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Mieux se connaître

Type 8 en ennéagramme : le guide complet

Type 8 de l'ennéagramme : "Je suis le contrôle que j'ai sur le monde"

Généralités sur l'ennéatype 8

Je suis un instinctif extérieur donc “je suis le contrôle que j’exerce sur le monde”, à la différence de mes compères instinctifs, l’ennéatype 9 qui choisit le non contrôle et de l’ennéatype 1 qui se contrôle surtout lui-même.

Mon centre préféré est dirigé vers l’extérieur, tout comme l’ennéatype 2 (émotionnel) et l’ennéatype 5 (mental).

Il suffit de voir Dieudonné, Jean-Marie Le Pen, Donald Trump ou Gérard Depardieu pour se faire une idée du type 8 de l’ennéagramme.

(Évidemment tous ne sont pas comme ça, le 8 peut aussi se taire et écouter.)

Je crois que la puissance de l’action me permet de résoudre les problèmes le contrôle extérieur me permet de survivre dans un environnement que je considère dangereux. Attention à ne pas me confondre avec l’ennéatype 6, ce couard qui projette ses peurs dans des scénarios futurs.
Moi, je suis un instinctif, c’est le présent qui m’importe, je réagis à mon environnement immédiat pour sauver ma vie.

Dans ce monde dangereux, il faut montrer que je suis le plus fort pour dissuader car les faibles se font exterminer.

Mon profil de personnalité me pousse à être le chef, je suis un leader naturel, je peux faire preuve d’une grande autorité, voulant imposer mon sens de la justice.

Je suis facile à reconnaître tant je suis caractéristique : je suis bruyant, je suis franc (d’une franchise qui peut mettre mal à l’aise les autres), je n’ai pas peur de tenir tête aux gens puissants. 

En général les gens ont une opinion tranchée sur moi, on ne m’oublie pas : on m’aime ou on me déteste. Regarde mes compères Trump, Dieudonné, Lepen…

Je teste les gens pour savoir ce qu’ils ont dans les tripes (pour sentir leur instinct).

C’est ma façon à moi de les hiérarchiser pour savoir sur qui je peux compter ou non.

Il y a ceux qui réussissent le test et ceux qui le ratent. 

(je suis un centre instinctif donc c’est ON/OFF, je ne fais pas dans la nuance)

Si tu réussis mon test, je vais t’estimer et te retester régulièrement. Good job !

Si tu rates mon test et que tu l’assumes, je te prendrai sous son aile. Petite chose fragile.

Si tu rates mon test et que tu ne l’assumes pas, je te prends comme un ennemi. alors fais gaffe à tes arrières. Mauviette !

La colère du 8, omniprésente !

Équation de Base du type 8 : Le monde est une lutte et seuls les plus forts survivent

Je vois la vie comme peuplée d’ennemis qui peuvent me porter atteinte, hors de question de tourner le dos.

Je surestime le nombre de dangers et leur ampleur, je crois que la moindre de mes failles peut être retourné contre moi donc je vais m’assurer de les cacher.

Orientation du type 8 : Puissance et courage

Forcément en croyant que le danger est partout, je me dois d’être un guerrier puissant et courageux. On va tous les écraser !

THIS IS SPARTAAAAAAA !

Évitement compulsif du type 8 : Faiblesse

Toute forme de faiblesse doit être éliminée. D’ailleurs, dans mon système, la faiblesse n’existe pas. 

La moindre faille dans mon système va créer de la colère chez moi, et je ne vais pas m’en priver pour l’exprimer.
Cet évitement compulsif me fait repérer les faiblesses chez les autres et c’est mon test qui me permet de savoir qui est faible et qui ne l’est pas : 

Si tu es faible et que tu m’indiffères ou que tu es mon ennemi, je peux être extrêmement agressif.

Si tu es faible et que je t’aime, je vais te protéger coûte que coûte toute ma vie.

(Rappelle-toi, je ne fais pas dans la nuance.)

Mécanisme de défense du type 8 : Déni et dénégation

Je crois que tu n’as pas compris… La faiblesse n’existe PAS !!! Surtout chez moi.

Je peux nier quelque chose que j’ai dit, que j’ai fait, ou n’importe quel pan de la réalité extérieure qui me gêne dans la vie.

Je ferai usage de toute la mauvaise foi nécessaire pour ne pas être confronté à ma faiblesse. C’est le principe de mon mécanisme de défense.

Peur de base : être vulnérable

Si tu crois que je te vais parler de mes faiblesses et de ma vulnérabilité, tu rêves ! 

De toute façon, je n’ai aucune des deux…

Ça me demande d’être bien intégré pour oser parler d’une faiblesse et encore, seulement à quelques personnes que j’aime vraiment.

Désir de base : se protéger soi-même

Ben oui, as-tu oublié que le monde était une lutte ?

Si je ne me protège pas, qui le fera ?!

Méfie-toi de l’ennéatype 9, ce faux calme.

Méfie-toi aussi de l’ennéatype 1, ce colérique.

En fait méfie-toi de tous les humains, n’importe quel type de personnalité peut te planter un couteau par derrière quand t’as le dos tourné pour porter atteinte à ta vie.

Chacun dans l’ennéagramme peut être un traître pour ses propres raisons.

Fixation : Vengeance

Si tu me fais du mal, je suis contraint à une réaction forte et rapide.

Je préfère me venger de suite si possible, mais sinon j’attends tout le temps qu’il faudra jusqu’à ce que l’occasion se présente. Tu n’imagines pas tous les scénarios que j’ai dans ma tête pour te faire payer ton irrespect et ta mesquinerie…

Je ne risque pas de te louper la prochaine fois si tu me prends encore pour un con.

Idée supérieure : Altérité

Dans l’essence, je deviens capable de considérer l’autre comme un autre, et pas comme un poltron ou un danger potentiel. Je comprends que chacun peut commettre des erreurs et je deviens capable de tourner la page.

Je fais attention à ce que mes actions et mes paroles n’aient pas d’impact négatif sur les autres.

Passion : Excès

C’est pas que je suis excessif, j’aime profiter de tout en excès. Des femmes, de l’alcool, du pouvoir,… J’y peux rien si je suis un mâle alpha.

Tu ne risques pas de me louper tant je prends de la place !

Mais ce n’est pas du plaisir pour du plaisir comme l’ennéatype 7, ce guignol qui ne vit que pour la dopamine.

Ce n’est pas non plus pour être vu et admiré comme le ferait l’ennéatype 3, ce personnage théâtral…

Vertu : Simplicité

Dans mon essence, je deviens capable de simplicité, plus besoin d’en faire des tonnes pour montrer que j’existe. Je cesse d’être en guerre avec le monde.

Je sais doser et mesurer l’énergie que je mets dans l’action et j’évite les dégâts liés à mon excès.

Sous-types du type 8 :

Survie : Survie. Je cherche à contrôler tout ce qui se passe pour me protéger dans ce monde plein de dangers. Je me mêle de tout, je rentre dans la vie des gens de façon intrusive, je ne sais pas déléguer.

Social : Protection mutuelle. Je fais des alliances avec d’autres individus alpha comme moi pour se protéger les uns les autres.

Tête-à-tête : Possessivité. Je cherche à contrôler mon partenaire. Pour me dévoiler, l’autre doit s’être montré encore plus à poil que moi. Ma vulnérabilité coûte cher !

Ailes du type 8 : 7 et 9

Mes ailes me permettent de me prendre moins au sérieux.

L’aile du type 7 amène plus de réflexion et de vision long terme, d’auto-dérision. Par contre elle diminue ma tolérance à la frustration et me donne encore moins conscience de l’autre.

L’ail du type 9 amène plus de conscience de mon impact sur les autres, moins de colère. Par contre elle me donne encore moins d’introspection et un peu moins d’action.

Développement personnel pour le type 8

L’ennéagramme me permet de comprendre que je suis un leader naturel, que j’aime la puissance, la force, et que je peux ne même pas me rendre compte que je blesse les autres.

Plusieurs types de personnalité dans l’ennéagramme sont sensibles et ont du mal avec ma franchise, c’est le cas des types émotionnel : le type 2, le type 3 et le type 4.

J’ai besoin d’apprendre à ne pas dire tout ce que je pense sur gens, d’où l’idée supérieure d’altérité.

L’ennéagramme peut m’aider aussi à voir que j’ai mon sens de la justice et il ne s’agit pas que je l’impose partout.

J’ai un vrai travail à faire sur la vulnérabilité, comme le type 3. Lui parce qu’il joue un personnage et ne veut pas montrer ses échecs, moi parce que je ne veux pas montrer ma faiblesse.

Je peux être très protecteur des gens que j’aime, c’est un aspect important que je peux développer pour étendre ce soutien aux autres.

Je suis souvent détesté par une bonne partie des gens, tout comme je suis adoré.

À la différence du type 9 qui est souvent apprécié de la majorité tant il est cool… il est fade comme tout. 

Ca peut m’aider à tempérer mon discours et être moins extrême dans mes prises de position.

Communiquer avec l'ennéatype 8

Grâce à l’ennéagramme, tu peux comprendre que j’aime qu’on soit franc avec moi.

Montre-moi ton caractère, ton autorité, ce que tu as dans les tripes.

Si tu as quelque chose à me dire, ne tourne pas autour du pot.

Je suis capable d’encaisser, par contre ne me critique pas trop directement sinon je ferais du déni et je te renverrai la balle encore plus fort.

Œil pour œil, dent pour dent.

Mon type de personnalité n’est pas trop apprécié dans cette société trop lisse. 

Personnalités de type 8 :

Donald Trump, Jean-Luc Mélenchon, Dieudonné, Jean-Marie Lepen, Abbé Pierre, Nicolas Sarkozy, Jean-Marie Bigard, Pablo Picasso, Végéta (Dragon Ball Z), James Bond (à partir de Daniel Craig), Dark Vador, Sami Naceri, Gérard Depardieu, Batman, Vladimir Poutine, Nassim Taleb, Friedrich Nietzche, Jérémy Ferrari, Franck Ropers, Capitaine Haddock, Pank de HnO hypnose (voir son interview)

Le type 8 de l’ennéagramme est bien représenté dans les postes à pouvoir, en politique par exemple, au sommet d’une hiérarchie. Mais il n’y est pas pour les mêmes raisons que le type 3. Chaque profil de personnalité a ses raisons d’être là où il est.

Citations de type 8:

« Ce qui ne me tue pas me rend plus fort. » Nietzche

« Quand quelqu’un vous attaque, ripostez. Soyez brutal, soyez féroce. » Donald Trump

 

« Si vous souhaitez précipiter la mort de quelqu’un, trouvez-lui un médecin traitant. Je ne parle pas d’un mauvais médecin : donnez lui seulement les moyens de choisir son propre médecin. Peu importe lequel. C’est là l’unique manière d’assassiner quelqu’un sans enfreindre le domaine de la loi. » Nassim Taleb

Sommaire des ennéatypes :

Ennéagramme : les concepts de base indispensables

 

Bienvenue dans un nouveau monde, celui de l’ennéagramme, cette terra incognita dans laquelle il est facile de se perdre.

 

Pour t’aider à appréhender au mieux le modèle de l’ennéagramme, je vais jouer le rôle de ton guide.

 

Commençons par le commencement :

– D’où vient l’ennéagramme ?

– Quelle est l’éthique de l’ennéagramme essentielle à respecter pour éviter de faire n’importe quoi ?

– Que sont les centres ? La hiérarchie des centres ? L’ego ? L’essence ? L’intégration ?

