Catégorie : Connaissance de soi

Mieux se connaître

Les 3 centres d’intelligence en ennéagramme : la clé

Les 3 centres de l’ennéagramme fonctionnent très différemment ! 

 

Illustrons les 3 centres de l’ennéagramme :

– Waoooow ! C’est tellement émouvant ce paysage pastel, avec les ombres des arbres, le contraste avec le ciel… Ca me touche…

 

– Qu’est-ce que tu racontes ? Tu sais que ces couleurs sont juste la résultante du spectre de la lumière selon l’inclinaison du soleil. D’ailleurs le ciel n’est pas bleu, c’est ton œil qui le voit comme ça.

 

– Bon les gars, vous êtes gentils, mais bougez-vous un peu, qu’on avance, on a pas que ça à faire.

 

As-tu déjà vécu ou entendu ce genre de dialogue ?

 

Le dialogue de sourd est un grand classique du quotidien dans les relations interpersonnelles. 

 

Ces trois individus ne se comprennent pas, ils parlent un langage différent : l’un parle avec un filtre émotionnel sur le réel, l’autre lui répond avec un filtre mental, le dernier montre son filtre instinctif.

 

De là à créer une incompréhension voire une dispute, il n’y a qu’un pas.

 

Pourquoi de telles différences de fonctionnement ?

 

En ennéagramme, on parle souvent des 3 centres sans forcément bien comprendre de quoi il retourne.

 

Accorder tout un article à ce thème va vous permettre d’y voir plus clair et d’appréhender le modèle de l’ennéagramme avec beaucoup plus de finesse qu’en pensant direct à une catégorisation de 9 personnalités bourrées de clichés.

 

Grâce aux centres, tu vas comprendre exactement d’où viennent les 9 ennéatypes et comment ils fonctionnent.

Entrons un peu plus dans le monde mystérieux de cette figure aux 9 points.

On pourrait voir chaque centre comme étant un point qui concentre de l’énergie.

 

Cette concentration d’énergie a plusieurs rôles : 

– Percevoir et filtrer la réalité pour pouvoir la traiter

– Réagir à la réalité pour assurer la survie

 

 

Autrement dit, un centre perçoit le réel et le filtre au regard de son fonctionnement automatique afin d’y réagir.

 

Chaque centre est associé à une forme d’intelligence.

 

Chez l’être humain, un centre prédomine sur les autres dès la naissance.

 

Pourquoi ?

 

 

La réalité est trop complexe pour être traitée entièrement par un système nerveux. 

 

L’excès d’informations ferait griller un système nerveux qui n’a pas les ressources pour prendre le réel tel qu’il est.

Comme un coup de tonnerre qui ferait griller un circuit électrique par surtension : c’est trop pour le réseau domestique.

 

 

Alors un centre parmi les trois “prend le pouvoir” pour simplifier la réalité et l’amputer afin d’y réagir dans le seul but de survivre. 

 

Comme le fait un “leader naturel” dans n’importe quel groupe humain, il s’impose.

 

 

L’ordre naît du chaos.

 

Pour résumer : L’incapacité de traiter le chaos par notre psychisme implique la naissance d’un système de traitement de l’information (appelé “centre”) permettant de mettre de l’ordre en simplifiant la réalité. 

Les 3 centres d'intelligence

Dans l’ennéagramme on identifie 3 centres d’intelligence avec des fonctions bien distinctes : la pensée, l’émotion et l’instinct (ou l’action).

 

Les 3 sont nécessaires, différents et complémentaires.

 

Chaque centre filtre le réel différemment (d’où le dialogue de sourd qui a introduit cet article).

 

Il est capital de comprendre la notion de centre (et les autres fondamentaux de l’ennéagramme) avant de creuser les ennéatypes.

 

Le centre mental (noté CM pour la suite) :

– Crée des plans pour appréhender le futur (structurer des projets par exemple)

– Filtre et agence les informations pour créer une carte (du territoire) dans une volonté de compréhension

– Jongle avec les concepts

– Pèse le pour et le contre, les avantages et inconvénients avant une décision

 

Note : le CM n’a rien à voir avec l’intelligence ou le QI, ni au sens “j’ai un mental très actif avec beaucoup de pensées”, ni la rationalité ou l’esprit critique.

 

Le centre émotionnel (noté CE pour la suite):

– Vit au présent (l’émotion existe dans l’instant de façon très fugace)

– Apprécie la beauté et s’en émeut

– Est le siège d’émotions qui peuvent s’enchaîner sans cohérence 

– Entre en relation avec les autres et s’y adapte

 

Le centre instinctif (noté CI pour la suite) 

– Assure la survie en réagissant à l’environnement présent

– Puise dans l’expérience passée pour connaître ses capacités et aptitudes (si j’ai déjà parlé en public, je peux le refaire)

– Concrétise des projets dans le monde, par l’action

– Crée le mouvement, l’activité physique et relatif au rapport au corps.

– A un fonctionnement binaire : ON/OFF. Il n’y a pas de nuance : j’aime/je déteste.

 

 

Les 3 centres sont présents chez chacun d’entre nous et peuvent être utilisés tant vers l’intérieur que vers l’extérieur.

 

 

Par exemple, le CE utilisé vers l’intérieur permet de capter les émotions que je ressens tandis que le CE utilisé vers l’extérieur permet de capter les émotions de l’autre. 

 

Tous les ennéatypes possèdent le CM, le CE et le CI, mais pas dans les mêmes proportions.

 

Chaque centre peut être utilisé avec une certaine qualité et une certaine quantité.

 

(D’ailleurs, si tu désires mettre de la clarté sur tes centres ou ton ennéatype, tu peux avoir accès à un bilan de personnalité pour mieux te connaître.)

 

Alors, quel lien entre l’ennéagramme et ce concept de centre ?

La définition d'un ennéatype

Un ennéatype résulte d’un centre surutilisé dans une direction.

3 centres (mental, instinctif, émotionnel) et 3 directions (intérieur, extérieur, les deux) = 9 ennéatypes

A la racine de l’ego de chaque ennéatype il y a une transe hypnotique commune à chaque profil de personnalité  : l’identification.

 

L’identification, c’est confondre sujet et objet. Cet amalgame crée une confusion où l’individu se perd dans ce qu’il croit être.

 

Il est persuadé de l’équation “MOI = mon centre préféré”.

 

Au plus l’individu est persuadé de cette équation, au plus il va expérimenter les mécanismes égotiques de son ennéatype (mécanisme de défense, fixation, passion).

 

Et au plus il est emprisonné dans l’histoire qu’il se raconte.

 

Si je m’identifie à mon CI utilisé vers l’intérieur, je suis de type 1 et je crois à l’équation “je suis le contrôle que j’ai sur moi.”

 

Si je m’identifie à mon CI utilisé vers l’extérieur, je suis de type 8 et je crois à l’équation “je suis le contrôle que j’ai sur les autres.”

 

Si je m’identifie à mon CI utilisé vers l’extérieur et l’intérieur, je suis de type 9 et je crois à l’équation “je suis le non contrôle que j’ai sur moi et sur les autres.”

 

Si je m’identifie à mon CE utilisé vers l’intérieur, je suis de type 4 et je crois à l’équation “je suis mes émotions.”

 

Si je m’identifie à mon CE utilisé vers l’extérieur, je suis de type 2 et je crois à l’équation “je suis les émotions des autres.”

 

Si je m’identifie à mon CE utilisé vers l’intérieur et vers l’extérieur, je suis de type 3 et je crois à l’équation “je suis les émotions procurées par mes succès valorisés socialement.”

 

Si je m’identifie à mon CM utilisé vers l’intérieur, je suis de type 7 et je crois à l’équation “je suis mes pensées géniales.”

 

Si je m’identifie à mon CM utilisé vers l’extérieur, je suis de type 5 et je crois à l’équation “je suis ma carte qui décrit le monde.”

 

Si je m’identifie à mon CM utilisé vers l’extérieur et l’intérieur, je suis de type 6 et je crois à l’équation “je suis le cadre qui me protège des dangers extérieurs.”

 

 

Cette équation est une certitude, elle n’est jamais remise en question par l’ego.

Elle est tapie au plus profond de notre équation et c’est là-dessus que nous avons construit tout notre personnage.

 

 

Note : Pour les types 3, 6 et 9, du fait de l’usage bidirectionnel du centre préféré, ils sont plus compliqués à appréhender et à cerner.

Nous allons voir pourquoi un peu plus bas.

La hiérarchie des centres

Centre préféré, soutien et réprimé

Nous parlions du centre surutilisé et de l’identification à ce centre, problématique de chaque ennéatype.

En ennéagramme, ce centre s’appelle le centre préféré (noté CP pour la suite), car il est utilisé en mode automatique, tout le temps.

Il est stéroïdé, sur-développé, au détriment des autres, comme s’il leur pompait leur énergie.

En deuxième vient le centre de soutien (noté CS pour la suite), qui, comme son nom l’indique, vient soutenir le CP. 

Le CP est tyrannique et asservit le CS qui obéit sagement sans poser de question.

Il est une simple ressource pour le CP.

En bon dernier vient le centre réprimé (noté CR pour la suite).

 

C’est le centre que l’enfant a sacrifié entre 0 et 2 ans, donnant toute l’énergie au centre préféré afin de survivre.

Le CR est sacrifié, sous-utilisé, ce qui amène un déséquilibre dans la vie, créant un ego plus ou moins fonctionnel.

De fait, le CR est connoté négativement et on est très exigeant envers lui, on lâche très vite l’affaire.

Ca ne veut pas dire que l’individu ne sait pas utiliser son CR, simplement qu’il évite de le faire.

Ce fonctionnement ordonné est appelé hiérarchie des centres.

C’est une question de quantité, pas de qualité.

La hiérarchie des centres est une priorité d’utilisation des centres et n’est absolument pas corrélée à un bon ou un mauvais fonctionnement.

Dans cet exemple, on a la hiérarchie des centres suivante : émotionnel > mental > instinctif.

Quand cet individu est sous stress (face à sa compulsion, fatigué, sous pression…), le premier centre qui saute et devient “inutilisable” est le CR (ici l’instinctif). Puis le CS (ici le mental).

 

On peut le voir comme une réserve d’énergie. 
Cela fonctionne de la sorte sauf pour les 3, 6 et 9 (tu vas découvrir pourquoi dans quelques instants).

 

Note : un CM en premier (comme un type 7) n’est pas plus intelligent qu’un centre émotionnel (comme un type 2).

On peut avoir un CP mental, donc l’utiliser beaucoup en quantité, mais l’utiliser grossièrement (comme Mickael Youn a pu le faire) ou avec beaucoup plus de finesse (comme Jim Carey le prouve dans ses interviews).

 

Tout comme un centre émotionnel n’écoute pas forcément plus ses émotions qu’un centre instinctif. 

 

Nourrir chaque centre qualitativement est indépendant de la hiérarchie des centres.

Avant, on croyait que chaque énnatype avait la même hiérarchie des centres unique.

Depuis, certains auteurs ont découvert que c’était faux.

Les variantes Alpha et Mu : quel centre réprimes-tu ?

Dans les livres d’ennéagramme, tu verras parfois parler de variantes alpha et mu.

 

Pourquoi ces lettres grecques ? 

 

Bonne question.

 

Cela permet simplement de comprendre que pour chaque ennéatype, il existe deux variantes.

 

 

Récapitulons : Un ennéatype = un CP utilisé dans une direction.

(tu peux retrouver les 9 ennéatypes ici)

 

 

Comme l’ennéatype se définit par son CP, ça ne dit rien sur le CS et le CR.

 

Ainsi, chaque ennéatype peut réprimer l’un ou l’autre des centres (qui ne sont pas son préféré, forcément).

 

Le type 1 peut réprimer le mental (α) ou l’émotionnel (μ).

Le type 2 peut réprimer le mental (α) ou l’instinctif (μ).

Le type 3 peut réprimer le mental (α) ou l’instinctif (μ).

Le type 4 peut réprimer l’instinctif (α) ou le mental (μ).

Le type 5 peut réprimer l’instinctif (α) ou l’émotionnel (μ).

Le type 6 peut réprimer l’instinctif (α) ou l’émotionnel (μ).

Le type 7 peut réprimer l’émotionnel (α) ou l’instinctif (μ).

Le type 8 peut réprimer l’émotionnel (α) ou le mental (μ).

Le type 9 peut réprimer l’émotionnel (α) ou le mental (μ).

 

 

Ces variantes nous renseignent sur le sens de la flèche d’intégration ou de désintégration.

 

Ces concepts sont plus avancés et sont traités sur une autre page.

Les ennéatypes du triangle : les OVNI de l'ennéagramme

Les ennéatypes 3, 6 et 9 ont la particularité de surutiliser leur CP dans les 2 directions : intérieur et extérieur.

 

 

Ceci étant très coûteux en ressources, le système montre vite ses limites.

 

Imagine la difficulté d’être ses propres émotions ET celles des autres ou d’être le contrôle sur l’intérieur ET sur l’extérieur…

 

De la même manière que le disjoncteur coupe le jus dans la maison pour protéger le système électrique en cas de surtension, un excès de stress fait sauter le centre préféré chez ces 3 ennéatypes, il devient alors réprimé (en gros, batterie vide).

 

On parle de corépression des centres : co-répression car au CR s’ajoute le CP qui bascule en répression.

 

 

Comment ça se passe ?

 

Pour un type 3 α (qui sacrifie le CM), un surstress (lié par exemple à l’échec) fait sauter le CM et également le CE qui devient réprimé à son tour. 

Le 3 α se retrouve alors avec un seul centre : le CI, qu’il surutilise.

 

C’est le 3 qui se fuit dans l’action, complètement coupé de ses émotions, qui cherche à tout prix à accomplir des projets et recevoir de la reconnaissance sans tenir compte des autres, sans réfléchir et sans savoir si ces projets sont réellement importants pour lui.

 

 

Le même mécanisme a lieu chez le 6 qui surutilise son CM dans les deux directions en temps normal. Mais dès que son “cadre” est en danger, son CM est en surcharge et devient sacrifié, amenant une incapacité à penser, un doute sur tout (ou au contraire un aveuglement dans ses croyances).

 

 

Idem pour le type 9 qui surutilise son CI dans les deux directions en temps normal. Dès qu’il y a potentiel conflit, son CI bascule, le 9 s’inhibe complètement et se narcotise.

 

 

Ce mécanisme de corépression du CP chez les ennéatypes du triangle fait qu’ils sont plus complexes à repérer et à typer, car dès qu’il y a stress, on voit surtout le centre de soutien !

 

 

Heureusement, grâce à l’ennéagramme, vous connaissez désormais ce mécanisme et vous comprendrez pourquoi certains profils changent de comportement selon le contexte.

 

Ce mécanisme est à l’origine de nombreux mauvais typages.

Centre et connaissance de soi

Que faire avec tout ça ?

Comment transformer cette connaissance concrètement ?

Voyons cela maintenant.

La problématique d’un individu dans sa vie quotidienne est liée à la transe d’identification avec son CP.

 

Autrement dit, il ne voit pas le reste, il ne conçoit pas la vie autrement.

Ayant survécu depuis nos premiers jours grâce à ce mécanisme, sans cette identification, nous avons peur de la dissolution, de ne pas exister.

En clair : “si je ne suis pas mon CP, qui suis-je ?”

Tout cela nous pilote dans l’inconscient et grâce à l’ennéagramme, ça peut passer dans la sphère du conscient, notamment en connaissant ces mécanismes et en développant le courage de s’observer tel que nous sommes.

Le premier travail avec l’ennéagramme peut déjà consister à constater à quel point on se suridentifie à notre CP.

Pour ma part, j’ai ainsi réalisé à quel point je me me faisais dépendre de la reconnaissance que je cherchais en réalisant des projets, en accumulant des succès, identifié à mon centre émotionnel.

Ce constat permet de se libérer de la tyrannie du CP et de nourrir les deux autres.

Attention à ne pas tomber dans l’écueil de partir en guerre contre ton centre préféré.

Le centre de soutien

En temps normal, sous l’emprise de l’ego, le CS est assujetti au centre préféré, comme tyrannisé par un patron très directif et contrôlant. Son énergie est donc pervertie et utilisée aux fins du CP.

 

Nous pouvons alors apprendre à nourrir notre CS pour lui-même, de façon tautologique.

 

Par exemple, avec le mental en soutien, je peux le nourrir par des réflexions, par des plans, en m’amusant avec des jeux de mots, en écrivant des histoires, en réfléchissant à des théories qui me stimulent… Au lieu de l’utiliser systématiquement pour planifier et réaliser des plans destinés à recevoir de la reconnaissance.

 

 

L’idée est de le considérer comme une finalité et non un moyen.

 

Tout comme on pourrait considérer un trajet en voiture comme une finalité, comme un moment de vie et non un simple temps pour aller au point B (ce qui amènerait un apaisement dans les bouchons par ailleurs).

Le centre réprimé

Il est le mal aimé de la bande : c’est celui que nous aimons le moins, comprenons le moins et dont nous évitons l’utilisation avec énormément d’habileté et d’astuce. 

En regardant attentivement, le CR contrôle silencieusement notre personnalité.

 

 

Nous pouvons constater le manque que crée son absence, tout comme on réalise la préciosité d’un proche une fois qu’il est décédé.

 

 

Si nous souhaitons nous réunifier (et procéder à l’individuation au sens de Jung), l’une de nos missions les plus importantes consiste à nourrir ce CR, de le solliciter là encore pour lui-même, indépendamment. Ca a pour effet de tempérer l’usage du CP.

 

Bref, le réintégrer dans notre être.

 

Le travail sur les centres, indépendamment de l’ennéatype, est déjà extrêmement précieux dans une optique d’intégration.

 

 

Œuvrer à “rééquilibrer” ses centres, c’est sortir de l’ornière, obsédé par notre CP qu’on a cru être du plus profond de notre psychisme.

C’est réaliser que nous sommes bien plus que notre ego, qu’il y a autre chose au-delà de l’ego : l’essence, je suis et le vide.

 

Ces thèmes sont abordés sur d’autres pages.

Quelques idées pour nourrir chaque centre

Tu manques d’idées ?

En voici quelques unes pour chaque centre (à faire passer par le filtre de ton ressenti !).

 

Pour nourrir le CM :

– Faire des plans sur l’avenir, structurer un agenda, concevoir des projets

– Réfléchir à des théories, laisser filer ses idées, voguer dans l’abstraction

– Débattre avec un raisonnement étayé, soutenu par des preuves

– Inventer des jeux de mots, des blagues, des histoires

– Jouer aux échecs, au jeu de go, au sudoku, à des jeux de stratégie

– Lire des livres de non fiction qui font cogiter, difficiles d’accès, profonds

 

 

Pour nourrir le CE :

– Echanger avec des humains, les écouter sans juger, s’intéresser 

– Se nourrir d’art (littérature, tableaux, pièce de théâtre, film…)

– Contempler la beauté de la nature

– Ecouter de la musique et se laisser porter

– Ressentir les émotions qui nous traversent et les vivre pleinement

– Exprimer ses émotions et écouter celles des autres

– Exprimer son art, quel que soit la forme (instrument, dessin, poésie, fiction…)

 

 

Pour nourrir le CI :

– Faire une routine régulière (matinale, nocturne…)

– Ecouter son corps, ses envies, ses sensations, en terme d’activité physique, d’alimentation, de repos

– Marcher, faire du sport, du yoga, du Qi Gong, de la musculation

– Pratiquer les arts martiaux ou un sport de combat

– Agir dans un projet important, poser des actions concrètes

– S’exprimer avec assertivité, poser ses limites, exprimer sa colère

– Alterner les phases d’activité et les phases de repos

Et les relations dans tout ça ?

Terminons par les relations interpersonnelles.

A force de surutiliser notre CP, nous en oublions que les autres fonctionnent différemment.

Ainsi obnubilé par notre propre mythe personnel, nous sommes déconnectés de l’autre (c’est l’un des risques de l’ennéagramme).

Toute ressemblance avec un président de type 3 serait fortuite !

 

Entrer en relation demande de créer suffisamment d’espace pour accueillir l’autre dans sa différence, pour embrasser son humanité.

 

Au plus il fonctionne différemment, au plus ça nous demande des ressources pour appréhender son fonctionnement.

 

En contrepartie, ça nous aide énormément à nourrir le centre avec lequel nous avons plus de difficulté.

 

Par exemple, côtoyer un individu qui préfère le CM peut considérablement nous aider à nourrir le nôtre, ce qui peut être une bonne idée si on le réprime.

 

Comme toujours en matière de relation, tout commence par le désir sincère de rencontrer l’autre, de s’intéresser et de l’écouter vraiment, en partant de sa réalité.

 

Les humains se comptent par milliards. Si certains sont si précieux à tes yeux, c’est car tu as pris le temps de nourrir et chérir une relation en investissant, du temps, de l’énergie, de l’amour.

 

 

Comme le rappelle brillamment St Exupéry dans le Petit Prince : « C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui rend ta rose importante. »

 

Pour aller plus loin, tu peux réserver un bilan de personnalité afin de faire un point sur ton ennéatype ou simplement aller plus profond dans ta connaissance de toi.

Fixation et contre-fixation en ennéagramme : les 9 idées fixes

 

“J’ai fait une fixette sur Vanessa.”

“Arrête de faire une fixation sur ce qui ne va pas.”

 

 

Ces expressions courantes nous parle des pensées obsédantes qui peuvent tourner en  boucle dans notre tête.

 

La fixation est un thème central dans l’ennéagramme, elle fait partie des mécanismes égotiques qui concernent tous les ennéatypes.

 

Et oui, même toi !

 

Repérer nos mécanismes avec bienveillance est probablement le plus sage et le plus humble des travaux possibles avec l’ennéagramme.

 

 

Il est tellement plus facile de regarder les autres, de se moquer et de les juger, de les étiqueter et de les essentialiser.

 

Rappelons que le premier usage de l’ennéagramme est sur toi-même !

 

Dans cet article, nous allons voir en détail ce qu’est la fixation en ennéagramme, la fixation de tous les ennéatypes et qu’en faire au sein une démarche de développement personnel.

 

Tu vas aussi découvrir la contre-fixation, un mécanisme égotique subtil et tout aussi important que la fixation qui peut induire en erreur sur ton typage (et c’est pour ça qu’un test de personnalité ne vaut pas grand chose).

Faisons un bref rappel.

Dans l’ennéagramme, chaque type de personnalité se construit sur la compulsion, qui se définit comme l’évitement d’un pan du réel par l’ego. 

Pensons à la tâche aveugle de la rétine qui fonctionne de la même façon.

Dans l’ennéagramme, chaque profil a sa tâche aveugle que le système psychique ne peut pas gérer. Par exemple : la colère, le conflit, l’échec, la souffrance.

Pour éviter d’y être confronté, l’ego met en œuvre le mécanisme de défense.

