Comment se comporte un type 2 de l’ennéagramme en relation de couple ?
Si tu es toi-même de type 2 ou que ton partenaire est de type 2, lis la suite !
En effet, même si le type ennéagrammme ne permet pas de savoir avec qui tu vas bien t’entendre, en connaissant le type l’un de l’autre dans le couple, cela peut éviter bien des problèmes et contribuer au développement d’une relation harmonieuse.
Avant d’aller plus loin sur le type 2 dans la relation de couple, assurons-nous d’être sur la même longueur d’onde sur ce type de personnalité.
Cela va t’aider à mieux connaître ton partenaire de vie.
Attention, tout ce qui est exprimé ci-dessous décrit particulièrement un type 2 dans l’ego.
Comme tous les types de l’ennéagramme, lorsque l’ego est visible il est plus facile de repérer l’ennéatype de la personne. Et tu as de la chance, la plupart des gens ont un ego bien visible.
Le type 2 est un profil émotionnel : son centre préféré est l’émotionnel, c’est-à-dire qu’il l’utilise en priorité au quotidien. Rappelons que le centre émotionnel est dans le présent, s’occupe des émotions, d’être en relation, de s’adapter. Sa problématique est l’identité et l’image.
Le centre émotionnel de ce profil étant surutilisé vers l’extérieur, il s’identifie aux émotions des autres.
En clair, son identité dans l’ego = je suis les émotions des autres.
Il a tendance à confondre les émotions des autres et ses propres émotions.
Cela en fait une personne très attentionnée qui a tendance à vouloir aider autrui.
Par extension, les types 2 ont souvent beaucoup de relations, ils aiment les gens et ne cachent pas leurs émotions et sentiments, ils sont très expressifs !
Son orientation est l’amour : l’ennéatype 2 apporte de l’amour dans ce monde de brute.
La compulsion du type 2 est de reconnaître ses propres besoins. Dans l’ego, il ne peut pas se le permettre : il y a ainsi toute la place pour les autres.
Son mécanisme de défense est la répression de ses besoins.
Voilà pourquoi il fait toujours passer les besoins des autres avant les siens.
Il minimise l’importance de ses besoins, il ne les considère pas.
Ce n’est pas rare qu’un type 2 finisse en mauvaise santé à force de renier ses propres besoins. Il se crée souvent des maladies de sorte à ce qu’on prenne soin de lui sans qu’il n’ait à l’exprimer, pouvant aller jusqu’à un haut niveau de dépendance.
Le type 2 tombe facilement dans la manipulation émotionnelle pour aider les gens qui n’ont rien demandé, quitte à se mettre en colère et les faire culpabiliser s’ils n’acceptent pas son aide.
Le 2 désintégré peut aller jusqu’à halluciner des besoins chez l’autres qu’il n’a pas. (exemple classique : “mets ta veste tu vas avoir froid” alors que c’est lui qui a froid)
Quand il va loin dans son niveau de stress, l’ennéatype 2 devient très caractériel : il peut devenir très agressif, être très rentre-dedans et exploser de colère (cela dépend la variante alpha ou mu), spécialement s’il se désintègre en type 8.
Au fond, le type 2 croit qu’il ne vaut rien et il fait tout pour prouver qu’il a de l’importance, de la valeur aux yeux des autres. Cela en fait une personne qui a peur de la solitude, peur d’être rejetée par les autres, peur d’être abandonnée par ses proches.
La plus grande peur de l’ennéatype 2 est la peur de ne pas être aimé, voulu, désiré.
Donc forcément, son plus grand désir est celui d’être aimé.
Sa fixation de flatterie lui permet d’avoir un radar à repérer ce qui est bien chez les gens, il n’est pas avare de compliments. Il souligne le positif chez les gens et il le pense vraiment.
Sa contre-fixation est le dédain. Si tu n’acceptes pas son aide, il te dédaigne et fait mine de t’ignorer pour que tu reviennes à genoux le supplier de t’aider. C’est le fameux : “c’est comme ça que tu me remercies ? Après tout ce que j’ai fait pour toi !”
Sa passion, c’est l’orgueil. Le type 2 tire beaucoup de satisfaction de l’aide qu’il apporte aux autres.
Autant il n’aime pas recevoir (parce qu’il croit ne rien valoir), autant il aime qu’on reconnaisse ce qu’il a fait pour nous. Attention cependant, si la reconnaissance est un peu trop manifeste, le type 2 se sent très mal à l’aise.
Imagine la reconnaissance comme de l’eau. Le 2 en raffole, mais son contenant est une petite tasse. Si tu lui en donnes beaucoup d’un coup, c’est trop pour lui, il ne peut pas accepter de recevoir autant d’amour d’un coup (puisqu’il est persuadé de ne rien valoir).
La tâche aveugle du type 2 est l’égoïsme de tout ce qu’il fait pour les autres : il (se) fait croire que c’est désintéressé alors que ce n’est pas du tout le cas. Il est un “faux altruiste” car, même s’il dit être altruiste, il n’a juste pas conscience que c’est pour lui qu’il fait tout ça, au fond.
Attention : ne dis pas ça en face à un ennéatype 2, garde-le pour toi…
Sa contre-passion est l’effacement. Il se minimise pour faire comme s’il n’avait aucun orgueil, même s’il sait très bien que c’est grâce à lui et qu’il est très conscient de ce qu’il a fait pour toi.
Dans l’essence :
Dans le centre émotionnel, la passion fait place à la vertu. Chez le 2, l’orgueil fait place à l’humilité et la modestie. Il cesse de croire que tout est grâce à lui, il prend conscience de ses limites.
Dans le centre mental, la fixation fait la place à l’idée supérieure. Chez le type 2, la flatterie fait place à la liberté. Il entre en relation avec une liberté choisie, il apprend à dire non, il est capable de se centrer sur lui.
Mon partenaire est-il de type 2 ?
Pour savoir si ton partenaire de vie (ou toi-même) est de type 2, c’est toujours le même principe.
Ne lui fais pas passer de test ! Tu connais mon avis sur l’absence de pertinence d’un test ennéagramme…
Comme pour ton propre type ennéagramme, je t’invite à ignorer tout test et à procéder par élimination pour éviter le biais de confirmation d’hypothèse.
Si tu penses qu’il/elle est de type 2, tu vas sélectionner les arguments et les exemples qui te donnent raison !
Ceci étant précisé, tu peux te poser ces questions :
– Vois-tu un centre émotionnel tourné vers l’extérieur ?
– Se fait-il toujours passer après les autres ? A-t-il tendance à se négliger ?
– A-t-il une tendance à manipuler émotionnellement sans s’en rendre compte ?
– Fait-il facilement des compliments aux autres ?
– A-t-il de la difficulté à recevoir des compliments ?
– A quel point cherche-t-il à aider/conseiller les autres ?
Pour valider un type, tu dois retrouver impérativement les mécanismes : évitement compulsif, mécanisme de défense, passion (et/ou contre-passion), fixation (et/ou contre-fixation.
Le type 2 peut parfois être confondu avec le type 7.
Pour différencier, le type 7 est une personnalité avec une énergie très différente : il est beaucoup plus centré sur lui et son nombril, tendance à être narcissique, il est le manipulateur mental de la bande.
Le type 2 est une personnalité tournée vers les autres et n’a pas ce côté narcissique de l’ennéatype 7.
Evidemment, même si tu sais son type, ne le lui dis pas ! S’il/elle veut s’y intéresser, laisse-lui ce plaisir. Ca ne t’empêche pas de connaître son profil et de l’utiliser pour œuvrer dans le développement de ta relation de couple.
L'ennéatype 2 en couple
Si tu as bien compris le type 2, tu vas comprendre logiquement les problèmes générés par son ego au sein d’une relation de couple.
C’est quelqu’un de très dévoué qui fera tout ce qu’il faut : s’occuper de la maison, s’occuper des enfants… Il se sacrifie sans aucun problème pour les autres.
Le type 2, réprimant ses besoins, est souvent incapable d’exprimer une demande claire et directe en lien avec ses besoins.
Il exprime très indirectement ses demandes pour qu’on prenne soin de lui. (là où le type 1 indique clairement ses demandes par exemple)
Par exemple, il va se frotter la nuque et exprimer à voix haute “aïe aïe” et faire bien comprendre à tout le monde qu’il a mal en espérant que quelqu’un vienne le masser. Et encore, il pourrait dire “non non ne t’embête pas pour moi. Je te sers quelque chose à boire ?”
Lorsqu’il accumule beaucoup de ressentiment et qu’il manque cruellement de reconnaissance (ce qui arrive souvent), il devient vindicatif et traite les autres d’égoïstes.
Il est fatigué de tout faire pour les autres… mais il le fait quand même.
Selon son niveau d’intégration, il peut être assez envahissant et intrusif.
Le type 2 peut tomber dans le mode victime par défaut et se plaindre de l’ingratitude des autres.
A quoi faire attention : à éviter avec les 2
Il y a un certain nombre de points qui vont considérablement t’aider si tu es en relation de couple avec un type 2, ou en relation tout court.
C’est là où l’ennéagramme est un outil extrêmement précieux.
Le principe est de détendre son ego pour éviter de déclencher ses mécanismes et vivre une relation plus harmonieuse.
Dans le cadre du développement d’une relation saine, voici 3 points à éviter dans une relation avec un type 2 :
1/ Ne pas le remercier pour son aide : il le prend très mal, car c’est de là qu’il tire son identité. Il y a encore pire : ignorer son aide ou l’ignorer tout court.
2/ Le traiter d’égoïste : le 2 est convaincu de tout faire pour les autres, il se croit vraiment altruiste. Ca pourrait le mettre en colère qu’on lui dise ça (d’autant plus que c’est vrai).
3/ Manquer d’attention à son égard : il a besoin de savoir qu’il existe à tes yeux, il a besoin de reconnaissance, de se sentir en sécurité dans la relation.
Les points de frictions possibles
Tous les types de l’ennéagramme peuvent être insupportables en particulier sous stress.
Le type 2 de l’ennéagramme peut être particulièrement envahissant.
Au plus la personne est sous stress, au plus ces points de tension sont importants et visibles (puisque ce sont les mécanismes inhérents à l’ego).
Les zones de tension qui peuvent détruire la relation sont toujours les mêmes :
– Son côté envahissant et fusionnel (il a peur d’être seul)
– Son avis et ses conseils qu’il donne tout le temps même quand on ne lui a rien demandé
– Ses reproches (voire sa colère) quand on n’accepte pas son avis/ses conseils
De ton côté, pour le développement d’une relation saine, il est important que tu sois capable de :
– Être présent à lui (il craint la solitude)
– Donner des signes de reconnaissance en étant démonstratif (mais pas trop car ça pourrait le brusquer) et en exprimant tes sentiments pour l’aider à se sentir en sécurité
– Satisfaire ses besoins et l’aider à les exprimer
– Demander son avis pour le faire entrer en contact avec ses besoins
– Reconnaître ses tentatives de manipulation et poser tes limites quand ce n’est pas OK pour toi.
– L’aider à dire non.
Attention aux dangers de l'ennéagramme
L’ennéagramme est un modèle profond et précis, mais attention : ne résume pas ton/ta partenaire à un type de l’ennéagramme.
C’est l’un des risques de l’ennéagramme : se servir du modèle pour enfermer les autres. C’est la pire façon d’envisager une relation.
Ton partenaire n’est pas UN type ennéagramme : il est bien plus que cela, il a son histoire, sa culture, ses particularités.
Il a son empreinte bien spécifique, sa façon bien à lui de vivre son type 2.
L’ennéagramme ne doit surtout pas servir à enfermer l’autre dans son type, mais plutôt l’aider à voir sa cellule et à en sortir.
L’un des gros avantages de l’outil de l’ennéagramme est de comprendre qu’il existe 9 types et avec eux 9 visions du monde.
C’est un principe de base en coaching et PNL : chaque profil a sa carte du monde.
Pour l’un, le monde est imparfait, pour l’autre le monde est dangereux… Tu te doutes bien que selon la croyance sous-jacente, le discours s’adapte.
Tous les types ont une vision du monde spécifique : c‘est pour cela que le discours d’un individu peut te donner des indices forts sur son type de personnalité.
Les 3 centres ne parlent pas le même langage et de cette différence fondamentale de fonctionnement découle les incompréhensions et les tensions inhérentes à toute relation.
Le centre instinctif est orienté action et concret, le centre émotionnel est orienté relations et émotions et le centre mental est orienté pensées et réflexions. Cela fait partie des fondamentaux de l’ennéagramme à garder en tête.
Forcément, des incompréhensions vont découler de ce fonctionnement naturellement différent.
Faut-il pour autant être en relation seulement avec des personnes qui voient la vie comme nous ?
Ce serait se renfermer sur notre monde, restreindre le champ relationnel et faire preuve d’une fermeture d’esprit inouïe.
L’ennéagramme invite justement à l’ouverture, à la diversité, à comprendre l’autre dans sa réalité.
C’est cette ouverture qui nourrit chacun dans une relation.
Découvrir le langage de chaque profil va énormément d’aider dans les multiples contextes de ta vie :
– Dans le travail en entreprise dès que tu es en relationavec d’autres humain
– Dans le management d’une équipe
– Dans toutes les situations et relations passagères : covoiturage, commerçant, voisinage…
9 types de personnalités, 9 langages distincts
Les conflits naissent de l’incompréhension du fonctionnement des autres (et ce n’est pas une histoire de compatibilité)
Les couples qui se séparent en sont la conséquence directe.
Si tu es ici, c’est probablement parce que tu souhaites plus d’harmonie dans tes relations.
Tu vas donc pouvoir apprendre 9 langues pour comprendre les 9 types de personnalité. (plutôt 8, car il y en a déjà une que tu maîtrises excessivement !)
Le langage d'un type 1 de l'ennéagramme
La personnalité de type 1 sont obsédés par leurs idéaux, leur façon de faire, leur rigueur personnelle. Par conséquent, c’est ce qu’ils vont transmettre.
Dans sa vision du monde, le monde est imparfait et il y a toujours quelque chose à faire pour corriger, améliorer et surtout devenir une bonne personne.
Le type 1 veut convaincre les autres de leur façon de faire et sont très friands des injonctions du type “il faut”.
Son style de communication est appelé sermon.
(parce que ça peut vraiment donner l’impression d’avoir un pasteur qui t’enseigne comment il faut vivre)
Comme il connaît sa vérité intérieure, il la partage à qui veut bien l’entendre.
Lorsqu’il s’exprime, le 1 peut donner l’impression de critiquer parce qu’il voit ce qui dysfonctionne et désire le corriger.
Par contre quand on le critique, il peut réagir de façon virulente avec beaucoup de colère : la colère réprimée s’exprime subitement et de façon très brève, avant d’être de nouveau contenue grâce au mécanisme de défense de formation réactionnelle (puisque la colère est sa compulsion).
Avec une personnalité de type 1, il est important d’être précis et fiable. Il vaut mieux éviter de le critiquer car il est déjà le maître en la matière envers lui-même et ça lui génère beaucoup de culpabilité.
La personnalité de type 2 est orienté vers les autres, il fait son possible pour leur apporter de l’aide ou son avis.
Dans sa vision du monde, il faut donner en premier pour recevoir en retour, il croit ne pas mériter qu’on s’occupe de lui.
Il est généralement proche physiquement et émotionnellement, il est très connecté et très présent avec la personne avec qui il est en relation dans l’instant (c’est un centre émotionnel).
Le type 2 peut autant questionner son interlocuteur que parler de lui et de ce qu’il fait pour les autres, de façon à recevoir de la reconnaissance extérieure pour valider son identité de personne aidante.
Il parle volontiers de sa vie, de ses anecdotes et de la vie des autres.
Son style de communication est appelé aide-avis.
L’aide peut être concrète pour le 2 alpha (qui réprime le centre mental), il n’hésitera pas à soulever des montagnes pour t’apporter son aide (puisque le centre instinctif est en soutien du centre émotionnel).
Pour le 2 mu (qui réprime le centre instinctif), l’aide prend plutôt la forme de conseils, d’avis qu’il donne sur ta vie (puisque le centre mental est en soutien du centre émotionnel).
Avec une personnalité de type 2, il est important de lui manifester de l’attention, de le remercier de son aide.
Mieux vaut ne pas le faire trop au risque de déclencher l’évitement compulsif de ses besoins.
Le 2 ayant du mal à recevoir, il est important de composer avec ça et de ne pas trop en faire, au risque de le gêner.
Le type 3 est un vendeur né ! Il passe son temps à se vendre, à vendre ses histoires, ses réussites, ses diplômes.
Dans sa vision du monde, le type 3 croit qu’il doit faire et réussir pour être.
Son style de communication est appelé propagande.
Tu peux avoir l’impression qu’il est toujours en train de te vendre quelque chose, que ce soit le dernier film qu’il a vu ou le dernier livre qu’il a lu.
Il sait s’adapter à son interlocuteur pour le persuader, poser les bonnes questions pour obtenir les informations qui l’intéressent et est très présent dans ses relations (centre émotionnel oblige).
Il aime parler de ses succès plus que de lui (d’où sa fixation de vanité) et ça peut le desservir dans ses relations car il peut lasser les autres s’il est trop obsédé par les histoires qu’il raconte.
Avec une personnalité de type 3, il est important d’aller droit au but, de lui expliquer où tu veux en venir et d’éviter de plomber l’ambiance avec une humeur négative.
Le 3 étant avide de reconnaissance, il est important de souligner ce qu’il fait de positif.
