Catégorie : Connaissance de soi

Mieux se connaître

L’ego en psychologie : de l’egotrip à l’ego spirituel

En psychologie, l’ego est un concept qui devrait intéresser toute personne en quête d’épanouissement personnel. L’ego est vu comme l’ennemi d’une démarche de développement personnel ou spirituel. Certains prônent la mort de l’ego, d’autres sa destruction. Il n’est d’ailleurs pas ce que l’on croit, comme tu vas le découvrir dans ces lignes.

Au fond, qu’est-ce que l’ego ? Se libérer de l’ego est-il une bonne idée ? Si oui, comment s’y prendre ?

Ego : une définition atypique

Quand on parle d’ego, on imagine un « faux soi », une identité de surface, une personnalité que l’on montre au monde avec derrière un « vrai soi » avec lequel il faudrait renouer en tuant l’ego.

Ego vient du latin “ego” qui signifie simplement… “je, moi”. L’ego est vu comme une entité à part entière et c’est bien là le piège de la sémantique. Alfred Korzybski, père de la sémantique générale, nous rappelle que la carte n’est pas le territoire.

L’ego n’est pas quelqu’un, ce n’est pas une entité tangible, ce n’est pas palpable.

Le processus par lequel l’être humain se perd lui-même dans des stratagèmes de survie s’appelle l’ego. Notre énergie vitale est comme absorbée dans une seule direction, prévisible et répétitive, ce qui nourrit l’ego et le renforce.

L’ego est une invention de la Nature qui permet de mettre dans l’ordre dans le chaos. Comme le dit Stephen Wolinsky “Tous les systèmes psychologiques sont nés de la résistance au chaos ou d’une tentative d’organisation du chaos.”

À la naissance, le système nerveux de l’être humain est trop immature pour appréhender la réalité, complexe et chaotique. L’ego apparaît comme salutaire car il permet de filtrer les informations et fonctionner à l’économie de sorte à pouvoir survivre dans une réalité insaisissable.

En effet, un être humain n’est pas fait pour percevoir la réalité dans sa totalité mais pour faire persévérer sa pulsion biologique de (sur)vie afin de transmettre ses gènes. La vie est là pour s’entretenir elle-même.

L’ego permet :

  • D’économiser de l’énergie
  • D’agir rapidement
  • De simplifier le réel
  • D’avoir une identité, le sentiment d’un “soi” séparé du reste

Maintenant ce mécanisme de survie fait que l’être humain se confond avec son ego, il croit être seulement ça : cela donne naissance dès le plus jeune âge à la personnalité, le personnage auquel on joue tous les jours.

C’est ce qu’on appelle la transe d’identification où le tout se résume à une partie. En gros, imagine une pizza qui est certaine d’être seulement la mozzarella et qui occulte la pâte, la sauce tomate, les olives, le parmesan…

Le drame est que cette confusion “être = ego” implique la disparition de toute vie intérieure, de toute possibilité de prendre la vie en dehors de cet état de tension obsédé par la sauvegarde du “moi”.

L’ego métamorphe

Les limites de l’ego

“La folie, c’est la confusion entre les choses et ce qui les représente” Alfred Korzybski

L’ego EST cette transe d’identification (à l’un des 3 centres) entremêlée d’autres transes hypnotiques, donnant l’impression solide d’un « moi ». Cette pour cela que nous avons l’impression d’être quelqu’un et que nous tenons particulièrement à cette identité. C’est pour cela que nous battons avec les autres pour avoir raison, que nous critiquons, argumentons. C’est pour cela que nous avons peur de la mort, peur de disparaître.

Qui a peur si ce n’est l’ego ?

Seul l’ego est ancré dans la notion de temps avec un début et une fin. La Vie ne connaît pas de fin, elle suit son cours à chaque instant. Vie et mort sont la même chose, 2 énergies d’un même continuum, comme le jour et la nuit, c’est l’illusion d’une opposition. On fige le processus à un moment donné en y mettant un mot. A bien y regarder, il n’y a que la Vie.

Le lion tue la gazelle puis la mange. La gazelle nourrit le lion, les vers de terre, le sol, le réseau de champignons, les vautours… Elle entretient la Vie. La mort est aussi la Vie.

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme, comme disait Lavoisier.

Seul l’ego humain peut projeter des jugements moraux sur des processus naturels. “Pauvre gazelle, le lion est si violent.” “Si seulement le lion était vegan, tout irait bien.”

Sapiens, du haut de son encéphale, émet des avis sur la vie qui était avant lui et sera après lui, cette même vie qu’il craint tant par son impermanence. L’humain a tellement peur de disparaître et de mourir que l’ego se bat comme un beau diable pour continuer d’être, comme tout système. Parler en ces termes donne l’impression que l’ego est vivant, qu’il est quelqu’un… Il n’en est rien.

L’ego est un processus figé, comme une paire de lunettes qu’on a sur le nez, qui conditionne TOUT ce que l’on voit et dont on oublie qu’on regarde tout le temps à travers. Il est un très mauvais maître, car quand il pilote il fait toujours plus de la même chose, renforçant le déséquilibre.

L’ego œuvre dans le monde de la dualité, donc plus il s’active, plus il s’éloigne de la réalité telle qu’elle est et crée de la souffrance.

Ses mécanismes sont toujours les mêmes, d’où l’importance de connaître notre fonctionnement pour se “rappeler à soi” comme disait Gurdjieff. L’ennéagramme référence 9 familles d’ego, avec des mécanismes identiques dans chaque famille. Ces mécanismes permettent de comprendre notre ego et le repérer quand il s’active.

L’ego n’est pas un ennemi, simplement il vaut mieux qu’il ne soit pas le maître à bord. Evidemment, il a son utilité puisqu’il permet d’être en lien avec notre survie.

De l’egotrip…

“Y a que quand j’suis premier que j’reste à ma place” Nekfeu

Dans le monde du rap, le terme d’egotrip désigne le gonflement égotique d’un individu.

L’egotrip peut être une démarche salvatrice au début d’un parcours de développement personnel, quand tu te trouves nul, que tu as l’impression de ne rien savoir faire, que ton estime de soi est au niveau des pâquerettes, que tu es enfermé dans un carcan de croyances et que tu t’inhibes en permanence, t’excusant de vivre…

Tout à coup tu ouvres un livre d’Anthony Robbins ou de Napoleon Hill et tu découvres des nouvelles façons de penser. Tu découvres que “tout est possible”, que tu peux sortir de sa condition de concombre de mer, que tu peux devenir riche, heureux et musclé !

Avec l’egotrip viennent le coaching, les affirmations, les mantras, la visualisation, les techniques pour optimiser son potentiel, gagner confiance en soi et en estime de soi, sortir de sa zone de confort… Tout est bon pour s’améliorer, être la meilleure version de soi-même…

Après avoir été enfermé dans un cadre familial et social trop étroit, tu commences à explorer le monde, à penser par toi-même, tu deviens plus narcissique et ton sentiment d’être quelqu’un d’important grandit. Ton ego, alors gonflé, tu as l’impression d’être quelqu’un d’important, d’être meilleur, supérieur, que tous ces gens qui ne lisent pas de développement personnel, qui sont salariés, pauvres et qui regardent le JT à la télévision. Typique de l’écosystème autour du coaching, de la PNL (J’en ai fait partie.)

Cette phase de construction identitaire où tu fais des tractions avec ton ego permet de développer une stabilité psychique (toute relative), de devenir enfin quelqu’un. Cette confiance en soi et cette estime de soi sont nécessaires au développement humain, ça fait partie du voyage.

…A l’ego spirituel

À un moment donné l’egotrip devient superfétatoire et tu peux basculer dans le monde spirituel, à vouloir être t’élever et devenir éveillé.

L’ego évolue lui aussi et change les priorités, en deça de ton seuil de conscience (encore plus si tu ne te connais pas).

Alors certaines personnes deviennent illuminées, se croient au-dessus de la matière car avec des valeurs plus nobles, déconnectées du monde matériel, si vile et superficiel. L’ego spirituel est très bien caché pour celui qui ne veut pas se voir à cet endroit là : c’est “l’ego de ne pas avoir d’ego”. C’est là le grand danger.

Ça peut jouer au gourou, être de blanc vêtu, faire des méditations, parler doucement, montrer une apparence de bienveillance, discourir sur la vie, l’univers et la physique quantique. Mais cela ne bernera que le voyageur fatigué car, quand tu creuses un peu, il n’y a pas grand chose. Il n’y a rien d’incarné chez quelqu’un dominé par l’ego spirituel : les mêmes mécanismes égotique sont à l’œuvre… Ce qui dépend donc du profil psychologique de la personne.

À force d’avoir nourri l’ego dans tous les sens, certains se sentent appelés par la démarche de désidentification de l’ego.

Vient alors la phase où il y a un appel de se rencontrer vraiment, de mettre l’ego à poil.

Rencontre du troisième type

Après avoir joué à s’améliorer et/ou à s’élever, peut venir la réelle rencontre avec soi-même, sans masque. À ce stade, on perd la plupart des gens, qui ont besoin de sauvegarder l’image qu’ils ont d’eux. Les mécanismes de défense psychologiques empêchent de se voir tel que l’on est et maintiennent dans l’illusion du personnage.

Cette rencontre de soi demande 3 qualités essentielles à mon sens :

  • Le courage d’aller explorer des recoins inexplorés de notre psyché
  • L’honnêteté de voir sa vérité intérieure sans masque
  • La bienveillance pour accueillir tout ce que l’on va découvrir

À ce moment-là, un travail avec l’ennéagramme peut être entamé et très vite l’ego est mis à poil, on voit clair dans notre jeu…

 

Le premier choc arrive quand on réalise qu’on n’est pas notre ego. Ca peut être en découvrant la méditation, la métacognition, dans un moment de présence, au détour d’un livre, d’une phrase… Ca nous tombe sur un coin de la gueule sans l’avoir créé consciemment. Un vertige nous prend : nous ne sommes pas ce que nous pensons être.

Les illusions tombent les unes après les autres :

  • Je ne suis pas ce que je pense être.
  • Je ne suis pas ce que j’aimerais être.
  • Je ne suis pas ce que les autres disent de moi.
  • Je ne suis pas ce que j’ai peur d’être.

La transe d’identification est ébranlée. “Mais qui suis-je bordel ?” peut être un questionnement qui survient, alors confronté à ce vide.

Forcément, quand tu enlèves quelque chose, il y a un vide derrière. Et ce vide, l’ego veut le remplir pour se sentir complet.

Tu noteras que “vouloir se sentir complet” revient à ne jamais l’être (classique de la course après la meilleure version de soi-même) alors que plonger dans ce vide revient à rencontrer sa plénitude… Coucou paradoxe !

La question qui se pose alors c’est : suis-je capable de créer assez d’espace en moi pour accueillir ce vide sans le remplir avec autre chose ?

NB : dans le monde du coaching et de l’amélioration de soi, la volonté est de remplacer une pièce pas OK (“croyance limitante”, “émotion négative”…) par une pièce OK (“croyance ressource”, “émotion positive”…). Quand j’ai été prêt à me rencontrer vraiment, j’ai réalisé à quel point vouloir se changer avec des outils relevait d’une violence inouïe et j’ai définitivement rompu avec ces approches aliénantes. Sans compter la vanité d’une démarche visant à améliorer une illusion : la personne que je crois être.

La découverte de ton type ennéagramme amène typiquement à ce premier choc et peut créer un séisme identitaire intense (d’où les 3 qualités précitées). 
NB : le premier point choc correspond au point 3 sur le schéma de l’ennéagramme.

Le deuxième choc arrive quand on commence à explorer à quel point on s’est fourvoyé sur ce qu’on pensait être et les implications que ça a. C’est un travail conscient qui peut être mené en investiguant notre ego, en explorant à quel point nous avons pu nous identifier à :

  • Un prénom et notre nom
  • Un visage
  • Un corps
  • Un travail
  • Une histoire
  • Un famille
  • Un couple
  • Un groupe social
  • Un pays
  • Un appartenance politique
  • Un religion
  • Un mode alimentaire
  • Un “je”
  • Un savoir

Au plus je chemine avec l’ennéagramme, au plus je réalise comment la transe d’identification est profonde.

L’ego se nourrit se cette illusion du “soi séparé”, avec un “sentiment fort d’identité” : la certitude d’être une personne. La conscience d’un soi séparé est, comme on l’a dit avec l’egotrip, naturelle dans le développement de notre psychisme.

Seulement, après la construction, vient le temps de la déconstruction, sans quoi on passe sa vie à courir après des chimères et on rate l’Essentiel.