Le mécanisme de défense agit comme un emplâtre sur une jambe de bois qui permet de ne JAMAIS être exposé à la compulsion.

 

Gardons en tête que chaque ennéatype a peur de la dissolution de son ego, peur de ne pas exister.

C’est LE point de commun de tous les ennéatypes et c’est la raison d’être de ce fonctionnement égotique avec tous ces mécanismes.

 

Dans ces moments où l’ego est activé, la passion et la fixation sont présentes.

La passion et la fixation sont visibles par les autres très facilement (surtout quand ils sont formés à l’ennéagramme) et par nous-mêmes lorsque nous avons suffisamment de lucidité et de courage pour nous voir tels que nous sommes.

Après ce bref tour d’horizon, creusons dans notre thème du jour : la fixation.

Fixation et centre mental

 

Dans l’ennéagramme, la fixation est littéralement une idée fixe du centre mental.

 

En effet, là où la passion concerne le centre émotionnel et le sous-type le centre instinctif, la fixation concerne le centre mental.

 

La fixation au sens de l’ennéagramme est simplement une idée obsédante qui tourne automatiquement et inconsciemment dans la tête lorsqu’on est dans notre ego, activé par la compulsion.

 

 

Tu sais, comme cette chanson qui ne te sort pas de la tête ou ces répliques de film qui tournent en boucle.


Les 9 ennéatypes ont leur fixation spécifique.
Rappelons que pour être sûr de ton ennéatype, tu dois retrouver TOUS les mécanismes.

9 types de l'ennéagramme = 9 fixations

 

Pour le type 1, c’est le perfectionnisme. Cet ennéatype est obsédé par ce qu’il doit améliorer, qui n’est pas assez bien fait. Il dépense une énergie immense (issue de la formation réactionnelle) à faire du mieux possible et se met une pression considérable. Chaque détail compte, même si ça lui demande beaucoup plus de ressources. On pourrait résumer à “soit je fais impeccablement, soit je ne fais pas.” Attention : le perfectionnisme concerne ce qui est dans ses idéaux, il n’est pas forcément comme ça partout. Chaque profil de l’ennéagramme peut être perfectionniste, par contre pour le type 1 c’est son fonctionnement égotique automatique.

 

Pour le type 2, c’est la flatterie. Cet ennéatype crée du lien à tout prix avec les autres et pense constamment à ce qu’il pourrait dire de bien. Il n’est pas avare de compliment, il fait part de ses considérations positives, quitte à les exagérer, afin de recevoir de la reconnaissance en retour. Toute l’attention est sur son interlocuteur, il veut que l’autre se sente bien (et redevable, tant qu’à faire).
Pour cette raison, l’ennéatype 2 a du mal à rester seul.

 

Pour le type 3, c’est la vanité. Il est obnubilé par tout ce qu’il peut mettre en avant pour augmenter sa valeur perçue afin de recevoir de la reconnaissance. Grâce à son mécanisme de défense d’identification, il met en avant ce qui l’arrange (et dissimule le reste). Avec ce fonctionnement, il joue un personnage sans s’en rendre compte et se ment à lui-même, se coupant de ses émotions et montrant un avatar fade qui court après des projets ne correspondant pas forcément à ses aspirations profondes. 

La vanité est ainsi double : le type 3 est vaniteux au sujet de choses vaines. Pour cette raison, l’ennéatype 3 peut être vu comme quelqu’un de superficiel. 

 

Pour le type 4, c’est la mélancolie. Comme ses émotions changent tout le temps, l’ennéatype ne sait pas qui est il est. Cette quête perpétuelle d’identité le rend mélancolique et nourrit son impression d’être différent. Même dans ses moments d’extase, le type 4 ressent toujours un fond de mélancolie, palpable par quiconque ayant un minimum de présence et de finesse d’observation. 

Là où l’ennéatype 2 trouve un semblant d’identité dans l’aide apportée aux autres et l’ennéatype 3 dans ses réussites, l’ennéatype 4 garde un gros point d’interrogation en guise de réponse (forcément, quand tu t’identifies à quelque chose d’aussi changeant que les émotions…)

 

Pour le type 5, c’est le détachement. L’ennéatype 5 se détache de la réalité et part dans sa tête, il devient un centre mental sur pattes qui observe le monde depuis sa tour d’ivoire et s’implique peu dans la réalité. Cela contribue à la vision asocial que les autres ont du type 5. Ce fonctionnement permet au profil 5 de se couper de ses émotions quand elles n’arrivent pas au bon moment.

 

Pour le type 6, c’est le doute. Comme le type 6 est dirigé par la peur, la crainte de dévier de son cadre (dont il s’efforce de rester loyal), il doute de tout, tout le temps : de lui, du cadre, des gens dans le cadre, des gens hors du cadre. Toutes ses interrogations fait qu’il n’est jamais sûr de rien, il a un mal fou à croire, à faire confiance. Pour ces raisons, le 6 est souvent perçu comme le pessimiste de service qui critique, “débunke”, tout ce qui passe. A cause de son mécanisme de défense de projection, il n’est pas conscient de son fonctionnement…

 

Pour le type 7, c’est la planification/futurisation. Le type 7 est obsédé par ce qui pourrait se passer de génial dans le futur. Il crée ainsi ses propres fantasmes où il jouit mentalement et où il peut se réfugier dès lors que la réalité devient trop désagréable.

C’est pour ça qu’on dit de l’ennéatype 7 qu’il est celui qui vit le plus dans le futur de tout l’ennéagramme.

 

Pour le type 8, c’est la vengeance. L’ennéatype 8 est obsédé par ce qu’il pourrait faire subir aux personnes qui l’ont trahi, qui lui ont manqué de respect. Il va donc ruminer quand et comment il pourra se venger de ces malotrus, même si ça prend des années. Pour ça, il se rappelle extrêmement bien des détails de ce qui a été dit et fait, afin de le ressortir avec précision le moment donné. Quand il a quelque chose à dire, il le fait savoir, c’est LE profil le plus brut de décoffrage de l’ennéagramme.

 

Pour le type 9, c’est l’oubli de soi. L’ennéatype prend en compte les points de vue d’autrui, afin de rechercher l’unanimité et l’harmonie. Du fait de sa compulsion de narcotisation et d’anesthésie, il oublie soigneusement de considérer son point de vue personnel, de toute façon il se connaît si peu qu’il ne sait pas vraiment ce qu’il pense. Avec l’oubli de soi, le 9 est peu présent à ce qu’il vit, il se coupe volontiers de son corps. Avec ce fonctionnement, on dit de l’ennéatype 9 que c’est celui qui se connaît le moins de tout l’ennéagramme, il peut passer sa vie à fuir ses besoins et ses émotions.

La contre-fixation, une fausse intégration ?

Dans certains courants de l’ennéagramme, tu n’entendras jamais parler de la contre-fixation, qui est un mécanisme provenant de l’ennéatype 2.

Sa fixation de flatterie est destinée à recevoir de l’amour et de la reconnaissance extérieure.

 

Si ça ne fonctionne pas, l’ennéatype 2 a une autre cartouche en réserve, sa contre-fixation de dédain.
Il fait mine d’ignorer et de dédaigner l’autre afin qu’il revienne à genoux, le suppliant de l’aider et de le pardonner d’avoir refusé son aide.

 

En arrière-plan il y a toujours la peur de ne pas être aimé.

 

En extrapolant ce mécanisme, certains experts de l’ennéagramme se sont rendus compte que chaque type avait une contre-fixation.

 

Tout comme la passion et la contre-passion, on peut observer ces mécanismes chez tout le monde.

 

Certains manifestent plus la fixation et d’autres plus la contre-fixation, chacun varie les plaisirs. Ce n’est pas tout noir ou tout blanc.

 

Généralement, on constate la contre-fixation quand la première ne fonctionne pas.

 

C’est une cartouche supplémentaire de l’ego pour ne pas vivre la compulsion, afin d’avoir toujours le pistolet chargé.

 

 

"Tu vois, dans ce monde, il y a 2 catégories de personnes, mon ami : ceux qui ont un pistolet et ceux qui creusent. Toi, tu creuses."

La contre-fixation permet d’amener beaucoup plus de nuances et de précision dans le modèle de l’ennéagramme. 
On pourrait ne pas comprendre pourquoi l’ennéatype 1 ne finit pas ses projets, lui qui est si perfectionniste, ou pourquoi l’ennéatype 6 qui doute habituellement de tout se met tout à coup à être certain de lui.

 

L’ennéagramme n’est pas QUE 9 profils de personnalité. Il s’agit de 9 grandes familles avec beaucoup de variabilité au sein des ennéatypes.

 

Au cours de sa vie, un individu reste de même ennéatype, mais développe de la finesse : avec les ailes, avec l’intégration/la désintégration, avec la réintégration du centre réprimé…

Pour ces raisons, même avec un test très poussé, tu auras énormément de mal à te trouver, d’où l’importance d’un coach ou d’une formation.

Voyons les 9 contre-fixations de l’ennéagramme :

Pour le type 1, c’est l’inachèvement. Au lieu d’être bloqué dans le perfectionnisme, il arrête précocement ses projets et procrastine pour éviter d’être confronté à l’imperfection de ces dernier (et donc la peur de la critique). Comme ça, plus de problème de finition !


Pour le type 2, c’est le dédain. Si sa flatterie n’a pas fonctionné et qu’il n’a pas reçu de reconnaissance, il ignore et snobe complètement la personne responsable, même s’il espère que l’autre reviendra à 4 pattes en implorant son pardon. 


Pour le type 3, c’est l’abaissement. S’il n’arrive pas à augmenter sa valeur perçue grâce à la vanité (en parlant de lui et en chantant ses louanges), il le fait en abaissant les autres, en pointant ce qui ne va pas chez eux. Malin le lynx !


Pour le type 4, c’est la platitude. Au lieu se voir comme quelqu’un d’exceptionnellement différent que personne ne peut comprendre, l’ennéatype 4 se voit comme quelqu’un de plat, dont la vie est nulle et ennuyeuse, tel un encéphalogramme plat. Sa vie devient donc tellement nulle qu’il est le seul à vivre une vie aussi pourrie… Personne ne peut le comprendre.

Pour le type 5, c’est le paternalisme. Au lieu de se détacher, il envoie quelqu’un au casse-pipe d’autre que lui pour éviter de jouer sa peau. C’est le cliché de l’ennéatype 5 qui fait combattre les autres à sa place et observe, prend des notes, comme s’il faisait une expérience de laboratoire. (cf Palpatine dans Star Wars)

 

Pour le type 6, c’est l’aveuglement. Au lieu de douter de tout, il est aveuglé par ses certitudes et convictions, certain de son cadre (toujours loyal envers lui), n’y voyant aucune faille, aucune faiblesse. C’est l’ennéatype 6 qui tombe dans le fanatisme par excès de confiance et manque de jugement.

 

Pour le type 7, c’est l’improvisation. Au lieu de faire des plans sur la comète, et de vivre dans ses fantasmes, il ne planifie plus rien du tout et improvise sa vie au jour le jour, vivant chaque jour comme si c’était le dernier dans un “carpe diem” perpétuel.

 

Pour le type 8, c’est la velléité. Il intériorise sa vengeance, ne l’exprime ni ne la met en pratique. Garder tout pour lui le ronge de l’intérieur.

 

Pour le type 9, c’est le pharisaïsme. Au lieu de s’oublier complètement et se perdre dans les opinions des autres, l’ennéatype 9 déblatère des généralités consensuelles et sans intérêt sur la vie, il philosophe sur tout et rien et se perd dans les méandres d’une pensée impersonnelle.

La fixation de l'ennéagramme comme outil de connaissance de soi

La fixation en ennéagramme permet de comprendre que chaque ennéatype a son obsession : ça tourne en boucle dans sa tête de façon automatique.

 

Quand tu réalises que tu as cette idée fixe, tu peux être sûr que ton ego a été activé d’une façon ou d’une autre.

 

Que faire avec ça ?

 

Tout comme la passion, la fixation est l’un des mécanismes les plus simples à débusquer en ennéagramme.

 

C’est le mécanisme le plus proche de la surface, il nous permet de voir que notre ego prédomine par l’activation de la compulsion, donc que nous sommes en protection du pan du réel sacrifié.

 

Pour rester aveugle à notre évitement compulsif, toute la cascade égotique se met en route et nourrit notre modèle du monde.

 

Ainsi, ta seule mission avec l’ennéagramme (si tant est qu’il y en ait une), c’est d’observer la fixation ou la contre-fixation de ton type, et de te donner suffisamment d’amour et d’espace pour fonctionner autrement dès lors que tu la notifies.

 

 

Toute situation de vie du quotidien est une occasion à observer nos mécanismes.

 

Les films, séries, sont de belles occasions pour s’entraîner à voir les mécanismes de chaque type et à pratiquer concrètement l’ennéagramme.  

 

Tu peux aussi t’amuser à le voir chez les autres types, pour ta propre compréhension du monde et de l’ennéagramme.

 

Attention au jugement qui pourrait survenir, avec les 2000 ans de chrétienté derrière nous, l’image des 7 péchés capitaux, on a tôt fait de se fouetter. 

 

Il n’est pas question de vouloir être une bonne personne, laissons de côté ce délire de pureté dogmatique et toxique.

 

Sans présence, sans volonté de se voir tel qu’on est, l’ennéagramme n’a, à mon sens, aucune utilité. 

 

D’où l’intérêt d’avoir un miroir, sans quoi on peut passer notre vie à se fuir et à ne pas se voir tel qu’on est.

D’où le danger des tests de personnalité qui te donnent un ennéatype erroné et une vision parcellaire de l’ennéagramme (et d’où l’intérêt d’une formation ou un accompagnement).

 

Si tu souhaites un miroir pour mieux te connaître grâce à l’ennéagramme et voir tes angles morts, tu peux profiter d’un bilan de personnalité où on prendra le temps d’aller bien plus loin qu’un simple test sur internet.

 

Passion et contre-passion en ennéagramme : au-delà des 7 péchés capitaux

Colère, avarice, luxure, orgueil…

Depuis l’avènement des religions, l’humain a identifié 8 passions ou pensées tentatrices (et pas 9 comme dans l’ennéagramme)

Comme s’il y avait une force en nous qui nous attirait et nous faisait “dériver du chemin” (on sent la croyance sous-jacente d’un droit chemin).

L’image de cette pente glissante qui mène aux enfers est très empreinte dans l’inconscient collectif, avec le risque de tomber du côté du mauvais côté.

Dans l’ennéagramme, nous laissons de côté toute idéologie dualiste basée sur le bien et le mal.

Ce qui nous importe est de nous connaître tel et commencer par nous prendre où nous sommes pour être plus souverain de notre propre vie.

Les 9 passions de l’ennéagramme vont grandement nous éclairer.

Alors qu’est-ce que la passion en ennéagramme ?

Pourquoi 7 péchés capitaux, 8 logismoï et 9 passions ?

Quelles sont les 9 passions des 9 types ?

A quoi sert la passion dans une dynamique de connaissance de soi ?

Voyons cela ensemble et continuons à explorer la finesse de l’ennéagramme.

Evagrus, le padre de l'église chrétienne

 

Revenons 1600 ans en arrière.

 

Evagre le Pontique, père du désert, moine et théologien du 4ème siècle, formalise la pensée ascétique chrétienne.

 

Il mentionne dans son Traité pratique 8 logismoï (signifiant pensées tentatrices, entêtantes), ou 8 passions :

 

La gourmandise, la luxure, l’avarice, la tristesse, la colère, l’acédie, la vaine gloire et l’orgueil.

Ces 8 logismoï ont grandement inspiré l’ennéagramme.

 

 

On peut voir aussi l’inspiration des 7 péchés capitaux (capitaux au sens “à la tête” d’autres péchés), dont tout le monde a entendu parler : l’orgueil, l’avarice, la luxure, l’envie, la gourmandise, la colère et la paresse.

 

Tiens, un péché a disparu ?

 

Ah les coquins !

Où est passé la vaine gloire de Evagre le pontique ?

 

 

Thomas d’Aquin ou un pote à lui n’a pas dû considérer que c’était un péché… 

 

 

En ennéagramme, on considère 9 types de personnalité, donc 9 egos qui se construisent sur 9 compulsions.

 

 

Pour rappel, la compulsion d’un type est un élément du réel (tel que le conflit, la colère ou l’échec) que la personnalité est câblée pour ne PAS voir. 

 

Tout le psychisme d’un type se base sur l’évitement de ce pan du réel.

 

Il y a bien 9 “péchés” dans l’ennéagramme puisque c’est la pente glissante naturelle de chaque ennéatype, nous allons les voir en détail dans un instant.

C'est quoi la passion en ennéagramme ?

Nous parlions de péché capital, étiqueté de mauvais, diabolique, par l’église chrétienne.

N’est-ce pas un paradoxe puisque le “péché capital” n’est rien d’autre que la passion, à savoir ce que ressent chaque ennéatype dans son ego ?

Comme si nous étions tous mauvais par nature.

(toute ressemblance avec des doctrines ayant un idéal de purification et d’éradiquer le mal serait fortuite)

Le mot “passion” a connu un glissement sémantique avec les années.

Il peut désigner aujourd’hui le jet-ski, la couture ou l’esclavage d’enfants (ça fait toujours du bien d’élargir sa fenêtre d’Overton)

L’étymologie de passion vient du grec “pathos”, la souffrance.

Au sens de l’ennéagramme, on entend par passion ce qui se passe dans notre centre émotionnel (dans l’ego), là où la fixation concerne le centre mental (dans l’ego).

 

Le centre émotionnel est aussi le siège de la vertu (dans l’essence), tandis que le centre mental est le siège de l’idée supérieure (dans l’essence)

(Chaque type de personnalité a ses mécanismes spécifiques.)

Qu’est-ce que ça veut dire, concrètement ?

Quand la compulsion s’active, l’ego enclenche ses réactions automatiques et inconscientes pour ne pas être confronté au pan du réel sacrifié qu’il ne veut pas voir.

 

Pour ça, le mécanisme de défense s’active, ainsi que la passion et la fixation.

En ennéagramme, la passion est ce que nous observons chez quelqu’un dans son centre émotionnel quand il est activé par sa compulsion, simplement.

9 types de l'ennéagramme = 9 passions

L’ego a un fonctionnement automatique, il ne sert à rien de lui jeter la pierre ou de juger quelqu’un car il est parti dans sa pente égotique, c’est une inclination naturelle en situation, de stress, de fatigue… 

L’ennéagramme nous rappelle que nous sommes tous logés à la même enseigne !

 

 

Chaque ennéatype a sa passion :

 

Pour le type 1, c’est la colère. Quand le réel ne colle pas à ses idéaux, il ressent la colère tout en la réprimant aussitôt (car elle est aussi la compulsion du 1).

 

Pour le type 2, c’est l’orgueil. Il s’approprie les réussites d’autrui, il veut qu’on lui reconnaisse ce qu’il a fait pour nous. Paradoxal pour un ennéatype qui se veut altruiste et qui ne s’aime en général pas beaucoup.

 

Pour le type 3, c’est le mensonge, la tromperie. On parle de mensonge émotionnel, car, en s’identifiant à un idéal de soi, à un objectif, le 3 se ment à lui-même en permanence. Il se ment sur ce qu’il ressent et sur le visage qu’il montre au monde. C’est à rapprocher de la vaine gloire de Evagre le Pontique, car le 3 cherche à être quelqu’un de valeur par ses actes, ce qui est totalement vain.

Pour le type 4, c’est l’envie, la jalousie. Il se sent différent, dysfonctionnel. Il aimerait tellement être comme telle ou telle personne, qui a l’air tellement plus heureuse, tellement plus belle, tellement plus épanouie.

 

Pour le type 5, c’est l’avarice. On parle d’avarice de soi, de ses connaissances. C’est le 5 qui se met en retrait et donne peu de lui dans la relation. Il se dévoile à dose homéopathique et garde pour lui sa carte du monde.

 

Pour le type 6, c’est la peur, la lâcheté. Face au danger qu’il imagine, il fuit et fait preuve de couardise. On pourrait supposer que Evagre le Pontique était de type 6 puisque la peur et la lâcheté n’apparaissent pas dans les 8 logismoï alors que c’est la passion du 6 et que, comme par hasard, son mécanisme de défense est la projection, c’est-à-dire qu’il se croit vierge de toute ombre (puisqu’il la projette sur autrui).

 

Pour le type 7, c’est l’intempérance, la gloutonnerie. Pour éradiquer la souffrance, il veut jouir avec un maximum de plaisirs possibles et imaginables, jusqu’au trop plein. 

 

Pour le type 8, c’est l’excès, luxure. Pour montrer à quel point il existe, il est excessif sur tous les plans : dans ses paroles, dans son comportement, dans son envie de contrôle, avec la nourriture, le sexe…

 

Pour le type 9, c’est la paresse, l’acédie, l’indolence. On parle de paresse à se connaître, tant le 9 peut développer des trésors d’ingéniosité pour ne pas se connaître. Ce n’est pas forcément une paresse à l’action, même si ça peut correspondre à certains 9 qui collent parfaitement au cliché de celui qui se narcotise toute la journée sur des écrans, de la nourriture, des substances plus ou moins légales…

 

Ca ne veut pas dire que le type 1 ne peut pas faire preuve d’intémperance ou le type 3 ne fera pas d’excès.

Simplement, toute sa vie, un ennéatype vivra SA passion préférentielle dès lors que la compulsion s’activera.
(à moins d’un niveau d’intégration suffisant où les mécanismes égotiques de l’ennéatype deviennent caduques)

La contre-passion, une fausse intégration ?

Parler seulement de passion serait incomplet car certains types ne s’y reconnaissent pas.

Aujourd’hui, grâce à des travaux plus récents sur l’ennéagramme (en particulier en France grâce aux Chabreuil), on a découvert que la passion n’est pas le seul mécanisme possible du centre émotionnel lors de l’activation de la compulsion.

On peut aussi constater la contre-passion.

La contre-passion vient de la modélisation du type 6 dont on connaît 2 variantes : phobique et contre-phobique.

Le type 6 phobique fuit le danger, il est peureux et plutôt dans l’évitement : c’est la passion de peur et de lâcheté.

Le type 6 contre-phobique adopte la stratégie inverse : il voit le danger, il a peur mais il fonce dedans, se faisant croire qu’il est courageux. C’est la contre-passion de témérité où il cherche à se prouver à lui-même (et aux autres) qu’il n’a pas peur.

On est loin de la vertu de courage.

 

Pour chaque ennéatype, c’est le même principe.

La contre-passion est aussi un mécanisme qu’on peut observer dans le centre émotionnel.

Chez certaines personnes, nous observons plutôt la passion et chez d’autres la contre-passion. Les deux peuvent être visible chez la même personnalité, ça peut dépendre de la période de vie, du stress, du contexte, de son niveau d’intégration ou de désintégration…

  
La contre-passion, c’est en quelque sorte l’ego qui s’approprie l’intégration : elle n’en est qu’une pâle copie qui ne trompe que l’individu concerné…
 
Bien tenté !