Il aime que tu l’écoutes, que tu sois présent à ce qu’il dit.
Le type 4 vit des émotions fortes et se complait facilement dans sa mélancolie (sa fixation).
Son mécanisme de défense d’introjection et de sublimation fait qu’il accentue tout ce qu’il vit.
Dans sa vision du monde, il croit que quelque chose de primordial n’est pas là et doit être retrouvé.
Son style de communication est appelé drame.
Il exprime ce qu’il vit plusieurs crans au-dessus ce qu’un autre ennéatype ressentirait.
Comme ses émotions fluctuent énormément, il lui est très difficile de mettre des mots dessus et c’est pourquoi il peut être plus à l’aise de les exprimer à travers l’habillement ou l’art.
S’il a intégré sa personnalité, il est capable d’une bonne écoute et peut apporter beaucoup de réconfort aux autres.
Avec un type 4, il est très important d’exprimer ses émotions et d’écouter les siennes.
Il a beaucoup de mal à recevoir des critiques, il est donc capital d’y faire attention au risque d’activer son mécanisme d’introjection et de le plonger dans une grande tristesse.
Attention à ne pas critiquer son sens du beau. Il apprécie beaucoup les compliments sur sa personnalité ou sur ce qu’il a créé sous le coup de ses émotions.
Le type 5 a tendance à être un mental sur pattes par son centre mental extérieur qu’il surutilise pour comprendre le monde.
Dans sa vision du monde, le monde est exigeant et ne donne pas assez.
Cela l’amène à ne pas parler de lui (passion d’avarice) et à être parfois très laconique, surtout lorsqu’on l’assomme de question.
Il ne faut pas s’attendre à ce qu’il exprime toutes les nuances de ce qu’il ressent comme un type 4.
Le type 5 peut être très bavard ou très réservé selon le contexte et la personne avec qui il échange.
Parler de la pluie et du beau temps l’ennuie au plus haut point, c’est la meilleure façon de le faire fuir.
Il a du mal à entretenir les relations, il n’est pas proactif dans ce domaine.
Son style de communication est appelé traité.
Le type 5 va te tester sur le plan mental : si tu t’intéresses à son sujet, si tu en sais suffisamment et si lui possède assez de connaissances, il peut parler pendant des heures avec toi avec beaucoup d’implication.
S’il est plutôt désintégré, il va rester très obscur et utiliser un langage abscons voire totalement hermétique… Et tu ne vas pas comprendre grand chose.
Par contre s’il t’apprécie, il peut te donner des informations de grande qualité (ce qui peut d’ailleurs être sa stratégie de séduction privilégiée)
Avec le type 5, il est important de parler seulement de ce qui est nécessaire. Evite de parler de la pluie et du beau temps. Evite d’être trop invasif au niveau de ses émotions, il n’est pas très à l’aise avec.
Avec son centre mental intérieur et extérieur, le type 6 projette toutes ses peurs à l’extérieur d’un “cadre”, de sorte à se sentir en sécurité.
Dans sa vision du monde, le monde est instable est dangereux.
Son style de communication est appelé limites. Il cherche à ce que tout le monde respecte le fameux cadre.
Le type 6 adapte sa communication en fonction de son interlocuteur, selon s’il est dans son cadre ou pas.
Pour toutes les personnes dans son “cadre”, il adapte sa façon de parler et son vocabulaire audit “cadre”. Il peut être très directif et corrige tout le monde pour éviter à tout prix la déviance du cadre (sa compulsion).
Avec un type 6, il est important de le rassurer pour lui montrer qu’on appartient à son cadre, de préciser nos intentions à son égard.
Il a besoin qu’on soit loyal envers lui, qu’on le respecte et qu’on ne va pas trahir son “cadre”.
Du moment qu’on respecte son “cadre”, le type 6 sera OK pour être en relation avec nous.
Le type 7 étant un centre mental intérieur, il a toujours une idée géniale à partager.
Sa vision du monde est que le monde est rempli de limite pénibles et superflues auxquelles il est impossible d’échapper.
Tout est bon pour éviter le négatif.
Son style de communication est appelé histoires.
Le type 7 adore les anecdotes, les histoires, les blagues… Du moment qu’il peut amener de de la joie et du rire, il peut transformer tout le quotidien pour ça.
Le moindre événement de vie est raconté comme un film.
Il ne parle pas de ses problèmes et occulte tout ce qui est négatif.
Il aime parler de choses et d’autres sans aucune logique apparente.
Le type 7 peut parler abondamment de ses idées et ses projets, même s’il ne les concrétise jamais (fixation de futurisation).
Globalement optimiste, il a tendance à sourire et à être avenant.
Avec un type 7, il est important de l’intéresser, de l’attirer par le côté fun et joyeux. Il aime la légèreté, donc tout trait d’humour est un plus.
Fais attention aux contraintes et aux règles qu’il a tendance à détester. Avec lui il vaut mieux éviter de se plaindre et d’amener un discours négatif, au risque de le faire fuir.
Par son évitement compulsif du conflit, le type 9 est facile à vivre, la plupart des gens l’apprécient et aiment passer du temps en sa compagnie.
Dans sa vision du monde, il n’a pas d’importance par lui-même et il ne peut en avoir que s’il fusionne avec les autres.
Son style de communication est appelé saga.
Le type 9 peut être très bavard et parler de sujets neutres qui ne risquent pas de créer d’opposition.
Il a tendance à se perdre dans ses explications et ses histoires, il abuse des détails et des digressions. Son discours peut avoir une composante hypnotique forte, d’autant plus qu’il a souvent un tempo lent.
Il a énormément de mal à décider (ça pourrait créer des conflits) et peut agacer par son indécision et le flou de son discours.
Il peut avoir une grande capacité d’écoute et accepter l’autre sans le juger.
Avec un type 9, il est important de respecter son rythme et ne pas le presser. Il vaut mieux éviter de le forcer à prendre une décision ou prendre parti, au risque de créer chez lui une forte résistance passive et une inertie qui en déstabilisera plus d’un.
Communiquer avec l'ennéagramme : quelques recommandations
L’ennéagramme est d’une aide vraiment précieuse en ce qui concerne la compréhension des types de personnalité et peut nous apporter beaucoup de confort dans nos relations et notre couple.
Il s’agit de passer de la théorie à la pratique : c’est un outil qui n’a pas pour vocation à rester dans ta tête.
Comprendre la psychologie de son interlocuteur est un cadeau.
Ainsi, l’ennéagramme nous enseigne que chaque profil de personnalité s’exprime d’une façon particulière.
Voici quelques points de bon sens pour mieux communiquer avec chaque type de l’ennéagramme :
1. Eviter d’activer les mécanismes égotiques : la critique a tendance à activer tous les ennéatypes et à générer de l’opposition ou de fortes émotions, selon le type de personnalité.
2. Ecouter vraiment : nous écoutons souvent les autres dans l’optique de répondre et, obnubilés par ce que nous allons dire, nous sommes au final peu présents.
3. Rassurer l’autre : être droit pour le type 1, exprimer sa reconnaissance pour le type 2, exprimer ses émotions pour le type 4, être assertif pour le type 8.
Et le plus important : ton intention. En effet, un outil aussi puissant que celui-ci peut être utilisé pour manipuler.
Tu peux t’adapter sans manipuler, la différence tient à ton intention de départ.
En terme de communication, il y a un autre outil qui peut être très intéressant pour communiquer de cœur à cœur : la communication non violente (CNV).
En clair, il est important de parler le langage de l’autre si on veut être entendu et compris. Ca n’est évidemment pas une garantie mais ça facilitera grandement la communication dans la relation.
Nous allons beaucoup plus dans le détail de l’ennéagramme et du couple dans un article dédié.
Appartiens-tu à la famille de type 9 de l’ennéagramme ?
Es-tu dans une relation avec un(e) type 9 ?
Peut-être as-tu un doute sur le type de ton/ta partenaire de vie ?
La personnalité de type 9 de l’ennéagramme fait partie de ceux qui peuvent être difficiles à débusquer car il fait partie des types du triangle (les types 3, 6 et 9) qui surutilisent leur centre préféré dans les deux directions.
Dans cet article, tu vas découvrir les spécificités de la relation avec un type 9 de l’ennéagramme, que ce soit toi ou l’autre.
Avant d’aller plus loin, vérifions que nous parlons de la même chose (car la personnalité de type 9 de l’ennéagramme est souvent mal comprise et mal expliquée).
Le type 9 de l’ennéagramme a un centre instinctif préféré tourné vers l’intérieur et l’extérieur.
Rappelons que le centre instinctif est le centre de l’action, du mouvement, qui est toujours relié à une problématique de contrôle.
Contrôler l’extérieur et l’intérieur est extrêmement compliqué, par conséquent l’ego du 9 choisit un stratagème très fin : contrôler par le non contrôle. Il donne l’impression de ne rien contrôler alors que, dans l’ombre, il tire les ficelles (inconsciemment).
Son orientation “acceptation et soutien” fait de lui le bon ami que tout le monde veut avoir.
C’est d’ailleurs pour cela qu’il se retrouve souvent délégué de classe ou président d’association, alors qu’il n’a rien demandé.
Mes amis de type 9 m’ont souvent confirmé des anecdotes allant dans ce sens.
Il est souvent un médiateur naturel entre les gens, un “liant” qui apaise les tensions et les conflits en recréant de l’harmonie, d’où le fait que certaines écoles d’ennéagramme parlent du 9 comme “médiateur”.
Sauf que réduire le 9 au seul rôle de médiateur serait limitant car c’est seulement un rôle qu’il est capable de jouer, et ce qui compte réellement, ce sont ses motivations sous-jacentes et en particulier l’évitement du conflit dont on reparle dans un instant.
C’est ainsi quelqu’un qui se laisse porter par la vie, qui se satisfait de tout, facile à vivre et donc adaptable à tous les types.
Pour cette raison, le type 9 de l’ennéagramme a souvent des bonnes relations avec tout le monde : par exemple, plusieurs neufs ont fini personnalité préférée des français. On retrouve Zidane, Omar Sy, Yannick Noah…
Il a souvent un tempo lent, il est cool et posé, très routinier.
Ne nous y trompons pas, c’est un faux calme. Le type 9 réprime sa colère et, quand la coupe est pleine au bout de quelques années, ça explose et c’est dévastateur.
La plupart des gens ayant une personnalité de type 9 accumulent beaucoup de colère dans leur vie. Cette colère s’accumule, génère de plus en plus de colère, jusqu’au jour où…
Peu de personnes sont aussi dangereuses qu’un 9 qui arrive au bout de cette répression et qui fait sortir sa colère malgré lui.
Cela étonne grandement ses proches et ça peut même faire très peur !
Cette peur est légitime car le type 9 en pleine “explosion” est dangereux, toute l’énergie réprimée depuis des années sort d’un coup d’un seul, et il ne vaut mieux pas être là à ce moment…
Son évitement compulsif est le conflit, donc pour lui, le conflit n’existe pas. Il va tout faire pour éviter les conflits, les discussions animées, au cours de sa vie. C’est la paix qui lui importe le plus.
Pour cela, il fait tout pour ne pas se connaître :
Son mécanisme de défense de narcotisation et anesthésie lui permet de ne pas vivre le conflit en se coupant complètement de lui-même et de ses sensations, ses émotions, ses besoins, ses désirs…
Il peut se narcotiser à coup d’écrans, de substances, de sexe, de nourriture…
S’ajoute à cela sa passion de paresse, qui est essentiellement une paresse à se connaître. Il peut aussi être hyperactif (c’est sa contre-passion) et se perdre dans énormément d’actions complètement inutiles : gardons en tête qu’il a une énergie énorme puisque c’est un instinctif.
Ainsi, en ne connaissant pas ses besoins, ses émotions et ses limites, tout lui convient !
Donc, pas de conflit et la paix règne.
Sa fixation d’oubli de soi fait qu’il ne pense pas à lui pour ne pas gêner les autres. Sa contre-fixation de pharisaïsme se manifeste lorsqu’il prêche des vérités consensuelles qui met tout le monde d’accord.
Le mécanisme de fusion (qui fait partie des sous-types), propre au 9, le rend très malléable, il se modèle sur la personne avec qui il fusionne, en mimant ses loisirs, ses centres d’intérêt…
Il se perd littéralement dans la relation.
C’est ainsi que pour le type 9 dans l’ego, il n’y a pas d’amour car pour être dans l’amour, il faut être incarné.
Dans l’essence :
Sa vertu est l’activité. Il sait se mettre en action avec de la présence en fonction de ce qui l’anime.
Son idée supérieure est l’amour. Comme il se connaît, il est enfin incarné et sait ce qu’il aime ou non.
Sa peur de base est d’être coupé et séparé du monde.
Son désir de base est d’être en paix, tranquille.
Les sous-types du type 9 de l’ennéagramme (qui sont relatifs au centre instinctif) peuvent aussi aider à le repérer :
• Sous-type conservation : appétit. Cette variante du type 9 engouffre d’immenses quantités de nourriture, proportionnellement au vide qu’il ressent.
• Sous-type social : participation périphérique. Il reste à distance des groupes, sans s’engager réellement pour éviter les conflits inhérents à l’existence d’un groupe.
• Sous-type sexuel/tête-à-tête : fusion. Comme il ne peut pas vivre dans une relation où il y a du conflit, il fusionne littéralement avec une personne proche de lui (son partenaire, un membre de sa famille, un ami, un maître…). Pas de personnalité, pas de conflit. La fusion est un mécanisme coûteux pour le 9 donc il le fait avec une seule personne à la fois.
Selon le sous-type dominant, tu peux voir la priorité de son centre instinctif.
Il fait partie des types du triangle (types 3, 6 et 9), qui ont une particularité : la co-répression du centre préféré.
Pour ces 3 profils, le centre préféré est tellement utilisé (vers l’intérieur et vers l’extérieur), qu’il disjoncte quand le type 9 est sous stress, activé par sa compulsion d’évitement du conflit.
Pour le type 9 de l’ennéagramme, cela veut dire que le centre instinctif devient réprimé et c’est le centre de soutien qui prend le relais.
Selon la variante alpha ou mu, c’est le centre mental ou le centre émotionnel qui prend le relais. Concrètement, voici ce que ça donne :
– Sous stress, le type 9 alpha (qui réprime le centre émotionnel) devient très mental, il accumule de l’information, des idées et se coupe encore plus de ses émotions. Il peut être solitaire et évacuer sa colère par un humour un peu agressif dans un contexte où il ne risque pas le conflit.
– Sous stress, le type 9 mu (qui réprime le centre mental) devient très émotionnel. Il est confus et à du mal à structurer ses idées. Il est beaucoup plus émotionnel et proche des autres, sa tendance à fusionner est plus importante.
Tous ces éléments font que le type 9 de l’ennéagramme est souvent plus difficile à repérer, c’est une personnalité complexe.
Cela dépend de la personne avec qui il fusionne car il peut en mimer les traits de caractère et les hobbies.
C’est globalement le cas des types 3, 6 et 9, qui sont souvent plus difficilement repérables que les autres types.
Ton partenaire est-il de type 9 ?
Ton partenaire de vie est-il de type 9 ?
Comme pour ton propre type ennéagramme, je t’invite avant tout à procéder par élimination pour éviter le biais de confirmation d’hypothèse.
Si tu penses qu’il/elle est du type 9 de l’ennéagramme, tu vas sélectionner les arguments et les exemples qui te donnent raison.
Ceci étant précisé, tu peux te poser ces questions :
– Observes-tu la fuite dès qu’un conflit pointe le bout de son nez ? Notamment à travers son mécanisme de défense de narcotisation et anesthésie ?
– Est-il arrive que tu vives un conflit avec lui ?
– Constates-tu l’inertie inhérente au 9, la facilité à se laisser porter et la difficulté à faire des choix ?
– As-tu du mal à discuter avec lui les yeux dans les yeux, de façon franche ?
– A-t-il tendance à se perdre dans de multiples activités futiles ?
– As-tu du mal à le connaître, à savoir ce qu’il vit intérieurement, les émotions qu’il ressent, les désirs qu’il a ?
Le profil 9 a la tendance de se reconnaître dans tous les types… Normal c’est justement son problème : ne pas être incarné et se perdre dans le Tout.
Le type 9 en couple
Le tout premier élément notable chez le type 9 en couple est le mécanisme de fusion : il fusionne avec son/sa partenaire et s’imprègne de ses goûts et couleurs.
Le type 9 est facile à vivre en couple.
Comme on dit : “c’est une patte !”
Il adore la routine, tout ce qui est simple et qui ne risque pas de créer du conflit.
Il a des grandes qualités d’écoute, d’entendre tous les points de vue, ce qui est appréciable.
Son inertie, sa nonchalance, peut en énerver plus d’un et si son partenaire commence à lui faire des reproches et lui rentrer dedans, il esquive et prend la tangente.
Il a souvent besoin de prendre son temps, il déteste être brusqué, forcé, pressé.
Il est une bombe à retardement, ce n’est pas parce qu’il est cool la plupart de temps qu’il n’accumule pas de la colère quand on lui fait des reproches.
Il minimise les problèmes, voire il peut carrément les nier ou attendre, croyant que le temps résout les conflits.
L’ennéatype 9 procrastine beaucoup et il peut y avoir beaucoup de délai lorsqu’il dit quelque chose et qu’il le fait, ça ne veut pas dire qu’il est de mauvaise volonté.
Il ne sait pas dire non, donc il ne faut pas lui en vouloir et lui reprocher s’il a dit “oui” pour éviter le conflit et qu’il ne montre aucun enthousiasme.
