu armé entre dans le restaurant et menace les gens. On passe immédiatement à un cadre de domination/agression.

Le cadre sous-tend l’interaction. Ainsi, le cadre est fractal et s’applique à toutes les échelles : individuel, familial, local, culturel, national…

Par exemple, un rendez-vous de vente s’accompagne de tout un rituel inhérent au cadre professionnel : chemise voire costume, poignée de mains, vouvoiement…

Dans un autre contexte, le médecin en blouse blanche avec tout son attirail, crée un cadre thérapeutique où il reçoit des patients.

Pendant la seconde guerre mondiale, le régime nazi tenta d’imposer son cadre de référence avec une hiérarchie de valeurs entre les humains.

Dans la plupart des cas, l’interaction résulte d’une collision de cadres où le cadre le plus fort l’emporte. C’est fréquemment visible dans une soirée où quelqu’un monopolise l’attention, raconte ses histoires et tout le monde (ou presque) l’écoute. Celui qui contrôle le cadre contrôle l’interaction.

Le cadre est inhérent à toute relation interpersonnelle : cadre thérapeutique, cadre professionnel, cadre amical, cadre familial.

Tu peux constater des cadres différents selon le niveau de conscience de la spirale dynamique dans lequel tu baignes :

  • Cadre violet : tribu/hors tribu avec tabou, traditions.
  • Cadre rouge : la loi du plus fort qui impose son cadre.
  • Cadre bleu : règles, normes, interdits. Ceux qui le respectent sont récompensés, ceux qui le violent sont punis.
  • Cadre orange : faits, preuves, rentabilité.
  • Cadre vert : cadre horizontal englobant qui laisse à chacun l’espace pour exprimer sa subjectivité.

Attention, le terme “cadre” fait écho à une sémantique Bleu (vu qu’il est apparu dans ce contexte historique), ce langage n’est pas forcément pertinent pour d’autres niveaux de la spirale.

Le cadre change complètement la perception d’un fait brut. Ainsi, quand tu vois une entreprise qui affiche 80% de clients satisfaits, c’est UNE façon de présenter les faits. Une autre façon serait de parler de 20% de clients insatisfaits et tu vois tout de suite comment cela donne moins envie.

Les cadres de référence et la persuasion

Dans des contextes de persuasion, tu vas être confronté à 3 cadres de façon récurrente :

  • Le cadre de domination consistant à montrer de l’arrogance, un manque d’intérêt, un ton directif (typique dans une relation toxique). Alors continue ta lecture bordel !

  • Le cadre d’inaccessibilité consistant à se faire désirer, à faire monter le désir, à alterner chaud et froid (typique dans une relation de séduction). Si tu essaies de me contacter par mail, tu as intérêt à montrer ton engagement je réponds seulement aux plus motivés.

  • Le cadre de rareté consistant à jouer avec l’urgence (temps limité, quantité limitée) pour faire passer à l’action (typique dans une vente). D’ailleurs termine cet article avant ce soir minuit car il s’auto-détruira automatiquement.

Ces cadres sont extrêmement fréquents dans le marketing et la vente, dans la politique et bien entendu dans les rapports de séduction.

Kahneman et Tversky sont deux cherchent qui ont montré comment la même information est perçue différemment selon comment elle est présentée.

Un groupe d’étudiants doit choisir entre sauver 200 personnes sur 600 à coup sûr et 1 chance sur 3 de sauver les 600. Un autre groupe de participants se voit proposer le même choix mais avec une formulation différente (choisir entre laisser 400 personnes mourir ou 2 chances sur 3 de voir 600 personnes mourir). Quand il s’agit de « sauver » des humains, les participants prennent une attitude d’aversion au risque et choisissent la première solution (sauver 200 personnes) tandis que s’il s’agit de laisser « mourir » les gens, ils préfèrent avoir 1 chance sur 3 de les sauver toutes en prenant le risque de laisser 600 personnes mourir.

Ce type de biais cognitif est plus que connu dans les expériences de psychologie et prouve à chaque comment à quel point nous sommes irrationnels (même si nous clamons haut et fort ne pas l’être !)

Conscientiser les cadres de référence

Le cadre est complètement implicite, comme la respiration. Tu peux respirer des heures, des jours voire des années sans faire attention à ta respiration.

Un jour tu découvres la méditation et tu mets ton attention sur ta respiration. Alors tu conscientises l’inspiration, l’apnée, l’expiration. Tu constates l’amplitude, le rythme et ce qui l’entrave.

Pour le cadre c’est pareil : ce n’est pas parce qu’on n’en a pas conscience qu’il n’est pas là.

Un enfant obéit à son professeur sans conscientiser le cadre scolaire.

Tout l’enjeu est de rendre un cadre implicite explicite, quand cela a du sens.

Ca n’aurait pas forcément de sens avec des amis autour d’un bon repas de poser tout à coup “les gars, on est dans un cadre amical là.” (quoique pour discuter de ce sujet, pourquoi pas !).

Par contre, cela est pertinent quand on change de cadre au sein d’une même relation. Cela m’est arrivé à de multiples reprises quand un ami a souhaité que je l’accompagne et on cumule le “cadre amical” avec le “cadre accompagnement”.

Tout propos est à prendre dans son cadre de référence implicite. C’est un exercice intéressant que de conscientiser les cadres dans lesquels on est : en famille, au supermarché, chez des amis, au sport, dans une association, en formation…

Questionner le cadre c’est aussi constater ce que cela me fait ressentir.

Par exemple, le cadre thérapeutique d’un cabinet médical est fréquemment associé à la posture haute du médecin et à la posture basse du patient. La prochaine fois que tu seras dans cette situation, tu pourras ressentir dans ton corps ce que cadre provoque émotionnellement et physiquement. Conscientiser le cadre permet alors de sentir que ce n’est pas OK et permet un recadrage. En effet, dans cet exemple, la posture haute du médecin peut décourager le patient d’exprimer librement ses objections, ses craintes, ses doutes. Cela peut aussi le rassurer, le mettre inconsciemment en position d’enfant en recherche d’une figure paternelle.

Laissons à chacun le droit d’avoir son cadre !

Dans ma vie, j’ai souvent mené des expériences que j’ai mis dans mon cadre de référence et j’ai fait du prosélytisme pour persuader que mon cadre était le meilleur. J’ai fait ça avec des modes alimentaires, des sports, des courants de pensée… Jusqu’au jour où j’ai réalisé que le remède de l’un est le poison de l’autre et que JE NE SAIS PAS ce qui est bon pour l’autre.

La tentative d’imposer son cadre est un déni pur et simple d’altérité. Ainsi, il est beaucoup plus enrichissant de s’intéresser au cadre de l’autre plutôt que chercher à imposer le sien.

Tout groupe a un cadre de référence qu’il est intéressant de conscientiser. L’intelligence sociale et relationnelle aide à identifier ces différents cadres de référence pour éventuellement s’y adapter, les questionner voire les recadrer.

Beaucoup d’individus se retrouvent ainsi à la merci de cadres de référence qu’ils n’ont pas choisi et auxquels ils se plient car ce n’est pas conscientisé. Ils perdent leur centre et leur verticalité et se retrouvent à faire quelque chose qui n’est pas bon pour eux. C’est typique dans les processus de manipulation comme on a pu le voir entre 2020 et 2022.

Toute cette histoire de cadre est l’occasion de développer de multiples compétences comme l’analyse critique pour observer le bien-fondé des cadres autour de toi. C’est un apprentissage au même titre que la communication ou le piano. 

Ce type de compétences est transversal et impacte autant ta vie personnelle, que le travail, l’éducation et chaque relation que tu peux avoir, puisque toute relation implique un cadre de référence implicite.

Poser le cadre de référence : 2 exemples

Le cadre de référence est très important dans bien des domaines, que ce soit au travail dans diverses situations (avec les clients, avec les fournisseurs, ou avec la hiérarchie si tu es salarié), avec les enfants dans le contexte de l’éducation.

Poser le cadre, c’est s’assurer que nous partons sur les mêmes bases.

Je vais te partager des suggestions d’utilisation des cadres pour différentes situations de la vie de tous les jours.

Dans les accompagnements que je propose, je commence toujours par poser le cadre de référence pour préciser les attentes de la personne, s’accorder sur la durée de la session, par exemple.

Dans le travail, le cadre de référence a une grande importance dans la mesure où ça aide à donner des repères. 

Avec ma compagne, nous sommes tous deux entrepreneurs et travaillons à la maison. A force de s’interrompre pour un rien, nous avons appris à poser un cadre de concentration quand nous ne voulons pas être dérangés par l’autre.

La plupart des gens se laissent distraire car ils ne posent aucun cadre de référence. C’est un grand classique dans les open-spaces où n’importe qui peut te déranger et ça coupe toute concentration.

Pour en revenir à l’éducation des enfants, poser un cadre c’est aussi leur donner un environnement dans lequel ils peuvent évoluer.

C’est notamment important dans certains stades du développement où ils cherchent à repousser les limites car ils ont besoin de cette contenance.

Point important : le cadre de référence est proposé, jamais imposé. Dans une formation sur la communication, j’avais beaucoup aimé l’expression “Cadre haut, posture basse”.

En gros, être très solide sur ton cadre car il est ancré dans tes besoins et ce qui est important pour toi, mais il n’est pas imposé dans la mesure où tu laisses une porte de sortie à l’autre, sinon c’est de la tentative de soumission. Il y a toujours une question de validation pour confirmer que l’autre a bien compris et entendu le cadre de référence et qu’il est OK avec ça.

Il y a de nombreuses stratégies pour poser le cadre de référence. Pas besoin d’une formation en psychologie pour l’utiliser dans un groupe. Ca fluidifie la communication quelle que soit la situation et l’âge de les personnes. 

Même dans une situation d’apprentissage, pour une formation en groupe dans un centre de formation pour adultes par exemple, ou en milieu scolaire avec des cours pour des jeunes comme l’université, ça aide les apprenants à savoir où ils ont mis les pieds, comment va se dérouler le processus d’apprentissage, quel est le contenu, qui est l’intervenant…

Ce qui influence les cadres de référence

Evidemment, chaque personne a ses propres cadre de référence en fonction de multiples facteurs.

  • Ta personnalité : tu as un fonctionnement propre, des processus de pensée particuliers et une manière spécifique de regarder la réalité. C’est la façon dont tu es structuré et tu n’as que peu d’influence dessus.
  • Ta culture : la culture influence beaucoup nos cadres de référence, d’autant plus que c’est imprégné depuis la plus tendre enfance. En fonction de la culture, certains éléments prennent plus d’importance que d’autres.
  • Ton éducation : les enfants sont énormément influencés par leur environnement familial, social et scolaire, ce n’est pas un scoop. Chaque âge de la vie a son lot d’influences. 

Assouplir les cadres de référence

Le cadre psychologique agit comme un point de repère pour l’individu qui l’utilise. Certains profils de personnalité sont très à cheval sur le cadre car cela leur permet de se sentir en sécurité. C’est notamment le cas du type 6 ennéagramme qui a rarement conscience des cadres qui sont les siens. Pour autant, attention à ne pas tomber dans les dérives classiques de l’étiquetage, l’ennéagramme est bien plus que cela.

Autant le cadre est extrêmement précieux quand il est utilisé de façon pertinente : il peut être soutenant pour vivre des relations saines, pour l’éducation des enfants, pour le travail… Autant il peut devenir castrateur en s’enfermant dans un cadre rigide et indiscutable.

Le cadre a beau être un ensemble d’idées, de concept, il peut s’appliquer sur le plan physique concret. La frontière du pays en est un exemple. Des humains ont sorti du chapeau une délimitation arbitraire pour dire “ici c’est mon territoire.”

C’est ainsi qu’avec la notion de propriété il y a un “chez moi”. Ce “chez moi” est l’extension de ma propre personne, peut s’attribuer à des objets (mon téléphone, ma voiture) et même à des personnes (ma femme, mes enfants).

Plus tu es attaché à un cadre, plus tu es en réaction quand quelqu’un y touche. (c’est tout le problème de la transe d’identification).

Quand on se repose trop sur un cadre, on oublie vite qu’il s’agit de notre cadre et que les autre ont le leur. Cela peut aider à recontextualiser nos cadres et à observer les espaces de vide entre les cadres.

Par exemple, quand nous croisons quelqu’un dans la rue, il n’y a pas (encore) de cadre et tout devient possible. Il peut en découler une discussion cordiale, une future amitié, une indifférence totale ou même une agression.

Comme dit Alan Watts dans son excellent “éloge de l’insécurité”, la sécurité n’existe pas dans un monde chaotique. On peut rester dans nos cadres, jouer avec nos rituels, cela ne rend pas le monde plus sûr.

Dans un article comme celui-ci, le cadre classique est de conclure voire de résumer ce qui a été dit.

Je vais m’autoriser à ne pas conclure, à te laisser là-dessus et t’inviter à explorer ce que cette notion de cadre implique dans ta vie 🙂

240324 Type 8 coeur ouvert

Type 8 ennéagramme : discussion avec Pank Hno hypnose

Type 8 ennéagramme à cœur ouvert avec Pank de Hno hypnose

S’il y a bien un type en ennéagramme mal perçu, c’est souvent le type 8. J’ai invité Pank de la chaîne Hno Hypnose pour nous parler de son type.

Pank nous parle de comment il a trouvé son type ennéagramme, des différents mécanismes du type 8.

Rappels sur le type 8 ennéagramme

Le type 8 ennéagramme est un instinctif extérieur qui s’identifie au contrôle qu’il a sur l’extérieur.

C’est une personne qui décontenance les autres par son franc parler, sa capacité à rentrer dans le lard facilement.

Brut de décoffrage, on l’aime ou le déteste, il polarise.

Retranscription de la discussion à cœur ouvert avec Pank sur le type 8 ennéagramme

Speaker nil: Salut à toi, ici Fabien et je suis en joie de te partager ce nouvel épisode de la playlist A Cœur Ouvert. Pourquoi je suis en joie ? Parce que c’est l’opportunité de te montrer, de te partager des entrevues, des échanges, des discussions à cœur ouvert avec des personnes qui connaissent leur type Enneagramme et qui nous en parlent publiquement, qui se dévoilent et qui partagent leur vie, leur perception, toutes les nuances possibles et imaginables du modèle de l’Enneagramme histoire de s’ouvrir le cœur, de s’ouvrir l’esprit, de s’ouvrir l’âme à l’altérité, au vivant tel qu’il est, au-delà du modèle théorique pur et ça a beaucoup de richesse je trouve et ça va amener vraiment beaucoup de nuances et de souplesse dans le modèle.

Speaker nil: Donc je te laisse avec l’invité du jour après le générique. 

Speaker nil: Eh bien, salut Pank. Salut. Je suis ravi de te retrouver pour discuter un peu d’Enneagram aujourd’hui. Yes. On s’était appelé un petit peu pour discuter de toi, ton type la fois dernière et j’ai beaucoup aimé déjà ce que tu m’en as dit, ça m’a moi-même amené de la nuance et pour recontextualiser dans cette playlist à cœur ouvert, j’ai vraiment à cœur, c’est le fait que j’ai beaucoup aimé ce que tu as dit, c’est que j’ai beaucoup aimé ce que tu as dit.

Speaker nil: Et je pense que c’est vraiment important de le dire, parce dans le monde de l’énéagramme, il y a beaucoup de clichés et il y a beaucoup de gens qui en parlent sans même connaître leur type ou même il y a des gens qui l’enseignent, j’ai vu plusieurs fois, tu as des enseignants qui enseignent et qui se sont trompés sur leur type, c’est assez rigolo aussi. Sans plus tarder, moi la première question que j’ai envie de te poser, c’est comment toi tu en es arrivé à trouver ton type et à te dire, c’est une base 8 ? Dans un premier temps, déjà j’ai eu la rencontre de deux potes qui me présentent un peu les enéagrammes, moi ça a été un peu particulier parce que c’est un pote qui m’a rencontré en hypnose et qui m’avait dit, tiens je fais un système et ça, je ne connaissais pas plus que ça, j’avais dû lire le De lassus à l’époque mais ça ne m’avait pas plus marqué que ça, il m’a dit, ouais mais regarde, je pense que ça pourrait t’intéresser mais il ne faut pas que tu le regardes juste de façon, je mets dans une case etc. mais regarde un petit peu les dynamiques et il m’avait envoyé les différences des ennéatypes, il m’a dit, je t’ai viré d’entrée les éléments qui vont ne serait-ce que ça te faire chier à lire, donc je me suis retrouvé sur certaines bases puis après il a dit, ouais bah au travers de tout ça, tente de voir ce que toi tu percevrais de toi, donc j’ai lu tout, je suis arrivé sur la 8, je me suis dit, ah bon bah ça, ça me parle vachement et j’ai fait, ouais bon bah ça doit être à peu près, ça maintenant je vais un peu regarder, je vais tester et globalement on est tellement marqué par rapport à beaucoup d’autres ennéatypes, notamment dans la colère, la violence, la vengeance, tous les éléments qui sont mis beaucoup en avant que c’était assez simple de se découvrir en tant que type, après on a toujours cette notion quand on lit, on se dit, ah bah ça non, je ne suis pas vraiment, je ne suis pas vraiment à quel niveau, depuis quand, comment, pourquoi, est-ce que j’ai fait ça, est-ce que j’ai fait un travail sur moi, est-ce que c’est spontané, est-ce que plein de choses, puis après il y a toutes les conneries qu’on peut se raconter, notamment quand on fait du 8 où c’est facile d’être dans le déni et se dire, ah non, moi je ne suis pas comme ça, le côté on est des dictateurs en puissance et vive la violence, ouais, ça correspond plutôt pas mal.

Speaker nil: Ouais, quand tu dis déni, c’est-à-dire qu’au début, il y avait un rejet de certains aspects où tu disais, là, là, là, là, là, ça non ? Non, non, non, du tout, c’est plus se dire, tiens, je ne l’aurais pas de cette façon-là, tu vois, ou ça, ça, ouais, ouais, je l’étais, mais là, ça ne me parle plus du tout, tu vois, c’est plus une notion où tu dois faire gaffe à te dire, est-ce que c’est vraiment quelque chose que tu as dépassé, entre guillemets, parce que là encore, on n’est pas sur des courses de quoi que ce soit, mais est-ce que je suis arrivé à une autre étape et ce n’est plus du tout mon niveau de conscience, je n’aime pas trop ce mot-là, mais ça peut donner un peu l’idée, où j’ai déjà fait assez de taf sur moi pour être OK avec ça, ou est-ce que c’est vraiment la répulsion de quelque chose, ça n’a pas été trop, trop le cas avec les néantipes 8, mais il y a des moments où je me disais, ah ouais, non, ça, ça ne me parle plus, je ne dis pas qu’il y a 10 ans, je n’étais pas comme ça ou je n’ai pas agi comme ça, mais sur des notions non motivationnelles, je pouvais me dire, non, ça, ce n’est pas trop mon mode de fonctionnement.

Speaker nil:  : Oui, OK. Le 8, il me fascine particulièrement, déjà parce qu’il y a beaucoup de gens qui s’y reconnaissent alors qu’ils ne le sont pas. C’est très fréquent chez les trois quand un instinctif en soutien ou des six contrephobiques quand un instinctif en soutien, et ça fait très bourrin, c’est bourré de colère, mais derrière, il y a autre chose et c’est ça qui est intéressant.

Speaker nil : Oui, c’est le travail des motivations, il y a beaucoup qui se perdent dans les motivations et qui disent non, non, mais… Oui, il y a un côté séduisant dans le 8 parce que le côté connard bourrin, ça fait… Quand ce n’est pas vécu et tant qu’on ne crée pas chez l’autre l’émotion que crée réellement une personne qui peut faire du 8, c’est-à-dire une espèce de malaise, pas toujours bien accueillie, etc., et qui a un gros rejet parce que justement beaucoup de colère, beaucoup de violences X et Y, la réalité, c’est que le côté bourrin, surtout si c’est un six contrephobique, quand il va commencer à remarquer que les gens le rejettent vraiment et le détestent parce que justement c’est un abruti binaire, il va vite oublier qu’il fait du 8, tu vois.

Speaker nil: Et les six, c’est passer : « Ouais, OK, ça peut ramener à je suis le meilleur / je suis le plus fort », mais quand il va se rendre compte qu’au niveau émotionnel, hormis la colère, on ne connaît pas grandes émotions, ça le ramène aussi un peu à certains éléments où il se dit : « Ah ouais, non, moi, j’ai plus de variables quand même », c’est sûr.

Speaker nil:  : Oui. Et est-ce que toi, il y a un moment en particulier, où tu as dit : « Ah ouais, non, moi, j’ai plus de variables quand même », c’est sûr.  Oui. Et est-ce que toi, il y a un moment en particulier, où ça ne t’a plus fait de doute et où vraiment tu as senti : « Non, mais OK, c’est sûr, c’est ça ». Non, je suis toujours sur du questionnement, parce que je trouve que justement, un des trucs un peu absurdes qu’on pourrait se dire, c’est : « Je fais du ça, c’est comme ça, c’est sûr ».

Speaker nil: Et très régulièrement, je me dis : « Tiens, est-ce que je n’aurais pas des attitudes d’un 6 contraphobique ? Est-ce que je n’aurais pas des attitudes d’un 9L8 ? Est-ce que je n’aurais pas des attitudes ou même des motivations, d’autres types, tu vois ? » Et même de faire du 5, de dire : « Tiens, il y a des moments, je suis vraiment un geek, quoi.

Speaker nil: Je suis vraiment dans mon monde, je prends de l’info. Le monde n’est qu’une base d’information, l’humain n’est qu’une base d’information. Et il y a des notions de mentalisation qui sont fortes.

Speaker nil: Donc, dire : « Ouais, c’est sûr que je sois ça », pfff, je trouve que c’est… ça a tellement de subtilité que c’est un peu absurde. Maintenant, quand on connaît un peu son histoire, quand on a quand même un paquet d’expériences avec soi, c’est assez dur de se dire : « Ouais, non, non, je ne fais pas du 8 ».

Speaker nil: Oui, parce qu’après, ce que tu pointes là, c’est le cliché. C’est juste de sortir de l’idée qu’on est un truc pur et qu’avec toute la complexité dont on est capable, entre l’aile, les flèches, les machins, enfin… Exactement, toute la dynamique, quoi.

Speaker nil: Mais c’est la vie aussi. C’est le vivant qui crée un peu plus de nuances qu’un truc bête et méchant. Mais après, comme tu dis, on se retrouve quand même dans la base. Et ça me rappelle une phrase que j’ai notée parce que ça m’a bien plu.

