Avant d’aller plus loin, vérifions que nous parlons de la même chose (car la personnalité de type 6 de l’ennéagramme est souvent mal comprise et mal expliquée).
Le type 6 de l’ennéagramme a un centre mental préféré tourné vers l’intérieur et vers l’extérieur. Cela génère énormément de peur dans son système, de la peur à l’intérieur et à l’extérieur.
Il invente beaucoup de scénarios futurs et a cette tendance naturelle à imaginer le pire, ce qui en fait quelqu’un d’angoissé et de souvent pessimiste.
Pour s’en protéger, le type 6 se crée un cadre.
Qu’est-ce qu’un cadre au sens du type 6 ?
Le cadre est une idéologie mentale, conceptuelle créée de toutes pièces et au sein de laquelle il se sent en sécurité.
Ce Cadre peut être n’importe quoi : famille, groupe d’amis, entreprise, association, parti politique, ou n’importe quel groupe d’humains réunis autour d’un CADRE (que ce soit formel ou non). Les Cadres sont cumulables tant qu’ils n’entrent pas en collision.
Le type 6 fait TOUT pour respecter les codes, les règles, de son cadre. Il le défend bec et ongles comme si sa survie en dépend. Ainsi, son orientation (ce qu’il apporte au monde) est la loyauté (envers le cadre).
La tribu est important pour lui car cela l’aide à se sentir en sécurité (c’est son instinct tribal), sa plus grande crainte est celle de se retrouver seul et sans soutien.
Un exemple absolument criant est le mouvement des zététiciens, débunkeurs et autres chercheurs de vérité, avec leur tendance à critiquer tout ce qui n’est pas prouvable, mesurable, à passer leur vie à “débunker” les biais cognitifs, les sophismes… Ils mettent leur cape de protecteur de la vérité et partent en guerre contre les menteurs et mécréants (personne ne met autant d’énergie qu’un type 6 à “chercher la vérité”, ça peut aller chercher beaucoup de colère)
Dans sa personnalité égotique, le type 6 ne peut pas concevoir sortir du cadre (c’est sa compulsion), sans lequel il n’existe pas.
Sa vision de la vie est forcément teintée par ce centre mental hyperactif : il voit le monde comme instable et dangereux. Il a donc tendance à renforcer ce qu’il croit.
Son mécanisme de défense est la projection, afin de ne pas voir les failles de son cadre et rester bien confortablement dedans. Il a tendance à être aveugle au fait que ce qu’il critique est souvent sa propre zone d’ombre.
Sa passion est la peur et la lâcheté : dans son ego, il à tendance à fuir le danger, il évite tout ce qui le met en insécurité. Tout lui fait peur dans la vie (personne n’est aussi peureux qu’un type 6 phobique).
Sa contre-passion est la témérité : il est toujours animé par la peur sauf qu’il ne la voit pas et qu’il fonce dedans avec l’énergie du désespoir quitte à se mettre en danger.
Dans l’essence (quand il tempère son personnage égotique), sa vertu est le courage. Il est avec sa peur et agit quand même avec bravoure.
Sa fixation est le doute et la suspicion : il part du postulat que, dans la vie, les autres sont un danger potentiel, il est sceptique et doute de tout, tout le temps. Forcément, la vie nous donnant toujours plus de ce qu’on croit, il va attirer des gens qui vont l’aider à valider sa vision du monde.
Sa contre-fixation est l’aveuglement : il peut être totalement aveugle à ses propres paradigmes, à son cadre, à son chaman.
Dans l’essence (quand il tempère son personnage égotique), son idée supérieure est la foi, la confiance. Il commence à faire confiance et à se faire confiance. Il lâche prise sur le doute perpétuel.
Les sous-types du type 6 (relatifs au centre instinctif) peuvent aussi aider à le repérer.
Sous-type conservation : cordialité. Il est cordial avec tout le monde.
Sous-type social : devoir. Il est l’incarnation même de tous les principes, toutes les règles, du Cadre. Il fait en sorte que les autres le respectent.
Sous-type sexuel/tête-à-tête : force/beauté. Il exprime beaucoup plus la variante contre-phobique.
Selon le sous-type dominant, tu peux voir la priorité de son centre instinctif.
Il fait partie des types du triangle (types 3, 6 et 9), qui ont une particularité : la co-répression du centre préféré.
Le centre préféré est tellement utilisé (vers l’intérieur et vers l’extérieur), qu’il disjoncte quand l’ennéatype est sous stress, activé par sa compulsion.
Pour le type 6, cela veut dire que le centre mental devient réprimé et c’est le centre de soutien qui prend le relais.
Selon la variante alpha ou mu, c’est le centre émotionnel ou le centre instinctif qui prend le relais.
Le type 6 alpha (qui réprime le centre instinctif) devient très émotionnel, il baigne dans ses émotions et sentiments, et peine à en sortir. Son instinct est alors peu développé.
Le type 6 mu (qui réprime le centre émotionnel) devient très instinctif. Dans cette situation, l’instinct le pousse à agir compulsivement. Il réprime ses émotions.
Tous ces éléments font que le type 6 de l’ennéagramme est souvent plus difficile à repérer, c’est une personnalité complexe.
Cela dépend de son/ses cadre(s), s’il est à dominante phobique ou contre-phobique.
Mon partenaire est-il de type 6 ?
Ton amoureux est-il de type 6 ?
Comme pour ton propre type ennéagramme, je t’invite avant tout à procéder par élimination pour éviter le biais de confirmation d’hypothèse.
Si tu penses qu’il/elle est de type 6, tu vas sélectionner les arguments et les exemples qui te donnent raison.
Ceci étant précisé, tu peux te poser ces questions :
– Vois-tu un cadre chez ton partenaire ? Appartient-il à des groupes ? De quel genre ?
– A-t-il tendance à avoir un comportement très différent selon les contextes ? À l’aise dans un cadre qu’il maîtrise et en stress total en dehors ?
– A quel point veut-il te contrôler ? Te maintenir dans le cadre ? Est-il rigide et difficile à vivre ?
– Est-il loyal envers toi ?
– Est-ce qu’il projette ses ombres et ses failles toujours à l’extérieur ?
– Est-il aveugle à ses propres failles ?
– Vois-tu la dominante phobique chez lui ? Ou contre-phobique ? Comment ça se manifeste ?
– Quel est son rapport au doute ? A la confiance ? Est-il sceptique ?
Il est souvent confondu avec le type 1, pour le côté rigide, moralisateur, “j’ai raison”,…
Sauf que le type 1 est un instinctif intérieur qui n’a aucun problème à rester seul. Sa vérité est intérieure, instinctive, elle vient des tripes : ce sont ses idéaux. Le type 6 est ultra-mental, la vérité est extérieure à lui, c’est son cadre envers lequel il est loyal.
Si tu es sûr que ton partenaire (ou toi-même) est du type 6 de l’ennéagramme, qu’est-ce que cela change dans une relation de couple, d’amour ?
Voyons ça.
Le type 6 en couple
Tu t’en doutes, le cadre du type 6 risque de poser quelques problèmes dans la relation de couple.
En amour, le type 6 est souvent très investi car cela fait partie d’un de ses cadres, d’où l’adjectif “loyal” qu’on lui colle souvent.
Par conséquent, il peut être étouffant par son contrôle excessif du cadre.
Il a un grand besoin de sécurité car la peur est toujours présente dans son ego, ce qui peut se concrétiser par l’évitement (type 6 phobique) ou la confrontation (type 6 contre-phobique).
Sa tendance à imaginer les pires scénarios en fait quelqu’un de très prévoyant et souvent très carré. Par contre, cela peut le rendre difficile à vivre au quotidien, avec un côté très pessimiste, angoissé voire dépressif.
Au sein du cadre il est autant critique (pour que chacun respecte les règles) que généreux (pour que tout se passe du mieux possible).
C’est quelqu’un d’extrêmement loyal sur lequel tu peux compter, du moment que tu es dans son cadre. Si c’est le cas, il te fait confiance.
Par contre, sache que quand tu n’y es plus, il y a souvent une coupure nette et franche.
A quoi faire attention : à éviter avec les 6
Il y a un certain nombre de points qui vont considérablement t’aider si tu es en relation de couple avec un type 6, ou en relation tout cours.
C’est là où l’ennéagramme est un outil extrêmement précieux.
Le principe est de détendre son ego pour éviter de déclencher ses mécanismes et vivre une relation plus harmonieuse.
S’il est dans l’incertitude, le type 6 va commencer à être en stress et paniquer. Donne lui les informations dont il a besoin, évite de le laisser dans le flou, au risque qu’il parte dans des scénarios catastrophes.
Le type 6 a un besoin de sécurité très fort, il est important que tu le rassures quand tu sens que ça vacille. Tu as tout intérêt à être présent, à être une oreille attentive et à le soutenir, il te sera très reconnaissant (et ça vaut pour tous les types de l’ennéagramme).
Le 6 doit pouvoir compter sur toi, montre-lui que tu peux être loyal avec son cadre et fais de ton mieux pour en respecter les principes sans pour autant être dans l’abnégation. C’est une danse qui peut devenir une gymnastique !
Les difficultés possibles avec un type 6 de l'ennéagramme
Je ne vais pas te le cacher, selon le niveau d’intégration, être en relation avec un type 6 va créer des difficultés et des zones de tension.
Ceci étant, tous les types sont insupportables lorsqu’ils sont désintégrés.
Le type 6 de l’ennéagramme peut être particulièrement chiant, pour plusieurs raisons. Les zones de tension qui peuvent détruire la relation sont toujours les mêmes :
– Son cadre étouffant, son côté rigide
– L’aveuglement à ses zones d’ombre, ses projections et sa certitude d’avoir raison
– Le côté moralisateur, à vouloir te modeler sur son cadre
– Son côté catastrophiste, démoralisateur, pessimiste voire dépressif
– L’omniprésence de sa peur et son besoin compulsif de sécurité
De ton côté, il est important que tu sois capable de :
– Poser tes limites pour ne pas te perdre dans son cadre
– Le ramener dans les faits quand il part dans ses scénarios
– Assouplir son système et l’aider à se détendre
Si tu es vraiment amoureux de ton partenaire et que cette relation compte pour toi, tu auras plus d’énergie pour l’aider.
Ceci dit, ne tombe pas dans le triangle de Karpman : vouloir sauver quelqu’un toute sa vie n’a jamais été une bonne idée.
Attention aux dangers de l'ennéagramme
L’ennéagramme est un modèle profond et précis, mais attention : ne résume pas ton/ta partenaire à un type de l’ennéagramme.
C’est l’un des risques de l’ennéagramme : se servir du modèle pour enfermer les autres. C’est la pire façon d’envisager une relation.
Il est bien plus que cela, il a son histoire, sa culture, ses particularités.
Il a son empreinte bien spécifique, sa façon bien à lui de vivre son type 6.
L’ennéagramme ne doit surtout pas servir à enfermer l’autre dans son type, mais plutôt l’aider à voir sa cellule et à en sortir.
Ennéagramme et PNL sont deux outils qui peuvent s’enrichir l’un l’autre.
L’ennéagramme est le modèle de connaissance de soi par excellence, qui décrit 9 types de personnalité.
La PNL est un ensemble d’outils, orientés pratique, coaching, résultats.
L’ennéagramme est un modèle de connaissance de soi vieux de plusieurs milliers d’années qui s’applique autant au développement personnel, voire spirituel, qu’à la communication.
La PNL est un modèle plus récent, qui utilise des processus et destiné à du coaching.
Qu’est-ce que précisément l’ennéagramme ? Et la PNL ?
Quels ponts peut-on faire entre ennéagramme et PNL ?
Quelles similitudes et différences entre ennéagramme et PNL ?
Si tu es prêt à aller au cœur de ces outils, c’est parti.
L’ennéagramme est une grille de lecture robuste de la connaissance de la psyché qui cartographie et répertorie les motivations derrière les comportements humains.
On parle de 3 centres d’intelligence (mental, émotionnel, instinctif), dirigées dans 3 directions (vers l’intérieur, vers l’extérieur, mixte), ce qui donne 9 profils de personnalité appelés ennéatypes.
L’ennéatype est a priori inné et se modèle avec l’acquis : on ne change pas d’ennéatype tout comme on ne change pas de visage.
Tout l’enjeu du modèle est le couple ego-essence. Il s’agit de repérer la supercherie de l’ego pour renouer avec l’essence.
Si ces quelques lignes manquent de clarté pour toi, veille à relire les basiques avant d’aller plus loin, car les briques de base de l’ennéagramme s’imbriquent pour former un mur.
La PNL, kézako ?
La programmation neuro-linguistique (PNL) a été créée par Bandler et Grinder dans les années 1970 en s’inspirant de grands thérapeutes tels que Milton Erickson, Virginia Satir, Fritz Perls.
La PNL consiste en une modélisation du fonctionnement du psychisme humain.
La PNL s’intéresse aux filtres de perception de notre esprit et se propose de “favoriser le changement”. On retrouve beaucoup cette idée en hypnose (normal car la PNL dérive, entre autres, de l’hypnose).
Malgré les critiques nombreuses sur l’aspect non scientifique de la PNL, sur l’éthique douteuse, voire la dérive sectaire, cela reste un modèle intéressant avec des choses à prendre.
Sans faire une formation détaillée, je vais te présenter les bases de ce modèle.
La PNL pose un certain nombre de postulats de départ que l’on appelle les présupposés de la PNL. C’est d’ailleurs la base de n’importe quelle formation solide :
– La carte n’est pas le territoire. Une carte, aussi précise et fournie soit-elle (comme l’ennéagramme), n’est pas le territoire de la vie. Cet adage vient de Alfred Korzybski, philosophe, mathématicien, linguiste et ingénieur, créateur de la sémantique générale.
Tout coach normalement constitué est au courant de cette brique de base. Cela dit aussi que la vision du monde de chacun est subjective, chacun sa carte et, même avec beaucoup de cartes, on a toujours pas accès au territoire.
– Derrière chaque comportement, il y a une intention positive. Le comportement est un symptôme et il y a toujours une raison profonde qui pousse la personne à agir. On le retrouve dans l’ennéagramme avec les motivations sous-jacentes de chaque profil de personnalité.
– À un moment donné de sa vie, toute personne fait le meilleur choix possible compte tenu du contexte et des ressources dont elle dispose. En effet, dans le développement personnel, il est souvent question de “se dépasser”, de “faire de son mieux”, pourtant dans la vie d’un individu, celui-ci fait toujours au mieux en fonction de ses ressources…
– Il n’y a pas d’échec, il n’y a que du feedback. Chaque échec est une occasion à apprendre, à récupérer des informations précieuses (recadrage typique d’un type 3 de l’ennéagramme).
– On ne peut pas ne pas communiquer. C’est un précepte de base de la communication qui vien de l’école de Palo Alto et de Paul Watzlawick.
– Toute personne a en elle les ressources nécessaires pour accomplir son objectif. En effet, la PNL insiste beaucoup sur ce côté “autonomie” dans la vie d’une personne.
– Le comportement d’une personne n’est pas cette personne. En effet, un coach te dira toujours de différencier le comportement de l’identité. En coaching, on aide une personne a réaliser que son comportement est juste un symptôme, ce n’est pas qui elle est. Ex : le comportement de fumer VS l’identité de fumeur.
La PNL est vaste et décrit de multiples techniques et outils de changement :
1/ Les canaux sensoriels et sous-modalités.
Tu as sûrement déjà entendu parler du VAKOG, correspondant aux 5 canaux sensoriels : visuel, auditif, kinestésique, olfactif et gustatif. Les sous-modalités parlent des détails de chaque canal (pour le visuel par exemple : couleur, forme, texture, lumière…
2/ Les niveaux logiques : modélisé par Robert Dilts. Au nombre de 6, ils permettent d’identifier précisément où se situe le “problème” d’une personne. Cela prend la forme d’une pyramide à 6 niveaux : environnement, comportements, capacités, croyances et valeurs, identité, mission.
3/ Le métamodèle et le Milton modèle, qui sont des modèles linguistiques (les premiers outils de la PNL)
Le métamodèle décrit 3 types catégories de déformation de la réalité (omissions, généralisations, distorsions) que l’on retrouve presque systématiquement dans une communication. On retrouve cette distinction dans la CNV avec le OSBD: Observation (la réalité) et Sentiments (ma perception émotionnelle de la réalité)
Le Milton modèle est un ensemble de formulations verbales floues afin que l’interlocuteur puisse projeter sa propre expérience (certains types de l’ennéagramme font ça naturellement, comme le type 9).
4/ Les techniques de changement : ancrage, recadrage, synchronisation…
Cette brève présentation de la PNL étant faite, parlons de ce qui nous intéresse le plus pour faire le lien avec l’ennéagramme : les méta-programmes.
Les métaprogrammes en PNL
En PNL, les métaprogrammes sont des filtres de la réalité, comme des logiciels déjà installés chez chacun d’entre nous.
Certains sont câblés sur Mac, d’autres Windows, d’autres Linux.
Dans une relation interpersonnelle, on constate très vite cette divergence logicielle dans la moindre communication.
Un coach de vie, une formation, des livres sur la PNL, aident à identifier nos propres métaprogrammes.
Voici les principaux métaprogrammes décrits par la PNL :
– Aller vers/s’éloigner de : il s’agit de la direction de la motivation de l’individu. Aller vers le plaisir ou s’éloigner de la douleur. Ex : être zen et détendu / en finir avec le stress et les soucis
– Similitudes/différences : il s’agit de la focalisation de l’attention, soit sur ce qu’on a en commun, soit ce qui nous sépare. Ex : “oh, toi aussi tu viens de Marseille !” / “Ah, tu fais du foot ? Moi je déteste ça…”
– Les tris primaires : il s’agit d’une focalisation de l’attention en fonction d’un critère d’importance, de l’intérêt prioritaire. Ils sont tous présents en nous mais nous avons des préférences. Par exemple, quand on est invité, on peut demander “il y aura qui ?” ou “c’est quoi le programme ?” ou “ce sera où ?”… Chacun y va de son intérêt prioritaire en fonction de sa vision du monde (qui dépend très fort de son type ennéagramme). L’acronyme APOIL permet de les retenir :
– Proactivité-réactivité : il s’agit d’une manière de percevoir la vie.
Le proactif vit la vie, prend l’initiative. Le réactif réagit à la vie, il est plus passif.
– Cadre de référence interne/cadre de référence externe : il s’agit de la manière d’évaluer le résultat de ses actions.
Le cadre de référence interne est plutôt son propre référentiel.
Le cadre de référence externe s’en remet aux autres pour s’évaluer, il est plus sensible au regard de l’autre.
Des métaprogrammes de la PNL à chaque type de personnalité de l'ennéagramme
Anné Linden fait partie de ces personnes qui ont fait le pont entre ennéagramme et PNL.
Chaque structure psychique a tendance à fonctionner d’une façon particulière.