Le forcer à faire quelque chose ne peut qu’amener à une résistance passive de sa part.
A quoi faire attention : à éviter avec les types 9
Comme dit ci-dessus, c’est une très mauvaise idée de stresser un ennéatype 9 et lui mettre la pression. Le forcer à faire un choix, le critiquer, le menacer, est aussi une stratégie perdante.
Il est instinctif donc il ne va pas se laisser faire quand tu attends quelque chose de lui, sans pour autant s’opposer frontalement.
Lui rentrer dedans avec un style direct est à double tranchant et à de fortes chances d’activer sa compulsion d’évitement des conflits.
Il est irrité par les demandes d’implication forte.
Comme il a énormément de mal à dire non (pour éviter les conflits), il va se sentir pris entre deux étaux et il déteste ça.
Tout cela va activer sa compulsion, son mécanisme de défense, sa passion, sa fixation… Et le faire partir en désintégration.
Evite ce type de comportement si tu désires une relation de qualité avec un ennéatype 9. Ca fait partie des basiques de toute relation de couple, avec un ennéatype 9 ou un autre type.
Les difficultés possibles avec un type 9 de l'ennéagramme
Être en relation avec un type 9 va te mettre face à tes propres zones d’ombre, comme dans tout couple. Encore plus avec un 9 car comme il n’a pas de personnalité, pas de relief (dans son ego), il te renvoie ce que tu n’aimes pas chez toi.
Le type 9 est facile à vivre et c’est ce qui va plaire à son partenaire. Par contre, il risque d’irriter toujours pour les mêmes raisons :
– Son indécision particulièrement dans les situations critiques, son incapacité à faire un choix
– Sa tendance à minimiser voire ignorer les problèmes
– La procrastination dès qu’il y a de l’enjeu
– L’incapacité à avoir des réponses claires et précises de sa part
– Sa résistance passive consécutive à son manque d’implication
De ton côté, il est important que tu sois capable de :
– Prendre le temps et y aller avec douceur pour ne pas le brusquer.
– L’inviter à exprimer son avis, ses émotions, ses besoins.
– Exprimer sans agressivité ni critique ce que tu vis quand tu fais face à ses mécanismes (inertie, indécision…) pour qu’il comprenne ce que ça crée chez toi et que, paradoxalement, son évitement compulsif du conflit risque de créer… des conflits.
Attention aux dangers de l'ennéagramme
L’ennéagramme est un modèle profond et précis, mais attention : ne résume pas ton/ta partenaire à un type de l’ennéagramme.
C’est l’un des risques de l’ennéagramme : se servir du modèle pour enfermer les autres. C’est la pire façon d’envisager tes relations.
Il est bien plus que cela, il a son histoire, sa culture, ses particularités.
Il a son empreinte bien spécifique, sa façon bien à lui de vivre son type 9.
L’ennéagramme ne doit surtout pas servir à enfermer l’autre dans son type, mais plutôt l’aider à voir sa cellule et à en sortir.
“Coaching” vient de l’anglais “coach” qui désignait l’entraîneur sportif. Il est lui-même dérivé du français “coche” qui désignait le carrosse, la voiture et par extension le cocher qui dirige ce même carrosse.
Le coaching est particulièrement indiqué dans l’atteinte d’objectifs, le dépassement de soi, la reconversion professionnelle ou toute autre dimension de l’accompagnement orientée résultat.
Aujourd’hui je vois le coaching beaucoup plus proche de cette citation de Saint Exupery :
“L’amour, c’est ce mouvement par lequel je te ramène doucement à toi-même.”
C’est là que prend tout son sens un coach en ennéagramme : te ramener tout doucement vers toi-même, te connaître, te comprendre et t’aimer tel que tu es.
Pourquoi prendre un coach en ennéagramme ?
Le coaching pour la performance est dépassé au sens où le résultat pour le résultat à un coût colossal : soi-même.
Un client qui vient voir un coach pour obtenir à tout prix un résultat est en train de se sacrifier sur l’autel du résultat et se traite lui-même comme un objet.
(vision à laquelle je ne souscris pas)
L’intention d’un accompagnement en ennéagramme est t’aider à comprendre comment tu fonctionnes au plus profond de ton être (dans tes motivations inconscientes), puis de t’accompagner à aller voir à l’intérieur, t’apprendre à écouter, à rencontrer les parts de toi que tu ne veux pas voir car tu n’es pas à l’aise avec.
Tu ne peux pas vouloir te rencontrer ET en même temps vouloir atteindre un résultat extérieur.
La connaissance de soi nécessite de lâcher les enjeux qu’on a sur soi, pour revenir simplement à qui on est.
L’ennéagramme est l’un des modèles les plus pertinents pour arriver à ça.
Ces quelques points étant éclaircis, j’attire ton attention sur 4 dangers potentiels dans le coaching et/ou l’ennéagramme :
1/ L’objectif : en coaching, l’objectif du client est le point de départ. Logique, il y a une demande et le coach est là pour y répondre.
C’est bien là le “nœud” du problème car la demande du concerné n’est souvent pas questionnée. Or, il me paraît capital de questionner les présupposés sous-jacents à son objectif.
Ce n’est pas parce qu’il désire ça que c’est bon pour lui (j’ai même souvent vu le contraire.)
2/ Le coût de la performance à tout prix : beaucoup de gens ont tendance à se traiter comme une machine à produire, le coaching en ennéagramme pourrait très vite dériver en ce sens. Je l’ai fait, je sais de quoi je parle.
On en revient à se traiter comme un objet et mon métier ne consister pas à aider les clients à se mettre en esclavage !
3/ Les projections du coach : beaucoup de formateurs en ennéagramme donnent le type d’une personne au lieu de l’aider à le trouver.
Ça manque cruellement d’éthique : c’est un processus intérieur important pour le client, afin qu’il arrive lui-même à ses propres conclusions.
4/ L’expertise du coach : il est important que le coach soit calé en ennéagramme, qu’il maîtrise les différents types de personnalité, qu’il en connaisse les nuances et la diversité d’expression, tout comme il ne cherche pas à influencer ton type.
Il est important qu’il applique aussi l’ennéagramme à lui-même, sinon comment pourrait-il t’en parler ?
Les applications de l'ennéagramme
L’ennéagramme étant un modèle qui cartographie les motivations sous-jacents à tous les comportements humains, nous pouvons utiliser l’ennéagramme dans beaucoup (tous ?) de domaines de notre existence.
Chaque profil de personnalité a son fonctionnement égotique privilégié, qui dépend lui-même de son centre préféré (et de tous les mécanismes qui sont : compulsion et mécanisme de défense, passion, fixation, sous-types)
Voici quelques applications :
1/ La vie personnelle : simplement entre soi et soi.
Arrêter de lutter contre soi-même et apprendre à se connaître.
Vivre en paix avec ses mécanismes, comprendre comment on fonctionne.
Il s’agit aussi d’un travail de développement personnel, d’être plus fonctionnel dans le monde, de se sentir plus à l’aise, sans pour autant chercher à s’améliorer ou se façonner par rapport à un idéal fantasmé…
C’est d’autant plus précieux que nous passons 24 heures sur 24, toute notre existence, avec nous-mêmes.
Autant que la relation soit harmonieuse, qu’en dis-tu ?
Trouver son type de personnalité est un cadeau que chacun aurait intérêt à s’offrir !
2/ La vie professionnelle : autant pour un salarié qui souhaite connaître ses forces et talents (ainsi que ses faiblesses) plus en profondeur pour mieux vivre son travail, que pour un entrepreneur qui désire exprimer encore plus qui il est dans son business.
L’ennéagramme est d’une aide précieuse pour te “sentir à ta place” dans son travail et avancer dans ton développement professionnel.
Il éclaire tes fonctionnements et peut te faire gagner un temps fou à ce niveau.
3/ La vie relationnelle : l’ennéagramme est un trésor pour qui a des relations… En clair, que ce soit pour le couple, la famille ou les amis, l’ennéagramme est un outil extrêmement puissant qui peut grandement aider à fluidifier la communication et à développer l’empathie.
Tu peux avoir envie de trouver les types des autres, de tes clients, partenaires pour être encore plus pertinent dans ton travail et vivre des relations plus harmonieuses.
4/ La vie spirituelle : pour qui est intéressé par la démarche spirituelle (transcender l’ego, atteindre l’éveil, retour à l’unité fondamentale, développer l’intuition…), l’ennéagramme est un outil extrêmement puissant, car il décrit les mécanismes à l’œuvre dans notre ego.
C’est comme si on avait le “mode d’emploi” de la pente glissante de notre type et cela donne un aperçu de la direction dans laquelle on va tendre en terme de spiritualité. Certains types ont plus d’affinité avec la spiritualité.
C’est tout le travail d’intégration qui permet de laisser épanouir notre Essence (tout lien avec le nom de ce site serait, bien entendu, fortuit !).
Un chemin sans destination
L’accompagnement avec l’ennéagramme n’est jamais terminé car la connaissance de soi n’a pas de fin.
L’idée est de définir ce que tu en attends pour sentir quand tu as eu ce que tu cherchais.
Il n’y a pas de résultat, de point B mesurable comme ça pourrait être le cas avec un objectif précis et mesurable.
Ton guide est plutôt le ressenti, comme pour la nourriture.
Tu n’as pas besoin de viser un repas à 1000 kcal car tu sais que ta sensation de satiété seule suffit à savoir quand arrêter.
L’accompagnement en ennéagramme n’a aucun protocole précis puisqu’il part du vivant : toi.
Selon ton intention et l’application qui t’appelle le plus, ce sera très différent.
Tu imagines bien que l’ennéagramme utilisé dans le cadre du couple ne ressemble pas à l’ennéagramme destiné à adapter ton business à qui tu es.
Par contre, il y a un socle, un tronc commun systématique dans tout accompagnement en ennéagramme (ce qui revient à comprendre et pratiquer) :
1/ Les prérequis : ton intention et ta posture d’ouverture sont un excellent début.
2/ Les principes d’éthique du modèle : commencer par soi ; un individu est plus qu’un type ; ne pas dire à quelqu’un son type… Du bon sens !
3/ Bien comprendre les bases de l’ennéagramme, les 3 centres et les 9 types de personnalité : ça paraît évident mais si la connaissance est superficielle, un mauvais typage est très vite arrivé. Certains types se ressemblent, c’est seulement en connaissant bien l’ennéagramme qu’on évite de les confondre et qu’on trouve son vrai type.
4/ Le processus pour trouver ton profil : trouver son type peut prendre quelques heures comme des années. Trouver son type ennéagramme est un savant mélange d’introspection et de conversation avec ton coach/enseignant en ennéagramme.
5/ Observer son type dans la vie quotidienne : constater les mécanismes égotiques, observer ses centres en action, se demander ce qui nous motive derrière nos actions.
Ces 5 étapes sont une base capitale et amènent un changement drastique dans ton existence.
Ensuite, vient un processus spécifique selon ton intention, qu’elle soit portée sur la spiritualité, le business ou les relations.
Les 3 outils indispensables
Dans un coaching en ennéagramme, l’apprenant (toi) peut toujours se raccrocher aux 3 briques de base pour intégrer cette grille de lecture dans son existence (c’est aussi applicable dans à peu près tout : la CNV, la négociation, la méditation…)
Ces 3 basiques prévalent quel que soit ton type de personnalité, quel que soit ton niveau de développement.
Ce sont 3 qualités que tu peux nourrir de multiples façons :
1/ Bienveillance : l’intention de bienveillance à ton égard et à ce que tu vas découvrir sur toi est absolument indispensable à mes yeux. Si c’est pour rejouer une énième fois le bourreau et te traiter comme un objet, épargne-toi ce travail et entame une thérapie d’abord.
L’invitation de l’ennéagramme est d’être dans une intention d’amour vis-à-vis de soi.
2/ Observation factuelle : se regarder en face et être dans sa vérité. On est pas là pour se raconter des histoires et se mentir à soi-même (certains types sont doués pour ça, et je sais de quoi je parle !).
L’observation brute est nécessaire tout au long du processus, sans quoi il est facile de se fourvoyer et de s’arrêter un faux type.
3/ Présence à soi : être présent à soi, à ses pensées, à ses émotions, à ses sensations, est une clé fondamentale dans l’ennéagramme.
Cette présence permet de constater à quel moment on est présent et à quel moment on ne l’est pas. Au plus on la développe, au plus on prend conscience des transes hypnotiques dans lesquelles on est.
La présence permet de s’ancrer de plus en plus dans la réalité et quitter le monde du fantasme.
Evoluer avec l'ennéagramme : formation ou coaching ?
Pour évoluer, tel un Pokémon, avec l’ennéagramme il existe deux grandes possibilités :
1/ La formation en ennéagamme.
2/ Le coaching en ennéagramme.
Même si tu chemines seul dans ton développement personnel, il est important de commencer avec l’un de deux pendant quelques mois.
L’ennéagramme est une grille de lecture nuancée, systémique, et l’appréhender par des livres et des vidéos uniquement est une source majeure d’incompréhensions et d’utilisation inadaptée.
(D’ailleurs, certains types de l’ennéagramme ont plus tendance à vouloir cheminer seul et ne pas faire appel à une aide extérieure, même quand ils en ont besoin.)
Trouver son type aide à progresser là-dessus (si besoin est).
Pour choisir ce qui te correspond le mieux, voici quelques éléments :
1/ Si tu souhaites connaître tous les tenants et les aboutissants de cet outil, que tu désires vraiment creuser avec précision, que tu veux devenir formateur en ennéagramme, la formation en ennéagramme est toute indiquée.
Les formations sont nombreuses, veille à te renseigner sur la qualité du formateur. Beaucoup de formations ont une vision parcellaire et réductrice de l’ennéagramme, qui est utilisé comme un énième outil pour progresser. C’est souvent le cas des écoles de PNL et d’hypnose. Contacter le formateur te donnera déjà un avant goût de ce que tu peux attendre de la formation.
2/ Si tu souhaites appliquer l’ennéagramme de façon personnalisée, pour ton bien-être intérieur, dans ton business, dans tes relations ou avancer dans un cheminement spirituel, tout en étant guidé et cadré dans ce processus, l’accompagnement en ennéagramme est tout indiqué.
À mon sens, les deux approches sont complémentaires et je ne peux que te recommander de tester les deux.
Attention : l’ennéagramme est bien plus qu’une pratique, le limiter à du “coaching” orienté performance serait vraiment dommage et limitant, voire carrément pervers.
Cela reviendrait à rester bloqué au niveau Orange de la spirale dynamique (la spirale dynamique est un autre outil d’évolution) alors que l’intention de l’ennéagramme est vraiment de se rencontrer et de procéder à un travail d’intégration.
Alors, formation ou coaching ?
Expérimenter l'ennéagramme en individuel
Si tu désires vivre une expérience en ennéagramme, tu peux commencer par un bilan de personnalité, disponible sur ce site.
Cela permet d’affiner ton type de personnalité, de t’éviter les erreurs les plus communes, d’identifier tes centres (dont ton centre préféré), de mieux connaître les différents profils et de voir les applications possible de cet outil dans ta vie.
Ensuite nous verrons si cela est pertinent d’aller plus loin.
Avant d’aller plus loin, vérifions que nous parlons de la même chose (car la personnalité de type 6 de l’ennéagramme est souvent mal comprise et mal expliquée).
Le type 6 de l’ennéagramme a un centre mental préféré tourné vers l’intérieur et vers l’extérieur. Cela génère énormément de peur dans son système, de la peur à l’intérieur et à l’extérieur.
Il invente beaucoup de scénarios futurs et a cette tendance naturelle à imaginer le pire, ce qui en fait quelqu’un d’angoissé et de souvent pessimiste.
Pour s’en protéger, le type 6 se crée un cadre.
Qu’est-ce qu’un cadre au sens du type 6 ?
Le cadre est une idéologie mentale, conceptuelle créée de toutes pièces et au sein de laquelle il se sent en sécurité.
Ce Cadre peut être n’importe quoi : famille, groupe d’amis, entreprise, association, parti politique, ou n’importe quel groupe d’humains réunis autour d’un CADRE (que ce soit formel ou non). Les Cadres sont cumulables tant qu’ils n’entrent pas en collision.
Le type 6 fait TOUT pour respecter les codes, les règles, de son cadre. Il le défend bec et ongles comme si sa survie en dépend. Ainsi, son orientation (ce qu’il apporte au monde) est la loyauté (envers le cadre).
La tribu est important pour lui car cela l’aide à se sentir en sécurité (c’est son instinct tribal), sa plus grande crainte est celle de se retrouver seul et sans soutien.
Un exemple absolument criant est le mouvement des zététiciens, débunkeurs et autres chercheurs de vérité, avec leur tendance à critiquer tout ce qui n’est pas prouvable, mesurable, à passer leur vie à “débunker” les biais cognitifs, les sophismes… Ils mettent leur cape de protecteur de la vérité et partent en guerre contre les menteurs et mécréants (personne ne met autant d’énergie qu’un type 6 à “chercher la vérité”, ça peut aller chercher beaucoup de colère)
Dans sa personnalité égotique, le type 6 ne peut pas concevoir sortir du cadre (c’est sa compulsion), sans lequel il n’existe pas.
Sa vision de la vie est forcément teintée par ce centre mental hyperactif : il voit le monde comme instable et dangereux. Il a donc tendance à renforcer ce qu’il croit.