Speaker nil: Un des premiers trucs que tu m’as dit quand on s’est appelé en off, c’est : « Mais moi, je ne vis pas, je survis ». Tu peux nous en parler un peu de ça ? Ouais. Dans la notion, très souvent, on est un agrame, donc on dit : « Il y a une quête de force parce que derrière, il y a une espèce de peur par rapport à la mort ».

Speaker nil: Et d’ailleurs, on dit que le huit fait beaucoup de choses pour survivre. Et en fait, moi, je suis même arrivé à autre chose que survie, je suis dans la non-vie. C’est-à-dire que pour moi, il y a la mort, la survie, la vie et la non-vie.

Speaker nil: Et moi, je suis plus dans une notion de non-vie, c’est-à-dire que je refuse de mourir. Je ne serai pas quelqu’un qui serait suicidaire, etc. Je n’ai pas l’impression que je sois dans la survie.

Speaker nil: Tout simplement parce que j’ai bien conscience que je vis dans un monde qui est tranquille et que les tenants et les aboutissants de mon quotidien sont quand même relativement cool.

Speaker nil: Je ne suis pas vraiment vivant dans le sens où émotionnellement, quasiment tout ce que je vis est associé à la colère. La colère étant maître d’absolument tout dans mon monde intérieur, c’est-à-dire je suis vénère de tout.

Speaker nil: J’ai vraiment envie de péter la gueule de tout le monde tout le temps. Même quand je suis content, je suis en colère. Parce que l’éphémère, parce que je sais que c’est qu’une illusion, parce qu’il y a plein de choses qui vont.

Speaker nil: Donc, il y a cette notion que j’ai perçue il y a quelques années où je disais quand on parlait des personnes qui font du 8. Oui, on est en survie. Je pense qu’on est plus en non-vie.

Speaker nil: On n’est pas mort. On n’est pas vivant. Tu vois, c’est comme si on prenait un petit peu du neuf et qu’on allait dans un truc de neutralisation d’énormément de choses.

Speaker nil: Ce qui fait que, hormis la colère, il n’y a rien qui est hyper intense. Et plus le temps passe et moins les choses sont intenses. Que ce soit, alors déjà que moi, je n’étais pas quelqu’un qui était particulièrement intense, hormis sur mes colères.

Speaker nil: La notion de dire : « Ouais, tu vis et tu crames la vie par les deux bouts », moi, je ne l’ai pas trop vu. Soit tu crames ta non-vie, tu vois, et de temps à autre, c’est des espèces de pics de vie.

Speaker nil: Mais factuellement, je n’ai pas l’impression que les personnes qui font du 8 soient particulièrement vivants. Ils sont très animaux sur plein d’aspects.

Speaker nil: Et tu as cette notion où, une fois qu’on s’aperçoit, parce qu’on a un système qui nous permet d’être assez apaisé, bah, que on n’est pas sur les modes que beaucoup de personnes pourraient définir.

Speaker nil: Et cette espèce de place un peu obscure qui ne peut pas forcément toujours mettre bien à l’aise les personnes qui font du 8.

Speaker nil: Et quand tu dis du coup que c’est de la non-vie pour toi, tu entends quoi par là ? Tu n’as pas de la vie, donc tu es un peu… Je suis là, je vois, c’est très primitif, je mange, je dors, je me bastonne.

Speaker nil: Et voilà, tu vois, il n’y a pas de philosophie derrière. Ce n’est pas genre, je viens parce que j’ai une quête de vie et tout. Rien à foutre, c’est bon, je suis là.

Speaker nil: Je me lève, mais ce soir, je serai peut-être mort. Et tu vois, ce n’est pas genre, il faut que je vive. D’accord. Bon, bah, tiens, encore une journée. Tiens, j’en fais quoi ?

Speaker nil: Oui, j’en fais quoi ? Oui, oui. Oui. Quitte à ne pas être mort, autant faire quelque chose, tu vois. Oui. Et la notion de faire, de douleur est hyper importante.

Speaker nil: C’est à quoi bon passer une journée si tu ne fais rien ? Ça me rappelle, je ne sais plus si tu en avais parlé de ça, de David Maniz qui disait en gros sur son site avec le CES, c’est un instructeur de survie, je ne sais plus si tu connais, qui disait en gros : « Moi, j’aide les gens à moins mourir ».

Speaker nil: C’est un truc qui te parle, ça ? Oui, oui, c’est des notions qui peuvent faire écho. Moins mourir, ouais, ouais, on pourrait avoir ça aussi dans les arts martiaux, à dire aux gens : « Tu vas moins te faire péter la gueule, mais tu te feras péter la gueule quand même ».

Speaker nil: C’est jamais une notion très vivante. C’est pour ça que la notion de survie, tu vois, il y a un moment où tu te dis : « Est-ce que tu es vraiment sûr que tu es dans une notion de survie ? » Tu es souvent dans un truc un peu plus dark, sans emmener à la mort.

Speaker nil: Tu vois, c’est pour ça que je te dis, pour moi, il y a une espèce de… Oui. Il y a une espèce d’ambiguïté entre la vie, la mort et la survie qui voudrait dire : « Je veux vivre », alors que pour moi, beaucoup de « vit », c’est : « Je veux éviter de mourir ».

Speaker nil: D’accord. Ah oui, la survie, moi, je ne m’entends pas comme ça, tu vois. Je m’entends vraiment par le fait que je suis dominé par des instincts et ma priorité, sans le conscientiser. Moi, je veux vivre, je veux m’accrocher à la vie.

Speaker nil: C’est plus une pulsion de… un peu un truc on/off de « Je reste en vie, mais sans me poser la question ». Par le faire et par les instincts et par… enfin, tu vois ce que je veux dire ? Oui, oui, mais je ne suis même pas sûr.

Speaker nil: Tu vois, je pense que l’idée, ce n’est pas rester en vie, forcément, ce n’est pas mourir. Oui, oui, ok. C’est ne pas être effacé forcément, et c’est pour ça que je te dis que ce n’est pas forcément vivre.

Speaker nil: Parce que tu vois, dans le mot survie, il y a ce rapport à la vie, à maintenir. Oui. Alors que je pense que… c’est pour ça que j’utilise plutôt la non-vie, parce que le rapport à la vie, il n’est pas si marqué que ça.

Speaker nil: Si tu regardes les personnes qui font du bide, qui sont un peu excessives, qui vont beaucoup se droguer, boire, partir dans des trucs très destructeurs, tu ne peux pas dire qu’ils vivent. Ils sont dans une notion de… de ne pas se tuer, mais en même temps, de ne pas vraiment vivre, tu vois.

Speaker nil: Et on retrouve cette espèce de zone grise très vite. Oui, complètement. Et quand tu disais que tu ne brûles pas la bougie par les deux bouts, moi, ce que je vois et ce que j’entends par l’idée de la passion d’excès, c’est le côté d’avoir une capacité, d’avoir une énergie de malade, une énergie instinctive de ouf.

Speaker nil: Et quand je m’étais amusé à voir sur ta chaîne le nombre de vidéos que tu as publiées, j’ai rigolé de voir… je n’ai jamais vu une chaîne YouTube avec autant de vidéos. Je crois que tu es à 1 500, un truc comme ça, ou si ce n’est pas plus, ou 2 000, je ne sais plus. Puis, combien de vidéos… enfin moi, c’est de l’extérieur évidemment.

Speaker nil: Je ne connais pas ton quotidien, mais ça me donne une vue sur : « Putain, l’énergie de création de contenu, de créer, ça, c’est… ça, pour moi, tu vois, il y a une forte énergie instinctive. » Oui, alors que moi, pas du tout.

Speaker nil: Tu vois, moi, j’en suis arrivé… là, maintenant, j’ai plusieurs milliers de vidéos, mais parce que je suis parti sur un délire il y a 10 ans. Il y a 10 ans, j’ai dit : « Tiens, je ferai une vidéo par jour. » Oui.

Speaker nil: Donc, à partir du moment où tu te dis : « Tiens, je vais faire une vidéo par jour », moi, je ne les monte pas, moi, je ne fais que dalle. Je me fous de voir ma caméra, je fais : « Salut, blablabla, 10 minutes plus tard, je mets off, et puis, je mets online, tu vois.

Speaker nil: Je n’écoute pas, je ne recommence pas 10 fois. » Là, il y a le côté instinctif. Il n’y a pas le temps pour ces conneries, tu vois. Je ne veux rien en foutre. Et donc, pour moi, ce n’est pas de l’énergie quand les gens disent : « Ah, mais tu fais plein de trucs. » Non, non.

Speaker nil: Je prends 10 minutes par jour, plus 2 minutes de download. Voilà. Donc, ce n’est pas une énergie de ouf. C’est : « Tiens, je parle 10 minutes par jour. » Et puis, de temps à autre, je fais un audio. Voilà.

Speaker nil: Allez, ça m’a pris 22 minutes, 24 minutes par jour. 24 minutes dans une journée, ce n’est pas de l’énergie. C’est juste… Et pour moi, derrière, c’est de la constance. Tu vois, ce n’est pas la notion instinctive de… justement d’hyperénergie.

Speaker nil: C’est juste : « Bon, ben, j’utilise un peu d’énergie là. » Mais par contre, je le fais tous les jours. Tu vois, ça va en septembre. 1er septembre, ça fera 10 ans. 10 ans où tous les jours, une seule fois, n’importe où j’étais dans le monde, je n’ai pas omis de mettre une vidéo. J’ai toujours eu cette idée de quoi qu’il arrive, même s’il me faut 24 heures pour downloader un truc quand je suis au fond de l’Inde, je mets 24 heures mais j’anticipe toujours pour avoir le jour J mes vidéos.

Speaker nil: Et du coup, ça c’est un truc que tu as décidé il y a 10 ans et qu’est-ce qui fait que tu l’as gardé du coup ? C’est toujours un truc vivant pour toi ? Non, c’est juste un pattern.

Speaker nil: J’aime bien voir comment on fonctionne sur des schémas et des modèles automatisés. Je trouve ça marrant parce qu’à la base, c’était juste pour partager gratuitement des choses qui étaient payantes. Je trouvais que tout était cher et que le monde de l’hypnose et de la thérapie, c’est cher.

Speaker nil: Je trouve que c’est abusé. Tu dois dépenser 2000 balles pour une formation ou sincèrement tu lis un bouquin, tu apprends tout autant. Et vu que moi, j’ai la chance de pouvoir me faire des formations, je me suis dit ce que je connais, oui, je peux le vendre mais je peux le donner gratos et de toute façon, ça ne me fera pas perdre quoi que ce soit.

Speaker nil: Et ça offrira à des personnes une possibilité d’apprendre, de comprendre, de se développer, etc.

Speaker nil: Et ça me va très bien. J’aime bien cette notion de partage. Ça serait un pseudo intégration en deux. Pourquoi pseudo ?

Speaker nil: Je n’aime pas les deux. Tu disais que tu n’aimais personne. Moi, je suis mis en trop à la mort. Donc, en gros, il n’y a pas grand monde. Tu vois, on en parlait tout à l’heure, c’était drôle.

Speaker nil: Moi, je me présente souvent comme un connard et complètement assumé. Et tout à l’heure avec une pote, on était en train de réfléchir à ça. Et en fait, la notion de connard qui me correspond bien, c’est le côté non sympathique, tu vois.

Speaker nil: Désagréable. Je suis un mec désagréable. Ça ne veut pas dire que je ne peux pas être sympa. Je ne peux pas être gentil. Mais je suis ultra désagréable. Je suis désagréable. Et puis, je vais être hyper incisif, je vais être hyper provoque.

Speaker nil: Ce qui fait que moi, j’ai résumé ça en connard. Mais plus précisément, je pense que je suis désagréable et que les autres humains ne sont pas forcément pour moi très agréables non plus.

Speaker nil: Donc, il n’y a pas de raison pour laquelle je sois agréable avec les gens. Ce qui ne m’empêche pas que je vais faire attention aux gens à plein de moments, mais je ne le ferai jamais de manière agréable. Même ma tribu, ma tribu me connaissent.

Speaker nil: Je ne suis pas le papa bienveillant, tu vois. Je vais être le daron qui t’en fout une et qui dit : « Bon, ce n’était pas trop mal, tu vois. » Mais tu vois, il y a toujours ce côté désagréable, ce côté un peu fuck you, je vous emmerde, qui en plus pour moi est ultra apaisant.

Speaker nil: C’est-à-dire qu’on doit dans un système répondre à un ensemble de règles et de normes d’agréabilité, d’empathie et de gentillesse. Ça me saoule, ça ne m’intéresse pas, ça ne me correspond pas.

Speaker nil: Et j’ai l’impression d’être un mytho quand je commence à faire de la pseudo gentillesse avec des gens qui en plus, ce n’est pas de la gentillesse, parce que c’est juste un rapport social qui se veut sympathique. Et je trouve ça complètement absurde et idiot et énergivore au possible.

Speaker nil: Tu veux dire que ce n’est pas volontaire, mais que c’est basé sur une répression de la violence et où du coup, personne à part les huit et peut-être les gens qui ont bossé dessus, la plupart des gens répriment ce truc-là. C’est une sorte de gentillesse par défaut en mode comme je ne peux pas te péter la gueule, je vais être gentil, un truc comme ça.

Speaker nil: Oui, c’est ça, c’est une espèce d’hypocrisie sociale que je comprends complètement. Sinon notre société partira en couilles. Tu vois, si on n’a pas du respect, si on n’a pas de la politesse.

Speaker nil: Moi, je peux très bien être très poli, mais je peux être poli et complètement pas agréable. Je vais être poli, mais on va me dire : il ne sourit jamais, il n’a pas l’air sympa.

Speaker nil: Je ne suis pas là pour être ton pote. Par contre, je vais dire : bonjour monsieur. Bonjour madame. Passez une bonne journée. Mais c’est le max que je peux me… Tu vois, je m’autorise. Ce n’est vraiment pas le genre de choses qui m’intéressent.

Speaker nil: Et j’ai la chance d’avoir pu vivre avec… J’ai construit ma vie autour d’éléments qui me permettent d’être moi dans les arts martiaux. Je suis un connard de prof qui n’est pas super sympa avec ses élèves.

Speaker nil: C’est un état de fait. Et je ne suis pas un thérapeute sympa. Pourtant, mon boulot, c’est accompagner. Accompagner des gens. Mais je ne suis pas sympathique. Derrière, tant que les gens avancent, toi, là, on revient dans le faire.

Speaker nil: À partir du moment où ce que je fais, que ma personne te pose problème, mais qu’on met ensemble en action, est-ce que surtout toi, tu arrives à créer tout ça ?

Speaker nil: Ça, c’est intéressant. Et qu’importe qu’après, tu me craches dessus. Pas problématique. On retrouve ce truc de le regard des autres, rien à carrer. C’est peu important à leur dire que ça ne l’est pas.

Speaker nil: Je trouvais que c’était un process comme ou sur certains aspects qui disaient que ça va dépendre de ton besoin de reconnaissance. Tu peux avoir un besoin de reconnaissance du travail, besoin de reconnaissance de ta personne, besoin de reconnaissance de tes pensées.

Speaker nil: Moi, souvent, je me suis posé la question. Tu vas me dire tiens, est-ce que c’est au niveau du boulot ? Est-ce que c’est au niveau de mes pensées, de ma personne ? Qu’est-ce que j’ai besoin qu’il soit reconnu ?

Speaker nil: Il y a des moments. Il y a des moments, tu as juste envie de te dire tiens, on reconnaît un petit peu une qualité dans quelque chose que j’ai pu mettre en place. Après, si ce n’est pas le cas, tu dis bon, ça ne change pas grand-chose.

Speaker nil: Mais tu peux avoir cette attente. Mais la plupart du temps, en fait, tu dis qu’est-ce que je pense des gens ? Pas grand-chose. Ils vont penser des choses de moi, mais dans deux jours, ils auront zappé parce qu’il y aura des choses plus importantes.

Speaker nil: Ce n’est pas important de regarder les gens. Tu vois, tu recadres en disant. Je ne vis pas avec eux. Oui, là, ce que j’entends, c’est quand tu dis tu recadres, c’est que tu n’es pas en train d’essayer de te convaincre que ça ne te touche pas.

Speaker nil: Comme moi, c’est ce que je pouvais faire à l’époque. Ados, j’étais là. Non, non, le regard des autres, moi, je m’en fous. Alors que, évidemment, énormément, vu ma base. Toi, ce que tu dis, c’est ce que j’entends. C’est que réellement, que tu l’aies ou pas, ça t’en touche une sans t’en faire bouger l’autre.

Speaker nil: Ce n’est pas si… Tu sais qu’il se passe quelque chose toi en interne. Tu dis bon. Ouais, j’ai fait tellement de choses. Tu vois, là, on revient dans le tout doux. J’ai proposé tellement de trucs depuis que je suis ado.

Speaker nil: Et vu qu’effectivement, je peux proposer beaucoup, beaucoup, beaucoup. Je proposais des… Je créais des assos, je créais des activités, je créais des trucs. Tu n’imagines pas le nombre de c’est pas bien, c’est pas assez bien ou les gens qui ne viennent pas, les gens qui ne suivent pas et tout.

Speaker nil: Toi, tu es constamment en train de proposer des trucs et tu vois que rien ne fonctionne. Tu apprends très vite. Alors ouais, quand tu as 12, 13 ans, tu te prends mal. Quand tu en as 14, 15, déjà beaucoup moins. Tu as 20 ans, tu fais bon, l’humain est comme ça.

Speaker nil: Fuck you quoi. Je vais le faire parce que qu’importe, même si il y a parmi l’ensemble des connards, il y en a un qui est moins connard. On fera deux moins connard, tu vois. Mais ce qui ne veut pas dire qu’on est mieux que les autres.

Speaker nil: C’est juste que là dessus, il y a quelqu’un qui aura peut-être suivi l’énergie que je vais proposer et qui va s’accrocher dessus. Bon, après, si c’est un neuf, j’aurais dû foutre une droite parce qu’au bout d’un moment, il va me saouler. Mais tu vois, il y a plein de choses qui peuvent être cool.

Speaker nil: Donc. Tu peux que admettre cette notion que, OK, de toute façon, ce que tu fais, ce que tu dis ou comment tu es. Ça ne sera jamais universel, ça ne plaira jamais à tout le monde.

Speaker nil: Et si tu attends ça, tu risques d’être très, très, très, très triste. Je me dis qu’ils font du cis, c’est dur pour elles. Ils ont besoin d’adhésion, du groupe, des trucs et tout. Fatigue. Moi, j’ai envie de faire un truc.

Speaker nil: Gamin, j’avais envie de partir manger un restaurant chinois. Je partais tout seul avec mon vélo. Aller manger un restaurant chinois. Et à 10 francs, 20 francs, je prenais un bon goût ou je ne sais pas quoi.

Speaker nil: Et puis je rentrais chez moi et mes potes n’étaient pas là et je n’en ai rien à battre. Je me disais non, mais moi, je veux manger un truc. Et. Et ce qui te rend très autonome, très, très, très autonome. Jeune.

Speaker nil: Le monde t’aide quoi. T’accompagne. Du coup, très tôt, tu as eu cette autonomie ou tu veux un truc, tu décides, tu y vas quoi. Ouais, ouais, ouais. J’ai eu la chance d’avoir des parents assez.

Speaker nil: Libres. Ils ont, ils ont grandi dans un Paris où ou gamin, ils se débrouillaient tout seul sur plein de choses. Donc ils m’ont un peu donné cette notion là où il disait bah en gros, tu veux quelque chose, tu te débrouilles, tu tentes de l’avoir.

Speaker nil: Et moi, j’étais le genre de gars qui allait voir ses potes et ramener. Tu sais, à l’époque, on allait sonner à la porte et tout. Je ramenais tout le monde et je disais bon, si dans 20 minutes, on n’a pas trouvé quelque chose, je rentre chez moi.

Speaker nil: Donc, tu vois, je faisais toute la démarche. Je voyais que ça foutait rien. Je rentrais chez moi et pareil, je proposais un truc. Je me suis vu quand j’avais 18 ans. Je n’ai jamais été fan de boîte et tout, mais je voulais un peu voir comment c’était.

Speaker nil: Je proposais les gars, blablabla, blablabla, blablabla. Je disais non, mais à 23 heures, si vous n’avez pas décidé, je pars tout seul et je partais tout seul. Je partais tout seul. J’allais à un truc. Je rencontrais des défis là bas ou pas et quand je repartais, j’étais content ou pas.

Speaker nil: Mais dans l’absolu, je me suis dit mais j’ai pas besoin des gens. J’ai pas besoin des d’attendre que quelqu’un décide. Ils se valident. Ils me mettent du temps.

Speaker nil: Moi, j’ai dit qu’on part à 23 heures. À 23 heures 2, je suis plus là. Maintenant, on a moins ça, mais à l’époque, quand j’avais, je donnais un rendez-vous par téléphone, j’étais là à 14 heures.

Speaker nil: Si tu n’étais pas là à 14 heures 5, je n’étais plus là parce que j’estimais que moi, j’ai fait l’effort de venir. Qu’importe où que tu es, toi, tu ne l’as pas fait. Je m’en fous. Donc, le vivre tout seul, t’autonomiser et puis te dire attends, je veux quelque chose, je le fais.

Speaker nil: Et pas besoin d’attendre que les autres le fassent ou que les autres soient avec moi. Ça m’allait très bien. J’ai eu la chance de pouvoir avoir des parents qui me laissaient faire à peu près ce que je voulais. Donc, je partais.

Speaker nil: Très tôt, je pouvais rentrer tard quand les autres ne pouvaient pas rentrer tard. Mais vu qu’il y a des choses qui ne m’intéressaient pas, quand tout le monde allait faire une connerie, moi, je rentrais chez moi. Parce que c’était mon délire.

Speaker nil: Et puisque tu me parles de parents, c’est un truc que j’entends assez fréquemment. C’est les enfants 8 qui rendent la vie des parents dure. Est-ce que toi, tu témoignes de quelque chose où l’énergie instinctive était difficile à gérer pour eux ou pas spécialement ?

Speaker nil: Non, pas spécialement. Mon frère était plus dur. Mon frère, tu vois, je le typais un peu en 6. Puis là, ces derniers temps, je le vois plutôt en 7. Et avec vachement d’énergie à gauche à droite, je pense qu’il aurait eu une.

Speaker nil: Pendant le moment, je me disais qu’il faisait peut-être du 6 contraphobique. Mais en fait, avec le temps, et l’observation, pas mal de motivation, je pense qu’il fait plus du 7L8. Ce qui fait que c’était assez dur pour les parents. Il était hyper turbulent, hyper plein d’énergie et tout.