 

Voyons les 9 contre-passions de l’ennéagramme :
 
Pour le type 1, c’est le renoncement : il (se) fait croire qu’il a renoncé à sa colère, à ses idéaux élevés. Il tombe dans une forme non jugement qui n’est pas réellement vécu puisqu’en fond, la colère est toujours là…
 
Pour le type 2, c’est l’effacement. Il continue d’aider les autres proactivement mais fait l’exact contraire de l’orgueil, en se mettant complètement entre parenthèses et en faisant passer le message que son aide ne vaut vraiment pas grand chose, alors qu’il crève d’envie de recevoir de la reconnaissance.
 
Pour le type 3, c’est la retenue. Au lieu de se mentir à lui-même et de jouer un personnage pour plaire, il se met au second plan et met l’autre en valeur. Il se ment encore plus à lui-même, car il crève d’envie d’être au premier plan et de recevoir l’approbation des autres.
 
Pour le type 4, c’est l’auto-suffisance. Il fait passer l’idée qu’il se suffit à lui-même, alors qu’il a secrètement envie d’être comme les autres.
 
Pour le type 5, c’est la prodigalité. Au lieu d’être avare de lui et d’informations, il va baratiner et faire de longs exposés en brassant du vent, en partageant des informations de faible valeur dont il sait que ça ne vaut rien. Au fond, il garde pour lui les informations vraiment précieuses, nourrissant encore l’avarice.
 
Pour le type 6, c’est la témérité. C’est le type 6 contre-phobique qui brave tous les dangers et montre à quel point il est puissant et courageux, alors qu’il est toujours lâche et peureux dans ses tripes. C’est très caractéristique chez le sous-type sexuel de l’ennéatype 6 : force/beauté.
 
Pour le type 7, c’est l’austérité. Au lieu d’accumuler les plaisirs et la jouissance, il cherche à transformer la souffrance en plaisir et veut prendre plaisir dans la restriction, la contrainte, les limites. On peut rencontrer plus fréquemment la contre-passion d’austérité chez le type 7 de sous-type social “idéalisme”.
 
Pour le type 8, c’est la circonspection. Il retient sa colère, se contient et semble mesuré. Or il n’en est rien, il est une cocotte minute sous pression, prête à exploser, tant il réprime son excès.
 
Pour le type 9, c’est l’hyper-activité. Il se narcotise à coup d’activités, par le travail, par l’apprentissage, par le développement personnel ou toute sorte d’activité qui continue, en fait, d’alimenter la paresse à se connaître.
 
 
Comme tu le constates, la contre-passion est un mécanisme très subtil qui, lorsqu’on ne le connaît pas, peut donner lieu à des incompréhensions et à une difficulté à identifier un type de l’ennéagramme.
 
Par exemple, voire un type 7 qui fait preuve de beaucoup de discipline, de rigueur, qui s’impose des limites et de l’ascèse… On pourrait douter du type 7 et penser à un type 1… Alors que c’est simplement sa contre-passion d’austérité qui s’exprime, puisqu’on peut observer tous les autres mécanismes de l’ennéatype 7.
 

Utiliser l'ennéagramme pour mieux se connaître

 

Passion et contre-passion sont des mécanismes fascinants qui concernent TOUS les types de personnalité de l’ennéagramme.

On peut les observer chez nous et chez les autres types, développant ainsi une lucidité sur nous et sur le monde.

 

Grâce à l’ennéagramme et avec le courage de nous voir tels que nous sommes, nous ne sommes plus dupes des mécanismes de notre ennéatype.

 

 

Le passion est le premier mécanisme que l’on peut apprendre à voir avec la fixation.

 

 

C’est le mécanisme le plus proche de la surface, il nous permet de voir que notre ego prédomine par l’activation de la compulsion, donc que nous sommes en protection du pan du réel sacrifié.

 

Pour rester aveugle à notre évitement compulsif, toute la cascade égotique se met en route et nourrit notre modèle du monde.

 

Ainsi, ta seule mission (si tant est qu’il y en ait une), c’est d’observer la passion ou la contre-passion de ton type, et de te donner suffisamment d’amour et d’espace pour fonctionner autrement dès lors que tu la notifies.

 

Toute situation de vie du quotidien est une occasion à observer nos mécanismes.

 

Les films, séries, sont de belles occasions pour s’entraîner à voir les mécanismes de chaque type et à pratiquer concrètement l’ennéagramme.

Tu peux aussi t’amuser à le voir chez les autres types, pour ta propre compréhension du monde et de l’ennéagramme.

 

Attention au jugement qui pourrait survenir, avec les 2000 ans de chrétienté derrière nous, l’image des 7 péchés capitaux, on a tôt fait de se fouetter. 

 

Il n’est pas question de vouloir être une bonne personne, laissons de côté ce délire de pureté dogmatique et toxique.

 

Sans présence, sans volonté de se voir tel qu’on est, l’ennéagramme n’a, à mon sens, aucune utilité.

 

D’où l’intérêt d’avoir un miroir.

 

Si tu souhaites un miroir pour mieux te connaître et voir tes angles morts, tu peux profiter d’un bilan de personnalité.

 

La compulsion en ennéagramme

L’ennéagramme paraît obscur quand on tombe dedans la première fois.

Il y a tout un jargon d’initiés : ennéatype (ou type de personnalité), centre, compulsion, passion, fixation, intégration, vertu…

La compulsion est au centre de chaque type de personnalité et elle figure parmi les points les plus importants pour comprendre le modèle de l’ennéagramme.

Peut-être que tu te demandes :

– Qu’est-ce que la compulsion en ennéagramme ?

– Comment s’exprime la compulsion chez chaque type de personnalité ?

– Qu’est-ce que ça implique pour l’ego et la personnalité de chacun ?

– Comment se servir de cette information et appliquer l’ennéagramme dans la vie ?

Ensemble, plongeons dans la compulsion afin de comprendre de quoi il retourne et de mieux comprendre l’ennéagramme.

 

Peu de personnes connaissent le fonctionnement particulier de la rétine.

 

Au niveau de l’œil, là où le nerf optique s’insère, il n’y a pas de photorécepteurs responsables de la vision.

 

On l’appelle la tâche aveugle : à cet endroit de la rétine, l’œil est complètement aveugle.

 

 

 

Nous devrions tous avoir 2 trous noirs en plein milieu de notre champ visuel.

 

Et pourtant…

Je ne sais pas toi, moi je vois niquel !

Le cerveau comble cet espace et nous donne l’illusion d’un champ visuel homogène.

(On parle alors d’hallucination positive, où le cerveau surajoute quelque chose dans sa perception du réel. On peut halluciner au niveau visuel, auditif, kinesthésique…)

 

 

La compulsion en ennéagramme est à la psyché ce que la tâche aveugle est à l’œil.

 

 

À cet endroit de sa psychologie, l’ego ne voit pas et pour autant on a pas l’impression qu’il y a un endroit du réel que l’on évite compulsivement…

Jusqu’à découvrir l’ennéagramme !

La compulsion en ennéagramme

Dans l’ennéagramme, la compulsion (ou évitement compulsif) est la partie de la réalité que l’ego ne peut pas gérer et évite de façon automatique et totalement inconsciente.


Dans la construction de l’individu, c’est présent dès la naissance et ça concerne 
chaque profil de l’ennéagramme !

 

 

A peine sorti du ventre de sa mère, le bébé a déjà son type de personnalité. 

Son centre préféré et sa direction d’utilisation sont déjà figés.

 

Quand et comment ça a lieu ?

Mystère. 

 

Il y a une piste génétique car les vrais jumeaux seraient de même type de personnalité alors que ce ne serait pas le cas des faux jumeaux.

 

Toute la personnalité de l’individu se construit autour de cette compulsion, comme une muraille.

 

 

Comme l’ego ne peut pas gérer ce pan du réel, il a créé des mécanismes pour éviter d’y être confronté, comme l’œil comble l’endroit du champ visuel où on ne voit pas.

 

Nous allons reparler de ces mécanismes de l’ennéagramme plus bas.

 

Il y a juste un problème : ce pan du réel existe.

 

 

Si je suis en forêt et qu’un ours fonce vers moi, j’ai beau fermer les yeux, le réel me rattrapera toujours.

 

De la même façon, ce n’est pas parce que chaque type de personnalité a une compulsion qu’elle n’existe pas.

 

La compulsion n’existe pas… pour lui. Les autres voient ça comme un élément du réel normal, ils peuvent ne pas être à l’aise avec, ils n’ont pas pour autant tous les mécanismes de l’ennéatype qui cherche à éviter à tout prix cet élément.

 

Ainsi, dès que l’individu fait face à ce pan du réel qu’il ne peut pas gérer, tous les mécanismes égotiques s’activent pour éviter de le vivre. 

 

Voilà pourquoi c’est extrêmement compliqué à mettre en lumière chez soi. 
(Un bilan de personnalité peut t’aider à t’éclairer sur tes mécanismes et mieux te connaître.). 

 

 

Tout comme dans une famille ou dans une société qui se fondent sur des tabous, la personnalité de l’individu se fonde sur cet évitement compulsif.

 

Tu sens le malaise ? C'est ça un tabou

La compulsion n’est pas une peur ou une difficulté.

 

Ce n’est simplement pas concevable, ça n’existe PAS !

 

Tout le système fait comme si ça n’existait pas, comme la tâche aveugle.

 

Et c’est bien là le problème !

C’est un déni du réel et ça finit par causer du préjudice, pour chacun des 9 types de personnalité.

 

L’ego comble le vide avec ses mécanismes automatiques.

 

 

Par exemple, je suis de type 3 de l’ennéagramme (centre émotionnel intérieur & extérieur) donc mon système ne peut pas gérer l’échec.

 

 

Mentalement, je dis facilement que l’échec est source d’apprentissage, que c’est important d’échouer pour se relever…

 

 

D’où ces citations de 3 : 

“Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends” Nelson Mandela

“Je n’ai pas échoué. J’ai simplement trouvé 10 000 solutions qui ne fonctionnent pas.” Thomas Edison 

“Il n’y a pas d’échec, il n’y a que du feedback”. présupposé de PNL

 

 

 

En fond de ces citations, il y a la volonté d’esquiver complètement l’échec, de ne pas vouloir le vivre, de le recadrer avec un autre regard sur la réalité.

 

 

J’ai beau savoir mentalement que l’échec existe, dans la pratique je ne vois pas l’échec car mon système ne peut pas le vivre.

 

 

 

Et pour cause :

 

La compulsion est le mécanisme le plus inconscient car, on l’a dit, TOUTE la personnalité égotique s’est construire autour.

 

Chaque compulsion est à remettre dans le contexte du centre préféré de l’ennéatype : le type 3 surutilise son centre émotionnel à l’intérieur et à l’extérieur.

Il a tellement besoin de reconnaissance extérieure et intérieure qu’il va s’identifier à une image idéale extérieure, lui permettant d’obtenir cette reconnaissance et fuir l’échec comme la peste.

 

Le mot parle de lui-même : c’est un évitement compulsif, l’ego ne peut pas faire autrement pour exister.

 

 

 

Tout comme tu ne vois pas la tâche aveugle de ta rétine.

 

 

 

Les autres peuvent le pointer du doigt, car ils la voient, c’est même souvent évidemment pour eux !

 

Seul le type 3 de l’ennéagramme a la compulsion de l’échec.

 

Pour les 8 autres types de personnalité, leur système peut traiter l’échec.

 

 

Autrui peut jouer ce rôle de miroir pour éclairer nos mécanismes égotiques, c’est à faire doucement car ce système de protection est très efficace et il est coûteux pour le psychisme d’aller voir au fond ce qui se cache.

 

 

Alors, comment repérer un mécanisme aussi inconscient que la compulsion ?

 

Là encore l’ennéagramme nous éclaire.

La cascade de la compulsion

“Il n’y a pas de fumée sans feu” dit l’adage.

Eh bien, il n’y a pas de compulsion sans mécanisme de défensepassion et fixation. 

Si le réel me montre exactement ce que je ne veux pas voir, je vais déployer automatiquement ces 3 mécanismes de l’ennéagramme :

Le mécanisme de défense, la passion et la fixation.

C’est d’ailleurs comme ça qu’on peut typer chaque type de personnalité de l’ennéagramme.

Pas par les comportements, pas par le physique, pas par la façon de parler,…

On repère un ennéatype en repérant chacun de ses mécanismes.

 

Le mécanisme de défense est comme une emplâtre sur une jambe de bois, il permet de ne pas voir ce qu’il y a dessous.

Il protège ainsi la tâche aveugle de l’ego et préserve son sentiment d’exister.

En ce sens, on dit souvent de l’ego qu’il est une illusion.

Nous y reviendrons plus bas.

La compulsion de chaque ennéatype

Chacun des 9 types de l’ennéagramme a sa propre compulsion, liée à la surutilisation du centre préféré (et à la sous-utilisation du centre réprimé, car quand nous sommes en contact avec nos 3 centres, les mécanismes égotiques s’apaisent et l’essence se déploie)

 

La compulsion du type 1 est : la colère.

Le paradoxe du type 1 c’est que c’est le seul type de l’ennéagramme a avoir la même compulsion ET passion. Donc il ressent la colère autant qu’il l’évite compulsivement. Ainsi, à chaque fois que l’ego s’active, la colère sort et il la réprime aussitôt, car son système ne peut pas la gérer.

Pour éviter la colère, l’ennéatype 1 déploie la formation réactionnelle, il se forme CONTRE l’objet de sa colère.

 

La compulsion du type 2 est : reconnaître ses propres besoins.

Pour recevoir de l’amour et de la reconnaissance de l’extérieur, le type 2 ne reconnaît pas ses propres besoins, de sorte de laisser toute la place pour prendre soin des besoins des autres. 

C’est LE manipulateur émotionnel de l’ennéagramme, capable d’halluciner les besoins des autres et de les “forcer” à en prendre soin, pour recevoir la reconnaissance qu’il ne se donne pas.

Pour éviter de reconnaître ses propres besoins, l’ennéatype 2 va simplement les réprimer et les considérer comme illégitimes.

 

La compulsion du type 3 est : l’échec.

Pour recevoir de la reconnaissance de toute part, le type 3 oblitère l’échec de sa réalité, de sorte de cumuler un maximum de succès.

C’est LE profil de l’ennéagramme obsédé par son image, par la réussite sociale.

Pour éviter l’échec, l’ennéatype 3 va s’identifier à un idéal du soi et chercher à y coller le plus possible.

 

La compulsion du type 4 est : la banalité.

Le type 4 ne peut pas exister s’il est comme tout le monde, il va donc tout faire pour être différent.

Ca l’amène à croire que quelque chose cloche chez lui et qu’il dysfonctionne.

Avec le 7, il est le type le plus centré sur lui-même (et surtout sur ses émotions) de l’ennéagramme. C’est lié au centre préféré qui est dirigé vers l’intérieur.

Pour éviter la banalité, l’ennéatype 4 introjecte et sublime ses émotions, c’est-à-dire qu’il va s’approprier les émotions des autres et intensifier tout ce qu’il vit.

 

La compulsion du type 5 est : le vide intérieur.

Le type 5 ne peut pas imaginer que sa carte du monde ait une faille, il va donc chercher une exhaustivité et une précision maximale pour ne jamais y faire face.

Pour éviter le vide intérieur, l’ennéatype 5 s’isole et se retire du monde pour combler les potentielles failles de sa carte du monde. 

Il veut absolument comprendre tout du monde qui l’entoure, c’est un centre mental extérieur.

 

 

La compulsion du type 6 est : la déviance (du cadre).

Le type 6 se protège des dangers du monde grâce à son Cadre, c’est la forteresse idéologique qui le maintient en sécurité. Il fait donc TOUT pour être loyal envers son cadre. Il anticipe automatiquement tous les dangers possibles et imaginables, même les plus improbables.

Pour éviter la déviance du cadre, l’ennéatype 6 projette ses zones d’ombre à l’extérieur, histoire que tout le négatif soit hors de lui, loin, loin, loin.

 

La compulsion du type 7 est : la souffrance.

Pour le type 7, la souffrance n’est pas envisageable, son système se construit donc autour du plaisir, ou devrais-je dire, des plaisirs. 

C’est LE manipulateur mental de l’ennéagramme, il aime faire tourner les autres en bourriques pour arriver à ses fins.

Pour éviter la souffrance, l’ennéatype 7 intellectualise et rationalise, renvoie la faute sur les autres. Avec son centre mental tourné vers l’intérieur, il peut rester concentré sur ce qui l’amuse, ce qui peut le faire jouir mentalement.

 

La compulsion du type 8 est : la faiblesse.

Le type 8 veut contrôler tout son monde extérieur. Dans un monde hostile et dangereux, il ne peut donc pas se permettre d’être faible ou vulnérable.

C’est le type de personnalité le plus reconnaissable de l’ennéagramme car il est très direct, excessif, dur à cuire, souvent colérique et ne se cache pas de son tempérament.

 

Pour éviter la faiblesse, l’ennéatype 8 entre en déni pur et simple : elle n’existe pas. Logique.

 

La compulsion du type 9 est : le conflit.

 

C’est le profil qui se connaît le moins dans l’ennéagramme, c’est pour ça qu’il est souvent vu comme lisse, sans personnalité. Il a tendance à être apprécié par tout le monde. Logique, là encore.

Pour éviter tout conflit, le type 9 va s’anesthésier et se narcotiser, se couper de son corps… Pour ne pas se connaître. Car s’il se connaît, il connaît ses émotions, ses besoins, ses limites et ça créerait du conflit à un moment donné.

Tout est bon pour se narcotiser : les réseaux sociaux, les jeux vidéo, les cryptomonnaies, la drogue, la nourriture, les livres…

Le type 9 est capable de rompre une relation pour ne pas entrer en conflit. 
Il peut inhiber sa colère et ses émotions pendant des années (mais attention au retour de flamme).

Et si j'ai plusieurs compulsions ?

Certaines personnes croient avoir plusieurs profils de personnalité de l’ennéagramme.

 

“Je me reconnais dans le 3, le 7 et le 8” ou même “je me reconnais dans tous les types, c’est n’importe quoi cet ennéagramme !”.

 

C’est normal de se reconnaître dans plusieurs types !

 

L’ennéatype 9 n’a pas le monopole de la narcotisation, l’ennéatype 6 n’a pas le monopole de la projection et l’ennéatype 3 n’a pas le monopole de l’identification.

 

Quand on doute entre plusieurs types, ça dit déjà quelque chose de nous.

 

Nous avons chacun les 3 centres présents dans toutes les directions, d’où le fait qu’on puisse se reconnaître dans plusieurs personnalités.

 

Seulement, il y en a UN SEUL dans lequel TOUS les mécanismes sont présents : notre ennéatype.

 

 

Pour valider un ennéatype, nous devons voir tous les mécanismes : compulsion, mécanisme de défense, passion et fixation. 

 

(il est plus simple d’identifier quelqu’un de désintégré que quelqu’un d’intégré, car dans l’essence, tous les mécanismes égotiques s’apaisent).

 

Tu peux ne pas être à l’aise avec le conflit, tu n’es pas pour autant d’ennéatype 9.

 

Ce genre de raccourci est classique et pourtant faux.

 

Pour le 9, il n’y a pas de conflit, ça n’existe pas, il fait tout pour éviter de le vivre.

 

La compulsion est totalement inconsciente, ton système ne peut pas le gérer, donc tu ne le vois même pas !

 

 

On a une seule compulsion, car notre ego s’est construit autour de cet évitement.

Et par conséquent, on retrouve les autres mécanismes systématiquement.

Une voie d'intégration

 

Maintenant que tu connais la compulsion de chaque type de personnalité, que faire avec ça ?

 

L’ennéagramme est une voie incroyable pour s’intégrer, déployer son essence et arpenter un chemin spirituel, pour qui en ressent l’appel.

 

C’est le chemin de toute une vie. 

 

 

Déjà, ça commence par connaître ton type de personnalité.

 

Pour cela, rendez-vous sur la page concernée.

Tu peux le faire seul ou avec mon aide.

 

 

Même en connaissant l’ennéagramme, tu risques de ne pas voir ta compulsion car, comme dit plus haut, elle est totalement automatique et inconsciente.

 

Par contre, tu peux voir la passion et la fixation beaucoup plus facilement : même si ce sont des mécanismes automatiques, en musclant ta métacognition, tu seras vite capable de les repérer car ils sont plus “à la surface”.

 

Du plus profond au moins profond : compulsion, mécanisme de défense, passion/fixation

Tu pourras aussi voir le mécanisme de défense à force de t’entraîner, même s’il est déjà plus profond.

 

Dès que tu vois des mécanismes de l’ego à l’œuvre, tu as déjà amorcé le processus de désidentification.

 

Si tu vois ton ego à l’œuvre, qui est le “tu” qui voit ?

C’est bien que tu n’es pas QUE ton ego.

L’ennéagramme est d’une aide précieuse dans ce processus.

 

Je t’invite à garder beaucoup de douceur et de légèreté dans ce travail, car tu retomberas encore et encore dans tes mécanismes égotiques et c’est complètement OK.

Ca fait partie de toi, il n’y a pas à lutter contre au risque de les renforcer encore plus.

Dans un cheminement spirituel, ça fait partie des basiques.

 

Pour faciliter ta recherche et aller plus loin, tu peux aussi réserver un bilan de personnalité.

Spirale dynamique et test : 3 étapes pour se connaître

« Ce que nous percevons n’est pas le monde mais le modèle du monde créé par notre cerveau. » Chris Frith  

 

A un moment donné de la vie, beaucoup d’entre nous se posent cette fameuse question : “qui suis-je ?”

La tentation est grande de se définir par notre métier, notre image sociale, notre statut marital, notre nom…

Mais quand on enlève ça, il reste quoi ?

Nous sentons au fond qu’il y a bien quelque chose au-delà de cet ego qui conditionne notre vision du monde.

La grande question (que tout le monde ne se pose pas) : 

Qui sommes-nous derrière le masque social que nous montrons au monde ?

Deux modèles tentent d’apporter une réponse à cette question :

 

1/ L’ennéagramme permet de connaître nos réactions égotiques, nos motivations principales, nos peurs les plus profondes… Et qui propose un chemin d’intégration spirituel.

2/ La spirale dynamique permet de connaître notre niveau de conscience, nos priorités, nos valeurs et en quoi cela affecte notre vision du monde.

 

Les deux modèles se nourrissent et s’enrichissent mutuellement, créant encore plus de pertinence et de précision.

Peut-être que tu me lis aujourd’hui pour savoir où tu te situes sur la spirale dynamique.

Juste avant, reprenons quelques bases.