Au plus tu as un sentiment d’identité fort, au plus tu vas partir en croisade pour défendre ton idéologie basée sur tes blessures égotiques, que ce soit le féminisme, le véganisme, le christiannisme, la France, ta propre histoire de vie,…

La transe d’identification est d’autant plus prégnante que nous avons une terreur absolue de “ne pas être”. Cette terreur peut être expérimentée par certaines personnes qui vivent une dissolution totale de l’ego sous psychédéliques par exemple, elles sont alors confrontées à la sensation de mourir. Tu peux imaginer ce que ça peut bouger dans une vie…

Tu commences ainsi à voir les paradoxes de l’ego : 1/ L’ego induit une peur de ne pas être… alors que dans la réalité, tu es. 2/ L’ego a très peur de mourir… alors qu’en étant sous le joug de ses mécanismes, tu es plus mort que vivant. 3/ L’ego renforce ce qu’il craint… en le craignant, ce qui renforce sa prééminence. 4/ Dans sa fuite en avant perpétuelle, l’ego repousse sans cesse ce à quoi il aspire.

En ce sens, l’ego est un peu comme un état : il est créé ex nihilo, il prend le pouvoir et justifie son existence, voire sa nécessité. Pourtant l’état, comme l’ego, n’existe pas : c’est une pure illusion de l’esprit, une sorte de délire.

Ce qui rend réel quelque chose qui ne l’est pas, c’est le simple fait d’y croire… Ca peut créer un premier séisme de le réaliser… C’est le premier pas de retour à la réalité.

“La réalité est ce qui continue d’exister lorsqu’on cesse d’y croire.” Philip K. Dick

Se libérer de l’ego

“La meilleure façon de purifier d’une eau boueuse est de la laisser tranquille.”Alan Watts

À ce stade tu pourrais te demander : “on fait quoi avec tout ça ?”

Pourquoi voudrais-tu faire quelque chose ?

Dans ce domaine, toute démarche volontariste basée sur un objectif est vaine.

Certains partent en croisade contre leur ego… Mais qui fait ça, si ce n’est l’ego lui-même ?

Le Réel/Dieu/l’Univers est Un et indivisible par Essence. Si quelque chose lutte contre autre chose, ça ne peut être que l’ego, se battant contre lui-même, car œuvrant dans le monde de la dualité.

C’est très bien illustré par l’Hydre de Lerne dans les 12 travaux d’Hercule. Quand tu coupes une tête à l’Hydre, il en repousse deux. Plus tu luttes contre l’ego, plus l’ego lutte contre lui-même et se “multiplie”, prenant toujours plus de place dans ta vie.

Une démarche peut simplement commencer par mettre de la conscience sur les zones de tension où l’énergie de vie est crispée : quels sont les sujets “indiscutables”, les mots/situations/comportements qui t’activent, qui stimulent tes zones de tension et de rigidité ? Ces zones de tension sont des endroits où nous nous sommes coupés de la vie, préférant cristalliser des certitudes.

Voilà qui peut être intéressant à observer, sans pour autant en faire un objectif, auquel cas on se figerait sur le fait de ne pas se figer… Encore l’ego qui joue…

Ce type de mise en abyme est omniprésent quand on commence à destituer l’ego et qu’on joue avec… Ca joue avec nous tout autant 🙂

Evidemment, prends du recul sur tout ce qui est écrit, le langage est terriblement limitant pour parler de ces sujets : “l’ego”, le “je”, le “nous”, qui parsèment ces lignes, n’ont rien de réel.

Il n’y a rien à faire en tant que tel. Que fais-tu pour favoriser l’auto-guérison du corps quand tu as la grippe ? Rien. Tu jeûnes, tu dors, tu laisses faire la nature.

Se libérer l’ego n’est pas une démarche volontariste. Il s’agit de faire jeûner l’ego… Pour ce faire, ça revient toujours à la même chose : la présence à soi, si nécessaire dans un travail d’intégration de la personnalité.

Comme je l’ai appris dans la méditation Vipassana : ni désir, ni aversion. Un regard neutre sur ce qui se joue en toi, la présence d’arrière plan que tu nourris, remet l’ego à sa place de serviteur.

L’ego gonfle quand tu le nourris, comme le ventre gonfle quand tu te bourres de levure, d’aliments fermentiscibles. L’ego étant un nœud de transes hypnotiques, il se renforce dès que tu quittes la présence.

Cette présence à tes sensations, à tes émotions, à tes pensées, à ta respiration, peut être nourrie à chaque instant de vie. L’ego est un compagnon de jeu, apprends à danser avec et à ne pas être dupe de ce qui se joue en toi…

… Tout ce que tu viens de lire est du vent, ce qui compte est ce que ça touche chez toi, endroit où ça t’invite à aller te rencontrer 🙂

Types de personnalité : du MBTI à l’ennéagramme

Les types de personnalité sont à la mode car les humains aiment les cases. Une vision figée de la réalité rassure et donne l’impression de comprendre un monde chaotique.

Cet article fait un point sur les types de personnalité et comment ils peuvent t’aider à mieux te connaître sans t’enfermer dans une théorie.

C’est quoi un type de personnalité ?

Type vient du latin typus “modèle, image” et personnalité vient du du latin persona, “le masque” au théâtre.

D’entrée de jeu, l’étymologie nous indique que le type de personnalité désigne une sorte de modèle d’un masque social.

La personnalité est une façade, un jeu de dupe auquel l’être humain s’identifie et perd tout le reste quand il s’identifie à ce personnage. La personnalité est aussi l’ego, cette stratégie de la Nature qui crée de l’ordre pour contenir le chaos.

De nombreuses théories existent pour catégoriser les êtres humains en différentes typologies, dont :

  • Les 4 tempéraments d’Hippocrate (bilieux, nerveux/mélancolique, sanguin, lymphatique)
  • Les 16 profils du MBTI (Myers Briggs Type Indicator)
  • Les 9 types de l’ennéagramme
  • Les 6 types de personnalités de la Process communication
  • Les 4 profils du DISC

Je n’ai pas été convaincu par le DISC, ni par la Process communication, des approches appréciées dans le monde de l’entreprise pour leur côté simpliste et rapide.

L’intention sur Epanessence est de t’aider à connaître ta Vérité Intérieure, pas d’avoir un modèle épuré pour coller aux standards du monde de l’entreprise.

Pour cet article, j’ai retenu pour leur pertinence et leur profondeur 2 modèles : l’ennéagramme et le MBTI.

Les gens ont tendance à opposer ces deux modèles alors qu’ils ne parlent pas de la même chose.

Un modèle de types de personnalité est comme un filtre. Imagine un atlas d’anatomie humaine : tu peux voir le système nerveux, le système sanguin, le système lymphatique, le système musculaire…

Un seul système te donne déjà un bon aperçu de la forme d’un être humain, plusieurs systèmes se rapprochent encore de l’être humain réel.

Par contre, même très précis, un atlas d’anatomie n’aura jamais du sang qui coule, un cœur qui bat et des milliards de cellules qui communiquent à chaque instant entre elles. Même une modélisation en 3D avec un logiciel de haut vol reste une approximation de la réalité, comme une radiographie, une IRM… ça reste une image à l’instant T (et nous avons tendance à confondre la carte et le territoire, comme certains médecins peuvent réduire leur patient à leur radiographie).

C’est pareil pour un être humain : un individu n’est pas son type de personnalité. Son profil de personnalité interagit avec son éducation, ses conditionnements, sa culture, ses souvenirs, sa génétique… ce qui crée un mélange unique et avec de nombreuses nuances.

Les modèles décrivant les types de personnalité

Une précision importante

Avant de parler plus amplement d’ennéagramme et de MBTI, faisons un peu d’épistémologie.

Le terme “types de personnalité” est vague. Cela indique juste qu’il y a plusieurs types. On peut se demander : quels types de personnalité ? Selon quel critère sont-ils classés ? Comment ça fonctionne ? Selon qui ? Et surtout : est-ce que ça marche dans le réel ?

Pour comprendre de quoi parlent les deux modèles que je vais présenter, faisons un petit détour par un autre modèle : la pyramide des niveaux logiques.

Créée par Robert Dilts, cette pyramide décrit 6 niveaux logiques où chaque niveau retentit sur le(s) précédent(s), à la manière de l’eau qui coule de la montagne à la mer. Connue dans le monde du coaching, elle permet d’avoir une vision d’ensemble, de situer où se situe un “problème” et situer les outils qu’on utilise.

pyramide des niveaux logiques

Les 6 niveaux sont :

  • Spirituel
  • Identité
  • Croyances et valeurs
  • Capacités
  • Comportements
  • Environnement

Ennéagramme et MBTI ne se situent pas au même niveau logique, par conséquent les types de personnalité décrits ne parlent pas du tout de la même chose. On en parle un peu plus bas.

3 remarques avant d’aller plus loin :

  • La carte n’est pas le territoire : un individu ne se limite pas à son type de personnalité. Je peux me coller toutes les étiquettes : être humain, homme, entrepreneur, curieux, blagueur, … L’expérience humaine est bien au-delà.
  • Vision statique VS vision dynamique : beaucoup de gens aiment se ranger dans une case. Les modèles dont on va parler sont dynamiques et c’est ce qui les rend complexes (et beaucoup plus pertinents que les modèles type DISC spécial entreprise…)
  • La paille et la poutre : ces modèles invitent à regarder à l’intérieur avant tout et d’abord s’occuper de sa propre poutre, avant de chercher à pointer la paille chez les autres. Notre ego préfère s’occuper des autres pour ne pas être débusqué, bien sûr… ça fait partie des mécanismes de défense.

Le but n’est pas de cataloguer soi et les autres mais plutôt d’ouvrir, de se connaître, de comprendre les autres, pour aussi mieux communiquer.

Maintenant, entrons dans le monde fascinant… Des types de personnalité.

L’ennéagramme

Ennéagramme schéma

Personne ne connaît avec certitude l’origine de l’ennéagramme. Il y a des origines chrétiennes, soufi, juives, jésuites… De la Grèce Antique en passant par les pères du désert et la Californie au siècle dernier… Des grands mystiques aux psychiatres et chercheurs… L’ennéagramme signifie littéralement “figure à 9 points”, il est au carrefour de multiples influences et ne peut pas être attribué à une seule personne. Ce qu’on sait de source sûre, c’est que l’ennéagramme des personnalités a été popularisé par Gurdjieff en Europe, Oscar Ichazo (professeur de psychologie et philosophe bolivien) et Claudio Naranjo (psychiatre chilien).

L’ennéagramme est un modèle qui définit les motivations sous-jacentes aux comportements humains. En clair : “Pourquoi tu fais ce que tu fais ?”

L’ennéagramme décrit 3 centres d’intelligence (mental, émotionnel, instinctif). Chaque centre peut être utilisé vers l’intérieur, vers l’extérieur ou dans les deux directions. 3 centres avec 3 directions possibles donnent 9 profils de personnalité avec 9 motivations différentes. Chaque ennéatype surutilise l’un des trois centres dans une direction, en s’identifiant à ce même centre (appelé centre préféré), c’est-à-dire en confondant qui il est vraiment avec son centre préféré.

  • Type 1 : instinctif intérieur.
  • Type 2 : émotionnel extérieur.
  • Type 3 : émotionnel intérieur et extérieur.
  • Type 4 : émotionnel intérieur.
  • Type 5 : mental extérieur.
  • Type 6 : mental intérieur et extérieur.
  • Type 7 : mental intérieur.
  • Type 8 : instinctif extérieur.
  • Type 9 : instinctif intérieur et extérieur.

Chaque type de personnalité (appelé ennéatype) se définit par un ego particulier qui structure l’individu et conditionne sa façon de voir le monde, conditionne tout ce qu’il pense, ressent et fait dans sa vie.

L’ennéagramme se place au niveau de l’identité dans la pyramide des niveaux logiques car il conditionne qui nous pensons être.

Chaque personne a UN type de personnalité et ça ne change pas au cours de sa vie.

Il peut être difficile de trouver son type ennéagramme car cela demande d’aller voir dans les profondeurs inconscientes ce qui nous met en mouvement, ce à quoi l’ego résiste. Un test de personnalité ou un questionnaire ne peut pas aider à trouver son profil et induit très souvent en erreur.

Il ne s’agit pas d’une énième méthode de développement personnel pour “être la meilleure version de soi”. L’ennéagramme est une voie d’éveil qui invite à danser avec l’ego et l’essence de la personnalité, en ramenant de la présence dans notre être. L’ennéagramme invite à se prendre tel qu’on est et à se désidentifier des illusions qu’on a sur nous-mêmes et tous les blocages qui nous empêchent d’être nous-mêmes.

