Catégorie : Ennéagramme

Comprendre et pratiquer l’ennéagramme

L’ennéagramme est une boîte de Pandore, on ne sait pas à l’avance ce qu’on va y trouver et ça peut changer notre vie.

Comprendre et pratiquer l’ennéagramme sont deux phases indissociables et complémentaires.

 

Pour pratiquer l’ennéagramme, il s’agit de l’avoir bien compris au risque d’en faire n’importe quoi.

Ce modèle, simple en apparence, regorge de nuances.

 

Beaucoup de personnes me demandent :

Que faire une fois qu’on a trouvé son type ?

 La question est pertinente tant le champ des possibles est vaste !


Dans cet article, tu vas découvrir tout ce que l’on peut faire avec l’ennéagramme, les applications possibles.

Juste avant, reprenons les bases de la compréhension de l’ennéagramme.

Comprendre l'ennéagramme

Comprendre l’ennéagramme, c’est comprendre :

– Les fondamentaux : les 3 centres (mental, émotionnel, instinctif), le centre préféré, le centre de soutien et le centre réprimé, l’intégration et la désintégration internes.

 

– Les 9 ennéatypes : l’architecture d’un ennéatype et les 9 profils dans le détail avec leurs mécanismes (compulsion, mécanisme de défense, passion/vertu, fixation/idée supérieure, peur de base/désir de base, problématique)

 

– Les notions plus avancées : l’intégration et la désintégration externes, les ailes, les sous-types.

 

On a toute la vie pour pratiquer l’ennéagramme, alors n’allons pas trop vite en besogne sur l’application concrète. 

Prends le temps qu’il faut dans la posture du débutant !

 

Il est important de s’assurer d’avoir bien compris l’ennéagramme pour le pratiquer, sans quoi on tombe dans l’un des pièges, on l’applique de façon inadéquate à notre vie et on en paie le prix.

 

Pas besoin d’avoir lu 10 auteurs, des milliers de pages et suivi 4 formations (même si lire des livres aide à mieux comprendre le modèle, et qu’une formation sérieuse me paraît nécessaire).

 

Avoir compris en profondeur les 3 centres suffit déjà à avoir des applications concrètes dans la vie, même si on ne connaît pas notre ennéatype.

 

Par exemple, je sais que je réprime mon centre instinctif car il m’est difficile de me lever le matin, de me mettre en mouvement, de faire preuve de discipline, d’écouter mon corps pour m’arrêter de manger à satiété, pour me coucher quand je suis fatigué… 

Quand je manque de ressources, c’est le premier qui lâche : je reste chez moi, je bouge peu, je lâche mes habitudes…

 

J’ai donc énormément à gagner à nourrir mon centre instinctif en l’écoutant : me demander de quoi j’ai envie dans l’instant, me mettre en mouvement, écouter mon corps… En accordant du temps et de la présence à ce centre instinctif, ça va aider à son développement.

 

Je peux faire ça peu importe mon ennéatype, c’est déjà une application concrète du quotidien.

Trouver son type ennéagramme

Comprendre l’ennéagramme mentalement n’aide pas à trouver son type.

On peut se faire croire qu’on est autrement que ce qu’on est vraiment.

 

Et je sais de quoi je parle, car avec une approche mentale et superficielle de l’ennéagramme, je me suis reconnu surtout dans le type 7.

 

En regardant ma vie, j’y ai vu beaucoup d’éléments du 7 : je déteste les limites, j’ai du mal à m’engager, je suis curieux et j’ai plein d’idées et de projets que je partage, je suis beaucoup dans mon mental à faire des plans et à réfléchir à des théories, je suis facilement déconcentré et dispersé.

 

 

Dans la réalité émotionnelle de tous les jours, ma problématique est beaucoup plus émotionnelle : le regard des autres, la reconnaissance, la problématique identitaire… 

 

 

 

Et ce n’est pas du tout le type 7, alors que j’en étais convaincu.

Je me suis fourvoyé pendant des années, j’ai payé le prix de mon mensonge à moi-même et de ma connaissance superficielle de l’ennéagramme !

 

 

Je retrace tout le processus (utilisé dans les sciences) que j’ai suivi pour trouver MON type ennéagramme dans un autre article.

 

Pour être pertinent, l’ennéagramme demande d’être pratiqué, vécu, de passer dans l’être tout entier.

 

Aller voir ses peurs les plus profondes, ses émotions, ses zones d’ombre, ses motivations sous-jacentes…

 

Tout cela nous informe grandement sur notre type.

 

Certaines personnes aiment se raconter des histoires et se faire croire qu’elles sont d’un type parce que ça les arrange… Ce n’est pas comme ça que tu trouves ton type !

 

Il est important d’utiliser une approche par la négative pour éviter le biais de confirmation d’hypothèse.

 

C’est ce qui s’est passé avec le type 7 : comme la description collait avec ce que je voyais de moi, je trouvais immédiatement tous les exemples pour valider ce que je croyais, grâce à mon biais de confirmation.

 

A un moment donné, comme dans les sciences, il est pertinent de passer par tous les ennéatypes pour les éliminer factuellement en trouvant des contre-exemples, des preuves de l’absence d’un des mécanismes-clés du type.

 

Il y a toute une méthode pour trouver ton ennéatype sans passer par un test dont la fiabilité laisse grandement à désirer pour un sujet aussi important.

 

Par exemple, je n’ai pas un mécanisme de “planification/futurisation” du type 7 qui fuit dans ses plans excitants futurs pour éviter la souffrance. Je fais globalement peu de plans dans le futur, ce qui invalide le type 7.

 

 

Et une fois qu’on a trouvé son type, qu’est-ce qu’on en fait ?

Pratiquer l'ennéagramme au quotidien

Une fois qu’on a trouvé son type ennéagramme, le plus croustillant commence.

Que faire avec ça ?

D’abord il s’agit d’orienter notre démarche.

On en revient toujours au fameux “pourquoi” !

Pourquoi veux-tu utiliser l’ennéagramme ?

Qu’est-ce qui est important pour toi ?

Quelle est ta priorité et pourquoi ?


Pratiquer l’ennéagramme n’est pas une démarche anodine : ça amène à plonger en plein dans ton intériorité, à te voir tel que tu es, à prendre conscience de tous tes mécanismes égotiques, aux transes hypnotiques de ton profil de personnalité (surtout la transe d’identification, au plus profond de chaque ennéatype).

 

La claque peut être violente selon le niveau de déni et de mensonge à toi-même.

Tu as donc tout intérêt à avoir un élan intérieur fort de te connaître réellement avant toute chose.

Toutes les approches utilitaristes de l’ennéagramme du type “comment améliorer mon couple grâce à l’ennéagramme”, “comment mieux convaincre grâce à l’ennéagramme” ou “comment être plus éveillé grâce à l’ennéagramme”… Passeront avant tout par aller voir vraiment qui je suis, quel est mon type et comment il se manifeste, au risque de rester en superficie et de ne pas récolter les fruits de l’arbre.

 

Ce serait comme pratiquer le yoga pour le stress ou pour mieux dormir, on perd l’essence de la discipline.

Ce n’est pas “mal”, il faut juste avoir conscience de ce qu’on fait.

L’ennéagramme commence par la compréhension du modèle puis par la compréhension (viscérale, émotionnelle) de soi-même.

Sans ça, honnêtement, inutile d’aller plus loin.

Une fois que tu es à peu près sûr de ton type, que tu vois tes mécanismes à l’œuvre de plus en plus, tu peux orienter ta pratique quotidienne selon ce que tu veux en faire.

Tu ne pourras pas travailler sur tous ces domaines à la fois car pour assouplir ton système, ça demande du focus.

La neuroplasticité demande de se concentrer même si le simple fait de t’observer au quotidien, de voir tes mécanismes, de te comprendre encore plus finement, d’apprendre à aimer ce que tu vois de toi… impacte TOUS les domaines de vie.


Quel angle principal souhaites-tu donner à ta pratique :


– Le bien-être intérieur ?

Comme dit ci-dessus, l’ennéagramme a avant tout, selon moi, une vocation à se connaître et à s’aimer tel qu’on est.

On est avec nous-mêmes tout le temps, 24h/24, 7j/7, 365 jours/an. 

Autant commencer par là ! 

Il est intéressant d’être curieux de tous nos mécanismes égotiques, de voir nos centres en action, de connaître dans les moindres détails comment nous fonctionnons pour mettre de la souplesse dans notre système psychique.

L’acceptation radicale de qui nous sommes mène nécessairement à l’amour de soi.

Cela me paraît être une démarche saine de “développement personnel” (je mets des guillemets car ce n’est pas pour moi du développement personnel, on ne cherche pas à développer son ego, c’est plutôt l’épanouissement de l’essence). 

 

– La spiritualité et l’éveil ?

L’ennéagramme a une dimension ésotérique et mystique affichée dont, paradoxalement, peu d’auteurs parlent vraiment.

Les auteurs modernes l’ont dépouillé de toute dimension ésotérique pour le populariser : il est devenu un outil qui décrit 9 personnalités clichés avec toutes les dérives qu’on connaît.

 

Sauf qu’on ne peut pas parler d’ennéagramme sans parler d’essence et d’éveil, puisque dans le principe même de l’ennéagramme (tel que je l’ai compris) il y a l’idée de la libération des mécanismes égotiques, de nourrir l’Essence et d’intégrer sa personnalité, pour terminer le processus d’individuation… tout un programme !

Cela peut aussi aller avec le développement du centre intuitif.


– Le business et le domaine professionnel ?

 Utiliser l’ennéagramme pour mieux vivre ton travail actuel, pour travailler là où tu es naturellement bon, ou pour te reconvertir, voire développer ton activité si tu es déjà entrepreneur, en voyant où l’ennéagramme peut t’aider.

L’ennéagramme peut t’aider à orienter ton activité professionnelle pour qu’elle soit plus juste et plus épanouissante pour toi.


– Les relations sociales ?

L’ennéagramme a un immense champ d’applications dans le domaine relationnel.

Lorsqu’on connaît notre ennéatype, qu’on connaît celui de nos amis, de nos proches, ça aide énormément.

L’ennéagramme permet de développer plus d’empathie, de compréhension, il nous aide à réaliser à quel point nous sommes tous logés à la même enseigne.

Tout le monde va se rapatrier sur ses mécanismes égotiques en fonction de son type, dès qu’il n’a plus les ressources, qu’il est fatigué, stressé.

C’est comme un élastique qui nous ramène au même endroit lorsque l’ego s’active.

L’ennéagramme peut amener beaucoup de souplesse dans les relations inter-personnelles.


– Le couple ?

Ce qui vaut pour les relations sociales en général sont valables a fortiori dans le couple.

L’ennéagramme peut aider à comprendre notre partenaire, ses peurs, ses désirs, ses réactions.

L’ennéagramme nous donne une grille de lecture, il ne nous informe pas ce qu’on va en faire.

On peut tout à fait utiliser l’ennéagramme pour tyranniser l’autre et le manipuler, tout comme on peut l’utiliser pour le comprendre davantage et chercher à vraiment se relier.

L’outil ne détermine pas l’usage qu’on en fait.

Avec une voiture, je peux rendre service à quelqu’un que j’aime en l’emmenant tout comme je peux écraser des gens.

Une fois au clair avec ton intention principale avec l’ennéagramme, je vais te proposer 4 pistes possibles pour aller plus loin.

Cela fait partie des axes de travail que tu peux creuser avec un coach en ennéagramme.

Appliquer l'ennéagramme à soi

On l’a dit, l’ennéagramme est avant tout un outil de connaissance de SOI, même si ce n’est pas du développement personnel pour moi.

 

La tentation est grande de l’utiliser pour les autres, repérer LEURS mécanismes, LEUR ego, LEURS failles, car ça permet de ne pas mettre la focalisation sur soi.

 

Gardons à l’esprit le vieil adage de “balayer devant sa porte”.

 

 

Il y a moult façons d’appliquer l’ennéagramme à soi.

 

On peut voir les centres en action et réaliser quand notre réaction égotique automatique est inappropriée.

 

Par exemple, quand quelqu’un est dans une émotion forte et qu’il a besoin d’écoute et de présence, le centre instinctif va donner des directives, des conseils “tu devrais faire ci, ou faire ça”, inciter l’autre à l’action, à se bouger et le centre mental va poser des questions, chercher à comprendre, à analyser.

 

Alors qu’il serait plus pertinent pour nourrir la relation de faire appel au centre émotionnel pour amener une simple écoute.

 

 

Le travail sur les centres est fondamental et extrêmement puissant :

 

On peut agir sur le centre de soutien en l’utilisant pour lui-même et pas aux fins du centre préféré (car dans l’ego le centre de soutien est l’esclave du centre préféré).

 

On peut aussi nourrir le centre réprimé, ce qui va demander beaucoup de patience, de douceur et de persévérance, car c’est LE centre que nous ne voulons pas utiliser dans l’ego. 

On ne lui fait pas confiance, on fait tout pour éviter de s’en servir… Alors qu’il est absolument nécessaire pour être un individu unifié (pléonasme).

 

Essaie donc de t’asseoir sur un tabouret à 2 pieds…

 

Tout cela aura pour effet de tempérer l’usage du centre préféré : tout est question de proportion.

 

Dans un même temps, tu peux t’occuper de tes mécanismes égotiques en commençant par bien les connaître (cf la partie “comprendre l’ennéagramme”) puis en les repérant dès qu’ils surgissent dans ta vie.

 

 

Attention, il y a un raccourci fréquent d’étiqueter comme “mal” ou “mauvais” les mécanismes égotiques.

 

Ca n’est pas le cas : ils sont nécessaires à l’ego pour se protéger quand il manque de ressources et qu’il ne peut pas faire autrement.

 

Il s’agit plutôt de les chérir pour ce qu’ils sont : une incapacité à faire différemment, permettant de survivre.

 

Partant de ce constat, on peut leur dire merci : sans eux, on ne serait pas là.

 

Ta mission est de les repérer, de les voir en action, de te voir avec honnêteté sans émettre d’avis.

 

Avoir une opinion, juger le mécanisme égotique, l’étiqueter de “mal”, c’est très fort… Parce que c’est l’ego qui se flagelle lui-même (comme dans Fight Club), ce qui le nourrit encore.

 

Simplement, on le remarque, on le voit, on s’en amuse, on se détend, on respire.

 

Amuse-toi de ton fonctionnement, ça va t’aider à mettre beaucoup de souplesse dans ton système.

 

La douceur est la clé !

L’auto-empathie nourrit l’Essence.

 

 

C’est avec cet amour, cette douceur, que le mécanisme égotique peut s’interrompre et laisser place à autre chose.

 

 

Ne sois pas pressé avec tout cela, tu as toute la vie.

Il n’y a pas d’objectif, pas d’urgence : toute hâte dans ce domaine se solderait pas un effet contraire à celui rechercher.

 

Pour ma part, je fais en sorte chaque jour d’être un peu plus présent à moi, à ce que je vis et à ce que je ressens vraiment.

Ca m’aide à débusquer mes mécanismes égotiques de plus en plus rapidement, jusqu’à les voir dans l’instant par moment.

 

Affûter ce qu'on connaît de l'ennéagramme

Avoir lu ce site ou des livres ne suffit pas.

Suivre une formation ne suffit pas.

 

 

La théorie de l’ennéagramme, c’est très intéressant, mais rien ne change tant que ce n’est pas appliqué concrètement.

 

 

Quand tu estimes avoir assez de base (et sans formation ou sans accompagnement ça me paraît illusoire), va dans le monde !

 

Confronte ta vision de chaque type avec des gens que tu connais, va voir la richesse, le florilège d’expressions que peut revêtir un ennéatype.

 

L’ennéatype c’est comme un arbre : le mot unique “arbre” parle de plus de 100 000 espèces différentes dans la réalité.

 

Pour un ennéatype, c’est pareil : il y a environ 800 millions de personnes pour chaque ennéatype, ça laisse de quoi t’entraîner…

 

Tu te doutes bien que 800 millions de personnes n’ont pas exactement la même personnalité, tout comme 2 arbres ne se ressemblent pas du tout, même s’ils ont des racines, un tronc, des branches et des feuilles.

 

En discutant avec les gens sans a priori, en les questionnant, en t’intéressant sincèrement à eux, non seulement tu crées des relations agréables, et en plus tu peux enrichir tes références en terme d’ennéagramme.

 

De la même façon, les livres de fiction, les films, les interviews sont des mines d’or pour enrichir ta connaissance des ennéatypes.

 

Ca va t’aider à entraîner ta démarche scientifique pour ne pas sauter tout de suite aux conclusions avec un biais de confirmation qui va valider ton intuition.

 

Personnellement, les films m’ont énormément apporté pour comprendre les ennéatypes.

 

Quand les personnages sont bien construits, ils sont cohérents et collent parfaitement avec un ennéatype en particulier.

 

La série Kaamelott est un excellent entraînement, ça m’a personnellement beaucoup aidé à m’entraîner.

 

Tout cela œuvre au développement du modèle dans ton esprit.

 

Ca aide à sortir d’une vision trop sérieuse, c’est comme des mini-jeux !

Dans les films, les livres, comme dans les débats politiques, tu peux observer les jeux de l’ego, les jeux de pouvoir, les jeux d’influence, les jeux familiaux, les jeux dans le couple… (cf les jeux psychologiques en analyse transactionnelle).

Grâce aux arts (cinéma, littérature, en particulier), tu as accès à une bibliothèque de ressources quasi-infinie pour t’entraîner !

Continuer de creuser le modèle

"Toi, tu creuses."

T’entraîner sur le terrain c’est génial, ça va te permettre de concrétiser tes connaissances et de rendre pratico-pratique la chose.

 

Ensuite, selon tes envies, tu peux continuer à creuser sur le modèle de l’ennéagramme.

 

Au-delà du type de base, il y a énormément de finesse à aller chercher dans les sous-types (conservation, social, sexuel), la hiérarchie des centres (variantes alpha et mu), les ailes et bien évidemment tout le panel d’intégration et désintégration qui fait la diversité des êtres humains de cette planète.

 

Les humains vont du plus désintégré au plus intégré, tous les fonctionnements sont dans la nature, ce qui rend d’ailleurs obsolète toute idéologie prônant une vérité unique.

 

Cela peut te donner l’occasion d’observer comment un individu manifeste un ennéatype quand il est déprimé, quand il est sous l’emprise de ses mécanismes égotiques, quand il va super bien, quand il lâche prise sur ses mécanismes égotiques…

 

Je suis vraiment fasciné de voir toute cette diversité d’expression !

 

Tu peux aussi creuser les relations entre ennéatypes, voir quelles sont tes affinités naturelles avec quels types, quels sont tes points d’accroche avec d’autres… Même si cela dépend plus du niveau de conscience que de l’ennéatype (on en reparle juste en dessous).

 

Tu peux voir le type de communication de chaque ennéatype.

 

Comme toutes les sciences, ça va te demander de passer par la pratique.

 

Compléter avec d'autres modèles

L’ennéagramme n’est pas la réalité, c’est un modèle.

Comme tout modèle, il ne pourra jamais appréhender un individu dans son intégralité, seulement s’en approcher.

 

Connecter l’ennéagramme avec d’autres modèles permet de l’enrichir, de le nuancer, de le compléter.

 

Le modèle qui complète le plus l’ennéagramme à mon sens est la spirale dynamique.

 

 

La spirale dynamique décrit des niveaux de conscience de l’humanité, autant à l’échelle sociétale (un pays, une société) qu’à l’échelle individuelle (une personne).

 

Là encore, cela demande de bien comprendre le modèle avant de l’appliquer.

 

Même si l’ennéagramme est un modèle qui inclut le processus dynamique des individus (avec l’intégration et la désintégration), prendre en compte la spirale dynamique dans un ennéatype permet d’ajouter une autre dimension au modèle et de le faire passer de la 2D à la 3D.

 

On pense souvent qu’une personnalité de type 1 est quelqu’un qui est ordonné, qui aime la structure, qui respecte les codes moraux de la société…

 

C’est vrai… Pour un 1 qui est dans un niveau de conscience Bleu dans la spirale dynamique.

 

Le type 1 ne parle pas d’ordre, de structure, de moralité…

Le type 1 parle de “contrôle sur soi”, de poursuivre SES idéaux à travers l’action, de rapport à la colère, de la fixation de perfectionnisme… Ce qui peut tout à fait amener un type 1 à se construire CONTRE (formation réactionnelle, son mécanisme de défense) une société qu’il rejette, si le type 1 développe Orange par exemple.

 

Le type 1 suit ses idéaux, c’est le plus important pour lui, quel qu’en soit le prix.

 

Ainsi, la spirale dynamique nous fait prendre conscience de la diversité de formes que peut prendre un ennéatype.

 

Dans le film Gladiator, certains auteurs mettent Commode (le fils de Marc-Aurèle) en type 8.

Or, nous sommes à une époque où le niveau Rouge est très présent.

 

Commode n’est pas de type 8, c’est un type 4 qui a un niveau Rouge très présent.

 

La nuance est de taille, car le psychisme de l’individu, ses motivations, les caractéristiques de son ego et son essence son décrites par l’ennéagramme… 

Tandis que son niveau de conscience est décrit par la spirale dynamique, et définit les conditions de vie, la vision du monde, le systèmes de valeurs.

 

 

Cela est fin et nuancé, les deux modèles s’entremêlent, ça prend des années à développer cette finesse.

N’allons pas trop vite en besogne, prenons le temps d’explorer, d’abord sur soi puis sur les autres.

 

Tu peux aussi creuser l’analyse transactionnelle : ce modèle développé par Eric Berne nous parle des 3 états du moi (parent, adulte, enfant), qui décrit les jeux psychologiques. Parmi les jeux psychologiques, on retrouve le bien connu triangle de Karpman (persécuteur, sauveur, victime).

 

Oui, tout ça prend du temps, c’est le prix à payer pour connaître et pratiquer l’ennéagramme. Il n’y a aucune obligation !
Quand on s’amuse, quand ça nous intéresse, on le fait simplement.

Un chemin sans but

Une dernière précision : l’ennéagramme n’a pas de but, pas de finalité.


On l’a dit, il peut nous aider à être plus éveillé à nos propres mécanismes, à chérir des relations plus profondes et respectueuses, à faire un métier plus cohérent avec notre fonctionnement…

Pour autant, l’ennéagramme n’a pas de finalité.

Il n’y a pas de but, ni de lumière au bout du tunnel.

Il n’y a pas d’endroit où aller, une finitude, un accomplissement, un diplôme.

C’est un chemin qui mène vers nulle part, comme la vie.


Le seul but, si tant est qu’il y en ait un, c’est que l’ennéagramme t’aide à vivre ta vie plus en te connaissant mieux et en connaissant mieux les gens qui t’entourent.

Et c’est déjà extraordinaire, car c’est une porte vers plus d’amour, plus de compréhension et plus d’empathie.


Si tu souhaites aller plus loin avec l’ennéagramme, tu peux réserver un bilan de personnalité dès maintenant.

Livres pour aller plus loin

Les livres pour creuser l’ennéagramme sont nombreux.


Voici ma sélection de 5 livres fort recommandables (la plupart en anglais) :

– Le grand livre de l’ennéagramme : un livre très complet et très mental.

– The wisdom of enneagram : un livre profond qui propose des pistes de guérison pour chaque type. L’auteur est une référence.

– The instinctual drives and the enneagram : un livre très spirituel, très différent de ce qui se fait sur ce sujet. Il est en passe de devenir mon livre préféré parmi tous les livres d’ennéagramme car l’auteur a une vision particulièrement profonde.

– The tao of chaos : un livre qui traite du sujet des transes hypnotiques en ennéagramme. L’auteur fait le pont entre ennéagramme et non dualité.

– The ennagram of society : un livre qui va au-delà des personnalités des individus et qui parle en détail des passions. L’auteur est l’une des grandes figures du domaine.

Tous ces livres, aussi géniaux soient-ils, ne se substituent pas à une formation, dont la tradition orale ne peut être remplacée, ni par ces lignes, ni par des milliers de pages.

Chaque auteur parle de sa vision personnelle, d’où l’intérêt de multiplier les livres et les points de vue pour le développement de ta propre carte du monde.

Une image vaut mille mot, une transmission orale vaut dix mille pages.

Le schéma de l’ennéagramme et ses secrets

Avant d’être 9 profils de personnalité, l’ennéagramme est une figure géométrique particulière, un schéma aux multiples significations.

Quand on découvre le modèle, on s’attarde souvent sur les 9 profils de l’ennéagramme avec tous les clichés communément rencontrés : le 1 est un perfectionniste, le 3 est un winner, le 8 est un leader…


Au-delà de LA grande erreur de réduire un type à ses comportements (alors que l’ennéagramme étudie les MOTIVATIONS), quand on découvre l’ennéagramme, emportés par l’excitation, nous avons tendance à trop vite rentrer dans le détail de chaque ennéatype.

Le temps de cet article, prenons le temps de nous poser sur le schéma de l’ennéagramme et de voir ce qui se cache derrière cette figure ésotérique qui donne l’impression d’une secte !

Ce schéma, riche de symbolique, véhicule énormément de sens, il existe depuis des milliers d’années et peut être interprété indépendamment des 9 types de personnalités.

Nous allons décortiquer chaque élément de l’ennéagramme afin de voir les secrets qu’il cache dans son symbole.

Avant d’entrer dans le schéma à proprement parler, arrêtons-nous sur le mot ennéagramme.

 

Même si la carte n’est pas le territoire, les mots sont riches de sens, étudier la sémantique et l’étymologie apporte toujours un regard riche sur notre langage. 

 

Ennea = neuf et Gramme = figure. L’ennéagramme, c’est une figure à 9 points.