Attention aux raccourcis : les métaprogrammes ne causent pas le type ennéagramme, tout comme le type ennéagramme ne cause pas les métaprogrammes.
On retrouve des tendances pour chaque type de personnalité de l’ennéagramme, même s’il n’y a ni corrélation, ni causalité.
Chaque personnalité peut développer un métaprogramme particulier car le type ennéagramme n’est pas une cellule figée.
Les métaprogrammes PNL du type 1 de l'ennéagramme
Différences : entre la réalité et sa vérité instinctive. Il a un radar à voir tout ce qui est incorrect chez lui et chez les autres, tout ce qui ne colle pas à ses idéaux, d’où le fait qu’il ait toujours envie de corriger, pour être une bonne personne.
Cadre interne : je suis ma propre référence. Le type 1 se fiche des règles et des lois (sauf si c’est un type 1 qui est centré au niveau d’existence BLEU de la spirale dynamique). Ce qui compte pour le 1, c’est SA vérité intérieure puisque c’est un instinctif intérieur.
Les métaprogrammes PNL du type 2 de l'ennéagramme
Tri personnes : le type 2 est toujours motivé par les gens qu’il va voir, il a un radar à rencontrer les autres. Plus il est au contact de personnes, plus il peut donner pour recevoir.
Cadre externe : le type 2 a tendance à s’enquérir de l’avis des autres, à s’en remettre à eux pour s’évaluer.
Proactivité : le type 2 est proactif dans l’aide apportée aux autres, il est force de proposition.
Aller vers : l’acceptation et l’approbation d’autrui. Le 2 est tourné vers les autres, leur bonheur, leur bien-être.
Les métaprogrammes PNL du type 3 de l'ennéagramme
Proactivité : le type 3 est orienté résultat, rappelons que son orientation est “capacité à atteindre ses objectifs”, par conséquent il est proactif dans ce qu’il entreprend.
Tri activité : le type 3 a un radar à activités, il a du mal à concevoir les relations sans activité.
Aller vers : le type 3 est en quête, il veut atteindre des choses, réaliser des exploits, pour obtenir de la reconnaissance derrière.
Cadre externe : le type 3 s’en remet aux autres pour savoir s’il réussit, il veut être le centre de l’attention, il est extrêmement dépendant de la validation des autres. D’où son mécanisme de défense d’identification à ses succès, à ses projets, à ses interlocuteurs.
Les métaprogrammes PNL du type 4 de l'ennéagramme
Tri personnes : ce qui intéresse le type 4, ce sont les émotions et particulièrement SES émotions. Le tri personnes lui permet de se situer par rapport aux autres et de s’approprier leurs émotions par son mécanisme de défense d’introjection.
Réactivité : le 4 subit la vie et le monde plus qu’il ne s’y engage, cela lui permet de valider le fait qu’il ne convienne pas, que quelque chose lui manque, et de vivre sa fixation de mélancolie.
Cadre externe : le plus souvent, le type 4 ne s’aime pas suffisamment pour être sa propre référence, il va demander l’avis des autres.
Les métaprogrammes PNL du type 5 de l'ennéagramme
Cadre interne : le type 5 crée sa propre carte du monde, il pense par lui-même et tout ce qu’il entend passe d’abord au crible de son esprit critique.
Tri informations : la logique comptable du type 5 le pousse à filtrer les personnes avec le filtre des informations nouvelles qu’il va pouvoir apprendre.
Les métaprogrammes PNL du type 6 de l'ennéagramme
S’éloigner de : le type 6 vit dans l’évitement permanent du danger (surtout pour la variante phobique)
Différences : le type 6 perçoit systématiquement tout ce qui ne colle pas avec son cadre, il mesure le décalage et ça le dérange. Il utilise son mécanisme de défense de projection pour projeter tout ce qui ne convient pas à l’extérieur de son cadre.
Réactivité : le type 6, surtout phobique, se laisse porter par les règles et codes de son cadre de référence. Il fait en sorte de respecter au mieux (d’où l’orientation de loyauté au cadre). Le type 6 contre-phobique peut être beaucoup plus proactif.
Les métaprogrammes PNL du type 7 de l'ennéagramme
S’éloigner de : le type 7 est dans l’évitement compulsif de la souffrance, il fait tout pour éviter les contraintes et les limites imposées de l’extérieur.
Cadre interne : le type 7 est sa propre référence, il est focalisé sur ce que lui pense, sur ses idées, ses concepts, avant tout. D’où le fait qu’il soit narcissique.
Tri informations : le type 7 est en quête perpétuelles de nouvelles informations et concepts (passion d’intempérance, gloutonnerie).
Les métaprogrammes PNL du type 8 de l'ennéagramme
Proactivité : le type 8 est proactif dans ce qu’il entreprend, il fait en sorte que les choses arrivent, cela renforce son impression de contrôle sur le monde et lui permet d’éviter la faiblesse.
Tri activités : l’action est un critère de choix pour le type 8, cela lui permet de savoir où il va mettre son énergie.
Les métaprogrammes PNL du type 9 de l'ennéagramme
Réactivité : c’est la vie qui arrive au type 9, il se laisse porter par celle-ci plutôt que prendre sa vie en main.
Cela lui permet de se modeler sur les autres comme il sait si bien le faire.
En dehors de ce métaprogramme, on peut voir de nombreux métaprogrammes différents chez le type 9, selon avec qui il fusionne autour de lui.
Quelques remarques sur la PNL
À la différence de l’ennéagramme ou l’analyse transactionnelle, la PNL est un melting pot d’outils qui n’a pas vraiment de cœur, d’essence propre.
L’intention sous-jacente est le changement, l’amélioration : on est dans une démarche utilitariste purement ORANGE à laquelle Epanessence ne souscrit pas particulièrement.
Pour autant, tout n’est pas à jeter dans la PNL, j’alerte simplement sur les limites de ce modèle : la PNL n’est que peu adaptée à toute démarche autre que celle de la progression et de la volonté de résultats.
En voulant tout concentrer sur l’efficacité, la PNL perd la substance des disciplines qu’elle modélise, en réduisant à des techniques, des protocoles, des outils, tout comme elle perd son humanité, son cœur typique de ORANGE).
Assouplir ses métaprogrammes
Les métaprogrammes de la PNL nous permettent de constater que chacun a sa façon d’appréhender le monde, tout comme on le découvre avec l’ennéagramme.
Afin d’assouplir ton psychisme et tes croyances, il est très intéressant d’élargir ton métaprogramme “similitudes/différences”
Par exemple, un type 6 a un métaprogramme “différences” très musclé : il voit tout ce qui ne colle pas à son cadre, c’est le professionnel du “oui mais” qui permet de ne pas accueillir un point de vue différent du sien, de le critiquer et le décrédibiliser avant même de l’avoir entendu.
Ça demande de s’ouvrir à l’autre personne, d’ouvrir pleinement son coeur, tout autant que son esprit, pour accueillir l’autre tel qu’il est.
Dans tout type de relation, que ce soit professionnel ou personnel, c’est applicable.
C’est bien plus qu’un outil, il s’agit d’une intention, celle de dire “je ne sais pas” et, tel un enfant innocent et enseignable, ouvrir ses deux oreilles.
L’idée pour assouplir ce métaprogramme, c’est d’aller chercher l’autre polarité, celle avec laquelle tu es moins à l’aise. Si tu es toujours en train de contredire les gens, de voir ce qui est différent d’eux, entraîne-toi à voir ce que tu as en commun, ce qui te rend similaire à eux.
Si tu es toujours en train d’être d’accord et de dire “aaaaah on est trop pareils”, il peut être intéressant de regarder là où tu es différent, où tu penses différemment.
Pour aller plus loin, découvrir ton type, savoir qu’en faire et l’adapter à ton activité, tu peux réserver un bilan de personnalité.
Si tu veux explorer la PNL, voici ci-dessous quelques ressources que tu peux creuser.
Note : ces ressources sont particulièrement ORANGE en terme de spirale dynamique pour la plupart. Selon où tu en es toi-même dans ton niveau de conscience, tu peux avoir envie de creuser fort ces livres. Si tu satures de ORANGE, il est probable que tu aspires à quelque chose qui réintègre le cœur (une nécessité à partir du niveau VERT) et que tu peux retrouver dans l’ennéagramme.
Les livres : ils sont une première approche pratique de la PNL qui permet de se familiariser avec ses outils et processus, dans une optique de développement personnel, de communication.
Le grand livre de la PNL de Catherine Cudicio
PNL et ennéagramme de Anné Linden
Pouvoir illimité de Anthony Robbins
Être coach de Robert Dilts
Les formations : si tu désires vraiment creuser la PNL en tant qu’outil pratique, rien ne remplace une formation solide avec des personnes expérimentées où tu apprends de cœur à cœur, les yeux dans les yeux. 2 formateurs qualitatifs que je connais, j’affectionne et te recommande : Paul Pyronnet, Michel Wozniak, Steve Abdelkarim
Le coaching : si tu désires appliquer la PNL à ta propre vie, selon ta situation, tout bon coach personnel ou professionnel saura adapter son coaching et ses processus à toi et ta vision du monde, ton type de personnalité.
On entend souvent le terme intuition pour quelque chose qui relève de l’instinct.
De quelle intuition on parle ici ?
Il y a “l’intuition” du centre instinctif, relatif à notre ressenti spontané, ce que nous évoque quelque chose, quelqu’un.
Une personne qu’on ne sent pas.
Un lieu où l’on est pas à l’aise sans savoir pourquoi.
Un aliment qui nous attire fortement.
C’est une réaction instantanée, non réfléchie et automatique, ça vient tout seul.
Cette intuition est plutôt une sorte d’instinct de survie, animal, d’un ressenti immédiat, relatif au centre instinctif (sans aucune connotation péjorative).
On parlera donc d’instinct pour bien différencier : cet instinct découlant du centre instinctif se base sur l’expérience passée.
(Les types de personnalité de l’ennéagramme préférant le centre instinctif sont les types 8, 9 et 1)
Cela peut être une expérience passée de ma propre vie. Par exemple, suite à une agression par un type avec une grosse moustache, je peux déclencher des réactions de stress et de fuite en voyant des types avec une grosse moustache.
Ça peut aussi être une expérience de mes ancêtres passés : quand j’entends un bruit dans les fourrés ou qu’une grosse araignée me tombe dessus, le système de stress se met en route tout seul, le corps réagit, il y a une réaction de défense immédiate.
De la même manière, si je vois un énorme champignon rouge, j’aurai plutôt une réaction de “NON” et si je vois un buisson de magnifiques framboises, j’aurai plutôt une réaction de “OUI”.
Le centre instinctif est aussi le résultat de dizaines, voire centaines de milliers de générations avant moi. Mon système nerveux résulte de millions d’années d’évolution.
Je n’ai pas besoin d’avoir été attaqué par un serpent pour avoir une réaction instinctive de fuite en le voyant.
C’est un oui/non viscéral, ressenti dans le corps puisque relatif au centre instinctif.
La réponse est polarisée : c’est noir ou blanc.
Le centre instinctif est assez évident, grossier, on le sent.
Avec un petit bémol : ça peut être plus difficile à sentir, plus subtil, chez les personnes qui répriment le centre instinctif et/ou ceux qui ont des transes de dissociation, de suppression de sensation…
L’intuition dont on va parler aujourd’hui est différente.
C’est une intuition à laquelle tout le monde n’a pas accès, pas parce qu’elle est réservée à des élus, mais simplement parce qu’elle demande une certaine intégration de la personnalité et que cette intégration est difficile et demande d’aller à contre-courant de la pente de l’ego.
L’intuition est une fonction inhérente au centre intuitif qui remplace le centre instinctif dans l’essence.
Cette intuition n’est ni une pensée, ni une émotion, ni une sensation.
C’est un amalgame de tout cela, une équation instantanée qui prend toutes les informations en notre possession et qui en fait une résultante.
La réponse est ainsi beaucoup plus subtile, nuancée, précise.
On ne pourrait pas expliquer comment, mais cette intuition nous amène à une décision, à un choix, à quelque chose de juste pour nous.
Cette intuition peut se manifester sous forme d’un ressenti quelque part dans le corps, d’une petite voix discrète, d’une image, d’une évidence.
Quand le centre instinctif devient intuitif
Différencions bien l’instinct de l’intuition :
– L’instinct est une réaction des tripes instantanée permettant la survie en évitant une plante toxique, un endroit dangereux ou une personne malveillante à notre égard…
“Je le sens pas” c’est de l’instinct. C’est une réaction primaire polarisée.
– L’intuition est autre chose, elle est le résultat de toutes les informations conscientes et inconscientes que nous avons à disposition. Nous avons ainsi une sorte d’immense bibliothèque d’informations qui se maniste par un canal subtil et qui nous guide dans notre vie.
Le centre intuitif est à l’essence ce que le centre instinctif est à l’ego : c’est un effet secondaire de l’essence.
L’intuition est d’autant plus présente qu’on est nous-mêmes présent à ce qui est.
Au plus on est dans notre ego, au plus on nage dans un océan hypnotique, noyés dans nos transes quotidiennes. Dans ces circonstances, impossible de voir, entendre ou sentir quoi que ce soit, puisqu’il n’y a pas d’espace pour laisser venir cette intuition.
L’intuition, comme un petit oiseau, vient se poser s’il y a de la place pour elle et y déposer son information.
L’intuition demande d’avoir préalablement vidé sa coupe, être présent à soi et être présent à l’autre.
Selon Helen Palmer, enseignante en ennéagramme spécialiste de l’intuition : “L’intuition peut être comprise comme l’effet secondaire émergeant du retrait de l’attention des pensées et des sentiments habituels.”
Ca ne fonctionne pas comme un interrupteur en mode “je n’ai pas accès à mon centre intuitif et d’un coup, PAF, je suis assez intégré, c’est bon j’ai déverrouillé le potentiel.”
Non, c’est comme un potentiateur : au plus je m’intègre, au plus je laisse de la place à l’essence, au plus le centre intuitif va prendre de l’espace également.
Ca va, ça vient, ce n’est pas acquis pour toujours, comme l’intégration.
Les 9 types d'intuition
Chaque profil de l’ennéagramme surutilise son centre préféré et évite compulsivement tout une partie de la réalité. Cela fait que, dans l’essence, chaque ennéatype a son intuition particulière.
Le centre intuitif du type 1 : perfection potentielle d’une situation. Il a une idée claire de ce qui pourrait être fait de manière réaliste pour améliorer les choses. Il n’y a ni jugement, ni critique puisqu’il est en paix avec ce qui est (vertu de sérénité).
Le centre intuitif du type 2 : reconnaître les sentiments réels de l’autre. Il ressent réellement comment l’autre se sent, sans interpréter, sans juger, sans chercher de la reconnaissance. Il est au contact de ses besoins et ses émotions réelles.
Le centre intuitif du type 3 : percevoir les attentes véritables des gens. Il ne sélectionne pas simplement celles dont la satisfaction lui vaudra de l’admiration, mais les attentes réellement utiles qui correspondent à lui.
Le centre intuitif du type 4 : se connecter à ce que ressentent réellement les autres, notamment à son égard. Il évite l’introjection et découvre que son impression d’être abandonné et rejeté est illusoire.
Le centre intuitif du type 5 : connaître sa véritable position dans une situation, au-delà du détachement habituel. Il est délivré de la peur de ses émotions et du besoin excessif de créer une carte. Il accepte sereinement ce qu’il vit.
Le centre intuitif du type 6 : il perçoit les intentions véritables des autres, information qui est masquée dans son ego par la projection. La peur des autres se dissout, elle est remplacée par la foi.
Le centre intuitif du type 7 : connexion entre différents contextes. Il rapproche ce qu’il est en train de vivre et les contextes de sa vie pour lesquels il est utile de faire une connexion.
Le centre intuitif du type 8 : évaluer avec justesse l’énergie et puissance des autres, réelle et pas fantasmée.
Le centre intuitif du type 9 : percevoir ce que vivent, ressentent et pensent les autres. Il peut faire ça sans perdre son propre vécu.
Comment développer son intuition avec l'ennéagramme
En y regardant bien, le centre intuitif n’est pas accessible quand nous sommes dominés par l’ego de notre ennéatype.
Pourquoi ?
Parce que quand nous sommes dans les mécanismes égotiques de notre type ennéagramme, il n’y a de la place pour rien d’autre.
L’intuition ne peut pas se manifester s’il n’y a pas de place pour elle.
Rappelons qu’au sens de l’ennéagramme, l’ego est l’identification au centre préféré qui est surutilisé dans une direction (ou les deux pour les 3, 6 et 9).
Cette agitation du centre préféré le pervertit et nous fait croire qu’il n’y a que lui, qu’il est l’alpha et l’omega.
Comment développer son centre intuitif ?
Il n’y a évidemment pas de mode d’emploi (quoiqu’il existe de la formation), par contre des pistes de réflexion.
1/ Le calme et le silence. C’est une condition sine qua non. À être toujours dans l’agitation, l’action, la réflexion, il n’y a pas de vide.
Or, l’intuition a besoin d’espace pour qu’on puisse l’entendre et l’écouter.
La présence se développe avec l’entraînement, que ce soit avec la méditation, la cohérence cardiaque, la contemplation… Les classiques du développement personnel.
2/ L’intégration : au plus il y a de la place pour l’ego, au moins il y en a pour le centre intuitif qui est une caractéristique de l’essence.
L’intégration de la personnalité permet de lâcher prise sur le mécanisme de défense, la passion et la fixation.
Ce lâcher prise laisse émerger l’essence et donc aide à développer le centre intuitif.
À force de la considérer, de laisser de l’espace et d’écouter ce que ça dit, ça développe de plus en plus ce sens si particulier.
C’est un travail comme un autre, on y revient encore et encore au fil de notre vie et l’intuition s’affine.
4/ Faire confiance : dans l’intuition, il y a l’idée de foi.
L’écouter est une chose, la suivre en est une autre.
Parfois, l’intuition viendra comme une information inconfortable qui remet tout en question.
Quand quelque chose vient de l’intuition, généralement ça ne trompe pas.
Les obstacles à l'intuition
1/ Un mental beaucoup trop présent : un central mental très présent cherche à tout comprendre, analyser, anticiper. Ca rassure les types 5, 6, 7, qui cachent toujours une problématique de peur. (en particulier l’ennéatype 6 qui est le profil type de l’individu submergé par sa peur omniprésente)
2/ Des émotions submergeantes : un centre émotionnel très présent emmène l’individu à avoir difficilement accès au reste de son être et donc à son centre intuitif. Ca peut être particulièrement le cas des type 2 et 4 (le 3 peut se couper facilement de ses émotions sous stress).
3/ L’ego de notre type de personnalité : dans l’ennéagramme, chaque profil a ses mécanismes propres et, lorsqu’ils sont présents, ils prennent généralement toute la place.