Le MBTI (Myers Briggs Type Indicator) et les fonctions cognitives

En 1920, Carl Gustav Jung définit le fonctionnement psychologique avec l’utilisation de 4 fonctions (sensation, intuition, pensée, sentiment) ainsi que 2 orientations (introvertie et extravertie).

Développé par Isabel Briggs Myers et Katherine Cook Briggs en 1962 sur base des travaux de Carl Gustav Jung, le MBTI est un modèle qui définit des préférences en terme de fonctions cognitives, ce qui se traduit par des comportements et des automatismes.

Le MBTI se place au niveau des capacités dans la pyramides des niveaux logiques, et peut influencer aussi les croyances (si je vois que je suis bon à générer des idées nouvelles en permanence grâce à une capacité naturelle, je peux développer la croyance que “la créativité est facile pour moi”).

Bien que critiqué pour son manque de fiabilité, le MBTI a une réelle application pratique dont on parle sur Epanessence.

Un test de personnalité via un questionnaire peut aider à trouver son profil MBTI, même si c’est sujet à erreur c’est déjà plus fiable qu’un test en ennéagramme car cela pointe la partie visible de l’iceberg (les comportements).

On distingue deux générations : La première génération définit 16 types de personnalités basés sur les 4 lettres :

  • I/E : Introversion et Extraversion
    • C’est la façon dont je récupère de l’énergie (seul ou en groupe)
  • N/S : Intuition et sensation. Ce sont les deux fonctions d’observation : ce sur quoi je porte mon attention et comment je récupère des informations.
    • N : intuition. C’est le monde des idées, qui imagine les possibles en partant du monde réel.
    • S : sensation. C’est le monde concret, par la perception directe.
  • F/T : Sentiment (Feeling) et pensée (Thinking). Ce sont les deux fonctions de décision.
    • Feeling : je valorise quelque chose que j’aime émotionnellement, je décide en fonction de ça et je peux l’expliquer après.
    • Thinking : je réfléchis, je produis un raisonnement et me base dessus pour décider.
  • P/J : Perception et jugement
    • Perception : je laisse le monde venir à moi, je ne sais pas précisément ce que je veux et me laisse porter.
    • Jugement : je sais ce que je veux, je vais dans cette direction. Moi qui vais vers le monde.

Les combinaisons de ces 4 lettres donnent les fameux 16 profils : ENFP, ENTP, ENFJ, ENTJ, ESTJ, ESFJ, ESTP, ESFP, INFP, INTP, INFJ, INTJ, ISTJ, ISFJ, ISTP, ISFP.

La deuxième génération du MBTI amène beaucoup plus de précision et une vision dynamique. Elle définit 8 fonctions cognitives qui se répartissent en 2 catégories (les deux lettres du milieu), chaque fonction pouvant être introvertie ou extravertie :

  • Les fonctions de perception : Intution (N) et Sensation (S)
    • Intuition Introvertie (Ni) et Intuition Extravertie (Ne)
    • Sensation Introvertie (Si) et Sensation Extravertie (Se)
  • Les fonction de décision : Feeling (F) et Thinking (T)
    • Sentiment Introverti (Fi) et Sentiment Extraverti (Fe)
    • Pensée Introvertie (Ti) et Pensée Extravertie (Te)

Chaque profil de personnalité dans le MBTI utilise ses fonctions cognitives dans un certain ordre. Le type de personnalité est l’agencement de 4 fonctions utilisées dans un certain ordre :

  • Première fonction : fonction dominante
  • Deuxième fonction : fonction de soutien ou adulte
  • Troisième fonction : fonction enfant (enfant de 10 ans)
  • Quatrième fonction : fonction inférieure (enfant de 3 ans)

Voici 2 exemples :

  • ENFP : Ne > Fi > Te > Si
  • ISTP : Ti > Se > Ni > Fe

Nous rentrerons dans le détail sur le guide MBTI.

Par où commencer ?

En terme de connaissance de soi, découvrir notre type ennéagramme est beaucoup plus profond et impactant que notre type MBTI.

Le type ennéagramme est omniprésent et conditionne en grande partie notre vie. Pour cette raison, j’ai beaucoup écrit sur l’ennéagramme sur Epanessence. C’est un travail intérieur de longue haleine qui implique souvent de grandes révélations et de grands changements dans notre vie.

Le MBTI et les fonctions cognitives conditionnent grandement nos compétences naturelles et nos talons d’achille. Par conséquent, c’est très utile à connaître pour notre activité professionnelle et tout ce que nous mettons en place dans nos projets.

Si tu souhaites vraiment te rencontrer, savoir qui tu es au fond, apprendre à t’aimer et t’accepter tel que tu es, commence par le guide Ennéagramme.

Si tu souhaites connaîtres tes forces, tes talents et tes talons d’Achille pour mieux orienter ta voie professionnelle, commence par le guide MBTI.

Pour aller plus loin : La spirale dynamique

Cet article sur les types de personnalité ne serait pas complet si je ne parlais pas de spirale dynamique. La spirale dynamique définit des niveaux de conscience qui déterminent la vision du monde, les croyances, la perception.

Quand un être humain est centré sur un niveau de conscience, il a une psychologie propre à ce niveau.
Ses émotions, ses motivations, son sens de l’éthique et des valeurs, sa biochimie, son degré d’activation neurologique, son système d’apprentissage, ses croyances, sa conception de la santé mentale, ses idées concernant les maladies mentales et la manière de les traiter, ses conceptions et ses préférences en matière de management, d’éducation, d’économie, de théorie et de pratiques politiques sont tous caractéristiques de ce niveau.

Le niveau de conscience d’un individu influence son type de personnalité, ce qui rajoute encore plus la dynamique du modèle, rajoute beaucoup de nuances et enrichit le modèle de l’ennéagramme.

On pourrait dire que la spirale dynamique touche au niveau de l’identité (pas autant que l’ennéagramme) et au niveau des croyances/valeurs de la pyramide de Dilts.

Voici les 8 niveaux cartographiés par la spirale dynamique :

  • Beige
  • Violet
  • Rouge
  • Bleu
  • Orange
  • Vert
  • Jaune
  • Turquoise

Quel que soit le modèle que tu creuses, garde à l’esprit qu’il ne sera jamais qu’une approximation de la réalité, même s’il est extrêmement pertinent comme l’ennéagramme. L’intérêt principal est de regarder vers l’intérieur et de savoir quoi regarder !

Ennéagramme : comment trouver son sous-type

En ennéagramme, le sous-type est aussi important que le type de base, voire même plus. Il conditionne énormément notre personnalité et nos priorités dans la vie, il vire souvent à l’obsession. Cet article va t’aider à trouver ton sous-type.

Qu’est-ce qu’un sous-type en ennéagramme ?

En ennéagramme, un sous-type est une variante instinctive de l’ennéatype de base. Avant de comprendre le sous-type, il est indispensable de comprendre l’instinct.

Les instincts sont souvent considérés comme de simples réflexes primitifs qui nous empêchent de mourir, mais en réalité ils jouent un rôle beaucoup plus important. Les instincts sont porteurs d’une profonde sagesse biologique sur la nature de nos besoins et sur la manière de les satisfaire habilement tout en restant adaptable et résilient. 

Un instinct existe pour répondre à des besoins spécifiques ancrés dans notre biologie. Ces besoins vont au-delà du maintien de la survie et concernent une qualité de bien-être physique, émotionnel et psychologique nécessaire à une vie satisfaisante et équilibrée. Les besoins instinctifs sont les principales motivations de notre comportement et la force majeure de notre personnalité.

Le centre instinctif est le siège des pulsions instinctives qui sont au nombre de trois (oh, encore une trinité !) :

  • L’instinct de survie ou instinct de conservation en lien avec la peur de la pénurie et du mal. L’instinct de conservation est la vie elle-même et, par conséquent, notre relation à cet instinct reflète nos sentiments à l’égard de la vie. Il maintient une conscience saine de la mort, une source d’énergie qui nous pousse à utiliser notre temps avec sagesse, à être intentionnel dans notre façon de vivre et dans les endroits où nous investissons de l’énergie. L’instinct de conservation surveille et évalue en permanence l’état physique immédiat de l’organisme. Il est sensible aux réactions directes du corps, ce qui lui permet de discerner les conditions qui favorisent la croissance et le bien-être. Écouter cet instinct, c’est vivre en accord avec l’état et les besoins réels du corps, plutôt que de lui imposer des idées.
  • L’instinct social en lien avec la peur d’être ostracisé et abandonné. L’instinct social est notre moteur relationnel. Il nous motive à créer des relations et à nous soucier du bien-être des autres. C’est notre désir de créer des liens, d’appartenir à un groupe et d’améliorer la vie de ceux dont nous nous occupons. L’instinct social nous donne la capacité d’éprouver un sentiment de parenté au-delà des préoccupations génétiques et “tribales”, de reconnaître une interconnexion intrinsèque souvent bien meilleure que ne le fait notre esprit conscient.
      
  • L’instinct sexuel ou tête-à-tête en lien avec la peur d’être indésirable et sexuellement négligé. Il permet de signaler notre sexualité. L’objectif de l’instinct sexuel n’est pas d’acquérir un grand nombre de partenaires sexuels ou d’avoir le plus de rapports sexuels, mais de développer la fascination et l’attirance pour attirer des partenaires sexuels intéressés et particulièrement LE partenaire privilégié. Pour capter cette attention, nous devons nous distinguer physiquement et psychologiquement. Cet instinct nous motive à nous rendre séduisants en développant notre “saveur unique”. L’instinct sexuel suscite beaucoup de peur et de malaise parce qu’il est imprévisible. Nous ne pouvons pas choisir par qui nous serons attirés, ni pendant combien de temps, et nous ne pouvons pas non plus contrôler si notre partenaire restera attiré par nous.

Ces 3 instincts sont présents en chacun de nous mais pas en égale proportion :

  • L’instinct “préféré” est dit instinct dominant et il influence énormément la personnalité. Il est la force motrice de notre personnalité et aspire la plupart des ressources instinctives.
  • L’instinct secondaire est une sorte d’instinct de soutien au dominant.
  • Enfin, il y a un instinct réprimé qui représente l’instinct dont les besoins ne sont pas suffisamment pris en compte ou sont carrément ignorés. C’est un instinct aveugle.

La différence entre instinct et sous-type

La théorie est instinct est indépendante de la théorie de l’ennéagramme.

Les instincts sont des ressources instinctives au service du centre instinctif pour survivre. Dans la vie d’un être humain, ils se mettent en place successivement dans la petite enfance :

  • D’abord, le petit enfant a besoin d’installer une sécurité face au réel et ainsi développer un instinct de conservation, pour satisfaire ses besoins immédiats. 
  • Ensuite, il entre en relation avec d’autres enfants et développe un instinct social, il participe à des groupes.
  • Enfin, au sein d’un groupe, il entre en relation spécifiquement avec les enfants avec qui il a plus d’affinité et développer un instinct sexuel renvoie à toute relation intime.

Le type ennéagramme est inné, il n’y a pas de “mise en place” comme les instincts. Par contre, il y a un croisement qui s’opère entre les instincts et l’ennéagramme. Chaque type ennéagramme exprime a sa façon les trois instincts et cela donne ce qu’on appelle vulgairement les sous-types, qui sont plutôt des “variantes instinctives” du type de base.

Ainsi, chaque sous-type résulte d’une interaction entre l’instinct dominant et le type ennéagramme.

Comment trouver son sous-type

Trouver son sous-type vient logiquement après avoir trouvé son type ennéagramme. Maintenant, comme tu l’as compris, tu peux tout à fait trouver ton instinct dominant sans connaître ton type ennéagramme !

Observer les instincts

Comme pour tout travail d’introspection, cela commence par une observation minutieuse de ton fonctionnement. Je ne parle pas d’une observation hors sol en menant des expériences sur toi avec des tubes à essai, mais bien d’une observation in vivo en vivant ta vie de tous les jours. Au quotidien, observe quelle énergie tu accordes à chacun des instincts. C’est le même travail que l’observation des trois centres, sauf qu’ici il s’agit d’un zoom sur le centre instinctif. Tu pourrais passer par un test mais ça ne remplace par une observation honnête et transparente.

Identifier l’instinct dominant

Tu peux te poser un certain nombre de questions :

  • Qu’est-ce qui accapare le plus ton attention au quotidien ?
  • Qu’est-ce qui te stresse le plus ? La nourriture, la sécurité, l’argent ? Les groupes, les autres ? La relation en tête à tête ?
  • Quel instinct délaisses-tu le plus selon toi ?
  • Quels sont tes centres d’intérêt privilégiés ?
  • Quelles ont été les plus grandes décisions de ta vie ?
  • Si tu devais manifester pour une seule cause, ce serait laquelle ?
  • Quels sujets de discussion reviennent toujours sur le tapis avec toi ?