Speaker nil: Et moi, je suis arrivé en deuxième. Donc déjà, je suis cadet. Et n’oublie pas, il y a un 8 qui capte très vite son environnement pour survivre. Si on reprend ce mot-là, tu vois. Donc, j’ai capté que ma mère en pouvait plus d’un grand frère qui bougeait dans tous les sens.

Speaker nil: Qui était l’enfant roi de mon père. Moi, je suis arrivé en mode : “Salut !” Et je me suis dit très vite que ça n’allait pas le faire, la stratégie de : “Je m’énerve dans tous les sens.” Donc, en fait, j’ai vachement réprimé.

Speaker nil: Et ma mère me trouvait ultra doux, gentil, sympa et tout. Sauf que, socialement, je me battais assez vite en maternelle. Ma mère, on l’appelait tous les ans pour dire : “Votre petit vient de péter un câble et sauter sur le prof pour le mordre, pour l’attaquer, pour le taper.” Tu vois, pour des trucs où, en fait, je contenais tellement de rage, de haine et plein de trucs, que j’avais compris que si je le faisais à la maison, je n’avais pas… Un enfant, il n’est pas con.

Speaker nil: Il se dit : “Attends, la stratégie, ce n’est pas de gueuler parce que je vois qu’avec le grand frère, ça ne marche pas trop. Et maintenant, ça marche parce que lui, il a deux ans d’avance sur moi, deux ans et demi d’avance. Donc, il a réussi à créer des patterns avec les parents. Sauf que je ne pense pas qu’il va faire ça sur les deux.” Donc, conclusion, moi, j’ai été super cool.

Speaker nil: Et j’ai toujours été super cool. C’est-à-dire que… Alors après, tu vois, j’avais mes idées en tête. À 5 ans, j’ai voulu faire du basket. Tu ne t’inquiètes pas que tous les jours, c’était : “Je veux faire du basket, basket, basket, basket, basket, basket.” Et je peux te faire ça 24 heures, tu vois.

Speaker nil: Je ne m’arrête jamais. Ok. Basket, tu vois. On retrouve le truc de référence interne où quand tu sais ce que tu veux… Oui, c’est ça. Et ma mère, elle me dit : “Mais attends, on t’a mis au baby basket.

Speaker nil: Tu étais le plus jeune. Tu étais là et tout.” Et tu étais fondant. C’est-à-dire que le soir, j’étais là en train de dire : “On est parti, on est parti, on est parti.” Mais tu vois, et c’est là où tu vois toute l’énergie, c’est que si mon équipe, ça n’allait pas sur le terrain, je pouvais insulter mon équipe, vouloir les frapper, voire je me souviens d’une fois carrément où j’ai failli taper l’arbitre.

Speaker nil: Je lui ai envoyé le truc et je dis : “Ah, et j’avais pas 11 ans.” Et je pétais des câbles, je fais : “Ah, je sais quoi ce bordel et tout.” Ma coach, elle n’en pouvait plus. Elle disait : “Mais tu es insupportable. Tu es là genre tu es hyper dans ton équipe.

Speaker nil: Tu t’aides tout le monde pour que ça passe. Puis d’un coup, ça ne marche pas comme tu veux. Ta frustration et ta colère fait : “Ah, je vais tous vous niquer.” Et j’attaque n’importe qui. Et ça, c’était compliqué sur l’externe.

Speaker nil: Mais dans le cadre familial, je pense que je contenais énormément ma colère, ma truc, etc. Par contre, en externe, je me battais beaucoup. Heureusement que j’ai fait des arts martiaux tôt, vers 13-14 ans, etc.

Speaker nil: Ce qui a permis de clairement passer l’adolescence de manière hyper safe pour tout le monde parce que j’ai découvert les arts martiaux.

Speaker nil: J’étais avec des gens qui avaient 13-14 ans de plus que moi. Je passais mon temps avec eux. Je passais mon temps à l’académie, au dojo. Mes potes, eux, ils commençaient à partir en couilles, à fumer, boire, se droguer dans tous les sens, aller en soirée tout le temps.

Speaker nil: Je m’en tapais complètement. Moi, je voulais juste me battre. Je voulais combattre. Je voulais aller au dojo. Je voulais devenir plus fort, si on prend la notion. Me renforcer physiquement, émotionnellement, intellectuellement. J’ai lu beaucoup. Ce qui fait que je n’ai pas eu d’adolescence.

Speaker nil: On pourrait dire : « Tu étais en emmerde. » Non, je pouvais rentrer très tôt à 1h du matin. Et si le système où j’étais ne me convenait pas, je les voyais défoncés ou truc, je partais, je rentrais chez moi ou j’allais marcher dans les bois ou j’allais faire des kata au bord de quelque chose.

Speaker nil: Je restais dans mon délire. En gros, j’étais un manga. Ce n’est pas grave, je suis dans mon monde manga et je vis mon truc. Demain matin, de toute façon, j’irai m’entraîner et ainsi de suite.

Speaker nil: Tu avais Dragon Ball comme modèle ? Je l’avais au couteau No Ken. Ken le survivant. En gros, qui répondait plus à mes trucs ? Hyper violent, ça pète dans tous les sens, etc.

Speaker nil: En référence, souvent, je regardais dans les dessins animés qui j’aimais bien et on pourrait prendre toujours l’antagonisme en 8. Par exemple, dans Ken, c’est Rao. Je ne sais pas si tu te souviens. C’est un mec qui était hyper chaud.

Speaker nil: En fait, je préférais son frère qui faisait du 2, qui aidait tout le monde avec sa force. C’est toujours ce que j’ai trouvé beau. Le mec qui arrive au bon moment, le mec qui va se sacrifier pour les autres. C’est toujours ce que j’ai aimé dans les histoires.

Speaker nil: Pour moi, un bon 8, tu as l’8 bâtard qui est 90 % le méchant des films. Pour moi, le bon 8, c’est le mec qui est prêt à… qui yadra le 6 en gros parce que le héros, c’est toujours le 6 ou un 3.

Speaker nil: Mais le 8, il arrive en mode… Le 6, 3, ils se font défoncer leur mère et d’un coup, lui, il arrive, il va se faire buter. Tout le monde sait qu’il va se faire buter. Il va en buter 2, 3 avec lui pour permettre au héros de s’en sortir.

Speaker nil: Pour moi, ça, c’est la plus belle des choses. C’est de se dire : tiens, ta force, si force il y a, en tout cas ton plus que tu as à un moment donné, tu vas l’exploiter pour permettre à des personnes qui vont faire un truc mieux que toi parce que nous, on ne s’estime pas comme faisant des trucs magnifiques.

Speaker nil: S’il peut faire mieux que toi et que ça peut aider du monde et que ça peut permettre à du monde de s’en sortir et d’aller bien, ta vie, et on revient à cette notion vie-mort où on y pense tout le temps, on s’en fout.

Speaker nil: Elle n’a pas d’importance. Vu que tu es en non-vie, allez, vas-y. Que tu sois vivant ou mort, ça ne changera pas grand-chose. Ok. Dans ton discours, quand tu dis : il y a le mauvais 8, le 8 bâtard et le bon 8, tu la sens la dichotomie instinctive on/off là ?

Speaker nil: Il y a E et il y a E ? Oui, bien sûr, bien sûr. Mais tu le sens, tu le sens même à l’intérieur de toi. Tu sens qu’on va y avoir cette notion où tu dis : oh putain, là, je suis dans mon mode sale.

Speaker nil: Et tu sens toute ton énergie où tu te connais suffisamment. Tu dis aux gens : ne parlez pas, venez pas me voir. Ce n’est pas le bon moment, tu vois.

Speaker nil: Et de l’autre côté où tu sens que tu es plus intégré, plus apaisé. Alors apaisé, ce n’est pas le terme, mais en tout cas plus… Ancré ? Non, non, non, non, non.

Speaker nil: Je pense que tu es plus dans une notion, une notion où… Tu vois, le mot souvent, le concept que j’avais capté, c’est être dans le temps de la vie.

Speaker nil: On revient à un vie mort, tu vois. C’est une sémantique qui est hyper constante. Et en fait, pour moi, le moment où en tout cas moi, en tant que 8, je suis bien, c’est le moment où je sais que je suis dans le bon timing de la vie.

Speaker nil: Comme si tu étais dans un flot où tu sais que l’ensemble de tes éléments instinctifs sont cohérents par rapport au rythme de la nature, de la vie, etc. Et là, à ce moment-là, il y a des trucs. À partir du moment… Et c’est pour ça que moi, j’ai du mal avec les humains.

Speaker nil: Les gens, c’est que ça casse cette espèce de nature. Et l’autre impose un ensemble de critères, de cheminement, de réflexion, d’opposition ou d’adhésion sur lequel tu vas faire de la politique.

Speaker nil: Donc, tu enlèves le côté très instinctif, le flot de la nature pour rentrer dans un centre quasi mental ou un centre émotionnel où tu vas devoir faire un effort, ça va être énergivore, à rentrer dans une espèce de deal constant.

Speaker nil: Et à ce moment-là, pour toi, le deal le plus simple, c’est de péter la gueule de tout le monde ou péter les arguments et autres et te dire : oui, mais on va retrouver l’animal. On va retrouver le flot de la nature. Et c’est ça qui fait que pour moi, il y a ce moment où tu te dis : putain, il y a du monde, il y a des humains, il faut que je sois à peu près OK, il faut que je sois à peu près apte à… Et en fait, tu sens que ce n’est pas ta nature.

Speaker nil: Tu sens que tu as juste envie de mordre, donner des coups de patte et faire : vas-y, on se casse quoi. Ou on ne parle pas, tu vois, on grogne, ça me va, on grogne. On grogne. Et tu sens que tu as envie de… Ce que tu me dis là, c’est qu’il y a une envie, enfin une envie, même pas, un réflexe automatique de récupérer par l’instinctif et d’avoir envie de grogner, de taper, comme si les autres centres étaient sujets à adaptation, qui coûtaient plus d’énergie et que flemme quoi.

Speaker nil: C’est que derrière, pour moi, c’est comme si tu imaginais les autres avec un million de masques et des tenues et des costumes et tu as envie de les foutre à poil. Tu vois, tu as juste envie de dire : sois tout nu, on est beau tout nu.

Speaker nil: Oui, mais rien à foutre, je m’en fous de tes défauts. Tu es tout nu, tout nu, tu es beau. Tu vois, pour moi, l’humain est beau tout nu, tu vois. Et tout nu émotionnellement, intellectuellement, spirituellement, tout ce que tu veux. Et au moins, c’est facile parce que pour moi, à ce moment-là, c’est juste on est des animaux à poil qui se baladons dans la nature avec le flot de la nature, avec ses besoins, avec ses peurs, avec ses trucs.

Speaker nil: Mais au moins, tout est à plat. Alors que j’ai l’impression que ce monde, c’est que quoi ? Tu vois, en fait, plus tu montes dans les énergétiques, plus tu as l’impression que les mecs, ils se mettent des couches de vêtements quoi. Et c’est insupportable.

Speaker nil: C’est quoi insupportable ? C’est : oh putain, c’est énergivore, ça me saoule. Alors, quand tu es tout seul, même si tu croises d’autres humains, tu mets ta petite truffe comme ça, ça sent, ça ne sent pas bon, on s’en fout. Hop, mais tu vois, tu passes et tu dis : je m’en fous.

Speaker nil: Dès que tu commences à rentrer en contact avec l’humain, tu fais : oh là là, il faut que je rentre dans des lexiques à la con, des explications, des rationalismes, quoi du rationalisme.

Speaker nil: Est-ce que je comprends ? Notre système fonctionne comme ça, mais… Oui, tu comprends, mais ça te casse les couilles. Et c’est ça, quand tu dis que les humains, ils t’énervent, c’est qu’il y a ce truc de complexification donnée au cerveau où du coup, tu n’as pas cette simplicité du rapport, comme tu dis, animal, où allez, on se sent, on est tout nu, comme tu dis, et allez, enfin, pas besoin de se complexifier.

Speaker nil: Donc, tout ce qui est complexifié, tu le comprends, mais ça n’empêche pas que ça te met en colère et ça te casse les couilles. C’est ça, c’est pour ça que j’aime la baston. Tu vois, quand les gens, ils disent : oui, mais la baston, mais ta gueule, en fait, la baston, c’est ce qu’il y a de plus honnête.

Speaker nil: Tu prends deux animaux, deux enfants, deux trucs, vous les ensemble, ça va se bastonner à un moment ou à un autre. Ça va se bastonner. Ça va se bastonner parce qu’au moins, ça dialogue. Ça dialogue sans les blablabla, le mot, la bonne sémantique, la manière de le dire, rien, toutes les conneries là.

Speaker nil: Là, ça se bastonne. Il y a des arguments, il y a des : ah, ça marche, ça ne marche pas. On sort avec un cocard, une dent en moins. Bon, on a perdu. Mais ce n’est pas grave. En fait, on s’en fout.

Speaker nil: Il y a eu un rapport sincère pendant un laps de temps qu’on peut retrouver dans le sexe éventuellement, tu vois. Et éventuellement, je mets bien en exergue. Alors qu’en baston, la plupart du temps, si tu cherches vraiment un chaos ou une soumission, comme on pourrait retrouver en MMA, en Jutsu, etc., au moins, tu es dans du vrai.

Speaker nil: Il n’y a rien qui ment. C’est bon, voilà, ton argument était meilleur que le mien. Ton argument était meilleur que le mien. Il n’y a pas une mensonge. Ce qui m’énerve par contre, c’est des gens hyper fuyants. Tu vois, les mecs qui font blablabla, tu dis : bon, allez, on se bastonne.

Speaker nil: Et là, blablabla, voilà, et ça, je ne supporte pas. Alors que quoi, tu es dans un ring, tu es dans une cage, même si le mec a peur et que tu as peur aussi. Moi, j’ai peur à chaque fois que je combats. Mais tu te dis : bon, allez, on est assez honnête pour aller poser nos arguments.

Speaker nil: Et puis, on arrête de se raconter des histoires. Et faire de la merde, tu vois. On y va pour de vrai. On va se taper dessus. Ça va saigner, ça va faire mal. On va gagner, on va perdre.

Speaker nil: Mais ça, c’est même secondaire. Ce n’est pas que… Souvent, c’est ce que je tente d’expliquer aux gars qui vont en compète ou autres. Je dis : dans la vie, on s’en fout de gagner ou de perdre. Ce n’est vraiment pas un problème.

Speaker nil: On aura eu un moment de vie, un moment d’échange, un moment qui était vrai, qui était sincère, qui était entier. Oui.

Speaker nil: Ce truc de confrontation brute et authentique qui te donne de l’info, qui te fait progresser, qui te fait… C’est le côté… L’amusement et le simple fait de vivre un moment instinctif ensemble, en fait.

Speaker nil: Comme tu dis, au-delà du blabla et tout, ça m’avait marqué quand tu m’as dit ça la fois dernière. Moi, j’adore rencontrer les gens. J’adore le combat parce que quand on se frite, les masques tombent. Enfin, on peut discuter d’amour.

Speaker nil: D’âme à âme, si je puis dire. C’est un peu un truc comme ça que tu m’avais dit. J’aime beaucoup cet art de simplifier du 8. Ça ramène à quelque chose d’extrêmement concret, tangible. Oui, je pense qu’on est vraiment dans une quête de simplicité.

Speaker nil: Moi, je trouve que la vie est simple. Tout le monde est compliqué. Non, la vie, elle est simple, mec. Tu as des éléments auxquels tu dois répondre. Tu as des éléments que tu peux faire.

Speaker nil: Il y a un élément qui est hyper important pour moi, qui est d’admettre les limites. On en parlait par rapport à la quête de force du 8. Ce n’est pas par rapport aux autres. On s’en bat les couilles des autres, justement. C’est nous par rapport à nous-mêmes. En fait, toute la quête, elle se cherche par rapport à nous.

Speaker nil: Et dedans, c’est chercher nos limites, nos possibilités, nos incapacités. Admettre cette notion-là. À partir du moment où tu commences à admettre que ça, je ne pourrai jamais le faire. Oui, tu as qu’à le faire et tout.

Speaker nil: Oui, on est capable de tout et tout. Mais c’est un truc qui n’existe pas pour moi. Non, on n’est pas capable de tout. En fait, tu peux simplifier énormément. La vie en reprenant des concepts très basiques. Ça, je peux faire.

Speaker nil: J’aime ça ou je n’aime pas. Et pourquoi je ferai autrement si je n’aime pas ? Non, je ne fais pas. Oui, mais la vie te l’impose. Non, tu peux très bien dire à la vie : « Va te faire foutre et je fais ça autrement. » Oui, mais ça va être compliqué.

Speaker nil: Mais moi, ma simplicité, elle ne veut pas dire que ça ne complexifie pas d’autres choses. Oui. Mais derrière, ça reste quand même plus simple. Moi, j’ai décidé il y a des années de faire quasiment que des arts martiaux et me focaliser sur tout ce qui était l’aide, l’accompagnement, le développement psycho, etc.

Speaker nil: J’ai galéré. J’ai mangé des cailloux. J’ai galéré sur plein de trucs. Je ne suis pas particulièrement bon dans les arts martiaux. J’allais en compétition. Je me faisais péter la gueule, mais j’y retournais quand même.

Speaker nil: Et tu dis : « Oui, tu ne sors pas. Tu ne fais pas des trucs de ouf. Tu as une vie très monastique. » C’était un mot qui m’a été dit il y a des années. Je trouve qu’il est très juste.

Speaker nil: Je suis très monastique dans ma manière de fonctionner. Je fonctionne vraiment par des patins. Par des patterns, par des rituels et tout. Et au bout du compte, tu n’as pas une vie ou non-vie particulièrement exaltante pour les gens, mais elle est ultra simple.

Speaker nil: Il y a un truc qui ne me plaît pas ou quelqu’un qui ne me plaît pas, j’arrête d’être en contact avec. Je n’aimais pas mes responsables à tel moment. Tu n’inquiètes pas qu’ils le savaient. Oui, non, mais il ne faut pas parce que je risque de me faire virer.

Speaker nil: Rien à foutre. Vire-moi si tu veux, mais ta mère en fait. Ce que tu dis, c’est pourri. Tu ne sais pas manager. Va crever. Et oui, bien sûr que ça, ça crée deux ou trois petites tensions.

Speaker nil: Mais au moins, tu as une liberté de plein de choses. Alors après, derrière, tu ne prends pas de crédit, tu ne prends pas de truc parce que tu sais que tu es indirectement très capable de partir dans tous les sens. Oui, ça complexifie.

Speaker nil: Oui, mais en même temps, vu que tu vis dans une simplicité, je n’ai pas besoin d’une grande maison. Je n’ai pas besoin d’avoir une grosse voiture. Je n’ai pas besoin d’avoir une grosse moto. Je n’ai pas besoin d’avoir une grosse… Je n’ai pas besoin de partir à 10 000 fois en vacances. Je n’ai pas besoin de partir à l’un.

Speaker nil: Je n’ai pas besoin de m’acheter des freins qui coûtent plus de 5 €. Je m’en fous. Et à partir de là, tu simplifies énormément de choses. Je n’ai rien chez moi. Oui, mais c’est trop bien. Quand tu parlais de vie monastique, du coup, tu entends par là pas de clopes, pas d’alcool.

Speaker nil: Est-ce qu’il y a quelque chose de l’ordre de la rigueur sur cette question ? Oui, moi, depuis, je n’ai jamais bu de quoi. J’ai goûté parce que mon père voulait que j’aie un petit peu une connaissance, mais je n’ai zéro connaissance parce qu’en fait, je n’ai jamais bu de vin à table.

Speaker nil: J’ai juste goûté du bout de truc et j’ai goûté le whisky et tout ça. Mais je ne connais pas. Je n’ai jamais pris une cuite de ma vie. Je n’ai jamais pris un buzz de ma vie. Je n’ai jamais pris de la coke. Je n’ai jamais rien pris. Je n’ai jamais pris. Je n’ai jamais fumé une clope.

Speaker nil: C’est le côté extrémiste des personnes qui font du 8 parfois. Moi, je suis un extrémiste. Et clairement, tu vois, tu me diras : non, tu ne me feras jamais à tous mes potes fumer comme des oufs. J’ai des potes qui étaient des dealers et tout.

Speaker nil: Mais jamais, jamais, je pouvais avoir tout devant moi. On pouvait me proposer 50 fois par soirée. Je ne prenais ni un verre ni un truc. Moi, je prenais mon verre de cola ou mon verre de jus de fruits. Et très bien, je voyais des gens défoncés partout.

Speaker nil: Je faisais complètement débile votre process. Ça ne sert à rien. C’est nul. Zéro concept intéressant. Donc, oui, non. Et puis, depuis des années, je me réveille à 5 heures, 5 heures et demie tous les jours.

Speaker nil: Je fais mes rituels de méditation depuis 20 ans, 25 ans. Je vais m’entraîner tous les jours. J’ai un jour par semaine où je suis en off.

Speaker nil: Je fais ça depuis 30 ans. Tu vois, c’est quand même le mec. Je ne suis pas un mec hyper ou exaltant. Une personne qui fait du set avec moi, elle me dit : “Mais me suicider, ce n’est pas possible.” Ça te plaît comme ça ?

Speaker nil: Ça me plaît. Et puis, c’est simple. En fait, il n’y a pas d’énergie débile sociétalement parlant qui est dépensée pour rien. Mon énergie, elle est utilisée pour mon taf, ma baston, mes réflexions, mes études.

Speaker nil: Voilà. Tu as choisi tes chevaux, tes chevaux de bâtiment. Exactement. J’ai choisi très tôt mes priorités à me dire : “Moi, je veux ça, ça, ça, ça.” Voilà.

Speaker nil: Le reste, je m’en fous. Je vais lire, je vais étudier, mais je m’en tape complètement. Je voulais revenir sur un truc. Quand tu parlais de la confrontation, tu parlais de parler vrai, il y a donc tout cet instinctif en filigrane.

Speaker nil: Ça m’intéresse bien d’entendre parler du test instinctif. Tu sens dans les tripes l’autre. Tu sens à qui tu as affaire et où il y a ce truc de si c’est un fort ou un faible, si c’est quelqu’un sur qui je peux compter ou si c’est quelqu’un qui essaie de me la faire à l’envers.

Speaker nil: Je vois d’autres questions après, mais il y a ce test instinctif. Tu le sens ce truc-là ? Tu peux nous en parler ? Ça t’inspire ? Non. Moi, ça ne me parle pas. Ça ne me parle pas parce que depuis des années, j’ai compris que ton instinct, c’est de la merde.