 

 

Nous allons mettre de la lumière sur ce lexique propre à l’ennéagramme.

 

Ensemble, partons à la recherche de son origine, posons les principes du code d’éthique et décrivons les briques de base pour comprendre de quoi on parle.

 

 

Grâce à l’ennéagramme tu vas découvrir pourquoi et comment les humains ne voient pas la réalité mais leur perception de la réalité grâce à une invention fascinante : l’ego.

Toutes ces bases sont nécessaires pour comprendre la suite.

Prêt pour ce fabuleux voyage dans cette figure à 9 points ?

Origine de l'ennéagramme

L’ennéagramme, c’est un peu comme l’univers :

Personne ne sait vraiment d’où ça vient…

On a des hypothèses, des récits, que je vais synthétiser ici.

 

L’ennéagramme a de multiples origines et il serait vain de l’attribuer à une personne. 

Nous trouvons une première trace de l’ennéagramme, vers 1500 av JC, en Chaldée.

Avant d’être un outil de connaissance de soi, c’est une figure ésotérique mystérieuse.

 

De là, cela passe chez Platon, Plotin et, par lui, vers certains milieux du judaïsme.  

Aux IIIe et IVe siècles après JC, les Pères du désert recherchaient avec persévérance le calme des passions (apatheia), la paix du cœur (hesychia) et la contemplation du divin (theoria) jusqu’à la transformation en Dieu. 

Ils ont dressé la liste des passions qui détournent l’homme de Dieu : la gourmandise, la luxure, l’avarice, la tristesse, la colère, l’acédie, la vaine gloire et l’orgueil.

Pour les Pères du désert, une solide connaissance de soi amène la reconnaissance de sa passion dominante et à ce moment l’homme peut entreprendre le chemin de libération de l’ego. 

 

Pour Évagre le Pontique, les vices ou « pensées tentatrices » nous empêchent d’accueillir Dieu en nous et d’avoir le cœur en paix, dépourvu de passion.

 

Ainsi parle-t-il en termes proches de l’ennéagramme :

 “Je dois identifier en premier lieu le type auquel j’appartiens, afin de vaincre mon vice. Je dois observer où s’écoule le courant de mon énergie, et ce qui m’arrête et m’entrave. La source de ma principale faiblesse est également la source de mon don le plus remarquable. C’est au travers de mes passions les plus violentes que je puis me frayer un chemin vers mon talent le plus sûr ; alors, ma passion sera transformée et je pourrai porter les fruits que l’Esprit de Dieu m’a accordés en partage.”

 

Dans les débuts du christianisme, on trouve des traces de l’ennéagramme dans les Églises chrétiennes de Perse au IIe siècle” 

 

 

Georges Ivanovitch Gurdjieff fréquente dans son enfance un de ces monastères où les travaux d’Évagre se sont perpétués. Il est le premier à mentionner l’Ennéagramme en Occident, à Saint-Pétersbourg, en 1917.

Gurdjieff a été fortement critiqué pour les méthodes discutables qu’il utilisait.

Il lui arrivait de pousser certains de ses étudiants dans leurs retranchements pour amplifier leur passion dominante et leur faire remarquer combien ils réagissaient de façon automatique… Question éthique on repassera !

Dans les années 1960, un philosophe bolivien, Oscar Ichazo, a l’idée brillante d’associer la symbolique du diagramme aux axes passions/vertus des Pères du désert. Il ajoute ainsi aux sept « péchés capitaux » catholiques deux passions : le mensonge et la peur.

C’est ainsi que chaque « péché capital » correspond à un ennéatype, qui représente la passion de chaque profil.

 

Dans les années 1960, notamment à cause de la guerre du Vietnam, l’État de Californie accueille des pacifistes de tous genres. 

Parmi eux, de nombreux « chercheurs en humanité », médecins, psychiatres, psychologues, philosophes… Abraham Maslow, Gregory Bateson, Fritz Perls, Carl Rogers, Wilhelm Reich en font partie. 

Plusieurs courants se développent, parmi lesquels trois principaux : la psychologie humaniste, l’école de Palo Alto et la psychologie transpersonnelle. 

C’est sur ce terreau que l’ennéagramme va ressurgir ; c’est parce que les chercheurs de ces différentes écoles ont commencé à révolutionner le regard sur l’autre qu’est apparue, un jour, la nécessité d’un outil de connaissance de soi. 

L’ennéagramme est revenu au goût du jour parce qu’une révolution était en marche : un besoin impérieux de mieux comprendre la nature humaine et de retrouver l’Essence de l’être. 

Les trois principaux pionniers de l’Ennéagramme d’après-guerre – Oscar Ichazo, Claudio Naranjo et Helen Palmer – le considèrent d’abord comme un moyen d’élargir la conscience.

 

Ischazo, Palmer et Naranjo

Le médecin psychiatre Claudio Naranjo associe au développement du système certains concepts de la psychologie transpersonnelle.

Par ailleurs, il établit les correspondances entre les passions et les pathologies de la psychologie contemporaine, dans l’ordre de 1 à 9 : l’obsessionnel, l’hystérique, le type A, le dépressif, le schizoïde, le paranoïaque, le narcissique, le sociopathe et le passif agressif, dont la typologie est établie dans la « bible » de la psychiatrie moderne, le DSM.

Dans les années 1960, Helen Palmer crée un centre de développement de l’intuition, avec une certaine notoriété, plusieurs participants étant de hauts fonctionnaires du gouvernement. 

Elle répertorie 9 modes d’intuition différents. 

Quand sa route croise celle de l’Ennéagramme, elle constate avec surprise que les différents modes d’intuition sur lesquels elle travaille correspondent étroitement aux types de l’Ennéagramme. 

 

Helen associe l’Ennéagramme à ses recherches sur l’intuition, l’enrichissant de données plus subtiles permettant de mieux comprendre les 9 états du centre mental supérieur (l’idée supérieure).

En 1988, David Daniels, professeur en médecine spécialisé en psychologie clinique au département des sciences comportementales de l’université de Stanford, s’associe à Helen Palmer pour créer le programme de formation professionnelle à l’Ennéagramme. 

L’implication de David s’avère décisive dans la connaissance de celui-ci : non seulement Daniels est reconnu comme une personnalité éminente dans sa profession, mais il va s’arranger pour que le campus de Stanford héberge la première conférence internationale sur le sujet en 1994, qui réunit mille cinq cents participants provenant de vingt-sept pays. 

Grâce à lui, l’Ennéagramme gagne soudainement en légitimité et en crédibilité. 

Plus récemment, David Daniels s’est associé aux recherches du Dr Jack Killen sur les liens entre l’Ennéagramme et les neurosciences, qui semblent cautionner l’hypothèse des trois centres d’intelligence en les reliant aux trois émotions aversives de base : la colère, la peur et la détresse. 

De plus, ces recherches semblent établir que la prise de conscience de notre fonctionnement et nos automatismes sont des vecteurs de neuroplasticité.

Source : “Bible et ennéagramme”

Éthique de l'ennéagramme

L’ennéagramme est un outil vraiment puissant pour comprendre l’âme humaine.

Comme le disait ce grand philosophe, l’oncle de Peter Parker :

“Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités.”

 

 

L’ennéagramme donne une connaissance précise du fonctionnement psychique et émotionnel des humains, il donne donc un certain pouvoir. 

En soi c’est neutre, tout dépend l’usage. 

 

L’ennéagramme peut être utilisé pour construire des personnes de fictions pour un scénario, pour mieux se connaître soi-même, pour communiquer avec les autres, pour s’élever spirituellement, pour adapter son activité professionnelle à qui on est… Et aussi pour manipuler et appuyer sur les boutons de quelqu’un pour arriver à ses fins.

 

Comme le couteau peut servir à couper de la viande ou à planter son pire ennemi. 

L’outil ne détermine pas l’usage, c’est à celui qui tient l’outil de l’utiliser en conscience.

Respecter l’éthique de l’ennéagramme est primorial pour éviter les dérives et dangers les plus fréquents.

D’où l’importance de prendre le temps de VRAIMENT creuser le modèle et d’être OK avec la posture du débutant.

Quelques remarques importantes :

1/ Il est impossible de typer quelqu’un avec une absolue certitude. Mieux vaut laisser chaque personne se typer elle-même, éviter d’induire quoi que ce soit.

2/ L’ennéatype ne décrit pas entièrement l’individu. Il y a 800 millions de façons d’exprimer un ennéatype. L’histoire de chacun, l’éducation, la culture, rend unique chaque profil. Gardons-nous bien des généralités du genre “les types 1 sont comme ceci” ou “les types 5 sont comme cela”, d’où le fait que tu ne trouveras pas de nom correspondant aux numéros, ce que font beaucoup d’auteurs.

 

 

3/ Appliquer l’ennéagramme à soi-même avant de l’appliquer aux autres est un principe de base.

 

Le code d’éthique est primordial tant l’ennéagramme peut être mal utilisé, avec des conséquences pouvant être dramatiques !

Clarifions quelques principes

Les 3 centres

Il est monnaie courante de présenter l’être humain avec 3 fonctions : l’action (instinct), l’émotion et la pensée.

L’ennéagramme reconnaît ces 3 fonctions à travers 3 centres d’intelligence :

Le centre mental crée des représentations pour comprendre le réel, réaliser des projets, prendre une décisions ou juste pour le plaisir. Quelques caractéristiques :

– Modeler le futur

– Ordonner les informations pour créer une carte de la réalité

– Discerne avantage-inconvénient pour faire des choix

 

 

Le centre émotionnel crée un mouvement intérieur consécutif à une interaction avec nous-même, avec une personne ou avec notre environnement. L’émotion a un impact moteur, physiologique, comportemental, qui influence notre communication avec les autres. Quelques caractéristiques :

– Apprécier ce qui est beau

– Vivre au présent (l’émotion n’existe que dans l’instant)

– Entrer en relation avec autrui, s’y adapter en temps réel

 

Le centre instinctif assure la survie physique et psychique à travers l’action ou l’inaction (la fameuse inhibition comme réponse au stress). Cet instinct ne demande aucune émotion ou pensée pour agir. Quelques caractéristiques :

– Réagir à l’environnement présent.

– Concrétiser les projets dans le monde.

– Activité physique, mouvement, rapport au corps, incarné.

– Relié au passé car puise dans l’expérience vécue : “si j’ai déjà fait, je peux le refaire” 

– Fonctionnement binaire : je fais ou je fais pas, OUI/NON.

 

Attention :

1/ Les 3 centres sont d’importance égale, aucun n’est mieux ou moins bien.

2/ Les 3 centres sont à la fois dépendants et indépendants : ils interagissent en permanence. Quand ces centres divergent, ça peut générer un conflit interne à cause de friction. Par exemple je veux lancer un projet (centre mental) qui me met en joie (centre émotionnel), mais je n’arrive pas à le mettre en action (centre instinctif).

3/ Les 3 centres sont présents chez les 9 ennéatypes, dans différentes proportions.

 

Naissance de l'ennéatype

Quand le bébé naît, il n’est pas fini, il est dit néoténique. 

Dans un monde complexe où il lui est impossible de réagir par excès de chaos, le bébé va faire 2 choses :

1/ Surutiliser un des trois centres pour simplifier le réel.

2/ Sacrifier une partie de lui (l’un des centres) entre 0 et 2 ans. 

Ca lui donne un semblant de contrôle dans un monde complexe, ce qui est nécessaire à cause du stress généré par cet excès de stimuli. De fait, il colle une étiquette positive ou négative sur une partie de lui (son centre réprimé).