Recouper avec les sous-types

Si tu connais ton ennéatype, tu peux regarder la description des sous-types relatifs à ton type ennéagramme sur la page des 27 sous-types. Il y en a un qui sort plus du lot et qui est plus visible : c’est ton sous-type dominant.

Ensuite tu pourras déterminer l’empilement de tes sous-types. Quel est ton sous-type dominant ? Ton sous-type secondaire ? Ton sous-type réprimé ?

Que faire quand on a trouvé son sous-type

Comme pour le type ennéagramme, le début du chemin commence quand on a trouvé son sous-type. L’essentiel du travail est un rappel à soi conscient, pour voir à quel point notre instinct dominant pilote notre vie quand on y est pas présent. Cette présence est ce qui est commun à toutes les voies spirituelles et bien connue en CNV.

Par exemple, un ami de type 7 sous-type conservation a tendance à se sentir très stressé s’il va manger chez quelqu’un et qu’il n’y a pas assez de pain, ou s’il est en voyage et où il ne sait pas où il sera. Il lui faut toujours beaucoup plus de nourriture que nécessaire pour se sentir en sécurité. Chez lui, le sous-type conservation du type 7, appelé “Clan”, se manifeste aussi par sa volonté fréquente de réunir des gens autour de grandes tablées avec beaucoup de nourriture, d’alcool et de joie.

Avec l’ennéagramme il n’y a pas de finalité, de but à atteindre. Simplement, regarde comment ton instinct domine ta personnalité et influence tout ce que tu fais dans ta vie.

Tu peux revenir à la présence dans les trois centres, encore et encore.

Comment faire une introspection de soi pour se connaître

Pourquoi et comment faire une introspection ?

 La plupart des humains vivent en mode automatique leur vie sans conscience réelle de qui ils sont… Et un jour survient dans leur vie un événement qui les fait se remettre en question et amener à la connaissance de soi. Cette sortie du mode automatique met de la conscience et invite à se poser des questions, parfois très pragmatiques “est-ce que je quitte ce travail/cette personne/ce lieu ?”, parfois très métaphysiques “pourquoi suis-je sur Terre ?” et souvent les deux.

Ca peut faire bizarre quand on en arrive à un épisode de sa vie à tout remettre en question dans un moment d’introspection et constater soudainement tous ces gens qui vivent sans conscience, sans jamais se poser de questions.

Dans cet article, tu vas découvrir comment pourquoi et comment faire une introspection, nous allons parler de bilan, de retraite (pas que de méditation), de vie intérieure et de connaissance de soi.

Introspection : définition

L’introspection vient du latin “intro” et “specio” : cela signifie littéralement regarder à l’intérieur de soi. Selon le Larousse, la définition de l’introspection est “Observation méthodique, par le sujet lui-même, de ses états de conscience et de sa vie intérieure.”

Ce n’est pas un acte nombriliste visant à gonfler l’ego, ce qui est classique en psychanalyse ou psychothérapie. Ce n’est pas une analyse mentale, un travail au forcing, un travail sur les valeurs.

Raconter toujours la même histoire renforce nos pensées, nos émotions, nos croyances et fige une identité narrative dans notre esprit. Cela peut vite amener au renforcement d’une posture de victime et de déresponsabilisation.

L’introspection ne vise pas tant à expliquer et à se mettre en récit, elle vise plutôt à se comprendre réellement, au-delà du mental, il s’agit de plonger dans notre monde intérieur, dans nos émotions, notre expérience présente sans émettre d’avis ou de jugement (mais de notifier s’il y en a !).

L’introspection peut avoir 2 principales finalités : 1/ L’introspection à visée personnelle : quand tu veux te connaître, connaître ton fonctionnement, ta personnalité, analyser ton esprit, tes pensées, tes émotions. 2/ L’introspection à visée professionnelle : quand tu cherches à te reconvertir, à changer de travail, que tu cherches ton ikigai et qu’il y a une intention d’ajuster ta vie professionnelle en faisant un bilan.

L’introspection peut aussi être “gratuite”, sans but. Elle peut se manifester dans une démarche spirituelle, où tu te retrouves avec toi-même sans rien chercher de spécial. Tu sais que tu es dans ce type d’introspection quand la réponse est dans la question. “Pourquoi est-ce que je fais de la méditation ? Pour pratiquer la méditation.” Il n’y a pas de finalité derrière, d’intention consciente ou inconsciente du type “méditer pour être zen, méditer pour être plus productif…”

L’introspection peut être guidée par une simple intention de regarder à l’intérieur, c’est une façon d’être avec soi-même.

Pourquoi faire une introspection ?

Faire une introspection est une expérience de psychologie extrêmement enrichissante humainement parlant puisqu’elle nous sort du mode automatique. Notre système nerveux n’a pas le réflexe de mener une introspection pour observer son propre fonctionnement, il est fait pour agir dans une intention de survie.

Il y a un certain nombre de bénéfices à l’introspection :

  • Se connaître et comprendre son fonctionnement
  • Reprendre la responsabilité sur sa vie et sortir d’une posture de victime
  • Mettre en lumière les schémas répétitifs de vie pour les briser
  • Se ressourcer, être seul avec soi-même, se faire du bien
  • Faire la paix avec soi, avec ses zones d’ombre et s’aimer tel qu’on est
  • Se recentrer dans une période de crise existentielle

Regarder à l’intérieur n’est pas se regarder le nombril pour développer une pseudo-estime de soi.

C’est développer une réelle conscience de qui nous sommes, comment nous fonctionnons et arrêter de lutter contre nous-même. Ramener cette conscience dans notre expérience développe ce qu’on appelle la méta-cognition : le fait d’avoir conscience de nos pensées, de nos émotions, de nos états d’être, sans s’identifier à tous ces processus internes (et sans se dissocier non plus).

La méditation permet typiquement de muscler cette méta-cognition et d’amener de la conscience dans notre expérience, ce qui s’appelle aussi dans certaines spiritualités le “rappel de soi” : une simple observation de soi sans jugement. C’est une façon de dire qu’on cesse d’être hypnotisés par nos pensées et émotions : nous avons conscience de ce qui se joue en nous.

L’introspection est une étape nécessaire à la connaissance de soi car en ne regardant jamais à l’intérieur, tu ne peux pas te connaître.

Comment faire une introspection

L’introspection peut être pratiquée de multiples façons :

  • Durant un espace qui invite à la présence (méditation, yoga, écriture…)
  • En filigrane tout au long de la journée (s’observer sans jugement dans la vie quotidienne)
  • En lien avec d’autres êtres humains
  • En utilisant des psychédéliques (DMT, psylocybine, LSD, ayahuasca…) (disclaimer : ceci n’est pas une incitation. Leur consommation est illégale en France)
  • En analysant le contenu des rêves et des projections sur les autres
  • En faisant du journaling sur ce que tu vis, ou ce que tu as vécu dans le passé, pour mettre à jour des loyautés familiales par exemple.

L’introspection nécessite la métacognition, la conscience d’être conscient. La métacognition est cette capacité qui permet d’observer notre monde intérieur : c’est la seule façon de sortir du pilotage automatique et de choisir une réponse en conscience.

La première chose que ça demande, c’est être clair avec l’intention de départ. Quand il est question d’introspection, l’intention est de se rencontrer, sans attente, sans projet sur soi. Ce n’est pas un travail.

Même s’il y a une finalité par exemple d’ordre professionnelle (pour se reconvertir, pour lancer un projet ou juste changer de travail…), le temps de l’introspection, il est important de lâcher tous les enjeux et d’observer la réalité brute sans jugement.

Voici trois exercices par lesquels tu peux commencer :

1/ Un premier exercice tout simple : mettre de la conscience dans un acte anodin du quotidien (se doucher, manger, cuisiner, conduire, marcher…). Choisis-en un et lorsque tu es dedans, tu mets simplement de la conscience dans l’expérience en étant présent à tes sensations, à tes pensées, à tes émotions, à ce que tu dis, ce que tu entends, ce que tu vois…

2/ Un deuxième exercice qui est une variante du premier : s’asseoir dans n’importe quelle position et observer les mêmes phénomènes : tes pensées, émotions, ton état intérieur…

3/ Un troisième exercice que je recommande souvent aux personnes que j’accompagne : écrire ton auto-biographie, juste pour toi-même. Note par ordre chronologique tout ce dont tu te rappelles de ta vie, les pensées que tu avais, les émotions que tu as ressenties, les choix que tu as fait. C’est une façon de mieux se connaître, de faire un bilan de sa vie et en même temps d’amener de la conscience sur ton passé qui existe encore dans le présent, ce qui peut avoir pour effet de faire remonter des émotions liées à des traumas (très bonne occasion pour libérer ça en thérapie notamment).

L’impasse de la pseudo-introspection (ou la quête frénétique du développement personnel)

Il y a un certain nombre de façons qu’on peut inconsciemment adopter pour éviter de pratiquer l’introspection et de mettre de la conscience dans notre expérience de la vie (liste non exhaustive) :

  • L’amnésie : constamment oublier de le faire.
  • La projection : projeter sur les autres des pensées, des émotions, des intentions, qu’on est incapables de voir chez soi.
  • L’anesthésie et la narcotisation : se couper de notre corps pour ne rien sentir, via des drogues, de l’alcool, de la nourriture, des écrans, du travail, du sport…
  • Le mensonge à soi-même : en restant prisonnier d’un masque social, en se faisant croire qu’on ne ressent pas ce qu’on ressent.
  • La rationalisation : en trouvant des raisons rationnelles pour expliquer notre expérience sans la vivre.
  • Le déni : en refusant purement et simplement d’aller regarder.
  • Saturer l’environnement : bruits, lumières, odeurs…
  • L’agitation : par l’action compulsive, en s’entourant toujours d’autres personnes, pour ne jamais avoir cette espace de solitude…

Tu remarqueras que cela rappelle certains mécanismes de défense de l’ennéagramme.

Tant qu’on veut préserver une image de soi intacte, maintenir notre sentiment d’identité, on évite de vraiment tourner le regard à l’intérieur. Il y a de bonnes raisons de faire ça et ce sont des freins à l’introspection :

  • Peur de se connaître vraiment
  • Peur de ce que ça pourrait impliquer (remise en question, changement de vie, décision radicale, poser ses limites…)
  • Peur d’être démuni et impuissant face à ce qu’on va découvrir
  • Protéger des parties de nous blessées et traumatisées
  • Peur de découvrir des parties de soi socialement inacceptables et d’être rejeté pour qui on est
  • Peur d’assumer qui on est vraiment

Il est ainsi facile de rester dans une pseudo-introspection superficielle où nous n’allons pas vraiment enlever les couches de l’oignon.

Je l’ai beaucoup vu avec des personnes intéressées par le développement personnel qui lisent les 5 blessures de Lise Bourbeau, le pouvoir du moment présent de Eckhart Tolle ou les 5 accords toltèques de Don Miguel Ruiz… Et qui prennent tout cela comme un manuel de vie où il s’agit d’une recette rigide à appliquer.

S’apposer l’étiquette de contrôlant ou de fuyant n’aide pas à l’introspection et ça nourrit la croyance d’avoir un problème. On peut passer ainsi des années à se fuir avec du développement personnel, sans jamais se rencontrer, en évitant subtilement de se voir tel qu’on est.

J’ai été très habile dans cette démarche. Pendant plus de 10 ans, j’ai cherché à m’améliorer, pensant qu’il me manquait quelque chose. J’ai fait des retraites de yoga à me contorsionner dans tous les sens, des retraites de méditation de 10 jours en immobilité à souffrir le martyr, une quête de vision chamanique de 4 jours en jeûne sec. J’ai lu des centaines de livres de développement personnel, de psychologie, de spiritualité…

Toute cette démarche était faite à partir d’un espace de rejet de moi, de manque d’amour pour moi… Je ne voulais pas me rencontrer, je cherchais à combler un vide et à me corriger coûte que coûte. Forcément, cette quête est insatiable et infinie.

À un moment donné, j’ai fait le tour de toutes ces approches visant à façonner la “meilleure version de moi-même”, j’ai constaté leurs limites et j’ai vu que ça ne pouvait pas se substituer à une réelle introspection.

Je n’étais même pas conscient que j’étais en rejet de qui j’étais ici et maintenant. Alors à un moment donné j’ai décidé de poser les armes et d’ouvrir la boîte de Pandore. Ca a transformé mon expérience de vie définitivement, je suis beaucoup plus en paix avec moi et je me permets de me découvrir chaque jour un peu plus.