 

Le schéma de l’ennéagramme représente son symbole avec le cercle sur lequel on retrouve les 9 points.

 

Ces points sont reliés par deux figures au sein du cercle : 

3, 6 et 9 sont reliés par un triangle.

1, 4, 2, 8, 5, 7 sont reliés par un hexade.

 

Que signifie tout cela ?

Les différents ennéagrammes

Il n’y a pas UN ennéagramme mais bien DES ennéagrammes.

Il peut être appliqué à différents contextes.

 

Le plus courant est l’ennéagramme des personnalités avec les 9 types, que tu peux retrouver sur ce site (avec son lexique bien spécifique : compulsion, passion, fixation…)

 

Il y en a d’autres : l’ennéagramme du lâcher prise, l’ennéagramme du pardon, l’ennéagramme des processus…

 

Il y a aussi l’ennéagramme considéré indépendamment des types de personnalité, en tant que figure ésotérique.

On retrouve des traces de la figure de l’ennéagramme depuis bien longtemps.

Le schéma de l'ennéagramme : un symbole

L’ennéagramme est une carte cosmique, comme le dit Claudio Naranjo.

 

Le schéma de l’ennéagramme est un rond sur lequel on retrouve

D’un point de vue de la symbolique des nombres (science de l’arithmosophie), le 9 est le premier nombre impair au carré. 

 

Il est considéré par beaucoup de traditions comme le nombre céleste de l’ordre ; on parle de 9 mondes, de 9 sphères, de 9 plans de réalité. 

 

Le point 9 est la jonction de toute vie, c’est pourquoi sur le symbole de l’ennéagramme, ce point est situé en haut de la figure (où l’on pourrait s’attendre à trouver le nombre 1).

 

L’ennéatype 9 est d’ailleurs le “liant” entre tous les autres grâce à son orientation “acceptation et soutien”.

Le cercle dans l'ennéagramme

Le schéma de l’ennéagramme est avant tout le cercle, l’Unité qui contient tout. 

Tout est nécessaire dans les 9 points, un seul des éléments ne saurait suffire.

Un seul ennéatype manquerait et ce serait déséquilibré.

Le cercle décrit aussi le processus, les étapes, la boucle infinie.

Il y a une dynamique circulaire, sans hiérarchie, pas de mieux ou de moins bien. 

Il y a une complémentarité de chacun, des points de vue.

D’une certaine façon, les 9 points gravitant autour du cercle, pourrait représenter à quel point les 9 types tournent autour du pot, comme des planètes qui gravitent autour du soleil. 

Dans notre ego, nous touchons la réalité sans jamais la percevoir véritablement car nous la travestissons à travers nos filtres.

Le triangle dans l'ennéagramme

Dans le schéma de l’ennéagramme, le triangle représente la trinité qui lie 3, 6 et 9. 

Les 3 centres (mental, émotionnel et instinctif) sont nécessaires et font notre humanité. 

 

C’est un trépied avec 3 forces sont inter-dépendantes et en interaction permanente.

Dans bien des domaines, on retrouve la trinité : 

– Victime/persécuteur/sauveur dans le triangle de Karpman

– Père/fils/saint-esprit dans la Bible

– Parent/adulte/enfant en analyse transactionnelle

– Pouvoir législatif/pouvoir exécutif/pouvoir judiciaire dans la constitution

– Neo/Morpheus/Trinity dans Matrix (oui, oui…)

 

En terme d’ennéagramme des personnalités, il y a un nécessaire équilibre des 3 forces (les 3 centres) pour s’intégrer car sur 2 pieds le tabouret égotique est instable.

 

Nous avons tous ces 3 centres : centre mental, centre émotionnel, centre instinctif.

 

Dans l’ego, le centre réprimé est sacrifié et le centre préféré est hypertrophié, créant un excès qui déséquilibre l’individu et le fait tomber dans sa compulsion avec la cascade des mécanismes égotiques : mécanisme de défense, passion et fixation.

 

Ce déséquilibre crée un fonctionnement distordu où la réalité est modifiée proportionnellement au déséquilibre.

 

Dans la pathologie, la personne n’est plus du tout en contact avec la réalité, elle vit la dualité dans son être, pouvant aller jusqu’à la psychose, comme la schizophrénie.

 

Dans l’essence, on renoue avec le centre qu’on a sacrifié, il est réintégré dans le système psychique.

 

Alors en contact avec nos 3 centres, nous sommes connectés à notre essence et beaucoup plus en relation avec la réalité, jusqu’à faire un avec elle et arriver à un endroit où il n’y a plus personne pour dire “je” (ce que certains appellent l’éveil).

 

On pourrait dire que la trinité est une porte vers l’unité.

 

Reprenons le triangle :

Dans le schéma, les points 3 et 6 forment les coins émotionnel et mental du triangle.

Si on fait passer une droite verticale par le 9 : 3 et 6 s’opposent et sont en miroir.

 

Le centre émotionnel et le centre mental ne se comprennent pas, ils parlent 2 langages différents, l’un passe par le ressenti, l’autre par l’analyse.

 

Le sommet du triangle avec le point 9 nous montre que cette dualité n’est qu’apparente et transforme cette dualité en trinité.

 

Pensée et émotion s’unissent, pour travailler de concert avec le centre instinctif, dans l’intention première de (sur)vivre.

 

En réalité tout se rejoint et n’est aucunement opposé : les 3 centres sont différents et complémentaires.

 

La pointe du triangle en 9 symbolise le centre intuitif qui nous connecte à toute chose et à la divinité en nous. 

 

Toutes les réponses rejaillissent de cet endroit dès lors qu’on cesse de vouloir toutes les réponses de l’un des pôles (mental, émotionnel ou instinctif) mais qu’on les embrasse tous.

 

Laisser trop de place à l’un des pôles du triangle cause un déséquilibre et nourrit les mécanismes égotiques de l’ennéatype : c’est justement la problématique liée à la surutilisation du centre préféré.

 

Avec l’ennéagramme, nous pouvons tous réaliser que la clé pour laisser l’Essence s’épanouir, c’est de lâcher prise sur le centre préféré et d’apprendre à nourrir toutes les parties de nous, de ne pas en sacrifier une au profit d’une autre.

L'hexade dans l'ennéagramme

Dans le schéma de l’ennéagramme, l’hexade passe par les points 1 – 4 – 2 – 8 – 5 – 7 – 1.

L’hexade symbolise l’évolution de la personnalité avec un processus dynamique en 6 étapes. 

On voir l’idée de mouvement, de changement, inhérente à l’ennéagramme.

Cela est abondamment décrit sur d’autres pages de ce site, l’ennéagramme n’est pas un processus figé où on reste dans identique toute sa vie.


Les ailes et l’intégration/désintégration créent de la nuance et de la profondeur dans chaque ennéatype.


Chaque ennéatype est en réalité une configuration plus ou moins complexe de 5 ennéatypes :

– Le type de base (jusqu’à l’adolescence il est seul)

– Les 2 ailes (la première se développe entre 16 et 24 an ; la deuxième se développe rarement, dans le cas d’une intégration de la personnalité sur la durée)

– Les 2 types d’intégration et de désintégration externes (quand l’ennéatype passe un bon moment à “aller bien” dans le premier cas, quand il glisse très fort et longtemps dans sa pente égotique dans le deuxième cas)

Les lignes symbolisent le lien entre tout, la continuité, l’absence de séparation.

Les particularités du schéma de l'ennéagramme

Voyons 3 particularités du schéma de l’ennéagramme : la position du 9, la notion de symmétrie et l’aspect dynamique du modèle.

La position du 9

On l’a dit, le 9 est le liant de tout, quelque part il est la clé de voûte du système.

Il est l’Alpha et l’Omega, le commencement et la fin. 

Il est le plus proche du cosmos, il fusionne avec tout.

Il est le fascia qui fait le lien entre tous les organes, le fond diffus cosmologique qui est partout dans l’univers, la toile d’araignée suspendue entre les 8 autres piliers.

 

 

Paradoxalement, pour tous les types de l’ennéagramme, l’éveil se caractérise par une conscience qu’ils font partie du tout, qu’ils sont UN avec le cosmos… 

 

 

Pour le 9 c’est différent : comme il est convaincu de faire un avec le cosmos dans son ego, son travail d’intégration va l’amener, dans le sens contraire, à trouver son individualité.

La symétrie verticale et horizontale dans l'ennéagramme

Lorsqu’on regarde l’ennéagramme, on peut s’amuser à regarder la symétrie qu’on peut y trouver.

La symétrie Verticale

” La symétrie entre le côté gauche et le côté droit de l’ennéagramme n’est pas seulement celle de l’introversion/extroversion sociale : elle constitue aussi une polarité de rébellion/séduction. Le côté droit est plus social ou socialisé ; le côté gauche, plus antisocial. C’est la même polarité qui existe entre hystérique et psychopathe, tous deux étudiés par Eysenk.”

Extrait de L’Ennéagramme de la société, Claudio Naranjo

 

Emotion et pensée sont aussi importants l’un que l’autre pour être dans l’action juste.

 

Voyons plus amplement la symétrie entre 1 et 8, 2 et 7, 3 et 6, 4 et 5

 

1 et 8 illustrent les deux formes de contrôle du centre instinctif : le premier illustre le contrôle sur soi, le second le contrôle sur les autres. Les deux sont en colère, le 8 l’exprime ouvertement sans retenue alors que le 1 la refoule en permanence dès qu’elle sort. Le 1 se conforme beaucoup aux règles sociales alors que le 8 les brise quand ça lui chante.

 

2 et 7 sont les manipulateurs de l’ennéagramme : le 2 est le manipulateur émotionnel, le 7 est le manipulateur mental. Très différents en apparence, ils se rejoignent sur leur côté séducteur, expressif, flexible. Le 7 est très mental tandis que le 2 est très émotionnel.

 

3 et 6 sont dans une forme de contrôle, le 3 de son image, le 6 de son cadre. Ils sont prisonniers de ce qu’on pense d’eux et sont très sociaux. Les deux sont très tournés vers l’action, mais le 6 est paralysé par la peur alors que le 3, spécialiste du “faire”, oublie sa peur car sa priorité est dans l’exécution. 

 

4 et 5 sont apparemment opposés car le 4 connaît très bien ses émotions alors qu’elles sont une terra incognita pour le 5. Ils sont tous les deux dans leur monde, généralement introvertis. Les deux ont cette sensation du manque, qui fait souffrir le 4 alors que le 5 se résigne plus facilement. Ils souffrent beaucoup d’avoir “perdu le paradis”. 

 

Lorsqu’on regarde le schéma de l’ennéagramme, on a une impression d’un fossé entre type 4 et type 5. Cette impression d’un espace plus grand est illusoire et représente bien cette dualité apparente où l’on pense être différents.

 

Cette symétrie verticale montre que chaque ennéatype (sauf le 9) est symétrique à un autre, il en est le miroir d’une certaine façon.

L'(as)symétrie Horizontale

“Il existe également une polarité entre les parties supérieures et inférieures de l’ennéagramme des caractères. Nous pouvons parler d’une polarité de dureté d’esprit et de tendresse d’esprit en relation avec le degré d’intraception ou d’intériorité. De manière caractéristique, la région inférieure de l’ennéagramme est celle des “pauvres d’esprit”, c’est-à-dire de ceux qui sont en contact avec leur sentiment de manque au cœur de leur être. 

 

Au pôle opposé (supérieur) se trouvent ceux qui ont fait la sourde oreille à leur douleur intérieure, et qui se sentent donc immensément plus satisfaits. En revanche, les Ennéatypes 4 et 5 (dans la région inférieure de l’ennéagramme) sont ceux qui sont à la mode en psychanalyse : les personnalités borderline et schizoïdes. Ce sont, pourrait-on dire, les “borderline”, les plus problématiques. Ou plus précisément, les plus problématiques, par opposition aux personnages des points 8, 9 et 1, dont le problème secret est de ne pas avoir de problèmes. 

 

Le cas de ces personnages que la science considère comme si pathologiques sert à illustrer la formulation théorique de l’équivalence entre eux. Les “pauvres d’esprit” (terme qui, dans l’original araméen, se traduirait littéralement par “lépreux”) sont ceux qui cherchent plus intensément – et ceux qui cherchent beaucoup, trouvent.

L’ennéagramme des caractères s’organise donc en fonction d’une symétrie d’introversion sociale par rapport à l’extraversion et d’une polarité d’intraception ou d’intériorité et d’anti-intraception ou de rejet de l’intériorité.”

 

Extrait de L’Ennéagramme de la société, Claudio Naranjo

 

 

L’assymétrie verticale exprime le fait que l’action juste est précédée d’une activation complémentaire et parallèle du centre mental et du centre émotionnel.

 

Plus nous sommes en haut de l’ennéagramme, plus il y a une énergie tournée vers l’action.

Plus nous sommes en bas, plus il y a une énergie tournée vers l’intériorité.

 

Le processus dynamique de l'ennéagramme

Il est temps d’abandonner une vision statique et figée de l’ennéagramme où les gens sont dans des cases.

OUI on a un type de base, mais il y a tellement de nuances.

L’aile (la cuisse), la hiérarchie des centres, le sous-type, les mécanismes de contre-passion et de contre-fixation, l’intégration ou la désintégration, créent tellement plus de nuances.

Comme on l’a vu avec l’hexade du schéma de l’ennéagramme, nous sommes tous dans un processus dynamique qui fluctue à un niveau micro (au sein de la journée) et à un niveau macro (au fil des mois et des années).


Un type 3 alpha, aile 2 avec un sous-type conservation sera très différent d’un type 3 mu, aile 4 avec un sous-type sexuel.

Dans les deux, on retrouve la base d’un type 3 avec la compulsion d’échec, le mécanisme de défense d’identification, la passion et la fixation. Par contre, il y aura toute une couleur apportée par la hiérarchie des centres, l’aile, le niveau d’intégration, le niveau de conscience.

Allons plus loin : même 2 personnes, de même ennéatype, même aile, même hiérarchie des centres, même hiérarchie des centres, même niveau de conscience, même niveau d’intégration… auront 2 vies totalement différentes car un individu ne se résume pas à un ennéatype.

La richesse de l'ennéagramme

Ces quelques lignes avaient pour but de te présenter un autre regard sur l’ennéagramme, plus spirituo-perché que d’habitude.

 

L’idée est d’ouvrir notre compréhension, d’étendre notre regard, certainement pas de se figer sur une quelconque vérité..

 

Le schéma de l’ennéagramme en dit long et son côté hermétique peut déchaîner notre curiosité.

 

Aussi passionnant soit-il, il reste un symbole qui parle d’une réalité indicible.

 

Gardons à l’esprit que toute carte, aussi précise et fine que l’ennéagramme, n’est PAS le territoire et ne le sera jamais.

Le risque serait d’en faire un dogme et une vérité absolue…

 

La carte est destinée à éclairer notre chemin, à mieux nous connaître et à connaître les autres, elle n’est pas le chemin.

 

Si tu souhaites te connaître plus en profondeur et appliquer l’ennéagramme à ta propre vie, tu peux réserver un bilan de personnalité. 

220712 Intégration désintégration

Intégration et désintégration en ennéagramme : de l’ego à l’éveil

En ennéagramme, l’intégration et la désintégration changent tout dans l’expression d’un type de personnalité.

Pourquoi ?

Sur internet on peut trouver des articles sur “quelle est la compatibilité entre les types” ou encore “comment travailler avec tel type”.

Cela a une certaine pertinence… pour quelqu’un qui est dans l’ego.

En réalité, TOUS les ennéatypes peuvent être en relation et très bien s’entendre.

(Tout comme ils peuvent se détester et se battre)

Ce n’est pas une question d’ennéatype, mais une question de niveau d’intégration et de niveau de conscience.

Le niveau d’intégration va être décrit en détail dans cet article.
Le niveau de conscience est relatif à la spirale dynamique.

Dans un niveau avancé de désintégration, n’importe quel ennéatype est insupportable, invivable et dans la pathologie mentale, à cause du gonflement de son ego.

Tu peux voir chaque type de l’ennéagramme comme une échelle :
– Plus tu montes, plus tu vas vers “l’intégration” de ta personnalité, l’ego et ses mécanismes s’apaisent.

– Plus tu descends, plus tu vas vers la “désintégration” de ta personnalité, l’ego et ses mécanismes se renforcent.

Le type de personnalité de l’ennéagramme ne dit rien sur comment la personne l’exprime.

Ca ne nous dit rien sur son enfance, son histoire, sur ses loisirs, sur sa culture, sur son métier, sur ses habitudes, sur son niveau de conscience…

Comme au poker, tu ne décides pas de ta main mais de ce que tu en fais.

 

Le type de personnalité détermine seulement ton centre préféré et sa direction d’utilisation. (ça fait partie des fondamentaux que beaucoup d’enseignants omettent)

 

Selon la variante de ton type de personnalité, tu réprimes un centre plutôt que l’autre.
Chaque type de l’ennéagramme existe en 2 exemplaires car, en dehors du centre préféré, l’ennéatype réprime un centre ou l’autre centre : un centre est le centre de soutien, l’autre centre est le centre réprimé.

 

Par exemple, la personnalité de type 1 (centre instinctif intérieur) peut réprimer le centre mental (variante alpha) ou le centre émotionnel (variante mu). Il ne réprimera jamais le centre instinctif qui reste LE centre préféré, surutilisé vers l’intérieur.

Cette hiérarchie des centres ne peut pas changer : si le centre mental est le centre réprimé, il restera le centre réprimé (sauf à un certain niveau d’intégration).

Ton type de personnalité, c’est ta main au poker : les cartes sont là, tu ne peux pas les changer.

 

Certains prendront avec fatalité le fait de ne pas pouvoir changer d’ennéatype.

Vouloir changer d’ego ? Changer de transe d’identification ? Pour quoi faire ?

Ce serait le syndrome de l’herbe plus verte ailleurs.

Aucun type ne vaut mieux qu’un autre type.

Aucun centre ne vaut mieux qu’un autre centre.

Chaque ennéatype est nécessaire dans l’équilibre du monde.

Chaque centre est nécessaire dans l’équilibre de l’individu.

C’est d’ailleurs le problème de l’individu dans l’ego : un déséquilibre dans ses centres, où le centre préféré est utilisé trop souvent et le centre réprimé le moins possible.

L’invitation de l’ennéagramme, c’est se prendre tel qu’on est.

 

La première “mission” de l’ennéagramme est l’accueil inconditionnel de qui nous sommes, dans nos fonctionnements les plus primaires.

Ca va de pair avec le deuil de l’image fantasmée que tu as de toi.

 

En effet, courir après l’idéal du soi est souvent fait au détriment de qui je suis dans le présent : on s’emprisonne dans le personnage qu’on a nous-même créé.

 

Beaucoup ont du mal à trouver leur type à cause de l’omniprésence de l’image fantasmée qu’ils ont d’eux-mêmes par rapport à ce qu’ils vivent et ressentent vraiment (c’est là qu’un œil extérieur neutre et avisé peut aider).

Intégration et désintégration, kézako ?

Lorsque l’ennéatype est pris dans sa pente naturelle, il est activé par la compulsion.

Rappelons que la compulsion est le portion de la réalité que l’individu dans l’ego ne PEUT pas voir.

Il actionne alors le mécanisme de défense, la passion et la fixation (cf le lexique)

Cela se fait automatiquement, bien en deça du seuil de conscience.

Au plus ce mécanisme est fréquent, au plus l’individu est dans l’ego, au plus il souffre et au plus les relations inter-personnelles sont houleuses.

On parle de désintégration pour décrire cette descente aux enfers où l’individu est réduit à ses mécanismes égotiques : il est alors prévisible et l’ennéagramme décrit tous ses mécanismes avec précision.

 

L’intégration demande un travail conscient, régulier, inconfortable pour l’ego.

L’intégration mène à une forme de paix intérieure, de quiétude (même dans les moments où l’ego est activé).

L’intégration n’est pas une absence d’émotions avec une ataraxie totale qui est un pur fantasme de personne en quête d’illumination, même pas souhaitable.

C’est un “état” d’être (toujours fluctuant) dans lequel les conflits internes se font de plus en plus rares, où il y a de moins en moins de tensions, où les émotions sont vécues pour ce qu’elles sont.

 

Le mot “état” est ingrat car intégration/désintégration est un processus dynamique dans le temps.

L’intégration n’est jamais acquise : si tu te laisses aller à tes mécanismes égotiques, tu peux vivre des phases de désintégration après des phases d’intégration.

Même si tu “gardes” quelque chose quand tu as un minimum d’intégration, ça ne veut pas dire que tu iras toujours dans le sens de l’ascension de l’échelle, comme un Pokémon qui ne peut que gagner en niveau.

Il y a une alternance selon les périodes de vie et les événements : tu montes et du descends sur l’échelle, barreau par barreau.

Au plus on se prend tel qu’on est, au plus c’est une preuve d’intégration.

On est plus simple à vivre, plus souple, adaptable, dans une posture d’ouverture.

Les mécanismes égotiques sont de moins en moins présents et c’est pourquoi il est beaucoup plus difficile de définir l’ennéatype de quelqu’un de bien intégré.

Un individu intégré est en contact avec ses trois centres, il a réintégré le centre réprimé et se libère de la hiérarchie des centres.

 

Dans l’intégration, un type peut aussi développer sa deuxième aile.

La première aile est systématique : après l’adolescence (16-24 ans), chaque type de personnalité de l’ennéagramme développe sa première aile, qui est l’un des types voisins. (ex : pour le type 1, ça peut être une aile en 9 ou une aile en 2 ; pour le type 5, une aile en 4 ou une aile en 6).

La deuxième aile est optionnelle : en effet, la deuxième aile est consécutive à un travail d’intégration sur une certaine durée. 

Pour cette raison, peu de personnes ont deux ailes (à part les volatiles).

Les deux ailes amènent plus d’ancrage et de stabilité au système psychique, ça met de l’eau dans le vin de l’ego.

Jusqu’au moment où il arrive à vivre sa compulsion sans déclencher la cascade de mécanismes égotiques (fixation, passion, mécanisme de défense)…
 

Quand un ennéatype va loin dans l’intégration, en plus des caractéristiques de l’essence de son type (vertu, idée supérieure, intuition), il va chercher les caractéristiques de l’essence de son type d’intégration.

Sur la figure de l’ennéagramme, tu peux constater les lignes qui relient les types : ce sont les directions d’intégration et de désintégration.

Par exemple un type 3 mu (centre émotionnel > centre mental > centre instinctif) s’intègre en type 9 : il développe l’idée supérieure d’Amour et la vertu d’Activité. Il incarne la paix et l’harmonie du 9.

 

Quand les ennéatypes vont (très) mal

Chaque ennéatype a sa pente glissante naturelle, associée à une “pathologie”, selon sa structure psychique.

 

Ce fut d’ailleurs le travail du médecin psychiatre Claudio Naranjo, qui a associé à l’ennéagramme certains concepts de la psychologie transpersonnelle. 

 

Il a établi des correspondances entre les passions et les pathologies de la psychologie contemporaine, dans l’ordre de 1 à 9 : l’obsessionnel, l’hystérique, le type A, le dépressif, le schizoïde, le paranoïaque, le narcissique, le sociopathe et le passif agressif, dont la typologie est établie dans le DSM (bible de la psychiatrie moderne).

 

Alors que se passe-t-il quand un ennéatype s’enfonce de plus en plus dans son ego ?

 

Le type 1 est obsessionnel, préoccupé par le moindre détail qui ne le satisfait pas. Cela peut lui occasionner énormément d’anxiété car c’est une preuve de manque de contrôle sur lui.

 

Le type 2 est hystérique, il fait des scènes et exprime excessivement ses émotions, il perd totalement le contrôle. C’est une façon d’obtenir de l’attention sur lui.

 

Le type 3 a un comportement de type A, il s’agite dans tous les sens, met toute son énergie sur le domaine professionnel, se fixe des ambitions très élevées. Il veut contrôler son environnement à l’excès, il est très exigeant envers les autres tout en étant extrêmement dur vis-à-vis de ses accomplissements. Il s’épuise dans le “faire”.

 

Le type 4 est dépressif, caractérisée par l’asthénie, l’aboulie et l’anhédonie. 

L’asthénie se traduit par une fatigue, un épuisement, un manque d’énergie physique.

L’aboulie se traduit par une absence de volonté, l’individu n’a plus envie de rien faire, entraînant une inertie plus ou moins impoortante.

L’anhédonie entraîne la perte d’émotions agréables et l’individu perd le goût aux choses, même les plus agréables en temps normal.

 

Le type 5 est schizoïde, il se coupe du monde et se désintéresse de la vie sociale. Il est froid, apathique et n’exprime pas ses émotions.

 

Le type 6 est paranoïaque, il est convaincu qu’on lui veut du mal, il a un sentiment de persécution l’amenant à être très méfiant. Il est suspicieux au sujet de menaces, complots, trahisons, pouvant être réel ou fantasmé.

 

Le type 7 est narcissique, il se croit/voit supérieur aux autres et se regarde, se croit plus beau, plus intelligent que les autres. Il recherche de la gratification en lui-même.

 

Le type 8 est sociopathe, totalement incapable d’empathie et toute altérité est inexistante. Impulsif et agressif, il transgresse les normes sociales sans culpabilité.

 

Le type 9 est passif agressif, il évite la confrontation par des attitudes passives et non assumées. Il y a une forme de résistance passive, d’évitement. L’ambiguïté et le flou règnent. Ca peut passer par le mensonge, le sarcasme, l’entêtement, la tendance à créer des situations chaotiques. Il n’exprime pas sa colère ouvertement.

 

Ces 9 “pathologies” sont à prendre avec des pincettes (comme tout ce qui est écrit dans le DSM) pour 3 raisons :

 

1/ Ce sont des étiquettes, et comme toute étiquette en psychologie, ça enferme l’individu. Ce n’est jamais figé dans le marbre car l’individu est un processus dynamique alors que l’étiquette ne l’est pas.