 

Ainsi, dans la vie de l’individu, il y aura une hiérarchie dans l’utilisation de ces centres.

C’est la surutilisation d’un des centres (et sa direction d’utilisation) qui va définir l’ennéatype.

La hiérarchie des centres

Nous valorisons tous un centre plus que les autres, nous le considérons comme meilleur, plus utile, plus efficace : c’est le centre préféré.

Nous l’utilisons automatiquement en permanence, avec excès.
(ça ne veut pas dire qu’on sait bien l’utiliser ou qu’il est qualitatif)

 

Vient ensuite le centre qui est assujetti au centre préféré : le centre de soutien.

Il est tributaire du centre préféré, comme esclavagisé.

 

Enfin, en bon dernier, vient le centre réprimé que l’enfant a sacrifié entre 0 et 2 ans (en général nous l’étiquetons négativement et l’utilisons à reculons).

 

 

Cet “ordre d’utilisation” est ce qu’on appelle la hiérarchie des centres.

Selon le centre préféré, l’ennéagramme définit trois grandes familles :

1/ Centre préféré instinctif : 8, 9 et 1.

2/ Centre préféré émotionnel : 2, 3 et 4.

3/ Centre préféré mental : 5, 6 et 7.

 

 

Direction d'utilisation du centre

Chacun des centres peut être utilisé vers l’intérieur ou vers l’extérieur : je peux vouloir agir pour moi ou bien sur les autres ; je peux m’intéresser à mes émotions ou à celles des autres ; je peux penser pour planifier ma vie ou pour comprendre le monde.

Là aussi il y a une préférence pour l’une des deux directions.

Il existe une troisième option : des personnes qui aimeraient avoir une balance entre l’utilisation intérieure et extérieure de leur centre préféré.

 

Malheureusement pour elles, l’équilibre permanent entre extérieur et intérieur est une utopie. Souvent, ils n’arrivent plus à conjuguer les 2 directions (à cause d’une surstimulation) et leur centre préféré s’éteint (comme un disjoncteur qui fait sauter le courant) et devient alors réprimé. Cette complexité concerne les ennéatypes du triangle : ennéatype 3ennéatype 6 et ennéatype 9 (ce qui peut les rendre plus difficile à identifier que les autres).


Pour résumer :

Si le centre préféré est utilisé vers l’extérieur, ça donne les ennéatypes 8 (instinctif extérieur), 2 (émotionnel extérieur) et 5 (mental extérieur).

Si le centre préféré est utilisé vers l’intérieur, ça donne les ennéatypes 1 (instinctif intérieur), 4 (émotionnel intérieur) et 7 (mental intérieur).

Si le centre préféré est dirigé dans les 2 directions, ça donnera les ennéatypes du triangle : le 9 (instinctif intérieur et extérieur), le 3 (émotionnel intérieur et extérieur) et le 6 (mental intérieur et extérieur)

 

L'ego

 

L’ego est très souvent un sujet de discussion dans le développement personnel.

 

Mais qu’est-ce que l’ego exactement ?

 

Un jeu de construction (pas seulement réservé aux enfants !).

 

 

 

Pour le définir simplement, l’ego est un personnage de fiction qui résulte d’un assemblage de mythes donc n’ayant pas d’existence réelle (en dehors de notre propre perception).

 

Ce personnage est tellement ancré en nous à un niveau inconscient que nous avons un “sentiment d’identité”, nous sommes dans ce qu’on appelle une “transe d’identification” c’est-à-dire que nous nous identifions à l’histoire que nous avons nous-mêmes créé !

 

Tout cela n’a aucune réalité tangible. L’ego ne peut pas être observé, mesuré ou analysé.

 

 

L’ego relève de l’hypnose la plus puissante que nous connaissons, il est très difficile de s’en détacher vraiment. D’ailleurs, est-ce vraiment utile de chercher à le faire ?

On pourrait vite arriver à une dérive du développement personnel du type “tuer l’ego”.

Ce qui peut avoir du sens, c’est prendre du recul sur ce fonctionnement égotique pour sortir de transe.

 

 

 

En ennéagramme, l’ego sacrifie un des centres, le centre réprimé. Il est un tabouret sur 2 pieds : ça peut tenir mais ça reste instable et névrotique.

 

De base, nous sommes plus souvent en contact avec notre ego, c’est lui que nous connaissons le mieux et que nous vivons au quotidien. 

Tout simplement car ça coûte moins d’énergie, il suffit de se laisser aller à nos travers.

 

 

Dans l’ego, nous sommes déconnectés du réel, nous faisons l’expérience de notre personnage.

 

C’est l’omniprésence de l’ego qui rend les relations plus difficiles, comme cela est expliqué sur l’article de la compatibilité entre ennéatypes.

L'essence

Dans l’essence, le centre réprimé est réintégré et l’être humain est en contact avec ses 3 centres. Il se libère alors de la hiérarchie des centres.

 

À moins d’un travail spécifique, nous sommes peu en contact avec notre essence et c’est pourquoi l’approche de l’ennéagramme commence par une cartographie précise de notre ego.

 

Une fois en contact avec notre Essence, nous sommes beaucoup plus en relation avec le réel.

De plus, nous lâchons du lest sur nos mécanismes égotiques, ils sont beaucoup moins visibles.

 

Intégration et désintégration

On peut imaginer ego et essence comme les deux extrêmes d’une réglette.

Quand l’ego prend de plus en plus de place du fait de nos mécanismes qui s’activent, l’ennéagramme parle de désintégration de l’ennéatype : c’est un cercle vicieux où l’ennéatype vit encore plus ses mécanismes égotiques, allant jusqu’à la pathologie.

Nous avons une zone tampon où nous restons dans une forme d’équilibre puis au-delà c’est la désintégration.

À l’inverse, quand l’Essence prend de plus en plus de place à force d’un travail sur soi, on parle d’intégration de l’ennéatype, l’être transcende ses mécanismes égotiques.

Ci-dessus il est question de l’intégration et la désintégration internes.

 

Il existe aussi l’intégration et la désintégration externes où nous allons retrouver les aspects de l’ego et de l’essence des ennéatypes auxquels on est lié (par le sens des flèches).

Ces sujets, plus complexes, seront abordés dans les pages spécifiques.

Intégration et désintégration sont des sujets clés lorsqu’on parle de développement personnel et de développement spirituel.

Et maintenant ?

 

Bravo d’être arrivé jusqu’ici ! Tu as désormais les bases pour creuser chaque ennéatype, c’est essentiel pour bien comprendre et pratiquer l’ennéagramme (pour que ça ne reste pas que théorique).

 

Continuons notre ennéavoyage en allant voir :

– Comment se définit un ennéatype ? Quelles sont ses caractéristiques ?

– Qui sont les 9 ennéatypes dans le détail ?

 

Tu peux aussi avoir envie d’approfondir l’ennéagramme.

 

Faire un bilan de personnalité

A l’aide de cet article, quand tu connaîtras les 9 ennéatypes tu pourras te trouver toi-même sans test ennéagramme.

L’observation de soi est complexe et sujette à de nombreux biais.

Le regard extérieur, en particulier celui d’un coach le plus neutre possible, peut apporter de l’eau à ton moulin.

Si tu le désires, tu peux réserver un bilan de personnalité.

La compatibilité dans l’ennéagramme : la vérité

Compatibilité ennéagrammeLa compatibilité en ennéagramme… Mythe ou réalité ? Y a-t-il des ennéatypes compatibles et d’autres pas ? Découvre la “vraie” réponse à cette question (ça va te surprendre) !

Quel type ennéagramme est le plus compatible avec tel autre type ?
Quel type ennéagramme est le moins compatible avec tel autre type ?

On aimerait avoir un mode d’emploi tout prêt pour savoir avec qui on est compatible et avec qui on ne l’est pas. 

Avoue que ce serait pratique !

Mauvaise nouvelle : Le type ennéagramme est peu pertinent pour prévoir avec qui tu vas bien t’entendre.

La bonne nouvelle : il existe une façon plus pertinente pour connaître ta compatibilité dans une relation…

Beaucoup de sites sur internet proposent des tableaux de compatibilité entre tous les types ennéagramme

Ce que j’ai vu m’a dépité, ça n’a aucune pertinence.

Exemples :

– Le type 1 et le type 3 sont censés bien s’entendre : j’ai vu le contraire dans ma vie tant de fois…

– Deux types 9 auraient tendance à ne pas être très compatibles : pourtant je connais des 9 qui s’entendent extrêmement bien.

 

Les tableaux de compatibilité en ennéagramme que tu peux voir sur internet sont aussi absurdes que les tests. 

Comment serait-il possible de prédire la compatibilité de 2 individus à partir de leurs types ennéagramme ?

 

Voici pourquoi c’est complètement absurde :

 

1/ Le type de personnalité de l’ennéagramme ne dit pas comment chacun l’exprime.

Ton type de personnalité est comme le David de Michel-Ange : il est un potentiel que tu sculptes toute ta vie. Il n’est jamais figé et toujours en mouvement.

Ca fait partie des principes de base à comprendre, d’où l’intérêt de la posture du débutant.

 

2/ Le type de personnalité ne renseigne pas le sous-type, ni l’aile dominante, ni la hiérarchie des centres.

Ainsi, un 3w4 sous-type social qui réprime le centre instinctif a d’énormes différences avec un 3w2 sous-type conservation qui réprime le centre mental.

L’ennéagramme étant un modèle poussé (tu peux passer des années à l’approfondir), on a tendance à vouloir le simplifier et ramener tout à 9 types clichés… C’est OK d’utiliser des archétypes, mais quand on fait ça, on ne fait pas de l’ennéagramme.

Or, toutes les finesses des types jouent un rôle non négligeable dans la relation, comme tu vas le découvrir dans un instant.

 

3/ Le type de personnalité de l’ennéagramme ne renseigne pas le niveau d’intégration ou de désintégration.

Savoir que quelqu’un est de type 2 ou de type 4 ne te renseigne en rien sur la relation que tu vas pouvoir entretenir avec lui.

Les types 7 ne sont pas plus agréables comme partenaire de vie que les types 6 ou les types 4. 

Le niveau d’intégration te renseigne beaucoup plus sur la personne que son type de personnalité.

 

4/ Le type de personnalité de l’ennéagramme ne renseigne pas sur le niveau de conscience.

Tous les types ont accès à tous les niveaux de conscience.

Qui se ressemble s’assemble et cela tend à se vérifier avec le niveau de conscience : des gens de milieux et de culture très différentes peuvent être en relation voire en couple, car leur niveau de conscience est proche.

 

5/ Le type de personnalité de l’ennéagramme ne dit rien de l’histoire, de la culture.

La culture peut jouer un grand rôle dans la compatibilité ou la non compatibilité entre des individus, tout comme l’histoire de la personne, sa famille, son enfance…

L’ennéatype ne nous renseigne pas sur tout cela.

Avec ces 4 éléments, comment peut-on croire sérieusement qu’il existe des types compatibles et des types non compatibles ?

Les types ennéagramme sont des potentiels que chacun sculpte à son image, un simple profil que chacun s’approprie.

 

Le risque est encore de mettre les gens dans des cases, de les limiter à leur profil, alors qu’ils sont bien plus que cela.

Tu peux bien t’entendre avec les 9 types, bonne nouvelle hein ? 🙂

 

Se baser sur le type ennéagramme de quelqu’un pour connaître ta compatibilité avec cette personne reviendrait à se baser sur l’aspect extérieur de ton corps pour prédire ton niveau d’études ou tes performances sportives : oui ça peut donner un indice, mais c’est tellement dérisoire qu’il y a plus de risques d’induire en erreur qu’autre chose.