Les outils qui aident à l’introspection

Ennéagramme : c’est un modèle de connaissance de soi qui cartographie les motivations profondes et inconscientes des individus. Il décrit 9 profils de personnalité définis par des mécanismes égotiques bien spécifiques. Il permet de prendre conscience de notre fonctionnement inconscient, de décrypter notre propre esprit.

Spirale dynamique : c’est un modèle qui cartographie des niveaux de conscience de l’humanité, applicable au niveau personnel et au niveau collectif. Il aide énormément à prendre conscience de la phase de vie dans laquelle on est.

Internal Family System : c’est un modèle thérapeutique qui illustre la pluralité du “moi” avec différentes parties, souvent en conflits, car ayant des stratégies différentes

Ces 3 modèles sont des aides, des béquilles, qui soutiennent une démarche d’introspection. Evidemment, ils ne suffisent pas. D’autres peuvent aider : la CNV (communication non violente), l’AT (analyse transactionnelle), l’ikigai.

Sans l’intention de se rencontrer ici et maintenant, aucun outil ne peut aider. C’est seulement à cette condition et équipé de notre métacognition, que nous pouvons nous connaître au présent.

En effet, aucune connaissance de soi n’est possible en dehors du présent. Même en te rappelant de ton passé, tu le fais à partir de l’instant présent et les émotions et sensations que ça suscite se passent ici et maintenant dans ton expérience présente.

Par où commencer une introspection ?

Quelle que soit ta situation de vie, l’introspection commence ici et maintenant. Dès que tu as fini cet article, tu as la connaissance, tu ne peux plus faire comme si tu ne savais pas.

Personne au monde en dehors de toi ne peut le faire à ta place et en même temps il n’y a pas d’enjeu, pas de “il faut” et surtout pas d’objectif.

Une excellente façon de mettre plus d’introspection dans ta vie est de programmer une retraite histoire de faire un bilan de ta vie. Il suffit de commencer par un ou deux jours, dans un lieu ressourçant pour te laisser aller à tes besoins, à ce qui te fait du bien.

Quelle que soit l’approche que tu choisis pour mettre plus d’introspection dans la vie, le plus important est d’aller vers un amour inconditionnel de qui tu es.

Ennéagramme : Le secret caché derrière la personnalité

Qui suis-je ?

Cette question identitaire m’obsède depuis mon adolescence, avec ses corollaires “Pourquoi suis-je ici ?”, “Qu’est-ce que la conscience ?”, “Qu’est-ce qu’il y a après la mort ?”

L’ennéagramme donna des réponses sur ma personnalité auxquelles je ne m’attendais pas dans ma recherche des 15 dernières années.

Peut-être te poses-tu ces questions :

  • Qu’est-ce que l’identité et la personnalité ?
  • Qu’est-ce que l’ennéagramme nous apprend à ce sujet ?
  • Pourquoi a-t-on ce sentiment d’un “je” si fort ?
  • Comment assouplir ce personnage trop rigide ?

Aveugle à mon propre mythe

Nombreux sont ceux qui se moquent des personnes croyantes :
“Hahaha tu crois à Dieu mais il n’existe pas”
“Sans blague, tu crois vraiment à un au-delà ?!”
“Comment peux-tu prouver ce que tu ne vois pas ?”

J’ai été de ceux-là pendant toute mon adolescence, pensant avoir tout compris, me moquant des religions. À 16 ans, j’ai écrit ce sonnet :

Cet être voluptueux qu’est Dieu a créé
Cet univers. Il a créé la vie sur Terre,
C’est pour cela que tout le monde le vénère,
Lui dédiant de majestueux temples sacrés.

L’existence de Dieu est, ma foi, contestée
Par des gens qui ne croient pas à une puissance
Capable de créer un univers immense,
Alors que d’autres gens veulent juste exister.

On peut tout à fait le vénérer lors de cultes,
Et se retrouver avec de nombreux adultes,
Qui sont ici car ils ont déjà dit Adieu.

En méditant à la place de faire des psaumes
On remarque que Dieu n’a pas créé les Hommes
Mais que ce sont les Hommes qui ont créé Dieu.

Il est amusant de constater que ce Fabien adolescent, qui ne croit pas en Dieu, est identifié à son propre personnage de la même façon autant que les croyants qu’il critique.
Comble du sort, il est aveugle à ce phénomène et se croit rationnel.

Nous sommes tous des croyants, dès l’instant que nous prononçons le mot “je” en y croyant vraiment.

Ce postulat demande d’être étayé : entrons dans le monde fascinant de l’identité, de la personnalité et de l’ego.

ATTENTION : ce voyage au cœur du psychisme humain peut secouer fortement.

La personnalité est une mythologie

“Toutes les figures mythiques correspondent à des expériences psychiques intérieures.” Carl Gustav Jung

Etymologiquement, mythe vient du grec ancien “mythos” qui signifie fable, conte, légende.

À l’image d’un bon film où tu restes accroché du début à la fin, la personnalité est une histoire qui paraît très réelle lorsqu’on est dedans.

Comme Jim Carey dans “Man on the moon” qui dit avoir “perdu” Jim pendant les mois du tournage où il s’est identifié à Andy Kaufman (cf l’excellent documentaire Jim & Andy), je m’identifie à ma personnalité. Tout comme toi.

Cette personnalité, qui est un agglomérat de croyances, de capacités, de comportements, d’émotions, me donne un sentiment d’identité rassurant.

Ce sentiment d’identité donne l’impression d’être un individu séparé du reste du monde avec une histoire singulière, un passé, un présent et un futur.

Plus mon histoire a été intense, plus j’ai tendance à la revendiquer tel un drapeau pour montrer ce JE au monde. Comme si je secouais mon fétiche personnel pour que tout le monde le voie.

Il est ainsi classique de mettre sa souffrance et son passé en bandoulière pour tirer une identité et mettre du sens sur ce qui n’en a pas.

Victor Frankl, avec la logothérapie, a montré comment l’être humain peut apaiser sa souffrance en mettant du sens sur cette dernière.
Mettre du sens sur un vécu est une façon de s’hypnotiser soi-même pour faire passer la pilule : c’est un peu comme le bisou magique de maman, ça apaise mais ça ne change pas la réalité.

Ne nous y trompons pas : la personnalité est un jeu d’acteur.
Nous vendons notre mythe personnel à qui veut bien l’entendre, mais gardons bien à l’esprit que c’est construit de toutes pièces.

Depuis l’aube de l’humanité, le mythe rassure car il met du sens sur une réalité qui nous dépasse.
C’est ainsi que les premières tribus ont créé des esprits de la nature, ont commencé à se raconter des histoires autour du feu, puis développant des mythes de plus en plus complexes comme dans les religions avec des dieux au départ vengeurs puis bienfaiteurs.

On se soumet alors au Dieu qui punit et récompense, tel un parent à l’amour conditionnel qui donne un biscuit à son enfant (s’il est sage) ou l’en prive (s’il crie trop fort).

La personnalité est une construction

La personnalité apparaît très tôt chez le jeune enfant.
En ennéagramme, on postule que l’ennéatype est présent dès la naissance, ce qui est attesté par les chercheurs Alexander Thomas et Stella Chess au début des années 1960.

Dans leur ouvrage “Temperament and Development” ils ont décrits leurs observations sur des enfants âgés de deux et trois mois, avec 9 catégories de tempérament reconnaissables chez les nourrissons et les très jeunes enfants (ce qui semble coller aux 9 types).

D’ailleurs, certains d’auteurs en ennéagramme parlent de l’enfance comme si elle conditionnait le type ennéagramme. La recherche laisse à penser que c’est faux et que le type ennéagramme est déjà présent à la naissance. Cela n’empêche pas l’acquis d’influencer le type ennéagramme, en particulier pour la hiérarchie des centres, pour le développement de l’aile et pour le niveau d’intégration ou de désintégration.

L’ennéatype apparaît alors comme notre main au poker ou notre génétique : c’est déjà là. À nous de composer avec notre profil de personnalité et le sublimer (ou pas).

Pour simplifier, j’emploie de façon équivalente les termes identité, personnalité et ego, qui désignent notre personnage favori : JE.


En ennéagramme, cela désigne le type ennéagramme ou ennéatype.

Comment construire un personnage cohérent ?

Pour cette recette tu as besoin de :

  • 1 tonne de réalité brute
  • 1 microgramme de système nerveux immature
  • 1 bonne dose de mécanismes de protection
  • 1 pincée de cannelle

Pour réaliser cette recette :

  1. Naître dans un monde extrêmement complexe et chaotique
  2. Sélectionner un bout de réalité avec ton système nerveux pour survivre
  3. Continuer de sélectionner le même bout de réalité pour arranger le système nerveux qui aime bien fonctionner à l’économie (biais d’engagement et cohérence, biais de confirmation…)
  4. Ajouter une bonne dose de déni, de projection, de mensonge à soi-même, pour ne pas voir la supercherie.
  5. Rajouter la pincée de cannelle et mettre 13 minutes au four à 180°C.

C’est cuit : tu as un personnage tout chaud qui croit vraiment à son histoire !

Quand l’enfant naît, il est néoténique : son système nerveux est immature pour faire face à un monde complexe et chaotique.

La mission du système nerveux étant de mettre de l’ordre dans le chaos, il sacrifie une part de lui pour exister et avoir un semblant de contrôle nécessaire, tout cela étant fait sous le seuil de conscience.

En ennéagramme, cette partie sacrifiée devient le centre réprimé, celui qu’on ne veut pas utiliser. Nous surinvestissons alors notre centre préféré (dont nous pensons qu’il résout tous les problèmes de l’existence). Or pour être en lien avec la réalité il serait plus pertinent d’apprendre à utiliser nos 3 centres.

Dans le fond, le récit de la personnalité tient grâce à 2 choses :

  • Le sentiment d’identité : identité vient de “idem” qui signifie “le même”. Notre mémoire autobiographique nous aide à créer un même récit cohérent, jour après jour. Cela renforce notre personnalité avec l’âge.
  • L’identification à ce mythe personnel : on y croit très fort au point où on ne le remet jamais en question. C’est ce qui nous permet d’avoir un minimum de prévisibilité et de sécurité dans ce monde chaotique.

Tel un enfant avec son LEGO, nous construisons notre ego avec nos petites briquettes : mon visage, mon corps, mon prénom, mon nom, mon métier, mes croyances, ma famille, mon appartenance à une communauté, à un parti politique, à une association, …

Et bien sûr, toutes les étiquettes auto-appliquées sont des briquettes qui solidifient notre construction : socialiste, végétarien, féministe, nazi, philantrope, écolo…

Plus l’étiquette donne un sentiment d’exister, plus elle est forte et plus on aura envie de la brandir comme un porte-étendard dans des manifestations… Plus on en est prisonnier, seul comme des cons à nous emprisonner dans un concept.

Nous en oublions qu’il s’agit d’un jeu de l’ego !

Le “Je suis” est une prison de ce que tu y mets derrière : cela entraîne une crispation et te prive d’être tout le reste. D’où le problème de s’étiqueter gentil, bienveillant et à l’écoute, ce qui va te pousser à réprimer dans ton ombre le connard/la connasse en toi (et créer un retour du refoulé au moment où tu t’y attends le moins).

Notre personnage ainsi créé entraînée une perception orientée de la réalité : tu vois ce que tu veux voir.

À l’image des médecins à la TV et des chercheurs qui produisent la plupart des études scientifiques, nous sommes en conflit d’interêt constant.

Nous faisons en sorte de sélectionner la portion de réalité qui nous arrange pour faire toujours la même recette ET d’être aveugle au fait de faire ça !

Magnifique mécanisme quand on y pense, belle stratégie de la nature.

Pourquoi cette fixation et pas une autre ?

Tu peux l’observer autour de toi : chaque personne fait une fixation sur ce qui paraît extrêmement important pour lui. Prendre soin des autres, contrôler son environnement, réussir à tout prix, accumuler les plaisirs…

Tout cela est possible grâce au génie de notre ego et à ses mécanismes (compulsion, mécanisme de défense, passion, fixation).

L’ennéagramme rend compte de ces différents mécanismes et nous permet de créer un profil de personnalité qui vit dans un monde dangereux, ou un monde qui ne donne pas assez, ou un monde qui est une lutte, ou un monde qui est plein de contraintes… Le danger est de croire que notre vision du monde ou de la vie est la meilleure, la plus vraie…

Ce que nous utilisons tout le temps sans nous en rendre compte (le centre préféré) conditionne ce que nous voyons, comme l’observateur modifie ce qui est observé en physique quantique.