“J’ai toujours cru que j’étais un mec qui expérimentait le monde jusqu’à ce que je réalise que j’étais l’univers qui expérimentait un mec.” Jim Carrey

La spirale dynamique est un modèle créé par Clare Graves (puis popularisé par Beck et Cowan), elle est une représentation imagée de l’évolution par stades successifs de la conscience humaine et des systèmes de valeurs développés par les humains tout au long de l’évolution. Elle s’applique à tout le monde.

Chaque niveau d’existence de la spirale dynamique détermine la perception qu’on a de la réalité (donc la vision du monde) et s’applique autant à l’échelle individuelle que collective (famille, tribu, pays, société).

 

Les sensations, motivations, éthique et valeurs, biochimie, degré d’activation neurologique, systèmes d’apprentissage, systèmes de croyances, conception de la santé mentale, idées sur ce que la santé mentale est et ce qui devrait être, conception et préférence de management, éducation, théories politiques et économiques, vision du monde, sont TOUS appropriés au stade dominant.

On dit d’un individu qu’il est centré dans un niveau d’existence dès lors qu’il vit en dominance les caractéristiques spécifiques du niveau.

Un individu est à cheval sur plusieurs niveaux, le réel est toujours plus complexe qu’un modèle, aussi précis soit-il.

 

8 niveaux ont été codifié dans la spirale dynamique (les niveaux ultérieurs sont marginaux) :

1/ Beige 

2/ Violet

3/ Rouge

4/ Bleu

5/ Orange

6/ Vert

7/ Jaune

8/ Turquoise

 

3 clés de compréhension sur ces niveaux de conscience :

– Le Self naît à partir de Rouge, la personne a conscience d’elle-même, de son existence.

– La rationalité apparaît à Orange, avec la science, la pensée critique…

– La vision transrationnelle arrive à partir de Vert, là où commence la vraie altérité.

Les couleurs de la spirale permettent d’éviter les connotations émotionnelles, elles sont relativement neutres.

 

2 remarques :

1/ A chaque niveau de conscience on alterne “sacrifice self” et “express self” : un niveau où l’individu est sacrifié puis un niveau où le groupe est sacrifié.

Par exemple, à Bleu, l’individu est sacrifié au profit d’un “bien commun” et à Rouge, le collectif est sacrifié au profit de “l’expression immédiate des impulsions de l’individu”.

Avant Rouge, on ne peut pas vraiment parler de sacrifice self et de express self, car à Beige comme à Violet, il n’y a pas de Self.

Le Self, la conscience de soi, de son existence, émerge avec Rouge.

2/ La spirale dynamique est une holarchie, c’est-à-dire que chaque niveau de conscience transcende ET inclut le précédent. C’est une série d’étapes par lesquelles on passe, même si on peut s’arrêter à n’importe quel niveau d’existence. Tout le monde n’est pas censé arriver à Turquoise, même si on peut lire ce type de discours dans les délires New Age où “toute l’humanité devrait être éveillée.” 

Cette pensée peut venir de Bleu, avec une volonté de pureté et de conscience pour tout le monde.

 

 

« Celui qui désespère de l’absurdité du monde est toujours prisonnier d’une illusion : celle de croire qu’il doit exister un sens qui, en réalité, n’existe pas. » Paul Watzlawick

 

Pour d’informations sur les bases de la spirale dynamique, consulte le guide de base en cliquant ci-dessous.

Quelques précautions

1/ La spirale dynamique n’est pas un chemin qu’il faudrait absolument parcourir, à la sauce Orange. L’idéal n’est pas d’arriver à Turquoise. Tu es là où tu es, l’important est de se sentir en harmonie avec qui tu es. Ce n’est pas parce qu’il y a des niveaux qu’il faut vouloir les franchir à tout prix. Ca ne marche pas comme ça.

2/ Il est aisé de se fourvoyer et de se mentir à soi-même pour se croire plus spirituel et évolué qu’on ne l’est réellement. “Oh moi, je crois que je suis déjà à Jaune, voire Turquoise.” Souvent ça n’est pas le cas ! Quelqu’un qui est à Turquoise ne le dit pas d’ailleurs, il le vit dans sa chair tous les jours. 

Une bonne façon d’éviter ça est de regarder les faits, la réalité tangible de ce que tu vis.

3/ La spirale dynamique, comme son nom l’indique, est un processus dynamique dans lequel tu te verras évoluer avec les années. Ou pas. Certaines personnes se sentent très confortables à un niveau et y restent.

Faisons très attention à ne pas récupérer ce modèle pour en faire ce qu’il n’est pas : classer les individus pour discriminer, faire de l’eugénisme…

Se situer sur la spirale dynamique

Une fois que tu as bien compris le modèle et la nature de chaque couleur, voici un plan pour trouver où tu en es dans la spirale dynamique, par rapport à ta vision du monde.


C’est surtout utile dans une idée de connaissance de soi, surtout pas pour se noter, se juger, se comparer !

Un test tout fait ?

L’avantage d’un test en ligne, d’un questionnaire à remplir avec des cases à cocher, c’est que c’est facile et rapide.

Il y a juste un problème : ça ne t’aide quasiment en rien à te connaître vraiment.

 

La volonté d’avoir des résultats rapides en mode Orange pervertit le processus de connaissance de soi nécessairement, par la notion même de résultat et pour t’éclairer sur la spirale, ça ne vaut rien.


Rien ne remplace l’observation et le questionnement poussé de ta propre réalité.

 

Le processus pour trouver ton niveau d’existence en terme de spirale dynamique est tout aussi important que de trouver le niveau en question.

Pourquoi ?

Car tu passe par l’étape de la prise de conscience de qui tu es et où tu en es entre toi et toi. 

En cherchant, tu trouves bien des pépites sur toi que tu n’aurais jamais eu via un test.

On ne parle pas d’une prise de conscience mentale qui reste dans la tête, mais plutôt d’une prise de conscience qui s’intègre dans tout ton être, en passant par le cœur et les tripes.

Un test aussi perfectionné soit-il ne remplira ce rôle que très imparfaitement, et c’est pour ça que tu ne trouveras PAS de test avec des cases à cocher sur Epanessence, même si c’est très intéressant d’un point de vue Orange pour maximiser le nombre de personnes qui le passent.

 

Il existe déjà des dizaines de tests sur internet, j’ai préféré suivre mes valeurs et je prends le parti de t’aider à te trouver grâce à une approche beaucoup plus pertinente et profonde que nous allons voir tout de suite.

Avis aux amateurs centrés en Orange qui veulent des résultats immédiats : vous n’aurez pas ça sur Epanessence.

1. Retracer la chronologie de ta vie

Les étapes de ta vie

 

Pour commencer, tu peux retracer la chronologie de ton existence, d’aussi longtemps que tu souviennes jusqu’à aujourd’hui.

Pas besoin d’être exhaustif sur tes moindres faits et gestes.

 

Ce sont tes choix de vie, tes grandes décisions qui comptent vraiment pour informer sur ta vision du monde, tes valeurs et ton niveau de conscience.

 

Essaie simplement de voir à quel moment de ta vie chaque niveau d’existence successif s’est développé, comment et à quel âge ça s’est manifesté chez toi.

Selon ton âge, pense à : collège, lycée, études supérieures, métier, mariage, déménagement, décision de fonder une famille… 

Il y a certains niveaux de conscience de la spirale dynamique dont tu vas constater l’omniprésence et d’autres niveaux que tu verras quasi-absent.

C’est extrêmement précieux de le constater.

Par exemple, quand j’ai fait mon propre bilan, j’ai vu chez moi un manque cruel de Rouge et une grande présence de Orange. Les valeurs de Orange étaient très présentes dans ma vie, avec le travail comme domaine central de mon existence.

Ces déséquilibres peuvent porter préjudice, ils sont un point de vigilance pour moi et depuis j’ai pris des décisions pour “rééquilibrer”.

Reprendre ta propre histoire te permet de recouper différents indices, tu vas voir des scenarii se répéter (liés à ton profil d’ennéagramme aussi !).

Tu vas voir aussi à quel point l’excès d’un niveau et le manque d’un autre a des conséquences importantes sur ta vie.

 

Par exemple un excès de Bleu peut amener une intolérance (par ex des conflits avec ceux qui ont un autre point de vue), une peur du changement (par ex une résistance à lancer un nouveau projet), un manque de rationalité (par des croyances basées sur un absolu irrationnel) qui peut rendre manipulable facilement par Orange (marketing, ingénierie sociale…)

Les périodes de transition

Dans ton histoire, tu peux aussi noter les périodes de transition entre les niveaux. 

La transition de niveau ne se fait pas en un claquement de doigt comme un Pokémon qui passerait de niveau 41 à 42.

Pour tout le monde, les phases de transition sont plus ou moins longues et tumultueuses.

 

Tu peux les repérer assez aisément car elles sont souvent marquées par des crises fortes, avec un questionnement identitaire, une rupture totale avec la vie d’avant, que ce soit une rupture de l’environnement (déménagement, expatriation), une rupture sentimentale ou une rupture professionnelle.

Dans ces phases, tu es complètement perdu, tout est chamboulé, ce qui est totalement normal puisque tu perds tes repères. 

Rappelle-toi l’introduction de cet article : ta vision du monde, tes valeurs, tes motivations, ton niveau de conscience, tout est en train de changer… en raison de l’inadéquation entre ce que tu vis et le réel.

Ces phases de transition peuvent durer quelques mois à quelques années.

Tout le monde en vivra plusieurs au cours de sa vie, c’est tout à fait normal lorsque notre conscience est en inadéquation avec ce que l’on vit dans notre existence.

2. Identifier tes zones d'ombre

Tu peux aussi regarder du côté de tes zones d’ombre.

Ce concept, qui nous vient de Carl Gustav Jung nous montre que tout ce qui nous dérange dans la vie est un simple miroir de ce qui n’est pas intégré à l’intérieur de nous.

Appliqué à la spirale dynamique, ça va t’aider à découvrir les niveaux avec lesquels tu n’es pas à l’aise, même si tu le sais instinctivement, à moins d’un gros déni.

Ca ira de pair avec les niveaux qui pêchent par le manque ou par l’excès.

Pour ce faire, c’est très simple : regarde les gens qui t’énervent le plus, qui t’activent… Que tu ne supportes pas.

Et regarde spécifiquement ce qui te dérange chez eux, tu y trouveras un trésor absolu.

Dans une société très marquée par Bleu (qui critique et juge sévèrement la violence, l’égoïsme, la colère…), il y a de grandes chances pour que tu aies réprimé Rouge et que tu aies un a priori négatif sur ce niveau d’existence, et donc que des personnes violentes, égoïstes, colériques, qui ont des valeurs autocentrées te dérangent fortement car elles te renvoient à tout ce que tu t’interdis (à cause du concept bien/mal issu de Bleu).

3. Faire un état des lieux de ta vie

Une fois que tu as clarifié ta propre chronologie avec l’émergence des différents niveaux de la spirale dynamique à différents âges de ta vie, tu peux aller regarder comment ça se matérialise dans les différents pans de ton existence.

Tu peux utiliser les 7 domaines suivants de l’existence :

Vie physique/santé

Vie personnelle/bien-être

Vie de couple/sexuelle

Vie familiale

Vie amicale/sociale

Vie professionnelle/financière

Vie spirituelle

Ou utiliser d’autres critères : valeurs, passions, loisirs, contribution… Selon ce que tu veux observer de ton existence.

Tu constateras que la présence des niveaux de la spirale dynamique fluctue selon les domaines et c’est bien normal.

Tu auras peut-être beaucoup plus de Orange dans ta vie professionnelle, de Violet dans ta vie familiale. L’inverse est tout à fait possible aussi !

Ce bilan va t’aider à voir comment tu te sens, comment tu te positionnes, ce qui est important pour toi, ce que tu dis de toi…

Il peut être intéressant de le faire sur papier pour ancrer encore plus physiquement et cérébralement grâce aux mouvements de la main.

Ensuite, tu pourras relire toutes tes notes dans quelques jours ou semaines, et la prise de recul te donnera énormément d’informations sur ton positionnement sur la spirale dynamique.

Suivre ce processus est clairement le meilleur test que tu pourras jamais faire.

En t’observant, en te questionnant, voire en demandant autour de toi, tu auras une vision claire de ta vision du monde, de ton niveau de conscience, de tes valeurs et de toutes les étapes par lesquelles tu es passé dans ton existence.

Tu pourras créer une cartographie de tes différents niveaux et voir la présence de Beige, Violet, Rouge, Bleu, Orange, Vert et Jaune, le rapport entre chaque niveau, l’équilibre ou le déséquilibre…

Et ensuite ?

« A un niveau de conscience ordinaire, il n’y a pas de solutions. À un niveau de conscience supérieure, il n’y a plus de problèmes ! ». Roberto Assagioli

Une fois que tu as trouvé là où tu te sens centré sur la spirale dynamique, tu peux faire pareil avec l’ennéagramme pour affiner encore plus ta connaissance de toi et connaître ta propre psychologie en profondeur.

Rendez-vous sur le guide ennéagramme ci-dessous.

La logique est la même dans l’ennéagramme comme dans la spirale dynamique : tout test pré-fait parasite et perturbe le cheminement émotionnel, intellectuel et spirituel pour te trouver.

Rien ne remplace le questionnement et l’introspection authentique.

Pour t’y aider et éviter un maximum de biais cognitifs, avoir plus de pertinence et de précision, tu peux bénéficier d’un bilan de personnalité offert avec moi pour explorer ta vision du monde, ton niveau de conscience, tes valeurs… on pourra creuser la spirale dynamique et/ou l’ennéagramme.

Pour en savoir plus, clique sur le bouton ci-dessous.

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Se libérer de l’ego : comment faire ?

Comment se libérer de l'ego

Beaucoup de gens souffrent dans leur vie et souhaitent se libérer de leur ego.

 

Et toi qu’est-ce qui t’amène ici ?

 

Tu as l’impression de lutter contre toi-même et d’avancer avec le frein à main ?

Ton ego te mène la vie dure ?

Tu as l’impression de passer à côté de qui tu es ?

Tu aimerais te découvrir vraiment, derrière l’identité de surface ?

Tu es prisonnier de blocages inconscients et de barrières mentales sur lesquels tu n’as aucune emprise ?

 

Te voilà au bon endroit pour débusquer les jeux de l’ego et t’en libérer !

 

Sur cette page tu vas découvrir :

– Ce qui se cache derrière l’ego et pourquoi tu dois en tenir compte

– Comment te libérer de l’ego et débusquer ses jeux sans te battre avec lui

– L’outil qui va t’aider le plus dans cette recherche

– Comment avancer ensemble et bénéficier d’un bilan de personnalité

La version courte pour les pressés !

Tu luttes contre toi-même ?
Tu te sens bloqué dans ta vie, dans une relation, dans ton activité et tu ne comprends pas pourquoi ?

Tu sens bien que tu passes à côté de qui tu es ?

Tu aimerais mieux te comprendre et t’accepter tel que tu es ? Comprendre quelles sont tes forces, tes faiblesses, ce pour quoi tu es fait ?

 

Dans le cadre d’Epanessence, je propose un bilan de personnalité en 1-à-1 pour t’aider à te connaître et identifier les angles morts de ta personnalité.

 

Ce Bilan de Personnalité a pour but de clarifier comment fonctionne ton ego, te donner des pistes pour trouver ton type de personnalité et les applications dans ta vie (bien-être, relations, vie professionnelle, spiritualité)

“Ca m’a permis finalement de me typer, j’aurais pas réussi à me typer sans ce bilan. Ca fait gagner du temps […] C’est le meilleur conseil que je puisse vous donner pour mieux vous connaître, vous accepter et avoir une vie vachement plus douce, et c’est qui compte quoi ! Foncez !” Cory E., coach en mensonge et en amour

Quand l'ego te fait souffrir

Si tu lis cette page, tu ressens sûrement de la souffrance liée à ton ego.

 

Peut-être par tes pensées envahissantes, peut-être par tes émotions intenses et contradictoires… dans tous les cas ça te pèse.

Ca te pèse dans tes relations car tu as l’impression de jouer un rôle, de ne pas dire réellement ce que tu ressens.

Ca te pèse dans le travail car tu ne te sens pas à ta place, tu as le sentiment que tu devrais faire autre chose.

Ca te pèse dans ta propre vie intérieure, car tu te mets la pression, tu procrastines, tu luttes contre toi-même, tu es dur envers toi-même.

 

Tu te dis peut-être même que tu subis ta vie, que tu passes à côtés de ta vraie identité et cela ne peut plus durer…

Tu as de nombreuses pensées que tu juges comme négatives, ces pensées qui tournent à boucle.

Tu as des émotions désagréables, que ce soit de la colère, de la tristesse ou de la peur, tu sens que tu réprimes l’une ou l’autre de ces émotions et tu commences à réaliser

 

Face à ce constat, beaucoup veulent se débarrasser de l’ego, détruire l’ego voire cherchent la mort de leur ego. C’est le thème de beaucoup de livres…

 

Cette approche est vouée à l’échec, car l’ego fait partie de toi. 

 

Au plus tu veux le détruire, au plus il s’active encore plus fort. (et tu vas découvrir exactement pourquoi dans un instant)

 

A lutter contre toi-même, tu ne peux que perdre.

(c’est la devise de mon prochain livre)

 

Dans le Bilan de Personnalité, on va au-delà de ça.

Pourquoi tu es prisonnier de ton ego et de ses mécanismes inconscients

Si tu as le sentiment de subir ta vie, c’est surtout car tu ne connais pas ton ego.

Tu veux l’éradiquer et être tranquille avant même de comprendre ce qu’il fait là.

 

C’est légitime, quand tu as une épine dans le pied tu cherches à l’enlever et tu ne t’occupes guère de savoir où tu as marché dessus.

À la différence que l’ego n’est pas une épine : c’est aussi toi.

 

Tant que tu ne comprends pas ton ego, que tu ne sais pas qui il est, tu passes ton temps à lutter contre et à vivre une guerre intérieure épuisante.

Quand tu ne le connais pas, tu le vois comme un étranger qui t’a mis en servitude.

 

 

Et tu sais quoi ?

 

Toute l’emprise qu’il a sur toi se résume à une chose : la lutte contre lui.

(Tout comme la matrice de Matrix 4 existe grâce à l’énergie pompée sur Neo et Trinity)

 

Il n’y a qu’une “personne” capable de lutter contre l’ego : l’ego lui-même.

 

On parle d’ego depuis tout à l’heure, mais qui est-il vraiment ?

 

L’ego est une illusion, un ensemble de transes hypnotiques qui n’existe pas réellement.

C’est le plus grand hypnotiseur de tous les temps : il existe seulement car nous croyons au plus profond de nous être cet ego, nous y sommes identifiés.

C’est tellement inconscient que la majorité du peuple de ce monde n’est même pas au courant.

 

L’ego définit la personnalité, le petit personnage auquel nous jouons depuis des dizaines d’années.

Forcément, entendre que c’est une illusion peut créer de la résistance car il y a un attachement au personnage, définissant une identité et un rôle social.

Cet attachement crée une emprise.

 

L’ego a un avis sur tout, il veut changer la réalité, il lutte sans cesse contre ce qui est. En toute situation, il ne peut pas être satisfait ce la réalité.

 

Le jugement, l’évaluation et toute forme d’avis, provient toujours de l’ego :

“Je devrais être plus ceci”, “ce gars est trop cela”, “le président n’est pas assez ceci”, “ma compagne ne devrait pas être comme cela”…

 

Cet avis personnel sur tout est l’œuvre de l’ego : ça n’est pas bien ou mal. C’est juste un point de vue, une évaluation ou un jugement qui ne parle de que l’individu qui l’émet.

 

Si tu veux découvrir comment fonctionne ton ego, on peut le faire ensemble.

Comment se libérer de l'ego ?

La clé pour se libérer de l’ego, c’est la conscience d’arrière-plan, la conscience derrière l’ego qui est toujours là.

 

Il s’agit simplement d’arrêter de croire que tu es seulement cette personnalité.

C’est loin d’être facile car c’est la transe d’identification la plus profonde de chaque individu sur cette planète.

 

Ainsi, tu peux observer depuis un espace plus grand ton ego.

 

Ton ego est un espace restreint, étouffant, conditionné : tu crois être le bureau de ta maison.

Or, quand tu prends conscience de qui tu es derrière l’illusion de l’identité, tu réalises qu’il n’y a personne, que c’est sans forme. Tu réalises que tu es la maison entière.

 

Cette désidentification de l’ego requiert de la présence à soi et de l’amour.

L’ego n’est PAS ton ennemi. L’ego est une protection, il est le personnage auquel tu t’identifies et qui te permet de survivre.

La mission de ton ego n’est pas d’être épanoui, heureux et en paix : c’est de simplifier la réalité pour survivre.

 

L’ego est un amalgame de pensées, d’émotions, de mécanismes automatiques… L’ego, c’est ta personnalité, qui crée son propre monde, avec les gentils et les méchants, les amis et les ennemis.

 

Personnalité vient de persona : le masque au théâtre.

 

C’est le personnage auquel tu joues : voilà pourquoi je ne suis plus du tout dans le délire du développement personnel (c’est trop souvent de la muscu de l’ego).

 

Faisons une expérience très rapide pour que tu saisisses de quoi on parle.

Si tu connais la méditation, c’est encore plus facile.

 

Ferme les yeux quelques instants et dirige ton attention sur tes sensations du corps.

Tu sens ta respiration aller et venir.

Tu sens peut-être des tensions musculaires voire des douleurs.

Ca, c’est le premier niveau de la méditation.

 

Maintenant, le second niveau, c’est de tourner le regard vers l’observateur.

Au lieu de regarder l’écran de cinéma, tu vas directement regarder le projecteur.

 

Demande-toi simplement : Qui observe les sensations et la respiration ?

 

Cette expérience se vit, il n’y a pas besoin de croire à un blabla spirituel pour expérimenter : derrière le corps, les pensées et l’ego, il n’y a personne. Du vide.

 

C’est ce vide abyssal que nous craignons et le personnage de l’ego est justement là pour cette raison : sa plus grande peur est la peur de la dissolution, celle de ne pas avoir d’identité, de ne plus exister.

L'ennéagramme comme mode d'emploi

 

Pour se libérer de son ego, l’ennéagramme est l’outil adéquat. L’ennéagramme, c’est ce modèle de connaissance de soi qui cartographie les motivations sous-jacentes chez tout le monde à travers 9 types de personnalité.

 

Se libérer de son ego est, finalement, surtout un processus de réintégration, afin de redevenir un individu (qui signifie indivisible).

Forcément l’ennéagramme amène aussi à un “développement” spirituel.

 

L’ego est un très mauvais maître, par contre il est un serviteur dévoué.

Les bénéfices de la réintégration de l'ego

Réintégrer l’ego dans ton système remet de la paix.