Définitivement, il existe des couples heureux avec tous les types et des couples malheureux avec tous les types également.

Ce qui compte vraiment pour une relation saine : les 3 critères de compatibilité

Il y a 3 critères bien plus pertinents que les types ennéagramme pour savoir si tu vas bien t’entendre avec une personne. Quels sont ces 3 critères ?

1/ Le niveau d'intégration :

En ennéagramme, plus quelqu’un est désintégré, plus l’ego est présent, avec tous les mécanismes du type : compulsion, mécanisme de défense, passion, fixation. Ca fait partie des basiques à connaître.

Quand tu es en relation avec quelqu’un de très désintégré, quel que soit le type ennéagramme de cette personne, c’est compliqué à vivre.

Pour faire simple, tous les types bien désintégrés sont insupportables et “non compatibles” et tous les types bien intégrés sont agréables à vivre et “compatibles”.

Ca dépend bien de leur niveau d’intégration et pas de leur type…

Bien sûr, un type 8 désintégré est beaucoup plus rentre dedans et provocateur (par sa fixation de vengeance et sa passion d’excès) qu’un type 9 désintégré qui s’efface encore plus (par sa fixation d’oubli de soi et sa passion de paresse). Sauf que le 9 qui explose est extrêmement dangereux aussi…

Il te sera difficile de créer une relation épanouissante avec quelqu’un, quel que soit ton type ennéagramme ou le sien, s’il est/tu es en phase de désintégration, en proie aux mécanismes de l’ego…

En terme relationnel, il est plus nourrissant de t’entourer de personnes intégrées qui sont conscients de leur ego, de leurs mécanismes, de leur type… et qui “bossent” dessus, que de personnes en pleine désintégration.

C’est bien normal, plus tu t’intègres plus tu connais tes émotions et tes besoins, plus tu peux les exprimer et écouter les émotions et les besoins de l’autre.

La nature étant bien faite, ça s’attire naturellement.

Sans être parfaitement intégré moi-même (loin s’en faut), aujourd’hui je suis entouré de personnes relativement intégrées dans ma vie.

NB : Le sous-type joue un rôle non négligeable.

Un type blessé au niveau du sous-type conservation va avoir des problématiques permanentes autour de la nourriture, de l’argent, de la sécurité immédiate… 

Au plus un sous-type est blessé, au plus cela revient dans les discussions et parasite considérablement toutes les relations de la personne.

L’intégration d’un sous-type consiste à lâcher prise sur les problématiques de celui-ci et rend les relations plus pacifiques.

Quand tu vis avec quelqu’un qui a toujours peur de manquer de nourriture ou qui se met en colère si la voiture n’a pas toujours le plein d’essence… Ca part mal.

2/ Le niveau de conscience :

Un décalage de niveau de conscience est probablement LE facteur qui crée le plus de dissonance dans une relation.

Par niveau de conscience, j’entends par là niveau dans la spirale dynamique.

 

La compatibilité a ses limites quand il y a un grand écart en terme de niveau de conscience.

 

Si tu as une vision transrationnelle de la vie, capable de multiples points de vue, que tu es conscient de tes besoins et que tu les exprimes… Ca va être compliqué d’être en lien avec un partenaire qui a une vision prérationnelle, empêtrée dans le bien et le mal, qui n’est pas vraiment conscient de qui il est.

 

Rien n’est impossible, mais c’est compliqué pour se comprendre et communiquer de cœur à cœur.

 

Le niveau de conscience étant étroitement lié au niveau de complexité que tu es capable d’appréhender, s’il y a trop d’écart, l’un de deux va clairement s’ennuyer comme un rat mort dans la relation car certains besoins ne seront pas nourris.

3/ L'énergie dégagée :

Tu sais, cette énergie extrêmement attirante qui te fait naturellement aller vers une personne ? 

 

C’est quelque chose d’inexplicable qui compte beaucoup plus que le type ennéagramme, même si ça peut être lié.

 

 

Son énergie dépend énormément de son état d’esprit, de sa posture, de son mode de vie, de ses passions, de ses projets et même des 2 premiers points (niveau de conscience et niveau d’intégration)…

 

Quand tu as des atomes crochus avec quelqu’un, tu te fiches de son type ennéagramme pour savoir s’il y a oui ou non compatibilité selon un tableau créé par on ne sait qui.

 

Tu le sais parce que tu le sens. Point.

 

Ceci étant, le type ennéagramme est utile plus tard dans la relation comme nous allons le voir dans quelques instants.

La compatibilité amoureuse et l'ennéagramme

Là où le type ennéagramme est pertinent à connaître et à utiliser, c’est au sein même de la relation (il s’agit déjà de connaître le tien).

 

La compatibilité amoureuse n’a aucun rapport avec l’ennéagramme, c’est au-delà du type. Tous les types forment des couples, y compris les personnes de même profil.

 

Décides-tu qui t’attire et qui ne t’attire pas ?

Non car l’attirance est totalement inconsciente.

 

Les critères plus pertinents à regarder sont les 3 vus plus haut.

 

Au sein de la relation de couple, tu peux utiliser ton type ennéagramme et celui de ton amoureux/se.

 

En connaissant ton type, tu connais ta pente glissante, tu sais où tu galères, comment tu vas réagir et ça te permet de t’en rendre compte et ne pas foncer tête baissée dans tes mécanismes.

Ca te permettre de prévenir ton/ta partenaire sur ton fonctionnement automatique et inconscient, afin que ça ne le surprenne pas.

 

En connaissant le type de l’autre, tu connais sa pente glissante et tu sais exactement les mécanismes auxquels tu vas avoir à faire face.

 

Là où c’est intéressant, c’est qu’en connaissant les deux types dans la relation, tu connais le point de tension principal et cela va t’aider à l’anticiper et/ou à le gérer au mieux. 

 

 

C’est typiquement le genre de thème qui peut être appréhendé en formation.

Par exemple, dans un couple où l’homme est de type 5 (mental extérieur) et la femme de type 2 (émotionnel extérieur), la femme a tendance à deviner les émotions et les besoins de son partenaire (quitte à les inventer), avant même que lui en soit conscient.

 

Le type 5, qui chérit son intimité et n’aime pas voir son espace vital envahi, a tendance à se renfermer dans son monde, car il a du mal avec l’intrusion, un thème récurrent chez le 2 (par l’aide constante qu’il cherche à apporter).  

 

Dans ce couple type 5 – type 2, il serait intéressant que le type 5 livre ce qu’il ressent vraiment (et ainsi dépasser sa passion d’avarice où il ne parle pas de lui) et que le type 2 laisse la possibilité à l’autre d’avoir sa bulle pour vaquer à ses propres occupations (et ainsi nourrir son idée supérieure de liberté).

 

Dans leur pente glissante, s’ils ne font pas attention, leur point d’accroche va toujours être le même : le type 2 reproche au type 5 de ne pas être assez présent, pas assez démonstratif ni affectueux ; le type 5 reproche au type 2 d’être trop émotionnel, trop envahissant.

 

Quand tu connais ton type et le type de ton partenaire, cela vous donne la possibilité de sublimer ce point de tension et le transformer en quelque chose de constructif pour le couple.

 

Chaque type de personnalité de l’ennéagramme étant régi par ses mécanismes égotiques, ce qui compte réellement dans une relation est leur fréquence d’apparition.

 

Un type 2 qui serait en permanence dans son ego à étouffer ses besoins et à vouloir à tout prix prendre soin des autres, aura tendance à les envahir et il sera très difficile à vivre, quelle que soit l’ennéatype avec qui il sera en couple.  

 

À l’inverse, un type 2 plus souvent dans son essence qui a apaisé son ego, sera plus présent à lui-même et saura laisser les autres tranquilles, sans être en permanence sur leur dos à vouloir leur rendre service alors qu’ils n’ont rien demandé : son aide et son amour seront alors les bienvenus lorsque ce sera sollicité.

 

La communication en ennéagramme : comment améliorer tes relations

Pour améliorer tes relations avec les autres, il y a quelques pistes que tu peux creuser.

Avant de les détailler, sache qu’il n’est ni possible ni souhaitable d’être aimé de tout le monde (j’ai aimé y croire, j’ai testé… mais non).

Certains êtres humains sont faits pour être ensemble, d’autres pas, cela dépasse largement le cadre de cet article et de l’ennéagramme : tout est parfait tel que c’est.

 

Ne te force pas à entrer en lien avec quelqu’un avec qui ça ne colle pas. Tu le “sens” de toute façon. Si tu te forces, ça va créer des tensions, de la colère, de la peur… et ça part tôt ou tard en sucette.

 

Ceci étant dit, tu peux te rendre plus agréable avec n’importe qui avec ces 3 points :

1/ Identifier ton intention dans la relation.

La manière la plus constructive est de nourrir une intention de relation et non de résultat.

Considérer la relation comme une finalité et non comme un moyen d’atteindre un résultat est le plus souhaitable.

Si tu attends sans cesse quelque chose de l’autre, que tu as des projets implicites, que tu veux le contrôler,… les jeux de pouvoir vont s’enchaîner et ça va entacher la qualité du lien.

Tant que tu gardes une intention bienveillante à l’égard de l’autre, ça a toutes les chances de bien se passer (même si ça ne dépend pas que de toi).

 

2/ Apaiser ton ego.

Pour minimiser les accrocs dans une relation, tu peux commencer par te détendre et apaiser ton ego, en particulier en lâchant prise sur ton centre préféré. 

La tendance de l’ego est de vouloir toujours tout régler avec le centre préféré, c’est ce qui crée du désordre.

Tu tireras énormément de bénéfices à nourrir ton centre réprimé.

Cela t’aide à nourrir ton essence et à cheminer vers l’intégration.

 

3/ Apaiser l’ego de l’autre

Quand tu connais l’ennéagramme, tu peux travailler avec même si l’autre ne connait pas ce modèle : le couple est une excellente façon de pratiquer.

La BASE, c’est déjà de ne pas activer l’ego de l’autre volontairement.

Quand tu connais son type, tu sais ce qui l’active…

Par exemple, si tu es en relation avec un type 1, veille à éviter de critiquer la façon dont il fait les choses en lui disant que c’était pas assez bien ou perfectible.

Sinon tu risques d’activer la compulsion de colère et le mécanisme de défense de formation réactionnelle… et rentrer dans une boucle égotique qui ne rend pas service à la relation.

Tu ne peux pas être parfait, souvent nous activons l’ego de l’autre sans faire exprès, c’est normal et ça fait partie du jeu. Moi le premier.

Je t’invite alors à prendre les devants pour présenter tes torts et à faire preuve d’indulgence envers toi-même.

 

Le reste est au-delà de l’ennéagramme, c’est du bon sens : apaiser l’ego de l’autre, ça commence avant tout par l’écouter vraiment, en se taisant et en le laissant parler, en le rassurant quand il est dans ses insécurités… Ce sont les bases de la communication.

 

En clair :

– Quel que soit l’ennéatype, il n’y a aucune incompatibilité a priori.

– La compatibilité est bien plus une question d’énergie globale, de niveau de conscience et de niveau d’intégration que de type ennéagramme.

– Connaître les types ennéagramme (le tien et celui de ton partenaire) permet de connaître la zone de tension prioritaire entre deux types et ainsi préserver la relation.

– Tout part de l’intention sous-jacente à toutes tes interactions.