(c’est pourquoi j’aime les modèles dynamiques comme l’ennéagramme, la spirale dynamique et l’analyse transactionnelle : ils considèrent l’individu dans sa complexité)

 

2/ Chaque type n’a pas le monopole de sa pente naturelle. Le type 9 peut être dépressif. Le type 3 peut être narcissique. Le type 8 peut avoir un comportement de type A. Par contre, chaque ennéatype a sa pente privilégiée et il vivra préférentiellement la sienne en cas de désintégration.

 

3/ Il est préférable de s’en servir à titre indicatif et à regarder plutôt les mécanismes égotiques de l’ennéagramme car les étiquettes de pathologie ont tendance à faire croire qu’il y a un dysfonctionnement chez l’individu. 

Il n’y a pas de dysfonctionnements, que des fonctionnements : si un individu est dépressif ou paranoïaque, il y a des raisons à ça. 

(et c’est tout l’art de tirer la pelote de laine plutôt que solutionner à coup d’interventionnisme naïf)

 

Une aide extérieure peut jouer le rôle de béquille temporaire pour retrouver un point d’équilibre psychique plus adapté à la vie quotidienne.

 

Quand un ennéatype va loin dans le mal-être et qu’il se désintègre bien comme il faut, en plus des mécanismes de son type, il va chercher les caractéristiques égotiques de son type de désintégration : sur la figure de l’ennéagramme, tu peux constater les lignes qui relient les types.

 

Le sens de l’intégration et de la désintégration dépend de la variante alpha ou mu du type (donc de sa hiérarchie des centres).

Par exemple un type 3 mu (centre émotionnel > centre mental > centre instinctif) se désintègre en type 6 : on retrouve la passion de lâcheté, la fixation de doute, le mécanisme de défense de projection.

L'intégration de la personnalité

Le chemin vers l’intégration ne peut pas ne pas passer par la lucidité.

Voir nos mécanismes égotiques à l’œuvre est déjà formidable : ils peuvent toujours être là mais nous ne sommes plus dupes.

 

Nous voir en temps réel, être capable de nous accueillir dans nos fonctionnements égotiques est déjà une preuve que notre système a gagné en souplesse, en flexibilité.

 

 

Au début il est difficile de se voir en pleine action car nous n’avons pas suffisamment de présence à nous-mêmes, nous sommes hypnotisés par notre ego, dans un mode automatique. 

Et en mode automatique, à moins d’un entraînement conscient, nous sommes totalement coupés de nous-mêmes, de nos sensations, de nos émotions.

 

Ca peut commencer par regarder nos souvenirs, nos mécanismes égotiques dans le passé.

Ensuite, en nourrissant notre présence grâce à n’importe quelle activité quotidienne (manger, lire, méditer, marcher, se doucher), on arrive peu à peu à se vivre en temps réel, à être présent à soi-même.

 

Il n’y a pas besoin de s’asseoir en lotus pendant 30 minutes pour être présent, chaque instant de vie peut en être l’occasion.

 

Cela nous donne la possibilité de regarder le stimulus qui nous active et de choisir la réponse.

 

A la différence des autres animaux, l’humain possède un espace entre stimulus et réponse.

 

Comme le disait Victor Frankl, célèbre psychiatre ayant vécu dans plusieurs camps de concentration : « Entre le stimulus et la réponse, il y a un espace. Dans cet espace est notre pouvoir de choisir notre réponse. Dans notre réponse résident notre croissance et notre liberté. »

 

 

L’humain peut aller dans son automatisme, mais il peut aussi utiliser sa volonté pour creuser un nouveau sillon neuronal et changer son comportement.

 

Seulement, il y a 2 inconvénients majeurs : ça ne nourrit plus le business de l’ego et ça coûte de l’énergie.

 

Comme l’ont montré les chercheurs en psychologie comme Kelly McGonigal et Roy Baumeister, la volonté sert à :

 

1/ Retarder la satisfaction, de résister aux tentations à court terme afin d’atteindre des objectifs à long terme.

2/ Passer outre une pensée, un sentiment ou une impulsion.

3/ Utiliser un système cognitif de comportement “froid” (la réflexion) plutôt qu’un système émotionnel “chaud” (l’émotion).

3/ La régulation consciente et laborieuse du soi par le soi.

 

La volonté est un instinct développé par la nature permettant à l’humain de “s’auto-contrôler”.

Elle est limitée car coûteuse en énergie, en glucose.

 

De fait, quand on est fatigué, stressé, malade, déprimé on a beaucoup moins de volonté.

 

En usant de cette volonté, on peut apprendre à développer notre présence à nous-mêmes.

 

La volonté nous aide dans le processus d’intégration de l’ennéagramme, à 2 niveaux :

 

1/ Voir nos mécanismes égotiques en temps réel (ou même à rebours).

 

2/ Nourrir notre centre de soutien et notre centre réprimé, indépendamment du centre préféré.

 

La volonté demandera toujours un effort conscient, ce n’est pas quelque chose qui peut être automatisé, car c’est une fonction consciente issue des couches les plus récentes de notre cerveau. 

 

Attention : Il ne s’agit aucunement de se contrôler ou de se contraindre. Se tyranniser avec l’ennéagramme est un danger courant.

 

L’intégration n’est pas quelque chose que l’on peut contrôler, comme tu vas le constater ci-dessous.

L'intégration n'est pas un but

Selon ton profil de personnalité, ton ego peut s’approprier l’intégration pour croire que tu seras meilleur lorsque tu auras transcendé tel ou tel mécanisme de l’ego.

 

Oui, ça peut être tordu !

 

Scoop : tu ne seras jamais meilleur car il n’y a rien à améliorer…

 

 

Le jeu de l’intégration est plutôt de voir les moments où on croit devoir être quelqu’un d’autre, être meilleur, être plus ceci ou moins cela.

 

C’est débusquer nos motivations inconscientes à renier une partie de nous.

 

Le but est un point imaginaire situé toujours dans le futur, ce qui te place systématiquement dans la posture douloureuse et frustrante de ne jamais être arrivé… 

Avec cette sensation “d’y être presque” ou au contraire “d’avoir encore beaucoup de chemin à parcourir”.

 

Il n’en est rien.

Il n’y a ni but ni chemin qui t’amènerait ailleurs que là où tu es déjà.

 

En empruntant le chemin de l’intégration, sache qu’il n’y a pas de but, pas de trophée, pas de point final, pas même de foule pour t’acclamer.

 

Un être humain “intégré” (au sens de l’ennéagramme) n’est pas meilleur qu’un être humain “désintégré”.

 

Parce que l’humain n’est simplement pas estimable.

Sa valeur est infinie et nulle à la fois. 

 

Alors pourquoi chercher l’intégration ?

Pourquoi ne pas se laisser simplement aller à la désintégration ?

 

Factuellement, au plus un humain est intégré, au plus il est au contact avec la réalité, avec son essence, avec les êtres qui l’entourent, présent, au plus il incarne l’amour, la gratitude.

 

 

Au plus un humain est désintégré, au moins il est en contact avec la réalité, au plus il est dans son ego, hypnotisé par ses peurs, ses mythes personnels qui le font souffrir. Il n’est absolument pas présent à ce qu’il vit. Il s’invente des histoires, il interprète beaucoup plus la réalité, déforme les propos, les faits, bref il renforce sa vision du monde égotique basée sur sa compulsion.

 

Point n’est besoin de se contraindre ou de se mettre la pression pour “être plus intégré”, mais plutôt se lâcher la grappe sur un quelconque objectif, tout en restant avec soi le plus souvent possible.

 

Comme avec la séduction et l’argent, au plus tu veux vivre l’intégration (ou l’éveil, la conscience, tu l’appelles comme tu veux), au moins tu la vis.

Car alors, tu fais l’expérience de la poursuivre, pas de la vivre.

 

 

Au final, l’intégration, ce n’est rien de moins qu’être présent à soi en cet instant.

 

Même si c’est de la tristesse.

Même si c’est de la douleur.

Même si c’est de la fatigue.

Même si c’est un fantasme.

Même si c’est une pensée désagréable.

 

C’est faire UN avec mon expérience, quelle qu’elle soit.

 

 

En nourrissant notre être d’amour, nos mécanismes égotiques perdent de leur intérêt et s’apaisent naturellement.

 

Alors qu’on luttant contre, on obtient l’exact opposé.

 

Ainsi va la vie, aussi simple que complexe, dans la magie de ces paradoxes.

 

Pour aller plus loin, tu peux réserver un bilan de personnalité. 

Ennéagramme : l’animal totem de chaque type de personnalité

Chien ou chat ?


Cette simple question en dit déjà sur nous.


L’animal totem est une figure archétypale avec laquelle on se sent connecté (et ça n’a aucun rapport avec l’ennéagramme).


L’animal totem est un animal très précieux auquel on attribue une grande valeur. Au même titre que notre livre ou notre film préféré, il parle de nous.


L’ennéagramme définit 9 types de personnalité, correspondant à 9 archétypes qu’on a toujours retrouvé dans les sociétés humaines et qu’on retrouvera probablement toujours (jusqu’à preuve du contraire).


L’animal totem est un archétype, l’ennéagramme définit des archétypes… Peut-on faire des liens entre les deux ?

Peut-on attribuer un animal totem à chaque type de personnalité de l’ennéagramme ?


Cela va permettre d’appréhender chaque type de l’ennéagramme avec un autre angle.


Dans l’ennéagramme il n’y a pas d’animal totem, c’est un exercice purement ludique et pédagogique que je propose ici !


Prenons un peu de hauteur et partons en exploration dans le monde mystérieux de l’ennéagramme.

ATTENTION : cet article est caricatural, d’autres animaux auraient pu être utilisés, un type de personnalité de l’ennéagramme n’est PAS un animal.

La visée est humoristique et pédagogique.

 

 

Rappelons que chaque type de personnalité de l’ennéagramme se définit par le centre préféré qu’il surutilise dans une direction, et par ses mécanismes : compulsion, mécanisme de défense, passion/vertu, fixation/idée supérieure.

 

 

Connaître chaque type de personnalité de l’ennéagramme demande de l’approfondir, d’en rencontrer beaucoup et d’avoir un panel large pour ne pas étiqueter et enfermer le vivant.

 

Chaque type de personnalité de l’ennéagramme peut être exprimé de 1000 façons !

 

 

L’ennéagramme est un modèle qui cartographies les motivations sous-jacentes d’un individu, cela ne parle pas des comportements ou de la surface.

 

En comprenant l’ennéagramme superficiellement, le danger est d’en faire n’importe quoi et de perdre l’essence du modèle.

Animal totem, kézako ?

L’animal totem est très présent dans de nombreuses cultures du monde.

 

On le retrouve par exemple beaucoup dans les tribus amérindiennes, où cela va jusqu’à influencer leur façon de se vêtir.

 

L’animal est vénéré comme une divinité et énormément respecté.

 

(Pour les initiés à la spirale dynamique, on peut voir ici une belle présence de Violet !)

 

Depuis quelques années, le concept d’animal totem a été repris par le courant du développement personnel moderne et (forcément) sorti de son contexte.

 

Des tests fleurissent sur internet, des livres à thématique… C’est même utilisé par certains hypnothérapeutes.

 

Pourquoi pas si cela permet à chacun de mieux connaître son type de personnalité.

(Tu ne trouveras pas de test sur Epanessence car les tests représentent le fast-food de la connaissance de soi et, en terme d’ennéagramme, aucun test ne peut affirmer à 100% que tu es de tel ou tel type de personnalité. De plus, cela parasite le processus de recherche de son type qui apporte énormément. Par conséquent, il n’y a pas de test et il n’y aura jamais de test sur ce site, en tout cas sur l’ennéagramme).  

 

 

Il y a même le process du totem personnel du Dr Stephen Gallegos qui consiste à attribuer à chaque chakra un animal totem (cela se fait automatiquement par un mécanisme d’imagerie mentale). 

 

Il en découle de profondes guérisons (dépression, burnout, addiction…) par le fait que ces animaux totems symbolisent des parts de nous et les mettre en relation, les amener à discuter, à se comprendre, amène très souvent à plus de paix et de bien-être intérieur.

 

Ces animaux sont des archétypes, il ne s’agit pas de le prendre au pied de la lettre !

 

En ennéagramme, chaque type de personnalité est aussi un archétype.

 

 

Au final, l’animal totem est un symbole que chacun s’approprie pour y mettre du sens.


Comme tout symbole, il est voué à “mettre ensemble”, à “saisir l’essence de dieu”.

 

L’animal totem étant un archétype (un processus psychique), tu peux t’y “connecter” (pas besoin de Wi-Fi) pour chercher des réponses, en dialoguant avec, en posant des questions.

 

C’est une façon comme une autre de rencontrer des parts de soi !

Les 9 animaux Totem de l'ennéagramme

Pour m’amuser, en partant du concept d’animal totem, je me suis demandé ce que ça pourrait donner avec l’ennéagramme.

 

Ce côté ludique permet d’aborder chaque ennéatype sous un autre angle.

 

Cela peut aussi être la prémisse d’un cheminement spirituel

 

Alors, quel type de personnalité correspond à quel animal totem ?

 

 

C’est ce que nous allons voir tout de suite.

 

Je le répète encore, cela n’est pas un test en mode “découvre quel est ton animal totem parmi les 9 de l’ennéagramme” !

 

Ces précautions ayant été assez répétées, entrons dans la savane.

L'animal totem du type 1 de l'ennéagramme : la fourmi

La bien connue fable de la Fontaine nous le dit : 

« Que faisiez-vous au temps chaud ?  

Dit-elle à cette emprunteuse. »

Pendant que la cigale se touchait la nouille, la fourmi travaillait dur.

La fourmi s’applique, elle est organisée, elle répète jour après jour des actions qui lui permettent de gravir des montagnes.

Elle peut porter 1000 fois son poids.

(Personnellement, je n’arrive pas à soulever 80 tonnes sur mon dos !)

Le rapprochement avec le type 1 est assez évident :

Le type 1 de l’ennéagramme se définit par ses actions : “je suis le contrôle que j’ai sur moi”.

 

Il est donc toujours en train de faire quelque chose, pour s’améliorer, pour être une meilleure personne.

Il s’applique chaque jour à incarner ses idéaux dans la matière.

Ce contrôle permanent qu’il veut avoir sur lui se solde souvent par l’inadéquation entre ce qu’il aimerait qui soit et ce qui est.

Ce delta entre les deux lui génère de la frustration et surtout de la colère.

Le type 1 est en colère, très souvent, pour le moindre détail.

Seulement, ce n’est pas une colère de type 8, franche et expressive.

Car la colère est à la fois la passion et la compulsion du type 1, il la ressent et, à peine sortie (souvent sous forme de jugement, de reproche, de pique…) il la ravale aussitôt, ce qui lui cause de la culpabilité et bon nombre de tensions physiques.

C’est tout le paradoxe du type 1 de l’ennéagramme : il est à la fois tout temps en colère et en train de la refouler.

 

Dans l’ennéagramme, le type 1 est l’archétype de celui qui veut s’améliorer et être une meilleure personne.

 

Dans l’ennéagramme, les types ayant un centre instinctif préféré (types 8, 9 et 1) ont une problématique avec la colère et le lâcher prise.

L'animal totem du type 2 de l'ennéagramme : la poule

La poule couve ses œufs avec beaucoup de soin, elle veille sur ses petits poussins et n’hésite pas à attaquer si on les approche.

 

Ce côté maternant de la poule qui couve se retrouve dans l’archétype bien connu de la mère poule (ou du papa poule).

 

 

C’est là qu’on peut rapprocher la poule du type 2 de l’ennéagramme, qui se définit comme “je suis les émotions des autres”.

 

 

Ainsi, le type 2 est quelqu’un de très porté vers l’amour, l’aide et le soutien.

 

Il met ses propres besoins au second plan pour prendre soin de ceux des autres d’abord.

 

C’est vraiment son credo : les autres d’abord, moi ensuite.

 

Il utilise entre autres la fixation de flatterie pour envoyer de la reconnaissance à l’autre, afin de lui-même en recevoir.

 

Il est bien connu que la poule ne peut pas rester seule, elle déprime et meurt rapidement, d’autant plus qu’elle est très vulnérable face aux prédateurs.

 

Le type 2 a énormément de mal à être seul également, car dans son ego, il se définit par la reconnaissance que les autres lui renvoient (d’où la volonté de vouloir les aider/conseiller en permanence).

 

 

Autrement dit, s’il est seul, le type 2 de l’ennéagramme n’existe pas…

 

Dans son aide aux autres, le type 2 trouve un sens à son existence, cela le rassure sur son identité.

 

Dans l’ennéagramme, le type 2 est l’archétype de celui qui s’oublie dans l’aide qu’il apporte aux autres, reniant ses propres besoins.

 

 

Rappelons-le, les types de l’ennéagramme ayant le centre émotionnel préféré ont une problématique liée à l’identité et à la reconnaissance.

L'animal totem du type 3 de l'ennéagramme : le paon

Le paon est célèbre dans bien des cultures en raison de son plumage si particulier quand il fait la roue.

 

Il fait la danse pour attirer la femelle grâce à ses plumes qui reflètent la lumière, ce qui a pour effet de le rendre encore plus beau.

 

D’ailleurs, les structures en forme d’œil, omniprésentes dans son plumage, en font un bon hypnotiseur !

(toute ressemblance avec des hypnotiseurs de type 3 serait fortuite)

 

Forcément, le paon fait de suite penser au type 3 de l’ennéagramme, toujours en quête de succès pour recevoir de la reconnaissance.

 

 

En effet, le type 3 se définit par les succès qu’il obtient, confondant l’être et le faire.

 

 

L’accumulation de succès lui permet d’avoir de la valeur de lui-même et des autres, cherchant à tout prix la reconnaissance sociale.

 

 

Comme le paon, il a besoin d’être vu, regardé… Et en même temps ça lui fait peur car ça lui met une pression dingue : il doit être à la hauteur.

 

Sa compulsion étant l’échec, il fait tout pour réussir ce qu’il entreprend et se met en valeur avec la fixation de vanité.

 

A cause de la passion de mensonge, il peut se perdre dans des personnages de façade où il n’est que l’ombre de lui-même.

 

Pour cela, il est capable de se métamorphoser en fonction de son interlocuteur pour le séduire à l’image du paon. Cela est complètement inconscient.

 

C’est ce qui rend le type 3 parfois difficile à repérer tant il capable de se mouler sur son environnement.

 

Dans l’ennéagramme, le type 3 est l’archétype de celui qui veut réussir sa vie.


C’est caractéristique des “types du triangle” que sont les types 3, 6 et 9 de l’ennéagramme, à cause de la surutilisation de leur centre préféré vers l’extérieur ET vers l’intérieur.

 

L'animal totem du type 4 de l'ennéagramme : le cygne noir

cygne noir

Le cygne noir est un animal très particulier, cher au philosophe-trader Nassim Taleb.

 

A l’époque, en Europe, on croyait que tous les cygnes étaient blancs.

Tous les témoignages recensaient de cygnes de couleur blanche, il était impensable d’imaginer autre chose.

 

Mais absence de preuve n’est pas preuve de l’absence.

 

À la fin du XVIIème siècle, des explorateurs découvrent des cygnes noirs en Australie.

 

Cela invalide totalement la théorie selon laquelle “tous les cygnes sont blancs”, par la simple observation d’UN cygne noir.

 


Dans cette théorie, on appelle cygne noir un événement rare et imprévisible, qui a des conséquences énormes.

 

En effet, une seule observation de cygne noir invalide totalement la théorie “tous les cygnes sont blancs”.

Ainsi, je rapproche le cygne noir du type 4 de l’ennéagramme par ce côté imprévisible et différent.

 

 

C’est un cygne différent de tous les autres, et le noir de sa couleur peut faire penser à l’amour de la noirceur du type 4.

 

 

En effet, le type 4 se définit par ses propres émotions, par conséquent il vit des montagnes russes en permanence pour se sentir exister.

 

Cela l’amène à croire qu’il est seul à vivre ainsi et se croit profondément différent.

 

 

Sa compulsion est d’éviter la banalité, il va donc s’identifier à ses émotions et par le mécanisme d’introjection et de sublimation, il va amplifier tout ce qu’il vit pour vivre sa différence.

 

 

Comme le cygne noir, le type 4 de l’ennéagramme est imprévisible, peut vivre une palette d’émotions immense en une seule journée, ce qui peut désarçonner ses proches (s’ils ne connaissent pas l’ennéagramme).

 

 

En sublimant ses émotions, le type 4 peut développer son art.

 

C’est d’ailleurs ce qu’il apporte au monde : la beauté.

 

Le type 4 peut s’émouvoir devant la beauté du monde, un bouquet de fleurs, une œuvre d’art, un animal sauvage, un jeu de couleurs, de forme…

 

D’où son aisance dans le domaine de l’art !

 

 

La fixation de mélancolie le met souvent dans un état d’esprit d’apitoiement sur lui-même où rien ne va et où sa vision du monde perçoit le réel avec un filtre “noir”.

 

 

Le type 4 de l’ennéagramme se croit différent et unique, pour autant, comme le cygne noir, il y a en a beaucoup.

 

 

Il y a autant de types 4 que d’autres ennéatypes…

Chaque type de personnalité de l’ennéagramme est uniformément réparti dans le monde. La nature (ou Dieu, selon) répartit aléatoirement les 9 types de personnalité.

 

Dans l’ennéagramme, le type 4 est l’archétype de celui qui vit des montagnes russes émotionnelles et se sent incompris.

 

L'animal totem du type 5 de l'ennéagramme : la taupe

On pourrait dire de la taupe, avec ses tunnels, ses cavernes, qu’elle est à l’extérieur du monde ordinaire.

 

Elle creuse des réseaux de galeries souterraines immenses et vit à l’intérieur, ce qui est parfait pour le calme et le repos.

 

Il existe des taupinières extrêmement grandes qui appelées “taupinière forteresse” ou encore “château des marécages”.

 

Ces différentes caractéristiques de la taupe la font se rapprocher du type 5 de l’ennéagramme, qui se définit par la carte qu’il a du monde.

 

 

Le type 5 est souvent à distance du monde, un peu asocial et réservé, c’est un type de personnalité qui observe le monde plus qu’il ne le vit.

 

 

Il élabore des théories et des cartes pour le comprendre et pour interagir.

 

 

Sa compulsion étant le vide intérieur, pour éviter d’y être confronté il se barricade dans son château, c’est son mécanisme d’isolement/retrait quand il est sous stress.

 

 

D’où sa passion d’avarice où il donne peu de sa personne, de qui il est et de ses informations. Le type 5 a tendance à parler peu de lui.

 

 

Dès qu’il est sous stress, le type 5 de l’ennéagramme retourne dans sa forteresse où il espère qu’il ne sera pas dérangé, pour réfléchir et comprendre encore mieux le monde.

 

 

Cela l’amène à créer des cartes du monde excessivement précises et complexes, pouvant aller jusqu’à des théories élaborées, d’où son orientation de connaissance et précision.

 

Dans l’ennéagramme, le type 5 est l’archétype de celui qui élabore des grandes théories sur l’univers depuis son laboratoire, seul.

L'animal totem du type 6 de l'ennéagramme : le suricate

Le suricate est l’animal grégaire par excellence car il vit en grands groupes familiaux.

En effet, hors du groupe, les suricates sont voués à une mort quasi certaine.

 

Au sein de leur colonie, les suricates ont un comportement altruiste.

 

Des sentinelles se relaient pour veiller sur le groupe en se dressant sur les pattes arrière, elles communiquent par cris pour prévenir les autres des dangers.

Les suricates ont différentes vocalises pour prévenir du type de prédateur et du degré d’urgence de la situation.

 

L’homme est un animal social, mais pour le type 6 de l’ennéagramme c’est encore à un autre niveau !

 

 

Il a été évident de rapprocher le suricate du type 6 de l’ennéagramme, tant ce type de personnalité est grégaire et pense ne pas pouvoir exister en dehors de la “tribu”.

 

Pour comprendre le type 6 de l’ennéagramme, il faut comprendre ce qu’est son cadre.

 

 

Pour le type 6, le “cadre” est un ensemble d’idées et de concepts auquel il s’accroche tellement qu’il fait tout son possible pour être loyal.

 

 

Au sein de ce cadre (qui peut être un courant politique, une association écologiste, sa famille…), il appartient à une tribu, comme les suricates.

 

Dans l’ego, il ne peut pas concevoir vivre hors du cadre car c’est un monde hostile et dangereux. 

 

D’où sa vision de la vie “négative” où il perçoit le danger beaucoup plus prononcé que les autres types de personnalité de l’ennéagramme.

 

 

Le type 6 est anxieux et peureux. Même s’il existe la variante contre-phobique où il brave les dangers, il a toujours peur au fond de lui.

 

C’est une peur sans objet, il n’a pas peur des serpents ou des accidents, il a peur un point c’est tout !

 

 

Au sein du cadre, il est très généreux et en même temps très critique, il veille au grain pour que tout le monde respecte le cadre.

 

 

Le type 6 de l’ennéagramme est souvent le type le plus difficile à identifier parmi les 9 types de l’ennéagramme. 

En effet, il peut prendre tellement de formes différentes selon ce qu’est son “cadre”, que l’on peut s’y tromper facilement.

 

Un type 6 aura énormément de mal à se trouver via un test…

 

Pour les types du triangle, un test a encore plus de probabilités d’être faux.

 

Dans l’ennéagramme, le type 6 est l’archétype de celui qui anticipe tous les problèmes et tous les dangers possibles.

