Les 3 centres d’intelligence en ennéagramme : la clé
Les 3 centres de l’ennéagramme fonctionnent très différemment !
Illustrons les 3 centres de l’ennéagramme :
– Waoooow ! C’est tellement émouvant ce paysage pastel, avec les ombres des arbres, le contraste avec le ciel… Ca me touche…
– Qu’est-ce que tu racontes ? Tu sais que ces couleurs sont juste la résultante du spectre de la lumière selon l’inclinaison du soleil. D’ailleurs le ciel n’est pas bleu, c’est ton œil qui le voit comme ça.
– Bon les gars, vous êtes gentils, mais bougez-vous un peu, qu’on avance, on a pas que ça à faire.
As-tu déjà vécu ou entendu ce genre de dialogue ?
Le dialogue de sourd est un grand classique du quotidien dans les relations interpersonnelles.
Ces trois individus ne se comprennent pas, ils parlent un langage différent : l’un parle avec un filtre émotionnel sur le réel, l’autre lui répond avec un filtre mental, le dernier montre son filtre instinctif.
De là à créer une incompréhension voire une dispute, il n’y a qu’un pas.
Pourquoi de telles différences de fonctionnement ?
En ennéagramme, on parle souvent des 3 centres sans forcément bien comprendre de quoi il retourne.
Accorder tout un article à ce thème va vous permettre d’y voir plus clair et d’appréhender le modèle de l’ennéagramme avec beaucoup plus de finesse qu’en pensant direct à une catégorisation de 9 personnalités bourrées de clichés.
Grâce aux centres, tu vas comprendre exactement d’où viennent les 9 ennéatypes et comment ils fonctionnent.
Entrons un peu plus dans le monde mystérieux de cette figure aux 9 points.
On pourrait voir chaque centre comme étant un point qui concentre de l’énergie.
Cette concentration d’énergie a plusieurs rôles :
– Percevoir et filtrer la réalité pour pouvoir la traiter
– Réagir à la réalité pour assurer la survie
Autrement dit, un centre perçoit le réel et le filtre au regard de son fonctionnement automatique afin d’y réagir.
Chaque centre est associé à une forme d’intelligence.
Chez l’être humain, un centre prédomine sur les autres dès la naissance.
Pourquoi ?
La réalité est trop complexe pour être traitée entièrement par un système nerveux.
L’excès d’informations ferait griller un système nerveux qui n’a pas les ressources pour prendre le réel tel qu’il est.
Comme un coup de tonnerre qui ferait griller un circuit électrique par surtension : c’est trop pour le réseau domestique.
Alors un centre parmi les trois “prend le pouvoir” pour simplifier la réalité et l’amputer afin d’y réagir dans le seul but de survivre.
Comme le fait un “leader naturel” dans n’importe quel groupe humain, il s’impose.
L’ordre naît du chaos.
Pour résumer : L’incapacité de traiter le chaos par notre psychisme implique la naissance d’un système de traitement de l’information (appelé “centre”) permettant de mettre de l’ordre en simplifiant la réalité.
Les 3 centres d'intelligence
Dans l’ennéagramme on identifie 3 centres d’intelligence avec des fonctions bien distinctes : la pensée, l’émotion et l’instinct (ou l’action).
Les 3 sont nécessaires, différents et complémentaires.
Chaque centre filtre le réel différemment (d’où le dialogue de sourd qui a introduit cet article).
Il est capital de comprendre la notion de centre (et les autres fondamentaux de l’ennéagramme) avant de creuser les ennéatypes.
Le centre mental (noté CM pour la suite) :
– Crée des plans pour appréhender le futur (structurer des projets par exemple)
– Filtre et agence les informations pour créer une carte (du territoire) dans une volonté de compréhension
– Jongle avec les concepts
– Pèse le pour et le contre, les avantages et inconvénients avant une décision
Note : le CM n’a rien à voir avec l’intelligence ou le QI, ni au sens “j’ai un mental très actif avec beaucoup de pensées”, ni la rationalité ou l’esprit critique.