Ce centre préféré est une sorte de radar à repérer sa nourriture préférée dans le monde.
Sur un buffet, le végétarien repère les carottes, le houmous et la salade. Le carnivore repère la côte de bœuf, les saucisses et le burger.

En ennéagramme, les 9 types de personnalité ont les mêmes écueils. Chaque ennéatype repère ce qui l’intéresse dans la réalité en hésitant pas à la trancher en morceaux pour nourrir sa personnalité.

Le type 1 a un radar à imperfections et tout ce qui ne colle pas à ses idéaux.
Le type 2 a un radar à capter les besoins des autres et comment il peut rendre service.
Le type 3 a un radar à repérer les opportunités de réussite et ce qu’il peut faire pour y arrier.
Le type 4 a un radar à repérer le beau et tout ce qui manque.
Le type 5 a un radar à repérer tous les informations lui permettant de cartographier la réalité.
Le type 6 a un radar à repérer tous les dangers possibles et imaginables.
Le type 7 a un radar à repérer toutes les opportunités de jouir de l’existence et toutes les façons d’éviter les contraintes de l’existence.
Le type 8 a un radar à repérer les traîtres et les endroits où il pourrait perdre du contrôle.
Le type 9 a un radar à repérer comment il peut se mouler sur son environnement pour ne pas faire de vague.

L’ego est comme une chaussure : au début elle te protège des aspérités du sol, des cailloux… A mesure que ton pied grandit, tu es trop à l’étroit et tu commences à avoir mal.
Tu vas remettre en question ton pied (la vie) qui te fait mal et pas la chaussure (ton ego).

Comme la chaussure, l’ego est très étroit car il te prive d’une grosse partie de la réalité. La protection initiale devient une prison.
Prendre conscience de ton ennéatype te permet de voir immédiatement tes motivations, ta compulsion, tes centres, la passion, la fixation et tous les “points de développement” possibles et imaginables.

Attention, ce n’est pas pour autant un travail à faire absolument, ça n’a rien de sérieux, il n’y a pas d’objectif.

Trouver son type de personnalité n’est pas faisable avec un test. Un test en ennéagramme revient à cocher des cases comme tu le ferais sur un magazine beauté avec un test de compatibilité amoureuse : “es-tu un papillon romantique ? Fais-le test.”
Un test ne permet pas de rendre compte de la richesse et de la profondeur de la personnalité, que seule l’introspection (avec une analyse fine) peut observer.

Derrière la personnalité…

« Celui qui désespère de l’absurdité du monde est toujours prisonnier d’une illusion : celle de croire qu’il doit exister un sens qui, en réalité, n’existe pas. » Paul Watzlawick

Le hic avec la personnalité est qu’on s’identifie à elle en y croyant un peu trop.
Ce pilier idéologique illusoire, érigé en temple de granit, s’effondre au moindre coup de vent comme un château de cartes.

Ce personnage est tellement inadapté pour faire face au monde réel. Il choisit toujours la même stratégie et c’est pourquoi il est prisonnier de son propre fonctionnement, inadaptable, rigide.

L’ennéagramme nous explique que notre type de personnalité est conditionné et répète toujours les mêmes mécanismes.


Les 9 personnalités de l’ennéagramme sont logées à la même enseigne et ont du mal à lâcher. Ce n’est facile pour personne. C’est bien pour ça que la figure de l’ennéagramme est basé sur cercle et chaque ennéatype est sur le pourtour du cercle.

Cette force colossale d’identification pour conserver ce sentiment “d’être quelqu’un” intact devrait inviter au questionnement.

Pourquoi autant d’ardeur ?

Les psychédéliques donnent un début de réponse à cette question.
Les psychédéliques sont des substances enthéogènes (littéralement “qui engendre Dieu à l’intérieur”) tels que LSD, mescaline, psylocybine ou DMT peuvent produire un effet de dissolution de l’ego. Ils sont utilisés dans le cadre de certaines thérapies.

Certaines personnes idéalisent cette expérience en cherchant à tout prix à dissoudre leur ego…

La disparition de l’ego signifie la disparition de ce moi auto-biographique, une annihilation de la personnalité (en tout cas pendant l’expérience) : autrement dit, ça peut amener à la sensation de mourir.

C’est pour ça qu’une expérience sous psychédéliques peut bouleverser une vie quand tu es face à la mort de ton personnage : tu réalises qu’il était un simple rideau qui cachait la réalité derrière.

Qui a peur de mourir, si ce n’est l’ego ?
Pourquoi a-t-on si peur de mourir puisque c’est le cycle naturel de la Vie qui se perpétue depuis des millions et des millions d’années ?
Pourquoi sommes-nous si choqués quand quelqu’un meurt ?

Parce que nous avons cette peur viscérale de mourir, de disparaître, de ne plus exister en tant qu’individu séparé.
C’est d’autant plus difficile que ça a été une de nos premières missions dans la vie qui nous a évité de sombrer dans le néant !

Ne nous y trompons pas : beaucoup de gens disent ne pas avoir peur de la mort alors qu’ils rationalisent pour ne jamais sentir dans leurs tripes. Bien peu de personnes sont réellement en paix avec leur fin certaine.

En ennéagramme, le pivot de la personnalité est justement cet ego qui nous permet de garder la tête hors de l’eau et c’est pourquoi nous nageons frénétiquement dans nos mécanismes égotiques si caractéristiques (compulsion, mécanisme de défense, passion, fixation).

Que se passe-t-il si nous retirons une à une les couches de l’oignon ?

C’est un exercice très intéressant que de déconstruire la construction égotique (à ne pas faire trop tôt pour évite de déconstruire quelque chose qui n’est même pas là).

Tu peux prendre tout ce que tu penses être toi (ton prénom, ton visage, ton métier…) et te poser la question : “Est-ce réellement ce que je suis ?”

Cela rappelle le Neti Neti qui signifie en sanskrit “ni ceci ni cela”, une forme de Via Negativa ultime dans laquelle on se dépouille de toutes les étiquettes qui cachent la réalité beaucoup plus vaste de qui on est.

Notre plus grande peur est de nous laisser sombrer, de lâcher le contrôle, de lâcher le mythe, car derrière le mythe, il n’y a…

Rien

“Il n’y a que dieu, l’humain n’est qu’une illusion d’optique” Jean-Paul Sartre

Pendant deux millénaires, l’Occident refusa catégoriquement le concept du “Zéro”, l’univers grec reposant sur cette affirmation : « Il n’y a pas de vide ».

Dans notre culture, le paradigme d’un temps linéaire avec un début et une fin est tellement ancré que nous ne pouvons pas imaginer qu’il n’y ait pas eu de début et de fin….
Il nous faut un Big Bang, une date de naissance, un acte de décès…

Petit problème dans notre volonté de crisper la réalité :

C’est quand le début ? Le début de ta vie ? De la mienne ? Du système solaire ?
C’est quand qu’a émergé ta conscience ? D’où ?
Pourquoi suis-je de tel ennéatype ? Pourquoi dans ce corps ?

Tu sens comme une partie de toi aimerait une réponse à ces questions ? Mon ego aimerait tellement savoir mais ce serait une illusion de sécurité.

Chaque personne se posant la question va grosso modo être dans un de ces 3 cas de figure :

Les premiers vont chercher une réponse pré-rationnelle dans la religion ou une autorité supérieure (gourou, maître à penser, philosophe…)

Les deuxièmes vont chercher une réponse rationnelle dans la science, l’astronomie, la physique.

Les troisièmes imaginent plusieurs possibilités sans pour autant avoir besoin de trancher, ils acceptent de rester avec la question et le vide qui lui succède.

Et si on accueillait la question sans chercher à y répondre et à figer le réel sur une réponse définitive ?

Et si, au lieu de chercher à tout prix de répondre à la question, on laissait des points de suspension pour écouter ce “vide” dans lequel il y a toutes les réponses ?

L’ennéagramme nous invite à reconnaître les mécanismes de notre personnalité et la façon dont nous voulons à tout prix nous définir à travers un “je”.

Quand on lâche ce “je”, le schéma de l’ennéagramme se retrouve dépouillé des 9 types, il revient au cercle, au zéro, à l’Unité.

Gardons à l’esprit que ce que nous disons après “je suis” est un mensonge.
Se définir est une vaine tentative de se rassurer, pour ne pas faire face au vide. Le vide de sens, le vide de réponse,…

Quand nous lâchons cette illusion d’être quelqu’un, nous revenons à cette Unité fondamentale qui est la seule réalité que chacun peut expérimenter à chaque instant.

Plonger dans ce vide, c’est un acte de Foi où on attend rien.
Plonger dans ce vide, c’est ne pas savoir ce qu’on va y trouver.
Plonger dans ce vide, c’est renouer avec la vraie nature de qui nous sommes, au-delà des mots et des concepts.

Plonger dans ce vide, c’est retrouver le seul endroit dans lequel la vie se passe, seul endroit où tu peux vivre la confiance, l’Amour et la sécurité : ici et maintenant.

Moi Fabien, quand je me pose 1000 questions sur la vie, sur l’avenir, sur la mort, j’ai conscience que je ne trouverai jamais la réponse et qu’en revenant à la Présence, les questions s’évanouissent dans le silence…

Les mots de cet article pointent une réalité indicible et c’est par cette magnifique mise en abyme que je termine, car ce texte ne saurait prétendre être la réalité, tout comme la carte ne peut pas être le territoire.

Mais comme dirait un ami… au fond, j’en sais rien. Tout est peut-être faux.

Comment arrêter de se mentir à soi-même et être honnête envers soi

Il est tellement facile de se mentir à soi-même, on est pas conscient de ce mécanisme de ses conséquences et ça peut être dramatique.

 

As-tu conscience que tu n’es pas vraiment honnête envers-toi ?

Tu aimerais être plus authentique et plus vrai, avant tout envers toi-même ?

Tu aimerais arrêter de te mentir et trouver ta vérité intérieure ?

 

Cet article vient te soutenir dans cette démarche, allons-y.

L'art de se mentir à soi-même : pourquoi ?

Avant de parler de mensonge à soi-même, d’où vient ce mot ?

Le mensonge est, étymologiquement parlant, une parole qui éloigne de la vérité.

Appliqué à soi-même, il est le plus souvent inconscient et beaucoup plus subtil qu’un mensonge extérieur où tu dis “oui” alors que tu penses “non”.

Le mensonge à soi-même est avant tout un mécanisme de protection du psychisme pour ne pas être face à une réalité trop douloureuse, il permet de réduire la dissonance cognitive (que l’esprit ne supporte pas).

Evidemment c’est involontaire, personne n’aime se duper et se trahir.

Comme tu ne vois pas de prime abord que tu te mens à toi-même, c’est d’autant plus insidieux et ça passe sous le radar.

Certains profils psychologiques y sont encore plus aveugles car c’est un mécanisme profond qui maintient la structure de l’ego, c’est le cas du type 3 ennéagramme.

Tout le monde est capable de se mentir à lui-même, c’est monnaie courante.

Ca permet de sauvegarder une forme de stabilité et ça permet de diminuer la dissonance cognitive.

Les manifestations et conséquences du mensonge à soi-même

A quoi ça ressemble, quelqu’un qui se ment à lui-même ?

3 situation :

1/ Quand ton corps se serre, tu as la boule au ventre avant d’aller au travail et que tu te convaincs que ce travail n’est quand même pas si mal : tu te mens à toi-même.

2/ Quand tu n’es pas heureux dans une relation, que tu ne te sens pas avec la bonne personne et que tu ratonalises en te disant “je reste pour les enfants” ou “je suis trop vieux/vieille pour être célibataire” : tu te mens à toi-même.

3/ Quand tu n’es pas OK avec une situation, que tu sens de la colère à l’intérieur et que tu gardes le sourire en faisant semblant d’aller bien : tu te mens à toi-même.

Ces 3 exemples très universels montrent que beaucoup de monde est concerné et que le mensonge à soi-même peut se dissimuler aisément, dans des situations anecdotiques du quotidien comme dans des situations à fort enjeu.

Il n’est pas facile de capter cette dissonance puisqu’on fait tout pour réprimer cette incohérence interne.

Souvent, cela se fait au détriment de nos propres émotions et besoins.

Si c’est inconscient trop longtemps, ton corps peut le manifester à ta place par des symptômes voire une maladie déclarée, des actes manqués…

Ca peut finir en dépression ou en burnout (signaux classiques).

Quelques indices que le mensonge à soi-même n’est pas très loin :

– Tu te sens à côté de tes pompes, à côté de ta vie

– Tu évites de creuser en toi, tu évites l’introspection

– Tu t’occupes tout le temps, par de l’action, du mental

– Tu te narcotises avec des substances, des écrans, des livres, de la nourriture

– Tu n’écoutes pas tes émotions ni tes besoins

“OK Fabien, j’ai compris que je me mens, j’en fais quoi ?”