 

L'animal totem du type 7 de l'ennéagramme : le singe

Le singe est un animal auquel on prête souvent des qualités de légèreté, d’humour et d’intelligence.

Il est connu que chez le bonobo, les relations sexuelles servent (entre autres) à apaiser les conflits.

La sexualité des bonobos est très ouverte, avec les pratiques orales, embrasser avec la langue et avec tout type d’individu.

Cette image du singe rieur le fait se rapprocher du type 7 qui se définit par “ses idées géniales”.

Le type 7 aime réfléchir, planifier, rigoler. Il est très porté sur la joie et l’optimisme et fait tout pour éviter la souffrance (sa compulsion).

Dans l’ego, il accumule les plaisirs de la chair, en particulier la nourriture et le sexe (c’est particulièrement vrai pour l’instinct sexuel), c’est sa passion d’intempérance. Il peut avoir du mal à se modérer.

Il vit énormément dans le futur par sa fixation de planification/futurisation.

Il déteste les limites, les règles, les obligations et tout ce qui l’empêche de jouir de la vie.

Le type 7 de l’ennéagramme aime bien se moquer des autres, faire des blagues.

Il se croit plus intelligent qu’il ne l’est et plus intelligent que les autres.

Dans l’ennéagramme, le type 7 est l’archétype de celui qui vit pour le plaisir, qui blague et qui ne veut pas s’engager.

L'animal totem du type 8 de l'ennéagramme : le lion

 

Le lion est un animal fort et puissant, il est le roi des animaux.

 

Sa force colossale fait de lui un animal qui impose le respect : un coup de patte suffit à provoquer la rupture des organes internes et même casser des os.

Le mâle dominant a pleine autorité sur son harem.

 

Le lion est sauvage, solitaire et tisse de forts liens entre mâles dominants.

 

Le lion est assez naturellement associé au type 8 de l’ennéagramme dont l’orientation est puissance et courage. Il se définit par le contrôle qu’il a sur les autres.

 

Il est l’Homme avec un grand H, il veut être un mâle alpha.

 

(Il arrive qu’un type 8 se prenne pour un dieu, c’est le cas de certains dictateurs, rois)

 

 

Le type 8 évite compulsivement la faiblesse, ce qui en fait quelqu’un qui montre automatiquement ce qu’il a dans les tripes et il va mépriser ceux qui font preuve de faiblesse (ou les protéger, selon).

 

 

Sa passion d’excès en fait quelqu’un de visible, de souvent bruyant et très polarisant : on l’aime ou on le déteste (et réciproquement, il ne fait pas dans la nuance).

 

Il se fiche de l’avis des autres et de ce qu’on pense de lui, ce qui l’amène à être très franc et direct.

 

Il en a dans le ventre et il le prouve.

 

Par son fonctionnement, le type 8 de l’ennéagramme inspire souvent la crainte et s’en amuse.

 

Certains types 8 se protègent mutuellement car ils veulent s’entourer de personnes fortes et courageuses.

 

C’est le type de l’ennéagramme que l’on reconnaît le plus facilement parmi les 9 types de l’ennéagramme. 

Plusieurs raisons à ça : son centre instinctif tourné vers l’extérieur, sa passion d’excès qui le rend excessif en tout, sa propension à vouloir tout contrôler, sa “colère” omniprésente qui lui donne envie de dominer le monde.

 

Le type 8 est comme le gros chat : il sait ce qu’il veut.

 

 

Dans l’ennéagramme, le type 8 est l’archétype de celui qui rentre dans les autres en ne mettant aucune forme à son discours et qui aime montrer à quel point il est fort et puissant.

L'animal totem du type 9 de l'ennéagramme : le paresseux

Le paresseux est un animal fascinant qui se déplace très lentement : il se déplace à moins de 10 m à la minute dans les arbres (soit 0,6 km/h).

Sa lenteur est son meilleur camouflage contre les prédateurs.

Il dort environ 12 à 14 heures par jour.

 

Sa fourrure étant humide, des algues vertes lui poussent dessus ! Cela permet un meilleur camouflage et même des nutriments absorbés par la peau.

Pour l’anecdote, le paresseux se nourrit de feuilles toxiques et peut mettre jusqu’à un mois pour digérer.

 

Forcément, je ne pouvais qu’associer le paresseux au type 9 de l’ennéagramme.

Son équation inconsciente peut prendre du temps à être comprise : “je suis le non-contrôle qui me permet de contrôler moi et les autres.”

 

Le type 9 ne vit pas, c’est la vie qui lui arrive.

Il se laisse porter par les flots de la vie, contrôlant par l’absence de contrôle.

 

Evitant à tout prix le conflit (sa compulsion), il se narcotise et s’anesthésie pour éviter de se connaître.

 

Ainsi, il vit sa passion de paresse, qui est surtout une paresse à se connaître.

Il peut être très actif dans la narcotisation, passant la journée à des tâches inutiles.

 

 

Il est facile à vivre, globalement tout lui va et il se fond dans son environnement, comme le paresseux.

 

 

Le type 9 s’oublie (c’est sa fixation d’oubli de soi) en fusionnant avec les autres.

 

Souvent il ne se connaît pas, et ne veut pas se connaître, car alors il peut se mouler sur l’autre, de sorte à éviter le conflit.

 

Le type 9 de l’ennéagramme est, quelque part, le plus spirituel de tous les types de personnalité, au sens où il est en haut de la figure, le plus proche de Dieu (au sens du Tout). 


C’est surtout que, dans son ego, il fusionne avec tout.

Son travail personnel est justement de retrouver son identité pour savoir qui il est vraiment.

 

Dans l’ennéagramme, le type 9 est l’archétype de celui qui est tellement cool et facile à vivre que tout le monde l’aime.

Au-delà des 9 animaux totems de l'ennéagramme

Nous venons de détailler les 9 types de personnalité de l’ennéagramme sous l’angle de l’animal totem.

 

Garde en tête que l’animal totem attribué à chaque type de personnalité est purement subjectif de ma part et de nombreux points ne collent pas.

 

J’aurais très bien pu choisir d’autres animaux : le chat pour le type 9, le chien pour le type 2, le Bernard Lermite pour le type 3, l’ours pour le type 8, le papillon pour le type 4…

 

Les animaux (autre que le singe cortiqué que nous sommes) n’étant pas câblés pareil, il me paraît impossible de définir un type de personnalité de l’ennéagramme sur un animal. Cela supposerait que les animaux aient un ego comme celui des humains.

 

 

Cette approche ludique de l’ennéagramme te donnera peut-être envie de creuser plus amplement sur chaque type de personnalité.

 

Comme toujours avec l’ennéagramme, il s’agit de prendre du recul et de développer de la nuance pour sortir du cliché qui peut s’installer dans notre tête sur les 9 types de personnalité.

 

Je t’invite à consulter la page détaillée des 9 types de l’ennéagramme pour t’en faire une idée plus précise et ensuite trouver ton propre type de personnalité sans passer par un test.

 

 

Et si tu le souhaites, tu peux profiter d’un bilan de personnalité pour t’aider à trouver ton type de personnalité ennéagramme, ou en tout cas te poser des questions, pour creuser sur ton fonctionnement.

(Ce n’est pas à moi de te dire ton type de personnalité, c’est à toi de le trouver et tu as toute la vie pour cela !)

 

Nota Bene sur les tests en ennéagramme

Aucun test ne pourra t’apporter une connaissance de soi précise comme on pourrait le faire en discussion ensemble, même les meilleurs tests de certains auteurs d’ennéagramme. 

Je n’ai rien contre les tests, pour le MBTI (Myers Briggs Type Indicator) ça fait partie du système, mais le MBTI fonctionnement différemment.

En effet, le MBTI se base sur les archétypes de Jung.

D’ailleurs, il y a des corrélations entre MBTI et ennéagramme. 

 

Les tests en ennéagramme s’opposent à la connaissance de soi que l’on peut avoir par l’observation.

C’est pourquoi je les déconseille, même pour se faire une idée.

Ca va orienter notre système limbique et pour pratiquer un développement personnel réellement profond, un test est futile.

Ennéagramme danger secte

Le danger de l’ennéagramme : 8 pièges insidieux

Le plus grand danger de l’ennéagramme ?

Faire partie de la secte !

Plus sérieusement, l’ennéagramme est un modèle enrichissant, profond, qui peut nous apprendre énormément sur nous mêmes, notre fonctionnement automatique dans notre type de personnalité, nos possibilités d’évolution au niveau personnel, spirituel et collectif.

Comme avec tout quand il y a de l’humain, les dérives arrivent et là, en effet, il y a danger.

Ennéagramme danger secte

Même avec un outil aussi anodin qu’un stylo, tu peux tuer quelqu’un.
Pour autant, va-t-on classer le stylo parmi les armes de catégorie B car un fou furieux a tué son voisin avec un bic ?

L’intention de cet article est de partager les dérives et les dangers possibles (et courantes) qui découlent d’une utilisation inappropriée de l’ennéagramme, car on peut réellement se perdre soi-même.

C’est même un grand classique chez les humains qui vivent dans leur illusion.

 

 

Nous allons entrevoir 3 types de dérives :

  1. Pervertir le modèle : l’utiliser à des fins discutables, d’une façon incomplète voire erronée et donc dégrader le modèle. C’est un danger très courant.
  2. Être son propre bourreau et s’enfermer avec le modèle de l’ennéagramme. Le danger est de s’en servir “contre” soi au lieu de s’en servir “pour” soi.
  3. Enfermer les autres, les cataloguer et se couper de qui ils sont. Là aussi c’est un danger et ça peut porter atteinte à la vie sociale.

1. Pervertir le modèle

Pervertir vient du latin “pervertere” : mettre sans dessus dessous.

On parle ici d’une altération, d’une dénaturation de l’ennéagramme.

L'idéologie de l'ennéagramme

Le premier écueil est de faire de l’ennéagramme une idéologie avec des dogmes, des rituels, des clans, des prêtres, une vérité absolue.

Tu peux retrouver l’ennéagramme dans certaines dérives sectaires citées par la MIVILUDES, aux côtés de la PNL (programmation neuro-linguistique), de l’analyse transactionnelle, de l’EMDR (technique de désensibilisation de traumas utilisant les mouvements oculaires) ou même le massage Tui Na (branche de la médecine chinoise).

Comme critère d’une secte, on trouve sur le site officiel : la déstabilisation mentale, le caractère exorbitant des exigences financières, la rupture avec l’environnement d’origine, l’existence d’atteintes à l’intégrité physique, l’embrigadement des enfants, le discours antisocial, les troubles à l’ordre public, l’importance des démêlés judiciaires, l’éventuel détournement des circuits économiques traditionnels, les tentatives d’infiltration des pouvoirs public.

Si quelqu’un utilise l’Ennéagramme pour un ou plusieurs critères de la liste ci-dessus, alors oui il y’a un problème. Mais dans ce cas, ce n’est pas l’ennéagramme le problème, c’est l’utilisateur !

Le problème ce n’est pas l’ennéagramme par nature, c’est l’usage qui peut en être fait ! 

Qui est le formateur ? Avec quelle éthique ? Quel est le cadre de la formation ? 

L’ennéagramme a bon dos pour être mal vu : une figure ésotérique, amener une connaissance fine de la psyché qui amène à se questionner sur soi et sur la société voire une libération de ses conditionnements…
Il est à noter que la méfiance est d’ailleurs fréquente chez certains profils de personnalité parce que ça vient frictionner leur cadre de référence.

Avec certaines pratiques, ça peut donner mauvaise presse, comme les excès avec les psychédéliques des années 60 où les autorités ont pris peur avec le mouvement de la contre-culture (qui a d’ailleurs amené à de la falsification de preuve et une campagne de désinformation massive par le gouvernement de Nixon).

Mais il ne faut pas jeter le bébé ennéagramme avec l’eau du bain de la connaissance de soi

Bref, l’ennéagramme n’est pas une religion ni une idéologie (même si certains peuvent le prendre comme tel, mais ça parle d’eux, pas de l’ennéagramme…).

 Il n’y a pas un idéal de soi à atteindre, il n’y a pas de vocation à devenir un être “pur”.

Il n’y a ni prêtre, ni chaman, ni église, ni croyance à avoir. 

L’ennéagramme est un outil qui décrit les fonctionnements les plus profonds de la psychologie humaine (inhérents aux 9 types de personnalité) et il doit avant tout ramener à soi, à son être, à ses ressentis.

Il est avant tout une aide pour se voir et se prendre tel que nous sommes.

Si c’est pour en faire une idéologie avec un résultat à atteindre, autant rester dans le développement personnel de performance avec les objectifs, les plans d’action et tout le tralala.

L’ennéagramme permet le retour vers soi.

Il a vocation à ouvrir et pas à fermer.

C’est d’autant plus important de le préciser que certaines personnes utilisent  probablement l’ennéagramme à des fins d’endoctrinement, tout comme ils utilisent l’hypnose, la peur, la soumission…

D’où la nécessité de garder une lucidité sur l’auteur, le formateur, auprès duquel on apprend, pour savoir à qui on a à faire.

Il est clair que, même si une approche par un livre ou des articles comme ceux d’Epanessence peut apporter beaucoup d’informations, cela ne suffit pas

Rien ne remplace une formation les yeux dans les yeux, une formation dénuée de toute idéologie, via la transmission orale.

D’ailleurs, si tu veux aller plus loin, à tout moment tu peux découvrir le bilan de personnalité d’Epanessence. 

Une incompréhension de l'ennéagramme

Si l’on appréhende insuffisamment le modèle de l’ennéagramme, on va forcément se fourvoyer et le pervertir d’une façon ou d’une autre, involontairement.

D’où l’importance d’un formateur de qualité qui ne se réclame pas d’une chapelle particulière.

D’où l’importance d’accepter qu’on est novice et prendre le temps de creuser.

Il existe plusieurs incompréhensions classiques :

1-Essentialiser les ennéatypes

Un “type de personnalité” ne dit rien d’autre que les motivations et les traumas de l’ego d’un individu ainsi que sa vision de monde. Il ne dit rien sur la façon dont il mène sa vie.

Cela peut s’exprimer de mille façons différentes.

C’est le plus grand risque dans l’utilisation de l’ennéagramme et c’est pourquoi tu ne trouveras pas de “noms” associés aux types sur ce sujet. 

Etiqueter le type 2 d’altruiste, par exemple, colle tout de suite un tas de significations, d’émotions associées à ça, et ferme complètement.

Alors qu’en considérant le type 2 comme un centre émotionnel tourné vers l’extérieur, on comprend le fonctionnement automatique de la personne dans son ego, qui se confond avec les émotions des autres.

Ca n’a rien d’un altruiste, mais d’une personne qui cherche à apporter de l’amour, de l’aide et du conseil aux autres, pour recevoir de la reconnaissance et se sentir exister.

De plus, un ennéatype n’est pas figé dans son niveau de développement. Il peut se retrouver à différents niveaux de la spirale dynamique, ce qui donne un individu très différent s’il est à Bleu ou à Vert.

Les 9 types de personnalité de l’ennéagramme sont beaucoup plus nuancés qu’un cliché (même si, en terme de pédagogie, on commence en général par là).

2-Attribuer des comportements à des ennéatypes :

Si quelqu’un est conférencier, alors on pense qu’il a une personnalité de type 3.

S’il est artiste, alors on pense qu’il a une personnalité de type 4.

S’il est écrivain, alors on pense qu’il a une personnalité de type 5.

Juste non, non et non.

Ca peut donner un indice, mais une lecture aussi réduite induit forcément dans une incompréhension de l’ennéagramme.

L’ennéagramme ne se résume pas à des comportements, il explique les motivations qui se cachent derrière.

Il y a 9 raisons d’être entrepreneur, artiste ou écrivain.

L’ennéatype de quelqu’un ne dit rien sur comment il vit sa vie.

Cela dépend de son histoire, de son niveau d’intégration (ou de désintégration), de ses conditions de vie, de sa culture…

D’où le fait qu’un ennéatype s’exprime de 1000 façons différentes et même bien plus.

Hitler et Gandhi sont tous deux d’ennéatype 6. Le résultat n’a pas été tout à fait le même… 

Jean-Marie Le Pen et Nassim Taleb sont tous deux de type 8, le résultat n’est pas vraiment le même non plus…

Ainsi, quand on veut se former, il s’agit de prendre du recul sur la formation et le formateur : se réclame-t-il d’une chapelle en particulier ?

Une formation sérieuse permet d’éviter ce type d’incompréhension.

Une formation de qualité n’a rien à voir avec une déformation business de l’ennéagramme telle que souvent enseignée en entreprise.

Malheureusement, en entreprise la qualité reste très souvent à désirer, se cantonnant à une vision parcellaire et erronée du modèle de l’ennéagramme…

Pour bien comprendre l’ennéagramme, commence par creuser en détail les fondamentaux et en particulier les 3 centres (centre mental, centre émotionnel, centre instinctif).

Et si tu veux aller encore plus loin, il y’a le pack révélation d’Epanessence (pour découvrir et appliquer l’ennéagramme au quotidien).

Rester à une compréhension mentale du modèle

C’est une autre erreur classique qui travestit l’ennéagramme.

Rester à une compréhension mentale ne peut pas donner lieu à une utilisation pertinente.

 

À rester sur la sphère de la pensée, on en oublie de vivre.

(où est le centre émotionnel ? Et le centre instinctif ?)

L’ennéagramme demande d’être vécu pour être appréhendé en profondeur.

Ca demande de s’observer dans notre vie :

Partir du vécu de l’instant et tirer la pelote de laine.

Par exemple, ma compagne me critique sur un point et ça active quelque chose chez moi. 

Ou bien un client ne me rappelle pas et je me sens trahi.

A partir d’un événement, je peux questionner pour dérouler la pelote :

“Qu’est-ce que ça vient chercher chez moi ?”

“Qu’est-ce qui me met en colère ?”

Il est capital de partir du réel, et non d’une conception fantasmée de l’ennéagramme.

C’est le meilleur moyen de se planter à trouver son type de personnalité de l’ennéagramme

Là encore, une vraie formation à l’ennéagramme ainsi qu’un accompagnement digne de ce nom, permettent d’aller plus loin qu’une approche purement mentale.

2. Devenir bourreau de soi-même

Se tyranniser, le plus gros danger

Le plus gros danger de l’ennéagramme à mon sens, c’est se servir du modèle pour se tyranniser.

 

 

L’ennéagramme amène tout naturellement vers l’acceptation de soi quand on le prend comme tel mais il peut tout à fait renforcer un schéma égotique.

 

Ca pourrait ressembler à :

 

  • “Eh merde, quel nul, je tombe encore dans mes mécanismes égotiques.”
  • “Pfff je me fais toujours avoir dans ce schéma, je devrais changer ça.”
  • “C’est horrible, j’en ai marre de mon ego, je ne m’en sors plus”

 

 

Le plus cocasse, c’est que c’est encore l’ego qui parle et qui se gargarise.

 

Autrement dit, l’ego peut s’en nourrir pour se fouetter un peu plus et prendre encore plus de place, pour simplement exister. (cela équivaut à l’introjection d’un parent malsain qui tyrannise notre être, possiblement lié à notre enfance)

 

C’est LE danger sur lequel j’alerte le plus les gens.

 

Comme dit plus haut, l’ennéagramme a surtout pour vocation à se prendre tel qu’on est, à voir ses mécanismes et faire la paix avec ça pour amener à s’en libérer.

 

Il sert à se LÂCHER la grappe, sortir des injonctions de “je dois devenir comme ci” ou “je dois être plus comme ça”.

 

Connaître son ennéatype, c’est aussi développer une curiosité enfantine des mécanismes de son type de personnalité, une réelle ouverture, en s’intéressant vraiment à soi.

 

Alors, voyant à quel point on se tyrannise, à quel point on peut être dur envers soi, on sort d’une persécution auto-infligée.

 

Peu à peu, on sort de cette transe d’identification à l’ego, qu’on est persuadé d’être.

 

La clé de voûte de l’ennéagramme, c’est un accueil inconditionnel de qui je suis vraiment.

Ne pas chercher à me changer, à être mieux, à lâcher mes mécanismes égotiques.

 

Juste voir ce qui est et être en paix avec ça.

Et même si je ne suis pas en paix avec ça, être OK avec le fait de ne pas être en paix.

 

Il ne manquerait plus que ça, de se mettre la pression car on arrive pas à être en paix avec ses mécanismes, créant encore une boucle égotique d’auto-dépréciation.

L’ego a beau être une illusion, ses mécanismes pour subsister se cachent dans des recoins très fins à mesure de ta maturité !

S'enfermer soi-même

Lorsque je réalise que je suis de type 3, je peux m’enfermer dans une boucle infernale où je me conditionne à agir comme le décrit mon ennéatype.

 

En clair je crée ma prophétie auto-réalisatrice.

Et je peux aussi tomber dans une forme de complaisance qui m’incite à m’enfermer dans ma névrose.

 

“Je suis 3 c’est pour ça que je suis menteur, je peux pas faire autrement.”

“Qu’est-ce que tu veux que je te dise, je suis de type 7, c’est normal que je sois addict à des substances.”

 

L’ennéagramme ne parle pas de TOUTE notre psyché, elle dépeint les mécanismes principaux de notre ego et de notre essence.

 

Nous avons une histoire, une culture, un environnement, des croyances, un métier, qui façonnent notre type, qui le nuance.

 

Un individu n’est PAS son ennéatype, il est bien plus vaste que cela.

Il y a un vrai danger à s’enfermer dans notre type.

 

Au moment où ça se passe, je peux voir en moi que je glisse dans ma pente et juste ne pas le faire.

 

C’est une question de lucidité et de présence à soi au moment où ça arrive.

Il n’y a pas de bon ou de mauvais comportement, simplement un choix lucide sur la direction que je prends.

Valider un typage foireux à coup d'explications capillotractées

Quand on s’est fourvoyé sur son type de personnalité, grâce au biais de confirmation et à une bonne dose de déni, on peut se convaincre qu’on est de ce type-là par tous les moyens possibles.

Pour ce faire on peut tirer du capillaire à fond.

C’est exactement ce que j’ai fait en me croyant de type 7 pendant des années (puis pareil avec le type 6):

  • “Je suis curieux, hédoniste, j’aime les plaisirs de la chair et j’ai du mal à me concentrer, c’est du type 7 tout craché.”
  • “J’aime apprendre des trucs, élaborer des théories, car je m’intègre dans le type 5. C’est vrai, d’ailleurs quand je vais bien je sais prendre du recul sur les choses.”
  • “J’ai un côté sceptique et j’ai du mal à faire confiance aux gens, c’est mon aile en 6 ça.”

Bref, il est facile de partir de n’importe quel ennéatype et de bricoler pour rendre le tout cohérent.

(on en revient à la mauvaise compréhension du modèle)

La seule personne qu’on trompe, c’est soi-même.

 

Je pourrais très bien partir de la personnalité de type 9 et dire “c’est vrai que j’aime pas les conflits et quand je ne vais pas bien je me narcotise”.

Ou partir de la personnalité de type 4 et me raconter que “parfois je fais du drame, je me sens différent et j’aime bien ce qui est beau.”

Et faire tenir ma théorie en me justifiant avec un raisonnement bancal sur mes ailes et mes flèches.

Une telle utilisation de l’ennéagramme est simplement merdique.

Ca ne vaut rien !

Le type de base suffit à expliquer et à comprendre une personne, sans avoir besoin de faire appel à autre chose.

 

Pourquoi ?

Car l’ennéagramme décrit les motivations et alors les comportements s’expliquent. Tout devient cohérent.

Tout colle en fonction de son ennéatype.

La case s’emboîte parfaitement, c’est d’ailleurs ça qui fait peur à certains (par exemple les types 4 qui réalisent avec effroi qu’ils ne sont pas si uniques…).

 

C’en est perturbant tellement ça explique avec une précision d’orfèvre pourquoi chaque type agit.

 

Tout le propos est justement de réaliser cette case dans laquelle on est enfermé (le type de personnalité) pour la transcender et en sortir.

 

Une fois déterminé le type de base, alors on peut s’amuser avec l’aile, la hiérarchie des centres, les sous-types qui apportent de la nuance.

Un ennéatype est en fait lié à 4 autres types : les 2 ailes et les 2 flèches.

Ne soyons pas dupes de nos histoires à dormir debout, à chercher à tout expliquer en bricolant une hypothèse foireuse.

Si tu dois bricoler pour justifier ton type, c’est que tu t’es planté. Point.

Et c’est pas grave, trouver son ennéatype est un processus qui demande de la patience, du courage et de la persévérance.

Il n’y a pas de résultat à atteindre, pas de notation.

Même si cela prend du temps, trouver ton type de personnalité sert pour tout le reste de ta vie.

Une formation peut t’aider, mais ne t’attends pas à trouver absolument à la fin de la formation. Ca peut demander de mûrir la chose, d’en discuter avec quelqu’un qui te pose des questions (comme on peut le faire ensemble).

3. Devenir bourreau des autres

"Tu vois, dans ce monde, il y a deux catégories de personnes, amigo : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses."

Essentialiser les gens et se couper de qui ils sont

On l’a dit plus haut, un des grands risques d’un usage idéologique de l’ennéagramme, c’est voir les autres de façon unidimensionnelle.

 

En réduisant un humain à son type de l’ennéagramme, on le met dans une case, on voit ce qu’on veut voir et on est pas vraiment présent à l’autre.

 

 

Si on est pas vraiment présent, il n’y a pas d’altérité et donc il y a impossibilité de vivre une relation authentique.

 

L’ego fait son supermarché avec l’ennéagramme en se disant :

 

  • “Je veux pas avoir à faire aux types 8, ils sont trop méchants.”
  • “Les types 6 sont tellement pessimistes, ils me gonflent, je vais les fuir.”
  • “Les types 4 sont lourds avec leur drame, on dirait qu’ils jouent.”