Speaker nil: En fait, c’est du rapport projectif à la con qui va nourrir un ensemble d’éléments fantasmatiques que tu peux avoir sur les autres par rapport à un ensemble d’éléments que tu aurais pu remarquer sur du body language, sur une voix, sur une façon de… Donc, moi, il y a des années, je me suis dit : comme si ton instinct était super bon.

Speaker nil: Tu vois, moi, des tests avec mon instinct, j’en ai fait plein. Très souvent, je me paumais pour te dire globalement : je sens que je vais partir par là, je me retrouverai plus rapidement. Je ne me retrouve jamais nulle part. Donc, si déjà, tu n’es pas foutu de te retrouver quelque part avec une carte que tu as pseudo vue cinq minutes avant, je pense que vis-à-vis d’un humain avec toute sa complexité, si déjà, tu es dans une putain de route, tu n’es pas foutu de faire correctement avec ton putain d’instinct, je ne crois pas que tu vas pouvoir définir quelqu’un.

Speaker nil: Du coup, bien sûr qu’il y a des gens que tu ne sens pas. Là, tu me dis ça des années après avoir étudié avec la conscience de tout ton process personnel, mais de base en mode automatique sans y réfléchir.

Speaker nil: En mode automatique, moi, je m’isolais beaucoup vu que je n’aime pas l’humain. Tu vois, pour te faire simple, on va dire à partir de la quatrième, j’ai commencé à vachement me mettre tout seul.

Speaker nil: C’est-à-dire que dans les cours, dans les… Je ne sais pas, je ne sais pas si tu as vu, mais dans les cours, en récré, je ne parlais plus. Je prenais mon Walkman et je me foutais dans mon truc. Et soit je lisais, soit je partais dans mon truc. Tu vois, je partais, on pourrait se dire, en forme de désintégration enceinte.

Speaker nil: Troisième, seconde, première, en général, je commençais à me faire des potes le troisième trimestre parce que pendant ce temps-là, j’ai regardé les gens, je les ai observés, j’ai posé des questions.

Speaker nil: Et les questions, ça arrivait très tôt chez moi. Je me disais : « Mais pourquoi ils fonctionnent comme ça ? C’est quoi le truc ? » Donc, j’ai eu ce gros truc où, comme je te dis, vu que je peux tout faire tout seul, pourquoi je vais m’accompagner de personnes qui potentiellement vont me casser les couilles ?

Speaker nil: Donc, cette notion de tu vois, de filtre instinctif, je ne l’ai quasiment pas vu que je me mettais en écart et je restais. Je ne restais pas d’ailleurs.

Speaker nil: Je regardais un peu puis après, tu regardes les oiseaux et tu fais : « Ok, bon, je me casse. Je vais aller chasser ailleurs. » Et je n’avais pas cette notion-là. Après, on pourrait se dire.

Speaker nil: En thérapie, tu vois, et là, ça serait dans un cadre très particulier, j’ai une faculté. Et là, tu sais que souvent, il y a un élément qu’on met en avant chez les 8 qui est de la capacité d’aller instinctivement trouver les faiblesses des gens.

Speaker nil: Et ça, c’est vrai. C’est un de mes points assez marquants et en tout cas qui interloquent pas mal de personnes, c’est de se dire : « Putain, je t’ai parlé cinq minutes.

Speaker nil: Je t’ai dit cinq trucs. Et en fait, tu commences à pointer. Je ne dis pas que j’ai raison. Je pointe des questionnements sur des choses que les gens n’ont pas vues parce que moi, je vois une faille comme as. Tu vois, de dire : « Là, je peux mettre une grosse droite en fait.

Speaker nil: » Et ça, c’est vrai. Et là, dans ce cas-là, je peux revenir sur cette espèce de test de l’instinct. Mais sinon, dans le rapport à l’autre, je ne suis pas assez sociable pour ça.

Speaker nil: Tu vois, je manque cruellement de capacité. Tu vois, je ne suis pas assez sociable pour ça. Je ne suis pas assez sociable pour ça. Tu vois, je manque cruellement de capacité. Je n’ai pas le temps de capacité de sociabilisation. Le moment où je me sociabilise, c’est de me dire à un moment : « Bon, ça y est, je vois à peu près comment tout le monde fonctionne.

Speaker nil: Je n’ai pas le temps. Je vais choisir les gens qui me semblent intéressants pour un objectif défini et on y va. » Oui. Après, ma question, tu vois, ce n’est pas forcément dans le cadre social. C’est tous les humains avec lesquels tu as été en interaction.

Speaker nil: Le prof de Nutella que tu avais envie de bastonner quand tu étais au basket, les collègues de l’équipe, les potes avec qui tu allais boire un verre. Il y a un moment donné où dès que tu es en interaction avec un être, il n’y a pas ce « bon ».

Speaker nil: Il n’y a pas ce truc de l’instinctif qui scanne l’autre automatiquement. Tu vois, sans parler des groupes, vraiment, je parle dès que tu croises un être humain ou un animal ou un être humain.

Speaker nil: Oui, mais je pense, tu vois, pour reprendre l’élément précédent, je pense que c’est pour regarder s’il y a des failles. D’accord. Oui. C’est vraiment dans cette… Je pense que la notion, c’est de se dire : « Quelle faille il y a ? » Alors en plus, moi, je suis très biaisé par les arts martiaux parce que j’en ai fait.

Speaker nil: Donc, c’était : « Et au cas où, où est-ce que je vais taper ? » Oui. Tu vois, comment je peux me barrer ou comment je peux taper ? Est-ce qu’il y a une arme à côté ? Est-ce qu’il y a des trucs ? Donc, en fait, l’humain, la plupart du temps, c’est comment on va dialoguer tout nu, tu vois ? Donc, comment on va tout sur la gueule en fait.

Speaker nil: Et là-dessus, il y a un côté très instinctif, mais qui est à ce moment-là très belliqueux. Oui. Tu vois, et c’est plus cette notion où moi, j’ai toujours vu baston, pas baston.

Speaker nil: Alors, ce n’est pas la notion… Oui. …faible fort. C’est la notion comment éventuellement ça part en vrille, vu que, et je reviens au mot tout à l’heure, je suis un mec plutôt désagréable, ça peut très facilement, parce que les gens pourraient se dire : « Ah, c’est un connard, il ne nous respecte pas », etc.

Speaker nil: Ce qui n’est pas vraiment faux. Je ne lui donne pas forcément plus de respect que ça. Je ne vois même pas l’intérêt du respect, tu vois. Je n’ai pas à respecter quelqu’un que je ne connais pas. Qu’est-ce qui fait que ça valorise ? Est-ce que ta vie en tant que telle, je dois la valoriser parce que tu vis ? Je m’en fous quand même.

Speaker nil: Donc, ça, c’est insupportable pour les gens. Tu me dois du respect. Non, je ne te dois pas de respect. Pareil sens. Je dois du respect à mon père, à ma mère, à mon frère, mais aux autres êtres humains, pourquoi tu veux que je les respecte s’il n’y a pas un rapport ?

Speaker nil: Donc, si on revient sur cette notion-là, tu as cette notion à dire : « Ok, qu’est-ce que je pourrais faire ? » ou « Quels sont les éléments si on se bastonne ? » Mais c’est… Moi, je le vois beaucoup comme un… Je t’avais dit, comme un modèle de combat.

Speaker nil: Moi, la vie, je vois que ça pue comme un méga baston. Comme un méga randori, tu vois. Tout est un randori. Tout est un… Randori, c’est exercice de combat. C’est… Tout est de l’opposition.

Speaker nil: C’est : « Ok, il va se passer quoi ? Comment je vais gérer le conflit ? » Conflit étant un jeu pour moi parce que le randori, c’est le truc le plus rigolo. Tu te bastonnes, tu fais des sparrings, tu te bats avec tout le monde, mais tout, la pensée, la réflexion, le truc, le machin, c’est : « Qu’est-ce que je suis en train de… Qu’est-ce qu’il m’apporte ? Qu’est-ce que je lui apporte ? Comment ça va se jouer ? » Bon, ça me fait venir plein de questions, mais je relève à un truc que tu m’avais dit la fois dernière qui m’a marqué.

Speaker nil: C’est que tu m’as dit la fois dernière : « Moi, je m’en tape d’être en paix, d’être tranquille. » C’est un truc que tu voulais, qu’à l’époque, tu commençais à chercher. Puis, tu t’es dit un jour un truc comme ça : « Mais je m’en fous, moi, d’être en paix.

Speaker nil: Moi, le conflit, ça m’éclate. Moi, ça me peut… C’est… Moi, je… Il y a une jouissance de voir en moi comment ça se tape sur la gueule. Ouais. Ouais, ouais, ouais. C’est vraiment ce connerie, je pense, qui est associé… Alors moi, j’ai encore plus vécu via les arts martiaux, tu sais, avec : « Tu dois trancher ton ego et rentrer dans la paix parce que tu vois toujours le grand gars balèze, c’est le mec calme.

Speaker nil: » Alors qu’en fait, le mec balèze, quand il y a une baston, c’est le mec qui est vraiment énervé en général. Parce que le mec énervé qui tape le premier, en général, tu as perdu. Donc, c’est rarement le mec zen qui fait : « Ouh ! » Non, c’est le mec qui arrive, qui te fait un coup de tête de bâtard, qui t’éclate ta tronche sans que tu t’en aperçoives.

Speaker nil: Il est énervé. Mais ça, entre la philosophie et le réel, tu vois, moi, j’ai un gros problème. J’adore la philo, mais j’aime bien le réel. Donc, il y a un moment où tu te dis : « Bon, tu es gentil, mais ton blabla, là, ça ne marche pas quand on fait dans le vrai.

Speaker nil: » Donc, moi, imagine, j’ai grandi avec ça, avec ce : « Tu dois couper ton ego, tu ne dois pas être en colère. La colère fait perdre la lucidité. » La colère, ouais, non, ça te fait mettre des patates de vénère et tu ne sens rien pendant quelques instants.

Speaker nil: Tu peux dire que rien que ça, ça change tout en combat. Et donc, cette quête de paix, je l’ai vraiment eu. C’est vraiment quelque chose… Je me souviens, quand j’avais une quinzaine d’années, je me disais : « Putain, j’aimerais bien être en paix.

Speaker nil: » Alors, est-ce que c’est parce que, à cette période-là, je lisais beaucoup de zen, taoïsme, etc. Tu sais, dans l’orientalisme, je lisais pas mal de philo occidental et cette notion paraissait juste.

Speaker nil: Alors après, il faut voir que dans les philo occidentales, moi, j’aime le cynisme par essence. Je suis plutôt diogène, etc. Donc, ils sont un peu les mecs « what the fuck » du système philosophique.

Speaker nil: Déjà, quand tu commences à dire : « Je ne suis pas trop socratique, hormis pour les questions, mais le reste du temps, je suis plutôt duogéniste », ça change un peu ta manière de voir les choses. Et il y a ce truc, moi, à un moment, je me dis : « Mais non, ce n’est pas vrai.

Speaker nil: La peine ne m’intéresse pas. Ça ne m’intéresse pas. Ouais, mais ton flot ou même hormonalement, tu serais plus, mieux et tout.

Speaker nil: La baston me stimule, l’opposition, le combat. Quand je te dis le rang d’Ori, c’est vraiment ça. Et puis la violence. Je suis un mec violent. Je suis fondamentalement violent. Je suis violent dans mes mots, je suis violent dans mes actes, dans mes gestes.

Speaker nil: Je suis violent avec les gens. Même quand je donne de l’amour, c’est violent. C’est « ah, je vais prendre quelqu’un ». T’as l’impression que je vais faire une souplesse au catch et lui tomber dessus.

Speaker nil: « Je t’aime ». Koubiak dans Parker Lewis quand j’étais gamin. T’es pas capable de… Cette énergie-là, elle est violente.

Speaker nil: Ton amour est violent. Ta manière de faire est toujours dans cette espèce d’ampleur d’énergie. Et la paix ne nous intéresse pas. En fait, moi, au fur et à mesure, je me disais « mais quand je suis en paix, je me dis super ».

Speaker nil: Donc là, on est non-vie plus plus. On est quasiment mort. Il fait « ouh ». Et donc, revenir dans un truc qui ramène à la vie. Et la vie, c’est le combat.

Speaker nil: C’est l’opposition. C’est ses randoris. C’est se dire « tiens, je tente des trucs, tu fais des trucs, tu m’as eu, super ». « J’ai eu, super ». Et puis, on s’en fout. Et vraiment, cette notion de victoire-défaite n’est un truc qui n’existe pas.

Speaker nil: Et c’est pour ça que parfois, se dire « oui, mais tu cherches à être le plus fort ». « Ah, mais non, rien à foutre, en fait. Je cherche à être fort avec moi ». Et par exemple, accepter une défaite et complètement être fort. Alors que ne pas l’accepter, c’est être faible.

Speaker nil: « Oui, mais tu as gagné. » « Ah oui, mais mal vivre ta victoire, c’est être faible pour moi. » Ne pas être égotique, te la raconter, te la péter. Ou au contraire, faire le faux humble, c’est être faible. Être honnête et sincère, c’est être fort.

Speaker nil: Et donc, dans cette notion, l’énergie de combat, c’est vraiment… Moi, je ne vois le monde que comme ça. C’est-à-dire que je ne vois que des interactions.

Speaker nil: C’est très bourdieusien, domination-soumission à longueur de temps. Je ne vois que ça. Et ça me va très bien. C’est ce que je te disais avec tous les lobbies qu’on peut avoir un peu partout.

Speaker nil: On va prendre les lobbies, ce ne sont même pas les lobbies, la pensée féministe, ou sinon ce qu’on appelle les lobbies LGBTQ+, on dit souvent « Ouais, mais regardez, ils font ça, on les voit partout, Netflix les met en avant, etc. » Et je dis aux gens « Mais où est le problème ? » Et c’est pas grave, c’est un combat.

Speaker nil: C’est-à-dire que vous êtes en train de chialer parce que Netflix diffuse trop de trucs, que vous estimez que Netflix diffuse trop de trucs LGBTQ+, ou que c’est trop afro, ou qu’on a mis la petite sirène en noir, et tu es en train de pleurer pour ça, mec.

Speaker nil: Mais fais une contre-offensive. Crée un Netflix, je ne sais pas, avec des hommes blancs, que blancs, si genre ce que tu veux, avec une petite moustache et qu’ils font « Ah, il machin ! » Et puis on n’en parle plus, toi.

Speaker nil: Si tu as envie de faire quelque chose. Non, mais il y a un moment où tu as envie de faire quelque chose. Il y a un moment ou un autre, vous voulez faire quelque chose. Moi, je n’ai pas de problème. Battez-vous à vos trucs. Mais pour le récord, les gens prennent des rounds. Ils prennent des rounds parce qu’on a laissé ça, on étant une expectative de personnes qui sont contre ça, tu vois.

Speaker nil: Ou inversement, quand le lobby réussit à faire quelque chose, tant mieux, c’est bien. Et c’est une baston. Donc, moi, je n’ai pas le problème de plein de gens à dire « Oui, mais c’est bien, c’est mal, c’est ce qu’il faut, c’est la justesse, c’est la justice sociale. » Je m’en fous.

Speaker nil: C’est « Battez-vous. » On verra qui s’en sort. Et pour l’instant, tu vois, on peut dire « Oui, le patriarcat, c’est un truc de merde. » Ouais, mais gueulez autant que vous voulez les féministes et battez-vous.

Speaker nil: Mais pour l’instant, c’est eux qui dominent. Ça fait chier. Eh ben, il faut se bastonner. Et inversement, les mecs, ils disent « Oui, mais maintenant, il y a trop de femmes, il y a trop de trucs. » Ben, battez-vous. Faites en sorte de changer les trucs.

Speaker nil: Et pour moi, il n’y a ni bien ni mal. Tu vois, je m’en fous de savoir si on est matriarcal, patriarcal, si les gens ont envie d’être… bi, gay ou hétéro.

Speaker nil: Je m’en fous. Royal. Mais j’en ai rien à foutre. Fondamentale, tu vois. J’ai un respect profond par la baston de tout à chacun. Et en voyant ça, là encore, ça simplifie à fond la vie.

Speaker nil: Parce que tu n’es pas genre « Ouais, c’est pour machin ou pour truc. » Tu dis juste « C’est quoi la bagarre qui est en train de se faire ? » OK. La gauche contre la droite, l’extrême gauche, l’extrême droite. OK.

Speaker nil: Qui gagne ? Pourquoi ? Quelle pensée est en train d’influencer les trucs ? Quel combat est gagné ? Quel combat ? Quel combat est perdu ? Sur quoi les gars combattent ? Et en fait, moi, ça fait que le monde, je ne vois que comme des plans de baston. Les hommes, les femmes, les trucs, les machins.

Speaker nil: Et je fais « Ah, l’accord. Ronde 1, ronde 150. Oui, mais non, là-dessus, tu vois. » Et tu vois les gens pleurer. Et tu dis « Non, c’est juste un round de perdus. À vous d’y détenir. » C’est pas que toi, ça attire ton attention. Tu dis « Ça se tape sur les gueules.

Speaker nil: Oh, on fait quelque chose d’intéressant. » Ah ouais, en plus. Bien sûr. Là-dessus, tu as purement un truc pulsionnel qui fait « Bah, enfin, les gens, ils papotent normalement. Ah, bah, ils s’insultent sur LCI ou je ne sais même pas.

Speaker nil: Je n’ai pas de télé. Mais tu vois, sur tous ces trucs-là. Mais insultez-vous, les gars. Oui, mais le respect, les droits de l’homme. Rien à foutre. Parlez. Parlez, énervez-vous. Ce n’est pas grave. Et c’est là où j’aime beaucoup dans ce que tu dis. Pour moi, je crois que c’est ce qu’on disait l’autre fois.

Speaker nil: C’est que le point 8, c’est la dure loi du réel. Il y a ce que tu veux. Il y a ce qu’on veut penser. Ce qui est bien. On aimerait que ça se passe. Que la fin dans le monde, le machin. Oui. Et il y a la dure loi du réel.

Speaker nil: Comme dans un combat. Tu aurais aimé gagner. Oui, oui. Mais tu t’es quand même pris un poing dans la gueule. Et tu es quand même par terre. Donc, il y a cette dure loi. C’est comme ça, en fait. Comme la gravité, c’est boum. C’est ça.

Speaker nil: C’est un élément qui, pour beaucoup, fait que je passe vraiment pour un connard. Parce que pour moi, je ne crois pas à la justice. Je ne crois pas à la justesse. Je ne crois pas à l’équité, à l’équilibre.

Speaker nil: Je n’y crois pas à toi. J’aime bien les pensées. C’est ce que je te disais la dernière fois. Je lis aussi bien de l’extrême gauche que de l’extrême droite dans les pensées pour me dire, mais attends, vers quoi ils vont ? J’adore le principe marxiste de dire, ce serait bien que tout le monde soit dans le même… On soit heureux tous ensemble et que le prolétariat, on arrive à… Oui, j’adore le concept.

Speaker nil: Mais les faits… Moi, je suis très basique. Je suis allé à Cuba. Je vois l’ex-Union soviétique. Ouais, ouais, ouais. Je vois la Chine maoïste.

Speaker nil: Ouais, ouais, ouais. Ouais, ouais. Bon moyen, les gars. Moyen. Mais pareil pour les fachos, l’extrême droite. Bon, les zizis, pas terrible, tu vois. Tous les franquistes et tout, pas terrible non plus, tu vois.

Speaker nil: On voit bien quand même qu’il y a un truc… Bon, ça ne marche pas. Ce n’est pas… Dans le réel, ce n’est pas top. Ouais. Donc, le réel, en fait, te ramène à enlever toutes les mystifications et les blablas sur 50 pavés et un million d’heures de personnes qui te papotent là-dessus.

Speaker nil: Mais dans les faits, ça ne marche pas. Ce n’est pas bon. Après, on pourrait me dire, oui, mais c’est parce que… Mais les faits ont montré que ce n’était pas OK. Et cette notion du réel fait que pour moi, il n’y a pas de justice, il n’y a pas de truc. La loi du plus fort, c’est vrai qu’elle revient dans ce que je dis du coup.

Speaker nil: C’est celui qui gagne qui a raison. Eh ouais. C’est con, mais… Ouais, mais non, mais c’est dégueulasse. Non, ce n’est pas dégueulasse. Ils sont plus forts. C’est ce que je te disais. Je sais que c’est choquant et que ça agace souvent.

Speaker nil: Mais je t’avais pris l’exemple du fait qu’on est colonisé. Et que je comprends complètement qu’aujourd’hui, les mouvements décoloniaux, etc., ils nous disent, les gars, il faut quand même dire que vous avez fait de la merde.

Speaker nil: Vous étant le peuple français ou les peuples qui ont colonisé. Et régulièrement, je dis, OK. On peut aujourd’hui, à posteriori, dire que c’est de la merde et que ça n’a pas été OK vis-à-vis de ce qui a été fait au peuple, clairement.

Speaker nil: Mais moi, je reprends les bases. Un peuple A a niqué un peuple B. Voilà. Voilà. Il y a des vainqueurs, des vaincus. Ce n’est pas équitable. Ce n’est pas égalitaire.

Speaker nil: Ce n’est pas fait pour être gentil. On prend quelque chose. L’Afghanistan. Afghanistan, baston. Les Russes arrivent, ils se font jeter. Les Américains arrivent, ils se font jeter.

Speaker nil: On a eu l’impression de changer à peu près quelque chose. Tout le monde se bat. L’Afghanistan est revenu comme il y a 20 ou 30 ans. Hyper fermé, hyper rigoriste, etc., etc. Ceux qui ont gagné, c’est eux.

Speaker nil: Ce n’est pas les Ricains, ce n’est pas les Russes. Ce n’est pas eux. Et que tu le veuilles ou non, que tu acceptes ou pas, ce qu’ils font, leurs règles, leurs lois, leurs trucs, que moi, je trouve débile, ce que je trouve horrible pour les personnes qui vivent là-bas, oui, mais c’est eux qui ont gagné.

Speaker nil: En fait, il n’y a rien à dire. Comme quand les Baptous, ils ont conquis des parties du continent africain, les Baptous, à ce moment-là, c’est eux qui ont imposé leurs règles, qui ont été justes ou injustes complètement.

Speaker nil: Pour moi, c’est plus injuste qu’autre chose. Mais qu’importe, tu vois, quand tu gagnes, et on le voit, il n’y a pas besoin de partir sur des trucs aussi importants que malheureusement les guerres, mais dans le quotidien, celui qui a gagné un argument dans un débat, dans des arguments, même qui gagne de l’argent, qu’on a plus que l’autre, on va plus l’écouter.