 

Pour aller plus loin, tu peux réserver un bilan de personnalité.
3 instincts IA

La vérité sur les 27 sous-types en ennéagramme

Les sous-type et instincts sont un thème hyper mal compris ! Ce sujet ajoute énormément de pertinence et de finesse à l’ennéagramme.

Le sous-type est au moins aussi important que le type ennéagramme, mais avant il faut comprendre les instincts en profondeur.

Dans cet article, tu vas découvrir :

  • Ce qu’est un instinct et en quoi ça n’a rien à voir avec l’ennéagramme
  • Les 3 instincts et la hiérarchie instinctive
  • L’application aux 9 types de l’ennéagramme
  • Les 3 sous-types de chaque type ennéagramme : les 27 sous-types

Disclaimer : je ne mâche pas mes mots dans cet article car beaucoup d’âneries sont dites sur ce sujet ; il m’a fallu du temps pour trouver une approche réellement pertinente là-dessus.

Qu’est-ce qu’un sous-type en ennéagramme ?

On entend souvent parler de sous-type en ennéagramme, mais qu’est-ce que c’est vraiment ?

Je commence franco : sous-type est un terme erronné. Comment ça ? Je t’explique dans un instant.

D’abord, retiens que chaque type ennéagramme est décrit par un certain nombre de mécanismes de l’ego (et de l’essence) :

  • L’évitement compulsif, le mécanisme de défense, la peur de base, le désir de base, la croyance et l’orientation, qui découlent de la surutilisation du centre préféré dans une certaine direction (cf les bases de l’ennéagramme)
  • Au centre mental correspond la fixation (dans l’ego).
  • Au centre émotionnel correspond la passion (dans l’ego).
  • Au centre instinctif correspond les sous-types.

En fait, “sous-type” est inapproprié et induit en erreur car ça veut dire l’idée que les instincts sont un sous-produit de l’ennéagramme, alors que ça n’a rien à voir.

Il y a d’un côté la théorie des l’instincts et de l’autre la théorie de l’ennéagramme.

On se rend compte que chaque instinct est vécu et exprimé différemment par chaque type ennéagramme, ce qui crée une profonde complémentarité entre ces 2 modèles.

Ainsi, le sous-type est un croisement entre :

  • Ton type ennéagramme
  • Ton instinct dominant ou préféré (je te dévoile plus bas ce que c’est)

Exemple : si on dit 5 sous-type social, voici ce que ça veut dire :

  • L’ennéatype est le 5 (mental extérieur)
  • L’instinct dominant est social

Sous-type est un abus de langage mais pour rester simple je vais garder ce terme : on devrait parler de “variantes instinctives” du type ennéagramme.

Voici le plus important à retenir :

L’instinct dominant est LE sujet principal de préoccupation dans la vie de l’individu. Cela conditionne ses comportements et névroses de façon totalement automatique et inconsciente.

NB : cet article est plus avancé donc si tu n’as pas encore les bases, reviens-y plus tard.

Alors c’est quoi l’instinct ? Attaquons le vif du sujet.

Qu’est-ce qu’un instinct ?

Que se passe-t-il quand un bruit fort survient ? Ta tête se tourne automatiquement en direction du bruit pour en chercher la cause. Ca se fait tout seul, sans volonté, chez tout le monde. Voici une manifestation de l’instinct de conservation qui a pour but de préserver la vie.

L’instinct est la forme primaire de conscience dans un être. Primaire est dans le sens de “qui vient en premier” : c’est le fondement sur lequel tout le reste repose.

Souvent associé à un comportement primitif et connotée négativement, l’instinct a tout autant de poids qu’il y a 50 000 ans et ce ne sont pas les costards, les smartphones et les grandes villes qui y changent quoi que ce soit.

Nos instincts prennent une place immense dans notre vie, à notre insu et conditionnent en majeure partie notre vie dans tous les domaines.

Les 3 instincts

Les instincts sont au nombre de 3 :

  • L’instinct de conservation est la préservation de la vie elle-même. Il surveille et évalue l’état physique du corps en temps réel. Il assure l’intégrité physique, la survie immédiate, gère les habitudes.
  • L’instinct social est notre moteur relationnel : il motive à créer et entretenir des relations, à se soucier des autres, s’investir dans des groupes et aller au-delà du petit moi en se reliant à des causes qui nous dépassent.
  • L’instinct sexuel vise à se différencier de la concurrence sexuelle en cultivant une singularité et émettant une “qualité d’énergie unique” : il cherche à attirer le(s) bon(s) partenaire(s), pas forcément en acquérir beaucoup. Il fait peur car on ne choisit pas qui nous attire, ni le contexte, ni pendant combien de temps, c’est celui qui met le plus mal à l’aise, aussi parce que la plupart des gens le répriment. Certains parlent de “tête-à-tête” ou “1-à-1” : c’est une connerie ! Ce terme est surtout utilisé pour diminuer le malaise.

Pour certains auteurs, l’installation des instincts chez l’enfant se fait de la façon suivante :

  • D’abord, l’enfant installe une sécurité face au réel en développant un instinct de conservation pour satisfaire ses besoins immédiats. 
  • Ensuite il entre en relation avec d’autres enfants et développe un instinct social.
  • Enfin, au sein d’un groupe, il entre en relation spécifiquement avec les enfants avec qui il a plus d’affinité et développe un instinct sexuel. Selon cette théorie, si le conservation est blessé, les autres le sont aussi car il est à la base de la pyramide.

Avec le recul, je ne suis pas d’accord avec cette vision car j’y ai vu trop d’incohérences dans la réalité.

La vision que tu t’apprêtes à découvrir n’existe quasiment pas en France (à mon grand désarroi).

Peu de gens s’intéressent aux instincts, pour 2 raisons selon moi :

  1. Ce sujet renvoie à notre dimension animale et l’humain aime se raconter qu’il est civilisé, il déteste l’idée que des forces inconscientes le pilotent (alors que c’est le cas).
  2. Ce sont sont des forces automatiques et incontrôlables qui se fichent des normes sociales (sauf le social), donc ça fait peur, ça renvoie à des tabous et ça met à mal notre image de nous-mêmes.

Un véritable travail d’individuation ne peut pas exclure les instincts tant c’est un moteur titanesque chez l’humain !

La hiérarchie des instincts

Nous avons tous une hiérarchie instinctive, c’est-à-dire un ordre préférentiel AUTOMATIQUE dans lequel nous utilisons nos instincts.

Même si les 3 sont présents en chacun de nous, il y a toujours :

  • Un instinct dominant ou préféré qui prend toute la place et mobilise quasiment toute notre énergie. C’est une question de vie ou de mort pour l’ego qui le survalorise donc c’est là que tous nos automatismes égotiques sont les plus visibles.
  • Un instinct secondaire qui intervient en soutien, il n’est pas aussi important pour l’identité mais il n’est pas délaissé non plus. Il est libre des grosses névroses.
  • Un instinct réprimé qui est complètement sacrifié sur l’autel du préféré. Il est mis à la cave et étiqueté négativement car l’ego estime qu’il représente un danger pour le préféré. C’est comme si on le voyait en deux dimensions.

Est-ce que ça te rappelle quelque chose ?

Si tu as déjà des bases en ennéagramme, tu as reconnu que c’est la même logique que la hiérarchie des centres.

“Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a.” Ce verset de l’évangile de Matthieu raconte exactement ce qui se passe à l’intérieur de nous, comme dans le monde (où les plus riches sont de plus en plus riches et les plus pauvres de plus en plus pauvres). Cette loi universelle nous montre que le + appelle le + et le – appelle le -.

C’est extrêmement important de comprendre ce principe dans les instincts car c’est cela qui crée les plus gros problèmes et déséquilibres dans nos vies.

Les 3 sont d’égale importance car ils sont directement liés à nos besoins. On ne peut pas en sacrifier un sans en payer le prix et c’est pourtant ce que l’on fait de façon inconsciente.

3 instincts : 3 visions du monde

L’instinct dominant conditionne la vision du monde et les priorités, ce qui est largement influencé par les transes hypnotiques de chaque type.

Les instincts sont un sujet capital dans nos relations interpersonnelles car nous ne mettons pas la même importance dessus. Par exemple, la température de la maison est un vrai sujet pour ma compagne (conservation dominant) alors que pour moi c’est moyennement important (conservation secondaire). Et quelqu’un “conservation réprimé” ne se poserait même pas la question de si la température le dérange.

Beaucoup de conflits naissent d’une hiérarchie instinctive différente.

Il est plus difficile de se connecter à une personne qui n’a pas le même instinct dominant car il n’y a pas les mêmes centres d’intérêt et les mêmes priorités. C’est encore plus difficile lorsque l’autre réprime l’instinct qui est ton instinct préféré !

L’instinct préféré étant le moteur de la personnalité, il conditionne notre vision de la vie et de nous-mêmes. C’est pourquoi les mécanismes du type ennéagramme sont extrêmement visible dans cet instinct dominant (et c’est là que connaître les 27 sous-types prend tout son sens).

La transe d’identification à l’instinct préféré est très forte et cristallise nos principales névroses et nos plus grandes peurs :

  • Peur du manque et d’être blessé pour l’instinct de conservation
  • Peur d’être banni et abandonné pour l’instinct social
  • Peur de ne pas être désirable et négligé sexuellement pour l’instinct sexuel

Ces peurs sont ancrées à un niveau très profond dans le corps : nous sommes inconscients de l’ampleur du phénomène et nous ignorons à quel point TOUTE notre vie est orientée autour de ça. Plus tu investigues le sujet, plus tu découvres que c’est vertigineux tellement ta vie est conditionnée par ton instinct dominant…

À la différence de la recherche du type ennéagramme où nous regardons les MOTIVATIONS sous-jacentes aux comportements, lorsque nous parlons des instincts nous pouvons aussi regarder les comportements puisqu’il s’agit du centre instinctif.

Instinct de conservation

L’instinct de conservation met l’attention sur les questions liées à la survie et à la sécurité matérielle. 

Il dirige généralement l’énergie vers des préoccupations de sûreté et de sécurité, notamment le fait de disposer de suffisamment de ressources, d’éviter le danger, de maintenir un sentiment de structure et de bien-être avec des habitudes stables. Il peut s’intéresser excessivement aux sports de combat, à l’autonomie, à la nourriture, à prendre soin de son organisme, au confort…

Au-delà de ces préoccupations de base, l’instinct de conservation met l’accent sur d’autres domaines selon ce que chaque type de personnalité estime être relatif à la sécurité et à la survie. 

Inconsciemment, voilà ce qu’il se dit : “Je ne peux pas survivre au manque et à la menace.” Quand c’est notre instinct préféré, les mécanismes du type ennéagramme ressortent massivement à cet endroit.

Par exemple, pour le type 3, ça se manifeste dans le style de la Vanité : le 3 conservation travaille excessivement, se démène pour atteindre l’opulence dans le mode de vie qu’il choisit, ce qui peut passer par l’accumulation d’objets, des signes extérieurs de richesse.

Instinct social

L’instinct social attire l’attention sur les questions liées à l’appartenance, à la reconnaissance et aux relations dans les groupes sociaux et façonne le comportement en conséquence.

Il nous pousse à nous entendre avec la tribu : notre famille, la communauté et les groupes auxquels nous appartenons.
Il est sensible aux questions de société, aux questions politiques et sociales.

Cet instinct est également lié au pouvoir ou à la position que l’on occupe par rapport aux autres membres de la tribu, selon la signification pour chaque ennéatype.