 

Avec ce genre de raisonnement, c’est un coup à finir misanthrope toute sa vie, seul et dépressif…

 

 

Le cerveau limbique aime les raccourcis, les équations simples, qui permettent de penser le monde simplement en une dimension. 

 

Ca simplifie la vie, certes… Mais si on a un néocortex, c’est justement pour nuancer ce fonctionnement automatique, ajouter des couleurs à un fonctionnement binaire en noir et blanc. 

En clair, c’est faire appel à son système 2 pour avoir de la pensée plus nuancée et complexe que “les types 8 sont des gros cons”.

 

Ce genre de raccourci témoigne surtout d’une émotion forte associée à ce que représente les types 8 chez la personne qui exprime ça.

 

 

Quand tu as conscience de ton cerveau limbique, tu peux observer tes préférences émotionnelles ET utiliser ton néocortex pour comprendre ce que ces préférences émotionnelles disent de toi, de ta vision du monde, des ta peur la plus profonde.

 

Cela nous permet d’interagir avec des gens que notre cerveau limbique avait étiqueté comme “danger”, pour aller au-delà de la première impression et de la zone d’ombre que ça vient éclairer chez nous.

 

La seule chose que ça demande, c’est de la présence.

(peu de personnes en sont réellement capables, car ils sont obsédés par leur vision du monde, leur peur, leur ego… Ils ne peuvent donc pas être présents à l’autre)

 

Cette présence qu’on a à soi pour se trouver soi-même, on peut aussi l’offrir à l’autre, pour créer un espace dans lequel une relation profonde peut émerger.

(car ça demande déjà d’en être capable pour soi, personne ne peut donner à l’autre ce qu’il est incapable de faire pour lui dans sa propre vie)

 

Dans cet espace, il y a n’est plus question d’ennéatype ni d’ennéagramme.

 

Il y a un être humain, un individu indivisible (pléonasme), avec des émotions, un cœur, des besoins, des envies, avec lequel on relationne.

 

Et ça, aucun modèle, pas même l’ennéagramme, ni personne, ne peut le faire à ta place.

Il est question d’une qualité d’être.

Etiqueter les gens à l'arrache (et leur dire leur type de personnalité)

Déjà, typer les gens devrait se faire stricto sensu pour son propre plaisir personnel, pour en apprendre plus pour l’ennéagramme ou pour améliorer les relations.

 

C’est pour soi avant tout !

 

Quand on découvre l’ennéagramme, on a tôt fait d’utiliser notre cerveau limbique pour étiqueter à tour de bras tout ce qui a 2 bras, 2 jambes et qui parle.

 

“Il a crié fort, ça c’est un 8.”

“Lui il ne se met jamais en colère, c’est un 9.”

 

Attention à la facilité de notre système 1 de catégoriser, juger et classer les gens.

 

On est JAMAIS sûr du type de quelqu’un.

On peut avoir une hypothèse très forte, très probable et très solide, sans connaître réellement la personne, on peut complètement se planter.

 

La certitude est une façon de se rassurer et se donner l’illusion qu’on contrôle le réel.

 

Il est sain de garder toujours une petite part de doute pour éviter toute certitude limbique qui nous enfermerait dans une rigidité mentale, garder en tête la possibilité de se tromper.

 

La dérive classique est de se planter dans le typage de quelqu’un en étant allé trop vite, en ayant suivi un pré-sentiment basé seulement sur des affects.

 

Or, la seule façon d’être (presque) sûr d’un type, est une approche scientifique rigoureuse pour vérifier dans les faits notre intuition, en regardant la compulsion, le mécanisme de défense, la passion/vertu, la fixation/idée supérieure, éventuellement les sous-types et les ailes (cf le lexique pour comprendre tous ces termes)

 

Pour cela, ça demande de prendre le temps, d’observer les indices, en discuter avec la personne, de questionner, d’écouter vraiment.

 

Bref, d’être en relation, totalement ouvert à l’autre en laissant les cases de côté.

 

Un autre écueil, c’est de typer l’autre ET de lui dire.

 

Même si c’est demandé, c’est maladroit et contraire au code d’éthique de l’ennéagramme.

 

Et il y a des bonnes raisons pour ça :

– En lui disant son type, on lui dévoile la fin du film, on le coupe le plaisir de la recherche et surtout tous les effets psychologiques du fait de chercher son type de l’ennéagramme

– On peut se tromper (grand scoop, trouver le type de personnalité de quelqu’un peut être une sacrée épreuve, surtout pour les types 3, types 6 et types 9 de l’ennéagramme)

– On se pose en sachant, on sait mieux que l’autre et on lui impose notre perception.

 

Pour ces 3 raisons, je me refuse à dire un type à quelqu’un et je te recommande de ne pas le faire.

 

On est personne pour gâcher une aventure aussi importante que la quête de la connaissance de soi via l’ennéagramme.

Comment éviter ces écueils ?

 

Si tu observes ces critères chez quelqu’un qui parle d’ennéagramme :

– Réduction de l’ennéagramme à 9 profils

– Pas de remise en question

– Vision absolue et dogmatique

– Séparation et classement des individus

– Essentialisation des ennéatypes, les réduire à des mots ou des comportements grossiers 

 

Danger, danger ! C’est autant de signaux d’alerte à bullshit.

 

 

Ue pratique véritable de l’ennéagramme inclut une honnêteté envers soi, une ouverture d’esprit, dénuée de dogme, qui invite à la bienveillance et l’humilité.

 

Ceci étant dit, le plus gros danger est de ne pas se rendre compte qu’on est tombé dedans.


Il y a de grandes chances que tu tombes dans l’un de ces travers et je ne vais pas te jeter la pierre, je suis tombé dans tous ces pièges et ça me permet de t’en parler.

 

 

 

L’ennéagramme n’est qu’un modèle et, aussi pertinent et passionnant soit-il, il n’est pas une finalité en soi.

 

Tout dépend ce que tu en fais dans ta vie.

 

Il peut être utilisé pour mieux te connaître et te libérer des transes hypnotiques de ton ennéatype, pour améliorer ta communication et tes relations, pour être plus fonctionnel dans le monde, pour te sentir plus en adéquation dans ta vie…

 

Et il peut être aussi utilisé du côté obscur de la force pour manipuler, pour enfermer les autres, pour trier les gens et les enfermer,…

 

A toi de décider quel usage tu souhaites faire de l’ennéagramme.
Il peut être aussi utilisé pour “rien”, gratuitement, dans une intention de rencontre avec soi.

 

Personnellement, avec la spirale dynamique, l’ennéagramme est le modèle qui a le plus impacté ma vision du monde et ma vie à titre personnel.

 

Cela reste des modèles, ils ont donc des limites et à un moment donné vient le temps de les lâcher. En attendant d’en arriver là, l’ennéagramme peut être un allié de poids dans notre développement personnel et spirituel.

 

 

Pour t’aider à trouver ton type de l’ennéagramme, tu peux réserver le bilan de personnalité d’Epanessence.

Bien évidemment, pas d’injonction, pas de typage à l’arrache. Un échange sincère et authentique.

 

Forcément, ce n’est pas une formation mais un simple questionnement bienveillant, pour t’aider à te connaître et à trouver ton type de personnalité à ton rythme.

Nous arrivons au terme de cet article sur les dangers et erreurs dans l’utilisation de l’ennéagramme. N’hésite pas à commenter cet article ou à le partager s’il t’a plu. 

Tu peux continuer ton exploration sur le reste du site. Tu peux aussi aller plus en profondeur, avec le pack révélation d’Epanessence, pour t’aider à trouver ton type et appliquer l’ennéagramme au quotidien.

Comment trouver son type ennéagramme : mon exemple

Trouver son type ennéagramme est une aventure digne d’Ulysse.

Faire un test pour trouver ton ennéatype te prive de la puissance de cette expérience qui amène énormément de clarté sur toi et ton fonctionnement.
C’est comme te spoiler la fin du film…

Plutôt que te donner un cours magistral sur comment trouver ton profil de l’ennéagramme, je vais te partager mon témoignage de comment j’ai trouvé mon profil de personnalité.

trouver son type ennéagramme

Dans cet article tu vas découvrir :

– Pourquoi chercher son ennéatype ?

– Comment j’ai trouvé mon ennéatype ?

– Que m’a apporté l’ennéagramme dans ma vie ?

– 3 erreurs à éviter pour trouver son type en ennéagramme 

L’ennéagramme est souvent vu comme un modèle qui met les gens dans des cases en mode “toi tu es comme ci”.

 

En réalité, pas du tout. Même cet usage de l’ennéagramme existe, ça consiste à réaliser à quel point on est déjà enfermé dans une case malgré nous, du fait de notre fonctionnement égotique automatique.

 

 

Connaître cette case avec précision, en comprendre les enjeux, les mécanismes, nous aide à nous en affranchir car nous ne sommes plus dupes de nos automatismes.

L’ennéagramme est un chemin de libération plutôt que d’enfermement dans une case.

 

D’où l’importance de se découvrir soi-même en procédant à une introspection poussée plutôt qu’avec un test qui va te gâcher le plaisir et te donner un résultat faux.

 

 

De plus, un ennéatype ne résume pas un individu (ça fait partie des bases du code d’éthique).

Trouver son type ennéagramme : mon parcours

 

Qui suis-je vraiment ?

 

La recherche de mon ennéatype a été un parcours du combattant !

 

Mon exemple peut vraiment t’aider à comprendre à quel point ce n’est pas évident et à quel point ça peut être utile de le trouver.

 

 

Tout a commencé par la lecture d’un livre “Le grand livre de l’ennéagramme” en 2016 et par de multiples discussions avec des connaisseurs de l’ennéagramme.

Les 4 ans d'errance

 

A l’époque, je découvre le modèle de l’ennéagramme et je m’approprie chacun des types de personnalité.

 

 

Un test sur internet m’indique le type 7 de l’ennéagramme et en recoupant avec ma propre vie ça apparaît comme une évidence :

 

– Je suis désorganisé

– Je suis très curieux, je lis beaucoup et m’intéresse à plein de sujets

– Je suis (très) gourmand, j’adore les plaisirs de la chair

– Je n’aime pas souffrir, je fuis la tristesse.

– J’ai un mental super actif, j’ai des milliers d’idées à la journée

– Je déteste les limites, le cadre, les règles

– Je suis égoïste et centré plutôt sur moi que sur les autres

 

 

Je reste sur l’idée du type 7 et ne remets pas en question la pertinence du test.

Quelques années passent sans approfondir l’ennéagramme, ma recherche s’arrête-là et je vis ma vie.

La recherche active

 

En 2021, l’ennéagramme revient dans ma vie en force.

 

Là, je me forme à l’ennéagramme et m’y intéresse beaucoup plus en profondeur.

 

Toujours persuadé que je suis de type 7 (la puissance du système 1), je ne remets pas en question.

 

 

Au cours d’une séance de thérapie, le thérapeute (connaisseur de l’ennéagramme) remet en question mon hypothèse du type 7.

 

 

Ma croyance s’écroule et je remets tout en question.

 

“Mince, mais si je ne suis pas de type 7, qui suis-je ?”

 

 

Je m’étais complètement identifié à cette étiquette.

 

 

En effet, en regardant un par un les mécanismes du profil 7, je réalise que je n’ai pas du tout la fixation de “futurisation”, je n’ai pas la vision du monde du type 7 de l’ennéagramme qui recadre toute la réalité avec un angle positif et amusant.

 

 

Oui je pense au futur, oui j’ai plein d’idées, oui je sors beaucoup de blagues et de jeux de mots…

 

 

Mais je n’ai pas sans cesse la tête dans le futur à imaginer des tas de plans géniaux, de ce qui pourrait être super amusant, quitte à délaisser le présent.

 

 

Forcément, si je n’ai pas le mécanisme de futurisation, je ne suis pas de type 7…

 

En plus, la hiérarchie des centres ne m’aide pas car je ne suis pas sûr de mon centre préféré.

 

 

S’amorce alors la véritable recherche de mon type ennéagramme.

Les faux typages successifs

Comme je ne vois pas du tout quel profil de personnalité peut me correspondre parmi les 9 de l’ennéagramme (on comprendra pourquoi plus tard), je pars sur ce qui colle avec ce que je vois de moi : le type 6.

 

En même temps, à l’époque j’étais vachement parano, à être obsédé sur ce que les autres pensent et disent de moi, quitte à imaginer des intentions malveillantes à mon sujet.

Je doute de tout, de qui je suis, de ce que je veux dans la vie.

Je me méfie des autres, j’ai peur du regard des autres, du rejet, peur d’être tout seul, sans soutien.

Je vois à quel point je suis influençable, que je suis des leaders qui m’inspirent et que je fais tout ce qu’il faut, comme si je suivais un “cadre” (sujet prédominant chez un 6).

Et je peux facilement imaginer des scénarii négatifs qui n’arriveront jamais.

C’est désormais sûr : je suis de type 6.

Après une discussion avec le même thérapeute, il remet en doute mon hypothèse du type 6.

Effectivement en regardant les mécanismes, je ne vois pas spécialement un besoin de sécurité démesuré. 

Je ne vois pas vraiment la lâcheté (passion du profil 6), au contraire je suis plutôt courageux, même si j’ai peur : 

– J’ai fait des conférences alors que j’avais peur de parler en public.

– Je suis passé à la télé et la radio malgré la peur.

– J’ai écrit un livre alors que je n’en sentais pas réellement légitime

– J’ai tourné des centaines de vidéos Youtube alors que la caméra me mettait mal à l’aise.

Je ne vois pas non plus la projection (mécanisme de défense du profil 6) systématique de mes ombres sur les autres. 

Je projette oui, mais je suis aussi au courant de mes failles. J’ai même très peur que les autres les voient.

L’absence de ces mécanismes invalide l’hypothèse du type 6.

Et merde !

Encore raté !

 

A partir de là je reprends tout depuis le début :

Je me suis fourvoyé deux fois, donc on va partir sur une autre approche.

Je pars dans une approche de Via Negativa en éliminant les types un par un, en cherchant à les invalider critère par critère : une bonne méthode scientifique des familles qui va bien plus loin qu’un test d’ennéagramme trouvable sur internet.

 

Type 2 : je ne suis clairement pas dans l’identification aux émotions et besoins des autres, ni dans la répression des miens. Type 2 éliminé.

Type 4 : je ne suis clairement pas obsédé par mes émotions en permanencen, ni à vivre dans un tourbillon émotionnel, je ne fais pas d’introjection avec les émotions des autres. Je suis plutôt coupé de mes émotions. Type 4 éliminé.

Type 5 : je ne vois pas l’avarice des connaissances chez moi, ni ce côté “asocial” présent chez le profil 5. Je suis plutôt extraverti et je ne me dissocie pas de mon corps quand je suis stressé. Type 5 éliminé.

Type 6 : invalidé pour les raisons déjà évoquées.

Type 7 : invalidé pour les raisons déjà évoquées.

Type 8 : je ne suis pas brut de décoffrage, ni dans le déni de ma faiblesse, ni dans la fixation de vengeance. Je n’ai pas du tout l’énergie d’un 8, la franchise du profil 8 me met dans un inconfort. Je n’ai pas la croyance que le monde est une lutte et qu’il faut être un bourrin pour survivre. Type 8 éliminé.

Type 9 : je n’aime pas le conflit mais je ne l’évite pas pour autant, je ne me narcotise pas pour éviter de me connaître. Au contraire je cherche à me connaître depuis des années, le sujet de l’identité est omniprésent chez moi. Type 9 éliminé.

 

Parmi les 9 profils de l’ennéagramme, il reste donc le profil 1 et le profil 3 que je n’ai pas réussi à invalider.

La phase finale de la recherche de mon ennéatype

1 ou 3 ? Qui va gagner ?

Alors, ennéatype 1 ou ennéatype 3 ?

Je n’arrivais pas à trancher, je trouvais des arguments pour les deux.

 

A la fin d’un séminaire d’ennéagramme, un ami m’a hébergé le soir.

Au lieu de dormir, on a passé la nuit à creuser entre le type 1 et le type 3, point par point.

 

J’étais plutôt porté sur le type 1 et là encore je trouvais toutes les raisons de l’être : c’est vrai que j’ai ma vérité, que je ne suis pas à l’aise avec ma colère, que je cherche toujours à m’améliorer, à passer à l’action…

 

Oups, encore le biais de confirmation.

 

Revenons sur une approche scientifique, point par point :

 

Je ne vois pas de formation réactionnelle chez moi.

Je n’ai pas particulièrement le désir d’être une bonne personne, c’est plus important pour moi de réussir que d’être “bien” ou “intègre”.

Et surtout, je ne vois pas l’évitement compulsif de la colère, car je me mets en colère régulièrement, même si je suis mal à l’aise avec cette émotion.

 

Type 1 invalidé.

 

 

8 heures plus tard en ayant regardé tous les mécanismes de l’ennéatype 1 et tous les mécanismes de l’ennéatype 3, j’ai trouvé : 

 

Je suis de type 3.

 

Tout colle :

 

– Capacité à atteindre les objectifs : oui, c’est vrai que j’ai toujours un objectif en cours, quelque chose à atteindre.

– Croyance : je dois faire et réussir pour. Aïe… Oui il y a de ça.

– Compulsion : l’échec. Je ne le vois pas… Normal.

– Mécanisme de défense : identification. J’ai toujours cherché à coller à un idéal, d’homme accompli, séduisant, à l’aise avec les autres, riche…

– Fixation : vanité. Je fais en sorte de parler de moi pour que ça me valorise et filtrer le réel en parlant de ce qui m’arrange.

– Passion : tromperie, mensonge. Je me mens à moi-même en jouant un personnage, en ne ressentant pas mes émotions, en montrant un avatar creux aux autres. Ouille…

 

Bingo, enfin trouvé !

 

Ca pique l’ego, c’est dur à avaler, mais c’est bien la réalité.

On est loin du type 7 (centre mental intérieur) car le type 3 est un émotionnel tourné vers l’intérieur et l’extérieur.

 

C’est ce trop plein d’émotion qui fait qu’il s’en coupe et s’identifie à ses succès.

 

 

Voilà pourquoi je ne me suis jamais cru émotionnel alors même que je me sais sensible et que je vis beaucoup d’émotions.

 

Comme c’est trop, j’ai coupé pour me protéger.

 

Être un centre émotionnel ne veut pas dire être à l’aise avec ses émotions !

 

Grâce à la passion de mensonge, je me suis suffisamment bullshité pour croire que j’étais un type mental.

Merci l’ennéagramme !

 

L'évidence de l'ennéatype 3

Je n'ai pas fait de TEDx, pourtant cette photo laisse planer le doute non ? 🙂

Tout à coup, tout s’est éclairé : 

 

Voilà pourquoi j’ai autant peur de montrer vraiment qui je suis, j’ai l’impression que si je me montre tel que je suis, ça ne suffira pas, j’ai peur de ne pas être aimé pour qui je suis vraiment.

Voilà pourquoi quand je suis dans des phases où rien ne marche dans mes projets, je ressens une grande amertume, frustration et que je redouble d’efforts.

Voilà pourquoi j’ai autant envie d’être au centre de l’attention que j’en ai peur.

Voilà pourquoi j’ai autant de mal à ne rien faire.

Voilà pourquoi j’ai autant besoin de reconnaissance.

Voilà pourquoi je recadre l’échec comme une façon d’être meilleur.

Voilà pourquoi j’étais fortement inspiré par Idriss Aberkane (type 3), par Arnold Schwarzenegger (type 3), par Steve Abdelkarim (type 3).

 

Voilà pourquoi je lisais autant de livres, suivais autant de formations : pour m’améliorer, pour coller à mon idéal, pour recevoir de la reconnaissance sociale.

 

Au début ça a été une grosse claque dans la gueule : je me suis vu comme quelqu’un de superficiel, que cet ennéatype était nul…

 

Mon juge intérieur a pris la place car je manquais de douceur à cet endroit de mon psychisme.

 

En comprenant mon profil de personnalité, quelque chose s’est apaisé en moi et m’a aidé à faire la paix avec mon mode de fonctionnement.

 

 

Grâce à la connaissance de l’ennéagramme, j’ai pu amener de la présence et de la douceur là-dedans.

Trouver son sous-type

 

Ensuite il a été question d’identifier le sous-type de mon profil ennéagramme.

 

Conservation, social et sexuel sont les trois sous-types possibles en ennéagramme.

 

Pour le type 3, les sous-types sont :

– Conservation : Sécurité – Le 3 conservation accumule des signes extérieurs de richesse, maisons, voitures, vêtements onéreux…

– Social : Prestige – Le 3 social exprime ou montre qu’il appartient à certains groupes pour augmenter sa valeur perçue.

– Sexuel : Masculinité/Féminité. Le 3 sexuel se polymorphise en l’idéal sexuel de l’époque.

 

 

Adolescent, j’étais clairement de sous-type conservation. J’achetais de beaux vêtements, je prenais certaines marques de polo pour montrer. 

 

Aujourd’hui je ne consomme plus grand chose, j’achète peu et surtout quand ça m’est utile. Le sous-type conservation semble à peu près sain.

 

Dans la plupart des groupes par contre, je ne me sens pas vraiment à l’aise. En effet je fais subtilement référence à des personnes connues de mon réseau, à des grands noms du coaching que j’ai rencontrés… 

Le sous-type social est présent, donc blessé.

 

 

Enfin, le sous-type sexuel est très visible chez moi, je fais de la musculation depuis mes 16 ans et j’accorde énormément d’importance à être sec et musclé (je sais maintenant pourquoi).

 

Je correspond donc au sous-type social de l’ennéagramme (ce qui signifie que l’instinct social et l’instinct sexuel sont “blessés”).

Trouver son aile

Au début j’étais persuadé d’avoir une aile en 2.

 

Mon activité professionnelle est centrée sur le coaching et l’accompagnement des autres, je suis fier des transformations et résultats de mes clients, je ressens une certaine fierté (ce qui me faisait penser à l’orgueil du type 2).

 

 

Bien sûr, ça dore mon ego de croire que je le fais pour les autres.

En vrai non, en regardant vraiment en moi, je vois beaucoup d’égoïsme, de profiter des autres.

 

C’est toute la différence entre “ce que j’aimerais voir de moi” et “ce que je vois vraiment de moi”.

L’un est moins reluisant que l’autre, par contre se voir tel que nous sommes est un prérequis pour travailler avec l’ennéagramme.

 

 

Si c’est pour se mentir à soi-même (une spécialité du 3), ça ne sert à rien, autant rester sur du développement personnel bateau à crier des affirmations, à sauter dans tous les sens et se lever à 5h du matin en cherchant à s’améliorer.

 

 

En regardant du côté de l’aile 4, j’y ai vu beaucoup plus de sens :

Depuis adolescent, je me sens très différent des autres.

Je sens la fixation de mélancolie, quand je ne suis pas au top, quand je suis submergé par mes émotions, quand je suis fatigué. La passion d’envie est aussi visible quand je vois des gens qui réussissent mieux que moi, qui sont plus visibles.

 

Ca reste une aile car ce n’est pas mon fonctionnement principal mais c’est bel et bien présent chez moi.

 

Ca me rend plus sensible, plus centré sur moi, j’ai plus besoin de ma bulle, d’un espace pour me ressourcer, seul.

 

Ok, à ce stade on est bien sur du 3 aile 4.

 

Ensuite, quelle hiérarchie des centres ?

Trouver ma hiérarchie des centres d'intelligence

Je suis de type 3, donc mon centre préféré est le centre émotionnel (rendez-vous ici pour le détail des centres).

Il y a deux variantes possibles pour tous les types de personnalité de l’ennéagramme :

1/ Alpha : répression du centre mental.

2/ Mu : répression du centre instinctif.

Au début je pensais réprimer le centre mental.

En effet, planifier mes projets, voir dans le futur, jouer aux échecs, c’est coûteux pour moi.

Là encore, j’ai fait des raccourcis un peu trop rapides.

En y regardant bien, la première chose qui saute quand je suis fatigué, c’est le passage à l’action.


Je peux démarrer facilement une nouvelle habitude, un nouveau défi.

Par contre, à la moindre fatigue, baisse de motivation, mon centre instinctif saute.

De plus, j’ai tendance spontanément à ne pas écouter mes ressentis, les aliments qui m’appellent, ma sensation de faim…


Quand je suis très fatigué, je reste chez moi, sur mon canapé, à mon bureau, et par contre je peux nourrir abondamment mon centre mental avec des vidéos philosophiques, des livres sur l’ennéagramme…

Faire appel au centre instinctif est ce qui est le plus coûteux pour moi, c’est donc mon centre réprimé.

 

Moi qui croyais réprimer le centre mental, en réalité non.


D’autres indices m’ont aidé :

– L’inertie matinale depuis l’enfance : j’ai un mal fou à me lever, je suis lent à sortir du lit et à émerger.

– Je me sens bien chez moi, je ne ressens pas le besoin de sortir absolument (d’autant que je travaille de chez moi)

– Je connote négativement les types instinctifs, comme le type 8, que j’associe volontiers à des gens grossiers, stupides.

– Même fatigué, je peux jongler avec les idées et les concepts, solutionner des problèmes, apprendre et lire des livres

– Je me désintègre en 6, c’est-à-dire que je développe les traits négatifs du 6 quand je suis dans des phases de déprime, de chaos : paranoïa, doute sur tout, paralysé par la peur.

– Je m’intègre en 9, c’est-à-dire que je développe les traits positifs lorsque je déploie mon essence : je suis beaucoup plus dans l’harmonie, je vis simplement ce qui est.

Je suis donc de type 3, variante mu, avec une aile 4.

Précisions que c’est l’étiquetage de mon ego, je ne suis pas QUE ça.