Speaker nil: Quelqu’un qui va avoir du pouvoir à un moment ou à un autre, qui a gagné le pouvoir, qui s’est battu pour, qui a peut-être escroqué tout le monde, mais on s’en fout, il a gagné. Il a le pouvoir. Tu fermes ta gueule.

Speaker nil: Oui. C’est ancré dans nos gènes, cette dominance éthologique. On sait que quelqu’un qui roule avec une grosse bagnole, statistiquement, on le laisse plus passer. Quelqu’un qui a un costard, on le regarde différemment.

Speaker nil: Et puis les femmes sont plus attirées. Il y a le réel à cette fâcheuse tendance à casser tout ce qu’on aimerait qu’il soit, mais ça n’est pas. Le réel n’est pas équitable, comme tu dis.

Speaker nil: C’est profondément déséquilibré. La gazelle, elle peut crier autant qu’elle veut, elle se fait bouffer à la fin quand même. Exactement. Et tu vois, je comprends la voie. La volonté très humaniste de dire : « Oui, on va faire des règles et des lois pour tenter de ramener vers cette notion-là. » Bien sûr.

Speaker nil: Je la comprends intellectuellement, mais alors moi qui suis le gars à poil, vraiment l’animal, je dis : « OK, mais ce ne sont pas les règles de la nature en fait. » Oui.

Speaker nil: Je suis désolé. Je comprends qu’il faut qu’il y ait une équité, ça je comprends, mais ma nature, elle dit : « Eh, mais ce n’est pas comme ça. C’est normal en fait. Battez-vous autant que vous voulez, mais l’inquisition de la pensée humaine par rapport à la nature, on pourrait dire que ça a battu la nature, alors qu’au bout du compte, on s’aperçoit que notre violence, notre haine, le fait qu’on fasse encore des guerres après 300 000 ans d’être humain, tu vois, ça fait 300 000 ans qu’on est des sapiens, on se fout encore sur la gueule.

Speaker nil: On dit : « Oui, c’est la religion. » Non, mais la religion, il y a 5 000 ans, 300 000 ans, on reprend 300 000 ans. 290 000 ans, on va dire, il n’y a pas eu de religion qui a été mise en avant particulièrement. Et pourtant, on a buté les otages.

Speaker nil: On a fait le Australopithèque. On a buté tout le monde. Les sapiens sont devenus les mecs qui ont buté le game, qui ont pris le game. D’accord ? À partir de là, on s’est quand même fait la gueule entre nous. On s’est tapé dessus.

Speaker nil: On a créé des pays. On s’est tapé dessus. On est fait pour se taper. Point. On ne fait que ça et on n’a jamais créé la paix. Donc, on peut avoir, parce que croire que ceux d’avant ne voulaient pas la paix, c’est une grosse connerie.

Speaker nil: On a toujours voulu la paix. Le problème, c’est qu’on n’est pas capable de le faire parce que ce n’est pas notre nature. Donc, on sera tout le temps en guerre et c’est dommage. On a eu 80 ans et on voit bien que ça se morcelle dans tous les sens.

Speaker nil: Ou l’Europe, même l’Europe commence à être à deux doigts de partir en vie. Et c’est un État où on ne peut rien faire parce que ça est partie de la nature humaine. Et je comprends l’envie progressiste de dire non, mais attend, on va changer les mentalités.

Speaker nil: On va éduquer. Mais regarde, en fait, ce qu’on est en train d’entendre aujourd’hui, ça a déjà été mis en place dans les années 60. Et pour l’instant, ça n’a pas donné grand chose. Ça n’a pas donné grand chose. L’égalité. Égalité, le peace and love, les bitniks, les trucs, ça n’a pas fonctionné.

Speaker nil: Et pourtant, on a éduqué une génération de personnes à être plus comme ça. Et pourtant, ça n’a pas marché. Donc, je suis toujours je reviens toujours au truc très primitif à dire bon, voilà, on en gâterait instinctif.

Speaker nil: Oui, j’y crois pas. Je le ressens même pas. Et je le vois quand je le vois. Je dis bien, beau combat, beau round. Maintenant, combien de temps ça? Et après, tu vois, comme tu disais, tu reviens dans ta simplicité, est ce que toi, dans ce qui compte pour toi, est ce que in fine est ce que tu fais au quotidien, comme tu disais, manger, faire ton sport, te bastonner?

Speaker nil: Quoi? C’est ça? Parce que moi, de toute façon, à moins que notre pays soit en guerre et au bout du compte, ça sera la même chose. Si je ne creve pas dans les 10 secondes, je mangerai.

Speaker nil: Je vais me bastonner et je dors bien. Ce sera pas ma vie. Elle va pas être ouf. Et un truc que tu m’avais dit qui est pareil, qui est souvent un peu.

Speaker nil: Peut être exagéré, j’en sais rien, mais en tout cas, qui est mal compris, souvent avec les termes des diagrammes, la vengeance du 8. Toi, tu me disais mais Fabien, c’est pour moi, c’est juste un retour du bâton, une sorte de karma.

Speaker nil: En tout cas, tu me donnes ça. Ça revient en fait, c’est le boomerang. Tu peux me dire que tu nous en parles, c’était OK de cette logique. Ce qu’on pourrait appeler la logique comptable du 5 ou je te donne pour te donner de l’information, tu as intérieurement donné beaucoup plus.

Speaker nil: C’est quoi ce retour du bâton dans ton programme à toi ou tu dis c’est pas de la vengeance, c’est un retour de bâton. A fait quelque chose et croire que tu ne me tu dois rien ou il se passera rien.

Speaker nil: Il n’y aura pas un P back, il n’y aura pas un retour de paiement, une action retour. C’est illusoire pour moi. Tout acte a une conséquence. Et la conséquence, c’est pas genre je vais me venger. C’est juste maintenant, je vais remettre à même niveau ce qui s’est passé.

Speaker nil: Donc, tu as appris ou tu as fait quelque chose. Maintenant, dans un an, dans dix ans, dans 20 ans, tu perds. Pas comment, mais ton nom, ton prénom, ton adresse. T’inquiète, je vais stalker. Je vais bien savoir truc parce qu’à un moment, il faut que tu payes parce que il y a une pseudo notion de dire non, c’est tenté de rendre neutre l’interaction qui a pu avoir.

Speaker nil: C’est pour ça que j’aime la baston quand elle est honnête. Est ce que la baston t’a perdu? Jamais. Tu voudras pas. Il y a un truc. Ce qui est compliqué, c’est les gens qui font des coups de pute. C’est des gens qui font des trucs.

Speaker nil: Il y a des gens qui font des trucs par derrière, des gens où tu n’as pas pu avoir immédiatement une interaction, si ton interaction admettons en train de te voler un truc que tu te bats pour cet élément là, que le gars te pète la gueule et te prend ton truc, ton vélo ou autre.

Speaker nil: Voilà ta perte. Par contre, le mec, tu sais pas. Il te l’a volé et t’as pas pu te battre pour. Il y a un moment ou un autre. Il y a une dette.

Speaker nil: Il faut une dette. Exactement. Il y a bien. Il y a un retour. Maintenant, tu m’as appris quelque chose. Il y a un retour qui doit arriver, mais ce n’est pas un esprit de vengeance. Je me vengerai. C’est juste.

Speaker nil: Maintenant, tu viens récolter un petit peu ce que tu me dois. Tu me dois quelque chose ou je dois te donner à l’équivalent. Bon, si je peux te voler ton vélo, je te volerai ton vélo. Si je dois faire quelque chose qui amène la même blessure physique, psychique, émotionnelle, je suis en train de le faire.

Speaker nil: Il n’y a pas la notion. On pourrait se dire je prépare un plan, je pars dans mon sein qui est en train de penser à des trucs. Non, c’est vachement plus vachement plus primitif.

Speaker nil: Encore, c’est ta bouffe et la gazelle que je me suis, que je me suis pris la tête à chasser. Le moment où tu auras une bonne gazelle, je viens de péter ta gueule pour prendre ta gazelle et basta. Après, moi, j’en parle plus.

Speaker nil: Je m’en fous. Oui. Et qu’est ce qui est du coup ? C’est quoi les éléments pour toi qui font que quand tu dis coup de pute, c’est quoi qui va déclencher ce truc là ou que tu vas dire ?

Speaker nil: Ce qui ramène à cette notion de tu n’as rien pu faire un vol, une injustice, un peu un élément qui semble injuste à un moment donné où tu dis putain, j’ai aucune balle.

Speaker nil: Et là, c’est le cas de le dire. Si je ne peux pas tirer, il ne se passe rien. Je ne peux rien faire parce que je ne suis pas dedans. Je ne suis pas dans le timing. Je n’ai pas de problème à partir du moment où tu as pu mettre en place une action ou on revient sur le tout doux, à partir du moment où tu as.

Speaker nil: Tu as pu te défendre, attaquer, tenter quelque chose. Ça n’a pas marché. Par contre, cette espèce de truc qui se fait par derrière toi, le côté non honnête vient toujours même truc, tu caches tes intentions, tu caches ta manière de fonctionner, tu caches ton truc.

Speaker nil: Et d’un coup, il y a un truc qui se passe à l’intérieur de moi. OK. Maintenant, il y a eu la réalité, mais maintenant, tu auras la réponse à ta réalité. Tu vois, tu viens de te démasquer, tu viens de me faire un coup de salaud, tu viens de me voler, tu viens de me faire du mal pour x ou y raison.

Speaker nil: OK, maintenant, je sais qui tu es et j’attends le moment où on va se confronter. Toi, moi, dans ce que tu es maintenant, je vais te faire au moins autant que ce que tu m’as fait au moins autant. Oui, oui.

Speaker nil: Et est ce qu’il y a l’idée du coup, quand tu dis maintenant, je sais qui tu es. Il y a tu te vois cataloguer la personne comme ça ou après tu te tuer et tu t’enferme dans un truc ou après, tu sais, c’est toujours la même chose.

Speaker nil: C’est un rapport de com. À partir du moment où on s’est foutu sur la gueule, on peut aller boire une bière. Après, ouais, pas un problème. On a dit les choses. Cette histoire est fermée. Pour moi, elle est finie. Si tu as envie de reparler.

Speaker nil: Et on en reparle. Mais dis le moi clairement et bien pas par derrière. On fait, on en reparle, on se retape dessus physiquement ou psychiquement. Qu’importe. Et si vraiment, on voit qu’il n’y a plus de rapports possibles. Salut, pas grave.

Speaker nil: Personne n’est irremplaçable. Puis t’es qu’un humain. On s’en fout. Donc, il n’y a pas le truc d’un ennemi ou de gens que tu as vraiment entre guillemets banni ou tu dis lui.

Speaker nil: Non, non, non, j’ai pas. Non, tu vois. Des gens que j’ai pu haïr. Je pense à mon proviseur d’un bahut. J’étais dans un bahut 14 contrats.

Speaker nil: On se faisait taper à longueur de temps. C’était super chaud. Tu vois la notion non vie là aussi. Je peux te dire que là, j’étais plus en mode survie. Parce que tu prenais tellement cher. C’était l’écoriste en mode vénère, tu vois.

Speaker nil: Sauf que c’était dans les années 90. Et mon proviseur, je l’ai. Mais vraiment, je pense qu’il faisait du 8. Il arrivait, il nous tapait pour rien. Il avait des mains énormes et tout.

Speaker nil: Il boitait. Il nous shootait. On avait entre 10 et 13 ans. On se faisait exploser. Il tournait sa chevalière pour que ça marque qu’on avait des grosses traces. C’était bien.

Speaker nil: C’était vraiment à l’ancienne, mais en mode. Il éduquait comme dans les années 40. C’était chouette. Eh bien, tu vois, avec le temps, je l’ai haï. J’en ai voulu à mes parents.

Speaker nil: A chaque fois, je leur disais bande de cons, vous avez fait vraiment de la merde et tout. Tout ça pour en gros, pas avoir à vous occuper de moi. Parce que ça vous donne de choses à foutre. Ce qui est logique, c’est des parents, des enfants.

Speaker nil: C’est sympa, mais pas non plus prendre tout en énergie. Et. Ce mec là, avec les années, je me dis. Il y a quelques années, j’ai fait mais non, en fait, il était bien.

Speaker nil: Il était bien parce que c’était très old school. Tu vois, dans un monde comme aujourd’hui, je me dis mec, il aurait pas tenu.

Speaker nil: Mais qu’est ce qu’il a? Il a fait des choses. C’est impossible, même quand tu te rebellais, tu te prenais le week-end de colle.

Speaker nil: Week-end de colle c’est à dire que tu es tout seul au bahut, avec un mec qui tape à longueur de temps. Avec lui en plus ? Oui. Ah oui d’accord. Non, tu n’étais pas avec des fions, tu étais avec des mecs qui étaient violents, il y avait un internat donc en gros tu pouvais dormir là bas.

Speaker nil: Donc tu étais impuissant complètement ? Tu es complètement impuissant, tu es dans le truc où tu ne peux rien faire, tu es juste baisé quoi. Tu fais : “Ouais, toi par là c’est chaud.” Mais tu vois, a posteriori, je me suis dit : “Mais non, en fait ce mec il avait, ce n’était pas forcément bien amené, mais au bout du compte, pourquoi pas ?” Je ne dis pas qu’aujourd’hui ce serait un truc à faire, mais ce côté hyper rigoureux, cette notion d’imposer à l’enfant de bosser comme un ouf et tout, ça va complètement à l’envers de l’éducation positive.

Speaker nil: Moi j’ai eu une éducation pas positive, mais ça forge. Tu vois, pour quelqu’un qui fait du 8, tu dis : “Bah ouais, bon, ça va.” Et après, ça ne te rend que plus fort. Oui, c’est sûr. Tu t’en prends plein, tu te forges et tu fermes ta gueule.

Speaker nil: Et ce n’est pas agréable, tu continues quand même, parce que tu n’as pas le choix, mec. Et cette notion-là, mine de rien, avec le temps, elle n’apporte plus qu’elle n’a enlevé sur le malaise pendant quatre ans et puis les années où tu maugrais de temps à autre à dire : “C’était de la merde.” Eh bien, c’était de la merde, mec.

Speaker nil: Ce n’est pas grave. Oui, c’est ce qui est une haute hauteur. Pour reprendre un probable 8, ceux qui ne te tuent pas te rendent plus fort. Oui, c’est ça.

Speaker nil: C’est vrai. Ça va, ça va. Tant qu’on n’est pas mort, on se débrouille. Tu encaisses, tu fais de l’encaisse, tu vois. C’est très art martiaux, tu encaisses, mec. Et plus tu apprends à encaisser tôt, mieux tu encaisses.

Speaker nil: Après, psychiquement, il paraît que ce n’est pas vraiment vrai, mais ce n’est pas grave. Après, ça dépend des types, tu vois. Parce que moi, j’avais été hyper étonné de recroiser des gars qui étaient complètement déstructurés. Mais parce que je pense que là, le type de personnalité, ça correspond.

Speaker nil: Ah ben, ça, c’est sûr. Ça a été horrible. Je n’étais pas du tout en bien. Mais tu vois, à postériori, je pense que ça m’a plus structuré en positif que ça m’a cassé. Alors que j’ai vu des personnes qui, là-bas, ça allait plutôt bien.

Speaker nil: Et des années plus tard, je les ai revues dans les études sup et ils avaient tout foiré. Alors que c’était des monstres en cours à l’époque. Il y avait une espèce de… Mais je pense que ça a tellement blessé, abîmé, humilié, cassé que, ben, il y en a, ils ne se sont pas restructurés.

Speaker nil: En tout cas, le 8, ça peut pas être. Il faut parler de son langage, en effet. Quand tu crois que le monde est une lutte, pour toi, c’est pas… Je ne sais pas si on peut dire que c’est normal.

Speaker nil: Mais en tout cas, tu connais ce langage-là et comme tu dis, tu te transformes peut-être plus facilement que d’autres zénatypes. Ouais, je pense que c’est ça. C’est que, ben, en fait, ça répondait à : la vie, c’est une pute. Et puis, ben, tu fais avec, quoi.

Speaker nil: Tu n’as pas le choix. Ça fait mal, ça fait mal. Et tu n’es pas heureux, ben, tu n’es pas heureux, quoi. Et on s’en fout. Tu vois, personne n’en a rien à foutre. Il faut que tu sois heureux.

Speaker nil: Tu vois, ça n’a aucun intérêt pour le monde. Ça n’a aucun intérêt pour personne, en fait. Alors, bien sûr, tes parents peuvent trucs, mais après, eux aussi, ils ont leurs problèmes, ils ont des choses à gérer.

Speaker nil: Donc, tu vois, cette notion-là, c’est : ben, démerde-toi. Et démerde-toi, en général, ben, tu t’en sors. Par contre, ben oui, tu vas avoir mal, tu vas souffrir, tu auras des cicatrices, tu t’en vas… Mais c’est la vie, mec. En fait, si tu pars du postulat que la vie, ce n’est pas agréable, ben, tout est sympa.

Speaker nil: Les gens, c’est parce qu’ils attendent tout, genre la vie est belle, tout est merveilleux. Moi, la vie, elle est neutre, voire pas bien, tu vois. Les humains sont en général neutres ou très cons.

Speaker nil: Je m’inclue dedans, bien sûr, je ne me mets pas du tout en supérieur de quoi que ce soit. Donc, au bout du compte, tu peux être que… Tu ne peux pas être dessus. Non, non, ça va. Il y a des gens qui sont pas, il y a des trucs cools, il y a des beaux moments.

Speaker nil: Mais je ne suis pas en train de me dire : ouais, la vie t’offre tout ce que tu veux, c’est merveilleux, c’est incroyable. Non, non, non. C’est de la merde. Quoi, c’est de la merde ? C’est vraiment une question de perception. Tu peux vivre des trucs pourris, humiliants, cassants, brisants et dire : ça va, c’est la vie.

Speaker nil: C’est la vie avec toute cette espèce de généralisation apaisée à dire : ce n’est ni bien ni mal. Qu’est-ce que je veux en faire ? Je pense que là-dessus, les notions de systèmes comme l’hypnose ou PNL, mais qui est un sous-ensemble d’hypnose, cette notion d’état d’esprit, ce n’est pas rentrer dans les conneries que balancent tous les Youtubers en mode : je vous vends des formations à 10 000 €, mais ce côté d’état d’esprit de se dire : mais ouais, en fait, c’est vraiment la manière dont je vais appréhender les choses avec mon état psycho-émotionnel qui peut vraiment faire que : ouais, ça n’a été pas cool, mais qu’est-ce que j’en fais ? Qu’est-ce que je fais de ce matériau que j’ai à ce moment-là et comment je vais le structurer ?

Speaker nil: Effectivement. Soit tu fais, on finit avec la… dans la merde.

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Théorie polyvagale : tout ce que tu dois savoir

La théorie polyvagale a le vent en poupe car elle est un pavé dans la mare qui apporte beaucoup plus de pertinence et de précision dans le fonctionnement de notre système nerveux.

Qu’est-ce que la théorie polyvagale (ou TPV) ? Quels sont ses principes ? Quels sont les champs d’application ?

Théorie polyvagale

Stephen Porges est à l’origine de la théorie polyvagale (ou TPV).

Avant de détailler ce qu’est la théorie polyvagale, faisons un petit détour par le fonctionnement de notre système nerveux et particulièrement du système nerveux autonome.

Ce magicien de système nerveux autonome est responsable de la vie végétative, automatique : grâce à lui, je respire sans y penser, ma digestion se fait seule, mon cœur continue de battre…

Auparavant on divisait le système nerveux autonome en 2 : système nerveux sympathique et système nerveux parasympathique.

  • Le système nerveux sympathique est la pédale d’accélérateur de l’organisme : il met tout en mouvement, il accélère le rythme cardiaque, il accélère la respiration, il active le mode combat ou fuite. Il est en lien avec l’adrénaline et la noradrénaline, 2 catécholamines en lien avec les réactions au stress qui activent le système nerveux. Il est activé dès que l’on réfléchit, que l’on bouge, que l’on conduit, que l’on travaille, que l’on fait du sport… Bref, tout passage à l’action.

  • Le système nerveux parasympathique est la pédale de frein de l’organisme et associé au nerf vague : il est responsable de toutes les fonctions de régénération, le sommeil, la digestion, l’élimination. Il est activé dès que l’on se repose, qu’on respire, qu’on prend notre temps, qu’on écoute une musique douce…

Avec la théorie polyvagale, la dualité est devenue trinité : désormais nous savons que le nerf vague se sépare en deux branches, le vagal dorsal et le vagal ventral.

Ainsi notre système nerveux autonome se retrouve avec trois branches : le vagal dorsal, le système nerveux sympathique et le vagal ventral. À part changer les livres d’anatomie, qu’est-ce que ça change ?

Eh bien beaucoup de choses ! Nous allons détailler les implications un peu plus bas.

3 principes de la théorie polyvagale

Hiérarchie automatique du système nerveux

Le premier principe de la TPV est la hiérarchie. La théorie polyvagale postule l’existence d’une hiérarchie automatique dans notre système nerveux. Le même type de hiérarchie est visible en ennéagramme on l’on peut constater une hiérarchie dans nos centres d’intelligence (mental, émotionnel, instinctif) selon le type de personnalité.

Cette hiérarchie signifie que les états s’activent automatiquement en fonction du danger perçu :

  • D’abord on est en vagal ventral, la branche du nerf vague responsable des états de bien-être et de détente. On communique avec les autres, tout va bien. Quand il y a un léger stress, il y a le réflexe d’entrer en relation, d’aller chercher le contact avec autrui pour se coréguler (cf le troisième principe).

  • Comme la vie n’est pas un long fleuve tranquille, un stimulus vient nous chatouiller les narines (un courrier des impôts, un voisin un peu pénible, un client difficile à gérer…) : si ce stimulus nous dépasse, on descend d’un étage et on passe dans le système sympathique avec les états de lutte ou de fuite, selon notre réaction privilégiée.

  • Si le stress continue, que les stimuli se surajoutent les uns aux autres et que ça ressemble plus à une inondation dans la maison qu’une mouche qui se pose sur notre visage ET qu’il n’y a plus de porte de sortie… ça descend encore d’un étage : on passe en vagal dorsal, la branche du nerf vague responsable de l’extinction. Le disjoncteur coupe le courant, on s’éteint, on déconnecte et on passe en mode lapin au milieu des phares, dans des états dissociés et anesthésiés. C’est la sidération, le FREEZE.