C’est aussi un instinct qui cherche l’intimité, à connaître les autres, s’intéresser à eux, à leur histoire… L’intimité n’est PAS en lien avec l’instinct sexuel comme certains auteurs l’écrivent. Le 1-to-1 c’est du social ! Pour l’instinct social, c’est avant tout une question de relation, de connexion et d’appartenance.

Inconsciemment, voilà ce qu’il se dit : “Je ne peux pas me permettre d’être exclu ou abandonné dans une relation”. Quand c’est notre instinct préféré, les mécanismes du type ennéagramme ressortent massivement à cet endroit.

Par exemple, pour le type 3, ça se manifeste dans le style de la Vanité : le 3 social cherche obtenir le statut le plus valorisant possible, appartenir à un milieu social où il peut être inspirant et s’entourer de personnes qui augmentent sa valeur.

Instinct sexuel

L’instinct sexuel vise à se différencier de la concurrence sexuelle en cultivant une singularité, une énergie particulière : il cherche à attirer le(s) bon(s) partenaire(s), pas forcément en acquérir beaucoup. Il fait peur car on ne choisit pas qui nous attire, ni le contexte, ni pendant combien de temps.

Il est souvent appelé “tête-à-tête” et, comme dit plus haut, c’est faux.

L’instinct sexuel cherche à signaler sa sexualité par une parade nuptiale et chez les humains ça va beaucoup passer par leur personnalité, par l’art ou toute extension d’eux-mêmes. Il focalise son attention sur l’objet de son désir et tout le reste disparaît : c’est l’effet tunnel. Il a aussi la capacité de dépasser les limites et encourager les autres à faire de même, tout en ayant un certain magnétisme qui ne laisse pas indifférent.

Les individus qui ont le sexuel préféré ne laissent pas indifférents puisque la motivation biologique est justement de se différencier des autres !

Inconsciemment, voilà ce qu’il se dit : “Je ne peux pas me permettre d’être indésirable et sexuellement ignoré”. Quand c’est notre instinct préféré, les mécanismes du type ennéagramme ressortent massivement à cet endroit.

Par exemple, pour le type 3, ça se manifeste dans le style de la Vanité : le 3 sexuel cherche à être le plus magnétique et à attirer le plus l’attention, spécifiquement des personnes désirées.

Les 27 sous-types de l’ennéagramme

Les 9 types de l’ennéagramme expriment les trois instincts de façon particulière : cela donne les 27 sous-types.

Le sous-type influence considérablement l’expression d’un ennéatype, ce qui fait que 2 personnes de même ennéatype peuvent paraître très différentes ! 

Les sous-types du type 1

Sous-type conservation : Anxiété. Je consacre beaucoup d’énergie à adopter le meilleur mode de vie possible, quitte à en ressentir une grande anxiété. Je peux alterner entre contrôle intense de mon mode de vie à décompensation par le sucre pour me “récompenser”. Je cherche un maximum de justice et d’équité, en m’intéressant par exemple à la politique.

Sous-type social : Inadaptation sociale. Je suis très conscient de ce qu’il se passe dans le monde et je veux contribuer à l’améliorer. J’ai tendance à être un militant, un réformateur ou un porte-drapeau. J’éprouve une grande responsabilité envers les autres et je me dois de les guider (pour éviter qu’ils ne basculent du côté obscur). À force de brandir mes idéaux dans le groupe, les autres peuvent me rejeter.

Sous-type sexuel : Jalousie. J’essaie le meilleur amant en incarnant des valeurs fortes. J’ai souvent des centres d’intérêt particuliers pour me rendre fascinant, si je peux me démarquer par mon excellence. Je dois être irréprochable et l’autre aussi. Je vois tous mes défauts et je vais chercher à les corriger car je peux me trouver indigne de l’autre voire jaloux du passé de mon/ma partenaire.

Les sous-types du type 2

Sous-type conservation : Privilège. Je suis prêt à tout pour aider l’autre, quitte à délaisser ma santé physique. J’ai tendance à somatiser mes émotions et utiliser la maladie comme un moyen d’avoir de l’attention. Avec tout ce que j’apporte aux autres, je considère leur reconnaissance comme un dû et je pense devoir être traité de façon particulière.

Sous-type social : Ambition. J’ai un grand réseau autour de moi sans pour autant en être le leader. Je vais chercher des positions d’influence et être très doué en tant que bras droit pour être reconnu socialement. Je peux consacrer beaucoup de ressources à sauver des gens “broyés” par la vie.

Sous-type sexuel : Séduction agressive. Je sais être désirable et être très direct avec l’objet de mon désir. Je peux vouloir forcer la relation en étant très proactif. Je peux compenser ma faible estime de moi en me donnant du mal à être tout pour mon/ma partenaire. Je peux devenir très envahissant, jaloux et possessif.

Les sous-types du type 3

Sous-type conservation : Sécurité. Je suis très compétitif et j’aime graviter autour de l’amélioration de la santé et de la performance physique. Je peux être entrepreneur en série et travailler énormément, par contre je suis moins m’as-tu-vu que les autres 3, même si ça se voit par mes possessions. Je peux solliciter beaucoup mon organisme avec le sport et le travail, quitte à délaisser ma santé.

Sous-type social : Prestige. Je suis charismatique et je consacre beaucoup d’énergie à cultiver des qualités qui me rendent intéressant et socialement accepté. Ma réputation est très importante pour moi et je vais chercher des positions où je vais guider les autres. J’aime appartenir à des groupes valorisés socialement, des cercles restreints qui me donnent du prestige et un certain statut.

Sous-type sexuel : Masculinité/Féminité. Je veux être vu quand je rentre dans une pièce (pas dans le sens admiration sociale mais dans le sens ne pas laisser indifférent), j’aime nourrir le mystère, l’intérêt. J’aime montrer ce qui peut me rendre distinct et séduisant, être musclé et en bonne santé. J’ai un penchant sur la création qui est plus unique que les autres 3. Je mets tout en œuvre pour conquérir un partenaire précis, en m’adaptant pour être le plus désirable. Avoir un amant attirant peut me rendre plus désirable.

Les sous-types du type 4

Sous-type conservation : Intrépidité. Je suis très créatif et j’ai besoin de beaucoup de solitude pour plonger dans mes projets. Je suis très sensible à l’ambiance, l’esthétique, encore plus dans mon environnement de vie en terme de textures, de couleur, d’éclairage… pour que ce soit émotionnellement satisfaisant. J’aime personnaliser ma maison, mon bureau, avoir des matières et des objets qui expriment mon unicité. Je peux être instable, démarrer un projet puis arrêter brusquement. Je peux même me mettre en danger pour me faire vivre des émotions fortes voire me faire du mal. J’ai tendance à prendre beaucoup sur moi.

Sous-type social : Honte. J’ai du mal avec les groupes car je me rejette de peur d’être rejeté. Je suis partagé entre mon unicité et mon besoin d’appartenance, ce qui crée une peur d’être trop bizarre ou sensible, ce qui est autant une source de fierté que de honte. J’ai tendance à être obsédé par ce qui me manque ce qui crée des difficultés pour m’intégrer. Je peux avoir tendance à me plaindre beaucoup pour que les autres mesurent à quel point ma vie est difficile.

Sous-type sexuel : Compétition. Je cultive une identité très spécifique et élaborée, un mode de pensée particulier, de sorte à séduire un petit nombre de personnes et repousser les gens banals. Je peux alterner entre un état d’absorption à mon projet créatif à un état d’absorption pour mon partenaire et créer une sorte de “push-pull” déconcertant. Je peux être très possessif, créer du drame et piquer des crises pour vivre la relation avec intensité.

Les sous-types du type 5

Sous-type conservation : Château-fort. Je m’enferme dans un espace dans lequel on ne viendra pas me gêner. Les gens ne comprennent pas mon besoin de solitude et mes centres d’intérêt particuliers, ils me fatiguent vite. Je peux aimer prendre soin de moi via un mode de vie sain et d’un autre côté être négligeant pour entretenir mes relations ou les nécessités du quotidien.

Sous-type social : Totem. Je suis le type 5 le plus extraverti. Je veux transmettre et enseigner aux autres, appartenir à des groupes particuliers où je vais pouvoir discuter avec des personnes fascinantes, intéressantes. J’aime être stimulé par des gens qui ont une certaine maîtrise. Je peux avoir tendance à rendre mon discours complexe voire hermétique pour le rendre accessible seulement à ceux qui le comprennent et donc le méritent.

Sous-type sexuel : Confidence. J’ai une énorme énergie pour développer des idées avec les gens que je trouve dignes d’intérêt. Je suis le plus orienté vers l’esthétique et l’art. J’ai tendance à me retirer avec presque aucun contact avant de rétablir la relation. Je vois l’information comme une ressource précieuse pour la séduction.

Les sous-types du type 6

Sous-type conservation : Cordialité. Je suis très cordial envers les gens qui sont hors de mon cadre. Je suis pragmatique, attentif aux détails que les autres négligent. J’utilise souvent la nourriture, l’alcool ou autres substances pour calmer mon angoisse de fond. J’ai besoin d’une routine stable, de prévisibilité et j’accorde beaucoup d’importance aux procédures et à la stabilité des choses. Je peux accorder beaucoup d’énergie à anticiper des catastrophes possibles issues de mon mental. Je peux me laisser aller à la paranoïa, aux complots car je me méfie.

Sous-type social : Devoir. Je me sens investi d’une mission : celle de faire respecter le cadre à tout le monde tel un garde-chasse. Je peux être très sympathique, drôle, autant que critique et tranchant si les autres ne respectent pas les règles. Je défends les causes qui me sont chères et je peux facilement m’insurger contre une autorité abusive voire devenir un militant acharné. Je m’efforce d’être loyal envers les idées auxquelles j’adhère et je peux avoir une vision très dichotomique de la moralité des autres. Je remplace souvent une figure d’autorité par une autre quand j’estime que la première n’est pas digne de confiance (auquel cas elle doit être destituée coûte que coûte).

Sous-type sexuel : Force/Beauté. J’ai tendance à être dur à cuire et à montrer ma carapace. Je suis aussi capable d’être vulnérable et sensible, mais j’ai surtout besoin d’être rassuré par mon partenaire. J’ai beaucoup d’attentes dans mes relations, avec des règles et un cadre stricts. Si je me suis senti trahi dans la relation, je peux m’autoriser à avoir des réactions fortes, allant jusqu’à ruiner la réputation de l’autre et faire en sorte de liguer ses proches contre lui. A l’extrême, je peux être très agressif envers mon partenaire, essayer de contrôler les personnes qu’il voit.

Les sous-types du type 7

Sous-type conservation : Clan. Je poursuis mes désirs et je suis très tourné sur l’expérience concrète. Je développe beaucoup de talents, je synthétise des compétences et j’aime créer des projets, des entreprises. J’aime consommer la vie à travers un maximum d’expérience autour des plaisirs de la chair. Je peux être un bourreau de travail et délaisser ma santé jusqu’à ce que ça devienne un vrai problème. Je m’entoure de personnes comme moi pour kiffer la vie.

Sous-type social : Idéalisme. Je suis extraverti, intéressant et je suis fasciné par les gens. Je suis enclin à me sacrifier pour une cause qui me dépasse, pour la communauté, en renonçant à la liberté et à mon intérêt personnel. J’ai tendance à avoir un vaste réseau mais un cercle restreint de proches. Je peux être assez superficiel et papillonner de personne en personne, en cherchant à vivre de la légèreté.