Son mécanisme de défense est la projection, afin de ne pas voir les failles de son cadre et rester bien confortablement dedans. Il a tendance à être aveugle au fait que ce qu’il critique est souvent sa propre zone d’ombre.
Sa passion est la peur et la lâcheté : dans son ego, il à tendance à fuir le danger, il évite tout ce qui le met en insécurité. Tout lui fait peur dans la vie (personne n’est aussi peureux qu’un type 6 phobique).
Sa contre-passion est la témérité : il est toujours animé par la peur sauf qu’il ne la voit pas et qu’il fonce dedans avec l’énergie du désespoir quitte à se mettre en danger.
Dans l’essence (quand il tempère son personnage égotique), sa vertu est le courage. Il est avec sa peur et agit quand même avec bravoure.
Sa fixation est le doute et la suspicion : il part du postulat que, dans la vie, les autres sont un danger potentiel, il est sceptique et doute de tout, tout le temps. Forcément, la vie nous donnant toujours plus de ce qu’on croit, il va attirer des gens qui vont l’aider à valider sa vision du monde.
Sa contre-fixation est l’aveuglement : il peut être totalement aveugle à ses propres paradigmes, à son cadre, à son chaman.
Dans l’essence (quand il tempère son personnage égotique), son idée supérieure est la foi, la confiance. Il commence à faire confiance et à se faire confiance. Il lâche prise sur le doute perpétuel.
Les sous-types du type 6 (relatifs au centre instinctif) peuvent aussi aider à le repérer.
Sous-type conservation : cordialité. Il est cordial avec tout le monde.
Sous-type social : devoir. Il est l’incarnation même de tous les principes, toutes les règles, du Cadre. Il fait en sorte que les autres le respectent.
Sous-type sexuel/tête-à-tête : force/beauté. Il exprime beaucoup plus la variante contre-phobique.
Selon le sous-type dominant, tu peux voir la priorité de son centre instinctif.
Il fait partie des types du triangle (types 3, 6 et 9), qui ont une particularité : la co-répression du centre préféré.
Le centre préféré est tellement utilisé (vers l’intérieur et vers l’extérieur), qu’il disjoncte quand l’ennéatype est sous stress, activé par sa compulsion.
Pour le type 6, cela veut dire que le centre mental devient réprimé et c’est le centre de soutien qui prend le relais.
Selon la variante alpha ou mu, c’est le centre émotionnel ou le centre instinctif qui prend le relais.
Le type 6 alpha (qui réprime le centre instinctif) devient très émotionnel, il baigne dans ses émotions et sentiments, et peine à en sortir. Son instinct est alors peu développé.
Le type 6 mu (qui réprime le centre émotionnel) devient très instinctif. Dans cette situation, l’instinct le pousse à agir compulsivement. Il réprime ses émotions.
Tous ces éléments font que le type 6 de l’ennéagramme est souvent plus difficile à repérer, c’est une personnalité complexe.
Cela dépend de son/ses cadre(s), s’il est à dominante phobique ou contre-phobique.
Mon partenaire est-il de type 6 ?
Ton amoureux est-il de type 6 ?
Comme pour ton propre type ennéagramme, je t’invite avant tout à procéder par élimination pour éviter le biais de confirmation d’hypothèse.
Si tu penses qu’il/elle est de type 6, tu vas sélectionner les arguments et les exemples qui te donnent raison.
Ceci étant précisé, tu peux te poser ces questions :
– Vois-tu un cadre chez ton partenaire ? Appartient-il à des groupes ? De quel genre ?
– A-t-il tendance à avoir un comportement très différent selon les contextes ? À l’aise dans un cadre qu’il maîtrise et en stress total en dehors ?
– A quel point veut-il te contrôler ? Te maintenir dans le cadre ? Est-il rigide et difficile à vivre ?
– Est-il loyal envers toi ?
– Est-ce qu’il projette ses ombres et ses failles toujours à l’extérieur ?
– Est-il aveugle à ses propres failles ?
– Vois-tu la dominante phobique chez lui ? Ou contre-phobique ? Comment ça se manifeste ?
– Quel est son rapport au doute ? A la confiance ? Est-il sceptique ?
Il est souvent confondu avec le type 1, pour le côté rigide, moralisateur, “j’ai raison”,…
Sauf que le type 1 est un instinctif intérieur qui n’a aucun problème à rester seul. Sa vérité est intérieure, instinctive, elle vient des tripes : ce sont ses idéaux. Le type 6 est ultra-mental, la vérité est extérieure à lui, c’est son cadre envers lequel il est loyal.
Si tu es sûr que ton partenaire (ou toi-même) est du type 6 de l’ennéagramme, qu’est-ce que cela change dans une relation de couple, d’amour ?
Voyons ça.
Le type 6 en couple
Tu t’en doutes, le cadre du type 6 risque de poser quelques problèmes dans la relation de couple.
En amour, le type 6 est souvent très investi car cela fait partie d’un de ses cadres, d’où l’adjectif “loyal” qu’on lui colle souvent.
Par conséquent, il peut être étouffant par son contrôle excessif du cadre.
Il a un grand besoin de sécurité car la peur est toujours présente dans son ego, ce qui peut se concrétiser par l’évitement (type 6 phobique) ou la confrontation (type 6 contre-phobique).
Sa tendance à imaginer les pires scénarios en fait quelqu’un de très prévoyant et souvent très carré. Par contre, cela peut le rendre difficile à vivre au quotidien, avec un côté très pessimiste, angoissé voire dépressif.
Au sein du cadre il est autant critique (pour que chacun respecte les règles) que généreux (pour que tout se passe du mieux possible).
C’est quelqu’un d’extrêmement loyal sur lequel tu peux compter, du moment que tu es dans son cadre. Si c’est le cas, il te fait confiance.
Par contre, sache que quand tu n’y es plus, il y a souvent une coupure nette et franche.
A quoi faire attention : à éviter avec les 6
Il y a un certain nombre de points qui vont considérablement t’aider si tu es en relation de couple avec un type 6, ou en relation tout cours.
C’est là où l’ennéagramme est un outil extrêmement précieux.
Le principe est de détendre son ego pour éviter de déclencher ses mécanismes et vivre une relation plus harmonieuse.
S’il est dans l’incertitude, le type 6 va commencer à être en stress et paniquer. Donne lui les informations dont il a besoin, évite de le laisser dans le flou, au risque qu’il parte dans des scénarios catastrophes.
Le type 6 a un besoin de sécurité très fort, il est important que tu le rassures quand tu sens que ça vacille. Tu as tout intérêt à être présent, à être une oreille attentive et à le soutenir, il te sera très reconnaissant (et ça vaut pour tous les types de l’ennéagramme).
Le 6 doit pouvoir compter sur toi, montre-lui que tu peux être loyal avec son cadre et fais de ton mieux pour en respecter les principes sans pour autant être dans l’abnégation. C’est une danse qui peut devenir une gymnastique !
Les difficultés possibles avec un type 6 de l'ennéagramme
Je ne vais pas te le cacher, selon le niveau d’intégration, être en relation avec un type 6 va créer des difficultés et des zones de tension.
Ceci étant, tous les types sont insupportables lorsqu’ils sont désintégrés.
Le type 6 de l’ennéagramme peut être particulièrement chiant, pour plusieurs raisons. Les zones de tension qui peuvent détruire la relation sont toujours les mêmes :
– Son cadre étouffant, son côté rigide
– L’aveuglement à ses zones d’ombre, ses projections et sa certitude d’avoir raison
– Le côté moralisateur, à vouloir te modeler sur son cadre
– Son côté catastrophiste, démoralisateur, pessimiste voire dépressif
– L’omniprésence de sa peur et son besoin compulsif de sécurité
De ton côté, il est important que tu sois capable de :
– Poser tes limites pour ne pas te perdre dans son cadre
– Le ramener dans les faits quand il part dans ses scénarios
– Assouplir son système et l’aider à se détendre
Si tu es vraiment amoureux de ton partenaire et que cette relation compte pour toi, tu auras plus d’énergie pour l’aider.
Ceci dit, ne tombe pas dans le triangle de Karpman : vouloir sauver quelqu’un toute sa vie n’a jamais été une bonne idée.
Attention aux dangers de l'ennéagramme
L’ennéagramme est un modèle profond et précis, mais attention : ne résume pas ton/ta partenaire à un type de l’ennéagramme.
C’est l’un des risques de l’ennéagramme : se servir du modèle pour enfermer les autres. C’est la pire façon d’envisager une relation.
Il est bien plus que cela, il a son histoire, sa culture, ses particularités.
Il a son empreinte bien spécifique, sa façon bien à lui de vivre son type 6.
L’ennéagramme ne doit surtout pas servir à enfermer l’autre dans son type, mais plutôt l’aider à voir sa cellule et à en sortir.
Ennéagramme et PNL sont deux outils qui peuvent s’enrichir l’un l’autre.
L’ennéagramme est le modèle de connaissance de soi par excellence, qui décrit 9 types de personnalité.
La PNL est un ensemble d’outils, orientés pratique, coaching, résultats.
L’ennéagramme est un modèle de connaissance de soi vieux de plusieurs milliers d’années qui s’applique autant au développement personnel, voire spirituel, qu’à la communication.
La PNL est un modèle plus récent, qui utilise des processus et destiné à du coaching.
Qu’est-ce que précisément l’ennéagramme ? Et la PNL ?
Quels ponts peut-on faire entre ennéagramme et PNL ?
Quelles similitudes et différences entre ennéagramme et PNL ?
Si tu es prêt à aller au cœur de ces outils, c’est parti.
L’ennéagramme est une grille de lecture robuste de la connaissance de la psyché qui cartographie et répertorie les motivations derrière les comportements humains.
On parle de 3 centres d’intelligence (mental, émotionnel, instinctif), dirigées dans 3 directions (vers l’intérieur, vers l’extérieur, mixte), ce qui donne 9 profils de personnalité appelés ennéatypes.
L’ennéatype est a priori inné et se modèle avec l’acquis : on ne change pas d’ennéatype tout comme on ne change pas de visage.
Tout l’enjeu du modèle est le couple ego-essence. Il s’agit de repérer la supercherie de l’ego pour renouer avec l’essence.
Si ces quelques lignes manquent de clarté pour toi, veille à relire les basiques avant d’aller plus loin, car les briques de base de l’ennéagramme s’imbriquent pour former un mur.
La PNL, kézako ?
La programmation neuro-linguistique (PNL) a été créée par Bandler et Grinder dans les années 1970 en s’inspirant de grands thérapeutes tels que Milton Erickson, Virginia Satir, Fritz Perls.
La PNL consiste en une modélisation du fonctionnement du psychisme humain.
La PNL s’intéresse aux filtres de perception de notre esprit et se propose de “favoriser le changement”. On retrouve beaucoup cette idée en hypnose (normal car la PNL dérive, entre autres, de l’hypnose).
Malgré les critiques nombreuses sur l’aspect non scientifique de la PNL, sur l’éthique douteuse, voire la dérive sectaire, cela reste un modèle intéressant avec des choses à prendre.
Sans faire une formation détaillée, je vais te présenter les bases de ce modèle.
La PNL pose un certain nombre de postulats de départ que l’on appelle les présupposés de la PNL. C’est d’ailleurs la base de n’importe quelle formation solide :
– La carte n’est pas le territoire. Une carte, aussi précise et fournie soit-elle (comme l’ennéagramme), n’est pas le territoire de la vie. Cet adage vient de Alfred Korzybski, philosophe, mathématicien, linguiste et ingénieur, créateur de la sémantique générale.
Tout coach normalement constitué est au courant de cette brique de base. Cela dit aussi que la vision du monde de chacun est subjective, chacun sa carte et, même avec beaucoup de cartes, on a toujours pas accès au territoire.
– Derrière chaque comportement, il y a une intention positive. Le comportement est un symptôme et il y a toujours une raison profonde qui pousse la personne à agir. On le retrouve dans l’ennéagramme avec les motivations sous-jacentes de chaque profil de personnalité.
– À un moment donné de sa vie, toute personne fait le meilleur choix possible compte tenu du contexte et des ressources dont elle dispose. En effet, dans le développement personnel, il est souvent question de “se dépasser”, de “faire de son mieux”, pourtant dans la vie d’un individu, celui-ci fait toujours au mieux en fonction de ses ressources…
– Il n’y a pas d’échec, il n’y a que du feedback. Chaque échec est une occasion à apprendre, à récupérer des informations précieuses (recadrage typique d’un type 3 de l’ennéagramme).
– On ne peut pas ne pas communiquer. C’est un précepte de base de la communication qui vien de l’école de Palo Alto et de Paul Watzlawick.
– Toute personne a en elle les ressources nécessaires pour accomplir son objectif. En effet, la PNL insiste beaucoup sur ce côté “autonomie” dans la vie d’une personne.
– Le comportement d’une personne n’est pas cette personne. En effet, un coach te dira toujours de différencier le comportement de l’identité. En coaching, on aide une personne a réaliser que son comportement est juste un symptôme, ce n’est pas qui elle est. Ex : le comportement de fumer VS l’identité de fumeur.
La PNL est vaste et décrit de multiples techniques et outils de changement :
1/ Les canaux sensoriels et sous-modalités.
Tu as sûrement déjà entendu parler du VAKOG, correspondant aux 5 canaux sensoriels : visuel, auditif, kinestésique, olfactif et gustatif. Les sous-modalités parlent des détails de chaque canal (pour le visuel par exemple : couleur, forme, texture, lumière…
2/ Les niveaux logiques : modélisé par Robert Dilts. Au nombre de 6, ils permettent d’identifier précisément où se situe le “problème” d’une personne. Cela prend la forme d’une pyramide à 6 niveaux : environnement, comportements, capacités, croyances et valeurs, identité, mission.
3/ Le métamodèle et le Milton modèle, qui sont des modèles linguistiques (les premiers outils de la PNL)
Le métamodèle décrit 3 types catégories de déformation de la réalité (omissions, généralisations, distorsions) que l’on retrouve presque systématiquement dans une communication. On retrouve cette distinction dans la CNV avec le OSBD: Observation (la réalité) et Sentiments (ma perception émotionnelle de la réalité)
Le Milton modèle est un ensemble de formulations verbales floues afin que l’interlocuteur puisse projeter sa propre expérience (certains types de l’ennéagramme font ça naturellement, comme le type 9).
4/ Les techniques de changement : ancrage, recadrage, synchronisation…
Cette brève présentation de la PNL étant faite, parlons de ce qui nous intéresse le plus pour faire le lien avec l’ennéagramme : les méta-programmes.
Les métaprogrammes en PNL
En PNL, les métaprogrammes sont des filtres de la réalité, comme des logiciels déjà installés chez chacun d’entre nous.
Certains sont câblés sur Mac, d’autres Windows, d’autres Linux.
Dans une relation interpersonnelle, on constate très vite cette divergence logicielle dans la moindre communication.
Un coach de vie, une formation, des livres sur la PNL, aident à identifier nos propres métaprogrammes.
Voici les principaux métaprogrammes décrits par la PNL :
– Aller vers/s’éloigner de : il s’agit de la direction de la motivation de l’individu. Aller vers le plaisir ou s’éloigner de la douleur. Ex : être zen et détendu / en finir avec le stress et les soucis
– Similitudes/différences : il s’agit de la focalisation de l’attention, soit sur ce qu’on a en commun, soit ce qui nous sépare. Ex : “oh, toi aussi tu viens de Marseille !” / “Ah, tu fais du foot ? Moi je déteste ça…”
– Les tris primaires : il s’agit d’une focalisation de l’attention en fonction d’un critère d’importance, de l’intérêt prioritaire. Ils sont tous présents en nous mais nous avons des préférences. Par exemple, quand on est invité, on peut demander “il y aura qui ?” ou “c’est quoi le programme ?” ou “ce sera où ?”… Chacun y va de son intérêt prioritaire en fonction de sa vision du monde (qui dépend très fort de son type ennéagramme). L’acronyme APOIL permet de les retenir :
– Proactivité-réactivité : il s’agit d’une manière de percevoir la vie.
Le proactif vit la vie, prend l’initiative. Le réactif réagit à la vie, il est plus passif.
– Cadre de référence interne/cadre de référence externe : il s’agit de la manière d’évaluer le résultat de ses actions.
Le cadre de référence interne est plutôt son propre référentiel.
Le cadre de référence externe s’en remet aux autres pour s’évaluer, il est plus sensible au regard de l’autre.
Des métaprogrammes de la PNL à chaque type de personnalité de l'ennéagramme
Anné Linden fait partie de ces personnes qui ont fait le pont entre ennéagramme et PNL.
Chaque structure psychique a tendance à fonctionner d’une façon particulière.
Attention aux raccourcis : les métaprogrammes ne causent pas le type ennéagramme, tout comme le type ennéagramme ne cause pas les métaprogrammes.
On retrouve des tendances pour chaque type de personnalité de l’ennéagramme, même s’il n’y a ni corrélation, ni causalité.
Chaque personnalité peut développer un métaprogramme particulier car le type ennéagramme n’est pas une cellule figée.
Les métaprogrammes PNL du type 1 de l'ennéagramme
Différences : entre la réalité et sa vérité instinctive. Il a un radar à voir tout ce qui est incorrect chez lui et chez les autres, tout ce qui ne colle pas à ses idéaux, d’où le fait qu’il ait toujours envie de corriger, pour être une bonne personne.
Cadre interne : je suis ma propre référence. Le type 1 se fiche des règles et des lois (sauf si c’est un type 1 qui est centré au niveau d’existence BLEU de la spirale dynamique). Ce qui compte pour le 1, c’est SA vérité intérieure puisque c’est un instinctif intérieur.