Le centre émotionnel (noté CE pour la suite):
– Vit au présent (l’émotion existe dans l’instant de façon très fugace)
– Apprécie la beauté et s’en émeut
– Est le siège d’émotions qui peuvent s’enchaîner sans cohérence
– Entre en relation avec les autres et s’y adapte
Le centre instinctif (noté CI pour la suite) :
– Assure la survie en réagissant à l’environnement présent
– Puise dans l’expérience passée pour connaître ses capacités et aptitudes (si j’ai déjà parlé en public, je peux le refaire)
– Concrétise des projets dans le monde, par l’action
– Crée le mouvement, l’activité physique et relatif au rapport au corps.
– A un fonctionnement binaire : ON/OFF. Il n’y a pas de nuance : j’aime/je déteste.
Les 3 centres sont présents chez chacun d’entre nous et peuvent être utilisés tant vers l’intérieur que vers l’extérieur.
Par exemple, le CE utilisé vers l’intérieur permet de capter les émotions que je ressens tandis que le CE utilisé vers l’extérieur permet de capter les émotions de l’autre.
Tous les ennéatypes possèdent le CM, le CE et le CI, mais pas dans les mêmes proportions.
Chaque centre peut être utilisé avec une certaine qualité et une certaine quantité.
(D’ailleurs, si tu désires mettre de la clarté sur tes centres ou ton ennéatype, tu peux avoir accès à un bilan de personnalité pour mieux te connaître.)
Alors, quel lien entre l’ennéagramme et ce concept de centre ?
La définition d'un ennéatype
Un ennéatype résulte d’un centre surutilisé dans une direction.
3 centres (mental, instinctif, émotionnel) et 3 directions (intérieur, extérieur, les deux) = 9 ennéatypes
A la racine de l’ego de chaque ennéatype il y a une transe hypnotique commune à chaque profil de personnalité : l’identification.
L’identification, c’est confondre sujet et objet. Cet amalgame crée une confusion où l’individu se perd dans ce qu’il croit être.
Il est persuadé de l’équation “MOI = mon centre préféré”.
Au plus l’individu est persuadé de cette équation, au plus il va expérimenter les mécanismes égotiques de son ennéatype (mécanisme de défense, fixation, passion).
Et au plus il est emprisonné dans l’histoire qu’il se raconte.
Si je m’identifie à mon CI utilisé vers l’intérieur, je suis de type 1 et je crois à l’équation “je suis le contrôle que j’ai sur moi.”
Si je m’identifie à mon CI utilisé vers l’extérieur, je suis de type 8 et je crois à l’équation “je suis le contrôle que j’ai sur les autres.”
Si je m’identifie à mon CI utilisé vers l’extérieur et l’intérieur, je suis de type 9 et je crois à l’équation “je suis le non contrôle que j’ai sur moi et sur les autres.”
Si je m’identifie à mon CE utilisé vers l’intérieur, je suis de type 4 et je crois à l’équation “je suis mes émotions.”
Si je m’identifie à mon CE utilisé vers l’extérieur, je suis de type 2 et je crois à l’équation “je suis les émotions des autres.”
Si je m’identifie à mon CE utilisé vers l’intérieur et vers l’extérieur, je suis de type 3 et je crois à l’équation “je suis les émotions procurées par mes succès valorisés socialement.”
Si je m’identifie à mon CM utilisé vers l’intérieur, je suis de type 7 et je crois à l’équation “je suis mes pensées géniales.”
Si je m’identifie à mon CM utilisé vers l’extérieur, je suis de type 5 et je crois à l’équation “je suis ma carte qui décrit le monde.”
Si je m’identifie à mon CM utilisé vers l’extérieur et l’intérieur, je suis de type 6 et je crois à l’équation “je suis le cadre qui me protège des dangers extérieurs.”
Cette équation est une certitude, elle n’est jamais remise en question par l’ego.
Elle est tapie au plus profond de notre équation et c’est là-dessus que nous avons construit tout notre personnage.
Note : Pour les types 3, 6 et 9, du fait de l’usage bidirectionnel du centre préféré, ils sont plus compliqués à appréhender et à cerner.
Nous allons voir pourquoi un peu plus bas.
La hiérarchie des centres
Centre préféré, soutien et réprimé
Nous parlions du centre surutilisé et de l’identification à ce centre, problématique de chaque ennéatype.