Ces obstacles ne sont pas évidents à dépasser seul. Cela peut être intéressant de travailler avec un accompagnant spécialisé en ennéagramme si c’est ton désir.
Pour aller plus loin avec l’ennéagramme, trouver ton type et savoir qu’en faire, tu peux réserver un bilan de personnalité offert.
Pendant la première partie de sa vie, l’humain est sous le joug de l’ego de son type de l’ennéagramme.
Les 9 types de l’ennéagramme sont logés à la même enseigne : dès qu’ils sont face à la compulsion, tous les mécanismes s’activent.
L’aile est comme une bouteille d’oxygène qui vient assouplir la personnalité égotique rigide.
L’aile est l’un des 2 types voisins à ton type de personnalité de base.
Par exemple, un type 1 a une aile en 9 ou une aile en 2.
En développant une aile, on développe les caractéristiques d’un type voisin au nôtre, cela s’ajoute à notre type de base.
Tu peux imaginer que le centre de gravité se déplace vers l’ennéatype du côté de l’aile et s’éloigne d’autant du type de l’autre côté.
Une aile vient en complément du type de base de chaque type, elle influence la personnalité.
Cette influence peut être minime, avec une aile peu visible, ou au contraire une aile très marquée avec des mécanismes très visibles !
Comme toujours dans le monde des humains, il y a une infinité d’expressions de la vie.
Par contre, l’aile ne prend JAMAIS plus de place que le type de base : on ne change pas de type. Ca reste toujours le plus visible.
Notre ego se construit sur un évitement compulsif, l’identification au centre préféré et cela ne change pas.
Lorsque l’aile est développée, on ajoute aux caractéristiques de notre type (évitement compulsif, mécanisme de défense, passion, fixation) les caractéristiques de l’aile (passion et fixation).
Développement de la première aile et de la seconde aile
Les deux ailes peuvent être développées. Ces ailes sont toujours les types voisins de l’ennéatype de base. Les ailes du type 2 peuvent être seulement 1 et 3. Un type 2 ne peut pas avoir d’aile en 4, 5, 6…
La première aile est présente chez tout le monde à l’âge adulte.
Elle se déploie automatiquement et subitement à la fin de l’adolescence, entre 16 et 24 ans.
Ce déploiement correspond à la sortie du monde protégé de “maman”, quand l’individu entre dans le monde réel de “papa”. Ca peut être le début des études supérieures, quitter le cocon familial, un deuil, un événement émotionnellement fort…
Au plus l’individu a une vie dure, au plus l’aile va pousser tôt.
Au plus l’individu a une vie cool et protégée, au plus elle poussera tard.
Pendant cette période post-adolescence, un événement particulier survient, l’aile pousse en réaction à cet événement et le changement de la personnalité se voit très rapidement, en quelques jours ou semaines.
Quand on note l’ennéatype d’une personne et son aile, la notation habituelle est, par exemple : 5w4, un type 5 avec une aile 4 (le w signifie wing, l’aile).
La deuxième aile a un fonctionnement différent. Ce sera forcément l’aile complémentaire qui manque à l’appel. Pour un 5w4, ce sera forcément une aile en 6.
Elle arrive bien plus tard dans la vie et est consécutive à un travail d’intégration.
Par conséquent, peu de personnes la développent, c’est même relativement rare.
Les ailes de chaque type ennéagramme
Les ailes du type 1 : Mes ailes m’apportent plus de douceur et de prise en compte d’autrui.
L’aile du type 9 m’apporte l’acceptation de l’autre, moins d’expression de la colère, plus de recherche de consensus et d’harmonie. Par contre je vais moins aider activement mon entourage et j’ai encore plus de mal à terminer mes projets.
L’aile du type 2 m’apporte plus de dévouement et plus de conscience des besoins des autres. Par contre elle m’apporte moins de conscience de mes incohérences et encore plus d’autoritarisme.
Les ailes du type 2 : Mes ailes m’apportent une meilleure capacité à réaliser mes projets indépendamment de l’opinion des autres.
L’aile du type 1 m’amène plus de principes et d’indépendance d’opinion. Par contre, elle me rend encore plus intrusif et manipulateur.
L’aile du type 3 me donne plus de recul dans le choix de mes relations. Par contre elle me rend plus dépendant du regard des autres et me donne encore moins conscience de mes besoins.
Les ailes du type 3 : Mes ailes m’apportent des ressources me permettant de respecter davantage les autres.
L’aile 2 me permet de découvrir l’impact de mon comportement sur les autres. Par contre ça me rend dépendant d’encore plus d’approbation extérieure et encore moins conscience de mes émotions.
L’aile 4 me donne encore plus conscience de mes émotions authentiques, ça améliore ma créativité. Par contre, ça augmente le mensonge émotionnel et ma compétitivité.
Les ailes du type 4 : Mes ailes m’apportent une manière de prendre de la distance avec mes émotions et d’être plus fonctionnel.
L’aile en 3 m’apporte moins de honte, plus de ressources pour agir et pour me faire reconnaître. Par contre elle me donne plus de dépendance des autres vis-à-vis de mon image et me donne moins de recul et de vision à long terme.
L’aile en 5 m’amène plus de recul sur mes émotions, mes sentiments et plus de pondération, un peu moins de dépendance à l’égard des autres. Par contre elle implique plus de difficultés à communiquer socialement et plus de retrait.
Les ailes du type 5 : Mes ailes m’apportent des façons de sortir de ma volonté illusoire d’être dans l’objectivité de mon cerveau à dominante intellectuelle.
L’aile du type 4 me donne plus de conscience de mes émotions et celles des autres. Par contre elle implique plus de repli sur moi, d’envie de m’isoler des autres.
L’aile du type 6 me donne plus de facilité à entrer en relation et à donner de moi pour les personnes appartenant au cadre. Par contre elle implique plus de peurs et moins conscience de mes propres émotions.
Les ailes du type 6 : Mes ailes m’apportent de l’assurance et de la réflexion.
L’aile en 5 m’apporte plus de recul et d’objectivité, moins de dépendance émotionnelle et intellectuelle (grâce à la dissociation du type 5). Par contre elle ajoute encore plus d’angoisse, moins de légèreté, plus d’inquiétude par rapport à l’inconnu.
L’aile en 7 m’apporte plus de légèreté, de joie et d’imagination, moins de peur concernant le futur et moins de timidité. Par contre elle rend mon cerveau moins “objectif”, encore plus de justification de mes peurs et de mes projections, à coup de raisonnements foireux.
Les ailes du type 7 : Mes ailes m’apportent les ressources pour mieux gérer mon manque de focus
L’aile du type 6 me donne plus de conscience des autres, de respect de ma parole. Par contre elle m’amène plus d’inquiétude, de mentalisation et de peur de souffrir.
L’aile du type 8 me donne plus d’audace, de persévérance dans la douleur et dans ma capacité à dire non. Par contre, elle me donne encore moins de conscience d’autrui et de culpabilité, plus de débauche et d’excès.
Les ailes du type 8 : Mes ailes me permettent de me prendre moins au sérieux.
L’aile du type 7 amène plus de réflexion et de vision long terme, d’auto-dérision. Par contre elle diminue ma tolérance à la frustration et me donne encore moins conscience de l’autre.
L’ail du type 9 amène plus de conscience de mon impact sur les autres, moins de colère. Par contre elle me donne encore moins d’introspection et un peu moins d’action.
Les ailes du type 9 : Mes ailes m’apportent le moyen d’agir sur le monde et manifester mes désirs.
L’aile du type 8 amène plus de capacité à dire non et faire entendre mon désaccord. Par contre elle me donne plus d’agressivité passive et plus de difficulté à me confier.
L’aile du type 1 amène plus de discipline et de valeur personnelle. Par contre, elle amène une chute drastique de l’amour de soi, moins de confiance de la capacité de l’autre à se débrouiller seul.
4 remarques sur le type de personnalité et l'aile en ennéagramme
1/ Ne pas confondre l’aile avec le type de base. Elle ne supplante jamais le profil de personnalité de base.
Chez certaines personnes, l’aile est très visible. Cependant, en côtoyant la personne, les mécanismes du type de base sont toujours beaucoup plus présents et prégnants.
2/ Ne pas faire appel à l’aile pour justifier un type : d’abord on trouve le type de base. On a pas besoin de l’aile pour trouver le profil d’une personne.
L’aile est une annexe, elle ne remplace pas la structure psychique de base.
3/ L’aile n’a aucun lien avec la hiérarchie des centres. Ce n’est pas parce qu’un type 5 a un centre émotionnel en centre de soutien qu’il va manifester une aile en 4.
De la même façon, ce n’est pas parce qu’un type 5 a une aile en 4 qu’il a le centre émotionnel en centre de soutien. Ce genre de raccourci est fréquent en ennéagramme et pourtant faux.
4/ Pour tous les individus qui ont dans leur structure psychique le profil 3, 6 ou 9 (en type de base ou en aile), il semblerait que l’aile soit toujours présente.
Pour les individus qui n’ont pas ces 3 profils dans leur structure, l’aile prend le dessus dans certaines circonstances de vie, quand cela le nécessite : cela concernerait les 1w2 et 2w1, 4w5 et 5w4, 7w8 et 8w7.
Travailler son aile en ennéagramme
Une fois présente, l’aile fait partie de nous.
Donc quand on se désintègre, elle se désintègre avec nous et on vivra les mécanismes égotiques de celle-ci. De même avec l’intégration.
De même, elle influence nos transes hypnotiques protectrices : un 3w4 se créera plus de transes de création de sensation pour avoir le sentiment d’exister et d’être différent qu’un 3w2.
En terme d’intégration, on peut transcender notre type de base : lâcher prise sur le mécanisme de défense, la passion, la fixation…
L’intégration de l’aile est aussi une étape importante pour qui est dans cette démarche.
Cela fonctionne de la même façon que pour le type de base : observe tes mécanismes, mets-y de la présence, de la douceur, de l’amour, pour t’aimer quoi que tu vives.
Si tu souhaites plus de clarté sur ton profil, ton aile, ou l’application de l’ennéagramme dans ta vie, tu peux réserver un bilan de personnalité.
Et si je te disais que tu passes le plus clair de ton temps sous hypnose ?
Notre type ennéagramme est une forme d’auto-hypnose puissante.
Et pourtant, nous ne sommes pas au courant (à moins d’avoir cheminé en ce sens), ce qui est logique puisque c’est inconscient.
L’hypnose n’est pas simplement une pratique comme l’hypnose ericksonienne ou l’hypnose humaniste. Ce n’est pas un ensemble de techniques, comme la PNL.
L’hypnose est beaucoup plus profonde que ça.
Alors on peut se demander :
Qu’est-ce que l’hypnose ?
Qu’est-ce qu’une transe hypnotique ?
Quelles sont les différentes façons d’être sous hypnose (les transes hypnotiques) ?
Quel lien y a-t-il entre auto-hypnose et ennéagramme ?
Quelles sont les transes préférées de chaque type de l’ennéagramme ?
Comment sortir d’hypnose pour revenir ici et maintenant ?
L’hypnose a autant de définitions que d’auteurs, tenter de la définir montre très vite les limites du langage, mais essayons quand même histoire de savoir de quoi on parle.
Etymologiquement, l’hypnose vient de “Hypnos” : le sommeil.
Quelque part, l’hypnose correspond à l’endormissement de la conscience où l’on est “ailleurs” qu’ici et maintenant.
On peut dire que l’hypnose est un état de conscience altéré je ne suis pas pleinement présent à ce qui est, même si ce n’est pas un “état” au sens littéral car le degré de conscience est dynamique et change en permanence.
Certains parlent d’un état d’absorption : en hypnose, on est absorbé par quelque chose et, focalisant dessus, on en perd la présence à soi.
L’hypnose est connu depuis belle lurette pour faire du business : la publicité intervient en plein milieu d’un film, souvent après un “cliffhanger”, notre esprit est disponible, préparé, par la première heure du film (cf les propos de l’ex-PDG de TF1, Patrick Lelay, sur le temps de cerveau disponible). Le cliffhanger nous met dans un état encore plus suggestible et la publicité arrive.
(et les gens croient décider avec leur libre arbitre alors qu’ils sont en pleine hypnose, haha elle est bien bonne !)
On pourrait identifier 3 critères définissant un état d’hypnose :
Absorption, attention monopolisée (perte de contact avec une partie du réel)
Suggestibilité à des messages, des injonctions (du fait d’avoir outrepassé des barrières conscientes)
Mouvements idéomoteurs (mouvement déclenchés sous le seuil de conscience)
L’hypnose altère le centre du jugement et le cortex préfrontal, ce qui implique une altération des mécanismes de protection du psychisme : il s’agit de laisser plus de place à l’inconscient.
L’hypnose est pluri-quotidienne, elle fait partie de la vie : lire un livre, regarder un film, conduire en voiture sur l’autoroute, partir dans des souvenirs ou simplement dans sa tête, jouer de la musique, sont quelques exemples banals de l’hypnose.
Mais l’hypnose va beaucoup plus loin, accroche-toi.
L’ego et ses transes hypnotiques
Au sein de l’hypnose, on peut parler des transes chamaniques, hypnotiques, médiumniques, oniriques, psychédéliques…
Pour simplifier et parce qu’on ne fait pas une formation sur l’hypnose, gardons le terme “transe hypnotique”.
C’est quoi, une transe hypnotique ?
Transe vient du latin “transeo” : aller à travers. Hypnose vient du grec “hypnos” : sommeil.
Une transe hypnotique est une sorte de sommeil de la conscience dans lequel on plonge (sans dormir), où on n’est pas présent à la réalité telle qu’elle est.
L’hypnose induit une perte de contact avec la réalité telle qu’elle est, par sélection et distorsion de celle-ci.
Il y a les transes induites par l’extérieur (un film, une publicité, un livre) et les transes auto-induites sans rien faire (plonger dans un souvenir, ne plus sentir son corps…)
D’ailleurs, tu vas le découvrir juste après, chacun a ses transes favorites selon son type ennéagramme.
Une transe n’est jamais induite QUE par l’extérieur (car alors on serait objet et pas sujet), c’est nous qui plongeons dedans.
Il est possible (et souhaitable, pour protéger son psychisme) de s’entraîner à repérer les transes hypnotiques et apprendre à en sortir pour être plus présent à soi.
Les transes hypnotiques ont une fonction de protection, une sorte de tampon psychique permettant de ne pas vivre la dureté du réel.
Un exemple évident est la dissociation lors d’une expérience extrême comme un viol ou un hold-up : le psychisme se protège pour ne pas vivre l’atrocité de la situation. Puis il peut y avoir une amnésie pour rajouter une couche de protection supplémentaire (c’est très fréquent).
Il n’est pas question de partir en guerre contre l’hypnose, elle nous sauve la vie et permet d’économiser de l’énergie.
Par contre, nos transes hypnotiques peuvent devenir problématiques car elles nous coupent de toute une partie de la réalité.
Quand on commence à en voir les écueils, on peut avoir envie de sortir de cette hypnose et revenir dans le réel.
Garde à l’esprit que c’est un travail puissant qui peut faire surgir de très fortes émotions voire décompensations pour les esprits non préparés.
(Ce n’est pas à prendre à la légère : pratique avec un praticien expérimenté et fais-toi accompagner, en formation, en coaching, en thérapie.)
Imagine un type lambda qui a toujours été au SMIC et gagne 15 millions d’euros au Loto d’un coup : ça peut le faire vriller et c’est souvent ce qui arrive.
Tout le principe d’une transe hypnotique est que nous ne la voyons pas.
Je ne sais pas ce que je ne sais pas.
Bien des transes sont totalement inconscientes : l’humain lambda ne sait pas quand il est en état d’hypnose.
Va dire à Maurice le poisson rouge qu’il est dans l’eau. Il te répondra “quelle eau, de quoi tu me parles frérot ?! “
Mais, à force de s’observer, on finit par se rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond et qu’on ne voit pas la réalité telle qu’elle est : on repère nos transes de plus en plus finement, jusqu’à réussir à être présent dans notre état d’hypnose.
L’état d’hypnose ne nous submerge plus complètement.
C’est là que l’ennéagramme prend tout son sens : tu connais l’anatomie de ton ego, de tes transes préférées et tu peux repérer d’autant plus facilement ton hypnose favorite.
Quelques exemples de transes quotidiennes :
Tu te rends compte que tu as complètement oublié une période de ta vie : bienvenue à la transe d’amnésie.
Tu te rends compte que tu te coupes de ton corps ou que tu étouffes tes sensations pour ne pas ressentir dans certaines situations : welcome la transe de dissociation et/ou d’anesthésie.
Tu te rends compte que tu es accaparé par un objectif, fasciné par un mentor, obsédé par un idéal de toi : hey la transe d’identification.
Tu te rends compte que tu te donnes des ordres avec des injonctions à coup de “il faut” et “je dois” : coucou les suggestions hypnotiques.
Tu te rends compte que tu pars dans ta tête, à créer le futur en t’imaginant des scenarii inventés de toute pièce : hola la progression en âge.
En étant présent à ce que nous vivons, nous mettons le doigt sur les transes qui ont lieu malgré nous dans notre vie psychique, de façon automatique.
L’ennéagramme permet d’explorer les zones inconscientes en nous qui créent de l’inconfort et d’affiner les transes qu’on rejoue tout le temps.
L’ennéagramme agit comme un puissant catalyseur de connaissance de soi et de briseur de l’état d’hypnose.
La transe hypnotique est comme une chaussure qui protège le pied.
Problème : le pied grandit et se retrouve limité par la chaussure.
On peut être tenté de prendre une chaussure plus grande pour laisser de la place au pied.
Certes on peut vivre toute la vie avec une chaussure trop petite par peur de marcher pieds nus sur les cailloux, mais le prix à payer est immense : douleurs, déformations des orteils…
À un moment donné, il peut être intéressant d’enlever la chaussure et de laisser le pied prendre sa forme naturelle en marchant pieds nus.
Cette métaphore hypnotique n’est-elle pas une belle mise en abyme de la transe ?
Creuser seul dans nos zones d’ombres et notre inconscient est difficile, d’où la pertinence de se faire aider (par exemple avec Bas Les Masques).
La vision symbolique peut aussi être une aide pour voir ce que l’inconscient fait naturellement remonter à la surface par des symboles.
Les 9 familles de transes
Dans une formation d’hypnose, le formateur transmet classiquement les différentes transes hypnotiques répertoriées.
Il existe 9 familles de transes hypnotiques :
1/ Distorsion du temps : il y a un écart entre le temps objectif et le temps subjectif
La contraction du temps induit un temps subjectif beaucoup plus court que le temps objectif. “Oh c’est déjà fini !”
L’expansion du temps induit un temps subjectif beaucoup plus long que le temps objectif. “Ce cours est interminable…”
2/ La pseudo-orientation dans le temps : on est plongé dans le passé ou dans le futur
La progression en âge induit la futurisation : on se projette dans un moment futur, dans un scénario fictif créé des toutes pièces. “Je me vois dans 5 ans, tout seul avec personne à mes côtés.”