Un individu ne se résume pas à son profil de personnalité dans l’ennéagramme, c’est un évidence mais il est important de le rappeler.

Qu'est-ce que m'a apporté l'ennéagramme ?

Je t’ai livré en totale transparence mon cheminement pour découvrir mon ennéatype.

 

Comme tu l’as constaté, il est très facile de se planter quand on part d’une hypothèse et qu’on cherche à la confirmer.

Notre système réticulé activateur est capable de récupérer tous les indices pour valider ce qu’on croit, à coup de biais de sélection et de biais de confirmation.

 

Je garde toujours une petite partie de doute sain, mais je suis sûr de mon coup sur le 3w4, variante mu, sous-type social.

 

Alors c’est bien beau tout ça, mais qu’est-ce que m’a apporté l’ennéagramme ? A quoi ça sert ?

 

Ca m’a permis de réaliser à quel point je me fais dépendre de mes réalisations, à quel point dans l’ego je fais dépendre mon estime de mes succès. 

J’ai pu énormément assouplir ce mécanisme.

 

Ca m’a permis de voir quand je cherche à tout prix l’attention, c’est juste que ça réactive un schéma de “si je ne montre pas le meilleur de moi, je ne suis pas aimé”. 

Cet amour, je peux me l’apporter tout simplement en me prenant dans les bras.

 

J’ai réalisé à quel point c’est inconfortable pour moi de me planter dans quelque chose, de débuter : je ne me donnais pas le droit d’être débutant. 

En guitare, en systema, en dessin, en tout !

 

Du coup je sautais d’une activité à l’autre pour ne jamais rester sur un échec.

Aujourd’hui, je m’autorise beaucoup plus la posture du débutant. Je suis là où j’en suis.

 

J’ai réalisé à quel point je m’étais coupé de mes émotions pour me protéger alors que je suis très émotionnel.

J’ai laissé beaucoup plus de place pour mes émotions, surtout de faire la paix avec ma tristesse que j’avais bannie depuis plus de 15 ans. 

Je sens enfin que je me suis retrouvé, que je reviens à qui je suis vraiment.

 

Bref, ça m’a permis de comprendre que je me traitais comme une machine, que je faisais tout pour devenir quelqu’un car je croyais devoir faire pour être.

Alors j’ai décidé d’arrêter de jouer à ce jeu-là et de me prendre tel que je suis. Ca ne se fait pas en un claquement de doigt, c’est encore en cours.

 

J’ai lâché la routine matinale, les injonctions avec la nourriture, les interdits… Et j’ai commencé à écouter.

Ecouter mes ressentis.

Ecouter ce que j’ai envie.

Ecouter mes élans intérieurs.

 

Ce n’est pas facile et pas naturel (car c’est mon centre réprimé), mais ça m’apporte énormément et ça tempère mon fonctionnement égotique.

 

La connaissance de l’ennéagramme me permet de voir de plus en plus le mensonge à moi-même et la vanité, quand ils sont présents.

 

Et surtout, ça m’a permis de réaliser mon mécanisme de défense d’identification qui me permet d’éviter l’échec.

 

Avec l’identification, je cherche à coller à un idéal, à un avatar factice après lequel je cours, avec la croyance que c’est ça qui m’apportera de la valeur et de la reconnaissance.

La tristesse, la glandouille, la nourriture industrielle, les livres de fiction, les jeux vidéo, ne collaient pas à l’image parfaite de ce que je voulais être donc je m’interdisais tout ça.

 

Maintenant, je m’autorise de plus en plus à exprimer ma vérité, simplement ce que je ressens, même si ça ne me met pas en valeur (comme ce que tu as pu lire sur mon égoïsme et mes failles ci-dessus). 

 

Je m’autorise beaucoup plus la vulnérabilité et ça renforce mes liens avec les autres, ça crée des relations beaucoup plus authentiques et profondes.

 

Je m’autoriser à glander de nouveau, à être triste, à jouer aux jeux vidéo, à manger des Kinder, ce que j’avais banni de ma vie.

Et mon enfant intérieur crie “Youpiiiii !”

 

L’ennéagramme est un cadeau qui m’a permis de me voir et de m’aimer tel que je suis.

C’est un outil extrêmement précieux de connaissance de soi, de spiritualité.

3 erreurs à éviter pour la recherche de son type ennéagramme

Tu es de type 2, je le voiiiiis !

Tu sais désormais comment s’est passé la recherche de mon profil de personnalité dans l’application concrète de l’ennéagramme.

 

Voici 3 recommandations, ou plutôt 3 erreurs à éviter qui te feraient glisser sur une approche perverse de l’ennéagramme :

 

1/ Attention au biais de confirmation d’hypothèse… Si tu pars de ce que tu crois, tu vas trouver tous les éléments pour confirmer ton hypothèse. Tu as bien vu autant pour mon type, que pour mon aile, que pour ma hiérarchie des centres, à quel point je me suis fourvoyé avec un présupposé faux, en suivant une intuition.

Comment l’éviter : éliminer les hypothèses une à une en cherchant des contre-exemples concrets de ta vie sur les mécanismes de chaque type (compulsion, mécanisme de défense, fixation, passion).

 

2/ Attention au biais d’autorité : que ce soit un coach, un test ennéagramme…

Comment l’éviter : ne pas prendre pour argent comptant ce que dit une figure d’autorité, ne pas passer de test, ne pas demander ton type à qui que ce soit. 

Ca t’induirait en erreur et ça te renverrait sur la première erreur.
Rien ne remplace une réelle introspection où TU trouves ton type.

 

3/ Attention à l’approche mentale et comportementale de l’ennéagramme : il est facile de se mentir à soi-même avec tout ce que tu as lu sur ma croyance d’être un type 7.

“Oh je suis organisé, rigide et colérique, donc je suis de type 1.”

Avec ce genre de connerie superficielle, tu ne trouveras jamais ton profil ennéagramme.

Ca va te demander de creuser ta motivation en te posant la question “Pourquoi” derrière les situations de ta vie, derrière tes comportements, derrière tes peurs, afin de te voir vraiment tel que tu es.

Tout va concourir à retomber sur la motivation principale de ton profil de personnalité.

 

Trouver son type de personnalité ennéagramme est un véritable travail de recherche qui demande de la rigueur et de la persévérance.

Ca coûte de l’énergie et du temps, par contre les fruits sont autrement plus juteux qu’un test imprécis sur internet.

 

Si tu le souhaites, tu peux réserver un bilan de personnalité offert pour t’éviter les principales erreurs en ennéagramme et avoir un miroir qui t’aidera à trouver ton profil de personnalité.

Le miroir extérieur est une aide précieuse, comme ce fut mon cas.

Ennéagramme et hypnose : comment l’identification vous emprisonne

“Je ne savais plus qui j’étais à la fin du film.

Je ne savais plus mes opinions politiques.

Je ne me souvenais plus qui j’étais.

Tout à coup j’étais malheureux et j’ai réalisé que j’étais revenu à mes problèmes.”

 

Ce sont les mots de Jim Carrey après avoir joué le rôle de Andy Kaufman dans le film Man of the moon.

 

L’identification est à l’ennéagramme ce que Jim Carrey est au film comique et nous allons voir pourquoi.

Jim avait tellement plongé dans le personnage de Andy Kaufman pour le film, pendant des mois, qu’il s’était complètement perdu en lui, oubliant sa propre personnalité.

 

Aujourd’hui, nous allons parler de la transe d’identification et plus spécifiquement de son importance en ennéagramme. 

 

Tu vas découvrir à quel point elle est à la base de notre ego, qui n’est autre que le masque de notre type de personnalité.

Attention, ce sujet est vertigineux et peut bousculer très fort 🙂

L'identification, kézako ?

Au cinéma, le métier de l’acteur est d’utiliser la transe d’identification pour jouer son personnage. Au plus il est investi dans son rôle, dans ses textes, ses mimiques, au plus il est en transe (et nous avec).

 

(d’ailleurs c’est d’autant plus facile pour un acteur de jouer un personnage du même type de personnalité que lui car il a le même centre préféré, la même compulsion, la même vision du monde ! D’où le génie de certains réalisateurs comme Alexandre Astier qui sculptent un personnage sur mesure POUR l’acteur.)

 

Quand je vais au cinéma, je me pose sur mon siège et j’oublie Fabien. Je m’identifie au héros, je vis ses émotions, je suis transporté (quand le film est bon).

Au générique au fin, la transe d’identification se termine et je reviens à ma vie, : “Déjà 2 heures ! Waow c’était génial !”

L’identification est une transe hypnotique que nous vivons tous et pas seulement quand nous allons au cinéma.

 

Certaines personnes s’identifient tellement à leur métier qu’elles perdent le sens de la vie à la retraite, se laissant mourir doucement.

D’autres s’identifient à leur rôle de parent au point qu’elles ont tendance à s’oublier en tant que personne (surtout certains types de l’ennéagramme).

Bref, l’identification est omniprésente dans nos vies et dans l’ennéagramme elle prend une saveur toute particulière.


Avant de montrer à quel point elle est primordiale dans un processus de développement personnel ou spirituel, clarifions un instant :

Qu’est-ce que l’identification en ennéagramme ?

L’identification fait partie des transes hypnotiques, tout comme la dissociation, l’hallucination, la confusion ou encore les suggestions.

 

Pour en comprendre le sens, faisons un peu d’étymologie.

Transe vient du latin “transeo” : aller à travers.

Hypnose vient du grec “hypnos” : sommeil.

Identification vient du latin “idem” : le même.

Une transe hypnotique d’identification est donc un état où la conscience est en sommeil, où sujet et objet se confondent en une même entité.

 

Cet amalgame “sujet = objet” crée une confusion où l’individu se perd dans l’objet de son observation, il est identique à celui-ci et n’est plus en contact avec la réalité telle qu’elle est.

(le plus gros danger est de ne jamais le réaliser)

 

Il est en contact avec la portion de la réalité qu’il sélectionne et avec laquelle il s’identifie : son rôle social, son métier, ses émotions, ses objectifs…

Cet état d’hypnose est totalement inconscient la plupart du temps, à moins d’un travail répété de conscientisation et de présence à soi.

“D’accord Fabien, c’est super tout ça, mais quel rapport avec l’ennéagramme ?”

J’y viens !

L'identification, point de départ de l'ennéagramme

L’identification décrite ci-dessus (identification au métier, au rôle de parent…) représente la face émergée de l’iceberg.

 

Dans l’ennéagramme, il y a dessous une identification beaucoup plus forte et encore plus inconsciente.

 

Rappelons que l’ennéagramme est une figure à 9 points qui définit 9 types de personnalité, 9 ennéatypes qui ont leur centre préféré, leur vision du monde, leur compulsion, leur passion, leur fixation, leur peur de base, leur désir de base…

 

A la racine de l’ego de chaque ennéatype il y a une transe hypnotique commune : la fameuse identification.

 

Concrètement, qu’est-ce que ça veut dire ?

Dans l’ego de mon type, je suis PERSUADÉ que “MOI = mon centre préféré”.

Faisons le tour de chaque type de personnalité de l’ennéagramme pour comprendre :

Si je m’identifie à mon centre instinctif utilisé vers l’intérieur, je suis de type 1 et je crois à l’équation “je suis le contrôle que j’ai sur moi.”

Si je m’identifie à mon centre instinctif utilisé vers l’extérieur, je suis de type 8 et je crois à l’équation “je suis le contrôle que j’ai sur les autres.”

Si je m’identifie à mon centre instinctif utilisé vers l’extérieur et l’intérieur, je suis de type 9 et je crois à l’équation “je suis le non contrôle qui me permet de contrôler moi et les autres.”

Si je m’identifie à mon centre émotionnel utilisé vers l’intérieur, je suis de type 4 et je crois à l’équation “je suis mes émotions.”

Si je m’identifie à mon centre émotionnel utilisé vers l’extérieur, je suis de type 2 et je crois à l’équation “je suis les émotions des autres.”

Si je m’identifie à mon centre émotionnel utilisé vers l’intérieur et vers l’extérieur, je suis de type 3 et je crois à l’équation “je suis les émotions procurées par l’atteinte de mes objectifs valorisés socialement.”

Si je m’identifie à mon centre mental utilisé vers l’intérieur, je suis de type 7 et je crois à l’équation “je suis mes pensées et idées géniales.”

Si je m’identifie à mon centre mental utilisé vers l’extérieur, je suis de type 5 et je crois à l’équation “je suis la carte qui décrit le monde.”

Si je m’identifie à mon centre mental utilisé vers l’extérieur et l’intérieur, je suis de type 6 et je crois à l’équation “je suis le cadre idéologique qui me protège des dangers hors du cadre.”

 

Dans son ego, chaque type de l’ennéagramme s’identifie à son centre préféré qu’il utilise dans une direction spécifique, et il est aveugle à son identification : c’est tout le principe de l’hypnose.

 

Le film Matrix est une bonne entrée en matière pour appréhender les mécanismes de l’ennéagramme qui peuvent faire mal à la tête au début. (c’est d’ailleurs riche de symbolique)

On dit du type 3 qu’il est le champion de l’identification, car c’est son mécanisme de défense lui évitant d’être confronté à l’échec : il s’identifie à un avatar susceptible de gagner de la reconnaissance en cumulant les succès, les objectifs, valorisés socialement. Cela lui permet d’exister dans les yeux de l’autre.

En réalité, les 9 types de l’ennéagramme s’identifient à leur centre préféré, on est tous champions de l’identification, ET le type 3 encore plus (car c’est dans sa structure : l’identification est son mécanisme de défense).

 

Au plus l’individu est persuadé de cette équation, au plus il va manifester les mécanismes égotiques de son ennéatype (mécanisme de défense, fixation, passion).

A ce stade, peut-être que tu réalises la vaste supercherie que représente l’ego… 

En même temps, l’ego a une raison d’être et l’ennéagramme explique la genèse de la personnalité chez chaque type.

L'ego, une construction pour survivre

Nous croyons tellement à notre équation personnelle de l’ego “Je suis = mon centre préféré” que nous ne la remettons jamais en question.

Sauf quand on commence à prendre du recul et à voir ces mécanismes égotiques…

Avant d’en parler plus amplement, voyons à quel point l’identification à un ego est importante.

 

L’ego humain est né de la résistance au chaos, d’une tentative d’ordonner et structurer le chaos.

 

Le monde est trop complexe pour être appréhendé dans son intégralité et c’est pour cette raison qu’en naissant, l’enfant sacrifie une portion de la réalité (ce qu’on appelle la compulsion en ennéagramme).

Il se construit autour de cette compulsion et surutilise ainsi son centre préféré pour simplifier la réalité et y réagir.

 

Ainsi, l’ego est une stratégie de survie de mère Nature qui fonctionne puisqu’elle est réitérée génération après génération depuis Lucy.

 

L’ego n’est pas une création ayant pour but d’être spirituel ou épanoui.

L’intention première de l’ego, c’est survivre, et l’ennéagramme nous apprend qu’il y a 9 stratégies primaires, pour les 9 types de personnalité.

L’ego, c’est le masque de notre type de personnalité, le personnage auquel on joue (le persona était le masque dans la Grèce Antique).

L’identification de l’ennéatype à son centre préféré permet à la personne d’être aveugle au chaos, à la complexité du monde dans lequel elle vit pour se préserver.

 

Cette identification est très pratique car l’ego est un filtre qui permet d’économiser énormément d’énergie et permet de penser le monde de façon unidimensionnelle (le bien/le mal, les gentils/les méchants, tout ça tout ça…)

Malheureusement pour notre personnalité, le chaos est inévitable car il est l’expression même de la vie.

Tout système vivant tend vers le chaos, c’est le principe d’entropie.

(y’a qu’à regarder ta cuisine !)

C’est ainsi que notre ego voit les limites de son fonctionnement dès qu’il est exposé au chaos.

Voici le constat : l’ego est une structure née d’une tentative d’ordonner le chaos et qui, confrontée à trop de chaos, ne peut plus le gérer.

 

Par exemple, l’ego du type 7 de l’ennéagramme va voir ses limites dans l’évitement de la souffrance s’il fait face au meurtre de toute sa famille (ou simplement la maladie d’un proche, ou sa propre maladie).

À force d’esquiver la souffrance, le type 7 s’enfonce de plus en plus dans ses mécanismes égotiques pour se protéger… Tout comme il peut avoir un déclic qui lui fait réaliser cette “portion de réalité” qu’il sacrifie depuis toujours (la compulsion)

Comme si on était livré à la naissance avec un dispositif suffisant pour survivre (l’ego de notre ennéatype) et que, si on le désire, on peut réaliser la limite de notre type et aller plus loin, en réintégrant la compulsion et en laissant se déployer notre Essence.

En effet, travailler avec l’ennéagramme permet d’aller au-delà des automatismes de notre type de personnalité et, peut-être un jour, au-delà de l’identification à notre centre préféré.

La désidentification de notre type de l'ennéagramme, un effort coûteux

L'identification, c'est comme la gravité, ça revient !

La plupart des humains ne manifesteront jamais le besoin de sortir de leur transe d’identification car la structure égotique de leur type de personnalité suffit à organiser le chaos. 

 

 

Même imparfaitement, ça fait le job, quitter à bricoler un peu le réel. 

C’est notre tendance naturelle à la distorsion et à ne pas voir le monde tel qu’il est, mais tel que nous sommes.

 

Par contre, un degré trop élevé de chaos et on commence à voir la limite de l’ego (le déni ça marche un temps).

 

 

Quand on étudie chaque type de l’ennéagramme, on constate que le mécanisme de défense permet de rester dans le déni de la compulsion (le déni est d’ailleurs le nom du mécanisme de défense du type 8).

 

 

L’une des pistes de l’ennéagramme est le travail de désidentification à l’ego pour revenir à l’Unité fondamentale.

 

 

La désidentification est difficile car elle est (très) coûteuse en énergie.

Cela reviendrait à voir notre compulsion en face, ce que notre type de personnalité ne peut pas encaisser dans l’ego.

 

 

Les mécanismes hypnotiques permettent de simplifier la réalité et pour un organisme vivant ce n’est pas du luxe : appréhender le réel serait beaucoup trop coûteux en énergie.

 

(Merci aux couches les plus primaires de notre cerveau de simplifier automatiquement le réel car ça permet d’agir !)

 

Sortir des mécanismes de l’ego demande un effort conscient, à l’inverse de la tendance naturelle de notre type de personnalité qui est à l’image d’une pente glissante.

 

Cet effort conscient est soutenu par la vie qui nous envoie des pitchenettes (ou des gros uppercuts) pour nous aider à sortir de nos transes quotidiennes.

 

 

 

Que se passe-t-il après la désidentification au centre préféré ? 

Qu’y a-t-il derrière le masque ?

 

 

Derrière la désidentification de l’ego de l’ennéatype, il y a…

L’essence, oui.

 

Et derrière l’essence, il y a…

 

 

*roulement de tambours*

 

 

RIEN.

 

Absolument rien.

Le vide total.

Un vide plein de tout.

 

 

On l’a dit, l’ego est une création en vue d’organiser le chaos et ne repose sur rien de tangible.

 

C’est un ensemble d’histoires auxquelles on se raccroche.

 

 

Notre type personnalité crée du sens en distordant la réalité pour ne pas être confronté à sa compulsion.

 

 

Et c’est absolument OK, il n’y a pas de jugement, de bien ou de mal, c’est un fait.

 

Renoncer à cette histoire est un énorme effort (qu’il ne faut pas absolument faire, d’autant que l’effort n’est pas la ressource qui amène à l’intégration, c’est plutôt le courage).

 

 

Il y a tellement de bénéfices à croire à nos histoires personnelles.

Les transes de notre type de personnalité ne sont pas là par hasard.

 

Il n’y a aucune obligation à les faire sauter.

 

 

Comme la béquille, la transe d’identification nous aide à fonctionner plus ou moins pendant un certain temps.

 

Pour la plupart des gens, ça suffit toute leur vie.

Pour d’autres, non… Pas de bol, si tu me lis c’est peut-être que tu en fais partie 🙂

 

 

Au bout d’un moment l’ego montre ses limites et cause plus de désagréments que de bénéfices.

 

C’est alors que se fait sentir le besoin de se désidentifier de notre type et d’aller au-delà, pour gagner un peu de souplesse.

Se réveiller à ce qui est

Imaginaire ou réalité ? Qu'est-ce que ça change ?

Dans le développement personnel, l’ego est souvent connoté négativement.

L’ego représente le masque de notre type de personnalité, il correspond à la surutilisation de notre centre préféré, il n’est pas un ennemi à abattre.

 

Dans l’ennéagramme, on parle du couple ego/essence.

L’ego, c’est l’hypnose dans laquelle on s’identifie à notre centre préféré.

Dans l’ego, les 3 centres sont déséquilibrés : le centre préféré prend beaucoup trop de place et le centre réprimé est sacrifié. On fonctionne sur 2 centres (voire un seul, surtout pour les ennéatypes 3, 6 et 9 avec la corépression du centre préféré).

 

L’essence, c’est lorsqu’on est en contact avec nos 3 centres, beaucoup plus proche de la réalité telle qu’elle est.

Le centre réprimé est réintégré et la hiérarchie des centres apaisée.

 

Chaque type de personnalité a les caractéristiques de son ego et de son essence. 

Connaître l’ennéagramme permet de savoir précisément ce que ça donne en cas d’intégration et de désintégration. 

 

Faire sauter la transe d’identification à l’ego n’est pas une fin en soi.

Réaliser qu’on a été hypnotisé dans une des transes de notre type est déjà un bel exemple de lucidité (et l’ennéagramme aide pour ça) !

 

Avec l’entraînement, ça se fait de plus en plus vite, jusqu’à nous voir en temps réel.

Le rappel à soi est un grand classique de la méditation et de tous les courants spirituels.

Si je m’observe dans une transe, alors je ne suis déjà plus totalement dedans.

 

C’est ainsi qu’une présence à soi récurrente permet de constater dans quel état on se situe.

A mon sens, les humains ont plus besoin de déshypnose que d’hypnose.

L’hypnose est déjà un état quotidien dans lequel nous sommes inconscient de nous-mêmes (cf l’étymologie du mot).

 

Certains voudraient résoudre leur problème avec plus d’hypnose, autrement dit “faire plus de la même chose”, ce qui provoque “plus de dysfonctionnement” pour faire écho à Paul Watzlawick.

 

Dès qu’on questionne le présupposé derrière “j’ai tel problème”, on constate qu’il y a systématiquement une transe d’identification à l’ego, donc qu’une vraie solution durable ne se situe pas dans une technique, aussi efficace soit-elle.

 

L’ennéagramme nous permet de comprendre que quand nous voulons par exemple “perdre du poids”, “mieux s’organiser”, “être plus confiant”… Il s’agit d’un fantasme égotique de vouloir être autre chose que ce qu’on est.

 

On peut jouer à ça si on le désire, mais quand on creuse un peu, on voit que c’est vain. (et ce n’est toujours pas bien ou mal, pour ceux qui suivent !)

Comment identifier l'identification ?

Evidemment ce n’est pas en faisait un test sur internet qu’on en apprend sur notre profil de personnalité. 

Un test d’ennéagramme, si pertinent soit-il, ne peut pas te permettre de voir en dehors des mécanismes de ton type de personnalité, puisque tu es dedans très souvent. 


Alors comment repérer le mécanisme d’identification ? 


Paradoxalement c’est trivial et difficile en même temps : les réactions de résistance, les réactions de défense, dénotent une zone de tension chez toi.

 

Il suffit de penser aux voyants du tableau de bord qui indiquent que quelque chose ne tourne pas rond dans la voiture.

 

Les zones de tension (psychiques, émotionnelles, physiques) peuvent indiquer que l’ego a été activé (avec le mécanisme de défense, la passion, la fixation).


Être présent aux zones de tension chez toi, c’est ce qui va le plus t’aider à voir la transe d’identification.

 

Pour un type 1, ça peut se manifester quand il est fatigué, malade et qu’il ne peut pas “faire autant qu’il le veut”, en clair quand il commence à perdre le contrôle sur lui.

Pour le type 2, ça peut se manifester quand quelqu’un n’accepte pas son aide ou ses conseils, voire qui les rejette complètement.

Pour un type 3, ça peut se manifester quand il est face à l’ennui, quand un projet n’avance pas comme il l’aimerait voire qui foire complètement.

Pour un type 8, ça peut se manifester quand il perd le contrôle sur les autres et que quelqu’un ne fait pas du tout ce qu’il voudrait.

Pour un type 9, ça peut se manifester quand on lui rentre dedans, qu’on lui force à faire quelque chose.


Chaque type de l’ennéagramme a ses zones de tensions propres.

Développer cette présence à toi-même DOIT s’accompagner d’un travail subtil : faire grandir cet espace d’accueil inconditionnel en toi pour t’aimer quoi que tu vives.


Parce que s’observer peut être récupéré par ton juge intérieur pour te critiquer encore plus sévèrement. 

 

C’est là-dessus que je t’invite à la plus grande vigilance et à un maximum de douceur envers toi-même.

Prends ton temps, tout cela n’est pas si sérieux.

Travailler avec l’ennéagramme demande de la patience, du courage, pour te voir tel que tu es.


Cet article a commencé par Jim Carrey, il finit par Jim Carey : 


“J’ai toujours cru que j’étais un mec qui expérimentait l’univers jusqu’à ce que je réalise que j’étais l’univers qui expérimentait un mec.” 

 

Pour aller plus loin, identifier tes mécanismes égotiques, préciser ton ennéatype, tu peux réserver un bilan de personnalité.

Lexique

L’ennéagramme étant rempli de jargon, clarifions quelques termes.

 

Ennéagramme : la figure à 9 points qui modélise les 9 types de personnalité.