En ennéagramme, ce centre s’appelle le centre préféré (noté CP pour la suite), car il est utilisé en mode automatique, tout le temps.
Il est stéroïdé, sur-développé, au détriment des autres, comme s’il leur pompait leur énergie.
En deuxième vient le centre de soutien (noté CS pour la suite), qui, comme son nom l’indique, vient soutenir le CP.
Le CP est tyrannique et asservit le CS qui obéit sagement sans poser de question.
Il est une simple ressource pour le CP.
En bon dernier vient le centre réprimé (noté CR pour la suite).
C’est le centre que l’enfant a sacrifié entre 0 et 2 ans, donnant toute l’énergie au centre préféré afin de survivre.
Le CR est sacrifié, sous-utilisé, ce qui amène un déséquilibre dans la vie, créant un ego plus ou moins fonctionnel.
De fait, le CR est connoté négativement et on est très exigeant envers lui, on lâche très vite l’affaire.
Ca ne veut pas dire que l’individu ne sait pas utiliser son CR, simplement qu’il évite de le faire.
Ce fonctionnement ordonné est appelé hiérarchie des centres.
C’est une question de quantité, pas de qualité.
La hiérarchie des centres est une priorité d’utilisation des centres et n’est absolument pas corrélée à un bon ou un mauvais fonctionnement.
Dans cet exemple, on a la hiérarchie des centres suivante : émotionnel > mental > instinctif.
Quand cet individu est sous stress (face à sa compulsion, fatigué, sous pression…), le premier centre qui saute et devient “inutilisable” est le CR (ici l’instinctif). Puis le CS (ici le mental).
On peut le voir comme une réserve d’énergie.
Cela fonctionne de la sorte sauf pour les 3, 6 et 9 (tu vas découvrir pourquoi dans quelques instants).
Note : un CM en premier (comme un type 7) n’est pas plus intelligent qu’un centre émotionnel (comme un type 2).
On peut avoir un CP mental, donc l’utiliser beaucoup en quantité, mais l’utiliser grossièrement (comme Mickael Youn a pu le faire) ou avec beaucoup plus de finesse (comme Jim Carey le prouve dans ses interviews).
Tout comme un centre émotionnel n’écoute pas forcément plus ses émotions qu’un centre instinctif.
Nourrir chaque centre qualitativement est indépendant de la hiérarchie des centres.
Avant, on croyait que chaque énnatype avait la même hiérarchie des centres unique.
Depuis, certains auteurs ont découvert que c’était faux.
Les variantes Alpha et Mu : quel centre réprimes-tu ?
Dans les livres d’ennéagramme, tu verras parfois parler de variantes alpha et mu.
Pourquoi ces lettres grecques ?
Bonne question.
Cela permet simplement de comprendre que pour chaque ennéatype, il existe deux variantes.
Récapitulons : Un ennéatype = un CP utilisé dans une direction.
(tu peux retrouver les 9 ennéatypes ici)
Comme l’ennéatype se définit par son CP, ça ne dit rien sur le CS et le CR.
Ainsi, chaque ennéatype peut réprimer l’un ou l’autre des centres (qui ne sont pas son préféré, forcément).
Le type 1 peut réprimer le mental (α) ou l’émotionnel (μ).
Le type 2 peut réprimer le mental (α) ou l’instinctif (μ).
Le type 3 peut réprimer le mental (α) ou l’instinctif (μ).
Le type 4 peut réprimer l’instinctif (α) ou le mental (μ).
Le type 5 peut réprimer l’instinctif (α) ou l’émotionnel (μ).
Le type 6 peut réprimer l’instinctif (α) ou l’émotionnel (μ).
Le type 7 peut réprimer l’émotionnel (α) ou l’instinctif (μ).
Le type 8 peut réprimer l’émotionnel (α) ou le mental (μ).
Le type 9 peut réprimer l’émotionnel (α) ou le mental (μ).
Ces variantes nous renseignent sur le sens de la flèche d’intégration ou de désintégration.
Ces concepts sont plus avancés et sont traités sur une autre page.
Les ennéatypes du triangle : les OVNI de l'ennéagramme
Les ennéatypes 3, 6 et 9 ont la particularité de surutiliser leur CP dans les 2 directions : intérieur et extérieur.