La régression en âge : on plonge dans une situation vécue dans le passé, que ce soit la semaine dernière ou il y a 10 ans. “Je me revois dans cet cour de récréation, entouré d’autres gamins, à me demander ce que je fais là.”
3/ Hallucinations visuelles et auditives : l’expérience sensorielle vécue ne correspond pas à la réalité.
Hallucination positive (ou additive) : on voit/entend quelque chose qui n’est factuellement pas dans la réalité. “T’as vu comme il me regarde méchamment, il me veut du mal”
Hallucination négative (ou soustractive) : on zappe quelque chose de la réalité qui est objectivement là, une personne, un objet. Comme le ronronnement du frigo ou le tic tac de l’horloge qu’on n’entend plus. “Oh je ne t’avais pas entendu, désolé !”
4/ Distorsion des sensations : c’est l’équivalent kinesthésique des hallucinations visuelles et auditives.
La création de sensations : on crée des sensations à partir de rien, comme parfois on peut sentir que notre poche vibre, alors qu’il n’y a pas de téléphone dans la poche.
La suppression de sensations/anesthésie : on ne ressent plus une sensation pourtant bien présente, on ne ressent aucune émotion. Celle que nous expérimentons tous est la suppression de sensations liées aux vêtements sur notre peau.
5/ Les changements mnésiques : on modifie nos souvenirs.
Amnésie : on oublie un souvenir, une personne, voire carrément une période entière de vie. “Je ne me rappelle pas du tout ce qui s’est passé avant mes 10 ans.”
Hypermnésie : on se rappelle d’un souvenir avec beaucoup de détails. “Je m’en souviens comme si c’était hier, c’était le 12 octobre 1993, il avait un polo gris, une petite moustache et un couteau de boucher de la marque Trézafuté quand il m’a demandé mon téléphone. A l’époque j’avais un Appome X30 avec 3 rayures sur l’écran.”
6/ Changement de personnalité : on modifie notre sens de l’identité.
Identification : on s’identifie à un rôle, un objectif, un groupe, un prénom, une nationalité, un personnage, un idéal du moi. Quand on regarde un film, au plus on s’identifie au personnage principal, au plus on est en transe d’identification (et au plus on vit d’émotions).
Dissociation : on se dissocie de ses émotions et sensations pour se protéger. “Quand je me suis fait violer, c’est comme si je n’étais pas là, je ne ressentais rien”
7/ Changements musculaires : on modifie le fonctionnement de notre corps.
Catalepsie : on devient figé, le corps reste dans une certaine position, comme bloqué. Le regard peut se figer également.
Mouvements idéomoteurs : on déclenche des mouvements involontairement. Ex : les jambes sans repos.
8/ Suggestions hypnotiques : le grand classique des hypnotiseurs.
Ce sont toutes les injonctions, indications/ordres/questionnements à faire ou ne pas faire, ressentir ou ne pas ressentir, dire ou ne pas dire, penser ou ne pas penser quelque chose. Il est classique de s’hypnotiser soi-même à coup de suggestions et d’hypnotiser les autres sans s’en rendre compte.
9/ Confusion : on ne pense pas clairement, c’est flou dans la tête car le centre mental ne fonctionne pas correctement.
L’auto-hypnose préférée de chaque type ennéagramme
Dans l’ennéagramme, chaque type utilise les transes hypnotiques pour satisfaire son orientation et oblitérer son évitement compulsif.
Type 1 : suggestions hypnotiques et hallucinations négatives.
Le type 1 s’auto-suggère en permanence qu’il n’est pas assez bien, il se lance des injonctions à agir en permanence.
Il hallucine négativement ce qu’il a fait de bien et ce qui va bien dans le monde pour constater autant chez lui que dans le monde ce qui est incorrect, imparfait.
Type 2 : hallucination positive et identification
Grâce à l’identification aux autres, le type 2 est extrêmement focalisé sur eux pour cerner le moindre de leurs besoins.
S’il ne peut pas détecter les besoins de l’autre, le type 2 les invente en projetant sur l’autre ses propres besoins. Un grand classique : “mets ta veste, tu vas avoir froid.”
Type 3 : identification, contraction du temps et suggestions hypnotiques
Le type 3 est le champion de l’identification : il se perd dans un personnage créé de toute pièce, à la poursuite de de son idéal du moi, idéal qu’il n’arrive jamais à atteindre et ce qui crée sa frustration. Il peut aussi s’identifier à son interlocuteur pour le séduire.
Il contracte le temps en multipliant les activités, en faisant vite, en faisant un maximum de choses en même temps pour maximiser ses chances de réussir et obtenir de la reconnaissance.
Grâce aux suggestions hypnotiques, il essaie de s’auto-convaincre qu’il va bien, qu’il est super, de s’auto-motiver pour réussir : il aime bien pratiquer la méthode Coué.
Type 4 : régression en âge, progression en âge et création de sensations
Le type 4 se fait des scenarii futurs dans sa tête pour vivre plein de sensations et d’émotions, agréables ou désagréables, l’important étant de se sentir. Au plus il ressent d’émotions, au plus il existe.
La régression en âge lui permet de se souvenir à quel point c’était mieux avant.
Type 5 : dissociation, hallucination négative
Le type 5 se dissocie de ses sensations et émotions, il se retire de la réalité quand celle-ci est inconfortable, pour lui permettre de penser le monde à distance, sans s’y engager.
Il peut faire disparaître tout ce qui le gêne ou ce qui l’empêche de penser clairement, en le supprimant simplement grâce à l’hallucination négative. Il peut réaliser au bout de plusieurs heures qu’il n’a pas mangé ou qu’il n’est pas allé aux toilettes.
Type 6 : hallucination positive, progression en âge et création de sensations
Le type 6 invente des dangers qui n’existent pas en dehors de sa propre tête.
Il s’imagine tous les scenarii catastrophes possibles, son Spielberg intérieur est extrêmement doué pour imaginer le pire de ce qui pourrait arriver, même le plus improbable. Il hallucine aussi les intentions des autres, leurs motivations profondes à lui vouloir du mal. Il se crée ainsi des sensations de peur à répétition.
Type 7 : amnésie et progression en âge
Le type 7 s’invente des scenarii positifs tout le temps, s’imagine dans des plans géniaux qui lui créent de la joie et de la bonne humeur, ce qui lui permet d’éviter avec brio la souffrance. Il partage tous ses plans et ses idées géniales à qui veut bien l’entendre. C’est aussi le champion de l’amnésie ! Une contrainte ? Oubliée ! Un souvenir désagréable ? Oublié !
Type 8 : hypermnésie, régression en âge, hallucination négative, progression en âge
Le type 8 peut retourner à loisir dans le passé pour se souvenir avec précision quand quelqu’un lui a manqué de respect ou l’a trahi (selon sa perception). Ca l’aide à se venger au moment opportun.
Il hallucine négativement la faiblesse, qu’il fait purement et simplement disparaître, ainsi que son impact sur les autres, qu’il ne voit pas (d’où son manque d’altérité dans l’ego).
Ensuite il fait de la progression en âge pour fomenter sa vengeance et la partager à qui veut l’entendre.
Type 9 : anesthésie, confusion, identification
Le type 9 est le champion de l’anesthésie, il se coupe de ses sensations pour ne pas ressentir son inconfort, sa colère ou tout ce qui pourrait générer du conflit. Pas de ressenti, pas de problème.
Il est aussi confus à propos de ce qu’il veut, de ce qui le met en joie.
Par le mécanisme de fusion, il s’identifie à tout ce qui l’entoure.
Du fait de ces transes, il ne sait pas qui il est.
2/ La transe d’hallucination négative de l’évitement compulsif.
Dans une moindre mesure, les transes s’appliquent aussi aux ailes.
LE point important à retenir : le centre préféré est l’endroit de notre personnalité le plus envahi par les transes hypnotiques, tout comme l’instinct dominant.
La stratégie classique de l’ego et les dangers de l’interventionnisme
Maintenant, il est temps d’aller encore plus profondément sur le sujet de l’hypnose et voir ce que ça implique pour toi.
Peu de personnes s’attèlent à démanteler les transes hypnotiques dans leur vie.
(Certains types de l’ennéagramme auront plus de résistance que d’autres.)
En général, il s’agit plutôt de l’approche inverse : rajouter des couches.
Pourquoi ?
Posons-nous cette simple question :
Qu’est-ce qui nous pousse à nous améliorer ? À faire du développement personnel ? À pratiquer l’hypnose ?
D’où est-ce que ça part en nous ?
En creusant, on revient toujours à l’ego. Et qu’est-ce que l’ego ?
(Attention la suite peut piquer.)
En ennéagramme, l’ego est une pure création, un amalgame de transes hypnotiques.
Au sens de l’ennéagramme, l’ego est, à la racine, une identification au centre préféré avec tout ce que cela implique.
D’où les équations de chaque type. Par exemple, l‘individu de type 1 a une transe d’identification à ses actions : “je suis le contrôle que j’ai sur moi.”
Les croyances de chacun dépend du noyau de l’ennéatype.
Ces croyances sont une certitude inconsciente, jamais remise en cause.
Toutes les transes sont là pour protéger l’ego et ne pas voir au-delà, ne surtout pas questionner ce postulat.
Sauf que dès que tu vas gratter, tu réalises que c’est du vent : l’ego est une illusion et n’a rien de réel, de tangible. Derrière, il n’y a personne.
Vraiment personne !
Toute ton identité, tout ce sur quoi tu t’es construit, c’est du vent.
Ce que tu trouveras derrière, c’est la vacuité : c’est d’ailleurs le sens de toutes les démarches spirituelles et de la dimension ésotérique de l’ennéagramme, revenir à cette Unité fondamentale.
Le désir de changement part d’un délire égotique de vouloir être autre chose que ce que tu es.
C’est le propre de l’ego qui se raconte que la réalité devrait être autrement que ce qu’elle est et c’est le fondement même du développement personnel.
L’ego veut être plus confiant, plus productif, plus riche, plus apprécié.
Qu’est-ce qu’on fait pour ça ?
On fait toujours plus de la même chose comme dirait Paul Watzlawick.
On fait du développement personnel, des affirmations, des mantras, de la méthode Coué : bref, des suggestions hypnotiques.
On utilise divers outils, de l’EFT, de la PNL, de l’hypnose thérapeutique, pour calmer nos émotions : des transes de suppressions de sensations voire d’anesthésie pour ne pas ressentir l’inconfort.
On fait de la visualisation créatrice : de la transe de progression en âge et de la création de sensations.
On se crée un meilleur soi, une vision idéalisée de nous-mêmes : transe d’identification.
La PNL, l’hypnose thérapeutique, cherchent à atteindre un résultat. C’est créé pour être efficace.
Tous ces outils, ces techniques, consistent à rajouter des transes sur des transes, ce qui éloigne encore plus de la réalité.
Ça peut aussi amener à se percher bien haut, se croyant un maître spirituel, se croyant éveillé alors qu’on s’est juste dissocié de soi-même…
Tout cela n’est pas “mal” en soi.
Émettre un jugement moral n’a aucun intérêt dans le contexte d’Epanessence.
Il est intéressant de constater que la volonté vient très souvent de l’ego, qui veut rajouter des couches hypnotiques, tendant à nous éloigner de nous-mêmes.
Rajouter des couches est l’antithèse de se prendre tel qu’on est.
Ici on cherche plutôt à se dépouiller et aller au cœur de l’oignon plutôt qu’à lui rajouter des couches à coup de PNL et d’hypnose thérapeutique.
En fond, il y a toujours l’idée de ne pas convenir, de ne pas être assez.
Mais qui croit ça ?
L’ego.
Bidouiller un système complexe tel que notre psyché en “rajoutant” des choses n’est pas une bonne idée.
Comme dans Jurassic Park, ça finit mal. Ils ont beau avoir bidouillé l’ADN pour qu’il y ait seulement des dinosaures femelles : il y a des effets non prévus initialement parce qu’on réfléchit seulement sur le court terme.
La vie trouve un chemin.
Imaginons que tu aies une addiction au sucre ou à la cigarette.
L’approche interventionniste consiste à dire “la cigarette/le sucre, c’est mauvais, il faut se débarrasser de ce comportement toxique”. On s’affaire à utiliser l’hypnose thérapeutique, la PNL ou autre technique pour faire cesser le comportement et régler ce “problème”.
En osant réfléchir un peu plus, on pourrait avoir le culot de penser que le comportement “déviant” n’est pas un problème, qu’il a de bonnes raisons d’être et qu’il est une soupape pour que le système maintienne son équilibre.
En éradiquant le comportement bêtement à coup d’interventionnisme, sans traiter la source, on se garantit un bon vieux déplacement de symptôme.
Toutes ces approches basées sur l’interventionnisme reviennent à recouvrir, cacher, masquer, ce qui ne convient pas.
“Il n’y a pas de fumée sans feu” dit l’adage.
Je crois que nous avons baignons suffisamment dans l’hypnose dans notre vie, que le développement personnel classique a montré ses limites.
Et si on allait explorer un autre espace ?
Se réveiller à ce qui est
Quand on a compris :
– qu’on passe le plus clair de notre temps en transe hypnotique
– que notre ego est lui-même une création de toutes pièces qui est un assemblage de transes hypnotiques et qu’il est au fondement de ce qu’on croit être
– que derrière les transes hypnotiques il y a la réalité brute et que ces transes sont présentes pour nous protéger de la dureté de ce réel.
Il est possible que vienne l’envie spontanée de sortir de ces transes hypnotiques.
Par où commencer ?
Ça commence tout bêtement par prendre conscience de tes propres transes hypnotiques.
C’est tout un entraînement.
Réalise qu’elles ne sont pas la réalité mais que TU les crées de toute pièce (sans émettre d’avis ou de jugement).
Pour ça, ça demande d’avoir un point d’ancrage dans le présent et c’est loin d’être aisé.
On ne peut pas demander à un poisson dans l’eau de remarquer l’eau, il ne connaît que ça.
La plupart des humains passent la quasi-totalité de leur vie en transe : dans des transes d’identification, de progression en âge, de création de sensations, de confusion… À chacun son cocktail pour fuir le réel.
Les transes, comme les sirènes, sont extrêmement tentantes.
C’est naturel, on se laisser happer jusqu’à être totalement absorbé.
Mais il ne s’agit pas de méditer de façon formelle en s’asseyant 20 minutes en lotus.
C’est une option mais ça ne convient pas à tout le monde, d’autant qu’il est très facile de méditer pour se fuir (coucou le type 9).
La proposition ici est simple : prendre chaque opportunité du quotidien pour nourrir sa présence et la développer.
Comme toute pratique il faut y revenir encore et encore.
Nous pouvons avoir de multiples points de vigilance :
La respiration : c’est LE point d’ancrage par excellence, qui ramène à la réalité.
Les sensations : l’eau qui ruisselle sur le corps pendant la douche, le contact des pieds avec le sol en marchant, les fesses sur le fauteuil…
La proprioception : la posture du corps dans l’espace, les angles des articulations pendant la marche, la position de colonne vertébrale…
La vision : être conscient de ce que je vois et d’où je vois (regarder depuis l’arrière de ma tête, derrière mes yeux, à la première personne comme dans un jeu vidéo)
L’audition : les sons que j’entends et d’où je les entends
Ces 5 canaux peuvent se cumuler, ils sont comme des points d’ancrage (pas l’ancrage au sens de la PNL) qui maintiennent dans la réalité.
Le sixième canal qui se superpose aux 5 autres est la méta-cognition, cette observation de soi dans l’instant à l’image d’une caméra qui filmerait la scène.
La pratique de la méta-cognition aide à nourrir cette présence tous les jours, elle se développe et prend de la place.
Et il n’y a pas besoin de formation, de PNL, de coaching, de protocole, d’outils, de techniques, pour cela. Ni de maître, ni d’hypno-praticien, ni de gourou, ni personne.
Il devient beaucoup plus facile de voir lorsqu’on part dans une transe hypnotique : on se sent aspiré, absorbé, hors du présent.
Après je ne vais pas te vendre du rêve : les transes les plus profondes restent inconscientes, car elles sont au fondement de ton psychisme. Et c’est très bien comme ça.
Il ne s’agit pas de les faire péter avant d’être prêt.
De toute façon, tu auras besoin d’un tiers pour t’aider à les repérer et à les dissoudre.
Tout seul, c’est extrêmement compliqué, voire impossible, parce que nous avons de multiples garde-fous pour protéger ces transes, même avec une pratique quotidienne.
Le système est extrêmement bien fait !
Sortir de nos transes hypnotiques n’est pas une fin en soi, ce n’est pas un objectif.
Par contre, à un moment de ta vie, ça peut devenir extrêmement souhaitable.
Tu vas le ressentir comme un besoin, comme un appel intérieur, dès que la chaussure devient trop étroite.
Avec la pratique, la présence prend plus de place que l’hypnose.
Si tu souhaites que je t’aide à repérer tes transes et à aller beaucoup plus en profondeur dans la connaissance de soi, tu peux commencer par faire tomber le masque.
L’enfance détermine-t-elle le type ennéagramme d’un individu ?
L’enfance vient-elle confirmer le type ennéagramme déjà présent ?
Y a-t-il une interaction entre les deux ?
On en revient au dilemme l’œuf ou la poule.
Dans cet article nous allons creuser dans les tréfonds de la psychologie pour explorer ce sujet passionnant qu’est l’enfance et ses liens avec l’ennéagramme.
Nous allons également voir l’interaction inné-acquis et la blessure de chaque type de l’ennéagramme.
Quand l’enfant naît dans le monde, il n’y est pas préparé : il est vulnérable et totalement dépendant d’un tiers pour être nourri, réchauffé, protégé. Il est dit néoténique.
Ce monde est trop complexe pour être appréhendé dans son entièreté, le système nerveux humain a pour mission d’agir pour assurer la survie et non se représenter la réalité telle qu’elle est.
Pour cette raison, la plupart des humains vivent dans leur interprétation de la réalité et pas dans la réalité. Cela leur permet d’agir et de survivre dans un monde complexe.
A la naissance, le bébé fusionne avec l’un des 3 centres, qui devient le centre préféré qu’il surutilise vers l’intérieur, vers l’extérieur ou les deux (cf le lexique).
(D’où les 9 possibilités, donnant lieu aux 9 ennéatypes)
Cette identification au centre préféré s’accompagne d’un sacrifice : le sacrifice d’une portion de réalité (la compulsion), inhérent à chaque ennéatype et sur lequel se base tout son fonctionnement.
Au choix, dans l’ordre : La colère, les besoins, l’échec, la banalité, le vide intérieur, la déviance (du cadre), la souffrance, la faiblesse, le conflit.
Chacun sa compulsion, qui définit le type et ses blessures privilégiés.
Le type de l'ennéagramme est-il inné ?