Cela te reconnecte à toi, aux autres, à la nature, au monde.

 

Toute ta vie s’en retrouve impactée et c’est tout l’intérêt de l’ennéagramme :

– Vivre en amour avec toi-même, te sentir bien dans ta tête, bien dans ton corps et lâcher les portes de compensation

– Vivre des relations beaucoup plus saines, respectueuses et authentiques

– Déployer une activité professionnelle en cohérence avec qui tu es, te sentir épanoui et à ta juste place

Bilan de personnalité : 1ère étape pour te libérer de l'ego

Voici la proposition que j’ai à te faire, qui va au-delà d’une vidéo, d’un livre ou d’un test sur internet.

(avec ce genre d’approche je me suis menti sur qui je suis vraiment pendant plus de 10 ans malgré énormément de développement personnel…)

Seul un regard extérieur t’aide à voir tes angles morts.

Je te propose de t’aider à identifier les blocages de ton ego le temps d’un échange ensemble dans un “Bilan de personnalité” de 45 minutes

.

Qui suis-je pour te proposer ça ?

Moi c’est Fabien, auteur et ostéopathe mental : j’aide les entrepreneurs à se libérer des blocages inconscients qui les empêchent de s’épanouir dans leur vie personnelle, relationnelle et professionnelle.

La première étape, c’est ce bilan de personnalité.

Le but n’est PAS de te dire ton type ennéagramme : c’est te poser les bonnes questions et t’aider à le trouver.

Attention : je ne fais dans le développement personnel typique des livres de Tony Robbins ou Franck Nicolas, clamant d’être la meilleure version de toi-même et qui rabâche toujours les mêmes concepts.

J’en ai tellement bouffé que je suis arrivé à voir la vanité de cette entreprise.

Je me suis pourri la vie à “vouloir être meilleur.” 

Je ne te dis pas que j’ai raison, ni te demande de me faire confiance. 

Simplement si tu es ici, c’est peut-être que tu satures toi aussi de ces conneries du développement personnel.

 

Dans le bilan de personnalité, nous allons vraiment profond dans ta psychologie, à la rencontre de qui tu es au-delà de l’illusion de ta personnalité.

Ca peut faire une grosse claque selon ton niveau de mensonge à toi-même, je préfère te prévenir.

Prêt à te rencontrer ? Tu sais ce qu’il te reste à faire !

Quelques précisions sur le bilan de personnalité

Q : Combien coûte ce bilan de personnalité ?

R : Le bilan de Personnalité est pour le moment à 38€ (au lieu de 100€). 

Q : Est-ce que je vais trouver mon type ennéagramme en 45 min ?

R : ce n’est absolument pas la promesse ! Honnêtement c’est très peu probable, car ça demande de l’introspection. Certains se trouvent en 30 minutes, d’autres en 5 ans.

Je ne fais pas dans le miracle, je ne souscris pas à ce délire moderne du “tout tout de suite”, qui peut te mettre à côté de la plaque en terme de connaissance de soi.

Par contre ça peut te donner des grosses pistes et de faire gagner des mois de recherche.

Q : J’hésite à réserver. Qu’est-ce que ça va m’apporter, ce bilan de personnalité ?

R : il peut t’aider à plusieurs choses :

• Bien dégrossir le terrain et éviter les erreurs classiques de l’ennéagramme

• Mettre de la clarté sur tes trois centres (mental, instinctif, émotionnel) 

• Identifier certains de tes mécanismes égotiques (surtout ceux que tu ne vois pas)

• Mettre le doigt sur les blocages qui t’empêchent d’être toi-même et sur tes zones d’ombre

• Clarifier les applications de la connaissance de toi, dans tes relations, ton activité professionnelle, ton bien-être…

• Identifier LA pépite qui peut tout changer pour atteindre le prochain cap de ton entreprise

 

Tu repartiras avec des pistes concrètes pour trouver TON profil de personnalité en évitant les erreurs les plus fréquentes.

Et surtout, tu vas récolter ce que tu vas semer : tout dépend de l’INTENTION avec laquelle tu viens.


Attention : 3 points avant de réserver

1/ Pour que ton bilan de personnalité ait lieu, veille à répondre précisément aux questions qui vont t’être posées après avoir sélectionné ton créneau.

 

2/ Pense à mettre un rappel sur ton agenda pour être présent le jour J, je bloque mon temps pour être 100% dédié à toi. Si tu ne viens pas sans prévenir, le bilan est facturé. Bien sûr si tu me préviens avant et que tu décales, c’est OK.

 

3/ Je suis bienveillant mais ce n’est pas forcément agréable, puisque je vais appuyer là où ça pique. Ce bilan de personnalité n’est pas anodin et peut changer beaucoup de choses. Réserve en connaissance de cause !

Ils ont vécu un bilan de personnalité

Myriam Hoffman

Pionnière du conseil en image en France et créatrice de la Styling Academy, auteur

Fabien

Coach, thérapeute et créateur de sites web d’exception

“Ca m’a permis finalement de me typer, j’aurais pas réussi à me typer sans ce bilan. Ca fait gagner du temps […] C’est le meilleur conseil que je puisse vous donner pour mieux vous connaître, vous accepter et avoir une vie vachement plus douce, et c’est qui compte quoi ! Foncez !” 

Cory Estournet

Coach de vie et thérapeute spécialisée dans le mensonge, coach en amour

Patrice Guida

Dirigeant d’entreprise dans les piscines d’exception, auteur, formateur

Damien Petre et Sébastien Gourrier

Damien, ancien banquier, spécialisé dans la valorisation des actifs immatériels.

Sébastien, créateur de SG autorépondeur, entreprise leader sur son marché pendant 5 ans et créateur d’outils innovants.

Tes personnalités préférées en parlent !

Spirale Dynamique : le modèle qui va changer votre vision du monde

 

La Spirale Dynamique : ce modèle révolutionnaire présente 8 niveaux de conscience successifs de l’humanité. Découvre comment mieux te comprendre et mieux comprendre ce monde grâce à la spirale dynamique.

Pourquoi la vie n’est qu’amour pour certains ?
Pourquoi, pour d’autres, tout est séparé en bien/mal avec un absolu indiscutable ?
Pourquoi, pour d’autres encore, c’est la croissance et la réussite personnelle qui prime ?

La spirale dynamique explique ces différences de vision du monde.

La spirale dynamique en vidéo

“Nous sommes en guerre”

Depuis l’aube de l’humanité, Homo Sapiens est en conflit avec ses pairs.

L’humain veut piquer à son frère sa bouffe, sa femme, son territoire, son argent…

Ce n’est pas sans rappeler la théorie du conflit mimétique et du désir mimétique (incluant le bouc émissaire) développé par René Girard, avec une approche sacrificielle des rapports sociaux.

(En théorie des jeux, c’est le jeu à somme nulle : un gagnant-un perdant.)

Nous avons tous une façon propre d’appréhender le monde, l’ennéagramme est un modèle de base pour comprendre ce truisme.

Chaque profil de personnalité a sa façon bien à lui d’interpréter le réel.

Cependant, la personnalité n’explique pas tout : il y a une autre dimension à prendre en compte.

Personnalité et niveaux de conscience sont comme deux angles complémentaires qui donnent une vision tridimensionnelle de la psyché humaine :

• La dimension horizontale est couverte par les profils de personnalité. On peut utiliser le modèle de l’ennéagramme où on compte 9 bases. Comme un nénuphar à la surface de l’eau, en deux dimensions (même si l’ennéagramme contient aussi la dimension verticale avec les processus d’intégration et de désintégration de la personnalité).

• La dimension verticale est appréhendée par les niveaux de conscience. On peut utiliser le modèle de la spirale dynamique dont nous allons parler aujourd’hui et qui rejoint énormément l’ennéagramme. Nous reparlerons des liens entre les deux modèles.

La spirale dynamique : qu’est-ce que c’est ?

La spirale dynamique est un modèle, une représentation imagée de l’évolution par stades successifs de la conscience humaine et des systèmes de valeurs développés par les humains tout au long de l’évolution. 

Chaque niveau d’existence de la spirale dynamique détermine la perception qu’on a de la réalité et s’applique autant à l’échelle individuelle que collective (famille, tribu, pays, société).

Qu’est-ce qu’un niveau d’existence ?

Quand un être humain est centré sur un niveau d’existence, il a la psychologie de ce stade particulier.

Ses sensations, motivations, éthique et valeurs, biochimie, degré d’activation neurologique, systèmes d’apprentissage, systèmes de croyances, conception de la santé mentale, idées sur ce que la santé mentale est et ce qui devrait être, conception et préférence de management, éducation, théories politiques et économiques, sont tous appropriés à ce stade.

À chaque niveau d’existence il y a :

  • Des conditions de vie
  • Une configuration fonctionnelle de l’esprit
  • Une vision du monde, un paradigme
  • Un système de valeurs

Autrement dit, à chaque stade, les priorités de la vie, la perception du réel et les centres d’intérêts diffèrent.

Aujourd’hui, 8 niveaux d’existence ont été cartographiés avec précision : Beige, Violet, Rouge, Bleu, Orange, Vert, Jaune, Turquoise. 

(D’autres existent mais nous n’en parlerons pas aujourd’hui tant leur présence est infime)

On doit la spirale dynamique initialement à Clare Graves, professeur de psychologie influencé par la psychologie évolutionniste, les stades de développement (Piaget, Erikson) et la théorie des besoins et des valeurs (Maslow).

Elle a été ensuite affinée par 2 de ses élèves, Beck et Cowan.

Avant de les détailler, précisons quelques principes et prenons quelques précautions.

6 remarques sur la spirale dynamique

1/ La spirale dynamique est une holarchie (cercle) et pas une hiérarchie (pyramide).
Dans l’holarchie, chaque niveau est transcendé et inclus dans le niveau suivant, et il est pleinement intégré. C’est l’image des poupées russes.

2/ Comme ce n’est pas une hiérarchie, aucun stade n’est mieux qu’un autre. (ça signifierait qu’il y a un absolu)
Il n’y a pas d’objectif d’arriver au bout, puisqu’il n’y a pas de bout (ça continue au-delà des 8 niveaux, mais ça représente tellement peu d’individus…), ni d’objectif de progresser à tout prix dans la spirale dynamique (ce serait un enfermement dans Orange qui, paradoxalement, empêcherait l’évolution).

3/ Chaque stade alterne entre sacrifice de l’individu (couleurs froides : Violet, Bleu, Vert, Turquoise) et sacrifice du collectif (couleurs chaudes : Beige, Rouge, Orange, Jaune). Ca va avoir son importance ! 

4/ Ce modèle peut très vite être récupéré pour juger et classer les individus, les étiqueter. L’idée ici est d’abord de l’appliquer à soi-même et de développer une compréhension profonde et bienveillante de soi comme des autres.

5/ Ca reste un modèle, solide certes, mais un modèle quand même. La carte n’est pas le territoire. La priorité va toujours au réel : ne restons pas bloqués dans nos conceptions quand le réel ne colle pas à l’idée qu’on s’en fait.
(C’est comme ça que certaines personnes se retrouvent au fond d’un lac en voiture en ayant suivi aveuglément leur GPS au détriment de la route devant eux.)

6/ Chaque transition de niveau est la fin d’un monde et le début d’un autre, c’est un deuil qui prend du temps, qui peut être associé à une période de vide et de dépression.

Les 8 niveaux en bref

À chaque niveau, on alterne entre individuel et collectif :

– Individuel : le collectif est sacrifié au profit de l’individu. 

– Collectif : l’individu est sacrifié au profit du collectif.

Les 8 niveaux de la spirale dynamique en vidéo

Beige

Beige c’est la survie immédiate. L’existence se fait dans le présent en satisfaisant les besoins physiologiques de base (nourriture, eau).
Il n’y a pas de concept, ni de planification, il n’y a pas de “Je”, de soi séparé. 
L’humain peut se déplacer en horde mais il n’a pas conscience du groupe.

Très peu de personnes sont centrées en Beige à notre époque, à part des personnes dépendantes atteintes de la maladie d’Alzheimer, ainsi que les bébés.

Violet

Violet, c’est la tribu, les mythes, les traditions, les rituels. La priorité est à la sécurité, d’où la grégarisation qui se met en place après Beige.

La pensée est animiste, superstitieuse et irrationnelle : pour faire face à la complexité et la dangerosité du réel, on use de rituels magiques pour croire qu’on contrôle quelque chose.

Les dieux sont inspirés des éléments de la nature.

Il n’y a toujours pas de soi séparé du groupe, l’individu se fond dans la tribu et existe en tant que tribu.

Violet peut être très chaleureux au sein du groupe, par contre il est très méfiant envers l’extérieur (normal car l’inconnu est source de danger).

Tous ce qui relève de la pensée magique et de la superstition (heures miroirs, poupée vaudou, sorts, magie, cartomancie, pouvoir des pierres…) relève de Violet.

Note : avec la mise à l’écart des religions (Bleu) dans nos sociétés, il y a un vrai regain d’intérêt pour Violet (cercles d’hommes/de femmes, sexualité sacrée, divination avec les cartes et tout ce qui dérive du New Age, vies antérieures, chamanisme…).

Rouge

Rouge, c’est l’empire, la violence, la conquête, l’immoralité et l’impulsivité.

A partir de rouge, l’être humain existe en dehors de la tribu en tant qu’individu et la naissance de ce “JE” autoritaire implique la volonté de satisfaire ses besoins immédiats. 

Il y a la volonté de sécurité face à la prédation, une volonté de contrôler le monde extérieur avec une priorité absolue au “moi” et donc une volonté de pouvoir.

Cette volonté de pouvoir est proportionnelle au sentiment d’insécurité ressenti.

En Rouge, il y a le dominant et le dominé, c’est la loi de la jungle, la loi du plus fort, la loi du talion (œil pour œil, dent pour dent). On prend des risques, on veut être un héros.
Il n’y a aucune morale (qui arrive avec Bleu), aucune rationalité (on se moque de l’argumentation).

 

On peut constater ce stade chez l’enfant à l’âge du “Non”, au moment où il exprime son individualité. Cette période est cruciale pour ne pas créer un “enfant roi” qui croit que tout lui est dû, l’enfant a besoin d’un cadre.

Note : dans nos sociétés très imprégnées par Bleu, il y a un rejet profond de Rouge, causant un Bleu et un Orange ± malsains. 

Bleu

Bleu, c’est l’organisation hiérarchique, la structure, les règles immuables, la morale avec le bien et le mal.

Bleu a tenté de mettre de l’ordre dans le chaos de Rouge, sans quoi ce serait une guerre sanguinaire permanente motivée par la loi du plus fort.

Il veut trouver le sens de l’existence, atteindre la vie éternelle, le paradis. L’individu se sacrifie pour un bien-être futur et il sacrifie son individualité au service du collectif.

 

Bleu, c’est l’avènement des religions, avec UN absolu, UNE vérité non négociable, indétrônable et dogmatique.

Ainsi, il y a la peur de la sanction, peur de la punition divine, d’où la culpabilité qui est un thème récurrent chez Bleu.

Bleu c’est aussi l’armée, l’éducation nationale, l’entreprise, avec une nécessaire inégalité des classes sociales.

Il n’y a aucune rationalité, la pensée est absolutiste et manichéenne (bien/mal).

On cherche à devenir quelqu’un de meilleur, du côté du Bien, absoudre ses péchés et atteindre le salut.

Bleu est très représenté dans les sociétés actuelles, c’est le niveau le plus présent.

 

Note : Bleu a une sainte horreur de Rouge (qui n’est que barbarie et violence) et Orange (qui n’est qu’égoïsme et matérialisme), et de façon générale il déteste TOUT ce qui ne suit pas SES règles absolues. Pour Bleu il faut se sacrifier pour le collectif, c’est une histoire de “bien commun” et ça ne se négocie pas.

Orange

Orange, c’est la science, la rationalité, l’entrepreneuriat, la rentabilité, l’exploitation des ressources.

Là où Bleu favorisait l’ordre et la structure, Orange veut s’émanciper et à nouveau satisfaire ses besoins immédiats.

Il veut “sortir de la rat race”, croître, progresser, s’améliorer.

C’est l’ère du toujours plus, de la consommation et du progrès : tout est une ressource potentielle (le pétrole, l’argent, les humains, les arbres…)

Notons que c’est seulement à Orange qu’apparaît la rationalité avec l’approche scientifique (et ses dérives comme le scientisme), consistant à séparer ce qui est rationnel (logique) de ce qui est pré-rationnel (purement émotionnel).

On découpe, on tranche, on mesure, on analyse, on pose des hypothèses que l’on teste. 

Là où en Bleu on se satisfaisait très bien d’un “fais ça, c’est bon pour toi”, avec Orange on questionne “pourquoi ? Qui le dit ? Quelles sont les preuves ?”

Orange cherche à modéliser le réel pour mieux le comprendre. Pour ce faire, Orange met en avant la logique, la rationalité et délaisse les émotions qu’il considère comme inopportunes.

Orange est le niveau qui possède le plus de pouvoir dans ce monde et qui est de plus en plus représenté dans nos sociétés modernes, juste derrière Bleu.

Note : Orange est fortement agacé par le conformisme de Bleu et le manque d’action de Vert.

Vert

Vert, c’est l’apparition de la vraie altérité l’autre est considéré comme un être à part entière, avec ses besoins, ses émotions, que l’on respecte.

 

En Vert on réintègre nos propres émotions en plus de la rationalité (c’est ET, pas OU car la rationalité a été acquise en Orange).

 

C’est le niveau où “tout est relatif” donc tout se vaut : humains, plantes, crustacés, bonobos, mantes religieuses, riches, pauvres.
Paradoxalement, ce “tout est relatif” est posé comme un absolu.

On cherche le consensus et on n’agit pas tant qu’il n’a pas été trouvé : on a à cœur que tout le monde puisse s’exprimer avec transparence et que personne ne se sente lésé. 

Ce qui rend la mise en action beaucoup plus lente, et qui a tendance à déranger Orange qui priorise le résultat et l’efficacité.

La hiérarchie fait place à une structure plus horizontale du type communauté, association avec un fonctionnement du type leadership partagé et coopération.

En Vert on réalise les dégâts qui ont été causés par Orange qui considérait tout comme une ressource (les humains comme la planète) et on cherche à trouver des solutions ensemble.

Vert représente 10% des individus dans les sociétés actuelles occidentales, plus ou moins selon d’où on parle. Ce niveau est plus présent dans les pays scandinaves qu’en France par exemple. Cela dit, il émerge de plus en plus avec les conséquences de Orange sur l’environnement, sur les humains…

Note : Vert est souvent vu comme l’écologie, l’anti-capitalisme où “il FAUT respecter l’autre, la planète”… C’est une erreur. Vert n’est pas CONTRE, Vert n’impose pas. Ce genre d’absolu revient à Bleu, une autre forme d’absolu et d’injonction à l’écologie, au respect. Par contre, Vert cherche réellement à faire autrement car il a à cœur de respecter un maximum l’écologie de chacun, d’où sa lenteur à agir.

Jaune

Avec Jaune, apparaît la vision systémique du monde, la pensée nuancée qui cherche à embrasser la complexité du monde.

Jaune n’a aucun problème de jongler de modèle en modèle, de carte en carte, pour expliquer les choses.

Jaune a accès à tous les niveaux précédents et peut switcher en temps réel pour s’adapter en fonction de son interlocuteur.

Les 6 premiers niveaux forment la première boucle de la spirale dynamique, Jaune amorce la deuxième boucle.

Jaune revient sur un niveau individuel. L’individu commence par définir ses principes personnels et il va les suivre avec congruence. 

Il a conscience que ces derniers sont relatifs et est capable d’en changer, de s’adapter à la situation.
Nous ne sommes plus dans des principes érigés en vérité qui étaient l’apanage de Bleu.

A Jaune, il y a une souplesse psychique qui permet d’adaptabilité à l’impermanence du monde. 

Jaune cherche à comprendre le monde à travers des modèles qui permettent d’en saisir toute la nuance, d’où son attirance pour les grilles de lecture que sont l’ennéagramme et la spirale dynamique où on peut vraiment considérer la vision en systèmes.

Tout comme Vert, il ne se satisfait plus des explications unidimensionnelles et simplistes.

Jaune cherche l’efficience, à savoir un effet de levier maximal avec un minimum de ressources : une forme de fainéantise stratégique !

Jaune n’est pas dans la volonté d’efficacité et de résultat à tout prix qui était la priorité de Orange.

Jaune est OK avec l’incertitude et le chaos, il comprend la limite des modèles et il est capable de voir ses failles et ses zones d’ombre sans les masquer.

Peu d’individus sont centrés en Jaune dans nos sociétés, ce sont des individus isolés.
On peut citer Nassim Taleb, Idriss Aberkane, qui sont probablement centrés en Jaune.

Turquoise

 

Avec Turquoise, arrive la réintégration du collectif dans cette vision systémique de Jaune.

L’être humain voit plus large, il se voit comme une cellule d’un gigantesque organisme auquel il appartient et dont il convient de prendre soin.

 

Turquoise réalise la limite de sa recherche de savoir et qu’à chaque fois qu’il trouve une réponse, celle-ci amène une nouvelle question. 

Il constate que la connaissance est tel un savon qui s’échappe dès qu’il essaie de le saisir.

 

Il prend conscience de la complexité des problèmes et des enjeux planétaires, et comprend qu’aucune solution individuelle ne peut fonctionner, seules les démarches collectives peuvent amener à quelque chose de pérenne et durable.

 

 

 

 

Il souhaite restaurer l’harmonie globale et développe par conséquent une dimension spirituelle forte, sans pour autant oublier son individualité : il a une conscience accrue de qui il est mais ne s’y attache pas. 

Tout comme Jaune, il est à l’aise avec le hasard, le chaos et la complexité.

Il accepte tous les niveaux d’existence antérieurs et est capable de vivre simultanément sur plusieurs d’entre eux.

 

Turquoise est encore plus rare que Jaune, très peu d’individus sont centrés en Turquoise à l’heure où j’écris ces lignes.

 

3 pistes pour jouer avec la spirale dynamique

Nous allons voir 3 pistes d’exploration de la spirale dynamique pour soi.
Ce sont des suggestions, libre à toi de t’approprier ce modèle pour l’utiliser de la façon qui te paraît pertinente !

1. Se situer sur la spirale dynamique

Maintenant que nous avons une vision grossière de chaque niveau d’existence de la spirale dynamique, que fait-on avec ça ?

Nous pouvons nous observer et voir où nous nous situons pour prendre conscience de notre état actuel.

Attention : comme pour l’ennéagramme, il s’agit d’observer factuellement et non pas voir ce que nous voudrions voir.

On aimerait tous être à Jaune ou Turquoise (quoique), attention au biais d’optimisme : se croire plus intelligent que les autres, meilleur en conduite automobile…

Regardons factuellement où nous en sommes.

La lucidité est la première étape pour utiliser la spirale dynamique.