Les métaprogrammes PNL du type 2 de l'ennéagramme
Tri personnes : le type 2 est toujours motivé par les gens qu’il va voir, il a un radar à rencontrer les autres. Plus il est au contact de personnes, plus il peut donner pour recevoir.
Cadre externe : le type 2 a tendance à s’enquérir de l’avis des autres, à s’en remettre à eux pour s’évaluer.
Proactivité : le type 2 est proactif dans l’aide apportée aux autres, il est force de proposition.
Aller vers : l’acceptation et l’approbation d’autrui. Le 2 est tourné vers les autres, leur bonheur, leur bien-être.
Les métaprogrammes PNL du type 3 de l'ennéagramme
Proactivité : le type 3 est orienté résultat, rappelons que son orientation est “capacité à atteindre ses objectifs”, par conséquent il est proactif dans ce qu’il entreprend.
Tri activité : le type 3 a un radar à activités, il a du mal à concevoir les relations sans activité.
Aller vers : le type 3 est en quête, il veut atteindre des choses, réaliser des exploits, pour obtenir de la reconnaissance derrière.
Cadre externe : le type 3 s’en remet aux autres pour savoir s’il réussit, il veut être le centre de l’attention, il est extrêmement dépendant de la validation des autres. D’où son mécanisme de défense d’identification à ses succès, à ses projets, à ses interlocuteurs.
Les métaprogrammes PNL du type 4 de l'ennéagramme
Tri personnes : ce qui intéresse le type 4, ce sont les émotions et particulièrement SES émotions. Le tri personnes lui permet de se situer par rapport aux autres et de s’approprier leurs émotions par son mécanisme de défense d’introjection.
Réactivité : le 4 subit la vie et le monde plus qu’il ne s’y engage, cela lui permet de valider le fait qu’il ne convienne pas, que quelque chose lui manque, et de vivre sa fixation de mélancolie.
Cadre externe : le plus souvent, le type 4 ne s’aime pas suffisamment pour être sa propre référence, il va demander l’avis des autres.
Les métaprogrammes PNL du type 5 de l'ennéagramme
Cadre interne : le type 5 crée sa propre carte du monde, il pense par lui-même et tout ce qu’il entend passe d’abord au crible de son esprit critique.
Tri informations : la logique comptable du type 5 le pousse à filtrer les personnes avec le filtre des informations nouvelles qu’il va pouvoir apprendre.
Les métaprogrammes PNL du type 6 de l'ennéagramme
S’éloigner de : le type 6 vit dans l’évitement permanent du danger (surtout pour la variante phobique)
Différences : le type 6 perçoit systématiquement tout ce qui ne colle pas avec son cadre, il mesure le décalage et ça le dérange. Il utilise son mécanisme de défense de projection pour projeter tout ce qui ne convient pas à l’extérieur de son cadre.
Réactivité : le type 6, surtout phobique, se laisse porter par les règles et codes de son cadre de référence. Il fait en sorte de respecter au mieux (d’où l’orientation de loyauté au cadre). Le type 6 contre-phobique peut être beaucoup plus proactif.
Les métaprogrammes PNL du type 7 de l'ennéagramme
S’éloigner de : le type 7 est dans l’évitement compulsif de la souffrance, il fait tout pour éviter les contraintes et les limites imposées de l’extérieur.
Cadre interne : le type 7 est sa propre référence, il est focalisé sur ce que lui pense, sur ses idées, ses concepts, avant tout. D’où le fait qu’il soit narcissique.
Tri informations : le type 7 est en quête perpétuelles de nouvelles informations et concepts (passion d’intempérance, gloutonnerie).
Les métaprogrammes PNL du type 8 de l'ennéagramme
Proactivité : le type 8 est proactif dans ce qu’il entreprend, il fait en sorte que les choses arrivent, cela renforce son impression de contrôle sur le monde et lui permet d’éviter la faiblesse.
Tri activités : l’action est un critère de choix pour le type 8, cela lui permet de savoir où il va mettre son énergie.
Les métaprogrammes PNL du type 9 de l'ennéagramme
Réactivité : c’est la vie qui arrive au type 9, il se laisse porter par celle-ci plutôt que prendre sa vie en main.
Cela lui permet de se modeler sur les autres comme il sait si bien le faire.
En dehors de ce métaprogramme, on peut voir de nombreux métaprogrammes différents chez le type 9, selon avec qui il fusionne autour de lui.
Quelques remarques sur la PNL
À la différence de l’ennéagramme ou l’analyse transactionnelle, la PNL est un melting pot d’outils qui n’a pas vraiment de cœur, d’essence propre.
L’intention sous-jacente est le changement, l’amélioration : on est dans une démarche utilitariste purement ORANGE à laquelle Epanessence ne souscrit pas particulièrement.
Pour autant, tout n’est pas à jeter dans la PNL, j’alerte simplement sur les limites de ce modèle : la PNL n’est que peu adaptée à toute démarche autre que celle de la progression et de la volonté de résultats.
En voulant tout concentrer sur l’efficacité, la PNL perd la substance des disciplines qu’elle modélise, en réduisant à des techniques, des protocoles, des outils, tout comme elle perd son humanité, son cœur typique de ORANGE).
Assouplir ses métaprogrammes
Les métaprogrammes de la PNL nous permettent de constater que chacun a sa façon d’appréhender le monde, tout comme on le découvre avec l’ennéagramme.
Afin d’assouplir ton psychisme et tes croyances, il est très intéressant d’élargir ton métaprogramme “similitudes/différences”
Par exemple, un type 6 a un métaprogramme “différences” très musclé : il voit tout ce qui ne colle pas à son cadre, c’est le professionnel du “oui mais” qui permet de ne pas accueillir un point de vue différent du sien, de le critiquer et le décrédibiliser avant même de l’avoir entendu.
Ça demande de s’ouvrir à l’autre personne, d’ouvrir pleinement son coeur, tout autant que son esprit, pour accueillir l’autre tel qu’il est.
Dans tout type de relation, que ce soit professionnel ou personnel, c’est applicable.
C’est bien plus qu’un outil, il s’agit d’une intention, celle de dire “je ne sais pas” et, tel un enfant innocent et enseignable, ouvrir ses deux oreilles.
L’idée pour assouplir ce métaprogramme, c’est d’aller chercher l’autre polarité, celle avec laquelle tu es moins à l’aise. Si tu es toujours en train de contredire les gens, de voir ce qui est différent d’eux, entraîne-toi à voir ce que tu as en commun, ce qui te rend similaire à eux.
Si tu es toujours en train d’être d’accord et de dire “aaaaah on est trop pareils”, il peut être intéressant de regarder là où tu es différent, où tu penses différemment.
Pour aller plus loin, découvrir ton type, savoir qu’en faire et l’adapter à ton activité, tu peux réserver un bilan de personnalité.
Si tu veux explorer la PNL, voici ci-dessous quelques ressources que tu peux creuser.
Note : ces ressources sont particulièrement ORANGE en terme de spirale dynamique pour la plupart. Selon où tu en es toi-même dans ton niveau de conscience, tu peux avoir envie de creuser fort ces livres. Si tu satures de ORANGE, il est probable que tu aspires à quelque chose qui réintègre le cœur (une nécessité à partir du niveau VERT) et que tu peux retrouver dans l’ennéagramme.
Les livres : ils sont une première approche pratique de la PNL qui permet de se familiariser avec ses outils et processus, dans une optique de développement personnel, de communication.
Le grand livre de la PNL de Catherine Cudicio
PNL et ennéagramme de Anné Linden
Pouvoir illimité de Anthony Robbins
Être coach de Robert Dilts
Les formations : si tu désires vraiment creuser la PNL en tant qu’outil pratique, rien ne remplace une formation solide avec des personnes expérimentées où tu apprends de cœur à cœur, les yeux dans les yeux. 2 formateurs qualitatifs que je connais, j’affectionne et te recommande : Paul Pyronnet, Michel Wozniak, Steve Abdelkarim
Le coaching : si tu désires appliquer la PNL à ta propre vie, selon ta situation, tout bon coach personnel ou professionnel saura adapter son coaching et ses processus à toi et ta vision du monde, ton type de personnalité.
On entend souvent le terme intuition pour quelque chose qui relève de l’instinct.
De quelle intuition on parle ici ?
Il y a “l’intuition” du centre instinctif, relatif à notre ressenti spontané, ce que nous évoque quelque chose, quelqu’un.
Une personne qu’on ne sent pas.
Un lieu où l’on est pas à l’aise sans savoir pourquoi.
Un aliment qui nous attire fortement.
C’est une réaction instantanée, non réfléchie et automatique, ça vient tout seul.
Cette intuition est plutôt une sorte d’instinct de survie, animal, d’un ressenti immédiat, relatif au centre instinctif (sans aucune connotation péjorative).
On parlera donc d’instinct pour bien différencier : cet instinct découlant du centre instinctif se base sur l’expérience passée.
(Les types de personnalité de l’ennéagramme préférant le centre instinctif sont les types 8, 9 et 1)
Cela peut être une expérience passée de ma propre vie. Par exemple, suite à une agression par un type avec une grosse moustache, je peux déclencher des réactions de stress et de fuite en voyant des types avec une grosse moustache.
Ça peut aussi être une expérience de mes ancêtres passés : quand j’entends un bruit dans les fourrés ou qu’une grosse araignée me tombe dessus, le système de stress se met en route tout seul, le corps réagit, il y a une réaction de défense immédiate.
De la même manière, si je vois un énorme champignon rouge, j’aurai plutôt une réaction de “NON” et si je vois un buisson de magnifiques framboises, j’aurai plutôt une réaction de “OUI”.
Le centre instinctif est aussi le résultat de dizaines, voire centaines de milliers de générations avant moi. Mon système nerveux résulte de millions d’années d’évolution.
Je n’ai pas besoin d’avoir été attaqué par un serpent pour avoir une réaction instinctive de fuite en le voyant.
C’est un oui/non viscéral, ressenti dans le corps puisque relatif au centre instinctif.
La réponse est polarisée : c’est noir ou blanc.
Le centre instinctif est assez évident, grossier, on le sent.
Avec un petit bémol : ça peut être plus difficile à sentir, plus subtil, chez les personnes qui répriment le centre instinctif et/ou ceux qui ont des transes de dissociation, de suppression de sensation…
L’intuition dont on va parler aujourd’hui est différente.
C’est une intuition à laquelle tout le monde n’a pas accès, pas parce qu’elle est réservée à des élus, mais simplement parce qu’elle demande une certaine intégration de la personnalité et que cette intégration est difficile et demande d’aller à contre-courant de la pente de l’ego.
L’intuition est une fonction inhérente au centre intuitif qui remplace le centre instinctif dans l’essence.
Cette intuition n’est ni une pensée, ni une émotion, ni une sensation.
C’est un amalgame de tout cela, une équation instantanée qui prend toutes les informations en notre possession et qui en fait une résultante.
La réponse est ainsi beaucoup plus subtile, nuancée, précise.
On ne pourrait pas expliquer comment, mais cette intuition nous amène à une décision, à un choix, à quelque chose de juste pour nous.
Cette intuition peut se manifester sous forme d’un ressenti quelque part dans le corps, d’une petite voix discrète, d’une image, d’une évidence.
Quand le centre instinctif devient intuitif
Différencions bien l’instinct de l’intuition :
– L’instinct est une réaction des tripes instantanée permettant la survie en évitant une plante toxique, un endroit dangereux ou une personne malveillante à notre égard…
“Je le sens pas” c’est de l’instinct. C’est une réaction primaire polarisée.
– L’intuition est autre chose, elle est le résultat de toutes les informations conscientes et inconscientes que nous avons à disposition. Nous avons ainsi une sorte d’immense bibliothèque d’informations qui se maniste par un canal subtil et qui nous guide dans notre vie.
Le centre intuitif est à l’essence ce que le centre instinctif est à l’ego : c’est un effet secondaire de l’essence.
L’intuition est d’autant plus présente qu’on est nous-mêmes présent à ce qui est.
Au plus on est dans notre ego, au plus on nage dans un océan hypnotique, noyés dans nos transes quotidiennes. Dans ces circonstances, impossible de voir, entendre ou sentir quoi que ce soit, puisqu’il n’y a pas d’espace pour laisser venir cette intuition.
L’intuition, comme un petit oiseau, vient se poser s’il y a de la place pour elle et y déposer son information.
L’intuition demande d’avoir préalablement vidé sa coupe, être présent à soi et être présent à l’autre.
Selon Helen Palmer, enseignante en ennéagramme spécialiste de l’intuition : “L’intuition peut être comprise comme l’effet secondaire émergeant du retrait de l’attention des pensées et des sentiments habituels.”
Ca ne fonctionne pas comme un interrupteur en mode “je n’ai pas accès à mon centre intuitif et d’un coup, PAF, je suis assez intégré, c’est bon j’ai déverrouillé le potentiel.”
Non, c’est comme un potentiateur : au plus je m’intègre, au plus je laisse de la place à l’essence, au plus le centre intuitif va prendre de l’espace également.
Ca va, ça vient, ce n’est pas acquis pour toujours, comme l’intégration.
Les 9 types d'intuition
Chaque profil de l’ennéagramme surutilise son centre préféré et évite compulsivement tout une partie de la réalité. Cela fait que, dans l’essence, chaque ennéatype a son intuition particulière.
Le centre intuitif du type 1 : perfection potentielle d’une situation. Il a une idée claire de ce qui pourrait être fait de manière réaliste pour améliorer les choses. Il n’y a ni jugement, ni critique puisqu’il est en paix avec ce qui est (vertu de sérénité).
Le centre intuitif du type 2 : reconnaître les sentiments réels de l’autre. Il ressent réellement comment l’autre se sent, sans interpréter, sans juger, sans chercher de la reconnaissance. Il est au contact de ses besoins et ses émotions réelles.
Le centre intuitif du type 3 : percevoir les attentes véritables des gens. Il ne sélectionne pas simplement celles dont la satisfaction lui vaudra de l’admiration, mais les attentes réellement utiles qui correspondent à lui.
Le centre intuitif du type 4 : se connecter à ce que ressentent réellement les autres, notamment à son égard. Il évite l’introjection et découvre que son impression d’être abandonné et rejeté est illusoire.
Le centre intuitif du type 5 : connaître sa véritable position dans une situation, au-delà du détachement habituel. Il est délivré de la peur de ses émotions et du besoin excessif de créer une carte. Il accepte sereinement ce qu’il vit.
Le centre intuitif du type 6 : il perçoit les intentions véritables des autres, information qui est masquée dans son ego par la projection. La peur des autres se dissout, elle est remplacée par la foi.
Le centre intuitif du type 7 : connexion entre différents contextes. Il rapproche ce qu’il est en train de vivre et les contextes de sa vie pour lesquels il est utile de faire une connexion.
Le centre intuitif du type 8 : évaluer avec justesse l’énergie et puissance des autres, réelle et pas fantasmée.
Le centre intuitif du type 9 : percevoir ce que vivent, ressentent et pensent les autres. Il peut faire ça sans perdre son propre vécu.
Comment développer son intuition avec l'ennéagramme
En y regardant bien, le centre intuitif n’est pas accessible quand nous sommes dominés par l’ego de notre ennéatype.
Pourquoi ?
Parce que quand nous sommes dans les mécanismes égotiques de notre type ennéagramme, il n’y a de la place pour rien d’autre.
L’intuition ne peut pas se manifester s’il n’y a pas de place pour elle.
Rappelons qu’au sens de l’ennéagramme, l’ego est l’identification au centre préféré qui est surutilisé dans une direction (ou les deux pour les 3, 6 et 9).
Cette agitation du centre préféré le pervertit et nous fait croire qu’il n’y a que lui, qu’il est l’alpha et l’omega.
Comment développer son centre intuitif ?
Il n’y a évidemment pas de mode d’emploi (quoiqu’il existe de la formation), par contre des pistes de réflexion.
1/ Le calme et le silence. C’est une condition sine qua non. À être toujours dans l’agitation, l’action, la réflexion, il n’y a pas de vide.
Or, l’intuition a besoin d’espace pour qu’on puisse l’entendre et l’écouter.
La présence se développe avec l’entraînement, que ce soit avec la méditation, la cohérence cardiaque, la contemplation… Les classiques du développement personnel.
2/ L’intégration : au plus il y a de la place pour l’ego, au moins il y en a pour le centre intuitif qui est une caractéristique de l’essence.
L’intégration de la personnalité permet de lâcher prise sur le mécanisme de défense, la passion et la fixation.
Ce lâcher prise laisse émerger l’essence et donc aide à développer le centre intuitif.
À force de la considérer, de laisser de l’espace et d’écouter ce que ça dit, ça développe de plus en plus ce sens si particulier.
C’est un travail comme un autre, on y revient encore et encore au fil de notre vie et l’intuition s’affine.
4/ Faire confiance : dans l’intuition, il y a l’idée de foi.
L’écouter est une chose, la suivre en est une autre.
Parfois, l’intuition viendra comme une information inconfortable qui remet tout en question.
Quand quelque chose vient de l’intuition, généralement ça ne trompe pas.
Les obstacles à l'intuition
1/ Un mental beaucoup trop présent : un central mental très présent cherche à tout comprendre, analyser, anticiper. Ca rassure les types 5, 6, 7, qui cachent toujours une problématique de peur. (en particulier l’ennéatype 6 qui est le profil type de l’individu submergé par sa peur omniprésente)
2/ Des émotions submergeantes : un centre émotionnel très présent emmène l’individu à avoir difficilement accès au reste de son être et donc à son centre intuitif. Ca peut être particulièrement le cas des type 2 et 4 (le 3 peut se couper facilement de ses émotions sous stress).