Ceci étant très coûteux en ressources, le système montre vite ses limites.
Imagine la difficulté d’être ses propres émotions ET celles des autres ou d’être le contrôle sur l’intérieur ET sur l’extérieur…
De la même manière que le disjoncteur coupe le jus dans la maison pour protéger le système électrique en cas de surtension, un excès de stress fait sauter le centre préféré chez ces 3 ennéatypes, il devient alors réprimé (en gros, batterie vide).
On parle de corépression des centres : co-répression car au CR s’ajoute le CP qui bascule en répression.
Comment ça se passe ?
Pour un type 3 α (qui sacrifie le CM), un surstress (lié par exemple à l’échec) fait sauter le CM et également le CE qui devient réprimé à son tour.
Le 3 α se retrouve alors avec un seul centre : le CI, qu’il surutilise.
C’est le 3 qui se fuit dans l’action, complètement coupé de ses émotions, qui cherche à tout prix à accomplir des projets et recevoir de la reconnaissance sans tenir compte des autres, sans réfléchir et sans savoir si ces projets sont réellement importants pour lui.
Le même mécanisme a lieu chez le 6 qui surutilise son CM dans les deux directions en temps normal. Mais dès que son “cadre” est en danger, son CM est en surcharge et devient sacrifié, amenant une incapacité à penser, un doute sur tout (ou au contraire un aveuglement dans ses croyances).
Idem pour le type 9 qui surutilise son CI dans les deux directions en temps normal. Dès qu’il y a potentiel conflit, son CI bascule, le 9 s’inhibe complètement et se narcotise.
Ce mécanisme de corépression du CP chez les ennéatypes du triangle fait qu’ils sont plus complexes à repérer et à typer, car dès qu’il y a stress, on voit surtout le centre de soutien !
Heureusement, grâce à l’ennéagramme, vous connaissez désormais ce mécanisme et vous comprendrez pourquoi certains profils changent de comportement selon le contexte.
Ce mécanisme est à l’origine de nombreux mauvais typages.
Centre et connaissance de soi
Que faire avec tout ça ?
Comment transformer cette connaissance concrètement ?
Voyons cela maintenant.
La problématique d’un individu dans sa vie quotidienne est liée à la transe d’identification avec son CP.
Autrement dit, il ne voit pas le reste, il ne conçoit pas la vie autrement.
Ayant survécu depuis nos premiers jours grâce à ce mécanisme, sans cette identification, nous avons peur de la dissolution, de ne pas exister.
En clair : “si je ne suis pas mon CP, qui suis-je ?”
Tout cela nous pilote dans l’inconscient et grâce à l’ennéagramme, ça peut passer dans la sphère du conscient, notamment en connaissant ces mécanismes et en développant le courage de s’observer tel que nous sommes.
Le premier travail avec l’ennéagramme peut déjà consister à constater à quel point on se suridentifie à notre CP.
Pour ma part, j’ai ainsi réalisé à quel point je me me faisais dépendre de la reconnaissance que je cherchais en réalisant des projets, en accumulant des succès, identifié à mon centre émotionnel.
Ce constat permet de se libérer de la tyrannie du CP et de nourrir les deux autres.
Attention à ne pas tomber dans l’écueil de partir en guerre contre ton centre préféré.
Le centre de soutien
En temps normal, sous l’emprise de l’ego, le CS est assujetti au centre préféré, comme tyrannisé par un patron très directif et contrôlant. Son énergie est donc pervertie et utilisée aux fins du CP.
Nous pouvons alors apprendre à nourrir notre CS pour lui-même, de façon tautologique.
Par exemple, avec le mental en soutien, je peux le nourrir par des réflexions, par des plans, en m’amusant avec des jeux de mots, en écrivant des histoires, en réfléchissant à des théories qui me stimulent… Au lieu de l’utiliser systématiquement pour planifier et réaliser des plans destinés à recevoir de la reconnaissance.
L’idée est de le considérer comme une finalité et non un moyen.
Tout comme on pourrait considérer un trajet en voiture comme une finalité, comme un moment de vie et non un simple temps pour aller au point B (ce qui amènerait un apaisement dans les bouchons par ailleurs).