À la naissance, les cartes de l’ennéatype sont posées, comme la génétique.
On ne change pas d’ennéatype tout comme on ne change pas DE génétique.
Par contre on peut changer SA génétique : beaucoup de chercheurs étudient l’épigénétique et constatent la régulation de l’expression des gènes est un champ d’exploration immense… Avec l’environnement, le comportement, l’expression de nos gènes se modifie.
La génétique n’exclut pas l’épigénétique : elles se complètent et forment un continuum.
Il en est de même pour l’ennéatype : on n’en change pas et, pour autant, on en régule son expression.
À ce jour, il semblerait que l’ennéatype soit inné (le type de base). Même si rien ne le prouve scientifiquement, il y a quelques éléments pouvant le faire penser :
– Personne n’a réussi à changer de type à ce jour (ça impliquerait de changer de blessure principale, de changer d’ego… Un très gros boulot en perspective)
– Au sein d’une même famille, 2 membres d’une fratrie ayant un âge très proche, ayant reçu une éducation similaire et la même programmation parentale sont très souvent d’ennéatype différent.
– Personne n’a encore présenté une paire de vrais jumeaux ayant un ennéatype différent.
– À la naissance, l’enfant a déjà une personnalité.
Se posent un tas de questions :
Quand l’ennéatype est-il déterminé ? Pendant la vie intra-utérine ? A la conception ? Avant la conception ? A un autre moment ? A plusieurs de ces moments ?
Mystère.
En tout cas, dès le plus jeune âge et bien avant un conditionnement parental et sociétal, beaucoup de choses sont déjà visibles.
Au début des années 1960, Alexander Thomas et Stella Chess, ont décrit dans leur ouvrage “Temperament and Development” leurs observations sur des enfants âgés de deux et trois mois.
Ils ont découvert des catégories de tempérament reconnaissables chez les nourrissons et les très jeunes enfants. Ils sont au nombre… de 9 :
Niveau d’activité : La quantité d’activité motrice dans le comportement, comme attraper, ramper, marcher.
Rythmicité (régularité) : La prévisibilité de n’importe quelle fonction.
Approche : Les réactions positives à des stimuli nouveaux (le retrait et les réponses négatives représentent l’autre extrémité du même continuum).
Adaptabilité : La facilité avec laquelle les réactions sont modifiées dans une direction désirée.
Seuil de réactivité : Le niveau d’intensité nécessaire pour qu’une stimulation provoque une réponse perceptible ou, en d’autres mots, le niveau de sensibilité.
Intensité de réaction : Le niveau d’énergie d’une réaction, indépendamment de sa qualité ou sa direction.
Qualité d’humeur : La quantité de réaction émotionnelle positive ou négative.
Distractivité : La sensibilité aux stimuli environnementaux accessoires conduisant à modifier la direction du comportement en cours.
Durée d’attention/Persistance : La capacité à maintenir son attention dans la durée et à continuer à s’occuper de ce qui est en cours même face à des obstacles (vigilance).
Les chercheurs n’avaient apparemment pas connaissance du modèle de l’ennéagramme puisqu’ils n’y font pas référence.
David Daniels, professeur de psychiatrie et de sciences comportementales, fait le pont avec l’ennéagramme :
Les 1 essayent de corriger les erreurs et de rendre la vie régulière et prévisible (Rythmicité/régularité).
Les 2 tendent la main pour satisfaire les besoins des autres et réagissent en les approchant de manière positive (Approche).
Les 3 se concentrent sur les tâches et les objectifs avec un haut niveau d’activité et vont de l’avant avec énergie (Activité).
Les 4 désirent ardemment une connexion sincère avec des émotions intenses et une humeur fluctuante (Qualité d’humeur).
Les 5, fortement sensibles aux stimuli, se détachent pour observer (Seuil de réactivité).
Les 6 sont en alerte et vigilants face aux menaces et aux dangers potentiels, la vigilance nécessitant la persistance afin d’être maintenue dans le temps (Durée d’attention).
Les 7 s’occupent d’options et de possibilités positives multiples et montrent une capacité à changer ou à s’orienter facilement dans une nouvelle direction désirée (Adaptabilité).
Les 8 cherchent le pouvoir et le contrôle et interviennent avec une haute énergie instinctive et une grande intensité (Intensité de réaction).
L’attention des 9 est dirigée par des demandes émanant de l’environnement, comme l’opinion des autres, et ils manifestent une facilité à s’accommoder des stimuli de l’environnement (Distractivité).
Il est fascinant de constater que l’enfant ne naît pas vierge telle une feuille blanche, il exprime déjà son ennéatype à travers son essence.
Il est en contact avec ses 3 centres et n’a pas encore créé d’ego.
A ce stade, son vécu n’a pas encore interféré avec son essence.
Ça ne saurait tarder !
L'influence de l'acquis et des blessures
La période de 0 à 2 ans est cruciale, elle est fondatrice pour le développement psychique et émotionnel de l’enfant.
(autant dire que toute blessure infligée à cet âge est critique)
En fonction de ses parents, de ses frères et sœurs, du contexte, de l’amour et de l’attention qu’il reçoit…
Autant l’inné semble définir l’ennéatype de base, autant l’acquis a aussi un rôle important à jouer.
Le centre réprimé (déterminant la variante alpha ou mu de l’ennéatype) se décide entre 0 et 2 ans. Suite à un événement particulier, le jeune enfant va étiqueter l’un des centres négativement et il va éviter de l’utiliser.
Le développement des ailes est aussi relative à l’acquis, la première aile se développant spontanément entre 16 et 24 ans chez tout le monde (au plus on a la vie dure, au plus elle arrive tôt), la deuxième se développant facultativement suite à un travail volontaire.
Le niveau de développement (ou niveau d’intégration) dépend énormément de l’enfance puis du travail de l’individu fait sur lui-même.
Beaucoup de données montrent l’influence des parents et de l’environnement sur le niveau de développement, de santé et de bien-être des enfants.
Notre niveau de développement est fortement lié à l’amour, l’attention et la flexibilité de notre mère et plus généralement de nos parents.
Sans contact et soutien émotionnel suffisants, le développement des enfants peut être gravement retardé voire compromis à tous les niveaux.
L’estime de soi des enfants est fortement corrélée à la capacité des parents à fixer des limites appropriées et à les élargir au fur et à mesure de la vie de l’enfant.
En poussant à l’extrême, nous pourrions dire que l’inné cause notre type et que l’acquis est responsable de notre niveau de développement et de notre santé.
Il commence à être connu que les individus qui violent, assassinent, séquestrent, d’autres individus, ne sont pas nés ainsi. Leur enfance les a façonné.
Un enfant qui subit de nombreuses blessures mentales ou physiques répétées n’a pas d’autre choix que se dissocier pour survivre et finir par créer un trouble de dissociation de l’identité, rajoutant des transes hypnotiques (de dissociation, puis d’amnésie) pour ne pas être présent à l’horreur de la réalité et laisser ça dans le tréfonds de l’inconscient.
Il en résulte des adultes brisés, qui souffrent, se font souffrir et pouvant faire souffrir les autres.
Voici 2 exemples connus de trouble dissociatif de l’identité consécutif à des immondices vécues dans l’enfance :
1/ Kim Noble, une artiste qui a 13 personnalités. Chacune de ses personnalités peint avec un style personnel et distinctif. Toutes ses personnalités révèlent, à travers des œuvres souvent très sombres, des abus rituels qu’elle aurait subi dans sa petite enfance (dont les détails sont très flous) participant à des programmes de contrôle mental du gouvernement.
"What Ted Saw" : une des peintures évocatrices de Kim
2/ Billy Milligan, qui a 24 personnalités. À la fin des années 1970, il est arrêté pour plusieurs viols puis jugé non responsable de ses crimes en raison de son trouble dissociatif de l’identité. Cet homme a inspiré le talentueux M. Night Shyamalan pour créer son personnage Kevin Wendell Crumb dans son excellent film Split (et présent aussi dans Glass). Petit, il a subi des abus sexuels, été enterré vivant, été pendu par les doigts et les orteils dans une grange (parmi bien d’autres atrocités).
Parenthèse : chez des personnes qui vivent ce trouble, il arrive qu’une personnalité soit myope (et pas les autres), soit diabétique (et pas les autres)… Ce qui questionne sur l’influence réciproque entre configuration psychique et biologie.
On peut voir la dissociation et l’amnésie comme des protections contre la barbarie.
Un enfant grandissant dans un environnement aimant où il est soutenu, cadré, respecté, a toutes les chances de devenir un individu ancré, stable, qui n’aura pas l’envie particulière de tuer, violer ou séquestrer son prochain.
Selon le Dr David Spiegel, aux États-Unis, au Canada, et en Europe, près de 90 % des personnes atteintes du trouble dissociatif de l’identité ont été sévèrement maltraitées (physiquement, sexuellement, ou émotionnellement) ou négligées durant l’enfance.
L’origine du trouble se trouve souvent dans la petite enfance avec des blessures répétées.
“Plus le traumatisme est vécu de façon précoce, plus ça a des conséquences sur le psychisme” selon Etienne Dumenil, psychologue et psychanalyste.
Les traumas sont des blessures qui influencent considérablement le psychisme des enfants mais attention aux raccourcis : il n’y a pas de lien a priori entre trauma de l’enfance et type de personnalité, puisqu’on a vu que le plus probable est que l’ennéatype soit inné.
Les 9 messages inconscients des 9 types
Les blessures que l’enfant vit quand il est petit vient confirmer ce qu’il croit déjà. Ce n’est pas l’enfance qui conditionne l’ennéatype puisque tout porte à croire qu’il est inné, contrairement à ce qu’affirment certains auteurs.
Par contre, notre enfant intérieur reste sensible à cet endroit toute sa vie.
Voici le message “codé” dans le psychisme de chaque type de l’ennéagramme :
Type 1 : “Ce n’est pas OK de faire des erreurs.”
Cela façonne le type 1, le pousse à s’améliorer et à chercher la perfection.
Type 2 : “Ce n’est pas OK d’avoir ses propres besoins.”
Cela façonne le type 2, le pousse à écouter les besoins des autres plutôt que les siens.
Type 3 : “Ce n’est pas OK d’avoir ses propres sentiments et sa propre identité.”
Cela pousse le type 3 à se cacher derrière ses réalisations pour ne pas se connaître lui-même (d’où la répression de la problématique identitaire)
Type 4 : “Ce n’est pas OK d’être trop fonctionnel ou trop heureux.”
Cela pousse le type 4 à nourrir ses émotions désagréables pour ne jamais avoir le sentiment qu’il convient.
Type 5 : “Ce n’est pas OK d’être à l’aise dans le monde.”
Cela pousse le type 5 à se retirer dans sa grotte et à se détacher du monde.
Type 6 : “Ce n’est pas OK de se faire confiance.”
Cela pousse le type 6 à ne pas faire confiance aux autres à se méfier de tout.
Type 7 : “Ce n’est pas OK de dépendre de quelqu’un pour quoi que ce soit.”
Cela pousse le type 7 à fuir toutes les limites du monde.
Type 8 : “Ce n’est pas OK d’être vulnérable ou de faire confiance à quelqu’un.”
Cela pousse le type 8 à voir tout le monde comme un ennemi potentiel et à se protéger.
Type 9 : “Ce n’est pas OK de s’affirmer.”
Cela pousse le type 9 à chercher à l’harmonie et à être d’accord avec tout le monde.
Ces 9 blessures poussent les 9 ennéatypes à se construire sur un socle branlant, raison pour laquelle l’ego est instable.
Le continuum inné-acquis
Inné et acquis sont deux pôles d’un continuum qu’on ne saurait couper.
Au final, savoir d’où vient exactement l’ennéatype importe peu.
Certains auteurs comme Don Richard Riso et Russ Hudson expliquent que le vécu de l’enfance n’est pas à l’origine du type de personnalité. Par contre, il y a des tendances observées dans la petite enfance qui ont un impact majeur sur les relations de l’ennéatype à l’âge adulte.
Finalement, l’individu pourrait tout à fait sélectionner les souvenirs, les informations, les émotions, les blessures et les traumas qui l’arrangent pour renforcer son identité, en fonction de son prisme personnel, inévitablement lié à son ennéatype.
L’ennéatype est un potentiel, il n’est qu’un élément décrit par le modèle de l’ennéagramme, que l’individu s’approprie en fonction de son histoire, de sa culture et de l’humain dans sa globalité.
L’ennéatype est un peu comme mon corps : je ne peux pas changer mon visage, ni ma taille, ni la couleur de mes yeux, ni la longueur de mes segments, ni mes cicatrices ou mes blessures, par contre je peux changer ma musculature, mon taux de graisse, ma posture, mon look…
En vivant la vie, je façonne mon ennéatype au-delà du chiffre écrit sur le schéma : c’est un processus dynamique, continu et vivant.
Pour ces raisons, enfermer un individu dans un ennéatype sans considérer la dynamique du processus n’a aucun sens, c’est une question d’économie d’énergie.
L’enfance a forgé qui on est, comme chaque jour qui passe.
Objectivement, notre enfance n’existe plus, c’est un temps passé, révolu, il n’y a que ce qui est dans l’instant présent.
Subjectivement, par contre, nous avons tous gardé notre enfance dans notre sac à dos psychique (avec le lot de traumas, de blessures, d’émotions non résolues), ce qui influence énormément notre vision du monde, notre identité, nos croyances…
Il s’agit d’un passé filtré, interprété, qui peut être très distordu par rapport à ce que nous avons réellement vécu.
Garde à l’esprit que quoi que tu aies vécu dans ton enfance, ce qui compte est ta perception et ton émotion ici et maintenant. Tu peux rationaliser, analyser autant que tu veux… si ça te rend triste, ça te rend triste, point.
La seule façon de rester coincé dans le passé est de bloquer le processus naturel de la vie qui cherche des occasions tout le temps pour s’auto-guérir.
A un moment donné, ça demandera de libérer l’enfant à l’intérieur de toi en vivant toutes les émotions qui ont été censurées, sans les juger ou les étiqueter.
Plus on s’autorise à vivre cela, plus on nettoie nos lunettes qui filtrent la réalité et plus nous apprenons à voir les choses telles qu’elles sont.
Pour aller plus loin et découvrir ta propre personnalité, tu peux réserver un bilan de personnalité.
Comme tout domaine, l’ennéagramme utilise son propre jargon qui peut être complexe pour les néophytes.
Heureusement, pas besoin de tout comprendre pour utiliser le modèle de l’ennéagramme !
Si tu as déjà compris les centres et le fonctionnement d’un ennéatype, c’est déjà génial.
L’ennéagramme : figure ésotérique à 9 points. Le plus connu aujourd’hui est l’ennéagramme des personnalités qui décrit 9 familles de psychés.
Les 3 centres : ce sont 3 centres d’intelligence que nous avons tous à l’intérieur de nous. Il y a le centre mental, le centre émotionnel et le centre instinctif.
Le centre mental :
– Crée des plans pour appréhender le futur (structurer des projets par exemple)
– Filtre et agence les informations pour créer une carte (du territoire) dans une volonté de compréhension
– Jongle avec les concepts
– Pèse le pour et le contre, les avantages et inconvénients avant une décision
Le centre émotionnel :
– Vit au présent (l’émotion existe dans l’instant de façon très fugace)
– Apprécie la beauté et s’en émeut
– Est le siège d’émotions qui peuvent s’enchaîner sans cohérence
– Entre en relation avec les autres et s’y adapte
Le centre instinctif :
– Assure la survie en réagissant à l’environnement présent
– Puise dans l’expérience passée pour connaître ses capacités et aptitudes (si j’ai déjà parlé en public, je peux le refaire)
– Concrétise des projets dans le monde, par l’action
– Crée le mouvement, l’activité physique et relatif au rapport au corps.
– A un fonctionnement binaire : ON/OFF. Il n’y a pas de nuance : j’aime/je déteste.
Le centre préféré : c’est LE centre que nous surutilisons en permanence, il est le filtre à travers lequel nous appréhendons le monde en priorité. Il tyrannise le reste du psychisme. Nous avons tendance à nous identifier à notre centre préféré, à croire que c’est nous.
La direction d’utilisation : chaque centre peut être utilisé vers l’intérieur, vers l’extérieur ou dans les deux directions.
Un centre préféré dirigé vers l’intérieur donne les ennéatypes 1 (instinctif intérieur), 4 (émotionnel intérieur) et 7 (mental intérieur).
Un centre préféré dirigé vers l’extérieur donne les ennéatypes 8 (instinctif extérieur), 2 (émotionnel extérieur) et 5 (mental extérieur).
Un centre préféré dirigé vers l’intérieur et l’extérieur donne les ennéatypes 9 (insctinctif mixte), 3 (émotionnel mixte) et 6 (mental mixte) : on les appelle les “types du triangle” car ils sont porteurs d’un fonctionnement particulier appelé “co-répression du centre préféré”.
Le centre de soutien : c’est le centre assujetti au centre préféré, qui va l’assister dans son hégémonie, il en est le plus souvent tributaire. En clair on ne l’utilise pas pour lui-même mais aux fins du centre préféré.
Le centre réprimé : c’est le centre que nous utilisons le moins, dont nous évitons habilement l’utilisation. Il est le mal aimé de la bande, le centre que nous avons sacrifié entre 0 et 2 ans. Ca ne veut pas dire que nous ne savons pas nous en servir ou qu’il est de mauvaise qualité, simplement que nous ne voulons pas nous en servir. Cela nous coûte de l’énergie, demande un effort.
L’ennéatype (ou type de personnalité) : l’ennéatype se définit par la surutilisation d’un des trois centres dans une direction, appelé le centre préféré.
Il conditionne seulement le centre préféré, pas le centre de soutien ni le centre réprimé (cf variantes alpha et mu). Il existe 9 ennéatypes.
Les ennéatypes 8, 9 et 1 ont un centre préféré instinctif ; les ennéatypes 2, 3 et 4 ont un centre préféré émotionnel ; les ennéatypes 5, 6 et 7 ont un centre préféré mental.
L’ennéatype est déjà défini à la naissance et il ne change pas au cours de la vie, on en a un seul, d’où l’intérêt d’identifier ton type.
L’ennéatype ne décrit pas entièrement un individu.
L’ennéatype peut s’exprimer de millions de façons différentes, certaines personnes collent au cliché, d’autres pas du tout.
La hiérarchie des centres : elle décrit l’utilisation préférentielle et automatique de nos 3 centres. Le centre préféré est défini par l’ennéatype. Le centre réprimé dépend de la variante de l’ennéatype (voir ci-dessous).
Les variantes alpha et mu : chaque ennéatype peut réprimer l’un ou l’autre des centres qui n’est PAS son centre préféré. Un type 1 (instinctif) peut réprimer le centre émotionnel ou le centre mental. Les variantes apportent un fonctionnement différent au sein du même ennéatype.