3/ L’ego de notre type de personnalité : dans l’ennéagramme, chaque profil a ses mécanismes propres et, lorsqu’ils sont présents, ils prennent généralement toute la place.
Ces obstacles ne sont pas évidents à dépasser seul. Cela peut être intéressant de travailler avec un accompagnant spécialisé en ennéagramme si c’est ton désir.
Pour aller plus loin avec l’ennéagramme, trouver ton type et savoir qu’en faire, tu peux réserver un bilan de personnalité offert.
Pendant la première partie de sa vie, l’humain est sous le joug de l’ego de son type de l’ennéagramme.
Les 9 types de l’ennéagramme sont logés à la même enseigne : dès qu’ils sont face à la compulsion, tous les mécanismes s’activent.
L’aile est comme une bouteille d’oxygène qui vient assouplir la personnalité égotique rigide.
L’aile est l’un des 2 types voisins à ton type de personnalité de base.
Par exemple, un type 1 a une aile en 9 ou une aile en 2.
En développant une aile, on développe les caractéristiques d’un type voisin au nôtre, cela s’ajoute à notre type de base.
Tu peux imaginer que le centre de gravité se déplace vers l’ennéatype du côté de l’aile et s’éloigne d’autant du type de l’autre côté.
Une aile vient en complément du type de base de chaque type, elle influence la personnalité.
Cette influence peut être minime, avec une aile peu visible, ou au contraire une aile très marquée avec des mécanismes très visibles !
Comme toujours dans le monde des humains, il y a une infinité d’expressions de la vie.
Par contre, l’aile ne prend JAMAIS plus de place que le type de base : on ne change pas de type. Ca reste toujours le plus visible.
Notre ego se construit sur un évitement compulsif, l’identification au centre préféré et cela ne change pas.
Lorsque l’aile est développée, on ajoute aux caractéristiques de notre type (évitement compulsif, mécanisme de défense, passion, fixation) les caractéristiques de l’aile (passion et fixation).
Développement de la première aile et de la seconde aile
Les deux ailes peuvent être développées. Ces ailes sont toujours les types voisins de l’ennéatype de base. Les ailes du type 2 peuvent être seulement 1 et 3. Un type 2 ne peut pas avoir d’aile en 4, 5, 6…
La première aile est présente chez tout le monde à l’âge adulte.
Elle se déploie automatiquement et subitement à la fin de l’adolescence, entre 16 et 24 ans.
Ce déploiement correspond à la sortie du monde protégé de “maman”, quand l’individu entre dans le monde réel de “papa”. Ca peut être le début des études supérieures, quitter le cocon familial, un deuil, un événement émotionnellement fort…
Au plus l’individu a une vie dure, au plus l’aile va pousser tôt.
Au plus l’individu a une vie cool et protégée, au plus elle poussera tard.
Pendant cette période post-adolescence, un événement particulier survient, l’aile pousse en réaction à cet événement et le changement de la personnalité se voit très rapidement, en quelques jours ou semaines.
Quand on note l’ennéatype d’une personne et son aile, la notation habituelle est, par exemple : 5w4, un type 5 avec une aile 4 (le w signifie wing, l’aile).
La deuxième aile a un fonctionnement différent. Ce sera forcément l’aile complémentaire qui manque à l’appel. Pour un 5w4, ce sera forcément une aile en 6.
Elle arrive bien plus tard dans la vie et est consécutive à un travail d’intégration.
Par conséquent, peu de personnes la développent, c’est même relativement rare.
Les ailes de chaque type ennéagramme
Les ailes du type 1 : Mes ailes m’apportent plus de douceur et de prise en compte d’autrui.
L’aile du type 9 m’apporte l’acceptation de l’autre, moins d’expression de la colère, plus de recherche de consensus et d’harmonie. Par contre je vais moins aider activement mon entourage et j’ai encore plus de mal à terminer mes projets.
L’aile du type 2 m’apporte plus de dévouement et plus de conscience des besoins des autres. Par contre elle m’apporte moins de conscience de mes incohérences et encore plus d’autoritarisme.
Les ailes du type 2 : Mes ailes m’apportent une meilleure capacité à réaliser mes projets indépendamment de l’opinion des autres.
L’aile du type 1 m’amène plus de principes et d’indépendance d’opinion. Par contre, elle me rend encore plus intrusif et manipulateur.
L’aile du type 3 me donne plus de recul dans le choix de mes relations. Par contre elle me rend plus dépendant du regard des autres et me donne encore moins conscience de mes besoins.
Les ailes du type 3 : Mes ailes m’apportent des ressources me permettant de respecter davantage les autres.
L’aile 2 me permet de découvrir l’impact de mon comportement sur les autres. Par contre ça me rend dépendant d’encore plus d’approbation extérieure et encore moins conscience de mes émotions.
L’aile 4 me donne encore plus conscience de mes émotions authentiques, ça améliore ma créativité. Par contre, ça augmente le mensonge émotionnel et ma compétitivité.
Les ailes du type 4 : Mes ailes m’apportent une manière de prendre de la distance avec mes émotions et d’être plus fonctionnel.
L’aile en 3 m’apporte moins de honte, plus de ressources pour agir et pour me faire reconnaître. Par contre elle me donne plus de dépendance des autres vis-à-vis de mon image et me donne moins de recul et de vision à long terme.
L’aile en 5 m’amène plus de recul sur mes émotions, mes sentiments et plus de pondération, un peu moins de dépendance à l’égard des autres. Par contre elle implique plus de difficultés à communiquer socialement et plus de retrait.
Les ailes du type 5 : Mes ailes m’apportent des façons de sortir de ma volonté illusoire d’être dans l’objectivité de mon cerveau à dominante intellectuelle.
L’aile du type 4 me donne plus de conscience de mes émotions et celles des autres. Par contre elle implique plus de repli sur moi, d’envie de m’isoler des autres.
L’aile du type 6 me donne plus de facilité à entrer en relation et à donner de moi pour les personnes appartenant au cadre. Par contre elle implique plus de peurs et moins conscience de mes propres émotions.
Les ailes du type 6 : Mes ailes m’apportent de l’assurance et de la réflexion.
L’aile en 5 m’apporte plus de recul et d’objectivité, moins de dépendance émotionnelle et intellectuelle (grâce à la dissociation du type 5). Par contre elle ajoute encore plus d’angoisse, moins de légèreté, plus d’inquiétude par rapport à l’inconnu.
L’aile en 7 m’apporte plus de légèreté, de joie et d’imagination, moins de peur concernant le futur et moins de timidité. Par contre elle rend mon cerveau moins “objectif”, encore plus de justification de mes peurs et de mes projections, à coup de raisonnements foireux.
Les ailes du type 7 : Mes ailes m’apportent les ressources pour mieux gérer mon manque de focus
L’aile du type 6 me donne plus de conscience des autres, de respect de ma parole. Par contre elle m’amène plus d’inquiétude, de mentalisation et de peur de souffrir.
L’aile du type 8 me donne plus d’audace, de persévérance dans la douleur et dans ma capacité à dire non. Par contre, elle me donne encore moins de conscience d’autrui et de culpabilité, plus de débauche et d’excès.
Les ailes du type 8 : Mes ailes me permettent de me prendre moins au sérieux.
L’aile du type 7 amène plus de réflexion et de vision long terme, d’auto-dérision. Par contre elle diminue ma tolérance à la frustration et me donne encore moins conscience de l’autre.
L’ail du type 9 amène plus de conscience de mon impact sur les autres, moins de colère. Par contre elle me donne encore moins d’introspection et un peu moins d’action.
Les ailes du type 9 : Mes ailes m’apportent le moyen d’agir sur le monde et manifester mes désirs.
L’aile du type 8 amène plus de capacité à dire non et faire entendre mon désaccord. Par contre elle me donne plus d’agressivité passive et plus de difficulté à me confier.
L’aile du type 1 amène plus de discipline et de valeur personnelle. Par contre, elle amène une chute drastique de l’amour de soi, moins de confiance de la capacité de l’autre à se débrouiller seul.
4 remarques sur le type de personnalité et l'aile en ennéagramme
1/ Ne pas confondre l’aile avec le type de base. Elle ne supplante jamais le profil de personnalité de base.
Chez certaines personnes, l’aile est très visible. Cependant, en côtoyant la personne, les mécanismes du type de base sont toujours beaucoup plus présents et prégnants.
2/ Ne pas faire appel à l’aile pour justifier un type : d’abord on trouve le type de base. On a pas besoin de l’aile pour trouver le profil d’une personne.
L’aile est une annexe, elle ne remplace pas la structure psychique de base.
3/ L’aile n’a aucun lien avec la hiérarchie des centres. Ce n’est pas parce qu’un type 5 a un centre émotionnel en centre de soutien qu’il va manifester une aile en 4.
De la même façon, ce n’est pas parce qu’un type 5 a une aile en 4 qu’il a le centre émotionnel en centre de soutien. Ce genre de raccourci est fréquent en ennéagramme et pourtant faux.
4/ Pour tous les individus qui ont dans leur structure psychique le profil 3, 6 ou 9 (en type de base ou en aile), il semblerait que l’aile soit toujours présente.
Pour les individus qui n’ont pas ces 3 profils dans leur structure, l’aile prend le dessus dans certaines circonstances de vie, quand cela le nécessite : cela concernerait les 1w2 et 2w1, 4w5 et 5w4, 7w8 et 8w7.
Travailler son aile en ennéagramme
Une fois présente, l’aile fait partie de nous.
Donc quand on se désintègre, elle se désintègre avec nous et on vivra les mécanismes égotiques de celle-ci. De même avec l’intégration.
De même, elle influence nos transes hypnotiques protectrices : un 3w4 se créera plus de transes de création de sensation pour avoir le sentiment d’exister et d’être différent qu’un 3w2.
En terme d’intégration, on peut transcender notre type de base : lâcher prise sur le mécanisme de défense, la passion, la fixation…
L’intégration de l’aile est aussi une étape importante pour qui est dans cette démarche.
Cela fonctionne de la même façon que pour le type de base : observe tes mécanismes, mets-y de la présence, de la douceur, de l’amour, pour t’aimer quoi que tu vives.
Si tu souhaites plus de clarté sur ton profil, ton aile, ou l’application de l’ennéagramme dans ta vie, tu peux réserver un bilan de personnalité.
Et si je te disais que tu passes le plus clair de ton temps sous hypnose ?
Notre type ennéagramme est une forme d’auto-hypnose puissante.
Et pourtant, nous ne sommes pas au courant (à moins d’avoir cheminé en ce sens), ce qui est logique puisque c’est inconscient.
L’hypnose n’est pas simplement une pratique comme l’hypnose ericksonienne ou l’hypnose humaniste. Ce n’est pas un ensemble de techniques, comme la PNL.
L’hypnose est beaucoup plus profonde que ça.
Alors on peut se demander :
Qu’est-ce que l’hypnose ?
Qu’est-ce qu’une transe hypnotique ?
Quelles sont les différentes façons d’être sous hypnose (les transes hypnotiques) ?
Quel lien y a-t-il entre auto-hypnose et ennéagramme ?
Quelles sont les transes préférées de chaque type de l’ennéagramme ?
Comment sortir d’hypnose pour revenir ici et maintenant ?
L’hypnose a autant de définitions que d’auteurs, tenter de la définir montre très vite les limites du langage, mais essayons quand même histoire de savoir de quoi on parle.
Etymologiquement, l’hypnose vient de “Hypnos” : le sommeil.
Quelque part, l’hypnose correspond à l’endormissement de la conscience où l’on est “ailleurs” qu’ici et maintenant.
On peut dire que l’hypnose est un état de conscience altéré je ne suis pas pleinement présent à ce qui est, même si ce n’est pas un “état” au sens littéral car le degré de conscience est dynamique et change en permanence.
Certains parlent d’un état d’absorption : en hypnose, on est absorbé par quelque chose et, focalisant dessus, on en perd la présence à soi.
L’hypnose est connu depuis belle lurette pour faire du business : la publicité intervient en plein milieu d’un film, souvent après un “cliffhanger”, notre esprit est disponible, préparé, par la première heure du film (cf les propos de l’ex-PDG de TF1, Patrick Lelay, sur le temps de cerveau disponible). Le cliffhanger nous met dans un état encore plus suggestible et la publicité arrive.
(et les gens croient décider avec leur libre arbitre alors qu’ils sont en pleine hypnose, haha elle est bien bonne !)
On pourrait identifier 3 critères définissant un état d’hypnose :
Absorption, attention monopolisée (perte de contact avec une partie du réel)
Suggestibilité à des messages, des injonctions (du fait d’avoir outrepassé des barrières conscientes)
Mouvements idéomoteurs (mouvement déclenchés sous le seuil de conscience)
L’hypnose altère le centre du jugement et le cortex préfrontal, ce qui implique une altération des mécanismes de protection du psychisme : il s’agit de laisser plus de place à l’inconscient.
L’hypnose est pluri-quotidienne, elle fait partie de la vie : lire un livre, regarder un film, conduire en voiture sur l’autoroute, partir dans des souvenirs ou simplement dans sa tête, jouer de la musique, sont quelques exemples banals de l’hypnose.
Mais l’hypnose va beaucoup plus loin, accroche-toi.
L’ego et ses transes hypnotiques
Au sein de l’hypnose, on peut parler des transes chamaniques, hypnotiques, médiumniques, oniriques, psychédéliques…
Pour simplifier et parce qu’on ne fait pas une formation sur l’hypnose, gardons le terme “transe hypnotique”.
C’est quoi, une transe hypnotique ?
Transe vient du latin “transeo” : aller à travers. Hypnose vient du grec “hypnos” : sommeil.
Une transe hypnotique est une sorte de sommeil de la conscience dans lequel on plonge (sans dormir), où on n’est pas présent à la réalité telle qu’elle est.
L’hypnose induit une perte de contact avec la réalité telle qu’elle est, par sélection et distorsion de celle-ci.
Il y a les transes induites par l’extérieur (un film, une publicité, un livre) et les transes auto-induites sans rien faire (plonger dans un souvenir, ne plus sentir son corps…)
D’ailleurs, tu vas le découvrir juste après, chacun a ses transes favorites selon son type ennéagramme.
Une transe n’est jamais induite QUE par l’extérieur (car alors on serait objet et pas sujet), c’est nous qui plongeons dedans.
Il est possible (et souhaitable, pour protéger son psychisme) de s’entraîner à repérer les transes hypnotiques et apprendre à en sortir pour être plus présent à soi.
Les transes hypnotiques ont une fonction de protection, une sorte de tampon psychique permettant de ne pas vivre la dureté du réel.
Un exemple évident est la dissociation lors d’une expérience extrême comme un viol ou un hold-up : le psychisme se protège pour ne pas vivre l’atrocité de la situation. Puis il peut y avoir une amnésie pour rajouter une couche de protection supplémentaire (c’est très fréquent).
Il n’est pas question de partir en guerre contre l’hypnose, elle nous sauve la vie et permet d’économiser de l’énergie.
Par contre, nos transes hypnotiques peuvent devenir problématiques car elles nous coupent de toute une partie de la réalité.
Quand on commence à en voir les écueils, on peut avoir envie de sortir de cette hypnose et revenir dans le réel.
Garde à l’esprit que c’est un travail puissant qui peut faire surgir de très fortes émotions voire décompensations pour les esprits non préparés.
(Ce n’est pas à prendre à la légère : pratique avec un praticien expérimenté et fais-toi accompagner, en formation, en coaching, en thérapie.)
Imagine un type lambda qui a toujours été au SMIC et gagne 15 millions d’euros au Loto d’un coup : ça peut le faire vriller et c’est souvent ce qui arrive.
Tout le principe d’une transe hypnotique est que nous ne la voyons pas.
Je ne sais pas ce que je ne sais pas.
Bien des transes sont totalement inconscientes : l’humain lambda ne sait pas quand il est en état d’hypnose.
Va dire à Maurice le poisson rouge qu’il est dans l’eau. Il te répondra “quelle eau, de quoi tu me parles frérot ?! “
Mais, à force de s’observer, on finit par se rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond et qu’on ne voit pas la réalité telle qu’elle est : on repère nos transes de plus en plus finement, jusqu’à réussir à être présent dans notre état d’hypnose.
L’état d’hypnose ne nous submerge plus complètement.
C’est là que l’ennéagramme prend tout son sens : tu connais l’anatomie de ton ego, de tes transes préférées et tu peux repérer d’autant plus facilement ton hypnose favorite.
Quelques exemples de transes quotidiennes :
Tu te rends compte que tu as complètement oublié une période de ta vie : bienvenue à la transe d’amnésie.
Tu te rends compte que tu te coupes de ton corps ou que tu étouffes tes sensations pour ne pas ressentir dans certaines situations : welcome la transe de dissociation et/ou d’anesthésie.
Tu te rends compte que tu es accaparé par un objectif, fasciné par un mentor, obsédé par un idéal de toi : hey la transe d’identification.
Tu te rends compte que tu te donnes des ordres avec des injonctions à coup de “il faut” et “je dois” : coucou les suggestions hypnotiques.
Tu te rends compte que tu pars dans ta tête, à créer le futur en t’imaginant des scenarii inventés de toute pièce : hola la progression en âge.