Le centre réprimé
Il est le mal aimé de la bande : c’est celui que nous aimons le moins, comprenons le moins et dont nous évitons l’utilisation avec énormément d’habileté et d’astuce.
En regardant attentivement, le CR contrôle silencieusement notre personnalité.
Nous pouvons constater le manque que crée son absence, tout comme on réalise la préciosité d’un proche une fois qu’il est décédé.
Si nous souhaitons nous réunifier (et procéder à l’individuation au sens de Jung), l’une de nos missions les plus importantes consiste à nourrir ce CR, de le solliciter là encore pour lui-même, indépendamment. Ca a pour effet de tempérer l’usage du CP.
Bref, le réintégrer dans notre être.
Le travail sur les centres, indépendamment de l’ennéatype, est déjà extrêmement précieux dans une optique d’intégration.
Œuvrer à “rééquilibrer” ses centres, c’est sortir de l’ornière, obsédé par notre CP qu’on a cru être du plus profond de notre psychisme.
C’est réaliser que nous sommes bien plus que notre ego, qu’il y a autre chose au-delà de l’ego : l’essence, je suis et le vide.
Ces thèmes sont abordés sur d’autres pages.
Quelques idées pour nourrir chaque centre
Tu manques d’idées ?
En voici quelques unes pour chaque centre (à faire passer par le filtre de ton ressenti !).
Pour nourrir le CM :
– Faire des plans sur l’avenir, structurer un agenda, concevoir des projets
– Réfléchir à des théories, laisser filer ses idées, voguer dans l’abstraction
– Débattre avec un raisonnement étayé, soutenu par des preuves
– Inventer des jeux de mots, des blagues, des histoires
– Jouer aux échecs, au jeu de go, au sudoku, à des jeux de stratégie
– Lire des livres de non fiction qui font cogiter, difficiles d’accès, profonds
Pour nourrir le CE :
– Echanger avec des humains, les écouter sans juger, s’intéresser
– Se nourrir d’art (littérature, tableaux, pièce de théâtre, film…)
– Contempler la beauté de la nature
– Ecouter de la musique et se laisser porter
– Ressentir les émotions qui nous traversent et les vivre pleinement
– Exprimer ses émotions et écouter celles des autres
– Exprimer son art, quel que soit la forme (instrument, dessin, poésie, fiction…)
Pour nourrir le CI :
– Faire une routine régulière (matinale, nocturne…)
– Ecouter son corps, ses envies, ses sensations, en terme d’activité physique, d’alimentation, de repos
– Marcher, faire du sport, du yoga, du Qi Gong, de la musculation
– Pratiquer les arts martiaux ou un sport de combat
– Agir dans un projet important, poser des actions concrètes
– S’exprimer avec assertivité, poser ses limites, exprimer sa colère
– Alterner les phases d’activité et les phases de repos
Et les relations dans tout ça ?
Terminons par les relations interpersonnelles.
A force de surutiliser notre CP, nous en oublions que les autres fonctionnent différemment.
Ainsi obnubilé par notre propre mythe personnel, nous sommes déconnectés de l’autre (c’est l’un des risques de l’ennéagramme).
Entrer en relation demande de créer suffisamment d’espace pour accueillir l’autre dans sa différence, pour embrasser son humanité.
Au plus il fonctionne différemment, au plus ça nous demande des ressources pour appréhender son fonctionnement.
En contrepartie, ça nous aide énormément à nourrir le centre avec lequel nous avons plus de difficulté.
Par exemple, côtoyer un individu qui préfère le CM peut considérablement nous aider à nourrir le nôtre, ce qui peut être une bonne idée si on le réprime.
Comme toujours en matière de relation, tout commence par le désir sincère de rencontrer l’autre, de s’intéresser et de l’écouter vraiment, en partant de sa réalité.
Les humains se comptent par milliards. Si certains sont si précieux à tes yeux, c’est car tu as pris le temps de nourrir et chérir une relation en investissant, du temps, de l’énergie, de l’amour.
Comme le rappelle brillamment St Exupéry dans le Petit Prince : « C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui rend ta rose importante. »
Pour aller plus loin, tu peux réserver un bilan de personnalité afin de faire un point sur ton ennéatype ou simplement aller plus profond dans ta connaissance de toi.