Evidemment, ces 3 états sont nécessaires, il n’y a pas un dans lequel il faudrait être tout le temps et un à bannir. Si le système nerveux autonome fonctionne ainsi c’est qu’il a de bonnes raisons de le faire ! On peut constater le magnifique mécanisme de défense de l’organisme pour se réguler.

Les problèmes arrivent quand on reste coincé dans un étage. Par exemple, rester bloqué dans le système nerveux sympathique amène l’individu à être coincé dans ses réactions automatiques de lutte ou fuite et direction le burn-out. Parenthèse : Le burn-out est symptomatique d’une époque qui valorise la productivité à tout prix, ce qui crée des individus qui n’écoutent pas leur corps, leurs symptômes et crament leur système nerveux. Le burn-out est simplement l’aboutissement d’une surstimulation du système nerveux sympathique.

Neuroception

Le deuxième principe de la théorie polyvagale (TPV) est la neuroception. La neuroception est une sorte de système de surveillance interne qui vérifie les signaux de danger et de sécurité :

  • Neuroception de sécurité : le vagal ventral s’active pour aller expérimenter et connecter dans le monde.
  • Neuroception de danger : le sympathique s’active pour fuir ou attaquer.
  • Neuroception de danger vital : le vagal dorsal s’active pour éteindre l’organisme.

Evidemment, si on fait un petit détour par l’ennéagramme, cette neuroception dépend fortement de notre personnalité, notre attention ne se focalise pas du tout sur les mêmes choses selon le câblage de notre ego. Ainsi, certaines personnes se sentent en sécurité dans des endroits objectivement dangereux (par exemple un type 9) tandis que d’autres se sentent en danger chez eux dans un endroit objectivement tranquille (par exemple un type 6).

Ce n’est JAMAIS l’événement qui crée notre réaction, c’est nous-mêmes. C’est d’ailleurs cela qui permet de déceler les hyper-réactivités, on en reparle un peu plus bas.

Cette neuroception dépend aussi de notre histoire, de notre éducation, de notre génétique… Pendant des années, la vue d’un chien me mettait en stress car un chien m’a mordu quand j’étais enfant. Il est fréquent que quelqu’un ayant vécu un traumatisme psychologique de façon répétée (critiques, insultes, violences sexuelles) a un système nerveux en alerte quasi-permanente, a fortiori quand c’est arrivé tôt dans la vie.

La neuroception suit trois courants de conscience : l’intérieur, l’extérieur et l’entre-deux.

  • L’écoute intérieure se produit lorsque la neuroception s’intéresse à ce qui se passe à l’intérieur de notre corps – les battements cardiaques, le rythme respiratoire, l’état de tension musculaire – et l’intérieur des organes, particulièrement du système digestif.
  • L’écoute extérieure commence dans ton environnement immédiat et s’étend ensuite au monde entier pour inclure le quartier, le pays et toute l’humanité.
  • Le troisième courant de conscience, l’écoute intermédiaire, est la manière dont votre système nerveux communique avec d’autres systèmes, que ce soit en tête-à-tête ou avec un groupe de personnes.

Ces trois niveaux d’écoute fonctionnent toujours de façon instinctive, instant après instant, sous le niveau de notre conscience.

En arrière-plan, la neuroception provoque les changements d’états autonomes qui nous invitent à entrer en contact avec les gens, les lieux et les expériences, ou qui nous éloignent de ce contact et nous amènent à nous protéger en combattant, en fuyant ou en nous fermant. Comment on pense, se sent et agit commence avec la neuroception et cela conditionne en bonne partie notre histoire et notre mythe personnel.

Corégulation

Le troisième principe de la théorie polyvagale (TPV) est la corégulation. La corégulation consiste à vivre des moments de connexion aux autres êtres vivants dans un lien de confiance et de sécurité. C’est un indispensable pour notre bien-être et même pour survivre. Depuis bébé, nous avons eu besoin de système nerveux des autres pour nous réguler et tout le processus de maturation consiste à peu à peu devenir plus autonome dans cette régulation, en tout cas de savoir aller chercher la corégulation quand le besoin s’en fait sentir.

Les applications de la théorie polyvagale (TPV)

La TPV peut s’appliquer à beaucoup de domaines de vie. Voici 3 champs d’application simple pour la vie de tous les jours.

Introspection

La TPV est un outil très intéressant pour l’introspection, entre soi et soi : observer ce qui me fait du bien, ce qui me fait passer en vagal ventral. Relations chaleureuses, animaux, nature, musique…

Il est extrêmement important de savoir déceler ce qui m’active, me fait passer en sympathique (agitation) ou en vagal dorsal (inhibition). Ce qui te déclenche est extrêmement personnel. Certaines personnes s’affolent à la vue de sang, d’autres d’une araignée, d’autres d’un formulaire CERFA.

Toute hyper-réactivité me renseigne sur l’agitation de mon système nerveux et fait le lien avec une éventuelle mémoire traumatique. Dans ce cas, une libération émotionnelle avec un outil comme NERTI est particulièrement adaptée pour rééduquer le système nerveux et lui montrer qu’il n’y a aucun danger.

Attention : certains outils comme l’hypnose, l’EFT ou la PNL peuvent être utilisés pour faire croire au système nerveux que tout va bien en rajoutant des transes sur un système nerveux en alerte. C’est une très mauvaise idée qui crée des déplacements de symptômes, empire le problème et c’est une faute professionnelle de ces accompagnants qui manquent d’une vision systémique. J’ai observé ce schéma de façon très récurrente dans le développement personnel et ça fait partie des meilleures façons de se maltraiter, car on nie purement et simplement l’émotion, le trauma, la blessure.

La TPV est un outil précieux pour se rendre compte de l’état d’activité du système nerveux instant après instant pour constater quelle branche prédomine.

Accompagnement

Connaître la TPV permet de comprendre que le système nerveux a un rôle prépondérant dès qu’il y a une mémoire émotionnelle, un traumatisme psychologique.

Quand tu as un client qui est dans une boucle de stress, ça ne sert à rien de lui dire qu’il n’y a aucune raison de vivre ça : il le sait très bien.

Connaître les différents états du système nerveux donne la possibilité de s’adapter et de donner à la personne ce dont elle a le plus besoin : très souvent de l’écoute et de l’empathie.

Ainsi, les émotions peuvent se libérer et le système nerveux s’apaise alors naturellement.

Communication

Dans le couple, avec les enfants, dans le milieu professionnel ou amical, je trouve cela précieux de connaître l’état actuel du système nerveux de notre interlocuteur.

Typiquement, quand la personne à qui je parle est dans un mode “sympathique”, agité et mû par l’attaque ou la fuite, j’ai intérêt à être vigilant sur ce que je dis et la façon dont je le dis. Dans cet état, on est très irritable et on part au quart de tour, la parole dépasse la pensée et ça peut créer des conflits, briser des relations, pour pas grand chose.

L’intelligence émotionnelle peut nous aider à proposer un espace d’écoute pour l’autre si on constate qu’il est dans un stress important. Pour autant, n’y vois pas une injonction à l’écoute ou à l’empathie : tu fais ce que tu peux. Si tu n’en as pas les moyens, ça ne sert à rien d’essayer ou de se forcer.

Tu ne peux donner à l’autre que ce dont tu débordes toi-même. Feindre l’empathie si t’es toi-même en mode lutte va probablement empirer la situation, d’autant que nous sommes des êtres sensibles au système nerveux des autres.

C’est d’ailleurs prouvé que l’état de cohérence cardiaque calme le système nerveux des êtres vivants autour (même les bébés et les animaux).

Ca marche aussi avec un système nerveux agité : il suffit de voir un enfant très en colère (en mode combat) pour capter instantanément l’impact sur le parent, que ça met très souvent aussi en stress vu qu’il est incapable de s’auto-réguler.

Théorie polyvagale, un dernier mot

Le monde moderne est très agressif pour notre système nerveux, notre cerveau et nos émotions.

Il est vraiment important d’apprendre à stimuler régulièrement le vagal ventral responsable du sentiment de détente et de sécurité. Dans cet espace, tu peux vivre tes émotions et tu as accès à tes ressources beaucoup plus facilement. C’est là qu’intervient la résilience et que tu peux avoir une réponse plus adaptée à la situation.

En effet, en mode sympathique ou vagal dorsal tu n’as pas le choix, c’est une réaction automatique et conditionnée. Tu ne penses plus avec ton cerveau, tes lobes frontaux sont en vacances car tu restes coincés dans les réactions de stress.

Dans le vagal ventral, tu passes des réactions automatiques à une réponse plus consciente. Quelle différence ? Dans la réaction, c’est conditionné : stimulus – réaction. Dans la réponse, il y a un micro-temps entre le stimulus et la réponse, ce que certains appellent la pause cortico-thalamique.

Si tu prends soin de ton système nerveux, tu te rends le plus grand des services. Rends-toi compte, il gère TOUTES les fonctions automatiques et végétatives de ton corps. À toi de mettre en place ce qui fait du sens : méditation, cohérence cardiaque, sieste, respiration consciente, balade en forêt, dessiner, jouer de la musique…

Pour explorer plus ce sujet de la TPV, tu peux aller voir la vulgarisation de Sandra Boré de effervescience en français et en anglais lire les livres de Stephen Porges et Deborah Dana.

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Sous-type tête-à-tête et instinct sexuel en ennéagramme

L’instinct sexuel est-il vraiment une simple pulsion de reproduction qui nous fait sauter sur tout ce qui bouge, comme on l’imagine dans l’inconscient collectif ?

Qu’est-ce qui se cache derrière cet instinct sexuel mal connu et plein de clichés ? Quel est son lien avec l’ennéagramme, le sous-type sexuel (ou tête-à-tête) et chaque type de personnalité ?

Accroche ta ceinture et lis la suite !

Qu’est-ce qu’un instinct et un sous-type ?

Avant de parler spécifiquement de l’instinct sexuel, reprenons les bases. L’instinct est un comportement inné qui pousse à agir d’une certaine façon pour survivre, il est automatique et inconscient et permet la survie de l’être, donc de l’espèce. Les instincts sont enracinés dans le corps et sont consécutifs à des millions d’années d’évolution, nous les partageons avec tous les êtres vivants.

L’instinct est une stratégie évolutive qui permet à une espèce de pérenniser son existence et est lié à la survie. L’instinct est un thème indépendant de l’ennéagramme même si le pont entre les deux est évident.

En effet, l’ennéagamme parle du centre instinctif : il est relatif à la survie, à la réaction immédiate dans le présent, au corps, au mouvement et à l’action. Il est le siège du contrôle, de la colère et a un fonctionnement binaire ON/OFF.

En ennéagramme, le sous-type est le croisement entre l’instinct dominant et le type de personnalité. L’ego du type ennéagramme s’approprie l’instinct dominant d’une certaine manière en en fait une question de survie, ce qui se manifeste par des comportements clairement visibles.

Dans le corps, l’instinct se déclenche en fonction des conditions de vie et permet la survie physique de l’individu. Dans l’ego, l’instinct est récupéré pour une finalité de survie psychique égotique.

Dans le corps, il y a un vrai danger de mort perçu par le corps : le manque de nourriture ou le froid par exemple.

Dans l’ego, le danger ne concerne pas la survie physique mais il est une menace à notre sentiment d’existence et s’amalgame avec un danger de mort réel. C’est ainsi que nous pouvons avoir très peur de parler en public sans qu’il n’y ait le moindre danger réel. À l’époque de mes études en école de kiné, je tremblais de peur dès que je devais parler devant 3 personnes.

Il y a le risque d’être exclu de la tribu et le bannissement du groupe est ancré très profondément en nous comme un danger majeur. Cet exemple concerne l’instinct social lié à nos pulsions grégaires, ce qui fait qu’autant de gens sont rassurés dans un groupe. Être seul face au monde est l’une des plus grandes peurs de l’être humain.

On pourrait faire le même parallèle avec la peur ne pas être désiré par quelqu’un avec l’instinct sexuel ou la peur du frigo vide avec l’instinct de conservation.

L’instinct sexuel ou tête-à-tête

L’instinct sexuel consiste à recherche la meilleure relation reproductive ou le plus grand nombre de relations. Selon l’environnement dans lequel l’individu évolue, on préfère :

  • Une stratégie r (pour reproduction rate) qui se caractérise par une imprévisibilité des ressources et un milieu instable. Cette stratégie se focalise sur la quantité avec une augmentation du nombre de partenaires et de descendants.
  • Une stratégie K (pour Kapazitätsgrenze qui signifie “capacité d’accueil du milieu”) qui se caractérise par un milieu plus sécure avec moins de risques. Cette stratégie se focalise sur la qualité avec un plus faible nombre de partenaires et de descendants.

L’instinct sexuel implique une compétition intrasexuelle et porte l’agressivité nécessaire à cette compétition.

NB : le terme “sous-type tête-à-tête” en ennéagramme a été inventé pour éviter le terme “sexuel” qui est mal vu dans la société. Tête-à-tête est plus rassurant que sexuel, il suffit de penser aux associations d’idées que tu peux faire avec ces deux termes.

Voici la question que pose cet instinct : est-ce que je suis sexuellement désirable ?

Cet instinct permet de signaler notre sexualité par la parade nuptiale, il permet d’accroître la désirabilité, la fascination, l’attirance pour les partenaires potentiels intéressés.

On a tous en tête la roue du paon pour attirer la femelle. 

En terme de biologie, la fadeur est une stratégie inefficace : l’instinct sexuel pousse à sortir du lot en développant un magnétisme personnel. L’humain aime se croire différent des animaux et oublie qu’il en est un !

Ainsi, je trouve amusant de constater cette “parade nuptiale” au quotidien chez les deux sexes :

  • Vêtements sexy/moulant, maquillage, talons, coiffure, chez la femme
  • Vêtements classes, signes de richesse et de statut social élevé, chez l’homme

Chaque profil de personnalité développe sa stratégie propre pour augmenter son magnétisme personnel, tu le découvriras un peu plus bas.

L’instinct sexuel suscite souvent de la peur et de la crainte car il est imprévisible : tu ne décides pas par qui tu es attiré, dans quelle intensité, ni pendant combien de temps. De la même manière, il est impossible de contrôler qui est attiré par nous et pendant combien de temps.

Cet instinct renvoie à des insécurités profondes car beaucoup de gens valorisent la prévisibilité d’une relation et la volonté de l’inscrire dans le temps. On peut y voir un lien avec la socioculture française qui valorise le mariage, la fidélité, pour maintenir l’ordre et contenir au maximum ces pulsions sexuelles. Pourtant, l’instinct sexuel se fiche que tu sois marié depuis 15 ans, que tu aies des enfants ou que tu aies un métier stable. L’instinct est amoral par nature et la culpabilité (cf Bleu dans la spirale dynamique) peine à le contenir réellement. Les statistiques d’adultère suffisent pour s’en convaincre. Ai-je également besoin de préciser les immondices d’ordre sexuel connues au sein des groupes politiques et religieux ?

Dans la réalité, nous n’avons aucun moyen de savoir si une personne en particulier va susciter de l’attirance et ébranler une relation ou un projet en une fraction de seconde.

L’instinct sexuel en chacun de nous est la partie qui est prête à risquer de tout perdre à la poursuite de ce qui est vitalisant et affirmatif pour la vie.

Quand l’instinct sexuel domine

Lorsque l’instinct de conservation est dominant, l’être humain s’identifie égotiquement à cet instinct, ce qui veut dire qu’il va en faire le plus possible.

Ainsi, cette identification à l’instinct déborde sur les 3 centres. La personne ayant un instinct sexuel dominant s’identifie à sa parade nuptiale : “Je suis ce qui améliore mon magnétisme personnel.”

Ca ne veut pas dire qu’elle va sauter sur tout ce qui bouge, mais qu’elle cherche inconsciemment à augmenter son attraction dans ses relations avec autrui.

Lorsqu’on applique l’instinct dominant à l’ennéagramme, on parle de sous-type sexuel ou tête-à-tête. Sur internet, en formation ou dans les livres, quand tu lis “type 4 sexuel” cela veut dire que l’instinct dominant du type 4 est l’instinct sexuel et c’est raccourci en “sous-type sexuel”.

Ainsi, la focalisation de l’instinct sexuel dépend du type de personnalité.

L’ego se basant sur une logique sacrificielle, va toujours déifier une partie du réel et en sacrifier une autre. La partie déifiée est l’instinct dominant, ici l’instinct sexuel. La partie sacrifiée est l’instinct aveugle.

Nous sommes autant marqués par notre instinct dominant que par notre type ennéagramme.

L’instinct dominant colore particulièrement l’expression du type de personnalité. C’est ce qui fait qu’un type 3 avec sexuel dominant ne ressemble pas beaucoup à un type 3 avec conservation dominant.

Comme tu l’imagines, l’instinct sexuel dominant amène l’attention sur des priorités bien différences de l’instinct social ou conservation dominant.

Lâcher prise sur l’instinct dominant fait partie des gros chantiers d’un développement personnel sain. 

Quand l’instinct sexuel domine, l’individu a un talent naturel pour attirer l’attention, pour intriguer voire fasciner. Il investit une grande quantité d’énergie à maintenir ce magnétisme personnel, que ce soit en :

  • Maîtrisant l’humour et en faisant des blagues
  • Fascinant l’autre par des tours de magie
  • Rendant son corps plus attractif par la musculation, les vêtements, le maquillage
  • Etant calé sur un sujet particulier

Retiens que l’instinct sexuel cherche à se démarquer et sortir du lot pour attirer l’autre donc il se débrouillera toujours pour remplir sa mission.

Les types sexuels s’identifient au besoin d’être choisis et désirés sexuellement par leur partenaire potentiel. Une grande partie de leur énergie est déployée pour gagner la compétition sexuelle. Historiquement, il est connu que les mâles alpha se reproduisaient avec une grande partie des femmes tandis que les autres se partageaient le peu qui restait. Voici une application classique de la loi de Pareto.

Inconsciemment, les types sexuels considèrent leur personnalité comme un outil pour gagner de l’intérêt et font en sorte de cultiver des talents et des caractéristiques qui suscitent cette attirance sexuelle. Ils ont tendance à se traiter comme des objets sans s’en rendre compte et donc à faire pareil avec leurs partenaires.

Le sous-type sexuel des 9 types ennéagramme

Les 9 types ennéagramme expriment différemment l’instinct sexuel car l’ego des 9 types s’approprie l’instinct pour sa finalité de survie égotique. Chaque type vit selon l’équation inconsciente suivante “je ne peux pas être dans une relation intime où il y a X”, X étant l’évitement compulsif.

Le type 1 sexuel, dominé par la Colère, ne peut pas se permettre de vivre la colère dans une relation. Il doit donc devenir irréprochable pour devenir l’amant le plus parfait qui soit. Il va se comparer aux anciennes relations de son partenaire. Il veut améliorer l’autre en appliquant ses idéaux, en lui disant quoi faire, comment le faire.

Le type 2 sexuel, dominé par l’Orgueil, ne peut pas se permettre de reconnaître ses propres besoins dans la relation. Il est l’archétype du séducteur ou de la femme fatale et fait tout pour être irrésistible. Son charme magnétique lui permet d’attirer qui il veut dans ses filets.

Le type 3 sexuel, dominé par la Vanité, ne peut pas se permettre de vivre un échec dans la relation intime. Il va alors s’identifier à la “meilleure version de lui” et montrer ce qui lui donne un maximum de valeur. Ce n’est pas l’archétype du mâle alpha mais un savant mélange de masculin/féminin : l’homme a un côté féminin et la femme a un côté masculin. Il a une forme de sensibilité et d’introspection que n’ont pas forcément les autres types 3.

Le type 4 sexuel, dominé par l’Envie, ne peut pas se permettre de vivre une relation intime banale. Ses relations sont souvent le siège de montagnes russes intenses, ce qui risque d’en déconcerter plus d’un. Il est très compétitif et colérique, peut se confondre avec d’autres types.

Le type 5 sexuel, dominé par l’Avarice, ne peut pas se permettre de vivre le vide intérieur dans une relation. Il est très sélectif dans sa recherche, avec un grand idéalisme. Il utilises ses connaissances comme parade nuptiale. Il est plus sensible et romantique que les autres types 5.

Le type 6 sexuel, dominé par la Lâcheté, ne peut pas se permettre de vivre la déviance dans une relation intime. Il est l’archétype du 6 contre-phobique qui montre les crocs et s’intéresse aux armes, au survivalisme. Il montre une apparence féroce pour se rassurer. Il est très souvent confondu avec un type 8.

Le type 7 sexuel, dominé par la Gourmandise, ne peut pas se permettre de vivre dans une relation intime où il y a de la souffrance et peine à s’engager. Par conséquent, il va toujours mettre du piment, de nouvelles idées. Il fantasme autant la relation qu’il la vit vraiment. Il est souvent un très bon fascinateur, conteur d’histoires, d’anecdotes. C’est un rêveur qui a tendance à fuir la réalité terrestre, il a une passion d’imaginer, de fantasmer sur ce qui pourrait être.

Le type 8 sexuel, dominé par l’Excès, ne peut pas se permettre de vivre dans une relation avec de la faiblesse. Il a un pouvoir de fascination et plus de sensibilité que les autres types 8. Il cherche à contrôler son partenaire dont il va se débrouiller pour savoir toutes ses failles et veut occuper toute son attention.

Le type 9 sexuel, dominé par la Paresse, ne peut pas se permettre de vivre dans une relation conflictuelle. Alors il se moule sur l’autre, il devient son double et développe les mêmes sujets d’intérêt. Il perd son individualité dans la relation et être en lien devient plus important que lui. De fait, il peut rester longtemps dans une relation qui ne lui convient pas avant de la quitter brusquement quand il a atteint le point de non retour.

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Instinct de conservation et sous-type survie : ce qu’il faut savoir

L’instinct de conservation est souvent vu comme une lointaine pulsion de survie datant des hommes des cavernes.

Ainsi évacué, nous pouvons être des humains rationnels qui pensent avec leur cortex préfrontal. Tu t’en doutes : c’est une immense mascarade.

L’instinct de conservation est profondément ancré en nous et influence considérablement notre vie.

Lui dédier cet article permet de remettre cet instinct au centre de notre attention pour réaliser la place qu’il peut prendre dans notre vie.

Qu’est-ce qu’un instinct et un sous-type ?

L’instinct est un comportement inné qui pousse à agir d’une certaine façon pour survivre, il est automatique et inconscient et permet la survie de l’être. Les instincts sont enracinés dans le corps et sont consécutifs à des millions d’années d’évolution, nous les partageons avec tous les êtres vivants.