Sous-type sexuel : Imagination. Je fais tout pour poursuivre l’objet de mon désir, quitte à tout lâcher. Je suis très engagé et je fais beaucoup d’efforts pour maintenir la nouveauté dans la relation, en créant des expériences atypiques. Seul, j’aime flirter avec de nombreuses personnes différentes et enchaîner les conquêtes. J’ai toujours tendance à fantasmer sur l’après pour m’échapper de la relation présente, en imaginant tout ce qui pourrait être mieux, toujours à la recherche du pic de plaisir.

Les sous-types du type 8

Sous-type conservation : Survie. Je suis excessif et énergique dans la poursuite de ce qui pourrait m’apporter du bien-être physique. J’ai une grande préoccupation de l’autonomie et une volonté de “vivre grand”. Je ne veux rendre de compte à personne et je vais me battre avec la grande intensité dont je suis capable. Je veux créer un empire comme preuve de ma puissance et comme j’ai besoin de tout contrôler, je me mêle de tout. La colère prend une grande place.

Sous-type social : Protection mutuelle. Je fais des alliances avec d’autres individus alpha comme moi pour se protéger les uns les autres. J’accorde beaucoup d’importance à défendre les autres et à guider un groupe. Je cherche à contrôler les autres et je peux aller jusqu’à exiger une loyauté et une soumission totales. Je suis capable d’avoir un impact significatif sur les autres.

Sous-type sexuel : Possessivité. Je cherche à contrôler mon/ma partenaire et je veux occuper toute son attention. J’aime provoquer et j’ai tendance à être plus artistique et créatifs que les autres 8. Je peux me permettre un peu plus de vulnérabilité à l’autre, dans la mesure où je le contrôle et où je sais tout de lui.

Les sous-types du type 9

Sous-type conservation : Appétit. J’ai tendance à manger trop, à dormir trop, à faire trop de sexe… Je remplis mon vide comme je peux. Je suis le plus indépendant des autres 9 et je peux avoir tendance à beaucoup mobiliser mon énergie instinctive par le corps.

Sous-type social : Participation périphérique. Je finis par occuper des postes de dirigeant presque malgré moi. Je suis dévoué à mon cercle proche et tombe facilement dans un rôle de sauveur, j’aime prendre soin des autres et fédérer autour de moi. J’ai du mal à trouver ma propre voix et à me faire entendre.

Sous-type sexuel : Fusion. J’ai tendance à me modeler sur mon/ma conjoint jusqu’à absorber des traits de caractère, des hobbies, qui ne sont pas les miens à la base. Je peux rester longtemps dans une relation qui ne me convient pas.

Comment identifier l’instinct dominant et le sous-type ?

Identifier l’instinct préféré chez toi revient à un travail d’observation de soi qui ne nécessite pas de passer par l’ennéagramme. Quelques questions peuvent t’aider :

  • Quels sont tes hobbies, tes passions ? 
  • Quel sujet revient encore et encore dans les livres, vidéos et podcasts que tu consommes ?
  • Quel est le sujet le plus important pour toi qui te pousserait à manifester ?
  • Si tu devais écrire un livre, sur quel sujet serait-il ?
  • Sur quel sujet es-tu particulièrement sensible dans les discussions et débats ?

Les réponses à ces questions sont des indices que tu peux recouper.

Pour affiner, tu peux regarder ensuite regarder les 27 variantes instinctives (ou sous-types) de chaque profil de personnalité, pour voir ce qui colle le plus.

Le plus important pour trouver ton instinct préféré est de regarder ce qui t’obsède dans ta vie, sur le plan concret. On peut facilement confondre le préféré avec le secondaire car on peut beaucoup penser au second… Sans forcément agir dessus. Pendant ce temps-là, l’instinct préféré monopolise notre attention, nos actions, nos habitudes, nos choix de vie.

Nous baignons tellement dedans tout le temps comme un poisson dans l’eau que c’est difficile à repérer, comme pour le centre préféré.

Le travail sur notre dimension instinctive

Comme pour les centres, nous pouvons apprendre à :

  • Lâcher prise sur l’instinct dominant. Apprendre à se détendre, à revenir à la présence.
  • Réinvestir l’instinct réprimé. Apprendre à le sentir par l’intermédiaire de la sensation dans le corps.

Comme toujours, ça commence par l’observation de nos schémas, voir comment nous agissons et c’est là que l’ennéagramme éclaire.

Passer par le corps aide beaucoup, par toutes les pratiques qui incluent la respiration, qui invitent à la présence : du yoga à la méditation, en passant par la cohérence cardiaque, le tai chi ou le rebirth.

Le travail sur l’ennéatype, sur l’instinct ou sur l’aile, revient toujours au socle fondamental sans lequel rien n’est possible : la présence.

Pour aller plus loin avec l’ennéagramme, identifier ton type et ton sous-type et te connaître en profondeur, tu peux réserver un bilan de personnalité.

Ennéagramme et type de personnalité : les 9 ennéatypes

Les 9 types ennéagramme sont 9 “familles” de personnalités, différentes et complémentaires. Découvre la motivation inconsciente cachée derrière les 9 types  ! 

Les 9 types ennéagramme sont souvent décrits avec énormément de clichés et d’imprécisions.

Cela donne une compréhension fausse de l’ennéagramme et le rend inutilisable…

Quand tu comprends vraiment les 9 types, c’est un trésor pour te connaître et comprendre les autres, et c’est souvent une révélation sur le fonctionnement des êtres humains avec un “avant” et un “après”.

  • Pourquoi 9 profils de personnalité dans l’ennéagramme ?
  • Comment fonctionne un ennéatype ?
  • Qui sont ces 9 profils de personnalité ?
  • Comment trouver ton profil ?

Il est temps d’entrer concrètement dans les 9 types de personnalité.

Pourquoi 9 types de personnalités ?

3 centres ennéagramme

Dans l’ennéagramme, on considère 3 centres : mental, émotionnel, instinctif.

Chaque ennéatype a un centre préféré qu’il va sur-utiliser parmi les 3.

Ce dernier peut être utilisé dans 3 directions : vers l’intérieur, vers l’extérieur et mixte.

Le calcul est simple : 3 centres*3 directions = 9 types de personnalité.

Si les termes de “centres”, de “direction” ne sont pas clairs pour toi :

je t’invite à stopper ta lecture maintenant et à lire d’abord les fondamentaux de l’ennéagramme, au risque de ne rien comprendre !

Si tu n’as pas compris les 3 centres en profondeur, ne cherche même pas à creuser les 9 types !!!

Le guide ennéagramme Epanessence est conçu comme une formation, veille donc à le suivre dans l’ordre !

Et si tu souhaites prendre le chemin le plus simple que j’ai créé pour toi pour t’aider à trouver ton type sans passer par la case “lire des dizaines d’articles”, rendez-vous sur Bas Les Masques.

La structure d’un ennéatype

Imagine un animal a quatre pattes, une queue, des moustaches, et qu’il miaule.

Avec ces 4 caractéristiques, on sait qu’on a à faire à un chat.

Pour l’ennéatype, c’est pareil, la structure d’un ennéatype se repère à certains éléments bien particuliers.

Comment se structure un type de personnalité en ennéagramme ?

C’est important pour comprendre chaque type.

En plus de son centre préféré (CP) et sa direction d’utilisation, chaque profil se définit par ses mécanismes spécifiques, qui sont la conséquence logique de la surutilisation d’un centre :

• L’équation de base est la croyance générale au sujet de la vie, pour lui c’est une certitude, c’est comme ça ! C’est l’angle de vue avec lequel il voit la la réalité.

• L’orientation est sa spécialité, ce qu’il apporte au monde naturellement et ce qu’il sait et veut mieux faire que les autres. Il organise son existence autour de ça, qu’il soit dans son Ego ou dans son Essence.

• L’évitement compulsif (ou compulsion) : pour satisfaire son orientation, l’ego se construit autour d’une portion de la réalité qu’il cherche à tout prix à éviter.

Le “à tout prix” renvoie directement à un automatisme (inconscient), une compulsion, et là est tout le “problème”, c’est très difficile de le mettre en lumière.

Chaque type évite de voir un point bien précis de la réalité.

À l’image de la tâche aveugle sur la rétine, là où l’œil ne voit pas puisque le nerf optique s’y insère.

• Le mécanisme de défense est utilisé, quand l’ego se sent en danger, pour ne pas faire face à l’évitement compulsif. La plupart du temps, c’est complètement inconscient et c’est surtout visible pour les personnes à l’extérieur de nous.
Un vrai travail d’observation et de présence à soi permet de le repérer (ça peut prendre du temps).

Repérer ces mécanismes chez soi peut être complexe à cause des biais cognitifs, c’est là qu’un bilan de personnalité peut t’aider à identifier ton ennéatype (c’est pour ça que j’inclus un bilan dans Bas Les Masques)

• Lorsque l’individu est en pleine utilisation de son mécanisme de défense pour fuir l’évitement compulsif (donc en plein dans son ego) il remplit très imparfaitement son orientation. Son centre mental (CM) est alors obnubilé par la fixation. Son centre émotionnel (CE) est occupé par la passion. Son centre instinctif (CI) est, lui, occupé par l’instinct de conservation, l’instinct social ou l’instinct sexuel, ce qu’on appelle vulgairement les sous-types.

• Lorsque l’individu est dans son Essence, il manifeste son orientation à travers l’idée supérieure pour le CM et la vertu pour le CE.
Le CI, lui, se transforme en centre intuitif.

À cause de ses mécanismes égotiques, l’ennéatype rencontre une problématique spécifique : c’est le sujet majeur qui revient dans sa vie à cause de la surutilisation de son centre préféré (et secondairement par la répression du centre réprimé).

S’en suivent avec logique sa peur de base et son désir de base dans l’existence, qui sont des zones de tension permanentes.

Pour résumer :

La fixation – L’idée supérieure : ce qui se passe dans son CM dans l’ego (fixation) et dans l’essence (idée supérieure)

La passion – La vertu : ce qui se passe dans son CE dans l’ego (passion) et dans l’essence (vertu)

Les sous-types : ce qui se passe dans son CI dans l’ego, et qui devient centre intuitif dans l’essence.

En ennéagramme, tous les éléments pré-cités doivent être présents pour valider un ennéatype.

Seront aussi visibles :

  • L’orientation
  • L’équation de base
  • La peur de base
  • Le désir de base

L’ennéagramme, les 9 types de personnalité

Dans l’ennéagramme, les 9 types se regroupent ainsi en 3 familles :

Les instinctifs : type 8 (instinctif extérieur), type 9 (instinctif intérieur et extérieur) et type 1 (instinctif intérieur)

Les émotionnels : type 2 (émotionnel extérieur), type 3 (émotionnel intérieur et extérieur) et type 4 (émotionnel intérieur).

Les mentaux : type 5 (mental extérieur), type 6 (mental intérieur et extérieur) et type 7 (mental intérieur).

Nota Bene :

Certains auteurs en ennéagramme utilisent des noms (par ex : l’épicurien pour le 7, l’altruiste pour le 2).

Ce type de raccourci est dangereux, car le mot est porteur d’une valence émotionnelle et d’une définition propre à chacun, ce qui favorise l’étiquetage et crée des interprétations erronées (ce qu’on cherche à tout prix à éviter !).

Un profil de personnalité est beaucoup plus complexe. Tous les types peuvent être épicuriens ou altruistes car ce sont des comportements… D’où l’usage du chiffre ici, plus neutre.

Prêt pour un voyage au fond de l’ennéagramme ?

Juste avant de découvrir ces 9 façons de voir le réel, voici ta carte :

Récupérer le tableau récapitulatif.