L’ego : au sens de l’ennéagramme, l’ego est une entité inventée de toutes pièces et sacrifie l’un des centres d’intelligence.
L’essence : l’essence est l’individu en contact avec ses 3 centres. Il a réintégré le centre réprimé et tempéré l’usage du centre préféré. On se libère de la hiérarchie des centres et on fait usage des 3 centres de façon adaptée aux circonstances.
La compulsion ou évitement compulsif : c’est la portion de la réalité que l’ennéatype ne peut pas traiter. Comme la tâche aveugle de la rétine, il ne peut pas la voir.
Ce n’est pas qu’il en a peur ou qu’il ne l’aime pas : c’est un évitement compulsif. Tout est fait pour ne pas y être confronté. Les 9 compulsions sont, dans l’ordre : la colère, reconnaître ses propres besoins, l’échec, la banalité, le vide intérieur, la déviance du cadre, la souffrance, la faiblesse, le conflit.
Le mécanisme de défense : il est le premier rempart égotique pour éviter d’être mis face à la compulsion. C’est une protection inconsciente et automatique qui se met en place. À moins d’un travail répété avec l’ennéagramme, les gens n’ont pas conscience de leur mécanisme de défense.
La passion / la contre-passion : la passion est ce qui emporte l’individu dans le centre émotionnel dans l’ego. La contre-passion est un mécanisme alternatif où l’ego se fait croire qu’il est plus évolué, alors qu’il n’en est rien.
La fixation / la contre-fixation : la fixation est l’idée fixe qui tourne dans le centre mental dans l’ego. La contre-fixation est un mécanisme alternatif où l’ego se fait croire qu’il est plus évolué, alors qu’il n’en est rien.
La vertu : la vertu est une caractéristique du centre émotionnel relative à l’essence, que vit l’ennéatype quand il quitte la passion de l’ego.
L’idée supérieure : l’idée supérieure est une caractéristique du centre mental relative à l’essence, que vit l’ennéatype quand il quitte la fixation de l’ego.
Le sous-type : le sous-type est le pendant instinctif de la passion du centre émotionnel et de la fixation du centre mental. Il existe 3 sous-types : conservation, social et sexuel. Le sous-type le plus “blessé” est celui qui est le plus visible chez un individu car cela va teinter toute sa vie.
Le centre intuitif : dans l’essence, le centre instinctif devient centre intuitif, l’ennéatype est alors capable de faire appel à son style particulier d’intuition.
L’intégration interne : on parle d’intégration quand l’individu lâche prise sur ses mécanismes égotiques, tempère l’usage de son centre préféré et récupère l’usage du centre réprimé. L’intégration est un travail inconfortable qui demande des efforts conscients, où la présence est un ingrédient clé. Ca reste à mon sens l’usage principal de l’ennéagramme.
La désintégration interne : on parle de désintégration quand l’ego est activé de plus en plus par la compulsion, ce qui augmente la hiérarchie des centres, ça augmente l’usage du centre préféré et ça réprime encore plus le centre réprimé. Le déséquilibre se creuse et l’individu est de moins en moins fonctionnel, allant jusqu’à la pathologie.
Les ailes : l’aile est une extension du type de base qui apparaît pour ajouter de la souplesse au fonctionnement égotique de l’individu. C’est systématiquement l’un des types voisins (un type 1 développe un aile en 9 ou une aile en 2).
La première aile apparaît chez tout le monde suite à un événement majeur qui a lieu entre 16 et 24 ans, elle se manifeste très rapidement : en quelques jours le changement est perceptible.
La deuxième aile est optionnelle et résulte d’un travail sur soi. Très peu de gens la développent.
Une aile peut être très marquée comme elle peut être très subtile.
L’intégration externe : si l’intégration interne dure dans le temps, l’individu développe les traits de l’essence (idée supérieure, vertu) de son type d’intégration (la direction de la contre-flèche). C’est la conséquence d’un long cheminement.
La désintégration externe : si la désintégration interne dure dans le temps, l’individu développe les traits de l’ego (mécanisme de défense, passion, fixation) de son type de désintégration (la direction de la contre-flèche). L’individu est sur une pente égotique qui le mène à la pathologie.
Intégration et désintégration externe dépendent de la variante alpha ou mu et représentent des sujets plus avancés.
Pour t’aider à définir ton ennéatype, savoir qu’en faire dans ta vie voire cheminer avec l’ennéagramme, tu peux réserver un bilan de personnalité.
Les ressources de l'ennéagramme
Les auteurs en ennéagramme
Oscar Ichazo, philosophe bolivien, crée l’école d’Arica.
Claudio Naranjo, médecin psychiatre chilien.
Helen Palmer, enseignante en intuition.
Don Richard Riso a reçu l’ennéagramme des jésuites.
Russ Hudson est un enseignant connu en ennéagramme.
David Daniels, professeur clinique de psychiatrie et de sciences du comportement à l’école de médecine de l’université Stanford, enseignant majeur en ennéagramme.
Sandra Maitri, disciple de Claudio Naranjo dans les années 1970, a accentué l’aspect spirituel de l’ennéagramme.
Stephen Wolinsky, PhD et disciple de Sri Nisargadatta Maharaj, a fait le pont entre ennéagramme, transes hypnotiques et tradition de la non dualité. Il est le créateur de la “Quantum psychology”.
Fabien et Patricia Chabreuil, références francophones de l’ennéagramme.
John Luckovitch, artiste de Brooklyn, impliqué dans la 4ème voie de Gurdjieff
Eric Salmon, formé par Helen Palmer et David Daniels, créateur du CEE ennéagramme.
Les livres en ennéagramme
“Le grand livre de l’ennéagramme” de Fabien et Patricia Chabreuil : un livre très complet et très mental.
“The wisdom of enneagram” de Don Richard Riso et Russ Hudson : un livre profond qui propose des pistes de guérison pour chaque type. L’auteur est une référence.
“The instinctual drives and the enneagram” de John Luckovitch : un livre très spirituel, très différent de ce qui se fait sur ce sujet. Il est en passe de devenir mon livre préféré parmi tous les livres d’ennéagramme car l’auteur a une vision particulièrement profonde.
“The tao of chaos” de Stephen Wolinsky : un livre qui traite du sujet des transes hypnotiques en ennéagramme. L’auteur fait le pont entre ennéagramme et non dualité.
“The ennagram of society” de Claudio Naranjo : un livre qui va au-delà des personnalités des individus et qui parle en détail des passions. L’auteur est l’une des grandes figures du domaine.
“Quiconque contrôle les médias, contrôle l’esprit.” Jim Morrison
Avec l’intérêt commun, sujet prioritaire en BLEU, l’individu a sacrifié ses émotions, ses envies, ses besoins, ses pulsions.
Il s’est sacrifié sur l’autel du collectif avec le prix à payer que cela engendre.
BLEU a amené de l’ordre, de la structure, de la hiérarchie, de l’apaisement de la violence de ROUGE…
Seulement, au bout d’un moment l’individu en a marre, il ne peut plus supporter le cadre étouffant de BLEU.
Marre d’être toujours tributaire d’une Vérité Ultime, d’avoir toujours un sentiment de culpabilité, de devoir être du côté du Bien, de ne pas pouvoir exprimer son individualité…
Emerge alors la nécessité de s’émanciper de BLEU et de passer à ORANGE.
Quel est le thème de ORANGE ?
Comment s’exprime-t-il dans la société et dans la culture ?
Chaque niveau de conscience de la spirale dynamique a un thème principal.
Celui d’ORANGE est : Exprimer le soi de manière calculée de façon à ne pas déclencher l’agressivité des autres.
Avec ORANGE, on repasse à un niveau de conscience individuel où on sacrifie le collectif au profit de l’individu, comme à ROUGE, à la différence que BLEU a été transcendé et inclus, de sorte qu’ORANGE est beaucoup moins sacrificiel que ROUGE.
BLEU-ORANGE est une grosse transition dans la spirale dynamique car elle signe la transition pré-rationnel/rationnel.
Au stade pré-rationnel, on se fiche de la justification d’une croyance : affirmer avec conviction suffit, même s’il n’y a rien derrière.
Au stade rationnel, c’est l’avènement de la rationalité avec l’approche scientifique. Il faut des arguments, des sources, des chiffres, des justifications pour appuyer son propos.
On ne se base plus sur une Vérité Unique indémontrable mais sur une théorie étayée par des faits et on rejette tout ce qui n’est pas prouvé.
ORANGE doute, vérifie les faits, les sources, il ne reste pas cantonné à un point de vue définitif : il est prêt à se remettre en question et en changer si la réalité montre le contraire.
C’est tout le principe de la science ! (normalement)
On applique la méthode scientifique : on pose une hypothèse, on la teste sur le terrain, on analyse ce qui s’est passé en prenant du “feedback”, on en tire des enseignements et ainsi de suite.
ORANGE apprend par essai-erreur, il expérimente dans le concret tandis que BLEU n’a pas besoin d’avoir de preuve tangible de sa Vérité Unique pour être au service toute sa vie : la croyance suffit.
Comme chaque niveau a tendance à se développer en rejet du précédent, ORANGE se développe sur le rejet de BLEU : la religion, l’irrationalité, le conformisme, sont ridiculisés.
Les gens en BLEU sont “des moutons”, qui ne “réfléchissent pas”, ils sont dans “la matrice” et “sont victimes de leurs biais cognitifs” tandis que ORANGE commence à penser par lui-même, avec impartialité et neutralité (c’est ce qu’il croit, du moins).
La spiritualité est relayée au rang d’anciennes croyances irrationnelles qui n’ont rien d’intéressant. On se coupe de la divinité en nous.
On cherche à tout comprendre, tout décortiquer, tout analyser.
On croit que TOUT peut être expliqué par la science : la rationalité est érigée au rang de messie qui a réponse à tout.
On va jusqu’à analyser les ondes cérébrales, le cerveau sous toutes les coutures, avec toutes les technologies possibles pour y trouver la conscience. (bien essayé !)
L’intérêt personnel est la valeur numéro un et tout est permis en son nom.
ORANGE veut rentabiliser son temps, son investissement, il regarde tout en terme de résultat, de retour sur investissement. D’ailleurs, il voit des ressources partout et, tel un extracteur à jus, il cherche à extraire tout ce qu’il peut :
– Des ressources naturelles : pétrole, animaux, plantes…
– Des ressources humaines
– Des ressources en temps, en énergie, en argent
Il exploite les ressources sans penser aux conséquences des conséquences (ce qu’on essaie de réfléchir avec la pensée de second ordre), car il se focalise sur ses envies immédiates.
ORANGE est l’incarnation de l’interventionnisme naïf pour reprendre l’expression de Nassim Taleb :
Au moindre problème, ORANGE cherche LA solution la plus efficace pour résoudre au plus vite.
Pour guérir, il cherche à utiliser le dernier traitement, LE complément alimentaire scientifiquement prouvé.
ORANGE croit que la technologie résoudra tous nos problèmes.
ORANGE dans la société/culture
ORANGE poussé à l’extrême, ça donne ça.
Illustration d'un utérus artificiel avec une nounou robotique (projet chinois)
ORANGE veut dompter la nature et se substituer à la Nature, ce n’est pas nouveau.
Les illustrations de ORANGE dans la société moderne, ce n’est pas ce qui manque :
– Les expériences de manipulation mentale de la CIA (MK Ultra, projet Artichoke…)
– La perversion de certaines voies traditionnelles (comme le Yoga) en méthode de gestion du stress ou d’amélioration des performances.
– Délocalisation massive pour optimiser les moindres coûts, au détriment de l’impact humain, sociétal, écologique.
– Course à la consommation de biens, d’informations, de relations… Il faut PLUS pour vivre mieux !
– Développement des IA et recherche de la singularité
– Tout comprendre, analyser et décortiquer pour recréer en mieux
ORANGE préfère le gagnant-gagnant, mais si ce n’est pas possible, ce sera du gagnant-perdant.
Là où BLEU brandit un “on a toujours fait comme ça”, ORANGE répond par un “fais et tu sauras”.
ORANGE ne s’encombre pas d’un arbre millénaire qui prend trop de place et empêche de construire un immeuble rentable : un petit coup de bulldozer, un feu de cheminée et l’affaire est dans le sac !
ORANGE en nous
Avec ORANGE on a la volonté de devenir quelqu’un, de s’émanciper d’une culture, d’une société trop étouffante qui prône l’uniformité.
Il s’agit de faire sa place au soleil : tout le courant d’émancipation entrepreneuriale relève de ORANGE.
“Sortir de la rat race”, “devenir indépendant financièrement”, “avoir des revenus passifs”…
On ne croit plus à un système basé sur le sacrifice, sur les retraites, sur un Etat qui nous materne… On veut profiter maintenant, on prend son destin en main, on va au charbon et on se construit sa place au soleil.
Que le meilleur gagne !
ORANGE considère sa vie comme une entreprise, tout est une opportunité à évoluer, à être meilleur, à être plus productif…
Casser les croyances limitantes, se reprogrammer, devenir la meilleure version de soi, faire plus, gagner plus, sont des priorités de ORANGE.
On croit que tout ce qui nous empêche d’être efficace, productif, au sommet de notre gloire, est un ennemi à l’intérieur de nous (dans la continuité de BLEU) qu’il faudrait dégommer.
On croit à des termes comme “procrastination”, “syndrome d’imposteur”, “auto-sabotage”.
Ces problèmes doivent être réglés coûte que coûte.
Tout ce qui nous pose problème doit être transformé contrôlé, maîtrisé, dépassé, grâce à l’hypnose, le coaching ou n’importe quelle pratique du moment que ça fonctionne.
Si on ne le peut pas, on va le faire taire, pour pouvoir rester productif, quitte à passer en force.
Il s’agit de “contrôler ses émotions”, de “gérer son temps” et de “défoncer ses peurs” : d’ajouter du contrôle partout où c’est possible pour extraire plus de jus productif.
Les limites de ORANGE
“L’avarice perd tout en voulant tout gagner.
Je ne veux, pour le témoigner,
Que celui dont la Poule, à ce que dit la Fable,
Pondait tous les jours un œuf d’or.
Il crut que dans son corps elle avait un trésor.
Il la tua, l’ouvrit, et la trouva semblable
A celles dont les œufs ne lui rapportaient rien,
S’étant lui-même ôté le plus beau de son bien.
Belle leçon pour les gens chiches :
Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vus
Qui du soir au matin sont pauvres devenus
Pour vouloir trop tôt être riches ?”
La fable de La Fontaine sur la poule aux œufs d’or illustre les limites de ORANGE.
ORANGE traite la Nature comme un ensemble de ressources, qu’il consomme le plus possible : plus de ressources = plus de résultats.
Dans son expression la plus toxique, ORANGE est un univers impitoyable qui glorifie les plus fins stratèges, où on ne peut pas faire confiance parce que chacun essaie d’obtenir le maximum pour lui, quitte à trahir et à mentir. La fin justifie les moyens.
Avec ORANGE, l’Homme a perdu sa divinité, il a jeté le bébé avec mémé dans les orties.
Il s’est perdu lui-même dans une recherche de “toujours plus”, jusqu’à croire qu’il est séparé de la nature.
Alors il cherche à se recréer son paradis perdu avec le Metaverse, la quête d’un ailleurs sur Mars, l’immortalité.
Convaincu que la technologie résoudra tout, il ne se rend pas compte de ce que le mythe productiviste lui a coûté : son intimité avec lui-même.
ORANGE n’écoute pas ses émotions, ni celles des autres (tu parles, on a pas le temps !), il est dans un rapport d’exploitation avec lui-même et avec autrui.
Il a favorisé la quantité au détriment de la qualité et il en paie le prix.
Les individus en ORANGE se traitent comme des machines à produire et en oublient qui ils sont au fond en se sacrifiant sur l’autel du résultat.
A un moment donné, la compétition, la rentabilité, l’individualisme et la rationalité à tout prix, ça commence à bien faire…
Ainsi émerge le besoin crucial de ralentir, d’écouter, d’échanger, de dialoguer, de respirer… d’être, tout simplement.
Dans ce contexte va émerger VERT émerge avec l’apparition d’une vraie altérité.
ORANGE dans l'ennéagramme
Certains types de personnalité de l’ennéagramme ont plus d’affinité avec ORANGE que d’autres.
Le type 1 peut avoir du mal à passer de BLEU à ORANGE du fait du sacrifice de soi dans lequel il se sent à l’aise.
Le type 2 peut être confortable en ORANGE, tant qu’il n’est pas au premier plan. Il fait un excellent bras droit.
Le type 3 nage dans ORANGE comme un poisson dans l’eau, au point où il peut y avoir une confusion entre les deux (tout comme le type 8 et ROUGE). Il peut avoir beaucoup de mal à aller au-delà.
Le type 4 peut avoir du mal avec ORANGE du fait de l’absence d’émotions et le manque d’authenticité, d’autant que le beau n’est pas une priorité à ce niveau d’existence.
Le type 5 se plaît dans ORANGE : enfin des gens rationnels qui réfléchissent !
Le type 6 se sent à l’aise si son VIOLET est nourri avec une appartenance communautaire, il n’a pas d’appétence particulière pour ORANGE, mais il peut aussi s’y épanouir dans un élan contre-phobique si son cadre colle avec les thèmes de ORANGE.
Le type 7 est à l’aise dans ORANGE pour son côté individualiste et avide de plaisirs.
Le type 8 aime bien ORANGE pour le dépassement que cela lui permet, en plus ça lui donne un prétexte pour dominer les autres.
Le type 9 n’est pas très à l’aise dans ORANGE, un niveau individualiste et orienté action. Comme il ne sait pas ce qu’il veut, comment pourrait-il s’émanciper d’un système BLEU dont il ne sait pas que ça ne lui convient pas ?
Ressources ORANGE
« Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu’une armée debout. Celui qui contrôle l’argent de la nation contrôle la nation. » Thomas Jefferson
« Il est bon que le peuple ne comprenne pas notre système bancaire et monétaire, car si c’était le cas, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin. » Henry Ford
« Donnez-moi le contrôle de l’argent d’une nation, et je ne me soucierai plus de qui en écrit les lois. » Mayer Amschel Bauer Rothschild
Livres : “Serons-nous immortels” de Ray Kurzweil, tous les livres de Tony Robbins, Robert Kiyozaki.
Films/séries : House of cards, the big short, Old, The truman show, le loup de wall street.
Se connaître grâce à l'ennéagramme et la spirale dynamique
Ces 2 modèles sont vastes, nuancés et demandent de l’approfondissement pour aller au-delà des raccourcis et des pièges liés à une incompréhension de ces modèles.
Si tu désires te connaître plus en profondeur, en discuter pour avoir un regard extérieur sur ta réalité, tu peux aussi réserver un bilan de personnalité.