Ennéatype : le profil de personnalité de l’ennégramme. Il y a 9 types.

Centre préféré : c’est le centre surutilisé par chaque type.

Transe hypnotique d’identification : état de conscience où le sujet se confond avec l’objet.

Compulsion : partie du réel que l’ego de l’ennéatype ne peut pas traiter.

Passion : ce que l’ennéatype ressent dans le centre émotionnel (dans l’ego).

Fixation : ce qui obsède l’ennéatype dans le centre mental (dans l’ego).

Ego : ensemble de transes hypnotiques auxquelles la personne s’identifie, qui se construit autour de la compulsion.

Essence : être humain en contact avec ses 3 centres (mental, émotionnel, instinctif).

Les 3 centres d’intelligence en ennéagramme : la clé

Les 3 centres de l’ennéagramme fonctionnent très différemment ! 

 

Illustrons les 3 centres de l’ennéagramme :

– Waoooow ! C’est tellement émouvant ce paysage pastel, avec les ombres des arbres, le contraste avec le ciel… Ca me touche…

 

– Qu’est-ce que tu racontes ? Tu sais que ces couleurs sont juste la résultante du spectre de la lumière selon l’inclinaison du soleil. D’ailleurs le ciel n’est pas bleu, c’est ton œil qui le voit comme ça.

 

– Bon les gars, vous êtes gentils, mais bougez-vous un peu, qu’on avance, on a pas que ça à faire.

 

As-tu déjà vécu ou entendu ce genre de dialogue ?

 

Le dialogue de sourd est un grand classique du quotidien dans les relations interpersonnelles. 

 

Ces trois individus ne se comprennent pas, ils parlent un langage différent : l’un parle avec un filtre émotionnel sur le réel, l’autre lui répond avec un filtre mental, le dernier montre son filtre instinctif.

 

De là à créer une incompréhension voire une dispute, il n’y a qu’un pas.

 

Pourquoi de telles différences de fonctionnement ?

 

En ennéagramme, on parle souvent des 3 centres sans forcément bien comprendre de quoi il retourne.

 

Accorder tout un article à ce thème va vous permettre d’y voir plus clair et d’appréhender le modèle de l’ennéagramme avec beaucoup plus de finesse qu’en pensant direct à une catégorisation de 9 personnalités bourrées de clichés.

 

Grâce aux centres, tu vas comprendre exactement d’où viennent les 9 ennéatypes et comment ils fonctionnent.

Entrons un peu plus dans le monde mystérieux de cette figure aux 9 points.

On pourrait voir chaque centre comme étant un point qui concentre de l’énergie.

 

Cette concentration d’énergie a plusieurs rôles : 

– Percevoir et filtrer la réalité pour pouvoir la traiter

– Réagir à la réalité pour assurer la survie

 

 

Autrement dit, un centre perçoit le réel et le filtre au regard de son fonctionnement automatique afin d’y réagir.

 

Chaque centre est associé à une forme d’intelligence.

 

Chez l’être humain, un centre prédomine sur les autres dès la naissance.

 

Pourquoi ?

 

 

La réalité est trop complexe pour être traitée entièrement par un système nerveux. 

 

L’excès d’informations ferait griller un système nerveux qui n’a pas les ressources pour prendre le réel tel qu’il est.

Comme un coup de tonnerre qui ferait griller un circuit électrique par surtension : c’est trop pour le réseau domestique.

 

 

Alors un centre parmi les trois “prend le pouvoir” pour simplifier la réalité et l’amputer afin d’y réagir dans le seul but de survivre. 

 

Comme le fait un “leader naturel” dans n’importe quel groupe humain, il s’impose.

 

 

L’ordre naît du chaos.

 

Pour résumer : L’incapacité de traiter le chaos par notre psychisme implique la naissance d’un système de traitement de l’information (appelé “centre”) permettant de mettre de l’ordre en simplifiant la réalité. 

Les 3 centres d'intelligence

Dans l’ennéagramme on identifie 3 centres d’intelligence avec des fonctions bien distinctes : la pensée, l’émotion et l’instinct (ou l’action).

 

Les 3 sont nécessaires, différents et complémentaires.

 

Chaque centre filtre le réel différemment (d’où le dialogue de sourd qui a introduit cet article).

 

Il est capital de comprendre la notion de centre (et les autres fondamentaux de l’ennéagramme) avant de creuser les ennéatypes.

 

Le centre mental (noté CM pour la suite) :

– Crée des plans pour appréhender le futur (structurer des projets par exemple)

– Filtre et agence les informations pour créer une carte (du territoire) dans une volonté de compréhension

– Jongle avec les concepts

– Pèse le pour et le contre, les avantages et inconvénients avant une décision

 

Note : le CM n’a rien à voir avec l’intelligence ou le QI, ni au sens “j’ai un mental très actif avec beaucoup de pensées”, ni la rationalité ou l’esprit critique.

 

Le centre émotionnel (noté CE pour la suite):

– Vit au présent (l’émotion existe dans l’instant de façon très fugace)

– Apprécie la beauté et s’en émeut

– Est le siège d’émotions qui peuvent s’enchaîner sans cohérence 

– Entre en relation avec les autres et s’y adapte

 

Le centre instinctif (noté CI pour la suite) 

– Assure la survie en réagissant à l’environnement présent

– Puise dans l’expérience passée pour connaître ses capacités et aptitudes (si j’ai déjà parlé en public, je peux le refaire)

– Concrétise des projets dans le monde, par l’action

– Crée le mouvement, l’activité physique et relatif au rapport au corps.

– A un fonctionnement binaire : ON/OFF. Il n’y a pas de nuance : j’aime/je déteste.

 

 

Les 3 centres sont présents chez chacun d’entre nous et peuvent être utilisés tant vers l’intérieur que vers l’extérieur.

 

 

Par exemple, le CE utilisé vers l’intérieur permet de capter les émotions que je ressens tandis que le CE utilisé vers l’extérieur permet de capter les émotions de l’autre. 

 

Tous les ennéatypes possèdent le CM, le CE et le CI, mais pas dans les mêmes proportions.

 

Chaque centre peut être utilisé avec une certaine qualité et une certaine quantité.

 

(D’ailleurs, si tu désires mettre de la clarté sur tes centres ou ton ennéatype, tu peux avoir accès à un bilan de personnalité pour mieux te connaître.)

 

Alors, quel lien entre l’ennéagramme et ce concept de centre ?

La définition d'un ennéatype

Un ennéatype résulte d’un centre surutilisé dans une direction.

3 centres (mental, instinctif, émotionnel) et 3 directions (intérieur, extérieur, les deux) = 9 ennéatypes

A la racine de l’ego de chaque ennéatype il y a une transe hypnotique commune à chaque profil de personnalité  : l’identification.

 

L’identification, c’est confondre sujet et objet. Cet amalgame crée une confusion où l’individu se perd dans ce qu’il croit être.

 

Il est persuadé de l’équation “MOI = mon centre préféré”.

 

Au plus l’individu est persuadé de cette équation, au plus il va expérimenter les mécanismes égotiques de son ennéatype (mécanisme de défense, fixation, passion).

 

Et au plus il est emprisonné dans l’histoire qu’il se raconte.

 

Si je m’identifie à mon CI utilisé vers l’intérieur, je suis de type 1 et je crois à l’équation “je suis le contrôle que j’ai sur moi.”

 

Si je m’identifie à mon CI utilisé vers l’extérieur, je suis de type 8 et je crois à l’équation “je suis le contrôle que j’ai sur les autres.”

 

Si je m’identifie à mon CI utilisé vers l’extérieur et l’intérieur, je suis de type 9 et je crois à l’équation “je suis le non contrôle que j’ai sur moi et sur les autres.”

 

Si je m’identifie à mon CE utilisé vers l’intérieur, je suis de type 4 et je crois à l’équation “je suis mes émotions.”

 

Si je m’identifie à mon CE utilisé vers l’extérieur, je suis de type 2 et je crois à l’équation “je suis les émotions des autres.”

 

Si je m’identifie à mon CE utilisé vers l’intérieur et vers l’extérieur, je suis de type 3 et je crois à l’équation “je suis les émotions procurées par mes succès valorisés socialement.”

 

Si je m’identifie à mon CM utilisé vers l’intérieur, je suis de type 7 et je crois à l’équation “je suis mes pensées géniales.”

 

Si je m’identifie à mon CM utilisé vers l’extérieur, je suis de type 5 et je crois à l’équation “je suis ma carte qui décrit le monde.”

 

Si je m’identifie à mon CM utilisé vers l’extérieur et l’intérieur, je suis de type 6 et je crois à l’équation “je suis le cadre qui me protège des dangers extérieurs.”

 

 

Cette équation est une certitude, elle n’est jamais remise en question par l’ego.

Elle est tapie au plus profond de notre équation et c’est là-dessus que nous avons construit tout notre personnage.

 

 

Note : Pour les types 3, 6 et 9, du fait de l’usage bidirectionnel du centre préféré, ils sont plus compliqués à appréhender et à cerner.

Nous allons voir pourquoi un peu plus bas.

La hiérarchie des centres

Centre préféré, soutien et réprimé

Nous parlions du centre surutilisé et de l’identification à ce centre, problématique de chaque ennéatype.

En ennéagramme, ce centre s’appelle le centre préféré (noté CP pour la suite), car il est utilisé en mode automatique, tout le temps.

Il est stéroïdé, sur-développé, au détriment des autres, comme s’il leur pompait leur énergie.

En deuxième vient le centre de soutien (noté CS pour la suite), qui, comme son nom l’indique, vient soutenir le CP. 

Le CP est tyrannique et asservit le CS qui obéit sagement sans poser de question.

Il est une simple ressource pour le CP.

En bon dernier vient le centre réprimé (noté CR pour la suite).

 

C’est le centre que l’enfant a sacrifié entre 0 et 2 ans, donnant toute l’énergie au centre préféré afin de survivre.

Le CR est sacrifié, sous-utilisé, ce qui amène un déséquilibre dans la vie, créant un ego plus ou moins fonctionnel.

De fait, le CR est connoté négativement et on est très exigeant envers lui, on lâche très vite l’affaire.

Ca ne veut pas dire que l’individu ne sait pas utiliser son CR, simplement qu’il évite de le faire.

Ce fonctionnement ordonné est appelé hiérarchie des centres.

C’est une question de quantité, pas de qualité.

La hiérarchie des centres est une priorité d’utilisation des centres et n’est absolument pas corrélée à un bon ou un mauvais fonctionnement.

Dans cet exemple, on a la hiérarchie des centres suivante : émotionnel > mental > instinctif.

Quand cet individu est sous stress (face à sa compulsion, fatigué, sous pression…), le premier centre qui saute et devient “inutilisable” est le CR (ici l’instinctif). Puis le CS (ici le mental).

 

On peut le voir comme une réserve d’énergie. 
Cela fonctionne de la sorte sauf pour les 3, 6 et 9 (tu vas découvrir pourquoi dans quelques instants).

 

Note : un CM en premier (comme un type 7) n’est pas plus intelligent qu’un centre émotionnel (comme un type 2).

On peut avoir un CP mental, donc l’utiliser beaucoup en quantité, mais l’utiliser grossièrement (comme Mickael Youn a pu le faire) ou avec beaucoup plus de finesse (comme Jim Carey le prouve dans ses interviews).

 

Tout comme un centre émotionnel n’écoute pas forcément plus ses émotions qu’un centre instinctif. 

 

Nourrir chaque centre qualitativement est indépendant de la hiérarchie des centres.

Avant, on croyait que chaque énnatype avait la même hiérarchie des centres unique.

Depuis, certains auteurs ont découvert que c’était faux.

Les variantes Alpha et Mu : quel centre réprimes-tu ?

Dans les livres d’ennéagramme, tu verras parfois parler de variantes alpha et mu.

 

Pourquoi ces lettres grecques ? 

 

Bonne question.

 

Cela permet simplement de comprendre que pour chaque ennéatype, il existe deux variantes.

 

 

Récapitulons : Un ennéatype = un CP utilisé dans une direction.

(tu peux retrouver les 9 ennéatypes ici)

 

 

Comme l’ennéatype se définit par son CP, ça ne dit rien sur le CS et le CR.

 

Ainsi, chaque ennéatype peut réprimer l’un ou l’autre des centres (qui ne sont pas son préféré, forcément).

 

Le type 1 peut réprimer le mental (α) ou l’émotionnel (μ).

Le type 2 peut réprimer le mental (α) ou l’instinctif (μ).

Le type 3 peut réprimer le mental (α) ou l’instinctif (μ).

Le type 4 peut réprimer l’instinctif (α) ou le mental (μ).

Le type 5 peut réprimer l’instinctif (α) ou l’émotionnel (μ).

Le type 6 peut réprimer l’instinctif (α) ou l’émotionnel (μ).

Le type 7 peut réprimer l’émotionnel (α) ou l’instinctif (μ).

Le type 8 peut réprimer l’émotionnel (α) ou le mental (μ).

Le type 9 peut réprimer l’émotionnel (α) ou le mental (μ).

 

 

Ces variantes nous renseignent sur le sens de la flèche d’intégration ou de désintégration.

 

Ces concepts sont plus avancés et sont traités sur une autre page.

Les ennéatypes du triangle : les OVNI de l'ennéagramme

Les ennéatypes 3, 6 et 9 ont la particularité de surutiliser leur CP dans les 2 directions : intérieur et extérieur.

 

 

Ceci étant très coûteux en ressources, le système montre vite ses limites.

 

Imagine la difficulté d’être ses propres émotions ET celles des autres ou d’être le contrôle sur l’intérieur ET sur l’extérieur…

 

De la même manière que le disjoncteur coupe le jus dans la maison pour protéger le système électrique en cas de surtension, un excès de stress fait sauter le centre préféré chez ces 3 ennéatypes, il devient alors réprimé (en gros, batterie vide).

 

On parle de corépression des centres : co-répression car au CR s’ajoute le CP qui bascule en répression.

 

 

Comment ça se passe ?

 

Pour un type 3 α (qui sacrifie le CM), un surstress (lié par exemple à l’échec) fait sauter le CM et également le CE qui devient réprimé à son tour. 

Le 3 α se retrouve alors avec un seul centre : le CI, qu’il surutilise.

 

C’est le 3 qui se fuit dans l’action, complètement coupé de ses émotions, qui cherche à tout prix à accomplir des projets et recevoir de la reconnaissance sans tenir compte des autres, sans réfléchir et sans savoir si ces projets sont réellement importants pour lui.

 

 

Le même mécanisme a lieu chez le 6 qui surutilise son CM dans les deux directions en temps normal. Mais dès que son “cadre” est en danger, son CM est en surcharge et devient sacrifié, amenant une incapacité à penser, un doute sur tout (ou au contraire un aveuglement dans ses croyances).

 

 

Idem pour le type 9 qui surutilise son CI dans les deux directions en temps normal. Dès qu’il y a potentiel conflit, son CI bascule, le 9 s’inhibe complètement et se narcotise.

 

 

Ce mécanisme de corépression du CP chez les ennéatypes du triangle fait qu’ils sont plus complexes à repérer et à typer, car dès qu’il y a stress, on voit surtout le centre de soutien !

 

 

Heureusement, grâce à l’ennéagramme, vous connaissez désormais ce mécanisme et vous comprendrez pourquoi certains profils changent de comportement selon le contexte.

 

Ce mécanisme est à l’origine de nombreux mauvais typages.

Centre et connaissance de soi

Que faire avec tout ça ?

Comment transformer cette connaissance concrètement ?

Voyons cela maintenant.

La problématique d’un individu dans sa vie quotidienne est liée à la transe d’identification avec son CP.

 

Autrement dit, il ne voit pas le reste, il ne conçoit pas la vie autrement.

Ayant survécu depuis nos premiers jours grâce à ce mécanisme, sans cette identification, nous avons peur de la dissolution, de ne pas exister.

En clair : “si je ne suis pas mon CP, qui suis-je ?”

Tout cela nous pilote dans l’inconscient et grâce à l’ennéagramme, ça peut passer dans la sphère du conscient, notamment en connaissant ces mécanismes et en développant le courage de s’observer tel que nous sommes.

Le premier travail avec l’ennéagramme peut déjà consister à constater à quel point on se suridentifie à notre CP.

Pour ma part, j’ai ainsi réalisé à quel point je me me faisais dépendre de la reconnaissance que je cherchais en réalisant des projets, en accumulant des succès, identifié à mon centre émotionnel.

Ce constat permet de se libérer de la tyrannie du CP et de nourrir les deux autres.

Attention à ne pas tomber dans l’écueil de partir en guerre contre ton centre préféré.

Le centre de soutien

En temps normal, sous l’emprise de l’ego, le CS est assujetti au centre préféré, comme tyrannisé par un patron très directif et contrôlant. Son énergie est donc pervertie et utilisée aux fins du CP.

 

Nous pouvons alors apprendre à nourrir notre CS pour lui-même, de façon tautologique.

 

Par exemple, avec le mental en soutien, je peux le nourrir par des réflexions, par des plans, en m’amusant avec des jeux de mots, en écrivant des histoires, en réfléchissant à des théories qui me stimulent… Au lieu de l’utiliser systématiquement pour planifier et réaliser des plans destinés à recevoir de la reconnaissance.

 

 

L’idée est de le considérer comme une finalité et non un moyen.

 

Tout comme on pourrait considérer un trajet en voiture comme une finalité, comme un moment de vie et non un simple temps pour aller au point B (ce qui amènerait un apaisement dans les bouchons par ailleurs).

Le centre réprimé

Il est le mal aimé de la bande : c’est celui que nous aimons le moins, comprenons le moins et dont nous évitons l’utilisation avec énormément d’habileté et d’astuce. 

En regardant attentivement, le CR contrôle silencieusement notre personnalité.

 

 

Nous pouvons constater le manque que crée son absence, tout comme on réalise la préciosité d’un proche une fois qu’il est décédé.

 

 

Si nous souhaitons nous réunifier (et procéder à l’individuation au sens de Jung), l’une de nos missions les plus importantes consiste à nourrir ce CR, de le solliciter là encore pour lui-même, indépendamment. Ca a pour effet de tempérer l’usage du CP.

 

Bref, le réintégrer dans notre être.

 

Le travail sur les centres, indépendamment de l’ennéatype, est déjà extrêmement précieux dans une optique d’intégration.

 

 

Œuvrer à “rééquilibrer” ses centres, c’est sortir de l’ornière, obsédé par notre CP qu’on a cru être du plus profond de notre psychisme.

C’est réaliser que nous sommes bien plus que notre ego, qu’il y a autre chose au-delà de l’ego : l’essence, je suis et le vide.

 

Ces thèmes sont abordés sur d’autres pages.

Quelques idées pour nourrir chaque centre

Tu manques d’idées ?

En voici quelques unes pour chaque centre (à faire passer par le filtre de ton ressenti !).

 

Pour nourrir le CM :

– Faire des plans sur l’avenir, structurer un agenda, concevoir des projets

– Réfléchir à des théories, laisser filer ses idées, voguer dans l’abstraction

– Débattre avec un raisonnement étayé, soutenu par des preuves

– Inventer des jeux de mots, des blagues, des histoires

– Jouer aux échecs, au jeu de go, au sudoku, à des jeux de stratégie

– Lire des livres de non fiction qui font cogiter, difficiles d’accès, profonds

 

 

Pour nourrir le CE :

– Echanger avec des humains, les écouter sans juger, s’intéresser 

– Se nourrir d’art (littérature, tableaux, pièce de théâtre, film…)

– Contempler la beauté de la nature

– Ecouter de la musique et se laisser porter

– Ressentir les émotions qui nous traversent et les vivre pleinement

– Exprimer ses émotions et écouter celles des autres

– Exprimer son art, quel que soit la forme (instrument, dessin, poésie, fiction…)

 

 

Pour nourrir le CI :

– Faire une routine régulière (matinale, nocturne…)

– Ecouter son corps, ses envies, ses sensations, en terme d’activité physique, d’alimentation, de repos

– Marcher, faire du sport, du yoga, du Qi Gong, de la musculation

– Pratiquer les arts martiaux ou un sport de combat

– Agir dans un projet important, poser des actions concrètes

– S’exprimer avec assertivité, poser ses limites, exprimer sa colère

– Alterner les phases d’activité et les phases de repos

Et les relations dans tout ça ?

Terminons par les relations interpersonnelles.

A force de surutiliser notre CP, nous en oublions que les autres fonctionnent différemment.

Ainsi obnubilé par notre propre mythe personnel, nous sommes déconnectés de l’autre (c’est l’un des risques de l’ennéagramme).

Toute ressemblance avec un président de type 3 serait fortuite !

 

Entrer en relation demande de créer suffisamment d’espace pour accueillir l’autre dans sa différence, pour embrasser son humanité.

 

Au plus il fonctionne différemment, au plus ça nous demande des ressources pour appréhender son fonctionnement.

 

En contrepartie, ça nous aide énormément à nourrir le centre avec lequel nous avons plus de difficulté.

 

Par exemple, côtoyer un individu qui préfère le CM peut considérablement nous aider à nourrir le nôtre, ce qui peut être une bonne idée si on le réprime.

 

Comme toujours en matière de relation, tout commence par le désir sincère de rencontrer l’autre, de s’intéresser et de l’écouter vraiment, en partant de sa réalité.

 

Les humains se comptent par milliards. Si certains sont si précieux à tes yeux, c’est car tu as pris le temps de nourrir et chérir une relation en investissant, du temps, de l’énergie, de l’amour.

 

 

Comme le rappelle brillamment St Exupéry dans le Petit Prince : « C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui rend ta rose importante. »

 

Pour aller plus loin, tu peux réserver un bilan de personnalité afin de faire un point sur ton ennéatype ou simplement aller plus profond dans ta connaissance de toi.

Fixation et contre-fixation en ennéagramme : les 9 idées fixes

 

“J’ai fait une fixette sur Vanessa.”

“Arrête de faire une fixation sur ce qui ne va pas.”

 

 

Ces expressions courantes nous parle des pensées obsédantes qui peuvent tourner en  boucle dans notre tête.

 

La fixation est un thème central dans l’ennéagramme, elle fait partie des mécanismes égotiques qui concernent tous les ennéatypes.

 

Et oui, même toi !

 

Repérer nos mécanismes avec bienveillance est probablement le plus sage et le plus humble des travaux possibles avec l’ennéagramme.

 

 

Il est tellement plus facile de regarder les autres, de se moquer et de les juger, de les étiqueter et de les essentialiser.

 

Rappelons que le premier usage de l’ennéagramme est sur toi-même !

 

Dans cet article, nous allons voir en détail ce qu’est la fixation en ennéagramme, la fixation de tous les ennéatypes et qu’en faire au sein une démarche de développement personnel.

 

Tu vas aussi découvrir la contre-fixation, un mécanisme égotique subtil et tout aussi important que la fixation qui peut induire en erreur sur ton typage (et c’est pour ça qu’un test de personnalité ne vaut pas grand chose).

Faisons un bref rappel.

Dans l’ennéagramme, chaque type de personnalité se construit sur la compulsion, qui se définit comme l’évitement d’un pan du réel par l’ego. 

Pensons à la tâche aveugle de la rétine qui fonctionne de la même façon.

Dans l’ennéagramme, chaque profil a sa tâche aveugle que le système psychique ne peut pas gérer. Par exemple : la colère, le conflit, l’échec, la souffrance.

Pour éviter d’y être confronté, l’ego met en œuvre le mécanisme de défense.

Le mécanisme de défense agit comme un emplâtre sur une jambe de bois qui permet de ne JAMAIS être exposé à la compulsion.

 

Gardons en tête que chaque ennéatype a peur de la dissolution de son ego, peur de ne pas exister.

C’est LE point de commun de tous les ennéatypes et c’est la raison d’être de ce fonctionnement égotique avec tous ces mécanismes.

 

Dans ces moments où l’ego est activé, la passion et la fixation sont présentes.

La passion et la fixation sont visibles par les autres très facilement (surtout quand ils sont formés à l’ennéagramme) et par nous-mêmes lorsque nous avons suffisamment de lucidité et de courage pour nous voir tels que nous sommes.

Après ce bref tour d’horizon, creusons dans notre thème du jour : la fixation.

Fixation et centre mental

 

Dans l’ennéagramme, la fixation est littéralement une idée fixe du centre mental.

 

En effet, là où la passion concerne le centre émotionnel et le sous-type le centre instinctif, la fixation concerne le centre mental.

 

La fixation au sens de l’ennéagramme est simplement une idée obsédante qui tourne automatiquement et inconsciemment dans la tête lorsqu’on est dans notre ego, activé par la compulsion.

 

 

Tu sais, comme cette chanson qui ne te sort pas de la tête ou ces répliques de film qui tournent en boucle.


Les 9 ennéatypes ont leur fixation spécifique.
Rappelons que pour être sûr de ton ennéatype, tu dois retrouver TOUS les mécanismes.

9 types de l'ennéagramme = 9 fixations

 

Pour le type 1, c’est le perfectionnisme. Cet ennéatype est obsédé par ce qu’il doit améliorer, qui n’est pas assez bien fait. Il dépense une énergie immense (issue de la formation réactionnelle) à faire du mieux possible et se met une pression considérable. Chaque détail compte, même si ça lui demande beaucoup plus de ressources. On pourrait résumer à “soit je fais impeccablement, soit je ne fais pas.” Attention : le perfectionnisme concerne ce qui est dans ses idéaux, il n’est pas forcément comme ça partout. Chaque profil de l’ennéagramme peut être perfectionniste, par contre pour le type 1 c’est son fonctionnement égotique automatique.