4 remarques importantes

  1.  Avant de rentrer dans chaque type de l’ennéagramme, je t’invite à constater que le centre préféré et sa direction d’utilisation permettent de comprendre le fonctionnement de chacun des 9 types.
    Tu peux vraiment imaginer chaque type comme étant l’expression exagéré d’un des 3 centres dans une direction particulière, il y a donc une logique dans tous ces mécanismes, comme tu as pu le voir ci-dessus dans “Structure d’un ennéatype”. Par exemple, le 8 étant un instinctif tourné vers l’extérieur, il va avoir une problématique gravitant autour du “contrôler l’extérieur” et il va galérer à lâcher prise, puisqu’il se définit par le contrôle qu’il a sur l’extérieur…
  2. TOUT ce que tu vas voir concernant chaque type de l’ennéagramme est exagéré, cliché et représentatif de la personnalité dans l’EGO (sauf l’idée supérieure, la vertu et le centre intuitif, qui concernent un individu dans l’Essence). J’ai grossi les traits à but pédagogique essentiellement.
    Plus l’individu est intégré et donc dans son essence, moins tu verras chacun des mécanismes à l’œuvre !
    Je le rappelle : il y a 1000 façons d’exprimer un type de l’ennéagramme donc, les raccourcis du type “Les 8 sont imbus d’eux-mêmes” ou “Les 3 sont matérialistes” sont des tentatives de ton cerveau d’économiser de l’énergie, fais attention !
    Aucun type n’est meilleur ou pire qu’un autre, tous les profils de l’ennéagramme se valent et apportent leur pierre à l’édifice. Le plus important, c’est ce qu’on en fait une fois que nous nous sommes typés.
    Je t’invite à la plus grande prudence au risque de passer complètement à côté du propos, prends ton temps pour (re)découvrir chaque profil de personnalité.
  3.  Tu seras tenté de profiler les gens à l’emporte pièce, à leur dire qu’ils sont de tel type. Je t’invite à recentrer cette énergie d’enthousiasme sur TOI. Commence avant tout à l’appliquer à toi-même, c’est déjà un énorme morceau ! Il est tellement plus facile d’observer les autres… La paille, la poutre, tu connais…
  4.  Certains ennéatypes sont un peu différents dans leur fonctionnement, ce sont les types du triangles : 3, 6 et 9.

Leur centre préféré est utilisé à la fois vers l’intérieur et vers l’extérieur.

Ils aimeraient un équilibre permanent entre l’utilisation intérieure et extérieure, mais c’est utopique.

Quand ils y arrivent, ça roule pour eux, mais dès qu’ils n’y arrivent plus, le CP est sur-sollicité et fait une erreur 404 : il cesse de fonctionner et fait défaut.

Ainsi, le CP devient également réprimé.

Par exemple, un type 3 a le centre émotionnel préféré, c’est un être très relationnel, intéressé par l’interaction avec les autres, il peut être très à l’écoute.
Par contre quand son centre préféré devient réprimé, il n’a plus aucune capacité d’écoute, il peut devenir froid, cassant, jugeant.

Ce fonctionnement rend l’identification de ces ennéatypes souvent plus compliquée car on observe chez eux beaucoup plus le centre de soutien (car le CP est souvent réprimé).

Je sais, ça fait beaucoup d’informations… C’est pour ça que j’ai décidé de créer un parcours pour t’aider à trouver ton type qui va à l’essentiel.

Les types instinctifs de l’ennéagramme

Le centre instinctif est le siège de l’action, du rapport au corps.

Il est ON/OFF dans son fonctionnement et pas dans la nuance, puisqu’il est en lien avec la survie.

Pour autant un profil instinctif ne sera pas toujours en train de faire quelque chose (parce que ce serait se baser sur un comportement !)

Par exemple, le 9 peut passer beaucoup de son temps à se narcotiser sur des activités peu utiles et être complètement coupé de son corps. Alors qu’il est instinctif.

Le profil instinctif va avoir une problématique avec 2 sujets :

1/ La colère : le 8 l’exprime “tout le temps”, le 9 l’enfouit complètement (jusqu’à explosion) et le 1 la déverse régulièrement par petite dose (avant de la ravaler aussitôt).

2/ Le contrôle : le 8 veut contrôler l’extérieur, le 1 l’intérieur et le 9 les deux.

Tu me cherches ? Casse-toi !

Type 8 : “Je suis le contrôle que j’ai sur les autres.”

Identifié à son centre instinctif vers l’extérieur, le 8 cherche à assurer sa survie en contrôlant le monde extérieur sur lequel il veut du pouvoir.

Il impose sa justice, il amène puissance, force et courage et il en est fier. Il fera payer à quiconque le prendra en traître.

Le type 8 est détaillé sur cette page.

Allez viens, on est bien…

Type 9 : “Je suis le TOUT qui contrôle par l’absence de contrôle.”

Identifié à son centre instinctif vers l’intérieur et l’extérieur, le 9 fusionne avec les autres, il est facile à vivre. C’est un faux calme qui prend beaucoup sur lui en se coupant de lui pour maintenir une atmosphère où règne la paix et le calme. Jusqu’au jour où le volcan se réveille… 

Le type 9 est détaillé sur cette page.

Encore un effort ! Plus que 2 km !

Type 1 : “Je suis le contrôle que j’ai sur moi.”

Identifié à son centre instinctif vers l’intérieur, le 1 veut se contrôler, agir dans le sens du bien et surtout éviter d’être une mauvaise personne.

Il incarne dans ses actions quotidiennes ses idéaux élevés qu’il s’efforce d’atteindre, il veut s’améliorer en permanence. 

Le type 1 est détaillé sur cette page.

Les types émotionnels de l’ennéagramme


Le centre émotionnel est le siège… des émotions, du lien à l’autre, de la beauté. 

Ca ne veut pas dire qu’un profil émotionnel sera toujours en train de chouiner ou d’être triste (parce que ce serait se baser sur un comportement !)

Par exemple, le 3 peut se couper de toute émotion s’il considère que ça ne le met pas en valeur. 

Ces profils vont avoir une problématique avec 2 sujets :

1/ L’image sociale / le regard des autres : 2, 3 et 4 y sont très sensibles, bien plus que les autres profils de l’ennéagramme.

2/ L’identité (le 2 s’identifie aux émotions des autres, le 4 aux siennes et le 3 à ses succès.

Je fais tout ça pour toi !

Type 2 : “Je suis les émotions des autres.”

Identifié à son centre émotionnel vers l’extérieur, le 2 fait passer les besoins des autres bien avant les siens. Cela lui permet de savoir comment il peut les satisfaire au mieux.

Il aide les autres autant qu’il le peut et en attend de la reconnaissance en retour car son identité en dépend.

Le type 2 est détaillé sur cette page.


Regardez-moi ! La classe hein !

Type 3 : “Je suis mes réussites.”

Identifié à son centre émotionnel vers l’intérieur et l’extérieur, le 3 cherche une identité à travers les réussites qu’il poursuit avec frénésie. 

Cela lui permet d’avoir de la valeur et de la reconnaissance à ses propres yeux et aux yeux des autres. Il est capable de sacrifier beaucoup pour poursuivre ses succès.

Le type 3 est détaillé sur cette page.

Plus unique que moi ? Moi.

Type 4 : “Je suis mes émotions.”

Identifié à son centre émotionnel vers l’intérieur, le 4 veut se sentir différent, sortir du lot et de ce qui est banal, il a l’impression que personne ne le comprend.


Il cherche à ressentir de l’intensité, car comme il est ce qu’il ressent, il a besoin de montagnes russes pour se sentir.

Le type 4 est détaillé sur cette page.

Les types mentaux de l’ennéagramme

Le centre mental est le siège de la projection dans le futur, des idées et de la construction des modèles.

Ca ne veut pas dire qu’un profil mental sera toujours en train de lire et de faire des plans sur la comète (parce que ce serait se baser sur un comportement !)

Par exemple, le 6 peut se développer un corps très fort pour se protéger d’un monde dangereux et faire preuve d’une grande témérité.

Le profil mental va avoir une problématique avec 2 sujets :

1/ La peur : les 3 profils mentaux sont encore plus sujets à la peur que les autres, le 5 du monde extérieur, le 7 du monde intérieur et le 6 de l’intérieur comme de l’extérieur.

2/ La dissonance carte/territoire : leur volonté de créer une carte pour simplifier le réel va les amener à la peur de découvrir la complexité du réel.

Plus que 997 pages…

Type 5 : “Je suis ma carte du monde.”

Identifié à son centre mental vers l’extérieur, le 5 chercher à “mapper” le monde car ça le rassure.
Il se définit par les connaissances (précises) qu’il a sur le monde. 
Cela lui permet de mieux le comprendre. 
Il déteste être envahi par les autres et a besoin de garder son espace vital au calme.

Il est souvent un mental sur pattes qui peut oublier son corps et rester absorbé dans sa quête de savoir.

Le type 5 est détaillé sur cette page.

Alerte, danger !

Type 6 : “Je suis le cadre qui me protège de tous les dangers.”

Identifié à son centre mental vers l’intérieur et l’extérieur, le 6 vit en permanence dans l’angoisse et la peur (consciente ou non). Pour se protéger de tous les dangers, il fait tout pour rester dans un cadre (le cadre étant un concept mental) dans lequel il se sent en sécurité. En dehors du cadre, il ne contrôle plus rien, c’est la panique totale. Donc il n’en sort pas et fait tout pour rester dedans.

Le type 6 est détaillé sur cette page.


Plus c’est mieux !

Type 7 : “Je suis mes idées géniales.”

Identifié à son centre mental vers l’intérieur, le 7 se laisse aller à ses idées géniales et ses plans sur la comète autant que possible. Il veut profiter des plaisirs de la vie maintenant, tout de suite, autant que possible. Il déteste les limites et les contraintes, il veut juste être libre et kiffer. 

Il fait tout pour oblitérer la souffrance de la vie et à la place vivre la joie, le fun et le plaisir. Beaucoup de plaisir !

Le type 7 est détaillé sur cette page

Et toi, quel est ton ennéatype ?

Découvrir ton ennéatype est tout un cheminement intérieur qui est détaillé sur cette page.

Trouver son type n’est pas un objectif en tant que tel, le processus est extrêmement important tant il va t’apprendre sur toi !

Dès le moment où tu commences à lire sur l’ennéagramme et à te questionner sur ton propre fonctionnement, tu es déjà en train de pratiquer l’ennéagramme.

Afin de t’aider en douceur dans ta recherche, je te facilite le travail avec Bas Les Masques.

Quelle est la compatibilité des ennéatypes ?
Compatibilité ennéagramme

Certains auteurs parlent de la compatibilité entre types ennéagramme.

Tu peux même trouver des tableaux qui recensent le niveau de compatibilité entre tel et tel type de personnalité.

Sur Epanessence, j’aimerais t’amener de la vigilance par rapport à ce type de raccourci dangereux car la réalité est plus nuancée que cela comme tu peux le découvrir sur l’article “La compatibilité dans l’ennéagramme.”

Les compatibilités sont des concepts plus avancés donc si tu n’as pas les bases, commence par connaître chaque type grâce au sommaire ci-dessous.

Tu peux aussi aller plus loin avec le Bas Les Masques pour t’aider à trouver ton type et pratiquer l’ennéagramme au quotidien.

Sommaire des ennéatypes

Ennéagramme schéma

Ennéagramme : le guide Ultime pour se connaître

L’ennéagramme est un outil qui cartogaphie et modélise les motivations des comportements humains.