On peut repérer la nature de nos pensées, nos comportements, nos motivations, notre contexte, nos préoccupations, nos priorités, notre vision du monde, notre niveau de conscience, nos valeurs, nos blocages

Tout cela nous renseigne sur notre niveau d’existence de la spirale dynamique.

Evidemment, nous sommes à cheval sur plusieurs niveaux !

Par exemple, tu peux constater une dominante Bleu chez toi, avec Orange qui émerge et quelques accès à Vert.

2. Observer chacun de ses niveaux

Un travail de développement personnel très intéressant consiste à reprendre chacun des niveaux de la spirale dynamique pour en faire un état des lieux le plus objectif possible.

Objectif au sens où tu regardes ta réalité telle qu’elle est, tu es honnête envers toi et tu fais en sorte de ne pas te mentir à toi-même.

Si tu as un doute, ou simplement pour corroborer ton bilan, tu peux demander du feedback à plusieurs personnes qui te connaissent très bien, dans différents contextes.

 

Tu peux constater par exemple que ton Beige est très présent, très marqué, par la peur du manque, la volonté d’accumuler, le manque de sécurité et, à l’inverse, l’absence de Rouge avec une répression de ta colère, de ta violence, de ton assertivité.

 

L’idée est de nourrir et assainir en priorité les niveaux les plus fondamentaux de la spirale.

Pourquoi ?
Pour la simple raison qu’un Beige perturbé cause énormément de difficultés dans une vie : tu ressens de l’insécurité, tu as peur du lendemain, tu crois toujours que tu vas manquer…

3. Evaluer la "pureté" de ses niveaux

Comme pour l’ennéagramme, chaque profil de personnalité a un certain degré d’intégration ou de désintégration.

Que ce soit l’ennéatype ou le niveau de la spirale dynamique, il n’a aucune valeur intrinsèque.
Il est important de sortir du jugement arbitraire et absolu de Bleu qui dirait “C’est mieux d’être Vert que Rouge”.

Chaque niveau s’exprime d’une façon qui t’est personnelle, il peut être ± sain, ± malsain.

Un Rouge sain amène de l’expression de soi, une expression saine de sa colère, de ses limites, de ses besoins. 

Un Rouge malsain amène de la violence gratuite, de la domination ou encore de la destruction.

A l’image de l’outil, c’est toi qui en fais quelque chose de merveilleux ou de terrible.

La réalité n’étant pas manichéenne, il y a une large palette entre la “pureté” et la “saleté” d’un niveau de la spirale dynamique.

Tu peux ainsi regarder en quantité et en qualité comment chaque niveau s’exprime chez toi.

Prendre conscience que nous avons un Orange ou un Bleu malsain est déjà un bel acte de courage.

Ensuite, à nous de décider ce que nous voulons faire avec ce que nous avons observé chez nous !

Ennéagramme et développement personnel

“Connais-toi toi-même.”

Tu as entendu cet aphorisme des centaines de fois tant c’est à la mode.

 

Les portes d’entrée à la connaissance de soi sont nombreuses.

À mon sens, l’une des portes plus appropriées pour un développement personnel sain est l’ennéagramme.


Il serait pertinent d’éviter tout étiquetage : tu n’es pas juste UN profil de personnalité de l’ennéagramme, tu as ton histoire, ta culture, ton enfance, tes valeurs… 

Essentialiser quelqu’un est dangereux, c’est comme ça qu’on en arrive à la volonté d’exterminer un peuple.


Ceci étant, l’ennéagramme est un outil donc il est neutre. Il offre de superbes pistes de travail sur soi, en particulier sur le développement personnel et spirituel.

 

Le développement personnel est un courant qui vient des Etats-Unis avec l’émancipation de l’individu par rapport au groupe.

 

Ce mouvement nous pousse à être des personnes meilleures, à nous dépasser, à être la meilleure version de nous-mêmes, à “sortir de la rat race”.

 

En apparence, c’est tout à fait correct, pourquoi ne pas vouloir être plus bienveillant, plus productif, plus heureux, plus riche… ?

 

 

Seulement, quand on gratte un peu, on tombe vite sur un écueil dans lequel tout le monde tombe : 

 

Vouloir justement devenir meilleur.

 

Des questions en découlent :

Qu’est-ce qui nous fait croire qu’on a besoin d’être meilleur ?

Selon quelle norme et quel absolu ?

Devenir meilleur que quoi ? 

Devenir meilleur en quoi ?

Pourquoi devenir meilleur ?

 

 

Allons voir tout ce que cela cache.

 

Une quête idéologique sans fin

Cette volonté de s’améliorer est en réalité motivée par une croyance sous-jacente très ancrée dans la socioculture judéo-chrétienne : 

Qui je suis ne suffit pas.

Je suis un être cassé, blessé, insuffisant, imparfait, qu’il faut améliorer, réparer, corriger et optimiser.

 

Ce postulat de base n’est quasiment jamais questionné. 

 

Or, (presque) toute approche de dev perso se base sur un socle idéologique avec un présupposé “je ne suis pas assez”.

 

Dans ce genre d’approche, nous retrouvons les mêmes préceptes que dans la religion :

 

1/ Le bien et le mal : si tu te lèves à 5h, que tu médites en buvant un jus de légumes, que tu es bienveillant et que tu manges bio, c’est super, tu es au top et tu mérites le succès. 

Par contre, si tu regardes la TV, que tu es salarié et que tu critiques les autres, tu es du côté du mal, tu as raté ta vie. J’exagère à peine !

 

2/ Un idéal de vie est érigé en absolu : méditation, nourriture saine, yoga, visualisation, communication non-violente, non-dualité… Selon le courant de développement personnel choisi. Ne pas le respecter signifie être banni du groupe.

 

3/ Des livres de référence sont là pour prêcher la bonne parole : Réfléchissez et devenez riche, le miracle morning, pouvoir illimité,…

 

4/ L’omniprésence de la culpabilité : si tu fais un écart alimentaire, si tu loupes un jour de méditation, si tu procrastines… Tu te fouettes et tu redoubles d’effort.

 

5/ Le sacrifice du présent pour un futur meilleur : sacrifie qui tu es maintenant, ta joie, ton plaisir, pour obtenir une récompense plus tard. Vouloir être du côté du bien, devenir meilleur.

 

Tout cela peut te faire penser à certains niveaux de la spirale dynamique.

 

Le dev perso idéologique à la sauce religion rajoute énormément de pression, de jugement et de dureté dans le quotidien.
Ca a pour effet de se couper de plusieurs parts en nous, des parts non assumées, des zone d’ombre… Qui reviendront comme un retour de flamme tôt ou tard.

 

On tombe dans la quête d’un moi futur idéal et pour l’atteindre il faut faire beaucoup d’effort, se purifier, expier les péchés…

 

En clair, JE ne suis pas assez et tous ses dérivés : JE dois m’améliorer, JE dois être plus positif, JE dois être plus productif, JE dois être plus heureux, JE dois calmer mon mental, JE dois changer mes croyances.

Autant d’injonctions mortifères et culpabilisantes qui m’empêchent de me prendre tel que je suis.

 

Ca renforce notre Papa toxique intérieur qui critique et juge, et ça enfonce encore plus l’Enfant intérieur en manque d’amour et d’attention.

 

Le dev perso peut être appréhendé avec une approche beaucoup plus écologique et nous allons nous y affairer.

Vers un développement personnel écologique

Le développement personnel idéologique est extrêmement sacrificiel pour l’individu, il “splitte” la psyché encore plus, accentuant la guerre intérieure.

 

Nous tombons dans une quête sans fin à la poursuite de quelque chose : souvent le bonheur et la réussite.

Quand on gratte un peu, on constate l’absurdité de cette entreprise : courir après le bonheur et la réussite empêche de facto de le vivre au présent.

Si je cours après quelque chose, c’est bien que je ne le vis pas ici et maintenant.


Je fais alors l’expérience de ne pas y être, d’avoir “encore du chemin”, de devoir “faire des efforts”, de devoir “avancer sans cesse”.

Et s’il était possible de changer de présupposé ? 

Et si, au lieu de se croire cassé et insuffisant, on partait du postulat que nous ne sommes pas un problème à résoudre ?

 

Se prendre tel que nous sommes, avec nos qualités et nos défauts, est une approche beaucoup plus écologique qui contraste avec la volonté permanente d’être meilleur, d’être plus ceci et plus cela.

 

Avec une approche de dev perso écologique, on ne considère plus qu’il faut s’améliorer ou se corriger. On ne considère plus les “il faut”, d’ailleurs.

Ce que nous voulons, c’est tempérer nos mécanismes, vivre une existence où on se fout la paix, où on arrête de croire “qu’on est pas assez”.

 

L’ennéagramme est un outil qui permet de revenir à qui on est et comment on s’est construit.

Pourquoi le développement personnel ?

Le plus grand écueil est de renier qui je suis dans l’instant et de faire du dev perso de sauvage en sculptant de nouveaux masques pour “s’améliorer”.

Bien sûr, le dev perso peut nous aider à être plus fonctionnel dans le monde.

 

Surtout si nos automatismes égotiques nous rendent la vie plus compliquée et nous font souffrir, alors l’ennéagramme peut nous aider.

L’un des principes de base du dev perso, c’est de mieux se connaître : c’est exactement l’idée de l’ennéagramme.

 

Mieux se connaître, mieux connaître ses mécanismes égotiques permet de mieux fonctionner dans le monde, d’être plus adaptable.

Plus l’ego est activé, plus nous nous enfermons dans un schéma de pensée, d’émotion et de comportement conditionnés.

D’où l’idée de tempérer ce fonctionnement automatique en y mettant de la conscience, de la présence.

Nous voyons plus cela en détail dans l’approche spirituelle.

 

Le développement personnel avec l’ennéagramme possède 3 branches, qui permettent de stabiliser le “moi”, à l’image des 3 pieds d’un tabouret.

Les 3 sont différents et complémentaires.

 

1/Guérir les sous-types de l’ennéagramme avec 3 axes principaux :

• La santé, l’alimentation, l’activité physique, ce qui est en lien avec la survie.

• L’intelligence sociale et la communication, ce qui est en lien avec le social.

• La séduction et les relations intimes, ce qui est en lien avec le tête-à-tête.

 

2/ Équilibrer la hiérarchie des centres
Nous utilisons nos 3 centres de façon déséquilibrée et si l’écart est trop important, ça peut vraiment porter préjudice dans la vie quotidienne, dans les relations…

Il peut être intéressant d’atténuer ce déséquilibre car c’est générateur de chaos dans la vie.

 

3/ Tempérer les mécanismes égotiques de l’ennéatype
Voir nos mécanismes automatiques, c’est déjà leur faire perdre de leur force.

Rentrons dans le détail de chacun des pieds du tabouret si tu désires pratiquer l’ennéagramme.

1/ Guérir les sous-types de l'ennéagramme

Travailler sur les sous-types (ou instincts) sont une excellente façon d’utiliser l’ennéagramme pour notre propre développement personnel.

Si tu ne sais pas ce que sont les sous-types, tout est expliqué sur cette page.

Il est complètement possible d’appréhender les sous-types indépendamment de l’ennéagramme.

• Le sous-type conservation est en lien avec la survie. Lorsque ce sous-type est blessé, il y a des problématiques concernant la nourriture, la sécurité, l’argent.

• Le sous-type social est en lien avec le groupe, la tribu. Lorsque ce sous-type est blessé, il y a des problématiques dans l’intégration d’un groupe et les relations inter-personnelles (peur du jugement, du rejet, difficulté d’intégration ou au contraire fusion)

• Le sous-type sexuel/tête-à-tête est en lien avec la relation intime, le couple. Lorsque ce sous-type est blessé, il y a des problématiques dans l’intimité.

Chaque instinct peut être blessé par le manque ou par l’excès, par exemple :

Un sous-type conservation blessé par le “moins” aura tendance à avoir le frigo vide, le compte bancaire vide, aucune possession matérielle…

Un sous-type conservation blessé par le “plus” aura tendance à avoir le frigo plein (et 6 mois de stock), beaucoup d’épargne, des possessions à ne plus savoir qu’en faire…

Lorsqu’un instinct est blessé, les instincts suivants ne peuvent pas se développer correctement puisqu’il s’agit d’une holarchie : le niveau du dessus intègre le précédent, comme des poupées russes.

Si l’instinct de conservation est blessé, les deux suivants le seront aussi et cela créera du déséquilibre.

 

Ainsi, guérir un sous-type commence par revenir à la base de la base.

 

Comment savoir quel est le sous-type blessé ? 

Plusieurs pistes t’aident sur la page relative aux sous-types

 

Autant les instincts sont compréhensibles et utilisables en dehors de l’ennéagramme, autant ils sont extrêmement complémentaires à ce modèle : un instinct blessé s’exprime différemment selon le profil de personnalité.

 

Tu peux accéder aux 3 sous-types de chaque ennéatype à partir de cette page et voir sur le profil concerné.

 

Le sous-type blessé principalement est l’objet de ton attention permanente, de tes discussions, de tes lectures et de tes plus grandes peurs.

 

Ce n’est pas fluide, c’est vraiment un sujet important et pas apaisé.

 

Guérir un sous-type blessé passe par la reconnaissance de ton mode de fonctionnement.

Observe tes pensées, tes émotions, tes actions, en lien avec cet instinct blessé.

 

Amuse-toi de ton fonctionnement : faire 6 mois de stock de nourriture, d’avoir toujours les placards et le frigo plein, anticiper le danger partout, te croire toujours rejeté…

 

Attention au jugement, ce n’est pas une raison pour te flageller ou te dire “Pfff c’est ridicule d’être comme ça, je suis stupide”.

Tu es comme tu es, c’est par la reconnaissance de ce mode de fonctionnement et par l’amour que tu pourras passer outre. 

 

Tu sauras que l’instinct concerné est guéri lorsque ce ne sera plus un sujet pour toi.

Pour l’instinct de conservation, tu sauras jauger la quantité de nourriture ou d’argent selon les besoins, selon le contexte… Bref, ce ne sera plus un sujet pour toi !

 

Le fun et la légèreté aident beaucoup aussi, surtout avec un outil comme l’ennéagramme. Moque-toi de toi-même, ça t’aidera à prendre du recul sur ces sujets que tu pourrais étiqueter comme sérieux !

Rien de tout ça n’est sérieux.

2/ Equilibrer la hiérarchie des centres

Comme tu l’as découvert dans les bases de l’ennéagramme, la hiérarchie des centres est inévitable et se crée entre 0 et 2 ans.


En clair, l’un des centres est surutilisé, c’est le centre préféré (noté CP).

Le deuxième est au service du CP, c’est le centre de soutien (noté CS).

Le dernier est sacrifié car connoté négativement, c’est le centre réprimé (noté CR).

 

Nous obtenons ainsi une ordre d’utilisation préférentielle et automatique appelée hiérarchie des centres : CP > CS > CR.

 

Par exemple pour un profil 2, profil 3 ou profil 4, nous pouvons avoir l’ordre suivant : Emotionnel > mental > instinctif.

 

Dans ce cas, l’émotionnel est le CP, le mental est le CS et l’instinctif est le CR.

Cela veut dire que l’émotionnel s’active toujours en premier, c’est le principal filtre pour observer le réel.

 

Une démarche de dev perso utilisant l’ennéagramme peut consister à tempérer l’utilisation du CP, à nourrir le CR et à nourrir le CS indépendamment du CP.

 

Pour éclairer ce charabia, prenons un exemple.

L’ennéatype 4 a l’émotionnel (tourné vers l’intérieur) comme CP.

Il le surutilise, vivant des émotions fortes, amplifiant tout ce qu’il vit : il s’identifie très fort à ce centre émotionnel.

 

L’ennéatype 4 peut apprendre à se désidentifier de son centre émotionnel en développant le muscle de l’observation de soi, en observant ses mécanismes égotiques (cf le pied N°3 du tabouret plus bas).

Peu à peu, son ego perdra de l’emprise sur la totalité de l’être, l’essence s’expand naturellement et l’individu a alors accès à son intuition.

 

À l’inverse, plus l’ego prend de la place, plus la hiérarchie des centres est marquée, avec une utilisation du CP qui peut être complètement déséquilibrée, causant de gros problèmes dans la vie de la personne, avec une relative inadaptation à la vie en société et pouvant aller jusqu’à la pathologie. (Exemple de 4 parti en sucette : Amy Winehouse, Freddy Mercury, Charles Baudelaire)

 

 

 

Comme tous les types de personnalité de l’ennéagramme, le profil de personnalité 4 a deux variantes, ce qui donne 2 hiérarchies des centres différentes :

• Emotionnel > mental > instinctif

• Emotionnel > instinctif > mental

 

Dans un cas, le profil 4 réprime le mental, dans l’autre cas il réprime l’instinctif.

Ca reste un 4 dont la prédominance est les émotions, le sens du beau et l’évitement de la banalité, ça ne changera pas : le centre émotionnel reste toujours prédominant car c’est le CP.

 

Par contre, l’un se met plus facilement en action (l’instinctif en CS), l’autre crée plus facilement des plans et des projets (le mental en CS). 

Dans la logique, l’un a du mal à passer à l’action et à concrétiser (l’instinctif en CR) et l’autre a du mal à concevoir et imaginer le futur (le mental en CR).

Le 4 peut développer son CS de façon indépendante, au lieu qu’il soit assujetti au CP.

Si le mental est en CS par exemple, il s’agira de l’utiliser non pas en se projetant dans des plans géniaux pour vivre des émotions fortes par anticipation (auquel cas il est tributaire de l’émotionnel), mais bien d’utiliser le mental pour lui-même : faire des plans, connecter des idées, chercher de nouvelles informations, jouer à des jeux de stratégie…

Nourrir le CR consiste alors :

• à entreprendre, à se mettre en mouvement (y compris l’activité physique), à concrétiser un projet, à développer la discipline, pour celui qui réprime l’instinctif.

• à imaginer, créer des plans, apprendre, se former, pour celui qui réprime le mental.

• à être en lien, connecter avec les gens, exprimer ses émotions, sa vulnérabilité, pour celui qui réprime l’émotionnel.

Pour résumer, équilibrer sa hiérarchie des centres consiste à :

• Nourrir le CR, s’autoriser à l’utiliser.

• Utiliser le CS indépendamment de la tyrannie du CP.

• Tempérer l’usage du CP, en particulier en nourrissant les deux autres indépendamment.

 

Précision : peu importe ce que tu fais, l’ordre d’utilisation d’un profil de l’ennéagramme restera toujours la même, la hiérarchie ne peut pas être modifiée. 

Par contre à terme, l’usage de chacun peut s’équilibrer avec une forme d’harmonie.

3/ Tempérer les mécanismes égotiques de l'ennéatype

Chaque ennéatype a ses forces… Et ses failles. Passons-les en revue.

 

Si tu ne connais pas encore ton profil de personnalité parmi les 9 de l’ennéagramme, rendez-vous sur cette page.

 

Le type 1 se contient et se contraint énormément. 

Il gagnerait à développer sa souplesse cognitive et à sortir du bien et du mal.

Il gagnerait aussi à ne pas universaliser ses idéaux et se mettre à la place des autres.

Il peut commencer à écouter ses propres émotions, en particulier sa colère et s’autoriser à l’exprimer. 

 

 

Le type 2 prend soin des autres et se fait passer au second plan.

Il gagnerait à plus s’écouter, à prendre du temps pour lui, pour savoir de quoi il a vraiment besoin et ce qui est important pour lui.

Il gagnerait aussi à ne pas exister à travers les autres, à ne pas s’oublier dans l’histoire.

Il peut apprendre à poser ses limites, à dire non et surtout à dire oui quand ça lui fait vraiment plaisir, pas par défaut.

 

 

Le type 3 s’identifie à ses succès, à ses réussites, à ses projets.

Il gagnerait à lâcher les objectifs et à s’autoriser à ne rien faire de productif, et à ne plus faire dépendre sa valeur de ses accomplissements.

Il gagnerait à exprimer sa vulnérabilité, ses failles et à voir les masques qu’il enfile pour s’adapter aux autres.

Il a aussi cultiver le silence et un peu plus écouter les autres.

 

 

Le type 4 s’identifie à ses émotions.

Il gagnerait à vraiment les écouter, à les ressentir jusqu’au bout et à s’observer jouer au drame, sans s’identifier à ses émotions.

Il gagnerait aussi à vivre sans chercher une intensité permanente dans ses émotions.

Il a tout intérêt à s’ouvrir aux autres, à l’inconnu et arrêter de se sentir exister à travers sa différence.

 

 

Le type 5 s’identifie à ses modèles de la réalité.

Il gagnerait à sortir de sa caverne et à transférer ses idées en actes concrets.

Il gagnerait aussi à s’ouvrir aux autres, à exprimer ce qu’il ressent pour se connecter aux autres et à laisser son mental un peu au second plan.

Il peut faire la paix avec sa propre connerie et être plus tolérant envers les gens, à simplifier son langage quand il a tendance à partir dans la complexité.

 

 

Le type 6 est très loyal envers le cadre qui le protège des dangers du monde.

 

Il gagnerait à différencier les dangers réels des dangers imaginés par son esprit.

Il gagnerait aussi à être moins pessimiste et à écouter les autres sans critiquer et plomber l’ambiance.

Il peut apprendre à écouter ceux qui pensent différemment de lui et à ne pas forcément chercher à les rallier à son point de vue.

 

 

Le type 7 s’identifie à ses idées géniales.

Il gagnerait à revenir dans la réalité et sortir un peu de ses plans futurs qui l’excitent.

Il gagnerait aussi à se focaliser, s’engager et apprendre la discipline.

Se tempérer et à faire la paix avec ce qu’il étiquette comme “négatif” lui serait d’une précieuse aide.

 

 

Le type 8 s’identifie au contrôle qu’il a sur les autres.

Il gagnerait à exprimer sa vulnérabilité et à arrêter de vouloir montrer sa puissance tout le temps.

Il gagnerait aussi à laisser de la place aux autres et à réellement les écouter.

Développer son lâcher-prise et être plus doux lui serait précieux.

 

 

Le type 9 fusionne avec le monde.

Il gagnerait à apprendre à se connaître réellement pour connaître ses besoins et ses limites.

Il pourrait ainsi apprendre à dire non et à se respecter.

Il gagnerait aussi à arrêter de se fuir et se narcotiser par tous les moyens possibles.

Il peut commencer à ressentir ses émotions, exprimer vraiment sa colère et sa frustration avant qu’elle ne soit un danger pour lui et pour les autres.

 

3 pistes d'évolution avec l'ennéagramme

Nous avons vu que l’approche idéologique du dev perso avec un idéal du soi est toxique et dangereuse. 

L’idée est plus de se défaire des masques de la personnalité (persona = le masque en latin) que d’en rajouter et de commencer à se prendre tel que nous sommes.