En étant présent à ce que nous vivons, nous mettons le doigt sur les transes qui ont lieu malgré nous dans notre vie psychique, de façon automatique.
L’ennéagramme permet d’explorer les zones inconscientes en nous qui créent de l’inconfort et d’affiner les transes qu’on rejoue tout le temps.
L’ennéagramme agit comme un puissant catalyseur de connaissance de soi et de briseur de l’état d’hypnose.
La transe hypnotique est comme une chaussure qui protège le pied.
Problème : le pied grandit et se retrouve limité par la chaussure.
On peut être tenté de prendre une chaussure plus grande pour laisser de la place au pied.
Certes on peut vivre toute la vie avec une chaussure trop petite par peur de marcher pieds nus sur les cailloux, mais le prix à payer est immense : douleurs, déformations des orteils…
À un moment donné, il peut être intéressant d’enlever la chaussure et de laisser le pied prendre sa forme naturelle en marchant pieds nus.
Cette métaphore hypnotique n’est-elle pas une belle mise en abyme de la transe ?
Creuser seul dans nos zones d’ombres et notre inconscient est difficile, d’où la pertinence de se faire aider (par exemple avec Bas Les Masques).
La vision symbolique peut aussi être une aide pour voir ce que l’inconscient fait naturellement remonter à la surface par des symboles.
Les 9 familles de transes
Dans une formation d’hypnose, le formateur transmet classiquement les différentes transes hypnotiques répertoriées.
Il existe 9 familles de transes hypnotiques :
1/ Distorsion du temps : il y a un écart entre le temps objectif et le temps subjectif
La contraction du temps induit un temps subjectif beaucoup plus court que le temps objectif. “Oh c’est déjà fini !”
L’expansion du temps induit un temps subjectif beaucoup plus long que le temps objectif. “Ce cours est interminable…”
2/ La pseudo-orientation dans le temps : on est plongé dans le passé ou dans le futur
La progression en âge induit la futurisation : on se projette dans un moment futur, dans un scénario fictif créé des toutes pièces. “Je me vois dans 5 ans, tout seul avec personne à mes côtés.”
La régression en âge : on plonge dans une situation vécue dans le passé, que ce soit la semaine dernière ou il y a 10 ans. “Je me revois dans cet cour de récréation, entouré d’autres gamins, à me demander ce que je fais là.”
3/ Hallucinations visuelles et auditives : l’expérience sensorielle vécue ne correspond pas à la réalité.
Hallucination positive (ou additive) : on voit/entend quelque chose qui n’est factuellement pas dans la réalité. “T’as vu comme il me regarde méchamment, il me veut du mal”
Hallucination négative (ou soustractive) : on zappe quelque chose de la réalité qui est objectivement là, une personne, un objet. Comme le ronronnement du frigo ou le tic tac de l’horloge qu’on n’entend plus. “Oh je ne t’avais pas entendu, désolé !”
4/ Distorsion des sensations : c’est l’équivalent kinesthésique des hallucinations visuelles et auditives.
La création de sensations : on crée des sensations à partir de rien, comme parfois on peut sentir que notre poche vibre, alors qu’il n’y a pas de téléphone dans la poche.
La suppression de sensations/anesthésie : on ne ressent plus une sensation pourtant bien présente, on ne ressent aucune émotion. Celle que nous expérimentons tous est la suppression de sensations liées aux vêtements sur notre peau.
5/ Les changements mnésiques : on modifie nos souvenirs.
Amnésie : on oublie un souvenir, une personne, voire carrément une période entière de vie. “Je ne me rappelle pas du tout ce qui s’est passé avant mes 10 ans.”
Hypermnésie : on se rappelle d’un souvenir avec beaucoup de détails. “Je m’en souviens comme si c’était hier, c’était le 12 octobre 1993, il avait un polo gris, une petite moustache et un couteau de boucher de la marque Trézafuté quand il m’a demandé mon téléphone. A l’époque j’avais un Appome X30 avec 3 rayures sur l’écran.”
6/ Changement de personnalité : on modifie notre sens de l’identité.
Identification : on s’identifie à un rôle, un objectif, un groupe, un prénom, une nationalité, un personnage, un idéal du moi. Quand on regarde un film, au plus on s’identifie au personnage principal, au plus on est en transe d’identification (et au plus on vit d’émotions).
Dissociation : on se dissocie de ses émotions et sensations pour se protéger. “Quand je me suis fait violer, c’est comme si je n’étais pas là, je ne ressentais rien”
7/ Changements musculaires : on modifie le fonctionnement de notre corps.
Catalepsie : on devient figé, le corps reste dans une certaine position, comme bloqué. Le regard peut se figer également.
Mouvements idéomoteurs : on déclenche des mouvements involontairement. Ex : les jambes sans repos.
8/ Suggestions hypnotiques : le grand classique des hypnotiseurs.
Ce sont toutes les injonctions, indications/ordres/questionnements à faire ou ne pas faire, ressentir ou ne pas ressentir, dire ou ne pas dire, penser ou ne pas penser quelque chose. Il est classique de s’hypnotiser soi-même à coup de suggestions et d’hypnotiser les autres sans s’en rendre compte.
9/ Confusion : on ne pense pas clairement, c’est flou dans la tête car le centre mental ne fonctionne pas correctement.
L’auto-hypnose préférée de chaque type ennéagramme
Dans l’ennéagramme, chaque type utilise les transes hypnotiques pour satisfaire son orientation et oblitérer son évitement compulsif.
Type 1 : suggestions hypnotiques et hallucinations négatives.
Le type 1 s’auto-suggère en permanence qu’il n’est pas assez bien, il se lance des injonctions à agir en permanence.
Il hallucine négativement ce qu’il a fait de bien et ce qui va bien dans le monde pour constater autant chez lui que dans le monde ce qui est incorrect, imparfait.
Type 2 : hallucination positive et identification
Grâce à l’identification aux autres, le type 2 est extrêmement focalisé sur eux pour cerner le moindre de leurs besoins.
S’il ne peut pas détecter les besoins de l’autre, le type 2 les invente en projetant sur l’autre ses propres besoins. Un grand classique : “mets ta veste, tu vas avoir froid.”
Type 3 : identification, contraction du temps et suggestions hypnotiques
Le type 3 est le champion de l’identification : il se perd dans un personnage créé de toute pièce, à la poursuite de de son idéal du moi, idéal qu’il n’arrive jamais à atteindre et ce qui crée sa frustration. Il peut aussi s’identifier à son interlocuteur pour le séduire.
Il contracte le temps en multipliant les activités, en faisant vite, en faisant un maximum de choses en même temps pour maximiser ses chances de réussir et obtenir de la reconnaissance.
Grâce aux suggestions hypnotiques, il essaie de s’auto-convaincre qu’il va bien, qu’il est super, de s’auto-motiver pour réussir : il aime bien pratiquer la méthode Coué.
Type 4 : régression en âge, progression en âge et création de sensations
Le type 4 se fait des scenarii futurs dans sa tête pour vivre plein de sensations et d’émotions, agréables ou désagréables, l’important étant de se sentir. Au plus il ressent d’émotions, au plus il existe.
La régression en âge lui permet de se souvenir à quel point c’était mieux avant.
Type 5 : dissociation, hallucination négative
Le type 5 se dissocie de ses sensations et émotions, il se retire de la réalité quand celle-ci est inconfortable, pour lui permettre de penser le monde à distance, sans s’y engager.
Il peut faire disparaître tout ce qui le gêne ou ce qui l’empêche de penser clairement, en le supprimant simplement grâce à l’hallucination négative. Il peut réaliser au bout de plusieurs heures qu’il n’a pas mangé ou qu’il n’est pas allé aux toilettes.
Type 6 : hallucination positive, progression en âge et création de sensations
Le type 6 invente des dangers qui n’existent pas en dehors de sa propre tête.
Il s’imagine tous les scenarii catastrophes possibles, son Spielberg intérieur est extrêmement doué pour imaginer le pire de ce qui pourrait arriver, même le plus improbable. Il hallucine aussi les intentions des autres, leurs motivations profondes à lui vouloir du mal. Il se crée ainsi des sensations de peur à répétition.
Type 7 : amnésie et progression en âge
Le type 7 s’invente des scenarii positifs tout le temps, s’imagine dans des plans géniaux qui lui créent de la joie et de la bonne humeur, ce qui lui permet d’éviter avec brio la souffrance. Il partage tous ses plans et ses idées géniales à qui veut bien l’entendre. C’est aussi le champion de l’amnésie ! Une contrainte ? Oubliée ! Un souvenir désagréable ? Oublié !
Type 8 : hypermnésie, régression en âge, hallucination négative, progression en âge
Le type 8 peut retourner à loisir dans le passé pour se souvenir avec précision quand quelqu’un lui a manqué de respect ou l’a trahi (selon sa perception). Ca l’aide à se venger au moment opportun.
Il hallucine négativement la faiblesse, qu’il fait purement et simplement disparaître, ainsi que son impact sur les autres, qu’il ne voit pas (d’où son manque d’altérité dans l’ego).
Ensuite il fait de la progression en âge pour fomenter sa vengeance et la partager à qui veut l’entendre.
Type 9 : anesthésie, confusion, identification
Le type 9 est le champion de l’anesthésie, il se coupe de ses sensations pour ne pas ressentir son inconfort, sa colère ou tout ce qui pourrait générer du conflit. Pas de ressenti, pas de problème.
Il est aussi confus à propos de ce qu’il veut, de ce qui le met en joie.
Par le mécanisme de fusion, il s’identifie à tout ce qui l’entoure.
Du fait de ces transes, il ne sait pas qui il est.
2/ La transe d’hallucination négative de l’évitement compulsif.
Dans une moindre mesure, les transes s’appliquent aussi aux ailes.
LE point important à retenir : le centre préféré est l’endroit de notre personnalité le plus envahi par les transes hypnotiques, tout comme l’instinct dominant.
La stratégie classique de l’ego et les dangers de l’interventionnisme
Maintenant, il est temps d’aller encore plus profondément sur le sujet de l’hypnose et voir ce que ça implique pour toi.
Peu de personnes s’attèlent à démanteler les transes hypnotiques dans leur vie.
(Certains types de l’ennéagramme auront plus de résistance que d’autres.)
En général, il s’agit plutôt de l’approche inverse : rajouter des couches.
Pourquoi ?
Posons-nous cette simple question :
Qu’est-ce qui nous pousse à nous améliorer ? À faire du développement personnel ? À pratiquer l’hypnose ?
D’où est-ce que ça part en nous ?
En creusant, on revient toujours à l’ego. Et qu’est-ce que l’ego ?
(Attention la suite peut piquer.)
En ennéagramme, l’ego est une pure création, un amalgame de transes hypnotiques.
Au sens de l’ennéagramme, l’ego est, à la racine, une identification au centre préféré avec tout ce que cela implique.
D’où les équations de chaque type. Par exemple, l‘individu de type 1 a une transe d’identification à ses actions : “je suis le contrôle que j’ai sur moi.”
Les croyances de chacun dépend du noyau de l’ennéatype.
Ces croyances sont une certitude inconsciente, jamais remise en cause.
Toutes les transes sont là pour protéger l’ego et ne pas voir au-delà, ne surtout pas questionner ce postulat.
Sauf que dès que tu vas gratter, tu réalises que c’est du vent : l’ego est une illusion et n’a rien de réel, de tangible. Derrière, il n’y a personne.
Vraiment personne !
Toute ton identité, tout ce sur quoi tu t’es construit, c’est du vent.
Ce que tu trouveras derrière, c’est la vacuité : c’est d’ailleurs le sens de toutes les démarches spirituelles et de la dimension ésotérique de l’ennéagramme, revenir à cette Unité fondamentale.
Le désir de changement part d’un délire égotique de vouloir être autre chose que ce que tu es.
C’est le propre de l’ego qui se raconte que la réalité devrait être autrement que ce qu’elle est et c’est le fondement même du développement personnel.
L’ego veut être plus confiant, plus productif, plus riche, plus apprécié.
Qu’est-ce qu’on fait pour ça ?
On fait toujours plus de la même chose comme dirait Paul Watzlawick.
On fait du développement personnel, des affirmations, des mantras, de la méthode Coué : bref, des suggestions hypnotiques.
On utilise divers outils, de l’EFT, de la PNL, de l’hypnose thérapeutique, pour calmer nos émotions : des transes de suppressions de sensations voire d’anesthésie pour ne pas ressentir l’inconfort.
On fait de la visualisation créatrice : de la transe de progression en âge et de la création de sensations.
On se crée un meilleur soi, une vision idéalisée de nous-mêmes : transe d’identification.
La PNL, l’hypnose thérapeutique, cherchent à atteindre un résultat. C’est créé pour être efficace.
Tous ces outils, ces techniques, consistent à rajouter des transes sur des transes, ce qui éloigne encore plus de la réalité.
Ça peut aussi amener à se percher bien haut, se croyant un maître spirituel, se croyant éveillé alors qu’on s’est juste dissocié de soi-même…
Tout cela n’est pas “mal” en soi.
Émettre un jugement moral n’a aucun intérêt dans le contexte d’Epanessence.
Il est intéressant de constater que la volonté vient très souvent de l’ego, qui veut rajouter des couches hypnotiques, tendant à nous éloigner de nous-mêmes.
Rajouter des couches est l’antithèse de se prendre tel qu’on est.
Ici on cherche plutôt à se dépouiller et aller au cœur de l’oignon plutôt qu’à lui rajouter des couches à coup de PNL et d’hypnose thérapeutique.
En fond, il y a toujours l’idée de ne pas convenir, de ne pas être assez.
Mais qui croit ça ?
L’ego.
Bidouiller un système complexe tel que notre psyché en “rajoutant” des choses n’est pas une bonne idée.
Comme dans Jurassic Park, ça finit mal. Ils ont beau avoir bidouillé l’ADN pour qu’il y ait seulement des dinosaures femelles : il y a des effets non prévus initialement parce qu’on réfléchit seulement sur le court terme.
La vie trouve un chemin.
Imaginons que tu aies une addiction au sucre ou à la cigarette.
L’approche interventionniste consiste à dire “la cigarette/le sucre, c’est mauvais, il faut se débarrasser de ce comportement toxique”. On s’affaire à utiliser l’hypnose thérapeutique, la PNL ou autre technique pour faire cesser le comportement et régler ce “problème”.
En osant réfléchir un peu plus, on pourrait avoir le culot de penser que le comportement “déviant” n’est pas un problème, qu’il a de bonnes raisons d’être et qu’il est une soupape pour que le système maintienne son équilibre.
En éradiquant le comportement bêtement à coup d’interventionnisme, sans traiter la source, on se garantit un bon vieux déplacement de symptôme.
Toutes ces approches basées sur l’interventionnisme reviennent à recouvrir, cacher, masquer, ce qui ne convient pas.
“Il n’y a pas de fumée sans feu” dit l’adage.
Je crois que nous avons baignons suffisamment dans l’hypnose dans notre vie, que le développement personnel classique a montré ses limites.
Et si on allait explorer un autre espace ?
Se réveiller à ce qui est
Quand on a compris :
– qu’on passe le plus clair de notre temps en transe hypnotique
– que notre ego est lui-même une création de toutes pièces qui est un assemblage de transes hypnotiques et qu’il est au fondement de ce qu’on croit être
– que derrière les transes hypnotiques il y a la réalité brute et que ces transes sont présentes pour nous protéger de la dureté de ce réel.
Il est possible que vienne l’envie spontanée de sortir de ces transes hypnotiques.
Par où commencer ?
Ça commence tout bêtement par prendre conscience de tes propres transes hypnotiques.
C’est tout un entraînement.
Réalise qu’elles ne sont pas la réalité mais que TU les crées de toute pièce (sans émettre d’avis ou de jugement).
Pour ça, ça demande d’avoir un point d’ancrage dans le présent et c’est loin d’être aisé.
On ne peut pas demander à un poisson dans l’eau de remarquer l’eau, il ne connaît que ça.
La plupart des humains passent la quasi-totalité de leur vie en transe : dans des transes d’identification, de progression en âge, de création de sensations, de confusion… À chacun son cocktail pour fuir le réel.
Les transes, comme les sirènes, sont extrêmement tentantes.
C’est naturel, on se laisser happer jusqu’à être totalement absorbé.
Mais il ne s’agit pas de méditer de façon formelle en s’asseyant 20 minutes en lotus.
C’est une option mais ça ne convient pas à tout le monde, d’autant qu’il est très facile de méditer pour se fuir (coucou le type 9).
La proposition ici est simple : prendre chaque opportunité du quotidien pour nourrir sa présence et la développer.
Comme toute pratique il faut y revenir encore et encore.
Nous pouvons avoir de multiples points de vigilance :
La respiration : c’est LE point d’ancrage par excellence, qui ramène à la réalité.
Les sensations : l’eau qui ruisselle sur le corps pendant la douche, le contact des pieds avec le sol en marchant, les fesses sur le fauteuil…
La proprioception : la posture du corps dans l’espace, les angles des articulations pendant la marche, la position de colonne vertébrale…
La vision : être conscient de ce que je vois et d’où je vois (regarder depuis l’arrière de ma tête, derrière mes yeux, à la première personne comme dans un jeu vidéo)
L’audition : les sons que j’entends et d’où je les entends
Ces 5 canaux peuvent se cumuler, ils sont comme des points d’ancrage (pas l’ancrage au sens de la PNL) qui maintiennent dans la réalité.
Le sixième canal qui se superpose aux 5 autres est la méta-cognition, cette observation de soi dans l’instant à l’image d’une caméra qui filmerait la scène.