Arrêter de se mentir et être honnête envers soi

À ce stade, tu serais tenté de dire “je ne veux plus me mentir à moi-même, maintenant je veux être vrai et authentique.”

Ce serait aller vite en besogne de passer de tout noir à tout blanc.

En premier, ça commence par une décision : celle d’honorer sa vérité et d’être un peu plus honnête envers soi à chaque instant.

Par exemple, je peux avoir le réflexe de rester sur mon ordinateur et continuer à avancer sur des projets même quand je sens de la fatigue.

Il y a quelques années, cette fatigue était complètement réprimée, je ne la sentais même pas.

Aujourd’hui, je vois clairement les signaux, je sens que mes yeux commencent à piquer, que mes paupières sont lourdes et ce que je fais commence à m’ennuyer voire m’agacer.

J’ai alors 2 choix : 

1/ Je continue en forçant sur mes besoins et je n’écoute pas mes ressentis. Ce déni de mes besoins est du pur mensonge à soi-même.

2/ Je m’arrête, je m’allonge quelques instants et fais une micro-sieste (par exemple). J’honore alors ma vérité de l’instant.

Ca peut paraître anecdotique, mais ça change tout !

Cette situation se présente régulièrement : ce n’est pas en une fois que tu arrêtes de te mentir à toi-même.

Au début, tu peux simplement regarder en quoi ce mensonge à soi-même est un mécanisme de protection : ça t’évite d’être face à des parties de toi que tu ne veux pas voir pour X raison. 

Ca peut être bien pratique de ne pas être conscient de ses limites, de sa colère, de ses besoins, … (cf les différents profils de personnalité)

Arrêter de se mentir demande une vigilance et une pratique régulière.

Comme manger : ce n’est pas parce que tu as mangé une bonne entrecôte que tu ne mangeras plus jamais.

Pour être plus honnête envers toi, tu vas y revenir plusieurs fois par jour, t’auto-observer à chaque instant. Pour ce faire, un rappel de conscience automatisé (type notification, montre qui vibre, gong de méditation…) peut être une aide précieuse.

3 qualités pour arrêter de se mentir à soi-même et être honnête envers soi

Être honnête envers soi et arrêter de se mentir à soi-même requiert 3 qualités importantes :

 

1/ L’honnêteté de se voir tel qu’on est et de voir la réalité brute, de nos émotions, de nos pensées, de nos actions, de nos paroles.

 

2/ La douceur de nous accueillir tels que nous sommes à chaque instant, quoi que nous voyons de nous, de façon inconditionnelle.

 

3/ La légèreté de ne pas prendre tout cela trop au sérieux : il n’y a pas d’objectif, de point B auquel arriver. On peut se détendre !

 

Être honnête envers soi amène à découvrir sa Vérité Intérieure, ce qui va avec son lot de désagréments. 

Tu vas faire face à tes zones d’ombre, à tes limites, à tes peurs, à tes doutes… 

 

Ces parties de toi, c’est aussi toi… Et le plus beau cadeau que tu puisses te faire, c’est les découvrir et les aimer 🙂

 

À ta Vérité Intérieure,

Fabien

L’ennéagramme en vidéo

Si tu t’intéresses à l’ennéagramme, il y a de très nombreux articles sur Epanessence.

Maintenant, certains préfèrent la vidéo et j’aime aussi beaucoup tourner en vidéo. Bonne nouvelle pour toi si tu veux apprendre l’ennéagramme en vidéo.

Tu as accès à une véritable formation des bases en ennéagramme, 100% gratuite sur ce site.

Cette playlist YouTube sur l’ennéagramme est dense, je t’invite à prendre ton temps pour creuser l’ennéagramme. 

Comment trouver son profil ennéagramme ?

Les 9 types de l'ennéagramme en bref

Type 1 de l'ennéagramme en vidéo

Type 2 de l'ennéagramme en vidéo

Type 3 de l'ennéagramme en vidéo

Type 4 de l'ennéagramme en vidéo

Type 5 de l'ennéagramme en vidéo

Type 6 de l'ennéagramme en vidéo

Type 7 de l'ennéagramme en vidéo

Type 8 de l'ennéagramme en vidéo

Type 9 de l'ennéagramme en vidéo

Que faire de son type ennéagramme ?

La compatibilité en ennéagramme

L'ego en ennéagramme

L'hypnose en ennéagramme : comment chaque type s'hypnotise

Tout sur le type 9 aile 8 en ennéagramme (ou 9w8)

Le type 9 de l’ennéagramme fait partie des profils instinctifs.

L’aile en 8 amène de la nuance dans sa personnalité.
Voyons dans cet article :

  • Les rappels sur le type 9 de l’ennéagramme
  • Le développement de l’aile
  • L’influence de l’aile 8 sur le type 8

Rappels sur le type 9 ennéagramme

En ennéagramme, le type 9 est un instinctif intérieur et extérieur. Voici comment il pourrait l’exprimer :

“Dans l’ennéagramme, je suis le profil type cool avec qui tu as envie d’être. Je t’accepte tel que tu es et c’est pour ça que tu apprécies ma compagnie.

D’ailleurs, en tant que type 9, je me reconnais souvent dans TOUS les autres types de personnalité. C’est normal, puisque c’est mon mode de fonctionnement de fusionner avec le monde.

À la différence du type 8 qui polarise énormément, moi j’ai plutôt tendance à créer l’harmonie, à faire l’unanimité en devenant délégué de classe sans l’avoir demandé : j’ai tendance à être apprécié par (presque) tout le monde. Je suis souvent “personnalité préférée”, comme Zinedine Zidane, Omar Sy ou Yannick Noah.

C’est cette recherche de consensus qui fait de moi un médiateur. Certains auteurs m’appellent le médiateur, mais attention à ne pas te méprendre : je prends ce rôle malgré moi !

Franchement, du moment que je suis en paix et que tout le monde est en harmonie, tout me va. Je suis comme l’eau, je vais dans le sens du courant, je me laisser porter par la vie.
Je suis un instinctif non instinctif qui contrôle par le non contrôle.

J’ai un rapport particulier à la colère. 
Tu ne me verras quasiment JAMAIS en colère et pour cause : je fais tout pour éviter de provoquer l’agressivité des autres, donc je prends sur moi et j’accumule encore et encore la colère du type 8 ET du type 1. Et un beau jour ça pète à cause de la goutte de trop…

À ce moment-là, le trop plein accumulé toutes ces années déborde, je peux devenir très dangereux et vraiment péter un boulon, devenir très violent voire tuer quelqu’un.

Dans l’ennéagramme je n’ai pas le monopole de la violence, chaque type de personnalité peut l’être. Mais moi, c’est soudain, rare et très intense.

Mon évitement compulsif étant le conflit, j’ai du mal à décider, à dire non et à exprimer ma vérité. Je crains plus que tout de te froisser alors je vais tomber dans mon mécanisme de défense (la narcotisation) pour éviter de me rencontrer un peu trop.
J’ai tendance à l’inertie car, quelque part, tout me va.
Je suis une personne qui désire avant tout être en paix.
Ma passion de paresse est avant tout une paresse à me connaître, je vais faire en sorte de ne pas trop connaître mes limites et encore moins les exprimer.
Voilà pourquoi je donne l’impression d’une personne nonchalante qui se moque de tout. Ne t’y laisse pas prendre, je suis un faux calme.
Je te laisse décider car au moins j’ai juste à suivre, je veux à tout prix éviter les conflits avec toi, alors je suis tout à fait prêt à laisser de côté mes préférences.

Tout comme l’ennéatype 8 et l’ennéatype 1, j’appartiens aux profils instinctifs.

Dans mon type de personnalité, mon centre instinctif est dirigé vers l’intérieur et l’extérieur, là où l’ennéatype 3 a son centre émotionnel vers l’intérieur et l’extérieur et l’ennéatype 6 son centre mental vers l’intérieur et l’extérieur.”

Le développement de l’aile en ennéagramme

L’aile est un concept qui vient ajouter de la nuance et un aspect dynamique au type de personnalité de base en ennéagramme.

En ennéagramme, tu verras souvent le terme w dans un type, sous la forme “2w3”, “4w5” ou encore “6w5”. Ce “w” signifie “wing”, en français il s’agit de l’aile.

L’aile est l’un des types voisins qui se surajoute au type de base sans jamais s’y substituer.

“2w3” signifie un type 2 de l’ennéagramme avec une aile de type 3.

Cela veut dire que la personnalité de base est le type 2, ça ne change pas. Simplement, elle est teintée par le type 3 également.

Les types d’ailes sont les deux profils situés de part et d’autre du type de base sur le cercle du symbole de l’ennéagramme.

Un type 1 peut avoir une aile en 9 et en 2.

Pour ce qui nous intéresse aujourd’hui, le type 2 peut avoir une aile en type 1 ou en type 3.
Sur cette page, nous parlons du type 2 avec une aile en 3.

Chaque individu peut développer une ou deux ailes dans sa vie, quel que soit son type ennéagramme.

La première aile apparaît entre 16 et 24 ans suite à un événement majeur de la vie.
Elle se déploie en très peu de temps et modifie durablement la personnalité de l’individu.
Elle vient amener de la souplesse au type de base qui a tendance à être coincé dans ses mécanismes égotiques.
Cette première aile est systématique, tous les adultes la développent.
Elle peut être très légèrement marquée ou très forte, mais elle ne prend jamais plus de place que le type de base.

La seconde aile peut apparaître dans la deuxième partie de la vie d’un individu mais cela est relativement rare.
A la différence de la première aile qui apparaît en réaction à un événement de vie, la seconde aile résulte d’un travail sur soi et ne se développe par forcément.
La plupart des gens ne la développent jamais.

Quelques remarques :
1/ L’aile peut s’intégrer ou se désintégrer comme le type de base.
2/ Plus l’individu vit des circonstances difficiles dans sa vie, plus l’aile va se développer tôt.
3/ L’aile vient apporter de la complexité et de la nuance dans le type de personnalité d’un individu.

La spécificité du type 9 aile 8 (9w8) en ennéagramme

L’aile en 8 amène au type 9 de l’ennéagramme plus de capacité à être assertif, il va plus facilement dire non et faire entendre son désaccord. Sa colère est moins contenue que le type 9 aile 1, il peut même parler de ses projets de vengeance (fixation du type 8).

C’est un profil qui a plus d’agressivité passive et plus de difficulté à se confier, à être vulnérable et parler de sa réalité. Il reste type 9 donc il va quand même tout faire pour éviter les conflits. Cet évitement compulsif du conflit est fondamental pour comprendre ce profil de personnalité.

Comme tous les types 9, les types 9w8 ont tendance à chercher la paix et l’harmonie dans les relations interpersonnelles. Cependant, ils peuvent également être très déterminés et assertifs lorsqu’ils croient en quelque chose de fort. Ils peuvent être des leaders, en utilisant leur capacité à calmer les confits pour atteindre l’orientation du type 9 (acceptation et soutien)

Les personnes de type 9w8 sont souvent très dévouées et fiables, et cherchent à être utiles aux autres. Ils ont tendance à avoir du mal à prendre des décisions pour eux-mêmes, car ils cherchent souvent à ménager la chèvre et le chou. Cela peut les amener à se sentir piégés en essayant de satisfaire les besoins des autres sans prendre suffisamment soin d’eux-mêmes, allant jusqu’à l’oubli de soi.

Le type 9 aile 8 (9w8) a besoin de prendre plus de temps pour lui, se poser pour sentir ce dont il a vraiment besoin et ce à quoi il aspire. Cela peut l’aider à prendre des décisions plus simplement.

En clair, c’est une personne qui reste facile à vivre car de type 9, mais l’aile en 8 amène à ce profil du corps et une certaine puissance.

Tout sur le type 1 aile 2 en ennéagramme (ou 1w2)

Le type 1 de l’ennéagramme fait partie des profils instinctifs.

L’aile en 2 amène de la nuance dans sa personnalité.
Voyons dans cet article :

  • Les rappels sur le type 2 de l’ennéagramme
  • Le développement de l’aile
  • L’influence de l’aile 2 sur le type 1

Rappels sur le type 1 ennéagramme

En ennéagramme, le type 1 est un instinctif intérieur. Voici comment il pourrait l’exprimer :

“Dans l’ennéagramme, je suis l’archétype du perfectionniste qui cherche toujours à améliorer le monde. 

Tout comme l’ennéatype 8 et l’ennéatype 9, j’appartiens aux profils instinctifs.