“Je suis en politique à cause du conflit entre le bien et le mal et je crois qu’à la fin, le bien triomphera.” Margaret Thatcher
Depuis quelques milliers d’années, l’émergence des sociétés a vu apparaître un niveau de conscience qui a succédé aux empires et à la volonté de domination, dans lequel une Vérité Unique est au-dessus de tout et qu’il faut respecter à tout prix.
Avec les empires, l’heure était à la conquête et la domination.
Etendre les frontières, conquérir de nouveaux territoires, assouvir ses pulsions, montrer sa puissance… Telles sont les priorités de ROUGE.
Satisfaire ses besoins immédiatement crée un risque de violence, de conflit permanent, ainsi qu’une vie sociale difficile et chaotique.
BLEU émerge pour mettre de l’eau dans le vin de ROUGE, comme chaque niveau d’existence de la spirale dynamique.
Nous passons d’un niveau de réalité basé sur le sacrifice des autres (ROUGE) à un niveau de réalité basé sur le sacrifice de soi (BLEU).
Le thème de BLEU est : Sacrifier le soi maintenant pour obtenir une récompense plus tard.
L’impulsivité disparaît. Il s’agit de se contrôler totalement : pensées, actes et paroles doivent être conformes aux désirs de la Vérité Ultime.
Ce thème du sacrifice est omniprésent dans BLEU comme nous allons le voir.
La Vérité Ultime donne du sens à la vie, elle permet d’oblitérer la peur de la mort.
Bleu dans la société/culture
BLEU est extrêmement présent dans la société actuelle, c’est le niveau le plus présent avec ORANGE.
La plupart des sociétés actuelles sont en BLEU (dont les gens au pouvoir sont très souvent en ORANGE)
Avec l’avènement de BLEU, les sociétés gagnent en importance et en complexité, comme le montrent les grandes villes telles que Sumer, Rome…
Pour instaurer l’ordre et la structure, BLEU met en place une pyramide hiérarchique, bien illustrée par l’éducation nationale, l’armée, l’église…
Cette pyramide hiérarchique est organisée avec ceux qui sont au plus proche de la Vérité Ultime tout en haut (peu nombreux) et qui guident les moutons de Panurge qui sont en dessous pour qu’ils suivent, eux aussi, la vérité. Au plus on monte dans la pyramide, au moins il y a de monde, il ne reste que l’élu (ou les élus).
Il y a une vérité ultime qui doit être respectée à tout prix : il y a ainsi 2 camps, les fidèles et les mécréants.
A ROUGE le plus fort domine, tandis qu’à BLEU c’est le représentant de la Vérité Ultime.
La vérité ultime est propagée à travers le livre de référence qui donne toutes les réponses et qui n’est pas négociable.
Toute personne qui ne respecte pas les règles, les interdits, les lois, les absolus de BLEU est un hérétique qui doit être châtié, puni pour montrer l’exemple (et doit être converti à la vérité ultime si possible).
On sacrifie sans aucun scrupule les personnes qui transgressent la Vérité Ultime, il faut les amener dans le droit chemin pour qu’elles aussi puissent être du côté du Bien.
Ce niveau d’existence est particulièrement marqué par la dualité bien/mal et la dualité tout court, d’ailleurs.
C’est noir ou blanc, tu ne peux pas être à cheval entre les fidèles et les mécréants.
Soit tu crois à la Vérité Ultime, tu peux faire partie du groupe et en tirer un sentiment d’identité fort. Tu iras au paradis car tu es du côté du Bien, du côté de ceux qui ont la réponse.
Soit tu ne crois pas à la Vérité Ultime, tu es exclu, banni et châtié. C’est un devoir moral de te rallier à la Vérité Ultime pour que, toi aussi, tu puisses rejoindre les fidèles.
La réalité n’étant pas aussi simple, BLEU va toujours engendrer de la résistance de la part qui ne croient pas à la Vérité Ultime, soit car ils s’opposent (le camp des mécréants de BLEU), soit car ils sont au-delà et ont accès à un autre niveau de conscience plus complexe que BLEU, qui autorise plus de complexité que la vision duelle (ORANGE et au-delà).
Explicitons ce qu’on entend par “Vérité Ultime”.
La Vérité Ultime est au-delà des hommes, elle peut être une divinité.
Il y a ceux qui croient en cette divinité, par exemple Allah.
Et ceux qui ne croient pas à Allah, qui font partie des mécréants (ils sont du mauvais côté, pas de bol).
Mais si tu es dans BLEU et que tu crois à Yahvé, à Krishna ou à Dieu, tu ne crois pas à Allah (c’est une exclusion de facto dans le monothéisme), donc tu es un mécréant dans tous les cas.
On retrouve ainsi toutes les guerres de religions liées aux querelles de chapelle, car chaque groupe humain fédéré autour d’une Vérité Ultime ne peut pas concevoir que les autres aient aussi trouvé LA Vérité (ça impliquerait qu’il y ait une autre Vérité Ultime… Ce n’est pas possible pour BLEU, une c’est UNE).
Une seule possibilité : C’est SOIT nous, SOIT eux.
Biais cognitifs obligent, c’est NOUS qui avons raison. (c’est toujours l’autre qui a tort, non ?!)
Donc on va faire du prosélytisme et les rallier à NOTRE Vérité Ultime. Quitte à utiliser ROUGE pour les convertir, les piller, les brûler,…
BLEU te paraît peut-être lointain et réservé à la religion ?
Détrompe-toi, c’est présent tous les jours autour de nous : les panneaux de signalisation, les radars de vitesse, les démarcations, les administrations et leurs formulaires CERFA, les formules de politesse, les écoles,…
Prenons quelques exemples dans l’histoire récente pour illustrer BLEU :
– Dans le contexte Covid, il y a les pro-vaccins et les anti-vaccins.
– Dans le contexte de guerre Russie-Ukraine, il y a les pro-Uktraine et les pro-Poutine.
– Dans la santé, il y a les végétariens et les carnistes.
– Dans le climat, il y a les défenseurs de l’action climatique et les climatosceptiques.
– En politique, il y a les franco-français et les immigrés.
– Pendant la guerre froide, il y avait le clan des USA et le clan des Russes.
Il y a toujours l’opposition entre deux camps.
BLEU décide ex nihilo la Vérité Ultime, ce qui donne une connotation émotionnelle aux deux camps pour orienter là où il veut que tu sois.
De nos jours, les gens de pouvoir (souvent en ORANGE) orientent la réalité pour créer de toutes pièces le camp du bien et le camp du mal en fonction de ce qui les arrange.
Bleu est complètement assujetti à Orange.
Le camp du mal (pouvant être une personne autant qu’un groupe, un virus et même une idée) est choisi comme bouc émissaire pour fédérer les humains qui appartiennent au camp du bien.
C’est la technique de “l’ennemi commun” (le juif, l’immigré, le mangeur de viande, le pollueur, le terroriste islamiste, le virus du covid, l’antivax, le riche, le communisme, le capitalisme, le cholestérol, le raciste, le président, le roux, le petit gros…).
Pour faire écho à la théorie du conflit mimétique de René Girard, l’ennemi commun est sacrifié (sous le seuil de conscience) pour la paix sociale du camp du bien qui, bien évidemment, n’a rien à se reprocher car il est du bon côté de la médaille. Cela va avec le fantasme de pureté de BLEU.
Précision importante : la connotation du bon et du mauvais camp nécessite un point d’ancrage, l’endroit où on fixe l’absolu.
Prenons un exemple un peu “sensible” (euphémisme) dans l’histoire : la seconde guerre mondiale et les camps de concentration.
Pour Adolf Hitler ce point d’ancrage est la « race aryenne », source des progrès de l’humanité (Vérité Absolue). Pour maintenir cette pureté biologique, le peuple allemand doit se prémunir de tout mélange génétique (volonté d’absolu issue du livre de référence) Il y a donc le bon camp (les allemands) et le mauvais camp (les vilains juifs, homosexuels, tsiganes…). Oui oui, ils ont exterminé des millions de personnes au nom du “bien”… Ai-je besoin de précisé que les plus grands massacre que l’humain a perpétré ont été faits au nom de l’amour et du bien ?
L’adage dit bien que le chemin qui mène à l’enfer est pavé de bonnes intentions.
Si on prend un autre point d’ancrage, comme celui qu’on m’a vendu à l’école par exemple (en France donc), on change le cadre de référence et donc on change les camps : le bon camp (les Alliés avec la Grande Bretagne, les Etats Unis et l’Union soviétique) et le mauvais camp (l’Axe avec Allemagne, Italie et Japon).
Mais alors quelle est LA vérité ? Eh bien ça dépend de quel endroit tu regardes !
BLEU n’a pas conscience que sa Vérité Ultime est discutable et arbitraire.
Ah j’oubliais, BLEU implique aussi des tabous, des sujets indiscutables qu’il ne faut pas poser sur la table au risque de voir le sujet être clôt instantanément (car très chargé émotionnellement) car la mise sous silence contribue à fédérer la communauté : les réseaux pédophiles, Adolf Hitler, le trafic d’humains, … en font partie.
BLEU recèle plusieurs avantages :
– Simplifier la réalité en deux camps
– Pacifier les relations et permettre de “faire société”
– Mettre en mouvement les masses
– Pouvoir se placer du côté du Bien et en être récompensé
– Avoir un sentiment d’identité fort
BLEU montre vite ses limites :
– La réalité est infiniment plus complexe que 2 camps
– On sacrifie toujours les personnes qui sont du côté “hérétique” (et ça fait beaucoup de personnes !)
– On sacrifie son individualité, ses impulsions, ses émotions, pour un “bien commun”
– Il n’y a aucune rationalité, c’est un édifice idéologique créé de toutes pièces
En BLEU, notre cortex est complètement éteint : il n’y a pas de réflexion, pas de nuance, pas d’arguments (car la rationalité apparaît à partir de ORANGE).
La Vérité Ultime EST, point. Il y a une vision dogmatique de la réalité et c’est non négociable. Si tu as un doute, reporte-toi au livre de référence.
Bleu en nous
BLEU a une empreinte forte sur la plupart d’entre nous :
– Répression des pulsions, contrôle des émotions : si tu aimes faire des tests, crie dans le métro ou défèque au milieu de la rue et observe ce qui se passe. (Quelqu’un centré en ROUGE n’a aucun problème à faire ça !)
– La culpabilité dès qu’on enfreint l’absolu de BLEU : dépasser la vitesse autorisée, voler quelque chose, ne pas remplir la déclaration d’impôts à temps, exprimer de la colère…
– Le cadre dans notre vie : le réveil-matin, 3 repas par jour, travailler de 8h à 17h, le repos le dimanche… (BLEU adore le cadre de référence)
– La notion de bien et de mal omniprésente : faire un compliment/être bienveillant/être à l’heure c’est bien, tuer son voisin/être fainéant/profiter des autres c’est mal.
– La récompense du “plus tard” : sacrifie-toi maintenant, travaille dur, et peut-être un jour tu auras une bonne retraite, le droit de te reposer, voire le paradis…
– La peur d’être du mauvais côté, dans le camp des bannis de la société.
– La croyance qu’on est redevable envers la société, qu’on DOIT quelque chose à quelqu’un.
Comme chaque niveau de la spirale dynamique, BLEU a du sens dans notre vie : pour mettre en place des habitudes qui comptent pour nous, pour mettre du cadre quand c’est important (avec des clients, dans une relation de couple…), pour nous structurer et nous organiser, pour ne pas nous entretuer au moindre conflit.
Les limites de Bleu
Comme tout niveau d’existence de la spirale dynamique, il y a des limites inhérentes à BLEU… que beaucoup d’humains finissent par rencontrer tôt ou tard.
Pour asseoir son hégémonie, BLEU crée des histoires, des mythes qui fédèrent les êtres humains.
A bien y regarder, la “société” n’existe pas, il y a juste des individus qui s’agglomèrent et croient à un mythe commun qui s’appelle “Marseille”, “France” ou “Apple”.
La réalité ne peut pas se résumer à 2 camps : le bien et le mal.
La connotation morale est créée de toute pièce, de façon totalement arbitraire en décidant du “point d’ancrage”.
Celui (personne ou petit groupe d’individus) qui décide de ce point d’ancrage, décrété comme absolu, contrôle le Cadre, les règles, les interdits, et par extension le bon et le mauvais côté, il a tout pouvoir sur la pyramide hiérarchique.
Dès qu’on creuse un peu en faisant appel à notre raison, notre système 2, il n’y a que du vent.
Quand BLEU devient trop étouffant…
Parce que ça devient invivable de voir le monde en une dimension avec 2 camps…
Parce que raz-le-bol de réprimer ses émotions, ses ressentis, ses pulsions…
Parce qu’il y en a marre de se sacrifier pour un collectif illusoire avec lequel on est pas d’accord…
Parce que dédier sa vie à une Vérité Ultime c’est bien gentil mais quelle place à l’individu là-dedans ?…
Certains types de personnalité de l’ennéagramme ont plus d’affinité avec BLEU que d’autres.
Le type 1 nage dans BLEU comme un poisson dans l’eau. Même si ça dépend de ses idéaux, il y trouve son compte avec le contrôle sur soi, l’idée d’un absolu avec des règles précises. Il peut avoir du mal à s’en extraire pour passer à ORANGE.
Le type 2 ne voit pas particulièrement d’obstacle à BLEU, il s’en satisfait tout à fait.
Le type 3 peut très bien se mouler sur BLEU comme il peut se mouler sur d’autres niveaux d’existence de la spirale. L’aspect hiérarchique lui donne un challenge avec des échelles à franchir, même s’il se trouvera beaucoup plus dans son élément avec ORANGE.
Le type 4 a une aversion pour BLEU : une vérité unique lui crée déjà des poussées d’urticaire… L’évitement de la banalité implique de ne pas être comme les autres, donc une vision du monde basée sur une Vérité Ultime a peu de chances de lui parler.
Le type 5 a aussi tendance à exécrer BLEU qui cherche à imposer une Vérité unique : il aura très vite tendance à questionner et à déconstruire le mythe. L’absence de rationalité de BLEU pèse lourd pour lui.
Le type 6 aime BLEU pour l’inclination à l’autorité et l’appartenance à un milieu social (même si plutôt du ressort de VIOLET). Par contre, selon son cadre, il peut aussi être en total rejet de BLEU.
Le type 7 voit BLEU comme plein de contraintes, de limites, qu’il déteste. Ca ne l’aide pas à vivre en harmonie dans ce niveau d’existence qu’il a plutôt tendance à rejeter.
Le type 8 a plutôt tendance à monter au sommet de la hiérarchie et peut se satisfaire de BLEU (même s’il ne s’encombrera pas de règles qui ne l’arrangent pas).
Le type 9 peut bien vivre dans BLEU, ça ne le gêne pas outre mesure, tout lui va de toute façon.
Se connaître grâce à l'ennéagramme et la spirale dynamique
Ces 2 modèles sont vastes, nuancés et demandent de l’approfondissement pour aller au-delà des raccourcis et des pièges liés à une incompréhension de ces modèles.
Si tu désires te connaître plus en profondeur, en discuter pour avoir un regard extérieur sur ta réalité, tu peux aussi réserver un bilan de personnalité.
L'essentiel en vidéo pour comprendre et pratiquer l'ennéagramme
Comprendre l'ennéagramme
Comprendre l’ennéagramme, c’est comprendre :
– Les fondamentaux : les 3 centres (mental, émotionnel, instinctif), le centre préféré, le centre de soutien et le centre réprimé, l’intégration et la désintégration internes.
– Les 9 ennéatypes : l’architecture d’un ennéatype et les 9 profils dans le détail avec leurs mécanismes (compulsion, mécanisme de défense, passion/vertu, fixation/idée supérieure, peur de base/désir de base, problématique)
– Les notions plus avancées : l’intégration et la désintégration externes, les ailes, les sous-types.
On a toute la vie pour pratiquer l’ennéagramme, alors n’allons pas trop vite en besogne sur l’application concrète.
Il est important de s’assurer d’avoir bien compris l’ennéagramme pour le pratiquer, sans quoi on tombe dans l’un des pièges, on l’applique de façon inadéquate à notre vie et on en paie le prix.
Pas besoin d’avoir lu 10 auteurs, des milliers de pages et suivi 4 formations (même si lire des livres aide à mieux comprendre le modèle, et qu’une formation sérieuse me paraît nécessaire).
Avoir compris en profondeur les 3 centres suffit déjà à avoir des applications concrètes dans la vie, même si on ne connaît pas notre ennéatype.
Par exemple, je sais que je réprime mon centre instinctif car il m’est difficile de me lever le matin, de me mettre en mouvement, de faire preuve de discipline, d’écouter mon corps pour m’arrêter de manger à satiété, pour me coucher quand je suis fatigué…
Quand je manque de ressources, c’est le premier qui lâche : je reste chez moi, je bouge peu, je lâche mes habitudes…
J’ai donc énormément à gagner à nourrir mon centre instinctif en l’écoutant : me demander de quoi j’ai envie dans l’instant, me mettre en mouvement, écouter mon corps… En accordant du temps et de la présence à ce centre instinctif, ça va aider à son développement.
Je peux faire ça peu importe mon ennéatype, c’est déjà une application concrète du quotidien.
Trouver son type ennéagramme
Comprendre l’ennéagramme mentalement n’aide pas à trouver son type.
On peut se faire croire qu’on est autrement que ce qu’on est vraiment.
Et je sais de quoi je parle, car avec une approche mentale et superficielle de l’ennéagramme, je me suis reconnu surtout dans le type 7.
En regardant ma vie, j’y ai vu beaucoup d’éléments du 7 : je déteste les limites, j’ai du mal à m’engager, je suis curieux et j’ai plein d’idées et de projets que je partage, je suis beaucoup dans mon mental à faire des plans et à réfléchir à des théories, je suis facilement déconcentré et dispersé.
Dans la réalité émotionnelle de tous les jours, ma problématique est beaucoup plus émotionnelle : le regard des autres, la reconnaissance, la problématique identitaire…
Et ce n’est pas du tout le type 7, alors que j’en étais convaincu.
Je me suis fourvoyé pendant des années, j’ai payé le prix de mon mensonge à moi-même et de ma connaissance superficielle de l’ennéagramme !
Je retrace tout le processus (utilisé dans les sciences) que j’ai suivi pour trouver MON type ennéagramme dans un autre article.
Pour être pertinent, l’ennéagramme demande d’être pratiqué, vécu, de passer dans l’être tout entier.
Aller voir ses peurs les plus profondes, ses émotions, ses zones d’ombre, ses motivations sous-jacentes…
Tout cela nous informe grandement sur notre type.
Certaines personnes aiment se raconter des histoires et se faire croire qu’elles sont d’un type parce que ça les arrange… Ce n’est pas comme ça que tu trouves ton type !
Il est important d’utiliser une approche par la négative pour éviter le biais de confirmation d’hypothèse.
C’est ce qui s’est passé avec le type 7 : comme la description collait avec ce que je voyais de moi, je trouvais immédiatement tous les exemples pour valider ce que je croyais, grâce à mon biais de confirmation.