La pratique de la méta-cognition aide à nourrir cette présence tous les jours, elle se développe et prend de la place.
Et il n’y a pas besoin de formation, de PNL, de coaching, de protocole, d’outils, de techniques, pour cela. Ni de maître, ni d’hypno-praticien, ni de gourou, ni personne.
Il devient beaucoup plus facile de voir lorsqu’on part dans une transe hypnotique : on se sent aspiré, absorbé, hors du présent.
Après je ne vais pas te vendre du rêve : les transes les plus profondes restent inconscientes, car elles sont au fondement de ton psychisme. Et c’est très bien comme ça.
Il ne s’agit pas de les faire péter avant d’être prêt.
De toute façon, tu auras besoin d’un tiers pour t’aider à les repérer et à les dissoudre.
Tout seul, c’est extrêmement compliqué, voire impossible, parce que nous avons de multiples garde-fous pour protéger ces transes, même avec une pratique quotidienne.
Le système est extrêmement bien fait !
Sortir de nos transes hypnotiques n’est pas une fin en soi, ce n’est pas un objectif.
Par contre, à un moment de ta vie, ça peut devenir extrêmement souhaitable.
Tu vas le ressentir comme un besoin, comme un appel intérieur, dès que la chaussure devient trop étroite.
Avec la pratique, la présence prend plus de place que l’hypnose.
Si tu souhaites que je t’aide à repérer tes transes et à aller beaucoup plus en profondeur dans la connaissance de soi, tu peux commencer par faire tomber le masque.
L’enfance détermine-t-elle le type ennéagramme d’un individu ?
L’enfance vient-elle confirmer le type ennéagramme déjà présent ?
Y a-t-il une interaction entre les deux ?
On en revient au dilemme l’œuf ou la poule.
Dans cet article nous allons creuser dans les tréfonds de la psychologie pour explorer ce sujet passionnant qu’est l’enfance et ses liens avec l’ennéagramme.
Nous allons également voir l’interaction inné-acquis et la blessure de chaque type de l’ennéagramme.
Quand l’enfant naît dans le monde, il n’y est pas préparé : il est vulnérable et totalement dépendant d’un tiers pour être nourri, réchauffé, protégé. Il est dit néoténique.
Ce monde est trop complexe pour être appréhendé dans son entièreté, le système nerveux humain a pour mission d’agir pour assurer la survie et non se représenter la réalité telle qu’elle est.
Pour cette raison, la plupart des humains vivent dans leur interprétation de la réalité et pas dans la réalité. Cela leur permet d’agir et de survivre dans un monde complexe.
A la naissance, le bébé fusionne avec l’un des 3 centres, qui devient le centre préféré qu’il surutilise vers l’intérieur, vers l’extérieur ou les deux (cf le lexique).
(D’où les 9 possibilités, donnant lieu aux 9 ennéatypes)
Cette identification au centre préféré s’accompagne d’un sacrifice : le sacrifice d’une portion de réalité (la compulsion), inhérent à chaque ennéatype et sur lequel se base tout son fonctionnement.
Au choix, dans l’ordre : La colère, les besoins, l’échec, la banalité, le vide intérieur, la déviance (du cadre), la souffrance, la faiblesse, le conflit.
Chacun sa compulsion, qui définit le type et ses blessures privilégiés.
Le type de l'ennéagramme est-il inné ?
À la naissance, les cartes de l’ennéatype sont posées, comme la génétique.
On ne change pas d’ennéatype tout comme on ne change pas DE génétique.
Par contre on peut changer SA génétique : beaucoup de chercheurs étudient l’épigénétique et constatent la régulation de l’expression des gènes est un champ d’exploration immense… Avec l’environnement, le comportement, l’expression de nos gènes se modifie.
La génétique n’exclut pas l’épigénétique : elles se complètent et forment un continuum.
Il en est de même pour l’ennéatype : on n’en change pas et, pour autant, on en régule son expression.
À ce jour, il semblerait que l’ennéatype soit inné (le type de base). Même si rien ne le prouve scientifiquement, il y a quelques éléments pouvant le faire penser :
– Personne n’a réussi à changer de type à ce jour (ça impliquerait de changer de blessure principale, de changer d’ego… Un très gros boulot en perspective)
– Au sein d’une même famille, 2 membres d’une fratrie ayant un âge très proche, ayant reçu une éducation similaire et la même programmation parentale sont très souvent d’ennéatype différent.
– Personne n’a encore présenté une paire de vrais jumeaux ayant un ennéatype différent.
– À la naissance, l’enfant a déjà une personnalité.
Se posent un tas de questions :
Quand l’ennéatype est-il déterminé ? Pendant la vie intra-utérine ? A la conception ? Avant la conception ? A un autre moment ? A plusieurs de ces moments ?
Mystère.
En tout cas, dès le plus jeune âge et bien avant un conditionnement parental et sociétal, beaucoup de choses sont déjà visibles.
Au début des années 1960, Alexander Thomas et Stella Chess, ont décrit dans leur ouvrage “Temperament and Development” leurs observations sur des enfants âgés de deux et trois mois.
Ils ont découvert des catégories de tempérament reconnaissables chez les nourrissons et les très jeunes enfants. Ils sont au nombre… de 9 :
Niveau d’activité : La quantité d’activité motrice dans le comportement, comme attraper, ramper, marcher.
Rythmicité (régularité) : La prévisibilité de n’importe quelle fonction.
Approche : Les réactions positives à des stimuli nouveaux (le retrait et les réponses négatives représentent l’autre extrémité du même continuum).
Adaptabilité : La facilité avec laquelle les réactions sont modifiées dans une direction désirée.
Seuil de réactivité : Le niveau d’intensité nécessaire pour qu’une stimulation provoque une réponse perceptible ou, en d’autres mots, le niveau de sensibilité.
Intensité de réaction : Le niveau d’énergie d’une réaction, indépendamment de sa qualité ou sa direction.
Qualité d’humeur : La quantité de réaction émotionnelle positive ou négative.
Distractivité : La sensibilité aux stimuli environnementaux accessoires conduisant à modifier la direction du comportement en cours.
Durée d’attention/Persistance : La capacité à maintenir son attention dans la durée et à continuer à s’occuper de ce qui est en cours même face à des obstacles (vigilance).
Les chercheurs n’avaient apparemment pas connaissance du modèle de l’ennéagramme puisqu’ils n’y font pas référence.
David Daniels, professeur de psychiatrie et de sciences comportementales, fait le pont avec l’ennéagramme :
Les 1 essayent de corriger les erreurs et de rendre la vie régulière et prévisible (Rythmicité/régularité).
Les 2 tendent la main pour satisfaire les besoins des autres et réagissent en les approchant de manière positive (Approche).
Les 3 se concentrent sur les tâches et les objectifs avec un haut niveau d’activité et vont de l’avant avec énergie (Activité).
Les 4 désirent ardemment une connexion sincère avec des émotions intenses et une humeur fluctuante (Qualité d’humeur).
Les 5, fortement sensibles aux stimuli, se détachent pour observer (Seuil de réactivité).
Les 6 sont en alerte et vigilants face aux menaces et aux dangers potentiels, la vigilance nécessitant la persistance afin d’être maintenue dans le temps (Durée d’attention).
Les 7 s’occupent d’options et de possibilités positives multiples et montrent une capacité à changer ou à s’orienter facilement dans une nouvelle direction désirée (Adaptabilité).
Les 8 cherchent le pouvoir et le contrôle et interviennent avec une haute énergie instinctive et une grande intensité (Intensité de réaction).
L’attention des 9 est dirigée par des demandes émanant de l’environnement, comme l’opinion des autres, et ils manifestent une facilité à s’accommoder des stimuli de l’environnement (Distractivité).
Il est fascinant de constater que l’enfant ne naît pas vierge telle une feuille blanche, il exprime déjà son ennéatype à travers son essence.
Il est en contact avec ses 3 centres et n’a pas encore créé d’ego.
A ce stade, son vécu n’a pas encore interféré avec son essence.
Ça ne saurait tarder !
L'influence de l'acquis et des blessures
La période de 0 à 2 ans est cruciale, elle est fondatrice pour le développement psychique et émotionnel de l’enfant.
(autant dire que toute blessure infligée à cet âge est critique)
En fonction de ses parents, de ses frères et sœurs, du contexte, de l’amour et de l’attention qu’il reçoit…
Autant l’inné semble définir l’ennéatype de base, autant l’acquis a aussi un rôle important à jouer.
Le centre réprimé (déterminant la variante alpha ou mu de l’ennéatype) se décide entre 0 et 2 ans. Suite à un événement particulier, le jeune enfant va étiqueter l’un des centres négativement et il va éviter de l’utiliser.
Le développement des ailes est aussi relative à l’acquis, la première aile se développant spontanément entre 16 et 24 ans chez tout le monde (au plus on a la vie dure, au plus elle arrive tôt), la deuxième se développant facultativement suite à un travail volontaire.
Le niveau de développement (ou niveau d’intégration) dépend énormément de l’enfance puis du travail de l’individu fait sur lui-même.
Beaucoup de données montrent l’influence des parents et de l’environnement sur le niveau de développement, de santé et de bien-être des enfants.
Notre niveau de développement est fortement lié à l’amour, l’attention et la flexibilité de notre mère et plus généralement de nos parents.
Sans contact et soutien émotionnel suffisants, le développement des enfants peut être gravement retardé voire compromis à tous les niveaux.
L’estime de soi des enfants est fortement corrélée à la capacité des parents à fixer des limites appropriées et à les élargir au fur et à mesure de la vie de l’enfant.
En poussant à l’extrême, nous pourrions dire que l’inné cause notre type et que l’acquis est responsable de notre niveau de développement et de notre santé.
Il commence à être connu que les individus qui violent, assassinent, séquestrent, d’autres individus, ne sont pas nés ainsi. Leur enfance les a façonné.
Un enfant qui subit de nombreuses blessures mentales ou physiques répétées n’a pas d’autre choix que se dissocier pour survivre et finir par créer un trouble de dissociation de l’identité, rajoutant des transes hypnotiques (de dissociation, puis d’amnésie) pour ne pas être présent à l’horreur de la réalité et laisser ça dans le tréfonds de l’inconscient.
Il en résulte des adultes brisés, qui souffrent, se font souffrir et pouvant faire souffrir les autres.
Voici 2 exemples connus de trouble dissociatif de l’identité consécutif à des immondices vécues dans l’enfance :
1/ Kim Noble, une artiste qui a 13 personnalités. Chacune de ses personnalités peint avec un style personnel et distinctif. Toutes ses personnalités révèlent, à travers des œuvres souvent très sombres, des abus rituels qu’elle aurait subi dans sa petite enfance (dont les détails sont très flous) participant à des programmes de contrôle mental du gouvernement.
2/ Billy Milligan, qui a 24 personnalités. À la fin des années 1970, il est arrêté pour plusieurs viols puis jugé non responsable de ses crimes en raison de son trouble dissociatif de l’identité. Cet homme a inspiré le talentueux M. Night Shyamalan pour créer son personnage Kevin Wendell Crumb dans son excellent film Split (et présent aussi dans Glass). Petit, il a subi des abus sexuels, été enterré vivant, été pendu par les doigts et les orteils dans une grange (parmi bien d’autres atrocités).
Parenthèse : chez des personnes qui vivent ce trouble, il arrive qu’une personnalité soit myope (et pas les autres), soit diabétique (et pas les autres)… Ce qui questionne sur l’influence réciproque entre configuration psychique et biologie.
On peut voir la dissociation et l’amnésie comme des protections contre la barbarie.
Un enfant grandissant dans un environnement aimant où il est soutenu, cadré, respecté, a toutes les chances de devenir un individu ancré, stable, qui n’aura pas l’envie particulière de tuer, violer ou séquestrer son prochain.
Selon le Dr David Spiegel, aux États-Unis, au Canada, et en Europe, près de 90 % des personnes atteintes du trouble dissociatif de l’identité ont été sévèrement maltraitées (physiquement, sexuellement, ou émotionnellement) ou négligées durant l’enfance.
L’origine du trouble se trouve souvent dans la petite enfance avec des blessures répétées.
“Plus le traumatisme est vécu de façon précoce, plus ça a des conséquences sur le psychisme” selon Etienne Dumenil, psychologue et psychanalyste.
Les traumas sont des blessures qui influencent considérablement le psychisme des enfants mais attention aux raccourcis : il n’y a pas de lien a priori entre trauma de l’enfance et type de personnalité, puisqu’on a vu que le plus probable est que l’ennéatype soit inné.
Les 9 messages inconscients des 9 types
Les blessures que l’enfant vit quand il est petit vient confirmer ce qu’il croit déjà. Ce n’est pas l’enfance qui conditionne l’ennéatype puisque tout porte à croire qu’il est inné, contrairement à ce qu’affirment certains auteurs.
Par contre, notre enfant intérieur reste sensible à cet endroit toute sa vie.
Voici le message “codé” dans le psychisme de chaque type de l’ennéagramme :
Type 1 : “Ce n’est pas OK de faire des erreurs.”
Cela façonne le type 1, le pousse à s’améliorer et à chercher la perfection.
Type 2 : “Ce n’est pas OK d’avoir ses propres besoins.”
Cela façonne le type 2, le pousse à écouter les besoins des autres plutôt que les siens.
Type 3 : “Ce n’est pas OK d’avoir ses propres sentiments et sa propre identité.”
Cela pousse le type 3 à se cacher derrière ses réalisations pour ne pas se connaître lui-même (d’où la répression de la problématique identitaire)
Type 4 : “Ce n’est pas OK d’être trop fonctionnel ou trop heureux.”
Cela pousse le type 4 à nourrir ses émotions désagréables pour ne jamais avoir le sentiment qu’il convient.
Type 5 : “Ce n’est pas OK d’être à l’aise dans le monde.”
Cela pousse le type 5 à se retirer dans sa grotte et à se détacher du monde.
Type 6 : “Ce n’est pas OK de se faire confiance.”
Cela pousse le type 6 à ne pas faire confiance aux autres à se méfier de tout.
Type 7 : “Ce n’est pas OK de dépendre de quelqu’un pour quoi que ce soit.”
Cela pousse le type 7 à fuir toutes les limites du monde.
Type 8 : “Ce n’est pas OK d’être vulnérable ou de faire confiance à quelqu’un.”
Cela pousse le type 8 à voir tout le monde comme un ennemi potentiel et à se protéger.
Type 9 : “Ce n’est pas OK de s’affirmer.”
Cela pousse le type 9 à chercher à l’harmonie et à être d’accord avec tout le monde.
Ces 9 blessures poussent les 9 ennéatypes à se construire sur un socle branlant, raison pour laquelle l’ego est instable.
Le continuum inné-acquis
Inné et acquis sont deux pôles d’un continuum qu’on ne saurait couper.
Au final, savoir d’où vient exactement l’ennéatype importe peu.
Certains auteurs comme Don Richard Riso et Russ Hudson expliquent que le vécu de l’enfance n’est pas à l’origine du type de personnalité. Par contre, il y a des tendances observées dans la petite enfance qui ont un impact majeur sur les relations de l’ennéatype à l’âge adulte.
Finalement, l’individu pourrait tout à fait sélectionner les souvenirs, les informations, les émotions, les blessures et les traumas qui l’arrangent pour renforcer son identité, en fonction de son prisme personnel, inévitablement lié à son ennéatype.
L’ennéatype est un potentiel, il n’est qu’un élément décrit par le modèle de l’ennéagramme, que l’individu s’approprie en fonction de son histoire, de sa culture et de l’humain dans sa globalité.
L’ennéatype est un peu comme mon corps : je ne peux pas changer mon visage, ni ma taille, ni la couleur de mes yeux, ni la longueur de mes segments, ni mes cicatrices ou mes blessures, par contre je peux changer ma musculature, mon taux de graisse, ma posture, mon look…
En vivant la vie, je façonne mon ennéatype au-delà du chiffre écrit sur le schéma : c’est un processus dynamique, continu et vivant.
Pour ces raisons, enfermer un individu dans un ennéatype sans considérer la dynamique du processus n’a aucun sens, c’est une question d’économie d’énergie.
L’enfance a forgé qui on est, comme chaque jour qui passe.
Objectivement, notre enfance n’existe plus, c’est un temps passé, révolu, il n’y a que ce qui est dans l’instant présent.
Subjectivement, par contre, nous avons tous gardé notre enfance dans notre sac à dos psychique (avec le lot de traumas, de blessures, d’émotions non résolues), ce qui influence énormément notre vision du monde, notre identité, nos croyances…
Il s’agit d’un passé filtré, interprété, qui peut être très distordu par rapport à ce que nous avons réellement vécu.
Garde à l’esprit que quoi que tu aies vécu dans ton enfance, ce qui compte est ta perception et ton émotion ici et maintenant. Tu peux rationaliser, analyser autant que tu veux… si ça te rend triste, ça te rend triste, point.
La seule façon de rester coincé dans le passé est de bloquer le processus naturel de la vie qui cherche des occasions tout le temps pour s’auto-guérir.
A un moment donné, ça demandera de libérer l’enfant à l’intérieur de toi en vivant toutes les émotions qui ont été censurées, sans les juger ou les étiqueter.
Plus on s’autorise à vivre cela, plus on nettoie nos lunettes qui filtrent la réalité et plus nous apprenons à voir les choses telles qu’elles sont.
Pour aller plus loin et découvrir ta propre personnalité, tu peux réserver un bilan de personnalité.