Dans mon type de personnalité, mon centre instinctif est dirigé vers l’intérieur, là où l’ennéatype 4 a son centre émotionnel vers l’intérieur et l’ennéatype 7 son centre mental vers l’intérieur.

Comme je me définis par le contrôle que j’ai sur moi, je SUIS mon centre instinctif. Autrement dit, mes actions définissent qui je suis donc je poursuis mes idéaux, de façon à être quelqu’un de bien et, surtout, éviter d’être du côté du mal.

C’est pour ça qu’on me prend pour un perfectionniste et que bien des auteurs en ennéagramme m’appellent le perfectionniste. Mais attention, je le ne suis pas forcément et tout type de personnalité en ennéagramme peut faire preuve de perfectionnisme… puisque c’est un comportement.

Chez moi, la dualité bien/mal est très présente car je fais tout pour éviter d’être quelqu’un de mauvais.

De l’extérieur, tu percevras mon agacement, surtout de la tension et de la rigidité, car à vrai dire, je suis vraiment mal à l’aise avec la colère (tu vas comprendre pourquoi.
On me voit souvent comme assez froid, pourtant je peux être très sympathique et avenant.

En même temps je critique facilement ce qui ne convient pas.

Quand elle sort, ma colère re-rentre aussitôt, car si je suis en colère, je n’ai plus de contrôle sur moi et je suis une mauvaise personne…

Ainsi, ma colère a tout juste le temps de sortir que je la réprime aussitôt. 

Je suis le seul type de personnalité de l’ennéagramme qui a le même évitement compulsif que sa passion : la colère.

Ca veut dire que j’évite à tout prix de laisser sortir ce que je ressens tout le temps. Paradoxal ! Mets-toi à ma place, tu crois que c’est facile ?!

Voilà pourquoi dans mes relations on me fait souvent remarquer mon tempérament colérique et je déteste le voir.”

Le développement de l’aile en ennéagramme

L’aile est un concept qui vient ajouter de la nuance et un aspect dynamique au type de personnalité de base en ennéagramme.

En ennéagramme, tu verras souvent le terme w dans un type, sous la forme “2w3”, “4w5” ou encore “6w5”. Ce “w” signifie “wing”, en français il s’agit de l’aile.

L’aile est l’un des types voisins qui se surajoute au type de base sans jamais s’y substituer.

“2w3” signifie un type 2 de l’ennéagramme avec une aile de type 3.

Cela veut dire que la personnalité de base est le type 2, ça ne change pas. Simplement, elle est teintée par le type 3 également.

Les types d’ailes sont les deux profils situés de part et d’autre du type de base sur le cercle du symbole de l’ennéagramme.

Un type 1 peut avoir une aile en 9 et en 2.

Pour ce qui nous intéresse aujourd’hui, le type 2 peut avoir une aile en type 1 ou en type 3.
Sur cette page, nous parlons du type 2 avec une aile en 3.

Chaque individu peut développer une ou deux ailes dans sa vie, quel que soit son type ennéagramme.

La première aile apparaît entre 16 et 24 ans suite à un événement majeur de la vie.
Elle se déploie en très peu de temps et modifie durablement la personnalité de l’individu.
Elle vient amener de la souplesse au type de base qui a tendance à être coincé dans ses mécanismes égotiques.
Cette première aile est systématique, tous les adultes la développent.
Elle peut être très légèrement marquée ou très forte, mais elle ne prend jamais plus de place que le type de base.

La seconde aile peut apparaître dans la deuxième partie de la vie d’un individu mais cela est relativement rare.
A la différence de la première aile qui apparaît en réaction à un événement de vie, la seconde aile résulte d’un travail sur soi et ne se développe par forcément.
La plupart des gens ne la développent jamais.

Quelques remarques :
1/ L’aile peut s’intégrer ou se désintégrer comme le type de base.
2/ Plus l’individu vit des circonstances difficiles dans sa vie, plus l’aile va se développer tôt.
3/ L’aile vient apporter de la complexité et de la nuance dans le type de personnalité d’un individu.

La spécificité du type 1w2 en ennéagramme

Le type 1w2 de l’ennéagramme est un des neuf types de personnalité décrits par ce modèle. Les personnes de ce type sont soucieuses de faire les choses correctement et de maintenir un haut standard d’excellence en tout ce qu’elles font. Ils sont également très soucieux des besoins des autres et se sentent responsables de les aider à atteindre leurs propres objectifs. Les 1w2 sont souvent des leaders naturels et des mentors pour les autres.

Cependant, cette tendance à vouloir tout faire correctement peut parfois causer de la colère chez les 1w2 lorsqu’ils se sentent incapables de satisfaire leurs propres normes élevées ou celles des autres. Cette colère peut également surgir lorsqu’ils perçoivent que les autres ne se soucient pas assez de faire les choses correctement ou de prendre soin des autres. Les 1w2 peuvent également être trop critiques envers eux-mêmes et les autres lorsque les choses ne se déroulent pas comme prévu.

Il est important pour les 1w2 de se rappeler que la perfection n’est pas toujours possible dans ce monde imparfait, et qu’il est important d’accepter les imperfections de soi et des autres. Il est également important de prendre soin de soi en évitant de se mettre sous pression excessive et de se rappeler que leur bienveillance et leur souci des autres est une force.

Il est important de noter que, bien que les 1w2 aient des caractéristiques communes, chaque individu est unique et peut présenter des variations dans les traits de sa personnalité en fonction de son environnement, de son éducation et de son expérience de vie. Il est donc important de ne pas réduire une personne à son type d’ennéagramme, mais plutôt de l’utiliser comme un outil pour mieux comprendre les motivations et les comportements d’une personne.

En résumé, le type 1w2 de l’ennéagramme est un perfectionniste soucieux des autres, qui travaille dur pour atteindre ses objectifs et aider les autres à atteindre les leurs. Bien qu’ils puissent être des leaders naturels et des mentors, ils doivent apprendre à accepter les imperfections de ce monde et à prendre soin d’eux-mêmes en gérant leur colère. Il est important de noter que chaque individu est unique et peut varier dans ses traits de personnalité.

Tout sur le type 2 aile 3 en ennéagramme (ou 2w3)

Le type 2 de l’ennéagramme fait partie des profils émotionnels.

L’aile en 3 amène de la nuance dans sa personnalité.
Voyons dans cet article :

  • Les rappels sur le type 2 de l’ennéagramme
  • Le développement de l’aile
  • L’influence de l’aile 3 sur le type 2

Rappels sur le type 2 ennéagramme

Dans l’ennéagramme, le type 2 est un émotionnel extérieur.

Voilà comment il pourrait décrire sa réalité :

“Moi, l’ennéatype 2, comme je suis les émotions des autres, mon type de personnalité est tourné vers les autres pour que je puisse cerner au mieux ce qu’ils ressentent, afin d’identifier leurs besoins et de faire de mon mieux pour y répondre et leur donner de l’amour (afin d’en recevoir).
Avec un tel fonctionnement, je n’aime pas être seul, c’est dans la relation interpersonnelle que je me sens vraiment exister, où je sens que j’ai une utilité.”

Il est souvent décrit comme altruiste. Ce n’est pas vraiment que le type 2 de l’ennéagramme est un altruiste, c’est surtout que son centre émotionnel est tourné vers l’extérieur.
L’orientation du type 2 ennéagramme est l’amour. C’est ce qu’il apporte au monde.
Il est très porté sur les relations, toute son attention est portéer sur les besoins des autres.
Avec son centre émotionnel surutilisé vers l’extérieur, son évitement compulsif est de reconnaître ses propres besoins.
Rappelons que cela n’a rien d’un altruisme désintéressé, le type 2 attend de la reconnaissance extérieure, même s’il n’en est pas conscient, même s’il le nie.
On est loin d’un altruisme désintéressé.
Cela n’empêche pas le type 2 d’être sincère dans sa volonté d’apporter son aide et de donner son amour.
On pense souvent que le type 2 de l’ennéagramme est une femme et il est vrai que c’est souvent le cas. Maintenant, ça n’est pas un règle, un homme a le droit d’être de type 2 aussi.

Comment savoir si tu es de type 2 ?

Si tu connais Epanessence, tu sais que nous ne sommes pas friands du test en ennéagramme même si c’est très à la mode sur la toile.
Autant en MBTI ou autre typologie de personnalité ça peut être pertinent car ça décrit des fonctionnements, autant en ennéagramme tu vas tomber dans le panneau car l’ennéagramme décrit les motivations des individus et cela n’est pas identifiable par un test. Dès qu’il s’agit de connaissance de soi, fais attention à une volonté de résultats rapides… Se connaître prend du temps.

Le développement de l’aile en ennéagramme

L’aile est un concept qui vient ajouter de la nuance et un aspect dynamique au type de personnalité de base en ennéagramme.

En ennéagramme, tu verras souvent le terme w dans un type, sous la forme “2w3”, “4w5” ou encore “6w5”. Ce “w” signifie “wing”, en français il s’agit de l’aile.

L’aile est l’un des types voisins qui se surajoute au type de base sans jamais s’y substituer.

“2w3” signifie un type 2 de l’ennéagramme avec une aile de type 3.

Cela veut dire que la personnalité de base est le type 2, ça ne change pas. Simplement, elle est teintée par le type 3 également.

Les types d’ailes sont les deux profils situés de part et d’autre du type de base sur le cercle du symbole de l’ennéagramme.

Un type 1 peut avoir une aile en 9 et en 2.

Pour ce qui nous intéresse aujourd’hui, le type 2 peut avoir une aile en type 1 ou en type 3.
Sur cette page, nous parlons du type 2 avec une aile en 3.

Chaque individu peut développer une ou deux ailes dans sa vie, quel que soit son type ennéagramme.

La première aile apparaît entre 16 et 24 ans suite à un événement majeur de la vie.
Elle se déploie en très peu de temps et modifie durablement la personnalité de l’individu.
Elle vient amener de la souplesse au type de base qui a tendance à être coincé dans ses mécanismes égotiques.
Cette première aile est systématique, tous les adultes la développent.
Elle peut être très légèrement marquée ou très forte, mais elle ne prend jamais plus de place que le type de base.

La seconde aile peut apparaître dans la deuxième partie de la vie d’un individu mais cela est relativement rare.
A la différence de la première aile qui apparaît en réaction à un événement de vie, la seconde aile résulte d’un travail sur soi et ne se développe par forcément.
La plupart des gens ne la développent jamais.

Quelques remarques :
1/ L’aile peut s’intégrer ou se désintégrer comme le type de base.
2/ Plus l’individu vit des circonstances difficiles dans sa vie, plus l’aile va se développer tôt.
3/ L’aile vient apporter de la complexité et de la nuance dans le type de personnalité d’un individu.

La spécificité du type 2w3 en ennéagramme

S’il a une aile de type 3, le type 2 ne se contente plus de la reconnaissance des gens qu’il a soutenus.
Il cherche une reconnaissance sociale positive pour son rôle de sauveur.
Il est alors encore plus dépendant du regard des autres et il a encore moins conscience de ses besoins.

La passion de mensonge inhérente au type 3 l’amène à choisir qui il aide et la manière de le faire en fonction de ce qui peut le plus le gratifier. Le mensonge émotionnel est alors plus présent.
La fixation de vanité inhérente au type 3 s’ajoute à la passion d’orgueil pour donner une auto-valorisation du type “m’as-tu vu”.

Les individus 2w3 sont généralement chaleureuses, attentionnées et serviables, et ont tendance à se considérer comme des personnes aimantes et généreuses.

Les individus de l’ennéatype 2w3 sont souvent très conscients des besoins des autres et se sentent motivés par le désir de les aider. Ils sont souvent des leaders naturels et ont tendance à être très sociables et à aimer être entourés de gens.

Il est important de noter que les individus de l’ennéatype 2w3 peuvent également être très sensibles aux besoins des autres et peuvent avoir tendance à se mettre en retrait de leurs propres besoins et désirs pour se concentrer sur ceux des autres. Cela peut parfois entraîner des problèmes de dépendance et de perte de soi.

En outre, étant donné que les individus de l’ennéatype 2w3 sont souvent très conscients des besoins des autres, ils peuvent avoir tendance à être très critiques envers eux-mêmes et à se sentir coupables lorsqu’ils ne parviennent pas à répondre à ces besoins.

En résumé, l’ennéatype 2w3 est un type de personnalité chaleureux, attentionné et serviable qui est motivé par le désir d’aider les autres. Ils sont des leaders naturels, sociables et diplomates. Cependant, ils peuvent également être très sensibles aux besoins des autres et avoir tendance à mettre en retrait leurs propres besoins, ce qui peut entraîner des problèmes de dépendance et de perte de soi.