A un moment donné, comme dans les sciences, il est pertinent de passer par tous les ennéatypes pour les éliminer factuellement en trouvant des contre-exemples, des preuves de l’absence d’un des mécanismes-clés du type.
Il y a toute une méthode pour trouver ton ennéatype sans passer par un test dont la fiabilité laisse grandement à désirer pour un sujet aussi important.
Par exemple, je n’ai pas un mécanisme de “planification/futurisation” du type 7 qui fuit dans ses plans excitants futurs pour éviter la souffrance. Je fais globalement peu de plans dans le futur, ce qui invalide le type 7.
Et une fois qu’on a trouvé son type, qu’est-ce qu’on en fait ?
Pratiquer l'ennéagramme au quotidien
Une fois qu’on a trouvé son type ennéagramme, le plus croustillant commence.
Que faire avec ça ?
D’abord il s’agit d’orienter notre démarche.
On en revient toujours au fameux “pourquoi” !
Pourquoi veux-tu utiliser l’ennéagramme ?
Qu’est-ce qui est important pour toi ?
Quelle est ta priorité et pourquoi ?
Pratiquer l’ennéagramme n’est pas une démarche anodine : ça amène à plonger en plein dans ton intériorité, à te voir tel que tu es, à prendre conscience de tous tes mécanismes égotiques, aux transes hypnotiques de ton profil de personnalité (surtoutla transe d’identification, au plus profond de chaque ennéatype).
La claque peut être violente selon le niveau de déni et de mensonge à toi-même.
Tu as donc tout intérêt à avoir un élan intérieur fort de te connaître réellement avant toute chose.
Toutes les approches utilitaristes de l’ennéagramme du type “comment améliorer mon couple grâce à l’ennéagramme”, “comment mieux convaincre grâce à l’ennéagramme” ou “comment être plus éveillé grâce à l’ennéagramme”… Passeront avant tout par aller voir vraiment qui je suis, quel est mon type et comment il se manifeste, au risque de rester en superficie et de ne pas récolter les fruits de l’arbre.
Ce serait comme pratiquer le yoga pour le stress ou pour mieux dormir, on perd l’essence de la discipline.
Ce n’est pas “mal”, il faut juste avoir conscience de ce qu’on fait.
L’ennéagramme commence par la compréhension du modèle puis par la compréhension (viscérale, émotionnelle) de soi-même.
Sans ça, honnêtement, inutile d’aller plus loin.
Une fois que tu es à peu près sûr de ton type, que tu vois tes mécanismes à l’œuvre de plus en plus, tu peux orienter ta pratique quotidienne selon ce que tu veux en faire.
Tu ne pourras pas travailler sur tous ces domaines à la fois car pour assouplir ton système, ça demande du focus.
La neuroplasticité demande de se concentrer même si le simple fait de t’observer au quotidien, de voir tes mécanismes, de te comprendre encore plus finement, d’apprendre à aimer ce que tu vois de toi… impacte TOUS les domaines de vie.
Quel angle principal souhaites-tu donner à ta pratique :
– Le bien-être intérieur ?
Comme dit ci-dessus, l’ennéagramme a avant tout, selon moi, une vocation à se connaître et à s’aimer tel qu’on est.
On est avec nous-mêmes tout le temps, 24h/24, 7j/7, 365 jours/an.
Autant commencer par là !
Il est intéressant d’être curieux de tous nos mécanismes égotiques, de voir nos centres en action, de connaître dans les moindres détails comment nous fonctionnons pour mettre de la souplesse dans notre système psychique.
L’acceptation radicale de qui nous sommes mène nécessairement à l’amour de soi.
Cela me paraît être une démarche saine de “développement personnel” (je mets des guillemets car ce n’est pas pour moi du développement personnel, on ne cherche pas à développer son ego, c’est plutôt l’épanouissement de l’essence).
– La spiritualité et l’éveil ?
L’ennéagramme a une dimension ésotérique et mystique affichée dont, paradoxalement, peu d’auteurs parlent vraiment.
Les auteurs modernes l’ont dépouillé de toute dimension ésotérique pour le populariser : il est devenu un outil qui décrit 9 personnalités clichés avec toutes les dérives qu’on connaît.
Sauf qu’on ne peut pas parler d’ennéagramme sans parler d’essence et d’éveil, puisque dans le principe même de l’ennéagramme (tel que je l’ai compris) il y a l’idée de la libération des mécanismes égotiques, de nourrir l’Essence et d’intégrer sa personnalité, pour terminer le processus d’individuation… tout un programme !
Cela peut aussi aller avec le développement du centre intuitif.
– Le business et le domaine professionnel ?
Utiliser l’ennéagramme pour mieux vivre ton travail actuel, pour travailler là où tu es naturellement bon, ou pour te reconvertir, voire développer ton activité si tu es déjà entrepreneur, en voyant où l’ennéagramme peut t’aider.
L’ennéagramme peut t’aider à orienter ton activité professionnelle pour qu’elle soit plus juste et plus épanouissante pour toi.
– Les relations sociales ?
L’ennéagramme a un immense champ d’applications dans le domaine relationnel.
Lorsqu’on connaît notre ennéatype, qu’on connaît celui de nos amis, de nos proches, ça aide énormément.
L’ennéagramme permet de développer plus d’empathie, de compréhension, il nous aide à réaliser à quel point nous sommes tous logés à la même enseigne.
Tout le monde va se rapatrier sur ses mécanismes égotiques en fonction de son type, dès qu’il n’a plus les ressources, qu’il est fatigué, stressé.
C’est comme un élastique qui nous ramène au même endroit lorsque l’ego s’active.
L’ennéagramme peut amener beaucoup de souplesse dans les relations inter-personnelles.
– Le couple ?
Ce qui vaut pour les relations sociales en général sont valables a fortiori dans le couple.
L’ennéagramme peut aider à comprendre notre partenaire, ses peurs, ses désirs, ses réactions.
L’ennéagramme nous donne une grille de lecture, il ne nous informe pas ce qu’on va en faire.
On peut tout à fait utiliser l’ennéagramme pour tyranniser l’autre et le manipuler, tout comme on peut l’utiliser pour le comprendre davantage et chercher à vraiment se relier.
L’outil ne détermine pas l’usage qu’on en fait.
Avec une voiture, je peux rendre service à quelqu’un que j’aime en l’emmenant tout comme je peux écraser des gens.
Une fois au clair avec ton intention principale avec l’ennéagramme, je vais te proposer 4 pistes possibles pour aller plus loin.
Cela fait partie des axes de travail que tu peux creuser avec un coach en ennéagramme.
Appliquer l'ennéagramme à soi
On l’a dit, l’ennéagramme est avant tout un outil de connaissance de SOI, même si ce n’est pas du développement personnel pour moi.
La tentation est grande de l’utiliser pour les autres, repérer LEURS mécanismes, LEUR ego, LEURS failles, car ça permet de ne pas mettre la focalisation sur soi.
Gardons à l’esprit le vieil adage de “balayer devant sa porte”.
Il y a moult façons d’appliquer l’ennéagramme à soi.
On peut voir les centres en action et réaliser quand notre réaction égotique automatique est inappropriée.
Par exemple, quand quelqu’un est dans une émotion forte et qu’il a besoin d’écoute et de présence, le centre instinctif va donner des directives, des conseils “tu devrais faire ci, ou faire ça”, inciter l’autre à l’action, à se bouger et le centre mental va poser des questions, chercher à comprendre, à analyser.
Alors qu’il serait plus pertinent pour nourrir la relation de faire appel au centre émotionnel pour amener une simple écoute.
Le travail sur les centres est fondamental et extrêmement puissant :
On peut agir sur le centre de soutien en l’utilisant pour lui-même et pas aux fins du centre préféré (car dans l’ego le centre de soutien est l’esclave du centre préféré).
On peut aussi nourrir le centre réprimé, ce qui va demander beaucoup de patience, de douceur et de persévérance, car c’est LE centre que nous ne voulons pas utiliser dans l’ego.
On ne lui fait pas confiance, on fait tout pour éviter de s’en servir… Alors qu’il est absolument nécessaire pour être un individu unifié (pléonasme).
Essaie donc de t’asseoir sur un tabouret à 2 pieds…
Tout cela aura pour effet de tempérer l’usage du centre préféré : tout est question de proportion.
Dans un même temps, tu peux t’occuper de tes mécanismes égotiques en commençant par bien les connaître (cf la partie “comprendre l’ennéagramme”) puis en les repérant dès qu’ils surgissent dans ta vie.
Attention, il y a un raccourci fréquent d’étiqueter comme “mal” ou “mauvais” les mécanismes égotiques.
Ca n’est pas le cas : ils sont nécessaires à l’ego pour se protéger quand il manque de ressources et qu’il ne peut pas faire autrement.
Il s’agit plutôt de les chérir pour ce qu’ils sont : une incapacité à faire différemment, permettant de survivre.
Partant de ce constat, on peut leur dire merci : sans eux, on ne serait pas là.
Ta mission est de les repérer, de les voir en action, de te voir avec honnêteté sans émettre d’avis.
Avoir une opinion, juger le mécanisme égotique, l’étiqueter de “mal”, c’est très fort… Parce que c’est l’ego qui se flagelle lui-même (comme dans Fight Club), ce qui le nourrit encore.
Simplement, on le remarque, on le voit, on s’en amuse, on se détend, on respire.
Amuse-toi de ton fonctionnement, ça va t’aider à mettre beaucoup de souplesse dans ton système.
La douceur est la clé !
L’auto-empathie nourrit l’Essence.
C’est avec cet amour, cette douceur, que le mécanisme égotique peut s’interrompre et laisser place à autre chose.
Ne sois pas pressé avec tout cela, tu as toute la vie.
Il n’y a pas d’objectif, pas d’urgence : toute hâte dans ce domaine se solderait pas un effet contraire à celui rechercher.
Pour ma part, je fais en sorte chaque jour d’être un peu plus présent à moi, à ce que je vis et à ce que je ressens vraiment.
Ca m’aide à débusquer mes mécanismes égotiques de plus en plus rapidement, jusqu’à les voir dans l’instant par moment.
Affûter ce qu'on connaît de l'ennéagramme
Avoir lu ce site ou des livres ne suffit pas.
Suivre une formation ne suffit pas.
La théorie de l’ennéagramme, c’est très intéressant, mais rien ne change tant que ce n’est pas appliqué concrètement.
Quand tu estimes avoir assez de base (et sans formation ou sans accompagnement ça me paraît illusoire), va dans le monde !
Confronte ta vision de chaque type avec des gens que tu connais, va voir la richesse, le florilège d’expressions que peut revêtir un ennéatype.
L’ennéatype c’est comme un arbre : le mot unique “arbre” parle de plus de 100 000 espèces différentes dans la réalité.
Pour un ennéatype, c’est pareil : il y a environ 800 millions de personnes pour chaque ennéatype, ça laisse de quoi t’entraîner…
Tu te doutes bien que 800 millions de personnes n’ont pas exactement la même personnalité, tout comme 2 arbres ne se ressemblent pas du tout, même s’ils ont des racines, un tronc, des branches et des feuilles.
En discutant avec les gens sans a priori, en les questionnant, en t’intéressant sincèrement à eux, non seulement tu crées des relations agréables, et en plus tu peux enrichir tes références en terme d’ennéagramme.
De la même façon, les livres de fiction, les films, les interviews sont des mines d’or pour enrichir ta connaissance des ennéatypes.
Ca va t’aider à entraîner ta démarche scientifique pour ne pas sauter tout de suite aux conclusions avec un biais de confirmation qui va valider ton intuition.
Personnellement, les films m’ont énormément apporté pour comprendre les ennéatypes.
Quand les personnages sont bien construits, ils sont cohérents et collent parfaitement avec un ennéatype en particulier.
La série Kaamelott est un excellent entraînement, ça m’a personnellement beaucoup aidé à m’entraîner.
Tout cela œuvre au développement du modèle dans ton esprit.
Ca aide à sortir d’une vision trop sérieuse, c’est comme des mini-jeux !
Dans les films, les livres, comme dans les débats politiques, tu peux observer les jeux de l’ego, les jeux de pouvoir, les jeux d’influence, les jeux familiaux, les jeux dans le couple… (cf les jeux psychologiques en analyse transactionnelle).
Grâce aux arts (cinéma, littérature, en particulier), tu as accès à une bibliothèque de ressources quasi-infinie pour t’entraîner !
Continuer de creuser le modèle
"Toi, tu creuses."
T’entraîner sur le terrain c’est génial, ça va te permettre de concrétiser tes connaissances et de rendre pratico-pratique la chose.
Ensuite, selon tes envies, tu peux continuer à creuser sur le modèle de l’ennéagramme.
Au-delà du type de base, il y a énormément de finesse à aller chercher dans les sous-types (conservation, social, sexuel), la hiérarchie des centres (variantes alpha et mu), les ailes et bien évidemment tout le panel d’intégration et désintégration qui fait la diversité des êtres humains de cette planète.
Les humains vont du plus désintégré au plus intégré, tous les fonctionnements sont dans la nature, ce qui rend d’ailleurs obsolète toute idéologie prônant une vérité unique.
Cela peut te donner l’occasion d’observer comment un individu manifeste un ennéatype quand il est déprimé, quand il est sous l’emprise de ses mécanismes égotiques, quand il va super bien, quand il lâche prise sur ses mécanismes égotiques…
Je suis vraiment fasciné de voir toute cette diversité d’expression !
Tu peux aussi creuser les relations entre ennéatypes, voir quelles sont tes affinités naturelles avec quels types, quels sont tes points d’accroche avec d’autres… Même si cela dépend plus du niveau de conscience que de l’ennéatype (on en reparle juste en dessous).
Comme toutes les sciences, ça va te demander de passer par la pratique.
Compléter avec d'autres modèles
L’ennéagramme n’est pas la réalité, c’est un modèle.
Comme tout modèle, il ne pourra jamais appréhender un individu dans son intégralité, seulement s’en approcher.
Connecter l’ennéagramme avec d’autres modèles permet de l’enrichir, de le nuancer, de le compléter.
Le modèle qui complète le plus l’ennéagramme à mon sens est la spirale dynamique.
La spirale dynamique décrit des niveaux de conscience de l’humanité, autant à l’échelle sociétale (un pays, une société) qu’à l’échelle individuelle (une personne).
Là encore, cela demande de bien comprendre le modèle avant de l’appliquer.
Même si l’ennéagramme est un modèle qui inclut le processus dynamique des individus (avec l’intégration et la désintégration), prendre en compte la spirale dynamique dans un ennéatype permet d’ajouter une autre dimension au modèle et de le faire passer de la 2D à la 3D.
On pense souvent qu’une personnalité de type 1 est quelqu’un qui est ordonné, qui aime la structure, qui respecte les codes moraux de la société…
C’est vrai… Pour un 1 qui est dans un niveau de conscience Bleu dans la spirale dynamique.
Le type 1 ne parle pas d’ordre, de structure, de moralité…
Le type 1 parle de “contrôle sur soi”, de poursuivre SES idéaux à travers l’action, de rapport à la colère, de la fixation de perfectionnisme… Ce qui peut tout à fait amener un type 1 à se construire CONTRE (formation réactionnelle, son mécanisme de défense) une société qu’il rejette, si le type 1 développe Orange par exemple.
Le type 1 suit ses idéaux, c’est le plus important pour lui, quel qu’en soit le prix.
Ainsi, la spirale dynamique nous fait prendre conscience de la diversité de formes que peut prendre un ennéatype.
Dans le film Gladiator, certains auteurs mettent Commode (le fils de Marc-Aurèle) en type 8.
Or, nous sommes à une époque où le niveau Rouge est très présent.
Commode n’est pas de type 8, c’est un type 4 qui a un niveau Rouge très présent.
La nuance est de taille, car le psychisme de l’individu, ses motivations, les caractéristiques de son ego et son essence son décrites par l’ennéagramme…
Tandis que son niveau de conscience est décrit par la spirale dynamique, et définit les conditions de vie, la vision du monde, le systèmes de valeurs.
Cela est fin et nuancé, les deux modèles s’entremêlent, ça prend des années à développer cette finesse.
N’allons pas trop vite en besogne, prenons le temps d’explorer, d’abord sur soi puis sur les autres.
Tu peux aussi creuser l’analyse transactionnelle : ce modèle développé par Eric Berne nous parle des 3 états du moi (parent, adulte, enfant), qui décrit les jeux psychologiques. Parmi les jeux psychologiques, on retrouve le bien connu triangle de Karpman (persécuteur, sauveur, victime).
Oui, tout ça prend du temps, c’est le prix à payer pour connaître et pratiquer l’ennéagramme. Il n’y a aucune obligation ! Quand on s’amuse, quand ça nous intéresse, on le fait simplement.
Un chemin sans but
Une dernière précision : l’ennéagramme n’a pas de but, pas de finalité.
On l’a dit, il peut nous aider à être plus éveillé à nos propres mécanismes, à chérir des relations plus profondes et respectueuses, à faire un métier plus cohérent avec notre fonctionnement…
Pour autant, l’ennéagramme n’a pas de finalité.
Il n’y a pas de but, ni de lumière au bout du tunnel.
Il n’y a pas d’endroit où aller, une finitude, un accomplissement, un diplôme.
C’est un chemin qui mène vers nulle part, comme la vie.
Le seul but, si tant est qu’il y en ait un, c’est que l’ennéagramme t’aide à vivre ta vie plus en te connaissant mieux et en connaissant mieux les gens qui t’entourent.
Et c’est déjà extraordinaire, car c’est une porte vers plus d’amour, plus de compréhension et plus d’empathie.
Les livres pour creuser l’ennéagramme sont nombreux.
Voici ma sélection de 5 livres fort recommandables (la plupart en anglais) :
– Le grand livre de l’ennéagramme : un livre très complet et très mental.
– The wisdom of enneagram : un livre profond qui propose des pistes de guérison pour chaque type. L’auteur est une référence.
– The instinctual drives and the enneagram : un livre très spirituel, très différent de ce qui se fait sur ce sujet. Il est en passe de devenir mon livre préféré parmi tous les livres d’ennéagramme car l’auteur a une vision particulièrement profonde.
– The tao of chaos : un livre qui traite du sujet des transes hypnotiques en ennéagramme. L’auteur fait le pont entre ennéagramme et non dualité.
– The ennagram of society : un livre qui va au-delà des personnalités des individus et qui parle en détail des passions. L’auteur est l’une des grandes figures du domaine.
Tous ces livres, aussi géniaux soient-ils, ne se substituent pas à une formation, dont la tradition orale ne peut être remplacée, ni par ces lignes, ni par des milliers de pages.
Chaque auteur parle de sa vision personnelle, d’où l’intérêt de multiplier les livres et les points de vue pour le développement de ta propre carte du monde.
Une image vaut mille mot, une transmission orale vaut dix mille pages.