 

Pour le type 2, c’est la flatterie. Cet ennéatype crée du lien à tout prix avec les autres et pense constamment à ce qu’il pourrait dire de bien. Il n’est pas avare de compliment, il fait part de ses considérations positives, quitte à les exagérer, afin de recevoir de la reconnaissance en retour. Toute l’attention est sur son interlocuteur, il veut que l’autre se sente bien (et redevable, tant qu’à faire).
Pour cette raison, l’ennéatype 2 a du mal à rester seul.

 

Pour le type 3, c’est la vanité. Il est obnubilé par tout ce qu’il peut mettre en avant pour augmenter sa valeur perçue afin de recevoir de la reconnaissance. Grâce à son mécanisme de défense d’identification, il met en avant ce qui l’arrange (et dissimule le reste). Avec ce fonctionnement, il joue un personnage sans s’en rendre compte et se ment à lui-même, se coupant de ses émotions et montrant un avatar fade qui court après des projets ne correspondant pas forcément à ses aspirations profondes. 

La vanité est ainsi double : le type 3 est vaniteux au sujet de choses vaines. Pour cette raison, l’ennéatype 3 peut être vu comme quelqu’un de superficiel. 

 

Pour le type 4, c’est la mélancolie. Comme ses émotions changent tout le temps, l’ennéatype ne sait pas qui est il est. Cette quête perpétuelle d’identité le rend mélancolique et nourrit son impression d’être différent. Même dans ses moments d’extase, le type 4 ressent toujours un fond de mélancolie, palpable par quiconque ayant un minimum de présence et de finesse d’observation. 

Là où l’ennéatype 2 trouve un semblant d’identité dans l’aide apportée aux autres et l’ennéatype 3 dans ses réussites, l’ennéatype 4 garde un gros point d’interrogation en guise de réponse (forcément, quand tu t’identifies à quelque chose d’aussi changeant que les émotions…)

 

Pour le type 5, c’est le détachement. L’ennéatype 5 se détache de la réalité et part dans sa tête, il devient un centre mental sur pattes qui observe le monde depuis sa tour d’ivoire et s’implique peu dans la réalité. Cela contribue à la vision asocial que les autres ont du type 5. Ce fonctionnement permet au profil 5 de se couper de ses émotions quand elles n’arrivent pas au bon moment.

 

Pour le type 6, c’est le doute. Comme le type 6 est dirigé par la peur, la crainte de dévier de son cadre (dont il s’efforce de rester loyal), il doute de tout, tout le temps : de lui, du cadre, des gens dans le cadre, des gens hors du cadre. Toutes ses interrogations fait qu’il n’est jamais sûr de rien, il a un mal fou à croire, à faire confiance. Pour ces raisons, le 6 est souvent perçu comme le pessimiste de service qui critique, “débunke”, tout ce qui passe. A cause de son mécanisme de défense de projection, il n’est pas conscient de son fonctionnement…

 

Pour le type 7, c’est la planification/futurisation. Le type 7 est obsédé par ce qui pourrait se passer de génial dans le futur. Il crée ainsi ses propres fantasmes où il jouit mentalement et où il peut se réfugier dès lors que la réalité devient trop désagréable.

C’est pour ça qu’on dit de l’ennéatype 7 qu’il est celui qui vit le plus dans le futur de tout l’ennéagramme.

 

Pour le type 8, c’est la vengeance. L’ennéatype 8 est obsédé par ce qu’il pourrait faire subir aux personnes qui l’ont trahi, qui lui ont manqué de respect. Il va donc ruminer quand et comment il pourra se venger de ces malotrus, même si ça prend des années. Pour ça, il se rappelle extrêmement bien des détails de ce qui a été dit et fait, afin de le ressortir avec précision le moment donné. Quand il a quelque chose à dire, il le fait savoir, c’est LE profil le plus brut de décoffrage de l’ennéagramme.

 

Pour le type 9, c’est l’oubli de soi. L’ennéatype prend en compte les points de vue d’autrui, afin de rechercher l’unanimité et l’harmonie. Du fait de sa compulsion de narcotisation et d’anesthésie, il oublie soigneusement de considérer son point de vue personnel, de toute façon il se connaît si peu qu’il ne sait pas vraiment ce qu’il pense. Avec l’oubli de soi, le 9 est peu présent à ce qu’il vit, il se coupe volontiers de son corps. Avec ce fonctionnement, on dit de l’ennéatype 9 que c’est celui qui se connaît le moins de tout l’ennéagramme, il peut passer sa vie à fuir ses besoins et ses émotions.

La contre-fixation, une fausse intégration ?

Dans certains courants de l’ennéagramme, tu n’entendras jamais parler de la contre-fixation, qui est un mécanisme provenant de l’ennéatype 2.

Sa fixation de flatterie est destinée à recevoir de l’amour et de la reconnaissance extérieure.

 

Si ça ne fonctionne pas, l’ennéatype 2 a une autre cartouche en réserve, sa contre-fixation de dédain.
Il fait mine d’ignorer et de dédaigner l’autre afin qu’il revienne à genoux, le suppliant de l’aider et de le pardonner d’avoir refusé son aide.

 

En arrière-plan il y a toujours la peur de ne pas être aimé.

 

En extrapolant ce mécanisme, certains experts de l’ennéagramme se sont rendus compte que chaque type avait une contre-fixation.

 

Tout comme la passion et la contre-passion, on peut observer ces mécanismes chez tout le monde.

 

Certains manifestent plus la fixation et d’autres plus la contre-fixation, chacun varie les plaisirs. Ce n’est pas tout noir ou tout blanc.

 

Généralement, on constate la contre-fixation quand la première ne fonctionne pas.

 

C’est une cartouche supplémentaire de l’ego pour ne pas vivre la compulsion, afin d’avoir toujours le pistolet chargé.

 

 

"Tu vois, dans ce monde, il y a 2 catégories de personnes, mon ami : ceux qui ont un pistolet et ceux qui creusent. Toi, tu creuses."

La contre-fixation permet d’amener beaucoup plus de nuances et de précision dans le modèle de l’ennéagramme. 
On pourrait ne pas comprendre pourquoi l’ennéatype 1 ne finit pas ses projets, lui qui est si perfectionniste, ou pourquoi l’ennéatype 6 qui doute habituellement de tout se met tout à coup à être certain de lui.

 

L’ennéagramme n’est pas QUE 9 profils de personnalité. Il s’agit de 9 grandes familles avec beaucoup de variabilité au sein des ennéatypes.

 

Au cours de sa vie, un individu reste de même ennéatype, mais développe de la finesse : avec les ailes, avec l’intégration/la désintégration, avec la réintégration du centre réprimé…

Pour ces raisons, même avec un test très poussé, tu auras énormément de mal à te trouver, d’où l’importance d’un coach ou d’une formation.

Voyons les 9 contre-fixations de l’ennéagramme :

Pour le type 1, c’est l’inachèvement. Au lieu d’être bloqué dans le perfectionnisme, il arrête précocement ses projets et procrastine pour éviter d’être confronté à l’imperfection de ces dernier (et donc la peur de la critique). Comme ça, plus de problème de finition !


Pour le type 2, c’est le dédain. Si sa flatterie n’a pas fonctionné et qu’il n’a pas reçu de reconnaissance, il ignore et snobe complètement la personne responsable, même s’il espère que l’autre reviendra à 4 pattes en implorant son pardon. 


Pour le type 3, c’est l’abaissement. S’il n’arrive pas à augmenter sa valeur perçue grâce à la vanité (en parlant de lui et en chantant ses louanges), il le fait en abaissant les autres, en pointant ce qui ne va pas chez eux. Malin le lynx !


Pour le type 4, c’est la platitude. Au lieu se voir comme quelqu’un d’exceptionnellement différent que personne ne peut comprendre, l’ennéatype 4 se voit comme quelqu’un de plat, dont la vie est nulle et ennuyeuse, tel un encéphalogramme plat. Sa vie devient donc tellement nulle qu’il est le seul à vivre une vie aussi pourrie… Personne ne peut le comprendre.

Pour le type 5, c’est le paternalisme. Au lieu de se détacher, il envoie quelqu’un au casse-pipe d’autre que lui pour éviter de jouer sa peau. C’est le cliché de l’ennéatype 5 qui fait combattre les autres à sa place et observe, prend des notes, comme s’il faisait une expérience de laboratoire. (cf Palpatine dans Star Wars)

 

Pour le type 6, c’est l’aveuglement. Au lieu de douter de tout, il est aveuglé par ses certitudes et convictions, certain de son cadre (toujours loyal envers lui), n’y voyant aucune faille, aucune faiblesse. C’est l’ennéatype 6 qui tombe dans le fanatisme par excès de confiance et manque de jugement.

 

Pour le type 7, c’est l’improvisation. Au lieu de faire des plans sur la comète, et de vivre dans ses fantasmes, il ne planifie plus rien du tout et improvise sa vie au jour le jour, vivant chaque jour comme si c’était le dernier dans un “carpe diem” perpétuel.

 

Pour le type 8, c’est la velléité. Il intériorise sa vengeance, ne l’exprime ni ne la met en pratique. Garder tout pour lui le ronge de l’intérieur.

 

Pour le type 9, c’est le pharisaïsme. Au lieu de s’oublier complètement et se perdre dans les opinions des autres, l’ennéatype 9 déblatère des généralités consensuelles et sans intérêt sur la vie, il philosophe sur tout et rien et se perd dans les méandres d’une pensée impersonnelle.

La fixation de l'ennéagramme comme outil de connaissance de soi

La fixation en ennéagramme permet de comprendre que chaque ennéatype a son obsession : ça tourne en boucle dans sa tête de façon automatique.

 

Quand tu réalises que tu as cette idée fixe, tu peux être sûr que ton ego a été activé d’une façon ou d’une autre.

 

Que faire avec ça ?

 

Tout comme la passion, la fixation est l’un des mécanismes les plus simples à débusquer en ennéagramme.

 

C’est le mécanisme le plus proche de la surface, il nous permet de voir que notre ego prédomine par l’activation de la compulsion, donc que nous sommes en protection du pan du réel sacrifié.

 

Pour rester aveugle à notre évitement compulsif, toute la cascade égotique se met en route et nourrit notre modèle du monde.

 

Ainsi, ta seule mission avec l’ennéagramme (si tant est qu’il y en ait une), c’est d’observer la fixation ou la contre-fixation de ton type, et de te donner suffisamment d’amour et d’espace pour fonctionner autrement dès lors que tu la notifies.

 

 

Toute situation de vie du quotidien est une occasion à observer nos mécanismes.

 

Les films, séries, sont de belles occasions pour s’entraîner à voir les mécanismes de chaque type et à pratiquer concrètement l’ennéagramme.  

 

Tu peux aussi t’amuser à le voir chez les autres types, pour ta propre compréhension du monde et de l’ennéagramme.

 

Attention au jugement qui pourrait survenir, avec les 2000 ans de chrétienté derrière nous, l’image des 7 péchés capitaux, on a tôt fait de se fouetter. 

 

Il n’est pas question de vouloir être une bonne personne, laissons de côté ce délire de pureté dogmatique et toxique.

 

Sans présence, sans volonté de se voir tel qu’on est, l’ennéagramme n’a, à mon sens, aucune utilité. 

 

D’où l’intérêt d’avoir un miroir, sans quoi on peut passer notre vie à se fuir et à ne pas se voir tel qu’on est.

D’où le danger des tests de personnalité qui te donnent un ennéatype erroné et une vision parcellaire de l’ennéagramme (et d’où l’intérêt d’une formation ou un accompagnement).

 

Si tu souhaites un miroir pour mieux te connaître grâce à l’ennéagramme et voir tes angles morts, tu peux profiter d’un bilan de personnalité où on prendra le temps d’aller bien plus loin qu’un simple test sur internet.

 

Passion et contre-passion en ennéagramme : au-delà des 7 péchés capitaux

Colère, avarice, luxure, orgueil…

Depuis l’avènement des religions, l’humain a identifié 8 passions ou pensées tentatrices (et pas 9 comme dans l’ennéagramme)

Comme s’il y avait une force en nous qui nous attirait et nous faisait “dériver du chemin” (on sent la croyance sous-jacente d’un droit chemin).

L’image de cette pente glissante qui mène aux enfers est très empreinte dans l’inconscient collectif, avec le risque de tomber du côté du mauvais côté.

Dans l’ennéagramme, nous laissons de côté toute idéologie dualiste basée sur le bien et le mal.

Ce qui nous importe est de nous connaître tel et commencer par nous prendre où nous sommes pour être plus souverain de notre propre vie.

Les 9 passions de l’ennéagramme vont grandement nous éclairer.

Alors qu’est-ce que la passion en ennéagramme ?

Pourquoi 7 péchés capitaux, 8 logismoï et 9 passions ?

Quelles sont les 9 passions des 9 types ?

A quoi sert la passion dans une dynamique de connaissance de soi ?

Voyons cela ensemble et continuons à explorer la finesse de l’ennéagramme.

Evagrus, le padre de l'église chrétienne

 

Revenons 1600 ans en arrière.

 

Evagre le Pontique, père du désert, moine et théologien du 4ème siècle, formalise la pensée ascétique chrétienne.

 

Il mentionne dans son Traité pratique 8 logismoï (signifiant pensées tentatrices, entêtantes), ou 8 passions :

 

La gourmandise, la luxure, l’avarice, la tristesse, la colère, l’acédie, la vaine gloire et l’orgueil.

Ces 8 logismoï ont grandement inspiré l’ennéagramme.

 

 

On peut voir aussi l’inspiration des 7 péchés capitaux (capitaux au sens “à la tête” d’autres péchés), dont tout le monde a entendu parler : l’orgueil, l’avarice, la luxure, l’envie, la gourmandise, la colère et la paresse.

 

Tiens, un péché a disparu ?

 

Ah les coquins !

Où est passé la vaine gloire de Evagre le pontique ?

 

 

Thomas d’Aquin ou un pote à lui n’a pas dû considérer que c’était un péché… 

 

 

En ennéagramme, on considère 9 types de personnalité, donc 9 egos qui se construisent sur 9 compulsions.

 

 

Pour rappel, la compulsion d’un type est un élément du réel (tel que le conflit, la colère ou l’échec) que la personnalité est câblée pour ne PAS voir. 

 

Tout le psychisme d’un type se base sur l’évitement de ce pan du réel.

 

Il y a bien 9 “péchés” dans l’ennéagramme puisque c’est la pente glissante naturelle de chaque ennéatype, nous allons les voir en détail dans un instant.

C'est quoi la passion en ennéagramme ?

Nous parlions de péché capital, étiqueté de mauvais, diabolique, par l’église chrétienne.

N’est-ce pas un paradoxe puisque le “péché capital” n’est rien d’autre que la passion, à savoir ce que ressent chaque ennéatype dans son ego ?

Comme si nous étions tous mauvais par nature.

(toute ressemblance avec des doctrines ayant un idéal de purification et d’éradiquer le mal serait fortuite)

Le mot “passion” a connu un glissement sémantique avec les années.

Il peut désigner aujourd’hui le jet-ski, la couture ou l’esclavage d’enfants (ça fait toujours du bien d’élargir sa fenêtre d’Overton)

L’étymologie de passion vient du grec “pathos”, la souffrance.

Au sens de l’ennéagramme, on entend par passion ce qui se passe dans notre centre émotionnel (dans l’ego), là où la fixation concerne le centre mental (dans l’ego).

 

Le centre émotionnel est aussi le siège de la vertu (dans l’essence), tandis que le centre mental est le siège de l’idée supérieure (dans l’essence)

(Chaque type de personnalité a ses mécanismes spécifiques.)

Qu’est-ce que ça veut dire, concrètement ?

Quand la compulsion s’active, l’ego enclenche ses réactions automatiques et inconscientes pour ne pas être confronté au pan du réel sacrifié qu’il ne veut pas voir.

 

Pour ça, le mécanisme de défense s’active, ainsi que la passion et la fixation.

En ennéagramme, la passion est ce que nous observons chez quelqu’un dans son centre émotionnel quand il est activé par sa compulsion, simplement.

9 types de l'ennéagramme = 9 passions

L’ego a un fonctionnement automatique, il ne sert à rien de lui jeter la pierre ou de juger quelqu’un car il est parti dans sa pente égotique, c’est une inclination naturelle en situation, de stress, de fatigue… 

L’ennéagramme nous rappelle que nous sommes tous logés à la même enseigne !

 

 

Chaque ennéatype a sa passion :

 

Pour le type 1, c’est la colère. Quand le réel ne colle pas à ses idéaux, il ressent la colère tout en la réprimant aussitôt (car elle est aussi la compulsion du 1).

 

Pour le type 2, c’est l’orgueil. Il s’approprie les réussites d’autrui, il veut qu’on lui reconnaisse ce qu’il a fait pour nous. Paradoxal pour un ennéatype qui se veut altruiste et qui ne s’aime en général pas beaucoup.

 

Pour le type 3, c’est le mensonge, la tromperie. On parle de mensonge émotionnel, car, en s’identifiant à un idéal de soi, à un objectif, le 3 se ment à lui-même en permanence. Il se ment sur ce qu’il ressent et sur le visage qu’il montre au monde. C’est à rapprocher de la vaine gloire de Evagre le Pontique, car le 3 cherche à être quelqu’un de valeur par ses actes, ce qui est totalement vain.

Pour le type 4, c’est l’envie, la jalousie. Il se sent différent, dysfonctionnel. Il aimerait tellement être comme telle ou telle personne, qui a l’air tellement plus heureuse, tellement plus belle, tellement plus épanouie.

 

Pour le type 5, c’est l’avarice. On parle d’avarice de soi, de ses connaissances. C’est le 5 qui se met en retrait et donne peu de lui dans la relation. Il se dévoile à dose homéopathique et garde pour lui sa carte du monde.

 

Pour le type 6, c’est la peur, la lâcheté. Face au danger qu’il imagine, il fuit et fait preuve de couardise. On pourrait supposer que Evagre le Pontique était de type 6 puisque la peur et la lâcheté n’apparaissent pas dans les 8 logismoï alors que c’est la passion du 6 et que, comme par hasard, son mécanisme de défense est la projection, c’est-à-dire qu’il se croit vierge de toute ombre (puisqu’il la projette sur autrui).

 

Pour le type 7, c’est l’intempérance, la gloutonnerie. Pour éradiquer la souffrance, il veut jouir avec un maximum de plaisirs possibles et imaginables, jusqu’au trop plein. 

 

Pour le type 8, c’est l’excès, luxure. Pour montrer à quel point il existe, il est excessif sur tous les plans : dans ses paroles, dans son comportement, dans son envie de contrôle, avec la nourriture, le sexe…

 

Pour le type 9, c’est la paresse, l’acédie, l’indolence. On parle de paresse à se connaître, tant le 9 peut développer des trésors d’ingéniosité pour ne pas se connaître. Ce n’est pas forcément une paresse à l’action, même si ça peut correspondre à certains 9 qui collent parfaitement au cliché de celui qui se narcotise toute la journée sur des écrans, de la nourriture, des substances plus ou moins légales…

 

Ca ne veut pas dire que le type 1 ne peut pas faire preuve d’intémperance ou le type 3 ne fera pas d’excès.

Simplement, toute sa vie, un ennéatype vivra SA passion préférentielle dès lors que la compulsion s’activera.
(à moins d’un niveau d’intégration suffisant où les mécanismes égotiques de l’ennéatype deviennent caduques)

La contre-passion, une fausse intégration ?

Parler seulement de passion serait incomplet car certains types ne s’y reconnaissent pas.

Aujourd’hui, grâce à des travaux plus récents sur l’ennéagramme (en particulier en France grâce aux Chabreuil), on a découvert que la passion n’est pas le seul mécanisme possible du centre émotionnel lors de l’activation de la compulsion.

On peut aussi constater la contre-passion.

La contre-passion vient de la modélisation du type 6 dont on connaît 2 variantes : phobique et contre-phobique.

Le type 6 phobique fuit le danger, il est peureux et plutôt dans l’évitement : c’est la passion de peur et de lâcheté.

Le type 6 contre-phobique adopte la stratégie inverse : il voit le danger, il a peur mais il fonce dedans, se faisant croire qu’il est courageux. C’est la contre-passion de témérité où il cherche à se prouver à lui-même (et aux autres) qu’il n’a pas peur.

On est loin de la vertu de courage.

 

Pour chaque ennéatype, c’est le même principe.

La contre-passion est aussi un mécanisme qu’on peut observer dans le centre émotionnel.

Chez certaines personnes, nous observons plutôt la passion et chez d’autres la contre-passion. Les deux peuvent être visible chez la même personnalité, ça peut dépendre de la période de vie, du stress, du contexte, de son niveau d’intégration ou de désintégration…

  
La contre-passion, c’est en quelque sorte l’ego qui s’approprie l’intégration : elle n’en est qu’une pâle copie qui ne trompe que l’individu concerné…
 
Bien tenté !

 

Voyons les 9 contre-passions de l’ennéagramme :
 
Pour le type 1, c’est le renoncement : il (se) fait croire qu’il a renoncé à sa colère, à ses idéaux élevés. Il tombe dans une forme non jugement qui n’est pas réellement vécu puisqu’en fond, la colère est toujours là…
 
Pour le type 2, c’est l’effacement. Il continue d’aider les autres proactivement mais fait l’exact contraire de l’orgueil, en se mettant complètement entre parenthèses et en faisant passer le message que son aide ne vaut vraiment pas grand chose, alors qu’il crève d’envie de recevoir de la reconnaissance.
 
Pour le type 3, c’est la retenue. Au lieu de se mentir à lui-même et de jouer un personnage pour plaire, il se met au second plan et met l’autre en valeur. Il se ment encore plus à lui-même, car il crève d’envie d’être au premier plan et de recevoir l’approbation des autres.
 
Pour le type 4, c’est l’auto-suffisance. Il fait passer l’idée qu’il se suffit à lui-même, alors qu’il a secrètement envie d’être comme les autres.
 
Pour le type 5, c’est la prodigalité. Au lieu d’être avare de lui et d’informations, il va baratiner et faire de longs exposés en brassant du vent, en partageant des informations de faible valeur dont il sait que ça ne vaut rien. Au fond, il garde pour lui les informations vraiment précieuses, nourrissant encore l’avarice.
 
Pour le type 6, c’est la témérité. C’est le type 6 contre-phobique qui brave tous les dangers et montre à quel point il est puissant et courageux, alors qu’il est toujours lâche et peureux dans ses tripes. C’est très caractéristique chez le sous-type sexuel de l’ennéatype 6 : force/beauté.
 
Pour le type 7, c’est l’austérité. Au lieu d’accumuler les plaisirs et la jouissance, il cherche à transformer la souffrance en plaisir et veut prendre plaisir dans la restriction, la contrainte, les limites. On peut rencontrer plus fréquemment la contre-passion d’austérité chez le type 7 de sous-type social “idéalisme”.
 
Pour le type 8, c’est la circonspection. Il retient sa colère, se contient et semble mesuré. Or il n’en est rien, il est une cocotte minute sous pression, prête à exploser, tant il réprime son excès.
 
Pour le type 9, c’est l’hyper-activité. Il se narcotise à coup d’activités, par le travail, par l’apprentissage, par le développement personnel ou toute sorte d’activité qui continue, en fait, d’alimenter la paresse à se connaître.
 
 
Comme tu le constates, la contre-passion est un mécanisme très subtil qui, lorsqu’on ne le connaît pas, peut donner lieu à des incompréhensions et à une difficulté à identifier un type de l’ennéagramme.
 
Par exemple, voire un type 7 qui fait preuve de beaucoup de discipline, de rigueur, qui s’impose des limites et de l’ascèse… On pourrait douter du type 7 et penser à un type 1… Alors que c’est simplement sa contre-passion d’austérité qui s’exprime, puisqu’on peut observer tous les autres mécanismes de l’ennéatype 7.
 

Utiliser l'ennéagramme pour mieux se connaître

 

Passion et contre-passion sont des mécanismes fascinants qui concernent TOUS les types de personnalité de l’ennéagramme.

On peut les observer chez nous et chez les autres types, développant ainsi une lucidité sur nous et sur le monde.

 

Grâce à l’ennéagramme et avec le courage de nous voir tels que nous sommes, nous ne sommes plus dupes des mécanismes de notre ennéatype.

 

 

Le passion est le premier mécanisme que l’on peut apprendre à voir avec la fixation.

 

 

C’est le mécanisme le plus proche de la surface, il nous permet de voir que notre ego prédomine par l’activation de la compulsion, donc que nous sommes en protection du pan du réel sacrifié.

 

Pour rester aveugle à notre évitement compulsif, toute la cascade égotique se met en route et nourrit notre modèle du monde.

 

Ainsi, ta seule mission (si tant est qu’il y en ait une), c’est d’observer la passion ou la contre-passion de ton type, et de te donner suffisamment d’amour et d’espace pour fonctionner autrement dès lors que tu la notifies.

 

Toute situation de vie du quotidien est une occasion à observer nos mécanismes.

 

Les films, séries, sont de belles occasions pour s’entraîner à voir les mécanismes de chaque type et à pratiquer concrètement l’ennéagramme.

Tu peux aussi t’amuser à le voir chez les autres types, pour ta propre compréhension du monde et de l’ennéagramme.

 

Attention au jugement qui pourrait survenir, avec les 2000 ans de chrétienté derrière nous, l’image des 7 péchés capitaux, on a tôt fait de se fouetter. 

 

Il n’est pas question de vouloir être une bonne personne, laissons de côté ce délire de pureté dogmatique et toxique.

 

Sans présence, sans volonté de se voir tel qu’on est, l’ennéagramme n’a, à mon sens, aucune utilité.

 

D’où l’intérêt d’avoir un miroir.

 

Si tu souhaites un miroir pour mieux te connaître et voir tes angles morts, tu peux profiter d’un bilan de personnalité.