 

Pour évoluer avec l’ennéagramme, il s’agit de connaître :

1/ Ton instinct prédominant, ce qui ne nécessite pas obligatoirement de connaître ton profil de personnalité de l’ennéagramme.

2/ Ta hiérarchie des centres, ce qui ne nécessite pas de connaître ton profil non plus.

3/ Ton profil de personnalité de l’ennéagramme parmi les 9 et les mécanismes égotiques associés (évitement compulsif, mécanisme de défense, passion, fixation)

 

L’axe sur l’instinct consiste à “guérir” ce sous-type blessé et les problématiques qui vont avec.

 

L’axe sur la hiérarchie des centres consiste à nourrir le CR, à individualiser le CS et à tempérer l’usage du CP, de sorte à “équilibrer” l’usage des centres au quotidien.

 

L’axe sur l’ennéatype consiste à observer tes mécanismes égotiques pour moins tomber dedans, ou tomber dedans en conscience.

 

Tu as désormais toutes les cartes en main pour utiliser l’ennéagramme en tant qu’outil pour mieux te connaître et pour ton propre épanouissement. Enjoy !

 

Tu peux avancer seul, même si avec les tâches aveugles c’est franchement compliqué.
Je recommande quand même aux débutants de commencer avec un coach spécialisé en ennéagramme.

 

Pour aller plus loin, tu peux réserver un bilan de personnalité.

Couple et ennéagramme

“Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, Il y a au moins dix possibilités (mais en réflexion pour la dizième…) de ne pas se comprendre. Mais, essayons quand même.” Bernard Werber

 

Le couple est l’une des entreprises les plus difficiles que nous ayons à vivre dans notre vie.

En même temps avec la culture, la programmation familiale, la personnalité, le caractère, l’humeur de chacun, il y a de quoi créer du chaos !

L’ennéagramme reste un modèle, pour autant il se révèle être une aide précieuse pour qui désire prendre soin de son couple.


Découvrons comment l’ennéagramme peut nous aider, quelle que soit le stade du couple… Mais avant, parlons de corde relationnelle.

Non je ne parle pas de corde pour s'attacher !

Imaginons la relation de couple comme une corde.

Au tout début, c’est une cordelette, un rien peut la casser.

Peu à peu, on apprend à se découvrir, à se rencontrer, à entrer dans l’intimité de l’autre.

Le lien se renforce, la corde s’épaissit.

Et puis une dispute, une critique violence, la corde s’étiole.

 

 

Le couple est un système vivant et comme dans tout système, il y a ce qui le nourrit et ce qui le détruit. L’ordre et le chaos.

 

Il n’y a pas à chercher un équilibre parfait dans la vie de couple (ni dans la vie tout court), c’est impossible. L’équilibre parfait, c’est l’horizontalité, la mort.

 

Par contre, chaque jour, nous pouvons renforcer la corde du couple.

 

Cette corde, c’est celle qui va nous assurer que nous sommes dans un cadre intime dans lequel nous pouvons exprimer réellement qui nous sommes, au-delà de notre ego.

 

Pour renforcer cette corde, il y a 3 critères :

1/ Besoin de se sentir reconnu et accueilli dans son identité.

2/ Besoin d’être écouté sans être jugé.

2/ Besoin de se sentir en sécurité dans le couple

 

Chacun des 2 protagonistes du couple a ses besoins, et chacun peut prendre soin de ses propres besoins et apporter à l’autre cette reconnaissance, cette écoute sans jugement et cette sécurité.

 

Quand la corde relationnelle est suffisamment solide, je peux exprimer réellement qui je suis.

 

Par contre, elle peut très vite s’étioler.

Les 3 grands dangers du couple

J’ai identifié 3 grands dangers dans le couple et l’ennéagramme va justement nous aider à être particulièrement vigilants à ces endroits.

Ces 3 dangers participent à désagréger la corde de la relation peu à peu, jusqu’à la rompre totalement, parfois à vie.

1. La paille et la poutre

La base avec l’ennéagramme, comme avec tout dans la vie, c’est commencer par soi.

 

“Balayer devant sa porte avant de balayer devant la porte du voisin.”

“S’occuper de ses oignons.”

“Quand une personne pointe du doigt quelqu’un, elle ne doit pas oublier qu’elle en pointe trois autres vers elle.”

“Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère.”

 

Ce ne sont pas les expressions qui manquent à ce sujet.

Il est tellement facile de pointer chez l’autre ses failles, ses faiblesses, de critiquer, de juger.

Cette même énergie peut être utilisée pour regarder chez soi.

Avec l’ennéagramme, il s’agit déjà de connaître son propre profil de personnalité.

Ensuite, on peut postuler celui de l’autre, pour s’amuser et s’entraîner (mais ne pas lui dire ou le typer sauvagement, encore moins lui imposer un “tu es type 8” !).

Si on veut discuter d’ennéagramme avec notre partenaire, on va l’aider à se typer en lui posant des questions, pas en lui disant ou en lui suggérant un des types de personnalité de l’ennéagramme (voir le code d’éthique).

 

Connais-toi toi-même et tu connaîtras tes tendances dans le couple.

Tu apprends ainsi à voir tes mécanismes à l’œuvre, ta fixation, ta passion et même ton mécanisme de défense.

L’ennéagramme va ainsi t’aider à comprendre que tu regardes TON prisme sur le monde et pas la réalité. 

D’où la perle de sagesse de la paille et la poutre de la Bible.

2. Appuyer sur le bouton

“Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse.”

Être activé (ou être “trigger”), c’est jamais agréable.

Tu sais, quand quelqu’un appuie pile sur le bouton qui déclenche chez toi cette sensation inconfortable qui fait rejaillit un flot d’émotion : de gêne, de frustration, de colère, de tristesse…

 

Evidemment, on appuie souvent sur le bouton de l’autre sans s’en rendre compte.

Parfois c’est aussi fait avec une intention de faire payer à l’autre, de lui nuire, donc en partie consciemment (et motivé par des raisons inconscientes).

Grâce à l’ennéagramme, on apprend à mieux connaître les boutons de l’autre pour y faire attention.

 

Dans la plupart des couples, les gens sont très forts pour ça, ils s’activent l’un l’autre à longueur de temps.

 

Si tu sens un point sensible chez ton/ta partenaire, comme les critiques sur son travail, sur ses créations, sur son corps, franchement… évite !

Ca ne ferait qu’activer son ego, l’enfermer dans son caractère et déliter peu à peu la corde relationnelle.

3. Les jeux des humains

Les humains adorent jouer, c’est bien connu. Et ils adorent jouer à ne pas jouer.

C’est le cas avec les jeux de pouvoir.

 

Stephen Karpman, ça te parle ?

Le fameux triangle de Karpman avec victime, sauveur et persécuteur.

Nul besoin d’être trois pour jouer à ce jeu-là.

Être deux suffit amplement !

Même seul ça marche… (et oui, tu sais quand tu te critiques intensément puis que tu te victimises, tu es bourreau ET victime)

 

Chaque personne va avoir un rôle préférentiel, selon ton caractère, ton profil de personnalité, ton humeur du moment…

Par exemple :

Le type 8 pourrait aimer le rôle de persécuteur en exprimant ce qui ne lui convient pas chez les gens, de façon brute et directe, pour asseoir son pouvoir et sa force. Il peut aussi être un saveur pour les personnes qu’il estime devoir protéger.

Le type 2 pourrait aimer le rôle de sauveur (pour apporter son aide aux autres et recevoir en retour), et aussi de victime (pour se plaindre et obtenir de la reconnaissance s’il n’a pas réussi en étant sauveur).

 

Le type 6 peut être un persécuteur envers toutes les personnes qui n’appartiennent pas à son cadre. Pour prendre un exemple extrême, Adolf Hitler.

 

Le type 1 peut être un persécuteur envers ceux qu’il considère du côté du mal, et en même temps un sauveur si ça concerne une personne importante pour lui pour qu’il aimerait ranger du côté du bien.

 

Bref, ce sont seulement quelques exemples, mais les 9 ennéatypes sont capables de jouer tous les rôles du triangle de Karpman.

Tu peux même jouer à la manipulation avec l’ennéagramme avec des phrases du genre “je peux pas discuter avec toi de toute façon, t’es de type 8”, “de toute façon t’es comme tous les autres types 7, incapable de t’engager”, “c’est pas possible que ça marche entre nous, t’es un type 4 trop lunatique”. 
Avec ce type d’usage de l’ennéagramme, carnage relationnel garanti !

À chacun de voir sa tendance principale pour faire attention à ne pas nourrir ces jeux de pouvoir. L’ennéagramme permet d’avoir aussi ce regard.

2 oreilles et 1 bouche

“Si l’homme a deux oreilles et une bouche c’est pour écouter deux fois plus qu’il ne parle.” disait Confucius.

L’humain adore être le centre de l’attention, il aime qu’on l’écoute : c’est normal, c’est notre besoin d’importance.

Dale Carnegie l’exprimait bien au siècle dernier : ce qui compte c’est qu’en notre présence, l’autre se sente important.

L’Homme adore parler, même si ça varie selon les profils de personnalité, bien sûr.

L’ennéagramme nous apprend qu’un type 3 adore se mettre en valeur en parlant (fixation de vanité), que le type 8 peut blablater sans fin sans forcément comprendre de quoi il parle jusqu’à avoir raison (passion d’excès).

Dans l’ennéagramme il y a des tendances : un type 5 parle moins qu’un type 2, de façon générale. Le premier est plus introverti que le deuxième. Par contre lance un type 5 sur son sujet de prédilection et prépare-toi à une longue soirée !

 

Méfions-nous des absolus, tout est à nuancer car ça dépend des contextes.

Dans le couple, il est primordial de savoir écouter ce que dit l’autre, ses émotions, ce qu’il ne dit pas mais qu’il sous-entend… Faire bien la distinction entre ce qui est dit, ce qui est sous-entendu, et ce que j’interprète.

Rien de pire que sur-interpréter ce que l’autre a dit, déformer ses propos… ça risque d’envinemer la relation, générer des émotions fortes, de la colère…

 

La plupart des gens écoutent dans l’intention de répondre parce que ce qu’ils ont à dire est tellement intéressant., ou tellement ils veulent avoir raison, parler de EUX, de LEUR vision du monde.

L'importance du silence

“J’ai parfois regretté mes paroles, je n’ai jamais regretté mon silence.” Jean d’Ormesson

 

Nous avons beaucoup à apprendre du silence, moi le premier.

La parole est d’argent, le silence est d’or, comme le dit la maxime.

 

Gérard Zenoni, dans son livre “tais-toi je t’écoute”, propose un exercice très intéressant (surtout pour les grands bavards de l’ennéagramme) : attendre 3 secondes avant de répondre.

Laisser de l’espace à l’autre, au lieu de se presser pour répondre.

Laisser infuser, comme un orateur qui marque un silence après une phrase impactante.

 

Apprendre à écouter est un art, qui peut s’entraîner tous les jours.

Chaque profil de personnalité a son langage, sa façon de parler et ce qui est important pour lui.

 

On peut écouter les idéaux du type 1, les émotions du type 4, les doutes du type 6, les anecdotes du type 9, par pure curiosité, juste en étant présent.

Chacun a à nous apprendre de sa vision du monde et de la vie.

 

Dans le couple, on a tôt fait de vouloir avoir raison. Malheureusement, c’est souvent la corde relationnelle qui en pâtit.

 

Quand l’autre a une critique à nous faire, quelque chose de désagréable dont nous savons que c’est inconfortable, laissons-le s’exprimer, écoutons ce qu’il a vraiment à dire.

Apprenons à nous taire et à écouter sans interrompre.

 

Russe ou chinois ? Le langage de l'autre

Nous en avons parlé dans le guide sur la compatibilité : chacun a sa façon de s’exprimer.


Les 9 types de personnalité de l’ennéagramme, c’est 9 langues différentes, 9 façons de voir le monde.

Communiquer, c’est comme un voyage où nous découvrons la culture de l’autre, son histoire, son intimité.


Dans le couple, il est primordial d’apprendre à parler le langage de l’autre.

Comment nouer une relation profonde avec un type 4 si on ne lui parle jamais de nos émotions ou avec un type 5 si on ne s’intéresse pas à son domaine d’expertise ?

En somme, l’ennéagramme nous aide à développer notre humanité, notre compréhension et notre empathie envers les autres types.

 

Attention : L’ennéagramme peut aussi accentuer notre tendance manipulatoire, nos jugements et notre volonté de pouvoir. C’est un outil, à chacun de voir midi à sa porte et de l’appliquer dans sa vie avec conscience.


À mon sens il est plus nourrissant d’utiliser l’ennéagramme pour plonger dans le monde de l’autre, et ainsi parler sa langue.


Parler le langage de l’autre, c’est m’adapter à son centre préféré (mental, instinctif ou émotionnel ?), à son ennéatype (si je le connais), à son langage de l’amour (cf le livre de Gary Chapman), son caractère, son style de communication, sa vision du monde, son niveau de conscience…

Les 9 types de personnalité en couple

Les sous-types de chaque type de l’ennéagramme peuvent nous renseigner sur le comportement de chaque profil de personnalité dans la relation à deux.  Car sous-type = centre instinctif = comportement.

Si tu ne connais pas les sous-types, rendez-vous sur cette page.
 

Les autres mécanismes égotiques (passion, fixation, mécanisme de défense, évitement compulsif), eux, nous renseignent sur les motivations de chaque type de l’ennéagramme.

 

Il suffit de regarder les mécanismes de chaque ennéatype sur la page adéquate et de les transférer dans la relation à deux. 

Attention, les descriptions ci-dessous sont généralistes et ne sauraient représenter la réalité, elles sont orientées sur le sous-type sexuel qui ne correspond pas à toutes les personne du type de personnalité concerné.
(et oui, c’est plus complexe et nuancé qu’une règle absolue, tout le monde n’est pas de sous-type sexuel)

 

Les types 1 ont tendance à être jaloux, ils font attention à être irréprochable dans la relation et à ce que l’autre le soit aussi. Il vont tout faire pour que ça se passe bien, se corriger.

 

Les types 2 ont tendance à être très entreprenants dans la séduction et à montrer ostensiblement leur intérêt, quitte à être envahissants. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils sont démonstratifs.

 

Les types 3 ont tendance à se mouler en l’idéal sexuel de leur époque et de leur culture. Muscles et 6-packs pour les hommes, taille fine et fesses rebondies pour les femmes. Ils font leur show, racontent ce qui les met en valeur et peuvent avoir du mal à se dévoiler, surtout leurs sentiments les plus intimes.

 

Les types 4 ont tendance à être compétitifs, quand ils désirent quelqu’un ils vont chercher à obtenir son attention. Ils utilisent leur charme, leur unicité, leur sens du beau, pour séduire l’autre.

 

Les types 5 ont tendance à utiliser ses connaissances les plus précieuses comme moyen d’entrer en relation avec l’autre. Il peut avoir du mal à exprimer ce qu’il ressent. Généralement, il est doté d’une très bonne capacité d’écoute. 

 

Les types 6 ont tendance à exprimer leur force (homme) ou leur beauté (femme) dans la relation intime. Ils gardent leur fonctionnement habituel, donc ils doutent de tout, de la relation, de leur partenaire, de leurs propres sentiments.

 

Les types 7 ont tendance à projeter sur l’autre tout un tas de fantasmes complètement déconnectés de la réalité. Ils peuvent avoir du mal à s’engager dans la durée et aiment la légèreté.

 

Les types 8 ont tendance à être très possessifs et veulent tout connaître de leur partenaire. Ils ont souvent du mal à se livrer, à dévoiler leur vulnérabilité.

 

Les types 9 fusionnent avec leur partenaire, c’est-à-dire qu’ils absorbent certains traits de caractères, des hobbies, des centres d’intérêt. Ils peuvent rapidement se perdre dans la relation.

 

Quand ça se complique...

Dans une relation de couple, arrive toujours un moment où l’autre est fatigué, énervé… et la dispute arrive rapidement.

Selon le type de personnalité du partenaire, son caractère, son histoire, son rapport à ses émotions et à sa violence, ça peut aller de la violence verbale avec des critiques acerbes et beaucoup de colère, à la violence physique où il casse tout, en passant par une violence passive avec des messages implicites manipulatoires pour faire culpabiliser…

Que faire dans ces cas-là ?

Quand tu connais l’ennéagramme, profites-en pour bien connaître le type de personnalité de l’autre.

De cette façon, tu vas reconnaître les mécanismes de son ego quand il est activé.

Attention : si tu lui exprimes lesdits mécanismes, il risque de se mettre encore plus en colère.

Le type 1 peut passer en mode reproche, le type 2 en mode tentative de culpabiliser, le type 4 en mode dramaqueen, le type 8 en mode écrasement…

Il s’agit de ne pas interrompre si la critique est justifiée et si l’autre te respecte.

Si ça part en sucette, il est important de se préserver.

Comment ?

En posant son cadre et ses limites.

Par exemple : “j’entends ta colère et elle est justifiée, par contre je n’accepte pas que tu me parles sur ce ton, j’ai besoin de calme et de respect.”

Si l’autre est OK avec le cadre, on continue.

Si ça dégénère et qu’il ne m’écoute pas, la meilleure façon de me préserver c’est de quitter l’interaction et revenir plus tard quand les affects auront diminué d’un côté comme de l’autre.

Si l’interaction n’est constructive pour aucun des deux, mieux vaut ne pas rester au risque d’endommager sérieusement la corde relationnelle : ce serait un échange de venin complètement stérile.

Certains couples se nourrissent de ça pour rejouer un schéma familial, mais c’est un autre sujet.
Attention, il ne s’agit pas de fuir le conflit et d’éviter la discussion (coucou le type 9), simplement de faire la différence entre une discussion qui peut être inconfortable mais constructive, et une discussion qui tourne à la dispute et qui peut mal tourner.

S'adapter aux 3 centres de l'ennéagramme

Si tu as une critique à faire à l’autre, tiens bien compte de son type de personnalité.

Garde en tête que, de base :

• Les types émotionnels ont plus de mal avec la critique, le regard des autres et leur identité.

• Les types mentaux ont plus de mal avec leurs émotions (surtout la peur).

• Les types instinctifs ont plus de mal avec la colère, le contrôle et le lâcher prise.

 

Ca ne veut pas dire que les instinctifs reçoivent bien la critique (le 1 la déteste) et que les mentaux ne sont pas dans le contrôle. Simplement que ce sont des “points faibles” inhérents à la surutilisation du centre préféré.

 

Pour plus de précision dans l’interaction et savoir quoi éviter avec qui, tu dois connaître le type de personnalité de l’ennéagramme de ton/ta partenaire.

 

Si tu évites de mettre l’autre face à son évitement compulsif (sa colère pour le type 1, ses besoins pour le type 2, ses échecs pour le type 3, sa banalité pour le type 4, son vide intérieur pour le type 5, la déviance du cadre pour le type 6, sa souffrance pour le type 7, sa faiblesse pour le type 8, le conflit pour le type 9), c’est déjà génial !

 

 

 

Selon la nature de la relation, tu peux amener l’autre gentiment et tout doucement à voir ses mécanismes, sans rentrer dans une critique, un jugement, une volonté de corriger ou d’aider. 
Au plus tu sortiras de Karpman, au plus tu vivras une belle relation de couple !

Savoir à qui tu t’adresses est capital pour que le message arrive à bon port.

Si la corde relationnelle est entamée, ton message sera brouillé comme quand tu passes sous un tunnel : l’autre n’entend pas.

Parler à quelqu’un dont les 3 besoins ne sont pas remplis (reconnaissance, écoute, sécurité) revient à parler à un mur.

 

Il ne tiendra AUCUN compte du fond.

Dans ce cas, il est extrêmement important d’ABORD de restaurer l’état de la corde, si tu en as envie bien sûr.

Rassurer l’autre, exprimer ton intention, exposer les faits, annoncer tes erreurs peut grandement aider à renforcer la corde relationnelle.

Pour le reste, tu peux revoir chaque profil de l’ennéagramme en détail pour mieux le connaître.

Ennéagramme et développement spirituel

L’ennéagramme est une superbe piste de développement personnel.

Il nous enseigne que chaque type de personnalité est unique, qu’aucun n’est meilleur qu’un autre, que chaque personnalité est nécessaire et qu’il est vain de vouloir être autre chose que ce qu’on est.

 

Le point de départ est le suivant : je me prends tel que je suis, avec ma beauté et ma laideur.

 

Dans ce guide, nous allons aborder l’ennéagramme sous l’angle du développement spirituel, qui est la démarche originelle de l’ennéagramme.

La spiritualité est parfois vue comme quelque chose de perché.

 

En effet, on oppose souvent le versant spirituel (très éthéré, “flyé” comme disent les québécois) au versant concret (très terre à terre).

 

Cette opposition n’est qu’apparente, car la spiritualité telle que nous allons l’évoquer ici avec l’ennéagramme est très concrète.

 

La spiritualité perchée est souvent l’apanage des personnes qui fuient la réalité parce qu’elles vivent trop de souffrance et cherchent refuge dans la spiritualité en se déconnectant complètement de la réalité (c’est une stratégie comme une autre, qui sommes-nous pour en juger ?).

 

Ce n’est qu’une fuite de l’ego pour éviter de faire face à la dureté du réel, ça n’a rien à voir avec une approche traditionnelle de la spiritualité incarnée, littéralement dans la chair.

 

Une spiritualité déconnectée de la réalité… n’est pas de la spiritualité.

Spiritualité vient du latin “spiro” qui veut dire souffle, respiration.

Dans nombre d’approches traditionnelles, l’élément central qui revient encore et toujours, c’est la respiration. Probablement parce que c’est la façon la plus simple de revenir dans notre corps, donc dans la réalité physique.

 

J’insiste sur ce point : la spiritualité incarnée est celle qui amène à une intégration de la personnalité, à la différence de la spiritualité perchée consistant à fuir ce monde qui ne fait que rendre la personne inadaptée à la vie quotidienne.

La voie de la non dualité

Si tu t’intéresses à la spiritualité tu as forcément entendu parler de la dualité et de la non-dualité/unité.

 

Au premier regard, l’objectif serait de sortir de la dualité et d’atteindre l’unité.

 

Tout le paradoxe de cette quête, c’est qu’en posant l’Unité comme un objectif, un état désiré, on en fait une expérience extérieure à nous qui nous maintient de facto dans la dualité.

 

Vivre sa spiritualité, ça commence déjà par sortir de la volonté d’un futur meilleur.

Pas un renoncement au sens “je suis dépité, je ne peux rien y faire”, mais bel et bien un abandon à ce qui est.

Prendre tendrement le réel dans les bras pour accueillir les choses telles qu’elles sont, comme nous l’enseigne la locution latine Amor Fati.

En nous prenant tel que nous sommes, nous “dé-splittons” notre psyché, nous entamons un processus de réunification intérieure.