L’instinct est une stratégie évolutive qui permet à une espèce de pérenniser son existence et est lié à la survie. L’instinct est un thème indépendant de l’ennéagramme même s’il y a clairement un pont à faire entre les deux.

En effet, l’ennéagamme parle du centre instinctif : il est relatif à la survie, à la réaction immédiate dans le présent, au corps, au mouvement et à l’action. Il est le siège du contrôle, de la colère et a un fonctionnement binaire ON/OFF.

En ennéagramme, le sous-type est le croisement entre l’instinct dominant et le type de personnalité. En effet, l’ego du type ennéagramme s’approprie l’instinct dominant d’une certaine manière en en fait une question de survie, ce qui se manifeste par des comportements fortement visibles.

Dans le corps, l’instinct se déclenche en fonction des conditions de vie et permet la survie physique de l’individu. Dans l’ego, l’instinct est récupéré pour une finalité de survie psychique égotique.

Dans le premier cas, il y a un vrai danger de mort perçu par le corps : le manque de nourriture ou le froid par exemple.

Dans le deuxième cas, le danger ne concerne pas la survie physique mais il est une menace à notre sentiment d’existence et s’amalgame avec un danger de mort réel. C’est ainsi que nous pouvons avoir très peur de parler en public sans qu’il n’y ait le moindre danger réel. Il y a le risque d’être exclu de la tribu et le bannissement est ancré très profondément en nous comme un danger majeur. Cet exemple concerne l’instinct social lié à nos pulsions grégaires.

L’instinct conservation ou survie

L’instinct de conservation est la vie elle-même et, par conséquent, notre relation à cet instinct reflète nos sentiments à l’égard de la vie.

Cet instinct maintient une conscience saine de la mort, de sorte à utiliser notre temps avec lucidité, à être conscient dans notre façon de vivre et là où nous investissons de l’énergie. Il est en lien instant après instant avec les

L’instinct de conservation surveille et évalue en permanence l’état physique immédiat de l’organisme via les sensations. Il assure l’intégrité physique et est sensible aux réactions directes du corps, ce qui lui permet de discerner les conditions favorisant le confort des conditions dangereuses.

Écouter cet instinct revient à vivre en accord avec l’état et les besoins réels du corps au présent, plutôt que de lui imposer une volonté.

Typiquement, mon instinct de conservation peut manifester une grande fatigue physique avec un besoin de dormir… Cela n’empêche pas une volonté égotique de me dire “il faut que je sorte, que j’aille travailler.”

L’ego ne sait pas ce dont le corps a besoin et peut entrer facilement en conflit avec nos besoins réels !

C’est cet instinct qui nous pousse à tester et exprimer nos capacités physiques et notre agressivité, mais il nous pousse aussi à nous reposer et à favoriser les conditions propices pour régénérer notre force vitale.

Ce à quoi nous consacrons notre temps et notre attention exprime ce que nous valorisons vraiment et pas ce que nous croyons important.

L’instinct de conservation “éveillé” invite à observer les écarts entre ce que nous croyons et la façon dont nous nous comportons réellement.

L’une des principales préoccupations en matière d’instinct de conservation est notre qualité de vie, tant sur le plan matériel qu’émotionnel, et la manière dont elle est optimisée.  Cet instinct donne l’énergie et la discipline de lancer une entreprise ou se mettre au sport par exemple.

Il s’occupe des besoins physiologiques principaux :

  • Recherche de nourriture en réponse à la faim et la soif
  • Faire attention aux dangers de l’environnement
  • Veiller à se protéger des agressions
  • Disposer d’un abri pour être en sécurité et favoriser la thermorégulation

Lorsqu’il est sain, l’instinct de conservation s’adapte aux circonstances de la vie ici et maintenant.

L’instinct de conservation étant en charge de la pulsion de survie et de croissance, il est sensible à la peur du danger et à la peur du manque.

Ainsi l’instinct de conservation est en lien avec la routine et l’habitude, ce qui rime autant avec sécurité qu’avec inertie voire monotonie.

Quand l’instinct de conservation domine

Lorsque l’instinct de conservation est dominant, l’être humain s’identifie égotiquement à cet instinct, ce qui veut dire qu’il va en faire le plus possible.

L’ego étiquette cet instinct comme LA clé de sa survie et tout doit passer par cet instinct. Cela devient une question de vie ou de mort d’utiliser cet instinct de conservation même quand cela n’est pas adapté.

Ainsi, cette identification à l’instinct déborde sur les 3 centres. La personne ayant un instinct de conservation dominant s’identifie à son style de vie : “la façon dont je vis, c’est moi.”

Qui dit instinct de conservation dominant dit : l’individu cherche à rendre sa vie plus prévisible et habituelle, sans forcément être à l’aise dans l’aspect routinier du quotidien. Il y a un attachement à la stabilité et toute adversité amène un chaos qui cause du stress voire de l’angoisse.

Cela peut aller de pair avec la narcotisation par la nourriture, le confort, le sexe, les drogues, le travail. L’instinct de conservation dominant peut alterner entre les 2 extrêmes : éviter le danger à tout prix par la fuite ou foncer dans les menaces, faire 6 mois de stock de nourriture ou avoir un frigo vide, randonner avec un sac de 25 kg ou sans sac à dos… 

Lorsqu’on applique l’instinct dominant à l’ennéagramme, on parle de sous-type conservation. Sur internet, en formation ou dans les livres, quand tu lis “type 8 conservation” cela veut dire que l’instinct dominant du type 8 est l’instinct de conservation et c’est raccourci en sous-type conservation.

Ainsi, la focalisation de l’instinct de conservation dépend du type de personnalité.

L’ego se basant sur une logique sacrificielle, va toujours déifier une partie du réel et en sacrifier une autre. La partie déifiée est l’instinct dominant, ici l’instinct de conservation. La partie sacrifiée est l’instinct aveugle.

Nous sommes autant marqués par notre instinct dominant que par notre type ennéagramme.

L’instinct dominant colore particulièrement l’expression du type de personnalité. C’est ce qui fait qu’un type 1 avec conservation dominant ne ressemble pas beaucoup à un type 1 avec sexuel dominant.

Comme tu l’imagines, l’instinct conservation dominant amène l’attention sur des priorités bien différences de l’instinct social ou l’instinct sexuel dominant.

Lâcher prise sur l’instinct dominant fait partie des gros chantiers d’un développement personnel sain. 

Le sous-type conservation des 9 types ennéagramme

Chaque type vit selon l’équation inconsciente suivante “je ne peux pas vivre dans un monde où il y a X”, X étant l’évitement compulsif.

Cet instinct peut être blessé par le manque ou par l’excès, cela dépend aussi du type ennéagramme.

Le type 1 conservation, dominé par la Colère, réagit aux imperfections de son environnement comme un affront à ses idéaux de perfection et de justice. Il est obsédé par les moindre détails et cela lui occasionne beaucoup de stress et d’anxiété (d’où le sous-type Anxiété). Comme il consacre beaucoup d’énergie à vivre en adéquation avec ses valeurs, il peut contrôler avec excès son mode de vie et son alimentation, alternant avec des périodes d’ascétisme sévère et des périodes de compensation. Cet excès de contrôle le prédispose aux troubles du comportement alimentaires voire à l’addiction. Ces moments de perte de contrôle sont source de culpabilité et d’auto-critiques encore plus fortes.

Le type 2 conservation, dominé par l’Orgueil, projette le manque sur les autres et agit avec dévotion au détriment de lui-même, s’épuisant dans l’espoir d’une réciprocité. Comme il ne peut pas se permettre de reconnaître ses propres besoins, il s’efforce de faire passer les autres avant lui-même, il a un sens aigu des responsabilités et des obligations. Cela peut l’amener à culpabiliser dès qu’il ne consacre pas son temps et son énergie au bien-être des autres, quand il se repose par exemple. Il est ainsi classique qu’il ait des difficultés à se ressourcer vraiment, il peut le faire contraint et forcé quand il tombe malade. Toute l’énergie déployée au service des autres l’amène à vouloir un traitement particulier, une forme de réciprocité sans l’expliciter clairement (d’où le sous-type Privilège).

Le type 3 conservation, dominé par la Vanité, travaille à l’excès pour éviter le manque, tout en incarnant sa meilleure version de l’abondance et du mode de vie socialement valorisé. Son mode de vie idéal dépend de ce qui est valorisé par son environnement et son éducation : il peut incarner le bon parent, le bon travailleur, la bonne famille… tout en se sentent vide intérieurement. Il gravite souvent autour de l’amélioration de la santé et des performances physiques. En mettant l’accent sur la discipline, il cherche à atteindre ses objectifs coûte que coûte et se retrouve souvent à suivre une voie qui n’est pas la sienne. De cette façon, il peut se retrouver à accumuler des signes extérieurs de richesse pour sécuriser sa valeur par le paraître (d’où le sous-type Sécurité). Comme il ne peut pas se permettre l’échec, il est très sujet à l’addiction au travail, à l’épuisement. Il peut ainsi solliciter son corps à l’excès au détriment de sa santé.

Le type 4 conservation, dominé par l’Envie, prend le sentiment de manque personnellement, autan comme un carburant pour le désespoir que comme quelque chose contre lequel se rebeller. Il est généralement très créatif dans sa vie commme dans son travail. Très sensible aux ambiances et à son environnement, il personnalise sa maison de sorte à en faire l’extension de sa vie émotionnelle, par l’éclairage, la décoration, les textures, les couleurs. Comme il ne peut pas se permettre la banalité, il se retrouve souvent frustré à cause de la dissonance entre son mode de vie et ce qu’il aimerait vivre dans son fantasme. Il est classique qu’il crée quelque chose puis fait table rase pour redémarrer de zéro, renforçant ainsi la croyance que sa vie est difficile. Il peut avoir tendance à se mettre en danger, en dépensant l’argent qu’il n’a pas, en se retrouvant dans des endroits bizarres ou avec des personnes dangereuses (d’où le sous-type “Intrépidité”) et peut aller jusqu’à l’auto-mutilation.

Le type 5, dominé par l’Avarice, veut minimiser sa dépendance à l’égard de ce dont il a besoin afin de donner plus d’énergie et de temps à la concentration. Il transforme son environnement en bibliothèque ou laboratoire, d’où le sous-type “Château-fort” de sorte qu’il sort de sa bulle seulement quand c’est nécessaire et déteste l’intrusion dans son espace vital. Son enfermement sur lui-même crée beaucoup d’incompréhension alors que son temps seul est une priorité pour lui. Il peut accumuler les objets pour remplacer les interactions.

Le type 6 conservation, dominé par la Lâcheté, est très inquiet quant à sa sécurité, son bien-être ainsi celui des membres de sa tribu. Il est particulièrement vigilant à son environnement et accorde du soin aux détails que d’autres négligent. Il peut se sentir en conflit entre ses obligations envers les autres et prendre soin de lui-même. Son masque social de cordialité est un stratégème visant à montrer qu’il n’est pas une menace, d’où le sous-type “Cordialité”. Il accorde beaucoup d’importance aux procédures, à la stabilité et s’appuie souvent sur des systèmes complexes pour se rassurer. Cela peut se manifester par une vie très ordonnée, par un contrôle des finances, de la consommation d’électricité ou de nourriture du ménage. Il peut rester dans une situation pas du tout satisfaisante mais qui lui apporte un certain confort connu. L’addiction aux substances peut être une façon d’apaiser ses angoisses. Il peut imaginer un futur sombre et chaotique, anticiper des catastrophes qui n’arriveront probablement jamais, cela peut le mettre en état de panique.

Le type 7, dominé par la Gourmandise, se lance dans des plans et des plans de secours pour acquérir un style de vie qui lui donne la liberté de poursuivre ce qu’il apprécie tout en se laissant aller à des récompenses pendant ce temps. Il est orienté pratiqué, motivé par les résultats et n’hésite pas à poursuivre ce qu’il désire. Il multiplie les projets, les activités, aime voyager et vivre des expériences intenses. La gourmandise d’expériences l’amène à consommer et donc dépenser beaucoup. Il peut devenir imprudent quant à sa santé, sa sécurité et ses finances. Il ne peut pas se permettre de vivre la souffrance donc il va s’entourer de personnes comme lui, d’où le sous-type “Clan”.

Le type 8, dominé par l’Excès, renforce sa carapace et devient intense et énergique pour s’assurer les ressources nécessaires à leur survie en prenant ce qui lui appartient. Il est excessif dans la poursuite de ce qu’il croit être une source de bien-être physique. Il peut chercher à tout contrôler, à se mêler de tout et à être incapable de déléguer. L’autonomie est un thème prédominant (d’où le sous-type “Survie”) et peut le pousser dans 2 extrêmes opposés :

  • vivre dans le minimalisme et la simplicité voire à la dure en mode bivouac en pleine forêt
  • Construire un empire et amasser un maximum de ressources pour vivre une abondance maximale Comme il ne peut pas se permettre la faiblesse, l’énergie excessive déployée pour incarner sa puissance peut l’amener à pousser son rocher à tout prix au détriment de sa santé.

Le type 9, dominé par la Paresse, utilise le confort et les activités routinières comme le travail ou le sport, pour s’en sortir avec peu, se contenter de ses habitudes et du confort à la place de poursuivre ce qui l’anime vraiment. Il a tendance à se laisser aller à l’excès sur la plan physique : trop dormir, trop manger, trop faire l’amour, trop traîner sur internet. D’où le sous-type “Appétit”. Comme il ne peut pas se permettre le conflit, il aime qu’on lui foute la paix et peut vivre avec très peu de contact, il est relativement indépendant et attaché à son confort. Il peut se contenter d’une vie tranquille et ne pas aller au bout de ce qu’il veut vraiment et retarde longtemps le moment de prendre une décision.

Déterminer ton sous-type demande un travail d’observation fin et répété.

Imperfection type 1

Dans la tête d’un type 1 ennéagramme au quotidien

Vendredi matin, 07h00: “Le juge intérieur ne dort jamais…”

Le réveil sonne et déjà, je le sens me juger du haut de sa table. “Debout, tu as tant de choses à faire, à finir, à améliorer, tu n’as pas fait assez ces derniers jours!”.  Ce bon vieux juge intérieur et ses suggestions hypnotiques sont déjà bien réveillés. 

De mon côté, l’excès de zèle de la veille, mêlant un cocktail détonnant de perfectionnisme et de travail acharné sur un article, me pèse ce matin… Heureusement que mon bloqueur d’ordinateur s’est activé à 1 heure du matin. Mon centre mental n’est que second sur le podium, mais toujours à l’affût, il met en place ce genre de filet de sécurité. Ils sont comme ces barrières à l’entrée des manèges trop intenses dans les parcs d’attractions, évitant que mon énergie instinctive ne fasse des loopings sans ceinture. 

Bien sûr, j’adore cette énergie, elle est comme ce super héros avec des pouvoirs incroyables… mais qui met un certain temps avant de maîtriser ses capacités. Pour moi, il a fallu 36 ans et encore, c’est loin d’être parfait (ça ne le sera jamais assez pour l’ego…). 

07h05: La douceur discrète de l’essence 

Et bam! Le réveil sonne encore ! Le juge intérieur remet une couche.  “7h05 ?! Sérieusement, bouge toi le c** ?!”  Avec toute la grâce d’un zombie en fin de carrière, je traîne mes pieds jusqu’à la salle de bain. Mon juge intérieur est toujours là… frais et pimpant comme un lundi matin, prêt à me servir un petit déjeuner copieux de reproches. “Toujours à la traîne ? Tu aurais dû être levé il y a 5 minutes !”.  Mais heureusement, une petite voix intérieure, douce comme une fée, me rappelle que je suis un diesel, pas une Ferrari.

Cette image de fée est digne d’un type 4

Elle ajoute avec douceur : “avec ton chronotype loup, c’est comme demander à Dracula de prendre son petit-déj à l’aube”. L’essence est là, telle une pommade face à ce juge intérieur sévère depuis des lustres. Je n’ai vraiment rencontré l’essence que depuis 2 ans…elle est précieuse pour me lâcher la grappe au quotidien. Dire que la majorité de la population passe sa vie sans la rencontrer…

07h10:  L’opéra du centre instinctif 

La salle de bain est mon amphithéâtre, et ma base instinctive est déjà en train de se donner en spectacle à l’intérieur de moi.  Imaginez une diva, hurlant dans mes tripes le programme d’actions surchargé de la journée… Ce bon vieux centre instinctif prend soin d’amener le centre mental dans ses délires.

07h11: La boule à facette entre en scène

Soudain, la porte s’ouvre avec fracas. Alerte ! Ma femme (type 7 ennéagramme), arrive dans la pièce comme une boule disco sur une piste de danse des années 70.  Son sourire brille plus que mon visage encore embrumé. Elle est pour la vie ce que le soleil est pour le jour. 

“Comment tant d’énergie et de joie à cette heure-ci ?”, je me demande secrètement. Une énigme digne de l’homme mystère de Batman.

Elle me parle de plans, de projets, d’idées… Pour elle, c’est une danse endiablée sur une mélodie entraînante. Pour moi, c’est comme si elle me jetait une liste interminable d’actions façon confettis… tout cela met encore un peu plus mon centre instinctif en surchauffe..

07H15: Faut pas déconner… 

Vient ensuite mon rituel matinal, non négociable. 20 minutes (trampoline+pompes+respirations), comme si je voulais m’envoler loin de toutes ces responsabilités et pour rappeler à mon juge intérieur qui est le patron ici. 

mon fidèle compagnon depuis toutes ses années

Puis, une douche froide, glaciale, comme l’accueil que je réserve à toute tentative de paresse. Et pour couronner le tout, un jus de citron, plus acide que mes remarques intérieures. Pas le temps de flâner, pas quand on a des idéaux plus hauts que la Tour Eiffel.  On ne rate pas un jour, ou presque, mais l’ego essaie déjà d’effacer cette ligne pleine d’imperfection… 

7H30: Le hack d’intégration ultime : les gosses

Mes petits soleils, mes joyaux, mes marmots se réveillent. Pour eux, je serais prêt à décrocher la lune, à affronter un dragon en pyjama ou à chanter “Libérée, délivrée” en public. La paternité est une valeur forte chez moi.  Le grand, avec ses postures de star, ses yoyos d’émotions et sa passion pour les projecteurs, est certainement un futur type 3 en herbe.  Et puis, il y a le petit frère, mon petit trésor avec ses défis uniques (porteur de handicap).  Ah, l’univers, tu as vraiment un sens de l’humour particulier pour m’offrir ce parcours d’intégration. Parfois, dans mes moments de méditation profonde, je me demande : “Un autre type de l’ennéagramme se débrouillerait-il mieux que moi pour gérer mes 2 gosses ?”

7h45: Le TGV est toujours en gare

Le grand dévore son petit déj, pendant que je donne le biberon du petit. Ma femme, ma pile électrique matinale personnelle, bondit déjà vers le travail, illuminée par l’aube. Elle me laisse le biberon car j’ai plus de patience ! (peut-être une vertu en croissance ou mon aile…) 

Instrument de vertu vers la patience ?

Oui le 1 et le 7 c’est comme l’eau chaude et froide. Mais si tout le monde s’intègre ça fait du tiède (ça fonctionne bien). Pour moi, le démarrage est plus… lent. Mais une fois en mouvement, je suis comme un TGV : efficace, précis et pas de pitié pour l’inaction. Ça m’aide à tenir ma colère interne à distance… Enfin, sauf jusqu’à un certain niveau…

8H15: Le mammouth de l’Éducation nationale 

Me voici à l’école du grand. La maîtresse, avec ses lunettes perchées sur le nez et son regard affûté comme un aigle, accueille mon fils. 

Elle va vite me dire si une mouche a perturbé le dernier cours. Depuis un moment, elle ne rate jamais l’occasion de me parler des moindres écarts de mon fils et donc de ses parents. Tiens, serait-elle une 6 ? En tout cas, elle est attachée au cadre.

8h45: “Si tout le monde se bouger le cul, la Sécu irait mieux”

Destination le kiné pour le petit frère. Nichée au sommet d’une tour semblable à celle de la Pat Patrouille, au 4ième étage… 

Et oh, surprise, l’ascenseur est HS !  

Un comité de lamentations s’est formé au pied de l’ascenseur.  Des mamies au souffle court et deux dames dont les balances auraient sans doute quelques mots à leur dire… se plaignent… 

Avec mon fils dans les bras,lourd et hypotonique, je grimpe, une marche après l’autre. Je les dépasse, mon ego lançant un scud silencieux : “Allons, mesdames, on se bouge et on cesse de râler , et ça fera du bien à la sécu que vous montiez ces marchés !”. C’est fou cette illusion du contrôle interne qui veut s’appliquer aux autres pour les ramener dans le droit chemin… Une histoire de sous-type je pense…

8H55: La galerie d’art authentique et unique

La salle d’attente du kiné ressemble à une galerie d’art. Mon fils, avec son siège corset et sa bave, est la pièce maîtresse. Je me marre intérieurement à étudier les réactions des autres patients. Ce n’était pas toujours le cas. Autrefois, cela me renvoyait une image brouillée, une imperfection difficile à accepter pour l’ennéatype de mon ego. J’ai dû beaucoup me connecter à l’émotionnel pour me libérer de ça… Et ce ne fut pas simple, ce dernier est bien planqué dans un tiroir…

Un bel objet d’intégration

Maintenant, c’est devenu un petit jeu. On dit des types 1 qu’ils sont rabat-joie, mais avec moi, c’est plutôt faux… Le fun est dans mes valeurs. Dès que je peux, je m’amuse dans mon quotidien. Mais je connais beaucoup de 1 très chiant en effet…

9H00: Le type 2 dans tout sa splendeur

L’heure de la kiné a sonné. Cela fait trois ans que je la connais, trois ans que je vois cette femme dévouée, qui semble toujours mettre les autres avant elle-même. Elle dégage cette aura du type 2 ennéagramme, le genre altruiste à l’excès. Parfois, j’ai envie de la secouer et de lui dire : “Hé, tu comptes aussi !”. Et elle est juste incroyable avec mon fils, mais je ne pourrais pas supporter tout ce que son ego lui fait infliger pour les autres. 

9h30: Jean-Pierre… 

On passe à la séance d’orthophonie. Deviner l’ennéatype de l’orthophoniste, c’est comme essayer de comprendre le langage des dauphins. Impossible !

Surtout qu’elle a ce petit côté “dame sage” qui brouille les cartes. Cependant, depuis sa fenêtre, j’ai un super poste d’observation sur la vie sauvage des dentistes locaux. Tous les vendredis, c’est pareil : l’un d’eux, “Jean-Pierre” le plus bavard, s’installe dehors avec son café. Il semble être ami avec absolument tout le monde. C’est comme s’il organisait une convention de quartier hebdomadaire. 