(et c’est très exactement ça que je trouve pertinent dans la démarche spirituelle)

C’est là que l’ennéagramme prend tout son sens, comme nous allons en reparler plus bas.

 

Prenons une métaphore et imaginons notre esprit comme de l’eau.

 

Au plus nous sommes splittés, avec différentes sous-personnalités en conflit les unes avec les autres, au plus l’eau est séparée dans différentes bouteilles (ça peut aller jusqu’à la pathologie, cf le film Split).

Nous voyons les autres comme d’autres bouteilles d’eau : mon voisin l’Evian, mon ami la Salvetat, mon frère la Mont Roucous. 

 

Notre sentiment d’identité induit par l’ego crée l’illusion de séparation des autres êtres vivants. JE suis différent de toi.

L’idée de la spiritualité, c’est de vider ces bouteilles et de réunir toute l’eau dans l’océan, ce que nous appelons unité.

 

Quand tu regardes la figure de l’ennéagramme, c’est ce qu’elle signifie : le cercle symbolise l’unité. Les 9 ennéatypes (9 bouteilles différentes et complémentaires) finissent par se retrouver dans le Un.

 

Mais ce n’est pas quelque chose qui s’atteint, qui se ferait par la volonté conscience.

Il n’y a pas de but, il n’y a pas d’objectif, rien de tout ça n’est sérieux.

Si nous entrons là-dedans, il s’agit d’un appel intérieur et cela se fait “tout seul”.

 

L’interventionnisme ne peut aboutir qu’à un effet pervers qui arrive à l’opposé de l’intention initiale. (pense à la dernière fois que tu as voulu à tout prix dormir par exemple)

La démarche spirituelle est surtout une démarche de déconstruction de nos schémas, de notre identité narrative, de nos certitudes, ancrées pendant de nombreuses années.

Dans cette idée, l’ennéagramme est une voie royale pour de désidentifier du personnage… Bien sûr il s’agit de le pratiquer et pas se borner à une compréhension mentale du modèle.

Pour revenir à cette Unité, certains peuvent avoir besoin d’un tiers (la religion, les symboles comme les animaux totems…). 
Je ne souscris pas à cette croyance : l’Unité fondamentale ne peut se trouver qu’ici et maintenant, indépendamment de tout intermédiaire

La transe hypnotique la plus forte

Fuuuuuuuu...sion !

Il y a une transe hypnotique plus forte que toutes les autres. 

Mais jute avant d’en dire plus, qu’est-ce qu’une transe hypnotique ?

 

“Hypnos”, c’est le sommeil : la transe hypnotique, c’est un état dans lequel une part de nous qu’on pourrait appeler la conscience, s’endort, perd de sa lucidité.

 

Un film suffisamment captivant te met en état de transe hypnotique, tu oublies complètement ton identité l’espace de 2 heures, tu deviens le personnage, tu vis ses émotions, tu as peur pour lui… Tu vis une transe d’identificationPar contre, au bout de deux heures, tu réintègres ton être, tu ne restes pas bloqué sur le personnage du film.

 

Où je veux en venir ? La transe hypnotique la plus puissante, celle que nous vivons TOUS en permanence depuis des lustres :

 

C’est la transe hypnotique d’identification à l’ego.

 

Être certain que je suis “moi”, ce personnage bien spécifique que j’ai créé de toute pièce.

 

Depuis tout petit, nous filtrons la réalité pour la voir toujours avec le même angle de vue, de sorte de nourrir notre personnage (grâce à une partie de notre cerveau appelée le système réticulé activateur, qui nous montre toujours plus de ce qui est important)

 

Plus jeune, je n’osais pas aller vers les autres, je me mettais à part des groupes : j’ai filtré le réel en tirant la conclusion que j’étais différent des autres. 

Mon sentiment d’identité s’est fondé entre autres là-dessus (“je suis différent”, “je suis timide”, “il me manque quelque chose”) et j’ai mis longtemps à comprendre que j’ai créé ce personnage de toute pièce.

 

Les événements nous arrivent et nous les interprétons pour garder toujours la même vision de la réalité, ça nous rassure, ça nous donne un sentiment de stabilité de notre identité.

 

 

 

 

 

Il y a un juste un problème :

Plus je suis identifié à quelque chose, plus je suis déconnecté de la réalité (puisque je suis dans une transe).

 

 

 

Voilà comment nous en arrivons à interpréter la réalité pour nourrir notre personnage à chaque minute de notre existence :

– Quelqu’un ne vient pas à un RDV et tu l’interprètes comme un manque de respect ou tu penses qu’il ne t’aime pas.

– Ton partenaire de vie te fait une remarque et tu l’interprètes de façon à te considérer comme “pas suffisant”, comme s’il te manquait quelque chose

– Tu vois un fait divers à la TV et tu te dis que le monde est vraiment dangereux, qu’il faut se protéger et que c’était quand même plus sûr avant.

 

 

Quand on est dans une transe, on ne vit pas dans la réalité… mais dans la transe.

 

La première fois que je l’ai réalisé, j’ai été pris de vertige.

 

 

J’ai compris que la matrice, c’est pas que l’état et la société moderne castratrice : c’était surtout mon propre ego, ma certitude d’être ce personnage en quête de reconnaissance, de succès et de réussite sociale.

 

Et au-delà de ça, qu’y a-t-il ?


La nature essentielle de tout : la vacuité. Rien.

La transe nous protège de cette peur de la dissolution, de la vacuité qu’il y a derrière.

 

 

Cette peur de n’être rien, c’est la peur d’être tout, qui renvoie à notre pouvoir de création.

 

 

Dans une transe, nous nous perdons nous-mêmes, nous perdons le contact avec notre être pour en sélectionner juste une partie.

 

En utilisant l’ennégramme, nous pouvons justement prêter attention aux mécanismes égotiques de chaque ennéatype pour sortir de nos transes préférées.

 

Chaque personnalité de l’ennéagramme vit dans des transes hypnotiques dont les principales sont :

 

1/ Changement de personnalité : Identification & Dissociation 

 

• Identification : avoir l’impression d’être quelque chose ou quelque chose d’autre.

Le type 3 s’identifie à ses objectifs et ses succès, le type 4 s’identifie à ses émotions changeantes, le type 1 s’identifie à ses idéaux élevés.

 

 

• Dissociation : avoir l’impression d’être séparé de soi-même, s’observer de l’extérieur sans rien ressentir.

Le type 5 vit la dissociation de son corps et de ses sensations quand son ego est activé.

 

2/ Voyage dans le temps : Régression en âge & Progression en âge 

 

• Régression en âge : voir, entendre et ressentir ce que nous avons déjà vécu dans le passé.

Le type 4 vit la régression en âge avec sa fixation de mélancolie, le type 3 pour revenir sur ses succès antérieurs.

 

 

• Progression en âge : voir, entendre et ressentir ce que nous espérons ou sommes persuadés de vivre dans une situation à venir

Le type 7 vit la progression en âge avec sa fixation de futurisation, le type 6 également en imaginant les scénarios terribles qui pourraient survenir, le type 4 pour ressentir les émotions liées à ses fantasmes.

 

3/ Modification de souvenirs : Hypermnésie & Amnésie

• Hypermnésie : se souvenir d’un épisode de notre vie avec une multitude de détails

Le type 8 vit l’hypermnésie en se rappelant d’un maximum de détails pour nourrir sa fixation de vengeance.

 

• Amnésie : tout ou partie d’un moment de notre vie est complètement oublié

Le type 7 vit l’amnésie pour éviter de se rappeler les moments de souffrance et oblitérer tout le négatif de sa vie.

 

 

4/ Distorsion des sensations : équivalent kinesthésique des hallucinations visuelles et auditives.

• Création de sensations 

Le type 2 peut créer toutes les sensations dans son propre corps en s’identifiant aux émotions d’un proche à lui.

Le type 4 utilise la transe de progression en âge pour imaginer des scnénarios et se crée des sensations de toutes pièces pour se sentir exister.

 

 

• Suppression de sensations

Le type 9 peut supprimer sa colère et globalement s’anesthésier pour éviter de se connaître et donc de potentiellement créer un conflit.

 

Faut-il à tout prix sortir de ces transes ? Bien sûr que non.

Comme expliqué plus haut, il n’y a pas d’objectif.

 

Par contre, si une transe cause trop de souffrance, on veut souvent en sortir, c’est bien normal. Comme le caillou dans la chaussure en randonnée.

 

La transe pète quand on arrête d’y croire, comme un fusible.

Tu l’auras compris, la transe la plus profonde de chaque type est l’identification.

 

C’est une sorte de méta-transe car elle implique toutes les autres, c’est donc la plus difficile à faire disparaître. (d’ailleurs ce n’est pas forcément souhaitable, si tu n’es pas prêt ça peut être hôpital psychiatrique direct)

L'ennéagramme spirituel & le paradoxe de l'éveil

L’ennéagramme nous apprend à évoluer spirituellement, avant tout en nous prenant tel que nous sommes ici et maintenant.

Le processus est en 3 phases : la phase mentale, la phase émotionnelle et la phase instinctive.

 

1. La première phase mentale est l’observation de soi.

Elle consiste à s’observer en train de vivre. Observer quoi exactement ? 

Nos pensées, nos émotions, nos actions, nos paroles, nos sensations, nos peurs, nos doutes, nos jugements, nos certitudes…

 

Cette observation est dénuée de tout jugement : il s’agit simplement de regarder le réel tel qu’il est.

Si tu es familier de la méditation Vipassana, c’est exactement ce que ça signifie “voir les choses telles qu’elles sont”.

 

Comme dans la communication non violente, tu distingues bien l’observation (les faits) des sentiments (ton interprétation de ces faits).

 

2. La deuxième phase émotionnelle est l’accueil (amour) inconditionnel.

 

Il s’agir de revenir dans son corps, dans son cœur, dans ses tripes et ressentir.

La peur de ne pas être aimé, de ne pas être suffisant, d’être seul, d’une crise à venir.

La tristesse d’avoir perdu un être cher, d’avoir été dur envers soi, de faire face à son impuissance.

La colère d’avoir été manipulé, trompé, par un proche, par l’état, par un associé.

 

Dans cette phase il s’agit de s’autoriser à ressentir tout ce qui nous traverse.

 

3. La troisième phrase instinctive est le mouvement.

Il s’agit de sortir de l’illusion, de passer un niveau de conscience.

Elle consiste à emprunter la voie du moindre effort.

Il s’agit de se mettre en mouvement sans pour autant faire d’effort car il n’y a rien à “faire” en tant que tel.

Dans le Taoïsme, on parle de Wu-Wei : le non agir. 

C’est souvent mal compris, il ne s’agit pas de ne rien faire, mais de ne pas forcer.

 

Le corps va dans l’action sans faire intervenir la pensée consciente.

 

Lorsque j’ai commencé à écrire cette page ce n’était pas une volonté consciente, c’était un appel intérieur à écrire sur ce thème. 

Je n’ai pas à me forcer ou à me discipliner, j’ai envie d’écrire et ça se fait tout seul.

 

Le meilleur exemple est le sommeil : au plus tu veux dormir, au moins tu dors.

Parce que ce n’est pas dans la volonté que ça se fait.

 

On s’endort quand justement on lâche la volonté de s’endormir.

 

La vie est pleine de paradoxes et c’est ce qu’on va retrouver aussi dans l’éveil spirituel.

Au plus tu voudras t’éveiller, au plus tu resteras enfermé dans tes mécanismes égotiques (puisque vouloir s’éveiller est un objectif… de l’ego).

 

C’est, paradoxalement, sans rien faire, en t’observant et en accueillant ce que tu ressens, qui tu es profondément… que tu vas te mettre en mouvement, laisser s’épanouir ton Essence (au sens de l’ennéagramme) pour peu à peu vivre l’Unité.
Et l’épanouissement de l’essence, ça te rappelle rien ? (regarde le nom du site)

 

Et, lorsque l’Essence prend de la place, le centre instinctif devient centre intuitif.

Ennéagramme et spirale dynamique

La spirale dynamique est un modèle qui nous aide à intégrer notre ego et unifier notre être.

 

La spirale dynamique est une représentation imagée de l’évolution par stades successifs de la conscience humaine et des systèmes de valeurs développés par les humains tout au long de l’évolution. 

 

 

L’évolution spirituelle provoque une expansion de niveau de conscience dans la spirale dynamique, en suivant les 3 phases détaillées plus haut.

 

L’individu est de moins en moins “splitté”, il sort de la pensée absolue et dogmatique, il développe ses propres opinions tout en remettant en question ce qu’il croit, il écoute et comprend le point de vue de chacun en considérant que chacun a raison et il tempère lui-même à terme ses propres paradigmes, il sait se satisfaire d’un “je ne sais pas”. 

 

Il ressent de plus en plus faire UN avec le tout, tout en gardant sa propre individualité, comme un arbre qui appartient à la forêt mais qui reste unique.

 

 

Tu peux en découvrir plus sur la spirale dynamique sur la page éponyme.

 

Ce modèle est profond et complexe au premier abord, mais absolument passionnant.

Sortir d'une transe hypnotique

"Vous êtes une illusion les mecs"

Selon ton ennéatype, les transes les plus fortes diffèrent.

Pour connaître ton profil de personnalité, tu peux te rendre sur cette page.

 

L’humain est rarement un individu (au sens indivisible), que ce soit avec lui-même ou avec son environnement, il est souvent complètement coupé en tranches.

 

Plus haut nous parlions de l’identification à l’ego, mais l’ego n’est pas une entité seule et unique, c’est juste un vécu derrière lequel on a mis un mot (rappelons que l’ego n’a pas d’existence réelle, il est juste un plat de spaghettis de transes hypnotiques).

 

La plupart des humains sont ± splittés : plus on l’est, plus on souffre…

 

Il a à l’intérieur de nous, différentes parts, comme un royaume avec de multiples sujets qui sont plus ou moins en conflit les uns avec les autres.

(c’est une métaphore là encore, valable jusqu’au niveau Vert de la spirale dynamique)

 

Comment ça se manifeste ?

 

Prenons un exemple personnel caricatural :

Il y a en moi la partie A (qu’on va appeler Arnold) : l’entrepreneur désirant travailler, accomplir des objectifs, avoir des clients et faire tourner son business, pour avoir de la reconnaissance et de la réussite sociale..

Il y a aussi la partie B (qu’on va appeler Calimero) : le petit enfant triste qui a besoin d’attention, d’amour et d’être rassuré, il n’a pas du tout envie de bosser mais juste de manger du chocolat et recevoir un câlin.

Il y a également la partie C (qu’on va appeler le Singe) : l’enfant joyeux, plein de vie, qui veut s’amuser, rigoler, jouer et vivre plein d’expériences amusantes.

Il y a la partie D (qu’on va appeler Dieu) : c’est une sorte de méta-part de moi, l’observateur intérieur, la conscience d’arrière-plan, qui voit tout ce spectacle se dérouler sous ses yeux.

Vice versa, film somptueux qui illustre la pluralité du "moi"

Avant, Arnold prenait beaucoup de place chez moi, réprimant Calimero et le singe.

 

Plus le temps passe, plus je nourris Dieu et je crée de l’harmonie dans ce Royaume intérieur joyeux et bordélique.

 

Je tempère Arnold qui veut travailler tout le temps, je suis plus présent à Calimero, je joue avec le singe, et ces parts tendent à s’unifier, créant un tout harmonieux.

 

Quand je manque de ressources, que je suis fatigué, stressé et que je me fais happer par les transes hypnotiques de mon ego, Arnold reprend plus de place, je réprime Calimero et le singe…

 

 

Ca paraît bizarre dit comme ça, et pourtant ça se passe en permanence en chacun de nous.

Au plus ces parts sont polarisées, au plus on est splitté, au plus on souffre et on vit un combat permanent.

 

Cet exemple est imagé, ces différentes énergies n’ont pas d’existence propre, ce sont différentes transes d’identification et c’est ce qui les rend réelles.

Ne prenons pas ça trop au sérieux, car c’est justement ça qui nous splitte.

 

Attention à ne pas prendre ce discours d’un point de vue morale bien/mal, il n’est pas question de bien ou de mal ici.

 

Revenons aux transes qui concerne chaque profil de personnalité.

 

Une transe a de bonnes raisons d’être, elle protège notre système psychique de la peur de la dissolution.

 

Avec une transe hypnotique qui saute, il y a généralement un “saut quantique” derrière, un flot d’émotions, et surtout une réintégration d’une part de soi.

 

Une transe hypnotique qui pète, c’est la bouteille d’eau qui se vide dans l’océan.

 

 

Prenons un exemple personnel : il y a quelques années, j’écoutais une vidéo de Franck Lopvet, un enseignant spirituel connu pour son franc parler.

Une phrase m’a particulièrement percutée : “La vie ne peut pas être réussie tout comme elle ne peut pas être échouée. La vie est juste faite pour être vécue.”

Pour quelqu’un d’autre cette phrase sonne comme une évidence.

Mon psychisme étant prêt à entendre ça, la transe d’identification “je dois réussir ma vie” très présente chez moi a pété subitement.

Pendant plusieurs semaines j’étais complètement perdu : si la vie ne doit pas être réussie, qu’est-ce que je dois faire ? Pourquoi je fais tout ça ? Où je vais comme ça ?

Cette transe protégeait mon système, me permettait de croire à l’idée d’un sens dans la vie, avec un idéal de réussite et tout le tralala des coachs de développement personnel. J’étais convaincu qu’il fallait absolument vivre sa vie sans regret, se dépasser, impacter le monde.

Et je me mettais beaucoup de pression pour réaliser cet idéal, quitte à délaisser mon couple et ma santé.

 

C’est juste quelque chose auquel je croyais, pas la réalité.

Je pouvais tout aussi bien aller à la plage et siroter un virgin colada en toute décontraction (surtout que j’habitais à la Réunion à l’époque).

Cette simple phrase de Franck Lopvet a fait voler en éclat cette certitude, je me suis alors dit “merde, mais c’est vrai.”

Dans l’ennéagramme, mon profil de personnalité est le profil de personnalité 3, qui se définit justement par ses succès (transe d’identification aux objectifs et aux succès) et qui construit son ego tout autour de l’évitement compulsif de l’échec.

Forcément, la punchline de Franck Lopvet a vraiment ébranlé mon système, un bon 9.5 sur l’échelle de Richter de l’ego.

“Attends, mais si le succès est une illusion et qu’il n’y a rien à atteindre, qu’est-ce que je fous là ? Qui suis-je ?”

 

Ca a remis en cause tout mon ego, tout mon édifice identitaire.

 

Ayant pris bien deux ans pour intégrer le fait que ma vie ne peut pas être réussie ni échouée, qu’il n’y a pas de but en soi, j’ai commencé à arrêter de réprimer des parties de moi, en particulier Caliméro et le Singe, que je sacrifiais sur l’autel du succès. 

 

Je les ai réintégré dans mon Royaume et leur laisse désormais plus de place. Autrement dit, j’ai vidé deux bouteilles dans l’océan. 
(en partie, c’est encore un work in progress)

 

Aujourd’hui, je suis un peu moins splitté qu’avant donc plus unifié, j’ai moins de comportements, de pensées et d’émotions névrotiques qui me créent de la souffrance. J’arrive à un peu plus lâcher prise sur mes identifications (mais j’ai pas dit que c’était gagné !)

 

Je suis plus en paix avec moi-même. Jusqu’à la prochaine transe qui pètera.

Toute transe qui saute nous rapproche peu à peu de la vraie nature de la réalité, le vide.

Quelques précautions

Sortir d’une transe n’est pas une fin en soi. 

Comme je l’ai dit, il n’y a pas d’objectif, pas d’endroit où aller, pas de finalité.

Tu es déjà arrivé, puisque tu es là où tu es.

 

 

Là où tes fesses sont posées, c’est exactement l’endroit où tu dois être.

 

 

Sortir de transe et s’éveiller, ça va se faire naturellement dès lors que tu vas voir des parties de toi souffrantes.

 

C’est plus une démarche de non faire que de faire.

 

 

Quand tu vois des symptômes (frustration, phobies, compulsions, addictions…) grâce à la phase mentale, tu peux passer à la phase émotionnelle pour aller rencontrer et libérer les émotions qui stagnent en toi en les ressentant.

 

Nous avons des biais, des tâches aveugles qui rendent extrêmement difficiles voire carrément impossible le fait de tout faire seul.

C’est là qu’un thérapeute, un accompagnant, un enseignant spirituel, peut t’aider.  D’autant plus s’il connaît l’ennéagramme.

 

Ca demande d’être prêt : “quand l’élève est prêt, le maître apparaît.”

 

Il s’agit de créer l’écosystème idéal pour que la transe pète en toute sécurité, donc de nourrir ton attention, ta présence par quelque moyen que ce soit (méditation, arts martiaux, cuisine, marche, ou ce que tu veux) et ton auto-empathie.

 

 

Tant que la transe a de bonnes raisons de rester, elle restera, donc pas de pression.

Laissons-nous le temps et ayons foi en la vie !

Des livres pour aller plus loin

Les livres sur l’ennéagramme sont nombreux. Les livres sur la spiritualité aussi.


Concernant l’ennéagramme spirituel, tu peux te référer aux 2 livres suivants qui sont des perles selon moi :

• The wisdom of enneagram de Don Richard Riso et Russ Hudson

Dans ce livre de Hudson et Riso, tu vas trouver le chemin spirituel pour chaque personnalité. Ces auteurs sont une référence dans le lien entre ennéagramme et spiritualité.


• Le grand livre de l’ennéagramme des Chabreuil :

Dans ce livre, tu retrouveras chaque profil de personnalité en détail, les différentes transes, les 3 phases et quelques mots sur la spirale dynamique.

Ces auteurs sont de grands experts en ennéagramme et, pour moi, ce livre est LA référence francophone sur parmi les livres en ennéagramme que j’ai lus.


Tu peux aussi creuser d’autres auteurs et livres sur des sujets connexes qui ne parlent pas directement d’ennéagramme mais font un lien quand même :

• Observation de soi de Red Hawk

Comme son nom l’indique, ce livre va t’aider à développer l’observation de soi, brute et non jugeante, pour apprendre à te voir tel que tu es.

Cet auteur apporte beaucoup de clarté sur la “phase mentale” du processus.


• Le processus de la présence de Michael Brown

Dans ce livre, tu vas vraiment nourrir le processus en 3 phases, c’est un livre concret qui propose une pratique quotidienne sur 12 semaines.

Cet auteur est vraiment pertinent dans son approche de la présence.


• Les 1001 visages du bonheur de Byron Katie

Dans ce livre, Byron Katie transmet des enseignements en lien avec le Tao. 

Il se lit en ouvrant une page au hasard, il y a seulement à se laisser imprégner par ce qu’elle exprime.

Byron Katie est l’auteur très connu dans la philosophie “d’aimer ce qui est”.