Pendant ce temps, sa collègue (ma dentiste dont on reparlera), enchaîne les clients avec l’efficacité d’un panzer allemand. Une question me hante depuis toujours : qu’est-ce qu’il peut bien raconter à tous ces gens le Jean-Pierre ? Un champion émotionnel, ou peut-être un type 9… Mystère… Tout le monde dit qu’il est sympa.

10h00: Premier bottage de cul pour que le monde se porte mieux

Mon fils est confié aux bons soins de la crèche inclusive. Un personnel mélangeant des émotionnels et du type 7. Une fois les transmissions faites, je redeviens libre comme l’air.  En route vers ma voiture, mon énergie instinctive se déchaîne déjà telle une cascade après la pluie. J’en profite pour secouer mes clients et partenaires endormis par messages. La colère interne bout, mais je mets les formes. Je me demande toujours pourquoi je dois les tirer par la manche comme un parent tirant son enfant hors du lit pour l’école. C’est l’éternel mystère du “Pourquoi ne sont-ils pas aussi au charbon que moi ?!”

10H15: Contraction du temps 

Retour en voiture. Ah, la douce ambiance d’une voiture… Enfin, douce jusqu’à ce que je lance mon livre audio. Parce que, soyons clairs, pas question de perdre une minute sans chercher à m’élever vers la perfection. Je me forme continuellement depuis des années et encore plus dans les temps morts. Pire qu’un type 3 avec la contraction du temps qui se reconnaîtra en lisant. 

10h30: Routine contre-intuitive

Ma “Routine matinale suite : Un combo balade et planification.

Si tu veux me croiser le matin…

Sur les conseils d’un certain Fabien Delcourt (un coach, évidemment de type 3), j’ai intégré ces petits moments “d’artiste”, “d’alchimiste” (si tu connais la matrice EPIC). 

Avant de plonger dans l’arène pour une journée de travail d’au moins 8 heures (parce qu’en-dessous, clairement, je suis un loser pour mon ego), ces parenthèses sont essentielles. Elle me métamorphose : je passe d’un Viking enragé prêt à saboter mon propre business… à un samouraï méditant sous un cerisier en fleur… mais avec une précision au sabre redoutable.  Concernant plus particulièrement la balade, c’est l’occasion de plonger dans le NO MAN’S LAND du type 4 (qui est mon intégration soi-disant). Une type 4 m’a dit un jour, regarde les fleurs ça aide… Je cherche toujours…

Je profite de cet article pour poser une question. Sur le chemin de ma balade, il y a cette belle fresque rose. Je me demande quel ennéatype a pu pondre ça ?

11h00: Le type 5 château fort

Voilà mon 1er client. Un type 5 ennéagramme. L’adorable casse-tête qui vient chercher en moi des coups de boost pour le sortir de son château fort mental. J’adore le secouer, façon grand frère. Il teste souvent mon centre mental (j’ai l’impression de participer à Trivial Poursuit sans fin). 

Même si parfois, sa tendance à tout sur-analyser me donne des montées de colère refoulées (ouais, c’est ma façon de gérer la colère).  Sérieusement, comment peut-on passer autant de temps à décortiquer le monde sans y plonger dedans ? Un mystère plus grand que celui du triangle des Bermudes pour moi.

12H15: Je connais Gordon Ramsay

C’est l’heure du déjeuner. Et quoi de mieux que du paléo ? Quand on vise le Graal de la perfection, on ne plaisante pas avec l’alimentation. Et si jamais je dérape, mon juge intérieur se transforme en Gordon Ramsay, prêt à me critiquer.

13H00: Le n’oeuf

Place au deuxième client de la journée. Ah, ce cher type 9…

L’incarnation de la zénitude. Enfin, presque. Tout est cool pour lui, sauf lorsqu’il s’agit de s’occuper de lui-même. Quand on arrive à ce sujet, le n”oeuf” se brouille… Du coup, mes séances ressemblent à une mission de sauvetage pour le sortir des sables mouvants de ses propres transes hypnotiques de confusions sur ses besoins et son business.

15H30: La précision allemande au service de mes dents

J’avais prévu une bonne session solitaire de travail en mode “Pareto” – le fameux 80/20, choisi par VIA NEGATIVA,  de plus en plus présents dans mes idéaux élevés… 

Mais, pour ce vendredi, l’appel des dents a sonné. J’ai rendez-vous chez ma dentiste aujourd’hui. Un rendez-vous de contrôle tous les 6 mois… mon corps est mon principal outil au service de mes idéaux élevés. Donc je ne déconne pas avec ce contrôle bi-annuel…  

Bien que tout mon entourage la désigne comme le Dark Vador des dentistes, je la trouve parfaite pour mes dents (le mot n’est pas anodin si tu connais l’ennéagramme). 

Côté personnalité c’est une sacrée histoire. Son côté direct, franc, parfois cassant, me parle. Il émane d’elle cette aura de rigueur et de colère contenue, que je ressens jusque dans les tensions de ses épaules (et par ricochet dans ma bouche lors du détartrage…). Elle est sûrement Ennéatype 1. Mes tripes se trompent rarement pour repérer mes “cousins d’énnéa”.

Chaque rendez-vous avec elle est une épreuve de résilience : je fais appel à tout mon arsenal de Systema, de respiration et de stoïcisme pour affronter la séance. Tout cela me rapproche encore plus de mes idéaux dans ces 3 domaines.

16h05: Trump

Mea culpa. Oui, j’ai un moment d’imperfection. Même si mon ego crie à l’indignité et souhaite effacer la confession qui suit. Je décide de flâner sur YouTube (après avoir contourné l’arsenal de mes bloqueurs comme DANZO qui libère son bras dans Naruto). 

Qu’est-ce que j’aime regarder ? Des vidéos avec des Ennéatypes 8. Ils me fascinent. Cette capacité à extérioriser leur colère aussi facilement et à rentrer dedans… Wow ! Et en ce moment, je suis en plein dans la vie de Donald Trump. Beaucoup de gens les craignent, moi je les adore, j’aime leur rentrer dedans à ma façon. 

16H15: FOCUS

Je m’arme de mon timer pour une session “Pomodoro” de création. Et quoi de mieux que des pauses trampoline pour oxygéner le cerveau?  Je sens de nouveau cette fusion entre la rigueur du 1 et la créativité du 4 en moi : un cocktail détonnant qui forme ma zone de génie…

17h15: Session bottage de cul 2

C’est reparti pour un round de motivation façon “boot camp” auprès de mes clients, partenaires et collaborateurs. J’ai comme l’impression qu’ils en redemandent, vu le temps qu’ils mettent à passer VRAIMENT à l’action.  Mais j’ai conscience de ma tendance à en faire trop, à être un peu trop direct. Je m’en veux, parfois. Après tout, je sais que je peux être très dur avec les gens… Mais bon, qui a dit que le chemin vers la perfection était pavé de douceur ?

17h30: La médiathèque

Après une journée bien chargée, c’est l’heure de récupérer mon grand à l’école. Puis, direction la médiathèque pour un moment de détente et de lecture avec lui. À peine arrivé, l’une des bibliothécaires que je connais bien, approche. Elle est le cliché de l’ennéatype 5w4 (tenues, son job et ses paroles très mentales).
Elle me rappelle gentiment (mais fermement) mes livres en retard. Je lui offre un sourire de façade tout en me maudissant intérieurement pour mon oubli digne d’une imperfection (insupportable pour mon égo).

18h00: CARS 2

Installation dans un coin calme avec mon fils, et c’est parti pour la énième lecture de Cars 2. Étrangement, je m’amuse à attribuer un type Ennéagramme à chaque personnage de l’histoire. Quand on est plongé dans le sujet, difficile de s’en détacher !

Voici mes hypothèses :

  • Type 1- Professeur Zündapp
  • Type 2- Mack
  • Type 3- Flash Mac Queen
  • Type 4- Luigi
  • Type 5- Finn Mac Missile
  • Type 6- Sherrif
  • Type 7- Martin
  • Type 8- Franc
  • Type 9- Filmore

19h30: Repas

Ma femme rentre du boulot, épuisée. Sa joie a été pompée par la dureté du monde professionnel… Elle partage ses frustrations du jour durant le repas. Notamment cette collègue, probable type 3, qui a le don de se mentir à elle-même tout en gardant une image impeccable. Une capacité à briller même dans les pires des échecs. 

Heureusement, ça s’est bien passé avec un autre collègue que tout le monde craint. Un type 8. Ma femme a su comment le gérer (lui rentrer dedans, ce que le reste de la boîte n’a pas compris).

20h00:  Dodo des enfants 

Le rituel du coucher des enfants commence. Entre pyjamas et brossage de dents, je prends toujours un moment pour leur raconter une histoire. J’essaie de deviner l’Ennéatype de l’auteur à travers ses écrits. C’est devenu une sorte de jeu pour moi. On reste beaucoup sur du 4 et du 7. 

20h30: ZAZEN 

C’est l’heure de mon ZAZEN quotidien, en silence, en demi-lotus.
Les méditations guidées c’est de la M***e (tiens toujours ce bon vieux centre instinctif qui fait dans la nuance).

Une pratique qui nécessite une discipline de fer, tant appréciée par le 1,  mais qui me permet de toucher à la sérénité et d’observer ce coquin d’ego toujours actif (avant, durant et après). 

21h00:  La journée commence

Alors que pour beaucoup, la journée se termine, la mienne reprend de plus belle. Un marathon de travail jusqu’à une heure du matin, boosté par mon instinct et guidé par le centre mental (ce dernier n’a pas toujours été aussi présent pour cibler, ça change tout).

Comme c’est vendredi, les musiques de focus laissent place au sons de Philippe Jacquet sur Radio Espace (oui un DJ qui ne fait pas de la merde ça change. Toujours cette partie de moi à la recherche de la qualité ultime…). 

Je vous rassure, 3 soirs par semaine je consacre du temps à ma compagne (le couple est dans mes valeurs et nous sommes mariés, faut pas déconner). Au passage mariée une type 7, tu notera la performance vu sa détestation inconsciente pour les “attachements”…

00h00: le final

Un petit lancer de dés, façon David Manise (son antifragilité est dans mes valeurs), pour déterminer ce que je vais faire demain à la salle de sport (Yoga, force, cardio…). Pourquoi la veille ? ça évite de faire l’anguille le lendemain.

Outil ultime d’antifragilité

Puis un peu de lecture, ce moment précieux où je me ressource. Enfin, un peu de journaling à la Marc-Aurèle pour clore la journée (il est dans mes valeurs). Je m’endors avec cette douce sensation du travail bien fait.
Après tout, c’est ce qui fait battre le cœur d’un Ennéatype 1. 

Je rêve déjà de ma journée de demain pleine de créations, d’actions vers mes idéaux. La vie est un terrain sans fin pour toujours s’améliorer au service de ses valeurs…


Et voilà pour la journée dans la peau du type 1 !

Alors, voilà un petit tour dans mes baskets pour une journée typique d’un Ennéatype 1, en mode caricatural…. Comme tu as pu le voir, en “bon” type 1, j’ai ce petit souci avec “la nuance”. 

Et, entre nous, toutes ces étiquettes que j’ai collées aux gens dans mon récit ? C’est juste une supposition, hein. On ne met pas les gens dans les cases même si mon ego instinctif adore faire ça.

On a tous nos mécanismes égotiques, et croyez-moi, en écrivant cet article, je n’y ai pas échappé… 

Enfin, n’oubliez pas, chaque ennéatype a sa place et son rôle dans notre monde. Même si parfois on ne comprend pas bien celui des autres.

Un grand merci à Fabien DELCOURT de m’avoir laissé un peu de place sur son site. Et surtout pour son aide dans le long chemin de mon intégration. 

Fabien de Zenirelax

Journaling

Journaling : guide pratique pour cultiver la paix et l’introspection

Tout le monde connaît le journaling ! Soit parce que tu as déjà eu un journal intime dans ta vie, soit parce que tu connais quelqu’un qui l’a fait. Le journaling est une pratique extrêmement riche et vaste qui est souvent associé (à tort) aux adolescentes qui racontent leurs déboires amoureux en commençant par un “Cher journal…”

Pourquoi et comment le pratiquer ? Quels bienfaits en attendre ? C’est tout de suite !

Le journaling : qu’est-ce que c’est ?

Le journaling consiste simplement en une pratique d’écriture dans un journal personnel. C’est extrêmement vaste, il n’y a pas une meilleure méthode, il y a la méthode qui te correspond.

Quelle que soit la motivation, quelle que soit l’approche, le format, il existe 1001 formes de journaling et aucune n’est mieux qu’une autre.

Une bonne question pour commencer pourrait être… 

Pourquoi pratiquer le journaling ?

Le journaling est pratiqué depuis la nuit des temps (en tout cas depuis que l’écriture existe !) par tout un tas de personnes.

Pour ma part, ça fait près d’une quinzaine d’années que j’ai l’habitude d’écrire dans un journal, parfois quotidiennement, parfois de façon beaucoup plus espacée. J’y reviens toujours car ça apporte énormément dans ma vie.

Le journaling a un intérêt d’être pratiqué au quotidien.

Dans une optique purement pratique, le journaling est l’occasion de sortir de la confusion et du capharnaüm que nous avons dans la tête, qui peut vite ressembler à une chambre bordélique d’adolescent qui sent le renfermé !

En posant par écrit ce que tu vis, ça amène très vite une clarté d’esprit, en te déchargeant de tout ce qui te prend la tête.

Il permet de prendre un temps pour soi, se poser avec son stylo (ou son clavier) pour se poser des questions, exprimer ce qui nous passe par la tête, ce qui nous fait peur, ce qui nous tracasse, les émotions que l’on traverse, les comportements.

Le journaling est avant tout une pratique d’observation de soi qui permet de développer la conscience de soi-même (la fameuse métacognition).

Cette pratique d’observation de soi nourrit la connaissance de soi : tu apprends à mieux te connaître, à voir les schémas récurrents de ta vie, à voir les boucles dans lesquelles tu t’enfermes malgré toi.

Certaines pratiques d’écriture permettent d’améliorer l’humeur, le sommeil, la mémoire, diminuer le stress et l’anxiété, diminuer les symptômes physiques et les conséquences des traumas.

C’est aussi l’occasion de consigner ce que nous n’avons pas l’habitude d’exprimer, ça permet de sortir ce qui ne sortirait pas autrement.

C’est l’opportunité d’avoir un rituel d’introspection avec soi-même.

Comment pratiquer le journaling ?

Dans cette partie, voyons quelques conseils pour te présenter les différentes possibilités, quoi écrire, sur quel support…

Papier ou numérique ?

Il y a deux écoles en terme de journaling :

  • L’école papier qui consiste à dire “rien ne vaut le papier” car l’écriture manuscrite au stylo a l’avantage de la connexion main-cerveau qui ancre dans le présent. Le carnet papier est un format monotâche qui invite à ne faire que ça.
  • L’école numérique valorise l’aspect pratique de l’ordinateur ou du téléphone : sur un outil en ligne c’est synchronisé, accessible depuis tout appareil et on peut modifier, corriger, sauvegarder…

À mon sens, il est pertinent de faire un combo des deux selon l’usage que tu as du journaling. J’y reviens un peu plus bas.

Les différentes approches du journaling et leurs bienfaits

La première approche du journaling c’est l’écriture quotidienne. Inspirée des 3 pages du matin de Julia Cameron, auteure d’un livre sur la créativité, l’écriture quotidienne a énormément de bienfaits lorsqu’elle est répétée… tous les jours. Pas besoin d’y passer 2 heures, 15-20 minutes d’écriture est déjà une excellente pratique. C’est une sorte de “diarrhée mentale” dont le principe consiste à écrire notre flux de pensée, sans réfléchir, sans raturer, sans se censurer… Être dans un flux libre ininterrompu jusqu’à avoir rempli les 3 pages du cahier.

Pratiqué tôt dans la journée, ça permet de libérer tout ce qui traîne dans nos 3 centres d’intelligence (mental, émotionnel, instinctif) : les idées, les plans, les peurs, les doutes, les sensations, les symptômes… Le cadre proposé est simplement le format (3 pages, flux continu, sans juger, sans relire). Le fond, lui, est totalement libre.

Tu peux parler de ce qui te stresse en ce moment, pourquoi ça te stresse, d’où ça vient, qu’est-ce que tu pourrais faire par rapport à ça… Ca peut aussi bien concerner une relation, ta reconversion professionnelle, ton lieu de vie, la peur du manque d’argent ou ton projet de livre. Ca apporte beaucoup de libération mentale : le simple fait de sortir tes pensées, de les voir écrites, structure ton expérience et ça devient vite une habitude nécessaire qui prend place dans ta routine quotidienne.

La deuxième approche du journaling est plus thématique. Tu as une idée claire de ce que tu as envie d’écrire et temporaire. Quelques exemples de thèmes classiques :

  • Le journal de tes désirs et tes projets qui est l’occasion de clarifier ce que tu veux vraiment : quel projet me fait envie ? Qu’est-ce qui me fait kiffer dans ce projet ? Où je me vois dans 6 mois, 1 an, 5 ans, 10 ans ? En quoi est-ce important pour moi ?
  • Le journal mental où tu écris sur toutes tes idées, tes pensées, tu développes ta créativité, tu te laisses aller à l’improvisation. Quelles sont tes pensées récurrentes ? Que disent ces pensées exactement ? Quelles émotions ça te fait ressentir ? Quelles pensées provoquent du stress ? Quelles pensées sont agréables ?
  • Le journal émotionnel où tu écris sur tes émotions. Qu’est-ce qui te touche, qu’est-ce que telle situation déclenche en toi ? Pourquoi cette phrase t’a touché ? Qu’est-ce qui est à l’origine de cette émotion qui revient ? Quelle émotion ressens-tu le plus ? Laquelle ressens-tu le moins ? Pourquoi selon toi ?
  • Le journal intéroceptif où tu écris sur tes sensations corporelles, sur tes douleurs, tes tensions, à quel moment tu sens cela… Comment est ta respiration ? Comment se manifeste la faim ou la satiété ? Comment ressens-tu ton corps ? Plutôt lourd ou léger ? Que crée la sédentarité dans ton corps ? Et le mouvement ? Et le sport ?
  • L’écriture expressive où tu choisis un trauma et tu écris 4 jours d’affilée pour libérer ce trauma et y mettre du sens. Beaucoup d’études ont été menées sur ce sujet et les bienfaits sur la santé psychique, émotionnelle et physique sont absolument démentiels. Le Dr James Pennebaker est à l’origine de ce protocole de 4 jours qui est très simple à mener. La libération émotionnelle qui en découle est précieuse.
  • Le journal de rêves où tu prends le temps d’écrire tes rêves chaque matin : de quoi ai-je rêvé ? Qui y avait-il dans le rêve ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Quelle symbolique j’associe à chaque élément du rêve ? Quelle est la cohérence de tous ces symboles ? Quel pourrait être le message de ce rêve ?
  • Le journal de gratitude où tu prends le temps de te poser sur ce qui te rend reconnaissant de quelque chose dans ta vie. En quoi ta vie est un cadeau ? Pour quoi es-tu reconnaissant ? Qu’est-ce qui fait que tu as de la chance dans ta vie ? Qu’as-tu envie de célébrer ?
  • Le journal des bilans où tu prends le temps de revenir sur ta journée, ta semaine, ton mois ou ton année en faisant le point sur ce que tu as vécu. Ca peut être orienté business ou beaucoup plus global. Par exemple pour le bilan hebdomadaire : Qu’est-ce je voulais faire cette semaine ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Quelles ont été mes difficultés ? Qu’est-ce que je peux améliorer ? Qu’est-ce que j’ai envie de faire la semaine prochaine ?

Journaling : mon exemple

Pour ma part, j’ai commencé le journaling lorsque j’avais 16 ans et ça a commencé sur un forum de séduction où j’avais un journal intime et je racontais mes objectifs de vie, où je parlais des rencontres que je faisais avec les filles, mes difficultés…

J’ai très vite acheté mon premier carnet et il a servi à tout un tas de choses : noter mes idées, philosopher, réfléchir sur ma vie, faire mon bilan hebdomadaire, mon bilan mensuel, mon bilan annuel… J’ai pratiqué le journal de gratitude pendant des mois, je tiens un journal de tous mes rêves (quand je m’en rappelle) depuis quelques années, j’ai fait à plusieurs reprises l’écriture expressive sur les traumas, j’ai aussi souvent fait les 3 pages du matin en flux de conscience juste pour libérer mon cerveau… Bref j’ai expérimenté beaucoup de journaux différents.

J’ai fait la plupart de ces écrits dans des carnets type Moleskine, j’ai dû remplir plus d’une dizaine de cahiers depuis le temps.

Concernant les rêves et les projets, je les écris sur mon logiciel de prises de notes pour garder facilement l’information car il y a la visée de relire ou de réutiliser ce que j’écris.

Le cas du bullet journal

Le bullet journal est une méthodologie d’organisation personnelle sur un journal papier qui s’adapte selon tes envies. Certaines personnes y mettent un calendrier, d’autres leur liste de tâches, d’autres leur liste de lecture, d’autres suivent leurs habitudes…

Personnellement, j’ai essayé pendant quelques semaines il y a une dizaine d’années mais ça ne m’a pas convaincu, j’ai très vite abandonné cette utilisation qui ne me parle pas.

Le bullet journal consiste à avoir :

  • un index qui est un sommaire indiquant quelle information est à quelle page
  • une liste de symboles qu’on utilise (tirets, cercles, astérisques…) pour abréger et simplifier.

Le bullet journal est plus ou moins décoré, plus ou moins minimaliste. Certaines personnes passent des heures à dessiner dedans et le customiser, ce qui ne fait pas de sens pour d’autres.

Pour ma part, mon carnet est là pour que j’écrive dedans, pas pour que je passe des heures à le décorer !

Journaling : action !

Tu es désormais au courant de ce qu’est le journaling est de ses multiples usages. C’est un outil extrêmement vaste et précieux, il permet de mettre de la clarté sur notre réalité, de mieux nous connaître, d’explorer différents champs de notre vie – les émotions, les pensées, les sensations, les rêves…

C’est un allié qu’on a toute notre vie, qui ne coûte quasiment rien et qui peut apporter beaucoup.

Le journaling peut même être un allié dans une (auto)thérapie par sa capacité réflexive et expressive.

Bref, qu’attends-tu pour commencer ? 🙂

Choisis un des usages possibles parmi tout ce qui a été listé, achète toi un carnet et c’est parti pour inaugurer ton premier journal intime !